Siamo arrivati
▻https://www.antiwarsongs.org/canzone.php?id=67782&lang=it
2024 Io non c’ero ma ero lì
Nel 2019, in un periodo non molto diverso da questo, in cui il problema...
]]>Le dessous des images. Derniers instants avant le naufrage
Au large de la Grèce, une équipe de garde-côtes survole et capture cette scène depuis un hélicoptère. Des centaines de migrants appellent au secours depuis un chalutier. La plupart ne survivront pas au naufrage. Mais à quoi a servi cette image ? Présenté par Sonia Devillers, le magazine qui analyse les images de notre époque.
Ce cliché du 13 juin 2023 est repris dans toute la presse internationale. Les autorités grecques ont photographié ce bateau de pêche qu’ils savent bondé et fragile, et dont les passagers sont affamés et déshydratés. Pourtant, ils ne seront pas capables de les secourir. La responsabilité des garde-côtes sera mise en cause par médias et ONG. Arthur Carpentier, journaliste au Monde et coauteur d’une enquête sur ce naufrage, nous explique en quoi les images ont permis de reconstituer le drame. Le chercheur suisse Charles Heller nous aide à comprendre l’impact médiatique, politique et symbolique des images de migrants et de naufrages en Méditerranée.
▻https://www.arte.tv/fr/videos/110342-133-A/le-dessous-des-images
Citation de #Charles_Heller :
« Ces #images cristallisent toutes les #inégalités et les #conflits du monde dans lequel on vit. Elles nous disent aussi la #normalisation de la #violence des #frontières, sur la large acceptation de dizaines de milliers de #morts aux frontières européennes, et en #Méditerranée en particulier »
#naufrage #migrations #réfugiés #mer #Méditerranée #mer_Méditerranée #Grèce #reconstruction #Pylos #géolocalisation #architecture_forensique #images #mourir_en_mer #morts_en_mer #garde-côtes #Frontex #reconstitution #SAR #mer_Egée #border_forensics #domination #imaginaire #invasion #3_octobre_2013 #émoi #émotions #normalisation_de_la_violence
ping @reka
Migranti, oltre 1.500 chilometri con qualsiasi mezzo. È la rotta balcanica la «nuova» emergenza
Più di 5.500 gli ingressi. Nel Nord centri pieni. I clandestini attraversano a piedi le montagne del Carso per arrivare a Trieste
ping @reka
Apple et Google désactivent la localisation à Gaza et en Israël
▻https://www.nextinpact.com/lebrief/72740/apple-et-google-desactivent-localisation-a-gaza-et-en-israel
Apple (qui édite Apple Plans) et Google (qui édite Google Maps et Waze) ont désactivé les mises à jour automatiques de leurs applications de #cartographie à #Gaza et dans certaines zones israéliennes.
Auprès de Bloomberg, un porte-parole de Google a confirmé que les fonctionnalités permettant de consulter le trafic et les risques d’encombrement en temps réel étaient désactivées – celles permettant d’établir un trajet et d’estimer une heure d’arrivée restent utilisables.
L’une des sources de Bloomberg chez Google déclare que la décision a été prise sur demande de l’armée israélienne, pour éviter que le Hamas ne puisse déceler ses mouvements terrestres.
#Israël s’apprête en effet à envahir Gaza par la terre.
Des actions similaires avaient été réalisées dans le contexte de la guerre en Ukraine.
edit
Les brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, évoquent des combats au sol dans deux secteurs de la bande de Gaza avec l’armée israélienne : « Nous faisons face à des incursions israéliennes au sol à Beit Hanoun [nord] et Al Boureij [centre]. De violents combats sont en cours », écrivent-elles dans un communiqué.
▻https://www.lemonde.fr/international/live/2023/10/27/en-direct-guerre-israel-hamas-intenses-bombardements-israeliens-sur-la-bande
]]>Jonathan Cook sur X : “The missing context for what’s happening in Gaza is that Israel has been working night and day to ethnically cleanse the Palestinian people from their homeland since even before Israel become a state – when it was known as the Zionist movement.” / X
▻https://twitter.com/Jonathan_K_Cook/status/1713600729292677293
The people of Gaza were sealed in and largely forgotten, except when they lobbed a few rockets over the fence – to international indignation. If they fired too many rockets, Israel bombed them mercilessly and occasionally launched a ground invasion. The rocket threat was increasingly neutralised by a rocket interception system, paid for the US, called Iron Dome.
Palestinians tried to be more inventive in finding ways to break out of their prison. They built tunnels. But Israel found ways to identify those that ran close to the fence and destroyed them.
Palestinians tried to get attention by protesting en masse at the fence. Israeli snipers were ordered to shoot them in the legs, leading to thousands of amputees. The ’deterrence’ seemed to work.
Israel could once again sit back and let the Palestinians rot in Gaza. ’Quiet’ had been restored.
Until, that is, last weekend when Hamas broke out briefly and ran amok, killing civilians and soldiers alike.
So Israel now needs a new policy.
It looks like the ethnic cleansing programme is being applied to Gaza anew. The half of the population in the enclave’s north is being herded south, where there are not the resources to cope with them. And even if there were, Israel has cut off food, water and power to everyone in Gaza.
The enclave is quickly becoming a pressure cooker. The pressure is mean to build on Egypt to allow the Palestinians entry into Sinai on ’humanitarian’ grounds.
Whatever the media are telling you, the ’conflict’ – that is, Israel’s cleansing programme – started long before Hamas appeared on the scene. In fact, Hamas emerged very late, as the predictable response to Israel’s violent colonisation project.
And no turning point was reached a week ago. This has all been playing out in slow motion for more than 100 years.
Ignore the fake news. Israel isn’t defending itself. It’s enforcing its right to continue ethnically cleansing Palestinians.
]]>Immigration : une autre voie est possible, nécessaire, urgente
« Ne pas accueillir », et « empêcher les gens d’arriver » : à l’heure où, par la voix de #Gérald_Darmanin, la France s’illustre encore dans le #repli, le #rejet et le manquement à ses obligations éthiques et légales les plus élémentaire, il apparait urgent de déverrouiller un débat trop longtemps confisqué. Quelques réflexions alternatives sur la « #misère_du_monde » et son « #accueil », parce qu’on ne peut plus se rendre complice de cinq mille morts chaque année.
« Ne pas accueillir », et « empêcher les gens d’arriver » : à l’heure où, par la voix de Gérald Darmanin, la France s’illustre encore dans le repli, le rejet et le manquement à ses obligations éthiques et légales les plus élémentaires, et alors que s’annonce l’examen parlementaire d’un projet de loi plus brutal et liberticide que jamais, signé par le même Darmanin, il apparait urgent de déverrouiller un débat trop longtemps confisqué. C’est ce à quoi s’efforce Pierre Tevanian dans le texte qui suit. Dans la foulée de son livre « On ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». En finir avec une sentence de mort->, co-signé l’an passé avec Jean-Charles Stevens, et à l’invitation de la revue Respect, qui publie le 21 septembre 2023 un numéro intitulé « Bienvenue » et intégralement consacré à l’accueil des migrants, Pierre Tevanian a répondu à la question suivante : de quelle politique alternative avons-nous besoin ? De son article intitulé « Repenser l’accueil, oser l’égalité », le texte qui suit reprend les grandes lignes, en les développant et en les prolongeant.
*
Lorsqu’en juillet 2022 nous mettions sous presse notre ouvrage, « On ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». En finir avec une sentence de mort, l’association Missing Migrants recensait 23801 morts en méditerranée pour la décennie passée, ainsi que 797 morts aux frontières Nord et Est de la « forteresse Europe ». Un an plus tard, l’hécatombe s’élève à 20 089 morts en méditerranée et 1052 au Nord et à l’Est [Chiffres produits le 20 septembre 2023]. Soit 5340 vies de plus en un an, fauchées par une politique concertée qui, adossée à ce simple dicton sur la « misère du monde », s’arroge insolemment le monopole de la « raison » et de la « responsabilité ».
C’est de là qu’il faut partir, et là qu’il faut toujours revenir, lorsqu’on parle d’ « immigration » et de « politique d’immigration ». C’est à ce « reste » consenti de la « gestion » technocratique des « flux migratoires » que nous revenons constamment, opiniâtrement, dans notre livre, afin de ré-humaniser un débat public que cinq décennies de démagogie extrémiste – mais aussi de démagogie gouvernante – ont tragiquement déshumanisé.
L’urgence est là, si l’on se demande quelle politique alternative doit être inventée, et tout le reste en découle. Il s’agit de libérer notre capacité de penser, mais aussi celle de sentir, de ressentir, d’être affectés, si longtemps verrouillées, intimidées, médusées par le matraquage de ce dicton et de son semblant d’évidence. Ici comme en d’autres domaines (les choix économiques néolibéraux, le démantèlement des services publics et des droits sociaux), le premier geste salutaire, celui qui détermine tous les autres mais nécessite sans doute le principal effort, est un geste d’émancipation, d’empowerment citoyen, de sortie du mortifère « TINA » : « There Is No Alternative ».
Le reste suivra. L’intelligence collective relèvera les défis, une fois libérée par ce préalable nécessaire que l’on nomme le courage politique. La question fatidique, ultime, « assassine » ou se voulant telle : « Mais que proposez-vous ? », trouvera alors mille réponses, infiniment plus « réalistes » et « rationnelles » que l’actuel « pantomime » de raison et de réalisme auquel se livrent nos gouvernants. Si on lit attentivement notre livre, chaque étape de notre propos critique contient en germe, ou « en négatif », des éléments « propositionnels », des pistes, voire un « programme » alternatif tout à fait réalisable. On se contentera ici d’en signaler quelques-uns – en suivant l’ordre de notre critique, mot à mot, du sinistre dicton : « nous » - « ne pouvons pas » - « accueillir » - « toute » - « la misère du monde ».
Déconstruire le « nous », oser le « je ».
Tout commence par là. Se re-subjectiver, diraient les philosophes, c’est-à-dire, concrètement : renouer avec sa capacité à penser et agir, et pour cela s’extraire de ce « on » tellement commode pour s’éviter de penser (« on sait bien que ») mais aussi s’éviter de répondre de ses choix (en diluant sa responsabilité dans un « nous » national). Assumer le « je », c’est accepter de partir de cette émotion face à ces milliers de vies fauchées, qui ne peut pas ne pas nous étreindre et nous hanter, si du moins nous arrêtons de l’étouffer à coup de petites phrases.
C’est aussi se ressouvenir et se ré-emparer de notre capacité de penser, au sens fort : prendre le temps de l’information, de la lecture, de la discussion, de la rencontre aussi avec les concernés – cette « immigration » qui se compose de personnes humaines. C’est enfin, bien entendu, nourrir la réflexion, l’éclairer en partant du réel plutôt que des fantasmes et phobies d’invasion, et pour cela valoriser (médiatiquement, politiquement, culturellement) la somme considérable de travaux scientifiques (historiques, sociologiques, démographiques, économiques, géographiques [Lire l’Atlas des migrations édité en 2023 par Migreurop.]) qui tous, depuis des décennies, démentent formellement ces fantasmagories.
Inventer un autre « nous », c’est abandonner ce « nous national » que critique notre livre, ce « nous » qui solidarise artificiellement exploiteurs et exploités, racistes et antiracistes, tout en excluant d’office une autre partie de la population : les résidents étrangers. Et lui substituer un « nous citoyen » beaucoup plus inclusif – inclusif notamment, pour commencer, lorsqu’il s’agit de débattre publiquement, et de « composer des panels » de participants au débat : la dispute sur l’immigration ne peut se faire sans les immigré·e·s, comme celle sur la condition féminine ne peut se faire sans les femmes.
Ce nouveau « nous » devra toutefois être exclusif lui aussi, excluant et intolérant à sa manière – simplement pas avec les mêmes. Car rien de solidement et durablement positif et inclusif ne pourra se construire sans un moment « négatif » assumé de rejet d’une certaine composante de la « nation française », pour le moment « entendue », « comprise », excusée et cajolée au-delà de toute décence : celle qui exprime de plus en plus ouvertement et violemment son racisme, en agressant des migrant·e·s, en menaçant des élu·e·s, en incendiant leurs domiciles. Si déjà l’autorité de l’État se manifestait davantage pour soutenir les forces politiques, les collectifs citoyens, les élus locaux qui « accueillent », et réprimer celles qui les en empêchent en semant une véritable terreur, un grand pas serait fait.
Reconsidérer notre « impuissance »… et notre puissance.
Nous ne « pouvons » pas accueillir, nous dit-on, ou nous ne le pouvons plus. L’alternative, ici encore, consisterait à revenir au réel, et à l’assumer publiquement – et en premier lieu médiatiquement. La France est la seconde puissance économique européenne, la sixième puissance économique du monde, et l’un des pays au monde – et même en Europe – qui « accueille », en proportion de sa population totale, le moins de réfugié·e·s ou d’étranger·e·s. Parmi des dizaines de chiffres que nous citons, celui-ci est éloquent : 86% des émigrant·e·s de la planète trouvent refuge dans un pays « en développement ». Ou celui-ci : seuls 6,3% des personnes déplacées trouvent refuge dans un pays de l’Union européenne [Ces chiffres, comme les suivants, sont cités et référencés dans notre livre, « On ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». En finir avec une sentence de mort, op. cit.].
Reconsidérer notre puissance, c’est aussi, on l’a vu, se rendre attentif au potentiel déjà existant : publiciser les initiatives locales de centres d’accueil ou de solidarités plus informelles, dont il est remarquable qu’elles sont rarement le fait de personnes particulièrement riches. C’est aussi défendre cette « puissance d’accueil » quand elle est menacée par des campagnes d’extrême droite, la valoriser au lieu de la réprimer. C’est donc aussi, très concrètement, abroger l’infâme « délit de solidarité » au nom duquel on a persécuté Cédric Herrou et tant d’autres. Aucun prétexte ne tient pour maintenir ce dispositif « performatif » (qui « déclare » l’accueil impossible, par l’interdit, afin de le rendre impossible, dans les faits). « Filières mafieuses », sur-exploitation des travailleurs sans-papiers, « marchands de sommeil » : tous ces fléaux sociaux pourraient parfaitement être combattus avec un arsenal légal délesté de ce sinistre « délit de solidarité » : le Droit du travail, le Droit du logement, et plus largement tout l’appareil pénal qui réprime déjà toute forme de violence, d’extorsion et d’abus de faiblesse.
Repenser l’accueil, oser l’égalité.
Si notre livre combat le rejet et valorise la solidarité, il critique pourtant la notion d’accueil ou celle d’hospitalité, telle qu’elle est mobilisée dans notre débat public. Pour une raison principalement : en entretenant la confusion entre le territoire national et la sphère domestique, le paradigme de l’hospitalité encourage les paniques sociales les plus irrationnelles (à commencer par le sentiment d’ « invasion »), mais aussi les régressions autoritaires les plus nocives (ce fameux « On est chez nous ! », qui assimile les étranger·e·s, fussent-ils ou elles titulaires d’un logement qui leur est propre, d’un bail ou d’un titre de propriété, à des intrus qui nous placent en situation de « légitime défense »). Ce qui est ainsi évacué du débat, c’est ni plus ni moins qu’un principe constitutionnel : le principe d’égalité de traitement de toutes et tous sur le territoire d’une république démocratique. Plusieurs dispositifs légaux, ici encore, seraient à abroger, parce qu’ils dérogent à ce principe d’égalité : la « double peine » , les « emplois réservés » – sans parler de la citoyenneté elle-même, qui gagnerait à être, comme dans la majorité des pays européens, ouvertes au moins partiellement aux résident·e·s étranger·e·s.
Enfin, bien en deçà de ces mesures tout à fait réalisables, une urgence s’impose : avant de se demander si l’on va « accueillir », on pourrait commencer par laisser tranquilles les nouveaux arrivants. À défaut de les « loger chez soi », arrêter au moins de les déloger, partout où, avec leurs propres forces, à la sueur de leur front, ils ou elles élisent domicile – y compris quand il s’agit de simples tentes, cabanons et autres campements de fortune.
Repenser le « tout », assumer les droits indivisibles
Là encore la première des priorités, celle qui rend possible la suite, serait une pédagogie politique, et avant cela l’arrêt de la démagogie. Car là encore tout est connu, établi et documenté par des décennies de travaux, enquêtes, rapports, publiés par des laboratoires de recherche, des institutions internationales – et même des parlementaires de droite [Nous citons dans notre ouvrage ces différents rapports.].
Il suffirait donc que ce savoir soit publicisé et utilisé pour éclairer le débat, en lieu et place de l’obscurantisme d’État qui fait qu’actuellement, des ministres continuent de mobiliser des fictions (le risque d’invasion et de submersion, le « coût de l’immigration », mais aussi ses effets « criminogènes ») que même les élus de leurs propres majorités démentent lorsqu’ils s’attèlent à un rapport parlementaire sur l’état des connaissances en la matière. Nous l’avons déjà dit : à l’échelle de la planète, seules 6,3% des personnes déplacées parviennent aux « portes de l’Europe » – et encore ce calcul n’inclut-il pas la plus radicale des « misères du monde », celle qui tue ou cloue sur place des populations, sans possibilité aucune de se déplacer. Cette vérité devrait suffire, si l’on osait la dire, pour congédier toutes les psychoses sur une supposée « totalité » miséreuse qui déferlerait « chez nous ».
À l’opposé de cette « totalité » factice, prétendument « à nous portes », il y a lieu de repenser, assumer et revendiquer, sur un autre mode, et là encore à rebours de ce qui se pratique actuellement, une forme de « totalité » : celle qui sous-tend l’universalité et l’indivisibilité des droits humains, et du principe d’égalité de traitement : « tout » arrivant, on doit le reconnaître, a droit de bénéficier des mêmes protections, qu’il soit chrétien, juif ou musulman, que sa peau soit claire ou foncée, qu’il vienne d’Ukraine ou d’Afghanistan. Le droit d’asile, les dispositifs d’accueil d’urgence, les droits des femmes, les droits de l’enfant, le droit de vivre en famille, les droits sociaux, et au-delà l’ensemble du Droit déjà existant (rappelons-le !), ne doit plus souffrir une application à géométries variables.
Il s’agit en l’occurrence de rompre, au-delà des quatre décennies de « lepénisation » qui ont infesté notre débat public, avec une tradition centenaire de discrimination institutionnelle : cette « pensée d’État » qui a toujours classé, hiérarchisé et « favorisé » certaines « populations » au détriment d’autres, toujours suivant les deux mêmes critères : le profit économique (ou plus précisément le marché de l’emploi et les besoins changeants du patronat) et la phobie raciste (certaines « cultures » étant déclarées moins « proches » et « assimilables » que d’autres, voire franchement « menaçantes »).
Respecter la « misère du monde », reconnaître sa richesse.
Il n’est pas question, bien sûr, de nier la situation de malheur, parfois extrême, qui est à l’origine d’une partie importante des migrations internationales, en particulier quand on fuit les persécutions, les guerres, les guerres civiles ou les catastrophes écologiques. Le problème réside dans le fait de réduire des personnes à cette appellation abstraite déshumanisante, essentialisante et réifiante : « misère du monde », en niant le fait que les migrant·e·s, y compris les plus « misérables », arrivent avec leurs carences sans doute, leurs traumas, leurs cicatrices, mais aussi avec leur rage de vivre, leur créativité, leur force de travail, bref : leur puissance. Loin de se réduire à une situation vécue, dont précisément ils et elles cherchent à s’arracher, ce sont de potentiels producteurs de richesses, en tant que travailleurs et travailleuses, cotisant·e·s et consommateurs·trices. Loin d’être seulement des corps souffrants à prendre en charge, ils et elles sont aussi, par exemple, des médecins et des aides-soignant·es, des auxiliaires de vie, des assistantes maternelles, et plus largement des travailleurs et des travailleuses du care – qui viennent donc, eux-mêmes et elles-mêmes, pour de vrai, accueillir et prendre en charge « notre misère ». Et cela d’une manière tout à fait avantageuse pour « nous », puisqu’ils et elles arrivent jeunes, en âge de travailler, déjà formé·es, et se retrouvent le plus souvent sous-payé·es par rapport aux standards nationaux.
Là encore, la solution se manifeste d’elle-même dès lors que le problème est bien posé : il y a dans ladite « misère du monde » une richesse humaine, économique notamment mais pas seulement, qu’il serait intéressant de cultiver et associer au lieu de la saboter ou l’épuiser par le harcèlement policier, les dédales administratifs et la surexploitation. L’une des mises en pratique concrète de ce virage politique serait bien sûr une opération de régularisation massive des sans-papiers, permettant (nous sommes là encore en terrain connu, éprouvé et documenté) de soustraire les concerné·e·s des « sous-sols » de l’emploi « pour sans-papiers », véritable « délocalisation sur place », et de leur donner accès aux étages officiels de la vie économique, ainsi qu’au Droit du travail qui le régit.
Il y a enfin, encore et toujours, ce travail de pédagogie à accomplir, qui nécessite simplement du courage politique : populariser le consensus scientifique existant depuis des décennies, quelles que soit les périodes ou les espaces (états-unien, européen, français, régional), concernant l’impact de l’immigration sur l’activité et la croissance économique, l’emploi et les salaires des autochtones, l’équilibre des finances publiques, bref : la vie économique au sens large. Que ces études soient l’oeuvre d’institutions internationales ou de laboratoires de recherche, elles n’ont cessé de démontrer que « le coût de l’immigration » est tout sauf avéré, que les nouveaux arrivant·e·s constituent davantage une aubaine qu’une charge, et qu’on pourrait donc aussi bien parler de « la jeunesse du monde » ou de « la puissance du monde » que de sa « misère ».
Redevenir moraux, enfin.
Le mot a mauvaise presse, où que l’on se trouve sur l’échiquier politique, et l’on devrait s’en étonner. On devrait même s’en inquiéter, surtout lorsque, comme dans ce « débat sur l’immigration », il est question, ni plus ni moins que de vies et de morts. Les ricanements et les postures viriles devraient s’incliner – ou nous devrions les forcer à s’incliner – devant la prise en considération de l’autre, qui constitue ce que l’on nomme la morale, l’éthique ou tout simplement notre humanité. Car s’il est à l’évidence louable de refuser de « faire la morale » à des adultes consentants sur des questions d’identité sexuelle ou de sexualité qui n’engagent qu’elles ou eux, sans nuire à autrui, il n’en va pas de même lorsque c’est la vie des autres qui est en jeu. Bref : l’interdit de plus en plus impérieux qui prévaut dans nos débats sur l’immigration, celui de « ne pas culpabiliser » l’électeur lepéniste, ne saurait être l’impératif catégorique ultime d’une démocratie saine.
Pour le dire autrement, au-delà de la « misère » que les migrant·e·s cherchent à fuir, et de la « puissance » qu’ils ou elles injectent dans la vie économique, lesdit·es migrant·e·s sont une infinité d’autres choses : des sujets sociaux à part entière, doté·e·s d’une culture au sens le plus large du terme, et d’une personnalité, d’une créativité, irréductible à toute appellation expéditive et englobante (aussi bien « misère » que « richesse », aussi bien « charge » que « ressource »). Et s’il n’est pas inutile de rappeler tout le potentiel économique, toute l’énergie et « l’agentivité » de ces arrivant·e·s, afin de congédier les fictions anxiogènes sur « l’invasion » ou « le coût de l’immigration », il importe aussi et surtout de dénoncer l’égoïsme sordide de tous les questionnements focalisés sur les coûts et les avantages – et d’assumer plutôt un questionnement éthique. Car une société ne se fonde pas seulement sur des intérêts à défendre, mais aussi sur des principes à honorer – et il en va de même de toute subjectivité individuelle.
Le réalisme dont se réclament volontiers nos gouvernants exige en somme que l’on prenne en compte aussi cette réalité-là : nous ne vivons pas seulement de pain, d’eau et de profit matériel, mais aussi de valeurs que nous sommes fiers d’incarner et qui nous permettent de nous regarder dans une glace. Personne ne peut ignorer durablement ces exigences morales sans finir par le payer, sous une forme ou une autre, par une inexpugnable honte. Et s’il est précisément honteux, inacceptable aux yeux de tous, de refuser des soins aux enfants, aux vieillards, aux malades ou aux handicapé·e·s en invoquant leur manque de « productivité » et de « rentabilité », il devrait être tout aussi inacceptable de le faire lorsque lesdit·es enfants, vieillards, malades ou handicapé·e·s viennent d’ailleurs – sauf à sombrer dans la plus simple, brutale et abjecte inhumanité.
▻https://blogs.mediapart.fr/pierre-tevanian/blog/220923/immigration-une-autre-voie-est-possible-necessaire-urgente
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#Lampedusa : ’Operational emergency,’ not ’migration crisis’
Thousands of migrants have arrived on Lampedusa from Africa this week, with the EU at odds over what to do with them. DW reports from the Italian island, where locals are showing compassion as conditions worsen.
Long lines of migrants and refugees, wearing caps and towels to protect themselves from the blistering September sun, sit flanked on either side of a narrow, rocky lane leading to Contrada Imbriacola, the main migrant reception center on the Italian island of Lampedusa.
Among them are 16-year-old Abubakar Sheriff and his 10-year old brother, Farde, who fled their home in Sierra Leone and reached Lampedusa by boat from Tunisia.
“We’ve been on this island for four days, have been sleeping outside and not consumed much food or water. We’ve been living on a couple of biscuits,” Abubakar told DW. “There were 48 people on the boat we arrived in from Tunisia on September 13. It was a scary journey and I saw some other boats capsizing. But we got lucky.”
Together with thousands of other migrants outside the reception center, they’re waiting to be put into police vans headed to the Italian island’s port. They will then be transferred to Sicily and other parts of Italy for their asylum claims to be processed, as authorities in Lampedusa say they have reached “a tipping point” in migration management.
Not a ’migration crisis for Italy,’ but an ’operational emergency’
More than 7,000 migrants arrived in Lampedusa on flimsy boats from Tunisia earlier this week, leading the island’s mayor, Filippo Mannino, to declare a state of emergency and tell local media that while migrants have always been welcomed, this time Lampedusa “is in crisis.”
In a statement released on Friday, Italian Prime Minister Giorgia Meloni said her government intends to take “immediate extraordinary measures” to deal with the landings. She said this could include a European mission to stop arrivals, “a naval mission if necessary.” But Lampedusa, with a population of just 6,000 and a reception center that has a capacity for only 400 migrants, has more immediate problems.
Flavio Di Giacomo, spokesperson for the UN’s International Organization for Migration (IOM), told DW that while the new arrivals have been overwhelming for the island, this is not a “migration crisis for Italy.”
“This is mainly an operational emergency for Lampedusa, because in 2015-2016, at the height of Europe’s migration crisis, only 8% of migrants arrived in Lampedusa. The others were rescued at sea and transported to Sicily to many ports there,” he said. “This year, over 70% of arrivals have been in Lampedusa, with people departing from Tunisia, which is very close to the island.”
Di Giacomo said the Italian government had failed to prepare Lampedusa over the past few years. “The Italian government had time to increase the reception center’s capacity after it was set up in 2008,” he said. “Migration is nothing new for the country.”
Why the sudden increase?
One of Italy’s Pelagie Islands in the Mediterranean, Lampedusa has been the first point of entry to Europe for people fleeing conflict, poverty and war in North Africa and the Middle East for years, due to its geographical proximity to those regions. But the past week’s mass arrival of migrants caught local authorities off guard.
“We have never seen anything like what we saw on Wednesday,” said a local police officer near the asylum reception center.
Showing a cellphone video of several small boats crammed with people arriving at the Lampedusa port, he added, “2011 was the last time Lampedusa saw something like this.” When the civil war in Libya broke out in 2011, many people fled to Europe through Italy. At the time, Rome declared a “North Africa emergency.”
Roberto Forin, regional coordinator for Europe at the Mixed Migration Centre, a research center, said the recent spike in arrivals likely had one main driving factor. “According to our research with refugees and migrants in Tunisia, the interceptions by Tunisian coast guards of boats leaving toward Italy seems to have decreased since the signing of the Memorandum of Understanding in mid-July between the European Union and Tunisia,” he said. “But the commission has not yet disbursed the €100 million ($106.6 million) included in the deal.”
The EU-Tunisia deal is meant to prevent irregular migration from North Africa and has been welcomed by EU politicians, including Meloni. But rights groups have questioned whether it will protect migrants. Responding to reporters about the delayed disbursement of funds, the European Commission said on Friday that the disbursement was still a “work in progress.”
IOM’s Giacomo said deals between the EU and North African countries aren’t the answer. “It is a humanitarian emergency right now because migrants are leaving from Tunisia, because many are victims of racial discrimination, assault, and in Libya as well, their rights are being abused,” he said. "Some coming from Tunisia are also saying they are coming to Italy to get medical care because of the economic crisis there.
“The solution should be to organize more search-and-rescue at sea, to save people and bring them to safety,” he added. “The focus should be on helping Lampedusa save the migrants.”
A group of young migrants from Mali who were sitting near the migrant reception center, with pink tags on their hands indicating the date of their arrival, had a similar view.
“We didn’t feel safe in Tunisia,” they told DW. “So we paid around €750 to a smuggler in Sfax, Tunisia, who then gave us a dinghy and told us to control it and cross the sea toward Europe. We got to Italy but we don’t want to stay here. We want to go to France and play football for that country.”
Are other EU nations helping?
At a press briefing in Brussels on Wednesday, the European Commission said that 450 staff from Europol, Frontex and the European Union Agency for Asylum have been deployed to the island to assist Italian authorities, and €40 million ($42.6 million) has been provided for transport and other infrastructure needed for to handle the increase in migrant arrivals.
But Italian authorities have said they’re alone in dealing with the migrants, with Germany restricting Italy from transferring migrants and France tightening its borders with the country.
Lampedusa Deputy Mayor Attilio Lucia was uncompromising: “The message that has to get through is that Europe has to wake up because the European Union has been absent for 20 years. Today we give this signal: Lampedusa says ’Enough’, the Lampedusians have been suffering for 20 years and we are psychologically destroyed,” he told DW.
“I understand that this was done mostly for internal politics, whereby governments in France and Germany are afraid of being attacked by far-right parties and therefore preemptively take restrictive measures,” said Forin. “On the other hand, it is a measure of the failure of the EU to mediate a permanent and sustainable mechanism. When solidarity is left to voluntary mechanisms between states there is always a risk that, when the stakes are high, solidarity vanishes.”
Local help
As politicians and rights groups argue over the right response, Lampedusa locals like Antonello di Malta and his mother feel helping people should be the heart of any deal.
On the night more than 7,000 people arrived on the island, di Malta said his mother called him saying some migrants had come to their house begging for food. “I had to go out but I didn’t feel comfortable hearing about them from my mother. So I came home and we started cooking spaghetti for them. There were 10 of them,” he told DW, adding that he was disappointed with how the government was handling the situation.
“When I saw them I thought about how I would have felt if they were my sons crying and asking for food,” said Antonello’s mother. “So I started cooking for them. We Italians were migrants too. We used to also travel from north to south. So we can’t get scared of people and we need to help.”
Mohammad still has faith in the Italian locals helping people like him. “I left horrible conditions in Gambia. It is my first time in Europe and local people here have been nice to me, giving me a cracker or sometimes even spaghetti. I don’t know where I will be taken next, but I have not lost hope,” he told DW.
“I stay strong thinking that one day I will play football for Italy and eventually, my home country Gambia,” he said. “That sport gives me joy through all this hardship.”
▻https://www.dw.com/en/lampedusa-operational-emergency-not-migration-crisis/a-66830589
#débarquements #asile #migrations #réfugiés #Italie #crise #compassion #transferts #urgence_opérationnelle #crise_migratoire #Europol #Frontex #Agence_de_l'Union_européenne_pour_l'asile (#EUEA #EUAA) #solidarité
#Search-and-rescue in the Central Mediterranean Route does not induce migration : Predictive modeling to answer causal queries in migration research
State- and private-led search-and-rescue are hypothesized to foster irregular migration (and thereby migrant fatalities) by altering the decision calculus associated with the journey. We here investigate this ‘pull factor’ claim by focusing on the Central Mediterranean route, the most frequented and deadly irregular migration route towards Europe during the past decade. Based on three intervention periods—(1) state-led Mare Nostrum, (2) private-led search-and-rescue, and (3) coordinated pushbacks by the Libyan Coast Guard—which correspond to substantial changes in laws, policies, and practices of search-and-rescue in the Mediterranean, we are able to test the ‘pull factor’ claim by employing an innovative machine learning method in combination with causal inference. We employ a Bayesian structural time-series model to estimate the effects of these three intervention periods on the migration flow as measured by crossing attempts (i.e., time-series aggregate counts of arrivals, pushbacks, and deaths), adjusting for various known drivers of irregular migration. We combine multiple sources of traditional and non-traditional data to build a synthetic, predicted counterfactual flow. Results show that our predictive modeling approach accurately captures the behavior of the target time-series during the various pre-intervention periods of interest. A comparison of the observed and predicted counterfactual time-series in the post-intervention periods suggest that pushback policies did affect the migration flow, but that the search-and-rescue periods did not yield a discernible difference between the observed and the predicted counterfactual number of crossing attempts. Hence we do not find support for search-and-rescue as a driver of irregular migration. In general, this modeling approach lends itself to forecasting migration flows with the goal of answering causal queries in migration research.
▻https://www.nature.com/articles/s41598-023-38119-4
#appel_d'air #migrations #réfugiés #frontières #sauvetage #pull-factor #facteur_pull #chiffres #statistiques #rhétorique #afflux #invasion #sauvetage_en_mer #démonstration #déconstruction #fact-checking
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ajouté à la métaliste qui réunit des fils de discussion pour démanteler la rhétorique de l’#appel_d'air en lien avec les #sauvetages en #Méditerranée :
▻https://seenthis.net/messages/1012135
Une #métaliste qui réunit des fils de discussion pour démanteler la rhétorique de l’#appel_d'air en lien avec les #sauvetages en #Méditerranée
#migrations #réfugiés #frontières #sauvetage #pull-factor #facteur_pull #chiffres #statistiques #rhétorique #afflux #invasion #sauvetage_en_mer #solidarité #démonstration #déconstruction #fact-checking
À propos de la fameuse « guerre par procuration » que les américains mèneraient en Ukraine contre la Russie, narratif popularisé par beaucoup dont Noam Chomsky décidément tragiquement décevant : C’est un paragraphe d’André Markowicz (provenant de son fil FB) qui résume parfaitement bien la situation.
L’argument essentiel de l’attaque de Poutine était que l’Ukraine allait adhérer à l’OTAN. Avant cette attaque, jamais, en aucune circonstance, dans aucune déclaration, aucun membre de l’OTAN n’avait envisagé l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, et pour une seule et même raison : il y avait, certes, la volonté, quasiment unanime, en tout cas, très très largement majorité des Ukrainiens de se tourner vers l’Occident, et donc, d’entrer dans l’OTAN, mais cette volonté d’un peuple théoriquement souverain ne valait rien face à la volonté d’une puissance nucléaire et totalitaire, sa voisine, la Russie. C’est de toute façon, la Russie qui dirigeait l’Ukraine, avec le consensus, muet ou exprimé, de l’ensemble de la communité de l’OTAN. Et, là encore, Poutine s’est trompé dans ses calculs : s’il avait laissé l’Ukraine adhérer à l’OTAN (processus qui, de toute façon, prend des années), il aurait eu la paix et aurait continué à régner sur son empire pourri. Non, ce qu’il a craint, c’est la contagion démocratique chez lui : si l’Ukraine fait, dans les faits, partie de la sphère d’influence russe, elle ne peut pas développer une expérience démocratique, parce que le pire pour Poutine n’est pas l’OTAN, mais bien le fait que prendre en compte l’avis — la vie — de chaque personne, et de laisser les gens décider de ce qu’ils veulent dans des élections qui ne soient pas systématiquement truquées.
]]>Le #Grand_Remplacement : histoire d’une idée mortifère
L’expression s’est imposée dans le paysage politique ces derniers mois. Éric Zemmour fait de la lutte contre le « grand remplacement » la base de son programme, les candidats Les Républicains débattent du niveau de priorité qu’il représente, les journalistes en font un objet d’interview, les instituts de sondage interrogent leurs panels représentatifs sur le sujet...
Mais que veut dire « le grand remplacement » ? D’où vient cette idée ? Et surtout quelles sont les implications de son utilisation ?
▻https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/64922_0
#racisme #Renaud_Camus #fantasme #métissage #identité #complotisme #colonialisme #mondialisme #white_genocide #néo-nazisme #extrême_droite #Génération_identitaire #invasion #islamisation #remigration #assises_de_la_remigration #Eric_Zemmour #2015 #accélérationnisme #terrorisme #ultradroite
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Le Camp des saints
Le Camp des saints est un #roman de l’écrivain français #Jean_Raspail, publié en 1973.
Le roman décrit la submersion de la civilisation occidentale, la France en particulier, par une immigration massive venue du delta du Gange. Un million de « miséreux » prennent d’assaut des cargos. Les immigrants voguent alors vers un Occident incapable de leur faire modifier leur route. Les bateaux s’échouent sur la Côte d’Azur, sous l’œil impuissant de pouvoirs publics désarmés face à la veulerie de la population autochtone, la lâcheté de l’administration préfectorale et l’affaiblissement de l’armée française. Ainsi cette « submersion » résulte-t-elle de l’incapacité tant des pouvoirs publics que de la population à réagir face à cette invasion pacifique mais lourde de conséquences pour la nature d’une civilisation déjà ancienne, en plus d’un aveuglement de la part d’un clergé catholique trop favorable à l’accueil de populations immigrées.
Le roman devient un ouvrage de référence pour l’extrême droite française.
►https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Camp_des_saints
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L’#invasion_noire
Le président tunisien prône des « #mesures_urgentes » contre l’immigration subsaharienne
Lors d’une réunion, mardi, du Conseil de sécurité nationale, le président tunisien, #Kaïs_Saïed, a tenu un discours très dur au sujet de « #hordes des #migrants_clandestins » en provenance d’Afrique subsaharienne, dont la présence est selon lui source de « #violence, de #crimes et d’#actes_inacceptables », insistant sur « la nécessité de mettre rapidement fin » à cette immigration.
Il a en outre soutenu que cette immigration clandestine relevait d’une « entreprise criminelle ourdie à l’orée de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie », afin de la transformer en un pays « africain seulement » et estomper son caractère « arabo-musulman ».
Il a appelé les autorités à agir « à tous les niveaux, diplomatiques sécuritaires et militaires » pour faire face à cette immigration et à « une application stricte de la loi sur le statut des étrangers en Tunisie et sur le franchissement illégal des frontières ». « Ceux qui sont à l’origine de ce phénomène font de la traite d’êtres humains tout en prétendant défendre les droits humains », a-t-il encore dit, selon le communiqué de la présidence.
« Discours haineux »
Cette charge de Kaïs Saïed contre les migrants subsahariens survient quelques jours après qu’une vingtaine d’ONG tunisiennes ont dénoncé jeudi la montée d’un « #discours_haineux » et du racisme à leur égard. Selon ces organisations « l’État tunisien fait la sourde oreille sur la montée du discours haineux et raciste sur les réseaux sociaux et dans certains médias ». Ce discours « est même porté par certains partis politiques, qui mènent des actions de propagande sur le terrain, facilitées par les autorités régionales », ont-elles ajouté.
Dénonçant « les violations des droits humains » dont sont victimes les migrants, les ONG ont appelé les autorités tunisiennes « à lutter contre les discours de #haine, la #discrimination et le #racisme envers eux et à intervenir en cas d’urgence pour garantir la dignité et les droits des migrants ».
La Tunisie, dont certaines portions de littoral se trouvent à moins de 150 kilomètres de l’île italienne de Lampedusa, enregistre très régulièrement des tentatives de départ de migrants, en grande partie des Africains subsahariens, vers l’Italie.
▻https://www.infomigrants.net/fr/post/47002/le-president-tunisien-prone-des-mesures-urgentes-contre-limmigration-s
#Tunisie #migrations #migrants_sub-sahariens #anti-migrants #grand_remplacement #démographie
ping @_kg_
Non, le sauvetage des migrants en mer n’entraîne pas d’“#appel_d’air”
L’arrêt, fin 2014, de l’opération italienne Mare Nostrum[1] de sauvetage des migrants en mer Méditerranée a en partie résulté de critiques selon lesquelles ces sauvetages créeraient un « appel d’air ». Les ONG qui ont pris la relève ont été et sont régulièrement sous le feu des mêmes critiques. Mais qu’en est-il au juste ? Décryptage.
La théorie de l’appel d’air, appliquée aux opérations de sauvetage en mer, voudrait dire que les flux des migrants sont la conséquence de ces opérations. Autrement dit, il n’y aurait pas de migrants (ou il y en aurait moins), s’il n’y avait pas de navires de sauvetage des naufragés en mer Méditerranée. Par conséquent, d’après ces discours, les naufragés sont des victimes de ces opérations de sauvetage. SOS Méditerranée, une des ONG engagées dans ces opérations, et qui sont ciblées par les critiques, a documenté les « fake news » qu’elles comprennent. Elle rétablit les faits à travers un « dossier thématique »[2]
Francis Vallat, le directeur de cette organisation humanitaire déplore : “Ce qui est grave, c’est qu’elle (cette théorie) a toutes les apparences du bon sens, ce qui la rend dangereuse et perverse car elle sert de base à toutes sortes de manipulations vis-à-vis de personnes crédules ou trop pressées pour approfondir”[3].
Un bref aperçu sur ces opérations de sauvetage et sur leur suspension contredit largement l’argument du supposé appel d’air.
L’arrêt des sauvetages n’a pas tari le flux migratoire méditerranéen
Avec la fin de #Mare_Nostrum, les personnes exilées qui tentaient de traverser la Méditerranée étaient livrées à elles-mêmes. Si l’idée qui sous-tendait cet arrêt était de contenir les flux migratoires, les faits auront toutefois témoigné d’un effet boomerang. Les tentatives de traversée de la Méditerranée par les migrant•es se sont poursuivies voire amplifiées à leurs risques et périls.
Début 2016, des ONG s’engagent en Méditerranée à la rescousse de milliers de migrant·es qui s’y noient régulièrement. Il fallait “sauver des vies face à l’urgence humanitaire”, soutient Francis Vallat, car “la Méditerranée s’était retrouvée sans aucun moyen dédié au sauvetage en haute mer après la fin de l’opération Mare Nostrum” [4].
La fin des sauvetages dans le cadre de Mare Nostrum n’avait pas freiné les flux migratoires, bien au contraire, et les cas de noyade de migrants s’intensifiaient. Le HCR, qui réclamait une “opération mare nostrum européenne”[5] déplorait une “hécatombe jamais vue en Méditerranée”. Au premier trimestre 2015, l’Organisation internationale des migrations avait rapporté en effet quelque 480 migrants morts en Méditerranée contre 50 dans la même période l’année précédente d’après un article du Monde[6].
Les naufrages se sont multipliés par 30 en 2015, en comparaison avec l’année précédente, sans que cela ne dissuade pour autant de nouveaux migrants à s’engager en Méditerranée. En avril, soit 5 mois après la fin de l’opération italienne, entre 500 et 1000 migrants traversaient quotidiennement la Méditerranée en provenance d’Afrique du Nord et des centaines perdaient régulièrement la vie car les embarcations de fortune chaviraient systématiquement. Les arrivées en Europe en 2015 seront 5 fois plus élevées qu’en 2014[7].
Il paraît clair que les flux migratoires ne sont pas la conséquence ou un effet de la présence des sauveteurs en mer. L’opération humanitaire italienne n’a pas précédé ces flux, c’est plutôt l’inverse, comme ils n’ont pas cessé à sa fin. Loin d’être un frein aux flux, la suspension des sauvetages entraîne simplement l’augmentation des naufrages. De même, comme en Méditerranée, la fermeture des frontières franco-anglaises, à travers notamment les accords du Touquet, n’empêche pas les flux migratoires vers le Royaume Uni, elle conduit à la multiplication des cas de noyade. Les traversées de la Manche par des small boats se multiplient encore aujourd’hui, les naufrages aussi.
Notes
Notes ↑1 L’opération Mare Nostrum est une opération lancée par la marine italienne en octobre 2013 pour venir au secours des navires en détresse de migrants traversant la Méditerranée. Elle prit fin en octobre 2014. Pour les détails, voir ▻https://bit.ly/3AFUL0U
↑2 SOS Méditerranée, « Fake News, rétablir les faits sur le sauvetage en Mer ». URL : ▻https://bit.ly/3LRKanGv
↑3 « SOS Méditerranée : ne pas lâcher l’humanité », Sens-Dessous, vol. 24, no. 2, 2019, p. 46.
↑4 « SOS Méditerranée : ne pas lâcher l’humanité », Sens-Dessous, vol. 24, no. 2, 2019, pp. 46
↑5 UNHCR, “Le HCR appelle à intensifier l’opération de recherche et sauvetage en Méditerranée”, 2015. Publié sur ▻https://bit.ly/3vPAPpJ
↑6 Le Monde, “Plus de 5 600 clandestins sauvés en trois jours en Méditerranée”, 2015. Publié sur ▻https://bit.ly/3KcFR5E
↑7 OIM (2016), “L’OIM recense 3 771 décès de migrants dans la Méditerranée en 2015”, publié sur ▻https://bit.ly/3A9784g
▻https://www.icmigrations.cnrs.fr/2022/09/29/desinfox-28-non-le-sauvetage-des-migrants-en-mer-nentraine-pas-dap
#asile #migrations #frontières #rhétorique #afflux #invasion #sauvetage #sauvetage_en_mer #solidarité
voir aussi :
▻https://seenthis.net/tag/appel_d%E2%80%99air
#métaliste sur le lien entre #économie (et surtout l’#Etat_providence) et la #migration... des arguments pour détruire l’#idée_reçue : « Les migrants profitent (voire : viennent POUR profiter) du système social des pays européens »...
Il faudra un peu éplucher des fils de discussions ci-dessous bien remplis de références et documents...
« L’idée selon laquelle l’Europe est envahie par des migrants africains est complètement fausse » estime l’Organisation de coopération et de développement économiques (#OCDE). Dans son rapport "Perspectives des migrations internationales 2019" (▻https://www.oecd-ilibrary.org/social-issues-migration-health/perspectives-des-migrations-internationales-2019_60811ed3-fr), elle souligne que le nombre de demandes d’asile déposées en son sein par les ressortissants d’un pays d’Afrique ne cesse de chuter et que ceux-ci ne figurent pas parmi les premiers à déposer une demande de protection en Europe.
source : ►https://asile.ch/2020/02/01/chronique-europe-du-20-septembre-au-21-octobre-2019
]]>Le système alimentaire mondial menace de s’effondrer
Aux mains de quelques #multinationales et très liée au secteur financier, l’#industrie_agroalimentaire fonctionne en #flux_tendu. Ce qui rend la #production mondiale très vulnérable aux #chocs politiques et climatiques, met en garde l’éditorialiste britannique George Monbiot.
Depuis quelques années, les scientifiques s’évertuent à alerter les gouvernements, qui font la sourde oreille : le #système_alimentaire_mondial ressemble de plus en plus au système financier mondial à l’approche de 2008.
Si l’#effondrement de la finance aurait été catastrophique pour le bien-être humain, les conséquences d’un effondrement du #système_alimentaire sont inimaginables. Or les signes inquiétants se multiplient rapidement. La flambée actuelle des #prix des #aliments a tout l’air du dernier indice en date de l’#instabilité_systémique.
Une alimentation hors de #prix
Nombreux sont ceux qui supposent que cette crise est la conséquence de la #pandémie, associée à l’#invasion de l’Ukraine. Ces deux facteurs sont cruciaux, mais ils aggravent un problème sous-jacent. Pendant des années, la #faim dans le monde a semblé en voie de disparition. Le nombre de personnes sous-alimentées a chuté de 811 millions en 2005 à 607 millions en 2014. Mais la tendance s’est inversée à partir de 2015, et depuis [selon l’ONU] la faim progresse : elle concernait 650 millions de personnes en 2019 et elle a de nouveau touché 811 millions de personnes en 2020. L’année 2022 s’annonce pire encore.
Préparez-vous maintenant à une nouvelle bien plus terrible : ce phénomène s’inscrit dans une période de grande #abondance. La #production_alimentaire mondiale est en hausse régulière depuis plus de cinquante ans, à un rythme nettement plus soutenu que la #croissance_démographique. En 2021, la #récolte mondiale de #blé a battu des records. Contre toute attente, plus d’humains ont souffert de #sous-alimentation à mesure que les prix alimentaires mondiaux ont commencé à baisser. En 2014, quand le nombre de #mal_nourris était à son niveau le plus bas, l’indice des #prix_alimentaires [de la FAO] était à 115 points ; il est tombé à 93 en 2015 et il est resté en deçà de 100 jusqu’en 2021.
Cet indice n’a connu un pic que ces deux dernières années. La flambée des prix alimentaires est maintenant l’un des principaux facteurs de l’#inflation, qui a atteint 9 % au Royaume-Uni en avril 2022 [5,4 % en France pour l’indice harmonisé]. L’alimentation devient hors de prix pour beaucoup d’habitants dans les pays riches ; l’impact dans les pays pauvres est beaucoup plus grave.
L’#interdépendance rend le système fragile
Alors, que se passe-t-il ? À l’échelle mondiale, l’alimentation, tout comme la finance, est un système complexe qui évolue spontanément en fonction de milliards d’interactions. Les systèmes complexes ont des fonctionnements contre-intuitifs. Ils tiennent bon dans certains contextes grâce à des caractéristiques d’auto-organisation qui les stabilisent. Mais à mesure que les pressions s’accentuent, ces mêmes caractéristiques infligent des chocs qui se propagent dans tout le réseau. Au bout d’un moment, une perturbation même modeste peut faire basculer l’ensemble au-delà du point de non-retour, provoquant un effondrement brutal et irrésistible.
Les scientifiques représentent les #systèmes_complexes sous la forme d’un maillage de noeuds et de liens. Les noeuds ressemblent à ceux des filets de pêche ; les liens sont les fils qui les connectent les uns aux autres. Dans le système alimentaire, les noeuds sont les entreprises qui vendent et achètent des céréales, des semences, des produits chimiques agricoles, mais aussi les grands exportateurs et importateurs, et les ports par lesquels les aliments transitent. Les liens sont leurs relations commerciales et institutionnelles.
Si certains noeuds deviennent prépondérants, fonctionnent tous pareil et sont étroitement liés, alors il est probable que le système soit fragile. À l’approche de la crise de 2008, les grandes banques concevaient les mêmes stratégies et géraient le risque de la même manière, car elles courraient après les mêmes sources de profit. Elles sont devenues extrêmement interdépendantes et les gendarmes financiers comprenaient mal ces liens. Quand [la banque d’affaires] Lehman Brothers a déposé le bilan, elle a failli entraîner tout le monde dans sa chute.
Quatre groupes contrôlent 90 % du commerce céréalier
Voici ce qui donne des sueurs froides aux analystes du système alimentaire mondial. Ces dernières années, tout comme dans la finance au début des années 2000, les principaux noeuds du système alimentaire ont gonflé, leurs liens se sont resserrés, les stratégies commerciales ont convergé et se sont synchronisées, et les facteurs susceptibles d’empêcher un #effondrement_systémique (la #redondance, la #modularité, les #disjoncteurs, les #systèmes_auxiliaires) ont été éliminés, ce qui expose le système à des #chocs pouvant entraîner une contagion mondiale.
Selon une estimation, quatre grands groupes seulement contrôlent 90 % du #commerce_céréalier mondial [#Archer_Daniels_Midland (#ADM), #Bunge, #Cargill et #Louis_Dreyfus]. Ces mêmes entreprises investissent dans les secteurs des #semences, des #produits_chimiques, de la #transformation, du #conditionnement, de la #distribution et de la #vente au détail. Les pays se divisent maintenant en deux catégories : les #super-importateurs et les #super-exportateurs. L’essentiel de ce #commerce_international transite par des goulets d’étranglement vulnérables, comme les détroits turcs (aujourd’hui bloqués par l’invasion russe de l’Ukraine), les canaux de Suez et de Panama, et les détroits d’Ormuz, de Bab El-Mandeb et de Malacca.
L’une des transitions culturelles les plus rapides dans l’histoire de l’humanité est la convergence vers un #régime_alimentaire standard mondial. Au niveau local, notre alimentation s’est diversifiée mais on peut faire un constat inverse au niveau mondial. Quatre plantes seulement - le #blé, le #riz, le #maïs et le #soja - correspondent à près de 60 % des calories cultivées sur les exploitations. La production est aujourd’hui extrêmement concentrée dans quelques pays, notamment la #Russie et l’#Ukraine. Ce #régime_alimentaire_standard_mondial est cultivé par la #ferme_mondiale_standard, avec les mêmes #semences, #engrais et #machines fournis par le même petit groupe d’entreprises, l’ensemble étant vulnérable aux mêmes chocs environnementaux.
Des bouleversements environnementaux et politiques
L’industrie agroalimentaire est étroitement associée au #secteur_financier, ce qui la rend d’autant plus sensible aux échecs en cascade. Partout dans le monde, les #barrières_commerciales ont été levées, les #routes et #ports modernisés, ce qui a optimisé l’ensemble du réseau mondial. On pourrait croire que ce système fluide améliore la #sécurité_alimentaire, mais il a permis aux entreprises d’éliminer des coûts liés aux #entrepôts et #stocks, et de passer à une logique de flux. Dans l’ensemble, cette stratégie du flux tendu fonctionne, mais si les livraisons sont interrompues ou s’il y a un pic soudain de la demande, les rayons peuvent se vider brusquement.
Aujourd’hui, le système alimentaire mondial doit survive non seulement à ses fragilités inhérentes, mais aussi aux bouleversements environnementaux et politiques susceptibles de s’influencer les uns les autres. Prenons un exemple récent. À la mi-avril, le gouvernement indien a laissé entendre que son pays pourrait compenser la baisse des exportations alimentaires mondiales provoquée par l’invasion russe de l’Ukraine. Un mois plus tard, il interdisait les exportations de blé, car les récoltes avaient énormément souffert d’une #canicule dévastatrice.
Nous devons de toute urgence diversifier la production alimentaire mondiale, sur le plan géographique mais aussi en matière de cultures et de #techniques_agricoles. Nous devons briser l’#emprise des #multinationales et des spéculateurs. Nous devons prévoir des plans B et produire notre #nourriture autrement. Nous devons donner de la marge à un système menacé par sa propre #efficacité.
Si tant d’êtres humains ne mangent pas à leur faim dans une période d’abondance inédite, les conséquences de récoltes catastrophiques que pourrait entraîner l’effondrement environnemental dépassent l’entendement. C’est le système qu’il faut changer.
▻https://www.courrierinternational.com/article/crise-le-systeme-alimentaire-mondial-menace-de-s-effondrer
#alimentation #vulnérabilité #fragilité #diversification #globalisation #mondialisation #spéculation
]]>#OTAN #Ukraine #invasion #guerre_en_Ukraine #Finlande #Suède #perdre_le_Nord #Chappatte #caricature #dessin_de_presse
]]>Exterminez toutes ces brutes (1/4). La troublante conviction de l’ignorance
Dans une puissante méditation en images, Raoul Peck montre comment, du génocide des Indiens d’Amérique à la Shoah, l’impérialisme, le colonialisme et le suprémacisme blanc constituent un impensé toujours agissant dans l’histoire de l’Occident.
« Civilisation, colonisation, extermination » : trois mots qui, selon Raoul Peck, « résument toute l’histoire de l’humanité ». Celui-ci revient sur l’origine coloniale des États-Unis d’Amérique pour montrer comment la notion inventée de race s’est institutionnalisée, puis incarnée dans la volonté nazie d’exterminer les Juifs d’Europe. Le même esprit prédateur et meurtrier a présidé au pillage de ce que l’on nommera un temps « tiers-monde ».
Déshumanisation
Avec ce voyage non chronologique dans le temps, raconté par sa propre voix, à laquelle il mêle celles des trois auteurs amis qui l’ont inspiré (l’Américaine Roxanne Dunbar-Ortiz, le Suédois Sven Lindqvist et Michel-Rolph Trouillot, haïtien comme lui), Raoul Peck revisite de manière radicale l’histoire de l’Occident à l’aune du suprémacisme blanc. Tissant avec une grande liberté de bouleversantes archives photo et vidéo avec ses propres images familiales, des extraits de sa filmographie mais aussi des séquences de fiction (incarnées notamment par l’acteur américain Josh Hartnett) ou encore d’animation, il fait apparaître un fil rouge occulté de prédation, de massacre et de racisme dont il analyse la récurrence, l’opposant aux valeurs humanistes et démocratiques dont l’Europe et les États-Unis se réclament. « Exterminez toutes ces brutes », phrase prononcée par un personnage du récit de Joseph Conrad Au cœur des ténèbres, et que Sven Lindqvist a choisie comme titre d’un essai, résume selon Raoul Peck ce qui relie dans un même mouvement historique l’esclavage, le génocide des Indiens d’Amérique, le colonialisme et la Shoah : déshumaniser l’autre pour le déposséder et l’anéantir. De l’Europe à l’Amérique, de l’Asie à l’Afrique, du XVIe siècle aux tribuns xénophobes de notre présent, il déconstruit ainsi la fabrication et les silences d’une histoire écrite par les vainqueurs pour confronter chacun de nous aux impensés de sa propre vision du passé.
►https://www.arte.tv/fr/videos/095727-001-A/exterminez-toutes-ces-brutes-1-4
#film #documentaire #film_documentaire #peuples_autochtones #récit #contre-récit #récit_historique #histoire #Séminoles #extrême_droite #suprémacisme_blanc #racisme #Grand_Remplacement #invasion #colonialisme #puissance_coloniale #extermination #Tsenacommacah #confédération_Powhatan #Eglise #inquisition #pureté_du_sang #sang #esclavage #génocide #colonialisme_de_peuplement #violence #terre #caoutchouc #pillage
–-> déjà signalé plusieurs fois sur seenthis (notamment ici : ►https://seenthis.net/messages/945988), je remets ici avec des mots-clé en plus
]]>Une #carte du HCR montrant où fuient les #réfugiés_ukrainiens :
commentaire sur twitter de James Cheshire :
It’s time to innovate the ways we show people fleeing war.
8 arrows for 874,026 human beings is not good enough.
It’s also the same visual language we use for the invaders.
▻https://twitter.com/spatialanalysis/status/1499081404860219400
#cartographie #visualisation #flux #réfugiés #asile #migrations #flèches #invasion #langage_visuel #réfugiés_ukrainiens
via @fil @visionscarto
EA SPORTS FIFA sur Twitter : “A statement from EA SPORTS FIFA: ▻https://t.co/v3pZvpblgS” / Twitter
▻https://twitter.com/EASPORTSFIFA/status/1499057030857777154
#jeu_vidéo #jeux_vidéo #ea #electronic_arts #ea_sports #fifa #ukraine #russie #sanction #solidarité #invasion #guerre #jeu_vidéo_fifa_22 #jeu_vidéo_fifa_mobile #jeu_vidéo_fifa_online #bannissement
]]>Ukraine calls on gaming industry to suspend business with Russia
▻https://www.axios.com/ukraine-video-game-industry-da0c057f-08db-4e71-bfdd-10c65b69eed9.html
The Ukrainian government is beseeching video game companies and esports operators to cut off Russian gamers and esports teams.
#jeu_vidéo #jeux_vidéo #guerre #conflit #invasion #propagande #ukraine #russie #biélorussie #gouvernement #mykhailo_fedorov #esport #xbox #playstation #riot_games #ea #ubisoft #gameloft #wargaming #dmarket #jeu_vidéo_counter_strike_go #jeu_vidéo_csgo #blast_premier #elisa_esport #apple
]]>#Ukraine : « La dévastation de l’environnement est une #bombe à retardement »
▻https://reporterre.net/Guerre-en-Ukraine-La-devastation-de-l-environnement-est-une-bombe-a-reta
Le 25 février, au lendemain seulement de l’#invasion_russe, l’Observatoire des conflits et de l’environnement (CEOBS) dressait déjà un premier bilan, non exhaustif, des dégâts. Dans des dizaines de villes — Kalynivka, Krasnopillia, Krivoy Rog, Dnipro, Zhitomir, Hostomel, Chuhuyev, Chernobaevka, etc. —, des incendies sur des infrastructures militaires et des aérodromes ont libéré « une pollution atmosphérique nocive » composée de gaz toxiques, de particules fines et de métaux lourds qui se sont répandus ensuite dans des zones où résident des civils. Sur le long terme, les dommages pourraient être conséquents et les sols durablement contaminés.
« En #guerre, l’#empoisonnement et la destruction de l’#environnement n’ont rien de marginal, analyse Ben Cramer, chercheur en sécurité environnementale. Elle s’inscrit dans une #stratégie plus générale de l’envahisseur cherchant à déployer ses capacités de nuisance : la #terreur et la #pollution sont des #armes parmi d’autres. »
]]>Ancien ambassadeur des #Etats-Unis en Russie :
Michael McFaul sur Twitter : “IR101 final exam question: If Country X sends soldiers and tanks into Country Y without an invitation, what is that called?” / Twitter
▻https://twitter.com/McFaul/status/1495926475488440320
Une réponse parmi d’autres :
Wesley G. Hughes sur Twitter : “McFaul That is a very easy question. Depending on the country: if it is Russia then it is definitely an #invasion - examples Georgia, Ukraine; if it is the USA it is a #liberation - examples - Iraq, Syria, Libya, Panama, Cuba, Vietnam, Laos, Cambodia.” / Twitter
▻https://twitter.com/WesleyGHughes/status/1495940415601659910
L’#Europe, derrière murs et #barbelés
A l’été 2021, la crise afghane a ravivé les divisions européennes. Entre devoir d’accueil et approche sécuritaire, l’UE n’arrive toujours pas à parler d’une même voix face aux demandeurs d’asile. Le déséquilibre est fort entre les pays d’arrivée, comme la Grèce ou l’Italie, aux centres d’accueil débordés, les pays de transit à l’Est, rétifs à l’idée même d’immigration, et les pays d’accueil au Nord et à l’Ouest de l’Europe, soucieux de ne pas froisser un électorat de plus en plus sensible sur ces questions. Résultat : plus de 30 ans après la chute du mur de Berlin et la fin du Rideau de fer, l’Europe n’a jamais érigé autant de murs à ses frontières.
►https://www.arte.tv/fr/videos/100627-116-A/europe-la-tentation-des-murs
#murs #barrières_frontalières #asile #migrations #réfugiés #film #vidéo #reportage #histoire #chronologie #financement #financements #frontières_extérieures #refoulements #push-backs #Frontex #technologie #complexe_militaro-industriel
On dit dans le reportage qu’il y aurait « plus de 1000 km d’infrastructure destinée à barrer la route aux migrants »
La rhétorique de l’#afflux et de l’#invasion est insupportable dans cette vidéo.
]]>Déconstruire le #mythe de l’« #appel_d’air »
Alors que la France entre progressivement dans une période de campagne électorale pour les élections présidentielles, les tenants de politiques d’immigration et d’accueil plus restrictives les jugent nécessaires pour empêcher un « appel d’air ».
Une expression récurrente dans le débat public depuis les années 2000
Si la généalogie de cette expression est difficile à retracer, elle semble s’être imposée dans le débat public aux débuts des années 2000, à l’époque du camp de Sangatte à Calais[i]. Elle cristallisait alors les oppositions entre l’Etat, craignant une « concentration que l’on ne pourrait plus maitriser »[ii], et les associations d’aides aux migrants, plaidant pour une mise à l’abri immédiate et sans condition. De manière générale, cette expression est souvent associée à celles de « #submersion » ou de « #vague » migratoire, de « #grand_remplacement » et « d’#invasion ». Autant d’expressions qui, selon le chercheur #François_Gemenne, « déshumanisent les migrants » et n’abordent les migrations que comme « un problème à résoudre »[iii].
Au-delà de ses diverses utilisations, la thèse de l’« appel d’air » est fondée sur l’idée que les politiques d’immigration et d’#accueil sont déterminantes dans le #choix des individus à migrer et à se rendre dans tel ou tel pays. Elles joueraient un rôle clé d’#incitation ou de #dissuasion, impactant les #trajectoires_migratoires. En simplifiant à l’extrême, plus les frontières seraient ouvertes et les conditions d’accueil favorables, plus l’effet incitatif – et donc l’appel d’air – serait fort.
Or, cette expression « qui trouve sa source dans un prétendu bon sens populaire »[iv], n’est pas vérifiée par les travaux de recherche.
Les principaux moteurs de départ : la situation dans les pays d’origine et les facteurs individuels
Tout d’abord, plusieurs études montrent que ce sont beaucoup moins les conditions d’arrivée (souvent mauvaises) qui attirent, mais la situation dans les pays de départ où se mêlent l’absence d’espoir, le chômage massif des jeunes et parfois aussi la guerre et l’insécurité.[v]
A cela s’ajoutent les facteurs individuels, notamment le capital économique et social. Cris Beauchemin, démographe, rappelle ainsi qu’en majorité, ce sont les personnes les plus favorisées qui arrivent en Europe et en France[vi].
Les intentions de retour freinées par les #politiques_migratoires_restrictives
Par ailleurs, fait trop souvent oublié, lorsqu’elles arrivent en Europe, nombreuses sont les personnes immigrées à avoir l’intention de retourner dans leur pays. C’est ce que montrent les données des enquêtes MAFE (Migrations entre l’Afrique et l’Europe), présentées par la démographie Marie-Laurence Flahaux[vii] : « c’est par exemple le cas de la moitié des migrants sénégalais et congolais qui sont arrivés en Europe entre 1960 et 2009. ».
▻https://www.youtube.com/watch?v=KW39pRNvOXM&feature=emb_logo
Or, il y a une tendance à la baisse des retours pour des motifs familiaux ou professionnels – qui sont les principaux motifs de retours – notamment du fait du durcissement des #politiques_migratoires. Il est par exemple très compliqué pour les ressortissants de nombreux pays africains d’obtenir un visa de sorte que s’ils rentrent, ils savent qu’il leur sera très difficile de migrer à nouveau[viii].
En contraignant fortement, voire en empêchant la #circulation_des_personnes immigrées entre leur pays d’origine et le ou les pays de destination, la #fermeture_des_frontières favorise les #installations définitives[ix]. Un résultat inverse à ce que recherchent les défenseurs de politiques migratoires restrictives.
Asile, liens familiaux, sauvetage en mer : y‑a-t-il « appel d’air » ?
Ainsi, l’effet incitatif peut jouer dans un contexte de fermeture généralisée dans lequel certains pays ou régions plus ouvertes peuvent alors faire figure d’exception[x]. De même, dans un contexte où les voies légales de migration sont très réduites, la demande d’asile peut constituer la seule perspective de voir le séjour régularisé. S’agissant précisément des #politiques_d’asile, le taux de reconnaissance du statut de réfugié peut jouer un rôle attractif, mais une étude a montré que cet effet est très limité et qu’il ne s’apparente en rien à un appel d’air.[xi]
Plusieurs autres facteurs comme l’existence de #réseaux_de_solidarité, l’#attractivité_économique et sociale du pays, les #réseaux_sociaux ou encore la #langue parlée, déterminent fortement les trajectoires migratoires et le choix de se rendre dans tel ou tel pays. Si les #liens_sociaux et familiaux établis dans les pays de destination jouent un rôle majeur pour orienter les flux, il ne faut cependant pas croire que les regroupements sont systématiques. Plusieurs études ont ainsi montré que parmi les migrants africains installés en Europe, seule une minorité se fait rejoindre par enfants[xii] et conjoints[xiii].
Enfin, une autre politique souvent décriée comme favorisant « l’appel d’air » : les #sauvetages_en_mer. Or, d’après les travaux disponibles, il n’existe pas de lien avéré entre la présence des navires de sauvetage et le nombre de traversées mais que d’autres facteurs sont déterminants, comme la météo ou la situation sécuritaire en Libye[xiv].
En revanche, il est avéré que les mesures prises par les gouvernements pour prévenir ce supposé « appel d’air », telles que la dégradation des conditions d’accueil ou la réduction des voies de migrations légales, portent atteintes aux droits et à la #dignité des personnes[xv]. Par ricochet, ces mesures soulèvent aussi un enjeu d’ordre et de santé public, particulièrement avéré dans le contexte actuel de crise sanitaire.
Sources :
[i] Ingrid Merckx, « Un droit à l’hospitalité » dans Politis, Dossier : « Réfugiés, le mythe de l’appel d’air », 27 avril 2017 ►https://bit.ly/3j4G9jn
[ii] Propos de Jérôme Vignon co-auteur d’un rapport sur la situation à Calais adressé au ministre de l’Intérieur en 2015 154000418.pdf (vie-publique.fr) et cité dans le dossier susmentionné.
[iii] Interview de François Gemenne dans Politis, Dossier : « Réfugiés, le mythe de l’appel d’air », 27 avril 2017 ►https://bit.ly/3j4G9jn
[iv] Idem.
[v] Catherine Wihtol de Wenden, « L’ouverture des frontières créé-t-elle un appel d’air ? », dans Migrants, migrations, 50 questions pour vous faire votre opinion, coordonné par Hélène Thiollet ▻https://bit.ly/2RiThpI
[vi] Interview de Cris Beauchemin, démographe, dans le Monde « L’immigration réagit-elle aux ‘appels d’air’ ? » ►https://bit.ly/2SKgEJ4
[vii] Migrations en Question, « Les migrants africains retournent-ils dans leur pays d’origine ? », Vidéo de Marie-Laurence Flahaux, démographe à l’IRD et Fellow de l’Institut Convergences Migrations ►https://bit.ly/35KEebR
[viii] Migrations en Question, « Les migrants africains retournent-ils dans leur pays d’origine ? », Vidéo de Marie-Laurence Flahaux, démographe à l’IRD et Fellow de l’Institut Convergences Migrations ►https://bit.ly/35KEebR
[ix] Interview de Cris Beauchemin, démographe, dans le Monde « L’immigration réagit-elle aux ‘appels d’air’ ? » ►https://bit.ly/2SKgEJ4
[x] Migrations en Question, « Qu’est-ce que l’appel d’air ? », Vidéo de Pascal Brice, ancien directeur de l’Ofpra et président de la Fédération des acteurs de la solidarité ►https://bit.ly/3pexQ5O
[xi] Weber, Hannes. 2018. ‘Higher Acceptance Rates of Asylum Seekers Lead to Slightly More Asylum Applications in the Future’. Demographic Research 39 (47) : 1291–1304. ▻https://doi.org/10.4054/DemRes.2018.39.47.
[xii] González-Ferrer, Amparo, Pau Baizán, and Cris Beauchemin. 2012. ‘Child-Parent Separations among Senegalese Migrants to Europe : Migration Strategies or Cultural Arrangements ?’ The Annals of the American Academy of Political and Social Science 643(1):106–33.
[xiii] Beauchemin, Cris, Jocelyn Nappa, Bruno Schoumaker, Pau Baizan, Amparo González-Ferrer, Kim Caarls, and Valentina Mazzucato. 2015. ‘Reunifying versus Living Apart Together across Borders : A Comparative Analysis of Sub-Saharan Migration to Europe’. The International Migration Review 49(1):173–99. doi : 10.1111/imre.12155.
[xiv] Steinhilper, E. and Gruijters, R. (2017) Border Deaths in the Mediterranean : What We Can Learn from the Latest Data. Available at : ▻https://bit.ly/2RBtAjV.
[xv] Migrations en Question, « Qu’est-ce que l’appel d’air ? », Vidéo de Pascal Brice, ancien directeur de l’Ofpra et président de la Fédération des acteurs de la solidarité ►https://bit.ly/3pexQ5O
▻https://www.icmigrations.cnrs.fr/2021/07/01/deconstruire-le-mythe-de-l-appel-dair
#santé_publique #préjugés #asile #migrations #réfugiés
ping @karine4
Macron et les réfugiés afghans, #déclaration du 16.08.2021
« Les déstabilisations de l’#Afghanistan risquent d’entraîner des #flux_migratoires irréguliers vers l’Europe. La #France, comme je l’ai dit, fait et continuera de faire son #devoir pour protéger celles et ceux qui sont les plus menacés. Nous prendrons toute notre part dans le cadre d’un effort international organisé et juste. Mais l’Afghanistan aura aussi besoin dans les temps qui viennent de ses forces vives et l’Europe ne peut pas à elle seule assumer les conséquences de la situation actuelle. Nous devons anticiper et nous protéger contre des #flux_migratoires_irréguliers importants qui mettraient en #danger ceux qui les empruntent et nourriraient les trafics de toute nature. »
▻https://twitter.com/BFMTV/status/1427333351250223104
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Afghanistan : Macron annonce une « initiative » européenne pour « protéger contre des flux migratoires irréguliers importants »
Au lendemain du retour au pouvoir des talibans, Emmanuel Macron a consacré une bonne partie de la journée de lundi à ce « tournant historique » qui va avoir « des conséquences majeures pour l’ensemble de la communauté internationale, pour l’Europe, et la France ».
Emmanuel Macron a dit lundi vouloir porter une initiative européenne visant à « anticiper » et « protéger contre des flux migratoires irréguliers importants » qui « nourrissent les trafics de toute nature », lors d’une allocution télévisée consacrée à la situation en Afghanistan, tombé aux mains des talibans.
« Nous porterons donc, en lien avec la République fédérale d’Allemagne et d’autres Européens, une initiative pour construire sans attendre une réponse robuste, coordonnée et unie », a poursuivi le président français, en appelant à « la solidarité dans l’effort, l’harmonisation des critères de protection et la mise en place de coopérations avec les pays de transit ».
« L’Europe ne peut pas seule assumer les conséquences de la situation »
« L’Europe ne peut pas, à elle seule, assumer les conséquences de la situation actuelle », selon lui.
Cette question est sensible alors que les Afghans ont constitué en 2020 10,6% des demandeurs d’asile dans l’UE (un peu plus de 44.000 sur quelque 416.600 demandes), le deuxième contingent derrière les Syriens (15,2%), selon l’agence statistique de l’UE Eurostat.
À l’instar d’autres capitales, Paris a suspendu depuis juillet les expulsions de migrants afghans déboutés de leur demande d’asile.
Tout comme une résurgence du terrorisme, une nouvelle vague migratoire est crainte par de nombreux responsables politiques, comme le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, qui a appelé la France et l’Europe à « faire preuve d’une fermeté qui leur a souvent manqué pour éviter une vague migratoire déstabilisatrice ».
▻https://www.bfmtv.com/politique/elysee/afghanistan-macron-annonce-une-initiative-avec-les-europeens-pour-proteger-co
#Macron #Emmanuel_Macron #protection #asile #migrations #invasion #rhétorique #afflux #réfugiés_afghans #discours #migrants_irréguliers #anticipation
#Liban, un pays dans la tourmente
Comment le Liban, « la Suisse de l’Orient », a-t-il sombré dans le chaos ? Alors que la double explosion du 4 août dernier dans le port de Beyrouth a remis au jour la gabegie et la corruption de la classe politique qui gangrènent cet Etat d’Asie occidentale, ce documentaire remonte le cours tourmenté de l’histoire de cette jeune nation à l’identité forgée par 18 communautés religieuses. En donnant la parole à des membres des services de renseignement, à des journalistes et à des artistes, il montre comment ce pays, au cœur des enjeux géopolitiques depuis sa création, s’est retrouvé piégé dans la poudrière du Moyen-Orient.
–-> documentaire que j’ai regardé sur arte, mais qui n’est plus disponible sur leur site web (et pas trouvé sur youtube non plus).
Une présentation du documentaire ici :
▻https://www.moustique.be/27227/liban-un-pays-dans-la-tourmente
#documentaire #film_documentaire
#guerre_civile #camps_de_réfugiés #réfugiés_palestiniens #Arafat #histoire #Empire_ottoman #OLP #Israël #détournement_d'avions #guerre_des_six_jours #Moyen-Orient #Union_soviétique #Syrie #religion #massacres #nettoyages_ethniques #nettoyage_ethnique #Beyrouth #Hafez_al-Assad #Falanges #Bachir_Gemayel #Menahem_Begin #fragmentation #milices #Armée_du_Liban_Sud (#ALS) #Ariel_Sharon #Galilée #Paix_en_Galilée #invasion_israélienne #Philip_Habib #Sabra_et_Chatila #massacre_de_Sabra_et_Chatila #armes #USA #Etats-Unis #attentats-suicides #Hezbollah #Iran #enlèvements #violence #Ronald_Reagan #accord_de_Taëf #Rafik_Hariri #Hassan_Nasrallah #Bachar_al-Assad #révolution_du_Cèdre #guerre_du_Liban
–-> carte pour illustrer la dangerosité des routes migratoires (17’000 morts en #Méditerranée)
Titre de l’article : Verdens dødeligste migrantrute : Minst 17 000 har druknet i Middelhavet – på sju år
... une carte qui, en réalité, reproduit la rhétorique de l’#invasion...
▻https://www.bistandsaktuelt.no/nyheter/2021/17-000-har-druknet-i-middelhavet-pa-syv-ar
#migrations #flèches #rouge #réfugiés #routes_migratoires
#mer_Méditerranée
Les « #instant_cities » – Villes réimaginées sans histoire, sans avenir
Le thème des « instant cities », ces villes bâties du jour au lendemain, revient dans les débats des urbanistes et architectes, inspirés par l’expérience des campements et autres zones à défendre (ZAD). L’anthropologue #Michel_Agier nous entretient du sujet dans un texte publié sur le site AOC : ▻https://aoc.media/opinion/2020/09/28/utopie-dystopie-non-fiction-faire-ville-faire-communaute-3-3
#Utopie, #dystopie, #non-fiction – #Faire_ville, faire communauté
Le thème des « instant cities », ces villes bâties du jour au lendemain, revient dans les débats des urbanistes et architectes d’aujourd’hui, inspirés par l’expérience des #campements et autres #ZAD. La ville est ré-imaginée sans histoire et sans avenir, comme marquée d’abord par l’#immédiateté, l’#instantanéité et la #précarité. Des réflexions qui rejoignent celles de l’ethnologue qui se demande ce que « faire ville » veut dire, elles permettent de penser la ville en se libérant de la contrainte du réel et du présent, comme le font le plus librement les fictions post-catastrophe.
Avec la montée des #incertitudes et des formes de vie précaires dans toutes les régions du monde et plus particulièrement dans les contextes migratoires, le thème des instant cities (villes « instantanées », bâties « du jour au lendemain ») revient dans les débats des urbanistes et architectes d’aujourd’hui, et peuvent aider à penser la ville de demain en général. Le thème est ancien, apparu dans les années 1960 et 1970, d’abord avec l’histoire des villes du #far_west américain, nées « en un jour » et très vite grandies et développées comme le racontent les récits de #San_Francisco ou #Denver dans lesquels des migrants arrivaient et traçaient leurs nouvelles vies conquises sur des espaces nus.
À la même époque, des architectes anglais (Peter Cook et le groupe #Archigram) s’inspiraient des lieux de #rassemblements et de #festivals_précaires comme #Woodstock pour imaginer des villes elles-mêmes mobiles – une utopie de ville faite plutôt d’objets, d’images et de sons transposables que de formes matérielles fixes. Troisième forme desdites instant cities, bien différente en apparence, celle qui est allée des villes de l’instant aux « #villes_fantômes », à l’instar des utopies graphiques des #villes_hors-sol construites en Asie, dans le Golfe persique et au Moyen-Orient principalement, sur le modèle de #Dubaï.
Nous sommes aujourd’hui dans une autre mise en œuvre de ce modèle. En 2015, la Cité de l’architecture et du patrimoine montrait l’exposition « Habiter le campement » qui réincarnait très concrètement le concept à travers les rassemblements festivaliers (la « ville » de trois jours du festival #Burning_Man aux États-Unis), mais aussi les campements de #yourtes pour les #travailleurs_migrants, les #campings et #mobile_homes pour touristes et travellers, ou les #camps-villes pour réfugiés. Allant plus loin dans la même démarche, le groupe #Actes_et_Cité publie en 2018 l’ouvrage La ville accueillante où, inspirées de l’expérience du « #camp_humanitaire » de la ville de #Grande-Synthe, différentes solutions d’espaces d’#accueil sont étudiées (quartiers d’accueil, squats, campements aménagés, réseau de maisons de migrants, etc.), leur rapidité de mise en œuvre (quelques semaines) et leur coût réduit étant des critères aussi importants que leur potentiel d’intégration et d’acceptation par la population établie.
On pourrait encore ajouter, pour compléter ce bref tour d’horizon, le géant suédois du meuble #Ikea qui, après une tentative d’implantation dans le marché des abris pour camps de réfugiés en association avec le HCR dans les années 2010-2015, a lancé en 2019 « #Solarville », un projet de #Smartcity fondé sur l’architecture en bois et l’énergie solaire.
L’idée de la #table_rase permet de penser la ville en se libérant de la contrainte du réel et du présent, comme le font le plus librement les fictions post-catastrophes.
Le point commun de toutes ces expériences d’instant cities est leur ambition de réduire, voire de supprimer l’écart entre le #temps et l’#espace. Immédiateté, instantanéité et #précarité de la ville, celle-ci est ré-imaginée sans histoire et sans avenir. Sans empreinte indélébile, la ville se pose sur le sol et ne s’ancre pas, elle est associée à la précarité, voire elle-même déplaçable. Ce seraient des villes de l’instant, des #villes_présentistes en quelque sorte. Dans tous les cas, l’idée de la table rase, image du rêve extrême de l’architecte et de l’urbaniste, permet de penser la ville en se libérant de la contrainte du réel et du présent, comme le font le plus librement les #fictions_post-catastrophes. Dans leur excentricité même, ces images et fictions dessinent un horizon de villes possibles.
C’est cette ville à venir que j’aimerais contribuer à dessiner, non pas pourtant à partir de la table rase de l’architecte, mais à partir de l’ethnographie d’une part au moins du présent. Un présent peut-être encore marginal et minoritaire, et donc hors des sentiers battus, quelque chose d’expérimental pour reprendre le mot très pragmatique de Richard Sennett, peu visible encore, mais qui a toutes les chances de s’étendre tant il sait répondre à des besoins croissants, dans cet avenir qui nous inquiète.
C’est dans un « #présent_futuriste » que j’ai trouvé quelques éléments de réponse, un futur déjà là, quelque peu anachronique donc, mais aussi inédit, tout à fait décentré de la ville historique, notamment européenne, à laquelle nous nous référons encore trop souvent pour penser l’universalité des villes. Je me suis familiarisé avec la vie quotidienne des zones de #marges ou frontières, de #borderlands, et avec celles et ceux qui les habitent ou y passent. Rien d’exotique dans cela, rien d’impossible non plus, ce sont des lieux quelconques réinvestis, détournés, occupés pour un temps plus ou moins long, des déplacements et des attachements plus ou moins profonds aux lieux de résidence, de passage ou de refuge, et ce sont des événements – politiques, catastrophiques ou artistiques, prévus ou fortuits – créateurs d’échanges, éphémères ou non, et nous faisant occuper et donner un sens à des lieux parfois inconnus. Ces formes sociales, ces moments partagés, toutes ces situations rendent les espaces fréquentés plus familiers, partagés et communs, même sans en connaître le devenir.
Loin d’être exceptionnelle, cette expérience de recherche m’a semblé expérimentale et exemplaire d’un certain futur urbain. Cela résonne avec les propos des urbanistes rebelles qui pensent comme #Jane_Jacob ou #Richard_Sennett un urbanisme pratique – ou « pragmatique », dit lui-même Sennett, qui ancre depuis longtemps sa réflexion dans l’#homo_faber, dans le faire de l’humain. Il faut, écrit-il, « placer l’homo faber au centre de la ville ». C’est ce que je ferai ici, en poursuivant cette interrogation sur le faire-ville dans sa double dimension, qui est de faire communauté, créer ou recréer du commun, et de faire la ville, c’est-à-dire l’inventer et la fabriquer.
Une écologie et une anthropologie urbaines sont tout à inventer pour le monde à venir.
C’est un présent futuriste fait d’étranges établissements humains : des armatures flexibles, modelables à volonté, des murs transparents, des cubes réversibles ou transposables. Curieusement, ces lieux font d’emblée penser à une ville mais précaire et #démontable, ce sont des #agglomérations_temporaires dont la matière est faite de murs en toile plastifiée, de charpentes en planches, en tubes métalliques ou en branchages, de citernes d’eau en caoutchouc, de canalisations et latrines en prêt-à-monter, prêt-à-défaire, prêt-à-transporter.
Les lumières de la ville sont intermittentes et blafardes, fournies par des moteurs électrogènes mis en route à chaque nouvelle arrivée (fruit d’un désordre ou d’une catastrophe), devenue elle-même prévisible tout comme ses conséquences techniques – ruptures dans les flux et les stocks d’énergie, de nourriture ou de services. Les va-et-vient incessants de camions blancs bâchés emmènent des grandes quantités de riz, de boulgour et de personnes déplacées. Parfois, sur quelques terrains vagues, d’autres enfants jouent au football, ou bien des adultes inventent un terrain de cricket.
À partir de la matière première disponible dans la nature (terre, eau, bois de forêt) ou de la matière résiduelle de produits manufacturés disponible (planches, palettes, bâches plastifiées, toiles de sac, feuilles métalliques d’emballage, plaques de polystyrène), des habitants bricolent et pratiquent une #architecture_adaptative, réactive, avec les moyens du bord, comme ailleurs ou autrefois une architecture des #favelas ou des #bidonvilles. Des maisons en pisé côtoient d’autres constructions en tissus, carton et tôle. Cette matérialité est en constante transformation.
Malgré la surprise ou la perplexité qu’on peut ressentir à l’énumération de ces étranges logistiques urbaines, ce n’est pas de la fiction. Ce sont mes terrains d’#ethnographie_urbaine. On y verra sans doute une #dystopie, un mélange cacophonique de prêt-à-monter, de #récupérations et de #bricolages, j’y vois juste l’avenir déjà là, au moins sur les bords, dans un monde certes minoritaire (en Europe au moins), frontalier, à la fois mobile et précaire, mais terriblement efficace et qui a toutes les chances de s’étendre. #Ville_en_kit serait le nom de ce modèle qui viendrait après celui de la ville historique et rejoindrait, « par le bas », celui de la ville générique, dont il serait l’envers moins visible.
Une écologie et une anthropologie urbaines sont tout à inventer pour le monde à venir, nous n’en connaissons encore presque rien si ce n’est qu’elles seront marquées par une culture de l’#urgence, du présent et de l’#incertitude, organisant et meublant des espaces nus ou rasés ou abandonnés, pour des durées inconnues. Ce qui est marquant est la répétition du #vide qui prévaut au premier jour de ces fragiles agglomérations, mais aussi la résurgence rapide de la #vie_sociale, de la #débrouille_technique, d’une #organisation_politique, et de la quête de sens. Cette ville en kit semble plus périssable, mais plus adaptable et « résiliente » aussi que la ville historique, qu’il nous faut donc oublier. Celle-ci était délimitée dans des enceintes visibles, elle était en dur, elle se développait de plus en plus à la verticale, avec ses voies goudronnées vite saturées de véhicules et de bruits. Cette ville historique maintenant implose, pollue et expulse les malchanceux au-delà de ses limites, mais elle continue de fournir le modèle de « la ville » dans le monde. Pourtant, le modèle s’écarte des réalités.
On peut s’interroger sur le caractère utopique ou dystopique des #imaginaires_urbains qui naissent de l’observation des contextes dits « marginaux » et de leur permanence malgré leurs destructions répétées partout. Faut-il opposer ou rapprocher une occupation de « ZAD », une invasion de bidonvilles et une installation de migrants sans abri devenue « #jungle », selon le pourquoi de leur existence, toujours spécifique, ou selon le comment de leur processus, toujours entre résistance et adaptation, et les possibles qu’ils ont ouverts ? Si ces établissements humains peuvent être considérés, comme je le défends ici, comme les tout premiers gestes d’un processus urbain, du faire-ville dans son universalité, alors il convient de s’interroger sur ce qu’ils ouvrent, les décrire en risquant des scénarios.
Ce partage d’expériences suppose une prise de conscience de l’égalité théorique de toutes les formes urbaines.
Comment passe-t-on de cette #marginalité qui fait #désordre à de la ville ? Une pensée concrète, une #architecture_an-esthétique, un #habitat_minimal, évolutif, peuvent rendre #justice à ces situations et leur donner une chance d’inspirer d’autres expériences et d’autres manières de faire ville. Je reprends là en partie quelques-uns des termes de l’architecte grec et français #Georges_Candilis (1913-1995), pour qui l’observation directe, au Pérou, dans la périphérie de Lima, au début des années 70, d’un processus d’installation et construction d’une « #invasión » fut un choc. Dans la nuit, « des milliers de personnes » avaient envahi un terrain vague « pour construire une nouvelle ville », l’alerta son collègue péruvien.
C’est moins l’invasion elle-même que la réaction de l’architecte européen qui m’intéresse ici. Longtemps collaborateur de Le Corbusier, Candilis a ensuite passé des années à concevoir, en Europe essentiellement, des très grands ensembles à bas prix, pour « les plus démunis ». Il voit dans le mouvement d’invasion urbaine à Lima un « raz de marée populaire », devant lequel les autorités cèdent et qui va « construire une maison, une ville, sans matériaux ni architectes, avec la seule force du Plus Grand Nombre et le seul espoir de survivre ». Le deuxième jour de l’invasion, sous les yeux de l’architecte devenu simple témoin, les maisons commencent à s’édifier avec des matériaux de récupération, des quartiers se forment et les habitants (« y compris les enfants ») votent pour désigner leurs responsables. « J’assistais émerveillé, écrit Candilis quelques années plus tard, à la naissance d’une véritable “communauté urbaine” », et il évoque, enthousiaste, « l’esprit même de la ville ».
Je ne pense pas qu’il ait voulu dupliquer en France ce qu’il avait vu à Lima, mais certainement s’inspirer de ses principes. Il exprimait l’intense découverte que cet événement avait représentée pour lui, et surtout le fait que le faire-ville passe par un événement, qui est l’irruption d’un sujet citadin, porteur de l’esprit de la ville et faiseur de communauté urbaine. C’est ce sujet citadin et cette communauté urbaine qui font la ville et qui permettent de penser à nouveaux frais le modèle des instant cities, en le renversant sur lui-même en quelque sorte, contre l’idée qu’il puisse naître hors-sol et qu’il puisse produire des villes fantômes qui attendront leur peuplement.
Ce partage d’expériences, pour devenir systématique et efficace sans être du mimétisme ni du collage formel, suppose une prise de conscience de l’égalité théorique de toutes les formes urbaines, que j’ai rappelée au tout début de cette réflexion. C’est une démarche qui ne demande ni exotisme ni populisme, mais une attention à ce qu’il y a de plus universel dans le #faire-ville, qui est une énergie de #rassemblement et de #mise_en_commun, dont la disparition, à l’inverse, engendre les étalements diffus et les ghettos qu’on connaît aussi aujourd’hui.
▻https://formes.ca/territoire/articles/les-instant-cities-villes-reimaginees-sans-histoire-sans-avenir
#villes_instantanées #urban_matter #urbanisme #présent #passé #futur
Création de l’association des maires « #ma_commune_sans_migrants »
Communiqué de presse de #Steeve_Briois, Maire d’#Hénin_Beaumont et Président de l’#association des maires « ma commune sans migrants »
Steeve Briois, maire d’Hénin Beaumont, annonce la création d’une association de maires refusant l’#accueil des migrants. Cette association, intitulée « ma ville sans migrants », fait suite à l’annonce par le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve, d’un plan de dissémination de 12 000 migrants dans les villages et villes de France à la suite du démantèlement de la jungle de calais. Cette politique folle aurait pour conséquence de multiplier les #mini_Calais sur l’ensemble du territoire national, sans consulter préalablement les populations et les élus locaux. Ce passage en force du gouvernement socialiste est tout simplement inacceptable car il menace gravement l’#ordre_public et la #sécurité de nos administrés.
C’est pourquoi les maires membres de cette association s’engagent à faire voter par le conseil municipal, une #charte intitulée « ma commune sans migrants ». Cette charte énonce huit points attestant devant les Français, que tous les moyens légaux en la possession des maires, seront mis en œuvre pour s’opposer à l’accueil des migrants.
Cette association s’adresse aux 36 0000 maires de France sans préjuger de leur appartenance politique. L’opposition à l’#invasion migratoire dans nos communes doit devenir une cause nationale de #salut_public qui dépasse les clivages partisans.
▻https://rassemblementnational.fr/communiques/creation-de-lassociation-des-maires-ma-commune-sans-migrants
#réseau #France #anti-migrants #anti-réfugiés #RN #Rassemblement_national #non-accueil #opposition
Ajouté en contre-exemple à la métaliste sur les #villes-refuge :
►https://seenthis.net/messages/759145
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Borders in Times of Pandemic
A pandemic is never just a pandemic. Over the past few weeks, it has become evident how the spread and impact of the novel Coronavirus is profoundly shaped by social and political practices – such as tourism and travel – institutions – such as governments and their advisors – and structures – such as inequalities along the lines of class, race and gender. All of these are part of systems that are historically variable and subject to human agency. The international border regime is one such system. While it is an obvious truth that the virus’s spread does not respect any borders, governments across the world have resorted to closing their borders, more or less explicitly likening the threat of the virus to the “threat” of “uncontrolled” migration.
This kind of disaster nationalism – the nationalist impulse to circle the wagons in the face of a transnational challenge – could be countered by insisting that we are witnessing a pandemic in the literal sense, i.e., a health crisis that affects not just a part of the population, but all (pan) people (demos), thus highlighting the inefficiency of the border regime. But this insistence that humanity itself is the subject of the pandemic only tells half the truth as the precarity and vulnerability the pandemic imposes on people is distributed in a radically unequal fashion. The virus hits workers in underpaid jobs, in supermarkets, hospitals, delivery services, and informal care, as well as the homeless and the imprisoned in an intensified form. This is even more true for refugees and irregularized migrants. The catastrophic effects of the pandemic are thus especially harsh at the border, in a form that is intensified by the border.
Refugee camps – hosting millions of Palestinians, Sudanese, Rohingya, Syrians, and many more in a camp archipelago that barely touches Europe and North America – are the crucible of this crisis just as much as they condense the structural violence of the border regime more generally. Take the camps at the borders of the European Union in Greece, where over 40,000 people – mostly from Syria and Afghanistan – are confined under unimaginable hygienic conditions, without the ability to wash their hands, let alone practice social distancing or access any reliable medical help. This is neither a natural condition nor an accidental byproduct of an otherwise well-functioning border regime. It is the direct effect of political decisions taken by the EU and its member states (and in a similar way, the EU, together with the US, has played a crucial role in producing the conditions that these refugees are seeking to flee).
Instead of evacuating the camps in which the first Covid-19 cases were reported, the Greek government – deserted by its fellow EU member states – has now placed them under lockdown. Germany, the largest and richest EU member, has made it clear that it will take in no more than 400 children, but even that will only happen once others do their “fair share” – a “fair share” that stands in a grotesque relation to the number of refugees currently hosted in countries such as Turkey (3.7m) and Pakistan (1.4m). Unfortunately, this declaration of complete moral bankruptcy does not come as a surprise, but continues an EU record that has been especially dismal since the “summer of migration” in 2015, when the mass political agency of refugees – and especially their march from the Budapest train station to the Austrian and then on to the German border – forced politicians to open the borders. This opening lasted only very briefly, and the subsequent strategy of closure has been aimed at preventing a renewed opening at all costs, thus paving the way for the current resurgence of disaster nationalism. (It is precisely for this reason that European Commission President Ursula von der Leyen has referred to Greece as the “shield” of Europe – suggesting the urgent need to repel an imminent threat.)
The indifference toward the suffering of refugees at the EU’s borders, or rather the EU’s exercise of its “power to make live and let die,” fits well with the logic of disaster nationalism that the hollow rhetoric of solidarity barely manages to disguise: every state is on its own, the virus is “othered” as a foreign threat or “invasion,” and the closing of borders intensifies the “border spectacle” that is supposed to assure citizens that their government has everything under control.
Of course, the illegitimacy of the border regime, especially in its catastrophic effects on refugees in camps in Greece and elsewhere, needs to be publicly exposed. Indeed, this illegitimacy is overdetermined and goes beyond the incontrovertible fact that in its current form it violates international law and creates a permanent humanitarian catastrophe. From a normative perspective, the injustice-generating and injustice-preserving, freedom-restricting, and undemocratic character of the existing border regime has also been rigorously demonstrated – both in philosophical argument and in daily political contestations by refugee and migrant movements themselves.
Nevertheless, insisting on this illegitimacy is insufficient as it underestimates the complexity of the border as a social institution, as well as the powerful forces of naturalization that make borders seem like part of the natural make-up of our world, especially for those who are exempt from borders’ daily terror. The normative case against borders, at least in the form in which they currently exist, thus needs to be supplanted by a critical theory of the border. Because critical theory, still grappling with its legacy of methodological nationalism, at least in the Frankfurt School tradition, has had little to say on these issues in the past, we need to turn to critical migration studies, which build on the knowledge generated in practices of migration themselves. Three lessons in particular (distilled from the work of Etienne Balibar, Sandro Mezzadra, Nicholas de Genova and others) stand out:
1) Borders do not simply have a derived or secondary status – as if they were just drawing the line between preexisting entities and categories of people – but are essentially productive, generative, and constitutive, e.g., of the differences between citizens and migrants, and between different categories of migrants (refugees, economic migrants, expats, etc.) and their corresponding forms of mobility and immobility.
2) Borders are no longer exclusively or primarily “at the border,” at the “limits” of the state’s territory, but have proliferated in the interior as well as the exterior of the political community and been diffused into “borderscapes” in which particular categories of people, such as irregularized migrants, never really cross the border or manage to leave it behind.
3) Borders do not simply enable the exclusion of non-citizens and migrants and the inclusion of citizens and guests. Instead their porosity and imperfection is part of their functionality and design, enabling a form of differential inclusion and selection that does not just block irregular migration but filters it, including in ways that are in keeping with the demands of contemporary labor markets (especially in areas deemed essential in times of crisis such as care and agriculture).
One implication of these lessons is that a border is never just a border – a gate to be opened or closed at will, although such gates do of course exist and can remain closed with fatal consequences. This becomes especially apparent in times of a pandemic in which governments race to close their borders as if this would stop a virus that has already exposed this way of thinking about borders as naïve and fetishistic. The reality of the border regime, and the way in which it contributes to making the pandemic into a catastrophe for the most vulnerable on our planet, confront us with what in the end amounts to a simple choice: we can either affirm this regime and continue to naturalize it, thus sliding down the slippery slope toward a struggle of all against all, or we can contribute to the manifold struggles by refugees and migrants alike to denaturalize and politicize the border regime, to expose its violence, and to make it less catastrophic.
▻https://ctjournal.org/2020/04/09/borders-in-times-of-pandemic-2
#frontières #pandémie #coronavirus #covid-19 #nationalisme #disaster_nationalism #crise_sanitaire #border_regime #régime_frontalier #camps_de_réfugiés #fermeture_des_frontières #invasion #border_spectacle #spectacle_frontalier #justice #nationalisme_méthodologique
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La #Slovénie érige de nouvelles barrières à sa frontière avec la #Croatie
La Slovénie a décidé de renforcer sa frontière avec la Croatie afin d’éviter des franchissements illégaux par des migrants, a annoncé mardi le ministère de l’Intérieur. En cinq ans, près de 200 kilomètres de clôtures ont déjà été construits dans cette zone.
La Slovénie a déclaré, mardi 14 avril, qu’elle allait ajouter 40 kilomètres de nouvelles barrières à sa frontière avec la Croatie afin d’empêcher des migrants de la franchir clandestinement, rapporte l’agence de presse Reuters. Depuis 2015, le pays a fait construire progressivement quelque 196 kilomètres de clôtures sur les 670 kilomètres de frontière commune entre la Slovénie et la Croatie.
Le ministère n’a pas précisé où les nouvelles barrières seront installées, mais a indiqué que leur construction serait effective dans le courant de l’année. Une annonce similaire portant également sur 40 kilomètres de nouvelles barrières avait été faite en juillet dernier pour l’année 2019.
Bien que la Croatie et la Slovénie soient membres de l’Union européenne, la première n’appartient pas à l’espace Schengen de libre circulation. Les autorités slovènes ont donc expliqué l’an dernier qu’elles comptaient installer de nouvelles clôtures « dans les zones où il est urgent d’empêcher le franchissement illégal des frontières et de protéger les citoyens et leurs biens ».
Explosion du nombre de tentatives de franchissement de la frontière
Sur les deux premiers mois de l’année 2020, la police slovène a dénombré 1 165 tentatives de passage clandestin, soit près de 80% de plus qu’à la même période l’an dernier. Elle avait notamment annoncé, le mois dernier, avoir découvert une trentaine de migrants cachés dans un train de marchandises (▻https://www.infomigrants.net/fr/post/23225/slovenie-la-police-decouvre-trente-migrants-caches-sous-de-l-argile-da).
Revenu fin février dans le fauteuil de Premier ministre, Janez Jansa avait promis lors de sa campagne de durcir sa politique en matière d’asile, d’ajouter de nouvelles barrières frontalières et de renforcer les contrôles aux frontières de ce petit pays de deux millions d’habitants situé sur le route migratoire des Balkans (▻https://www.infomigrants.net/fr/post/23045/slovenie-le-conservateur-janez-jansa-revient-au-pouvoir-en-durcissant-).
Durant le pic de la crise migratoire en 2015 et 2016, un demi million de migrants clandestins avait traversé la Slovénie en six mois afin d’atteindre les pays d’Europe occidentale plus riches, comme la France, l’Allemagne ou le Royaume-Uni.
#barrières_frontalières #asile #migrations #réfugiés #murs #route_des_balkans #frontière_sud-alpine #frontières #clôture
]]>La #Suisse envahit la #France... une fiction en 5 parties
–-> c’était #1979 quand Gérard Vincent a écrit cette fiction...
▻http://gerard-vincent.7bc.fr/series/la-suisse-envahit-la-france
Soudain exaspérés par les sarcasmes redondants des français les accusant de n’avoir inventé en mille ans que le coucou, les suisses entrèrent dans une violente colère. C’est donc avec l’accord du président annuel de la confédération, et soutenu par l’unanime consensus populaire, que le général Jean Durand, commandant en chef des armées, et pourtant vaudois et francophone comme son nom l’indique, décida l’invasion de la France.
L’opération préparée, on s’en doute, avec une méticulosité horlogère, fut déclenchée le samedi 30 juin à 0 heure. L’effet de surprise fut total. Les douaniers et quelques membres des compagnies républicaines de sécurité qui gardaient les postes-frontières regardèrent passer les troupes helvètes avec stupéfaction. Que pouvaient-ils faire ?
Trois heures plus tard, une colonne de blindés légers occupait le plateau de Saint-Cristol et neutralisait les fusées atomiques françaises enfouies dans le gruyère vauclusien. Le gros de l’armée d’invasion fonça sur Paris : cette nuit là – comme le général Durand l’avait prévu, car il était un excellent joueur d’échecs, – l’agglomération parisienne vomissait un flux de voitures gagnant les régions méridionales et ensoleillées. Mais dans le sens province-Paris, les routes étaient vides. Les tanks des envahisseurs empruntèrent les autoroutes et, comme les Suisses sont des gens corrects qui ont le respect de l’argent, ils acquittèrent les péages.
A 9 heures, l’avant-garde encerclait le palais de l’Elysée, où le président de la république, qui s’apprêtait à partir pour le Zaïre, avait réuni son conseil des ministres. Le colonel Karrer, qui commandait ces troupes d’élite, fit irruption dans la salle du conseil et dit simplement (il était alémanique mais parlait français sans accent) : « Messieurs, vous êtes prisonniers. » Les ministres n’opposèrent aucune résistance et restèrent silencieux, à l’exception du premier d’entre eux, M. Raymond Barre, qui déclara, non sans élégance : « Je salue le franc lourd, le vrai, le franc suisse. »
Les sous-marins atomiques de la force de frappe française immergés dans les profondeurs des océans furent alertés par le concierge de l’Elysée, qui avait réussi à s’enfuir et leur téléphona d’une cabine publique place Beauvau. Pour détruire l’armée d’invasion, il fallait anéantir la France : avec beaucoup de sagesse, les commandants des navires estimèrent le coût élevé, l’avantage faible, et décidèrent de ne rien faire. C’était trop tard en effet : une troisième colonne helvétique avait déjà atteint Brest sous les acclamations des militants du Front de libération de la Bretagne.
Tout le monde attendit la réaction des Etats-Unis. On rapporte -sans preuve d’ailleurs- que le Pentagone tout entier fut secoué par un immense éclat de rire. Le président Carter fit savoir que ni la France ni la Suisse n’étant membres de l’OTAN, il s’agissait d’un problème intérieur à l’Europe occidentale et que la grande démocratie américaine, soucieuse de respecter le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, ne se sentait pas concernée. Le représentant de la France à l’ONU saisit cette organisation : le conseil de sécurité rappelant que la confédération helvétique n’était pas membre de l’Organisation des Nations unies se refusa à connaître de l’affaire.
▻http://gerard-vincent.7bc.fr/733/suisse-envahit-france-attaque-militaire
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La #confédération franco-suisse
La #conquête d’un pays est chose facile lorqu’on peut jouer de l’effet de surprise. Gagner le coeur des habitants du pays conquis est autre chose. Les Helvètes agirent avec beaucoup d’habileté. Ils exigèrent du gouvernement français la signature immédiate d’un traité portant création d’une confédération franco-suisse sous menace de publication de la liste nominative de tous les détenteurs d’un compte numéroté en Suisse avec indication précise du montant des dépôts de chaque compte. Tous les leaders politiques français – A l’exception des communistes et de quelques gauchistes- se prononcèrent pour une attitude compréhensive à l’égard des propositions de Berne et insistèrent sur l’opportunité du dialogue.
Alors qu’un ministre habile, et qui s’estimait promis à un bel avenir, s’apprêtait à demander la nationalité suisse, il fut gagné de vitesse par six décrets pris par l’occupant :
Tout habitant de la fédération franco-suisse possède à la fois les nationalités française et helvétique ;
La rue Marignan est débaptisée et s’appellera désormais avenue du 30 juin 1980 ;
Toutes les voitures officielles sont supprimées. Les responsables politiques français se rendront désormais à leur bureau en utilisant les transports en commun. La première classe sera supprimée dans le métropolitain ;
Les sept millions de chiens français devront faire leurs besoins dans les ruisseaux sous peine d’amende ;
La monnaie de la Confédération est le franc suisse. Un échange de billets interviendra incessamment à raison de 2 francs français contre un franc suisse.
Les dispositions précédentes seront soumises à référendum au mois de septembre prochain ainsi qu’une constitution qui sera élaborée dans les six prochaines semaines par une commission mixte d’experts.
▻http://gerard-vincent.7bc.fr/741/la-suisse-envahit-la-france-la-confederation-franco-suisse
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L’entrée en #résistance
Ces mesures eurent raison de la fierté française. Ceux qui prenaient leurs vacances en juillet jugèrent inutile de regagner les villes (qu’y auraient-ils fait ?).
L’amiral de Gaulle (du cadre de réserve) gagna Londres : le gouvernement britannique le réexpédia vers Paris par le premier vol régulier d’Air France au milieu de l’indifférence générale.
On laissa Georges Marchais partir pour l’U.R.S.S. d’où il revint six mois plus tard, n’étant pas parvenu à apprendre les déclinaisons russes.
Le général Bigeard, les colonels Chateau-Jobert et Trinquier annoncèrent leur intention de s’immoler par le feu devant la porte d’honneur de l’Ecole militaire. Ils convoquèrent la presse. Au dernier moment, cédant aux pressions réitérées de leurs plus fidèles amis, ils consentirent à renoncer à leur funeste projet. Bon prince, le général Durand leur offrit d’entraîner les parachutistes helvètes, mission qu’ils acceptèrent dans le cadre de la défense de l’Europe contre le danger communiste.
▻http://gerard-vincent.7bc.fr/744/la-suisse-envahit-la-france-entree-en-resistance
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La nouvelle constitution
Capitale : Domrémy
Une commission franco-suisse de six personnalités élabora une nouvelle constitution. Ses membres français étaient Roger Frey, Chaban-Delmas et Edgar Faure. Elle étendait à la France le système instauré par la Constitution fédérale du 29 mai 1874, tout en s’inspirant de la loi française du 5 juillet 1972 sur la régionalisation.
Les vingt-deux régions métropolitaines et les quatre régions d’outre-mer s’appelleront désormais cantons. Dans chaque cantons, il y aura une assemblée populaire qui siégera une fois par an et à laquelle toute citoyenne ou citoyen pourra participer. Un grand conseil, élu pour quatre ans à la proportionnelle, élaborera les lois suggérées par l’Assemblée populaire, exercera le pouvoir exécutif. Sur le plan confédéral, le pouvoir législatif sera partagé entre un conseil national dont les six cents membres seront élus pour quatre ans à la proportionnelle intégrale et le Conseil des Etats où chaque canton dépêchera deux représentants suivant le mode de désignation de son choix.
L’exécutif suprême sera le Conseil confédéral, composé de sept membres désignés par le Conseil national et le Conseil des Etats. Ces sept conseillers confédéraux choisiront l’un d’entre eux, qui sera président de la Confédération pour un an et jamais rééligible. La capitale de la confédération franco-suisse sera Domrémy, choisie parce que située à égale distance de Berne et de Paris et parce que -c’était une attention délicate des Helvètes- ce nom revêt pour tout Français une valeur hautement symbolique.
Le référendum eut lieu le 28 septembre 1980. Il y eut moins de 15% d’abstentions, et, par 80% des suffrages exprimés, la nouvelle Constitution fut adoptée. Les Français restaient donc fidèles à eux-mêmes puisque c’étaient les chiffres par lesquels ils avaient ratifié la Constitution de 1958, vingt et un an plus tôt.
▻http://gerard-vincent.7bc.fr/749/la-suisse-envahit-la-france-la-nouvelle-constitution
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Les attentats cessèrent
Les évènements que je viens d’évoquer entraînèrent de profondes modifications dans la composition du personnel politique. Le docteur Simeoni présida le conseil cantonal de Corse, et tous les sièges de celui de Bretagne furent occupés par les anciens résistants du Front de libération de Bretagne.
L’Ecole nationale d’administration fut supprimée, ses locaux étant attribuées à l’Ecole confédérale de romanche, langue rhéto-romane à peu près inconnue des Français, la quatrième langue officielle de la Suisse, bien que parlée par moins de 1% de ses habitants. Le délicat problème du régionalisme fut enfin résolu et les attentats cessèrent.
Toutefois, les anciennes figures de proue du personnel politique français parvinrent souvent à se reconvertir. Membre du conseil cantonal de l’Auvergne, Valéry Giscard d’Estaing y fonda une station autonome de télévision où il présenta tous les jours -sauf les samedis et dimanches- le journal de 13 heures. Alain Peyrefitte présida la commission d’harmonisation des codes civils suisse et français.
L’invasion du 30 juin 1980 ne fit pas un seul mort. Les soixante-quatre personnes qui périrent ce jour-là furent victimes d’accidents de la circulation. Le système bancaire français adopta la déontologie du secret de son homologue suisse. Les capitaux affluèrent du monde entier, notamment des émirats arabes. La relance économique fut très vigoureuse : en 1981, le taux de croissance du P.N.B. dépassa 4%, la hausse des prix restant inférieure à 2%.
Le 1er janvier 1982, l’Opéra de Paris donna la première représentation de Guillaume Tell et Jeanne d’Arc, livret de Maurice Druon, musique de Pierre Boulez, mise en scène de Patrice Chéreau, direction d’orchestre par Herbert Von Karajan. Ce fut un triomphe.
Ainsi commença la formation, dans les pacifiques conditions que j’ai décrites, de ces Etats-Unis du monde dont tant de grands esprits avaient rêvé. Ce processus fut malheureusement interrompu par l’apocalypse nucléaire de 1983, tant il est vrai que l’histoire ne se répète jamais.
Fin.
▻http://gerard-vincent.7bc.fr/751/la-suisse-envahit-la-france-les-attentats-cesserent
#invasion #lol #satire #fiction #Gérard_Vincent
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Le #développement en #Afrique à l’aune des #bassins_de_migrations
Sur le continent africain, les migrations sont organisées autour de #pôles_d’attraction_régionale qui constituent des bassins de migrations. Une réalité qu’il convient de prendre davantage en compte dans les politiques de développement.
Quelques chiffres pour commencer. La planète compte 272 millions de migrants internationaux en 2019, soit 3,5 % de la population mondiale. En 2017, 36,3 millions d’Africains vivaient hors de leur pays de résidence habituelle, représentant environ 15 % des migrants internationaux. Alors que les migrations africaines vers l’Europe captent régulièrement l’attention médiatique, il faut rappeler que les mouvements de populations ont majoritairement lieu à l’intérieur même du continent africain (►https://unctad.org/fr/pages/PublicationWebflyer.aspx?publicationid=2118). Ainsi, 7 migrants subsahariens sur 10 demeurent en Afrique. Seules les migrations nord-africaines sont majoritairement extracontinentales : 9 migrants nord-africains sur 10 résident en effet hors du continent. Des mobilités avant tout sur le continent Pour l’essentiel intracontinentales, les migrations subsahariennes sont organisées autour de pôles d’attraction régionale. Les principaux pays d’immigration en Afrique sont l’Afrique du Sud (4 millions d’immigrants sur une population de 56,7 millions), la Côte d’Ivoire (2,3 sur 24,3 millions), l’Ouganda (1,7 sur 42,9 millions), le Nigeria (1,5 sur 191 millions), le Kenya (1,3 sur 49,7 millions) et l’Éthiopie (1,2 sur 105 millions). Ces États voient converger en leur sein des migrants issus de pays limitrophes, pour des durées plus ou moins longues.
Le Kenya, par exemple, héberge une majorité de migrants ougandais et somaliens. L’Éthiopie accueille essentiellement des ressortissants érythréens, somaliens et sud-soudanais. En Afrique du Sud, les migrants sont principalement issus du Mozambique, du Zimbabwe, du Lesotho et de Namibie, etc. Ces sous-ensembles migratoires régionaux, regroupant à chaque fois plusieurs pays d’émission autour d’un même pôle d’attraction, constituent ce que l’on appelle des « bassins de migrations ». Les migrations s’effectuent généralement à l’intérieur d’une même région car migrer loin implique de posséder un capital économique, social et culturel. Dans certaines régions, la porosité des frontières, l’existence de dynamiques migratoires traditionnelles et la mise en place progressive d’espaces de libre circulation des personnes tendent à renforcer ce phénomène. À rebours des discours alarmistes qui prédisent une « ruée » de la jeune Afrique vers le Vieux Continent, le caractère intrarégional des migrations subsahariennes est un état de fait, un schéma dominant et structurel des mobilités humaines en Afrique. Les déterminants des mobilités intrarégionales : des bassins de migrations diversifiés Le phénomène des bassins de migrations est récurrent, mais les motivations des personnes qui se déplacent et les contextes migratoires sont divers. Bien que la décision de migrer soit toujours multifactorielle et inscrite dans un contexte spécifique, la recherche de sécurité et la quête d’emploi sont les deux déterminants principaux des migrations vers ces pôles d’attraction régionale. Ainsi, l’Ouganda, troisième pays d’accueil des réfugiés après la Turquie et le Pakistan, héberge 1,2 million de réfugiés sur une population immigrée de 1,7 million : il s’agit principalement de personnes ayant fui les conflits voisins au Soudan du Sud et en République démocratique du Congo. Ces migrants ont cherché refuge en Ouganda et se sont établis, généralement pour de longues durées, dans les camps du nord et de l’ouest du pays. Les migrations intrarégionales vers la Côte d’Ivoire sont, quant à elles, fortement déterminées par la demande en main-d’œuvre peu qualifiée dans plusieurs secteurs tels que l’agriculture, la construction et les industries extractives. Le dynamisme économique relatif du pays et ses salaires plus avantageux expliquent que de nombreux Burkinabès, Maliens, Guinéens, Libériens et Nigériens s’y rendent pour travailler, à plus de 90 % dans le secteur informel (soit 10 % de plus que les nationaux). Sur ces territoires, différentes temporalités migratoires peuvent se côtoyer : ainsi, certains Burkinabès cultivent le cacao dans les forêts ivoiriennes depuis plusieurs décennies, d’autres s’y rendent de manière saisonnière en fonction du calendrier agricole. Les migrants, potentiels facteurs de développement économique Jeunes (31 ans en moyenne), les migrants africains, dont 47 % sont des femmes, sont autant de potentiels contributeurs au développement des pays de départ et d’installation. Dans ces bassins de migrations, les mobilités humaines contribuent au tissage de réseaux et à l’établissement de relations entre les territoires.
En Côte d’Ivoire, par exemple, l’activité économique de la population immigrée contribue à 19 % du PIB. Les migrants représentent donc un facteur de développement économique pour le pays d’installation. En outre, ils soutiennent le développement de leur pays d’origine, notamment via leurs transferts de fonds, qui peuvent être des sources d’épargne, d’investissement productif ou de complément de revenus pour les ménages restés sur place. En 2017, la Côte d’Ivoire a ainsi reçu 307 millions de dollars de la part de sa diaspora, tandis que les immigrés sur son sol ont envoyé 845 millions de dollars vers leurs pays d’origine. Intégrer davantage les migrations intrarégionales dans les politiques de développement Facteur de développement, les migrations sont un enjeu à part entière pour les pays africains, autant que le changement climatique, le développement socio-économique et territorial, la gouvernance, l’urbanisation, l’accès aux services de santé et d’éducation, etc. L’approche par les bassins de migrations implique une analyse intersectorielle et multipays, et une prise en compte des mobilités intrarégionales. Au niveau opérationnel, il s’agit d’adopter une démarche décloisonnée et d’intégrer davantage les migrations dans les projets sectoriels. Des exemples d’une telle démarche existent déjà. En matière de santé, citons le projet Réseau de surveillance et d’investigation épidémiologique (RSIE), initié par la Commission de l’océan Indien. Ce réseau regroupe les Comores, Madagascar, Maurice, la France au titre de la Réunion (y associant Mayotte) et les Seychelles. Financé par l’AFD, il permet une veille régionale et un système d’alerte aux épidémies dans les îles de l’ouest de l’océan Indien (Réseau Sega One Health), espace caractérisé par des migrations intrarégionales fortes. Basé sur le paradigme One Health qui associe la santé à un bien-être global partagé par les humains, les animaux et les écosystèmes, le projet RSIE illustre bien cet intérêt d’intégrer les mobilités humaines et animales intrarégionales à un projet sectoriel. C’est une logique qu’il s’agit désormais d’élargir à d’autres régions et domaines d’action. La migration est inhérente à la dynamique des sociétés et les populations continueront de migrer, comme elles l’ont toujours fait. La question, finalement, est de savoir dans quelles conditions.
▻https://ideas4development.org/developpement-africain-bassins-de-migrations
#migrations #asile #réfugiés #migrations_intra-africaines #visualisation #cartographie #chiffres #statistiques #migrations_subsahariennes #Afrique_du_Sud #Ouganda #Nigeria #Kenya #Ethiopie #capital_économique #capital_social #capital_culturel #préjugés #invasion #afflux #développement_économique #ressources_pédagogiques #remittances #diaspora
signalé par @fil
#autochtones #indigenous_people #Invasion [#Documentaire]
#energie #canada
▻https://lundi.am/Invasion-Documentaire
Celebrating Genocide – Christopher Columbus’ Invasion of America | Wake Up World
▻https://wakeup-world.com/2015/10/11/celebrating-genocide-christopher-columbus-invasion-of-america
“In 1492, the natives discovered they were Indians, discovered they lived in America, discovered they were naked, discovered that the Sin existed, discovered they owed allegiance to a King and Kingdom from another world and a God from another sky, and that this God had invented the guilty and the dress, and had sent to be burnt alive who worships the Sun the Moon the Earth and the Rain that wets it.” ~ Eduardo Galeano
A good friend of mine, a member of the Republic of Lakotah, had a meeting with her first grade son’s elementary school principal. Apparently, her six-year-old was being defiant in classroom. What were these defiant actions? Well, upon his teacher explaining Columbus Day and honoring the courageous and brave sailor who discovered this land in 1492, he had a couple of questions for the teacher. He wanted to know how it was possible that Christopher Columbus discovered a land in which his ancestors had lived for over 30,000 years, he wanted to know what happened to all the people who lived here in 1491, and he wanted to know why the man responsible for invading his native land and slaughtering his ancestors was being honored.
I would love to just be a fly on the wall of that meeting with the elementary school principal.
#états-unis #peuples_premiers #premières_nations #peuples_autochtones #nations_indiennes
]]>Illich et la guerre contre la subsistance,
hier et aujourd’hui
Jean Robert
▻https://lavoiedujaguar.net/Illich-et-la-guerre-contre-la-subsistance-hier-et-aujourd-hui
Durant l’automne de 2013, l’essayiste public que je prétends être a dû faire face à deux tâches hétérogènes entre lesquelles j’ai eu l’intuition de convergences à explorer, mais aussi la certitude immédiate d’incompatibilités. Ce furent, d’une part, la rédaction d’un essai et la traduction française de textes d’un collègue mexicain sur la « petite école » zapatiste qui eut lieu en août, et, d’autre part l’élaboration de l’article que le lecteur a sous les yeux.
La première de ces tâches consistait à mettre au net, d’abord en espagnol et puis en français, les souvenirs des jours passés au Chiapas à étudier, sous la conduite de paysans et paysannes indigènes, l’expérience zapatiste, depuis 2003, de construction d’un monde de liberté et de justice concrètes, c’est-à-dire proportionnées aux communautés qui les pratiquent. La seconde : la rédaction du présent article sur un homme — un penseur, un historien, un philosophe et un théologien qui se défendait de l’être — qui m’honora de son amitié du début des années 1970 à sa mort, en 2002 : Ivan Illich. Quel rapport y a-t-il entre ce qui en 2002 était encore un mouvement insurgé indigène et ce penseur « radical au vrai sens du mot » ? (...)
#Ivan_Illich #zapatistes #EZLN #Mexique #Guillermo_Bonfil #Ernst_Bloch #État-nation #Marché #subsistance #guerre #travail #autonomie #modernité #développement #aliénation #Karl_Polanyi #Marx #transports #villes #conquête #invasion #faim #misère #Bentham #Mumford
]]>The Millions Who Left
Since German reunification, millions of people have left the East, triggering a demographic crisis. Data now shows exactly what happened – and why there’s cause for hope.
–-> les cartes et le graphique montrent comment il y a eu à partir de la chute du mur et pendant quelques années une forte #émigration de l’Allemagne de l’Est à l’Ouest, les flux ont diminué petit à petit à partir de la fin des années 90. Et en 2017, changement : il y a eu plus de personnes qui ont immigré en Allemagne de l’Est depuis l’Allemagne de l’Ouest que de personnes qui ont fait l’inverse.
▻https://www.zeit.de/politik/deutschland/2019-05/east-west-exodus-migration-east-germany-demography
#Allemagne #migrations #évolution #histoire #flux_migratoires #visualisation #cartographie #flux_inversés #réunification #chute_du_mur #Allemagne_de_l'Est #Allemagne_de_l'Est #préjugés #invasion #ouverture_des_frontières #frontières_ouvertes
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Syria-Turkey briefing: The fallout of an invasion for civilians
Humanitarians are warning that a Turkish invasion in northeast Syria could force hundreds of thousands of people to flee their homes, as confusion reigns over its possible timing, scope, and consequences.
Panos Moumtzis, the UN’s regional humanitarian coordinator for Syria, told reporters in Geneva on Monday that any military operation must guard against causing further displacement. “We are hoping for the best but preparing for the worst,” he said, noting that an estimated 1.7 million people live in the country’s northeast.
Some residents close to the Syria-Turkey border are already leaving, one aid worker familiar with the situation on the ground told The New Humanitarian. Most are staying with relatives in nearby villages for the time-being, said the aid worker, who asked to remain anonymous in order to continue their work.
The number of people who have left their homes so far remains relatively small, the aid worker said, but added: “If there is an incursion, people will leave.”
The International Rescue Committee said “a military offensive could immediately displace at least 300,000 people”, but analysts TNH spoke to cautioned that the actual number would depend on Turkey’s plans, which remain a major unknown.
As the diplomatic and security communities struggle to get a handle on what’s next, the same goes for humanitarians in northeastern Syria – and the communities they are trying to serve.
Here’s what we know, and what we don’t:
What just happened?
Late on Sunday night, the White House said that following a phone call with Turkish President Recep Tayyip Erdogan, “Turkey will soon be moving forward with its long-planned operation into Northern Syria,” adding that US soldiers would not be part of the move, and “will no longer be in the immediate area”.
The Syrian Democratic Forces (SDF) – the Syrian-Kurdish-led militia that until now had been supported by the United States and played a major role in wresting territory back from the so-called Islamic State (IS) group in Syria – vowed to stand its ground in the northeast.
An SDF spokesperson tweeted that the group “will not hesitate to turn any unprovoked attack by Turkey into an all-out war on the entire border to DEFEND ourselves and our people”.
Leading Republicans in the US Congress criticised President Donald Trump’s decision, saying it represents an abandonment of Kurdish allies in Syria, and the Pentagon appeared both caught off-guard and opposed to a Turkish incursion.
Since then, Trump has tweeted extensively on the subject, threatening to “totally destroy and obliterate the economy of Turkey” if the country does anything he considers to be “off limits”.
On the ground, US troops have moved out of two key observation posts on the Turkey-Syria border, in relatively small numbers: estimates range from 50 to 150 of the total who would have been shifted, out of around 1,000 US soldiers in the country.
What is Turkey doing?
Erdogan has long had his sights on a “safe zone” inside Syria, which he has said could eventually become home to as many as three million Syrian refugees, currently in Turkey.
Turkish Interior Minister Süleyman Soylu said in August that only 17 percent of Turkey’s estimated 3.6 million Syrian refugees come from the northeast of the country, which is administered by the SDF and its political wing.
Turkish and US forces began joint patrols of a small stretch of the border early last month. While Turkey began calling the area a “safe zone”, the United States referred to it as a “security mechanism”. The terms of the deal were either never made public or not hammered out.
In addition to any desire to resettle refugees, which might only be a secondary motive, Turkey wants control of northeast Syria to rein in the power of the SDF, which it considers to be a terrorist organisation.
One of the SDF’s main constituent parts are People’s Defense Units – known by their Kurdish acronym YPG.
The YPG are an offshoot of the Kurdistan Workers’ Party, or PKK – a Turkey-based Kurdish separatist organisation that has conducted an insurgency against the Turkish government for decades, leading to a bloody crackdown.
While rebels fight for the northwest, and Russian-backed Syrian government forces control most of the rest of Syria, the SDF currently rules over almost all of Hassakeh province, most of Raqqa and Deir Ezzor provinces, and a small part of Aleppo province.
How many civilians are at risk?
There has not been a census in Syria for years, and numbers shift quickly as people flee different pockets of conflict. This makes estimating the number of civilians in northeast Syria very difficult.
The IRC said in its statement it is “deeply concerned about the lives and livelihoods of the two million civilians in northeast Syria”; Moumtzis mentioned 1.7 million people; and Save the Children said “there are 1.65 million people in need of humanitarian assistance in this area, including more than 650,000 displaced by war”.
Of those who have had to leave their homes in Raqqa, Deir Ezzor, and Hassakeh, only 100,000 are living in camps, according to figures from the International Committee of the Red Cross. Others rent houses or apartments, and some live in unfinished buildings or tents.
“While many commentators are rightly focusing on the security implications of this policy reversal, the humanitarian implications will be equally enormous,” said Jeremy Konyndyk, senior policy fellow at the Center for Global Development, and a former high-ranking Obama administration aid official.
“All across Northern Syria, hundreds of thousands of displaced and conflict-affected people who survived the horrors of the… [IS] era will now face the risk of new violence between Turkish and SDF forces.”
Who will be first in the firing line?
It’s unlikely all of northeast Syria would be impacted by a Turkish invasion right away, given that so far the United States has only moved its troops away from two border posts, at Tel Abyad (Kurdish name: Gire Spi), and roughly 100 kilometres to the east, at Ras al-Ayn (Kurdish name: Serê Kaniyê).
Depending on how far into Syria one is counting, aid workers estimate there are between 52,000 to 68,000 people in this 100-kilometre strip, including the towns of Tel Abyad and Ras al-Ayn themselves. The aid worker in northeast Syria told TNH that if there is an offensive, these people are more likely, at least initially, to stay with family or friends in nearby villages than to end up in camps.
The aid worker added that while humanitarian operations from more than 70 NGOs are ongoing across the northeast, including in places like Tel Abyad, some locals are avoiding the town itself and, in general, people are “extremely worried”.
What will happen to al-Hol camp?
The fate of the rest of northeast Syria’s population may also be at risk.
Trump tweeted on Monday that the Kurds “must, with Europe and others, watch over the captured ISIS fighters and families”.
The SDF currently administers al-Hol, a tense camp of more than 68,000 people – mostly women and children – deep in Hassakeh province, where the World Health Organisation recently said people are living “in harsh and deplorable conditions, with limited access to quality basic services, sub-optimal environment and concerns of insecurity.”
Many of the residents of al-Hol stayed with IS through its last days in Syria, and the camp holds both these supporters and people who fled the group earlier on.
Last week, Médecins Sans Frontières said security forces shot at women protesting in a part of the camp known as “the annex”, which holds around 10,000 who are not Syrian or Iraqi.
The SDF also holds more than 10,000 IS detainees in other prisons, and the possible release of these people – plus those at al-Hol – may become a useful bargaining chip for the Kurdish-led group.
On Monday, an SDF commander said guarding the prisoners had become a “second priority” in the wake of a possible Turkish offensive.
“All their families are located in the border area,” General Mazloum Kobani Abdi told NBC News of the SDF fighters who had been guarding the prisoners. “So they are forced to defend their families.”
▻https://www.thenewhumanitarian.org/news/2019/10/08/syria-turkey-briefing-fallout-invasion-civilians
#Syrie #Turquie #guerre #conflit #civiles #invasion #al-Hol #Kurdistan #Kurdes #camps #camps_de_réfugiés
ping @isskein
Ce tweet, m’a donné envie de mettre ici les affiches dans lesquels le parti #UDC en #Suisse (mais pas que eux) utilise des images d’#animaux pour ses campagnes électorales...
Il fut un temps il y a eu :
des #requins...
des #corbeaux :
... et évidemment des #moutons (noirs) :
Et au #Tessin, un groupe probablement financé soit par l’UDC ou alors par la #Lega_dei_Ticinesi, avait utilisé des #rats...
#affiche #campagne #animal #invasion #migrations #xénophobie #immigration_de_masse
Pour celleux qui veulent en savoir un peu plus sur ce type de campagnes qui tapissent la Suisse, un article que j’avais écrit pour @visionscarto :
En Suisse, pieds nus contre rangers