• Le soulèvement de la jeunesse palestinienne et le rôle des organisations politiques - 1e partie
    http://www.info-palestine.net/spip.php?article15756

    (...)Le texte qui suit est le premier d’une publication en huit parties sur l’absence actuelle d’une direction nationale palestinienne authentique, et sur le soulèvement en cours de la jeunesse contre l’occupation militaire israélienne et la négation des droits de l’homme dans les territoires palestinien occupés (TPO).

    Cette partie a été rédigée par Jamal Juma’, un des membres fondateurs du PARC (Palestinian Agricultural Relief Committees), du PACE (Palestinian Association for Cultural Exchange) et du Palestinian Environmental NGO Network.

    Depuis près de deux mois, les Palestiniens attendent que les partis politiques assument leur responsabilité dans la prise en charge du soulèvement. De toute évidence, ils ne sont ni en mesure ni disposés à le faire.

    Il y a plusieurs raisons à leur inaction. D’un côté, les dirigeants des partis sont réticents à payer le prix nécessaire pour diriger et encadrer la résistance populaire, si ce prix est fixé par les autorités israéliennes d’occupation sous la forme d’arrestations, de poursuites et d’attaques sur les organisations - d’autant plus que les partis opèrent ouvertement et que leur organisation et structures sont faibles.

    Ils ne veulent pas perdre les privilèges dont ils jouissent en tant que membres de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), à la fois en termes d’avantages financiers et de statut politique.

    Ensuite, les différentes organisations ne peuvent agir sans le consentement de l’appareil de sécurité de l’Autorité palestinienne (AP) et celui de sa faction dominante, le Fatah. Ils sont actuellement trop faibles pour changer le statu quo.

    Le « président » Mahmoud Abbas, qui détient tous les pouvoirs, estime que le soulèvement a accompli sa mission en recentrant l’attention de la dite communauté internationale sur la cause palestinienne, et il fait un pari sur nouvelles initiatives visant à reprendre les négociations avec Israël. En effet, Abbas a fait savoir en termes non équivoques qu’il ne veut pas d’un soulèvement.

    Compte tenu de la faiblesse de leur composition et de leurs structures, ces partis ne peuvent pas fournir un cadre politique, organisationnel et économique capable de mener un soulèvement à long terme qui épuiserait les ressources et les énergies de l’occupant israélien. Un soulèvement victorieux exigerait une vision globale pour atteindre les objectifs clairs et réalisables, en mobilisant toutes les moyens ainsi que toutes les relations locales, régionales et internationales.(...)

    #Intifada_2015