• Misère sexuelle mon cul | Les Questions Composent
    https://lesquestionscomposent.fr/misere-sexuelle-mon-cul

    Partons du principe que nous, humains, nous avons besoin d’un certain nombre d’interactions les uns avec les autres : interactions sociales, vie affective et vie sexuelle. En gros nous avons besoin d’avoir des gens à qui parler, de la sympathie, des câlins et du sexe.

    Je ferais remarquer en passant que certaines personnes n’ont pas ou peu besoin de sexe, qu’on voit des gens s’accommoder parfaitement bien d’une vie sans sexe, et que le sexe, ça peut être tout à fait autre chose qu’un rapport avec pénétration. Mais bon. Même si je pense qu’en réalité, c’est un peu plus compliqué que cela, mettons que de base, on ait besoin de sexe,

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    Troisièmement, les femmes aussi ont besoin de sexe, penser que les femmes ont naturellement moins besoin de sexe que les hommes, c’est déjà un parti-pris à la Zemmour. Mais qu’entends-je ? « Les femmes trouvent facilement des partenaires sexuels ? »

    Ho ho ho. Je me gausse. Ha ben oui, tiens, moi qui suis une femme, si une envie me démange, il me suffit de décrocher mon téléphone, d’appeler un pote et de lui dire « hé, toi, là, viens me sauter ! ». Il faut arrêter avec ces conneries. Et encore, moi, je suis jeune, sportive et pas dégueu physiquement. Ma voisine de palier qui a la cinquantaine, les dents de travers et qui louche, elle a pas besoin de sexe, elle ? Ha mais ça doit pas être une femme, les femmes, c’est juste les belles. Et ta grande-tante avec des poils sur le menton, elle a pas besoin de sexe ? Elle a des mecs qui accourent quand elle siffle ? Elle a bien de la chance !

    Non, messieurs. Quand on est une femme, on a pas des bites à disposition n’importe quand pour s’envoyer en l’air. Même si on fait partie de la minorité correspondant à peu près aux canons de beauté en vigueur (si tant est qu’il soit possible d’y correspondre), on a pas 50 amants qui font la queue (!) derrière la porte. Quand on a envie de sexe, on fait comme vous, on se prend en main.

    L’existence de la prostitution ne répond pas à un besoin d’avoir des partenaires sexuelles ; elle répond à un « besoin » socialement construit qui est celui d’avoir une femme à disposition pour baiser, n’importe quand, n’importe comment, sans nécessité de séduction, juste en allongeant la monnaie et hop. Mais si ce besoin existe, c’est parce qu’on le créé culturellement.

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    Cette « misère sexuelle » qui toucherait exclusivement les hommes, je n’y crois pas une seconde. C’est vrai, il y a beaucoup de misère sexuelle et affective, parce qu’on vit dans une société de consommation, dans une société puritaine où le sexe est tabou. Mais je ne vois pas en quoi acheter du sexe et de l’amour entraverait cette misère, qui serait soi-disant réservée aux hommes. Les hommes font face à un type particulier de « misère sexuelle » qui les fait se lamenter sans cesse, parce qu’ils prennent les femmes comme des objets. Ils pensent qu’ils sont malheureux parce qu’ils n’ont pas de femme, ils n’ont pas de femme parce qu’ils se comportent avec elles comme si elles devaient être leurs domestiques. Et ils se disent « je suis un mec bien, je suis gentil, pourquoi elles couchent pas avec moi, ces salopes ? Les grosses putes ! Je suis gentil, pourtant. »

    #male_entiltement #poirisme #misère_sexuelle #prostitution #domination_masculine #nice_guy
    @sombre

    • Merci @biggrizzly :)
      @aude_v
      Je trouve aussi ca fatiguant parfois mais vu que le language est un outil qui sert l’oppression ca me semble important d’être précautionneuses et précautionneux avec. De toute façon quand des féministes veulent utilisé l’expression misère sexuelle hors du contexe habituel il leur faut enrober l’expression d’une explication spécial car dans le sens commun de l’expression il y a tout cette construction liée à la culture du viol qui est impliqué.
      Je veux bien utilisé cette expression en contexte non mixte avec les précisions dont on a deja parlé. J’ai utilisé surtout l’expression « misère sexuelle masculine » pour marqué le fait que je parle d’une manière bien précise d’utilisé l’expression, celle du sens commun pas du sens féministe politisé. Kamel Daoud dont est parti la discussion l’utilise dans le sens commun, celui d’une frustration d’accès au corps des femmes de la part d’hommes cis hétéros de certaines catégories socio-culturelles.

      Pour la misère sexuelle masculine dans le sens commun, en creux elle sous entend une « richesse sexuelle féminine ». Car si les hommes sont prétenduement en « misère sexuelle » c’est qu’ils imaginent qu’on peu etre riche sexuellement. C’est l’idée que les femmes peuvent pécho facilement n’importe quel mec, l’idée qu’etre un objet sexuel convoité par les hommes serait un privilège. L’expression « misère sexuelle » relève de la #renversionite ou inversion de valeur habituelle entre dominant·e et dominé·e·s. Il y a le tag #inversions_patriarcales pour ca il me semble.

      L’expression traduit aussi la rivalité sexuelle entre les hommes. J’appel ca le « Mâle-alphisme » depuis peu. Si certains hommes se disent miséreux sexuellement ou désignent des groupes d’hommes sensé l’être (cf. Daoud), ca sous entend qu’il pensent qu’il y a d’autres hommes qui sont fortunés sexuellement. Ca relève de la compétition entre dominants et ce due d’être le mâle alpha. #mâlealphisme
      Les hommes pauvres VS les hommes riches, les hommes racisés VS les hommes blancs, les hommes jeunes VS les hommes agés, les hommes minces VS les hommes gros, les hommes beaux VS les hommes laids, les hommes « gentils » VS les bad guys ...

      Il aussi possible d’utilisé l’expression misère sexuelle dans le contexte des hommes en situation de handicape, là aussi les femmes ne sont pas comprises dans cette expression et cette « misère sexuelle masculine » sert surtout d’argument à la légalisation de la prostitution.

      Il est aussi parfois mais rarement possible que l’expression désigne l’homophobie, la transphobie et la lesbophobie mais c’est dans un contexte militant comme le contexte féministe. L’utilisation de l’expression est accompagné d’une précision spécifique.

      Je ne veux pas interdire l’expression, je ne peux rien interdire de toute façon. Je veux juste faire comprendre ce que cette expression dans le sens commun, est un élément de la culture du viol. Je sais que toi tu sais @aude_v mais comme ca interesse @biggrizzly et que c’est parti de cette phrase de Kamel Daoud j’en profite pour pousser ma reflexion là dessus (merci @seenthis ).

      @+

  • Pour la Saint Valentin, You Tube coupe le C.L.I.T

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    Le clip « Saint Valentin » de Oselan est en ligne sur you tube depuis 2007 et à été vu 13.000.000 de fois. La chanson n’a jamais été censuré par You tube pour « contenu sexuellement explicite » ni rien, et il n’y a aucun avertissement ni limitation de son visionnage aux mineurs. You tube ne voie aucun problème à ce que les femmes aillent se faire « marie-trintigner ». Pour you tube comme pour les juges, faire l’apologie de l’assassinat des femmes c’est de la liberté d’expression.
    https://www.youtube.com/watch?v=PRzKsIiOVkE


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    Le clip « Saint Valentin » de C.L.I.T est en ligne sur you tube depuis le 8 mars 2016 et à été vu 80.000 de fois. La chanson a été censuré par You tube au bout de deux jours pour « contenu sexuellement explicite » et il a été remis en ligne avec un avertissement et une limitation de son visionnage aux mineurs. You tube voie un gros problème à ce que les hommes aillent se faire « Jacqueline-Sauvager « . Pour you tube faire l’apologie de l’assassinat des hommes en réponse à Orselan, c’est un contenu sexuellement explicite et c’est interdit aux moins de 18 ans et la liberté d’expression peut aller se faire « marie-trintigner ».
    https://www.youtube.com/watch?v=P7jnvgNX-ao

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    #inversions_patriarcales #misogynie

    • http://www.konbini.com/fr/entertainment-2/le-clip-feministe-de-c-l-t-qui-parodie-orelsan-censure-sur-youtube

      Dans la journée du jeudi 10 mars, le clip a finalement été remis en ligne. Les équipes de Google ont contacté le Huffington Post, en expliquant ce qui s’était passé : de nombreux internautes ont signalé la vidéo, ce qui l’a mise automatiquement hors ligne. “Puis, le clip a été étudié par une équipe dédiée qui a, finalement, pris la décision de clôturer le compte de C.L.I.T.”, selon le message.

      Les commentaires sous la vidéo sont aussi ignobles :

      nul mais à un point.........

      C’est ça le féminisme au XXIe siècle ? Et bah bravo.

      le malaise

      La preuve que les femmes ont moins de talent que les hommes. Merci aux féministes de prouver cela chaque jour. Et n’oubliez pas de censurer les commentaires puis de les interdire en même temps que d’interdire les votes,q ue l’on vois à quelle point vous êtes anti-démocrates.

      La France médiocre... répondre à la connerie par de la connerie... On se croirait au temps d’Hammurabi...

      Mais pourquoi vous êtes sorties de la cuisine ??? Quelle catastrophe !!!!

      Bravo vous avez confirmé que les femmes n’ont pas de talent !!! c’est tellement nulle comme parodie !!!

      la connerie humaine n’a pas de limites x)

      jusqu’à 0.14 c’est bien mais après

      sexe faible <3

      Votre clip pour les féminisme et nul mais a un point .... suce mon clit meuf mdrr tu te prend une bite tu jouie comme une chienne bande de salope. ...

      Eh ben bravo le féminisme au XXIe siècle, c’est vraiment pas jolie a voir !

      Alors que sous celle d’Orelsan :

      Impossible de faire la St valentin sans cette musique... 

      Le ptit rituel tous les ans x)

      putain, ce combo de punchline hardcore x)

      Si toi aussi ton petit rituel c’est de la ressortir tous les 14 février

      Chef-d’oeuvre Spotted

      Putains mais ces textes ils m’font trop marrer à chaque fois xD Tape un rail de sperme avec mon foutre xD

      Allez c’est partis pour toutes les connasses d’agence feministe ! « Ouai c’est un scandale ! Ca reflete parfaitement l’homme machiste du 21eme siecle ! Censurez moi ca ! C’est honteux ! » Et plus encore.... Vous etes chiant, c’est ca que vous appellez la libertée d’expression ?

      SI TOI AUSSI CHAQUE ANNÉE POUR LA SAINT VALENTIN TU SORT CETTE MUSIQUE A TOUT TES POTES !

      ALLEZ LES JEUNES C’EST L’HEURE !

      Bonne Saint-Valentin à tous, ahah.
      Le petit rituel du 14 Février

  • Pauvres hommes chinois ! – A dire d’elles
    https://sandrine70.wordpress.com/2016/03/13/pauvres-hommes-chinois

    Dernière partie du documentaire, la « love story », le « happy end ». Un jeune homme, qui était donc désespéré de ne pouvoir donner d’héritier à sa famille, car il habite dans un village de célibataire, a économisé avec sa famille pendant plusieurs années. Enfin, il a amassé assez d’argent pour s’acheter une femme en Indonésie. Cette jeune fille, c’est Lai. Aux grand maux les grands remèdes, et vous n’allez pas nous embêter avec des idées comme « les humains ne s’achètent pas » . C’est beau de voir son regard amoureux. Son émerveillement, quand, alors qu’il allait la chercher et avait promis de l’argent aux trafiquants et au père de Lai, « elle a dit oui ». Quel formidable preuve de consentement et d’amour qui met fin à son calvaire ! Il conclut donc : « je me sens moins seul. Ca y est, je suis heureux ».

    Et elle ? Encore une question mal placée. Même si, là, le documentaire ne l’esquive pas. Elle, nous dit-on, on l’a convaincue que ce serait une vie moins dure qu’en Indonésie. Et puis, comme ça, son père a reçu de l’argent, alors en plus, elle fait une double bonne action : mettre fin au désespoir du célibataire, et nourrir son père.

    #féminicide #patriarcat

  • La victoire du macho hystérique | Hady Ba’s weblog
    https://hadyba.wordpress.com/2016/01/27/la-victoire-du-macho-hysterique

    C’est Celeste qui a une fois parlé de « machos hystériques » pour désigner des politiciens qui, comme Valls et Sarkozy, sont tellement anxieux de prouver leur virilité qu’ils ne peuvent s’empêcher de sautiller comme des cabris en glapissant avec ce qu’ils croient être de la fermeté et en détruisant tout sur leur passage. L’hystérie est le type même de la caractérisation sexiste, réservée aux femmes et dont la base scientifique est plus que douteuse. Il y a cependant une irrationalité dans le besoin de paraitre ferme chez certains politiciens mâles actuels qui fait que j’ai immédiatement été frappé par la justesse de la caractérisation de Celeste. Sarkozy a gagné la présidentielle française. Puis il a passé tout son mandat à courir à gauche et à droite, à s’agiter, à insulter tout ce qui ne lui faisait pas allégeance et à prétendre périodiquement avoir sauvé le monde. Pour couvrir son incompétence, il a complètement hystérisé le débat public prenant les étrangers comme bouc-émissaires et faisant passer des lois plus déshonorantes pour la France les unes que les autres. Il n’a bien évidemment pas été réélu. Le peuple français, quoiqu’en pense son élite, n’est pas idiot.

    • J’aime pas cette expression « Macho hystérique ». Une attitude typiquement masculine c’est pas la peine de l’appeler « Hystérie », c’est pas la peine d’utilisé un mot misogyne et un mot qui a servie a brutalisé des femmes et les disqualifié depuis Aristote. Ca me gène de voire ce mot réhabilité tout a coup au prétexte qu’on s’en sert pour décrire la virilité dans ce qu’elle a de toxique. Valls et Sarkozy sont des mâles tout crispés dans la virilité, monté sur leurs couilles de coqs gaulois, pas besoin de leur coller un utérus baladeur pour décrire leur attitude de merde si typiquement masculine. C’est vrai qu’en français dès qu’on féminise une insulte elle deviens tellement plus blessant, « hystrérique » c’est bien plus méchant que « Macho », une des grands beauté de la langue française. Ca me fait comme si on traitait Sarko et Valls de putes ou de salopes, ca insulte pas ces mecs ni leur virilité ca insulte toujours les femmes, les putes, les salopes, les enculées, les folles...

      Donner des coups de menton en s’agitant comme le font ces deux bitards c’est pas hystérique, c’est la virilité dans toute son abjection ordinaire.

      #vocabulaire #hystérie #virilité

    • Pour moi ca ne fonctionne pas. C’est pas la première fois que j’ai vu Foutriquet être traiter d’hystérique et je trouve que le mot « hystérie » n’est pas vidé de sa misogynie par ce type d’usage. Au contraire, comme toujours en français, les attitudes et comportements phallocrates sont attribué aux femmes ou à des caractères féminins. La lutte viril pour le pouvoir je ne comprend pas pourquoi la nommé du nom d’une maladie imaginaire et misogyne alors qu’il y a tant de maladie avérées dans la virilité et qui n’ont même pas de noms. Faisons les ces noms plutot que de ressortir encore et toujours le même pauvre vocabulaire de la haine contre les femmes.

      ps sur le site de Céleste j’avais proposé :
      – le #mâle-alphisme
      – le #prostato-bitisme
      – la #couillerie
      – le #couilladisme
      – la #gallinostérie
      – la #prostastérie

    • Évitons peut-être le piège de l’"explication" étymologique là ou la #clinique et son #histoire en disent davantage sur une notion qui est directement liée à celle de #bisexualité.

      L’hystérie
      http://www.serpsy.org/psy_levons_voile/maladies/hysterie1.html

      L’hystérie disparaît à la fin du XX° siècle comme entité nosographique, comme maladie. Les troubles qui étaient regroupés sous le terme d’hystérie sont désormais répartis dans deux cadres : troubles somatoformes ou de conversion et troubles dissociatifs.
      Les troubles somatoformes se décomposent en :
      – troubles de somatisation (ensemble de plaintes somatiques multiples et récurrentes comprenant notamment des douleurs, des symptômes gastro-intestinaux, sexuels, génitaux)
      – troubles de conversion (symptômes ou déficits touchant la motricité volontaire ou les fonctions sensitives ou sensorielles suggérant une pathologie neurologique ou générale)
      – troubles douloureux (les éléments psychologiques sont considérés comme jouant un rôle majeur dans le déclenchement, l’importance, la persistance ou l’aggravation du tableau algique).

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Hystérie

      L’hystérie est en psychanalyse une névrose touchant les femmes et les hommes, aux tableaux cliniques variés, où le conflit psychique s’exprime par des manifestations fonctionnelles (anesthésies, paralysies, cécité, contractures...) sans lésion organique, des crises émotionnelles, éventuellement des phobies. C’est une notion qui fait également partie de l’histoire de la psychiatrie et de la psychologie.

      L’hystérie décrit un ou plusieurs excès émotionnels incontrôlables. Le terme donné par Antoine Porot définit « une disposition mentale particulière, tantôt constitutionnelle et permanente, tantôt accidentelle et passagère, qui porte certains sujets à présenter des apparences d’infirmité physiques de maladies somatiques ou d’états psychopathologiques. ». L’association de manifestations permanentes ou récurrentes, fréquemment des paralysies, des troubles de la parole ou de la sensibilité, et d’autres manifestations transitoires, tels que des crises pseudo-épileptiques ou des comas « psychogènes », en constituent certaines des formes les plus courantes. Depuis Freud et Janet notamment, elle est considérée comme une névrose, et en a constitué l’une des premières manifestations étudiées.

      Cette affection a disparu des nouvelles classifications du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV-TR) et de la Classification internationale des maladies (CIM-10), remplacée par les catégories trouble de la personnalité #histrionique ou trouble #somatoforme. L’étiologie de l’hystérie, pendant un temps indissociable de sa représentation sociale, a beaucoup évolué en fonction des époques et des modes.

      De nouvelles expressions de l’hystérie sont notées depuis une trentaine d’années, y compris dans le DSM-IV-TR. Ainsi les diagnostics de « personnalité multiple », de « syndrome dissociatif hystérique » et certaines formes de « syndrome dépressif » notamment ceux qui ne sont pas sensibles à une chimiothérapie comprenant des antidépresseurs évoquent l’hystérie classique.

      http://www.chantalcazzadori.com/lhysterie

      La structure hystérique concerne aussi les hommes. Si l’hystérie féminine prend de plus en plus fréquemment une stratégie virile dans nos sociétés et nos entreprises, l’hystérie masculine s’affiche plus facilement aussi et se remarque. L’homme, dans le désir de l’Autre, cherche à séduire, parfumé, vêtu de couleurs vives, facilement dans le contact, il va cliver sa relation, davantage campé dans une posture féminine. Deux versions se remarquent aujourd’hui : version virile, version efféminée. Très virilisé, on le retrouve en salles de sport, « phallicisé » par une musculature d’envie prêt à s’exhiber sur les scènes de son choix. Plus efféminé, l’homme prendra par ex. le rôle de la femme à la maison, perdant parfois son sens de l’identité, se demandant lui aussi : « qui suis-je ?, un homme ou une femme ?.

    • Mon Google News est resté une partie de la matinée sur « Taubira l’orgueilleuse ». Le genre de titre qu’on n’utilise jamais pour causer d’un politique mâle.

      Oui, l’hystérie est une maladie psy qui touche tout le monde. Oui, son utilisation actuellement est en lien avec le fait que ce mot est plus volontiers utilisé pour désigner des femmes, et que donc, l’utiliser pour parler de certains hommes, c’est supposé les dénigrer... Ce qui est donc stupide.

      Commenter ce que les journalistes écrivent est un puits sans fond, en particulier quand ils en restent à des points de vue psychologisants. Se prendre la tête entre nous sur « c’est sexiste ou c’est pas sexiste ? » n’est pas franchement productif, parce que je crois que nous sommes tous d’accord. Vraiment.

      Taubira a été maltraitée comme toutes les femmes de pouvoir... (Il faut voir les angles d’attaques sur l’histoire de la poignée de main refusée à la ministre de l’éducation... et la façon dont elle doit se justifier) Mais comme tous les participants à ce gouvernement Hollande, elle n’a pas brillé par une politique originale ni progressiste. En restant aussi longtemps, elle a collaboré plus longtemps que pas mal d’autres...

      Une remarque sur le fait qu’elle a maltraité ses collaborateurs : ce genre d’information aussi fait partie des boules puantes dédiées aux femmes... On est bien d’accord, la façon de traiter ses subalternes est importante. Mais bon sang, qu’on s’intéresse à l’information quand elles sont le fait des hommes aussi !

    • Je n’ai pas lu le texte complet de Céleste, juste la partie posté par @monolecte ici. Ma remarque sur le mot hystérique est à coté de la question de Taubira et même de Sarko-Valls.
      Ca m’est probablement arrivé aussi de dire que Sarko est hystérique et d’avoir trouvé ca une bonne image, je ne cherche pas à accablé Céleste ou qui que ce soit. En même temps ca reste pour moi une insulte misogyne et pas une réalité psychiatrique (l’utilisation de ce nom en psychiatrie ne fait pas consensus) et ca me semble un exemple des inversions typique qui cachent l’oppression. Faire passer des attitudes virilistes pour une maladie de la féminité ou même une virilité déficiente (cf l’exemple de @aude_v sur Villepin) ca me chiffonne et je du coup je le dit. Ca ressemble à ces #inversions_patriarcales dont il est question ici : http://seenthis.net/messages/422488

      Après je reconnais que ma remarque est hors sujet par rapport à ce que voulais dire Céleste et que je suis dans une problématique assez abstraite si on pense que les questions de langage et de vocabulaire sont abstraites.
      voire aussi - http://seenthis.net/messages/402624

    • Je me sens en accord avec ce qu’écrit mad meg.

      Je pense que qualifier ce virilisme particulièrement exacerbé et azimuté d’ « hystérie », même machiste, n’est ni la meilleure façon de dire ce qu’il a de viriliste, ni celle de rappeler le caractère sexiste, délibérément discriminant, de la notion d’ « hystérie », sensée tout de même provenir d’un prétendu caractère particulièrement versatile, incertain, irrationnel qui serait propre aux femmes. Je ne pense pas que l’on ait la liberté de parler d’hystérie sans entretenir, involontairement ou non, cette idée là.

      En tant qu’homme, j’ai assez longtemps éprouvé le rôle rassurant de cette catégorie : l’hystérie, c’est un truc de femmes.
      L’expression un « mec hystérique » me semble bien plus caractériser une virilité déficiente (rendez-vous compte, il veut jouer les machos : mais il n’est pas même maître de lui même ! Le péjoratif d’hystérique venant souligner le ridicule du mec pas viril qui veut poser au mâle) que d’aider à concevoir une virilité exacerbée, délirante qui doit de pouvoir s’enfoncer aussi spectaculairement dans quelque chose qui ressort de la toute-puissance parce qu’elle est en position de dominant dans de très concrets rapports sociaux .
      (Comme je ne pense pas que les questions de vocabulaires soient abstraites !)
      Il me semble probablement plus efficace d’essayer de poser ouvertement la virilité et ses attributs comme avant tout problématiques sans les réintroduire dans le même temps en recourant pour cela à leur vocabulaire.

      Mais je pense aussi que le pli est profondément ancré en nous - quoi que je sois parvenu à en penser, je suis certain pour ma part que je m’y reprendrai encore à penser « hystérie », voir même à l’écrire.

    • « Mais de quel mal souffre-t-il au juste ? Quels en sont les symptômes ? »
      "Des maux de tête. Oui, d’abord des maux de tête terribles ? Et des nausées permanentes. Et une cécité qui menace - sa vue ne cesse de se détériorer. Et des maux d’estomac - parfois il en peut pas manger pendant des jours entiers. Et des insomnies - aucun médicament en peut le faire dormir aussi absorbe-t-il des quantités inquiétantes de morphine. Et des vertiges - il lui arrive d’avoir le mal de mer sur la terre ferme, et ce plusieurs jours de suite."

      Propos prêtées à Lou Andréa Salomé s’adressant à Breuer en 1882, dans Et Nietzsche a pleuré, d’Irvin Yalom.

    • @aude_v Ben tu vois quand tu veux. Très bien.

      De mon côté je suis en train de lire le texte de Badiou à propos des attentats, je suis frappé de voir comment ce qu’il dit est à la fois juste et évident et de me demander pourquoi cette évidence n’est en fait pas perceptible par nos contemporains ? J’en voudrais presque à Badiou de ne pas parvenir à débusquer des choses nettement plus tordues et capillo tractées, mais en fait, ce n’est pas, pas cette fois, de sa faute.

      Pour moi c’est de plus en plus au conte du roi nu que tout ceci finit par faire penser.

  • Inversions patriarcales
    http://hypathie.blogspot.fr/2015/10/inversions-patriarcales.html

    « C’est l’oppresseur qui écrit les définitions  »
    Ty Grace Atkinson - Féministe radicale.
    Comme si cela ne suffisait pas, en plus, il les vitriole. Pour les faire s’ajuster à ses besoins de suprémaciste.

    Le système patriarcal est un trompe-l’œil, un village Potemkine, une Matrice illusoire, qui nous fait prendre des vessies pour des lanternes, la culture pour la nature, la guerre de tous contre toustes pour la paix, la haine nihiliste pour de l’amour. Le patriarcat pratique l’inversion de ce que notre bon sens nous permet d’appréhender empiriquement, c’est un système politique marchand d’illusions. Il est là depuis si longtemps que, comme dans The Matrix, nous ne le voyons plus : il n’est plus perceptible par notre raison et nos sens anesthésiés par la propagande, l’assommoir culturel multiquotidien : cinéma, théâtre, littérature et la sous-culture de la publicité et des jeux vidéo. Ne le voient que quelques clairvoyant.es qui travaillent à son analyse et à la déconstruction de ses mythes.

    De quelques escroqueries patriarcales

    • Engendrement
      Dans la Bible, la « Sainte Trinité » est une procession de mâles : le Fils procède du Père, et le Saint-Esprit procède du Fils. Ils s’engendrent sans passer par les femmes. Ils n’ont pas inauguré le système qui date des dieux antiques : Zeus tire ses enfants de sa tête ou de sa cuisse, pas de son ventre. Il n’y a que les femmes qui font des enfants en les portant dans leur ventre. Les dieux de l’Olympe se reproduisaient ainsi sans passer par les femmes, qui ne produisent, elles, que de simples mortels. D’où l’expression passée dans le langage « sortir de la cuisse de Jupiter » : c’est mieux que de sortir banalement d’un ventre de femme !

      Les hommes se reproduisent entre eux, à l’identique, par cooptation. Ils font du clonage, comme le montre ce film publicitaire pour les rasoirs Wilkinson : de l’identique de cauchemar, la négation de la diversité.

      https://www.youtube.com/watch?v=vDSgzOlb-eo

      Celui qui est recruté, c’est celui qui ressemble le plus au patron. Je l’ai vécu quand je recrutais pour de grosses entreprises : des garçons, tranche d’âge 26-29 ans, sortant tous des mêmes boîtes de prêt-à-penser que le dirigeant de l’entreprise ou que le manager du service, en plus jeune. Jusqu’à la caricature. Conséquence : incapacité à penser, incapacité à prendre des décisions, c’était monstrueux. Le pire, c’est qu’ils se piquent de faire de l’innovation ! L’innovation, c’est interdisciplinaire et métissé : toutes les tranches d’âges, les deux sexes et de la biodiversité. Sinon, ça met sur le marché des produits mort-nés.

      Dans la même veine il y a le grotesque « maïeutique » qui nous viens de Platon/Socrate, cet accoucheur d’esprit. Vu que les femmes sont interdites de philosophie par Platon et Socrate dès le fondement de la philosophie, le fait qu’ils utilise le mot d’accouchement est assez parfaitement cynique.
      Aujourd’hui le sage femme mâle est appeler « Maïeuticien » pour des raisons sexistes. D’ailleur le correcteur d’orthographe connait « Maïeutique » et « Maïeuticien ».

    • Amour (à mort)
      « L’amourrrr est enfant de bohème,...
      Si je t’aime, prends garde à toi !
       »
      Carmen, Opéra de Bizet, l’opéra le plus joué au monde, le plus populaire, un vrai assommoir culturel.
      L’amour est une corrida, ce trésor du patrimoine selon les aficionados qui aiment la mort. A la fin de l’histoire, Don Jose tue celle qu’il aime, la libre Carmen, car elle le quitte. Ça arrive tous les jours en notre 21ème siècle, comme dans les autres avant : ça s’appelle un « drame familial », tellement c’est courant, BANAL et toujours dans le même sens.


      Je laisse la parole à Ty Grace Atkinson :
      « Et l’amour ? Puisque nous parlons de vaches sacrées, finissons-en. Qu’est-ce que l’amour, sinon la rançon du consentement à
      l’oppression ? Qu’est-ce que l’amour sinon du besoin ? Qu’est ce que l’amour sinon de la peur ? ».
      « La femme essaie instinctivement de se dédommager de ses pertes politiques et de celles qu’entraînent sa définition en fusionnant avec l’ennemi ».
      " J’opère une distinction entre « amitié » et « amour ». L’"amitié" est un rapport rationnel qui demande la participation de deux personnes pour la satisfaction mutuelle des deux. L’"amour" peut n’être ressenti que par une personne ; il est unilatéral par nature, ce qui, avec son caractère relationnel, le rend contradictoire et irrationnel « .
      Evidemment, Ty Grace Atkinson parle de l’amour patriarcal, cet » état psycho-pathologique spécialement fantasmatique qui apparie l’Oppresseur et l’Opprimée ", cette « rencontre entre deux névroses » disait Freud (pas spécialement féministe à poil dur), pas de l’amour-comportement/sentiment qui unit dans la majorité des cas les couples de parents mammifères à leurs petits (il y a aussi les oiseaux et les poissons qui ont choisi cette stratégie de l’évolution) pour les faire grandir. L’amour, c’est celui-là, pas la psycho-pathologie passionnelle imposée par le patriarcat. Dans cette dernière définition, on ne peut plus « tuer par amour » !

      Le « crime passionnel » a sa place ici. J’en entendu aussi utiliser un horrible « meurtre altruiste » pour parler de ces hommes qui se suicident en assassinant leurs gens (femmes et enfants) comme Sardanapale qui fait tuer ses esclaves quant il sent sa mort venir.

      Il y a aussi l’amour des femmes comme on aime le roastbeef. C’est pas le même mot par hasard.

    • Religions d’amour
      Guerres fratricides, bûchers de juifs et bûchers de la « Sainte Inquisition » -SIC- où ils brûlent des milliers de femmes pendant plusieurs siècles dans toute l’Europe, conversions au fil de l’épée lors d’épopées coloniales meurtrières, razzias, mise en esclavage, transformation des femmes en butin de guerre, pillage des « sauvages » et destruction de leurs trésors archéologiques, coupage de mains (Léopold 1er, roi très chrétien de Belgique dans l’ex Congo Belge), annihilation entière de tribus et d’ethnies, suivie de paupérisation et clochardisation, qui fabriqueront ce qu’on appelle aujourd’hui le Tiers-Monde. Je n’ai jamais entendu un seul prêtre ou imam se repentir des malheurs occasionnés par leurs « religions d’amour ».

    • Ville sainte
      Jérusalem, « Ville Sainte » des trois religions révélées. Où elles se font la guerre : multiples « incidents » mortels sur l’Esplanade des Mosquées ou Mont du Temple, destruction permanente par l’état d’Israël de sites archéologiques de l’Islam, gestion à trois et à couteaux tirés des « lieux saints » tels Bethléem ! J’ai entendu un jour un évêque chrétien dire qu’il n’y avait rien de moins chrétien que ces villes d’où les trois religions du Livre tirent leur origine.

    • Liberté
      Surtout celle de s’aliéner ou d’aliéner les autres. Trouvé cet article du journal La Croix sur la conférence des Évêques de France qui critiquent la dernière campagne du Ministère de la Santé dont j’ai parlé dans ce précédent billet. Le slogan de la photo m’a choquée : « libre d’être contre » : contre la liberté de choisir. Tordu comme slogan. Soyons claires : avec une loi sur l’IVG, les femmes qui veulent avoir douze enfants sont LIBRES de les avoir, les autres, elles, ont le choix, lors d’un accident de contraception par exemple, d’interrompre leur grossesse dans le délai imparti par la loi. Même remarque pour les tenant.es du commerce sexuel qui me trollent sur Twitter : la loi sur l’abolition ne leur interdira RIEN. Elles pourront continuer à exercer leur « métier », puisque pour elles c’est un métier comme un autre, leur liberté n’est pas entamée, elles gagnent juste la protection de la loi en cas de coups, violences ou viol, ou même non paiement de leur prestation par le client. La prostitution n’est pas un délit, c’est l’achat de prestations sexuelles qui en devient un. Le mot liberté en patriarcat a toujours été retourné contre celles qui le revendiquent.

      Pour la liberté je pense aussi à la guerre de liberation de l’Iraq que les USA avait vendu.


      En afghanistan la liberté des femmes a aussi été instrumentalisé pour permettre la liberté des capitaux tenus par les hommes (drogue, gaz, armement...)

      Voir aussi le question du voile. Pour libérer les filles et les femmes du voile au nom de la laicité ou de la liberté de culte ou liberté d’expression, on les libère surtout de l’école.

    • Les hommes travaillent, les femmes ne font rien, elles restent à la maison
      Combien de fois l’avez-vous entendue celle-là ? Maman ne travaille pas, elle s’occupe de nous, papa est ingénieur à la base militaire de l’Ile Longue (base des sous-marins nucléaires de guerre français, au large de Brest). Maman ne fait rien mais papa prépare la guerre ! 80 % des corvées UTILES de la planète sont accomplies par les femmes : entretien du foyer et de la maison, élevage et éducation des enfants. Mais les femmes ne travailleraient pas ? La réalité, c’est que ce n’est pas du travail marchand, le seul reconnu comme travail : il n’est donc pas comptabilisé dans les PIB mondiaux, il n’est pas rémunéré, il ne fait l’objet d’aucune cotisation. Résultat ? Il est invisible, et au moment de passer à la caisse (de retraite), elles font ceinture. D’où les pensions misérables des femmes. Double peine : elles font très souvent « double journée pour un demi-salaire » (Christine Delphy) : en effet pour « concilier » vie de famille et vie professionnelle, elles assurent la flexibilité de l’économie (qui en a besoin, un comble !) en acceptant des mi-temps généralement dans les basses zones de l’économie et les postes mal payés où les hommes ne vont jamais.
      Donc, il n’y a que les hommes qui travaillent ! D’ailleurs pour bien que ça se sache, ils mettent des panneaux sur les lieux pour signaler la chose, ils suroccupent l’endroit, et ils font du boucan. C’est mieux, car on peut douter de l’utilité de ce qu’ils font.

    • Prince Charmant
      Le Prince Charmant, selon les contes pour enfants, aurait pour fonction de tirer la jeune demoiselle de son affreuse condition de souillon (Cendrillon), de la convoitise de son père (Peau d’Âne) ou autres situations toutes plus affreuses les unes que les autres, mais qui peuvent évidemment se produire. Inversion patriarcale ici aussi : aussitôt qu’il l’a élue et épousée, la pauvre Princesse se transforme en ménagère à balai, faisant la vaisselle, la lessive et le repassage pour pas un rond ! Voir définition précédente. Le crapaud qui parle peut être largement aussi plaisant ! Et c’est moins convenu.

      Dans la belle au bois dormant le prince baise la belle qui est inconsciente. Il la baise et ne lui demande pas son avis. Et c’est montrer comme enviable. Ils vécurent heureux...
      Dans le style horrifique il y a « Griselidis, la parfaite épouse » un conte qui a eu beaucoup de succès (il viens du Décaméron, et à été repris par Perrault et mis en opéra)
      ici la version de Boccace (c’est la nouvelle X)
      https://fr.wikisource.org/wiki/Le_D%C3%A9cameron_%28Boccace,_Castres%29
      et ici la version de Perrault.
      https://fr.wikisource.org/wiki/La_Marquise_de_Salusses_ou_la_Patience_de_Griselidis
      et pour l’opéra, que je ne connais pas, voire ici
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Gris%C3%A9lidis

    • – Je pense aussi à « Pédophile » qui mélange amour (philie) avec le viol d’enfants. Un violeur d’enfants n’est pas « phile » il est criminel, il conviendrais de dire « pédocriminel ».

      – Autre inversion patriarcale, les mots « pute, prostituée, putain » sont des insultes très rependus alors que « prostitueur, proxénète, maquereau, michton, client » n’en sont pas. On traite les mères de putains mais on ne traite pas les pères de proxénètes ou de pornographe. Pourtant les véritables ordures quant on regarde les statistiques ce sont les pères, violeurs, cogneurs, tueurs, incesteurs, ils n’en fichent pas une à la maison et profitent du travail gratuit de leur compagne. Les mères portent les enfants et sont défavorisée pour cela dans leur carrière, leurs revenus, elles bossent gratos, et s’occupent de l’éducation des enfants. Mais c’est elles qu’on insulte. J’ai jamais entendu des personnes s’envoyer de « ton père le cogneur, » "ton père le violeur" par contre « ta mère la pute... »

      – « Victime » est aussi une insulte par exemple dans « ne fait pas ta victime » ou « je ne suis pas une victime » alors qu’"agresseur, violeur, dominateur" ne sont pas des insultes.

      – Il y a aussi « salope » qui est l’équivalent au féminin de « don juan » ou « tombeur ».

      – « Garce » est le féminin de « gars ».

      – « Suffrage universel » on m’a appris à l’école que le suffrage universel est décrété en 1792. Les femmes en étaient exclues et ce détail signifie que les femmes ne font pas vraiment partit de l’univers. Elles doivent provenir d’un monde parallèle démoniaque rempli de harpies, mégères, gorgones, furies...

      – On pourrait aussi inclure la plus part du vocabulaire sexuel qui mélange consommation, prédation et meurtre.

      – « Respect » est aussi souvent utilisé n’importe comment. Par exemple il est demandé aux femmes de « se respecter » en ayant certaines attitudes en rapport à la chasteté.

      – Le mot « vierge » est aussi tout à fait dégueulasse. Il centre la sexualité sur la pénétration et le désigne comme une salissure.

      – « Préliminaire » et « Pénétration » sont des mots qui appauvrissent la sexualité et la centre sur le seul intérêt masculin hétérosexuel.

      – Tous les mots qui lient sexualité et domination et humiliation. Par exemple « se faire baisé », « se faire enculé » qui comportent de la misogynie et de l’homophobie et sont pourtant utilisé comme insulte par des personnes qui prétendent ne pas être homophobe et ennemis de la sexualité de la plus part des femmes cis-hétéros. Il faut haïr la sexualité pour utiliser ce vocabulaire comme insulte.

      – Il y a aussi « bestialité », on dit de certains comportements sadiques humains qu’il sont notre « bestialité », mais les non-humains ne sont pas sadiques (les animaux domestiques ou rendu fous par la captivité peuvent l’être). Mais on accuse les bêtes des comportement les plus typiquement humains et surtout masculins.

      – Le sexe faible et sexe fort est aussi une inversion patriarcale. Le sexe masculin dit « sexe fort » est bien plus exposé et fragile que le sexe féminin dit « sexe faible ». Le sexe dit « fort » est fort parce que ses faiblesses sont tabou. On ne tape pas sous la ceinture, ca ne se serait pas un combat d’homme à homme, ca serait déloyale. C’est un tabou très important, on ne touche pas aux bijoux de famille. Cette sacralisation extrême est une technique de protection des mâles entre eux pour se garantir la domination. En somme, la fraternité passe par ce premier accord tacite entre les hommes de se faire croire que leurs testicules sont la force incarné. On pense facilement aux testicules mais il y a aussi la pomme d’Adam qui est une autre faiblesse très importante du corps masculin. Bref ça fait tout de même pas mal de faiblesses pour un sexe prétendu « fort ».

      #vocabulaire #renversionite #mensonge #langage

    • Ce matin sur le site du e-monde il y a ceci :

      Le gouvernement veut empêcher les touchers pelviens sous anesthésie sans consentement

      Un « toucher pelvien sous anesthésie sans consentement » c’est un viol. Mais le mot est pas autorisé car des personnes pourraient comprendre ce qu’est un viol et ca c’est interdit. Le viol est deja interdit par les textes de loi et le gouvernement n’as pas besoin d’interdire ce qui l’est deja.

  • La langue des maîtres et sa fabrique
    http://lmsi.net/La-langue-des-maitres-et-sa

    Après dix ans de travail critique au sein du collectif Les mots sont importants, si l’on doit caractériser à grand traits la langue des maîtres, on peut dire qu’elle repose sur une logique binaire au fond très ancienne, déjà à l’œuvre dans la novlangue totalitaire ou coloniale décrite par Orwell : euphémisation de la violence des dominants (État, patronat, pression sociale masculiniste, hétérosexiste et blanco-centriste), et hyperbolisation de la violence des dominé-e-s... (...) Source : Les mots sont importants