• #Histoire du canicide
    https://laviedesidees.fr/Arnaud-Exbalin-La-grande-tuerie-des-chiens

    Du #Mexique à l’Europe, les massacres en masse de chiens indésirables au XIXe siècle apparaissent comme une répétition des holocaustes humains du XXe siècle. À propos de : Arnaud Exbalin, La grande tuerie des chiens. Mexico en Occident, XVIIIe-XXIe siècle, Champ Vallon

    #crime_organisé #civilisation #animaux
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230914_chiens.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230914_chiens.docx

    • Le chien inuit canadien
      https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/chien-inuit-du-canada

      Des années 1950 jusqu’aux années 1970, la Gendarmerie royale du Canada et d’autres autorités gouvernementales ont abattu des milliers de chiens de traîneau et pratiquement exterminé la race, sauvée depuis grâce à un programme de revitalisation.

      [...]

      Les chiens inuits canadiens descendent de ceux qu’utilisaient les gens de Thulé, les ancêtres des Inuits, il y a environ un millier d’années. On sait grâce à l’archéologie que les gens de Thulé, en attelant leurs chiens à des traîneaux, ont pu voyager et transporter des marchandises rapidement et efficacement dans tout l’Arctique et les régions subarctiques

      [...]

      Dans les années 1920, on estime qu’il y avait entre 10 000 et 20 000 chiens inuits dans le Grand Nord canadien. En 1963, un seul « chien esquimau canadien » figure au registre du Club Canin Canadien, et la race est déclarée éteinte.

      #canicide #inuits #Nunavut #Canada

  • « Après la lecture de cet ouvrage sur les chants inuits, on ne pourra qu’admirer l’incroyable sens de l’à-propos du prince Charles et de Camilla »
    https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2023/08/04/apres-la-lecture-de-cet-ouvrage-sur-les-chants-inuits-on-ne-pourra-qu-admire


    « La Musique qui vient du froid », de Jean-Jacques Nattiez (Presses universitaires de Montréal, 2022).
    LEA GIRARDOT

    « La bibliothèque insolite de Mara Goyet » (5/23). Surprise par le rire, en 2017, du futur couple royal britannique face au chant de deux femmes inuites, l’autrice s’intéresse à cette pratique traditionnelle et à ses modalités dans «  La Musique qui vient du froid  ».

    Depuis toute petite, j’apprécie le prince Charles, aujourd’hui Charles III. Rien de ce qui le concerne ne m’échappe. Evidemment, je connais les fragilités qui m’ont menée à ce choix quand Diana aurait été un parti raisonnable : il était le mal-aimé, le ridicule, l’éternel dauphin, etc. J’ai voulu compenser.

    J’ai néanmoins été surprise par quelques fautes de goût de sa part, notamment ce fou rire au Canada, en 2017, lancé par Camilla, à l’écoute de deux femmes inuites exécutant un chant sans doute exotique à leurs oreilles. Comment quelqu’un qui se fait repasser ses lacets, se promène dans le Commonwealth comme dans un jardin depuis sa naissance et demande que l’on applique le dentifrice sur sa brosse à dents peut-il s’abaisser à un tel manque de tact, à un tel impair ? A une telle beauferie, en somme. Quand on est un prince anglais, on ne rigole pas devant une musique parce qu’elle ne ressemble pas à du Purcell, on bouffe des sauterelles en silence et l’on revêt quantité de coiffes avec le sourire. C’est son travail et son devoir.

    Evidemment, une forme de complaisance nous conduirait à voir dans ce fou rire un soupçon d’humanité. Mais je m’y refuse. J’ai d’ailleurs bien fait car, en lisant La Musique qui vient du froid. Arts, chants et danses des Inuits (Presses universitaires de Montréal, 2022), de Jean-Jacques Nattiez, j’ai pu en apprendre davantage sur ces chants que l’on décrit comme « haletés ». On les retrouve principalement au Canada, ils sont « caractérisés par l’alternance de l’expiration et de l’inspiration ». Ce qui peut les rendre un peu obscènes, du moins si l’on vit dans l’univers lubrique de Camilla et Charles. Ils sont par ailleurs « essentiellement réservés aux femmes ».

    Joutes vocales
    Ces chants permettent aux partenaires de démontrer leur capacité d’endurance au moyen de jeux narratifs que l’on fait durer, combine, juxtapose, enchaîne et répète. Parfois s’ajoutent des sons voisés (ou non) et des intonations diverses qui s’organisent autour d’un pattern rythmique constant.

    Ces joutes vocales doivent divertir mais aussi offrir la possibilité de surmonter les conflits : elles ne doivent pas entrer en opposition avec celles de l’adversaire. On parle à ce titre de chant ordalique. La gagnante sera celle qui utilisera les motifs les plus difficiles et les plus beaux. Quant à la perdante, elle se retrouvera souvent ridiculisée au cours de l’échange. L’humour n’est donc pas étranger à ces jeux de gorge, qui se terminent souvent par des éclats de rire. Dans un esprit similaire, au Groenland, on utilise des « bâtons de taquinerie ».

    reste 20% derrière le #paywall

  • #Canada : Orphelinats catholiques : la grande noirceur de l’information Daniel Tremblay -Priscilla Plamondon Lalancette - Martin Movilla

    Alors que des élus, des citoyens et des survivants d’orphelinats catholiques réclament une enquête publique sur les violences extrêmes et parfois mortelles infligées à des enfants, Québec continue de restreindre l’accès aux documents disponibles pour protéger l’État de poursuites civiles.

    Les informations gouvernementales qui filtrent au compte-gouttes montrent que, depuis trois décennies, l’argent est la principale préoccupation dans le dossier des orphelins de Duplessis et des enfants victimes de sévices dans les établissements religieux.

    “Le gouvernement doit arrêter de se protéger et aider les survivants”, estime Rod Vienneau qui préside le Comité Enfants Grande Noirceur. Celui qui représente environ 1500 survivants dénonce l’opacité du gouvernement. “Ce sont aujourd’hui des personnes âgées, mais il ne faut pas oublier que ce sont des enfants qui ont été torturés, ou même tués, et qui veulent connaître la vérité.”

    Au cours des dernières semaines, l’équipe d’Enquête a essuyé des refus presque systématiques à ses demandes d’accès à l’information. Les archives demandées visaient notamment à documenter ce que Québec sait sur l’ampleur des cas d’abus et de morts suspectes d’enfants dans les orphelinats catholiques autrefois financés par l’État.

    « La vérité reste cachée. C’est comme si le gouvernement attendait que les victimes soient toutes mortes. »
    -- Une citation de Rod Vienneau, président du Comité Enfants Grande Noirceur

    Caviarder l’histoire
    La loi oblige le gouvernement à rendre les délibérations du Conseil des ministres publiques après 25 ans. En mars 1995, la question des orphelinats a été abordée par le conseil exécutif du premier ministre Jacques Parizeau. Pourtant, de grandes parties du document sont caviardées parce que “la divulgation risquerait vraisemblablement d’avoir un effet sur une procédure judiciaire”, affirme le gouvernement actuel.


    Manifestation d’orphelins de Duplessis

    Les seules bribes d’informations disponibles montrent qu’en pleine année référendaire, Québec a déjà en main des demandes d’enquête publique, d’indemnisation des victimes, d’excuses nationales et de correction des dossiers médicaux d’enfants faussement étiquetés comme “aliénés mentaux”.

    Le conseil était divisé sur le sujet. Des ministres soulignaient que des excuses pourraient conduire à payer des compensations aux survivants. François Gendron, alors ministre des Ressources naturelles, mentionnait qu’il ne faut pas fermer les yeux, puisque des victimes “lui ont fait part de choses de toutes natures, allant de sévices sérieux à des délits sexuels”. Jacques Parizeau soulevait un enjeu moral et disait “avoir l’impression que ces gens souhaitent surtout une indemnité”. Impossible toutefois de connaître le fond de sa pensée, puisque la proposition formulée par le premier ministre a été censurée au moment de nous remettre le document.

    Chose certaine, en 1998, le dossier des enfants abusés traînait toujours. Des documents provenant des archives privées de l’ex-premier ministre Lucien Bouchard et auxquels il nous a donné accès montrent que c’était une patate chaude et que le Conseil des ministres n’était pas “réceptif à l’idée d’indemniser” les orphelins.

    Le 14 octobre 1998, le chef de cabinet adjoint du premier ministre, Pierre-Luc Desgagné, écrivait qu’un mémoire circulait depuis plusieurs mois sur les enfants de Duplessis et qu’il fallait régler la question des diagnostics erronés et “l’indemnisation possible”. Le conseiller politique enchaînait : “Même si je discute avec leur avocat depuis plusieurs mois [pour gagner du temps], nous en sommes rendus à un point où nous devons décider et rendre publique notre décision quant à l’indemnisation. Le pire des scénarios serait de commencer une campagne électorale sans aucune décision dans ce dossier. De petites manifestations seraient à prévoir et il s’agit d’un dossier sympathique pour la population”.

    En mars 1999, Lucien Bouchard a finalement prononcé des excuses nationales aux orphelins et orphelines de Duplessis. Il a toutefois rejeté l’idée d’offrir une compensation financière aux victimes pour les sévices subis.

    Préoccupé par l’effet boule de neige
    C’est en 2001 que le gouvernement de Bernard Landry a mis sur pied la première mouture du Programme national de réconciliation avec les orphelins de Duplessis. Les enfants “dits illégitimes” et orphelins qui ont été internés ont pu recevoir une moyenne de 25 000 $ en aide financière. Dans le cadre de ce premier volet consacré aux orphelins traités comme des fous, 26 millions de dollars ont été versés à 1500 Québécois.


    Des communautés religieuses sont visées par des allégations de violences physiques, sexuelles et parfois même mortelles sur des enfants.

    En 2004, Québec a analysé l’idée d’élargir le programme aux victimes de l’orphelinat d’Huberdeau, puisque des enfants placés dans cet établissement avaient aussi été abusés physiquement, psychologiquement et sexuellement. Or, le gouvernement craignait de créer un précédent pour des victimes dans tous les établissements religieux. Le document daté du 9 janvier indiquait qu’“il est certain que la mise en place d’un tel programme relancerait les revendications de divers groupes de pression réclamant du gouvernement des mesures similaires pour les ex-résidents d’autres institutions semblables”.

    En 2006, le gouvernement de Jean Charest a finalement instauré le second volet du Programme national de réconciliation, mais cette fois pour les enfants maltraités dans les orphelinats. L’aide financière de 15 000 $ est toujours en vigueur. En septembre dernier, 67 millions de dollars avaient été versés à près de 4500 personnes. Mais plus de 2000 anciens pensionnaires ayant présenté une demande n’ont rien reçu.

    Le gouvernement n’a jamais rendu publique la liste complète des établissements admissibles du programme. Il y en a plus d’une centaine à travers le Québec. Impossible de connaître le nombre de victimes reconnues par établissement, le ministère de l’Emploi et de la Solidarité affirme qu’il ne comptabilise pas ces données.

    D’après Pierre Trudel, professeur et membre du Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal, les motivations du gouvernement pour rendre ce programme accessible au plus grand nombre de survivants ne sont pas claires. “Ça devrait être plus transparent. Normalement, un programme gouvernemental devrait prévoir de façon très transparente ce qui est permis, ce qui est visé et qui a droit à quoi”, explique-t-il.

    Selon Rod Vienneau, il ne fait aucun doute que les montants octroyés sont dérisoires. “Ce n’est pas une réparation pour les gens qui ont perdu leur vie”, insiste-t-il. L’homme dit recevoir des dizaines d’appels de survivants en pleurs chaque semaine. Il croit qu’une commission d’enquête serait libératrice pour les victimes et que le gouvernement doit en faire davantage pour les aider à guérir.

    Le secret professionnel
    Obtenir des renseignements du gouvernement relève d’un chemin de croix. En plus de se protéger des poursuites, Québec invoque le secret professionnel pour éviter que des documents capitaux dans la compréhension de l’histoire des victimes des orphelinats ne soient rendus publics.

    Pour recevoir l’aide financière du programme de réconciliation, qui ne tient pourtant compte ni des sévices subis ni des séquelles, les survivants ont dû signer une quittance qui les empêche de poursuivre leurs bourreaux et les responsables des orphelinats.

    Il s’agit en effet d’une aide financière et non d’une compensation. Un ancien haut fonctionnaire indique que les avocats du gouvernement refusaient d’utiliser le terme “indemnisation” pour éviter de reconnaître la responsabilité civile de l’État.

    Enquête a d’ailleurs voulu comprendre pourquoi Québec a instauré une quittance qui protège le gouvernement, mais aussi l’Église et les communautés religieuses de poursuites judiciaires. D’autant que l’Église catholique n’a offert aucune compensation financière aux victimes.


    L’Église n’a jamais demandé pardon aux victimes des orphelinats catholiques.

    Le ministère de la Justice dit posséder quatre documents relatifs à cette quittance, mais nous en refuse l’accès. Le cabinet du ministre Simon Jolin-Barrette répond qu’il “est essentiel que le gouvernement puisse bénéficier du respect du secret professionnel au même titre, d’ailleurs, que toute personne qui recourt aux services d’un avocat”.

    Selon le professeur Pierre Trudel, le gouvernement a tendance à multiplier les exceptions à la loi pour refuser l’accès à des documents. “Il est affligeant que l’on invoque le secret professionnel pour camoufler des situations qui se sont déroulées il y a longtemps. Lorsque l’enjeu est plus corsé, il arrive souvent qu’il invoque presque toutes les exceptions prévues dans la loi pour justifier [son] refus”, observe-t-il.

    Dans ce cas-ci, Pierre Trudel estime que Québec se trouve coincé entre la diffusion d’information publique et la protection des intérêts de l’État.

    La quête de justice
    Depuis 2020, il n’y a plus de prescription pour intenter des poursuites civiles liées à des agressions sexuelles ou à des violences subies dans l’enfance. Les demandes de recours collectifs contre des congrégations religieuses et des diocèses se sont donc multipliées au Québec.

    Dans un Québec sous l’emprise de la religion catholique, les enfants dits illégitimes étaient arrachés aux mères ou abandonnés dans les orphelinats.
    Photo : SHS -F0170-S6-P2768-3

    Deux actions collectives ont été autorisées contre des congrégations religieuses. Un recours civil vise les Soeurs de la Charité de Québec et le CIUSSS de la Capitale-Nationale pour des abus survenus à l’orphelinat de Mont-d’Youville. L’autre action collective est dirigée contre les Sœurs de la Charité pour de présumées agressions commises à l’orphelinat catholique de Montréal, à la crèche d’Youville et à l’école Notre-Dame-de-Liesse. Dans les deux cas, les anciens pensionnaires réclament des dommages pouvant atteindre 500 000 $.

    Ces recours excluent les personnes qui ont reçu l’aide financière de 15 000 $ du Programme national de réconciliation avec les orphelins de Duplessis.


    Les Soeurs de la Charité de Québec et le CIUSSS de la Capitale-Nationale sont poursuivis pour des sévices physiques, sexuels et psychologiques qui auraient été commis par une centaine d’agresseurs à l’orphelinat de Mont d’Youville.

    Une autre demande de recours collectif des enfants de Duplessis vise le gouvernement et huit congrégations religieuses. Refusée en Cour supérieure et en Cour d’appel, elle est maintenant entre les mains de la Cour suprême. Les demandeurs réclament jusqu’à 875 000 $ pour les survivants et espèrent faire annuler la quittance qui empêche des victimes d’obtenir justice. “Il faudrait que le dossier se règle une fois pour toutes”, soutient Rod Vienneau qui agit comme coordonnateur auprès des anciens pensionnaires provenant de partout au Québec.

    Des documents introuvables
    Radio-Canada a identifié plusieurs documents décisionnels qui étaient cités dans les archives de différents ministères et les a réclamés en vertu de la Loi sur l’accès à l’information. Mais les réponses obtenues indiquent souvent qu’ils sont désormais inexistants, détruits ou perdus. C’est le cas du mémoire sur les orphelins qui circulait au gouvernement en 1998.

    Une grande noirceur flotte donc toujours sur les horreurs commises dans les orphelinats catholiques.


    L’orphelinat de l’Immaculée a ouvert ses portes le 4 novembre 1931 à Chicoutimi.

    Il est notamment impossible de savoir combien d’orphelins sont morts à l’orphelinat de Chicoutimi ni ce qui advenait des dépouilles. Le gouvernement assure n’avoir aucun document en sa possession, même s’il s’agissait d’un établissement subventionné par des fonds publics.

    Radio-Canada a découvert qu’en 1993, des morts suspectes d’enfants avaient été signalées à la Sûreté du Québec par des orphelins de Duplessis. Cinq enquêtes criminelles ont été menées sans qu’aucune accusation formelle ne soit portée. Aucun appel à témoins n’a été lancé par les policiers ou par les pouvoirs publics en lien avec des meurtres allégués. Il ne s’agit pas des cas de blessures mortelles dévoilés par Enquête à l’orphelinat de Mont d’Youville de Québec et à l’orphelinat de Chicoutimi. En 2007, un citoyen dont le nom a été caviardé a aussi signalé au ministère de la Solidarité sociale qu’il avait été témoin d’un meurtre dans un orphelinat.

    En 1964, la journaliste et criminologue Alice Poznanska Parizeau avait révélé que des documents ultra-secrets du gouvernement portaient sur des morts mystérieuses d’enfants maltraités.

    De nouveaux témoignages
    Depuis la diffusion du reportage « Sacrée impunité », Enquête a reçu de nombreux nouveaux témoignages de survivants, d’employés et de familles d’anciens pensionnaires qui ont séjourné dans d’autres établissements aux quatre coins de la province.

    Robert raconte avoir été ébouillanté dans les années 1960 à la crèche de Saint-François d’Assise de Pointe-aux-Trembles. “Deux mois avant mon quatrième anniversaire de naissance, j’ai été soi-disant mis accidentellement dans un bain d’eau bouillante. C’est une histoire que je n’ai jamais crue et que je ne croirai jamais. Je vis avec des séquelles permanentes comme des brûlures, tremblements et boiteries depuis ce jour”, écrit-il.

    Daniel se souvient d’avoir fêté son 10e anniversaire à l’orphelinat de l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe, après le décès de son père. “Ce fut la plus triste et horrible année de ma vie. Nous devions appeler les religieuses "mères"”. Mais l’une d’elles était un monstre, selon lui. “Toutes les excuses étaient bonnes pour me frapper à coups de poing. Mon matricule était le GG-3 [grand garçon no 3]. Ce genre de détails ne s’oublie pas.”


    Plus de 12 000 enfants abandonnés, orphelins ou placés pour diverses raisons, comme la maladie d’un parent, sont passés par l’orphelinat de l’Immaculée Conception. Photo : Société historique du Saguenay/SHS-P002-S07-SS1-P09998-1

    Quelques témoignages, dont celui de Lise, portent sur l’Institut Monseigneur Courchesne de Rimouski. “Il y a de ces mauvais souvenirs qu’on essaie d’enfouir au plus profond de notre mémoire, mais qui refusent de mourir et qui remontent à la surface”, explique la dame. “Combien de ravages ces supposées bonnes et chrétiennes personnes ont pu causer ? Combien de vies détruites ? Combien d’enfants morts en dedans ? Combien de suicides ?”, se questionne-t-elle. “Nous avons tous nos blessures. Parfois elles cicatrisent mais, pour d’autres, elles refusent de fermer”, déplore cette survivante.

    Lise raconte qu’elle a vécu à l’orphelinat Ville-Joie du Rosaire à Sainte-Marthe-du-Cap-de-la-Madeleine de l’âge de 5 à 8 ans. Les révélations sur les orphelinats catholiques “ont réveillé en moi des souvenirs amers et de nombreux questionnements”, écrit-elle. Lise recherche d’anciens pensionnaires pour l’aider à remettre en place les morceaux du casse-tête qui a hanté le reste de sa vie et influé sur lui.


    De nouveaux témoignages dénoncent notamment des abus qui seraient survenus à l’orphelinat de Rimouski. Photo : Bibliothèque et archives nationales du Québec

    Richard se souvient de la phrase “Es-tu ici pour toujours ?” que les enfants prononçaient à l’orphelinat Saint-Joseph de Montréal pour savoir qui était abandonné. Il rapporte que des religieuses “violentes physiquement et "psychoaffectivement" contrôlantes” créaient un milieu de terreur quotidien. “Je suis en larmes en écrivant”, soutient l’homme.

    Une travailleuse sociale confie qu’elle a accompagné pendant 5 ans une ancienne pensionnaire victime de maltraitance qui était profondément marquée parce qu’elle aurait vu des religieuses enterrer un enfant.

    Le fils d’une victime de l’orphelinat d’Huberdeau raconte par ailleurs que son père est resté traumatisé d’avoir vu “un jeune qui, après une douche très chaude et une très froide, s’était jeté par la fenêtre du troisième étage de peur des coups qu’il recevrait”.

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1958890/orphelinats-quebec-acces-information-abus

    #meurtres #tortures #génocide #violences_physiques #violences_sexuelles #sévices #établissements_religieux #congrégations_religieuses #impunité #enfants #justin_trudeau couvre bien entendu les tortionnaires #Nations_premiéres #Inuits #autochtones #pauvres #racisme #orphelinats

  • Le gouvernement Legault n’est pas prêt à exempter les sans-abri du couvre-feu Thomas Gerbet - Radio Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1764124/couvre-feu-itinerants-exemption-quebec-mort-refuge

    Québec refuse de faire une exception pour les itinérants, malgré les demandes de Valérie Plante et de l’opposition.

    Malgré l’indignation causée par la mort tragique d’un sans-abri caché dans une toilette chimique, le gouvernement du Québec n’est pas prêt à exempter les itinérants de l’interdiction de se trouver dehors après 20 h.

    “Il n’est pas envisagé d’offrir une exception aux personnes en situation d’itinérance”, indique le cabinet du ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant. “Cela amènerait une complexité quant à l’application du couvre-feu.”

    " Si on mettait dans le règlement le fait qu’un itinérant ne peut pas recevoir de contravention, n’importe qui pourrait dire qu’il est itinérant."
    François Legault, premier ministre du Québec »

    Québec rappelle qu’il existe déjà “un accompagnement vers les bonnes ressources et il y a collaboration”. Le gouvernement ajoute que “personne ne veut judiciariser les personnes en situation d’itinérance”.

    Raphaël André était originaire de la communauté de Matimekush-LacJohn, près de Schefferville.


    Photo : Courtoisie John Tessier/The Open Door

    Des groupes communautaires réclament plus que jamais l’exemption des itinérants à la suite du décès de Raphaël André, dans la nuit de samedi à dimanche https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1763930/itinerant-montreal-mort-toilettes-nuit-dehors-refuge-ferme . Selon les intervenants, des sans-abri se cachent des policiers après 20 h, de peur de recevoir une contravention.

    L’homme de 51 ans, originaire d’une communauté innue de la Côte-Nord, est mort après avoir passé plusieurs heures dehors, à quelques mètres d’un refuge qu’il avait quitté à 21 h 30 après la fermeture exceptionnelle des lieux en raison de recommandations de la santé publique.

    Le ministre Lionel Carmant a offert ses condoléances aux proches de la victime et à sa communauté. “Il s’agit d’un événement d’une grande tristesse”, indique le cabinet du ministre. “Nous laisserons le coroner faire son enquête afin de faire la lumière sur les événements.”

    Valérie Plante implore Québec de faire une exception
    “ Ça crée trop de stress présentement”, déplore la mairesse de Montréal au sujet du couvre-feu. Valérie Plante affirme même que la mesure augmente l’insécurité des itinérants.
    Même si elle « n’encourage pas les gens à aller dans la rue », la mairesse explique que les refuges « débordent » certaines nuits, malgré le « nombre record » de lits disponibles.

    « Il y a des soirs où il n’y a plus de lits."
    Valérie Plante, mairesse de Montréal »

    La Ville travaille à trouver une nouvelle ressource d’hébergement pour augmenter la capacité d’accueil de 100 lits.
    Ce n’est « pas facile pour le SPVM [Service de police de la Ville de Montréal] », raconte Valérie Plante, alors que les policiers ont déjà interpellé 400 itinérants dehors après 20 h. Ceux-ci n’ont pas été verbalisés, mais plutôt accompagnés vers des refuges.

    L’opposition unie pour demander l’exemption
    “Le couvre-feu est une mesure complètement inadaptée à la réalité des personnes en situation d’itinérance”, dénonce la députée libérale Paule Robitaille, porte-parole de l’opposition officielle en matière de pauvreté et de solidarité sociale.

    « Nous demandons au gouvernement de la CAQ de reconsidérer sa décision et d’exempter les itinérants de ce couvre-feu. C’est une question de dignité humaine. »
    Paule Robitaille, porte-parole de l’opposition libérale en matière de pauvreté et de solidarité sociale.

    “Depuis une semaine, Raphaël André se cachait des policiers durant le couvre-feu”, rappelle la co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé. “Serait-il encore vivant si les pouvoirs publics connaissaient la réalité de l’itinérance ? Si les intervenants sur le terrain avaient été consultés avant le couvre-feu ? Je crois que oui.”

    Pour sa part, la députée du Parti québécois Véronique Hivon croit que “le couvre-feu dont le gouvernement refuse d’exempter les sans-abri exacerbe la pression déjà énorme qu’ils vivent depuis le début de la pandémie”.

    Elle parraine une pétition signée plus de 10 000 fois pour demander l’exemption des itinérants du couvre-feu.

    #François_Legault #SDF #sans-abri #police #SPVM #couvre-feu #inuits #Lionel_Carmant #canada #québec #quebec #peuples_autochtones #peuples_autochtones #peuples_premiers #nations_premières #premières_nations #autochtones #colonialisme

  • #IgNobels 2020
    https://www.improbable.com/ig-about/winners

    Mais d’abord un petit retour sur les IgNobels 2009 : PUBLIC HEALTH PRIZE : Elena N. Bodnar, Raphael C. Lee, et Sandra Marijan, Chicago, Illinois, USA, pour avoir inventé un soutien gorge qui peut se transformer en une paire de #masques de protection... Le brevet existe depuis 2004 :
    https://patents.google.com/patent/US7255627?oq=7255627

    Pour cette année, j’en noterais deux :

    ECONOMICS PRIZE : Christopher Watkins, Juan David Leongómez, Jeanne Bovet, Agnieszka Żelaźniewicz, Max Korbmacher, Marco Antônio Corrêa Varella, Ana Maria Fernandez, Danielle Wagstaff, et Samuela Bolgan, pour avoir montré que les individus embrassent plus leurs partenaires dans les pays où les inégalités de revenus sont plus intenses. L’étude semble pourtant biaisée puisque, Figure 2, ce sont les Français qui font le moins de French Kiss !
    https://www.nature.com/articles/s41598-019-43267-7

    MATERIALS SCIENCE PRIZE : Metin Eren, Michelle Bebber, James Norris, Alyssa Perrone, Ashley Rutkoski, Michael Wilson, et Mary Ann Raghanti, pour avoir montré que les couteaux fabriqués à partir d’excréments humains congelés ne fonctionnent pas... Cet article répondait à un autre archéologue qui avait suggéré qui les Inuit antiques fabriquaient de tels couteaux.
    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352409X19305371?via%3Dihub

    #Science #Humour #Skeum #Inégalités #French_Kiss #Archéologie #Inuits

  • Pan Inuit Trails
    http://www.paninuittrails.org/index.html?module=module.paninuittrails

    The #Atlas provides a synoptic view (although certainly incomplete) of Inuit mobility and occupancy of Arctic waters, coasts and lands, including its icescapes, as documented in written historical records (maps of trails and place names).

    The documents that form the foundation of this Atlas consist of both published and unpublished accounts of Inuit engagement with cartography during the 19th and 20th centuries. All documents are held in public libraries or archives. The focus of the Atlas in this initial project is on material from the Eastern and Central Canadian Arctic. It is hoped that the Atlas can be further developed in subsequent phases to present material of other Inuit groups such as the Inupiat, Inuvialuit, and peoples of Nunatsiavut (Labrador) and Nunavik.

    Delineations of trails and place names play a critical role in documenting the Inuit spatial narratives about their homelands. To show where these trails lead and connect to other trails, the historical records used in making this Atlas are being relationally linked, referenced geospatially, and displayed on a base map.

    #inuits #atlas #cartographie

  • Iqaluit mayor faces backlash after calling out some male #Inuit leaders as sexual predators

    #Madeleine_Redfern spoke at federal committee on the Status of Women meeting in September.

    Sexual harassment in the workplace remains a challenge for women in Nunavut, according to Iqaluit Mayor Madeleine Redfern.

    She was asked to present to the House of Commons’ Status of Women committee about barriers for women in politics at a Sept. 26 meeting in Ottawa.

    “When our Inuit male leaders travel with their female staff, they think it’s a benefit and a perk that they can actually sexually harass, sexually assault or have relationships with women on the road,” Redfern told the committee.

    The mayor said she has received backlash for her comments, so she tweeted out a clarification email, sent to the committee, ensuring it was understood that she meant some, not all, Inuit male leaders.

    “Of course, I know that not all our Inuit leaders are sexual predators. I don’t think anyone in their right mind would naturally presume that I meant all,” Redfern told CBC News.

    The backlash included messages calling for her to be investigated, she said.

    “I don’t even name names and I get attacked, viciously,” Redfern said. “Death threats because I’ve spoken out.”

    Her post on Facebook received dozens of positive comments, including some from women who said they had similar experiences with male Inuit leaders.


    https://www.cbc.ca/news/canada/north/iqaluit-mayor-madeleine-redfern-sex-harassment-travel-1.4851984?cmp=rss
    #peuples_autochtones #viol #violence_sexuelle #prédateurs_sexuels #femmes #hommes

  • « Pour saisir la situation, il faut voir les photos d’enfants enfermés dans des cages, recouverts de couvertures de survie posées sur des matelas à même le sol. »

    La glaciation Romain Dumont - 23 Juin 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/531024/la-glaciation

    C’est tristement drôle comment les abréviations d’initiales sont parfois longues de symbolisme ; aujourd’hui, les trois lettres de #ICE, l’agence américaine pour « l’#Immigration and Customs Enforcement », sont devenues l’étendard d’une milice au coeur, justement, de glace. D’une bande de red-necks qui exécute de sang-froid des lois néroniennes. Pour saisir la situation, il faut voir les photos d’enfants enfermés dans des #cages, recouverts de couvertures de survie posées sur des matelas à même le sol. Leur sommeil laissé entre les mains de ce que la démocratie électorale a de plus dégueulasse ; les politiques démagogues. L’indignation est tellement généralisée que même l’ancien directeur du ICE en est venu à déclarer que ce genre de politiques pourrait créer des milliers d’enfants orphelins.

    Le terme « créer » est important, car ce sont des orphelins artificiels. Ils ne sont pas issus de la fatalité d’un monde, mais de la #cruauté volontaire des hommes. Le message qu’ils veulent passer, est que si vous essayez de passer la frontière vous risquez de perdre vos enfants. Je suis contre ces camps, je suis contre l’argumentaire des sans-dessein, ils ne sont rien d’autre que répulsif, on ne sépare pas les familles, point, mais nous pouvons gueuler aussi fort que nous le voulons, une chose qui semble évidente à travers ce gouvernement c’est qu’il se fout éperdument de la pression internationale et que ça ne le fera pas changer d’un poil. Bien sûr, ce n’est pas une raison pour se taire, il faut s’indigner, annuler ses vacances mêmes, c’est magnifique comme sentiment et ça rend libre, mais il faut surtout être libre de penser et de savoir comment notre indignation peut être utilisée de manière opérante, sinon ce n’est que pure fantaisie et pure flatterie d’intellos qui aiment s’autoproclamer humanistes. Je suis convaincu que le devoir de s’insurger vient avec celui de le rendre le plus efficace possible.

    Ici, on parle des pensionnats #autochtones comme le symbole de nos #barbaries ancestrales, mais dans la même phrase on se rassure : « Nous, contrairement à nos voisins américains, nous avons évolué. » Peut-être, mais pas assez pour se réjouir. Dire que cela n’existe plus est insuffisant. Les statistiques parlent pour elles-mêmes ; la moitié des enfants placés par les services de protection de la jeunesse sont issus de la communauté autochtone ou #inuite. C’est une crise humanitaire. J’ai relu le récit de Xavier Moushoom, un Algonquin de Lac-Simon, et je vous assure, on n’est pas beaucoup plus humains qu’à l’époque des pensionnats. Certes, c’est une oeuvre plus précise, plus propre, mais ça garde l’aspect de blanchissement industriel et de mécanisme bien huilé de déracinement définitif. Ils ne sont peut-être pas en cage, mais on cadenasse tout de même leur culture et leur langue. Après, ils deviennent adultes et on les laisse là, étrangers de tous, le cul entre deux chaises. Tributaires d’une histoire qu’ils ne savent pas raconter puisqu’on ne leur a jamais lue. Il faut en parler de ça aussi si c’est par humanité, l’humanisme est englobant et ne doit pas seulement être dicté par l’actualité journalistique.

    Je ne suis pas venu dire ce dont on devrait ou l’on ne devrait pas parler, je suis convaincu qu’il faut hurler sur tous les toits du monde le désespoir de ces #enfants arrachés à leur famille rendus coupables d’avoir rêvé à l’Amérique, mais dans cette même phrase, dans ce même pénible hurlement de révolte, il faut aussi pointer du doigt ce qui se passe chez nous. Sinon, cela n’est qu’hypocrisie théâtrale visant à blâmer tout le monde sauf nous-mêmes. L’#hypocrisie, elle, se soigne par la pertinence de mots les plus éclairés, informatifs et précis possible. Il y a des dizaines de mots pour désigner la glace en inuktitut, par exemple ; sikuaq, qui signifie « petite glace », ou bien igalaujait pour décrire « les glaçons minces qui s’accrochent aux herbes et aux végétaux ». À bien y penser, il en faudrait peut-être un nouveau, en anglais cette fois, pour décrire l’ICE with humanity.

    #usa #vomir #trump

  • Barrette accusé de nourrir les préjugés anti-autochtones
    Lisa-Marie Gervais, Le Devoir, le 21 juin 2018
    https://www.ledevoir.com/societe/530813/autochtones-barrette-accuse-de-nourrir-les-prejuges

    Ellen Gabriel, leader de la communauté mohawk, n’a pas mâché ses mots, qualifiant de « racistes » les propos de M. Barrette. « C’est du racisme et du colonialisme à son meilleur, a-t-elle lancé. Et [jeudi] c’est la Journée nationale des peuples autochtones. Ça montre ses vraies couleurs et son niveau d’ignorance du sujet. »

    Des chefs autochtones accusent Barrette d’entretenir les préjugés
    Radio Canada, le 21 juin 2018
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1108394/avions-ambulances-ministre-barrette-prejuges-autochtones

    Tunu Napartuk demande la démission de Gaétan Barrette, estimant qu’un ministre « ne devrait pas dire ce genre de choses, ni même les penser ».

    Suite de l’affaire de la séparation des enfants Inuits de leurs parents lors de leur évacuation médicale par avion :
    https://seenthis.net/messages/662802
    https://seenthis.net/messages/695159

    #Canada #Québec #Médecine #Soins #avion-hôpital #Autochtones #Inuit #Enfants #Discriminations #Racisme #Colonialisme #ça_continue... #TiensMaMain

  • Separating sick Inuit kids and parents is medical colonialism all over again
    Samir Shaheen-Hussain, The Guardian, le 17 mai 2018
    https://www.theguardian.com/world/commentisfree/2018/may/17/separating-sick-inuit-kids-from-their-parents-is-medical-colonialism-al

    In Quebec, air ambulances continue the incomprehensible practice of separating children and parents – despite no written policy demanding it

    The result of all this? Intergenerational traumas and deep-rooted mistrust among indigenous communities when seeking healthcare. We need a definitive end to separating Inuit kids from their families when requiring emergency medical care. The status quo perpetuates the colonial paradigm.

    Déjà là:

    Enfants autochtones : une pratique d’évacuation « barbare »
    Gabrielle Duchaine, Philippe Teisceira-Lessard, La Presse, le 24 janvier 2018
    https://seenthis.net/messages/662802

    #Canada #Médecine #Soins #Samir_Shaheen-Hussain #Autochtones #Inuit #Enfants #Discriminations #Racisme #Colonialisme #ça_continue... #TiensMaMain

  • Enfants autochtones : une pratique d’évacuation « barbare »
    Gabrielle Duchaine, Philippe Teisceira-Lessard, La Presse, le 24 janvier 2018
    http://www.lapresse.ca/actualites/sante/201801/24/01-5151227-enfants-autochtones-une-pratique-devacuation-barbare.php

    Des médecins québécois montent au créneau et dénoncent le fait que des dizaines de jeunes Inuits sont séparés de leurs parents au moment le plus critique de leur existence : lors de l’évacuation médicale qui vise à leur sauver la vie.

    #Canada #Médecine #Soins #Autochtones #Inuit #Discriminations #Racisme #ça_continue... #TiensMaMain

  • Sanaaq de Mitiarjuk Nappaaluk – Le bal des absentes
    https://lebaldesabsentes.wordpress.com/2017/04/19/sanaaq-de-mitiarjuk-nappaaluk

    Si la parole des Amérindiens et des Inuits est souvent ignorée, les opportunités pour l’entendre ne manquent pourtant pas. Pour comble d’insulte, le désintérêt des québécois francophones à l’endroit des nations autochtones est joint à une litanie de préjugés qui témoignent d’une ignorance si terrible que je n’ai pas le coeur de les énoncer. En lisant le roman Sanaaq de l’autrice inuite Mitiarjuk Nappaaluk qui a grandi dans le village nordique de Kangiqsujuaq au Québec, près du détroit d’Hudson, je me suis demandé comment il était possible que ce livre ne fasse pas déjà partie des classiques de la littérature québécoise. Pourquoi lit-on Agaguk (1958) d’Yves Thériault et non Sanaaq ? Du temps de mes études universitaires, j’ai entendu dans un cours consacré à la littérature québécoise un professeur nous sensibiliser à la question de l’intégration des oeuvres québécoises écrites en anglais ou en yiddish dans le canon de la province. Je ne me souviens plus si nous avions aussi discuté des oeuvres en inuktitut comme Sanaaq ainsi que celles en langues algonquiennes ou iroquoiennes. Il apparait toutefois bien évident qu’une place de choix devrait leur revenir.

    Une première version de Sanaaq est parue dans sa langue originale en 1984, et une autre en français en 2002 chez Stanké. L’auteure a toutefois travaillé sur le texte bien avant ces parutions, soit entre 1965 et 1969. (Je reviendrai sur le contexte particulier de rédaction.) Pour ma part, j’ai découvert le livre grâce à sa sortie en anglais en 2014 à University of Manitoba Press. Le roman raconte l’histoire de Sanaaq, une femme inuite, qui vient d’un temps qui correspond à l’enfance de Nappaaluk, quelque part dans les années trente. Les Inuits et les Blancs en sont alors à leurs premiers contacts. Sanaaq met en scène une réalité plus près de celle du documentaire controversé Nanook of the North (1922) que du magnifique film Si le temps le permet (2003) d’Elisapie Isaac qui se déroule, comme le roman, à Kangiqsujuaq. Nappaaluk évoque la vie d’Inuits qui pratiquent encore le nomadisme et qui construisent des igloos. Nous sommes donc très loin de la réalité contemporaine des villages nordiques, racontée par exemple dans Nirliit (2015) de Juliana Léveillé-Trudel.

    Dès le début du récit, Sanaaq nous est présentée comme une femme qui doit prendre des décisions importantes pour son avenir. Un homme, qu’elle considère trop vieux pour elle, la convoite et elle rejette sans détour sa proposition : « Je ne me contenterai pas de n’importe quel minable ». (p. 32) Elle prend aussi cette décision en pensant au bien-être de sa fille, Qumaq : il lui faut trouver un conjoint qui ne maltraitera pas son enfant. Ayant des doutes concernant ce prétendant, elle le refuse. Le destin lui paraît alors favorable puisqu’elle fait la rencontre de Qalingu qui lui plaît bien davantage. Malheureusement ce dernier se révélera violent à l’égard de Sanaaq vers la fin du texte, celle-ci ne sera pas laissée seule avec ses malheurs. Toute la communauté sera toutefois avec elle pour expliquer à Qalingu que sa femme n’est pas un objet sur lequel il peut se décharger de sa tristesse. À l’évidence, Nappaaluk voulait faire de son roman une oeuvre féministe apte à rendre compte de la condition particulière de ses consoeurs. Son héroïne, Sanaaq, élève sa fille en lui enseignant que le monde lui appartient et qu’elle n’a pas à se plier à la volonté d’un mari ou d’un Blanc.

    #femmes #historicisation #littérature #autochtone #inuites

    • @simplicissimus Je fais appel à toi car je voudrais faire le portrait de Mitiarjuk Nappaaluk pour mes athéniennes. Je vais essayé de trouver Sanaaq en Inuk et en Français mais pour l’Inuk je sais pas trop comment m’y prendre. Peut etre qu’il faut que j’aille a l’institut culturel canadien ou que je branche aussi @sinehebdo sur cette affaire.
      L’Inuk à dessiné ca va etre fantastique :)
      J’ai l’impression que Mitiarjuk Nappaaluk s’écrit ᒥᑎᐊᕐᔪᒃ ᓇᑉᐹᓗᒃ mais j’en suis pas vraiment certaine, mon niveau en Inuk étant au dessous de zero. Le babelfish de google ne connais pas l’Inuk non plus.

    • Je test l’Inuk sur seenthis pour voir si la traduction donne quelquechose

      ᓴᓈᖅ (version française)

      ᐊᑎᕆᔭᐅᓐᖑᐊᑎᑕᐅᑦᓱᓂ ᐱᓯᑎᒻᒪᕆᒻᒧᑦ ᑕᕝᕙᓂ ᐊᑐᐊᒐᕐᒥ, ᓴᓈᖅ, ᓲᖑᔪᒻᒪᕆᐅᕗᖅ ᐃᓱᒪᖃᑦᓯᐊᓱᓂᓗ ᐊᕐᓇᐅᓱᓂ ᐆᒻᒪᑎᒥᒍᑦ ᐊᑦᑐᑕᐅᒍᐊᕐᑑᓱᓂ ᓂᑲᓀᑦᑐᒪᕆᐅᑦᓱᓂᓗ. ᓇᐅᓘᓐᓃᑦ ᖃᓪᓗᓈᖅ ᐊᑐᐊᒐᓕᐅᕐᑎ ᐅᕝᕙᓘᓐᓃᑦ ᐃᓅᖃᑎᒌᑦᑐᓂᒃ ᓱᑯᐃᔦᔨ ᐊᓪᓚᒍᓐᓇᖃᑦᑕᓯᒪᑦᔭᖏᓪᓚᖅ ᓱᓕᑦᓱᓂ ᐃᓄᑐᐃᓐᓇᐅᑉ ᐊᓂᕐᕋᓯᒪᔫᑉ ᐃᓅᒍᓯᖓᓂᒃ, ᐃᓚᐅᑎᓪᓗᒋᑦ ᐊᑦᓱᐃᑐᒻᒪᕇᑦ ᖃᐅᔨᒪᔭᐅᓪᓗᑯᒋᐊᓖᑦ ᖃᐅᑕᒫᑦ ᐃᓅᒍᓯᖓᓂ ᐃᓅᑉ ᓄᓇᑐᐃᓐᓇᒥᐅᒍᑦᓱᓂ, ᖃᓪᓗᓈᑦ ᐊᖓᔪᕐᖃᐅᑏᑦ ᓄᑦᑎᑎᕆᓚᐅᕐᑎᓇᒋᑦ ᐃᓄᓐᓂᒃ ᓄᓇᓕᒻᒥᐅᒍᓯᑎᓪᓗᒋᑦ. ᒥᑎᐊᕐᔪᒃ ᐊᓯᖃᑦᔭᖏᑦᑐᖅ ᐊᓪᓚᑐᕕᓂᑦᓯᐊᒍᑦᓱᓂ ᐃᓅᓯᖓᓂᒃ ᐊᕐᓇᐅᑉ ᐱᕈᕐᓴᑐᕕᓂᐅᑦᓱᓂ ᐃᓚᒥᓐᓂ ᐊᑦᑕᕈᓱᓐᖏᑐᒻᒪᕆᒻᒥ ᓄᓇᒥ ᐅᑭᐅᕐᑕᑐᒥ ᓯᐊᕉᓕᕐᒪᓗ ᐱᐅᓯᖃᕐᕕᖃᒋᐊᖃᖃᑦᑕᑐᕕᓂᐅᑦᓱᓂ ᐊᓯᑦᔨᐸᓪᓕᐊᔪᓄᑦ ᑎᑭᑎᑕᕕᓂᐅᑦᓱᑎᒃ ᖃᓪᓗᓈᓄᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓱᖃᓐᖏᑑᔮᕐᑐᓄᑦ ᐱᓂᐊᕐᓂᐅᓕᕐᑐᓄᑦ, ᐱᐅᔫᒐᓗᐊᕐᐸᑕ ᐱᐅᓐᖏᑑᒐᓗᐊᕐᐸᑕᓗ, ᓵᓐᖓᓲᖏᓐᓂᒃ ᐊᕐᓇᐅᑉ ᐊᓂᕐᕋᒥᓐᓂ ᐃᓅᖃᑎᒌᑦᑐᓃᑦᓱᓂᓗ.

      ᐊᑐᐊᒐᓕᐅᕐᑐᕕᓂᐅᑉ ᒥᑦᓵᓄᑦ
      ᒥᑎᐊᕐᔪᒃ ᓇᑉᐹᓗᒃ, ᑌᒫᑐᐃᓐᓇᒐᓛᒐᓂ ᐃᓄᑐᐃᓐᓇᖅ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᔨᐅᑦᓱᓂ ᐊᑐᐊᒐᓕᐅᕐᑎᐅᓱᓂᓗ, ᐃᓅᓕᕐᑐᕕᓂᐅᕗᖅ 1931-ᒥ ᑲᖏᕐᓱᔪᐊᕐᒥ ᐅᓪᓗᒥ ᓄᓇᕕᐅᓂᕋᕐᑕᐅᓕᕐᑐᒥ. ᐃᓕᓐᓂᐊᕕᐅᑉ ᐃᓗᐊᓂ ᐃᓕᓐᓂᐊᓚᐅᕐᓯᒪᓐᖏᑲᓗᐊᕐᓱᓂ, ᓇᑉᐹᓗᒃ ᐅᖃᐅᓯᕐᒥᓂᒃ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᕙᑦᑐᕕᓂᖅ ᐊᔪᕿᕐᑐᐃᔨᓂᒃ ᐃᓕᑦᓯᔪᕕᓂᐅᑦᓱᓂᓗ ᐃᓄᒃᑎᑐᑦ ᐊᓪᓚᒍᓯᕐᒥᒃ ᐊᔪᕿᕐᑐᐃᔨᓄᑦ ᐃᓂᕆᐊᓐᖓᓚᐅᕐᑕᕕᓂᖓᓂᒃ. ᐊᑐᐊᒐᓕᐅᕐᑐᕕᓂᖅ ᓴᓈᕐᒥᒃ, ᑖᓐᓇ ᓯᕗᓪᓕᐹᑦᓯᐊᖅ ᐊᑐᐊᒐᖅ ᐃᓄᐃᑦ ᒥᑦᓵᓅᓕᖓᑦᓱᓂ 1950-ᐄᑦ 1960-ᐄᓪᓗ ᐊᕐᕌᒍᖏᓐᓂ. ᐊᑐᐊᒐᓐᖑᑎᑕᕕᓂᐅᑦᓱᓂ ᐃᓄᒃᑎᑑᕐᑎᓗᒍ 1983-ᒥ, ᐊᑐᐊᒐᓕᐊᕕᓂᖅ ᖃᐅᔨᔭᐅᓚᐅᕐᓂᔭᖏᑦᑐᖅ ᑭᓇᓕᒫᓄᑦ 2002-ᓐᖑᕋᕐᑎᓗᒍ ᖃᐅᔨᔭᐅᓪᓚᕆᑦᑐᕕᓂᐅᑦᓱᓂ ᐊᑐᐊᒐᓐᖑᑎᑕᐅᒋᐊᓪᓚᕋᒥ ᑭᓯᐊᓂ ᐅᐃᒍᐃᑎᑑᓕᕐᑎᓗᒍ. 1999-ᒥ, ᐃᓕᑕᕆᔭᐅᓂᕐᒥᓄᑦ ᐊᔪᐃᓐᓇᑐᕕᓂᐅᓂᖓᓄᑦ ᓄᓇᓕᒻᒥᓂ, ᒥᑎᐊᕐᔪᒃ ᐁᑦᑐᑕᐅᓚᐅᕐᓯᒪᔪᖅ National Aboriginal Achievement Award-ᒥᒃ (ᑲᓇᑕᓕᒫᒥ ᓄᓇᖃᕐᖄᓯᒪᔪᓂᒃ ᐱᕙᓪᓖᓕᐅᒥᓂᕐᒥᓄᑦ ᐃᓕᑕᕆᔭᐅᒍᑎᒃ) ᐊᒻᒪᓗ 2000-ᒥ ᐃᓕᓐᓂᐊᕕᕐᔪᐊᒥᑦ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᒍᓐᓇᐅᑎᒥᒃ ᐁᑦᑐᑕᐅᑦᓱᓂ ᐃᓕᓐᓂᐊᓂᓕᕆᔨᖏᓐᓄᑦ ᒪᑭᓪ ᐃᓕᓐᓂᐊᕕᕐᔪᐊᖓᓐᓂᑦ ᐊᖏᔪᒻᒪᕆᐊᓗᒻᒥᒃ ᐃᑲᔪᕐᓯᓯᒪᓂᑯᖓᓄᑦ ᑲᑎᕕᒃ ᐃᓕᓐᓂᐊᓂᓕᕆᔨᒃᑯᓂᒃ ᐃᓕᓐᓂᐊᓂᐅᑉ ᐱᐅᓯᑐᖃᐅᓪᓗ ᐃᓗᐊᓂ. 2004-ᒥ ᐃᓚᒋᓕᐅᑎᑎᑕᐅᓯᒪᒻᒥᔪᖅ Order of Canada-ᒧᑦ.
      ᑐᓵᔨᒋᑦᓱᓂᐅᒃ ᐱᖃᓐᓈᕆᑦᓱᒍᓗ, ᐱᕐᓈ ᐊᕐᕕᑕᕐᓯᒪᕗᖅ ᐅᑭᐅᕐᑕᑐᓕᒫᑲᓵᒥ 1950-ᐄᑦ ᐊᕐᕌᒍᖏᑦᑕ ᕿᑎᖓᓂᓂᑦ. ᐃᓅᓕᕐᑐᕕᓂᐅᑦᓱᓂ ᕝᕌᓐᔅ-ᒥ, ᐅᐃᒍᐃᑦ ᓄᓇᖓᓐᓂ, ᐃᓕᓐᓂᐊᕇᒍᑎᑖᓚᐅᕐᑐᕕᓂᖅ ᐃᓅᖃᑎᒌᑦᑐᓂᒃ ᓱᑯᐃᔦᔨᐅᓯᑎᓪᓗᒍ ᐃᓕᓐᓂᐊᕇᒍᑎᑖᕐᓱᓂ ᒧᓐᑐᔨᐊᑉ ᐃᓕᓐᓂᐊᕕᕐᔪᐊᖓᓐᓂᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓕᓐᓂᐊᕇᒍᑎᑖᕐᑐᕕᓂᐅᒻᒥᓱᓂ Ecole Pratique des Hautes Etudes-ᒥᑦ, ᐅᐃᒍᐃᑦ ᓄᓇᖓᓐᓂ, ᑖᕙᓂ ᐱᓇᓱᐊᕐᑐᕕᓂᐅᒐᒥ ᐊᖓᔪᕐᖄᖃᕐᓱᓂ ᒃᓘᑦ ᓖᕕ-ᔅᑦᔭᐅᔅ-ᒥᒃ. ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᔪᕕᓂᖅ ᐃᓅᖃᑎᒌᑦᑐᓂᒃ ᓱᑯᐃᔦᓂᕐᒥᒃ ᓚᕚᓪ ᐃᓕᓐᓂᐊᕕᕐᔪᐊᖓᓐᓂ 30-ᓂ ᐊᕐᕌᒍᕐᓂ. ᐱᒋᐊᕐᑎᓯᔪᕕᓂᖅ ᑲᑐᑦᔨᖃᑎᒌᒥᒃ ᐃᓄᒃᓯᐅᑏᑦ ᑲᑎᒪᔩᑦ-ᒥᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓄᐃᑦ ᕿᒥᕐᕈᐊᖏᓐᓂᒃ, ᑖᓐᓇ ᐊᕐᕌᒍᓕᒫᖅ ᒪᕐᕈᕕᓲᕕᓂᖅ ᕿᒥᕐᕈᐊᓕᐊᒍᕙᑦᓱᓂ ᐃᓄᓐᓂᒃ ᖃᐅᔨᓴᕐᓂᕕᓂᖏᓐᓄᑦ ᐊᒻᒪᓗ Groupe d’Etudes Inuit et Circumpolaires-ᒥᒃ (GETIC). 2001-ᒥ ᐁᑦᑐᑕᐅᔪᕕᓂᖅ ᑲᓇᑕᐅᑉ ᑕᕐᕋᒐᓂᒃ ᓱᑯᐃᔦᓂᕕᓂᖓᓄᑦ ᐃᓕᑕᕆᔭᐅᒍᑎᒥᒃ. ᐊᒥᓱᐊᓗᓐᓂᒃ ᐊᑐᐊᒐᓕᐅᕐᓯᒪᓕᕐᓱᓂ ᓱᑯᐃᔦᓂᑎᒍᓪᓗ ᖃᐅᔨᒪᔭᐅᒋᐊᓕᓐᓂᒃ ᐊᓪᓚᓯᒪᑦᓱᓂ, 2002-ᒥ ᐊᑐᐊᒐᓕᐅᕐᑐᕕᓂᖅ ᐅᑯᓂᖓ : Au pays des Inuit, un peuple, un film, une légende (Atanarjuat, la légende de l’homme rapide).

      ᐃᑲᔪᕐᑎᖃᕐᓱᑕ Bernard Saladin D’Anglure-ᒥᒃ (ᐱᕐᓈ)

      Bon ca donne rien mais je le laisse c’est une trop belle écriture.

    • Je cherche à voir ce que donne l’écriture manuscrite de l’inuktitut. Ça me parait très proche de l’imprimé. Il ne me semble pas qu’il en existe une forme cursive. Cela nécessiterait un nombre nettement plus importants de scripteurs et scripteuses.


      https://lachoseimprimee.com/05-6

      et sur le même site

      Histoire et pratiques de l’écriture inuite | La chose imprimée
      https://lachoseimprimee.com/2013/03/29/histoire-et-pratiques-de-lecriture-inuite

      George Filotas, professeur d’inuktitut, est venu nous parler de sa longue expérience du Nord. Dans les années 70, il est envoyé à Puvirnituq pour contribuer à la création d’une radio communautaire, la première dans tout l’Arctique canadien.

      Pour la traduction, c’est gg qui s’en occupe ici, donc si ça ne marche pas dans gg:translate, ça ne marchera pas ici…

  • La tuberculose s’installe chez les Inuits Le Devoir - Marco Fortier - 1 er Juillet 2017

    Signe des conditions de vie dignes du tiers-monde dans le Grand Nord québécois, la tuberculose semble s’installer pour de bon — et même gagner du terrain — dans les communautés inuites du Nunavik.
     
    Cette maladie contagieuse, à peu près éradiquée dans les pays occidentaux, continue de progresser depuis six ans dans les villages de la baie d’Ungava et de la baie d’Hudson. Pas moins de 24 cas actifs ont été signalés au Nunavik depuis le début de l’année 2017, qui s’annonce comme une des plus fertiles pour la tuberculose depuis l’éclosion de la maladie en 2011.
     
    La moitié des 14 communautés du Grand Nord québécois ont eu des cas de tuberculose depuis le début de l’année, y compris le village le plus important, Kuujjuaq, où les conditions de vie et les services sont pourtant de meilleure qualité.


    « La situation est préoccupante. Le nombre de cas reste élevé depuis quelques années » , dit la Dre Marie Rochette, spécialiste en santé publique au Nunavik. Entre 27 et 42 cas actifs de tuberculose sont signalés chaque année depuis six ans, à l’exception de l’année 2012, où 75 cas sont survenus.
     
    La progression de la maladie est sans aucun doute attribuable aux conditions de vie au Nunavik, explique la Dre Rochette.
     
    La tuberculose se développe lors de contacts prolongés entre personnes infectées dans un milieu fermé. Or, jusqu’à 46 % des logements sont surpeuplés dans le Grand Nord.

    . . . . . . . . . .
    La suite : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/502503/la-tuberculose-s-installe-chez-les-inuits

    #Canada #Inuits #tiers-monde #tuberculose #pauvreté #extermination #génocide #détresse #civilisation
     

  • Danimarca, l’integrazione fallita per il popolo degli inuit

    http://www.lastampa.it/2017/04/06/esteri/danimarca-lintegrazione-fallita-per-il-popolo-degli-inuit-xOvnq1w7f4xV1yzvxkzitO/pagina.html

    Un turista in visita a Copenaghen forse non nota gli uomini stesi su qualche panchina con la bottiglia di birra in mano. L’occhio non abituato può scambiarli per immigrati venuti dal sud. Ma sono invece inuit, e il danese lo parlano senza accento, una cosa quasi impossibile per chi viene da fuori. Vivono fra di loro, marginalizzati rispetto ai danesi che passano velocemente sulla pista ciclabile, portando con sè i loro numerosi figli, che mangiano bio, che tengono alla parità tra i sessi e al welfare. Questi uomini dal volto inuit non potevano essere più lontani dal mondo che li circonda. In danese si usa dire «essere ubriaco alla groenlandese», cioè privo di sensi per il consumo d’alcool. La gente inuit per strada è quanto lasciato da una politica coloniale che, anche se ha evitato scontri violenti, è tutt’altro che riuscita.

    Molti suicidi

    Con un elevato tasso di suicidi, diffusa disoccupazione e un’aspettativa di vita di 10 anni inferiore rispetto a Copenaghen, non si vive tanto bene in Groenlandia. Ogni anno la Danimarca versa all’isola circa mezzo miliardo di euro, e in più, gestisce sicurezza, giustizia e affari esteri. Questo fa si che, senza parlare il danese, diventa difficile accedere a un’occupazione in Groenlandia, e gran parte del lavoro qualificato viene svolto da danesi. La Danimarca voleva «portare la civilizzazione agli inuit in modo che permettesse loro di sopravvivere come popolo» spiegava nel 1952 il dipartimento per l’amministrazione della Groenlandia. In realtà le misure furono radicali.

    Eleonora è una signora inuit sui cinquanta, abita a Nuuk, la capitale della Groenlandia. Da giovane si è laureata in Danimarca, ma poi è tornata nell’artico. A 13 anni fu portata via dalla famiglia, a 4000 chilometri di distanza, in Danimarca per imparare il danese. «Volevamo andare, i nostri genitori volevano che andassimo. Devi capire che per noi, in quell’epoca, i danesi erano tutto quello che aspiravamo a essere: alti, belli ed efficienti. In Danimarca non si stava così male, ma era difficile stare lontano dai miei fratelli, e quando ho rivisto mamma dopo un anno, ero timida. Non sono più tornata a vivere a casa. Al ritorno in Groenlandia, ci hanno messi a vivere presso dei convitti vicino alla scuola e, alla fine, tra noi ragazzi parlavamo poco groenlandese. Quando andavo dai miei in estate, spesso non capivo quello che dicevano. Ci siamo allontanati».

    Una lingua comune

    La politica linguistica era parte dell’idea di aprire la Groenlandia al mondo ed era cominciata anni prima. A metà del secolo scorso ci si imbarcò in un esperimento: creare cittadini indigeni d’élite che sarebbero potuti diventare gli interlocutori groenlandesi della pubblica amministrazione danese. Nel ’51 furono prelevati dalle loro famiglie, senza un chiaro consenso dai genitori, 22 bambini groenlandesi tra gli 8 e i 5 anni. Arrivarono in Danimarca per imparare la lingua e la cultura della madre patria, ma nessuno di loro riuscì mai a fare parte d’una élite indigena. Persero anzi la lingua madre e l’appartenenza culturale e affettiva. Metà di loro morì in giovane età, le loro vite distrutte tra orfanotrofi e famiglie danesi a cui erano affidate, spesso non capaci di comprenderne la difficoltà. Nel 2015 la Croce Rossa, che aveva materialmente prelevato i bambini, ha chiesto scusa. Ma il governo danese, responsabile del progetto, ha solo ammesso che si era trattato di un «errore».

    Convivenza forzata

    Dagli anni ’60 in poi, divenne invece obbligatorio per la gran parte dei piccoli inuit, dagli 8 anni in su, trascorrere uno o due anni in Danimarca per studiare la lingua. È il caso della signora Eleonora. Una prassi proseguita in modi diversi fino agli anni ’90. «Ho imparato il groenlandese di nuovo studiando eschimologia all’Università di Copenaghen, pensa. Il problema quando non torni dai tuoi cari, e c’erano anche bambini molto più piccoli di me, è che perdi il senso della famiglia. Noi, la mia generazione, ci siamo un po’ persi. Se cresci da solo con altri ragazzi in un convitto, perdi le tue radici. Non ti insegnano ad andare a caccia, non ti raccontano le nostre storie».

    Si tratta di politiche che hanno provocato una rottura nel tessuto culturale inuit e una crisi sociale tuttora in corso. Oggi nessuno viene più spedito in Danimarca, ma questo non sembra aver risolto i problemi sull’isola. E anche Eleonora non scarta del tutto il vecchio sistema. «I giovani parlano un bel groenlandese, ma la vita tradizionale inuit quasi non esiste più. E senza parlare bene il danese, quale lavoro vuoi trovare in Groenlandia?».

    #Inuit #peuples_autochtones #Groenland #Danemark

  • The white frontier: Inuit life in 1900s Canada – in pictures | Art and design | The Guardian
    https://www.theguardian.com/artanddesign/gallery/2017/feb/15/geraldine-moodie-douglas-moodie-photographers-1900s-canada-inuit

    Photography
    The white frontier: Inuit life in 1900s Canada – in pictures

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    With these images of far-flung communities in north-west Canada, Geraldine Moodie became the one of the country’s first professional female photographers

    Wednesday 15 February 2017 07.00 GMT

    #arctique #inuits #photographie

  • The inuit artist Annie Pootoogook: 1969–2016

    http://canadianart.ca/features/annie-pootoogook-1969-2016

    Annie Pootoogook has passed away. Inuit everywhere in Inuit Nunangat (the four Inuit regions of Canada) mourn her passing, even as we celebrate her life and accomplishments. Pootoogook was a hugely influential artist who forever changed the face of Inuit art. For that, we owe a huge debt to her artistic legacy.

    I only met Pootoogook a handful of times during the seven years that I lived in Ottawa. As an Inuk then-grad student studying Inuit art history, I was a little in awe of her fame and talent. Even during our few encounters, I was struck by her kindness and openness.

    #art #peuples_autochtones #nations_premières

  • Greenland Inuit oppose open-pit uranium mine on Arctic mountain-top - The Ecologist
    http://www.theecologist.org/News/news_analysis/2988016/greenland_inuit_oppose_openpit_uranium_mine_on_arctic_mountaintop.html

    A collapse in the price of uranium has not yet stopped Australian mining company GME from trying to press ahead with a massive open-pit uranium mine on an Arctic mountain in southern Greenland, writes Bill Williams - just returned from the small coastal town of Narsaq where local people and Inuit campaigners are driving the growing resistance to the ruinous project.

    #uranium #nucléaire #arctique #inuits #groënland

  • Inuit Cartography | The Decolonial Atlas

    https://decolonialatlas.wordpress.com/2016/04/12/inuit-cartography

    In Kalaallit Nunaat (Greenland), the Inuit people are known for carving portable maps out of driftwood to be used while navigating coastal waters. These pieces, which are small enough to be carried in a mitten, represent coastlines in a continuous line, up one side of the wood and down the other. The maps are compact, buoyant, and can be read in the dark.

    These three wooden maps show the journey from Sermiligaaq to Kangertittivatsiaq, on Greenland’s East Coast. The map to the right shows the islands along the coast, while the map in the middle shows the mainland and is read from one side of the block around to the other. The map to the left shows the peninsula between the Sermiligaaq and Kangertivartikajik fjords.

    #arctique #inuit #peuples_premiers #nations_premières #groënland #colonisation #décolonisation

  • Nunavut begins 2-week celebration of traditional language

    The #Nunavut Language Commissioner is calling on people in the territory to make a special effort to speak, teach or learn Inuktut — which is a single term used to refer to both the Inuinnaqtun and Inuktitut languages together.


    http://www.cbc.ca/news/canada/north/nunavut-begins-2-week-celebration-of-traditional-language-1.2961190?cmp=abfb

    #langue #inuktut #peuples_autochtones #apprentissage

  • Inuit Cartography - Nuuk Marluk

    http://nuukmarluk.weebly.com/blog/inuit-cartography

    As a cartographer looking for work in Nuuk, I’ve become pretty interested in what sort of historical mapping and base data (potentially useful to yours truly) are available for Greenland. In my research I’ve learned about some interesting cartographic specimens that use wood as their medium. Unfortunately these won’t be too immediately useful to me as they’re not exactly geodatabase-ready... but interesting subject matter nonetheless.

    #arctique #cartographie #inuit

  • Never Alone: Could a Video Game Help to Preserve #Inuit #Culture?

    For more than three thousand years, the #Iñupiat people of #Alaska have passed on stories to their children. Like all enduring fiction, the stories deliver truths that transcend cultural shifts. They act as seeds of moral instruction and help to define and preserve the community’s identity. The story of Kunuuksaayuka, for example, is a simple tale of how our actions affect others: a boy named Kunuuksaayuka goes on a journey to identify the source of a savage blizzard. In the calm eye of the storm, he finds a man heaving shovelfuls of snow into the air, oblivious that they gather and grow into the squalls battering Kunuuksaayuka’s home downstream.


    http://www.newyorker.com/tech/elements/never-alone-video-game-help-preserve-inuit-culture
    #jeu_vidéo #peuples_autochtones
    cc @reka

  • Half of Inuit women report being sexually abused as children : Report » APTN National News

    http://aptn.ca/news/2014/10/24/half-inuit-girls-report-sexually-abused-children-report

    The Canadian Press

    Nunavut’s “cradle-to-prison” justice system must be reformed to reflect the high number of people in the territory who have been victims of physical and sexual violence, an Inuit land-claim group said Thursday.

    “There are few safety nets in place to catch people who are experiencing adversity,” said a report from Nunavut Tunngavik Inc.

    “Nunavut’s criminal justice system is often the first stop in a cradle-to-prison pipeline in which people struggling with trauma, mental health disorders or prenatal alcohol exposure are most vulnerable to incarceration.”

    –—

    4134 morts dans les pensionnats autochtones au Canada | La commission de vérité et réconciliation | ICI.Radio-Canada.ca

    http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2013/04/26/002-pensionnats-autochtones-morts.shtml

    La Commission de vérité et réconciliation recense 4134 morts dans les pensionnats autochtones au Canada. Le précédent bilan faisait état de 3000 décès.

    C’est en Alberta (901) et en Saskatchewan (844) qu’on enregistre le plus grand nombre de morts. La Colombie-Britannique affiche aussi un triste bilan (747 morts).

    Au Québec, 35 morts sont dénombrés par la Commission de vérité et réconciliation, mais le plus bas bilan est enregistré en Nouvelle-Écosse (16).

    Jeudi, la Commission de vérité et réconciliation, qui organise des audiences à Montréal, a demandé aux coroners en chef de l’ensemble du pays de s’intéresser aux décès survenus dans les pensionnats autochtones et de déterminer le nombre exact d’enfants qui y ont perdu la vie.

    #nations_premières #peuples autochtones #inuits #droits_humains #droits_des_femmes #viols

  • Northwest Passage and the Construction of Inuit pan-Arctic Identities
    http://www.paninuittrails.org/index.html?module=module.paninuittrails

    https://dl.dropbox.com/s/azhjnntsvfkhdq8/inuit%20trail.png

    The Atlas is one of the outcomes of the project “The Northwest Passage and the construction of Inuit pan-Arctic identities” (funded by SSHRC—the Social Sciences and Humanities Research Council), and co-directed by Claudio Aporta (Marine Affairs Program, Dalhousie University), Michael Bravo (Geography, University of Cambridge), and Fraser Taylor (Geomatics and Cartographic Research Centre, Carleton University). This project looks at Inuit occupancy of the Northwest Passage, through a study and documentation of Inuit traditional trails and place names, which have interconnected Inuit groups across the Arctic since time immemorial.

    The two main research questions for this project are:

    how extensive and significant is the historical Inuit presence along the Northwest Passage? and
    how interconnected Inuit groups were before Europeans arrived?

    #arctique #climat #inuit #cartographie #cartographie_participative

  • #arctique #inuits #nations_premières

    Web documentary sheds light on Inuit relocation in Arctic Canada | Alaska Dispatch

    https://www.alaskadispatch.com/article/20140518/web-documentary-sheds-light-inuit-relocation-arctic-canada

    The relocation of Inuit from northern Quebec to Canada’s High Arctic in the 1950s is one of the darkest episodes in the history of Canada’s North.

    Sadly, few Canadians are even aware of the story.

    But a new documentary website has been launched this month to try to change that.