• La stratégie du bikini
    http://www.laviedesidees.fr/La-strategie-du-bikini.html

    Cet été, les baignades de femmes en bikini sur des plages algériennes ont défrayé la chronique hexagonale. Un temps présentées ici comme une révolte féministe contre la montée de l’islamisme, elles sont surtout révélatrices des rapports sociaux de sexe, mais aussi de classe et de race, qui organisent la société algérienne.

    Essais & débats

    / #religion, sexualité, #féminisme, #classes_sociales

    #Essais_&_débats #sexualité

  • Women pioneered computer programming. Then men took their industry over.
    https://timeline.com/women-pioneered-computer-programming-then-men-took-their-industry-over-c29

    “Like many women in the 1930s, Jean Jennings Bartik had studied mathematics. During and after World War II, Bartik and other women actually worked as “computers.” They calculated by hand the trajectories of military rockets and artillery shells depending on how much soldiers elevated the weapon. Each different weapon required a whole table of trajectories for the calculation, and each calculation took more than 30 hours.
    In 1945, Bartik heard about a new job, working with something called ENIAC. She wasn’t quite sure what the work entailed, but she took it, hoping to get in on the ground floor with a new technology.
    ENIAC was the first large-scale electronic computer whose operation wasn’t slowed down by mechanical parts. It could do the trajectory calculations much faster. Men designed ENIAC , but the grueling and tedious task of creating programs for it was considered “women’s work,” akin to clerical labor.
    “Men were interested in building the hardware,” historian Walter Isaacson told NPR. “Doing the circuits, figuring out the machinery. And women were very good mathematicians back then.” But their work was unglamorous and low paid.
    The night before ENIAC was to be first publicly demonstrated, it was malfunctioning. Bartik and her colleague Betty Jennings got it working. At the demonstration, ENIAC did the trajectory calculation in 20 seconds—10 seconds less than it would take the actual shell to reach its target. The audience was “absolutely ecstatic,” Bartik told the Computer History Museum. Nevertheless, Bartik and Jennings went unnamed in press pictures, and they weren’t even invited to the celebration dinner.”

    • waaa, l’image de la coupure de journal "The computer girls"qui débute par

      A trainee gets 8000$ a year
      a girl ’senior systems analyst’
      gets 20000$ - and up!
      Maybe it’s time to investigate....

      #programmation

      tiens marrant, je note qu’est souligné la qualité pratique, certes essentialiste, avec la capacité de programmer des femmes du type : normal que les femmes soient douées puisqu’elles sont faites pour ça et qu’elles passent leurs temps à programmer (organiser, gérer) pour la famille les courses/repas/ménage etc

      It’s just like planning a dinner

    • Bonjour @dudh48 je ne comprends pas le lien de ton dernier post avec un fil consacré aux programmeuses ?

      Sur le post précédent, la condescendance est juste franchement insupportable : « Mesdames, bientôt vous connaîtrez les mots ». Et c’est régulièrement qu’il faut rappeler à l’ordre nos bons maitres …

    • Les 4 messages de @dudh48 ont disparu (ainsi que ce compte) aussi je recolle ici les 2 qui me paraissaient intéressants dans cette discussion

      Les femmes et la programmation - Québec Numérique http://www.quebecnumerique.com/les-femmes-et-la-programmation

      Jusqu’aux années 1960, la programmation était perçue comme un travail féminin. La programmeuse américaine Grace Hopper (1906 – 1992) mentionne dans un reportage que « la programmation est comme organiser un souper. Il faut planifier et programmer tout d’avance pour que tout soit prêt dès qu’on en aura besoin… Les femmes ont une habitude innée à la programmation d’ordinateur. » Il faut garder à l’esprit que c’est Mme Hopper qui a développé le premier compilateur pour la marine américaine. Cependant, elle est surtout connue grâce à une découverte involontaire : le terme « bug ». Elle a retiré d’un ordinateur un papillon de nuit mort qui avait causé la panne. Depuis ce moment, le terme « bogue informatique » (en français) est utilisé en parlant de ce « bug ». La pionnière en informatique au Canada était sans doute Beatrice Helen Worsley (1921 – 1972). Première femme au monde ayant reçu un doctorat en science informatique, elle a eu Alan Turing et Douglas Hartree comme superviseurs de doctorat à l’Université de Cambridge. Elle a participé à la première démonstration de l’ordinateur EDSAC de Cambridge. Avec Pat Hume, elle a développé le premier compilateur, Transcode, pour FERUT, qui est un des premiers ordinateurs au Canada. Ce travail a eu un impact énorme à travers le pays et des douzaines de groupes de recherche à travers le Canada utiliseront FERUT pour résoudre des problèmes scientifiques. Le facteur majeur du déclin du pourcentage des femmes après les années 60 fut la valorisation du domaine de la programmation ! Avant, le développement de logiciel était perçu comme un domaine moins sérieux et moins masculin que le développement du matériel. Ce fut donc une surprise pour les employeurs de constater que programmer était difficile. À la suite de cette observation, ce travail fut déclaré typiquement masculin. Des programmeurs ont été formés et ils ont découragé l’embauche de femmes dans le domaine.

    • même chose

      Sexisme informatique : le code source écrit par les femmes est moins respecté - Tech - Numerama http://www.numerama.com/tech/145615-sexisme-informatique-le-code-source-ecrit-par-les-femmes-est-moins-

      PRÉJUGÉS SUR LE CODE ÉCRIT PAR DES FEMMES Or justement, une étude publiée dans la revue PeerJ tend à montrer que les contributions des développeuses ne sont pas considérées à leur juste valeur. Les femmes seraient victimes d’un préjugé trompeur, conscient ou inconscient, selon lequel elle seraient moins aptes à produire du code de qualité. Pour en arriver à cette conclusion, les auteurs de l’étude, qui n’a pas encore été évaluée par des pairs, ont concentré leurs travaux sur GitHub, la plateforme d’hébergement et de collaboration de référence pour des projets open-source. Au total un échantillon de 1,4 million de membres (11,6 %) a été extrait de l’ensemble des utilisateurs (12 millions) afin d’analyser la manière dont leurs propositions sont reçues. Pourquoi n’avoir pris que 11,6 % de l’ensemble des membres de GitHub ? Parce que c’est sur cette portion uniquement que les chercheurs sont parvenus à déterminer le sexe de l’internaute, en récupérant l’adresse e-mail des utilisateurs et en vérifiant ensuite le profil Google+ associé, afin de voir s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme. Qu’est-ce qui ressort de cette observation ? Qu’il existe un préjugé de genre sur la compétence des femmes en matière de programmation.

      #femme #sexisme #préjugé

      Et malheureusement je peux témoigner que cela est vrai. Pour l’anecdote, une femme me contacte, je lui réponds en utilisant mon nom féminin, or elle a insisté pour me dire qu’elle voulait absolument que ce soit touti parce qu’il savait ce qu’il avait fait. Le malentendu a été levé et on a rit. Mais des fois, c’est pas du tout drôle, c’est même irritant, j’ai l’impression de servir de faire valoir ou d’aiguillon de fierté
      – si une femme peut le faire, alors moi encore mieux …

  • La discrimination de genre existe aussi en science - Communiqués et dossiers de presse - CNRS
    http://www2.cnrs.fr/presse/communique/4955.htm

    Les #discriminations de #genre sont un phénomène bien connu. La recherche scientifique n’est pas épargnée par ces questions, notamment la publication académique, une des pierres angulaires du travail #scientifique. Afin d’être validé, tout article doit être approuvé par des chercheurs indépendants. Ceux-ci sont évidemment censés être sélectionnés en fonction de leurs compétences et non pas de leur sexe. Or une équipe internationale s’est penchée sur la question du genre de ces examinateurs. Les résultats sont étonnants : les femmes scientifiques, déjà minoritaires dans leur domaine, sont sous sélectionnées pour la révision de papiers. En cause, la tendance naturelle et inconsciente qu’ont les éditeurs, majoritairement masculins, à sélectionner quelqu’un de leur sexe.

    http://www2.cnrs.fr/sites/communique/fichier/cp_discriminationgenre_cnrs_vf_web.pdf

  • Femmes sans abri : pourquoi elles se masculinisent - Belgique - LeVif.be
    http://www.levif.be/actualite/belgique/femmes-sans-abri-pourquoi-elles-se-masculinisent/article-opinion-625219.html

    8 mars, un jour par an pour rendre compte des avancées en matière de droits des femmes, mais surtout pour pointer du doigt et dénoncer les trop nombreuses inégalités et injustices qui persistent de par le monde, en ce compris en Belgique.

    On a pour habitude, à cette occasion, de mettre à l’honneur des #femmes qui se sont distinguées dans de nombreux domaines et métiers, en particulier ceux dits « masculins ». Plus rarement, on s’attarde sur les #non-droits de celles vivant dans l’extrême précarité. Car on le sait, la #pauvreté touche plus gravement les femmes que les hommes, les chiffres sont là pour l’attester et ils ne s’améliorent guère. Ces quelques dernières années, les données genrées indiquent même une aggravation de la précarisation des femmes. Et pour celles qui ont tout perdu, jusqu’à la sécurité d’un toit, être une femme veut souvent dire renoncer à être femme.

    L’espace public est masculin, et de ce fait, à l’inverse de ce devenir homme évoqué par cet article, le chômage et le retrait de l’espace public qu’il détermine dans bien des cas (faute d’argent et de réponse au « que fais-tu dans la vie ? »), distille un « devenir femme » du chômeur, pour partie confiné à l’espace « privé ».

    @chezsoi

    #Précarisation

    • Disponibilité des chômeurs : fort recul des sanctions en 2016
      http://www.7sur7.be/7s7/fr/1502/Belgique/article/detail/3100793/2017/03/09/Disponibilite-des-chomeurs-fort-recul-des-sanctions-en-2016.dhtml

      Le nombre de sanctions infligées dans le cadre du contrôle de la disponibilité des chômeurs a nettement diminué entre 2015 et 2016, ressort-il de statistiques publiées jeudi par l’Office national de l’emploi (Onem).

      #contrôle #disponibilité

    • distille un « devenir femme » du chômeur, pour partie confiné à l’espace « privé ».

      Les hommes au chomage ne « deviennent pas femme ». Ils n’en profitent pas pour s’occupé de leurs enfants, de leur foyer ou de participé à des assos de quartier et ils ne se cantonne pas au « privé » il va au bistrot, sur le cours de pétanque, jouer au foot de quartier et profité de l’espace publique. Et même si vous connaissez des chomeurs qui s’occupent de leurs gosses, les statistiques indiquent que les hommes au chomage n’en font pas plus à leur domicile que les autres, si c’est pas pire parceque ces hommes ont besoin d’oppresser leurs compagne pour se refaire une stature de dominant.
      « Devenir femme » et « devenir homme » appliqué à ce contexte je trouve ca super violent, misogyne et essentialiste. Sans dire que c’est parfaitement insultant pour les femmes, qui sont associé à une déchance pour les hommes au chomage. Les femmes SDF se virilisent ce qui n’est aucunement devenir homme et les hommes au chomage ne se féminisent pas, ils ne font que descendre un peu sur l’échelle de la virilité.

      #sexisme #misogynie #essentialisme #déni #mensonge #renversionite #inversion_patriarcale #malealphisme

      Les hommes au chomage ne se féminisent pas du tout ( à part si on pense comme Zemmour ou Marine Lepen)

      Un homme au chômage va donc encore moins participer aux tâches ménagères car il est perdu.

      http://www.mieux-vivre-autrement.com/le-partage-des-taches-menageres-regresse-seule-lillusion-prog

      Les hommes qui gagnent moins que leur femme participent moins aux tâches ménagères…

      http://www.atlantico.fr/decryptage/hommes-qui-gagnent-moins-que-femme-participent-moins-aux-taches-menageres-

    • Être semi enfermé à la maison sans même avoir la légitimité sociale de l’utilité reconnue (et non payée) du travail domestique parait insignifiant, compris et su d’avance. Tant pis. Que parmi ces hommes au devenir femme il y ait des réflexes de réassurance masculiniste (ne pas toucher, et moins encore qu’avant au « domestique ») n’est guère surprenant. Et bien sûr, on peut se contrefoutre de ce que les mutations du travail et de l’un de ses moments, le chômage, empêchent, permettent, modifient.

      Une chanson italienne raconte que le chômeur n’a pas de travail, pas d’argent, pas de facilité à se loger, pas de ceci et de cela, et qu’il n’a même pas un premier Mai.

      Sinon, à propos d’essentialisme, la lecture des textes féministes italiens des 70’ rassemblés dans La horde d’or permet de constater que la polarité féminisme matérialiste / féminisme essentialiste n’a rien dune évidence
      http://ordadoro.info/?q=content/9-la-révolution-du-féminisme

      #travail « #espace_public » "#espace_privé"

    • Mais les hommes au chomage ne sont pas enfermé au foyer (ni semi !). Les hommes au chomage ne particpent pas aux taches domestique,ils le font encore moins que les hommes en situation d’emploi. Et ils ne deviennent pas femmes à part aux yeux des misogynes à la Zemmour. Alors ne peu pas faire comme si ils y participaient et faire comme si la situation des femmes SDF était symétrique à celle des hommes au chomage.

      Tu prétend que les hommes au chomage sont enfermé au foyer mais c’est faux.
      Tu prétend que les hommes au chomage participent au tâches domestiques, mais c’est faux.
      Tu prétend que la situation des hommes au chomage les féminisent. Mais qu’entend tu par « féminisation » ?
      Est-ce qu’ils subissent des violences sexuelles ? NON
      Est-ce qu’ils subissent les violences de leurs conjointes ? NON
      Est-ce qu’ils deviennent plus soigneux de leur apparence ? NON
      Est-ce qu’ils portent du rouge à lévre comme Baupin ? NON
      Est-ce qu’ils se mettent au care, vont dans des asso pour aider ? NON
      Est-ce qu’ils se mettent à pleuré devant des films romantiques ? NON
      Qu’est ce que tu veux dire concrètement derrière ce mot de féminisation des hommes chomeurs ? et pourquoi sur un article qui parle des femmes SDF et des violences sexuelles qu’elles subissent et du lien entre violence par conjoint et mise à la rue, ton commentaire se porte uniquement sur les hommes chomeurs qui soit disant se féminiseraient ?

      C’est pas le problème de la mutation de la société que je ne voudrais pas voire, le problème c’est la misogynie de ton commentaire.

      #invisibilisation_des_femmes #macho_de_gauche #mansplanning

    • Mais les hommes au chomage ne sont pas enfermé au foyer (ni semi !). Les hommes au chomage ne particpent pas aux taches domestique,ils le font encore moins que les hommes en situation d’emploi. Et ils ne deviennent pas femmes à part aux yeux des misogynes à la Zemmour.

      Merci pour la comparaison. C’est absurde. Et puisque l’on perd plus aux procès par contumace, je rétorque : sans fric, sans statut social, oui, il y a une tendance à s’enfermer, à se couper de l’espace public. C’est d’ailleurs comme ça que fleurissent les descriptions de chômeurs accros à la vidéo bière maison. L’ignorance étant la première des libertés, on peut refuser de le savoir.

      Alors ne peu pas faire comme si ils y participaient et faire comme si la situation des femmes SDF était symétrique à celle des hommes au chômage.

      Je n’ai pas dit cela, il est évident, et c’est ce que montre sans le dire l’article cité, que pour une femme être coupée des tâches domestiques (sans foyer) en fait une moins que rien, une moins que femme, car c’est bien encore cette utilité sociale là qui rend moins méprisable la femme « sans emploi » que l’homme dans le même cas.

      Tu prétend que les hommes au chomage sont enfermé au foyer mais c’est faux.
      Tu prétend que les hommes au chomage participent au tâches domestiques, mais c’est faux.

      Je n’ai nulle part dit que les hommes au chômage effectuaient des tâches domestiques. Ta réponse est purement idéologique : une grille de lecture schématique destinée à s’appliquer en toute situation, en toute indifférence aux faits ou aux dires.

      Tu prétend que la situation des hommes au chomage les féminisent. Mais qu’entend tu par « féminisation » ?
      Est-ce qu’ils subissent des violences sexuelles ? NON
      Est-ce qu’ils subissent les violences de leurs conjointes ? NON
      Est-ce qu’ils deviennent plus soigneux de leur apparence ? NON
      Est-ce qu’ils portent du rouge à lévre comme Baupin ? NON
      Est-ce qu’ils se mettent au care, vont dans des asso pour aider ? NON
      Est-ce qu’ils se mettent à pleuré devant des films romantiques ? NON
      Qu’est ce que tu veux dire concrètement derrière ce mot de féminisation des hommes chomeurs ? et pourquoi sur un article qui parle des femmes SDF et des violences sexuelles qu’elles subissent et du lien entre violence par conjoint et mise à la rue, ton commentaire se porte uniquement sur les hommes chomeurs qui soit disant se féminiseraient ?

      Enfin des questions, certes bizarres, mais tes injures m’ont ôté toute envie d’y répondre. D’autant que, sauf erreur, je n’ai vu personne, même ici, endroit vachement féministe n’est-il point ? relever que le 8 mars aura été marqué cette année par l’arrestations de dizaines de jeunes femmes (lycée Suger, Saint-Denis) dont une majorité de mineures dont la GàV aura été prolongée au delà de 24h.

    • Ça commence à bien faire. je n’ai pas dit il faut être à telle ou telle manif, j’ai dit voilà qui davantage que bien des poncifs dit la situation des femmes (le lycée Suger et ses arrestations en nombre), je n’ai pas dit vous devez mais avez-vous vu ? et comment ne peut-on ne pas faire le rapport ? pourquoi faut il en rester à toutes les figures convenues et pas voir ce qui advient ?

      Lorsque la vie est mise au travail, ce n’est pas seulement le chômage qui contribue au devenir femme des chômeurs (pas parlé de féminisation, contrairement à la presse qui parle de masculinisation pour ces sans foyers), il y a bien une tendance au devenir femme y compris du travail (ce qui ne suffit pas à interdire le maintien du machisme, ni le développement des formes renouvelées du patriarcat capitaliste, ça se saurait). Lorsque des capacités affectives (qui ne sont pas par essence celles des femmes), sensibles, des aptitudes à la polyvalence sont requises par bien des activités productives, il est temps que les analyses féministes de ces situations, de ce type d’exploitation ne reste pas cantonnée à « la question des femmes ».

    • Merci @aude_v
      L’idée que les hommes se féminise ca me fait pensé à cette citation de Ukeles

      l’artiste entreprit en effet de serrer la main des huit mille cinq cent employés (éboueurs, balayeurs, personnel administratif, etc.) en les remerciant de « garder New York en vie ». Un an et demi auront été nécessaires entre 1978 et 1980 pour mener à bien Touch Sanitation, à raison d’horaires décalés, de tournées de collectes d’ordures interminables sur les cinq subdivisions de l’agglomération new-yorkaise. Faire corps avec cette profession permettait de démontrer combien le ramassage d’ordure et le nettoyage étaient des postes clef ; ces hommes détenaient un pouvoir crucial masqué par l’infamie de leur tâche. Sans ramassage d’ordures quotidien, la ville s’asphyxie et le désordre social s’avère inéluctable, des exemples contemporains en attestent. Ukeles choisit de photographier et de filmer ce travail ingrat avec la ferme conviction de célébrer les hommes les plus importants de la ville alors même que ces derniers étaient assimilés dans l’esprit du quidam au contenu de leurs camions.

      « En tant que femme, j’ai eu le sentiment, et particulièrement lorsque je suis devenue mère, que je faisais mon entrée dans la classe millénaire des femmes d’entretien. Le problème c’est qu’on ne m’a pas demandé d’y entrer. J’ai choisi consciemment ces éboueurs parce qu’ils effectuaient une tâche de genre féminin pour la ville, une tâche semblable à celle des femmes au foyer. Et ces hommes me disaient : « Vous savez pourquoi les gens nous détestent ? Parce qu’ils nous prennent pour leur mère, leur bonne ». Et moi je leur répondais : « Est-ce que vous vous rendez compte à qui vous dites cela !? » Pour moi, cela signifiait qu’en tant que femme, il est normal de me détester parce qu’on dépend de moi. » confie Ukeles.

      https://seenthis.net/messages/99780

      @colporteur Ca te coute quoi de dire que c’est pas une comparaison judicieuse et qu’on revienne au sujet de l’article ? Un sujet tout de même un peu plus important que l’ego des chômeurs non SDF et misogynes. J’hallucine toujours face aux hommes comme toi qui se croient 100% à l’abri de dire ou faire du sexisme.
      Si les hommes devenaient moins viriles pendant qu’ils sont au chômage (ou en emploi ou à la retraite ou dans n’importe quel configuration), ca serait un bienfait pour eux, pour leurs compagnes, pour leurs enfants, pour l’humanité et même pour les non-humains et la planète.

    • l’égo ça parle de qui ? des millions de chômeurs et chômeuses ou des artistes (et c’est souvent les mêmes) ? d’une condition sociale massivement vécue ? réalisez-vous, puisque c’est la norme, impossible, mais ne faites pas croire que pour le chômeurs mêmes « hommes » ce soit pas un PROBLÈME.

  • Comment l’illustration d’une loi pour garantir la liberté des femmes (ici la contraception) sert de prétexte à faire l’apologie d’un homme. Ce timbre est exaspérant, regardez le bien, il montre à quel point les petites femmes, de la vieille à la jeune, doivent être redevables au #grand_homme.

    Il me semble que la taille hiérarchisée des corps ou des visages a été beaucoup utilisée avant la renaissance, et à part les enfants, peu de dessins l’utilisent encore, sauf à faire dans la caricature.

    D’autant que la phrase de l’affiche de 1978 qui sert de base au timbre « Un enfant si je veux quand je veux » a mystérieusement disparue, comme d’ailleurs toute référence à la contraception ou au planning familial …

    https://www.laposte.fr/toutsurletimbre/rendez-vous-philateliques/tous-les-rendez-vous/en_cours/premier-jour-du-timbre-loi-neuwirth-50-ans

    #timbre #france_d'aujourd'hui #apprendre_à_voir

  • Ikea s’excuse à la suite de la publication d’un catalogue sans femmes destiné à des juifs orthodoxes
    http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2017/02/18/ikea-s-excuse-a-la-suite-de-la-publication-d-un-catalogue-sans-femmes-destin

    Ce n’est pas la première fois que la marque se retrouve dans une telle situation : elle avait déjà dû présenter des excuses après avoir effacé les femmes d’un catalogue publié en Arabie saoudite.

    #sexisme

  • Las mujeres y niñas desaparecen en un catálogo de IKEA en Israel | Blog Mundo Global | EL PAÍS
    http://internacional.elpais.com/internacional/2017/02/16/mundo_global/1487239018_989739.html

    Las mujeres y niñas desaparecen en un catálogo de IKEA en Israel
    La empresa pide disculpas por una publicación sin presencia femenina destinada a judíos ultraortodoxos

    #gorafi

    • Israël : IKEA publie un nouveau catalogue pour les Juifs orthodoxes
      le 16 février 2017 - par Judith Douillet.
      http://www1.alliancefr.com/actualites/israel-ikea-publie-un-nouveau-catalogue-pour-les-juifs-orthodoxes-6

      IKEA, l’entreprise suédoise de meubles à monter soi-même, a commencé à distribuer un catalogue spécialement conçu pour le secteur religieux et ultra-orthodoxe. Dans le but d’adhérer à des perceptions plus traditionnelles de la pudeur, le catalogue de la société de meubles suédois ne contient pas d’images de femmes, représentant ainsi un monde fantastique où les garçons sont élevés dans une société entièrement masculine.

      ““““““““““““““““““
      http://fr.timesofisrael.com/ikea-publie-un-catalogue-pour-les-haredim-sans-femmes

    • Mais enfin @gonzo la version sans femme Ikea pour bitards islamiques d’Arabie saoudite existe depuis des années(2012).Et heureusement qu’elle avait fait scandal cette excision !
      http://next.liberation.fr/design/2012/10/01/ikea-censure-les-femmes-de-son-catalogue-saoudien_850121

      #deni #amnesie_opportuniste #religion #misogynie #sexisme #censure

      Tu imagine les reactions en cas de catalogue musulman extrémiste. Pour ta réaction a toi il est claire que Ca t’as pas choquer vu que la version wahabite existe depuis 2012. Mais pour une version « musulmane tout court » comme tu l’évoque je ne comprend pas tres bien. est ce que tu veux dire Que les musulmans tout court demandent aussî un catalogue sans femmes et sont aussî misogyne quel les extremistes ?

    • Ca m’énerve oui j’ai un problème avec les bitards islamiques, comme j’en ai avec tous les bitards. Ca me désole que tu n’ai pas de problème avec les bitards islamiques et que tu veuille faire exception avec ceux là.

      Quant je parle de « bitards islamiques » je reste assez polie pour ce que je désigne. Je désigne les musulmans sexistes, machistes, ou/et misogynes d’Arabie Saoudite pour lesquels Ikéa a fait ce catalogue. Et je n’ai pas dit que tous les musulmans étaient sexistes, machistes ou/et misogynes. Je le dit pas, parce que je ne le pense pas. Par contre il y a des gros bitards musulmans, et il y en a pas peu et pas qu’en Arabie Saoudite, tout comme il y en a chez les juifs, catho, evengelistes, trotskistes, anars... et il n’y en a pas peu non plus et je vais pas me privé de dire ce que j’en pense avec les mots fleuris qu’ils m’inspirent.

      Et ce qui m’enerve aussi c’est que ta réaction soit d’utiliser l’invisibilisation des femmes pour mettre en concurrence islamophobie et antisémitisme (ou plutot philosémitisme peut être). Je trouve ca assez déagréable cette invisibilisation supplémentaire que tu apporte à l’invisibilisation des femmes par Ikéa pour parler d’islamphobie là ou justement les musulmans-ultra ne font pas mieux que les juifs-ultra.

      Pour revenir a cette manie d’effacer les femmes chez Ikéa. Je me suis dit deux choses ;
      – C’est paradoxal que les femmes soient effacées d’un catalogue de mobilier d’intérieur (du foyer) pour faire plaisir à des orthodoxes alors que ceux ci enferment les femmes dans le foyer. C’est assez violent symboliquement car les femmes ne peuvent même pas se projeter dans ces catalogues et ca implique qu’elles n’ont pas leur mot à dire sur le mobilier de leur habitat-prison. Et ca veux dire que même dans les représentation de leur lieu de vie contraint elles n’ont pas le droit d’apparaître.
      – J’essaye d’imaginer un catalogue inversé. Bien sur ca marche pas. Soit Ikéa aurais effacer les hommes, pour un pays fictif d’amazones... bon y pas de pays ou les femmes ne sont pas opprimées alors personne ne ferais un tel catalogue, si ca existait a serait un pays trop pauvre pour qu’Ikéa y fasse des catalogues. Soit un catalogue de déco d’intérieur sans aucun homme serais tout aussi sexiste car ca réduirait les femmes à leur foyer comme les pages roses des catalogues de jouets dans lesquels on ne voie que des filles.

      Pour la véracité de ce catalogue, a mon avis Ikéa en est capable, Ikéa l’a deja fait. Ce qui me surprend c’est que les juifs orthodoxes soient un marché suffisent pour qu’il y ai un catalogue spécifique. Manifestement les bitards orthodoxes juifs et musulmans ont les moyens de se payer de meubles industriels https://seenthis.net/messages/532794 et des tartes à la merde
      https://seenthis.net/messages/119147

      #invisibilisation_des_femmes #femmes #islamophobie #antisémitisme #orthodoxie #misogynie #sexisme

  • Minority Groups Lose When They Collaborate with Power - Facts So Romantic
    http://nautil.us/blog/minority-groups-lose-when-they-collaborate-with-power

    Cailin O’Connor—a philosopher, scientist, and mathematician—may not enjoy tense situations, but they fascinate her. Last year, in a Huffington Post article titled “Game Theory and The Walking Dead,” she wrote that the zombie show’s “plot lines are rich with strategic tension.” She goes on to analyze three of what she calls “the most strategically compelling scenes,” and seems to relish in the fact that the characters—since they so often die—aren’t great game theorists. (Game theory, as she sometimes has to remind her students at the University of California, Irvine, isn’t really about games, but about predicting rational behavior.) Recently, she’s brought this sort of scrutiny on the behavior of her fellow academics. In a recent paper, she analyzes how they strategically cooperate and bargain at a (...)

    • #théorie_des_jeux #minorités #recherche #femmes #effacement #effet_matilda #invisibilisation_des_femmes #historicisation #femmes #domination_masculine #discrimination #sexisme

      (…) “The Role of Gender in Scholarly Authorship,” where they looked across academic collaboration and showed that in a lot of disciplines women tend not to have the most prestigious author positions. They tend not to be first and last author, which requires some explaining.

      There’s another set of empirical results showing that in a number of disciplines, women and sometimes people of color tend to collaborate less often, are less likely to be on collaborative papers, and when they do collaborate, are more likely to collaborate with their in-group. Women are more likely to collaborate with other women.

      Part of the question I wanted to ask is, “Is there some norm developing where women are getting less and less credit, or possibly doing more work on academic papers, and is that maybe dis-incentivizing them from collaborating?”

    • In our model, resources translate directly into power again. In a new scenario, as norms of bargaining emerge, they’re going to get more and more resources. It’s not just that inequity emerges easily, it’s that once it’s there, it’s self-perpetuating. You see social dynamical factors kind of pushing to more and more inequity. That’s another aspect of this. We can’t just fix it, and then it’s over. But, rather, whenever we have social groups, inequity emerges, and then it can perpetuate itself and get worse.

      Dr. Kiki Sanford holds a Ph.D. in Molecular, Cellular and Integrative Physiology from U.C. Davis, and is a specialist in learning and memory. She is also the founder and host of the radio show This Week in Science.

    • Hé oui les #femmes victimes de l’effet Matilda sont en plus absentifiées de la liste #wikipedia de victimes de la loi de Stigler ! Il faut cliquer sur « Effet Matthieu » dans les « articles connexes », puis sur « Effet Matilda, mécanisme lié inverse concernant les femmes scientifiques » (un libellé d’une grande clarté). J’ajoute un lien direct.

    • j’avais fait ce chemin pour arriver sur l’effet « lié inverse concernant les femmes » (pas que scientifiques)
      Ca m’a permis de trouver la citation de Christine Rochefort sur l’effet Mathieu

      Christiane Rochefort, dans Le Monde est comme deux chevaux, en donne une version paradoxale en disant : « Si tu as un bâton, on te donnera un bâton ; si tu n’as pas de bâton, on te le prendra ».

      Merci pour la modif sur #wikipédia @fil
      #historicisation #invisibilisation_des_femmes #effet_Matilda

      Sur l’effet Matilda il y a des exemples par ici :
      https://cedref.revues.org/503
      Le texte mentionne même l’invisibilité des femmes de l’effet Matthieu

      Mais si Robert K. Merton pouvait, en 1968, faire sourire en attirant l’attention sur la non-équité (entendez l’injustice) du système de reconnaissance de ceux qui étaient déjà connus, et donner un nom à l’« Effet Matthieu » en se fondant sur des anecdotes, Cole a éprouvé les plus grandes difficultés lorsqu’il a tenté de prouver – parfois à trois décimales près – que le même système était juste pour les femmes en science. Il prétendait que, puisque les PhD écrits par des femmes en 1957 étaient bien moins publiés et bien moins souvent cités que ceux des hommes du même domaine soutenus la même année, elles méritaient donc leur statut et leur rang uniformément moins élevés à l’université.

      ....

      Pour rendre hommage à Robert K. Merton, on aurait aussi pu l’appeler « Effet Harriet », en l’honneur de sa collaboratrice invisible Harriet Zuckerman, qui a réalisé l’essentiel du travail sur lequel est fondé l’« effet Matthieu » et aurait dû être en reconnue comme co-auteure (ce qu’il a lui-même admis depuis).

      Liste de cas de l’effet Matilda
      https://en.wikipedia.org/wiki/Matilda_effect

  • Wikipédia : où sont les femmes ? - Le Point
    http://www.lepoint.fr/culture/wikipedia-ou-sont-les-femmes-14-12-2016-2090265_3.php#xtmc=wikipedia-femmes&

    Le bruit court que les femmes ont été effacées de l’histoire. La preuve par l’exemple : si nul n’ignore les travaux de l’ingénieur Thomas Edison, combien se souviennent de ceux, révolutionnaires, de sa brillante contemporaine, l’inventrice américaine Margaret E. Knight, décorée en son temps par la reine Victoria ? À l’origine de la machine à fabriquer les célèbres sacs en papier à fond plat, « la première femme à avoir breveté aux États-Unis » n’a que douze ans lorsqu’elle conçoit le prototype qui la fera connaître : un mécanisme de sécurité adapté aux équipements dans l’industrie textile. Au total, la savante déposera 87 certificats.

    Pour autant, l’auteur de sa nécrologie l’affublera, en 1914, d’un sobriquet bien réducteur : « Madame Edison ». Plus d’un siècle plus tard, la version anglaise de sa page Wikipédia comporte 500 mots quand celle de son équivalent masculin et père du phonographe en comprend 8 500. « Bien sûr, le perfectionnement de l’ampoule électrique d’Edison lui garantit de bonnes critiques, et son héritage mérite un long portrait. Mais son profil contient aussi des détails sur son enfance, son régime alimentaire et son rapport au religieux », relève une journaliste du Guardian dans un article intitulé « Mais où sont passées les femmes, Wikipédia ? ».

    Le quotidien britannique s’inspire de cette différence de traitement pour illustrer un chiffre alarmant dévoilé par la BBC le 7 décembre dernier : moins de 17 % des biographies de l’encyclopédie en ligne concernent des figures féminines. Rien d’étonnant si l’on considère que les femmes représentent à peine 15 % des contributeurs bénévoles de cette inépuisable source d’informations en accès libre. Un phénomène en partie expliqué par le harcèlement latent et autres commentaires misogynes dont sont victimes certaines rédactrices.

    Alors que Wikipédia serait aujourd’hui le cinquième site internet le plus fréquenté dans le monde, le Guardian pointe un problème de taille posé par des représentations des hommes et des femmes aussi disparates. À en croire une étude de 2011, 53 % des internautes américains puisent en priorité leurs connaissances sur Wikipédia. La même enquête indique que près de 70 % des étudiants ont développé cet automatisme au pays de l’Oncle Sam. « Un tel fossé pourrait avoir de vraies répercussions sur des projets de carrière chez les jeunes ou sur le choix des personnes invitées à s’exprimer lors de conférences ou de grands événements », redoute à juste titre le journal anglais.

    #wikipédia #sexisme #historicisation #invisibilisation_des_femmes #discrimination #domination_masculine #effet_Matilda

  • Violences sexuelles : au Sénat, les hommes ne se sentent pas tellement concernés - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/02/02/violences-sexuelles-au-senat-les-hommes-ne-se-sentent-pas-tellement-conce

    Ils étaient une petite trentaine, ce jeudi matin, sur les bancs du Sénat, pour assister et participer à un débat sur les violences sexuelles, à l’initiative de la sénatrice Europe Écologie-les Verts du Val-de-Marne Esther Benbassa. Dans l’hémicycle, à peine sept hommes en fin de séance. A la tribune, uniquement des femmes, parmi lesquelles la ministre Laurence Rossignol, venues parler de l’importance de libérer la parole des victimes. Le déséquilibre femmes-hommes saute aux yeux, alors que le Palais du Luxembourg est pourtant loin d’être très féminisé : seulement un sénateur sur quatre est une sénatrice. Les sénateurs avaient-ils oublié de régler leur réveil ? Ce désintérêt a en tout cas été relevé par plusieurs élues, et déploré par Esther Benbassa : « Les violences sexuelles ne sont nullement une affaire de femmes », a-t-elle insisté, devant les élus et la presse (quasi exclusivement féminine, elle aussi), rappelant que 62 000 femmes et 2 700 hommes sont chaque année en France victimes d’au moins un viol ou une tentative de viol, selon une enquête de l’Ined (dont Libération vous parlait ici).

    #violences_sexuelles #violence_masculine #fraternité #domination_masculine #viol

    • Une proximité qui empêche beaucoup de victimes de parler : si la médiatisation de certaines affaires a participé à la libération de la parole ces derniers mois, l’omerta est encore la règle, et la parole, « le premier tabou », selon le Collectif féministe contre le viol (CFCV). Dans son ouvrage Mourir de dire : la honte (Odile Jacob, 2010), le psychiatre Boris Cyrulnik explique ainsi comment on l’a « forcé à [s]e taire » : « Si je vous dis ce qui m’est arrivé, vous n’allez pas me croire, vous allez rire, vous allez prendre le parti de mon agresseur, vous allez me poser des questions obscènes ou pire, vous aurez pitié de moi. »

      Ce Boris Cyrulnik n’est pas membre de CFCV et son discours est sexiste, misogyne ( http://allodoxia.blog.lemonde.fr/?s=Boris+Cyrulnik+%3A+stop+ou+encore+%3F ) et libé ne trouve que ce mec à cité sur le sujet. Mec qui ose en plus tourner le sujet pour se faire passer pour une victime. Comme si il n’y avait pas des personnes à CFCV digne d’etre citées. Et pas de femmes spécialistes du sujet pour qu’on aille chercher ce patriarche et le laisser enfiler des banalités androcentrées.
      #invisibilisation_des_femmes #sexisme

      Le titre est aussi un bel euphémisme, c’est pas que « les hommes ne se sentent pas tellement concernés » c’est que les hommes sont clairement pour le viol, pour le harcèlement sexuel des femmes, pour l’humiliation des femmes dans la sexualité et ils sont solidaires entre eux pour bloquer tout changement à ce sujet.

  • Faire disparaître les femmes puissantes | Page Seauton | Audrey Alwett
    http://www.audreyalwett.com/faire-disparaitre-les-femmes-puissantes/#more-548

    Au contraire des hommes, les femmes après cinquante ans sont malvenues. Quel meilleur moyen de transmettre cette injonction que d’enrôler au théâtre, au cinéma, à la télé, uniquement des actrices incarnant la jeunesse ? Pour faire disparaître les femmes puissantes, il faut effacer leurs visages. Par rebond, une fois les modèles disparus, la relève se gardera d’apparaître. Quand les actrices de cinquante ans et plus disparaissent, c’est le syndrome d’un mal plus vaste qui doit nous alerter.

    Faire disparaître les femmes de plus de cinquante ans à l’échelle d’une société, c’est se priver de personnes de valeur, des talents les plus affinés et des intellectuelles les plus aguerries. C’est tout un pan de culture qui n’apparaitra pas, qui aurait pourtant rendu notre société plus riche, plus flamboyante, plus puissante.
    judith-gautier

    Avez-vous déjà entendu parler de Judith Gautier, célèbre écrivaine, plus grande orientaliste de son temps et première femme ayant siégé à l’Académie Goncourt ?

    Faire disparaître les femmes de la culture et donc des mentalités, c’est un combat qui a plusieurs siècles. S’il a été mené avec rage par le clergé entre le XIVe et le XVIIe siècle sous le nom de « Querelle des femmes », voilà belle lurette que les femmes l’ont perdu, et elles n’ont toujours pas fini de payer leur tribut aux vainqueurs de l’Histoire. L’Académie Française a largement apporté sa pierre à l’édifice quand elle a supprimé de son dictionnaire, sur lequel elle travaillait pourtant mollement, les mots autrice, écrivaine, poétesse, philosophesse, peintresse… Diderot et Bescherelle ont aussi contribué à cette oppression avec énergie, en effaçant autant qu’ils l’ont pu ces femmes célèbres des encyclopédies et dictionnaires. Ainsi, les femmes ont-elles vu leurs modèles rayés de l’Histoire. Pour l’identification, ça compliquait les choses. Aujourd’hui, elles ont ont reconquis du terrain, mais il reste des obstacles.

    #femmes #historicisation #domination_masculine #discrimination #invisibilisation_des_femmes #male_gaze #misogynie #effet_Matilda

  • 60 visages de l’engagement féministe - entretien avec l’artiste Sophie Degano
    http://feministesentousgenres.blogs.nouvelobs.com/archive/2017/01/22/60-visages-de-l-engagement-feministe-entretien-avec-l-artist-598188.html

    Sylvia Duverger. Votre ouvrage s’intitule Grâce à elles, et dans votre entretien avec Béatrice Riou, vous parlez de l’énergie positive (p. 136) que donne la rencontre avec ces femmes. Quelle sorte d’espoir voulez-vous transmettre à votre public ? Celui de pouvoir choisir sa vie, d’accomplir son projet existentiel ?

    Sophie Degano. J’ai mis deux ans et demi à finaliser ce projet, ce n’était pas une commande, je n’étais pas soutenue par une institution, une maison d’édition…

    J’ai travaillé seule dans mon atelier et pas une fois je me suis autorisée à douter ou à remettre en cause mon projet, pas devant ces femmes, qui tous les jours me donnaient des exemples d’héroïsme. Lorsque je lisais les lettres que Danielle Casanova, emprisonnée, faisait parvenir à sa famille, par exemple celle dans laquelle elle raconte « qu’elle est réduite à manger les trognons de choux jetés à la poubelle mais que son moral va admirablement bien », j’étais (et je suis encore) émerveillée par son courage, et cela m’a donné la force de continuer mon travail. Ou bien par la détermination de Marie de Gournay, Gabrielle Suchon ou Marie-Sophie Germain, qui n’avaient pas accès aux études et qui apprennent seules le soir à la lumière de la bougie, le latin, la grec, les mathématiques… Sont aussi pour moi des modèles Jeanne Barret, qui se fait passer pour un homme et qui dort parmi les marins,

    sophie degano,danielle casanova,marie de gournay,art et féminisme,art féministe,empowerment,femmes de têtes,femmes artistes,histoire des femmes,sophie germain

    Sylvia Duverger. La première Française (1740-1807) qui ait effectué un tour du monde, observe Carole Christinat dans l’étude qu’elle lui consacre… Et parmi vos sources d’énergie créatrice, vous évoquez aussi, dans un tout autre genre, Régine Deforges…

    Sophie Degano. Oui, parce qu’elle a osé braver la morale en publiant des livres érotiques…

    Les 60 femmes dont j’ai fait le portrait m’ont accompagnée, elles m’ont appris à ne pas douter et à considérer l’engagement comme un facteur essentiel de la vie.

    Et si, l’exposition et le livre, donnent envie au public de s’engager, alors c’est merveilleux !

    Il faut cesser d’effacer les femmes

    Sylvia Duverger. Vous êtes passionnée par l’histoire des femmes…

    Sophie Degano. Il y a seulement trois ans que j’ai fait le constat qu’une partie de mon histoire était passée sous silence, l’histoire de mon sexe, celles des femmes. Pourquoi ? J’ai cherché à comprendre.

    Depuis, oui, je suis passionnée d’histoire des femmes, car en comprenant la négation de la participation des femmes à la société, on comprend mieux dans quel monde on vit : les guerres, le racisme, les discriminations, le pouvoir de l’argent…

    #femmes #féminisme #histoire #historicisation #invisibilisation_des_femmes

  • A Washington, Trump « a soulevé des tas de gens prêts à se battre pour d’autres causes »
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/01/21/a-la-marche-des-femmes-a-washington-une-immense-foule-inquiete-manifeste-con

    Chacun est venu avec sa pancarte, puisant dans l’humour, le dessin, des citations de Beyoncé ou de Martin Luther King Jr, la formule résumant sa préoccupation du moment. Climat, droits civiques, santé, éducation, droit à l’avortement, Trump bashing : la Marche des femmes, organisée samedi 21 janvier à Washington a largement dépassé le cadre fixé à l’origine par les instigatrices de ce mouvement, soucieuses de défendre les droits des femmes, menacés selon elles par la rhétorique, le comportement et les promesses de Donald Trump.

    C’etait donc une manif de "gens" venus pour "d’autres causes". Un bel exemple de l’ #invisibilisation_des_femmes en action.

    Le nombre de manifestants , largement supérieur aux 200 000 participants attendus, a rendu difficiles la mise en branle d’un cortège et la marche prévue à l’origine jusqu’à la Maison Blanche.

    Des chacuns, manifestants, participants qui se mettent en branle... la beauté de la langue française est vraiment renversante.

    #femmes #domination_masculine #historicisation #langage #invisibilisation #féminisme

  • Le Conseil de Paris a effectué un nouveau vote concernant la dénomination des rues autour de la Halle Freyssinet, et le couperet est tombé : il n’y aura pas de rue Steve Jobs autour du futur incubateur de start-up. Comme l’explique à l’AFP Bruno Julliard, premier adjoint de la maire de Paris Anne Hidalgo, le nom « ne fait pas l’unanimité » et n’a donc pas été proposé « au nom d’une tradition de compromis ».

    À la place, trois nouveaux noms ont été choisi : Ada Lovelace, la programmeuse Betty Holberton, et la chercheuse en informatique Karen Sparck Jones. La demande de parité dans les noms de rues de la capitale aura donc été entendue.
    http://mashable.france24.com/monde/20161202-rue-steve-jobs-paris-halle-freyssinet-ada-lovelace?ref=t
    #parité #womenintech

    • http://www.les7duquebec.com/7-au-front/les-beguines-des-feministes-avant-lheure
      Les béguines : des féministes « avant l’heure »

      Quand on lit la vie des béguines, ces femmes libres de pensée qui se rassemblaient pour échapper au contrôle d’un couvent ou d’un mari – on ne peut qu’admirer la force de leur courage et de leur engagement.

      De nos jours, des femmes qui se rassembleraient pour vivre dans une parfaite autonomie, même dans la pauvreté, dans le seul but d’être libres et d’aider les plus démunis, ne dérangeraient aucunement le système. Au contraire, on les verrait comme des bénévoles qui déchargeraient la lourdeur du système.

      Au XIVe siècle, on pensait différemment. Ces femmes qui se faisaient appeler « Sœurs de la secte du Libre Esprit et de la Pauvreté Volontaire » n’obéissaient qu’à la Grande Demoiselle, et c’est tout. Le reste était affaire de conscience intérieure.

      La naissance du mouvement des béguines débute au XIIe siècle. Vers 1300, le mouvement est bien organisé et se répand en Alsace, en Belgique, en Allemagne, aux Pays-Bas et en France.

      En 1326, la principauté de Strasbourg est envahie par un nombre considérable de béguinages, plus de 85 dans la ville même. Chaque béguinage forme un enclos groupant des maisonnettes où des femmes pieuses, mais dangereusement émancipées, tentent l’aventure des saints. Au lieu de vœux, elles ne font que des promesses, de simples déclarations d’intention renouvelables chaque année.

      Qui étaient les femmes béguines ?

      Des femmes qui transportaient dans l’âme un mouvement féministe « avant l’heure » !

      Ces femmes qui, à l’époque, n’avaient que deux choix, soit celui de se marier (contrat de soumission) ou de rentrer au couvent (vœux de pauvreté, d’obéissance et de chasteté, cette dernière souvent confondue avec la continence), aspiraient à une autonomie économique, intellectuelle, spirituelle et sociale.

      Elles ne se mariaient pas, mais ne faisaient pas de vœux de chasteté. Elles ne prononçaient aucun vœu, seulement des intentions de s’investir pendant une année, après quoi elles évalueraient la situation. Elles se considéraient libres. D’ailleurs, leur secte s’appelait « Libre Esprit ». Elles étaient présentes dans plusieurs secteurs de l’économie : santé (hôpitaux, sages-femmes), l’éducation, l’artisanat (tissu,broderie d’art, tapisserie), le soin aux mourants, les enterrements.

      Les béguines étaient des femmes pieuses qui se vouaient à Dieu et aux bonnes oeuvres, sans être bigotes. Elles évitaient le scandale et recherchaient la vie naturelle.

    • Oui je suis d’accord avec toi sur le fait que les communautées de femmes seraient acceptés aujourd’hui. Il n’y a qu’a voire comme c’est deja impossible de faire des foyers de refuges pour les femmes victimes de violences par leur conjoint ou ex. Et ca renvoie aussi aux discussion sur certains hommes qui se servent du transgenrisme pour détruire la non mixité de certains groupes féministes.

      Merci pour les infos sur le mariage bostonien

    • Elle est a une drole de vision du féministe Jacqueline Kelen. Quand on lui demande si les béguines étaient féministes, elle répond « Non car les béguines ne se sont pas organisé contre les hommes ».
      Sauf que les féministes ne sont pas organisées contre les hommes mais contre le système patriarcale et sur ce coup les Béguines aussi puisqu’elle s’organisaient entre femmes pour échappé à la clostration monacale ou matrimoniale.

      #féminisme_oui_mais #invisibilisation_des_femmes

      #amour #souffrance #mystiques

  • Belle-mère : figure sociale, mythe littéraire
    https://www.franceculture.fr/emissions/concordance-des-temps/belle-mere-figure-sociale-mythe-litteraire-0


    Depuis que j’ai annoncé la semaine dernière que cette émission serait consacrée à la figure de la belle-mère au XIXe siècle et ensuite, j’ai recueilli quelques réactions ironiques. Eh bien j’affirme que les goguenards ont tort.

    Non seulement parce qu’ils minimisent l’intérêt du sujet, celui-là il nous reste à le démontrer, mais surtout parce qu’ils me paraissent se laisser abuser par le registre du comique, par le flux des caricatures, parfois spirituelles et souvent sinistres, qui n’a guère cessé de submerger cette position familiale et sociale.

    De cette dépréciation témoignent surabondamment la petite presse, les chansons, les romans de gare et parfois la grande littérature, les cartes postales dès lors qu’elles ont fait florès et aussi, plus récemment, tout un cinéma populaire.

    Mais dès lors que l’on s’interroge sur regard largement négatif et qu’on cherche à l’expliquer, on s’aperçoit qu’il peut conduire à des considérations bien plus sérieuses sur la situation dominée des femmes longtemps dans la société, et sur l’évolution de la famille de génération en génération.

    C’est ce que démontre Yannick Ripa, mon invitée. Professeure d’histoire politique et sociale de l’Europe du XIXe siècle à l’Université Paris VIII Vincennes-Saint-Denis, elle est spécialiste du genre, selon la formule provenant des Etats-Unis et désormais consacrée.

    Elle vient d’organiser un livre à plusieurs voix intitulé L’étonnante histoire des belles-mères. Elle y démontre avec brio que par-delà la multiplicité des chroniques singulières, des spécificités individuelles, se tisse une évolution dont la portée dépasse de beaucoup la paresse des ricanements comme celle des indifférences.

    #misogynie #histoire #femmes #vieilles #âgisme #radio #historicisation #fraternité #belles-mères #sexisme #invisibilisation_des_femmes #sorcières #marâtre #sororité

  • Sommeil, école, sexualité, vie de famille… : les adolescents français ne vont pas si mal
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/12/22/sommeil-ecole-sexualite-vie-de-famille-les-adolescents-francais-ne-vont-pas-

    Un adolescent sur quatre est concerné. Le plus souvent, il s’agit de difficultés à s’endormir (36,7 % des élèves concernés), d’irritabilité (25,6 %), de nervosité (24,5 %) et de déprime (17,3 %). Les maux de dos, de tête et de ventre réguliers (plus d’une fois par semaine depuis six mois) concernent respectivement 21,7 %, 17,3 % et 15,4 % des collégiens. Les filles se plaignent de l’un ou l’autre de ces symptômes plus souvent que les garçons, et de plus en plus en grandissant (43,7 % le font en classe de 6e et 59 % en 3e). Même constat pour les signes de mal-être et de souffrance psychique (découragement, tristesse, absence d’énergie, etc.).

    La situation se dégrade par rapport à 2010, surtout pour les filles (78 % perçoivent leur vie comme positive, contre 82 % en 2010). « Elles intériorisent davantage leur malaise que les garçons et l’éprouvent dans leur corps, relève Mme Godeau. C’est un phénomène observé dans tous les pays de l’étude. Pour expliquer l’évolution récente, nous faisons l’hypothèse que la crise économique génère une inquiétude pour l’avenir, à laquelle les filles sont plus sensibles. »

    Si les adolescents ne vont pas si mal, les adolescentes elles se portent de plus en plus mal et de plus en plus mal au fil des ans.
    Mme Godeau dans sa courte et grossière « analyse » essentialiste, oublie de parler des violences sexuelles multiples qui sont infligées aux filles à l’adolescence par les garçons et les hommes de leur entourage et qui sont en augmentation. Les filles sont inquiètes de l’avenir, elles ont largement de quoi. C’est pas qu’elles sont « plus sensibles » (quelle cliché sexiste !) comme le prétend Mme Gobeau, c’est qu’elles savent qu’elles aurons des emplois dévalorisés, précaires, aux horaires fractionnés, sous payés, au plafond de verre et avec du harcèlement sexuel de la part de leurs chefs et collègues masculins.

    Mais pour les garçons tout va bien, alors tout va bien. « Les adolescents ne vont pas si mal ». Le monde est fait par et pour les hommes en excluant les femmes, et le e-monde.fr c’est pareil.

    #discrimination #sexisme #androcentrisme #adolescence #domination_masculine #invisibilisation_des_femmes #statistiques #backlash #no_futur

  • Les hommes doivent être exclus du #féminisme pour empêcher celui-ci de ne plus être qu’à propos d’eux | tradfem
    https://tradfem.wordpress.com/2016/12/17/les-hommes-doivent-etre-exclus-du-feminisme-pour-empecher-celui-c

    Cette semaine, j’ai vu une photo sur Twitter, publiée par une universitaire, d’un groupe d’étudiant·e·s en études de genre. Il n’existe plus aujourd’hui de women’s studies, une discipline qui avait été conçue par des féministes pour tenter de faire entrer des voix et des points de vue de femmes dans les sciences pures, la sociologie, etc., et de révéler les origines et le sens de l’oppression des femmes.

    « Genre » est un mot plus sûr, car il inclut les hommes. Mais revenons à cette photo, qui montrait un groupe de femmes timides et souriantes, assises sur le sol, et le seul homme du groupe, debout près de la porte. Je ne possède pas de boule de cristal, mais ce qui va arriver à ce seul homme inscrit au cours ne fait pas de doute. D’une façon ou d’une autre, tout le cours en viendra à tourner autour de lui.

    Beaucoup de femmes dans cette salle souhaiteront que le cours soit non mixte, afin de pouvoir aborder les vérités inconfortables à propos des vécus particuliers de grandir en tant que femme en régime patriarcal. Les autres femmes vont le défendre, le materner et le protéger.

    À toutes les fois où se dit quelque chose de vrai mais de critique au sujet des hommes en tant que classe, par exemple le fait qu’ils assurent moins de soins aux enfants et de tâches ménagères, et qu’ils sont payés plus que les femmes, il y a presque toujours une discrète petite intervention, du genre « sauf pour ceux qui sont ici » ou « heureusement qu’il y en a comme Martin ».

    Ces dernières années, on a vu s’imposer graduellement les cris du genre « Il nous faut plus d’hommes dans le féminisme » ou « nous devons inclure les hommes ». Pour contrer les accusations de misandrie que des féministes comme moi doivent constamment subir, les féministes « fun » se fendent en quatre pour assurer les hommes que le féminisme échouera sans leur intervention. Mais le principe même du mouvement de libération des femmes est qu’il défie et cherche à renverser la domination masculine et à libérer les femmes des chaînes du patriarcat. Il va sans dire que la plupart des hommes vont s’objecter à cela. Nous voulons supprimer le privilège qui leur est accordé à la naissance. Le féminisme est une menace pour les hommes, et c’est tout à fait normal.

  • « Le comédien Paul Guers et sa femme retrouvés morts à leur domicile »
    http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/11/30/le-comedien-paul-guers-et-sa-femme-retrouves-morts-a-leur-domicile_5041070_3

    Selon les premiers éléments de l’enquête, l’acteur serait mort il y a plus d’une semaine. La gendarmerie s’oriente vers un décès naturel, suivi du suicide de son épouse .

    L’ancien secrétaire de la Comédie-Française Paul Guers a été retrouvé mort, lundi 28 novembre, à son domicile de Montsoreau (Maine-et-Loire), près de Saumur, au côté de son épouse écrivaine , a indiqué la gendarmerie.

    Selon les premiers éléments de l’enquête, Paul Guers, 88 ans, serait mort entre le 16 et le 19 novembre, tandis que son épouse Marie-Josèphe, âgée de 66 ans, serait morte après lui . « Il souffrait d’un cancer et devait subir un traitement lourd », a précisé la gendarmerie, qui s’oriente vers l’hypothèse d’un décès naturel de l’acteur, suivi du suicide de sa compagne .

    Paul Guers, de son vrai nom Paul Dutron, est né à Tours en 1927. Pensionnaire de la Comédie-Française de 1953 à 1956, il débute sa carrière au théâtre, notamment dans des pièces mises en scène par Jean-Louis Barrault. C’est le film La Tour de Nesle, réalisé par Abel Gance, qui le fait connaître du grand public en 1955.
    Un homme de théâtre

    Il donnera notamment la réplique à Danielle Darrieux, Bernard Blier et Lino Ventura dans Marie-Octobre de Julien Duvivier, en 1959, puis à Marie Laforêt dans La Fille aux yeux d’or, en 1961. Lorsque sa carrière cinématographique décline au début des années 1970, il se consacre davantage au théâtre et à la télévision.

    Au théâtre, il a joué dans La Chatte sur un toit brûlant, une pièce mise en scène par Peter Brook en 1956, dans Requiem pour une nonne, mis en scène par Albert Camus en 1961, ainsi que dans de nombreuses tragédies classiques.

    Paul Guers a joué dans une trentaine de films, une trentaine de pièces de théâtre et tourné dans une quinzaine de feuilletons télévisés.

    Sur Marie-Josèphe, son épouse, sa compagne écrivaine on ne dira rien. Sa mémoire n’est pas digne d’interet. Elle n’est qu’une « femme de »

    Pour une fois même les commentaires sur l’e-monde.fr ont remarqué l’énormité de la chose.

    Créatrice du Grand Prix Littéraire de St Emilion Pomerol Fronsac, agrégée des Lettres et Docteur d’Etat ès-lettres, Marie-Josèphe Guers est un écrivain reconnu. Depuis la parution de « La Femme inachevée » (Actes Sud 1987) jusqu’à « Tu te souviens » (Editions du Rocher 2006), elle a publié sept romans et la première biographie de Claudel, tous couronnés de prix prestigieux (Académie française, prix du premier roman, Roland Dorgelès, fondation Charles Oulmont, Société des gens Lettres, prix des lectrices de Elle etc). Editrice, chez Robert Laffont elle a créé et dirigé diverses collections dont « elle était une fois » qui a publié Françoise Giroud, Françoise Sagan etc, chez Hachette elle a créé et dirigé une collection pour enfants « Bestioles ». Créatrice du « Festival des châteaux » pour le théâtre elle écrit elle-même des pièces dont « Alice et la maison des merveilles » créé en 2004. Peintre elle a exposé en France, à Paris et en province, et à l’étranger (Londres, Bruxelles, Namur, Mexico) et crée chaque année les cartes et affiches originales du Grand Prix littéraire. Avec son mari le comédien Paul Guers, elle s’est installée à Saint-Emilion, tout en continuant à vivre à temps partiel à Paris elle consacre plusieurs semaines par an à des voyages autour du monde, sources d’inspiration de certains de ses romans.

    http://www.babelio.com/auteur/Marie-Josephe-Guers/92918

    #invisibilisation_des_femmes #femmes #historicisation #femme_de #effet_Matilda

    on en parle ici aussi :
    https://seenthis.net/messages/546482

  • IVG : l’extrémisme religieux à l’Assemblée nationale – Révolution Féministe
    https://revolutionfeministe.wordpress.com/2016/11/27/ivg-lextremisme-religieux-a-lassemblee
    https://www.youtube.com/watch?v=qb_Ya2CQxiU

    IVG : Débat sous haute tension à l’Assemblée »

    « L’examen de la proposition de loi sur l’extension du délit d’entrave à l’IVG a été interrompu au bout de 10 minutes dans la cohue générale. Le texte – modifié – a finalement été adopté. Il sera discuté dans l’hémicycle le 1er décembre. Récit d’une matinée agitée. »

    « Le député est interrompu par le brouhaha de ses collègues de l’opposition. A 9h42, la présidente de la commission des affaires sociales Catherine Lemorton est obligée de suspendre la séance, dans la cohue. Elle n’a commencé que depuis dix minutes… »

    Source (séance complète) :

    http://www.lcp.fr/actualites/ivg-grosse-tension-en-commission-la-seance-suspendue-au-bout-de-10-minutes

    Elle est belle la #laïcité française
    #masculinisme #IVG #domination_masculine #misogynie #sexisme

    • Ce qui est chouette avec ces messieurs de France, c’est que même les pro-choix parlent des femmes un peu comme ils parleraient de leur chiennes.

      Simone Veil effectivement, cette femme politique qui s’est engagé dans le droit à l’IVG et qui a fortement changé la vie de NOS femmes.

    • Barrette repousse les manifestants pro-vie à 50 mètres des cliniques Le Devoir - 30 novembre 2016 - Marco Bélair-Cirino
      Québec a inclus des dispositions en ce sens dans le projet de loi 92

      Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, veut garder les manifestants pro-vie à distance des cliniques d’avortement. Avec le feu vert des partis d’opposition, il a inclus mardi soir dans le projet de loi 92 des dispositions interdisant à toute personne de « manifester, de quelque manière que ce soit, ou effectuer toute autre forme d’intervention afin de tenter de dissuader une femme d’obtenir [une interruption volontaire de grossesse (IVG)] ou de contester ou de condamner son choix de l’obtenir ou de l’avoir obtenu », et ce, à moins de 50 mètres d’une clinique d’avortement au Québec. « En aucune circonstance ne devrait-il être permis de mettre quelques barrières que ce soit, physiques ou non physiques, à l’accès à l’avortement » , a déclaré M. Barrette lors d’un impromptu de presse.

      En empêchant les militants pro-vie d’ « accuser » des patientes de « faire quelque chose d’immoral » en recourant à une IVG ainsi que des professionnels de la santé la pratiquant, le projet de loi 92 garantira l’ « accessibilité aux soins de santé » , a-t-il souligné, disant avoir compilé « beaucoup de plaintes de la part de femmes qui considèrent qu’il y a parfois de l’obstruction par des manifestants ».

      Si le projet de loi est adopté, les manifestants anti-avortement qui feront irruption à l’intérieur du « périmètre de sécurité » seront passibles d’une amende de 250 $ à 1250 $. Ceux qui, de surcroît, « menace[ront] ou intimide[ront] une personne qui se rend » dans une clinique où sont pratiquées des IVG encourront une amende deux fois plus salée, soit de 500 $ à 2500 $.

      . . . . .
      La suite : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/485939/barrette-repousse-les-manifestants-pro-vie-a-50-metres-des-cliniques
      #Québec #avortement #Femmes #Droit_des_Femmes #intégristes

    • Merci @aude_v de cité nos parlementaires (Longuet)
      Ce matin au détour d’un article du e-monde.fr j’ai retrouvé cette même impression que les femmes sont des objets ou des animaux domestiques apprenant à des hommes.
      « Le comédien Paul Guers et sa femme retrouvés morts à leur domicile »
      http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2016/11/30/le-comedien-paul-guers-et-sa-femme-retrouves-morts-a-leur-domicile_5041070_3

      Selon les premiers éléments de l’enquête, l’acteur serait mort il y a plus d’une semaine. La gendarmerie s’oriente vers un décès naturel, suivi du suicide de son épouse .

      L’ancien secrétaire de la Comédie-Française Paul Guers a été retrouvé mort, lundi 28 novembre, à son domicile de Montsoreau (Maine-et-Loire), près de Saumur, au côté de son épouse écrivaine , a indiqué la gendarmerie.

      Selon les premiers éléments de l’enquête, Paul Guers, 88 ans, serait mort entre le 16 et le 19 novembre, tandis que son épouse Marie-Josèphe, âgée de 66 ans, serait morte après lui . « Il souffrait d’un cancer et devait subir un traitement lourd », a précisé la gendarmerie, qui s’oriente vers l’hypothèse d’un décès naturel de l’acteur, suivi du suicide de sa compagne .

      Paul Guers, de son vrai nom Paul Dutron, est né à Tours en 1927. Pensionnaire de la Comédie-Française de 1953 à 1956, il débute sa carrière au théâtre, notamment dans des pièces mises en scène par Jean-Louis Barrault. C’est le film La Tour de Nesle, réalisé par Abel Gance, qui le fait connaître du grand public en 1955.
      Un homme de théâtre

      Il donnera notamment la réplique à Danielle Darrieux, Bernard Blier et Lino Ventura dans Marie-Octobre de Julien Duvivier, en 1959, puis à Marie Laforêt dans La Fille aux yeux d’or, en 1961. Lorsque sa carrière cinématographique décline au début des années 1970, il se consacre davantage au théâtre et à la télévision.

      Au théâtre, il a joué dans La Chatte sur un toit brûlant, une pièce mise en scène par Peter Brook en 1956, dans Requiem pour une nonne, mis en scène par Albert Camus en 1961, ainsi que dans de nombreuses tragédies classiques.

      Paul Guers a joué dans une trentaine de films, une trentaine de pièces de théâtre et tourné dans une quinzaine de feuilletons télévisés.

      Sur Marie-Josèphe, son épouse, sa compagne écrivaine on ne dira rien. Sa mémoire n’est pas digne d’interet. Elle n’est qu’une « femme de »

      Pour une fois même les commentaires sur l’e-monde.fr ont remarqué l’énormité de la chose.

      Créatrice du Grand Prix Littéraire de St Emilion Pomerol Fronsac, agrégée des Lettres et Docteur d’Etat ès-lettres, Marie-Josèphe Guers est un écrivain reconnu. Depuis la parution de « La Femme inachevée » (Actes Sud 1987) jusqu’à « Tu te souviens » (Editions du Rocher 2006), elle a publié sept romans et la première biographie de Claudel, tous couronnés de prix prestigieux (Académie française, prix du premier roman, Roland Dorgelès, fondation Charles Oulmont, Société des gens Lettres, prix des lectrices de Elle etc). Editrice, chez Robert Laffont elle a créé et dirigé diverses collections dont « elle était une fois » qui a publié Françoise Giroud, Françoise Sagan etc, chez Hachette elle a créé et dirigé une collection pour enfants « Bestioles ». Créatrice du « Festival des châteaux » pour le théâtre elle écrit elle-même des pièces dont « Alice et la maison des merveilles » créé en 2004. Peintre elle a exposé en France, à Paris et en province, et à l’étranger (Londres, Bruxelles, Namur, Mexico) et crée chaque année les cartes et affiches originales du Grand Prix littéraire. Avec son mari le comédien Paul Guers, elle s’est installée à Saint-Emilion, tout en continuant à vivre à temps partiel à Paris elle consacre plusieurs semaines par an à des voyages autour du monde, sources d’inspiration de certains de ses romans.

      http://www.babelio.com/auteur/Marie-Josephe-Guers/92918

      #invisibilisation_des_femmes

      Je vais en faire un poste à part ici https://seenthis.net/messages/547138

  • L’affaire des coiffeurs sans papiers : une traite d’êtres humains en plein coeur de Paris ?
    http://www.bastamag.net/L-affaire-des-coiffeurs-sans-papiers-du-57-une-traite-d-etres-humains-en-p

    Dix-huit employés d’un salon de coiffure africain à Paris, tous en situation de travail dissimulé, se sont lancés en 2014 dans une grève de... neuf mois. Les « 18 du 57 boulevard Strasbourg » réclament leur dû : des mois de salaire non payés, la régularisation de leur situation, un travail dans des conditions respectant la dignité humaine. Cette affaire apporte un éclairage nouveau sur une situation assimilable à de la traite humaine, en plein cœur de la capitale. Basta ! revient sur l’affaire, avant la (...)

    #Résister

    / #Transformer_le_travail, #Droits_fondamentaux, #Justice, #Migrations, #Conditions_de_travail, #Syndicalisme, Luttes (...)

    #Luttes_sociales

  • Le chant des batailles désertées
    Par Lola Lafon

    « Contester c’est dire ça ne va pas, je ne suis pas d’accord. Résister, c’est se charger de supprimer ce qui ne va pas ».(Ulrike Meinhof)

    Une lutte en est-elle encore une quand elle tremble de désigner des adversaires ? Comment combattre ce avec quoi on marche main dans la main ?Il faudrait commencer par consentir à déplaire, à fâcher. Oser être désagréable, folle même. Se méfier de cette sagesse qui gagne depuis quelques années, comme une paresse de fin d’après-midi d’hiver, cette fausse insolence adolescente, où, joyeusement turbulente, on se tait sitôt rappelées à l’ordre. Il faudrait ne pas avoir peur de faire peur. Et se souvenir de la bagarre. Celle qui fait le corps moite, les joues trop rouges et les cheveux en l’air. La bagarre aux mains sales. Il faudrait se souvenir qu’elle ne sera sûrement pas télévisée et que si elle l’est, c’est que la chorégraphie est réglée d’avance, et que rien, aucun faux mouvement nesurviendra.Entre le « féminisme MAIS » des médias (féministe mais hétéro, mais jolie, mais pas trop), et celui qui s’enterre majestueusement dans les musées ou soirées tendances, libérer les corps flirte de plus en plus avec l’eden sage d’un corps libéral. Trash ou légaliste, le féminisme se cherche frénétiquement une place (et l’a trouvée…), alors qu’il s’agissait peut-être de se vouloir fièrement en-dehors de toute place offerte.

    #féminisme

    • Le corps du combat

      A peine libéré d’une sexualité normée et moralisée, notre corps est entré dans l’ère du libérable obligatoire. Libérable de sa graisse, de traits jugés inégaux, à plastifier, de névroses le traversant ou d’ovaires paresseux. Et voilà chacune penchée sur son « soi », le massant d’huiles essentielles et guettant religieusement la provenance des nourritures proposées à ses entrailles et différents orifices et s’employant anxieusement à lui procurer un nombre suffisant d’orgasmes, à ce corps en « fonctionnement-production » maximal, signe extérieur d’équilibre obligatoire. Car il s’agit avant tout d’être épanouie, nouveau dogme qui semble interdire le désordre quel qu’il soit. A notre chevet, nous voilà devenues nos propres nourrissons.

      #sexualité #productivisme #libéralisme

    • Une maison de chair qui sent le renfermé

      Pouvoir enfin débattre du genre, de la prostitution et avoir un accès déculpabilisé à la pornographie, tout ça a un instant semblé créer de nouveaux(elles) êtres désentravé(e)s, loin d’un féminisme plus victimaire. Mais…Subversives, les femmes qui commentent inlassablement leur sexe, leur désir, comme enfermées dans une maison de chair, autophage, bientôt ? Sous des apparences joyeusement trash, revoilà l’injonction éternelle faite aux femmes de retourner à leur corps, au-dedans… Me voilà remise à ma place, enfermée face à mon sexe, cette place qui a toujours été la nôtre, où les femmes sont attendues et contenues, cette maison trop chaude : l’intime. La radicalité féministe aujourd’hui semble tourner presqu’uniquement autour de ce qu’on fait, ou pas, à et avec son corps.Et quand il relève la tête de son corps, le féminisme, il fait quoi ?Il demande à l’Empire de lui faire une place, en marge ou bien au centre.

    • Place de choix ou choix de la place.

      Le corps des femmes semble n’avoir aucune autre alternative que de toujours s’en remettre à un Empire. Empire-état, patriarcal, qui nous protègerait de ses lois, ou le dernier en date, l’Empire scientifique qui s’empare de nos corps comme de textes morcelables. Enfin, l’Empire total, celui qui contient tous les autres, dans lequel, du moment qu’on les paye, tous les choix sont égaux et possibles. Empire où il faut jouir de ce qu’on a ou voudrait avoir, jouir « illimité », du téléphone jusqu’au sex-toy, les yeux fermés. Pourvu que ça consomme.

      #patriarcat #objectivation

    • La « c’est mon choix » idéologie.

      Cette « c’est mon choix idéologie » envahit les blogs, les romans et les essais. Faisant de nous des sujets-corps, isolées les unes des autres, toujours représentées par notre parole, le sacro saint témoignage. On exacerbe le parcours personnel, l’individue. C’est mon choix, je suis libre de. Et on s’égaye de ces nouvelles possibilités, tout trouvera sa place dans la vitrine du « c’est mon choix », ce supermarché des idées : vendre son cerveau-travail à un Manager, ou son vagin-travail sur le net, ou encore écarter ses jambes devant la science, qui a fait de la peur du manque d’enfant un marché sans fin, encore et encore du ventre, merveilleux marché autour des femmes, blanches (au sens politique), bien entendu. Aux Autres, non-blanches, la même science propose la stérilisation, voire le féminicide en Inde ou en Chine.

      #choix #dépolitiastion
      Voire aussi sur la question du choix dans le féminisme : https://seenthis.net/messages/507144

    • « Consommons-nous les uns les autres. »

      Si un moment, le droit de faire ce qu’on veut de son sexe a failli ressembler à un idéal libertaire, là, on est très loin d’un anticonformisme insolent. Les mots employés par ceux et celles qui disent« capitaliser sur leur sexe » sont étonnamment proches des mots de ceux qui prostituent leur cerveau à un quelconque marché. On « gère » sa « carrière », on vend du service. Avec le réalisme pragmatique d’un DRH, on prône une liberté empreinte d’une odeur de défaite absolue, dans l’enclos inquestionnable du systèmemarchand.Du corps libéré à libéral, ou, comment, en voulant faire la peau du moralisme, on s’assoupit et trébuche dans les bras du capitalisme, ravi.Et dans une torpeur toute légaliste, le féminisme emboîte le pas à l’écologie molle remplie de belles images tristes de gentils animaux disparus, et à cette grande fable du capitalisme à visage humain, vert et équitable, et s’inscrit parfaitement dans l’époque sagement biologique de l’obéissance indiscutée. Et la parité, réclamée à grands cris jusque dans l’Elysée, n’est qu’un autre aspect du même manque de fougue. Vouloir reproduire le même monde, mais au féminin, sans jamais le questionner, ce monde…Si la place médiatique est offerte à ces féminismes, c’est peut-être qu’ils caressent bien gentiment, chacun à leur façon, le patriarcapitalisme.

      #parité #capitalisme

    • Cyber-Pétain

      Capitalisme, patriarcat, que de gros mots qu’on n’ose plus brandir sous peine d’être « dépassées ».Et pourtant : le paysage sent sévèrement le moisi. Voilà, entre autres, le grand retour pétainiste à la valeur maternité, avec ces innombrables interviews de stars se terminant par : mon plus beau rôle, c’est maman. Comme pour se faire pardonner de la place arrachée socialement aux hommes, et toujours revenir à leur ventre, ce passeport pour la norme. On est passées d’ « un enfant si je veux » dans les années 70, à « un enfant est mon plus beau rôle », et tout ça s’accommode très bien de « un enfant à tout prix ». Ou comment les partisans de la technologie du ventre des femmes rejoignent l’instrumentalisation et la glorification du ventre maternant.

      #maternité

    • La pâleur du féminisme

      Alors, aux blanches, le choix des débats et mouvances, et aux Autres, non-blanches, noires, arabes, d’Europe de l’Est, tziganes et autres précaires, comme on dit quand on n’ose plus dire pauvres, à elles, on laissera le combat laborieux : emprunter (et le verbe emprunter là prend tout son sens) l’espace qui leur reste et la rue hétéro-normée sans se faire haranguer, juger pour un morceau de tissu en trop ou en moins, que celui-ci dévoile des cuisses ou couvre des cheveux.Sortir de chez soi, de l’intime, parfois de son pays et arriver en France. Se confronter au post colonialisme décomplexé et insouciant, à la violence administrative et policière quotidienne. A ces femmes là, aussi, nos Invisibles, tous les travaux de « service », à elles de s’occuper des corps blancs à garder, nettoyer, à branler. Pas le choix. Et ces Autres n’ont pas souvent droit aux attentions des féministes, si peu nombreuses à défendre les sans papières, par exemple, étouffées dans les charters et violées en rétention.A l’image de la France en 2010, le féminisme oublie la bagarre…Parce que sans doute, la bagarre, ça n’est pas très féminin ?

      #féministes_blanches #intersectionnalité

    • Je ne renoncerai pas à ma part de violence.

      Les femmes tentées par la radicalité se confrontent à un territoire toujours pensé au masculin. Récemment, dans l’affaire des « anarcho-autonomes » de Tarnac, les intellectuels de gauche et de droite ont tous commenté, fascinés, la figure virile du héros emprisonné, Julien Coupat, tandis qu’Yldune Lévy, également emprisonnée pour les mêmes raisons, ne fut pas l’héroïne de son histoire, mais systématiquement décrite comme la « compagne de », perdant ainsi toute identité d’une volonté politiquepropre.De Florence Rey, devenue une icône rock bien malgré elle, à Nathalie Ménigon et Joëlle Aubron (membres d’Action Directe), toutes ont été systématiquement décrites comme aveuglées par l’amour, suivant (le cerveau) un homme. On les place d’emblée dans l’affectif et le psychologique, hors du politique. Comme si l’engagement armé des femmes était impensable, pas « naturel », une femme étant « faite pour » donner la vie et pas la mort.

      #invisibilisation_des_femmes #effacement_des_femmes #machos_de_gauche #manarchisme

    • Voleuses de feu

      Je crois qu’il est grand temps de ressortir les petites sœurs crado et pas montrables du féminisme. Ces sorcières acrobates ou enfants sauvages, Voltairine de Cleyre anarchiste et féministe du XIX è pour qui le « mariage était une mauvaise action », les Rote Zora, ces femmes autonomes, qui en Allemagne de 1977 à 1995 attaquèrent à l’explosif le Tribunal opposé à l’avortement et incendièrent une cathédrale, entre autres. Ces collectifs de filles en France qui organisent des marches de nuit « pour ne plus se faire marcher dessus le jour », les Mujeres Creando en Bolivie, et le Pink Gang en Inde, ces « intouchables » en sari rose, armées de bâtons qui s’attaquent aux violeurs et aux policiers refusant d’enregistrer leurs plaintes. Qu’on reparle de toutes celles qui, à différentes époques, solidaires des femmes les plus précaires, ont mis des bombes dans des usines et pillé les grandes surfaces pour tout remettre, libre et gratuit, dans les rues. Qu’on fasse connaître celles qui, réunies en black blocs dans les manifestations, mettent le feu autour des prisons de femmes, un peu de lumière pour briser l’isolement. Sous les capuches noires, elles sont nombreuses, même si ce genre d’action est toujours taxé de « viril ». La casse et la destruction de biens symboliques ne pouvant être le fait de femmes…

      #sorcières

    • « Il est temps de passer de la nausée au vomissement » (Mujeres Creando)

      Je ne sais pas ce qu’est le féminisme mais ce que je sais, c’est que s’il s’agit de prendre ma part d’un système qui me détruit et m’enrage, je n’en suis pas. S’il s’agit de rester ce trou consommant et conso-aimable, saturé d’ordres et ouvert à toutes les obéissances « tendances », je n’en suis peut-être pas. Je veux bien décliner de nouveaux genres, mais pas des genres d’aliénations, je ne veux pas la place, ni les salaires de ces hommes dont je souhaite profondément l’éradication sociale, ni prendre part à toute cette nausée, même conjuguée au féminin. Je ne me satisferai pas de voir mon cerveau avalé par mon vagin. Je ne réclame aucun droits à cet état, parce qu’en demander quelques uns, c’est admettre qu’on ne les aura pas tous.Il nous faudra bien réapprendre la colère, apprendre à rendre les coups aux sexistes de droite qui ressemblent tant aux sexistes de gauche, voire les donner en premier si besoin est. Les femmes continuent d’être marchandées, happées, pesées, fouillées, jaugées, violées par des hommes, aussi bien blancs que non-blancs, derrière les portes closes des beaux appartements bourgeois aussi bien que dans les banlieues.Ilnous faudra reprendre par la main celles-là, invisibles, qui, sur le bord, nous regardent de trop loin. Réapprendre la bagarre ensemble, celle qui fait transpirer, et répandre la joie explosive de nos fêtes impolies. Conspirons, volons, sabotons, rejoignons nous en bandes dans la nuit pour détruire ceux qui nous détruisent, redevenons des bandites fiévreuses, des enfants acharnées à ne pas rester là où on nous pose.L’époque est dure aux voleuses de feu…Alors il nous faudra bien redevenir impitoyables, et, sans rien céder de nos vies ou de nos corps, saturer chaque atome de plaisirs vagabonds, sans jamais en payer aucun prix.

    • Bibliographie
      Voltairine De Cleyre : « D’espoir et de raison, écrits d’une insoumise »
      LuxHistoire et communiqués des Rote Zora : « En Catimini ».
      Fanny Bugnon : « Quand le militantisme fait le choix des armes : Les femmes d’Action Directe et les médias. »
      Offensive Libertaire N°=24 : « Un autre genre d’aliénation » (Anita Bomba)
      Charlie Devilliers : « Les femmes et la lutte armée »

    • Chouette digression au texte d’ouverture -Le chant des batailles désertées- par Lola Lafon . Et la bibliographie de @mad_meg qui m’a replongé dans ma collection d’OLS et le
      N°24 cité en référence. Les numéros OLS c/o Mille Bâbords sont téléchargeables, en particulier les exemplaires épuisés, comme le N°4 par exemple : http://offensiverevue.wordpress.com/2015/02/02/offensive-4
      et sur Ulrike Meinhof : http://www.pontcerq.fr/livres/ulrike-meinhof-68-76-rfa

    • Arf. Dommage que j’ai pas le temps de rentrer dans les détails :(
      – déjà placer sous théorie queer ces différents auteurs, je trouve ça assez suspect (Haraway est queer comme un morceau de fromage mais bon). Ce qui est vrai pour les un.es n’est pas vrai pour les autr.e.s
      – sur le cyberf, #Haraway et #Preciado (plutôt que Testo Junky - assez d’accord sur les critiques, même si je n’ai pas ce fétichisme de « la nature » vs les adjuvants chimiques/techniques — je conseille le livre sur Playboy, Pornotopie, beaucoup plus lisible et vraiment intéressant), il n’y a pas — selon moi — matière à jeter tout le bébé avec l’eau du bain — surtout que le Cyborg Manifesto d’Haraway est un micro texte par rapport à tout ce qu’elle a écrit par la suite et qui s’éloigne progressivement de ce vieux manifesto.

      En attendant le lien direct vers offensive n°4 https://offensiverevue.files.wordpress.com/2015/02/offensive4.pdf

  • Des scientifiques ont enfin compris pourquoi les femmes ont mal pendant leurs règles - Libération
    http://www.liberation.fr/sciences/2016/06/21/des-scientifiques-ont-enfin-compris-pourquoi-les-femmes-ont-mal-pendant-l

    Les règles, ça fait mal, mais on n’a jamais vraiment su - ou cherché à savoir - pourquoi. Environ huit femmes réglées sur dix sont affectées par le syndrome prémenstruel (dit SPM, ou PMS chez les Anglo-Saxons), et doivent affronter douleurs abdominales, migraines, nausées, sautes d’humeur et autres joyeusetés dans les jours qui précèdent leurs règles. Les raisons biologiques de ces manifestations restaient jusqu’alors peu connues, mais une étude, publiée dans le Journal of Women’s Health il y a quelques jours, pourrait changer la donne.

    L’étude scientifique, menée sur 3 302 femmes et qualifiée de « révolutionnaire » par le quotidien britannique The Independent, suggère que ces symptômes sont provoqués par une inflammation aiguë, liée à la présence d’une protéine, la protéine C réactive, connue sous le nom de CRP. Cette protéine, synthétisée par le foie, apparaît dans le sang en cas d’inflammation de l’organisme, et son taux est généralement mesuré pour évaluer les risques de maladies cardiovasculaires, d’AVC et de crise cardiaque. Or, selon les chercheurs de l’université de Californie à Davis, à l’origine de l’étude, les femmes qui souffrent de syndrome prémenstruel ont de hauts niveaux de cette protéine dans le sang.
    […]
    Cette étude fait figure d’exception, le sujet des règles douloureuses suscitant habituellement peu d’intérêt des chercheurs. En février dernier, le docteur John Guillebaud, qui enseigne à l’University College London, avait relancé le débat, rappelle the Independent, en affirmant que les douleurs ressenties pendant les règles pouvaient être aussi violentes que celles ressenties lors d’une crise cardiaque, et qu’il fallait se saisir de ce sujet, trop longtemps négligé par la recherche médicale.

    • L’article est accessible en ligne, en voici le résumé

      The Association of Inflammation with Premenstrual Symptoms
      http://online.liebertpub.com/doi/full/10.1089/jwh.2015.5529

      Background: About 80% of women experience premenstrual symptoms (PMSx), and about 50% of women seek medical care for them, posing a large medical care burden. However, despite women’s use of anti-inflammatory agents for relief from these symptoms, and the fact that anti-inflammatory agents provide relief from some PMSx, the relationship of inflammation to PMSx has not been well investigated.

      Methods: We, therefore, undertook the present cross-sectional analyses using baseline data from the longitudinal Study of Women’s Health Across the Nation (SWAN), a racially/ethnically diverse cohort of midlife women (n = 2939), to determine if a biomarker of inflammation, high-sensitivity C-reactive protein (hs-CRP), was associated with PMSx. We performed factor analyses with Varimax rotations to determine five groupings of eight symptoms to develop a parsimonious set of outcome variables. We conducted backward stepwise multiple logistic regression models for each grouping, eliminating non-significant (p > 0.05) covariates.

      Results: Having an hs-CRP level >3 mg/L was significantly positively associated with premenstrual mood symptoms (adjusted odds ratio [aOR] = 1.27, 95% confidence interval [95% CI] 1.02–1.58), abdominal cramps/back pain (aOR = 1.40, 95% CI 1.09–1.80), appetite cravings/weight gain/bloating (aOR = 1.41, 95% CI 1.04–1.89), and breast pain (aOR = 1.26, 95% CI 1.02–1.55). Elevated hs-CRP level was not associated with premenstrual headaches or reporting three or more PMSx.

      Conclusions: The significant relationships of specific groups of PMSx with elevated hs-CRP levels have potential clinical implications for treatment and possibly for prevention by advising women about the factors associated with inflammation and the potential for treatment with anti-inflammatory agents.

    • ENFIN des pistes ! (et ya encore du boulot, évidemment…)

      En attendant Winckler disait que ça fait plus de 20 ans qu’on prescrit des DIU hormonaux (très faible taux d’hormones diffusé en continue) en « médicament » du syndrome pré-menstruel dans les pays anglo-saxon, même pour celles qui n’ont pas spécialement besoin de contraception (donc oui aussi les nullipares même ados), alors qu’en France… ben rien, toujours la pilule et démerde toi. Le DIU hormonal n’est pas la solution miracle qui marche à 100% hein, mais pour la plupart, après 1 ou 2 mois de stabilisation (qui peuvent être chiants ok), les femmes ont des règles très faibles voire plus de règles, et plus de douleurs.

      Quand tu découvres ça à 36 ans…

    • Oui, @rastapopoulos ça avance doucement, manque encore 3000 ans et on aura peut-être une chance qu’il y ait des soins adaptés aux femmes …
      Il semble manquer un palier pour chercher à comprendre pourquoi (la médecine a) un tel mépris des femmes.
      La médecine en général et la française en particulier est d’abord faite pour le corps mécanique des hommes et pour la reproduction des hommes, les femmes y ont la place d’une cruche à ensemencer.

      Hommes-femmes : des différences négligées par la médecine
      http://www.francetvinfo.fr/sante/decouverte-scientifique/hommes-femmes-des-differences-negligees-par-la-medecine_1513907.html

      Les différences biologiques entre les hommes et les femmes ne sont pas suffisamment prises en compte par la médecine et la recherche. C’est la position de l’Académie de médecine qui appelle à mieux adapter les traitements en fonction du sexe.

      #invisibilisation_des_femmes #ventre_des_femmes #santé_des_femmes