• Migrants left stranded and without assistance by COVID-19 lockdowns | | UN News
    https://news.un.org/en/story/2021/04/1089302

    Migrants left stranded and without assistance by COVID-19 lockdowns
    Travel restrictions during the COVID pandemic have been particularly hard on refugees and migrants who move out of necessity, stranding millions from home, the UN migration agency, IOM, said on Thursday. According to the International Organization for Migration (IOM), the first year of the pandemic saw more than 111,000 travel restrictions and border closures around the world at their peak in December. These measures “have thwarted many people’s ability to pursue migration as a tool to escape conflict, economic collapse, environmental disaster and other crises”, IOM maintained. In mid-July, nearly three million people were stranded, sometimes without access to consular assistance, nor the means to meet their basic needs.
    In Panama, the UN agency said that thousands were cut off in the jungle while attempting to travel north to the United States; in Lebanon, migrant workers were affected significantly by the August 2020 explosion in Beirut and the subsequent surge of COVID-19 cases.
    Border closures also prevented displaced people from seeking refuge, IOM maintained, but not business travellers, who “have continued to move fairly freely”, including through agreed ‘green lanes’, such as the one between Singapore and Malaysia. By contrast, those who moved out of necessity - such as migrant workers and refugees – have had to absorb expensive quarantine and self-isolation costs, IOM said, noting that in the first half of 2020, asylum applications fell by one-third, compared to the same period a year earlier. As the COVID crisis continues, this distinction between those who can move and those who cannot, will likely become even more pronounced, IOM said, “between those with the resources and opportunities to move freely, and those whose movement is severely restricted by COVID-19-related or pre-existing travel and visa restrictions and limited resources”. This inequality is even more likely if travel is allowed for anyone who has been vaccinated or tested negative for COVID-19, or for those with access to digital health records – an impossibility for many migrants.
    Frontier lockdowns also reduced options for those living in overcrowded camps with high coronavirus infection rates in Bangladesh and Greece, IOM’s report indicated. In South America, meanwhile, many displaced Venezuelans in Colombia, Peru, Chile, Ecuador and Brazil, lost their livelihoods and some have sought to return home – including by enlisting the services of smugglers

    #Covid-19#migrant#migration#sante#IOM#pandemie#restrictionsanitaire#confinement#circulation#frontiere

  • Mouchards publicitaires sur Android : une plainte déposée en France contre Google
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/04/07/mouchards-publicitaires-sur-android-une-plainte-deposee-en-france-contre-goo

    L’ONG NOYB multiplie les procédures contre les « identifiants publicitaires » d’Android et d’iOS, qu’elle estime contraires au droit européen. L’ONG de défense de la vie privée NOYB a fait savoir, dans un communiqué publié ce 6 avril, qu’elle déposait plainte en France contre Google. NOYB conteste en effet la manière dont le système d’exploitation pour mobiles Android, de Google, le plus utilisé dans le monde, assigne à chaque téléphone un identifiant unique, utilisé par de nombreuses applications et autres (...)

    #Android #smartphone #iOS #consentement #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #microtargeting #publicité #NOYB #Apple (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##publicité ##Google

  • Le nombre record de retours de migrants transfrontaliers contribue à assombrir les perspectives humanitaires pour l’Afghanistan en 2021 | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/le-nombre-record-de-retours-de-migrants-transfrontaliers-contribue-assombrir-le
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/afghanistan-2.jpg?itok=0bl17zmT

    Kaboul - Au cours de l’année écoulée, plus d’un million de migrants afghans sont rentrés ou ont été expulsés vers l’Afghanistan depuis le Pakistan et l’Iran voisins, tandis que la COVID-19 continue de priver nombre d’entre eux d’un emploi et de soins de santé. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) estime que plus de 650 000 migrants sans papiers rentreront en 2021 et que tous auront un besoin urgent d’aide humanitaire à un moment où le financement des donateurs ne représente qu’une petite partie des fonds nécessaires.Au 11 mars, l’OIM rapporte que plus de 200 000 migrants afghans sans papiers sont rentrés depuis le début de l’année. C’est plus du double du nombre de retour sur la même période en 2019 et 2020. Environ la moitié de ces retours étaient des expulsions au cours des dernières semaines.

    Le nombre élevé de personnes rentrant au pays devrait rester élevé tout au long du mois de mars en raison des fêtes religieuses en Iran, pendant lesquelles de nombreuses personnes rentrent chez elles pour voir leurs proches. « Le désespoir des personnes pauvres en Afghanistan n’a cessé de croître au fil des années, car les possibilités d’emploi sont moins nombreuses dans le pays. De nombreux Afghans n’ont d’autre choix que de migrer vers les zones urbaines ou vers d’autres pays à la recherche d’un lieu de vie plus sûr, de soins de santé et d’une éducation », a déclaré Nicholas Bishop, responsable du programme d’intervention transfrontalière de l’OIM.
    De nombreux migrants afghans rentrent chez eux avec les seules affaires qu’ils transportent sur leur dos. La plupart d’entre eux ont contracté des emprunts importants pour partir à l’étranger et ont été victimes d’exactions pendant leur séjour hors du pays. Les retours transfrontaliers massifs ne sont qu’un symptôme d’un problème beaucoup plus vaste. Cette année, non moins de 13,2 millions de personnes devraient être confrontées à une sécheresse généralisée et à un scénario proche de la famine, selon le plan d’urgence afghan du printemps récemment lancé par l’OCHA.
    Si l’on ajoute à cela l’escalade du conflit et les conséquences de la COVID-19, la probabilité de nouvelles vagues de déplacements internes, de migrations transfrontalières et d’un pic des besoins humanitaires est élevée. Malheureusement, le Plan de réponse humanitaire de l’Afghanistan pour 2021 n’est financé qu’à hauteur de 5 pour cent en date du 9 mars.
    En collaboration avec le Ministère des réfugiés et du rapatriement et les partenaires humanitaires, l’OIM fournit une aide humanitaire et d’autres services aux migrants de retour aux principaux postes frontières internationaux avec l’Iran et le Pakistan. Un réseau d’installations de transit fournit un hébergement pour la nuit, des repas chauds, des services de santé et de protection, ainsi qu’une aide au transport.
    Cependant, en raison du financement limité, seuls 5 pour cent des migrants de retour sans papiers reçoivent chaque semaine l’aide dont ils ont besoin.
    Au 9 mars, l’Afghanistan a officiellement confirmé plus de 55 000 infections par la COVID-19 et 2 450 décès. En raison du financement limité de la réponse du pays à la COVID-19, le taux réel d’infections non enregistrées se chiffrerait en millions, selon les responsables du Ministère de la santé publique et de l’OMS. Malgré la livraison, ces dernières semaines, de vaccins en provenance d’Inde et du pilier COVAX - le mécanisme multilatéral créé pour assurer une distribution équitable des vaccins contre la COVID-19 entre les pays - et le lancement d’une campagne de vaccination à l’échelle nationale, l’identification de nouveaux variants du virus est très préoccupante pour l’Afghanistan, car il est peu probable que les vaccins soient largement disponibles avant 2022 ou plus tard.

    #Covid-19#migrant#migration#afghanistan#iran#pakistan#sante#retour#IOM#rapatriement#vaccination#covax#OMS

  • 10 ans après Fukushima, 8 millions de Belges toujours sans pilule d’iode ! - ecolo.be
    https://ecolo.be/10-ans-apres-fukushima-8-millions-de-belges-toujours-sans-pilule-diode

    En Belgique, les règles de sûreté #nucléaire ont été adaptées suite à l’#accident de Fukushima. Depuis 2018, le nouveau plan de sécurité nucléaire a étendu le rayon de distribution des comprimés d’iode à 100 kilomètres autour des centrales nucléaires, ce qui revient à couvrir les 11 millions de Belges. Les #pastilles d’#iode doivent limiter le risque de cancer de la #thyroïde après un accident nucléaire.

    « [...] seulement 722 926 boîtes de comprimés d’iode ont été distribuées. Les retraits ont même chuté en 2020, ce qui est compréhensible avec la pandémie. Mais la crise sanitaire n’éclipse pas le risque nucléaire. Il faut pouvoir protéger les 8 millions d’habitants qui n’ont toujours pas de pilule d’iode ! »

  • #Moruroa_files.
    Enquête sur les essais nucléaires français dans le #Pacifique

    Un héritage empoisonné

    Leucémie, lymphome, cancer de la thyroïde, du poumon, du sein, de l’estomac… En Polynésie, l’héritage des essais nucléaires français est inscrit dans la chair et dans le sang des habitants. Le #strontium a grignoté les os, le #césium s’est concentré dans les muscles et les organes génitaux, l’#iode s’est infiltré dans la thyroïde.

    L’histoire de cette catastrophe sanitaire et environnementale largement méconnue a débuté le #2_juillet_1966. Ce jour-là, l’#armée_française procède au #tir_Aldébaran, le premier des 193 essais tirés pendant trente ans depuis les atolls nucléaires de Mururoa et #Fangataufa, à 15 000 km de la métropole. Le premier, aussi, d’une série de #tests parmi les plus contaminants du #programme_nucléaire français : les #essais_à_l’air_libre. Entre #1966 et 1974, l’armée a procédé à 46 #explosions de ce type.

    Disclose et #Interprt, en collaboration avec le programme Science & Global Security de Université de Princeton, aux Etats-Unis, ont enquêté pendant deux ans sur les conséquences des #essais_atmosphériques en Polynésie française. A l’aide de milliers de documents militaires déclassifiés, de centaines d’heures de calculs par ordinateur et de plusieurs dizaines de témoignages inédits, cette enquête démontre pour la première fois l’ampleur des #retombées_radioactives qui ont frappé ce territoire vaste comme l’Europe. Elle dévoile également comment les autorités françaises ont tenté de dissimuler l’impact réel de cette campagne dévastatrice pour la santé des populations civiles et militaires.

    D’après nos calculs, environ 110 000 personnes ont été dangereusement exposées à la #radioactivité, soit la quasi-totalité de la population des archipels à l’époque.

    Le 18 février 2020, l’#Institut_national_de_la_santé_et_de_la_recherche_médicale (#Inserm) a publié un rapport très attendu sur « les conséquences sanitaires des essais nucléaires » en Polynésie française. Aux termes de cette étude, les auteurs concluent que les « liens entre les retombées des essais atmosphériques et la survenue de #pathologies_radio-induites » sont difficiles à établir, faute de données fiables. Et ces deniers de souligner l’absolue nécessité d’« affiner les estimations de doses reçues par la population locale et par les personnels civils et militaires ». C’est précisément ce que nous nous sommes efforcés de faire dans le cadre de cette #reconstitution indépendante. Bien loin de l’opacité et des mensonges que l’Etat s’efforce d’entretenir depuis un demi-siècle.

    https://moruroa-files.org/fr
    #Moruroa #cancers #nucléaire #Polynésie #France #essais_nucléaires #Polynésie_française #santé #thyroïde #Disclose #santé #environnement

  • Des femmes migrants en Grèce et en Libye : leadership féminin dans le monde de la Covid-19 | The Storyteller
    https://storyteller.iom.int/fr/stories/des-femmes-migrants-en-grece-et-en-libye-leadership-feminin-dans-le

    Cette année, nous célébrons la 2e Journée internationale des femmes pendant l’urgence sanitaire de la COVID-19. À l’échelle mondiale, les femmes migrantes ont été et continuent d’être des travailleuses de première ligne qui se dévouent pour soutenir leurs communautés en tant que personnel de santé, scientifiques, professeures et prestataires de services, dont beaucoup travaillent dans des services essentiels. Les femmes maintiennent les familles et les communautés unies alors que les filets de sécurité de la société menacent de s’effilocher.En cette Journée internationale des femmes, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) rend hommage au leadership des femmes dans le cadre de la réponse à la COVID-19, alors qu’elles continuent à se battre pour un monde plus juste et plus équitable. Les participantes aux diverses initiatives de l’OIM à travers le monde montrent comment les femmes et les filles en situation de déplacement élargissent leurs horizons et empruntent des chemins difficiles pour réussir.
    Zahra M. et Sakineh R., deux femmes qui sont nées de parents afghans en Iran, vivent aujourd’hui dans un camp de migrants en Grèce. Elles ont décidé de prendre les choses en main lorsque les activités éducatives ont dû être interrompues en raison de la COVID-19. Sakineh se souvient : « Au début, nous restions à la maison, nous ne savions pas à quoi nous attendre. Nous suivions les protocoles sanitaires, mais au fil du temps, nous avons décidé de créer un environnement plus éducatif et plus divertissant pour nos enfants. J’enseigne l’anglais aux débutants en tant que bénévole. Je me sens heureuse et fière parce qu’à travers cette situation difficile, j’ai pu compter sur mes propres forces et contribuer à ma communauté ».Avec le soutien de l’équipe de l’OIM sur place, Zahra et Sakineh ont lancé des cours, dispensés à une trentaine de personnes vivant dans le camp, des matières telles que l’anglais, le persan, les mathématiques et l’artisanat, tout en respectant strictement les directives et le protocole COVID-19 en matière de santé et de sécurité.« Personne n’a manqué aucun de nos cours. Nous sommes heureuses et satisfaites d’avoir contribué à notre communauté. L’absence d’éducation est l’une des raisons pour lesquelles nous avons quitté l’Iran. Nous ne voulions pas que la même chose se produise ici », explique Zahra.Elle se voit comme une leader qui aimerait « servir sa communauté et être à ses côtés dans les situations les plus difficiles » et a fait remarquer qu’elle trouvait les leaders féminines « confiantes, œuvrant avec courage et patience pour obtenir le meilleur pour la société ».
    Zahra et Sakineh pensent que la migration leur a permis de se trouver et « a ouvert un tout nouveau monde de possibilités », et elles ne laisseront pas la COVID-19 entraver l’éducation de qui que ce soit dans le camp. Zahra et Sakineh ne sont que deux des nombreuses femmes qui migrent dans le monde entier pour bénéficier de meilleures possibilités d’éducation.

    #Covid-19#migrant#migration#iran#afghanistan#femme#sante#education#inclusion#securite#IOM

  • New paper on Chrome and the Privacy Sandbox
    https://theplatformlaw.blog/2020/11/27/new-paper-on-chrome-and-the-privacy-sandbox

    In an earlier post discussing the fate of targeted advertising, I noted that much of the current debate centers around issues of competition and privacy, and the inevitable trade-offs between them. While personalized advertising promises benefits for publishers and advertisers (and in theory users that value relevant ads), it is under increasing pressure from privacy legislation. Yet, as noted in another post, it is not so much privacy legislation per se that carries the greatest weight ; (...)

    #Apple #Google #Android #Chrome #cookies #Safari #iOS #marketing #microtargeting #profiling (...)

    ##publicité

  • Sur l’#OIM, en quelques mots, par #Raphaël_Krafft...

    "L’OIM est créé en 1951 pour faire contre-poids au #HCR, qui est soupçonné par les américains d’être à la solde des communistes. L’OIM a pour fonction d’organiser les #migrations. Elle a notamment eu pour premier rôle de ramener depuis l’Europe beaucoup de réfugiés suite à la seconde guerre mondiale vers les Etats-Unis, vers le Canada, l’Amérique latine, etc. Et elle a été affiliée à l’ONU depuis quelques années seulement et a un rôle particulier parce que surtout elle sert les intérêts de ses principaux bailleurs : les Etats-Unis pour ce qui concerne l’Amérique centrale et l’Europe pour ce qui concerne l’Afrique. L’OIM a plusieurs fonctions, à la fois de renforcer les capacités des #frontières intra-africaines, à la fois d’organiser les #retours_volontaires... les retours dits volontaires... Beaucoup de #vols sont organisés depuis le #Maroc, depuis la #Libye principalement pour les personnes qui ont été enfermées par les autorités libyennes pour les ramener au pays : ça peut être la Guinée, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, beaucoup le Nigeria. Et l’OIM communique sur des retours volontaires, mais c’est pas toujours le cas, c’est-à-dire que ce sont des jeunes dont on rend visite dans des prisons, on leur dit « voilà, si tu rentres en Guinée, on te donnera 50 euro, et puis un téléphone portable avec une puce pour que tu puisses voir tes parents... beaucoup de promesses d’#emploi. L’OIM travaille beaucoup sur la création d’emploi dans les pays d’origine, avec un vocabulaire très libéral, très technique, mais les emplois c’est surtout pour conduire des moto-taxi. »

    (...)

    "Il y a tout un travail de #propagande qui est organisé par l’OIM et financé par l’Union européenne pour inciter cette jeunesse à rester chez elle. Ces #campagnes de propagande sont orchestrées notamment par la cooptation du monde des #arts et de la #culture, ainsi les rappeurs les plus célèbres de #Guinée se sont vus financer des #chansons qui prônent la #sédentarité, qui alertent sur les dangers de la route. Sauf que cette même organisation qui alerte sur les dangers de la route est la principale responsable des dangers de la route, puisque l’installation de postes-frontière, la #biométrie aux postes-frontière, le #lobbying auprès des parlementaires nigériens, nigérians, ivoiriens, guinéens pour durcir les lois... peut-être que les auditeurs de France Inter ont entendu qu’il y a eu une #criminalisation des #passeurs au Niger... c’est le fait d’un lobbying de l’OIM auprès des parlementaires pour rendre plus compliqué le passage de ces frontières, des frontières qui sont millénaires...

    https://www.franceinter.fr/emissions/l-humeur-vagabonde/l-humeur-vagabonde-27-fevrier-2021
    #IOM #réinsertion #art #campagne

    ping @rhoumour @karine4 @isskein @_kg_

    • Contrôle des frontières et des âmes : le #soft_power de l’OIM en Afrique

      Comment l’organisation internationale pour les migrations tente à travers toute l’Afrique d’éviter les départs en s’appuyant sur les artistes et les chanteurs. Un décryptage à retrouver dans la Revue du Crieur, dont le numéro 15 sort ce jeudi en librairies.

      Le terminal des vols domestiques de l’aéroport Gbessia de Conakry est le lieu idéal où débarquer discrètement d’un avion en Guinée. Situé à l’écart, il n’a plus de fonction commerciale depuis que la compagnie Air Guinée qui assurait les rares vols intérieurs a fait faillite en 1992. Et quand ce ne sont pas des VIP qui pénètrent dans son hall, ce sont les migrants « rapatriés volontaires » de Libye, à l’abri des regards, pour un retour au pays perçu comme honteux parce qu’il signe l’échec de leur projet migratoire. Ils sont cent onze ce soir-là à descendre de l’avion affrété par l’Organisation internationale pour les migrations ( OIM ), en provenance de l’aéroport de Mitiga à Tripoli. En file indienne sur le tarmac, ils masquent leurs visages face à la caméra de la télévision d’État guinéenne, toujours présente depuis que l’OIM rapatrie des migrants guinéens de Libye, près de douze mille en trois ans.

      Les officiers « de protection » de l’OIM les attendent dans le hall du terminal, secondés par les bénévoles de l’Organisation guinéenne de lutte contre la migration irrégulière, créée de toutes pièces par l’Union européenne et l’OIM afin d’organiser des campagnes « de sensibilisation » à moindres frais qui visent à décourager les candidats à l’émigration. Leurs membres sont tous d’anciens migrants revenus au pays après avoir échoué dans leur aventure en Libye, en Algérie ou au Maroc. Ils sillonnent le pays, les plateaux de télévision ou les studios de radio dans le but d’alerter contre les dangers du voyage et les horreurs vécues en Libye.

      Elhadj Mohamed Diallo, le président de l’organisation, harangue les « rapatriés volontaires » dès leur arrivée dans le hall : « Votre retour n’est pas un échec ! La Guinée a besoin de vous ! Tous ensemble nous allons travailler ! Regardez-moi, je suis l’un de vous, j’ai vécu ce que vous avez vécu ! Et maintenant que vous êtes rentrés, vous allez nous aider parce qu’il faut raconter votre histoire à nos jeunes pour les empêcher de partir et qu’ils vivent la même chose que nous. »

      Tous se sont assis, hagards, dans l’attente des instructions des officiers « de protection » de l’OIM. Ils sont épuisés par des semaines voire des mois d’un voyage éprouvant qui s’est terminé dans les prisons de Libye où la plupart d’entre eux ont fait l’expérience de la torture, la malnutrition, le travail forcé et la peur de mourir noyé en mer Méditerranée lors de leurs tentatives parfois multiples de passage en Europe. Certains écoutent, voire répondent au discours du président de l’association. La plupart ont la tête ailleurs.

      Lorsque nous interrogeons l’un d’entre eux, il s’offusque du qualificatif de « volontaire » utilisé dans le programme d’aide au retour volontaire et à la réintégration ( AVRR ) de l’OIM : « Mais je n’étais pas volontaire ! Je ne voulais pas rentrer ! Ce sont les Libyens du DCIM [ Directorate for Combating Illegal Immigration ] qui m’ont forcé à signer le papier ! Je n’avais pas d’autre choix que de monter dans l’avion. Dès que j’aurai rassemblé un peu d’argent, je repartirai pour encore tenter ma chance. J’essayerai par le Maroc cette fois. »

      C’est toute l’ambiguïté de ce programme : le guide du Haut-Commissariat aux réfugiés ( HCR ) qui encadre les retours dits volontaires précise que « si les droits des réfugiés ne sont pas reconnus, s’ils sont soumis à des pressions, des restrictions et confinés dans des camps, il se peut qu’ils veuillent rentrer chez eux, mais ce ne peut être considéré comme un acte de libre choix ». Ce qui est clairement le cas en Libye où les réfugiés sont approchés par les autorités consulaires de leur pays d’origine alors qu’ils se trouvent en détention dans des conditions sanitaires déplorables.

      Lorsqu’ils déclinent l’offre qui leur est faite, on les invite à réfléchir pour la fois où elles reviendront. À raison le plus souvent d’un repas par jour qui consiste en une assiette de macaronis, d’eau saumâtre pour se désaltérer et d’un accès aux soins dépendant de l’action limitée des organisations internationales, sujets aux brimades de leurs geôliers, les migrants finissent souvent par accepter un retour « volontaire » dans leur pays d’origine.

      L’OIM leur remet l’équivalent de cinquante euros en francs guinéens, parfois un téléphone avec ce qu’il faut de crédit pour appeler leur famille, et leur promet monts et merveilles quant à leur avenir au pays. C’est le volet réintégration du programme AVRR. Il entend « aider à la réintégration à court et/ou moyen terme, y compris création d’entreprise, formation professionnelle, études, assistance médicale et autre forme d’aide adaptée aux besoins particuliers des migrants de retour ».

      Plus que l’appât d’un modeste gain, ce sont l’épuisement et le désespoir qui ont poussé Maurice Koïba à se faire rapatrier de Libye. Intercepté par les gardes-côtes libyens alors qu’il tentait de gagner l’Europe dans un canot pneumatique bondé, Maurice a été vendu par ces mêmes gardes-côtes à un certain Mohammed basé à Sabratha, quatre-vingts kilomètres à l’ouest de la capitale Tripoli. Pendant un mois et demi, il est battu tous les matins avec ses parents au téléphone de façon à ce qu’ils entendent ses cris provoqués par les sévices qu’on lui inflige, afin de les convaincre de payer la rançon qui le libérera. Son père au chômage et sa mère ménagère parviendront à réunir la somme de mille euros pour le faire libérer, l’équivalent de près de dix mois du salaire minimum en Guinée. Une fois sorti de cette prison clandestine, Maurice tente de nouveau sa chance sur un bateau de fortune avant d’être une fois encore intercepté par les gardes-côtes libyens. Cette fois-ci, il est confié aux agents du DCIM qui l’incarcèrent dans un camp dont la rénovation a été financée par l’OIM via des fonds européens.

      Là, les conditions ne sont pas meilleures que dans sa prison clandestine de Sabratha : il ne mange qu’un maigre repas par jour, l’eau est toujours saumâtre et les rares soins prodigués le sont par des équipes de Médecins sans frontières qui ont un accès limité aux malades. C’est dans ces conditions que les autorités consulaires de son pays et les agents de l’OIM lui rendent visite ainsi qu’à ses compatriotes afin de les convaincre de « bénéficier » du programme de « retour volontaire » : « Lorsque les agents de l’OIM venaient dans le camp avec leurs gilets siglés, ils n’osaient jamais s’élever contre les violences et les tortures que les geôliers libyens nous faisaient subir », se souvient Maurice, et cela nonobstant le programme de formation aux droits de l’homme toujours financé par l’Union européenne et conduit par l’OIM auprès des gardiens des centres de détention pour migrants illégaux.

      « Nous avons éprouvé des sentiments mêlés et contradictoires, ajoute-t-il, lorsque les représentants consulaires de nos pays respectifs sont venus nous recenser et nous proposer de rentrer, à la fois heureux de pouvoir être extraits de cet enfer et infiniment tristes de devoir renoncer, si près du but, à nos rêves d’avenir meilleur. Sans compter la honte que nous allions devoir affronter une fois rentrés dans nos familles et dans les quartiers de nos villes. »

      Ce n’est que le jour de leur départ que Maurice et ses compatriotes d’infortune sortent du camp pour être remis à l’OIM. L’organisation prend soin de les rendre « présentables » en vue de leur retour au pays : « Pour la première fois depuis des semaines, j’ai pu me doucher, manger à ma faim et boire de l’eau potable. L’OIM nous a remis un kit d’hygiène et des vêtements propres avant de nous emmener à l’aéroport Mitiga de Tripoli », confie Maurice.

      Arrivé à Conakry, il prend la route de Nzérékoré, à l’autre bout du pays, où vit sa famille. Une fièvre typhoïde contractée en Libye se déclare le jour de son arrivée. Malgré ses multiples appels à l’aide et contrairement aux clauses du programme AVRR, l’OIM ne donne pas suite à sa demande de prise en charge de son hospitalisation, alors que la Guinée n’est pas dotée d’un système de sécurité sociale. Le voici doublement endetté : aux mille euros de sa rançon s’ajoutent maintenant les frais de l’hôpital et du traitement qu’il doit suivre s’il ne veut pas mourir.

      Comme la majorité des candidats guinéens à l’exil, Maurice est pourvu d’un diplôme universitaire et avait tenté d’émigrer dans le but de poursuivre ses études au Maroc, en Algérie ou en Europe. Il pensait que son retour en Guinée via le programme d’aide au retour volontaire aurait pu lui ouvrir la voie vers de nouvelles opportunités professionnelles ou de formation. Il voulait étudier l’anglais. En vain. Il retourne enseigner le français dans une école secondaire privée, contre un salaire de misère, avant de comprendre que l’OIM n’aide les retournés volontaires que s’ils donnent de leur temps afin de promouvoir le message selon lequel il est mal de voyager.

      Après avoir enfilé le tee-shirt siglé du slogan « Non à l’immigration clandestine, oui à une migration digne et légale » et participé ( ou avoir été « invité » à participer ) à des campagnes de sensibilisation, on lui a financé ses études d’anglais et même d’informatique. S’il n’est que bénévole, les per diem reçus lors de ses déplacements afin de porter la bonne parole de la sédentarité heureuse, ainsi que l’appartenance à un réseau, lui assurent une sécurité enviable dans un pays dont tous les indices de développement baissent inexorablement depuis plus d’une décennie.
      Le soft power de l’OIM

      Les maux de la Guinée, l’humoriste Sow Pedro les égrène dans la salle de spectacle du Centre culturel franco-guinéen ( CCFG ). Il fait se lever la salle et lui intime d’entonner un « N’y va pas ! » sonore à chaque fléau évoqué : « – Je veux aller en Europe !… – N’y va pas ! – Loyer cher je vais chez les Blancs… – N’y va pas ! – Là-bas au moins on nous met dans des camps… – N’y va pas ! – Politiciens vous mentent tous les jours – N’y va pas ! – C’est pour ça que j’irai là-bas ! » Ainsi conclut-il sur le refrain d’un des plus grands succès de Jean-Jacques Goldman, Là-bas, qu’il enchaîne, moqueur, face au tout Conakry qui s’est déplacé pour l’applaudir avant de se retrouver au bar du Centre culturel, lors de l’entracte, et d’y échanger sur ce fléau que constitue l’immigration illégale entre personnes pouvant, du moins la plupart d’entre elles, circuler librement autour de la planète.

      Le spectacle de Sow Pedro est sponsorisé par l’OIM. Afin de mener à bien l’écriture du show, l’humoriste a bénéficié de l’expertise du bureau guinéen de l’organisation internationale : « L’équipe de l’OIM m’a fourni une documentation et nous avons beaucoup échangé ensemble pour que mon spectacle colle au plus près de la réalité vécue par mes compatriotes sur les routes de l’exil. J’étais ignorant sur ce sujet et à mille lieues d’imaginer l’ampleur des horreurs que les migrants peuvent subir sur leur chemin. »

      « Ne t’en va pas », c’est encore le refrain de Fallé, le titre phare de Degg J Force 3, le groupe de rap le plus populaire de Guinée, qui clôt la soirée au Centre culturel franco-guinéen. « Ne pars pas. La mer te tuera, c’est la mort qui t’attend », exhorte la chanson. La qualité des images du clip jure avec la production habituelle d’un groupe de cette envergure en Afrique. Et pour cause, l’Union européenne l’a financé à hauteur de quinze mille dollars et a chargé l’OIM de la mise en œuvre de sa production.

      Moussa Mbaye, l’un des deux chanteurs du groupe explique la genèse de cette chanson : « Lorsqu’en 1999 Yaguine Koïta et Fodé Tounkara avaient été retrouvés morts dans le train d’atterrissage d’un avion de la [ compagnie aérienne belge ] Sabena, ça nous avait particulièrement marqués que deux jeunes puissent mourir parce qu’ils voulaient partir en Europe. C’est ce qui nous a poussés à écrire cette chanson qui n’était jamais sortie dans aucun de nos albums, elle n’avait jusqu’alors circulé que dans les “ ghettos ”. Ce n’est finalement que beaucoup plus tard, à force d’apprendre chaque semaine la mort d’un jeune de notre quartier en Libye, dans le Sahara ou au Maroc, qu’on s’est décidés à la réécrire. Comme on n’y connaissait rien sur les questions migratoires, on est allés voir l’OIM pour qu’ils nous fournissent des informations à ce sujet. »

      Moussa et les membres de son groupe sont reçus par Fatou Diallo N’Diaye, la cheffe de mission de l’OIM en Guinée, qui choisira de travailler avec eux « parce qu’ils sont connus et que nous savions que leur chanson serait écoutée par notre public cible ». Fatou Diallo N’Diaye porte la chanson Fallé dans son cœur pour avoir largement contribué à son écriture : « L’écriture du morceau Fallé a été un travail d’équipe, un véritable brainstorming. Il y a certaines paroles que j’ai écrites moi-même tandis que d’autres l’ont été par Lucas Chandellier, notre chargé de communication. Aujourd’hui, ce morceau appartient à l’Union européenne et à l’OIM. »

      Depuis le succès commercial de Fallé, Fatou Diallo N’Diaye confesse voir de plus en plus d’artistes venir frapper à sa porte pour écrire et composer des chansons sur le thème de la migration irrégulière. Les chanteurs et musiciens ne sont pas les seuls cooptés par l’institution : auteurs de bandes dessinées, humoristes, metteurs en scène de théâtre, griots, conteurs traditionnels, organisateurs de festivals, imams, radios locales, etc., sont également sollicités.

      La représentante d’un organisme de développement qui a souhaité garder l’anonymat nous a confié que l’OIM avait cependant refusé de contribuer au financement d’un film qu’elle produisait parce que l’on y voyait des migrants guinéens arrivés en Europe et que de telles images « pouvaient susciter un espoir chez les candidats au départ ». L’OIM organise aussi des formations de journalistes sur les « techniques de couverture des questions migratoires ». Depuis 2018, près de cinq cents d’entre eux, originaires d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, ont été formés selon la vision de l’OIM sur cette question.

      Fondée en 1951 par les États-Unis pour faire contrepoids au HCR que les diplomates américains soupçonnaient d’être sous influence communiste, l’OIM a d’abord eu la fonction logistique d’organiser le transit vers l’Amérique de dizaines de milliers de personnes déplacées par la Seconde Guerre mondiale en Europe. Selon les mots du site de l’organisation : « Simple agence logistique au départ, elle a constamment élargi son champ d’action pour devenir l’organisme international chef de file œuvrant aux côtés des gouvernements et de la société civile afin de favoriser la compréhension de la problématique migratoire, d’encourager le développement économique et social par le biais de la migration et de veiller au respect de la dignité humaine et au bien-être des migrants. »

      Ce que l’OIM met moins en valeur, en revanche, ce sont les campagnes de sensibilisation et de propagande qu’elle a mises en place au début des années 1990 dans les pays d’Europe centrale et d’Europe de l’Est afin de mettre en garde les jeunes femmes contre les réseaux de traite et de prostitution. Selon le sociologue Antoine Pécoud, Youssou N’Dour, archétype du chanteur mondialisé, serait le premier artiste africain à avoir mis sa voix et sa renommée au service de la lutte contre la migration illégale en Afrique.

      Ce n’est pas l’OIM, cette fois, qui en fut à l’origine, mais le gouvernement espagnol et l’Union européenne qui, en 2007, et alors que de nombreux Sénégalais tentaient de rallier l’archipel des Canaries en pirogue, décidaient de produire et diffuser un clip afin de les dissuader de prendre la mer. Cette vidéo met en scène une mère de famille prénommée Fatou, sans nouvelles de son fils parti depuis huit mois, et se termine par un message de Youssou N’Dour : « Vous savez déjà comment [ l’histoire de Fatou ] se termine, ce sont des milliers de familles détruites. Je suis Youssou N’Dour, s’il vous plaît, ne risquez pas votre vie en vain. Vous êtes le futur de l’Afrique. »

      Depuis lors, la liste des artistes cooptés par diverses institutions internationales et européennes ne cesse de s’allonger : Coumba Gawlo, Fatou Guewel et Adiouza au Sénégal, Bétika en Côte d’Ivoire, Ousmane Bangara et Degg J Force 3 en Guinée, Jalimadi Kanuteh en Gambie, Miss Espoir au Bénin, Will B Black au Burkina Faso, Ousmane Cissé au Mali, Zara Moussa au Niger, ou encore Ewlad Leblad en Mauritanie pour ne citer qu’eux. Lors de la campagne Aware migrants lancée en 2017 par l’OIM, l’artiste malienne Rokia Traoré a composé la chanson Be aware. Dans une interview à l’émission 28 Minutes diffusée sur Arte, elle expliquait que son but à travers cette chanson n’était pas de vouloir empêcher les jeunes Africains de partir mais « qu’il était inhumain de ne pas les informer sur les dangers de la route ». Ce qu’elle ne dit pas, c’est que sa chanson et son clip avaient été sponsorisés par le ministère italien de l’Intérieur.
      Dissuader les Africains ou rassurer les Européens ?

      Sur un continent comme l’Afrique où les frontières sont historiquement poreuses et où 80 % des migrations sont internes au continent, l’Union européenne, via l’OIM notamment, s’emploie à restreindre la liberté de circulation en modernisant les postes frontières et en formant les gardes-frontières, introduisant la technologie biométrique ou faisant pression sur les gouvernements et les parlementaires africains afin de rendre toujours plus restrictive leur législation en matière de migration, comme au Niger en 2015 avec le vote d’une loi sur la criminalisation des « passeurs ».

      C’est toute la contradiction de ces campagnes de propagande sur les dangers de la route dont les auteurs sont les principaux responsables, explique le sociologue Antoine Pécoud : « S’il est louable de renseigner les candidats à l’exil sur les dangers de la route, il y a une contradiction fondamentale dans la nature même de ce danger dont on prétend avertir les migrants. Parce que ce danger est corrélé au contrôle de l’immigration. Plus on contrôle l’immigration, plus il est difficile pour les migrants de circuler légalement, plus ils vont tenter de migrer par des chemins détournés, plus ils vont prendre de risques et plus il y aura de morts. »

      Affiliée à l’ONU depuis 2016, l’OIM demeure, à l’instar des autres agences gravitant dans la galaxie de l’organisation internationale, directement et principalement financée par les pays les plus riches de l’hémisphère occidental qui lui délèguent une gestion des migrations conforme à leurs intérêts : ceux de l’Australie en Asie et en Océanie, des États-Unis en Amérique centrale et de l’Europe en Afrique pour ne citer que ces exemples. Son budget en 2018 était de 1,8 milliard d’euros. Il provient principalement de fonds liés à des projets spécifiques qui rendent l’OIM très accommodante auprès de ses donateurs et la restreint dans le développement d’une politique qui leur serait défavorable. C’est un outil parfait de contrôle à distance de la mise en œuvre de la politique d’externalisation des frontières chère à l’Union européenne. D’autant qu’au contraire du HCR, elle n’a pas à s’embarrasser des conventions internationales et notamment de celle de 1951 relative à la protection des réfugiés.

      D’après Nauja Kleist, chercheuse au Danish Institute for International Studies, c’est précisément « le manque de crédibilité des diffuseurs de ces messages qui les rend peu efficaces auprès des populations ciblées » d’autant que « les jeunes Africains qui décident de migrer sont suffisamment informés des dangers de la route – via les réseaux sociaux notamment – et que pour un certain nombre d’entre eux, mourir socialement au pays ou physiquement en Méditerranée revient au même ». Selon elle, « ces campagnes sont surtout un moyen parmi d’autres de l’Union européenne d’adresser un message à son opinion publique afin de lui montrer qu’elle ne reste pas inactive dans la lutte contre l’immigration irrégulière ».

      Selon Antoine Pécoud, « le développement de ces campagnes de propagande est d’une certaine manière le symbole de l’échec de la répression des flux migratoires. Malgré sa brutalité et les milliards investis dans les murs et les technologies de surveillance des frontières, il se trouve que de jeunes Africains continuent d’essayer de venir ».

      Promouvoir un message sédentariste et une « désirable immobilité », selon les mots d’Antoine Pécoud, c’est aussi encourager une forme de patriotisme dans le but d’inciter les jeunes à contribuer au développement de leur pays et de l’Afrique. Une fable qui ne résiste pas aux recherches en cours sur la mobilité internationale : c’est à partir d’un certain niveau de développement qu’un pays voit ses citoyens émigrer de façon significative vers des pays plus riches. Qu’importe, avec l’argent du contribuable européen, l’OIM finance aussi des artistes porteurs de ce message.

      Dans le clip de sa chanson No Place Like Home promu par l’OIM ( « On n’est nulle part aussi bien que chez soi » ), Kofi Kinaata, la star ghanéenne du fante rap, confronte le destin d’un migrant qui a échoué dans son aventure incertaine à celui d’un proche resté au pays, lequel, à force de labeur, a pu accéder aux standards de la classe moyenne européenne incarnés dans le clip par la fondation d’une famille et l’acquisition d’une voiture neuve.

      De son côté, le groupe guinéen Degg J Force 3 a composé #Guinealove qui met en scène une Guinée largement fantasmée aux rues vierges de détritus, aux infrastructures modernes, sans bidonvilles et où se succèdent des paysages majestueux et une nature vierge alors que ce pays occupe la cent quatre-vingt-deuxième place sur les cent quatre-vingt-sept que compte le classement de l’Indice de développement humain. Le groupe l’a notamment interprétée lors du lancement en grande pompe du programme Integra, le volet réintégration du programme de retours volontaires et de réintégration de l’OIM juste après le discours du Premier ministre guinéen :

      Ma Guinée ma mère ma fierté ma cité

      Ma Guinée ma belle mon soleil ma beauté

      Ma Guinée ma terre mon chez-moi

      Mon havre de paix

      Ouvrez les frontières de Tiken Jah Fakoly, sorti en 2007, est peut-être l’un des derniers tubes africains à avoir promu aussi frontalement la liberté de circulation. Douze ans plus tard, le message adressé par la star africaine du reggae est tout autre. Son dernier album, Le monde est chaud, fait la part belle aux messages prônés par l’Union européenne en Afrique : « Dans Ouvrez les frontières, je dénonçais cette injustice dont étaient et sont toujours victimes les Africains de ne pas pouvoir circuler librement. Aujourd’hui, je dis qu’effectivement cette injustice demeure, mais si on veut que nos enfants grandissent dans une autre Afrique, alors notre place n’est pas ailleurs. Donc aujourd’hui, je dis aux jeunes de rester au pays, je dis que l’Afrique a besoin de tous ses enfants. D’autant que notre race est rabaissée quand nos frères sont mis en esclavage en Libye, quand ils ont payé si cher pour se retrouver sous les ponts à Paris. Au lieu de donner leurs forces à l’Europe, pourquoi nos jeunes ne restent-ils pas ici ? » Tiken Jah Fakoly affirme n’avoir pas reçu de fonds européens pour la production de son dernier album.

      Ses compatriotes du Magic System, eux, ne s’en cachent pas et ont compris via leur fondation éponyme que le développement de l’emploi local et la lutte contre la migration irrégulière étaient des thèmes capteurs de fonds européens. Partenaire privilégiée de l’Union européenne en Côte d’Ivoire à travers une multitude de projets de développement, la fondation Magic System a signé en février dernier avec l’OIM un partenariat qui engage les deux structures « à travailler main dans la main pour promouvoir des migrations sûres et informées, et des alternatives durables à la migration irrégulière ».

      La migration sûre, c’est le parent pauvre du Fonds fiduciaire d’urgence européen pour l’Afrique, créé le 11 novembre 2015 lors du sommet européen de La Valette sur la migration, et à partir duquel sont financées les campagnes dites de sensibilisation et de propagande en prévention de la migration irrégulière. L’un des points sur lequel les pays européens se sont pourtant entendus et qui consiste à « favoriser la migration et la mobilité légales » ne s’est, pour l’heure, toujours pas concrétisé sur le terrain et ne reçoit ni publicité ni propagande dans les pays de départ. Maurice Koïba, le rapatrié de Libye, désormais tout à ses études d’anglais et d’informatique et toujours en campagne « pour une migration digne et légale », a renoncé depuis belle lurette à demander un visa à l’ambassade de France : son prix est prohibitif pour un jeune de sa condition sociale et n’est pas remboursé en cas de refus, ce qui attend l’immense majorité des demandes.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/200220/controle-des-frontieres-et-des-ames-le-soft-power-de-l-oim-en-afrique?ongl

  • Les experts de l’inspection de documents de la région Asie-Pacifique réaffirment leur engagement dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/les-experts-de-linspection-de-documents-de-la-region-asie-pacifique-reaffirment
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/andex.jpg?itok=93Y3xH3Z

    Les nouvelles technologies émergentes et la COVID-19 ont déclenché un comportement opportuniste et prédateur de la part des réseaux de criminalité organisée, qui utilisent souvent des documents de voyage frauduleux et/ou des passeports volés ou perdus pour faciliter le trafic illicite de migrants, la traite des personnes et la migration irrégulière.
    La fermeture des frontières mondiales a marqué une baisse du nombre de voyages clandestins, ce qui a entraîné une perte de profit importante pour les réseaux de criminalité organisée. Les analystes ont observé qu’avec l’assouplissement des restrictions de voyage et de circulation dans certaines régions du monde, les réseaux de criminalité organisée ont commencé à passer d’une position réactive - profitant des vulnérabilités des migrants - à un rôle plus proactif, en faisant activement la promotion de leurs services illégaux, et en mettant la vie des migrants en danger en leur faisant emprunter des itinéraires plus dangereux.
    À mesure que les activités de trafic illicite de migrants sont devenues plus difficiles, les coûts déjà exorbitants de la migration irrégulière ont augmenté, tout comme le risque de coercition dans divers systèmes de paiement pour les différents facilitateurs du voyage, tels que le trafic forcé de drogue, le transport d’autres migrants irréguliers à travers la frontière et l’exploitation sexuelle ou l’exploitation du travail. C’est dans ce contexte que s’est tenue la 6ème réunion annuelle du Réseau asiatique pour l’inspection des documents (ANDEX) en début de semaine (du 1er au 3 février), à laquelle ont participé plus de 80 experts de l’inspection des documents originaires de 18 pays d’Asie et du Pacifique, qui ont démontré leur engagement dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée. La réunion virtuelle a été organisée par le gouvernement de la République des Maldives. Sous l’égide du Centre d’appui à l’inspection des documents (DESC) de l’OIM, et avec le soutien du gouvernement du Canada, ANDEX a été officiellement créé en 2013 en tant que plateforme régionale permettant aux fonctionnaires expérimentés de l’immigration et du maintien de l’ordre de partager des informations et des bonnes pratiques en matière d’inspection des documents de voyage, de procédures de vérification d’identité et de schémas de fraude. L’OIM et la présidence tournante du Réseau organisent des réunions annuelles pour faciliter l’échange d’informations entre les États membres et coordonner les réponses opérationnelles pour faire face à la migration irrégulière.

    #Covid-19#migrant #migration#IOM#traite#trafic#criminalité#droit#migrationirreguliere#sante#exploitation#vulneralibilite

  • Produits radioactifs, traitements toxiques : quand celles qui soignent le cancer tombent elles-même malades | Nolwenn Weiler
    https://www.bastamag.net/Cancerologie-cancers-professionnels-soignants-chimiotherapie-anti-cancereu

    Le comble : des soignantes en cancérologie développent elles-mêmes la maladie du fait de l’absence de précautions autour des traitements anti-cancéreux pendant des années. Une enquête exclusive de Basta ! avec le magazine Santé & Travail. Source : Basta !

    • Et comme par hasard, ce sont des #femmes

      Ces dernières années, Marie-Pierre a enquêté auprès de ses anciennes collègues, toutes à la retraite. Elle a découvert plus de vingt malades, atteintes de différents cancers (sein, ovaires, cerveau, système digestif) [1]. « Je me suis dit que ce n’était pas possible, que l’on ne pouvait pas continuer à se taire », témoignait Marie-Pierre à l’automne.

      Entre 2016 et 2019, quatre des anciennes soignantes malades du centre de cancérologie Eugène-Marquis de Rennes ont déposé des demandes de reconnaissance en maladie professionnelle. Elles sont soutenues par le Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest, rompu aux méandres administratifs de ce genre de dossiers. Pour le moment, aucune des demandes n’a abouti. « On a l’impression que personne ne nous écoute, alors que l’on est quand même en droit de se poser des questions, souffle Marie-Noëlle, qui n’est pas malade mais « solidaire » [2]. Nous avons trop de collègues touchées. Ce n’est pas possible. Et quand je vois les précautions qu’ils prennent maintenant, et la façon dont les salariées sont harnachées pour préparer les chimios, je me dis que nous étions toutes nues. »

    • Le problème, c’est que les cancers peuvent mettre des décennies à émerger. Cette très longue période de latence rend ces maladies invisibles.

      Je note cette phrase car ce n’est jamais dit.
      Quand j’ai cherché à connaitre les causes possibles du cancer que j’avais, les spécialistes m’ont parlé de trauma psychique déclencheur (la mort d’un proche par exemple) et refusé de prendre en considération une mammographie qui remontait 30 ans avant avec des cellules repérées exactement au même endroit.
      A Curie, la spécialiste vue en consultation m’a même rétorquée que « la médecine n’est pas une science exacte » histoire de me faire taire et de fait, sur le cancer on est dans un total inconnu si on en croit les oncologues et la plupart parlent d’une période maximale de deux ou trois ans avant.
      Quand tu n’as pas droit aux sempiternelles allumé·es qui te disent que c’est toi qui n’a pas été assez positive dans ta vie …

      #radioactivité
      #radium
      #iridium
      #iode_131

  • Facebook et Apple se livrent une guerre ouverte
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/01/facebook-et-apple-se-livrent-une-guerre-ouverte_6068370_3234.html

    Le constructeur de l’iPhone veut limiter la publicité ciblée, le réseau social y voit une manœuvre déloyale. ’ambiance est électrique entre Facebook et Apple. Au moment d’annoncer des résultats financiers records, leurs PDG ont échangé des petites phrases acides. « Si une entreprise est construite sur la tromperie des utilisateurs, sur l’exploitation des données personnelles et sur des choix qui n’en sont pas, elle ne mérite pas des éloges, elle mérite d’être réformée », a lancé, dans une allusion à peine (...)

    #Apple #Facebook #iPhone #iOS #BigData #lutte #microtargeting #publicité

    ##publicité

  • IOM run camps in Bosnia: Structural violence is not an incident

    We demand transparency in the work of international organizations and an immediate switch to the practices of care and justice!

    Since 2018, when the first “temporary reception center” run by the IOM and financed by large from the EU, was established in Bosnia and Herzegovina, people placed in camps have been trying to draw the attention of the public. They have been united in saying that living conditions have been below any standards. At the same time, IOM representatives, as well as the EU, have been repeating that the centers have been built in accordance with the “European standards”. However, they have never told us what these standards are.

    At the moment, camp Blažuj near Sarajevo is the biggest concentration camp in BiH with over 3.200 people ‘housed’ inside. The conditions are precarious. No hot water, food is only basic, it is overcrowded, no heating, many people have scabies, every illness is treated with paracetamol and brufen (DRC responsibility). A similar precarious situation is in another camp near Sarajevo, Ušivak.

    People in Sarajevo are receiving everyday pleas for help from the people in the camps. They ask for food, clothes, hygiene supplies, even baby diapers. Tensions are high and occur in daily conflicts. Additionally, the part of the staff in centers is rude, unprofessional, abusive, and often disrespectful towards the people. Local police enter the camps, and the surrounding area, often using methods that should be scrutinized.

    Therefore, we must ask: Do mass, overcrowded camps represent the “European standard” of living? Is the absence of basic living conditions like hot water and heating, the absence of medical care and treatment, the absence of regular diet and widespread hunger, the absence of human care and compassion the “European standard”? Are mass camps soon becoming new mass graves, as a result of the European living standard in question?

    The atmosphere of tension culminated in Blažuj on the evening of January 20th, when a huge fight broke inside the camp. Another one. Each time it is bigger and bigger. IOM cannot negate this as we all saw the fire a few nights ago, which was the result of one such fight. Those who are running camp do not have the knowledge, or willingness, to deal with tensions, meaning to provide more psychological support than security, better conditions, and activities that would make people at least feel human. Instead of that, the IOM and others have decided to limit media access, and to monitor contacts ‘residents’ have with people outside of the camp and the media, often punishing those who are found to communicate with people outside and accused of sending true information about the conditions in the camp (that should be public anyway). Those who do that are often punished with retaliation, expulsion, or even detention inside the special area in the camps, but also in official detention centers in Bosnia, where with no trials or delivered sentences people are kept sometimes for months.

    In the end, the media, IOM, and authorities put the perpetual blame on people on the move, demonizing and criminalizing them in order to justify their own (wrong) doings and (mis)handlings.

    We ask for transparency in the work of international organizations, and an immediate switch to the practices of care and justice. People in Bosnia, but also many other countries in a similar situation, have been asking for this for decades, with little success, while witnessing what could be described as very problematic behaviour of the personnel and leaders of the international organizations (e.g. during the war, especially in so called “safe zones”, or after the war when the UN personnel was involved in human trafficking).

    - unlimited media access to the camps

    – freedom of speech for people inside the camps

    - utter protection from all kinds of violence

    – access to nutritive food, hot and drinking water, hygienic care, medical treatments, mental health support

    – end to the police, military, and security guards’ violence.

    No more structural violence.

    No more mass camps.

    No more (mass) graves.

    Transbalkan Solidarity

    https://transbalkanskasolidarnost.home.blog/iom-run-camps-in-bosnia-structural-violence-is-not-

    #violence_structurelle #asile #migrations #réfugiés #Bosnie #OIM #IOM #camps_de_réfugiés #Blažuj #Blazuj #Balkans #route_des_Balkans

    ping @isskein @karine4

    • Bosnia: Fight in migrant camp leaves three officials injured

      Two police officers and an IOM employee suffered minor injuries in clashes at the Blazuj migrant reception center near Sarajevo on Wednesday, police said. More than 3,000 migrants are currently housed at the former military barracks.

      Police were called late Wednesday night to intervene in a fight that had broken out between migrants at the center outside Bosnian capital Sarajevo.

      “During the intervention, migrants attacked police officers and damaged several police and International Organization for Migration (IOM) cars, as well as IOM offices,” police spokesperson Mirza Hadziabdic told the news agency AFP.

      Hadziabdic confirmed that two police officers and an IOM employee were slightly injured, and that the property damaged in the clash included computers and other equipment.

      According to a statement by the IOM, “a skirmish between two migrants … quickly escalated into a bigger fight.” It was not immediately clear if anyone was arrested, AP reports.

      In Bosnian media, the incident was described as a major clash. The news platform Klix.ba published images of smashed cars and reported that police brought in members of special units with dogs. According to Klix.ba, around 2,000 migrants clashed with police and threw stones.

      Klix.ba reported on Friday that six persons involved in the scuffles had received deportation orders from the foreigners’ office and local authorities in the Sarajevo Canton. One Iranian national reportedly also received an an entry ban of three years and is due to be deported.
      Tense situation for migrants in Bosnia

      Bosnia is a transit country for migrants, mainly from Asia, Africa and the Middle East, who travel along the Balkan route in hopes of reaching Western Europe. Many however remain stranded in Bosnia and fail to cross into EU member state Croatia — their attempts are thwarted by Croatian border police who are regularly accused of applying force to push migrants back into Bosnia.

      Bosnia has struggled to manage a growing number of migrant arrivals since 2018 and most recently, the EU called upon Bosnia to provide adequate housing for migrants who are stranded in the country and face harsh winter conditions.

      According to estimates from EU and IOM officials, there are currently between 8,000 and 9,000 migrants in Bosnia.

      Around 6,000 migrants are living in five centers run by the IOM.

      Roughly 900 migrants are living in heated tents at Lipa camp, which the Bosnian army set up after weeks of criticism from the international community over the conditions at the camp.

      Roughly 2,000 migrants are camping out in the woods and in abandoned buildings in northwestern Bosnia, and their situation is becoming increasingly dangerous.

      https://www.infomigrants.net/en/post/29826/bosnia-fight-in-migrant-camp-leaves-three-officials-injured

    • Twenty Police Cars damaged by Migrants in Blazuj

      In last night’s riots in the migrant center in Blazuj near Sarajevo, 20 vehicles of the Ministry of Internal Affairs of the Sarajevo Canton and several IOM vehicles were damaged. This information was confirmed for Klix.ba by the Minister of the Interior of Canton Sarajevo, Admir Katica.

      Two injured police officers and one International Organization for Migrations employee is the epilogue of the chaos that happened last night in the migrant camp in Blazuj. This information was confirmed for “Avaz” by Mirza Hadziabdic, spokesman for the Ministry of the Interior of the Sarajevo Canton, and added that 2,000 migrants took part in the riots.

      The situation calmed down last night at 10:50 p.m. The police are still on the spot, an investigation is being carried out, and no one has been detained so far – Hadziabdic added.

      Recall, the workers of the International Organization for Migration (IOM) tried to move to another camp a migrant who disturbed the order and who is the leader of one of the groups in this camp. Migrants tried to release him by force, after which there was a conflict.

      https://www.sarajevotimes.com/around-2000-migrants-participated-in-riots-in-blazuj

  • (néo-)municipalisme et humanisme

    Message aux seenthisien·nes...

    Je vais animer un atelier avec des étudiant·es de master en urbanisme autour du #municipalisme et de l’#humanisme...

    Un thème qui est relativement nouveau pour moi...

    Je suis donc preneuse de vos suggestions, surtout bibliographiques sur ce thème...

    J’ai déjà quelques éléments, mais je suis sure que votre bibliothèque est plus riche que la mienne :-)

    #néo-municipalisme #ressources_pédagogiques #municipalisme

    • Tout dépend quelle tradition du municipalisme : liberal, libertaire, socialiste, communalisme ou inter-municipalisme ? cf https://m.uneseuleplanete.org/Qu-est-ce-que-le-municipalisme. D’un point de vue historique "Municipalités de tous pays, unissez vous ! L’Union Internationale des Villes ou l’Internationale municipale(1913-1940),
      Renaud Payre, Pierre-Yves Saunier : https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00002762/document

    • Ok ! Je me suis permis de le préciser car comme le municipalisme a eu tendance à devenir un nouveau buzzword, on oublie parfois que ces stratégies politiques ont eu longues histoires qui ne se résume pas à la pensée de Murray Bookchin (même si sa pensée continue de beaucoup nous inspirer) !

    • @monolecte ça sera sous forme d’atelier, et pas de cours... mais il devrait y avoir un temps fort de présentation/discussion organisé par les étudiant·es lors de la Biennale des villes en transition (premier weekend d’avril, à Grenoble et distanciel) :-)

    • Du coup, en train de lire...

      Guide du municipalisme. Pour une ville citoyenne, apaisée, ouverte

      De plus en plus, nos villes sont devenues le lieu où sévissent la spéculation, les exclusions de toutes sortes et la ségrégation sociale. Pourtant, de l’Espagne aux États-Unis et à l’Afrique du Sud, en passant par le Chili, le Rojava syrien, la Serbie, la Pologne ou la France, des groupes renversent cette logique et inventent une nouvelle manière de vivre ensemble. Ce mouvement de démocratie radicale, qui s’ancre au niveau local mais se connecte au monde, place les citoyens au centre des décisions publiques et de la sauvegarde de l’intérêt général. Il réintroduit la démocratie directe en s’appuyant sur des valeurs sociales, féministes, écologiques et solidaires pour ouvrir le champ politique et en faire un espace d’émancipation et de transformation.

      Le municipalisme s’impose comme une alternative politique aux traditionnelles formes d’organisation et de pouvoir fondées sur la verticalité, la centralisation et le patriarcat. Ce guide est le fruit de la collaboration de plus de 140 maires, conseillers municipaux et militants du monde entier, tous investis dans le mouvement municipaliste mondial.

      Coordonné par la Commission internationale de Barcelona En Comú, il présente :

      – les bases théoriques du municipalisme et le rôle qu’il peut jouer, notamment dans la féminisation de la politique et la lutte contre l’extrême droite  ;

      – les outils pour préparer une candidature municipaliste, développer un programme participatif, rédiger un code éthique ou financer une campagne politique  ;

      – des exemples de politiques de transformation mises en œuvre dans des municipalités du monde entier en matière de logement, d’espace public ou de démocratie participative  ;

      – un répertoire des 50 principales plateformes municipales dans le monde.

      https://www.eclm.fr/livre/guide-du-municipalisme

    • POLICY ROUNDTABLE 17 RADICAL DEMOCRACY IN THE CITY COUNCIL

      Debate on the challenges, limits and opportunities of participatory procedures to develop real democracy at the local level.

      Speakers

      Elvira Vallés, Zaragoza City Council
      Bernardo Gutiérrez, MediaLab Prado, Madrid
      Gala Pin, Councilor for Participation and Districts, Barcelona City Council
      Brad Lander, Deputy Leader for Policy, New York City Council
      Áurea Carolina de Freitas, Councilor, Belo Horizonte City Council

      http://2017.fearlesscities.com/radical-democracy-in-the-city-council

      https://www.youtube.com/watch?v=xm7xOTsKpK8&feature=youtu.be

      #démocratie_radicale

    • Un #MOOC sur le municipalisme
      https://nos-communes.fr/actualites/mooc-sur-le-municipalisme

      Quelques captures d’écran :

      #Jonathan_Durand_Folco :

      « Dans [le] contexte [actuel] de crises et de revendications, c’est comme si il y avait une intuition qui est le fait que pour reconstruire la démocratie, on devait commencer à se réapproprier l’#espace_public comme tel et par la suite non seulement occuper des #places mais aussi à occuper les institutions. On pourrait dire que le relai organique de ces mouvements par la suite sera d’aller voir au plus près des conseils municipaux pour essayer de transformer les institutions de l’intérieur. Pour essayer de non seulement gouverner autrement, mais de pouvoir s’auto-gouverner et avec un certain relai revendications pour essayer de changer les choses par la suite »

      #Corinne_Morel_Darleux sur les limites du niveau local :

      « La #proximité dans un village ou dans une petite ville notamment est aussi source de #conflits, de #promiscuité, elle est aussi source de blocages politiques. Il faut les prendre en compte et ne pas sacraliser le local »

      #Magali_Fricaudet : Municipalisme et droit à la ville

      Les 4 caractéristiques du municipalisme :
      – la #radicalité_démocratique —> « comment est-ce qu’on gouverne en obéissant », comment est-ce qu’on applique la #démocratie_directe des #assemblées, mais aussi des mécanismes de contrôle de l’exercice du pouvoir, soutenir l’#expertise_citoyenne, travailler sur un #code_éthique des élus pour contrôler leur mandat
      – la #féminisation de la politique —> féminiser la politique c’est aussi changer l’approche de la politique et remettre en cause, par la pratique, le #patriarcat et ses valeurs (#compétitivité, exercice d’un #pouvoir basé sur le culture du chef et l’#autorité), c’est faire de la politique en écoutant
      – la #transition_écologique (#relocalisation_de_l'économie, les #remunicipalisations), comment changer le #paradigme_économique à partir du #local, contribution à la relocalisation, encourager l’#agriculture_urbaine et la gestion des #biens_communs
      – les #droits et les droits dans leur #universalité —> c’est la question des #migrants, quand on parle de #droits_universels on parle de #droits_pour_tous. Référence au #document_local_d'identité qui donne droit à toustes aux #droits_essentiels, aux équipements publics
      #universalité_des_droits —> « on gouverne pour les gens et par les droits ». Il s’agit de partir des droits et pas de la « machine qui prend en charge les gens »

    • "Collectivités locales, reprendre la main, c’est possible !"

      Le nouveau rapport de l’AITEC « Collectivités locales, reprendre la main, c’est possible ! Politiques publiques de #transition démocratique et écologique : #résistances et #alternatives locales à la libéralisation » se fonde sur une enquête approfondie menée en 2017 auprès d’élu-e-s, d’agents territoriaux, et d’acteur-trice-s du monde associatif. Il met en avant des politiques publiques locales alternatives, plus démocratiques, plus justes et plus durables, à rebours de la libéralisation des marchés, du tout-privé et d’une économie hors-sol.

      L’aspiration modeste est de dresser un paysage non exhaustif des contraintes réglementaires que rencontrent les collectivités locales progressistes pour porter des politiques publiques locales de transition démocratique et écologique. Ce rapport propose des pistes pour saisir les opportunités permettant de créer un “écosystème” d’alternatives afin de renouveler ou inventer des formes de gouvernance locale plus démocratiques, justes et durables.

      Les politiques néolibérales d’austérité et de libéralisation des échanges commerciaux et financiers ont poussé dans le sens d’une transposition des règles du marché dans la sphère publique. Elles placent les grandes entreprises, souvent transnationales et fortes de moyens techniques et financiers importants, en partenaires idéaux des pouvoirs publics. Ces politiques participent de l’assèchement des systèmes de solidarités publics et de l’asphyxie de l’économie de proximité : remise en cause de l’universalité des services publics, difficultés de relocalisation de l’économie, gestion comptable déshumanisée des politiques publiques, etc. Elles étouffent les possibilités de développer les politiques nécessaires pour répondre aux défis sociaux et environnementaux auxquels nous faisons face localement et globalement.

      Pour autant, ces contraintes n’éliment pas la motivation de certaines collectivités à faire émerger tout un panel de solutions pour contre-carrer les ambitions de lucrativité et d’accaparement portées par les tenants de la doxa néolibérale. Trois entrées d’alternatives ont pu être identifiées :

      1. Premièrement, il s’agit de (re)démocratiser des services publics : remunicipaliser les services publics, investir dans des sociétés coopératives d’intérêt général (SCIC), ne pas s’enfermer dans des contrats de partenariats publics-privés etc. Cela permet de pouvoir garder la main publique sur les services et donc le contrôle des dépenses et des orientations, d’inclure les citoyen-ne-s dans les processus de contrôle et de décision, et d’orienter les (ré)investissements pour l’amélioration et l’accessibilité du service ;

      2. Deuxièmement, il s’agit d’aller vers une commande publique responsable : privilégier les achats publics locaux en prenant en compte les notions de cycle de vie ou de circuit-court, bien connaître l’offre territoriale pour adapter la demande publique aux capacités des TPE/PME et entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS), etc. Cela permet de prendre en compte l’impact social et environnemental de l’achat public tout en relocalisant l’économie et en soutenant les acteurs socio-économiques locaux ;

      3. Troisièmement, il s’agit de travailler avec et pour le tissu socio-économique du territoire : structurer l’offre des acteur-trice-s économiques locaux (familiaux, artisanaux, agricoles ou éthiques), faciliter l’accès au foncier et aux équipements publics pour les acteur-trice-s de l’ESS, soutenir des initiatives de coopératives citoyennes (d’habitant-e-s, d’énergies renouvelables, etc.), etc. Cela renforce l’offre locale face aux grands groupes, tout en allant vers une (re)démocratisation des rapports socio-économiques locaux.

      https://aitec.reseau-ipam.org/spip.php?article1663

      #rapport #AITEC

    • Le « municipalisme libertaire » de Bookchin : un chemin vers la reconquête démocratique ?

      Débat entre #Pinar_Selek, sociologue et militante féministe, et #Aurélien_Bernier, essayiste et défenseur de la démondialisation. Tous deux discutent des thèses de Murray Bookchin concernant le « #communalisme », et des expériences qu’elle nourrissent.

      Citation de Bookchin pour commencer le débat :

      https://www.youtube.com/watch?v=ejksnPBJVtU

    • Agir ici et maintenant. Penser l’#écologie_sociale de Murray Bookchin

      L’effondrement qui vient n’est pas seulement celui des humains et de leur milieu, mais bien celui du capitalisme par nature prédateur et sans limites. Historiquement désencastré du social et nourri par l’exploitation et la marchandisation des personnes, il étend désormais son emprise sur toute la planète et sur tous les domaines du vivant. C’est en se désengageant d’un constat fataliste et culpabilisant que nous retrouverons une puissance d’agir ici et maintenant. Quoi de mieux, pour cela, que de relire Murray Bookchin et d’appréhender toutes les expérimentations et pratiques qui se développent après lui, aujourd’hui, autour de nous ?

      Floréal M. Romero dresse ici le portrait du fondateur de l’écologie sociale et du municipalisme libertaire. Il retrace son histoire, son cheminement critique et politique. De l’Espagne au Rojava, en passant par le Chiapas, l’auteur propose, à partir d’exemples concrets, des manières d’élaborer la convergence des luttes et des alternatives pour faire germer un nouvel imaginaire comme puissance anonyme et collective.

      Essai autant que manifeste, ce livre est une analyse personnelle et singulière de la pensée de Bookchin qui trouve une résonance bien au-delà de l’expérience de l’auteur. Il apporte des conseils pratiques pour sortir du capitalisme et ne pas se résigner face à l’effondrement qui vient.

      https://www.editionsducommun.org/products/agir-ici-et-maintenant-floreal-m-romero

    • L’illusion localiste. L’arnaque de la décentralisation dans un monde globalisé

      Rapprocher le pouvoir du citoyen , instaurer la « démocratie participative, soutenir le développement territorial et l’économie « de proximité…

      A l’approche des élections municipales, on assiste à une surenchère des mots d’ordre localistes et décentralisateurs. On les retrouve dans tous les discours politiques, de la gauche à l’extrème-droite en passant par la droite et les socio-démocrates.

      La participation des habitants et les promesses de changement « par en bas » sont dans tous les programmes. Les démarches et les listes « citoyennes », plus ou moins instrumentalisées par les partis traditionnels, se multiplient. Même le président de la République s’affiche localiste : en réponse à la crise de « Gilets jaunes », il promet une nouvelle phase de décentralisation pour la deuxième moitié de son mandat. A en croire nos élites, c’est donc par l’action municipale ou régionale que les problèmes économiques, sociaux, environnementaux ou démocratiques pourraient être résolus...

      Ce livre s’attache à déconstruire ce mensonge. Car la mondialisation, elle, ne rapproche pas le pouvoir du citoyen, mais l’éloigne considérablement. Les décisions économiques sont concentrées aux mains des grandes firmes et de leurs actionnaires, et s’imposent aux peuples par delà les principes démocratiques. Les droits sociaux sont en régression permanente à cause de la concurrence internationale. Et la classe politique n’en finit plus de se discréditer en obéissant aux injonctions des marchés.

      La « mondialisation heureuse » ayant fait long feu, c’est le « localisme heureux » qu’à présent on cherche à nous vendre. Le terroir et les circuits courts pour compenser les ravages de la mondialisation. Le régionalisme pour masquer le désengagement de l’État, la destruction ou la privatisation des services publics.

      Cette « illusion localiste » doit être dénoncée. Non pas que l’action de proximité soit négligeable, car s’engager dans la vie locale est tout à fait nécessaire. Mais pour sortir du piège de la mondialisation, cela ne suffit pas. Plutôt que d’opposer l’action locale et celle de l’État, mieux vaudrait les articuler.

      http://www.editions-utopia.org/2019/11/04/lillusion-localiste

    • Un séminaire en ligne (et en italien) avec #Iolanda_Bianchi, qui a écrit une thèse de doctorat sur Barcelone:

      Città, beni comuni, partecipazione: Esiste il modello Barcellona? Seminario online di formazione con Iolanda Bianchi

      PRESENTAZIONE
      Barcellona è stata al centro delle mobilitazioni popolari contro le politiche di austerità che si svilupparono in Spagna a partire dal 2011 (il cosiddetto movimento degli indignados - M-15). Nel 2015 fu eletta al governo della città una coalizione civica «Barcelona en comú» guidata da Ada Colau, un’attivista per il diritto all’abitare. Da allora il governo locale si è impegnato a mettere in campo politiche volte a correggere le distorsioni dello sviluppo urbano di segno neoliberale, sui temi della regolamentazione degli alloggi turistici (a partire dal piano PEUAT del 2017), della vivibilità dello spazio pubblico (la pedonalizzazione di isolati urbani, i cosiddetti «superblocchi» o «supermanzanas»), della gestione dei beni comuni. Queste iniziative sono state segnate da successi come da fallimenti. Alla luce di questa esperienza, in questo seminario discutiamo del cosiddetto «modello Barcellona» di neo-municipalismo, in connessione con le esperienze italiane di campagne per il diritto alla città e all’abitare in cui noi in prima persona siamo stati coinvolti in questi anni.

      IOLANDA BIANCHI è una studiosa di processi politici in una dimensione urbana. Ha conseguito il dottorato di ricerca in urbanistica e politiche pubbliche presso l’Università Autonoma di Barcellona e l’Istituto Universitario di Architettura di Venezia. La sua ricerca si focalizza sulle forme alternative di soddisfacimento dei bisogni e dei diritti primari alla scala urbana, osservate dal punto di vista delle collaborazioni tra società civile e istituzioni pubbliche. Attualmente è ricercatrice post-dottorato «Juan de la Cierva» presso l’IGOP, l’Istituto di Governo e Politica Pubblica dell’Università Autonoma di Barcellona. E’ autrice di numerosi articoli scientifici in riviste internazionali e italiane.

      https://www.facebook.com/events/409241853637821

    • Hello,

      La Fondation Roi Baudouin a initié pas mal de travaux, réflexions, projets visant à développer au niveau communal des analyses et/ou des projets qu’on pourrait qualifier « d’inspiré.e.s par un certain humanisme ». Je discerne un lien avec les études en urbanisme et je trouve (un peu « vite fait »...) par exemple 2 documents qui me semble potentiellement inscrits dans la liaison entre les thématiques Commune/Humanisme/Urbanisme (mais les « ismes », dont le municipal, sont sous-jacents, non spécifiquement étudiés). Cela pourrait être utile par exemple comme fond documentaire pour un tel atelier ? ;-)

      – La pauvreté des enfants au niveau local : cartographie communale
      https://www.kbs-frb.be/fr/cartographie_pauvreteinfantile
      – Communes Alzheimer Admis – Un guide pour vous inspirer
      https://www.kbs-frb.be/fr/Virtual-Library/2011/295136

  • The virus that shut down the world: The plight of refugees and migrants | | UN News
    https://news.un.org/en/story/2020/12/1080742

    In part four of our review of the global impact of COVID-19, UN News considers the new challenges faced by refugees and migrants during 2020; from a heightened risk of catching the COVID-19 virus in crowded camps, to being stranded due to travel restrictions, and becoming the targets of criminal gangs.“We fled from home to save our lives, to escape war, and now we are faced with this new coronavirus”, said Rozhan, an Iraqi refugee who made a long and arduous journey to the European country of Bosnia-Herzegovina, with her husband, Ibrahim, and their three children. En route, the family dealt with being stopped, searched and detained, as well as cold and hazardous winter weather.By April they were sheltering in a camp run by the UN migration agency (IOM), where they became aware of coronavirus. “Everyone was talking about it, and there were posters explaining how we should protect ourselves.”IOM worked hard to prevent the spread of COVID-19 among people in its centres, installing sanitizer stations, educating staff and residents about safety, and closing community kitchens, to avoid large gatherings. Despite the fresh disruption to their lives, Rozhan and her family said that they understood why the new measures are necessary. “We are safe here”, she said

    #Covid-19#migrant#migration#sante#protection#iom#violence#vulnerabilite

  • IOM to Portuguese EU Presidency: Reform of Migration Policy Key to Recovery | International Organization for Migration
    https://www.iom.int/news/iom-portuguese-eu-presidency-reform-migration-policy-key-recovery
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/six-month_rotating_presidency_of_the_council_of_the_european_union_eu.jpg?itok=

    As 2021 begins with a promising COVID-19 vaccine in sight, the International Organization for Migration (IOM) encourages the Portuguese Presidency of the Council of the European Union (EU) to advance an ambitious, forward-looking reform of European migration policy that engenders recovery from the pandemic and long-term resilience. In recommendations to the Presidency released today (15/01), IOM outlines four targeted policy proposals that highlight well-managed human mobility and community-centred actions as key contributors to achieving a global, digital, safe and resilient Europe. “Our recommendations converge on the view that integrating migration and reimagining mobility across sectors – including health, climate, development and the digital agenda – can help us build back from the pandemic and strengthen our approach to the challenges on the horizon,” said António Vitorino, IOM Director General.
    “It is cruxial – for migrants and societies alike – that the Presidency advances negotiations to realise the key principles of the Pact on Migration and Asylum put forward by the European Commission last September,” IOM’s Director General said.
    Finding ways to facilitate human mobility and cross-border trade in a coordinated way will be essential to recovery from the COVID-19 engendered economic downturn. It will also enable migrants to continue to contribute to the longer-term, sustainable development of countries of origin and host countries alike. IOM, therefore, encourages the Portuguese Presidency to adapt immigration and border management schemes in a coordinated, health-sensitive and future-oriented way. The EU’s transformation towards a Digital Europe can spearhead the rollout of innovative digital tools that support migration processes, enhance security and protection of identity, and provide contactless passage that reduces sanitary risks. “Collectively investing in and coordinating global health security across borders and sectors will be key to ensuring that no country is disconnected from global human mobility in the future," stressed DG Vitorino.

    #Covid-19#migrant#migration#ue#mobilite#sante#pandemie#politiquemigratoire#risquesanitaire#securite#iom

  • WhatsApp Doesn’t Read Your Messages, It Doesn’t Need To - Pen Magnet
    https://medium.com/swlh/whatsapp-doesnt-read-your-messages-it-doesn-t-need-to-7ce0ec2846f9

    As of this writing, WhatsApp released a newer version of its privacy policy on Jan 4, 2021. Among other things, it mentions : We are one of the Facebook Companies. You can learn more further below in this Privacy Policy about the ways in which we share information across this family of companies. When I opened WhatsApp yesterday, I was greeted with a prompt to read the fine print. Among other things, it talks highly about “End to end encryption.” WhatsApp even has a ridiculous (...)

    #NSA #CIA #FBI #Facebook #Messenger #Signal #Skype #WhatsApp #Zoom #algorithme #cryptage #Android #payement #WiFi #iOS #données #écoutes (...)

    ##surveillance
    https://miro.medium.com/max/1200/0*l-aSb_r4sZU6Ktk1

  • Suspension des comptes de Donald Trump : les plates-formes numériques entre opportunisme et aveu d’échec
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/01/09/fermeture-du-compte-twitter-de-donald-trump-le-bal-des-hypocrites_6065741_44

    Twitter, Facebook, Google et d’autres acteurs ont pris des mesures pour limiter la portée de la parole du président des Etats-Unis. Tardives, ces réactions ne doivent pas faire oublier leur part de responsabilité dans l’émergence d’un terreau propice aux théories complotistes, ni leur difficulté à mettre en place des politiques de modération transparentes et légitimes.

    Analyse. A moins de deux semaines du départ programmé de Donald Trump de la Maison Blanche, et deux jours après l’envahissement du Capitole par des militants pro-Trump, les réseaux sociaux ont sorti l’artillerie lourde, vendredi 8 janvier. Fermeture du compte Twitter personnel du président, suspension de ses comptes Facebook et Snapchat, blocage d’applications pro-Trump dans les magasins Android ou iOS… Au-delà des débats légitimes que suscitent ces décisions – alternativement jugées insuffisantes, trop tardives, liberticides ou dangereuses –, leur mise en place ne doit pas occulter la responsabilité conjointe que portent, depuis cinq ans, élus américains et grandes plates-formes.

    Twitter a beau jeu de fermer le compte @realDonaldTrump alors que le président, isolé, va dans quelques jours à peine céder sa place à Joe Biden. Le réseau social a justifié sa décision dans un long texte, arguant que les futurs messages du président sortant risquaient d’inciter à la violence. Une analyse juste, mais qui l’était tout autant hier, avant-hier, il y a trois mois ou un an. Des recherches avancées sont nécessaires pour trouver une journée durant laquelle le président sortant n’a pas, d’une manière ou d’une autre, incité à la violence, ces quatre dernières années. Le risque de violence était-il moins fort quand il utilisait Twitter pour désigner nommément à la vindicte des journalistes critiques de son action, quand il provoquait le leader nord-coréen, Kim Jong-un, ou quand il incitait à tirer sur les manifestants du mouvement Black Lives Matter ?

    Le motif officiel prête à sourire

    Les soutiens de Donald Trump ne se privent pas de souligner que le motif officiel de suspension – un message disant que le président sortant ne serait pas présent à la passation de pouvoir, interprété comme pouvant être une incitation à attaquer la cérémonie – prête à sourire. Donald Trump a publié, durant son mandat, des milliers de messages bien plus menaçants que celui-ci, sans jamais être sanctionné d’aucune manière. Pis, cette fermeture de compte donne des arguments tout trouvés aux conspirationnistes d’ultra-droite : le complot était, selon eux, bien réel, puisqu’on censure le président pour des broutilles. La véritable raison de ces décisions est certainement bien plus terre à terre : il devient urgent, à quelques jours d’un changement d’administration, de donner des gages au futur pouvoir démocrate. Notamment parce que la gauche américaine a promis, durant la campagne, de mettre les réseaux sociaux face à leurs responsabilités – et qu’une procédure pour abus de position dominante vise d’ores et déjà Facebook.

    Dans son message justifiant la suspension du compte Facebook de Donald Trump, Mark Zuckerberg, le patron de cette plate-forme, écrit que « le contexte actuel est fondamentalement différent » après l’invasion du Capitole et que Facebook ne doit pas être utilisé pour « inciter à l’insurrection violente contre des représentants démocratiquement élus ». Une parole qui serait bien plus audible si Facebook n’avait pas laissé prospérer sur sa plate-forme, jusqu’à l’été dernier, des groupuscules paramilitaires insurrectionnels – Oath Keepers, 3percenters et bien d’autres – qui ont utilisé la fonctionnalité des groupes proposée par Facebook à des fins de recrutement et d’organisation. Sans parler du rôle actif qu’a joué Facebook dans la croissance de la théorie conspirationniste QAnon, dont les symboles étaient présents un peu partout sur les tee-shirts et les drapeaux arborés par les manifestants qui ont pris d’assaut le Capitole.

    Terreau fertile de militants radicalisés

    Google, qui a annoncé ce 8 janvier bloquer sur son magasin d’applications le réseau social d’ultra-droite Parler (suivi le 9 janvier par Apple qui l’a retiré de son app store et Amazon, qui menace de ne plus héberger les données de Parler sur son service de cloud à partir du 10 janvier), là encore en raison de risques d’appels à la violence, aurait peut-être également pu commencer par balayer devant sa porte. « Attendez un peu qu’ils découvrent ce qu’il y a sur YouTube ! », écrit, à raison, l’éditorialiste américain Casey Newton. Bien plus que Parler, la plate-forme vidéo, propriété de Google, porte une lourde responsabilité dans la manière dont ont prospéré les théories du complot les plus absurdes durant des années.

    En se focalisant sur les appels à la violence, certes peu tolérables, les grandes plates-formes ne doivent pas oublier que ceux-ci trouvent un écho parce que leur inaction a contribué à créer, ces dernières années, un terreau fertile de militants radicalisés prêts à écouter ces incitations et, parfois, à les mettre en œuvre. L’invasion du Capitole n’a pas été subitement déclenchée par le discours de Donald Trump appelant ses soutiens à marcher sur le Sénat : elle était le point culminant d’un long processus, qui a amené à Washington, ce 6 janvier, des dizaines de milliers de militants ultra-radicalisés – un processus qui s’est déroulé en bonne partie sur Facebook, Twitter et YouTube.

    Mais peut-on vraiment en vouloir aux réseaux sociaux de souhaiter se débarrasser de l’encombrant Donald Trump, fût-ce de manière hypocrite, après cinq années d’une campagne permanente, haineuse et mensongère, menée contre eux par le président sortant ? Une campagne durant laquelle Donald Trump a inventé de toutes pièces un « complot anticonservateur » sur Facebook, quand toutes les études montrent que le fonctionnement de cette plate-forme est plutôt à l’avantage des comptes pro-Trump ? Une campagne qui a vu le président faire pression, au mépris des principes historiques du Parti républicain, sur le fonctionnement interne d’entreprises privées ? Une campagne durant laquelle des employés et cadres des réseaux sociaux ont été désignés comme cibles à la foule des soutiens du président ? A force de crier au complot anticonservateur de la Silicon Valley, Donald Trump a probablement favorisé les conditions de son propre bannissement.

    Position intenable

    En dernière analyse, les ressorts de cette censure de dernière minute sont également à chercher dans la paralysie qui a semblé toucher tous les grands réseaux sociaux sur la modération du leader républicain. En refusant obstinément – et parfois en contournant leurs propres règles internes – de modérer les messages du président américain, Facebook ou Twitter se sont placés dans une position où la seule option restante était la fermeture pure et simple du compte présidentiel. A force d’avoir refusé, mois après mois, de jouer le rôle « d’arbitres de la vérité » dans une campagne hors norme où cette position était intenable face aux mensonges de plus en plus délirants du président américain, elles se sont elles-mêmes bloquées entre deux positions extrêmes : le laisser-faire complet ou la fermeture pure et simple du compte de Donald Trump. Ce dernier choix, dans les derniers jours de la présidence Trump, est un aveu d’échec de leur politique depuis près d’une décennie.

    Si les réseaux sociaux avaient commencé, il y a cinq ans, par effacer les messages racistes, injurieux et violents de celui qui n’était pas encore président, en mettant en place des politiques de modération transparentes et légitimes, sans doute n’en serions-nous pas arrivés là. Un élément que feraient bien de garder à l’esprit, y compris en France, certains élus qui s’indignent du pouvoir que s’est arrogé Twitter – la classe politique, qui a largement adopté Twitter comme son principal outil de communication, porte aussi sa part de responsabilité dans la légitimation de l’outil et de ses dérives, trumpiennes ou non.

    #Apple #Google #Facebook #parler.com #Twitter #algorithme #Android #iOS #censure #manipulation #élections #modération #extrême-droite (...)

    ##QAnon

  • New #Malakasa : Inhuman subsistence, nine months on

    Introduction

    Nine months after their arrival in Greece, refugees who arrived in March 2020, were deprived of the right to seek international protection due to the suspension of the asylum procedure by way of emergency decree and were automatically placed in arbitrary detention, remain exposed to inhuman living conditions in a newly established facility in Malakasa in the midst of winter and a pandemic.

    The so-called “#new_Malakasa” centre, along with Kleidi, Serres, were initially set up as detention centres in March to accommodate new arrivals held in informal detention sites on Eastern Aegean islands before being detained on board the “Rhodes” Navy vessel. Yet, since the end of March, the two facilities have been incorporated into the state reception system as Temporary Reception Facilities for third-country nationals or stateless persons, managed by the Reception and Identification Service (RIS).

    New Malakasa is Ministry of Migration and Asylum a pilot project in independent establishment of reception facilities, contrary to the collaborative approach followed with international actors and organisations for other centres. This #camp, along with Kleidi, Serres and the prospective new centres on Samos, Leros and Kos,[2] is covered by the #METOIKOS programme funded by the European Union (EU) through #Asylum_Migration_and_Integration_Fund (#AMIF) emergency assistance.

    The Ministry awarded on 10 April 2020 a €4.4m construction and maintenance contract to company #VITAEL via direct award. Following the approval on 9 October 2020 of €4.9m in EU funding for construction and maintenance of the facility, the aforementioned project was brought under the METOIKOS programme on 3 December 2020.

    The date of delivery to the Greek authorities was set for 4 October 2020 following an extension of works. A subsequent extension moved the delivery date to 4 January 2021. Site management support in the camp has been delegated to the International Organisation for Migration (#IOM).[3]

    The camp plan raises serious safety concerns, given that no provision has been made for the necessary emergency exits. Among other works approved in October with a view to completion by 4 January 2021, the Ministry has approved activities to bring the camp in line with fire safety standards.

    https://www.youtube.com/watch?v=QLI1yDEpsz8&feature=emb_logo


    https://rsaegean.org/en/new-malakasa-inhuman-subsistence-nine-months-on
    #asile #migrations #réfugiés #Grèce #camp_de_réfugiés #EU #UE #aide_financière #OIM #logement #hébergement #violence #insécurité #isolement #conditions_de_vie #soins #accès_aux_soins #éducation

  • Facebook Managers Trash Their Own Ad Targeting in Unsealed Remarks
    https://theintercept.com/2020/12/24/facebook-ad-targeting-small-business

    The internal documents suggest that Facebook should stop positioning itself as a champion of small business. Facebook is currently waging a PR campaign purporting to show that Apple is seriously injuring American small businesses through its iOS privacy features. But at the same time, according to allegations in recently unsealed court documents, Facebook has been selling them ad targeting that is unreliable to the point of being fraudulent. The documents feature internal Facebook (...)

    #Apple #Facebook #iOS #domination #microtargeting #publicité

    ##publicité

  • Why Tech’s Great Powers Are Warring
    https://onezero.medium.com/apple-v-facebook-c53efb4c0ad4

    The feud between Apple and Facebook enters a new era An adage of international relations holds that great powers have no permanent friends or allies, only permanent interests. (The original quote, from a 19th-century English statesman known as Lord Palmerston, is a bit less pithy.) It accounts for how the United States and Russia were allies in World War II, then bitter enemies soon after ; or how Japan fought with the Allies in World War I but joined the Axis in World War II. Today, the (...)

    #Apple #Google #Amazon #Facebook #Instagram #iPhone #iPad #smartphone #iOS #Microsoft #consentement #domination #interopérabilité #lutte #microtargeting #publicité #Bing #Gmail #Outlook (...)

    ##interopérabilité ##publicité ##Android
    https://miro.medium.com/max/679/0*KBi5U7GpAN2M1qek

  • Google in court again over ‘right to be above British law’ on alleged secret monitoring
    https://www.independent.co.uk/news/uk/crime/google-challenges-high-court-decision-alleged-secret-monitoring-99114

    A legal battle involving Google resumed today in a landmark trial that will decide whether or not British courts are the appropriate forum for dealing with claims of ‘secret tracking’ by the internet giant. Facing allegations that it used “clandestine” tracking to monitor British users of the Safari web browser, Google unsuccessfully argued earlier this year that, while there were occasions when it could be sued in the UK, on this occasion the High Court did not have jurisdiction to try the (...)

    #Apple #Google #Safari #smartphone #Android #profiling #ICO-UK #écoutes #surveillance #iOS (...)

    ##microtargeting