• Comme il y a, près de mon nouveau chez moi, une rue Joseph Roumanille, écrivain en occitan (cofondateur du Félibrige), et une rue des Contes provençaux, je me suis dit que j’allais lire ça.

    Bon ben le premier conte est charmant : c’est sa grand-mère qui explique pourquoi l’homme bat sa femme comme le loup mange l’agneau et comme le chien chasse le loup. Sur un ton frais et léger, elle raconte comment Dieu offre une verge à Adam, verge magique qui produit quelque chose de bon quand elle est utilisée pour frapper légitimement quelqu’un, et quelque chose de mauvais quand elle est utilisée à mauvais escient. Du coup, Adam frappe Eve qui est méchante, c’est bien donc il en sort un agneau. Eve est jalouse, manie la verge contre le sol, c’est mal, il en sort un loup. Adam arrive à la rescousse, punit la vilaine Eve avec la verge, c’est bien donc il en sort un chien qui chasse le loup. Tout ça sur un ton fort spirituel, fort léger, fort pédagogique destiné à faire l’éducation des enfants.

    Du coup j’ai arrêté là et je ne saurai jamais si les contes suivants sont aussi malsains.

    • Ce conte est un concentré d’inversion patriarcale ! Les femmes quant elles tiennent le pouvoir (la verge) engendrent des loups, et les hommes des agneaux et des gentils chiens protecteurs d’agnaux...

      Sinon la vertu à un lien étymologique avec la virilité.

      Du latin virtus qui désigne l’énergie morale, la force ; venant du nom latin vir, il était possible qu’elle désignât la qualité virile par excellence ; le mot a pris un sens moral dans un contexte chrétien, et il est devenu le symbole de la notion de recherche du bien dans toute chose.

      Dans le sens chrétien, la vertu est inaccessible aux femmes, le conte que tu rapporte est assez éloquent. Les femmes ne peuvent pas etre vertueuses puisque la vertu est pas essence virile.

      #misogynie #catholicisme #christianisme #verge #inversion_patriarcale

    • Il est certain qu’une des composantes de la montée des régionalismes fin XIXè - début XXè est clairement réactionnaire, face à la république jacobine et anti-cléricale. Le terroir, fidèle à son Dieu et à son Roi (majuscules, svp) est, à cette époque, un poncif également dans l’Ouest.

      Et la terre, elle, ne ment pas…

    • D’un autre côté, c’est aussi arrivé près de chez toi : https://seenthis.net/messages/680319.

      J’ai vécu un an après mon bac dans la région de Montpellier. J’y ai fait le seul épisode dépressif de ma vie. Il y avait dans cette région quelque chose dans l’air qui me plombait chaque instant de ma vie. Rétrospectivement, je pense que de manière moins démonstrative qu’à Bézier, le coin pue pas mal le terreau facho.

      Manière, quand je cherche du taff, c’est tout sauf l’est. Et particulièrement le sud-est.

    • @monolecte Montpellier et ses environs, c’est tout de même un cas très spécifique pour le pourtour méditerranéen. Même que ça a joué dans notre choix de venir habiter ici.

      Aux présidentielles 2017, au premier tour :
      – Mélenchon à fait 31,5% (contre 19,6% en national)
      – Macron 24,6% (contre 24%)
      – Fillon 15,8% (contre 20%)
      – Le Pen seulement 13,3% (contre 21,3% en national)

      Au deuxième tour :
      – Macron à 77% (contre 66,1% en national)
      – Le Pen 22% (contre 34%)

      Pourtant ce n’est pas une ville riche, elle n’a pas un gros tissu industriel, elle a une importante histoire avec les rapatriés d’Algérie, des camps de gitans et de gens du voyage tout autour de la ville, une belle immigration nord-africaine, beaucoup de chômage… Et Le Pen a fait un score de merde, bien pire qu’au niveau national, et bien bien plus bas que dans toute la région.

      Ça ne veut pas dire que c’est parfait, et le « dynamisme » dont se targue la ville (et donc son image d’ouverture) se fait peut-être aussi au détriment de sa périphérie, comme un peu partout. Mais en tout cas, c’est vraiment pas une ville où je ressens un fascisme larvé partout où je vais. Les chiffres des élections me semblent éloquents. (Carcassonne, où j’ai fait une bonne partie de mes études, à l’inverse c’était horrible, le racisme s’exprimait ouvertement, en permanence, partout.)

    • Électoralement, Palavas, c’est un peu l’inverse de Montpellier, avec Le Pen en tête aux premier et deuxième tours, Fillon et Macron très haut, et Mélenchon et Hamon très bas :
      http://www.lemonde.fr/languedoc-roussillon-midi-pyrenees/herault,34/palavas-les-flots,34192/elections/presidentielle-2017

      Il semble que ce soit aussi une relative exception dans les « alentours » de Montpellier, Lattes, Villeneuve-lès-Maguelone et Maugio, par exemple, à côté, ce n’est pas le même profil (Le Pen haute au premier tour, mais Mélenchon bien placé, et Macron en tête au second).

  • La tyrannie de la commodité | InternetActu
    http://internetactu.blog.lemonde.fr/2018/03/24/la-tyrannie-de-la-commodite

    Or, quand « nous laissons la commodité décider de tout, nous nous abandonnons trop ». Pour Tim Wu, la commodité est née avec les appareils ménagers et les aliments préparés. « La commodité était la version domestique d’une autre idée de la fin du XIXe siècle, l’efficacité industrielle et la « gestion scientifique » qui l’accompagnait. Elle représentait l’adaptation de l’éthique de l’usine à la vie domestique. »

    Cet article est très typique de ce que dit Paola Tabet sur les outils et les armes. Comment le patriarcat interdit l’efficacité aux femmes.

    La commodité c’est la version domestique de l’efficacité industrielle. Une efficacité qui est décrite comme positive, nécessaire... et masculine car opposé à la version domestique. L’efficacité domestique, c’est à dire l’efficacité des tâches non rémunérées dévolues aux femmes, c’est de la tyrannie, c’est de l’abandon, de l’asservissement.

    « Le culte de la commodité d’aujourd’hui ne reconnaît pas que la difficulté est une caractéristique constitutive de l’expérience humaine. La commodité est une destination sans aucun voyage. Mais monter une montagne est bien différent de prendre la télécabine jusqu’au sommet, même si vous vous retrouvez au même endroit. Nous devenons des gens qui se soucient principalement ou seulement des résultats. Au risque de faire de notre vie une série de promenades en tram. »

    La commodité doit servir quelque chose de plus grand qu’elle-même, de peur que cela ne mène seulement à plus de commodité. Dans son livre classique de 1963, La femme mystifiée, la journaliste féminine Betty Friedan a examiné ce que les technologies ménagères avaient fait pour les femmes et en concluait qu’elles avaient surtout créé plus de demandes. « Même avec tous les nouveaux appareils ménagers, écrivait-elle, la ménagère Américaine moderne consacre probablement plus de temps aux tâches ménagères que sa grand-mère. Quand les choses deviennent plus faciles, nous pouvons chercher à remplir notre temps avec des tâches plus faciles. Tant et si bien qu’à un certain moment, la lutte pour la vie devient la tyrannie des corvées minuscules et des décisions mesquines.

    Une conséquence fâcheuse de vivre dans un monde où tout est « facile » est que la seule compétence qui compte est la capacité de faire plusieurs choses à la fois. À l’extrême, nous ne faisons rien en réalité ; nous ne faisons qu’arranger ce qui sera fait, ce qui est une base bien fragile pour remplir une existence. »

    Pour Tim Wu, nous devons nous ouvrir aux inconvénients. Si nous n’avons plus besoin de fabriquer notre beurre ou de chasser notre propre viande, nous ne serons personne si la commodité devient la valeur qui transcende toutes les autres. « Lutter n’est pas toujours un problème. Bien souvent, elle est une solution. Et notamment la solution à la question qui sommes-nous ? » Nos hobbies, nos occupations, nos passions, nos vocations sont des activités qui nous aident à nous définir. Ils impliquent une résistance significative avec le monde et nous aident à nous définir. Des activités qui prennent du temps, qui nous exposent au risque de l’échec et de la frustration, mais qui nous apprennent quelque chose du monde et de notre place dans le monde.

    Et Tim Wu de nous inviter résister à la tyrannie de la commodité. De ne pas oublier le plaisir et la satisfaction à faire quelque chose de lent et de difficile. Certes. C’est là certainement un conseil facilement moraliste. Reste que dans un monde qui optimise toujours plus la commodité, l’enjeu n’est-il pas d’en définir des limites au risque sinon qu’elle n’en ait jamais ?

    C’est « marrant » que le plaisir des choses lentes et difficile soit utilisé seulement pour le contexte domestique.

    #misogynie #domination_masculine #femmes #travail #outils #injonction #inversion_patriarcale

  • Où sont passés les oiseaux des champs ?
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/ou-sont-passes-les-oiseaux-des-champs

    L’alouette des champs ou la linotte mélodieuse font traditionnellement résonner leur chant dans les campagnes françaises. Mais pour combien de temps encore ? Deux études récentes dressent un constat alarmant : les populations d’oiseaux vivant en milieu agricole ont perdu un tiers de leurs effectifs en 17 ans.

  • Je note comment le site madmoizelle.com essaye de tirer #MeToo vers le bas. Je n’en connais pas les raisons. Je m’inquiète pour les gamines qui suivent ce site en croyant lire un discours féministe. Ben les mômes, j’ai pas fait d’enquête approfondie, mais un article qui s’emmêle les pinceaux à ce point et vous ordonne ensuite quoi faire, ben, j’me méfierai, faudrait surtout penser à affûter vos esprits critiques.

    #sortez_les_couteaux

    Et non les réseaux sociaux ne se substituent pas à la justice.
    Et madmoizelle la morale non plus qui use d’un nous vomitif.
    Et si il y a des hommes qui se sentent pendus par les couilles pour des accusations de viols (pour une fois on change de bord) surtout qu’ils ne se gênent pas pour attaquer en diffamation.

    Pourquoi « l’affaire Hulot » est en train d’envoyer le mouvement #MeToo dans l’impasse
    http://www.madmoizelle.com/ebdo-hulot-schiappa-886009

    Notre intérêt est de construire l’avenir : un avenir dans lequel les femmes n’auront plus peur pour leur sécurité dans les transports, les espaces publics, et leur propre foyer. Et pour cela, nous devons vite sortir de ce présent, dans lequel les hommes ont peur pour leur réputation, leur honneur, leur crédibilité.

    #patriarcat

  • Les femmes de droite : qui sont-elles ? Quels sont leurs réseaux ?
    http://aucreuxdemoname.fr/blog/100-femmes-pour-la-liberte-de-harceler

    les femmes ont trois possibilités :

    Se soumettre dans le silence et la rage
    Se révolter, au risque d’être victimes de violence
    Pactiser avec l’ennemi pour être tranquilles
    Concrètement, nos femmes de droites ont choisi la troisième voie. Devant le constat de ces violences existantes, c’est une stratégie somme toute assez logique :

    Les hommes exercent une violence. Si je me révolte je subirai encore plus de violence. Je choisis donc de me mettre sous la protection du patriarcat pour ne pas subir cette violence. Et je fais en sorte de permettre que ce système perdure.

    [Dworkin] De la maison du père à la maison du mari et jusqu’à la tombe qui risque encore de ne pas être la sienne, une femme acquiesce à l’autorité masculine, dans l’espoir d’une certaine protection contre la violence masculine. Elle se conforme, pour se mettre à l’abri dans la mesure du possible. C’est parfois une conformité léthargique, en quel cas les exigences masculines la circonviennent progressivement, comme une enterrée vive dans un conte d’Edgar Allan Poe. Et c’est parfois une conformité militante. Elle sauvera sa peau en se démontrant loyale, obéissante, utile et même fanatique au service des hommes qui l’entourent. […]. Quelles que soient les valeurs ambiantes, elle les incarnera avec une fidélité sans faille.
    Les hommes respectent rarement leur part du marché tel qu’elle l’entend : la protéger contre la violence masculine.
    [Dworkin] Les femmes de droite ont examiné le monde ; elles trouvent que c’est un endroit dangereux. Elles voient que le travail les expose à davantage de danger de la part de plus d’hommes ; il accroît le risque d’exploitation sexuelle.[…] Elles voient que le mariage traditionnel signifie se vendre à un homme, plutôt qu’à des centaines : c’est le marché le plus avantageux. […]. Elles savent également que la gauche n’a rien de mieux à offrir : les hommes de gauche veulent eux aussi des épouses et des putains ; les hommes de gauche estiment trop les putains et pas assez les épouses. Les femmes de droite n’ont pas tort. Elles craignent que la gauche, qui élève le sexe impersonnel et la promiscuité au rang de valeurs, les rendra plus vulnérables à l’agression sexuelle masculine, et qu’elles seront méprisées de ne pas aimer ça. Elles n’ont pas tort. Les femmes de droite voient que, dans le système où elles vivent, si elles ne peuvent s’approprier leur corps, elles peu-vent consentir à devenir une propriété masculine privatisée : s’en tenir à un contre un, en quelque sorte.

    • Je cherche la liste complète de ces prétendues 100 femmes et dans le meilleur des cas je trouve une 15-20 ène de noms. Sur la tribune féministe qui y répond les signatures sont toutes mentionnées https://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/tribune-les-porcs-et-leurs-allie-e-s-ont-raison-de-sinquieter-caroline-

      Le titre de la tribune violophile de Peggy Sastre est quant même pas claire. « La liberté d’importuné » j’avais cru que c’était la revendication de la part de femmes d’avoir le droit d’agresser les agresseurs, de harceler les harceleurs et d’humilier les humilieurs, ou alors la revendication d’une sexualité féminine prédatrice.

      Mais bien sur il y a #inversion_patriarcale C’est pas la « liberté d’importuné » que ce femmes revendiquent, c’est pas une liberté pour elles mêmes, ni une liberté pour les femmes. C’est la liberté pour les hommes d’importuner n’importe quelle femme, n’importe ou, n’importe quant et n’importe comment.

      Parceque je vois pas trop ce qui empêche ces 20 femmes (prétenduement 100) d’être « importunées ». Elles peuvent très bien ne pas dénoncer les agressions qu’elles subissent et taire les viols qui ont été perpétrés contre elles. Elles peuvent aussi choisir d’interagir sexuellement avec des hommes qui se comportent comme des bourgeois du XIXeme.

      La liberté revendiqué ici c’est la liberté de ne pas être libre. Comme disait l’autre « la liberté c’est l’esclavage »

      Par rapport à Catherine Millet j’avais raté ses déclarations de décembre dernier sur le viol qui sont des enfilades de sophisme et d’inversion patriarcales
      http://www.francesoir.fr/societe-faits-divers/quand-catherine-millet-regrettait-pas-avoir-ete-violee-pas-grave-traumati

      Ça c’est mon grand problème, je regrette beaucoup de ne pas avoir été violée. Parce que je pourrais témoigner que du viol on s’en sort.

      Inversion car on ne peu pas consentir au viol.
      Sophisme car, on se sort de tout, tant qu’on en est pas mort·e. C’est un peu le principe d’être en vie, être en vie ca veut dire qu’on se sort de tout jusqu’au jour ou on s’en sort pas et on en crève.
      Cruauté cynique aussi puisque ce que veux dire cette phrase c’est que les victimes de viol qui dénoncent le viol qu’elles ont subi sont des puritaines qui font des histoires pour rien.

      Pour elle, « l’intégrité » des femmes n’est pas touchée après un viol puisque la conscience reste « intacte ». Elle a cependant souligné que « si la fille était vierge d’accord il lui manque désormais quelque chose » avant d’ajouter qu’elle considérait qu’il était « plus grave » de perdre un ou plusieurs membres dans un accident de voiture.

      C’est une variation du « y a pas mort d’homme ».

      On retrouve cette comparaison du viol à un accident qui est l’idée centrale du manifeste ; ne surtout jamais nommé les agresseurs quitte à prétendre qu’il n’y a pas d’agression, seulement des accidents.

      Pour le sophisme, d’un coté elle reproche aux victimes d’intégré une vision d’elles même qui serait traditionaliste et pourtant elle utilise le concept de virginité. La virginité c’est l’expression d’une souillure intrinsèque à la sexualité. En face de la vierge il y a la salope et rien d’autre. Elle parle d’un manque de quelquechose, et c’est pas si grave d’être violé une fois qu’on la perdu ce quelquechose. Si il manque quelquechose à une femme elle n’a plus de valeur ni d’alternative, la soumission et le silence. Angot dirait « On se débrouille ».

      Mais par contre ça m’est arrivé d’avoir des rapports sexuels avec des gens qui ne me plaisaient pas spécialement. Parce que voilà c’était plus facile de céder à la personne ou parce que c’était une partouze et qu’on était en groupe.

      Elle confirme cette idée, une fois que la vierges a été souillé par un homme, elle est irrémédiablement souillé. Plus aucun homme ne peut la salir. Les femmes dé-viérgées n’ont plus aucune raison de refusé la sexualité avec tout homme qui en ferais la demande.
      D’un coté Millet refuse aux femmes de pensé que la sexualité puisse être une souillure, mais de l’autre elle fonde son système de valeur sur la notion de souillure.

      #violophilie #anti-féminisme #victim_blaming #blâmer_la_victime #silenciation #victime #vierge #virginité

    • J’ai ôté le portrait de Catherine Deneuve suite à la lecture d’un message.
      Jusqu’à présent toutes les photos parues sont retouchées sauf celle qui illustre la tribune qui elle est brute.
      1 On replace CD dans son age pour assoir le texte de la tribune.
      2 On fait monter le commentaires sexistes sous le portrait pour annimer les débats.

    • http://www.le-blog-de-la-pintade.fr/2018/01/reponse-a-catherine-deneuve-pas-neuve-et-sa-clique.html

      – Sarah Chiche (écrivain, psychologue clinicienne et psychanalyste)
      – Catherine Millet (critique d’art, écrivain)
      – Catherine Robbe-Grillet (comédienne et écrivain)
      – Peggy Sastre (auteur, journaliste et traductrice)
      – Abnousse Shalmani (écrivain et journaliste)
      – Alexandra Alévêque (journaliste)
      – Kathy Alliou (curatrice)
      – Françoise Arnaud (historienne de l’art)
      – Celina Barahona (consultante marketing)
      – Sophie Bastide-Foltz (traductrice littéraire)
      – Marie-Laure Béraud (auteur-interprète, musicienne)
      – Marie-Laure Bernadac (conservateur général honoraire)
      – Léa Bismuth (critique d’art, curatrice)
      – Catherine Bizern (productrice et programmatrice indépendante)
      – Stéphanie Blake (auteur de livres pour enfants)
      – Linda Blake Pibarot (traductrice)
      – Sonia Bogdanovsky (chef monteuse cinéma)
      – Christine Boisson (actrice)
      – Ariane Bouissou (journaliste)
      – Odile Buisson (gynécologue-obstétricienne)
      – Sophie Cadalen (psychanalyste)
      – Farideh Cadot (galeriste)
      – Cristina Campodonico (responsable de l’action culturelle de la S.G.D. L.)
      – Nickie Caro (normalienne, agrégée de Lettres, ancien professeur de Khâgne)
      – Ingrid Caven (actrice et chanteuse)
      – Monique Chatenet (conservateur en chef du Patrimoine au Centre André Chastel)
      – Julie du Chemin (écrivain et sexologue)
      – Erika Maria Cool-Troch (manager Yak Immo)
      – Véronique Coquet-Caubère (productrice)
      – Sabine Dauré (viticultrice)
      – Catherine Deneuve (actrice)
      – Frederique Dolphijn (cinéaste, metteur en scène et romancière)
      – Christine Domine (professeur)
      – Nathalie Dray (journaliste)
      – Corinne Ehrenberg (psychanalyste)
      – Méline Engerbeau (entrepreneuse)
      – Caroline Faillet (experte en stratégie digitale)
      – Nouhad Fathi (journaliste et blogueuse)
      – Marguerite Ferry (paysagiste)
      – Adeline Fleury (écrivain)
      – Catherine Francblin (critique et historienne d’art)
      – Gloria Friedmann (artiste plasticienne)
      – Sophie Gaillard (présentatrice du 6-7h sur Sud Radio)
      – Bernadette de Gasquet (médecin et auteur)
      – Véronique Gérard-Powell (spécialiste de l’Art européen XVe-XVIIIe siècles, Centre André Chastel)
      – Christine Goémé (femme de radio)
      – Reine Grave (vidéaste)
      – Aliette Griz (écrivain et membre du Réseau Kalame)
      – Cécile Guilbert (écrivain)
      – Clarisse Hahn (réalisatrice, vidéaste et photographe)
      – Anne Hautecoeur (éditrice)
      – Marie Herbreteau (graphiste)
      – Brigitte Jaques-Wajeman (metteur en scène)
      – Claudine Junien (généticienne, membre de l’Académie de Médecine)
      – Brigitte Lahaie (actrice et présentatrice radio)
      – Rachel Laurent (artiste)
      – Sylvie Le Bihan (écrivain)
      – Anne-Marie Lesage (retraitée)
      – Myriam Le Strat (dentiste)
      – Martine Lerude (psychiatre, psychanalyste)
      – Elisabeth Lévy (directrice de la rédaction de Causeur)
      – Jacqueline Lichtenstein (philosophe)
      – Christine Lombard (créatrice de mode)
      – Joëlle Losfeld (éditrice)
      – Vanessa Luciano (chroniqueuse radio, sexothérapeute)
      – Mademoiselle A (chanteuse, comédienne et modèle)
      – Valérie Maës (actrice et vidéaste)
      – Abeline Majorel (responsable pédagogique et business developer)
      – Claire Margat (critique d’art, traductrice)
      – Isabelle Marlier (anthropologue et écrivain)
      – Isabelle Martin (enseignante)
      – Christelle Mata (attachée de presse)
      – Sophie de Menthon (présidente du Mouvement ETHIC et membre du CESE)
      – Karine Miermont (écrivain)
      – Anne Morelli (professeure à l’Université libre de Bruxelles)
      – Anne-Elisabeth Moutet (journaliste)
      – Latifa Najar (retraitée)
      – Natacha Nikouline (photographe)
      – Karine Papillaud (journaliste littéraire)
      – Julia Palombe (chanteuse, auteur)
      – Nelly Perotin (retraitée)
      – Camille Pier (auteure, compositeure et interprète)
      – Sylvie Pierson (secrétaire)
      – Francesca Piolot (productrice radio)
      – Barbara Polla (médecin, écrivain, commissaire d’exposition)
      – Joana Preiss (actrice, réalisatrice)
      – Isabelle Prim (réalisatrice et comédienne)
      – Nicole Priollaud (chargée de la communication de l’Académie nationale de Pharmacie)
      – Anne Rudisuhli (psychopraticienne)
      – Nora Sahara (journaliste et infirmière)
      – Sylviane Sainclair (retraitée)
      – Marie Sellier, (auteure, Présidente de la S.G.D.L. - Société des Gens de Lettres)
      – Joëlle Smets (journaliste et sexologue)
      – Hélène Soulodre (documentaliste)
      – Brigitte Sy (réalisatrice et actrice)
      – Catherine Thieron (auteure et vocaliste)
      – Catherine Titeux (architecte, Bruxelles)
      – Trinidad (humoriste, imitatrice, chanteuse)
      – Gabriela Trujilo (historienne du cinéma et critique)
      – Christine Van Acker (auteur)
      – Roxane Varone (chirurgienne)
      – Alexandra Varrin (écrivain)
      – Hélène Vecchiali (psychanalyste et coach)
      – Martine Vercruysse (animatrice)
      – Sonia Verstappen (travailleuse du sexe et anthropologue)
      – Caroline Vié (journaliste et romancière)
      – Bérengère Viennot (traductrice et chroniqueuse)
      – Evelyne Vitkine (consultante en marketing)

    • Merci @touti pour la liste
      Je voie qu’il y a – Odile Buisson (gynécologue-obstétricienne) - je me souviens d’une emission de radio dans laquelle elle niait les violences gynécologiques et obstétricales mais je le retrouve pas, ca a du disparaître avec @audeV

      J’en profite pour archiver ca :

      Mercredi soir, sur le plateau de BFMTV, Caroline De Haas, qui a elle-même été victime de viol, s’est retrouvée face à l’une des signataires de la tribune du Monde, Brigitte Lahaie. Dans l’émission NewséCompagnie menée par Nathalie Levy, les deux femmes s’interrogeaient sur la façon de redonner aux femmes la puissance de leur corps.

      « Il y a un truc très simple, c’est d’arrêter les violences, affirme alors Caroline De Haas. Parce que les violences, elles empêchent la jouissance. Quand vous avez été victime de viol, vous jouissez moins bien en fait, en général. » Brigitte Lahaie, qui a longuement animé sur RMC Lahaie, l’amour et vous, répond alors : « On peut jouir lors d’un viol, je vous signale. »

      https://www.lexpress.fr/actualite/medias/on-peut-jouir-lors-d-un-viol-je-vous-signale-brigitte-lahaie-choque-sur-bfm

      –---

      J’archive aussi les declaration de Deneuve sur le viol perpetré par polansky :

      « C’est une jeune fille qui avait été amenée chez Roman par sa mère, qui ne faisait pas son âge de toute façon », avait déclaré l’actrice le 16 mars dernier. « Et de toute façon, on peut imaginer qu’une jeune femme de 13 ans puisse faire 15, 16 ans. Il ne lui a pas demandé sa carte de visite. Il a toujours aimé les jeunes femmes. J’ai toujours trouvé que le mot de viol avait été excessif », avait-elle conclu.

      http://www.lefigaro.fr/cinema/2017/07/05/03002-20170705ARTFIG00310-affaire-polanski-les-propos-de-catherine-deneuve-

      –----

      Meme sujet discuté ici aussi ; https://seenthis.net/messages/658841

    • Non c’est pas celui là car avec Taddei et Peggy Sastre je me serais pas infligé ca. C’est une autre emission probablement sur france culture. Je vais voire si je la retrouve.

      Je pense que c’était l’émission dont il est question ici : http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2017/07/20/debat-sur-les-maltraitances-medicales-sur-france-inter-
      C’est pas france cul c’est france inter.
      https://www.franceinter.fr/emissions/le-debat-de-midi/le-debat-de-midi-17-juillet-2017

    • Il est insupportable pour ces femmes, non qu’elles imaginent que le monde va s’écrouler si elles ne sont plus traitées comme des objets par les hommes, mais que d’autres femmes puissent sans autorisation réclamer leur libération. Quelle déchéance de perdre leur position de pouvoir de représentation face à l’ensemble les #meetoo qui ont gravé leur souffrance du patriarcat dans l’anonymat d’un mouvement de grande ampleur. Qui a besoin d’entendre déclamer d’une voix tellement égoïste ces femmes de droite, ultime ressort du patriarcat qui s’étouffe dans ces soubresauts fétides. A part le système lui même pour maintenir l’illusion de la liberté de quelques élues. Ce n’est pas pour elles qu’elles réclament la subordination face aux hommes,mais pour faire taire toutes ces femmes courageuses, les punir d’avoir oser prendre la parole sans les prévenir.

      Je vois bien un banquet de femmes, ou certaines refuseraient d’être serveuses, soubrettes, debouts toute la soirée et renverseraient les plats de bites en gelée sur la tête de ces privilégiées.

    • Jolie image @touti très inspirante !

      Je trouve quand même qu’elle font très fin d’époque comme le disait @odilon et qu’elles s’autosabotent merveilleusement toutes seules. Je rapportait toute à l’heure les propos de Millet et Lahaie à mes voisin·es qui trouvaient quand même un peu que la galanterie et la séduction sont a distingué. Mais illes ont été horrifiés et ont revu leur jugement sur ce manifeste (bon c’est des voisin·es cools et très à gauche celleux-là).

      Je pense que c’est une belle opportunité de poursuivre et affiner la discutions sur la sexualité patriarcale. Leur manifeste maintiens la tension et réactive l’attention sur les violences sexuelles et ca fait des exemples précis de culture du viol à déconstruire. J’ai presque envie de dire merci à ces femmes de droite tellement elles y vont franco de porc.

      En plus c’est un bon outil pour détecté les machos et les toxiques, y compris chez les gauchistes : https://seenthis.net/messages/659363

    • Deneuve hier a écrit dans libé pour essayé de se rattraper aux branches tout en réaffirmant ce qu’elle à écrit.
      D’abord elle ne manque pas de montrer son mépris pour Brigitte Lahaie, qui n’est manifestement pas de même monde que les autres signataires car les propose de Millet encore plus choquant ne sont pas dénoncés.
      Ensuite elle dit que le manifeste ne dit pas que le harcelement c’est bien mais il dit que le harcelement c’est pas grave et qu’il faut etre puritaine pour en faire une histoire et qu’on devrait avoir de la peine pour les frotteurs plutot qu’autre chose. Il dit aussi que les victimes confondent drague maladroite et harcelement alors que cette confusion on la trouve dans ce manifeste. Le texte dit aussi que les utilisatrices et utilisateurs (les hommes victimes sont totalement effacés par ce manifeste) sont dans la haine des hommes et la haine de la sexualité.
      En somme elle s’excuse de ce qu’elle a dit mais elle dit qu’elle a rien dit de mal (B.Lahaie a fait pareil). Technique de faux-cul qui a toujours rien compris au problème.
      Il y a quand meme une différence avec l’apologie de la séduction à la française de l’époque DSK, c’est que cette fois les signataires de ces tribunes pro-viol, pro-violences sexuelles sont contraintes de s’excusé, meme si elles le font hypocritement sans comprendre.
      Au passage j’étais étonné de pas trouvé Iacub sur ce manifeste mais elle a quand même fait un papier sur libé que j’ai pas lu et pas envie de lire.

    • contribution de B.B :

      « Concernant les actrices, et pas les femmes en général, c’est, dans la grande majorité des cas, hypocrite, ridicule, sans intérêt. Cela prend la place de thèmes importants qui pourraient être discutés. Moi, je n’ai jamais été victime d’un harcèlement sexuel. Et je trouvais charmant qu’on me dise que j’étais belle ou que j’avais un joli petit cul. Ce genre de compliment est agréable. Or il y a beaucoup d’actrices qui font les allumeuses avec les producteurs afin de décrocher un rôle. Ensuite, pour qu’on parle d’elles, elles viennent raconter qu’elles ont été harcelées… En réalité, plutôt que de leur profiter, cela leur nuit. »

  • Blâmer les victimes
    https://blog.monolecte.fr/2017/12/14/blamer-les-victimes

    L’un des mécanismes les plus efficaces et les plus pernicieux du système capitaliste, c’est avec quelles facilités et décontraction, il nous amène tou⋅te⋅s à blâmer ses victimes. Et tombent les anges en feu… Donc, l’autre jour, je tombe sur cette petite nouvelle insignifiante au détour d’un célèbre réseau social que l’on aime détester et je […] L’article Blâmer les victimes est apparu en premier sur Le Monolecte.

    • C’est un peu le même mécanisme qui prévaut lorsqu’une femme s’habille de manière séduisante pour se rendre à un entretien d’embauche pour une place de secrétaire rémunérée à peine 1 500 € mensuel (dans le meilleur des cas). Si il lui arrive « quelque chose », elle sera blâmée pour s’être ainsi « exposée inutilement » à la convoitise du mâle. Enfin, je généralise peut-être, quoique ...

      Dans le cas du jeune homme en Chine, c’est la première chose que je me suis dit : pourquoi faire ça ? Juste pour le fameux et warholien « quart d’heure de célébrité » sur la Toile ? Pour prouver sa « valeur » auprès de sa petite amie ? Ben non, aussi (et surtout) parce qu’il y avait de la #thune en jeu.

    • C’est un des piliers du patriarcat @sombre et c’est une technique de domination de base pour toutes les dominations (adulte, raciste, homophobe...). Par exemple quant tu te rend compte que « pute » et « ta mère la pute » sont des insultes alors que « putier » et « ton père le proxo » n’en sont pas, c’est le même mécanisme à l’œuvre. J’en ai archivé pas mal pour l’aspect féministe sous les tag #inversion_patriarcale et #renversionnite

    • Les Darwin Awards sont des récompenses humoristiques décernées aux personnes mortes ou ont été stérilisées à la suite d’un comportement particulièrement stupide de leur part, et sont ainsi remerciées (le plus souvent à titre posthume) pour avoir, de cette façon, contribué à l’amélioration globale du patrimoine génétique humain.

      Introduction particulièrement cynique (et bourrée de fautes de français) sur la page d’accueil de cette « franche » #saloperie qu’est le site « darwinawards.fr »

      Remarquez bien que leur propos a une certaine pertinence car lorsque tou·tes les jeunes (et moins jeunes) con·nes se seront auto-détruit·es, lorsque toutes les personnes « qui ne sont rien » auront mis leur vie en danger (et l’auront perdue) dans la course à la reconnaissance, à la survie, à l’estime de soi (ça aussi, en passant, une belle cochonnerie), et bien ne resteront que les vieux briscards du capitalisme et de la finance débridées en mode « no limit », la crème de l’humanité, quoi.
      Une chose me rassure, c’est que ceux-là seront condamnés à s’entretuer parce que fatalement, il y en aura toujours qui en mettront d’autres au défit pour jouer à celui qui pisse le plus loin.

  • « Société de la délation », « accusations excessives » : 5 arguments qui remettent en cause la parole des femmes
    https://www.buzzfeed.com/rozennlecarboulec/societe-de-la-delation-accusations-excessives-5-arguments

    Lors de son discours du 25 novembre sur les violences faites aux femmes, c’est le président de la République lui-même qui a mis les pieds dans le plat à trois reprises. Emmanuel Macron a notamment évoqué le passage « d’une société de l’oubli à une société de la délation généralisée ».

    Un petit point historique s’impose. Frédérique Neau-Dufour, historienne et directrice du Centre européen du résistant déporté du Struthof (Bas-Rhin), tient tout d’abord à préciser ce qui différencie la délation de la dénonciation :

    « Dans la délation, il y a la volonté de nuire à autrui, avec des conséquences qui, pendant la guerre, il faut tout de même le souligner, pouvaient être la mort. Il y a aussi l’idée de profiter à soi-même, dans un rapport assez égoïste de vengeance. C’est donc un terme connoté de manière négative.

    A l’inverse, la dénonciation peut se parer de vertus plus civiques : on veut aider une cause à progresser. Il y a une certaine responsabilité de la personne qui prend la parole pour améliorer une situation. Or aujourd’hui, quand on intervertit ces deux termes, ça fait porter sur les femmes une accusation de faire ça par méchanceté, par vengeance. »

    « Les lettres de délation sous l’occupation provenaient d’hommes »

    Par ailleurs, ajoute-t-elle, la délation a toujours été perçue comme féminine, à tort : « Les lettres de délation sous l’occupation provenaient d’hommes. » Pour appuyer ses propos, Frédérique Neau-Dufour cite les travaux de l’historien Laurent Joly, qui a notamment pu analyser les registres des courriers envoyés au Commissariat général aux questions juives (CGQJ), tenus à jour de janvier 1942 à août 1944. Dans un article paru dans la revue Vingtième siècle en 2007, il écrit ainsi :

    « En ce qui concerne le sexe des délateurs, on remarque une nette domination des hommes, contrairement aux idées reçues. Si l’on tient compte des sept lettres anonymes pour lesquelles l’identité sexuelle de l’auteur est évidente – “un légionnaire”, “une Française”, “un antijuif”, etc. –, on constate que, sur les 82 lettres “signées” de notre échantillon, 65 sont écrites par des hommes et 17 par des femmes. Au demeurant, la “délation passionnelle” n’est pas l’apanage de ces dernières, comme le veut un autre cliché. Un M. Dupont, en instance de divorce, dénonce l’amant de sa femme, un juif hongrois. »

    Ces idées reçues ne sont donc pas nouvelles, conclut Frédérique Neau-Dufour : « Cela s’inscrit dans la longue tradition d’une image de femme-concierge qui observe et rapporte tout par méchanceté. » A ce titre, le hashtag #balancetonporc n’est pas exempt de tout reproche, estime-t-elle : « Les balances sont les délateurs qui n’ont pas de moralité ».

    #délation #inversion_patriarcale

  • #Jane_Clara_Jones : VOUS M’ASSASSINEZ : PROPAGANDE HAINEUSE OU CENSURE DE PAROLES FÉMINISTES ?
    https://tradfem.wordpress.com/2017/12/01/vous-massassinez-propagande-haineuse-ou-censure-de-paroles-femini

    Les féministes radicales sont périodiquement accusées de nier le droit à l’existence des personnes transgenre, ou même de souhaiter leur mort. Ici, Jane Clare Jones examine de plus près ces accusations. D’où viennent-elles et que signifient-elles ? Est-il possible de progresser vers une discussion plus constructive ?

    L’affirmation selon laquelle certaines formes de discours féministes devraient être réduites au silence est récemment devenue monnaie courante. Parmi les exemples notables, citons le boycottage continu de la journaliste d’enquête Julie Bindel par la National Students Union britannique, l’annulation d’une performance de l’humoriste Kate Smurthwaite (qui a suscité une lettre ouverte au quotidien The Observer) et, le mois dernier, l’exigence qu’un média progressiste canadien mette fin à son association avec l’auteure féministe Meghan Murphy.

    La base de ces revendications est l’affirmation qu’un certain courant de la pensée féministe constitue de la propagande haineuse. Diverses versions de cette affirmation circulent sur les médias sociaux depuis des années, chargées d’analogies prévisibles entre les féministes radicales critiques de l’idéologie transgenre (qualifiées de TERF) et les nazis, le British National Party ou le Ku Klux Klan. Mais l’efficacité de ces tentatives pour exciser des paroles de la sphère publique m’a vraiment été révélée en août 2014, lorsque le journaliste et militant trans Paris Lees s’est retiré d’un débat à l’émission Newsnight avec le transgenre critique du genre Miranda Yardley, en disant n’être « pas prêt à participer à un débat bidon sur le droit à l’existence des personnes transgenres ».
    Plus récemment, l’affirmation selon laquelle les TERF veulent « remettre en question le droit à l’existence des personnes trans » s’est transformée en la suggestion plus ou moins explicite que les TERF ne visent rien de moins que l’extermination des trans. Des blogueurs partisans de la censure des féministes ont soutenu que le dialogue est impossible quand « certaines des personnes à la table… plaident pour l’élimination d’autres personnes assises autour de cette table », ou qu’« un camp est forcé de défendre son existence entière contre un groupe de personnes… qui voudraient nous voir mortes ».

    L’argument selon lequel ce que certaines féministes tentent de dire est de la propagande haineuse peut être décomposé en trois allégations interdépendantes. En ordre croissant de gravité, elles sont que les TERF (1) nient l’existence des personnes trans ou leur droit d’exister ; (2) veulent activement que les personnes trans n’existent pas ; et (3) ont des comportements qui sont responsables de la mort de personnes trans.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.troubleandstrife.org/new-articles/you-are-killing-me
    #Trouble&Strife #idéologie-trans #transfemme #propagande_haineuse

    • Les hommes n’assassinent pas leurs partenaires sexuelles, ou ne commettent pas de violence homophobe ou transphobe contre des personnes qu’ils perçoivent comme non conformes au genre du fait d’y être incités par des féministes. La masculinité hétéronormative violente n’est pas entretenue par l’étude assidue de Sheila Jeffreys ou de Janice Raymond. La violence masculine est commise, jour après jour, par des gens qui n’ont jamais même entendu parler de Sheila Jeffreys ou de Janice Raymond, ou qui n’ont jamais eu de contacts avec quiconque l’a fait. Si vous n’aimez pas ce que Janice Raymond a à dire, n’hésitez pas à prendre celle-ci à partie. Mais suggérer que quiconque pose des questions au sujet de l’idéologie trans doit être réduite au silence parce que Janice Raymond a, d’une certaine façon, amené des hommes à tuer des transfemmes est si absurde que cela en serait risible, si cet argument n’était pas si souvent exploité pour faire taire des femmes et si cela ne ressemblait pas explicitement à la technique maintes fois éprouvée qui consiste à blâmer les femmes pour avoir incité des hommes à la violence.

      #inversion_patriarcale

  • ‪L’alimentation, arme du #genre‪ | Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-journal-des-anthropologues-2015-1-page-19.htm

    Ce dossier est le fruit d’une rencontre entre trois sociologues et une socio-anthropologue autour du constat suivant : un vide théorique caractérise le croisement des champs du genre et de l’ #alimentation dans le monde francophone. L’appel à contribution lancé en 2014 par le Journal des anthropologues avait pour objectif de sonder ce vide et de permettre l’émergence de questionnements inédits et de données susceptibles d’alimenter le peu d’études empiriques disponibles sur le sujet. Nous espérions, par cet appel, « essayer de savoir et de faire savoir ce que l’univers du savoir ne veut pas savoir », selon la formulation de Bourdieu (1997 : 14).
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    Les études sur l’alimentation et les études sur le genre ont plusieurs points communs [1]
    [1] Jarty J., Fournier T. « Mise en perspective des problématiques...
    . Elles ont dû extraire leurs objets de la gangue naturaliste où la pensée commune – et savante – les tenait (non, l’alimentation ne sert pas qu’à combler des besoins vitaux ; non, les catégories « hommes » et « femmes » ne sont pas données par la nature). Elles sont par constitution transdisciplinaires. Et elles entendent rendre compte dans toute sa complexité du fonctionne­ment de politiques sociales qui cherchent à s’ignorer comme telles (Lapeyre, 2014). À tous ces titres, elles ont rencontré des résistances académiques majeures.
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    Aujourd’hui en France, elles constituent des champs émergeants, et toutes deux font partie des axes prioritaires du CNRS. Mais ces axes restent étrangers l’un à l’autre. L’absence de connexion est très visible. La thématique de l’alimentation est quasiment absente de l’Introduction aux études sur le genre disponible en France ; les auteur-e-s y consacrent seulement un en­cart dans leur chapitre sur la socialisation (Bereni et al., 2012 : 119), constitué par un extrait de La Distinction de Bourdieu. Les études sur l’alimentation, de leur côté, n’ont pas pour cadre de référence le corpus théorique des études sur le genre. Si le sexe est régulièrement pris en compte comme variable sociologique, les données sont da­vantage interprétées au travers de la grille de lecture fournie par la sociologie de la famille (Bélorgey, 2011), hormis quelques travaux qui tentent de la dépasser (voir par exemple Corbeau, 2004 ; Fournier, 2012). Et les tensions sont particulièrement saillantes entre les études sur le genre et les recherches sur la famille, ces dernières n’ayant pas pour point de départ la question théorique des inégalités – particulièrement celles produites au sein de l’institution familiale (Ferrand, 2004).

    • Celui là aurais aussi sa place ici : https://seenthis.net/messages/633249

      il est mentionné aussi ici : https://seenthis.net/messages/577723#message651898

      L’anthropologue américain Robert Brightman, dans un article inti­tulé « La division du travail de quête alimentaire : biologie, tabous et politiques du genre », a proposé, à la suite de Tabet, que « la créa­tion et la reproduction sociale de la division genrée du travail chasse/collecte dérivent de l’appropriation intéressée par les hommes du travail de chasse, et du capital social accumulé de ses produits » (Brightman, 1996 : 718).

    • Une idée revient fréquemment dans le discours des socio­logues et des ethnologues qui n’ont pas chaussé les lunettes du genre : les femmes, étant tout le temps en cuisine, pourraient en réalité se réserver les meilleurs morceaux, et en tout cas manger à leur faim. Margarita Xanthakou, à partir de son terrain dans la région du Magne en Grèce (effectué il y a quarante ans) s’insurge contre cette « profonde idiotie ». Elle a constaté, tout au contraire, que les femmes se privent de viande pour leurs maris ou leurs fils, et que, « même les tomates », quand celles-ci sont rares, sont mises de côté pour les hommes, par les femmes elles-mêmes [4][4] Ethnologue, directrice de recherche émérite au CNRS.... La socialisa­tion au sacrifice est un des moyens par lequel les femmes sont sans doute amenées à ne pas remettre en question l’injustice alimentaire. La ségrégation des repas (ségrégation de lieu et/ou temporelle avec préséance des hommes) remplit très certainement une fonction similaire, car ne pas voir manger les autres est aussi une façon de ne pas avoir directement sous les yeux l’injustice. L’article d’Atse et d’Adon répète ce que bon nombre de travaux ont déjà noté sur le continent africain, en Europe rurale et ailleurs : les hommes, les enfants et les femmes forment des groupes qui mangent séparément. Cet article fait observer que les prérogatives masculines, si insatisfaites, sont rappelées par la violence : les hommes s’attendent à consommer les morceaux qui leur reviennent et les sanctions qui attendent les femmes en cas d’« oubli » ne sont pas particulièrement enviables. Loin de la socialisation au sacrifice, les femmes sont empêchées de manger ce qu’elles veulent parce qu’elles sont mena­cées, au sens propre, par les hommes. Mathieu, dans ses séminaires [5][5] « Anthropologie des sexes », à l’EHESS, Paris, dans..., n’a jamais cessé de rappeler que la domination n’est pas juste « symbolique » comme l’écrit Bourdieu, mais qu’elle est maintenue par une violence très concrète de la part de ceux qui ont intérêt à préserver leurs privilèges alimentaires. Dans leur approche critique de la notion de gatekeeper (Lewin, 1943), les sociologues Alex McIntosh et Mary Zey ont fourni des considérations épistémolo­giques précieuses : « la responsabilité n’est pas équivalente au con­trôle » disent-ils (1998 : 126). Ce qui signifie, comme le dit aussi Counihan (1999) que ce n’est pas parce que la nourriture est aux mains des femmes que les femmes en disposent selon leur bon vouloir, et encore moins pour en obtenir un pouvoir.

      Sur le consentement à l’oppression voire aussi ; https://seenthis.net/messages/396369#message396385

    • Concernant la répartition des viandes, quand celles-ci sont bouillies, les ethnologues peuvent aussi dire qu’il ne peut y avoir discrimination quand les gens mangent dans le même plat. Un argument entendu lors d’un séminaire de recherche [6][6] Séminaire de Cécile Barraud, EHESS, Paris, fin des... (fourni par un ethnologue océaniste) était que les aliments étaient tellement dissous par la cuisson qu’on ne pouvait reconnaître aucun morceau en particulier. Cet argument était avancé pour dire que même si les hommes avaient des morceaux attribués, ils ne pourraient en aucun cas les reconnaître dans la marmite et se les octroyer. L’article « Le gras viril et le maigre féminin » de G. Lacaze offre quelques données permettant de reconsidérer cet argument, même si c’est dans un tout autre contexte culturel. Chez les Mongols, dit-elle, l’alimentation quotidienne est constituée d’une soupe qui est en fait assez largement constituée de gras dissous. La consommation du gras – c’est d’ailleurs le sujet de son article – est la prérogative des hommes. Le contenu quotidien de la marmite est genré : le dessus − jugé comme étant le meilleur par les gens eux-mêmes – est attribué aux hommes, le fond, aux enfants et aux femmes. Est-ce une remarque d’une telle évidence que l’on ne pense pas à le mention­ner : le gras, élément plus léger que l’eau, surnage. Ainsi, le dessus de la marmite est effectivement plus riche en gras que le fond. Or c’est par ce type de considération que la question du genre peut être reliée à la question nutritionnelle. À quantité équivalente de protéines et de glucides, les lipides possèdent une valeur énergétique plus de deux fois supérieure : c’est aussi un fait bien connu des sociétés occidentales lipophobes. Le problème est bien ici de réussir à relier plusieurs champs du savoir. Un-e ethnologue recourant à une interprétation symboliste pourrait expliquer – au hasard – que si le dessus de la marmite est attribué aux hommes et le fond aux femmes, c’est à cause de l’association du haut avec ce qui est mas­culin et du bas avec ce qui est féminin. Ce type d’interprétation « symbolique » se donne l’apparence d’une analyse en termes de genre sans en être une. Les résultats de G. Lacaze offrent la possibi­lité de véritablement déplier une analyse en termes de dispositif de genre. Ils permettent en effet une mise en regard de l’association « symbolique » du masculin au gras et du féminin au maigre, des pratiques culinaires, du monopole réel des hommes sur les graisses, et de divers discours ethnophysiologiques (caractère goûteux et/ou énergétique de la graisse). Cette analyse permettrait elle‑même d’ouvrir sur une perspective comparative, car bien évidemment, le monopole masculin sur les graisses et leur extrême valorisation gus­tative ne sont pas propres aux Mongols (Touraille, 2008 : 305, 312).

      #marmite
      @simplicissimus cet extrait sur la division de genre de la viande chez les Mongoles devrait t’interesser

    • Sur l’ #alcool et le #genre

      Un article de ce numéro traite aussi du « boire » en France. Dans « Le genre de l’ivresse », N. Palierne, L. Gaussot et L. Le Minor, montrent que, contrairement à certains préjugés en vigueur, il n’existe pas de véritable mouvement d’égalisation de la consomma­tion d’alcool entre hommes et femmes au sein des générations les plus jeunes de Poitiers (population étudiante). Les auteurs observent un écart important entre le boire des femmes, qui donne lieu à un important contrôle (corporel et comportemental), et le boire des hommes, davantage lié à l’expression d’une masculinité qui favorise l’ostentation, l’excès, la prise de risque, et, par voie de conséquence, la dépendance alcoolique. La thématique du contrôle nous amène à envisager un autre aspect de la consommation différentielle. Dans les sociétés industrialisées, les femmes ne sont pas l’objet d’interdits alimentaires comme dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs ou dans les sociétés d’agriculteurs et d’éleveurs, présentes et passées. Pourtant, elles expérimentent des pressions sociales dont l’alimentation est aussi l’instrument, et qui ne sont pas moins redoutables : celle du contrôle de leur apparence corporelle, et dans une certaine mesure aussi, celle de leur pensée.

    • Sur la #grossophobie en lien avec le #care

      L’alimentation affecte le corps des individus tant par le biais des pratiques de consommation alimentaire différenciées que par celui de la division sexuelle du travail. S’il ne s’agit plus, ici, de restrictions et de tabous engendrés par le monopole des hommes sur les aliments protéinés, il s’agit cependant, là aussi, de pratiques de restrictions ciblant plus intensément les femmes que les hommes. L’article de S. Carof « Le régime amaigrissant : une pratique inégalitaire », confirme ce qu’une importante littérature a mis depuis longtemps en évidence (Counihan & Kaplan, 1998 ; Beardsworth et al., 2002 ; Gough, 2007) : les femmes se privent plus de manger que les hommes. Elles le font pour suivre l’injonction à réduire les proportions de leurs corps bien au-delà des recommandations médicales de santé. Ce façonnage est, pour certaines, impossible à atteindre biologiquement sans privations alimentaires importantes. Les hommes, de leur côté, manifestent une certaine complaisance pour leur propre masse graisseuse quand celle-ci semble confirmer la puissance « virile » de leur corps. Ce rapport au « gras viril », selon l’expression de G. Lacaze, qui ne s’élève cependant pas à celui des Mongols (mais offre des voies de comparaison), permet aux hommes un rapport moins obsessionnel à la nourriture (Sobal, 2005). L’alimentation représente le moyen principal de cette pression omniprésente à la minceur pour les femmes. Cette pression n’est pas imaginaire : dans certains milieux et dans bien des domaines du travail salarié, la minceur fait partie d’une caractéristique obligée pour les femmes, au même titre que le maquillage par exemple ou le port de talons (S. Carof). L’article « Moi, je ne demande pas à entrer dans une taille 36 » d’O. Lepiller interroge de son côté le recours beaucoup plus important des femmes à la chirurgie bariatrique. L’auteur montre de manière très incisive que l’injonction esthétique n’est plus vraiment opérante pour les femmes de plus de 45 ans qui tombent dans la catégorie médicale de l’obésité. La mise au rebut sexuel des femmes associée au concept de « ménopause » (Delanoë, 2007) et surtout les nouvelles charges de travail qui s’imposent à elles en termes de care sont évoquées pour expliquer le désir des femmes obèses de maîtriser une corpulence devenue incompatible avec le travail du care (Molinier, 2013). La pression du care augmente en effet pour les femmes à partir de cette tranche d’âge avec la prise en charge supplémentaire des membres vieillissants de la famille, ou des petits‑enfants, comme on le voit bien dans l’article de O. Lepiller. Les deux dernières études présentées dans ce dossier permettent de penser le corps des femmes comme dominé par l’alimentation au travers des deux grandes aires d’action du dispositif du genre : la sexualité et le travail (Clair, op. cit.).

    • Sur l’impacte psychologique des privations de #nourriture

      L’alimentation affecte aussi la pensée des individus. L’obnubilation de la nourriture qui tient les femmes est bien soulignée par S. Carof : le fait que les femmes sont amenées en permanence à penser à la nourriture pour contrôler leur corpulence à travers ce qu’elles vont, ou ne vont pas manger, ou de ce que mangent les autres dans le cadre de la division sexuelle du travail (articles de P. Cardon et d’H. Prévost), fonctionne comme une forme de colonisation et de domination de la pensée par l’alimentation. Comme le dit très bien une informatrice de S. Carof, quand on pense à la nourriture, notamment pour ne pas y succomber, on a du mal à se concentrer sur autre chose. Au xviiie siècle en Europe, le pain au chanvre qui plongeait les catégories sociales les plus pauvres dans un état d’hallucination permanent est décrit par l’historien P. Camporesi (1981) comme le moyen trouvé par les élites d’empêcher que les pauvres ne prennent conscience des injustices subies et s’insurgent contre l’ordre social. De même, l’ordre alimentaire genré rend les femmes tellement obsessionnelles de ce qu’elles ont le droit de manger, ou de ce qu’elles ne doivent pas manger, qu’il leur reste peu de temps pour prendre conscience des tenants et des aboutissants de ces normes et pour essayer de s’en libérer. Même si beaucoup de femmes s’autorestreignent et s’autocontrôlent (Germov & Williams, 1996 ; Saint Pol, 2010), et que personne ne leur enlève le pain de la bouche au sens littéral, celles-ci semblent toujours sous le coup d’une instance de jugement alimentaire. Entendre une femme qui s’excuse tout haut devant les autres de manger plus qu’elle ne devrait est la norme en France. Quant à celles qui sortent un tant soit peu du canon attendu (avec de sérieuses différences suivant les classes sociales cependant), les remarques en passant, les conseils alimentaires, ou les interventions nettement désobligeantes en provenance de l’entourage familial (notamment masculin) jalonnent leur vie, comme le rappellent S. Carof et O. Lepiller. Il existe donc bien un véritable rappel à l’ordre de la ligne (corporelle) pour les femmes françaises, qui ne consiste pas seulement en des pressions exercées par des images au travers des médias, mais qui relève aussi d’une contrainte et d’une violence psychologique réelle exercée par le cercle familial et professionnel, exactement comme P. Atse et P. Adon le décrivent pour les femmes akyées si elles ne respectent pas les prérogatives masculines sur certains morceaux de viande, ou comme le décrivent Manirakiza et al. pour les Yaoundéennes qui « osent » manger le gésier de poulet.

    • Sur l’alcoolisme des hommes et le fait qu’il cause plus de dégats sur les femmes et les enfants que sur les hommes...

      L’ordre alimentaire genré favorise presque immanquablement l’apparition d’inégalités de santé entre femmes et hommes. H. Prévost évoque les problèmes des femmes béninoises réassignées aux tâches alimentaires et en proie à la fatigue. P. Cardon évoque les difficultés des femmes atteintes d’un handicap physique qui ne peu­vent pas compter sur leur conjoint pour assumer les tâches culinaires et donc redoublent leurs efforts. P. Atse et P. Adon suggèrent les effets délétères des inégalités alimentaires sur la santé reproductive des femmes chez les Akyé. G. Lacaze évoque une malnutrition avé­rée des femmes mongoles. S. Carof et O. Lepiller rappellent que les régimes engendrent des comportements addictifs envers la nourri­ture. Ils suggèrent que l’injonction qui pèse sur le corps des femmes, associée aux charges de préparation des repas, crée un environne­ment pathogène générant des souffrances physiques et psychiques et favorisant in fine des prises de poids que seules les chirurgies, à un certain point, viennent soulager. Dans d’autres cas, plus rares, ce sont les hommes qui développent une souffrance psychique du fait de leur incompétence culinaire acquise et semblent alors être dominés, plus que bénéficiaires, de la division des rôles dans la préparation des repas (P. Cardon). De même, ce sont les hommes qui sont amenés à développer des problèmes de santé du fait du lien entre consommation d’alcool et construction de la masculinité. L’article « Le genre de l’ivresse » incite à affirmer que les corps et la pensée des hommes sont plus dominés par la boisson que ceux des femmes ne le sont. Prise sous l’angle du genre, la question des conséquences de la dépendance alcoolique sur l’entourage (Fainzang, 1993) enjoint néanmoins à pousser l’analyse en se demandant si les femmes (et les enfants) ne souffrent pas autant, sinon plus, de l’alcoolisme des hommes que les hommes eux‑mêmes.

      #renversionnite #inversion_patriarcale

    • #merci @mad_meg

      l’article de Gaëlle Lacaze (et son résumé)


      Journal des anthropologues
      2015/1 (n° 140-141), pp. 173-191

      Le maigre féminin et le gras viril chez les Mongols‪ | Cairn.info
      https://www.cairn.info/revue-journal-des-anthropologues-2015-1-page-173.htm

      Cet article examine l’influence des relations genrées sur les pratiques alimentaires chez les Mongols darhad. Dans les conceptions alimentaires, les techniques culinaires et les usages de consommation des pasteurs nomades, les inégalités genrées constituent un principe structurant. Néan­moins, chez les Mongols, où adaptabilité et flexibilité sont de rigueur, les inégalités apparaissent à l’observateur moins franches dans les pratiques que dans les discours.

  • Psychanalyse et violophilie :

    Point de vue
    Harcèlement sexuel : « L’homme n’a jamais totalement domestiqué sa pulsionnalité »

    Dans une tribune au « Monde », le psychanalyste André Ciavaldini explique que la pulsion sexuelle chez l’être humain ne connaît pas de limites. Certains tabous culturels arrivent à y faire obstacle, mais les hommes restent cependant aux prises avec un désir qui cherche à s’assouvir.
    André Ciavaldini (psychanalyste, membre de la Société psychanalytique de Paris)

    voila un professionnel qui massacre les victimes depuis qu’il exerce et qui s’est mis au rendement industriel depuis l’affaire Weinstein grace au soutiens du e-monde.fr

    #culpabilisation #inversion_patriarcale #psychose #violophilie

  • Madame Anastasie allégorie de la censure au XIXeme

    Je viens de découvrir ce cas d’ #inversion_patriarcale
    Madame Anastasie incarne l’idée de censure alors que les femmes, surtout les vieilles ont très peu accès à l’expression. A cette époque la #bride existait encore et les femmes n’avaient droit à rien, ni éducation, ni citoyenneté, ni expression.

    –-----

    L’Éclipse, n° 299
    André Gill, 19 juillet 1874.
    BnF, estampes et photographie, YA1-115-FOL
    © BnF
    La censure a un visage, celui de Madame Anastasie, créature revêche armée de ciseaux géants. Symbole de la nuit, la chouette qui l’accompagne évoque les croyances les plus obscures. Si l’on retrouve déjà dans des illustrations antérieures un personnage porteur de longs ciseaux, c’est dans les années 1870 que le personnage d’Anastasie s’installe réellement dans les journaux. Ce dessin d’André Gill (pseudonyme de Louis-Alexandre Gosset de Guines, 1840-1885), l’un des plus célèbres dessinateurs de presse du XIXe siècle, semble en être la première représentation.

    Madame Anastasie est accompagné d’une chouette, symbole de la connaissance lié à athéna. Elle a des doigts crochus de #sorcière une robe jaune, couleur de la traîtrise, l’avarice, l’envie (cf pastoureau ) et des ciseaux géants on ne peu plus castrateur.

    #mégère #mégèrisme #censure #allégorie #misogynie #sexisme #renversionnite

    Le boulet
    Le Grelot, n° 119
    Alfred Le Petit, 20 juillet 1873.
    BnF, Droit, économie, politique
    © BnF
    Tout au long du XIXe siècle, en dépit d’assouplissements périodiques, Madame Anastasie, allégorie de la censure, jouit d’une belle santé. Ainsi, si la loi de 1935 est abrogée à l’occasion de la Révolution de 1848, Napoléon III ne néglige pas la surveillance de la presse dans sa Constitution de 1852.
    Jusqu’en 1870, les journaux illustrés, satiriques ou non, « ne pourront être publiés, exposés ou mis en vente sans l’autorisation préalable du ministère de la Police à Paris, ou des préfets dans les départements. ». Après l’épisode libéral du 4 septembre 1870, la IIIe République conservatrice rétablit la plupart des mesures légales du Second Empire, qui ne furent abrogées que par le vote de la grande loi du 29 juillet 1881.

    La liberté de la presse
    Le Grelot, n°48
    Alfred Le Petit, 10 mars 1872.
    BnF, Droit, économie, politique
    © BnF
    En 1872 dans Le Grelot, Alfred le Petit dépeint un personnage assez proche de l’Anastasie de Gill, quoique visiblement dépassé par la vitalité d’une jeune presse indisciplinée, portant journaux en corolle et plume et encrier au chapeau. La censure se prénomme alors Victorine.
    « La presse. – Tu m’avais promis de me laisser marcher toute seule, na.
    Victorine. – Je t’avais promis… je t’avais promis… oui je te l’avais promis, mais si tu crois tout ce qu’on te promet ! »

    source http://expositions.bnf.fr/presse/albumsmobile/02/index.htm

  • De la promotion canapé, des oies blanches, des brebis, des chiens et des loups.
    https://eviewer.netmedia-europe.be/cache/server?type=image&origin=pb&source=promobutler_be%2Farticles

    Les commentaires des lecteurs du journal l’e-monde.fr sont une collection de perles misogynes, racistes et pro-viol de choix. La moderation pourtant à priori sur ce site, ne trouve rien à redire à tous ces éléments de justification et négation des violences sexuelles faites aux femmes. Mais c’est l’e-monde, la semaine dernière ils ont fait le promo de Cantat ( http://www.lemonde.fr/musiques/article/2017/10/06/le-retour-de-bertrand-cantat-passe-par-l-angleterre_5196831_1654986.html ) et deux jours plus tard dénoncé la une des inrock en oubliant de mentionné que l’e-monde à fait la même chose. ( http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2017/10/11/les-inrockuptibles-mettent-bertrand-cantat-en-une-et-le-debat-qu-on-connait- )

    Le commentaire d’un certain « bibifok » est exemplaire et je voudrais devellopé les idées sous entendus de ce discours :

    ont elles été victimes de harcèlement sexuelle, ou ont elles fait un deal : sexe contre avantage pour leur carrière. car, ce genre de chose est connu de tous et celles qui vont « se jetter dans la geule du loup » en sont conscience. Dans les milieux artistiques on a rarement affaire à des oies blanches sortant du couvent.
    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/cinema/article/2017/10/11/les-accusations-pleuvent-contre-weinstein_5199053_3476.html#xVZTezicALjacKPX

    Cet affreux troll misogyne et violophile exprime en peu de mots un concentré de culture du viol basé sur de nombreuses #inversion_patriarcale -


    1 - « sexe contre avantage pour leur carrière »

    J’ai deja entendu des gens se plaindre de telle ou telle femme* qui aurait eu leurs postes par l’utilisation de leurs atouts sexuels et non pour leur compétences pro. Ce « sexe contre avantage pour leur carrière » dont parle bibifok et qui serait « connu de tous ».

    J’ai jamais entendu ces mêmes personnes se plaindre de tel ou tel homme qui aurais abusé de son pouvoir hiérarchique pour obtenir du sexe des femmes qui sont sous leur autorité hiérarchique.

    J’ai jamais entendu ces personnes critiqué un promoteur canapé, un homme qui promeut sur le critère de soumission d’une femme à ses désirs sexuels et non pour les compétences pro de cette femme.

    J’ai jamais entendu ces personnes parlé de harcélement sexuel au travail, phénomène qui touche pourtant massivement les femmes et commis massivement par les hommes dans le monde pro.

    J’ai jamais entendu ces personnes se plaindre des hommes qui font semblant d’être pote avec leurs supérieurs hiérarchiques pour avoir une promotion. On pourrait pourtant parlé de la « promotion bistrot » dont jouissent les mecs entre eux (qui pénalise les femmes dans leur carrière).

    Pourtant le promoteur canapé profite de son privilège hiérarchique. La promu canapé de son coté montre une motivation extrême pour réussir.

    Le promoteur canapé met l’entreprise en danger pour la satisfaction de son penis en plaçant à des postes élevés des personnes recrutés sur leur soumission sexuelle. C’est lui qui comment un dommage à la société et à l’entreprise, pas la femme qui aurait couché.

    L’existence même des toutes ces sois disant femme promu par le canapé est extrêmement douteuse. Sachant l’importance du harcelement sexuel sur le lieu de travail que subissent les femmes. Et le déni dans lequel les victimes sont plongé, j’imagine que la plus part de ces femmes que les gens évoquent quant ils me parlent de « promotion canapé » sont en fait probablement des victimes de viol par chantage.

    2 - « des oies blanches sortant du couvent »

    Voici la dichotomie vierge/salope. L’idée que le sexe est une salissure pour les femmes. L’inverse de oie blanche sortant du couvent c’est une femme qui a une connaissance de la sexualité. Qui a « vu le loup » comme on dit aussi en patriarchie. Là dedan il y a l’idée qu’une femme qui n’est pas vierge n’est pas violable, que la femme qui a connu un homme est à disposition de tous les hommes.


    3 - « se jetter dans la geule du loup »

    On a un loup, et une brebis. Le loup mange des brebis, ceci n’est pas remis en cause, c’est dans la nature du loup et le loup on ne lui reproche pas de manger des brebis. C’est même son régime alimentaire qui fait le loup, un loup végétarien c’est plus vraiment un loup. On trouve ici l’idée virilo-carniste que l’homme est un mangeur de viande, la femme de salade et la comparaison entre sexualité et alimentation.

    bibifok ne demande rien au loup. Le loup est libre, il habite la foret et le vaste monde. Les brebis par contre sont des animaux domestique qui doivent resté à la bergerie ou sous le contrôle d’un chien de berger et d’un berger. Si elles osent sortir de leur bergerie et se rendre dans la foret, c’est à dire être libre, aller travaillé, sortir du foyer et de la tutelle d’un chien de garde, la brebis est fautive, on peu pas en vouloir aux loups. Le loup est même encourragé à manger les brebis qui se sont aventuré hors de la bergerie. Plus un loup est vorace plus il sera gros et aura le respect de la meute.

    La tournure est « se jetter dans » est éloquente aussi, La brebis est active, le loup est passif. Le loup est là, la gueule ouverte à attendre dans la foret et des brebis j’y jettent et se mâchent toutes seule. Comment en vouloir aux loups avec une grammaire pareil.


    4 - Le « deal »... « connu de tous » + Elles « en sont conscience »

    Le deal c’est donc que si une femme sort du foyer de son homme propriétaire, si elle ose vouloir une carrière, des promotions, ou même simplement payer son loyer, elle est violable par n’importe quel homme. Car ici nous sommes bien dans le contexte de dénonciations de viols et harcelement sexuel au travail. Sois tu est une oie blanche au couvent qui ne verra jamais le loup ni de promotion, sois tu est une libre brebi qui sera doublement condamnée, dévorée/violée et culpabilisé d’avoir été dévorée/violée EN CONSCIENCE.

    Si tu veux pas être violé, tu reste enfermé chez toi, vierge et voilé nous dit bibifok. Et je suis certaine que ce bibifok si on l’interroge sur les femmes qui portent le voile, te sortira qu’il est pour la liberté des femmes.

    #culture_du_viol #virilo-carnisme #domination_masculine #déni #fraternité #victim_blaming #honte_sur_la_victime #troll #harcelement_sexuel

    • Le patron lubrique et la secrétaire sexy
      http://www.slate.fr/story/155804/patron-lubrique-secretaire-sexy-fantasme-harcelement

      Entre la fin du XXe siècle et l’avènement de la deuxième vague féministe dans les années 1970, les hommes ont rebondi sur leur malaise à l’égard de l’arrivée de femmes « respectables » dans des bureaux jusque-là réservés aux hommes pour faire de l’humour. Le sujet d’humour sur les « femmes actives » le plus profondément ancré est celui qui met en scène un patron ou un collègue lubrique « flirtant » avec une secrétaire en lui courant après dans un bureau ou en faisant des réflexions sur son physique. Même si cette situation est largement dépassée aujourd’hui, cette vénérable tradition de l’humour américain explique le rire gêné qui a émané du public en réaction à la réponse de Katie Couric.

      L’historienne Julie Berebitsky, à qui l’on doit l’essai Sex in the Office : A History of Gender, Power, and Desire, m’a expliqué qu’elle s’était intéressée à l’histoire des secrétaires, des sténographes et des dactylographes car leur entrée dans l’univers de l’entreprise au début du XXe siècle a constitué un tournant dans les relations entre les genres. En effet, pour la première fois dans l’histoire américaine, de nombreuses femmes de classe moyenne partageaient un espace de travail avec des hommes. Si les femmes pauvres, qui travaillaient depuis longtemps aux côtés des hommes dans les usines, les foyers et comme esclaves, subissaient les abus de ces derniers dans l’indifférence générale, les secrétaires étaient considérées comme des femmes éduquées dignes d’un petit peu de respect, raconte Julie Berebitsky. La tension entre cette attente de respect et le nouveau statut des femmes, soudain devenues collègues, a débouché sur une forme d’humour gêné. Les journaux publiaient des histoires drôles sur des secrétaires, les publicités pour les articles de bureau jouaient sur le stéréotype de la secrétaire sexy et les scénarios de films intégraient des secrétaires attirées par les hommes riches.

    • Nous avons regardé hier à la télévision des extraits des épisodes de Les petits meurtres d’Agatha Christie diffusés actuellement sur l’A2. Cette série https://www.france.tv/france-2/les-petits-meurtres-d-agatha-christie a été réalisée en 2017.

      Je regardais ce film parce que des amis ont travaillé sur les décors, ça pour dire que je n’avais pas d’apriori sur sa valeur, j’étais plutôt contente de le voir. Mais ça a a réactivé mon dégout pour les rôles débilitants offerts au femmes et pour le jeu unique de minauderie proposé aux actrices, la plupart des personnages féminins dans cette série sont des #secrétaires sous l’emprise d’un patron, (harcèlements et viols compris) ou répondent à ce schéma grossier et dévalorisant expliqué plus haut.
      Le ou les réalisateurices tentent d’y échapper en mettant quelques femmes plus fortes ou dites laides en scène pour harceler sexuellement les hommes, mais ça ne fait qu’empirer le propos sexiste caricatural diffusé tout au long.
      Cet aspect systémique est poussé par exemple jusqu’à des hallucinations du commissaire de police qui espérait une belle femme en place du médecin légiste vu de dos et en trouve une qui le dégoute (il fait une grimace) par sa laideur et son souhait de diner avec lui.
      J’ai fini par éteindre avant la fin parce que si on peut deviner d’avance la façon de dévaloriser les femmes cela me rend malade de colère, aucun acteur ni aucune actrice n’échappe à ce théatre misogyne, pas un plan qui ne donne pas des gages pour renforcer cette domination.
      Ce type de #film_patriarcal ne me fait pas rire, c’est un soutien aux comportements qui me pourrissent ma vie de femme, 24h/24 en fait, mon #allergie_au_sexisme n’a fait que s’amplifier au fur et à mesure du visionnage.

    • Oui j’ai « vu » certains épisodes des petits meurtres d’Agatha Christie, je suis toute à fait d’accord avec tout ce que tu en dit @touti
      Je dit « vu » car c’est une série que j’avais mise en bruit de fond pendant que je dessine, c’était un bruit de fond spécialement agaçant. Je me souviens plus si j’ai entendu beaucoup d’épisodes mais ceux que j’ai auditionné étaient vraiment gravement misogyne et sans aucun second degrés, ni 3ème, ni rien.
      Sinon, Agatha Christie, est-ce que c’est misogyne comme ça ou c’est la série qui en a rajouter des tonnes ? Je connais pas bien Agatha Christie, je suis pas très branché polars, même si j’en ai lu un peu.

    • Sinon, Agatha Christie, est-ce que c’est misogyne comme ça ou c’est la série qui en a rajouter des tonnes ?

      Je suis dans le même cas et me suis posée la question, pas lu, mais vu quelques adaptations au cinéma de ces romans quand je n’étais peut-être pas encore à ce point d’allergie.
      J’ai tranché par le fait que c’est une adaptation de 2017, et que rien ni personne n’oblige la réalisation de cette série a sombrer dans la misogynie même si Agatha Christie avait peut-être dépeint ces personnages dans de tels rapports.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Petits_Meurtres_d'Agatha_Christie

      Les Petits Meurtres d’Agatha Christie est une série de téléfilms policiers français créée par Anne Giafferi et Murielle Magellan, diffusée depuis le 9 janvier 2009 sur France 2.

      Les histoires sont inspirées des romans d’Agatha Christie.

      Les réalisateurs
      Éric Woreth (19 épisodes), Marc Angelo (4 épisodes), Olivier Panchot (2 épisodes), Stéphane Kappes (1 épisode) et Renaud Bertrand (1 épisode)

    • Un exemple parmi d’autres de cette inversion de culpabilité qu’est la « promotion canapé »
      Ici le chef de la police municipale est condamné à 4000€ de domages et interets après avoir agressé sexuellement et harceler sexuellement une collègue, et probablement beaucoup d’autres. L’agresseur a pu harceler sexuellement toutes femmes qui lui plaisait, durant sa longue et complète carrière. Ce dommage à la société lui coute 4000€ et l’inscription de son nom au registre des délinquants sexuels.
      Dans les témoignages rapporter par Médiapart, la victime est accusée de « promotion canapé ». Même si c’étais le cas, c’est le·a supérieur hiérarchique qui commet une faute grave d’abus de pouvoir.
      La parole de la victime n’a été respecté que parcequ’il y a de nombreux antécédents et témoignages passé sous silence qui ont tout de même laissé des traces.
      La hiérarchie reconnais n’avoir pas respecté la loi tant que la loi ne lui était pas tombé dessus à force d’acharnement de la victime pour obtenir justice. 8 ans de procès, l’agresseur à eu le temps de finir sa carrière...

      Mais le « premier déclic » n’a eu lieu que lorsque son mari de l’époque « a posé le mot ». « Il m’a dit “Karine, c’est une agression sexuelle”. Je ne savais pas. J’ai réalisé que c’était grave, mais je ne voulais pas déposer plainte, j’avais peur : peur de monsieur T., peur de la mairie, peur de perdre mon travail, de ce qui allait se passer. Mon mari m’a convaincue. »

      La bataille judiciaire sera difficile : une audition lors de laquelle « le policier m’a traitée comme une menteuse », relate-t-elle ; une confrontation avec son agresseur au cours de laquelle elle fait « une crise de tétanie » ; un premier classement sans suite en 2010, « le jour de [son] anniversaire ». « L’accueil des femmes qui dénoncent ces violences, encore aujourd’hui, ça ne va pas. On voudrait décourager une victime que l’on ne s’y prendrait pas autrement », se désole Lætitia Bernard, de l’AVFT.

      Karine Guigue fait une dépression et passe quatre années en arrêt maladie. Son mari la soutient, mais ses parents « ont du mal à l’entendre ».

      Si elle n’est jamais retournée travailler dans la police municipale – elle évolue depuis 2014 au service urbanisme de la mairie –, son agresseur, lui, a convoqué ses collègues après sa garde à vue. « Il a remercié tous les agents qui l’avaient soutenu. C’est là que j’ai su qu’il ne fallait pas dire la vérité », a déclaré aux enquêteurs une agente qui a alors « décidé de partir alors qu’[elle était] censée rester trois ans ». Une autre ex-policière a elle aussi pointé la crainte du personnel en place pour expliquer leur silence : « Ils ont peur de lui et surtout des répercussions par la suite quand ils iront au travail. » Karine Guigue déplore que nombre de ses collègues n’aient « pas voulu voir, pour ne pas se mettre en porte-à-faux, ne pas avoir de problèmes ». Devant la justice, Stéphane T. a fourni une dizaine d’attestations d’agents de la Ville. L’un d’eux, un adjoint, corrigera d’ailleurs son témoignage face aux enquêteurs, reconnaissant avoir été alerté de l’agression par Karine, « en pleurs, triste, abattue ».

      Pour Sivane Séniak, ce qui a permis à sa cliente de l’emporter devant la justice, « c’est la pluralité des victimes », qui a évité un « parole contre parole », configuration classique dans ce type d’affaires. L’enquête a en effet révélé l’existence d’autres victimes et témoins. Des femmes sans lien avec Karine qui, par le passé, avaient demandé leur mutation à cause du comportement de leur chef. C’est le cas de Muriel*, en poste dans ce service dans les années 1990 : la jeune femme a déclaré aux enquêteurs que Stéphane T. avait tenté de l’embrasser à plusieurs reprises, avait mis sa main sur son genou lors de patrouilles en voiture, lui avait touché les fesses plusieurs fois et mimait parfois « des relations sexuelles ». Elle aussi a relaté avoir été « coincée dans les vestiaires » à deux reprises par son supérieur, qui l’aurait « tripotée », dont une fois en étant « saoul ». « Au bout d’un moment, à force de refuser, il s’en est pris à moi. » Comme à Karine, Stéphane T. lui aurait lancé : « Juste un petit coup, personne ne le saura. » Comme Karine, Muriel dit avoir demandé à des collègues de ne pas la « laisser seule avec Stéphane ».

      Face aux enquêteurs, une autre ex-agente a raconté avoir été « mise en garde », à son arrivée, par des collègues au sujet du comportement de Stéphane T. avec « des femmes du service » et de l’existence de « précédents ». « Je savais qu’il fallait se méfier de [lui]. » Elle-même a déclaré avoir vu son supérieur « titiller » et « draguer » une agente qui était importunée mais « ne savait pas lui dire non ouvertement ». De son côté, Stéphane T. a fermement contesté tout comportement déplacé envers une seule de ses collègues féminines.

      Que savait la mairie de Vincennes, dont dépend la police municipale ? D’après les auditions menées par les enquêteurs, que Mediapart a pu consulter, la Ville a ignoré plusieurs alertes concernant le chef de sa police municipale. Muriel dit ainsi avoir écrit au maire de Vincennes dans les années 1990 – à l’époque Patrick Gérard – pour dénoncer la situation. Stéphane T. sera convoqué, sans aucune sanction. « C’était ma parole contre la sienne », a commenté la jeune femme face aux enquêteurs. Éprouvée par des années de « harcèlement » et se sentant « peu soutenue par [ses] collègues qui ne voulaient pas avoir de problèmes », Muriel n’a pas porté plainte : « Je n’en pouvais plus. Je ne voulais pas me lancer dans une procédure judiciaire, d’autant plus qu’il y a dix ans, les choses étaient plus difficiles que maintenant concernant ce genre d’affaires (...). De plus j’étais jeune et c’était mon premier travail. »

      La directrice de la réglementation à la mairie a elle-même reconnu, lors de son audition, que des agentes s’étaient déjà plaintes de l’attitude de Stéphane T. à leur égard. Mais aussi que Karine lui avait déclaré, en juin 2009, lors d’une réunion avec des agents reprochant à leur supérieur ses méthodes de travail, qu’il lui avait mis « la main aux fesses ». Malgré cela, aucune enquête interne n’a été réalisée, aucun signalement n’a été effectué.

      Pourquoi n’avoir rien fait ? Aux enquêteurs, la directrice de la réglementation a justifié sa décision par l’absence de plainte. « Je n’ai pas voulu me mêler de ces histoires », a-t-elle ajouté. Lorsque Karine Guigue a saisi la justice, la directrice de la réglementation a convenu, avec le maire de Vincennes – à l’époque le centriste Laurent Lafon – « de laisser faire la police et la justice ». Après l’agression, elle demandera simplement à Stéphane T. de prendre cinq jours de congés supplémentaires à Noël, « pour éviter qu’il ait des contacts avec les agents ». Puis il sera changé de service, et enfin suspendu après sa condamnation judiciaire, en 2017. Depuis le mois d’avril, il est à la retraite.

  • Les Happy Men et la libération des hommes : de l’égalité professionnelle au rejet du féminisme | Simonæ
    https://simonae.fr/militantisme/feminismes/les-happy-men-et-la-liberation-des-hommes-de-legalite-professionnelle-au-rej

    Alors que le compte est désormais censé représenter un grand nombre de personnes et est soutenu par plusieurs grandes entreprises, on y trouve pêle-mêle des tweets favorables à l’égalité femmes / hommes, des retweets de bons articles sur des sujets féministes, mais aussi des blagues sexistes ou transphobes, des articles antiféministes de Causeur ou Boulevard Voltaire (note 1), des liens vers des articles provenant de sites de groupes de pères séparés, des propos défendant les violences éducatives ordinaires, banalisant les violences faites aux femmes, et surtout, autour de 2013, des propos hostiles à l’ouverture du mariage aux couples de même sexe (note 2).

    Un tweet des Happy Men déplorait ainsi la souffrance des pères montés sur des grues car ils avaient été « privés de leurs enfants » ; à une féministe qui soulignait que l’un des militants avait été condamné pour violences conjugales, le compte répondait : « Priver un homme du droit de voir ses enfants, c’est inhumain ». Le compte Twitter répondait également à Claire Serre-Combe, militante d’Osez Le Féminisme, qui dénonçait les violences faites aux femmes comme le produit du patriarcat que « raisonner en termes de culture face à la violence pulsionnelle est toujours sujet à caution ». Le compte s’indignait enfin de la condamnation par la justice d’un père qui avait frappé son enfant (une fessée), car « un enfant apprend avec son corps tout autant qu’avec sa tête ».

    Voila comment les dominants détournent les budgets (maigres, femmeliques on devrait dire) dédiés à aux femmes

    les Happy Men reçoivent des moyens matériels et financiers, une attention médiatique et des soutiens d’entreprises ou de structures liées au féminisme (réseaux féminins, ministère des droits des femmes, centre Hubertine Auclert, etc.) parce qu’ils se présentent comme un réseau dont l’objet est d’œuvrer pour l’égalité hommes / femmes.

    #alliés #masculinisme #féminisme #happy_men #masculinisme #non-mixité #domination_masculine #lesbophobie #homophobie #virilisme #transphobie #cynisme

    • L’explication du détournement conceptuel des idées et du vocabulaire féministe est impressionnante.

      L’expression « plancher de verre » a été pour la première fois utilisée dans un article publié en juin 2011 par Antoine de Gabrielli, le créateur du projet Happy Men. Il est défini comme « tout ce qui empêche socialement ou professionnellement les hommes de prétendre à un épanouissement hors de la seule sphère professionnelle ». Cette expression indique qu’un homme repose sur le plancher de son statut professionnel, mais que celui-ci l’isole de ses autres domaines d’épanouissement. Par ailleurs, le « plancher de verre » illustre la fragilité parfois angoissante d’un statut social ne reposant que sur la seule légitimité professionnelle : en dessous l’homme ne voit que le vide…

      #inversion_patriarcale

  • Bikini républicain.

    La Bataille du voile par Frantz Fanon | Madinin-art Critiques Culturelles de Martinique
    http://www.madinin-art.net/la-bataille-du-voile-par-frantz-fanon

    Avec le voile, les choses se précipitent et s’ordonnent. La femme algérienne est bien aux yeux de l’observateur « Celle qui se dissimule derrière le voile. » Nous allons voir que ce voile, élément parmi d’autres de l’ensemble vestimentaire traditionnel algérien, va devenir l’enjeu d’une bataille grandiose, à l’occasion de laquelle les forces d’occupation mobiliseront leurs ressources les plus puissantes et les plus diverses, et où le colonisé déploiera une force étonnante d’inertie.
    La société coloniale, prise dans son ensemble, avec ses valeurs, ses lignes de force et sa philosophie, réagit de façon assez homogène en face du voile. Avant 1954, plus précisément, depuis les années 1930-1935, le combat décisif est engagé. Les responsables de l’administration française en Algérie, préposés à la destruction de l’originalité d’un peuple, chargés par les pouvoirs de procéder coûte que coûte à la désagrégation des formes d’existence susceptibles d’évoquer de près ou de loin une réalité nationale, vont porter le maximum de leurs efforts sur le port du voile, conçu en l’occurrence, comme symbole du statut de la femme algérienne.
    Une telle position n’est pas la conséquence d’une intuition fortuite. C’est à partir des analyses des sociologues et ethnologues que les spécialistes des affaires dites indigènes et les responsables des Bureaux arabes coordonnent leur travail. A un premier niveau, il y a une reprise pure et simple de la fameuse formule : « Ayons les femmes, le reste suivra. » Cette explicitation se contente simplement de revêtir une allure scientifique avec les « découvertes » des sociologues.
    Sous le type patrilinéaire de la société algérienne, les spécialistes décrivent une structure par les occidentaux comme une société de l’extériorité, du formalisme et du personnage. La femme algérienne, intermédiaire entre les forces obscures et le groupe, paraît alors revêtir une importance primordiale. Derrière le patriarcat visible, manifeste, on affirme l’existence, plus capitale, d’un matriarcat de base. Le rôle de la mère algérienne, ceux de la grand-mère, de la tante, de la « vieille » sont inventoriés et précisés.

  • Qui est responsable du sous-développement de l’Afrique : les femmes africaines ou le #G20 ? par Nicolas Sersiron et Anouk Renaud | Politis
    http://www.politis.fr/articles/2017/07/qui-est-responsable-du-sous-developpement-de-lafrique-les-femmes-africaines-

    Les causes du « sous-développement » africain ne sont apparemment pas enseignées à l’ENA, pas plus que celles des « sans-dents » de son prédécesseur. Confondre les symptômes d’une maladie, ou d’un grave problème comme la surpopulation, avec ses causes, est symptomatique de ces décideurs néolibéraux qui préfèrent faire porter la responsabilité des inégalités et des injustices sur les victimes plutôt que sur les responsables. Mais pour cela il faut ranger l’histoire dans un tiroir inatteignable de sa mémoire.

    Oublier le pillage des ressources naturelles de ce continent par l’Europe depuis le milieu du XIXe siècle à travers la violente colonisation d’hier, le dramatique #néocolonialisme d’aujourd’hui à travers les assassinats, la corruption, l’extractivisme, l’ingérence politique françafricaine et la dette illégitime. Oublier aussi la tragédie lointaine, de l’extraction de la force de travail durant les trois siècles précédents de ces dizaines de millions de jeunes africains, esclaves exportés dans des conditions pires que le bétail. Cette pensée tellement primaire de Macron sur les femmes africaines révèle un mépris raciste et sexiste, émanant du président français à savoir un homme, un blanc et un chef d’état

  • La morale, la veste et l’oxymore, par Evelyne Pieiller
    https://blog.mondediplo.net/2017-07-10-La-morale-la-veste-et-l-oxymore #st

    Les commentateurs aiment en appeler au respect de l’autre, au respect des valeurs citoyennes, sans frémir, ils adorent moraliser : pourtant, en pleine effervescence précisément de la moralisation de la vie publique, quand des politiques changent de bord, sans état d’âme, aucune indignation, nul ne songe à rappeler une vieille vertu, l’honneur… À croire que c’est une notion aussi périmée que les téléphones en bakélite.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/74321 via Le Monde diplomatique

  • Des « constructifs »

    Face à une Assemblée bloquée, La République en marche tente le passage en force
    http://www.lemonde.fr/elections-legislatives-2017/article/2017/06/28/thierry-solere-depute-macroncompatible-herite-d-un-poste-reserve-a-l-opposit

    Lors de l’élection du bureau, les « constructifs » ont placé l’un des leurs à un poste réservé à l’opposition, paralysant longuement l’institution.❞

    L’e-monde.fr pratique à fond l’inversion patriarcale, La bande qui tente un passage en force pour erradiquer les droits des travailleureuses et exterminer les pauvres est appellé les constructifs !!
    Et a la lecture de ce tracte je découvre que ce qui est nommé "les constructifs" sont en fait les traitres LR qui veulent détruire le code du travail et le droit social avec les marcheureuses vers le FN
    #propagande #inversion_patriarcale #vocabulaire

  • Quatre retraités condamnés à 800 euros d’amende avec sursis pour leur aide aux migrants
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/06/23/quatre-retraites-condamnes-a-800-euros-d-amende-avec-sursis-pour-leur-aide-a

    Quatre retraités de l’association de défense des migrants de la vallée franco-italienne de la Roya ont été condamnés vendredi 23 juin à Nice à 800 euros d’amende avec sursis pour avoir aidé six étrangers en situation irrégulière, en les faisant monter en voiture en janvier.

    Le tribunal correctionnel a suivi les réquisitions du parquet. Leur avocate Me Maeva Binimelis avait plaidé la relaxe au nom de l’immunité pénale prévue, lorsque l’aide aux migrants ne donne lieu à aucune contrepartie. Elle a précisé que les quatre retraités étaient condamnés « uniquement sur le chef d’aide à la circulation d’étrangers en situation irrégulière » mais pas « des chefs d’aide au séjour et aide à l’entrée sur le territoire ».

    René Dahon, 68 ans, Françoise Gogois, 64 ans, Gérard Bonnet, 64 ans et un de ses amis de Saint-Etienne, Daniel Oudin, 66 ans, avaient été dénoncés le 6 janvier par un riverain alors qu’ils transportaient six personnes venues d’Erythrée et du Tchad, dont deux adolescents, pour leur éviter d’être contrôlés et pour les aider à rejoindre Nice.

    #délit_de_solidarité #inversion_patriarcale #injustice

  • L’école des soignants : Le président du Collège des gynécologues-obstériciens (CNGOF), modèle (!??) contemporain de paternalisme médical à la française | Martin Winckler
    https://ecoledessoignants.blogspot.fr/2017/06/un-modele-contemporain-de-paternalisme.html

    Ces jours-ci, le site du magazine Elle publiait un entretien avec Israël Nisand (chef de service en gynécologie-obstétrique aux hôpitaux de Strasbourg, et Président du Collège national des gynécologue et obstétriciens français), au sujet des violences gynéco-obstétricales. Je le reproduis ici accompagné de réflexions et d’interrogations. J’invite les lectrices et lecteurs à intervenir, soit sous forme de commentaire après le texte, soit en m’écrivant plus longuement Source : L’école des soignants

    • Je me souviens de l’entraineur de ma fille qui n’arrivait pas à me sortir un seul argument solide pour étayer le fait que le sport est non mixte à partir de 12 ou 13 ans, chez nous. Il était convaincu que c’était pour protéger les filles, parce qu’elles seraient moins bonnes que les garçons.
      Je lui avait déjà dit qu’à mon sens, c’était plutôt le contraire : c’était pour protéger tous les hommes de la découverte que non, ils ne sont pas par défaut meilleurs que 50% de l’humanité.

    • Ca me fait pensé à la fille d’une amie qui a 8 ans et qui adore joué au foot et y joue parait il très bien, trop bien même au yeux de la plus part des garçons. Les garçons ne lui autorisent que rarement de jouer à la récré et ne lui passent que rarement le ballon à son club de foot, et cela même si ca pénalise leur propre « équipe ».

      Dire que les garçons « se protègent » ca implique qu’ils subissent un agression ou des attaques de la part des filles. Je comprend que tu dit ca @monolecte dans le contexte de ce que disait l’entraîneur sexiste de ta fille, mais il me semble que les garçons ne sont pas menacés par le fait que les filles jouent à pousser un ballon avec eux. Ils ne subissent aucune attaque alors ils ne se protègent de rien.

      Le foot est en fait seulement un moyen d’organiser et de construire leur domination sur les filles, les femmes et les personnes féminisées. C’est un « jeu » qui sert à installer la hiérarchie virile. L’équipe de foot, c’est pas 11 personnes contre 11 autres, l’équipe en réalité c’est les mâles dominants contre tout ce qui peu ressemblé de près ou de loin à du féminin. L’enjeu véritable du foot et du sport c’est la construction même de la domination masculine, une fabrique de la fraternité comme expliqué dans ce texte :
      CF : https://seenthis.net/messages/420859

      A l’age adulte le foot est encore plus liée au #male-alphisme puisque le foot c’est le chavinisme (culture de guerre viriliste) , le racisme (les supporters sont capable de soutenir leur équipe tout en proférant de graves insultes racistes contre leurs joueurs de leur propre équipe !), la prostitution, l’augmentation des violences par conjoint les soirs de match, l’alcoolisme, la corruption... En France c’est le foot qui a cette fonction de construction de la virilité, et les garçons le savent très bien à 8 ans et leurs entraîneurs le savent aussi très bien, mais dans d’autres pays ce sont d’autres sports par exemple au Canada le hockey sur glace est le sport populaire chez les hommes et les soirs de match on observe la même augmentation des violences contre les femmes que pour le foot dans les pays-à-foot.

      J’en profite pour rappeler un de tes textes @monolecte sur la compétition qui a sa place ici : https://seenthis.net/messages/497923

      #compétition #domination_masculine #fraternité #virilité #mâle_alphisme

    • Si, si, je maintiens : toute idée qui permettrait de penser que la domination naturelle des garçons, c’est du flan, c’est considéré par les hommes comme une agression contre leur #suprématie qui ne peut et ne doit être non seulement discutée mais même pensée. C’est « l’ordre des choses », une force de la nature, une évidence, ça ne se discute donc pas.
      Je me souviens de la palette d’attitudes par lesquelles est passé l’entraineur de ma fille quand j’ai refusé sa sentence de supériorité physique des garçons. Il a été choqué que je puisse seulement remettre en question l’évidence. Il n’avait pas d’arguments construits, aucune donnée biologique pour appuyer sa pensée, rien à ne me renvoyer. Donc, il a été surpris, amusé, agacé, condescendant puis agressif…
      Schéma classique.

      Heureusement, ce n’était pas l’entraineur habituel de ma fille, celui-là venait filer des coups de main, mais son univers genré était gravé dans le marbre.

    • Well, pour moi les deux positions exprimées ici sont complémentaires.

      – la place du foot dans la construction sociale sexiste
      – le problème que pose la non mixité des sports collectifs à partir d’un certain âge dans la construction des garçons
      – le fait que dans ce contexte les jeunes garçons vivent très mal le fait d’être battus par des filles.
      – je rajouterai une dimension d’agisme. La réaction des garçons (foot, basket etc...)est encore plus forte si les dites femmes sont de la catégorie senior. Tout ce qui est valorisé dans les approches du sport mainstream tournent autour de l’exploit individuel. Expérimenté pour vous sur le terrain de basket du quartier, le fait que les garçons ne voulaient plus jouer avec le groupe de femmes trentenaires (quarantenaires on a arrêté dommage) qui se réunissait sur le même terrain car :
      – on rigolait trop,
      – on jouait trop collectif
      – avec un arbitrage (donc pas street, pas fun, pas basé sur les slam dunk etc.)
      – que c’était trop nul de perdre face à des vieilles, et que leurs mères avaient notre âge et qu’elles faisaient du fitness (et ça ça va).

      Cependant, on avait réussi à trouver un groupe de gars qui apppreciaient :
      – d’autres plus âgés eux aussi,
      – jouant en club, aimant « quand ça joue »,
      – voulant jouer avec leurs amies ou soeur.

      Ce que je dirais au final c’est que le sport collectif m’a apporté beaucoup d’autres choses, notamment le plaisir du jeu, la dimension collective etc. Je ne vois pas pourquoi laisser ça aux garçons. Tout est question de volonté et d’organisation. Le coach de l’équipe espagnole est très clair dans son discours, très soutenant par exemple et il aime le beau jeu.

      On en revient aussi à la question de la cour de récréation, au fait que la dépense physique serait plus nécessaire aux garçons qu’aux filles etc. Sauf que lorsque tu limites les espaces de jeux violents et de course dans une cour et que tu réserves des espaces à la marche, d’autres aux jeux calmes et d’autres à la lecture, de fait tout le monde en bénéficie et peut choisir de se dépenser en courant ou pas.

      Cette question de la dépense physique légitime ça commence très tôt, c’est déprimant. À ça tu ajoutes la dimension classiste ( les sports collectifs de prolos qui puent) et tu as un cocktail merdique. Je distingue vraiment par ailleurs le sport amateur du sport professionnel, le local du global (quel intérêt de supporter des équipes de milliardaires que tu ne peux voir qu’à la télé - mais je m’égare).

    • @monolecte je dit pas qu’ils ne prétendent pas se sentir menacé, je dit que cette rethorique et pensée patriarcale est une gros mensonge ce qu’on appelle une #inversion_patriarcale. Que des filles sachent pousser un ballon n’est une menace pour personne à part les machistes et leurs entraîneurs machistes. Que des mecs se sentent menacé par la réussite des filles est seulement la preuve du sexisme de ces mecs.

      @supergeante en fait ce que tu dit c’est @notallmen
      Ca change pas que la fonction politique du foot ou des sports virils c’est la construiction de la hierarchie entre masculin et féminin. Je ne dit pas qu’il peut y avoir des fonctions positives dans certains sports et certains approches du sport et j’ai rien contre les filles et femmes qui veulent jouer à ca. Mais ce qui me semble assez peu explicité c’est que le foot en cours de récré et en club même amateur c’est un des piliers de la hierarchie de genre et surtout chez les classes populaires dont beaucoup voient dans le sport un moyen d’assertion sociale.

  • (1) La BD pour enfants « Max et Lili » est-elle sexiste ? - Culture / Next
    http://next.liberation.fr/livres/2017/04/19/la-bd-pour-enfants-max-et-lili-est-elle-sexiste_1562601

    L’une des premières à s’en alerter, c’est Rachel Gosselin, bibliothécaire du XIIIe arrondissement de la capitale. « Un de mes collègues est tombé sur l’un des albums et m’a dit "y’en a un qui est limite". » Sur l’image en question, issue de Lili ne veut plus se mettre toute nue, Valentine (sa meilleure copine) lui dit : « Dis donc, il est sexy ton cousin Victor. » Et Lili de rétorquer : « Avec ton ventre à l’air, tu n’as aucune chance ! Il n’aime pas les filles dévergondées ! » Interloquée, la bibliothécaire décide alors, avec l’aide de ses collègues, de passer en revue tous les ouvrages.

    Une nouvelle fois, elle est choquée par un dessin de Lili se faisant courser par une horde de garçons en dessous duquel est noté : « Comprends-tu qu’on ne peut pas s’habiller en classe comme à la plage ? Et que s’habiller sexy, c’est provocant ? » « Les enfants assimilent très vite, et ça peut avoir un impact important sur eux. C’est du conditionnement pur et simple. La société est déjà sexiste, ça porte l’enfant à se stéréotyper et amène une culpabilisation tacite de la jeune fille. En somme : "Si tu t’habilles trop court, attention à toi !" C’est dramatique pour le droit des femmes et la vision qu’ont les femmes d’elles-mêmes », déplore la jeune femme. Cette fois, Rachel Gosselin décide d’adresser un mail aux responsables jeunesse des bibliothèques municipales parisiennes. Le mail provoque peu de retombées mais sur la Toile, les images incriminées suscitent de nombreuses réactions.
    « C’est le rôle des parents de dire à ses enfants de ne pas s’habiller sexy »

    Libération s’est rendu le 12 avril à la bibliothèque Andrée Chedid, dans le XVe arrondissement de Paris, pour y rencontrer l’auteure de Max et Lili, invitée face à son jeune public. Sur place, Dominique de Saint Mars plaide l’humour. « C’est un faux procès car je suis une féministe dans l’âme », dit-elle. Et la bibliothécaire présente à ses côtés d’approuver. Le terme « dévergondé » ? « C’était pour dire un truc drôle et désuet. Lili est tout simplement jalouse de sa copine Valentine et la dénigre », argue-t-elle tout en mentionnant qu’il faut lire toute la BD pour comprendre.

    Sexy, c’est provocant ? « C’est le rôle des parents de dire à ses enfants de ne pas s’habiller sexy […]. Il faut laisser les enfants être des enfants, être dans son âge de latence. Car ça peut provoquer des réactions aussi bien chez les copains, chez les copines que chez des adultes malveillants. On a envie de protéger ses enfants », dit-elle.

    Dans l’album Max ne pense qu’au zizi, certains internautes ont relevé le dialogue entre Max et son père. « C’est vrai papa que les filles c’est pas du gâteau ?! » Réponse : « Surtout depuis qu’elles ont décidé d’être nos égales… » Ici, Dominique de Saint Mars plaide une nouvelle fois la dérision tout en précisant « que ce n’est pas si simple pour un homme de ne plus être le dominant. Y’a 2 000 ans d’histoire, il faut respecter l’évolution de l’humanité et leur laisser un temps d’adaptation ».

    #slut_shaming #sexisme #enfance #renversionnite #inversion_patriarcale

  • Genre et jeux vidéo
    http://lille1tv.univ-lille1.fr/videos/video.aspx?id=55028cfe-e270-4297-ab8f-a147ecaf020f

    Femmes et jeux vidéo, sexisme et jeux vidéo, genre et jeux vidéo... Toutes ces questions font, depuis quelque temps, couler beaucoup d’encre, sur le net notamment, et sont loin d’être simples. Après un rappel en images de l’évolution des représentations masculines et féminines en vidéoludie seront évoquées les pratiques des joueurs et des joueuses ainsi que quelques « affaires » qui ont récemment secoué l’actualité. Après une rapide revue de la littérature scientifique traitant de ce double sujet seront présentées la problématique et la structure de l’ouvrage collectif Genre et jeux vidéo (2015).

    Page personnelle : (...)

    • Oui, ça m’a attristé également @mad_meg. Ceci dit, ce sont des jeunes étudiant·es, elles et ils apprennent et s’ouvrent à d’autres points de vues à travers ces conférences. C’est déjà bien que quelques un·es étaient dans la salle.

      Il manque peut être une mise en perspective plus détaillée ou visuelle du sexisme en terme de volume (pour 1 femme qui harcèle*, combien se font harceler…). La conférencière a tenté d’en parler sur la fin avec l’analogie des femmes violeuses… mais le message semble avoir du mal à passer.

      * Sur l’exemple de la femme dans un groupe de travail « qui met une mauvaise ambiance », si harceler c’est justement dénoncer un certain sexisme, effectivement on n’est pas sorti de l’auberge, et effectivement c’est souvent mal perçu. J’interprète peut être mal sa phrase ceci dit (j’imagine que le terme était peut être pour ça, mais c’est pas certain ; on sait pas trop à ce moment là ce que cette étudiante souhaitait exprimer à travers son propre exemple, ou quel était le non-dit).

    • Ce procès d’intention au début de la vidéo, ou alors c’est juste qu’elle ne connait pas PacMan.
      Ms PacMan est apparue parce que Namco ne voulait pas vendre les droits à Midway qui avait déjà réalisé illégalement le portage sur Atari. Alors, dans le flou juridique, ce concurrent a inventé Ms PacMan. C’est devenu un jeu officiel uniquement après, quand Namco a pris conscience du succès.

      La suite de son discours est moins truffé de raccourcis.

      PS : j’ai lu son livre et j’aime bien. Je n’aime juste pas trop les raccourcis historiques au profit d’un discours. Je préfère opter pour le révisionnisme.

    • @sandburg Heu, ça change quelque chose par rapport au « design » rouge à lèvre de Ms PacMan ? (je ne connais pas du tout l’histoire donc…). Mais ils auraient pu imaginer PacWoman du coup… si c’était un problème de droits… tant qu’à faire…

    • A mon avis ces jeunes qui bossent dans le jeu vidéo sont venu à cette conférence pour poser leur « questions » à la fin et n’ont rien écouté ni compris à la conférence. Le fait qu’illes ne comprennent pas que la conférencière parle de sexisme autour du genre est quant même énorme.
      Par rapport au prétendu harcèlement que ferraient les femmes qui portent des décolletés sur les platforme video de JV pour avoir de bonus c’est aussi un grand retournement. Perso en tant que gameuses, les seuls que j’ai vu faire ce genre de choses sont des hommes avec un avatar de femme et de toute façon si des femmes faisaient ca je verrai pas le problème. J’ai rien contre les prostituées, mon problème est avec ceux qui consomment de la prostitution. Les garçons et hommes qui vont sur ces vidéos de joueuses à grand décolleté viennent y chercher ces décolletés. Voire un décolleté quant on le recherche et qu’on est prêt à faire des cadeaux pour les voire, c’est pas subir du harcelement sexuel. A ce que je sache les vidéos de joueuses en décolletés plongeant ne viennent pas de force sur les écrans de ces joueurs. Mettre ca en symétrie aux agressions que subissent les joueuses qui veulent venir jouer tranquillement et qui se font traité de tous les noms pour pas un rond c’est pas possible. Personnellement que ca soit des jeunes ca me déprime encore plus. Heureusement la conclusion est donné à la mention du sexisme crasse du forum 15-25 ans de jeux-video.truc et c’est deja bien de pas finir sur cet étalage de #male_tears #putophobie, misogynie et slut-shaming.

      Il y a un intervention qui aurais du être plus develloppé, le joueur qui explique qu’on lui reproche toujours dans les jeux de mettre la mauvaise ambiance car il relève les remarques sexistes, homophobes, racistes...
      A mon avis la mauvaise ambiance que mettent les femmes c’est qu’elles ne disent pas merci quant on les traitent des salopes. Ca correspond en tout cas à mon expérience du jeu de role et des MMORPG.

    • Par rapport au prétendu harcèlement que ferraient les femmes qui portent des décolletés sur les platforme video de JV

      Ill·es parlaient de Twitch.tv et effectivement il y avait eu quelques ban de femmes pour quelque nichon montré. Cela dit je n’ai pas souvenir d’hommes qui se serait fait ban en se montraint torse nu… cela m’étonnerait… donc là encore… Maintenant il semblerait que Twich ait interdit les tenues torse nu ou « sexy » comme on interdirait à d’autres endroits le voile… Ces hommes se font provoquer pour un rien quand même !

    • A mon avis la mauvaise ambiance que mettent les femmes c’est qu’elles ne disent pas merci quant on les traitent des salopes.

      Oui, ou qu’elles ne rigolent pas aux blagues lourdes, ou ne font pas la bise en souriant à tout le monde le matin, … tant de raisons possibles de recevoir des quolibets.

    • @marcimat
      Oui, ils auraient pu l’appeler autrement.

      D’autant que le personnage s’appelle Ms PacMan dès le début, alors que dans l’histoire, elle n’est pas encore en relation avec Mr du même nom. (à moins d’y voir un mariage en famille)
      Je dirais qu’ils ont joué la carte du clone au titre le plus approchant. Pour piéger de client, titres sur le packaging plus proches.

    • Durant les questions, la femme qui évoque des nanas qui mettent la mauvaise ambiance et/ou profitent de privilèges… ça fait penser à un passage du livre de Natacha Henry, Les Mecs lourds ou le paternalisme lubrique.
      http://lille.cybertaria.org/biblio/spip.php?article3111
      Où une extrême minorité de femmes adaptées aux codes du paternalisme sexiste en jouent à souhait. Mais Natacha Henry dit bien que c’est une minorité de femmes de pouvoirs (bourgeoises voire grandes-bourgeoises), et que c’est un jeu difficile à tenir au quotidien.

      Pour moi, c’est aussi une adaptation au système machiste (adaptation subie). Les réponses qui arrivent ensuite sont adaptées. Et on pourrait rebondir aussi sur le Slut Shaming, qui démontre d’une morale de contrôle machiste. Là, en plus, c’est une femme qui fait du Slut Shaming, sans la juger, elle me semble sous emprise, et sûrement dans un questionnement inconscient (je ne suis pas dans sa tête). Ça relève de l’intégration dans son groupe de potes. Si la communauté était féminisée, pas sûr que les quelques décolletés, tétons, lèvres qui dépassent et autres pipes en live ne soient autant slut shamés…
      Twitch est a critiquer, mais dans son rôle. Ils ont intégré le slut banning dans leur règles pour se prémunir de procès. (Ils font pareil avec les insultes, violence physiques, etc…) C’est pas vraiment la règle de Twitch, mais la règle des utilisateurs de Twitch. Ces règles sont le reflet de la société.

      Mais on sent bien dans l’assistance une vague de fans qui trouve qu’on touche un peu trop à leur chasse gardée en venant observer leurs pratiques sous l’œil du genre.

  • Le maire de Montpellier porte plainte pour injure raciale
    https://www.francebleu.fr/infos/politique/le-maire-de-montpellier-porte-plainte-pour-injure-raciale-1489573748

    Philippe Saurel, le maire de Montpellier, porte plainte contre Laura Slimani pour injure raciale et injure en raison du sexe.

    Le 9 mars dernier, cette élue socialiste de Rouen et membre de l’équipe de campagne de Benoît Hamon, avait posté un message sur Twitter. Elle se réjouissait de voir « un autre vieux mâle blanc libéral en moins aux cotés du vainqueur de la primaire de la gauche ».

    "Suite aux propos de Madame Laura Slimani, membre du parti socialiste, porte-parole et chargée de l’égalité hommes-femmes au sein de l’équipe de campagne du candidat Benoît Hamon, j’ai décidé de porter plainte pour injure raciale, injure en raison du sexe, provocation à la discrimination à raison de la race et provocation à la haine en raison du sexe, précise Philippe Saurel.

    « Cette plainte a été déposée ce jour auprès du procureur de la République. Une campagne politique ne peut pas se faire dans l’outrance et l’outrage. Le respect de la pluralité des opinions est le socle de la démocratie. Rien ne saurait justifier de tels propos qui n’ont été condamnés ni par Benoît Hamon, ni par aucun des membres de son équipe. »

    #racisme_anti-blancs #sexisme_anti-hommes
    #féminisme VS #masculinisme