• Le nombre record de retours de migrants transfrontaliers contribue à assombrir les perspectives humanitaires pour l’Afghanistan en 2021 | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/le-nombre-record-de-retours-de-migrants-transfrontaliers-contribue-assombrir-le
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/afghanistan-2.jpg?itok=0bl17zmT

    Kaboul - Au cours de l’année écoulée, plus d’un million de migrants afghans sont rentrés ou ont été expulsés vers l’Afghanistan depuis le Pakistan et l’Iran voisins, tandis que la COVID-19 continue de priver nombre d’entre eux d’un emploi et de soins de santé. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) estime que plus de 650 000 migrants sans papiers rentreront en 2021 et que tous auront un besoin urgent d’aide humanitaire à un moment où le financement des donateurs ne représente qu’une petite partie des fonds nécessaires.Au 11 mars, l’OIM rapporte que plus de 200 000 migrants afghans sans papiers sont rentrés depuis le début de l’année. C’est plus du double du nombre de retour sur la même période en 2019 et 2020. Environ la moitié de ces retours étaient des expulsions au cours des dernières semaines.

    Le nombre élevé de personnes rentrant au pays devrait rester élevé tout au long du mois de mars en raison des fêtes religieuses en Iran, pendant lesquelles de nombreuses personnes rentrent chez elles pour voir leurs proches. « Le désespoir des personnes pauvres en Afghanistan n’a cessé de croître au fil des années, car les possibilités d’emploi sont moins nombreuses dans le pays. De nombreux Afghans n’ont d’autre choix que de migrer vers les zones urbaines ou vers d’autres pays à la recherche d’un lieu de vie plus sûr, de soins de santé et d’une éducation », a déclaré Nicholas Bishop, responsable du programme d’intervention transfrontalière de l’OIM.
    De nombreux migrants afghans rentrent chez eux avec les seules affaires qu’ils transportent sur leur dos. La plupart d’entre eux ont contracté des emprunts importants pour partir à l’étranger et ont été victimes d’exactions pendant leur séjour hors du pays. Les retours transfrontaliers massifs ne sont qu’un symptôme d’un problème beaucoup plus vaste. Cette année, non moins de 13,2 millions de personnes devraient être confrontées à une sécheresse généralisée et à un scénario proche de la famine, selon le plan d’urgence afghan du printemps récemment lancé par l’OCHA.
    Si l’on ajoute à cela l’escalade du conflit et les conséquences de la COVID-19, la probabilité de nouvelles vagues de déplacements internes, de migrations transfrontalières et d’un pic des besoins humanitaires est élevée. Malheureusement, le Plan de réponse humanitaire de l’Afghanistan pour 2021 n’est financé qu’à hauteur de 5 pour cent en date du 9 mars.
    En collaboration avec le Ministère des réfugiés et du rapatriement et les partenaires humanitaires, l’OIM fournit une aide humanitaire et d’autres services aux migrants de retour aux principaux postes frontières internationaux avec l’Iran et le Pakistan. Un réseau d’installations de transit fournit un hébergement pour la nuit, des repas chauds, des services de santé et de protection, ainsi qu’une aide au transport.
    Cependant, en raison du financement limité, seuls 5 pour cent des migrants de retour sans papiers reçoivent chaque semaine l’aide dont ils ont besoin.
    Au 9 mars, l’Afghanistan a officiellement confirmé plus de 55 000 infections par la COVID-19 et 2 450 décès. En raison du financement limité de la réponse du pays à la COVID-19, le taux réel d’infections non enregistrées se chiffrerait en millions, selon les responsables du Ministère de la santé publique et de l’OMS. Malgré la livraison, ces dernières semaines, de vaccins en provenance d’Inde et du pilier COVAX - le mécanisme multilatéral créé pour assurer une distribution équitable des vaccins contre la COVID-19 entre les pays - et le lancement d’une campagne de vaccination à l’échelle nationale, l’identification de nouveaux variants du virus est très préoccupante pour l’Afghanistan, car il est peu probable que les vaccins soient largement disponibles avant 2022 ou plus tard.

    #Covid-19#migrant#migration#afghanistan#iran#pakistan#sante#retour#IOM#rapatriement#vaccination#covax#OMS

  • Des femmes migrants en Grèce et en Libye : leadership féminin dans le monde de la Covid-19 | The Storyteller
    https://storyteller.iom.int/fr/stories/des-femmes-migrants-en-grece-et-en-libye-leadership-feminin-dans-le

    Cette année, nous célébrons la 2e Journée internationale des femmes pendant l’urgence sanitaire de la COVID-19. À l’échelle mondiale, les femmes migrantes ont été et continuent d’être des travailleuses de première ligne qui se dévouent pour soutenir leurs communautés en tant que personnel de santé, scientifiques, professeures et prestataires de services, dont beaucoup travaillent dans des services essentiels. Les femmes maintiennent les familles et les communautés unies alors que les filets de sécurité de la société menacent de s’effilocher.En cette Journée internationale des femmes, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) rend hommage au leadership des femmes dans le cadre de la réponse à la COVID-19, alors qu’elles continuent à se battre pour un monde plus juste et plus équitable. Les participantes aux diverses initiatives de l’OIM à travers le monde montrent comment les femmes et les filles en situation de déplacement élargissent leurs horizons et empruntent des chemins difficiles pour réussir.
    Zahra M. et Sakineh R., deux femmes qui sont nées de parents afghans en Iran, vivent aujourd’hui dans un camp de migrants en Grèce. Elles ont décidé de prendre les choses en main lorsque les activités éducatives ont dû être interrompues en raison de la COVID-19. Sakineh se souvient : « Au début, nous restions à la maison, nous ne savions pas à quoi nous attendre. Nous suivions les protocoles sanitaires, mais au fil du temps, nous avons décidé de créer un environnement plus éducatif et plus divertissant pour nos enfants. J’enseigne l’anglais aux débutants en tant que bénévole. Je me sens heureuse et fière parce qu’à travers cette situation difficile, j’ai pu compter sur mes propres forces et contribuer à ma communauté ».Avec le soutien de l’équipe de l’OIM sur place, Zahra et Sakineh ont lancé des cours, dispensés à une trentaine de personnes vivant dans le camp, des matières telles que l’anglais, le persan, les mathématiques et l’artisanat, tout en respectant strictement les directives et le protocole COVID-19 en matière de santé et de sécurité.« Personne n’a manqué aucun de nos cours. Nous sommes heureuses et satisfaites d’avoir contribué à notre communauté. L’absence d’éducation est l’une des raisons pour lesquelles nous avons quitté l’Iran. Nous ne voulions pas que la même chose se produise ici », explique Zahra.Elle se voit comme une leader qui aimerait « servir sa communauté et être à ses côtés dans les situations les plus difficiles » et a fait remarquer qu’elle trouvait les leaders féminines « confiantes, œuvrant avec courage et patience pour obtenir le meilleur pour la société ».
    Zahra et Sakineh pensent que la migration leur a permis de se trouver et « a ouvert un tout nouveau monde de possibilités », et elles ne laisseront pas la COVID-19 entraver l’éducation de qui que ce soit dans le camp. Zahra et Sakineh ne sont que deux des nombreuses femmes qui migrent dans le monde entier pour bénéficier de meilleures possibilités d’éducation.

    #Covid-19#migrant#migration#iran#afghanistan#femme#sante#education#inclusion#securite#IOM

  • Sur l’#OIM, en quelques mots, par #Raphaël_Krafft...

    "L’OIM est créé en 1951 pour faire contre-poids au #HCR, qui est soupçonné par les américains d’être à la solde des communistes. L’OIM a pour fonction d’organiser les #migrations. Elle a notamment eu pour premier rôle de ramener depuis l’Europe beaucoup de réfugiés suite à la seconde guerre mondiale vers les Etats-Unis, vers le Canada, l’Amérique latine, etc. Et elle a été affiliée à l’ONU depuis quelques années seulement et a un rôle particulier parce que surtout elle sert les intérêts de ses principaux bailleurs : les Etats-Unis pour ce qui concerne l’Amérique centrale et l’Europe pour ce qui concerne l’Afrique. L’OIM a plusieurs fonctions, à la fois de renforcer les capacités des #frontières intra-africaines, à la fois d’organiser les #retours_volontaires... les retours dits volontaires... Beaucoup de #vols sont organisés depuis le #Maroc, depuis la #Libye principalement pour les personnes qui ont été enfermées par les autorités libyennes pour les ramener au pays : ça peut être la Guinée, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, beaucoup le Nigeria. Et l’OIM communique sur des retours volontaires, mais c’est pas toujours le cas, c’est-à-dire que ce sont des jeunes dont on rend visite dans des prisons, on leur dit « voilà, si tu rentres en Guinée, on te donnera 50 euro, et puis un téléphone portable avec une puce pour que tu puisses voir tes parents... beaucoup de promesses d’#emploi. L’OIM travaille beaucoup sur la création d’emploi dans les pays d’origine, avec un vocabulaire très libéral, très technique, mais les emplois c’est surtout pour conduire des moto-taxi. »

    (...)

    "Il y a tout un travail de #propagande qui est organisé par l’OIM et financé par l’Union européenne pour inciter cette jeunesse à rester chez elle. Ces #campagnes de propagande sont orchestrées notamment par la cooptation du monde des #arts et de la #culture, ainsi les rappeurs les plus célèbres de #Guinée se sont vus financer des #chansons qui prônent la #sédentarité, qui alertent sur les dangers de la route. Sauf que cette même organisation qui alerte sur les dangers de la route est la principale responsable des dangers de la route, puisque l’installation de postes-frontière, la #biométrie aux postes-frontière, le #lobbying auprès des parlementaires nigériens, nigérians, ivoiriens, guinéens pour durcir les lois... peut-être que les auditeurs de France Inter ont entendu qu’il y a eu une #criminalisation des #passeurs au Niger... c’est le fait d’un lobbying de l’OIM auprès des parlementaires pour rendre plus compliqué le passage de ces frontières, des frontières qui sont millénaires...

    https://www.franceinter.fr/emissions/l-humeur-vagabonde/l-humeur-vagabonde-27-fevrier-2021
    #IOM #réinsertion #art #campagne

    ping @rhoumour @karine4 @isskein @_kg_

    • Contrôle des frontières et des âmes : le #soft_power de l’OIM en Afrique

      Comment l’organisation internationale pour les migrations tente à travers toute l’Afrique d’éviter les départs en s’appuyant sur les artistes et les chanteurs. Un décryptage à retrouver dans la Revue du Crieur, dont le numéro 15 sort ce jeudi en librairies.

      Le terminal des vols domestiques de l’aéroport Gbessia de Conakry est le lieu idéal où débarquer discrètement d’un avion en Guinée. Situé à l’écart, il n’a plus de fonction commerciale depuis que la compagnie Air Guinée qui assurait les rares vols intérieurs a fait faillite en 1992. Et quand ce ne sont pas des VIP qui pénètrent dans son hall, ce sont les migrants « rapatriés volontaires » de Libye, à l’abri des regards, pour un retour au pays perçu comme honteux parce qu’il signe l’échec de leur projet migratoire. Ils sont cent onze ce soir-là à descendre de l’avion affrété par l’Organisation internationale pour les migrations ( OIM ), en provenance de l’aéroport de Mitiga à Tripoli. En file indienne sur le tarmac, ils masquent leurs visages face à la caméra de la télévision d’État guinéenne, toujours présente depuis que l’OIM rapatrie des migrants guinéens de Libye, près de douze mille en trois ans.

      Les officiers « de protection » de l’OIM les attendent dans le hall du terminal, secondés par les bénévoles de l’Organisation guinéenne de lutte contre la migration irrégulière, créée de toutes pièces par l’Union européenne et l’OIM afin d’organiser des campagnes « de sensibilisation » à moindres frais qui visent à décourager les candidats à l’émigration. Leurs membres sont tous d’anciens migrants revenus au pays après avoir échoué dans leur aventure en Libye, en Algérie ou au Maroc. Ils sillonnent le pays, les plateaux de télévision ou les studios de radio dans le but d’alerter contre les dangers du voyage et les horreurs vécues en Libye.

      Elhadj Mohamed Diallo, le président de l’organisation, harangue les « rapatriés volontaires » dès leur arrivée dans le hall : « Votre retour n’est pas un échec ! La Guinée a besoin de vous ! Tous ensemble nous allons travailler ! Regardez-moi, je suis l’un de vous, j’ai vécu ce que vous avez vécu ! Et maintenant que vous êtes rentrés, vous allez nous aider parce qu’il faut raconter votre histoire à nos jeunes pour les empêcher de partir et qu’ils vivent la même chose que nous. »

      Tous se sont assis, hagards, dans l’attente des instructions des officiers « de protection » de l’OIM. Ils sont épuisés par des semaines voire des mois d’un voyage éprouvant qui s’est terminé dans les prisons de Libye où la plupart d’entre eux ont fait l’expérience de la torture, la malnutrition, le travail forcé et la peur de mourir noyé en mer Méditerranée lors de leurs tentatives parfois multiples de passage en Europe. Certains écoutent, voire répondent au discours du président de l’association. La plupart ont la tête ailleurs.

      Lorsque nous interrogeons l’un d’entre eux, il s’offusque du qualificatif de « volontaire » utilisé dans le programme d’aide au retour volontaire et à la réintégration ( AVRR ) de l’OIM : « Mais je n’étais pas volontaire ! Je ne voulais pas rentrer ! Ce sont les Libyens du DCIM [ Directorate for Combating Illegal Immigration ] qui m’ont forcé à signer le papier ! Je n’avais pas d’autre choix que de monter dans l’avion. Dès que j’aurai rassemblé un peu d’argent, je repartirai pour encore tenter ma chance. J’essayerai par le Maroc cette fois. »

      C’est toute l’ambiguïté de ce programme : le guide du Haut-Commissariat aux réfugiés ( HCR ) qui encadre les retours dits volontaires précise que « si les droits des réfugiés ne sont pas reconnus, s’ils sont soumis à des pressions, des restrictions et confinés dans des camps, il se peut qu’ils veuillent rentrer chez eux, mais ce ne peut être considéré comme un acte de libre choix ». Ce qui est clairement le cas en Libye où les réfugiés sont approchés par les autorités consulaires de leur pays d’origine alors qu’ils se trouvent en détention dans des conditions sanitaires déplorables.

      Lorsqu’ils déclinent l’offre qui leur est faite, on les invite à réfléchir pour la fois où elles reviendront. À raison le plus souvent d’un repas par jour qui consiste en une assiette de macaronis, d’eau saumâtre pour se désaltérer et d’un accès aux soins dépendant de l’action limitée des organisations internationales, sujets aux brimades de leurs geôliers, les migrants finissent souvent par accepter un retour « volontaire » dans leur pays d’origine.

      L’OIM leur remet l’équivalent de cinquante euros en francs guinéens, parfois un téléphone avec ce qu’il faut de crédit pour appeler leur famille, et leur promet monts et merveilles quant à leur avenir au pays. C’est le volet réintégration du programme AVRR. Il entend « aider à la réintégration à court et/ou moyen terme, y compris création d’entreprise, formation professionnelle, études, assistance médicale et autre forme d’aide adaptée aux besoins particuliers des migrants de retour ».

      Plus que l’appât d’un modeste gain, ce sont l’épuisement et le désespoir qui ont poussé Maurice Koïba à se faire rapatrier de Libye. Intercepté par les gardes-côtes libyens alors qu’il tentait de gagner l’Europe dans un canot pneumatique bondé, Maurice a été vendu par ces mêmes gardes-côtes à un certain Mohammed basé à Sabratha, quatre-vingts kilomètres à l’ouest de la capitale Tripoli. Pendant un mois et demi, il est battu tous les matins avec ses parents au téléphone de façon à ce qu’ils entendent ses cris provoqués par les sévices qu’on lui inflige, afin de les convaincre de payer la rançon qui le libérera. Son père au chômage et sa mère ménagère parviendront à réunir la somme de mille euros pour le faire libérer, l’équivalent de près de dix mois du salaire minimum en Guinée. Une fois sorti de cette prison clandestine, Maurice tente de nouveau sa chance sur un bateau de fortune avant d’être une fois encore intercepté par les gardes-côtes libyens. Cette fois-ci, il est confié aux agents du DCIM qui l’incarcèrent dans un camp dont la rénovation a été financée par l’OIM via des fonds européens.

      Là, les conditions ne sont pas meilleures que dans sa prison clandestine de Sabratha : il ne mange qu’un maigre repas par jour, l’eau est toujours saumâtre et les rares soins prodigués le sont par des équipes de Médecins sans frontières qui ont un accès limité aux malades. C’est dans ces conditions que les autorités consulaires de son pays et les agents de l’OIM lui rendent visite ainsi qu’à ses compatriotes afin de les convaincre de « bénéficier » du programme de « retour volontaire » : « Lorsque les agents de l’OIM venaient dans le camp avec leurs gilets siglés, ils n’osaient jamais s’élever contre les violences et les tortures que les geôliers libyens nous faisaient subir », se souvient Maurice, et cela nonobstant le programme de formation aux droits de l’homme toujours financé par l’Union européenne et conduit par l’OIM auprès des gardiens des centres de détention pour migrants illégaux.

      « Nous avons éprouvé des sentiments mêlés et contradictoires, ajoute-t-il, lorsque les représentants consulaires de nos pays respectifs sont venus nous recenser et nous proposer de rentrer, à la fois heureux de pouvoir être extraits de cet enfer et infiniment tristes de devoir renoncer, si près du but, à nos rêves d’avenir meilleur. Sans compter la honte que nous allions devoir affronter une fois rentrés dans nos familles et dans les quartiers de nos villes. »

      Ce n’est que le jour de leur départ que Maurice et ses compatriotes d’infortune sortent du camp pour être remis à l’OIM. L’organisation prend soin de les rendre « présentables » en vue de leur retour au pays : « Pour la première fois depuis des semaines, j’ai pu me doucher, manger à ma faim et boire de l’eau potable. L’OIM nous a remis un kit d’hygiène et des vêtements propres avant de nous emmener à l’aéroport Mitiga de Tripoli », confie Maurice.

      Arrivé à Conakry, il prend la route de Nzérékoré, à l’autre bout du pays, où vit sa famille. Une fièvre typhoïde contractée en Libye se déclare le jour de son arrivée. Malgré ses multiples appels à l’aide et contrairement aux clauses du programme AVRR, l’OIM ne donne pas suite à sa demande de prise en charge de son hospitalisation, alors que la Guinée n’est pas dotée d’un système de sécurité sociale. Le voici doublement endetté : aux mille euros de sa rançon s’ajoutent maintenant les frais de l’hôpital et du traitement qu’il doit suivre s’il ne veut pas mourir.

      Comme la majorité des candidats guinéens à l’exil, Maurice est pourvu d’un diplôme universitaire et avait tenté d’émigrer dans le but de poursuivre ses études au Maroc, en Algérie ou en Europe. Il pensait que son retour en Guinée via le programme d’aide au retour volontaire aurait pu lui ouvrir la voie vers de nouvelles opportunités professionnelles ou de formation. Il voulait étudier l’anglais. En vain. Il retourne enseigner le français dans une école secondaire privée, contre un salaire de misère, avant de comprendre que l’OIM n’aide les retournés volontaires que s’ils donnent de leur temps afin de promouvoir le message selon lequel il est mal de voyager.

      Après avoir enfilé le tee-shirt siglé du slogan « Non à l’immigration clandestine, oui à une migration digne et légale » et participé ( ou avoir été « invité » à participer ) à des campagnes de sensibilisation, on lui a financé ses études d’anglais et même d’informatique. S’il n’est que bénévole, les per diem reçus lors de ses déplacements afin de porter la bonne parole de la sédentarité heureuse, ainsi que l’appartenance à un réseau, lui assurent une sécurité enviable dans un pays dont tous les indices de développement baissent inexorablement depuis plus d’une décennie.
      Le soft power de l’OIM

      Les maux de la Guinée, l’humoriste Sow Pedro les égrène dans la salle de spectacle du Centre culturel franco-guinéen ( CCFG ). Il fait se lever la salle et lui intime d’entonner un « N’y va pas ! » sonore à chaque fléau évoqué : « – Je veux aller en Europe !… – N’y va pas ! – Loyer cher je vais chez les Blancs… – N’y va pas ! – Là-bas au moins on nous met dans des camps… – N’y va pas ! – Politiciens vous mentent tous les jours – N’y va pas ! – C’est pour ça que j’irai là-bas ! » Ainsi conclut-il sur le refrain d’un des plus grands succès de Jean-Jacques Goldman, Là-bas, qu’il enchaîne, moqueur, face au tout Conakry qui s’est déplacé pour l’applaudir avant de se retrouver au bar du Centre culturel, lors de l’entracte, et d’y échanger sur ce fléau que constitue l’immigration illégale entre personnes pouvant, du moins la plupart d’entre elles, circuler librement autour de la planète.

      Le spectacle de Sow Pedro est sponsorisé par l’OIM. Afin de mener à bien l’écriture du show, l’humoriste a bénéficié de l’expertise du bureau guinéen de l’organisation internationale : « L’équipe de l’OIM m’a fourni une documentation et nous avons beaucoup échangé ensemble pour que mon spectacle colle au plus près de la réalité vécue par mes compatriotes sur les routes de l’exil. J’étais ignorant sur ce sujet et à mille lieues d’imaginer l’ampleur des horreurs que les migrants peuvent subir sur leur chemin. »

      « Ne t’en va pas », c’est encore le refrain de Fallé, le titre phare de Degg J Force 3, le groupe de rap le plus populaire de Guinée, qui clôt la soirée au Centre culturel franco-guinéen. « Ne pars pas. La mer te tuera, c’est la mort qui t’attend », exhorte la chanson. La qualité des images du clip jure avec la production habituelle d’un groupe de cette envergure en Afrique. Et pour cause, l’Union européenne l’a financé à hauteur de quinze mille dollars et a chargé l’OIM de la mise en œuvre de sa production.

      Moussa Mbaye, l’un des deux chanteurs du groupe explique la genèse de cette chanson : « Lorsqu’en 1999 Yaguine Koïta et Fodé Tounkara avaient été retrouvés morts dans le train d’atterrissage d’un avion de la [ compagnie aérienne belge ] Sabena, ça nous avait particulièrement marqués que deux jeunes puissent mourir parce qu’ils voulaient partir en Europe. C’est ce qui nous a poussés à écrire cette chanson qui n’était jamais sortie dans aucun de nos albums, elle n’avait jusqu’alors circulé que dans les “ ghettos ”. Ce n’est finalement que beaucoup plus tard, à force d’apprendre chaque semaine la mort d’un jeune de notre quartier en Libye, dans le Sahara ou au Maroc, qu’on s’est décidés à la réécrire. Comme on n’y connaissait rien sur les questions migratoires, on est allés voir l’OIM pour qu’ils nous fournissent des informations à ce sujet. »

      Moussa et les membres de son groupe sont reçus par Fatou Diallo N’Diaye, la cheffe de mission de l’OIM en Guinée, qui choisira de travailler avec eux « parce qu’ils sont connus et que nous savions que leur chanson serait écoutée par notre public cible ». Fatou Diallo N’Diaye porte la chanson Fallé dans son cœur pour avoir largement contribué à son écriture : « L’écriture du morceau Fallé a été un travail d’équipe, un véritable brainstorming. Il y a certaines paroles que j’ai écrites moi-même tandis que d’autres l’ont été par Lucas Chandellier, notre chargé de communication. Aujourd’hui, ce morceau appartient à l’Union européenne et à l’OIM. »

      Depuis le succès commercial de Fallé, Fatou Diallo N’Diaye confesse voir de plus en plus d’artistes venir frapper à sa porte pour écrire et composer des chansons sur le thème de la migration irrégulière. Les chanteurs et musiciens ne sont pas les seuls cooptés par l’institution : auteurs de bandes dessinées, humoristes, metteurs en scène de théâtre, griots, conteurs traditionnels, organisateurs de festivals, imams, radios locales, etc., sont également sollicités.

      La représentante d’un organisme de développement qui a souhaité garder l’anonymat nous a confié que l’OIM avait cependant refusé de contribuer au financement d’un film qu’elle produisait parce que l’on y voyait des migrants guinéens arrivés en Europe et que de telles images « pouvaient susciter un espoir chez les candidats au départ ». L’OIM organise aussi des formations de journalistes sur les « techniques de couverture des questions migratoires ». Depuis 2018, près de cinq cents d’entre eux, originaires d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, ont été formés selon la vision de l’OIM sur cette question.

      Fondée en 1951 par les États-Unis pour faire contrepoids au HCR que les diplomates américains soupçonnaient d’être sous influence communiste, l’OIM a d’abord eu la fonction logistique d’organiser le transit vers l’Amérique de dizaines de milliers de personnes déplacées par la Seconde Guerre mondiale en Europe. Selon les mots du site de l’organisation : « Simple agence logistique au départ, elle a constamment élargi son champ d’action pour devenir l’organisme international chef de file œuvrant aux côtés des gouvernements et de la société civile afin de favoriser la compréhension de la problématique migratoire, d’encourager le développement économique et social par le biais de la migration et de veiller au respect de la dignité humaine et au bien-être des migrants. »

      Ce que l’OIM met moins en valeur, en revanche, ce sont les campagnes de sensibilisation et de propagande qu’elle a mises en place au début des années 1990 dans les pays d’Europe centrale et d’Europe de l’Est afin de mettre en garde les jeunes femmes contre les réseaux de traite et de prostitution. Selon le sociologue Antoine Pécoud, Youssou N’Dour, archétype du chanteur mondialisé, serait le premier artiste africain à avoir mis sa voix et sa renommée au service de la lutte contre la migration illégale en Afrique.

      Ce n’est pas l’OIM, cette fois, qui en fut à l’origine, mais le gouvernement espagnol et l’Union européenne qui, en 2007, et alors que de nombreux Sénégalais tentaient de rallier l’archipel des Canaries en pirogue, décidaient de produire et diffuser un clip afin de les dissuader de prendre la mer. Cette vidéo met en scène une mère de famille prénommée Fatou, sans nouvelles de son fils parti depuis huit mois, et se termine par un message de Youssou N’Dour : « Vous savez déjà comment [ l’histoire de Fatou ] se termine, ce sont des milliers de familles détruites. Je suis Youssou N’Dour, s’il vous plaît, ne risquez pas votre vie en vain. Vous êtes le futur de l’Afrique. »

      Depuis lors, la liste des artistes cooptés par diverses institutions internationales et européennes ne cesse de s’allonger : Coumba Gawlo, Fatou Guewel et Adiouza au Sénégal, Bétika en Côte d’Ivoire, Ousmane Bangara et Degg J Force 3 en Guinée, Jalimadi Kanuteh en Gambie, Miss Espoir au Bénin, Will B Black au Burkina Faso, Ousmane Cissé au Mali, Zara Moussa au Niger, ou encore Ewlad Leblad en Mauritanie pour ne citer qu’eux. Lors de la campagne Aware migrants lancée en 2017 par l’OIM, l’artiste malienne Rokia Traoré a composé la chanson Be aware. Dans une interview à l’émission 28 Minutes diffusée sur Arte, elle expliquait que son but à travers cette chanson n’était pas de vouloir empêcher les jeunes Africains de partir mais « qu’il était inhumain de ne pas les informer sur les dangers de la route ». Ce qu’elle ne dit pas, c’est que sa chanson et son clip avaient été sponsorisés par le ministère italien de l’Intérieur.
      Dissuader les Africains ou rassurer les Européens ?

      Sur un continent comme l’Afrique où les frontières sont historiquement poreuses et où 80 % des migrations sont internes au continent, l’Union européenne, via l’OIM notamment, s’emploie à restreindre la liberté de circulation en modernisant les postes frontières et en formant les gardes-frontières, introduisant la technologie biométrique ou faisant pression sur les gouvernements et les parlementaires africains afin de rendre toujours plus restrictive leur législation en matière de migration, comme au Niger en 2015 avec le vote d’une loi sur la criminalisation des « passeurs ».

      C’est toute la contradiction de ces campagnes de propagande sur les dangers de la route dont les auteurs sont les principaux responsables, explique le sociologue Antoine Pécoud : « S’il est louable de renseigner les candidats à l’exil sur les dangers de la route, il y a une contradiction fondamentale dans la nature même de ce danger dont on prétend avertir les migrants. Parce que ce danger est corrélé au contrôle de l’immigration. Plus on contrôle l’immigration, plus il est difficile pour les migrants de circuler légalement, plus ils vont tenter de migrer par des chemins détournés, plus ils vont prendre de risques et plus il y aura de morts. »

      Affiliée à l’ONU depuis 2016, l’OIM demeure, à l’instar des autres agences gravitant dans la galaxie de l’organisation internationale, directement et principalement financée par les pays les plus riches de l’hémisphère occidental qui lui délèguent une gestion des migrations conforme à leurs intérêts : ceux de l’Australie en Asie et en Océanie, des États-Unis en Amérique centrale et de l’Europe en Afrique pour ne citer que ces exemples. Son budget en 2018 était de 1,8 milliard d’euros. Il provient principalement de fonds liés à des projets spécifiques qui rendent l’OIM très accommodante auprès de ses donateurs et la restreint dans le développement d’une politique qui leur serait défavorable. C’est un outil parfait de contrôle à distance de la mise en œuvre de la politique d’externalisation des frontières chère à l’Union européenne. D’autant qu’au contraire du HCR, elle n’a pas à s’embarrasser des conventions internationales et notamment de celle de 1951 relative à la protection des réfugiés.

      D’après Nauja Kleist, chercheuse au Danish Institute for International Studies, c’est précisément « le manque de crédibilité des diffuseurs de ces messages qui les rend peu efficaces auprès des populations ciblées » d’autant que « les jeunes Africains qui décident de migrer sont suffisamment informés des dangers de la route – via les réseaux sociaux notamment – et que pour un certain nombre d’entre eux, mourir socialement au pays ou physiquement en Méditerranée revient au même ». Selon elle, « ces campagnes sont surtout un moyen parmi d’autres de l’Union européenne d’adresser un message à son opinion publique afin de lui montrer qu’elle ne reste pas inactive dans la lutte contre l’immigration irrégulière ».

      Selon Antoine Pécoud, « le développement de ces campagnes de propagande est d’une certaine manière le symbole de l’échec de la répression des flux migratoires. Malgré sa brutalité et les milliards investis dans les murs et les technologies de surveillance des frontières, il se trouve que de jeunes Africains continuent d’essayer de venir ».

      Promouvoir un message sédentariste et une « désirable immobilité », selon les mots d’Antoine Pécoud, c’est aussi encourager une forme de patriotisme dans le but d’inciter les jeunes à contribuer au développement de leur pays et de l’Afrique. Une fable qui ne résiste pas aux recherches en cours sur la mobilité internationale : c’est à partir d’un certain niveau de développement qu’un pays voit ses citoyens émigrer de façon significative vers des pays plus riches. Qu’importe, avec l’argent du contribuable européen, l’OIM finance aussi des artistes porteurs de ce message.

      Dans le clip de sa chanson No Place Like Home promu par l’OIM ( « On n’est nulle part aussi bien que chez soi » ), Kofi Kinaata, la star ghanéenne du fante rap, confronte le destin d’un migrant qui a échoué dans son aventure incertaine à celui d’un proche resté au pays, lequel, à force de labeur, a pu accéder aux standards de la classe moyenne européenne incarnés dans le clip par la fondation d’une famille et l’acquisition d’une voiture neuve.

      De son côté, le groupe guinéen Degg J Force 3 a composé #Guinealove qui met en scène une Guinée largement fantasmée aux rues vierges de détritus, aux infrastructures modernes, sans bidonvilles et où se succèdent des paysages majestueux et une nature vierge alors que ce pays occupe la cent quatre-vingt-deuxième place sur les cent quatre-vingt-sept que compte le classement de l’Indice de développement humain. Le groupe l’a notamment interprétée lors du lancement en grande pompe du programme Integra, le volet réintégration du programme de retours volontaires et de réintégration de l’OIM juste après le discours du Premier ministre guinéen :

      Ma Guinée ma mère ma fierté ma cité

      Ma Guinée ma belle mon soleil ma beauté

      Ma Guinée ma terre mon chez-moi

      Mon havre de paix

      Ouvrez les frontières de Tiken Jah Fakoly, sorti en 2007, est peut-être l’un des derniers tubes africains à avoir promu aussi frontalement la liberté de circulation. Douze ans plus tard, le message adressé par la star africaine du reggae est tout autre. Son dernier album, Le monde est chaud, fait la part belle aux messages prônés par l’Union européenne en Afrique : « Dans Ouvrez les frontières, je dénonçais cette injustice dont étaient et sont toujours victimes les Africains de ne pas pouvoir circuler librement. Aujourd’hui, je dis qu’effectivement cette injustice demeure, mais si on veut que nos enfants grandissent dans une autre Afrique, alors notre place n’est pas ailleurs. Donc aujourd’hui, je dis aux jeunes de rester au pays, je dis que l’Afrique a besoin de tous ses enfants. D’autant que notre race est rabaissée quand nos frères sont mis en esclavage en Libye, quand ils ont payé si cher pour se retrouver sous les ponts à Paris. Au lieu de donner leurs forces à l’Europe, pourquoi nos jeunes ne restent-ils pas ici ? » Tiken Jah Fakoly affirme n’avoir pas reçu de fonds européens pour la production de son dernier album.

      Ses compatriotes du Magic System, eux, ne s’en cachent pas et ont compris via leur fondation éponyme que le développement de l’emploi local et la lutte contre la migration irrégulière étaient des thèmes capteurs de fonds européens. Partenaire privilégiée de l’Union européenne en Côte d’Ivoire à travers une multitude de projets de développement, la fondation Magic System a signé en février dernier avec l’OIM un partenariat qui engage les deux structures « à travailler main dans la main pour promouvoir des migrations sûres et informées, et des alternatives durables à la migration irrégulière ».

      La migration sûre, c’est le parent pauvre du Fonds fiduciaire d’urgence européen pour l’Afrique, créé le 11 novembre 2015 lors du sommet européen de La Valette sur la migration, et à partir duquel sont financées les campagnes dites de sensibilisation et de propagande en prévention de la migration irrégulière. L’un des points sur lequel les pays européens se sont pourtant entendus et qui consiste à « favoriser la migration et la mobilité légales » ne s’est, pour l’heure, toujours pas concrétisé sur le terrain et ne reçoit ni publicité ni propagande dans les pays de départ. Maurice Koïba, le rapatrié de Libye, désormais tout à ses études d’anglais et d’informatique et toujours en campagne « pour une migration digne et légale », a renoncé depuis belle lurette à demander un visa à l’ambassade de France : son prix est prohibitif pour un jeune de sa condition sociale et n’est pas remboursé en cas de refus, ce qui attend l’immense majorité des demandes.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/200220/controle-des-frontieres-et-des-ames-le-soft-power-de-l-oim-en-afrique?ongl

  • Les experts de l’inspection de documents de la région Asie-Pacifique réaffirment leur engagement dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/les-experts-de-linspection-de-documents-de-la-region-asie-pacifique-reaffirment
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/andex.jpg?itok=93Y3xH3Z

    Les nouvelles technologies émergentes et la COVID-19 ont déclenché un comportement opportuniste et prédateur de la part des réseaux de criminalité organisée, qui utilisent souvent des documents de voyage frauduleux et/ou des passeports volés ou perdus pour faciliter le trafic illicite de migrants, la traite des personnes et la migration irrégulière.
    La fermeture des frontières mondiales a marqué une baisse du nombre de voyages clandestins, ce qui a entraîné une perte de profit importante pour les réseaux de criminalité organisée. Les analystes ont observé qu’avec l’assouplissement des restrictions de voyage et de circulation dans certaines régions du monde, les réseaux de criminalité organisée ont commencé à passer d’une position réactive - profitant des vulnérabilités des migrants - à un rôle plus proactif, en faisant activement la promotion de leurs services illégaux, et en mettant la vie des migrants en danger en leur faisant emprunter des itinéraires plus dangereux.
    À mesure que les activités de trafic illicite de migrants sont devenues plus difficiles, les coûts déjà exorbitants de la migration irrégulière ont augmenté, tout comme le risque de coercition dans divers systèmes de paiement pour les différents facilitateurs du voyage, tels que le trafic forcé de drogue, le transport d’autres migrants irréguliers à travers la frontière et l’exploitation sexuelle ou l’exploitation du travail. C’est dans ce contexte que s’est tenue la 6ème réunion annuelle du Réseau asiatique pour l’inspection des documents (ANDEX) en début de semaine (du 1er au 3 février), à laquelle ont participé plus de 80 experts de l’inspection des documents originaires de 18 pays d’Asie et du Pacifique, qui ont démontré leur engagement dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée. La réunion virtuelle a été organisée par le gouvernement de la République des Maldives. Sous l’égide du Centre d’appui à l’inspection des documents (DESC) de l’OIM, et avec le soutien du gouvernement du Canada, ANDEX a été officiellement créé en 2013 en tant que plateforme régionale permettant aux fonctionnaires expérimentés de l’immigration et du maintien de l’ordre de partager des informations et des bonnes pratiques en matière d’inspection des documents de voyage, de procédures de vérification d’identité et de schémas de fraude. L’OIM et la présidence tournante du Réseau organisent des réunions annuelles pour faciliter l’échange d’informations entre les États membres et coordonner les réponses opérationnelles pour faire face à la migration irrégulière.

    #Covid-19#migrant #migration#IOM#traite#trafic#criminalité#droit#migrationirreguliere#sante#exploitation#vulneralibilite

  • IOM run camps in Bosnia: Structural violence is not an incident

    We demand transparency in the work of international organizations and an immediate switch to the practices of care and justice!

    Since 2018, when the first “temporary reception center” run by the IOM and financed by large from the EU, was established in Bosnia and Herzegovina, people placed in camps have been trying to draw the attention of the public. They have been united in saying that living conditions have been below any standards. At the same time, IOM representatives, as well as the EU, have been repeating that the centers have been built in accordance with the “European standards”. However, they have never told us what these standards are.

    At the moment, camp Blažuj near Sarajevo is the biggest concentration camp in BiH with over 3.200 people ‘housed’ inside. The conditions are precarious. No hot water, food is only basic, it is overcrowded, no heating, many people have scabies, every illness is treated with paracetamol and brufen (DRC responsibility). A similar precarious situation is in another camp near Sarajevo, Ušivak.

    People in Sarajevo are receiving everyday pleas for help from the people in the camps. They ask for food, clothes, hygiene supplies, even baby diapers. Tensions are high and occur in daily conflicts. Additionally, the part of the staff in centers is rude, unprofessional, abusive, and often disrespectful towards the people. Local police enter the camps, and the surrounding area, often using methods that should be scrutinized.

    Therefore, we must ask: Do mass, overcrowded camps represent the “European standard” of living? Is the absence of basic living conditions like hot water and heating, the absence of medical care and treatment, the absence of regular diet and widespread hunger, the absence of human care and compassion the “European standard”? Are mass camps soon becoming new mass graves, as a result of the European living standard in question?

    The atmosphere of tension culminated in Blažuj on the evening of January 20th, when a huge fight broke inside the camp. Another one. Each time it is bigger and bigger. IOM cannot negate this as we all saw the fire a few nights ago, which was the result of one such fight. Those who are running camp do not have the knowledge, or willingness, to deal with tensions, meaning to provide more psychological support than security, better conditions, and activities that would make people at least feel human. Instead of that, the IOM and others have decided to limit media access, and to monitor contacts ‘residents’ have with people outside of the camp and the media, often punishing those who are found to communicate with people outside and accused of sending true information about the conditions in the camp (that should be public anyway). Those who do that are often punished with retaliation, expulsion, or even detention inside the special area in the camps, but also in official detention centers in Bosnia, where with no trials or delivered sentences people are kept sometimes for months.

    In the end, the media, IOM, and authorities put the perpetual blame on people on the move, demonizing and criminalizing them in order to justify their own (wrong) doings and (mis)handlings.

    We ask for transparency in the work of international organizations, and an immediate switch to the practices of care and justice. People in Bosnia, but also many other countries in a similar situation, have been asking for this for decades, with little success, while witnessing what could be described as very problematic behaviour of the personnel and leaders of the international organizations (e.g. during the war, especially in so called “safe zones”, or after the war when the UN personnel was involved in human trafficking).

    - unlimited media access to the camps

    – freedom of speech for people inside the camps

    - utter protection from all kinds of violence

    – access to nutritive food, hot and drinking water, hygienic care, medical treatments, mental health support

    – end to the police, military, and security guards’ violence.

    No more structural violence.

    No more mass camps.

    No more (mass) graves.

    Transbalkan Solidarity

    https://transbalkanskasolidarnost.home.blog/iom-run-camps-in-bosnia-structural-violence-is-not-

    #violence_structurelle #asile #migrations #réfugiés #Bosnie #OIM #IOM #camps_de_réfugiés #Blažuj #Blazuj #Balkans #route_des_Balkans

    ping @isskein @karine4

    • Bosnia: Fight in migrant camp leaves three officials injured

      Two police officers and an IOM employee suffered minor injuries in clashes at the Blazuj migrant reception center near Sarajevo on Wednesday, police said. More than 3,000 migrants are currently housed at the former military barracks.

      Police were called late Wednesday night to intervene in a fight that had broken out between migrants at the center outside Bosnian capital Sarajevo.

      “During the intervention, migrants attacked police officers and damaged several police and International Organization for Migration (IOM) cars, as well as IOM offices,” police spokesperson Mirza Hadziabdic told the news agency AFP.

      Hadziabdic confirmed that two police officers and an IOM employee were slightly injured, and that the property damaged in the clash included computers and other equipment.

      According to a statement by the IOM, “a skirmish between two migrants … quickly escalated into a bigger fight.” It was not immediately clear if anyone was arrested, AP reports.

      In Bosnian media, the incident was described as a major clash. The news platform Klix.ba published images of smashed cars and reported that police brought in members of special units with dogs. According to Klix.ba, around 2,000 migrants clashed with police and threw stones.

      Klix.ba reported on Friday that six persons involved in the scuffles had received deportation orders from the foreigners’ office and local authorities in the Sarajevo Canton. One Iranian national reportedly also received an an entry ban of three years and is due to be deported.
      Tense situation for migrants in Bosnia

      Bosnia is a transit country for migrants, mainly from Asia, Africa and the Middle East, who travel along the Balkan route in hopes of reaching Western Europe. Many however remain stranded in Bosnia and fail to cross into EU member state Croatia — their attempts are thwarted by Croatian border police who are regularly accused of applying force to push migrants back into Bosnia.

      Bosnia has struggled to manage a growing number of migrant arrivals since 2018 and most recently, the EU called upon Bosnia to provide adequate housing for migrants who are stranded in the country and face harsh winter conditions.

      According to estimates from EU and IOM officials, there are currently between 8,000 and 9,000 migrants in Bosnia.

      Around 6,000 migrants are living in five centers run by the IOM.

      Roughly 900 migrants are living in heated tents at Lipa camp, which the Bosnian army set up after weeks of criticism from the international community over the conditions at the camp.

      Roughly 2,000 migrants are camping out in the woods and in abandoned buildings in northwestern Bosnia, and their situation is becoming increasingly dangerous.

      https://www.infomigrants.net/en/post/29826/bosnia-fight-in-migrant-camp-leaves-three-officials-injured

    • Twenty Police Cars damaged by Migrants in Blazuj

      In last night’s riots in the migrant center in Blazuj near Sarajevo, 20 vehicles of the Ministry of Internal Affairs of the Sarajevo Canton and several IOM vehicles were damaged. This information was confirmed for Klix.ba by the Minister of the Interior of Canton Sarajevo, Admir Katica.

      Two injured police officers and one International Organization for Migrations employee is the epilogue of the chaos that happened last night in the migrant camp in Blazuj. This information was confirmed for “Avaz” by Mirza Hadziabdic, spokesman for the Ministry of the Interior of the Sarajevo Canton, and added that 2,000 migrants took part in the riots.

      The situation calmed down last night at 10:50 p.m. The police are still on the spot, an investigation is being carried out, and no one has been detained so far – Hadziabdic added.

      Recall, the workers of the International Organization for Migration (IOM) tried to move to another camp a migrant who disturbed the order and who is the leader of one of the groups in this camp. Migrants tried to release him by force, after which there was a conflict.

      https://www.sarajevotimes.com/around-2000-migrants-participated-in-riots-in-blazuj

  • The virus that shut down the world: The plight of refugees and migrants | | UN News
    https://news.un.org/en/story/2020/12/1080742

    In part four of our review of the global impact of COVID-19, UN News considers the new challenges faced by refugees and migrants during 2020; from a heightened risk of catching the COVID-19 virus in crowded camps, to being stranded due to travel restrictions, and becoming the targets of criminal gangs.“We fled from home to save our lives, to escape war, and now we are faced with this new coronavirus”, said Rozhan, an Iraqi refugee who made a long and arduous journey to the European country of Bosnia-Herzegovina, with her husband, Ibrahim, and their three children. En route, the family dealt with being stopped, searched and detained, as well as cold and hazardous winter weather.By April they were sheltering in a camp run by the UN migration agency (IOM), where they became aware of coronavirus. “Everyone was talking about it, and there were posters explaining how we should protect ourselves.”IOM worked hard to prevent the spread of COVID-19 among people in its centres, installing sanitizer stations, educating staff and residents about safety, and closing community kitchens, to avoid large gatherings. Despite the fresh disruption to their lives, Rozhan and her family said that they understood why the new measures are necessary. “We are safe here”, she said

    #Covid-19#migrant#migration#sante#protection#iom#violence#vulnerabilite

  • IOM to Portuguese EU Presidency: Reform of Migration Policy Key to Recovery | International Organization for Migration
    https://www.iom.int/news/iom-portuguese-eu-presidency-reform-migration-policy-key-recovery
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/six-month_rotating_presidency_of_the_council_of_the_european_union_eu.jpg?itok=

    As 2021 begins with a promising COVID-19 vaccine in sight, the International Organization for Migration (IOM) encourages the Portuguese Presidency of the Council of the European Union (EU) to advance an ambitious, forward-looking reform of European migration policy that engenders recovery from the pandemic and long-term resilience. In recommendations to the Presidency released today (15/01), IOM outlines four targeted policy proposals that highlight well-managed human mobility and community-centred actions as key contributors to achieving a global, digital, safe and resilient Europe. “Our recommendations converge on the view that integrating migration and reimagining mobility across sectors – including health, climate, development and the digital agenda – can help us build back from the pandemic and strengthen our approach to the challenges on the horizon,” said António Vitorino, IOM Director General.
    “It is cruxial – for migrants and societies alike – that the Presidency advances negotiations to realise the key principles of the Pact on Migration and Asylum put forward by the European Commission last September,” IOM’s Director General said.
    Finding ways to facilitate human mobility and cross-border trade in a coordinated way will be essential to recovery from the COVID-19 engendered economic downturn. It will also enable migrants to continue to contribute to the longer-term, sustainable development of countries of origin and host countries alike. IOM, therefore, encourages the Portuguese Presidency to adapt immigration and border management schemes in a coordinated, health-sensitive and future-oriented way. The EU’s transformation towards a Digital Europe can spearhead the rollout of innovative digital tools that support migration processes, enhance security and protection of identity, and provide contactless passage that reduces sanitary risks. “Collectively investing in and coordinating global health security across borders and sectors will be key to ensuring that no country is disconnected from global human mobility in the future," stressed DG Vitorino.

    #Covid-19#migrant#migration#ue#mobilite#sante#pandemie#politiquemigratoire#risquesanitaire#securite#iom

  • New #Malakasa : Inhuman subsistence, nine months on

    Introduction

    Nine months after their arrival in Greece, refugees who arrived in March 2020, were deprived of the right to seek international protection due to the suspension of the asylum procedure by way of emergency decree and were automatically placed in arbitrary detention, remain exposed to inhuman living conditions in a newly established facility in Malakasa in the midst of winter and a pandemic.

    The so-called “#new_Malakasa” centre, along with Kleidi, Serres, were initially set up as detention centres in March to accommodate new arrivals held in informal detention sites on Eastern Aegean islands before being detained on board the “Rhodes” Navy vessel. Yet, since the end of March, the two facilities have been incorporated into the state reception system as Temporary Reception Facilities for third-country nationals or stateless persons, managed by the Reception and Identification Service (RIS).

    New Malakasa is Ministry of Migration and Asylum a pilot project in independent establishment of reception facilities, contrary to the collaborative approach followed with international actors and organisations for other centres. This #camp, along with Kleidi, Serres and the prospective new centres on Samos, Leros and Kos,[2] is covered by the #METOIKOS programme funded by the European Union (EU) through #Asylum_Migration_and_Integration_Fund (#AMIF) emergency assistance.

    The Ministry awarded on 10 April 2020 a €4.4m construction and maintenance contract to company #VITAEL via direct award. Following the approval on 9 October 2020 of €4.9m in EU funding for construction and maintenance of the facility, the aforementioned project was brought under the METOIKOS programme on 3 December 2020.

    The date of delivery to the Greek authorities was set for 4 October 2020 following an extension of works. A subsequent extension moved the delivery date to 4 January 2021. Site management support in the camp has been delegated to the International Organisation for Migration (#IOM).[3]

    The camp plan raises serious safety concerns, given that no provision has been made for the necessary emergency exits. Among other works approved in October with a view to completion by 4 January 2021, the Ministry has approved activities to bring the camp in line with fire safety standards.

    https://www.youtube.com/watch?v=QLI1yDEpsz8&feature=emb_logo


    https://rsaegean.org/en/new-malakasa-inhuman-subsistence-nine-months-on
    #asile #migrations #réfugiés #Grèce #camp_de_réfugiés #EU #UE #aide_financière #OIM #logement #hébergement #violence #insécurité #isolement #conditions_de_vie #soins #accès_aux_soins #éducation

  • Au #Niger, contrôler les flux de migrants

    Le Niger, deuxième pays le plus pauvre du monde, est au cœur de la région du Sahel en Afrique. Il accueille aujourd’hui quelque 300 000 réfugiés et personnes déplacées de pays voisins qui fuient les attaques terroristes. Beaucoup tentent de partir d’ici pour rejoindre l’Europe. Pour contrer cette migration, des fonds européens sont destinés à faire de ce pays de transit un lieu de réinstallation temporaire de certains migrants qui se trouvaient en Libye. Si ce programme, qui vise à répartir les migrants, a du mal à décoller, le flux migratoire s’est déjà tari : en 2016, l’Organisation internationale pour les migrations comptaient 333 891personnes traversant la frontière du Niger, principalement vers la Libye. En 2017, le nombre a chuté à 17 634.


    https://www.mediapart.fr/studio/portfolios/au-niger-controler-les-flux-de-migrants

    #Agadez #portfolio #photographie #migrations #asile #réfugiés #frontières #réinstallation #Libye #externalisation #OIM #IOM #FMP #Flow_monitoring_points #Tillabéri #Ayorou #Tabarey-barey #camps_de_réfugiés #HCR #Niamey #ETM #mécanisme_d'évacuation_d'urgence #passeurs

    ping @rhoumour @_kg_ @karine4 @isskein

  • With @ItalyMFA support; IOM has built a new police border post at the Assamaka border, equipped with the Migration Information and Data Analysis System (MIDAS). This project aims to reinforce the operational capacities of the Government of Niger on border management.

    https://twitter.com/OIM_Niger/status/1326033475514855424
    #IOM #Niger #contrôles_frontaliers #externalisation #asile #migrations #réfugiés #frontières #OIM #Assamaka #MIDAS #Migration_Information_and_Data_Analysis_System #poste-frontière

    Localisation de Assamaka :

    via @rhoumour (twitter)

    ping @isskein @karine4

    • IOM Supports Safe Migration with New Police Post at Niger’s Border with Algeria

      Situated in the heart of the Sahara at only 15 km from Niger’s border with Algeria, the town of Assamaka is a major migratory hub, as the main point of entry for migrants returning from Algeria, and the last place of transit for migrants coming from Niger on their way to Algeria.

      Since late 2017, over 30,000 migrants have arrived in Assamaka from Algeria, mostly from West African countries of origins.

      On Wednesday (14/10), the Government of Niger and the International Organization for Migration (IOM) inaugurated the first fixed border police post in Assamaka, built and equipped with funding from the Italian Ministry of Foreign Affairs and International Cooperation.

      This extensive, impoverished and sparsely populated area has long been exploited by criminal and smuggling networks. Nowadays, these ancestral trade and migration routes between Niger and Algeria are often used for smuggling illicit goods and migrants.

      In recent years, border management and border security have become top priorities for the Sahel and for Niger in particular. The Government of Niger strives to reduce illicit cross-border activities, including human smuggling and trafficking, and to prevent the entry of members of violent extremism organizations through the country’s borders.

      In addition to a sharp rise in crime in the border town, Assamaka also faces increasingly high migration flows, due to its position on the trans-Saharan migration route. These are proving difficult to manage to the detriment of the town’s 1,000 or so permanent inhabitants.

      Watch video: New Police Border Post in Assamaka

      Up to now, migrant registration had always been done manually or through IOM’s Mobile Border Post, temporarily deployed by the Government of Niger to the Agadez region. This truck-borne mobile police post was adapted specifically for meeting the challenges in remote desert locations. But it cannot replace a fixed police station.

      The newly constructed border post and its facilities will allow the police to be compliant with national and international norms and fulfill the required security and safety standards.

      The border post is part of a larger project whose objective is to strengthen the capacities of Niger’s immigration service – the Directorate for Territorial Surveillance (DST). The project also aims to reinforce the cooperation between Nigerien and Algerian law enforcement agencies, as well as the coordination between Nigerien security forces, local authorities and relevant technical services, such as the Regional Directorate of Public Health in the Agadez region.

      Through this new border post, eight workstations are equipped with the Migration Information and Data Analysis System (MIDAS), developed by IOM. These will allow authorities to digitally register people transiting the border. The data collected can be transmitted in real time to a central server, allowing authorities to better track and manage migration flows in and out of Niger.

      “We hope that this new infrastructure will alleviate some of the current challenges faced by local authorities and will improve cross-border cooperation,” said Barbara Rijks, IOM’s Chief of Mission in Niger. “Ultimately, this border post aims to contribute to the improvement of the security and stability in Assamaka and its surroundings.”


      https://www.iom.int/news/iom-supports-safe-migration-new-police-post-nigers-border-algeria

      Autres photos sur twitter:


      https://twitter.com/OIM_Niger/status/1317040811536715778

  • Réactivation des anciennes routes migratoires en Méditerranée occidentale

    « Les anciennes routes migratoires sont de nouveau activées en Méditerranée occidentale », c’est ce qui ressort du dernier rapport d’Alarm Phone, assistance téléphonique pour les personnes en situation de détresse en mer Méditerranée. Selon ce document, les candidats à la migration irrégulière vers l’Espagne arrivent désormais en très grande majorité du Sud du Maroc ou d’Algérie. Selon le HCR, 1.460 candidats sont arrivés entre juin et août 2020 (en plus des 2.555 arrivées de janvier à mai). Le mois de septembre a vu une nouvelle augmentation importante des arrivées avec plus de 2.000 personnes, ce qui porte le nombre total d’arrivées aux îles Canaries en 2020 à 6.116 personnes (au 27 septembre). Ce chiffre est six fois supérieur à celui de la même période en 2019. Un cinquième de ces personnes sont des femmes. Parfois, il y a eu des centaines d’arrivées dans une même journée, comme le 6 septembre qui a vu 140 arrivées en six bateaux, le 8 septembre avec 160 arrivées en sept bateaux et le 15 septembre avec 130 arrivées en dix bateaux. Toutefois, le rapport précise que le nombre d’arrivées aux îles Canaries reste loin de celui de la ”crise de los cayucos” de 2006, lorsque plus de 30.000 personnes étaient arrivées à bord de bateaux de pêche en bois, en provenance de Mauritanie et du Sénégal. Aujourd’hui, les candidats marocains et algériens représentent 60% de l’ensemble des arrivées. Pourtant, les départs du Sud du Maroc ne sont pas la règle puisqu’il y a d’autres départs de plus en plus nombreux de la Mauritanie, du Sénégal et de la Gambie. Ces candidats doivent passer des jours, parfois même une semaine, en mer, presque toujours confrontés à des vents et à des conditions météorologiques défavorables. Leur seul espoir est d’être secourus par le Salvamento Maritimo, mais la zone de patrouille la SAR espagnole s’étend sur un million de kilomètres carrés. Ce territoire est terriblement vaste au cas où un bateau s’y perd, ou encore si un de ses moteurs tombe en panne ou si les personnes à bord n’ont aucun moyen de communication. A rappeler que la route des Canaries est depuis longtemps connue comme la plus meurtrière de la Méditerranée. Cependant, et même en cas de débarquement aux îles Canaries, les difficultés sont loin d’être terminées. Ces derniers mois ont considérablement aggravé la situation. En l’absence de transferts de personnes vers l’Espagne, les capacités sont déjà au-delà du point de rupture. Depuis deux mois en particulier, les nouveaux arrivants sont contraints de camper sur l’asphalte du port à leur arrivée, de dormir sur des terrains de sport, dans des entrepôts portuaires ou même dans des complexes touristiques. Depuis que les tests de la Covid-19 ont été rendus obligatoires pour les candidats à la migration en juin, il y a de longues journées d’attente sous des tentes de fortune et dans des conditions déplorables, sous un soleil de plomb avec des températures supérieures à 40°C. Le port d’Arguineguín a accueilli entre 300 et 450 personnes ces dernières semaines et les mouillages sont bondés de bateaux en bois utilisés pour le voyage. La deuxième grande évolution constatée par le rapport d’Alarm Phone concerne la forte augmentation des arrivées en provenance d’Algérie. Du mois de janvier à août, 41% des candidats à la migration à destination de l’Espagne étaient des ressortissants algériens (contre 8% pour la période équivalente en 2019). Comme toujours, les raisons en sont multiples. « Le système politique de l’ancien président Bouteflika et la crise socioéconomique apparemment insoluble conduisent souvent à la décision de quitter le pays. La crise déclenchée par la Covid-19 et les contre-mesures prises pour empêcher sa propagation ont rendu la vie quotidienne de nombreux migrants encore plus difficile. Comme un passeport algérien n’offre pratiquement aucune chance d’obtention d’un visa pour l’UE, les Algériens sont contraints de s’embarquer sur la dangereuse route maritime. Tout comme leurs voisins marocains, ils ou elles sont immédiatement séparés des autres arrivants et font l’objet d’une procédure d’expulsion accélérée. Les Algériens sont renvoyés rapidement et de force dans leur pays d’origine », explique le document. Concernant cette réactivation des anciennes routes migratoires, Mohammed Charef, directeur de l’Observatoire régional des migrations, espaces et sociétés (ORMES) (Faculté des lettres et des sciences humaines d’Agadir) nous avait indiqué dans une récente édition que cette réactivation est tout à fait normale dans un contexte de contrôle forcé des frontières. « Vous fermez les portes devant un migrant, il passe par la fenêtre. Et c’est connu que dès qu’un lieu de passage est surveillé, il devient plus dangereux et plus cher et, du coup, on cherche de nouvelles routes ou on revient aux anciennes qui ont tendance à être oubliées mais pas totalement. Prenez le cas du Maroc, Gibraltar a constitué, durant le début des années 2000, le point de passage essentiel pour les migrants, mais dès l’installation d’un système européen de surveillance, la situation a complètement changé avec l’émergence d’autres routes comme celle des Iles Canaries (qui ont constitué pendant les années 2007, 2008 et 2009 un point de passage important vers l’Espagne), l’Algérie, la Tunisie, la Libye et la Turquie par la suite », a-t-il précisé. Et d’observer que la question migratoire demeurera d’actualité tant qu’il y aura un déséquilibre mondial sur tous les plans (économique, social, juridique…) et tant qu’il y aura un besoin européen de migrants. « Il y a tout un pan de l’économie européenne qui dépend de la main-d’œuvre irrégulière. Même dans les forums internationaux, le patronat défend cette main-d’œuvre considérée comme moins coûteuse, maniable à volonté et corvéable à merci… », avait-il conclu.

    https://www.libe.ma/Reactivation-des-anciennes-routes-migratoires-en-Mediterranee-occidentale_a1212
    #parcours_migratoires #itinéraires_migratoires #nouvelles_routes #routes_migratoires #asile #migrations #réfugiés #Méditerranée #Méditerranée_occidentale #Canaries #îles_Canaries #Mauritanie #Sénégal

    • Arriban 1.100 inmigrantes en un día, la cifra más alta desde ‘la crisis de los cayucos’ de 2006

      Segunda manifestación en Arguineguín para reclamar la clausura del campamento de acogida del muelle

      Casi 1.100 inmigrantes, uno de ellos muerto, llegaron a Canarias a lo largo de ayer sábado a bordo de 20 embarcaciones, la cifra más alta en una sola jornada desde la “crisis de los cayucos” de 2006-2007, según las cifras que facilita el 112 una vez completados los recuentos en tierra. En concreto, los servicios de emergencia de las islas atendieron a 1.096 personas llegadas a las costas o rescatadas por Salvamento Marítimo en el Atlántico: 643 en 16 barcas en Gran Canaria, 271 en dos cayucos en Tenerife, 159 en un cayuco y una patera en El Hierro y 23 en una barquilla en La Gomera.

      Se trata de la afluencia de inmigrantes más alta del año en un solo día, con 363 personas más de las que se registraron el pasado 9 de octubre, cuando fueron rescatadas 733 personas en Canarias coincidiendo con la visita al campamento de Arguineguín del ministro de Inclusión Social y Migraciones, José Luis Escrivá.

      La Ruta Canaria se ha cobrado además este sábado una nueva vida, la de uno de los ocupantes de un cayuco localizado a 61 kilómetros de El Hierro, cuando se encontraba a la deriva. Media docena de buques de Salvamento Marítimo han participado en los diferentes rescates del día desde las cuatro de la madrugada, cuando se detectaron varias pateras a 18 millas al sur de Gran Canaria los radares del Servicio Integral de Vigilancia Exterior.

      También ayer, por segundo sábado consecutivo, vecinos de Mogán recorrieron ayer en manifestación en las calles de Arguineguín para reclamar medidas inmediatas al Estado para la gestión de la crisis migratoria que afecta a Canarias, y concretamente al municipio, donde se mantiene el campamento de emergencia que acoge a las personas migrantes que llegan a las costas del Archipiélago.

      El Ayuntamiento de Mogán informó que la manifestación fue convocada por la Cofradía de Pescadores de Arguineguín, que reivindica el traslado de las personas migrantes del puerto hacia instalaciones acondicionadas.

      https://www.laprovincia.es/canarias/2020/11/08/arriban-1-100-inmigrantes-dia-22571928.html

    • Llegan 600 migrantes durante la noche a Canarias en veinte pateras, que se suman al más de un millar de este sábado

      Todas las pateras fueron rescatadas por Salvamento Marítimo y trasladadas hasta el Muelle de Arguineguín, en Gran Canaria

      Unos 600 migrantes han llegado a Canarias durante la pasada noche a bordo de un total de 20 embarcaciones irregulares, según ha informado el Centro Coordinador de Emergencias y Seguridad (Cecoes) 112.

      Todas las pateras fueron rescatadas por Salvamento Marítimo y trasladadas hasta el Muelle de Arguineguín (Gran Canaria) para ser asistidos por Servicio de Urgencias Canario (SUC), Cruz Roja y personal del centro de salud de la zona.

      Esta veintena de embarcaciones irregulares se suman al goteo de constante de pateras durante el fin de semana, ya que durante la jornada del sábado fueron un total de 18 con más de 1.000 personas.

      https://www.laprovincia.es/canarias/2020/11/08/canarias-migrantes-22652765.html

    • 500 migrantes han muerto intentando llegar a Canarias en una semana

      Según la ONG Caminando Fronteras, 480 senegaleses han perdido la vida cuando intentaban llegar a Canarias en pateras o cayucos durante la última semana de octubre. «Es una tragedia terrible que en sólo unos días se hayan perdido tantas vidas, este año la ruta de Canarias está dejando una cifra de muertos vergonzosa», explica Helena Maleno, portavoz de la ONG

      El récord de llegadas de pateras y cayucos hasta Canarias también ha disparado otra cifra: la de los fallecidos en naufragios. Según la ONG Caminando Fronteras, durante la última semana de octubre, unos 480 migrantes fallecían en su intento por llegar al Archipiélago. Todos eran senegaleses que morían en el Atlántico cuando viajaban en pateras o cayucos. «Es una tragedia terrible que en sólo una semana haya tantas víctimas. Estamos recabando todas las informaciones que podemos sobre los naufragios de la ruta del Atlántico y estamos comprobando que las cifras de 2020 son vergonzosas», asegura Helena Maleno, portavoz de la ONG.

      Según Maleno, hace unos días recibieron llamadas de jóvenes internautas senegaleses alertándoles de estas muertes. «Teníamos constancia de dos de los naufragios y estos jóvenes nos han aportado informaciones de la Marina senegalesa y de otras organizaciones con la que hemos sumado estas 480 víctimas», cuenta la portavoz.

      Estos jóvenes internautas han organizado una jornada de duelo nacional para el próximo 13 de noviembre para recordar a las víctimas del fenómeno migratorio.

      https://cadenaser.com/emisora/2020/11/11/ser_las_palmas/1605095452_244277.html?ssm=fb

      #décès #morts #mourir_en_mer

    • Tiendas de campaña y camastros: así es el campamento para migrantes que reemplaza al de #Arguineguín

      Un año después de que se reactivara la ruta migratoria canaria en noviembre de 2019, los esperados espacios cedidos por el Ministerio de Defensa para albergar migrantes comienzan a habilitarse. La Brigada Canarias XVI del Mando de Canarias del Ejército de Tierra empezó este miércoles a levantar el campamento que gestionará el Ministerio del Interior en el antiguo polvorín de Barranco Seco, en Gran Canaria, a solo tres kilómetros del Centro de Internamiento de Extranjeros.

      El campamento está integrado por tiendas de campaña y 200 literas militares y tiene una capacidad total para 800 personas."En Arguineguín no todos dormían en camas o en literas", justifican desde Defensa en declaraciones recogidas por Desalambre.

      Según ha confirmado el departamento que dirige Fernando Grande-Marlaska, la finalidad de este espacio es que los agentes de la Policía Nacional procedan a la filiación de las personas llegadas por vía marítima a la Isla. Esta misma mañana, los propios militares procedieron a desinfectar la zona. Otro de los espacios cedidos por Defensa es el antiguo cuartel del Regimiento Canarias 50 en el barrio de La Isleta

      El antiguo polvorín de Barranco Seco sustituirá al campamento de emergencia levantado por Cruz Roja en el muelle de Arguineguín, cuyo desmantelamiento ya fue anunciado por Grande-Marlaska durante su visita a Gran Canaria en compañía de la comisaria europea Ylva Johansson. En la actualidad, unas 2.000 personas permanecen hacinadas en el puerto a la espera de los resultados de la PCR obligatoria a la que se someten al llegar al Archipiélago. La Comisión Española de Ayuda al Refugiado (CEAR) y Humans Right Watch ya advirtieron de que en el muelle no había carpas para todos, haciendo que cientos de migrantes se vieran obligados a dormir en el suelo y a la intemperie entre ratas, tal y como denunció el presidente del Cabildo de Gran Canaria, Antonio Morales, en un vídeo.

      https://www.eldiario.es/canariasahora/migraciones/tiendas-campana-camastros-campamento-migrantes-reemplaza-arguineguin_3_6408

    • ACNUR y la OIM ayudarán a Canarias a gestionar la crisis migratoria

      Las organizaciones darán su apoyo con tres efectivos destacados en Gran Canaria desde el próximo mes de enero. Quieren dar «una respuesta digna y humana» a esta «situación de emergencia».

      El Alto Comisionado de Naciones Unidas para los Refugiados (ACNUR) y la Organización Internacional para las Migraciones (OIM) ayudarán, con tres efectivos destacados en Gran Canaria desde el próximo mes de enero, a gestionar la crisis migratoria que afecta a Canarias. Así se han comprometido este lunes con el presidente canario, Ángel Víctor Torres, las representantes en España de ambas entidades Sophie Muller (ACNUR) y María Jesús Herrera (OIM), en el inicio de una visita institucional de tres días a Gran Canaria y Tenerife donde conocerán de primera mano la asistencia que se presta a las personas rescatadas de pateras y cayucos procedentes de África.

      Ambas representantes han mostrado a Torres la predisposición de las dos entidades dependientes de la ONU a ayudar a esta comunidad autónoma a dar «una respuesta digna y humana» a esta «situación de emergencia» en lo referido a la acogida, a la protección internacional que asista a estas personas, al respeto de los derechos humanos y al cumplimiento de las medidas anticovid-19.

      Después de que a Canarias hayan llegado este año 17.411 migrantes africanos, la mitad de ellos en el último mes, y de que el Gobierno español anunciara el pasado viernes un plan de choque para afrontar esta emergencia migratoria, ACNUR y la OIM quieren ver cómo pueden colaborar con las medidas propuestas, si bien advierten «cierto retraso» a la hora de habilitar los recursos necesarios para ello.

      Para responder a la solicitud de ayuda que les ha hecho el Gobierno canario, Muller y Herrera visitarán en estos tres días los «puntos calientes» de la ruta en Tenerife y Gran Canaria, donde 1.955 personas pernoctaron este domingo en el muelle de Arguineguín, tras un fin de semana con 1.347 rescatados, y elevarán un «plan de trabajo» a las direcciones de las entidades que representan. Por parte de ACNUR, Muller ha estimado que el plan de choque presentado por el Gobierno de España «incluye medidas para proporcionar una acogida más digna y humana a un volumen de llegadas muy importante».

      «El tiempo ha pasado, la situación ha empeorado y ahora hay un plan anunciado que estamos estudiando. Nos ponemos a disposición para ver cómo se puede implementar con los recursos necesarios, que vemos que están llegando, lo que consideramos una muy buena noticia. Vamos a ver cómo se implementan», ha afirmado la representante de ACNUR para España.

      Muller ha confiado en que la puesta en marcha de estas medidas de emergencia por parte del Gobierno español «sea muy humana» y ha informado de que en su visita a Gran Canaria y Tenerife pretende «ver muy en detalle la situación para poder analizarla de manera transversal, tanto respecto a las llegadas como al acceso de estas personas a servicios y derechos».

      «No pedimos promesas, estamos aquí para compartir con las autoridades nuestro análisis y previsiones y llamar la atención respecto de sus obligaciones internacionales», ha aseverado al ser preguntada por la confianza que ACNUR tiene en el plan de choque anunciado por España.

      «Desde hace meses, hemos visto que no ha sido nada fácil» absorber los flujos migratorios que registra la ruta atlántica, ha admitido Muller, quien ha estimado que, aunque «ha habido muchos intentos de poner en marcha recursos, no ha sido posible concretarlos» hasta ahora, que se «está a punto de hacerlo», por lo que ha recalcado que desde ACNUR no se quiere «criticar antes de ver si esto es así y hay esperanza de que esta vez sí va a ser posible».

      La jefa de misión para España de la OIM, María Jesús Herrera, ha asegurado que las dos organizaciones dependientes de la ONU están «preparadas para poder asistir al Gobierno». Por ello, vienen para ver en qué pueden ser útiles para que se respeten todas las medidas de seguridad ante la covid-19, los derechos de las personas que llegan, «como se está haciendo», y apostar también «por la solidaridad de las poblaciones locales españolas ante una situación internacional tan complicada».

      Herrera ha avanzado que la OIM hará «algunas propuestas para que la situación pueda mejorar» en Canarias y, como no tiene competencia en acogida, esta entidad «está dispuesta a lo que haga falta» para ayudar, como ya ha hecho en otros lugares, en «ofrecer información de primera llegada, asistencia sanitaria o retorno voluntario asistido», unas medidas que puede coordinar desde Gran Canaria, con personal propio, desde el próximo mes de enero.

      Herrera ha advertido que la OIM «no puede intervenir» en las decisiones del Gobierno español «sobre si hay o no movilidad», en referencia a los reparos que muestran tanto la Administración estatal como la propia Comisión Europea a la hora de promover derivaciones de migrantes rescatados en esta frontera sur de Europa a otras comunidades autónomas o países miembros de la UE. «Lo que queremos es que haya una política de coordinación mayor y vemos un cambio importante de coordinación en las últimas medidas anunciadas, que consideramos fundamental», ha aseverado.

      https://www.publico.es/sociedad/migracion-acnur-oim-ayudaran-canarias-gestionar-crisis-migratoria.html
      #OIM #IOM #HCR

    • El Gobierno despliega campamentos para la crisis migratoria en Canarias

      El plan de acogida para casi 7.000 personas mantiene el tapón en las islas

      El ministro de Inclusión, Seguridad Social y Migraciones, José Luis Escrivá, anunció este viernes que de aquí a finales de año Canarias contará con 7.000 plazas de acogida provisionales en carpas para vaciar el puerto de Arguineguín y los establecimientos hoteleros. El ministro aseguró en Las Palmas que esta medida aspira a “reconducir la crisis migratoria” de las islas. También se iniciarán obras para habilitar cuarteles cedidos por Defensa y consolidar una red fija de acogida en el archipiélago. El plan supone asumir que la presión migratoria en Canarias continuará. La acogida se centrará en las islas.

      “Está claro que podríamos haber llegado antes y que podríamos haber tenido mayor capacidad de anticipación, pero lo importante es mirar hacia delante”, aseguró José Luis Escrivá durante su visita del viernes. El ministro de Migraciones compareció ante los medios acompañado por el presidente de Canarias, Ángel Víctor Torres (PSOE), la secretaria de Estado de Migraciones, Hana Jalloul, y el ministro de Transportes, Movilidad y Agenda Urbana, José Luis Ábalos, tras visitar el centro de Salvamento Marítimo de Las Palmas de Gran Canaria. Junto a ellos, Escrivá presentó un plan de acogida de urgencia.

      En lo que va de año, han llegado a las costas canarias alrededor de 18.300 personas; el 65% de ellas, a Gran Canaria; el 20%, a Tenerife; y el 10%, a Fuerteventura. Del total, Escrivá calcula que apenas el 10% se puede considerar vulnerable o podrá acceder al estatus de refugiado. El epicentro de este fenómeno migratorio ha sido el puerto de Arguineguín, que aloja en la actualidad a poco más de 1.300 personas, si bien ha llegado a registrar picos de 2.300 en un dique de apenas 3.600 metros cuadrados. Además, 17 hoteles y edificios de apartamentos alojan a 5.500 migrantes, según los datos del Ministerio.

      Está previsto que las personas acogidas en los hoteles sean realojadas en las carpas provisionales de media docena de instalaciones. El ministro ha explicado que este plan de actuación constará de dos fases: una primera con soluciones de emergencia y otra, en la que se tratarán de crear redes estables.

      En Gran Canaria, el Colegio León contará con 300 plazas en carpas, si bien en un futuro se habilitarán 400 plazas en interior. Además, se está trabajando en el cuartel militar Canarias 50, que contará con 650 plazas provisionales y estará disponible a partir de diciembre. Actualmente, dicho acuartelamiento ha pasado a ser propiedad del Ministerio de Inclusión, si bien se traspasará al Ayuntamiento de Las Palmas de Gran Canaria en cuanto acabe la fase de emergencia. Más adelante, este cuartel contará con 1.150 plazas en módulos prefabricados. Además, Bankia ha cedido una nave de 7.000 metros cuadrados en un polígono industrial de la capital en cuyo interior hay capacidad para 500 personas.

      Tenerife, por su parte, cuenta ya con el cuartel de Las Canteras, que tiene capacidad para 1.800 plazas en 10 edificios. En el futuro, llegará a 2.000 plazas. Migraciones, además, está acondicionando el terreno en Las Raíces, en El Rosario. Esta es una cesión temporal del Ministerio de Defensa, donde hasta diciembre instalarán 1.500 plazas en carpas. En Fuerteventura, por último, está el acuartelamiento el Matorral, que contará con 700 plazas. Una vez que acabe esta primera fase, Gran Canaria dispondrá de 1.950 nuevas plazas de acogida; Tenerife, de 3.250 plazas, y Fuerteventura, de 700. A estas hay que añadir las 1.100 plazas en centros que dependen del ministerio que ya están en uso.

      Los recursos estables, que se irán desarrollando progresivamente a lo largo de 2021, llegarán a un total de 6.450 plazas y se financiarán con 43 millones del Fondo de Recuperación de la UE.

      La Secretaría de Estado de Migraciones tendrá en Canarias un centro de coordinación con personal estable que permita organizar las situaciones de emergencia de forma rápida, en la que también estará representada la Delegación del Gobierno en Canarias. Este centro estará en marcha en 15 días.

      No a las derivaciones

      Este plan de acogida de Migraciones supone que las islas Canarias van a seguir siendo una suerte de tapón migratorio. El ministro del Interior, Fernando Grande-Marlaska, ha descartado de hecho este viernes el traslado masivo o regular de inmigrantes desde Canarias hacia la Península, una decisión que ha vinculado con “las políticas migratorias, que son del conjunto de la UE, y no solo de España”, informa Efe. El ministro se encontraba de viaje en Rabat (Marruecos), donde se reunió con su homólogo, Abdeluafi Laftit, para tratar de contener el fenómeno migratorio. “Cuando se habla de traslado a la Península [digo]: hay que luchar contra la emigración irregular y evitar que se establezcan vías de entrada irregular a Europa”.

      Este anuncio choca con las palabras pronunciadas este viernes por el presidente canario, quien reiteró la voluntad de aceptar “solidariamente un porcentaje de migrantes” y se mostró tajante: “Me niego rotundamente a que Canarias reciba el 100% de los migrantes. No podemos solos. No podemos con eso”, aseguró tras recordar que en lo que va de año han perdido la vida entre 500 y 1.000 personas intentando alcanzar las islas.

      Diversas comunidades autónomas, entre ellas la de Castilla y León, se han mostrado dispuestas a recibir migrantes. El ministro de Migraciones, José Luis Escrivá, puntualizó sin embargo que las derivaciones se ceñirán a personas vulnerables.

      https://elpais.com/espana/2020-11-20/el-gobierno-habilitara-7000-plazas-hasta-diciembre-en-carpas-para-vaciar-arg

    • Sur les îles Canaries, les arrivées massives de migrants africains font craindre l’apparition d’une « nouvelle Lesbos »

      L’archipel espagnol connaît une brusque accélération de l’immigration provoquée par la crise liée au Covid-19 et par une surveillance accrue des entrées en Europe par la Méditerranée.

      Un port transformé en campement de fortune, des migrants transférés de manière précipitée dans des hôtels ou d’anciennes installations militaires : depuis le début de l’année, plus de 16 700 migrants africains sont arrivés illégalement sur les côtes des îles Canaries.

      Débordée par ces arrivées, l’Espagne a activé sa diplomatie : vendredi 20 novembre, le ministre de l’intérieur, Fernando Grande-Marlaska, doit se rendre à Rabat, au Maroc, avant une visite au Sénégal de la ministre des affaires étrangères, Arancha Gonzales, samedi.

      L’archipel de l’océan Atlantique, situé au large des côtes nord-ouest du continent africain, connaît en 2020 une immigration onze fois supérieure aux niveaux atteints en 2019. Selon le gouvernement régional des Canaries, au moins cinq cents personnes ont péri durant ces tentatives de traversée extrêmement dangereuses, les côtes africaines les plus proches se trouvant à plus d’une centaine de kilomètres.

      La crise est centrée actuellement sur Arguineguin, un petit port de l’île de Grande Canarie, l’une des sept îles de l’archipel. Depuis plusieurs jours, ce port abrite environ deux mille migrants, dans des tentes de campagne, où ils sont testés contre le Covid-19. Et si de l’eau et de la nourriture leur sont fournies, les conditions de vie sur place sont dénoncées par plusieurs organisations humanitaires.

      Quelles sont les causes de cette nouvelle crise migratoire ?

      La brusque accélération du nombre de traversées est « plus ou moins » équivalente à celle de l’année 2006, quand 30 000 migrants étaient arrivés aux Canaries en quelques mois, selon l’estimation d’un porte-parole de la Croix-Rouge à l’Agence France-Presse (AFP).

      « Beaucoup fuient les persécutions et la violence dans la région du Sahel ou en Côte-d’Ivoire, tandis que d’autres partent en raison de l’extrême pauvreté, ont estimé l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) dans un communiqué commun, le 16 novembre. Les conséquences de la pandémie de Covid-19, l’insécurité alimentaire et le changement climatique sont parmi les autres facteurs à l’origine de cet exode. »

      Depuis plusieurs mois, les migrants africains ont aussi préféré la route des Canaries à celles de la Méditerranée, à la suite du renforcement des contrôles frontaliers permis par les accords conclus entre l’Union européenne (UE) avec la Libye, ainsi que la Turquie. La coopération entre l’Espagne et le Maroc sur la surveillance du détroit de Gibraltar a aussi été renforcée en 2019, poussant les réseaux de passeurs à proposer des traversées depuis le littoral du sud du pays, directement orienté vers l’archipel des îles Canaries. « Quand vous fermez une route [migratoire], une autre s’ouvre, plus chère et plus dangereuse », a commenté Judith Sunderland, vice-directrice pour l’Europe de l’organisation Human Rights Watch (HRW).

      Quels sont les dangers de la traversée vers les Canaries ?

      La route des Canaries « est la plus dangereuse, c’est celle où [les migrants] prennent le plus de risques, et il y a donc plus de morts », a déclaré à l’AFP le préfet de l’archipel, Anselmo Pestana. « Ils peuvent mettre quarante-huit heures ou plus d’une semaine, avec une mer traîtresse, des vents qui tournent et peuvent transformer les nuits en un véritable enfer », précise à l’agence Txema Santana, membre de la Commission espagnole d’aide aux réfugiés, une organisation non gouvernementale (ONG) locale.

      Les moyens de transports gérés par les réseaux de passeurs consistent en de longues pirogues en bois, fragiles et surchargées pour de tels trajets : une vingtaine d’opérations de secours menées en seulement vingt-quatre heures, entre le 18 et 19 novembre, ont permis de sauver 630 migrants, selon les chiffres de Salvamento Maritimo, une organisation de secours en mer.

      Depuis la fin de l’été, les naufrages se multiplient : deux embarcations transportant près de trois cents migrants ont notamment été secourues de justesse, le 26 octobre, après une panne de moteur au large de la Mauritanie. Quelques jours plus tôt, un incendie s’était déclaré à bord d’une pirogue au large de Mbour, à plus de 80 kilomètres au sud-est de Dakar, provoqué par « une explosion du moteur et des fûts de carburant à bord ». L’estimation officielle du nombre de morts est depuis contestée par les familles de disparus dont les corps n’ont pas été retrouvés.

      Quelle est la réponse des autorités ?

      « Nous n’allons pas transformer les Canaries en une nouvelle Lesbos », a assuré lundi le ministre de l’intérieur espagnol, Fernando Grande-Marlaska, en référence à l’emblématique île grecque, porte de l’Union européenne (UE) dont les camps sont submergés et avec des conditions de vie dénoncées par de nombreuses organisations internationales. Vendredi, celui-ci doit se rendre en visite à Rabat et rencontrer les autorités « pour renforcer la collaboration et travailler de manière conjointe (…) pour éviter ces départs » de migrants, a détaillé la ministre de la politique territoriale espagnole, Carolina Darias.

      Pour Madrid, empêcher une saturation des capacités d’accueil de l’archipel passe par l’accentuation d’une « politique de retour » déjà engagée depuis plusieurs années : à peine arrivés sur l’île, les migrants auxquels il est adressé un ordre d’expulsion sont le plus rapidement raccompagnés en avion vers leur pays d’origine. Une stratégie soutenue par la Commission européenne, qui plaide pour « augmenter les retours » des migrants « qui n’ont pas besoin de protection internationale », a expliqué sa commissaire aux affaires intérieures, la Suédoise Ylva Johansson, en visite la semaine dernière dans les Canaries.

      L’une des responsables de l’ONG Amnesty International en Espagne, Virginia Alvarez, a déploré, mercredi 18 novembre, des mesures prises trop tardivement alors que les premières alertes avaient été lancées « dès septembre ». L’organisation humanitaire a également demandé que le droit d’asile soit garanti aux migrants remplissant les conditions et qu’une aide juridique soit proposée à ceux risquant l’expulsion. Mme Carolina Darias a, de son côté, annoncé vouloir renforcer les moyens de surveillance maritimes et aériens, en détachant plusieurs navires, un sous-marin, un avion et un hélicoptère entre les Canaries et l’Afrique.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2020/11/20/les-arrivees-massives-de-migrants-africains-font-craindre-l-apparition-d-une

    • Immigration.Les Canaries espagnoles deviennent-elles des “#îles-prisons” pour les migrants ?

      Le ministère de l’Intérieur espagnol refuse de transférer les clandestins dans des centres d’accueil de la péninsule, donc de l’Union européenne. Plus de 18 000 personnes ont été recueillies en mer depuis le début l’année avant d’être transférées vers l’archipel, raconte El País.

      La crise migratoire que vit l’archipel espagnol des Canaries, avec plus de 18 000 personnes secourues cette année, est devenue une véritable poudrière sociale et politique.

      Les transferts des migrants vers le nouveau centre de prise en charge temporaire des étrangers (CATE) de Barranco Seco (Grande Canarie) [dans des installations militaires] a commencé le mercredi 18 novembre.

      Il s’agit de soulager le quai d’Arguineguín, dans la ville de Mogán, dans le sud de l’île de Grande Canarie. Le quai est saturé par l’afflux constant de pateras, ces embarcations de fortune sur lesquelles les migrants tentent d’atteindre les Canaries.
      Une incitation ?

      Entre-temps, le gouvernement ne parvient pas à s’entendre sur la façon de résoudre cette crise. L’équipe du ministre de l’Inclusion, des Migrations et de la Sécurité sociale, José Luis Escrivá, mise sur les transferts vers la péninsule pour soulager la pression sur les Canaries. Mais le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, rejette en bloc l’idée de laisser entrer des migrants en grand nombre dans la péninsule. D’autres ministères compétents en matière migratoire soutiennent la thèse de l’Intérieur et estiment que faciliter le transit vers le continent constituerait une incitation et pourrait provoquer davantage d’arrivées.

      Depuis le début de l’année, moins de 1 800 migrants ont été autorisés à débarquer sur la péninsule, selon des sources proches du dossier. “Cela se fait de façon ponctuelle, en accordant la priorité à des profils bénéficiant d’une protection internationale ainsi qu’à des collectifs vulnérables”, affirment des sources officielles. Ces migrants ne sont pas les seuls à avoir quitté l’archipel.
      Une pression maximale

      Outre les quelque 200 expulsions qui ont pu être effectuées depuis le début de l’année, il y a un nombre indéterminé de migrants, surtout marocains, qui sont parvenus à se rendre d’eux-mêmes sur la péninsule, munis de leurs passeports, mais le dispositif reste soumis à une pression maximale.

      Pour la direction générale des migrations, qui héberge environ 1 200 personnes dans des centres d’accueil, et 5 000 autres dans des hôtels et des appartements évacués en raison de la pandémie, faute d’autres lieux d’accueil dans les îles, ces transferts sont essentiels. Le réseau d’accueil ne peut tenir le choc qu’à condition qu’il y ait une rotation des usagers.
      La solution provisoire des hôtels

      Dans la péninsule, la rotation est possible, car les migrants arrivés en pateras [par le détroit de Gibraltar] ne restent pas indéfiniment dans les centres d’accueil et finissent par partir chercher du travail, à moins qu’ils ne se regroupent avec des proches ou des connaissances en Espagne et dans d’autres pays de l’UE, lorsqu’ils en ont la possibilité.

      Dans les îles, avec le volume d’arrivées actuel et le nombre limité de départs, la saturation menace. De plus, les hôtels représentent une solution provisoire et coûteuse, sans compter que cela suscite un rejet de la part d’une partie des hôteliers et de la population canariens.

      José Luis Escrivá, selon des sources impliquées dans la gestion de la crise, a voulu affréter un bateau pour transporter 800 personnes, mais le ministère de l’Intérieur s’y est opposé catégoriquement.

      Les seuls transferts autorisés sont par groupes de 30 ou 40 personnes qui voyagent hebdomadairement par bateau ou par avion, si l’on en croit certains des migrants ainsi transférés ainsi que des responsables de la prise en charge de ceux qui viennent d’arriver.
      Opacité quasi totale

      Les tensions avec le ministère de Grande-Marlaska sur cette question durent depuis l’année dernière, quand les arrivées sur l’archipel ont commencé à grimper.

      L’opacité avec laquelle sont gérés ces transferts est quasi totale. Il y a un mois, la Croix-Rouge a confirmé à El País qu’environ 1 200 personnes avaient été transférées des centres de l’archipel vers des structures d’autres provinces, entre septembre 2019 et octobre 2020.

      Les migrants en question ont été répartis sur plusieurs vols ou ont traversé par bateau, la priorité ayant été accordée aux femmes et aux enfants, mais d’autres profils ont été privilégiés, notamment ceux qui avaient des proches dans différents pays de l’UE, qu’ils souhaitaient retrouver. Un mois après que les derniers chiffres ont été publiés, période pendant laquelle près de 9 000 personnes supplémentaires ont débarqué, les porte-parole de l’Intérieur, de la direction des migrations et de la Delegación del Gobierno [équivalent de la préfecture] se refusent à actualiser les données.

      Le problème dépasse les frontières de la péninsule. L’Union européenne et des partenaires comme la France, qui absorbe un volume important des migrants entrés illégalement sur le territoire espagnol, font pression sur l’Espagne pour qu’elle freine le transit vers le continent des migrants ayant débarqué aux Canaries.

      La commissaire de l’Intérieur de l’UE, la Suédoise Ylva Johansson, l’a fait savoir clairement lors de sa visite sur l’archipel en compagnie de Grande-Marlaska, le 6 novembre. “Les personnes qui n’ont pas besoin d’une protection internationale, les migrants économiques doivent être renvoyés dans leurs pays”, a souligné la commissaire.

      La difficulté à laquelle est confrontée l’Espagne – comme d’ailleurs tous ses partenaires européens – est qu’elle ne parvient pas à renvoyer dans leurs pays tous les migrants en situation irrégulière qu’elle reçoit. Les expulsions, qui viennent de reprendre en direction de la Mauritanie et du Maroc, et qui devraient redémarrer vers le Sénégal, ne se traduisent que par un nombre limité de retours.
      Des “réponses évasives”

      Entre-temps, les autorités canariennes vivent la crise dans une profonde anxiété et réclament des solutions au gouvernement de Madrid. Le chef du gouvernement autonome canarien, le socialiste Ángel Víctor Torres, assurait il y a peu :

      L’une des mesures essentielles et urgentes est que les personnes qui sont aux Canaries, dans un esprit de solidarité et en tenant compte de la situation dans notre pays, soient transférées vers d’autres régions autonomes, et bien entendu vers l’UE, qui doit définir le modèle dont elle veut se doter pour le présent et pour l’avenir.”

      Le président du Cabildo de Grande-Canarie [l’administration locale de l’île], Antonio Morales, assure avoir posé la question des transferts lors d’une réunion avec la commissaire Ylva Johansson et le ministre Grande-Marlarska, à l’occasion de sa visite du 6 novembre dernier :

      J’ai dit clairement à la commissaire que nous n’allions pas accepter de devenir une île-prison, mais je n’ai eu droit qu’à des réponses évasives. Le problème des transferts a été un sujet tabou pendant cette réunion, l’Europe ne veut pas qu’on en parle”.

      Ce dossier est déjà devenu un grave problème politique. La grande inquiétude est que Vox, le parti d’extrême droite, n’instrumentalise cette crise pour alimenter son discours xénophobe. La pression s’accroît. Et les transferts massifs vers la péninsule ne sont toujours pas une vraie solution pour le gouvernement.

      https://www.courrierinternational.com/article/immigration-les-canaries-espagnoles-deviennent-elles-des-iles

    • Le Défenseur du Peuple qui demande la fermeture du camp d’#Arguineguín

      El Defensor del Pueblo pide a Interior el cierre del muelle de Arguineguín

      El Defensor del Pueblo ha remitido un escrito al Ministerio del Interior en el que pide el cierre del campamento del muelle de Arguineguín, en Gran Canaria, que este jueves albergaba casi un millar de migrantes, aunque ha llegado a alojar a 2.600 personas a principios de noviembre.

      Según han confirmado a Efe fuentes de la institución, la petición se produce después de que un equipo del Defensor del Pueblo hiciera por sorpresa el pasado día 16 una visita al muelle de Arguineguín, en Gran Canaria, junto a una ronda de inspecciones por la red de acogida de las islas para comprobar el trato que reciben los inmigrantes cuando llegan en cayucos o pateras a Canarias.

      El equipo técnico del Defensor del Pueblo estuvo varias horas en el campamento de emergencia de Cruz Roja de este puerto del sur de Gran Canaria para revisar sus condiciones.

      A la vista de esta inspección, la institución ha remitido esta petición de cierre del muelle de Arguineguín porque se podrían estar vulnerando derechos fundamentales.

      Las llegadas de inmigrantes se siguiendo sucediendo este jueves en una jornada en la que el muelle de Arguineguín ha vuelto a albergar a un millar de personas.

      Salvamento Marítimo desembarcó en el muelle de Arguineguín a 348 ocupantes de once embarcaciones, dos de ellos bebés, a quienes ha auxiliado al sur de Gran Canaria hasta primera hora de esta tarde del jueves.

      El muelle se abrió el 20 de agosto con capacidad teórica de 400 personas. Numerosas organizaciones como Human Rights Watch, la Comisión Española de Ayuda al Refugiado o Amnistía Internacional o el propio Gobierno de Canarias han reclamado de forma reiterada su cierre por la vulneración de derechos humanos contra los inmigrantes.

      Interior ha mostrado su intención de cerrarlo por no reunir condiciones para la acogida, pero los inmigrantes siguen llegando.

      El juez del Centro de Internamiento de Extranjeros (CIE), Arcadio Díez Tejera, ha revelado testimonios de personas que han permanecido hasta tres semanas, cuando el máximo deben ser 72 horas, lo mismo que HRW, cuya responsable para Europa, Judith Sunderland, visitó el muelle y se entrevistó con inmigrantes que había estado allí retenidos.

      Todos duermen en el suelo con mantas cedidas por Cruz Roja. Solo se les sirven bocadillos, para no usar cubiertos por seguridad. El compromiso de Migraciones es habilitar campamentos, sobre todo en instalaciones militares, para albergar a 7.000 personas, un número similar al que albergan los hoteles en estos momentos.

      https://www.eldiario.es/canariasahora/migraciones/defensor-pueblo-pide-interior-cierre-muelle-arguineguin_1_6464131.html

    • les conditions d’accueil déplorables et la non garantie des Droits des migrants:

      Un día dentro del campamento para migrantes de Arguineguín

      Menos de un litro de agua por persona, sin duchas, luchando por un cartón sobre el que dormir y comiendo hasta dos semanas tres bocadillos diarios y zumos envasados

      El cartón es duro e incómodo, pero es «mejor que dormir sobre el asfalto». S. no está acostumbrado a la fría brisa que se levanta por las noches en el muelle de Arguineguín. En la región de Marruecos en la que nació, el calor envuelve las calles incluso cuando se pone el sol. Cuando acababa el día, él y sus compañeros pedían al personal que trabaja en el muelle los cartones de las cajas que se utilizaban para cargar alimentos o material sanitario. No siempre había para todos, y eso era motivo de crispación. Al final, agazapándose, encontraban hueco suficiente dentro de las tiendas de campaña. En otras ocasiones se quedaban a la intemperie y construían casetas improvisadas colgando mantas con cuerdas sobre las vallas amarillas para poder cubrirse.

      Era habitual que quienes dormían en este borde del puerto sintieran en mitad de la madrugada el impacto de gotas frías del mar en la piel. En el campamento del sur de Gran Canaria, que ha albergado hasta 2.600 personas pese a tener capacidad para 400, a S. le costaba dormir. Algunas veces pasaba horas observando el techo de la carpa, preguntándose si valdría la pena haber apostado su vida en el mar por un futuro mejor. También pensaba en si su madre y sus hermanos estarían bien. Le habría gustado decirles que ha logrado tocar tierra firme, pero su teléfono no tiene batería y no podía cargarlo allí.

      Los migrantes de Arguineguín abrían los ojos con el primer rayo de sol. Otras veces, lo que les despertaba era la sirena de alguna ambulancia o el ajetreo de un nuevo rescate. Para desayunar, un bocadillo de atún y millo o de pechuga de pollo y un zumo envasado. Lo mismo para almorzar y también para cenar. Los días en los que se multiplicaban los desembarcos en el muelle y había hasta 2.000 migrantes en el campamento, el personal de Cruz Roja no daba abasto. Las comidas se solapaban, y el reparto del almuerzo terminaba cuando llegaba la hora de comenzar a distribuir la cena.

      Algo similar ocurría con el agua. Fuentes consultadas que han estado presentes dentro del campamento y que prefieren no revelar su identidad explican que se da una garrafa por grupos de ocho a diez personas, sin vasos. Uno de los migrantes que estuvo internado más de una semana explica que en su tienda de campaña había 110 personas, por lo que les repartían doce garrafas de ocho litros por la mañana y por la tarde. Menos de un litro por persona pese a las altas temperaturas que caracterizan a este punto de la isla.

      Morir por infecciones

      Tampoco hay duchas ni agua para lavarse las manos más allá de las botellas que tienen para beber, ni siquiera pueden lavar sus manos antes del rezo. Suelen permanecer con la misma ropa hasta que se marchan. Según fuentes que han trabajado en el campamento, cuando el volumen de personas es muy alto solo se da ropa nueva a quienes llevan prendas muy deterioradas o empapadas de la travesía. «Si no hay para todos, no pueden dársela a unos sí y a otros no. Hay mucha gente que sigue descalza o con zapatos que no son de su talla», apuntan. En cuanto al acceso a mascarillas, reciben una quirúrgica a su llegada. «Es obligatoria. Si la pedimos nos dan una nueva, pero a veces no quedan», cuenta S.

      Cuando pisan Arguineguín, se procede a su filiación. En un mismo paquete viene la hoja de registro y una pulsera. El brazalete incluye el número de la patera en la que han llegado y, en lugar del nombre y apellido de cada una de ellos, otra cifra. La pulsera es roja si la persona ha precisado atención médica en el muelle, y verde si se encuentran «bien». Después reciben asistencia médica. Una de las carpas del muelle funciona como pequeño hospital, pero las personas en un estado de extrema gravedad son evacuadas a los hospitales de la isla. Ambos están a más de una hora de distancia.

      El estado de salud y de ánimo de los migrantes aglomerados en el muelle va cayendo con el paso de los días. En algunos casos, sobre todo en el de las personas que viajan desde países subsaharianos, se desvanecen en cuanto pisan tierra después de haber estado hasta dos semanas en un cayuco. Tras recibir una primera asistencia, son ubicados en carpas, en las que no se pueden mezclar personas que hayan llegado en embarcaciones diferentes, como medida de prevención para contener la COVID-19. Cada una de las tiendas está bordeada por una valla amarilla. Cuando llega la hora del reparto de la comida, quienes se encuentran muy mal «apenas tienen fuerzas para levantarse y salir a recoger el bocadillo».

      Fuentes del Servicio Canario de Salud que han atendido a los migrantes tras su paso por el muelle de Arguineguín explican que las lesiones que presentan como consecuencia de permanecer tirados en el puerto se suman a las afecciones propias del viaje en patera. Las secuelas de la travesía son deshidratación, heridas y úlceras de presión mantenida en glúteos, caderas y rodillas, por pasar mucho tiempo en la misma posición. Después de su paso por el «campamento de la vergüenza», las peores patologías aparecen como consecuencia de una falta de higiene. «Pueden morir por infecciones y cuadros de deshidratación», apuntan.

      El equipo médico se configuró en un primer momento para la realización de pruebas PCR y seguimiento de cuarentenas. Sin embargo, los casos con los que se han encontrado permiten concluir que el virus «ha pasado a otro plano» porque «la base está fallando»: «Estamos hablando de valores y de respeto. Las necesidades de comida, bebida e higiene no están cubiertas». Atravesar todos estos obstáculos fuera y dentro de las fronteras españolas también supone un fuerte impacto para la salud mental, provocando traumas y estados de shock.

      A las mujeres, los profesionales sanitarios y el personal de Cruz Roja les hace una entrevista más larga y se analiza su situación con mayor profundidad, ante el riesgo de que hayan llegado a Canarias como víctimas de redes de trata o de haber sufrido violaciones en el trayecto. En su caso y en el de los menores, su reubicación en otros espacios desde el muelle es más ágil.

      Con las manos atadas

      Entre los ocupantes del campamento de Arguineguín hay un gesto que se repite a diario. Unen sus muñecas formando una cruz y alzan sus brazos hacia el cielo. «Es como una prisión», explica S. Esta misma señal también se reproduce en el CATE de Barranco Seco. Este domingo, un hombre que permanece allí protagonizó un pequeño altercado al hacer señas a los medios de comunicación gritando y mostrando su pasaporte. Dos magistrados han establecido en la última semana que las personas llegadas en patera a las Islas no pueden ser retenidos en el muelle más de 72 horas en contra de su voluntad. El Ministerio del Interior ha asegurado que son los propios agentes de la Policía quienes informan a los migrantes de su derecho a marcharse. Sin embargo, jóvenes como Khalil (nombre ficticio) aseguran que «no hay información». «Cuando la pedimos dicen que no nos pueden responder porque hay mucha gente. Si lo hubiera sabido, no habría estado allí once días».

      Solo este fin de semana, al menos cinco familias han podido reencontrarse en Gran Canaria. «Su madre nos ha llamado llorando muy preocupada. Ella no sabía que él iba a irse de Marruecos en patera, porque si no, no le habría dejado marcharse», cuenta Abdel a las puertas del campamento de Cruz Roja en busca de un joven de 27 años que llevaba al menos 8 días en Arguineguín. Después de al menos una hora de espera, la Policía Nacional localizó al chico, identificó a las personas que lo iban a buscar y lo dejó marchar.

      Según Efe, está circulando una pauta de recomendaciones no oficiales de qué hacer tanto en Arguineguín como en el CATE de Barranco Seco si un inmigrante quiere marcharse o si un familiar acude a buscarlo. El consejo que, según Efe, han recibido los agentes es consultar formalmente a la Sala si procede o no la salida en caso de que en ese momento no haya funcionarios de Extranjería y dejarlos salir si no se comunica que siguen detenidos.

      Los problemas de información y la falta de asistencia letrada de los migrantes ya ha sido denunciada en otras ocasiones. A muchos de ellos se les ha entregado una orden de expulsión sin haber tenido entrevistas con ningún abogado. También el decano del Colegio de Abogados de Las Palmas, Rafael Massieu, denunció el «absolutamente insuficiente» número de traductores e intérpretes en el muelle, sin tener en cuenta que las personas que llegan no hablan español y, en ocasiones, tampoco inglés o francés.

      S. ya ha salido del muelle. Aún conserva su pulsera verde y un documento que no entendía del todo bien. Es una orden de devolución que lo empuja de nuevo al «infierno» de Marruecos. «Tengo mucho miedo de volver, es peor que una prisión. Allí no hay opción de tener una vida decente, ni acceso a los derechos más elementales. Mi abuelo está enfermo. Allí tengo a mi madre y a mis hermanos. Soy el único sustento de mi familia, pero allí las oportunidades de empleo son prácticamente inexistentes y el salario es muy bajo. Quiero mejorar la situación de mi familia».

      https://www.eldiario.es/canariasahora/migraciones/dia-campamento-migrantes-arguineguin_130_6463425.html

    • les migrants qui quittent les îles pour la péninsule à leurs frais dans des vols commerciaux réguliers :

      Decenas de migrantes sortean el bloqueo de Interior y viajan por su cuenta de Canarias a la Península

      Aunque el Gobierno obstaculiza los traslados a la Península de quienes llegan en patera al archipiélago, migrantes marroquíes logran viajar a otros puntos del país en vuelos comerciales

      En el aeropuerto de Las Palmas, en la puerta de embarque de un vuelo regular con destino Málaga, cuatro policías nacionales revisan la documentación de un grupo de alrededor de 40 hombres marroquíes. Algunos aún calzan las mismas zapatillas proporcionadas por Cruz Roja en el puerto de Arguineguín tras su llegada en patera. Tras mostrar su pasaporte y el billete, comprado por ellos mismos, la mayoría accede sin problema al avión en el que dejará atrás las islas, esquivando el tapón migratorio en el que el Ministerio del Interior pretende convertir Canarias.

      Aunque el Gobierno obstaculiza los traslados a la Península de quienes llegan en patera al Archipiélago, decenas de migrantes, mayoritariamente marroquíes, llevan meses abandonando las islas por su cuenta de manera paulatina. El Ministerio del Interior sostiene que las personas que llegan a Canarias en situación irregular «no tienen documentación acreditativa para poder trasladarse porque tienen abierto un expediente de expulsión». Sin embargo, en la práctica, los viajeros, nacionales o extranjeros, no tienen que pasar por un control de Extranjería para tomar vuelos en territorio Schengen y, por lo general, solo están obligados a mostrar su pasaporte antes del embarque.

      Según fuentes policiales, por esta razón, la Policía Nacional está realizando controles de identificación extraordinarios en los aeropuertos canarios con el objetivo de evitar la salida de las islas de migrantes en situación irregular. Según indican, se han «intensificado» los controles «en origen» desde el mes de septiembre.

      elDiario.es viajó este lunes de Las Palmas a Málaga con un grupo de alrededor de 40 migrantes, llegados en patera a Gran Canaria en las últimas semanas. La mayoría de los jóvenes marroquíes accedió al avión sin problema, con sus pasaportes, en el vuelo de Ryanair número FR3351. Además del control habitual realizado en la puerta de embarque por parte del personal de la compañía, las personas con rasgos magrebíes sí fueron sometidas a un chequeo policial antes de embarcar. Cuatro agentes comprobaron que las imágenes de sus documentos coincidían con sus rostros y los dejaron pasar. Los miembros de las fuerzas de seguridad no solicitaron ningún documento adicional.

      La explicación del Ministerio del Interior es contradictoria. Por un lado, sostienen que los migrantes llegados a Málaga «estarían autorizados para viajar». Por otro, defienden que las derivaciones oficiales a la Península se limitan a aquellas personas de «perfil vulnerable», es decir, demandantes de protección internacional, enfermos, mujeres embarazadas, o personas de países con los que España no cuenta con un acuerdo de expulsión. Los jóvenes que viajaron a Málaga procedían de Marruecos, a donde el Gobierno reactivó las deportaciones el pasado 20 de noviembre.

      Los traslados autorizados de migrantes desde Canarias a la Península son competencia de los ministerios de Migraciones e Interior. El departamento dirigido por José Luis Escrivá envía al equipo de Fernando Grande-Marlaska una serie de listados de posibles personas a derivar a la Península, propuestos por las ONG que gestionan su acogida. Interior se encarga de autorizar una parte de estos, muy reducida desde principios de este año, a los que proporciona salvoconductos que permiten su viaje a pesar de encontrarse en situación irregular. El billete es financiado por la organización, que también los recoge en el lugar de destino, donde cuentan con una plaza en el sistema de atención humanitaria.

      Este no fue el caso de Hisam, una de las personas que viajó este lunes a Málaga por su cuenta. El joven marroquí, originario de un pueblo próximo a Marrakech, se compró su billete con el escaso dinero que le quedaba, y no llevaba ningún salvoconducto que facilitase su entrada en la Península. Hisam no sabe leer ni escribir, pero aprendió desde pequeño a trabajar en el campo como temporero. La sequía de este último año y el impacto de la pandemia en la economía marroquí han frenado sus oportunidades laborales, explicó, por lo que el joven decidió migrar a España a través de Canarias.

      Su trayecto migratorio no había acabado al bajar de la patera. Su objetivo era llegar a Almería, donde le esperaba su hermano para empezar de nuevo. Asegura que pasó 10 días en el campamento de migrantes improvisado del muelle de Arguineguín y, después de unos días de estancia en las plazas de acogida habilitada en los hoteles de Gran Canaria, se compró un billete junto a otros compañeros. Al aeropuerto llegó desubicado, ya que era la primera vez que viajaba. Estaba visiblemente nervioso.

      Desde Alternativa Sindical de Policía (ASP) afirman que las salidas no oficiales desde el aeropuerto de Las Palmas son habituales. «Si la foto del pasaporte corresponde con el pasajero, entonces puede pasar. Son vuelos comerciales en los que las personas se compran su billete y vuelan como un pasajero más, ya está. Pueden hacerlo y lo están haciendo», sostiene Bristol Cabrera, secretario provincial del sindicato policial en Las Palmas. «Las personas que llegan desde Marruecos y que están en España con el pasaporte pueden volar sin ningún problema. Pagan su billete y se pueden mover con su pasaporte aunque cuenten con una orden de expulsión», indica.

      «Está pasando», añade José Javier Sánchez, responsable de Inclusión Social de Cruz Roja. «Mucha gente ha salido de Canarias por su cuenta. Aunque ahora mismo no creemos que sea un número muy significativo», continúa. Desde la organización de la que depende la gestión de la mayoría de plazas de acogida de migrantes en Canarias aseguran haber percibido el abandono paulatino de sus recursos de acogida por parte de algunos migrantes que, con su pasaporte, deciden viajar sin contar con la autorización de Interior.
      El tabú de los traslados a la Península

      Antes del estado de alarma, la ONG contabilizaba el número de personas que abandonaba las plazas de acogida por su propia voluntad. Esas que, de un día para otro, desaparecen. Del 1 de enero al 15 de marzo, «cerca de 1.500 personas» se fueron por sus propios medios, sostienen desde Cruz Roja. No obstante, una vez finalizado el confinamiento, la organización considera que los abandonos de las plazas de acogida detectados durante estos meses no supone un «número significativo» con respecto a las llegadas registradas. «Si cada semana se fuesen 40 en cada vuelo, tendríamos 600 o 700 plazas libres al mes, y no estamos notando esa descongestión del número de plazas. Creemos que se están yendo poco a poco, en grupos más reducidos», indica Sánchez.

      En estos momentos no tienen cifras de los migrantes «desaparecidos» de sus recursos de acogida. Según aclara, Cruz Roja dejó de contabilizar este dato debido al «desbordamiento» en el que trabaja su personal tras el pico de llegadas registrado en los últimos meses.

      Ni Interior ni Migraciones dan apenas información acerca de los desplazamientos a la Península. El departamento dirigido por Fernando Grande-Marlaska esconde las cifras oficiales de los traslados autorizados. Su Ministerio rechaza acelerar las salidas del Archipiélago porque considera que podría generar un «efecto llamada». Según informaron fuentes policiales a Europa Press, este año se han producido 1.500 traslados desde las islas a la Península. No obstante, esta cifra es muy inferior al recuento realizado por Cruz Roja, que eleva el dato a las 2.200 migrantes derivados al resto de España solo a través de la mediación de su organización desde septiembre de 2019.

      A fecha del 15 de noviembre, 16.760 personas han alcanzado Canarias de forma irregular. De ellas, solo 7.214 se encuentran acogidas en la red de emergencia desplegada por el Gobierno en las islas, según fuentes de la Secretaría de Estado de Migraciones; cerca de 2.000 menores extranjeros no acompañados están tutelados por el Gobierno regional, aunque el dato no solo incluye los niños llegados esta año; y un millar de personas estaban alojadas en el muelle de Arguineguín. Del total de llegadas, entre 1.500 y 2.000 migrantes han sido trasladados a la Península de menara oficial. Atendiendo a estos datos, no cuadran las cifras acerca del número de migrantes albergados en el Archipiélago. Sobran, como mínimo, alrededor de 4.000 personas de las que se desconoce su paradero.

      Otro grupo de cerca de treintena de inmigrantes marroquíes voló por su cuenta desde Canarias a Sevilla esta semana. A su llegada, varios agentes los esperaban en el aeropuerto y fueron trasladados a la Jefatura Superior de Policía. Según fuentes policiales, estas personas fueron sometidas a un control de identificación en el aeropuerto de Las Palmas y, por ello, varios agentes aguardaban su llegada en la capital andaluza.

      Según SOS Racismo, «una decena» de migrantes marroquíes que aseguran haber viajado por su cuenta desde el Archipiélago a Sevilla se encuentran en estos momentos encerradas en el CIE de Aluche. Según la organización, estas personas llevan internadas en el centro desde la semana del 10 de noviembre.

      Al llegar al aeropuerto de Málaga, los jóvenes marroquíes que lograron esquivar el bloqueo de Interior fueron recogidos por sus familiares desde otros puntos de Andalucía. Otros buscaban la manera de trasladarse por su cuenta a su destino final. A Hisham no le quedaba dinero para comprar un billete de autobús hasta Almería. Se había gastado lo poco que tenía en el avión, por lo que llamó a su hermano para que fuese a buscarle.

      https://www.eldiario.es/desalambre/decenas-migrantes-sortean-bloqueo-interior-viajan-peninsula-cuenta_1_646338

    • Adiós al campamento que vulneró durante cuatro meses los derechos de miles de migrantes

      Todo comenzó el 3 de agosto, cuando 71 migrantes pasaron la noche a ras de suelo en Arguineguín. Más de cien días más tarde y después de hacinar a 2.600 personas en un espacio para 400, Interior ha desmantelado el campamento

      Adiós al muelle de la vergüenza. El ministro del Interior, Fernando Grande-Marlaska, anunció el 6 de noviembre en su visita a Canarias que «en las próximas semanas» disolvería el campamento. «No será una clausura parcial. No volverá a albergar migrantes», aseveró. 23 días más tarde y después de casi cuatro meses de funcionamiento, el campamento para migrantes levantado sobre el puerto de Arguineguín, al sur de Gran Canaria, ha sido desmantelado. Un retén de cribado sanitario será lo único que quede allí, según explicó el presidente del Gobierno autonómico, Ángel Víctor Torres. Todo comenzó el 3 de agosto. Bajo una carpa de Cruz Roja y a ras de suelo pasaron la noche 71 personas que llegaron a la isla en distintas embarcaciones desde El Aaiún, en el Sáhara Occidental. Quedaron a la espera de un lugar donde se procediera a su filiación y se les practicara la prueba PCR. «La verdad es que no es lo más ideal, pero es la única forma en la que han podido pasar la noche ahí», reconocieron entonces desde Cruz Roja.

      A partir de ese momento, la estampa comenzó a reproducirse a diario. En lugar de una sola carpa llegó a haber doce, y frente a los 71 migrantes que pernoctaron en el muelle ese lunes de verano, se hacinaron hasta 2.600, aunque la capacidad teórica del espacio era de 400 personas. El pasado viernes, después de una visita sorpresa, el Defensor del Pueblo pidió a Interior el cierre del campamento porque «se podrían estar vulnerando los derechos fundamentales». Esta petición se sumaba a las de CEAR, Amnistía Internacional o del propio Ejecutivo regional.

      La conversión del puerto de referencia de la Salvamar en un campamento precario pilló por sorpresa a todas las administraciones con competencias en la gestión de la crisis migratoria. Sin embargo, la alarma que saltó el 26 de mayo y que pasó inadvertida para las áreas de gobierno responsables ya había sentado un precedente. A la una de la madrugada de ese martes, Cruz Roja anunció que una patera había sido rescatada en las costas de Gran Canaria. Pasó la noche, y a las ocho de la mañana la entidad informó de que el grupo seguía en el muelle de Arguineguín. Por la tarde, el grupo fue trasladado a una nave del Puerto de Las Palmas habilitada ese mismo día.

      La solución tampoco resultó la más acertada para las ONG, los profesionales del Servicio Canario de Salud (SCS) y las Fuerzas y Cuerpos de Seguridad del Estado. El almacén no tenía camas, ventilación, ni duchas. Además, fueron los propios agentes de la Policía Nacional los encargados de barrer el polvo y los restos de cartón y madera del almacén «con una manguera y escobas», tal y como denunció en un oficio emitido a la Delegación del Gobierno en Canarias el jefe superior de Policía. Con el tiempo, el establecimiento fue bautizado también como la nave de la vergüenza.

      Este lugar estaba previsto como un espacio dedicado en exclusiva a la filiación de migrantes por la Policía Nacional, que custodiaba el almacén y que no podía mantener retenidas a las personas más de las 72 horas que permite la Ley de Enjuiciamiento Criminal, que solo contempla como excepciones los casos de terrorismo. Sin embargo, este primer grupo llegó a pasar más de tres días. La reacción de la Policía Nacional fue dirigir un escrito al delegado del Gobierno, Anselmo Pestana, y abandonar la nave. Los migrantes ya no estaban bajo custodia policial, pero tampoco sabían cuál era su situación administrativa ni a dónde podían dirigirse. Entonces, unas horas más tarde, fueron desplazados a recursos de Cruz Roja.
      Derechos humanos

      «Las condiciones no aseguran ni su dignidad, ni su salud». La directora adjunta de Human Rights Watch para Europa, Judith Sunderland, se trasladó el 7 de noviembre a Arguineguín, y criticó la gestión migratoria de España: «El país podría dar un ejemplo más positivo con pleno respeto a los derechos de las personas, que en el muelle no se están respetando».

      El juez de control del Centro de Internamiento de Extranjeros (CIE) de Barranco Seco, Arcadio Díaz Tejera, también denunció que se haya permitido «que personas titulares de derechos humanos pasen dos semanas en estas condiciones». El magistrado se sintió «avergonzado» con la estampa que se observó durante tres meses en este muelle: «Las Islas son las que dan la cara por toda Europa ante los pueblos colonizados que nos devuelven la visita. Canarias nunca ha sido así. Nunca nos hemos portado así con la gente».

      Según los testimonios de trabajadores del campamento y migrantes que estuvieron en él, la ausencia de carpas para todos en los momentos de más afluencia en el muelle conducía a las personas a pedir cartones para dormir y a atar mantas con cuerdas para no dormir a la intemperie. Para desayunar recibían un bocadillo de atún y millo o de pechuga de pollo y un zumo envasado. Lo mismo para almorzar y también para cenar. Los días en los que se multiplicaban los desembarcos en el muelle y había hasta 2.000 migrantes en el campamento, el personal de Cruz Roja no daba abasto. Las comidas se solapaban, y el reparto del almuerzo terminaba cuando llegaba la hora de comenzar a distribuir la cena.

      Algo similar ocurría con el agua. Se daba una garrafa por grupos de ocho a diez personas, sin vasos. Uno de los migrantes que estuvo internado más de una semana explica que en su tienda de campaña había 110 personas, por lo que les repartían doce garrafas de ocho litros por la mañana y por la tarde. Menos de un litro por persona pese a las altas temperaturas que caracterizan a este punto de la isla.

      En el muelle no había agua corriente para lavarse ni ducharse, por lo que a veces debían utilizar el agua potable para poder asearse antes del rezo. Tampoco tenían cargadores para poder cargar sus teléfonos e informar a sus familias de que habían sobrevivido a la travesía.
      Sin asistencia jurídica

      Algunos de los migrantes que entraron al muelle de Arguineguín salieron con una orden de devolución sin haber visto antes a un abogado. El defensor del pueblo en funciones, Francisco Fernández Marugán, abrió una investigación ante la queja elevada por el Colegio de Abogados de Las Palmas sobre la garantías en la asistencia jurídica de las personas migrantes que llegan a Canarias por vía marítima. Esta falta de asistencia letrada se produjo «de manera sistemática» en los últimos meses, por lo que el Consejo General de la Abogacía y los letrados del Colegio de Abogados reclaman que los migrantes cuenten con la «preceptiva asistencia jurídica que les informe de sus derechos y les guíe en todo el proceso».

      Fuentes de la Abogacía señalaron a este medio que algunos letrados se justifican apelando a la insalubridad del muelle de Arguineguín. Por ello, «se limitan a firmar el papel» que les da la Policía, sin entrevistarse con los migrantes tampoco en los hoteles donde son acogidos cuando los resultados de la PCR prueban que han dado negativo en coronavirus.
      La jueza no vio delito

      El Ayuntamiento de Mogán llevó a los tribunales las condiciones en las que estaban los migrantes en el muelle. Sin embargo, el caso fue archivado por el Juzgado de Instrucción número 2 de San Bartolomé de Tirajana. La magistrada que firmó el auto estableció que los hechos denunciados carecían «de relevancia a efectos penales», aunque reconoció que la situación era «deplorable». En el mismo escrito, la jueza determinó que los migrantes podían marcharse libremente de Arguineguín pasadas las 72 horas. «No ha quedado probado que los mismos estén en dicho recinto en contra de su voluntad, ni que se les haya impedido abandonarlo. No existe prueba alguna que acredite que los ciudadanos [...] al intentar abandonar las mismas hayan regresado por la fuerza».

      Sin embargo, algunos de los jóvenes que han pasado más de una semana sin acceso a duchas y durmiendo a la intemperie aseguran que nadie les informó de que podían irse. «Si lo hubiera sabido, no habría estado allí once días», asegura Abdel (nombre ficticio), que llegó en patera desde Marruecos el pasado 7 de noviembre a Gran Canaria. «No hay información y, cuando nosotros la pedimos dicen que no nos pueden responder porque hay mucha gente», recuerda. Por su parte, el Ministerio del Interior aseguró que «sí eran conocedores de ello».

      Tampoco la magistrada vio delito en la retención de migrantes más de 72 horas en el muelle. «El delito de detención ilegal exige un dolo específico, es decir, la voluntad de privar a otro de su libertad durante cierto tiempo. Si tal propósito no resulta evidente por las circunstancias del caso, no se cometería este delito», matiza la magistrada en el auto. Además, explicó que la permanencia de personas en el puerto durante semanas estaba provocada también por la crisis sanitaria: «No se puede realizar labor alguna - ni administrativa, ni judicial - hasta obtener los resultados de las pruebas PCR realizadas a todos los migrantes que llegan a Canarias».
      Días de tregua

      El delegado del Gobierno en Canarias ha explicado que las personas que permanecían hasta este domingo en el muelle han sido reubicadas en distintos recursos, algunos de ellos gestionados por el Ministerio del Interior, como el #CATE (#Centro_de Atención_Temporal_para_Extranjeros) de #Barranco_Seco, y otros por la cartera de Migraciones, como los complejos hoteleros del sur de Gran Canaria. Este fin de semana no ha llegado ninguna embarcación a la isla. Anselmo Pestana ha reconocido que estos «días de tregua» han permitido cumplir con el objetivo de levantar el campamento y ha justificado que el uso del muelle durante todo este tiempo se debe a la «falta de alternativas» para ubicar a las personas llegadas por vía marítima al Archipiélago. «Esperamos hacer una gestión mejor, pero recordemos la dimensión de lo que ha ocurrido. En tres días de noviembre llegaron a Canarias tantos migrantes como todo el año pasado», apuntó. Entre el 6 y 8 de noviembre, casi 2.000 personas sobrevivieron a la ruta canaria.

      El presidente canario celebró el fin de este campamento «insostenible», pero insiste en que «aún queda mucho por hacer». «Es importantísimo dispensar un trato humano digno a estas personas que se juegan la vida en la peligrosa travesía del Atlántico. También es necesario el control en origen, luchar contra las mafias, agilizar tránsitos y repatriaciones», propuso. También aprovechó para lanzar un mensaje a la población canaria: «No lo olviden. A nadie le gusta dejar atrás a la familia. Como aquellos canarios y canarias, nuestros antepasados, que se vieron obligados a dejarlo todo y a buscar otras orillas. Lo llevamos en el ADN. En Canarias no cabe la xenofobia».

      https://www.eldiario.es/canariasahora/migraciones/campamento-puso-peligro-derechos-humanos-miles-migrantes_1_6469637.html

    • Más de 1.500 kilómetros de travesía en cayuco para llegar a la isla más remota de Canarias

      El Hierro, el territorio más occidental del Archipiélago y con una población de 11.000 habitantes, se ha convertido este año en la tercera isla con más llegadas de pateras y cayucos, después de Gran Canaria y Tenerife

      Más de 500 personas han surcado en cayuco más de 1.500 kilómetros de mar para llegar a El Hierro desde Senegal y Mauritania. Esta pequeña isla canaria de 268,7 kilómetros cuadrados de superficie y 11.000 habitantes se ha convertido en la tercera del Archipiélago con más llegadas de migrantes a sus costas durante la crisis de 2020, después de Gran Canaria y Tenerife. La larga distancia que existe entre el territorio canario más alejado de África y los principales puntos de partida (Senegal, Gambia e incluso Guinea Bissau) hacen que el viaje sea más largo y más peligroso. La médico de urgencias Inmaculada Mora Peces lleva trabajando con personas migrantes desde 1994, pero recuerda al detalle la tarde del 7 de noviembre. Un buque mercante avistó a una patera con cuatro ocupantes y alertó a Salvamento Marítimo, que envió un helicóptero para su rescate. Parecía algo sencillo, pero terminó en una tragedia. Sin esperarlo, el Helimer 2020 también encontró a 33 millas del puerto herreño de La Restinga un cayuco con 160 personas, una de ellas muerta. Durante la noche, el patrón había caído al mar sin que nadie se diera cuenta. Entonces, la embarcación quedó a la deriva.

      La Salvamar Adhara acudió a la zona, subió a bordo a los cuatro migrantes de la pequeña patera y remolcó el cayuco. Ya en tierra firme, otro de los migrantes de la gran embarcación tuvo que ser trasladado de urgencia a Tenerife en estado grave y otros diez necesitaron asistencia sanitaria por deshidratación. “Estuvieron unos diez días en alta mar, hacinados. Al tercero se quedaron sin agua y comenzaron a beber del mar”, recuerda el cirujano Marc Vallvé. Para evitar la saturación del pequeño hospital de El Hierro ante el aumento de las llegadas, un grupo de sanitarios se organizó para acudir a los centros de acogida y atender allí las necesidades específicas que presentan los migrantes. Allí hacían seguimiento de las principales lesiones de los migrantes: quemaduras, úlceras, infecciones, problemas en la piel y el denominado “pie de patera”. Esta última es una lesión que aparece con frecuencia en los glúteos y en los pies. «Pasan sentados en la misma posición varios días, sus pies se mojan con agua salada, entonces van creándose llagas». En otras ocasiones se han encontrado con personas que sufren hemorragias digestivas o insuficiencias renales. Todas ellas son consecuencia del viaje, en el que permanecen en la misma posición en un espacio en el que también hacen sus necesidades.

      Ese 7 de noviembre evocó a la población herreña al 9 de agosto de 2006. Ese verano, en medio de la denominada crisis de los cayucos -el único precedente para la isla en materia migratoria-, un cayuco con 172 personas llegó por sus propios medios a La Restinga. Una embarcación de 30 metros de eslora y 3,5 de manga, construida de madera y fibra, atravesó el océano desde Senegal en un viaje de doce días. La mayoría de sus ocupantes pasó la noche en El Hierro y al día siguiente fueron derivados a Tenerife. Otros tuvieron que ser trasladados a centros hospitalarios por deshidratación e hipotermia.

      En su penúltima guardia, Mora atendió a 23 personas llegadas en una patera, entre ellas tres mujeres embarazadas y un menor de tres años. De pronto, cuando ya habían sido atendidas todas las personas, un técnico vio un zapato bajo la lona. Allí, tendido en el suelo, el cuerpo de un joven maliense de 19 años con hipotermia. Rápidamente fue trasladado al hospital con fiebre y con una frecuencia cardíaca de 180 latidos por minuto. «Salvó la vida de milagro», recuerda la doctora. El chico despertó en una ambulancia sin saber dónde estaba y con una única petición: hablar con su padre y decirle que había llegado a «español». Otro hombre al que atendió presentó una hemorragia digestiva, «probablemente como consecuencia del estrés del viaje».

      Los incidentes en este tramo se han sucedido. A principios de 2020, el 9 de febrero, una patera con 20 personas fue rescatada a 800 kilómetros del sur de la isla. Dos personas murieron en el intento y otras dos tuvieron que ser ingresadas como consecuencia de la travesía. El 24 de noviembre, Salvamento Marítimo tuvo que pedir a varios veleros que participaban en una regata trasatlántica que ayudaran a los ocupantes de una embarcación con tres menores avistada a 190 kilómetros al suroeste. Hace cinco días, otra embarcación con 49 personas llegó por sí misma a este mismo puerto. Todos eran hombres y entre ellos había un menor. Otros 48 migrantes llegaron el 8 de diciembre al municipio El Pinar. Cuatro personas tuvieron que ser derivadas al hospital con diversas patologías. En otra ocasión, encontraron la embarcación vacía. «Los cuerpos de los ocupantes estarán en el océano», aclara Mora.
      ¿Por qué El Hierro?

      Lanzarote, Fuerteventura o Gran Canaria componen la provincia oriental de Canarias y, en consecuencia, la más próxima a la costa occidental africana, con solo 120 kilómetros de distancia entre la localidad majorera de Gran Tarajal y Tarfaya (Marruecos). Con esta situación geográfica cabe preguntarse por qué tantas embarcaciones han alcanzado El Hierro, pero la complejidad y diversidad de las rutas migratorias hacia el Archipiélago despeja esta incógnita. El director insular de la isla, José Carlos Hernández Santana, ha dedicado su carrera a la atención a migrantes y al ámbito humanitario. Hernández recuerda que en latitud, El Hierro es la isla que está más al sur y, en consecuencia, La Restinga es el primer puerto con el que se encuentran. “No es que haya menos control ni menos vigilancia”, subraya.

      Del total de personas llegadas, 303 permanecen en cuatro centros habilitados y gestionados por Cruz Roja. Se trata de una residencia de estudiantes, un centro de día cedido por el Gobierno de Canarias que no se estaba utilizando, una pequeña casa ofrecida por el Cabildo insular reservada para mujeres y niños y un pabellón deportivo en Valverde, la capital. En este polideportivo se han instalado carpas con catres militares. Allí tienen libros, mesas y espacio para rezar. El único inconveniente es el frío.

      El resto, tal y como ha confirmado la Delegación del Gobierno, ha sido reubicado en espacios de acogida de otras islas una vez que terminan la cuarentena obligatoria establecida por la pandemia de COVID-19 y con una PCR negativa. Entre ellas, Tenerife, Gran Canaria y Lanzarote. El sanitario Marc Vallvé apunta que algunas personas han sido trasladadas en proceso de curación. “Algunos se han ido con vendajes. Nosotros ya no les podemos hacer seguimiento. Espero que allá donde lleguen se les siga atendiendo”. El presidente de la máxima corporación insular, Alpidio Armas (PSOE), asegura que los recursos de El Hierro “aún no están al límite” y celebra que la isla esté cumpliendo con su “cuota de solidaridad”, atendiendo a las personas que llegan a sus costas con “dignidad y solidaridad”. “La situación ahora es asumible”.

      A la isla han llegado en lo que va de año siete mujeres y varios menores, la más pequeña una niña de cuatro años. “Siempre les ofrecemos la atención sanitaria de forma individual, con un biombo para tratarlas. Cuando no hay hombres alrededor se sienten más aliviadas. Conseguimos que fueran todas agrupadas en un mismo espacio y ahora han creado un grupo de amigas”, cuenta Marc Vallvé. El cirujano asegura que el equipo médico se preocupa por saber si han sufrido abusos y violaciones durante el camino, pero hasta el momento ninguna ha hablado sobre el viaje.

      Inmaculada Mora recuerda el caso de una mujer que tuvo que ser trasladada al hospital por un fuerte dolor abdominal, «probablemente por haber bebido agua de mar». Estaba alterada y desorientada. Cuatro días después, la doctora pudo ir a visitarla en compañía de un intérprete. Lo único que ella intentaba explicar era que quería llamar por teléfono a su madre para contarle que estaba bien". Para los profesionales sanitarios es difícil comunicarse con las mujeres y llegar a saber si han sufrido algún tipo de abuso por el camino. «Muchas veces vienen de países con bajos niveles de desarrollo y sin alfabetización, por lo tanto, no hablan inglés, francés, ni portugués», apunta Inmaculada. Un obstáculo al que se suma la ausencia de intérpretes y, en concreto, de mujeres africanas que ejercen esta profesión en Canarias. «A veces ni siquiera pueden abrirse con mujeres blancas, porque creen que puedes querer aprovecharte de ellas y sacarles información», matiza la doctora. Buena parte de las mujeres que emprenden la ruta del norte, «nada más bajarse del Jeep y llegar a Marruecos son violadas». Por ello, pueden llegar embarazadas.
      Lugar de tolerancia

      Detrás del ruido de las manifestaciones y concentraciones xenófobas que han surgido en otras islas, alentadas por partidos políticos de extrema derecha, la pequeña población herreña convive tranquila con las comunidades migrantes con las que comparten territorio. “El Hierro es una isla que ha pasado penumbra, por lo que el grado de aceptación es grande”, asegura el director insular. Según él, la coordinación entre administraciones también ha permitido que el fenómeno no se perciba como un problema.

      Marc Vallvé apunta que los vecinos y vecinas han felicitado a los médicos por su labor, ofreciéndoles incluso darles ropa para que se las hagan llegar a los migrantes. Incluso entre los propios sanitarios se piden consejos, se apoyan y se vuelcan con la situación. Sin embargo, señala que en otros casos la desinformación ha permitido la circulación de bulos desmentidos en más de una ocasión y relacionados con supuestas “ayudas económicas que reciben al llegar”. Otro de los grandes temores de la población está relacionado con la COVID-19. “Lo que sí nos han trasladado es que les da miedo que aumenten los contagios. Debemos tener en cuenta que el 25% de la población herreña tiene más de 65 años”.

      Hasta el 20 de marzo, El Hierro era uno de los únicos puntos que había logrado esquivar al virus. Junto a La Gomera y a La Graciosa, sirvió de avanzadilla al resto del país en la desescalada. En este momento, según los datos del Gobierno de Canarias, no cuenta con ningún caso activo y registra un fallecido por la enfermedad. Estas estadísticas no contabilizan a los positivos llegados por mar, ya que para contabilizar “deben estar empadronados”. El cirujano asegura que la cifra de personas que llegan contagiadas es muy baja. A todas se les practica una prueba PCR y cumplen las cuarentenas pertinentes.

      Vallvé, en estos siete meses de estancia en la isla, ha podido poner nombre y apellidos a quienes antes solo veía por televisión. No cuentan con intérpretes, por lo que aprovechan a los migrantes que hablan español, inglés o francés. Si no, utilizan “el lenguaje universal” de los gestos. “Conocí a un chico de Costa de Marfil que llegó hace diez años, cuando aún era menor. Cumplió la mayoría de edad, se le caducó el pasaporte y fue deportado. Ahora ha vuelto a intentarlo. Esta vez con su hermano pequeño”.

      https://www.eldiario.es/canariasahora/migraciones/1-500-kilometros-travesia-cayuco-llegar-isla-remota-canarias_1_6516156.html

      #El_hierro

  • L’OIM lance une stratégie continentale pour l’Afrique 2020-2024 | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/loim-lance-une-strategie-continentale-pour-lafrique-2020-2024
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/africa_report.png?itok=XKTK4nFI

    La stratégie jette les bases d’une coopération renouvelée et renforcée avec la CUA, les CER de l’UA et les États membres de l’Union africaine ainsi qu’avec le système des Nations Unies, entre autres acteurs clés, pour une meilleure gouvernance de la migration africaine afin de favoriser un développement inclusif et durable en Afrique.Elle souligne également les besoins et les priorités des pays africains, correspondant à l’Agenda 2063 de l’UA et aux autres instruments internationaux et régionaux pertinents. Au cours des cinq prochaines années, les principaux domaines de tendances et moteurs seront le changement climatique et la dégradation de l’environnement, les tendances démographiques et l’urbanisation, la féminisation croissante de la migration, l’augmentation de la migration interne et les défis permanents en matière humanitaire et de développement.
    Les partenariats de l’OIM avec la CUA, les CER et les États membres contribueront à renforcer le rôle de la migration dans le développement des pays africains, à relever ses défis et à promouvoir les aspects positifs de la migration grâce à des cadres de gouvernance efficaces. Ils renforceront également la gouvernance et la gestion des migrations grâce à des approches innovantes et dynamiques liées aux réalités et aux systèmes de valeurs africains. Des actions concertées et coordonnées sont nécessaires dans un esprit de partage des responsabilités entre les États et les autres parties prenantes nationales et internationales pour tirer le meilleur parti des avantages de la migration et relever ses défis, notamment l’impact négatif de la COVID-19 sur les systèmes de gestion des migrations et des frontières, et sur la protection des migrants.

    #Covid-19#migrant#migration#afrique#sante#iom#politiquemigratoire#frontiere#pandemie#protection#gouvernance

  • Proceedings of the conference “Externalisation of borders : detention practices and denial of the right to asylum”

    Présentation de la conférence en vidéo :
    http://www.alessiobarbini.com/Video_Convegno_Def_FR.mp4

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    In order to strengthen the network among the organizations already engaged in strategic actions against the outsourcing policies implemented by Italy and Europe, during the work of the conference were addressed the issues of the impact of European and Italian policies and regulations, as well as bilateral agreements between European and African countries. Particular attention was given to the phenomenon of trafficking in human beings and detention policies for migrants and asylum seekers.

    PANEL I – BILATERAL AGREEMENTS BETWEEN AFRICAN AND EU MEMBER STATES AND THEIR CONSEQUENCES ON DETENTION

    Detention and repatriation of migrants in Europe: a comparison between the different Member States of the EU
    Francesca Esposito – Border Criminologies, University of Oxford. Esposito ITA; Esposito ENG.

    The phenomenon of returnees in Nigeria: penal and administrative consequences after return
    Olaide A. Gbadamosi- Osun State University. Gbadamosi ITA; Gbadamosi ENG.

    European externalisation policies and the denial of the right to asylum: focus on ruling no. 22917/2019 of the Civil Court of Rome
    Loredana Leo – ASGI. Leo ITA; Leo ENG.

    PANEL II – THE PHENOMENON OF TRAFFICKING AND THE
    RIGHT TO ASYLUM

    Recognition of refugee status for victims of trafficking
    Nazzarena Zorzella – ASGI. Zorzella ITA; Zorzella ENG; Zorzella FRA.

    Voluntariness in return processes: nature of consent and role of the IOM
    Jean Pierre Gauci – British Institute of International and Comparative Law. Gauci ITA; Gauci ENG; Gauci FRA.

    Conditional refugees: resettlement as a condition to exist
    Sara Creta – Independent journalist. Creta ITA; Creta ENG.

    Resettlement: legal nature and the Geneva Convention
    Giulia Crescini – ASGI. Crescini ITA; Crescini ENG; Crescini FRA.

    PANEL III – THE RISKS ARISING FROM THE REFOULEMENT
    OF TRAFFICKED PERSONS, MEMBER STATES’ RESPONSIBILITIES
    AND LAW ENFORCEMENT ACTIONS

    Introduction of Godwin Morka (Director of research and programme development, NAPTIP) and Omoruyi Osula (Head of Admin/Training, ETAHT). Morka ITA; Morka ENG. Osula ITA; Osula ENG.

    The phenomenon of re-trafficking of women repatriated in Nigeria
    Kokunre Agbontaen-Eghafona – Department of Sociology and Anthropology, University of Benin. Kokunre ITA; Kokunre ENG.

    The phenomenon of trafficking: social conditions before departure from a gender perspective
    R. Evon Benson-Idahosa – Pathfinders Justice Initiative. Idahosa ITA; Idahosa ENG.

    Strategic litigation on externalisation of borders and lack of access to the right to asylum for victims of trafficking
    Cristina Laura Cecchini – ASGI. Cecchini ITA; Cecchini ENG.

    Protection for victims of trafficking in transit countries: focus on Niger. Yerima Bako Djibo Moussa – Head of the Department of Legal Affairs and Compensation at the National Agency for Combating Trafficking in Human Beings in Niger. Yerima ITA; Yerima FRA.

    PANEL IV – LIBERTÀ DI MOVIMENTO

    ECOWAS free movement area: interferences of European policies and remedies
    Ibrahim Muhammad Mukhtar – Law Clinic Coordinator, NILE University. Mukhtar ITA; Mukhtar ENG.

    The consequences of migration policies on freedom of movement: focus on Niger
    Harouna Mounkaila – Professor and Researcher, Department of Geography, Abdou Moumouni University, Niamey. Mounkaila ITA; Mounkaila FRA.

    Identification of African citizens in transit to the European Union: functioning of data collection and privacy
    Jane Kilpatrick – Statewatch. Kilpatrick ITA; Kilpatrick ENG; Kilpatrick FRA.

    EU funding for ECOWAS countries’ biometric data registry systems: level of funding and impact on the population
    Giacomo Zandonini – Journalist. Zandonini ITA; Zandonini ENG.

    The right to leave any country, including his own, in international law
    Francesca Mussi – Research fellow in International Law, University of Trento. Mussi ITA; Mussi ENG; Mussi FRA.

    Human Rights Protection Mechanisms in Africa
    Giuseppe Pascale – Researcher of International Law, University of Trieste. Pascale ITA; Pascale ENG.

    https://sciabacaoruka.asgi.it/en/proceedings-of-the-conference-externalisation-of-borders-detention-practices-and-denial-of-the-right-to-asylum/#smooth-scroll-top

    #externalisation #asile #migrations #réfugiés #retour_volontaire #renvois #expulsions #détention_administrative #rétention #Nigeria #returnees #droit_d'asile #trafic_d'êtres_humains #IOM #OIM #ASGI #rapport #réinstallation #refoulement #genre #Niger #liberté_de_mouvement #liberté_de_circulation #identification #données #collecte_de_données #biométrie #ECOWAS #droits_humains

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    Ajouté à la métaliste sur l’externalisation :
    https://seenthis.net/messages/731749

    ping @isskein @rhoumour @karine4 @_kg_

  • Réfugiés : #violences et #chaos dans le nord-ouest de la Bosnie-Herzégovine
    Traduit et adapté par Manon Rumiz (Article original : https://www.balcanicaucaso.org/aree/Bosnia-Erzegovina/Migranti-caos-Bosnia-204594)

    Squats démantelés, familles déportées et laissées sans aide au bord de la route, violentes manifestations anti-migrants.... Dans le canton d’Una-Sana (nord-ouest de la Bosnie-Herzégovine), la situation des réfugiés devient toujours plus dramatique.

    « C’est le chaos. » Voilà comment Silvia Maraone, qui coordonne les activités de l’ONG italienne Ipsia (https://www.facebook.com/IPSIA.BIH) à #Bihać, résume la situation actuelle dans le canton d’#Una_Sana, explosive depuis le milieu de l’été. « Les conditions imposées par le gouvernement local n’offrent plus de répit à personne. Même les familles, les femmes et les enfants n’ont plus accès aux #camps officiels. Quant aux transports en commun, ils sont désormais interdits aux réfugiés, ce qui permet aux trafiquants de faire des affaires encore plus lucratives. »

    Dans le même temps, la police expulse les #squats et tous les #camps_informels, renvoyant les réfugiés hors des frontières du canton. La population locale, de son côté, manifeste ouvertement son hostilité face à la présence massive de candidats à l’exil. Les agressions verbales et physiques se multiplient, ainsi que les attaques contre les volontaires.

    “Le canton d’Una Sana est plus que jamais le #cul-de-sac de la route des Balkans.”

    Du fait de la #pandémie et de la proclamation de l’#état_d’urgence, la situation s’est encore détériorée depuis le printemps. Les camps officiels, déjà pleins, n’accueillent plus de nouveaux entrants alors mêmes que les arrivées ont repris depuis la réouverture des frontières au mois de juin. Le canton d’Una Sana est plus que jamais le cul-de-sac de la route des Balkans, d’autant qu’à l’ouest, le jeu de domino entre les polices italienne, slovène et croate se poursuit, aboutissant au #refoulement des migrants interceptés dans cette zone frontalière de l’Union européenne.

    La seule réponse apportée par les autorités locales a été l’ouverture, en avril, d’un « #camp_d’urgence » à Lipa, entre Bihać et #Bosanski_Petrovac, dont le millier places a vite été rempli. Les squats se sont donc multipliés dans les #friches_industrielles et dans les bois. De toute façon, les migrants ne souhaitent pas rester ici et le « #game » continue : chaque jour, ils sont des centaines à tenter de déjouer la surveillance de la frontière croate avec l’espoir de ne pas être arrêté avant d’avoir atteint l’Italie.

    Le début du « chaos » qu’évoque Silvia Maraone remonte à la mi-juillet, avec l’expulsion du camp de fortune qui s’était créé à l’entrée de #Velika_Kladuša, près du camp officiel de #Miral, le long de la rivière #Kladušnica. Officiellement, l’opération a été déclenchée à cause des plaintes répétées des riverains. Début août, la police est revenue pour chasser les migrants qui avaient reconstitué un nouveau camp.

    « #Milices_citoyennes »

    Quelques jours plus tard, le maire de Bihać, #Šuhret_Fazlić, déclarait que la situation était aussi devenue insoutenable dans sa commune. « Cela n’a jamais été pire qu’aujourd’hui. Chaque jour, nous assistons à l’arrivée d’un flux incontrôlé de migrants. Il y en a déjà des milliers qui campent un peu partout. Une fois de plus, on nous laisse seuls », avant de conclure, menaçant : « Nous sommes prêts à prendre des mesures radicales ». Ce n’est pas la première fois que le maire de Bihać tire la sonnette d’alarme. Début 2018, au tout début de la crise, l’édile déplorait déjà le manque de soutien des autorités de la Fédération, l’entité croato-bosniaque dont dépend le canton, et nationales. À l’automne 2019, Silvia Maraone s’inquiétait aussi : « La situation ne fera qu’empirer dans les mois qui viennent si de nouveaux camps officiels ne sont pas ouverts d’urgence ».

    Selon les chiffres officiels, plus de 80% des réfugiés présents sur le sol bosnien se concentreraient dans le seul canton d’Una Sana. « Il sont plus de 5000, dont à peine la moitié hébergés dans des centres d’accueil officiels. Les autres dorment dans des bâtiments détruits ou dans les bois en attendant de tenter le game », poursuit Silvia Maraone. Ces dernières semaines, la population de Velika Kladuša a organisé des manifestations hebdomadaires contre la présence de migrants. Organisées sur les réseaux sociaux, ces rassemblements réunissent des habitants venus de tout le canton.

    Pire, des #milices citoyennes ont commencé à se mettre en place pour refouler les migrants. « Dans certains groupes Facebook, des membres signalent les plaques des véhicules qui transportent des migrants », observe Silvia Maraone. « Des routes ont même été bloquées, des pierres et des bâtons jetés sur les véhicules. » Ce n’est pas tout. « Des citoyens ont attaqué des migrants en pleine rue, tandis que les volontaires leur venant en aide se sont faits dénoncer à la police. » Le 17 août, les forces de l’ordre ont dû intervenir à Velika Kladuša où des dizaines de riverains s’étaient massés et avaient attaqué un bus où se trouvaient des migrants.

    Pour justifier de telles actions coup de poing, on trouve la rhétorique habituelle de l’extrême-droite complotiste : la prétendue violence de ces migrants et la menace qu’ils feraient peser pour la sécurité de la population locale. Des arguments balayés par les statistiques officielles, mais qui font mouche auprès de Bosniens fatigués par des décennies de divisions, de corruption et de misère.

    Deux jours après la violente manifestation du 17 août à Velika Kladuša, la cellule de crise du canton d’Una-Sana a décrété des mesures très dures : l’évacuation de tous les migrants vivant hors des structures d’accueil officielles, perquisition dans tous les lieux privés offrants des services aux migrants, interdiction de quitter les camps officiels, d’utiliser les transports en commun et d’entrer dans le canton pour tous les migrants. Des postes de contrôle ont aussi été mis en place sur les routes d’accès au canton.

    “Ils ont tout brûlé, vêtements, téléphones portables, sacs à dos. Ils nous ont frappés avec des matraques.”

    « Les personnes expulsées des squats n’ont pas toutes pu être accueillies au camp de #Lipa et ont été refoulées en #Republika_Srpska (l’autre entité de Bosnie-Herzégovine) », dénonce Silvia Maraone. « Même les familles avec enfants sont abandonnées sans aucune aide. » Ces restrictions à la #liberté_de_mouvement violent les #droits_humains fondamentaux, comme l’a dénoncé Amnesty International dans un communiqué, le 25 août. Le réseau Transbalkanska Solidarnost (https://transbalkanskasolidarnost.home.blog) demande aux autorités locales et aux organisations internationales de « mettre fin à la politique du silence », de condamner publiquement ces pratiques illégales, de poursuivre les responsables et d’assurer un accueil digne et sûr aux migrants.

    Transbalkanska Solidarnost a recueilli plusieurs #témoignages sur ces expulsions, dont celles de l’ONG No Name Kitchen à Bosanska Otoka. « Nous dormions dans une ancienne usine abandonnée près de Bihać quand la police est arrivée. Il devait y avoir 20 ou 25 policiers. Ils ont tout brûlé, vêtements, téléphones portables, sacs à dos. Ils nous ont frappés avec des matraques, puis nous ont expulsés ici où nous sommes sans nourriture, sans rien. Je me suis échappé d’Afghanistan pour me sauver et là je retrouve cette violence... Pourquoi ?! », se désole A., 16 ans. Selon les chiffres des associations, plus de 500 réfugiés se sont retrouvés bloqués sur la ligne de démarcation entre les deux entités bosniennes, personne ne voulant les prendre en charge.

    Malgré les menaces qui se font toujours plus fortes, les réseaux de #volontaires continuent de venir en aide aux migrants : distribution de produits de première nécessité, de vêtements et signalement des violences et des violations des droits. « Ce n’est pas facile », reconnaît Silvia Maraone. « Tout le monde vous regarde mal et ceux que vous aidez sont détestés… Nous restons prudents. » Son ONG, Ipsia ; intervient toujours dans le camp de Bira, géré par l’#Organisation_internationale_pour_les_migrations (#OIM) où elle gère le Café social et prépare un projet plus vaste, soutenu par des fonds européens, pour développer des activités, hors des camps, visant à améliorer les relations entre migrants et population locale. Il y a urgence. « Jamais le bras-de-fer avec le reste de la Bosnie n’a été aussi tendu. »

    https://www.courrierdesbalkans.fr/refugies-chaos-dans-le-nord-ouest-de-la-bosnie-herzegovine

    #asile #migrations #réfugiés #Bosnie #Bosnie-Herzégovine #Balkans #route_des_Balkans #camps_de_réfugiés #campements #IOM #extrême_droite #solidarité

    –-> « Quant aux transports en commun, ils sont désormais interdits aux réfugiés, ce qui permet aux trafiquants de faire des affaires encore plus lucratives »
    #ségrégation #transports_publics #transports_en_commun #apartheid

    –-> « l’#Organisation_internationale_pour_les_migrations (#OIM) gère le Café social et prépare un projet plus vaste, soutenu par des fonds européens, pour développer des activités, hors des camps, visant à améliorer les relations entre migrants et population locale. Il y a urgence. »
    En fait, ce qu’il faudrait faire c’est ouvrir les frontières et laisser ces personnes bloquées en Bosnie, où elles n’ont aucune intention de rester, de partir...

    ping @karine4 @isskein

  • Nigerians returned from Europe face stigma and growing hardship

    ‘There’s no job here, and even my family is ashamed to see me, coming back empty-handed with two kids.’

    The EU is doubling down on reducing migration from Africa, funding both voluntary return programmes for those stranded along migration routes before they reach Europe while also doing its best to increase the number of rejected asylum seekers it is deporting.

    The two approaches serve the same purpose for Brussels, but the amount of support provided by the EU and international aid groups for people to get back on their feet is radically different depending on whether they are voluntary returnees or deportees.

    For now, the coronavirus pandemic has slowed voluntary return programmes and significantly reduced the number of people being deported from EU countries, such as Germany. Once travel restrictions are lifted, however, the EU will likely resume its focus on both policies.

    The EU has made Nigeria one of five priority countries in Africa in its efforts to reduce the flow of migrants and asylum seekers. This has involved pouring hundreds of millions of euros into projects in Nigeria to address the “root causes” of migration and funding a “voluntary return” programme run by the UN’s migration agency, IOM.

    Since its launch in 2017, more than 80,000 people, including 16,800 Nigerians, have been repatriated to 23 African countries after getting stuck or having a change of heart while travelling along often-dangerous migration routes connecting sub-Saharan Africa to North Africa.

    Many of the Nigerians who have opted for IOM-facilitated repatriation were stuck in detention centres or exploitative labour situations in Libya. Over the same time period, around 8,400 Nigerians have been deported from Europe, according to official figures.

    Back in their home country, little distinction is made between voluntary returnees and deportees. Both are often socially stigmatised and rejected by their communities. Having a family member reach Europe and be able to send remittances back home is often a vital lifeline for people living in impoverished communities. Returning – regardless of how it happens – is seen as failure.

    In addition to stigmatisation, returnees face daily economic struggles, a situation that has only become worse with the coronavirus pandemic’s impact on Nigeria’s already struggling economy.

    Despite facing common challenges, deportees are largely left to their own devices, while voluntary returnees have access to an EU-funded support system that includes a small three-months salary, training opportunities, controversial “empowerment” and personal development sessions, and funds to help them start businesses – even if these programmes often don’t necessarily end up being effective.
    ‘It’s a well-oiled mechanism’

    Many of the voluntary returnee and deportation flights land in Lagos, Nigeria’s biggest city and main hub for international travel. On a hot and humid day in February, before countries imposed curfews and sealed their borders due to coronavirus, two of these flights arrived within several hours of each other at the city’s hulking airport.

    First, a group of about 45 people in winter clothes walked through the back gate of the cargo airport looking out of place and disoriented. Deportees told TNH they had been taken into immigration custody by German police the day before and forced onto a flight in Frankfurt. Officials from the Nigerian Immigration Service, the country’s border police, said they are usually told to prepare to receive deportees after the planes have already left from Europe.

    Out in the parking lot, a woman fainted under the hot sun. When she recovered, she said she was pregnant and didn’t know where she would sleep that night. A man began shouting angrily about how he had been treated in Europe, where he had lived for 16 years. Police officers soon arrived to disperse the deportees. Without money or phones, many didn’t know where to go or what to do.

    Several hours later, a plane carrying 116 voluntary returnees from Libya touched down at the airport’s commercial terminal. In a huge hangar, dozens of officials guided the returnees through an efficient, well-organised process.

    The voluntary returnees queued patiently to be screened by police, state health officials, and IOM personnel who diligently filled out forms. Officials from Nigeria’s anti-people trafficking agency also screened the female returnees to determine if they had fallen victim to an illegal network that has entrapped tens of thousands of Nigerian women in situations of forced sex work in Europe and in transit countries such as Libya and Niger.

    “It’s a well-oiled mechanism. Each agency knows its role,” Alexander Oturu, a programme manager at Nigeria’s National Commission for Refugees, Migrants & Internally Displaced Persons, which oversees the reception of returnees, told The New Humanitarian.

    Voluntary returnees are put up in a hotel for one night and then helped to travel back to their home regions or temporarily hosted in government shelters, and later they have access to IOM’s reintegration programming.

    Initially, there wasn’t enough funding for the programmes. But now almost 10,000 of the around 16,600 returnees have been able to access this support, out of which about 4,500 have set up small businesses – mostly shops and repair services – according to IOM programme coordinator Abrham Tamrat Desta.

    The main goal is to “address the push factors, so that upon returning, these people don’t face the same situation they fled from”, Desta said. “This is crucial, as our data show that 97 percent of returnees left for economic reasons.”
    COVID-19 making things worse

    Six hours drive south of Lagos is Benin City, the capital of Edo State.

    An overwhelming number of the people who set out for Europe come from this region. It is also where the majority of European migration-related funding ends up materialising, in the form of job creation programmes, awareness raising campaigns about the risks of irregular migration, and efforts to dismantle powerful trafficking networks.

    Progress* is one of the beneficiaries. When TNH met her she was full of smiles, but at 26 years old, she has already been through a lot. After being trafficked at 17 and forced into sex work in Libya, she had a child whose father later died in a shipwreck trying to reach Europe. Progress returned to Nigeria, but couldn’t escape the debt her traffickers expected her to pay. Seeing little choice, she left her child with her sister and returned to Libya.

    Multiple attempts to escape spiralling violence in the country ended in failure. Once, she was pulled out of the water by Libyan fishermen after nearly drowning. Almost 200 other people died in that wreck. On two other occasions, the boat she was in was intercepted and she was dragged back to shore by the EU-supported Libyan Coast Guard.

    After the second attempt, she registered for the IOM voluntary return programme. “I was hoping to get back home immediately, but Libyans put me in prison and obliged me to pay to be released and take the flight,” she said.

    Back in Benin City, she took part in a business training programme run by IOM. She couldn’t provide the paperwork needed to launch her business and finally found support from Pathfinders Justice Initiative – one of the many local NGOs that has benefited from EU funding in recent years.

    She eventually opened a hairdressing boutique, but coronavirus containment measures forced her to close up just as she was starting to build a regular clientele. Unable to provide for her son, now seven years old, she has been forced to send him back to live with her sister.

    Progress isn’t the only returnee struggling due to the impact of the pandemic. Mobility restrictions and the shuttering of non-essential activities – due to remain until early August at least – have “exacerbated returnees’ existing psychosocial vulnerabilities”, an IOM spokesperson said.

    The Edo State Task Force to Combat Human Trafficking, set up by the local government to coordinate prosecutions and welfare initiatives, is trying to ease the difficulties people are facing by distributing food items. As of early June, the task force said it had reached 1,000 of the more than 5,000 people who have returned to the state since 2017.
    ‘Sent here to die’

    Jennifer, 39, lives in an unfinished two-storey building also in Benin City. When TNH visited, her three-year-old son, Prince, stood paralysed and crying, and her six-year-old son, Emmanuel, ran and hid on the appartment’s small balcony. “It’s the German police,” Jennifer said. “The kids are afraid of white men now.”

    Jennifer, who preferred that only her first name is published, left Edo State in 1999. Like many others, she was lied to by traffickers, who tell young Nigerian women they will send them to Europe to get an education or find employment but who end up forcing them into sex work and debt bondage.

    It took a decade of being moved around Europe by trafficking rings before Jennifer was able to pay off her debt. She got a residency permit and settled down in Italy for a period of time. In 2016, jobless and looking to get away from an unstable relationship, she moved to Germany and applied for asylum.

    Her application was not accepted, but deportation proceedings against her were put on hold. That is until June 2019, when 15 policemen showed up at her apartment. “They told me I had five minutes to check on my things and took away my phone,” Jennifer said.

    The next day she was on a flight to Nigeria with Prince and Emmanuel. When they landed, “the Nigerian Immigration Service threw us out of the gate of the airport in Lagos, 20 years after my departure”. she said.

    Nine months after being deported, Jennifer is surviving on small donations coming from volunteers in Germany. It’s the only aid she has received. “There’s no job here, and even my family is ashamed to see me, coming back empty-handed with two kids,” she said.

    Jennifer, like other deportees TNH spoke to, was aware of the support system in place for people who return through IOM, but felt completely excluded from it. The deportation and lack of support has taken a heavy psychological toll, and Jennifer said she has contemplated suicide. “I was sent here to die,” she said.
    ‘The vicious circle of trafficking’

    Without a solid economic foundation, there’s always a risk that people will once again fall victim to traffickers or see no other choice but to leave on their own again in search of opportunity.

    “When support is absent or slow to materialise – and this has happened also for Libyan returnees – women have been pushed again in the hands of traffickers,” said Ruth Evon Odahosa, from the Pathfinders Justice Initiative.

    IOM said its mandate does not include deportees, and various Nigerian government agencies expressed frustration to TNH about the lack of European interest in the topic. “These deportations are implemented inhumanely,” said Margaret Ngozi Ukegbu, a zonal director for the National Commission for Refugees, Migrants and Internally Displaced Persons.

    The German development agency, GIZ, which runs several migration-related programmes in Nigeria, said their programming does not distinguish between returnees and deportees, but the agency would not disclose figures on how many deportees had benefited from its services.

    Despite the amount of money being spent by the EU, voluntary returnees often struggle to get back on their feet. They have psychological needs stemming from their journeys that go unmet, and the businesses started with IOM seed money frequently aren’t sustainable in the long term.

    “It’s crucial that, upon returning home, migrants can get access to skills acquisition programmes, regardless of the way they returned, so that they can make a new start and avoid falling back in the vicious circle of trafficking,” Maria Grazie Giammarinaro, the former UN’s special rapporteur on trafficking in persons, told TNH.

    * Name changed at request of interviewee.

    https://www.thenewhumanitarian.org/news-feature/2020/07/28/Nigeria-migrants-return-Europe

    #stigmatisation #renvois #expulsions #asile #migrations #réfugiés #Nigeria #réfugiés_nigérians #réintegration #retour_volontaire #IOM #OIM #chiffres #statistiques #trafic_d'êtres_humains

    ping @_kg_ @rhoumour @isskein @karine4

  • #IOM using #Facebook #advertisment to reach potential #return_migrants

    Mail received by a friend with Pakistani citizenship:

    “I am adding a screenshot of advertising on Facebook by German government which suggest me to ’ If I would like to return my home country and don’t know how then I can contact there’ Advertising is in Urdu which means they already know who they are showing this advertisement. This is interesting that they use my personal data and target me as a refugee I guess. [...]
    Screenshot is attached and the link where the advertisement leads is below.”

    https://www.online-antragsmodul.de/OAM/MIRA/Default.aspx

    #Germany #migration #return_migration #explusion #social_media #social_networks #data_privacy

    ping @cdb_77 @rhoumour @deka

    • Menschenrechtsverletzungen bei Rückkehrprogrammen

      Immer wieder gibt es Berichte über eklatante Verstöße gegen die humanitären Bedingungen bei den Rückkehrprogrammen der IOM. Eine neue Studie von Brot für die Welt und medico international belegt die Vorwürfe.

      Die EU lagert seit Jahren Grenzkontrollen aus und setzt innerhalb von Herkunfts- und Transitregionen auf die Förderung „freiwilliger“ Rückkehr, damit Migrantinnen und Migranten erst gar nicht Europas Außengrenzen erreichen. Eine neue Studie von Brot für die Welt und medico international weist nach, dass die EU dabei Menschenrechtsverletzungen an den Außengrenzen und in den Transitländern Libyen, Niger und Algerien in Kauf nimmt.

      Die EU-Kommission hatte 2015 den Nothilfe-Treuhandfonds für Afrika aufgelegt. Eine gemeinsame Taskforce aus Europäischer Union, Afrikanischer Union und Vereinten Nationen beauftragte die Internationale Organisation für Migration (IOM), ein humanitäres Rückkehrprogramm für Migrantinnen und Migranten durchzuführen.Tatsächlich aber gibt es immer wieder Berichte über eklatante Verstöße gegen die humanitären Bedingungen.In ihrer Studie kann die Autorin Jill Alpes nun belegen, dass die Teilnahme an den Rückkehrprogrammen oftmals unfreiwillig erfolgt und teils erheblicher psychischer und in Einzelfällen auch physischer Druck auf die Migrantinnen und Migranten ausgeübt wird, damit sie der Rückführung zustimmen.

      Zusammenfassung der Studie

      Eine neue von Brot für die Welt und medico international herausgegebene Studie untersuchtbestehende Rückkehrprogramme für Migrantinnen und Migranten in Libyen und Niger entlang der Frage: Sind die Programme tatsächlich geeignete Instrumente zum Schutz der Menschen? Oder werden sie nach ihrer Rückkehr neuen Gefahren ausgesetzt?

      Im November 2017 alarmierte ein Beitrag des Nachrichtensenders CNN die Öffentlichkeit. Die Reporter berichteten über sklavenähnliche und zutiefst menschenunwürdige Verhältnisse in libyschen Internierungslagern. Europäische und afrikanische Regierungen, die zur gleichen Zeit ihr Gipfeltreffen in Abidjan abhielten, sahen sich daraufhin gezwungen, geeignete Schritte zum Schutz und zur Rettung der internierten Migranten und Flüchtlinge zu präsentieren.

      Doch statt eine Evakuierung der Menschen in sichere europäische Länder zu organisieren oder in Erwägung zu ziehen, die Unterstützung der für Menschenrechtsverletzungen verantwortlichen libyschen Küstenwache zu beenden, wurde die Rückführung von Flüchtlingen und Migranten aus Libyen in ihre Herkunftsländer beschlossen. Eine gemeinsame Taskforce aus Europäischer Union, Afrikanischer Union und Vereinten Nationen beauftragte die Internationale Organisation für Migration (IOM) damit, ein humanitäres Rückkehrprogramm aus Libyen durchzuführen.

      Doch in ihrer Studie kann nun die Autorin Jill Alpes belegen, dass es bei der Umsetzung der Rückkehrprogramme teilweise zu erheblichen Verstößen gegen humanitäre und menschenrechtliche Prinzipien kommt. So legen Berichte von Betroffenen nahe, dass die Beteiligung an den Rückkehrprogrammen keineswegs immer freiwillig erfolgt, wie von IOM behauptet, sondern teils erheblicher psychischer und in Einzelfällen auch physischer Druck auf die Migrantinnen und Migranten ausgeübt wird, damit sie ihrer eigenen Rückführung zustimmen. Vielfach erscheint ihnen eine Rückkehr in ihr Herkunftsland angesichts in Libyen drohender Folter und Gewalt als das kleinere Übel, nicht jedoch als eine geeignete Maßnahme, um tatsächlich in Sicherheit und Schutz zu leben. In Niger akzeptierten interviewte Migrantinnen und Migranten ihre Rückführung nach schweren Menschenrechtsverletzungen und einer lebensbedrohlichen Abschiebung in die Wüste durch die algerischen Behörden. Häufig finden sich Migrantinnen und Migranten nach ihrer Rückführung mit neuen Gefahren konfrontiert, bzw. genau jenen Gefahren wieder ausgesetzt, die sie einst zur Flucht bewegten.

      Auch die zur Verfügung gestellten Reintegrationshilfen, für die u.a. über den EU Trust Fund for Africa (EUTF) erhebliche finanzielle Mittel aufgewendet werden, bewertet die Autorin kritisch. Libyen allein hat seit 2015 mehr als 280 Millionen Euro für die Rückkehrprogramme bekommen. Offizielle Zahlen bestätigen, dass nur ein Teil der Rückkehrerinnen und Rückkehrer überhaupt Zugang zu den Programmen erhält. Viele scheitern bereits daran, die Kosten für den Transport zum Büro der IOM aufzubringen, um dort Unterstützung zu beantragen. Empfängerinnen und Empfänger von Reintegrationshilfen kritisieren, dass die angebotenen Hilfsmaßnahmen, bspw. Seminare zur Unternehmensgründung, häufig an ihrem eigentlichen Bedarf vorbeigingen und dem formulierten Ziel, nämlich nachhaltige Lebensperspektiven zu entwickeln, nicht ausreichend gerecht werden würden.

      Um tatsächlich zum Schutz von Migrantinnen und Migranten in Nord- und Westafrika beizutragen, zeigt die Autorin politische Handlungsempfehlungen auf. Eine Neuausrichtung der Flüchtlings- und Migrationspolitik müsse sich orientieren an Schadensvermeidung und -verhinderung, Befähigung der Menschen, ihre Rechte einzufordern, Unterstützung der Entwicklung von Selbstschutzkapazitäten und bedarfsgerechter Hilfe.

      Konkret:

      Die Europäische Union und die EU-Mitgliedstaaten müssen die Finanzierung der libyschen Küstenwache einstellen. Stattdessen sollten sie für proaktive Such- und Rettungsaktionen im zentralen Mittelmeer sorgen, Ausschiffungs- und faire Verteilungsmechanismen sowie besseren Zugang zu Asylverfahren schaffen, die Rechte von Migrantinnen, Migranten und Flüchtlingen in der migrations-politischen Zusammenarbeit mit Libyen schützen und sich zu einer globalen Teilung der Verantwortung und zur Förderung regulärer Migrationswege verpflichten.
      Die derzeitige Abschiebepraxis von Staatsangehörigen aus Subsahara-Ländern von Algerien nach Niger stellt eine eklatante Verletzung des Völkerrechts dar und macht Migrantinnen und Migranten extrem verwundbar. Internationale Organisationen, die Europäische Union und die Regierung von Niger müssen eine entschlossene und öffentliche Haltung gegen diese Praktiken einnehmen und die potentiell negativen Auswirkungen der in Niger verfügbaren Rückkehrprogramme auf die Abschiebepraxis aus Algerien kritisch untersuchen.
      Rückkehrprogramme müssen den Rechten von Menschen, die vor oder während ihrer Migration intern vertrieben, gefoltert oder Opfer von Menschenhandel geworden sind, mehr Aufmerksamkeit schenken. Opfer von Menschenhandel und Folter sollten Zugang zu einem Asylverfahren oder einem Umsiedlungsmechanismus in ein Drittland als Alternative zur Rückkehr in die Herkunftsländer haben.
      Humanitäre Akteure (und ihre Geldgeber) sollten die Begünstigten von Programmen ausschließlich auf der Grundlage humanitärer Bedürfnisse definieren und sich nicht von Logiken des Migrationsmanagements beeinflussen lassen. Nur ein kleiner Teil der afrikanischen Migrationsbewegungen hat Europa zum Ziel. Der Entwicklungsbeitrag von Rückkehrerinnen und Rückkehrern ist dann am stärksten, wenn sich die Migrantinnen und Migranten freiwillig zu einer Rückkehr entschlossen haben.
      Gelder der Entwicklungszusammenarbeit sollten nur dann für Rückkehr- und Reintegrationsprogramme verwendet werden, wenn eine positive Verbindung zu Entwicklung hergestellt werden kann. Die entwicklungspolitischen Auswirkungen der Reintegrationshilfe müssen untersucht und mit dem Nutzen und den Auswirkungen der Rücküberweisungen von Migrantinnen und Migranten verglichen werden.

      https://www.medico.de/menschenrechtsverletzungen-bei-rueckkehrprogrammen-17805

    • Paying for migrants to go back home: how the EU’s Voluntary Return scheme is failing the desperate

      By the time James boarded a flight from Libya to Nigeria at the end of 2018, he had survived a Mediterranean shipwreck, travelled through a half dozen African states, been shot and spent two years being abused and tortured in Libya’s brutal detention centres.

      In 2020, back home in Benin City, Edo State, James has been evicted from his house after failing to cover his rent and sleeps on the floor of his barbershop.

      He has been shunned by his family and friends for his failure to reach Europe.

      “There’s no happiness that you are back. No one seems to care about you [...]. You came back empty-handed,” he told Euronews.

      James was one of around 81,000 African migrants returned to their home nation with the aid of the UN’s International Organization for Migration (IOM) and paid for by the European Union, as part of the €357 million Joint Initiative. As well as a seat on a flight out of Libya and a number of other transit nations, migrants are also promised cash, support and counselling to allow them to reintegrate in their home countries once they return.

      But a Euronews investigation across seven African nations has revealed massive failings in the programme, considered to be the EU’s flagship response to stopping migrants trying to get to Europe.

      Dozens of migrants that have been through the programme told Euronews that once they returned, no support was forthcoming. Even those who did receive financial support - like James - said it was insufficient.

      Many are considering making a new break for Europe as soon as the chance arises.

      “I feel I don’t belong here,” James said. “If the opportunity comes, I’m taking it. I’m leaving the country.”

      Of the 81,000 migrants returned since 2017, almost 33,000 were flown back from Libya, many of whom have suffered detention, abuse and violence at the hands of people smugglers, militias and criminal gangs. Conditions are so bad in the north African country that the programme is called Voluntary Humanitarian Return (VHR), rather than the Assisted Voluntary Return (AVR) programme elsewhere in Africa.

      Mohi, 24, who spent three years in Libya, accepted the offer of a flight back home in 2019. But, once there, his reintegration package never materialised. “Nothing has been provided to us, they keep telling us tomorrow,” he told Euronews from north Darfur, Sudan.

      Mohi is not alone. IOM’s own statistics on returnees to Sudan reveal that only 766 out of over 2,600 have received economic support. It blames high rates of inflation and a shortage of both goods and cash in the market.

      But Kwaku Arhin-Sam, who evaluates development projects as director of the Friedensau Institute for Evaluation, estimates that half of the IOM reintegration programmes fail.

      “Most people are lost after a few days”, he said.
      Two-thirds of migrants don’t complete the reintegration programmes

      The IOM itself lowers this estimate even further: the UN agency told Euronews that so far only one-third of the migrants who have started reintegration assistance have completed the process. A spokesperson said that as the joint initiative is a voluntary process, “migrants can decide to pull out at any time, or not to join at all”.

      He said that reintegrating migrants once they return home goes far beyond the organisation’s mandate, and “requires strong leadership from national authorities”, as well as “active contributions at all levels of society”.

      Between May 2017 and February 2019, IOM had helped over 12,000 people return to Nigeria. Of them, 9,000 were “reachable” when they returned home, 5,000 received business training and 4,300 received “reintegration aid”. If access to counselling or health services is included, IOM Nigeria says, a total of 7,000 out of 12,000 returnees - or 58% - received reintegration support.

      But the number of people classified as having completed the reintegration assistance programme was just 1,289, and research by Jill Alpes, a migration expert and research associate at the Nijmegen Centre for Border Research, found that surveys to check the effectiveness of these packages were conducted with only 136 returnees.

      Meanwhile, a Harvard study on Nigerian returnees from Libya estimates that 61.3% of the respondents were not working after their return, and an additional 16.8% only worked for a short period of time, not long enough to generate a stable source of income. Upon return, the vast majority of returnees, 98.3%, were not in any form of regular education.

      The European Commissioner for home affairs, Ylva Johansson, admitted to Euronews that “this is one area where we need improvements.” Johansson said it was too early to say what those improvements might be but maintained the EU have a good relationship with the IOM.

      Sandrine, Rachel and Berline, from Cameroon, agreed to board an IOM flight from Misrata, Libya, to Yaounde, Cameroon’s capital in September 2018.

      In Libya, they say they suffered violence and sexual abuse and had already risked their lives in the attempt at crossing the Mediterranean. On that occasion, they were intercepted by the Libyan coastguard and sent back to Libya.

      Once back home, Berline and Rachel say they received no money or support from IOM. Sandrine was given around 900,000 cfa francs (€1,373.20) to pay for her children’s education and start a small business - but it didn’t last long.

      “I was selling chicken by the roadside in Yaounde, but the project didn’t go well and I left it,” she said.

      Sandrine, from Cameroon, recalled giving birth in a Tripoli detention centre to the sound of gunfire.

      All three said that they had no idea where they would sleep when they returned to Cameroon, and they had no money to even call their families to inform them of their journey.

      “We left the country, and when we came back we found the same situation, sometimes even worse. That’s why people decide to leave again,” Berline says.

      In November 2019, fewer than half of the 3,514 Cameroonian migrants who received some form of counselling from IOM were reported as “effectively integrated”.

      Seydou, a Malian returnee, received money from IOM to pay his rent for three months and the medical bills for his sick wife. He was also provided with business training and given a motorbike taxi.

      But in Mali he takes home around €15 per day, compared to the more than €1,300 he was able to send home when he was working illegally in Algeria, which financed the construction of a house for his brother in the village.

      He is currently trying to arrange a visa that would enable him to join another of his brothers in France.

      Seydou is one of the few lucky Malians, though. .Alpes’ forthcoming research, published by Brot für die Welt (the relief agency of the Protestant Churches in Germany) and Medico International, found that only 10% of migrants returned to Mali up to January 2019 had received any kind of support from IOM.

      IOM, meanwhile, claims that 14,879 Malians have begun the reintegration process - but the figure does not reveal how many people completed it.
      The stigma of return

      In some cases the money migrants receive is used to fund another attempt to reach Europe.

      In one case, a dozen people who had reached Europe and been sent home were discovered among the survivors of a 2019 shipwreck of a boat headed to the Canary Islands. “They had returned and they had decided to take the route again,” said Laura Lungarotti, IOM chief mission in Mauritania.

      Safa Msehli, a spokeswoman for the IOM, told Euronews that it could not prevent individuals from attempting to reach Europe again once they had been returned.

      “It is however in the hands of people to decide whether or not they migrate and in its different programme IOM doesn’t plan to prevent people from re-migrating”, she said.

      What is the IOM?

      From 2016, the IOM rebranded itself as the UN Migration Agency, and its budget has ballooned from US$242.2 million (€213 million) in 1998 to exceed US$2 billion (€1.7 billion) for the first time in the autumn of 2019 - an eightfold increase. Though not part of the UN, the IOM is now a “related organisation”, with a relationship similar to that of a private contractor.

      The EU and its member states collectively are the largest contributors to IOM’s budget, accounting for nearly half of its operational funding.

      IOM has been keen to highlight cases of when its voluntary return programme has been successful on its website, including that of Khadeejah Shaeban, a Sudanese returnee from Libya who was able to set up a tailoring shop.

      https://www.euronews.com/2020/06/19/paying-for-migrants-to-go-back-home-how-the-eu-s-voluntary-return-scheme-i

    • Abschottung statt Entwicklung

      Brot für die Welt und medico international kritisieren das EU-Programm zur Rückführung von Flüchtlingen in ihre Heimatländer und fordern eine Neuausrichtung in der Europäischen Flüchtlings- und Migrationspolitik.

      Fünf Jahre nachdem die EU den EU-Nothilfe-Treuhandfonds (EUTF) in Afrika ins Leben rief, ziehen Brot für die Welt und medico international in einer aktuellen Studie eine kritische Zwischenbilanz. Im Zentrum der Untersuchung steht die 2016 mit Mitteln des EUTF ins Leben gerufene Gemeinsame Initiative der EU und der Internationalen Organisation für Migration (IOM) für den Schutz und die Wiedereingliederung von Migranten. Ziel des Programms war es insbesondere in Libyen gestrandeten Flüchtlingen eine Rückkehr in ihre Heimatländer zu ermöglichen.
      Insgesamt erfolgreich

      Das zuständige Auswärtige Amt bewertet die EU-IOM Initiative gegenüber dem SWR insgesamt als erfolgreich. Brot für die Welt und medico international kommen in ihrer aktuellen Studie aber zu einem anderen Ergebnis. Demnach ginge es bei der „freiwilligen Rückkehr“ vor allem darum, dass weniger Flüchtlinge und Migranten aus Afrika nach Europa kommen: „Migrationswege zu schließen und Menschen in ihre Herkunftsländer zurückzuschicken, lindert jedoch keine Not und hat daher nichts mit Entwicklungszusammenarbeit zu tun. Häufig werden hierdurch sogar neue und größere Probleme für die betroffenen Menschen und Gesellschaften geschaffen, wie die Studie von Jill Alpes zeigt“, erklärt medico international gegenüber dem SWR.

      Drei Monate lang suchte die Migrations-Expertin Jill Alpes im Niger, Nigeria und Mali nach Rückkehrern. Sie sprach auch mit den Vertretern der Hilfsorganisationen und den Verantwortlichen der IOM. Sie traf viele Zurückgekehrte, die bereits mehrfach einen Fluchtversuch unternommen hatten. „Von den Männern wollen die meisten eigentlich wieder raus,“ beschrieb Alpes gegenüber dem SWR die Situation vor Ort. Ihre Perspektive im Heimatland habe sich meist nicht verbessert, sondern verschlimmert, denn viele hätten Schulden aufgenommen, um die gefährliche Flucht anzutreten oder würden nach der Rückkehr stigmatisiert.

      „Während der Feldforschung war es so, dass auch die IOM Schwierigkeiten hatte, mit den Menschen, die sie bei der Rückkehr unterstützt hatte, wieder Kontakt aufzunehmen – kann sein, dass viele von ihnen wieder losgezogen sind.“ Für die meisten von Alpes befragten Betroffenen stelle sich die Notfallrückführung de facto als Abschiebung dar.

      Im Falle der „Rückkehr“ aus Algerien hatten einige Betroffene offenbar sogar bereits einen Flüchtlingsstatus oder hätten aufgrund ihrer Staatsangehörigkeit nicht aus Algerien ausgewiesen werden dürften.
      Ergebnisse der Studie

      Brot für die Welt kommentiert die Ergebnisse der Studie: „Die EU nimmt Menschenrechtsverletzungen in Kauf, insbesondere an den Außengrenzen Europas und den Transitländern wie Libyen, Niger und Algerien sind die Zustände eklatant.“

      Medico international kritisiert zudem, dass mit dem Nothilfe-Treuhandfonds für Afrika „Mittel der Entwicklungszusammenarbeit eingeflossen sind, um so genannte irreguläre Migration zu unterbinden“.

      SWR Recherchen zeigen: Über den EU-Haushalt fließen Entwicklungsmittelgelder in die umstrittene Mission. Von den insgesamt 5 Milliarden Euro des Treuhandfond kommt mit 4.4 Milliarden der größte Anteil aus der Europäischen Entwicklungshilfe (EDF). Aus den Protokollen der Board Meetings des EUTF geht hervor, dass Deutschland darauf drängt, die Gelder vor allem im Bereich „Migrationsmanagement“ einzusetzen. „Hierbei geht es eher darum, innenpolitisch Handlungsfähigkeit zu beweisen – auf Kosten der Betroffenen. Eine Entwicklungszusammenarbeit, der es um Menschenrechte und die Bekämpfung von Armut geht, darf sich dafür nicht vereinnahmen lassen,“ kritisiert medico international.

      Brot für die Welt fordert darum einen grundlegenden Kurswechsel und eine Neuausrichtung in der Europäischen Flüchtlings- und Migrationspolitik: „Im Vordergrund müssen die Rechte der Migrant*innen und deren Schutz vor Ausbeutung und Folter stehen. Um tatsächlich zum Schutz beizutragen, müssen die Europäischen Mitgliedstaaten die Finanzierung der libyschen Küstenwache einstellen und für eine proaktive Such – und Rettungsaktion, vorhersehbare Ausschiffungs- und faire Verteilungsmechanismen sowie besseren Zugang zu Asylverfahren sorgen.“

      Die Bundesregierung setzt sich dagegen für eine Fortführung der Gemeinsamen Initiative ein, heißt es aus dem Auswärtigen Amt. Die Finanzierung ist aktuell Gegenstand der noch laufenden Verhandlungen zum mehrjährigen EU-Finanzrahmen.

      Die Studie liegt bisher dem SWR exklusiv vor.

      https://www.swr.de/report/swr-recherche-unit/studie-zur-eu-fluechtlingspolitik/-/id=24766532/did=25311586/nid=24766532/1rbvj1t/index.html

    • Studie: Rückkehrprogramme für Migranten verstoßen oft gegen Menschenrechte

      Die Teilnahme sei oft unfreiwillig, teils werde erheblicher Druck ausgeübt, kritisieren „Brot für die Welt“ und „Medico International“. Die EU, die auf solche Programme setze, nehme das in Kauf.

      Bei Rückkehrprogrammen für Migranten nimmt die EU schwere Menschenrechtsverletzungen an den Außengrenzen und in Transitländern in Kauf. Zu diesem Fazit kommt eine Studie von „Brot für die Welt“ und „Medico International“. Immer wieder gebe es Berichte über eklatante Verstöße gegen die humanitären Bedingungen, erklärten die beiden Organisationen. Die neue Studie belege diese Vorwürfe: Die Teilnahme an solchen Programmen erfolge oftmals unfreiwillig, teils werde erheblicher psychischer und in Einzelfällen auch physischer Druck auf die Migrantinnen und Migranten ausgeübt.

      Die EU lagere seit Jahren Grenzkontrollen aus und setze innerhalb von Herkunfts- und Transitregionen auf die Förderung „freiwilliger“ Rückkehr, erklärten die Entwicklungsorganisationen. Bei der Umsetzung von Rückkehrprogrammen komme es jedoch teilweise zu erheblichen Verstößen gegen humanitäre und menschenrechtliche Prinzipien. So sei etwa die Beteiligung keineswegs immer freiwillig - anders als von der Internationalen Organisation für Migration (IOM) behauptet, die von der EU für ein humanitäres Rückführprogramm aus Libyen beauftragt worden sei.

      Für die Studie befragte Autorin Jill Alpes den Angaben zufolge Rückkehrer aus Libyen sowie Migranten in Niger und Mali, weiter sprach sie mit Vertretern von IOM, Nichtregierungsorganisationen, nationalen staatlichen Institutionen, EU, UNHCR und europäischen Entwicklungsagenturen.

      Vielfach erscheine den Menschen angesichts drohender Folter und Gewalt in Libyen eine Rückkehr in ihr Herkunftsland letztlich als das kleinere Übel, nicht jedoch als geeignete Maßnahme, um tatsächlich in Sicherheit und Schutz zu leben. Im Niger hätten interviewte Migranten ihre Rückführung nach schweren Menschenrechtsverletzungen und einer lebensbedrohlichen Abschiebung in die Wüste durch algerische Behörden akzeptiert. „Häufig finden sich Migrantinnen und Migranten nach ihrer Rückführung mit neuen Gefahren konfrontiert beziehungsweise genau jenen Gefahren wieder ausgesetzt, die sie einst zur Flucht bewegten“, betonen die Entwicklungsorganisationen.

      Die zur Verfügung gestellten Reintegrationshilfen bewertet Studienautorin Alpes ebenfalls kritisch: Libyen allein habe seit 2015 mehr als 280 Millionen Euro für die Rückkehrprogramme bekommen, nur ein Teil der Rückkehrerinnen und Rückkehrer habe aber überhaupt Zugang zu den Programmen erhalten. Von den Empfängern hätten viele bemängelt, dass die Hilfen am Bedarf vorbeigingen und nicht das Ziel erfüllten, nachhaltige Lebensperspektiven zu entwickeln.

      „Wir fordern einen grundlegenden Kurswechsel und eine Neuausrichtung in der europäischen Flüchtlings- und Migrationspolitik“, erklärte Katherine Braun, Referentin für Migration und Entwicklung bei „Brot für die Welt“. Im Vordergrund müssten die Rechte der Migrantinnen und Migranten und der Schutz vor Ausbeutung und Folter stehen.

      https://www.sueddeutsche.de/politik/fluechtlinge-rueckkehr-studie-1.4961909

  • Reintegration Handbook - Practical guidance on the design, implementation and monitoring of reintegration assistance

    Overview:
    This Handbook aims to provide practical guidance on the design, implementation and monitoring of reintegration assistance for returnees. While reintegration is a process taking place in different return contexts (for example following spontaneous, forced or assisted voluntary returns, or internal displacement), the Handbook focuses on assistance provided to migrants unable or unwilling to remain in the host country.

    The Handbook has been conceived as a hands-on tool, targeting the various stakeholders involved in the provision of reintegration-related support at different levels and at different stages: project developers, project managers and case managers but also policy makers and other reintegration practitioners. The Handbook is written on the basis that the goal of reintegration assistance is to foster sustainable reintegration, defined in the next section, for returnees and that this requires a whole-of-government approach, through the adoption of coordinated measures, policies, and practices between relevant stakeholders at the international, regional, national and local levels. Each module will specify which target audience it is aimed at.

    Module 1: An integrated approach to reintegration – describes the basic concepts of return and reintegration and explains IOM’s integrated approach to reintegration. It also lays out the general considerations when developing a comprehensive reintegration programme, including assessments, staffing and budgeting.
    Module 2: Reintegration assistance at the individual level – outlines suggested steps for assisting returnees, taking into account the economic, social and psychosocial dimensions of reintegration.
    Module 3: Reintegration assistance at the community level – provides guidance on assessing community needs and engaging the community in reintegration activities. It also provides examples of community-level reintegration initiatives in the economic, social and psychosocial dimensions.
    Module 4: Reintegration assistance at the structural level – proposes ways to strengthen capacities of all actors and to promote stakeholder engagement and ownership in reintegration programming. It suggests approaches for mainstreaming reintegration into existing policies and strategies.
    Module 5: Monitoring and evaluation of reintegration assistance – provides guidance and tools to design programmes, monitor interventions and carry out evaluations to maximize effectiveness and learning
    Annexes provide additional useful tools and further guidance on specific reintegration interventions.

    https://publications.iom.int/fr/books/reintegration-handbook-practical-guidance-design-implementation-an
    #réintégration #IOM #OIM #manuel #handbook #guide #renvois #expulsions

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  • Migrants : les échecs d’un #programme_de_retour_volontaire financé par l’#UE

    Alors qu’il embarque sur un vol de la Libye vers le Nigeria à la fin 2018, James a déjà survécu à un naufrage en Méditerranée, traversé une demi-douzaine d’États africains, été la cible de coups de feu et passé deux ans à être maltraité et torturé dans les centres de détention libyens connus pour la brutalité qui y règne.

    En 2020, de retour dans sa ville de Benin City (Etat d’Edo au Nigéria), James se retrouve expulsé de sa maison après n’avoir pas pu payer son loyer. Il dort désormais à même le sol de son salon de coiffure.

    Sa famille et ses amis l’ont tous rejeté parce qu’il n’a pas réussi à rejoindre l’Europe.

    « Le fait que tu sois de retour n’est source de bonheur pour personne ici. Personne ne semble se soucier de toi [...]. Tu es revenu les #mains_vides », raconte-t-il à Euronews.

    James est l’un des quelque 81 000 migrants africains qui sont rentrés dans leur pays d’origine avec l’aide de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) des Nations unies et le #soutien_financier de l’Union européenne, dans le cadre d’une initiative conjointe de 357 millions d’euros (https://migrationjointinitiative.org). Outre une place sur un vol au départ de la Libye ou de plusieurs autres pays de transit, les migrants se voient promettre de l’argent, un #soutien et des #conseils pour leur permettre de se réintégrer dans leur pays d’origine une fois rentrés chez eux.

    Mais une enquête d’Euronews menée dans sept pays africains a révélé des lacunes importantes dans ce programme, considéré comme la réponse phare de l’UE pour empêcher les migrants d’essayer de se rendre en Europe.

    Des dizaines de migrants ayant participé au programme ont déclaré à Euronews qu’une fois rentrés chez eux, ils ne recevaient aucune aide. Et ceux qui ont reçu une aide financière, comme James, ont déclaré qu’elle était insuffisante.

    Nombreux sont ceux qui envisagent de tenter à nouveau de se rendre en Europe dès que l’occasion se présente.

    « Je ne me sens pas à ma place ici », confie James. « Si l’occasion se présente, je quitte le pays ».

    Sur les 81 000 migrants qui ont été rapatriés depuis 2017, près de 33 000 ont été renvoyés de Libye par avion. Parmi eux, beaucoup ont été victimes de détention, d’abus et de violences de la part de passeurs, de milices et de bandes criminelles. Les conditions sont si mauvaises dans le pays d’Afrique du Nord que le programme est appelé « retour humanitaire volontaire » (VHR), plutôt que programme de « retour volontaire assisté » (AVR) comme ailleurs en Afrique.

    Après trois ans passés en Libye, Mohi, 24 ans, a accepté l’offre d’un vol de retour en 2019. Mais, une fois de retour dans son pays, son programme de réintégration ne s’est jamais concrétisé. « Rien ne nous a été fourni ; ils continuent à nous dire ’demain’ », raconte-t-il à Euronews depuis le nord du Darfour, au Soudan.

    Mohi n’est pas seul. Les propres statistiques de l’OIM sur les rapatriés au Soudan révèlent que seuls 766 personnes sur plus de 2 600 ont reçu un soutien économique. L’OIM attribue cette situation à des taux d’inflation élevés et à une pénurie de biens et d’argent sur place.

    Mais M. Kwaku Arhin-Sam, spécialiste des projets de développement et directeur de l’Institut d’évaluation Friedensau, estime de manière plus générale que la moitié des programmes de réintégration de l’OIM échouent.

    « La plupart des gens sont perdus au bout de quelques jours », explique-t-il.
    Deux tiers des migrants ne terminent pas les programmes de réintégration

    L’OIM elle-même revoit cette estimation à la baisse : l’agence des Nations unies a déclaré à Euronews que jusqu’à présent, seul un tiers des migrants qui ont commencé à bénéficier d’une aide à la réintégration sont allés au bout du processus. Un porte-parole a déclaré que l’initiative conjointe OIM/EU étant un processus volontaire, « les migrants peuvent décider de se désister à tout moment, ou de ne pas s’engager du tout ».

    Un porte-parole de l’OIM ajoute que la réintégration des migrants une fois qu’ils sont rentrés chez eux va bien au-delà du mandat de l’organisation, et « nécessite un leadership fort de la part des autorités nationales », ainsi que « des contributions actives à tous les niveaux de la société ».

    Entre mai 2017 et février 2019, l’OIM a aidé plus de 12 000 personnes à rentrer au Nigeria. Parmi elles, 9 000 étaient « joignables » lorsqu’elles sont rentrées chez elles, 5 000 ont reçu une formation professionnelle et 4 300 ont bénéficié d’une « aide à la réintégration ». Si l’on inclut l’accès aux services de conseil ou de santé, selon l’OIM Nigéria, un total de 7 000 sur 12 000 rapatriés – soit 58 % – ont reçu une aide à la réintégration.

    Mais le nombre de personnes classées comme ayant terminé le programme d’aide à la réintégration n’était que de 1 289. De plus, les recherches de Jill Alpes, experte en migration et chercheuse associée au Centre de recherche sur les frontières de Nimègue, ont révélé que des enquêtes visant à vérifier l’efficacité de ces programmes n’ont été menées qu’auprès de 136 rapatriés.

    Parallèlement, une étude de Harvard sur les Nigérians de retour de Libye (https://cdn1.sph.harvard.edu/wp-content/uploads/sites/2464/2019/11/Harvard-FXB-Center-Returning-Home-FINAL.pdf) estime que 61,3 % des personnes interrogées ne travaillaient pas après leur retour, et que quelque 16,8 % supplémentaires ne travaillaient que pendant une courte période, pas assez longue pour générer une source de revenus stable. À leur retour, la grande majorité des rapatriés, 98,3 %, ne suivaient aucune forme d’enseignement régulier.

    La commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, a admis à Euronews que « c’est un domaine dans lequel nous avons besoin d’améliorations ». Mme Johansson a déclaré qu’il était trop tôt pour dire quelles pourraient être ces améliorations, mais a maintenu que l’UE avait de bonnes relations avec l’OIM.

    Sandrine, Rachel et Berline, originaires du Cameroun, ont elles accepté de prendre un vol de l’OIM de Misrata, en Libye, à Yaoundé, la capitale camerounaise, en septembre 2018.

    En Libye, elles disent avoir subi des violences, des abus sexuels et avoir déjà risqué leur vie en tentant de traverser la Méditerranée. À cette occasion, elles ont été interceptées par les garde-côtes libyens et renvoyées en Libye.

    Une fois rentrées au Cameroun, Berline et Rachel disent n’avoir reçu ni argent ni soutien de l’OIM. Sandrine a reçu environ 900 000 fcfa (1 373,20 euros) pour payer l’éducation de ses enfants et lancer une petite entreprise – mais cela n’a pas duré longtemps.

    « Je vendais du poulet au bord de la route à Yaoundé, mais le projet ne s’est pas bien déroulé et je l’ai abandonné », confie-t-elle.

    Elle se souvient aussi d’avoir accouché dans un centre de détention de Tripoli avec des fusillades comme fond sonore.

    Toutes les trois ont affirmé qu’au moment de leur départ pour le Cameroun, elles n’avaient aucune idée de l’endroit où elles allaient dormir une fois arrivées et qu’elles n’avaient même pas d’argent pour appeler leur famille afin de les informer de leur retour.

    « Nous avons quitté le pays, et quand nous y sommes revenues, nous avons trouvé la même situation, parfois même pire. C’est pourquoi les gens décident de repartir », explique Berline.

    En novembre 2019, moins de la moitié des 3 514 migrants camerounais qui ont reçu une forme ou une autre de soutien de la part de l’OIM étaient considérés comme « véritablement intégrés » (https://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/ENG_Press%20release%20COPIL_EUTF%20UE_IOM_Cameroon.pdf).

    Seydou, un rapatrié malien, a reçu de l’argent de l’OIM pour payer son loyer pendant trois mois et les factures médicales de sa femme malade. Il a également reçu une formation commerciale et un moto-taxi.

    Mais au Mali, il gagne environ 15 euros par jour, alors qu’en Algérie, où il travaillait illégalement, il avait été capable de renvoyer chez lui plus de 1 300 euros au total, ce qui a permis de financer la construction d’une maison pour son frère dans leur village.

    Il tente actuellement d’obtenir un visa qui lui permettrait de rejoindre un autre de ses frères en France.

    Seydou est cependant l’un des rares Maliens chanceux. Les recherches de Jill Alpes, publiées par Brot für die Welt et Medico (l’agence humanitaire des Églises protestantes en Allemagne), ont révélé que seuls 10 % des migrants retournés au Mali jusqu’en janvier 2019 avaient reçu un soutien quelconque de l’OIM.

    L’OIM, quant à elle, affirme que 14 879 Maliens ont entamé le processus de réintégration – mais ce chiffre ne révèle pas combien de personnes l’ont achevé.
    Les stigmates du retour

    Dans certains cas, l’argent que les migrants reçoivent est utilisé pour financer une nouvelle tentative pour rejoindre l’Europe.

    Dans un des cas, une douzaine de personnes qui avaient atteint l’Europe et avaient été renvoyées chez elles ont été découvertes parmi les survivants du naufrage d’un bateau en 2019 (https://www.infomigrants.net/en/post/21407/mauritanian-coast-guard-intercepts-boat-carrying-around-190-migrants-i se dirigeait vers les îles Canaries. « Ils étaient revenus et ils avaient décidé de reprendre la route », a déclaré Laura Lungarotti, chef de la mission de l’OIM en Mauritanie.

    Safa Msehli, porte-parole de l’OIM, a déclaré à Euronews que l’organisation ne pouvait pas empêcher des personnes de tenter de repartir vers l’Europe une fois revenues.

    « C’est aux gens de décider s’ils veulent ou non émigrer et dans aucun de ses différents programmes, l’OIM ne prévoit pas d’empêcher les gens de repartir », a-t-elle expliqué.

    Qu’est-ce que l’OIM ?

    A partir de 2016, l’OIM s’est redéfinie comme agence des Nations unies pour les migrations, et en parallèle son budget a augmenté rapidement (https://governingbodies.iom.int/system/files/en/council/110/C-110-10%20-%20Director%20General%27s%20report%20to%20the%20110). Il est passé de 242,2 millions de dollars US (213 millions d’euros) en 1998 à plus de 2 milliards de dollars US (1,7 milliard d’euros) à l’automne 2019, soit une multiplication par huit. Bien qu’elle ne fasse pas partie des Nations unies, l’OIM est désormais une « organisation apparentée », avec un statut similaire à celui d’un prestataire privé.

    L’UE et ses États membres sont collectivement les principaux contributeurs au budget de l’OIM (https://governingbodies.iom.int/system/files/en/council/110/Statements/EU%20coordinated%20statement%20-%20Point%2013%20-%20final%20IOM), leurs dons représentant près de la moitié de son financement opérationnel.

    De son côté, l’OIM tient à mettre en évidence sur son site web les cas où son programme de retour volontaire a été couronné de succès, notamment celui de Khadeejah Shaeban, une rapatriée soudanaise revenue de Libye qui a pu monter un atelier de couture.

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    Comment fonctionne le processus d’aide à la réintégration ?
    Les migrants embarquent dans un avion de l’OIM sur la base du volontariat et retournent dans leur pays ;
    Ils ont droit à des conseils avant et après le voyage ;
    Chaque « rapatrié » peut bénéficier de l’aide de bureaux locaux, en partenariat avec des ONG locales ;
    L’assistance à l’accueil après l’arrivée peut comprendre l’accueil à l’aéroport, l’hébergement pour la nuit, une allocation en espèces pour les besoins immédiats, une première assistance médicale, une aide pour le voyage suivant, une assistance matérielle ;
    Une fois arrivés, les migrants sont enregistrés et vont dans un centre d’hébergement temporaire où ils restent jusqu’à ce qu’ils puissent participer à des séances de conseil avec le personnel de l’OIM. Des entretiens individuels doivent aider les migrants à identifier leurs besoins. Les migrants en situation vulnérable reçoivent des conseils supplémentaires, adaptés à leur situation spécifique ;
    Cette assistance est généralement non monétaire et consiste en des cours de création d’entreprise, des formations professionnelles (de quelques jours à six mois/un an), des salons de l’emploi, des groupes de discussion ou des séances de conseil ; l’aide à la création de micro-entreprises. Toutefois, pour certains cas vulnérables, une assistance en espèces est fournie pour faire face aux dépenses quotidiennes et aux besoins médicaux ;
    Chaque module comprend des activités de suivi et d’évaluation afin de déterminer l’efficacité des programmes de réintégration.

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    Des migrants d’#Afghanistan et du #Yémen ont été renvoyés dans ces pays dans le cadre de ce programme, ainsi que vers la Somalie, l’Érythrée et le Sud-Soudan, malgré le fait que les pays de l’UE découragent tout voyage dans ces régions.

    En vertu du droit international relatif aux Droits de l’homme, le principe de « #non-refoulement » garantit que nul ne doit être renvoyé dans un pays où il risque d’être torturé, d’être soumis à des traitements cruels, inhumains ou dégradants ou de subir d’autres préjudices irréparables. Ce principe s’applique à tous les migrants, à tout moment et quel que soit leur statut migratoire.

    L’OIM fait valoir que des procédures sont en place pour informer les migrants pendant toutes les phases précédant leur départ, y compris pour ceux qui sont vulnérables, en leur expliquant le soutien que l’organisation peut leur apporter une fois arrivés au pays.

    Mais même lorsque les migrants atterrissent dans des pays qui ne sont pas en proie à des conflits de longue durée, comme le Nigeria, certains risquent d’être confrontés à des dangers et des menaces bien réelles.

    Les principes directeurs du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) sur la protection internationale considèrent que les femmes ou les mineurs victimes de trafic ont le droit de demander le statut de réfugié. Ces populations vulnérables risquent d’être persécutées à leur retour, y compris au Nigeria, voire même d’être à nouveau victime de traite.
    Forcer la main ?

    Le caractère volontaire contestable des opérations de retour s’étend également au Niger voisin, pays qui compte le plus grand nombre de migrants assistés par l’OIM et qui est présenté comme la nouvelle frontière méridionale de l’Europe.

    En 2015, le Niger s’est montré disposé à lutter contre la migration en échange d’un dédommagement de l’UE, mais des centaines de milliers de migrants continuent de suivre les routes à travers le désert en direction du nord pendant que le business du trafic d’êtres humains est florissant.

    Selon le Conseil européen sur les réfugiés et les exilés, une moyenne de 500 personnes sont expulsées d’Algérie vers le Niger chaque semaine, au mépris du droit international.

    La police algérienne détient, identifie et achemine les migrants vers ce qu’ils appellent le « #point zéro », situé à 15 km de la frontière avec le Niger. De là, les hommes, femmes et enfants sont contraints de marcher dans le désert pendant environ 25 km pour atteindre le campement le plus proche.

    « Ils arrivent à un campement frontalier géré par l’OIM (Assamaka) dans des conditions épouvantables, notamment des femmes enceintes souffrant d’hémorragies et en état de choc complet », a constaté Felipe González Morales, le rapporteur spécial des Nations unies, après sa visite en octobre 2018 (https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=23698%26LangID).

    Jill Alpes, au Centre de recherche sur les frontières de Nimègue, estime que ces expulsions sont la raison principale pour laquelle les migrants acceptent d’être renvoyés du Niger. Souvent repérés lors d’opérations de recherche et de sauvetage de l’OIM dans le désert, ces migrants n’ont guère d’autre choix que d’accepter l’aide de l’organisation et l’offre de rapatriement qui s’ensuit.

    Dans ses travaux de recherche, Mme Alpes écrit que « seuls les migrants qui acceptent de rentrer au pays peuvent devenir bénéficiaire du travail humanitaire de l’OIM. Bien que des exceptions existent, l’OIM offre en principe le transport d’Assamakka à Arlit uniquement aux personnes expulsées qui acceptent de retourner dans leur pays d’origine ».

    Les opérations de l’IOM au Niger

    M. Morales, le rapporteur spécial des Nations unies, semble être d’accord (https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=23698%26LangID). Il a constaté que « de nombreux migrants qui ont souscrit à l’aide au retour volontaire sont victimes de multiples violations des droits de l’Homme et ont besoin d’une protection fondée sur le droit international », et qu’ils ne devraient donc pas être renvoyés dans leur pays. « Cependant, très peu d’entre eux sont orientés vers une procédure de détermination du statut de réfugié ou d’asile, et les autres cas sont traités en vue de leur retour ».

    « Le fait que le Fonds fiduciaire de l’Union européenne apporte un soutien financier à l’OIM en grande partie pour sensibiliser les migrants et les renvoyer dans leur pays d’origine, même lorsque le caractère volontaire est souvent douteux, compromet son approche de la coopération au développement fondée sur les droits », indique le rapporteur spécial des Nations unies.
    Des contrôles insuffisants

    Loren Landau, professeur spécialiste des migrations et du développement au Département du développement international d’Oxford, affirme que le travail de l’OIM souffre en plus d’un manque de supervision indépendante.

    « Il y a très peu de recherches indépendantes et beaucoup de rapports. Mais ce sont tous des rapports écrits par l’OIM. Ils commandent eux-même leur propre évaluation , et ce, depuis des années », détaille le professeur.

    Dans le même temps, le Dr. Arhin-Sam, spécialiste lui de l’évaluation des programmes de développement, remet en question la responsabilité et la redevabilité de l’ensemble de la structure, arguant que les institutions et agences locales dépendent financièrement de l’OIM.

    « Cela a créé un haut niveau de dépendance pour les agences nationales qui doivent évaluer le travail des agences internationales comme l’OIM : elles ne peuvent pas être critiques envers l’OIM. Alors que font-elles ? Elles continuent à dire dans leurs rapports que l’OIM fonctionne bien. De cette façon, l’OIM peut ensuite se tourner vers l’UE et dire que tout va bien ».

    Selon M. Arhin-Sam, les ONG locales et les agences qui aident les rapatriés « sont dans une compétition très dangereuse entre elles » pour obtenir le plus de travail possible des agences des Nations unies et entrer dans leurs bonnes grâces.

    « Si l’OIM travaille avec une ONG locale, celle-ci ne peut plus travailler avec le HCR. Elle se considère alors chanceuse d’être financée par l’OIM et ne peuvent donc pas la critiquer », affirme-t-il.

    Par ailleurs, l’UE participe en tant qu’observateur aux organes de décision du HCR et de l’OIM, sans droit de vote, et tous les États membres de l’UE sont également membres de l’OIM.

    « Le principal bailleur de fonds de l’OIM est l’UE, et ils doivent se soumettre aux exigences de leur client. Cela rend le partenariat très suspect », souligne M. Arhin-Sam. « [Lorsque les fonctionnaires européens] viennent évaluer les projets, ils vérifient si tout ce qui est écrit dans le contrat a été fourni. Mais que cela corresponde à la volonté des gens et aux complexités de la réalité sur le terrain, c’est une autre histoire ».
    Une relation abusive

    « Les États africains ne sont pas nécessairement eux-mêmes favorables aux migrants », estime le professeur Landau. « L’UE a convaincu ces États avec des accords bilatéraux. S’ils s’opposent à l’UE, ils perdront l’aide internationale dont ils bénéficient aujourd’hui. Malgré le langage du partenariat, il est évident que la relation entre l’UE et les États africains ressemble à une relation abusive, dans laquelle un partenaire est dépendant de l’autre ».

    Les chercheurs soulignent que si les retours de Libye offrent une voie de sortie essentielle pour les migrants en situation d’extrême danger, la question de savoir pourquoi les gens sont allés en Libye en premier lieu n’est jamais abordée.

    Une étude réalisée par l’activiste humanitaire libyenne Amera Markous (https://www.cerahgeneve.ch/files/6115/7235/2489/Amera_Markous_-_MAS_Dissertation_2019.pdf) affirme que les migrants et les réfugiés sont dans l’impossibilité d’évaluer en connaissance de cause s’ils doivent retourner dans leur pays quand ils se trouvent dans une situation de détresse, comme par exemple dans un centre de détention libyen.

    « Comment faites-vous en sorte qu’ils partent parce qu’ils le veulent, ou simplement parce qu’ils sont désespérés et que l’OIM leur offre cette seule alternative ? » souligne la chercheuse.

    En plus des abus, le stress et le manque de soins médicaux peuvent influencer la décision des migrants de rentrer chez eux. Jean-Pierre Gauci, chercheur principal à l’Institut britannique de droit international et comparé, estime, lui, que ceux qui gèrent les centres de détention peuvent faire pression sur un migrant emprisonné pour qu’il s’inscrive au programme.

    « Il existe une situation de pouvoir, perçu ou réel, qui peut entraver le consentement effectif et véritablement libre », explique-t-il.

    En réponse, l’OIM affirme que le programme Retour Humanitaire Volontaire est bien volontaire, que les migrants peuvent changer d’avis avant d’embarquer et décider de rester sur place.

    « Il n’est pas rare que des migrants qui soient prêts à voyager, avec des billets d’avion et des documents de voyage, changent d’avis et restent en Libye », déclare un porte-parole de l’OIM.

    Mais M. Landau affirme que l’initiative UE-OIM n’a pas été conçue dans le but d’améliorer la vie des migrants.

    « L’objectif n’est pas de rendre les migrants heureux ou de les réintégrer réellement, mais de s’en débarrasser d’une manière qui soit acceptable pour les Européens », affirme le chercheur.

    « Si par ’fonctionner’, nous entendons se débarrasser de ces personnes, alors le projet fonctionne pour l’UE. C’est une bonne affaire. Il ne vise pas à résoudre les causes profondes des migrations, mais crée une excuse pour ce genre d’expulsions ».

    https://fr.euronews.com/2020/06/22/migrants-les-echecs-d-un-programme-de-retour-volontaire-finance-par-l-u
    #retour_volontaire #échec #campagne #dissuasion #migrations #asile #réfugiés #IOM #renvois #expulsions #efficacité #réintégration #EU #Union_européenne #Niger #Libye #retour_humanitaire_volontaire (#VHR) #retour_volontaire_assisté (#AVR) #statistiques #chiffres #aide_à_la_réintégration #Nigeria #réfugiés_nigérians #travail #Cameroun #migrerrance #stigmates #stigmatisation #Assamaka #choix #rapatriement #Fonds_fiduciaire_de_l'Union européenne #fonds_fiduciaire #coopération_au_développement #aide_au_développement #HCR #partenariat #pouvoir

    –---
    Ajouté à la métaliste migrations & développement (et plus précisément en lien avec la #conditionnalité_de_l'aide) :
    https://seenthis.net/messages/733358#message768702

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  • Supplying Clean Water to Yemen’s Largest Displacement Camp | The Storyteller
    https://storyteller.iom.int/stories/supplying-clean-water-yemens-largest-displacement-camp

    New water points and water delivery is not where the support stopped. To keep the water points filled and functioning, IOM’s water and sanitation team in Marib trained over 80 camp residents as water point monitors — some of whom were given future training as hygiene promoters to raise awareness among their neighbours on how to effectively combat COVID-19 and cholera.

    #Covid-19#migrant#migration#camp#sante#hygiene#yemen#iom#personnedeplacée

  • IOM invites you to participate in a photo contest / competition on the topic “Coronavirus through my lens.”

    The currently present coronavirus (COVID-19) has certainly changed the way we all live and our routine. Going to school, hanging out with friends and family, we are forced to put aside for a while, and adapt to the current situation and be responsible for the whole community. Together we are all fighting to overcome this as soon as possible and in the best possible way.

    And we are interested in how YOU spend your current time? Send us photos of your community, show us solidarity in action, how you attend classes and stay in touch with friends, how you feel in isolation and what helps you get through this situation.

    Like most of us, we are sure that you also like to record all important events with photos that you keep for years to come and that take you back to that moment. Surely when all this is over you will want to have a little memory of these days, which you will be able to share with others in the future and tell stories about it.

    You can send photos to the inbox of the SMart YOUth Facebook page with the name of the photo and an indication of the place where you live. All young people aged 15 to 30 who come from one of the following communities can apply: Bužim, Cazin, Prijedor, Brčko, Tuzla, Zvornik, Zavidovići, Zenica, Bugojno, Sarajevo, East Sarajevo, Jablanica, Čapljina, Bileća and Foča.

    The expert jury will select the five best and most creative photos that will be published on IOM’s Facebook page, and we have prepared valuable prizes for the winners of the competition.

    The deadline for submitting photos is: May 15, 2020.

    The rules are simple: send us photos taken by you, which you take responsibility for the content of the submitted photos; the photographed content must not belittle or insult anyone; by sending a photograph, you give your consent to the organizer of the competition to publish the submitted photographs free of charge with the clear signature of the author, for the purpose of promotion; send photos exclusively in JPG format, with the longest side not exceeding 2000 px, and the size of the photo must be up to 2MB.

    This activity is implemented within the project “Support to Youth in Local Communities in BiH” supported by the Government of the United Kingdom.

    https://www.mreza-mira.net/vijesti/takmicenja-nagrade/koronavirus-kroz-moj-objektiv

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Bosnie-Herzégovine #IOM #Photographie

  • Le gouvernement grec s’apprête à expulser 10 000 réfugiés des appartements et autres structures d’accueil où ils sont logés.

    –-> source en grec : https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/244153_shedio-exosis-10000-prosfygon

    Traduction reçue par Vicky Skoumbi via la mailing-list Migreurop, le 21.05.2020 :

    Comment les réfugiés expulsés du #squat occupé de la rue Thémistokleous (centre-ville d’#Athènes) se sont retrouvés dans la rue, toujours dans le quartier d’#Exarchia, mais cette fois comme #SDF ?

    Des sources policières pointe le ministère de l’Immigration et de l’Asile comme responsable de fait que sept familles de réfugiés reconnus comme tels, n’ont pas été transférés vers des structures d’hébergement appropriées, mais se sont retrouvées jetées dans la rue, étant obligés de passer la soirée du lundi sur la place d’Exarcheia.

    Il s’agit d’une cinquantaine de personnes, parmi lesquelles des bébés et de très jeunes enfants, dont un avec un grave problème cardiaque nécessitant une intervention chirurgicale. On craint même que l’incident ne soit en fait une sorte de répétition générale, le prélude à échelle réduite de ce qui va suivre bientôt et notamment dans deux semaines. Notis Mitarakis, ministre de la politique migratoire, a décidé d’expulser fin mai plus de 10 000 réfugiés des logements et des appartements de la Grèce continentale, ce qui fait craindre le pire : nous allons revoir très probablement les places et les parcs d’Athènes et d’autres grandes villes de nouveau se remplir de réfugiés désespérés sans abri.

    Commençons par le commencement. Jusqu’à lundi matin, les sept familles vivaient dans le squat pour réfugiés du 58 Thémistokleous à Exarchia. La police en tenue anti-émeute a pris d’assaut lundi matin l’immeuble, en forçant les portes des chambres ils ont menacé les réfugiés en pointant leur arme contre leur tête. Ceux-ci n’ont eu que dix minutes pour faire leurs valises et ont été emmenés à #Petrou_Ralli (La section ‘étrangers’ de la Préfecture d’Athènes) pour vérification d’identité. Douze d’entre eux n’avaient pas de papiers et sont actuellement détenus en vue d’une expulsion, par ailleurs fort improbable, du pays.

    Décision prise

    Les sept familles des réfugiés reconnus comme tels avaient des papiers en règle et ont été "libérées", selon des sources policières. La vérité est, bien sûr, qu’elles ont été « laisséss sans abri ». À la question de "Ef.Syn." pour quelles raisons ce qui se faisait dans le passé à savoir le relogement des réfugiés expulsés d’un squat à une structure d’accueil, n’a pas été fait dans ce cas, où les familles n’avaient nulle part où se loger ni les moyens de subvenir à leurs besoins, les sources policières ont répondu que cela "était une question de politique d’immigration" et ont pointé le Ministère comme responsable.

    Les familles sont revenues à Exarchia, le quartier qu’elles connaissaient un peu. Elles ont été repérées tard lundi soir par des passants assis sur la place, à côté des valises avec leurs affaires, affamées et désespérées. Un réseau de solidarité a été rapidement mis en place et des solutions d’hébergement temporaire ont été trouvées chez des familles athéniennes et sur le terrain de jeu d’un autre immeuble occupé, toujours à Exarchia.

    Mais une question urgente s’impose : quelle est cette politique qui, après avoir jeté dans la rue les personnes dans le besoin, les abandonne à leur sort à la recherche des places et des parcs pour y passer la nuit ? Est-ce une politique juste ? Est-ce une politique conforme à la législation ? Et surtout, quels résultats crée-t-elle ?

    Ces questions nous concernent tous, et non seulement les réfugiés laissés sans toit. Fin mai, la menace de l’’expulsion de structures et d’appartements plane au-dessus de la tête de plus de 10 000 réfugiés, reconnus comme tels un mois auparavant, car, selon une décision récente du Ministère, les réfugiés après la fin de la procédure d’asile ne peuvent continuer à vivre à des structures et des appartements alloués à eux que pendant un mois, au lieu de six auparavant. Cette décision a été prise par le Ministère il y a quelques mois, mais a été reportée à fin mai en raison de la pandémie.

    Selon les ONG, l’expulsion locative concerne 300 réfugiés d’#Eleonas (un camp en #Attique), 2 200 d’autres camps, 600 des hôtels et 7 400 des appartements du programme #ESTIA et d’autres programmes d’hébergement comme #HELIOS. Étant donné que l’aide financière –les allocations aux réfugiés- devrait également être coupée, étant donné aussi que les programmes de préparation à l’accès au marché du travail, à l’inclusion sociale et à l’inscription aux programmes de protection sociale n’ont pas été mis en application, le résultat de telles expulsions devrait être vraiment désastreux. Et non seulement pour les réfugiés eux-mêmes. La mise en œuvre de cette décision d’expulsion va faire réapparaître en plein centre-ville les images de la période d’avant la création des structures d’hébergement, pendant laquelle les réfugiés laissés sans abri étaient obligés de dormir sur les places publiques et les parcs.

    Frénésie xénophobe

    Bien entendu, personne ne s’attendrait à ce qu’un gouvernement qui s’enorgueillit de la généralisation des opérations de détention, de dissuasion et de refoulement et qui dégrade le processus d’asile puisse se soucier du sort des réfugiés. Cependant, on s’attendrait à ce que sa frénésie xénophobe ne la conduise pas à un point tel qu’elle mette en danger la cohésion sociale, l’image et la paix civile des villes. Parce qu’on n’arrive pas à croire que ce gouvernement mettrait en œuvre une stratégie de tensions et viserait précisément à créer des tensions sociales en alimentant le sentiment d’insécurité afin de les exploiter politiquement.

    Peu importe à quel point M. Mitarakis essaie de présenter sa décision comme preuve d’une politique audacieuse, en réalité c’est tout le contraire. C’est un mouvement de panique face à l’impasse dans laquelle il est arrivé. D’une part, s’impose en toute urgence la nécessité des décongestionner des îles où se situe sa circonscription. D’autre part, la mansuétude du gouvernement face à des groupes xénophobes d’extrême-droite les laisse faire et notamment leur donne libre cours à empêcher par des actions violentes la création de nouvelles places d’hospitalité dans la Grèce continentale. Le ministre choisit donc de libérer des places vacantes à tout prix. Il semble que M. Mitarakis ait décidé de tout sacrifier pour assurer sa réélection dans sa circonscription à Chios.

    Mobilisation solidaire

    Face à cette politique désastreuse, la municipalité d’Athènes, les collectifs et organisations antiracistes actifs en faveur des réfugiés se mobilisent. Lundi, lors d’une réunion entre KEERFA (Mouvement Unissons contre le Racisme et la Menace Fasciste) et Melina Daskalaki, présidente du Conseil municipal pour l’intégration des immigrants et des réfugiés. Mme Daskalaki a informé les organisations que la municipalité discutait avec les organismes impliqués dans les programmes de logement ESTIA et HELIOS et notamment UNHCR et IOM. Elle a également déclaré qu’elle transmettrait au maire la demande de KEERFA d’utiliser les immeubles vides de la municipalité et les bâtiments repris par l’Etat à cause d’impayés d’impôts.

    #Grèce #migrations #asile #réfugiés #expulsions #logement #hébergement #camps_de_réfugiés #hôtels

    • On refugees to be soon evicted from offered housing

      In an interview to Sto Kokkino, young Afghan boy Soai, whose 7-member family will be asked to leave their offered accommodation on May 31, spoke in perfect Greek – as a result of his school attendance - about their ordeal as nobody is willing to rent them a house as his father cannot work due to a health problem, also inherited to one of Soai’s siblings. Also present in the interview, Vasiliki Katrivanou, coordinator of social policy at the Greek Council for Refugees, raised the alarm over a lack of planning and alternative solutions adding that this decision will affect some 8,000 refugees.

      In an op-ed at Efimerida ton Syntakton, Katrivanou noted that 8,000 recognized refugees will be on the streets by end of May, explaining that the number of affected refugees could reach 16,000 by the end of June. She stressed that things will be tragic for them without any support, knowledge of Greek, integration policies, access to public services, health system, and UNHCR’s cash assistance that helped them for six months to find a house and work, while noting that Helios, the only available program that could be of some help to some 5,000 to learn Greek and be assisted in finding a job and a house, has encountered many challenges with less than 2,000 refugees being able to use its services since June 2019. She stressed the climate of violence, xenophobia, and racism that could be raised in such a situation. Islands should be decongested, she claimed, but at what cost, adding that this should not be achieved by letting refugees on the streets. At the same time, EU funding could be used for integration programs rather than the construction of closed centers.

      Avgi argued that the said eviction was postponed by two months’ time due to coronavirus with the Migration Minister having announced back in March that 10,000 recognized refugees will be affected, but no progress has been made since as concerns integration issues faced by refugees. Many issues arise (such as where these people will go amidst the coronavirus pandemic, how will they manage to rent a house which depends on the bank, on AFM, on bureaucratic obstacles, when will they have access to welfare as part of their integration, what will happen with refugees suffering from incurable illnesses or disabilities), for which solutions must be found in just a week when exits will start. The ministry’s plan to have exits of recognized refugees each month to help with the decongestion of the islands will lead to thousands of homeless recognized refugees filling the mainland. It is noted that in order to avoid that, municipalities and organizations are asking for a transitional plan. Speaking to Avgi, Nikoletta Kyrana, ESTIA program coordinator in ARSIS NGO on the islands, stressed that Helios integration program has not succeeded in solving integration issues, such as issuing AFM to recognized refugees in order to be able to find a house and a legal job. UNHCR running ESTIA program with the assistance of NGOs reportedly estimates that in the first phase, this month, exits will affect 7,500 recognized refugees, stressing that it is not clear yet which vulnerable cases will be exempted, an issue that is still under discussion between organizations and the Ministry.

      According to sources, Avgi noted that a meeting is expected between UNHCR and the Labor Ministry to solve some bureaucracy issues relating to access of recognized refugees to benefits that are foreseen by law and could help refugees with serious disabilities to make ends meet. Kyrana noted that there is no extension provided any more for families with children at school until the end of the school year, with 45% of refugees staying in apartments managed by ARSIS being children going to school. According to UNHCR sources, exits will affect disproportionately some municipalities, for example in Tripoli the 40% of hosted refugees. The situation will also be difficult in Attica, as 300 need to leave Elaionas until Sunday. In Athens, 139 refugees will need to leave from apartments managed by ARSIS.

      stokokkino.gr: https://www.stokokkino.gr/article/3383/B.-Katribanoy:-H-kybernhsh-tha-petaksei-ston-dromo-8.000-prosfyges.html, Avgi, Efimerida ton Syntakton, 25 May: https://www.efsyn.gr/stiles/apopseis/244936_ston-dromo-hiliades-anagnorismenoi-prosfyges)

      Migration Minister meets with Athens Mayor Bakoyannis in view of exit of thousands of refugees

      Migration and Asylum Minister Notis Mitarakis met on Tuesday (26/6) with Athens Mayor Kostas Bakoyannis. According to Mitaraki’s post on the social media, the meeting focused on ways to limit the repercussions of the migration crisis in Athens as well as issues related with asylum seekers hosting issues and integration of those granted asylum. The related press release notes that they met to discuss “ways to mitigate the impact of the migration crisis in the capital, as well as issues around accommodation of asylum-seekers and integration of those who have received international protection.”

      As Efimerida ton Syntakton reports the meeting was held in light of the programmed exit in the coming week of 300 recognized refugees from Elaionas site and some 2,500 from ESTIA apartments in the capital, and of 10,000 in total in the mainland. The daily comments on the vagueness of the press release, adding that no more information on what was discussed has been made public. According to the daily, following the latest evacuation of a squat in Exarchia that left seven refugee families in the streets, Elaionas site offered in the aftermath to provide them with accommodation.

      (amna.gr, amna.gr/en, ekathimerini.com, efsyn.gr, gr.euronews.com, newsbeast.gr, mitarakis.gr, 26 May:
      https://www.amna.gr/ota/article/460719/Sunantisi-tou-NMitaraki--me-ton-K-Mpakogianni
      https://www.amna.gr/en/article/460678/Migration-Min-Mitarachi-meets-with-Athens-mayor-Bakoyannis
      https://www.ekathimerini.com/253057/article/ekathimerini/news/mitarakis-bakoyannis-discuss-migration
      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/245130_synantisi-mitaraki-mpakogianni-enopsei-tis-exosis-hiliadon-prosfygon
      https://gr.euronews.com/2020/05/26/synanthsi-mitaraki-mekosta-mpakogianni
      https://www.newsbeast.gr/politiki/arthro/6321539/tet-a-tet-mitaraki-mpakogianni-gia-ton-periorismo-ton-synepeion-tis-metana
      https://www.mitarakis.gr/gov/migration/6145-%CF%83%CF%85%CE%BD%CE%AC%CE%BD%CF%84%CE%B7%CF%83%CE%B7-%CF%85%CF%80%C

      Reçu via la mailing-list de Migreurop, le 27.05.2020

    • 11,000 of recognized refugees in Greece face eviction as of June 1

      The Greek government is proceeding with its plan to stop hosting asylum-seekers with recognized refugee status in camps and EU subsidized apartments and hotels. Some 11,000 refugees will have to leave the facilities as of next Monday, June 1, 2020. As little has been done regarding the social integration of recognized refugees, Greece is to face one more social problem in an economic environment struck by the pandemic crisis.

      In line with the Greek Asylum legislation in February 2020, people who have had recognized refugee status for more than one month must leave camps and subsidized facilities and find their own accommodation – and a job. And thus in a country economically suffering from the effects of the coronavirus lockdown.

      This announcement has been put up in the camp on the island of Kos, in the eastern Aegean Sea.

      The idea for the eviction is that recognized refugees make place for so that new waves of refugees coming from the overcrowded camps on the Greek islands to the mainland get housed.

      https://twitter.com/teacherdude/status/1265921868873306115?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

      According to media, some 6,500 refugees are currently living in subsidized apartments or hotels, another 2,500 are in reception facilities on the mainland and 1,500 are still living in island camps despite having secured asylum.

      It is thought that some refugees obliged to move out of subsidized accommodation will leave Greece. But there are fears that many others might end up on the street. The key problem is that the response to the refugee crisis has focused on boosting reception capabilities and the processing of asylum claims and little has been done for the social inclusion of migrants who are granted asylum.

      Closing down facilities of ESTIA program

      On Thursday, Migration Minister, Notis Mitarakis, announced that 60 out of the current 93 hospitality openings created in hotels for asylum seekers on the mainland will be closed in 2020.

      The residents will be transferred to other facilities or will be included in the the UN Refugee Agency’s ESTIA integration program,

      Program ESTIA, that is the Emergency Support to Integration and Accommodation program – offers urban accommodation and financial aid to refugees and asylum-seekers in Greece and is co-funded by the Asylum, Migration and Integration Fund of the European Union.

      The Asylum Service has issued 40,000 decisions during the lockdown and they will have to be distributed to the applicants, the minister said.

      As of 25 May 2020, the total number of accommodation for refugees and asylum-seekers created through the ESTIA program was 25,503.

      Background

      In February the Greek government has announced it will start asking people with refugee status or subsidiary protection to leave camps and UNHCR accommodation, starting with people who got their status before August 2017. Eventually, it will also end their access to cash assistance.

      The Greek government said it was not creating a new policy, just enforcing an existing policy. Under the policy, people lose access to camps and UNHCR accommodation and cash 6 months after they get refugee status or subsidiary protection.

      That policy was reportedly made to meet the requirements of the European Union, which funds both the cash program and the UNHCR accommodation scheme. Under the European Union’s rules, cash and accommodation are meant for asylum-seekers — people who don’t yet have a decision on their asylum application.

      Up to now the government had not enforced the 6-months policy strictly, recognizing that for many refugees in Greece, it was very difficult to find a place to stay and a way to support themselves financially.

      But the policy enforcement changed allegedly because Greece was still facing high numbers of new arrivals and there were not enough places in the overcrowded camps to meet the needs of asylum-seekers.

      The decision came from the Greek Directorate for the Protection of Asylum Seekers, the General Secretariat for Migration Policy and the Ministry of Migration Policy.

      https://www.keeptalkinggreece.com/2020/05/28/greece-11000-recognized-refugees-asylumseekers-eviction

    • Προπαγάνδα αντί απαντήσεων για τις εξώσεις προσφύγων

      Τη γνωστή προπαγάνδα του Υπουργείου Μετανάστευσης και Ασύλου ξανασέρβιραν κυβερνητικές πηγές εν είδει ενημερωτικού σημειώματος, χωρίς ωστόσο να παρέχουν κανένα νέο στοιχείο και χωρίς να δίνουν καμία απάντηση στα σοβαρά ερωτήματα για την έλλειψη πολιτικής και την υποκατάστασή της από ανεδαφικές εξαγγελίες και προπαγάνδα ερήμην της πραγματικότητας.

      Φαίνεται ότι ο Νότης Μηταράκης επιχειρεί μέσω της ατέρμονης επανάληψης των ίδιων ισχυρισμών να διασκεδάσει τις εντυπώσεις από τις έντονες αντιδράσεις, ακόμα και του φιλοκυβερνητικού Τύπου, που προκαλεί η εμμονή του να πετάξει στο δρόμο περισσότερους από 11.000 αναγνωρισμένους πρόσφυγες από την 1η Ιουνίου, με ορατό κίνδυνο να γεμίσουν οι πλατείες και τα πάρκα της Αθήνας και των άλλων πόλεων από άστεγους πρόσφυγες, στους οποίους δεν παρέχεται εναλλακτική.

      Και αναζητά χείραν βοηθείας σε κυβερνητικές πηγές μπροστά στον πανικό που του προκαλούν οι αποκαλύψεις του Τύπου, μεταξύ των οποίων τα τελευταία δημοσιεύματα της « Καθημερινής » που τον επικρίνουν για κακοδιαχείριση, οικονομικές ατασθαλίες, έλλειψη σχεδιασμού και προπαγάνδα ερήμην της πραγματικότητας (βλ. « Και κακοδιαχείριση και ατασθαλίες και παραπλανητικές "εικόνες", κ. Μηταράκη », « Εφ.Συν. », 30-31/5/2020). Γιατί βέβαια ούτε τον ίδιο δεν πείθει η απόπειρά του να διαψεύσει τα δημοσιεύματα, επικαλούμενος άγνοια του εγγράφου, την ίδια στιγμή που αποδίδει το περιεχόμενό του σε... « διαφορετικές απόψεις ».

      Αλλά το απολογιστικό κείμενο των κυβερνητικών πηγών εκθέτει περαιτέρω τον υπουργό, καθώς αναδεικνύει τη γύμνια των επιχειρημάτων, που δεν έχουν αντίκρισμα στην πραγματικότητα. Το ενημερωτικό σημείωμα του Μαξίμου κάνει λόγο για... μείωση των μεταναστευτικών ροών, χωρίς να αναφέρει ότι οφείλεται κυρίως στη συγκυρία του κορονοϊού και βέβαια χωρίς λέξη για τις καταγγελίες για παράνομες πρακτικές αποτροπής και παράνομες επιχειρήσεις επαναπροώθησης. Μιλά για... περιορισμό των επιπτώσεων της μεταναστευτικής κρίσης, αναφερόμενο όμως στα μελλοντικά σχέδια του Υπουργείου για κλείσιμο δομών και ξενοδοχείων, σχέδια που έχουν επικριθεί ως ανεδαφικά.

      Μιλά για... αποσυμφόρηση των νησιών κατά 15% από τον Ιανουάριο με πραγματοποίηση 13.000 μεταφορών, παραβλέποντας τη συγκυρία του κορονοϊού, κάνοντας ότι δεν αντιλαμβάνεται το τεράστιο πρόβλημα που παραμένει στα νησιά και αποσιωπώντας ότι δεν έχει πραγματοποιηθεί η μεταφορά περίπου 2.300 ιδιαίτερα ευπαθών στον κορονοϊό προσφύγων από τα ΚΥΤ, που είχε εξαγγελθεί αρχικά για τον Απρίλιο και στη συνέχεια για τον Μάιο. Επαίρεται για... επιτάχυνση των διαδικασιών ασύλου, όταν για δύο μήνες ήταν κλειστή για το κοινό η υπηρεσία Ασύλου και όταν η επαναλειτουργία της σημαδεύτηκε από παράταση χιλιάδων εκκρεμοτήτων και περαιτέρω ταλαιπωρία των προσφύγων.

      Το πιο εξωφρενικό, μιλά για... « 11.237 νέες θέσεις φιλοξενίας στην ενδοχώρα σε υπάρχουσες δομές, χωρίς να κατασκευαστούν νέες ». Αυτό θα επιτευχθεί, ισχυρίζεται, με τη σταδιακή αποχώρηση αναγνωρισμένων προσφύγων από τις δομές, σύμφωνα με νόμο του Νοεμβρίου, η εφαρμογή του οποίου παρατάθηκε μέχρι 31 Μαΐου λόγω κορονοϊού. « Άρα υπήρξε επαρκής χρόνος προετοιμασίας », ισχυρίζονται οι κυβερνητικές πηγές.

      Μα ακριβώς ! Αν και υπήρξε επαρκής χρόνος, το Υπουργείο δεν έκανε καμία έγκαιρη προετοιμασία για να υπάρξουν εναλλακτικές και να μη βρεθούν οι άνθρωποι στο δρόμο. Μόλις την περασμένη Παρασκευή έγινε διευρυμένη σύσκεψη του υπουργείου με φορείς, όπου αποφασίστηκε η αναθεώρηση του προγράμματος επιδότησης στέγης και ενταξιακής προετοιμασίας HELIOS και η καλύτερη διασύνδεση των προσφύγων με τον ΟΠΕΚΑ και τον ΟΑΕΔ (βλ. « Πρώτα οι εξώσεις, μετά... λύσεις », « Εφ.Συν. », 30-31/5/2020).

      Μόλις την Παρασκευή δόθηκαν οδηγίες στους νέους διοικητές των προσφυγικών δομών για την έξωση, όταν επικρατεί άγνοια μεταξύ των εμπλεκόμενων φορέων ποιος και πώς θα την επιβάλλει, με δεδομένη την άρνηση των απεγνωσμένων προσφύγων να βρεθούν στο δρόμο. Θα κληθεί η αστυνομία να τους βγάλει έξω από τα διαμερίσματα και τα κοντέινερ των καμπ μαζί με τα υπάρχοντά τους ; Για να τους μεταφέρει πού ;

      Οργανώσεις και φορείς έθεσαν την Παρασκευή σοβαρά πρακτικά ερωτήματα στον κ. Μηταράκη. Κι αυτός τους ευχαρίστησε, αλλά απάντηση δεν έδωσε. Γιατί η απάντηση προϋποθέτει προετοιμασία, την οποία δεν έχει κάνει ο κ. Μηταράκης. Προϋποθέτει μια ευρύτερη αντίληψη του ζητήματος, αντί της κοντόθωρης πολιτικής που ενδιαφέρεται μόνο για να μεταθέσει το πρόβλημα και τις ευθύνες αλλού, στην τοπική αυτοδιοίκηση, στους διεθνείς οργανισμούς και στις οργανώσεις, έστω και με κίνδυνο να διαταραχθεί σοβαρά η κοινωνική συνοχή και η εικόνα των πόλεων. Εκτός αν αυτή είναι η επιδίωξη του κ. Μηταράκη. Αλλά η στρατηγική της έντασης δεν αποτελεί σοβαρή πολιτική ευνομούμενου κράτους και έχει αποδειχτεί ιστορικά εξαιρετικά επικίνδυνη.
      Αντιδράσεις

      Έντονες είναι η αντιδράσεις κατά του σχεδίου εξώσεων από κόμματα, συλλογικότητες και οργανώσεις που δραστηριοποιούνται στο προσφυγικό.
      « Ραντεβού στις πλατείες » από το ΣΥΡΙΖΑ

      Για ιδεοληπτική και βαθιά ρατσιστική και ανακόλουθη πολιτική στο προσφυγικό κατηγορεί την κυβέρνηση το τμήμα Προσφυγικής και Μεταναστευτικής Πολιτικής του ΣΥΡΙΖΑ.

      Η ανακοίνωση του ΣΥΡΙΖΑ

      Σύμφωνα με το τελευταίο νομοθέτημα της κυβέρνησης, οι αναγνωρισμένοι πρόσφυγες υποχρεούνται από την 1η Ιούνη να εγκαταλείψουν τις δομές φιλοξενίας οδηγούμενοι στην αστεγία. Το μέτρο αυτό αποτελεί συνέχεια της ιδεοληπτικής βαθειά ρατσιστικής και ανακόλουθης κυβερνητικής πολιτικής στο μεταναστευτικό – προσφυγικό που εκφράστηκε με την αρχική κατάργηση του υπουργείου Μεταναστευτικής Πολιτικής, το « σπρώξιμο » των αρμοδιοτήτων από υπουργείο σε υπουργείο και τέλος την επανασύσταση υπουργείου με τελείως διαφορετική οπτική και κατεύθυνση. Εθελοτυφλώντας απέναντι στην πραγματική ανάγκη των ανθρώπων να ξεφύγουν από τις εμπόλεμες ζώνες και την αθλιότητα, θεώρησαν ότι η επιδείνωση όλων των συνθηκών ζωής, απονομής ασύλου, κράτησης κλπ. των αιτούντων άσυλο θα λειτουργούσε αποτρεπτικά, ότι έτσι θα πάψει να είναι η Ελλάδα πέρασμα προς την Ευρώπη.

      Άφησαν στον αυτόματο πιλότο όλα τα προγράμματα για την στέγαση και την ένταξη στην εκπαίδευση και την εργασία που είχε σχεδιάσει η κυβέρνηση του ΣΥΡΙΖΑ και οδήγησαν σταδιακά στην λήξη, στην μη ανανέωση και στην μη διεκδίκηση νέων προγραμμάτων και κονδυλίων από την ΕΕ.

      Τραγική συνέπεια των παραπάνω είναι ότι το αμέσως επόμενο διάστημα θα βρεθούν χιλιάδες άνθρωποι κυριολεκτικά στο δρόμο. Στο όνομα της επιβεβλημένης (και καθυστερημένης) αποσυμφόρησης των νησιών, στερούν την στέγη από πρόσφυγες που έχουν πάρει άσυλο και μένουν σε ξενοδοχεία ή διαμερίσματα.

      Εν μέσω πανδημίας η κυβέρνηση αντί να διεκδικήσει λόγω εκτάκτων συνθηκών περισσότερα κονδύλια από την ΕΕ για την συνέχιση παραμονής αυτών των ανθρώπων σε ασφαλείς συνθήκες, προτιμά να γεμίσουν οι πλατείες άστεγες οικογένειες προσφύγων. Με ότι αυτό θα συνεπάγεται για την εκ νέου εξαθλίωσή τους αλλά και τους κινδύνους εξάπλωσης του κορονοϊού. Έτσι θα υποκινήσουν νέο κύμα ξενοφοβίας ακριβώς με την απειλή της πανδημίας.

      Ταυτόχρονα αντί με τα χρήματα που έχουν ήδη δοθεί από την ΕΕ να διευρυνθούν και να συνεχιστούν τα ενταξιακά προγράμματα όπως το Ήλιος, καταγγέλλεται από διεθνή οργανισμό η « κακοδιαχείριση και διασπάθιση των κονδυλίων » από μηχανισμούς μετακλητών του κ. Μηταράκη.

      Και όλα αυτά εν μέσω της τεράστιας κρίσης του τουρισμού και της ανάγκης ενίσχυσης των ανά την χώρα καταλυμάτων που βλέπουν στην στέγαση των προσφύγων, με άμεσα καταβλητέα ευρωπαϊκά κονδύλια, μια λύση για την επιβίωση των επιχειρήσεων τους και την διατήρηση των θέσεων εργασίας.

      Οι ιδεοληψίες δεν είναι μόνο απάνθρωπες, βλάπτουν σοβαρά την υγεία και την οικονομία. Ελπίζουμε να μην τολμήσουν να βγάλουν στο δρόμο χιλιάδες ανθρώπους. Ο κ. Μηταράκης και ο κ. Χαρδαλιάς πρέπει όμως να ξέρουν ότι αν χρειαστεί, η ανθρωπιά και η αλληλεγγύη δεν θα μείνουν σπίτι. Το ραντεβού μας θα είναι στις πλατείες.
      Κινητοποιήσεις ΚΕΕΡΦΑ κατά της έξωσης

      Σε συγκέντρωση διαμαρτυρίας έξω από τη δομή στον Ελαιώνα και άλλες περιοχές της Ελλάδας κάλεσε εργαζόμενους, πρόσφυγες και αλληλέγγυους η ΚΕΕΡΦΑ με αίτημα να μην βρεθούν στο δρόμο οι πρόσφυγες που απειλούνται με έξωση από την 1η Ιουνίου.

      Σε συνέντευξη τύπου έξω από τον Ελαιώνα την Πέμπτη, η ΚΕΕΡΦΑ επισήμανε τον κίνδυνο να γεμίσουν χιλιάδες άστεγοι πρόσφυγες τους δρόμους, τις πλατείες και τα πάρκα των μεγάλων πόλεων και ιδίως της Αθήνας σε μια εποχή όπου πριμοδοτείται από την κυβέρνηση όχι η αλληλεγγύη αλλά ο ρατσισμός και η ξενοφοβική βία.

      « Η μόνη λύση να βρεθούν μέσα σε σπίτια σε πόλεις οι πρόσφυγες, να δοθούν άμεσα τα διαθέσιμα κτήρια του ΕΦΚΑ, να υπάρξει πρόγραμμα κοινωνικής στέγασης για πρόσφυγες, άστεγους και Ρομά. Να επιταχθούν ξενοδοχεία που δεν λειτουργούν και έχουν τους υπαλλήλους απλήρωτους, αντί να σπαταλώνται χρήματα για ρατσιστική αστυνόμευση και παράνομες επαναπροωθήσεις μέχρι και μέσα από δομές, όπως αυτή των Διαβατών », σημείωσε ο συντονιστής της ΚΕΕΡΦΑ και δημοτικός σύμβουλος της Αθήνας Πέτρος Κωνσταντίνου.

      Εκ μέρους της καμπάνιας « Εκκενώστε τα κάμπ, οι πρόσφυγες σε σπίτια και ξενοδοχεία », η καθηγήτρια Αρχιτεκτονικής Ελένη Πορτάλιου σημείωσε ότι η καμπάνια συγκέντρωσε 11.000 υπογραφές ενάντια στο ρατσιστικό αφήγημα ότι είναι φορείς του κορονοϊού οι πρόσφυγες και υπέρ της μεταφοράς τους σε διαθέσιμους ακατοίκητους χώρους. « Το σχέδιο των εξώσεων είναι δώρο στην ακροδεξιά και στους φασίστες των νησιών που είχαν πολεμήσει να διώξουν αυτούς τους ανθρώπους. Θα έρθουν οι πρόσφυγες από τα νησιά και θα διωχτούν οι χιλιάδες που βρίσκονται στο πρόγραμμα ESTIA. Θα βρεθούν στους δρόμους και τις πλατείες σε εποχή που πριμοδοτείται από την κυβέρνηση ο ρατσισμός. Υπάρχουν αδιάθετα σπίτια και μικρά ξενοδοχεία, υπάρχουν ευρωπαϊκά χρήματα που πρέπει να ζητηθούν και να δοθούν. Πρέπει να υπάρξουν πολιτικές που να μην κλείνουν το μάτι στο ρατσισμό », σημείωσε

      Ο Μασούντ, πρόσφυγας από το καμπ του Ελαιώνα, σημείωσε ότι η κυβέρνηση κόβει τη χρηματική βοήθεια τη στιγμή ποιυ δεν προσφέρει ούτε σπίτια ούτε προετοιμασία για δουλειά. « Τι θ’ απογίνουμε ; Δεν έχουμε να πάμε πουθενά », είπε.

      Στις παράνομες επιχειρήσεις επαναπροώθησης στον Έβρο και στην παράνομη κράτηση ασυνόδευτων ανηλίκων στην Αμυγδαλέζα και σε κρατητήρια αναφέρθηκε ο Τζαβέντ Ασλάμ, πρόεδρος της Πακιστανικής Κοινότητας "η Ενότητα".

      « Αν θα βρεθούν στο δρόμνο, θα βγούμε εμείς από τα σπίτια μας και θα τους βάλουμε στα δικά μας και θα βρεθούμε εμείς στο δρόμο. Δεν θα βγάλετε αυτούς στο δρόμο. Θα έχετε εμάς έξω, θα είμαστε μαζί με τους πρόσφυγες, και έτσι θα αναμετρηθούμε και θα κερδίσουμε », είπε ο καθηγητής Παιδαωγωγικής του ΑΠΘ Γιώργος Τσιάκαλος.
      Ένταξη, όχι αστεγία ζητούν οκτώ οργανώσεις

      Δεν είναι δυνατό να επιτραπεί να μείνουν άστεγοι και χωρίς άμεση έμπρακτη υποστήριξη επίσημα αναγνωρισμένοι πρόσφυγες, υπογραμμίζουν σε κοινή τους ανακοίνωση οκτώ οργανώσεις ανθρωπίνων δικαιωμάτων και ανθρωπιστικής βοήθειας (Διοτίμα, ΕλΕΔΑ, ΕΣΠ, Ελληνικό Φόρουμ Προσφύγων, Help Refugees / Choose Love, HumanRights360, Κέντρο Ημέρας Βαβέλ, Terre des hommes Hellas).
      Η ανακοίνωση των οργανώσεων

      "Με πήραν τηλέφωνο πριν από 15 ημέρες και με ρώτησαν αν έχω φύγει από το σπίτι. Τους είπα ότι δεν έχω που να πάω. Αν μας διώξουν, το μόνο που σκέφτομαι είναι ότι θα πάρω ένα σχοινί και θα κάτσω στη πόρτα του σπιτιού. Δεν έχω τίποτα ! Πώς θα ταΐσω την οικογένειά μου ; Είμαι άρρωστος, δε μπορώ να δουλέψω."
      Πατέρας τριών παιδιών, αναγνωρισμένος πρόσφυγας από τη Συρία

      "Άρχισα να βγαίνω στους δρόμους και να ψάχνω [σπίτι]. Έχω πάρει τηλέφωνα παντού. Κάποιοι, όταν τους έλεγα από που είμαι, μου έλεγαν συγγνώμη, δεν μπορούμε να δώσουμε το διαμέρισμα. Την Δευτέρα πρέπει να φύγω και την ίδια μέρα τα παιδιά ξαναξεκινάνε το σχολείο. Τι θα κάνω ; Πού θα τα βάλω να κοιμηθούν ;"
      Μητέρα δυο παιδιών, αναγνωρισμένη πρόσφυγας από το Αφγανιστάν

      "Ενημερωθήκαμε ότι στις 30/05 πρέπει να βγούμε. Δεν έχω ούτε δουλειά, ούτε λεφτά για να ταΐσω την οικογένειά μου. Πώς θα βρω δουλειά ; Που να ψάξω για δουλειά ; Μας πετάνε έξω χωρίς τίποτα."
      Πατέρας δυο παιδιών, αναγνωρισμένοι πρόσφυγες από τη Συρία

      Τέλος διαδρομής για χιλιάδες αναγνωρισμένους πρόσφυγες/ προσφύγισσες και δικαιούχους επικουρικής προστασίας, που σε λίγες ημέρες θα βρεθούν στο δρόμο άστεγοι/άστεγες, στερούμενοι μέχρι και το οικονομικό βοήθημα, που έως τώρα λάμβαναν με ευρωπαϊκούς πόρους.

      Συγκεκριμένα, τη Δευτέρα, 1 Ιουνίου 2020, κατόπιν παράτασης 2 μηνών, λόγω των μέτρων πρόληψης της εξάπλωσης της πανδημίας, έρχεται η ώρα της εφαρμογής των προβλεπόμενων ρυθμίσεων για την διακοπή των παροχών προς όσες και όσους αναγνωρίζονται ως δικαιούχοι διεθνούς προστασίας στην Ελλάδα.

      Καλούνται, πλέον, να ενταχθούν, να βρουν δουλειά και σπίτι, να μάθουν ελληνικά, να πάνε στο σχολείο, να ανακτήσουν την αυτόνομη ζωή που εγκατέλειψαν στις φλόγες του πολέμου και των διώξεων. Αλλά μπορούν ;

      Πολλοί είναι ευάλωτοι, σωματικά και ψυχικά και χρήζουν υποστήριξης για να προσπελάσουν τα γλωσσικά, γραφειοκρατικά και άλλα προσκόμματα, που διαχρονικά τους στερούν την πρόσβαση σε απαραίτητες υπηρεσίες και αγαθά. Πολλές είναι γυναίκες με μικρά παιδιά, ακόμη και μηνών. Πώς θα ψάξουν για δουλειά, όταν δε θα έχουν καν μια στέγη για να προστατεύσουν το παιδί τους ; Πώς θα συνεχίσουν τα παιδιά το σχολείο ; Πολλές γυναίκες είναι επιζώσες ενδοοικογενειακής, έμφυλης βίας ή/και trafficking. Πώς θα υποστηριχθούν αν μείνουν άστεγες και εκτεθειμένες σε πολλαπλούς κινδύνους ;

      Η διαδικασία της ένταξης, η προετοιμασία για τη μετάβαση στη « βιοπάλη », ξεκινάει από τη στιγμή της υποδοχής, και σε καμία περίπτωση δεν μπορεί η έξωση να θεωρηθεί σημείο εκκίνησης για μια εν δυνάμει και χωρίς καμία απολύτως υποστήριξη διαδικασία ένταξης.

      Προϋποθέτει την κατάρτιση και υλοποίηση μιας μακροπρόθεσμης ενταξιακής πολιτικής, με ολιστικά προγράμματα υποστήριξης των προσφύγων, ώστε να έχουν ισότιμη πρόσβαση στην αγορά εργασίας, στην ελληνομάθεια και στην εύρεση στέγης. Η ισονομία των αναγνωρισμένων προσφύγων με τους Έλληνες πολίτες, τουλάχιστον σε τυπικό/ θεσμικό επίπεδο χωρίς την απαιτούμενη ενταξιακή πολιτική, ακυρώνει στην πράξη την ισονομία και παράγει ανισότητες, διακρίσεις ως προς μια σειρά θεμελιώδη δικαιώματα όπως είναι η στέγη, η ασφάλεια, η υγεία, κ.λπ.

      Δεν είναι δυνατόν η πολιτεία, οι θεσμοί, η κοινωνία των πολιτών και κάθε δημοκρατικός πολίτης αυτής της χώρας να επιτρέψει να μείνουν άστεγοι και χωρίς άμεση έμπρακτη υποστήριξη άνθρωποι που είναι επίσημα αναγνωρισμένοι πρόσφυγες.
      Έντονη ανησυχία από την ΑΡΣΙΣ

      Επιστολή στο Υπουργείο Μετανάστευσης και Ασύλου έστειλε η οργάνωση ΑΡΣΙΣ, εκφράζοντας την ανησυχία της για την έξωση των προσφύγων την ερχόμενη εβδομάδα.
      Η επιστολή της ΑΡΣΙΣ

      « [...] Με την παρούσα επιστολή μας θέλουμε να εκφράσουμε την αυξανόμενη ανησυχία μας ότι από τη Δευτέρα 1/6/2020 θα βρεθούμε όλες και όλοι αντιμέτωποι με μία νέα επείγουσα κατάσταση που πρέπει να αποφύγουμε συντεταγμένα και ομόψυχα.

      Η συντριπτική πλειοψηφία των ατόμων που θα υποχρεωθούν να εγκαταλείψουν τα διαμερίσματα του προγράμματος « ESTIA II » είναι εξαιρετικά ευάλωτοι πρόσφυγες και αιτούντες άσυλο, άτομα με δυσίατες ή ανίατες ασθένειες, άτομα με σημαντικά προβλήματα ψυχικής υγείας, άτομα με σοβαρότατες ευαλωτότητες, καθώς και πυρηνικές ή και μονογονεϊκές οικογένειες με μικρά παιδιά. Οι άνθρωποι αυτοί θα αναγκαστούν στη μεγάλη τους πλειοψηφία να μείνουν άστεγοι σε μεγάλα αστικά κέντρα όπως η Αθήνα και η Θεσσαλονίκη, χωρίς υποστηρικτικό περιβάλλον και χωρίς χρήματα, αφού με την έξοδό τους από τα διαμερίσματα διακόπτεται και η οικονομική τους ενίσχυση από το πρόγραμμα.

      Ταυτόχρονα, εκατοντάδες παιδιά θα υποχρεωθούν να διακόψουν τη φοίτησή τους στα σχολεία τους, με ανυπολόγιστες συνέπειες για το ψυχισμό τους.

      Αξίζει να σημειωθεί ότι ενώ από τις 30/4/2020 έχουμε αποστείλει εξειδικευμένες και τεκμηριωμένες κοινωνικές εκθέσεις στην Ύπατη Αρμοστεία του ΟΗΕ για τους Πρόσφυγες αναφορικά με πρόσφυγες που πρέπει να εξαιρεθούν των εξόδων, οι οποίες έχουν περιέλθει σε γνώση του Υπουργείου Μετανάστευσης και Ασύλου, μέχρι σήμερα ουδέν γνωρίζουμε για την αποδοχή ή την απόρριψή τους.

      Η συμμετοχή στο πρόγραμμα « ESTIA II » αναγνωρίζουμε ότι είναι αδύνατον να έχει διάρκεια φιλοξενίας επ’ αόριστον, εν τούτοις, η χρονική περίοδος φιλοξενίας χρειάζεται να στοχεύει και να ολοκληρώνεται όταν επιτυγχάνεται η πρόσβαση και συμμετοχή στην κοινωνική και οικονομική πραγματικότητα της χώρας, σε μια ομαλή κοινωνική ένταξη.

      Αξιότιμε κύριε Υπουργέ, είναι χρέος της Ελληνικής Πολιτείας να διασφαλίσει ότι η έξοδος των ωφελουμένων από το πρόγραμμα και από τα διαμερίσματα που έγιναν « τα σπίτια τους » για πολλούς μήνες θα γίνει με ασφάλεια και θα τους οδηγήσει στο επόμενο βήμα τους, στην ανεξαρτησία και την ένταξή τους στην ελληνική κοινωνία με τα ίδια δικαιώματα και τις υποχρεώσεις που απολαμβάνουν οι Έλληνες πολίτες.

      Προς το σκοπό αυτό επιβάλλεται από τις τρέχουσες συνθήκες η παράταση της παραμονής των αιτούντων άσυλο και προσφύγων που πρέπει να εξέλθουν από τα διαμερίσματα για χρονικό διάστημα ικανό ώστε η Κυβέρνησή σας να λάβει τα απαιτούμενα μέτρα που θα καταστήσουν ασφαλή και επιτυχημένη την έξοδο των συγκεκριμένων ανθρώπων από το πρόγραμμα και θα αποκαταστήσουν την άμεση πρόσβασή τους σε στοιχειώδη δικαιώματα στέγασης, ιατροφαρμακευτικής περίθαλψης, εργασίας και εκπαίδευσης.

      Θα πρέπει να συνεκτιμηθεί το γεγονός ότι η χώρα μας προσπαθεί να εξέλθει από μία τρίμηνη περίοδο καραντίνας λόγω της πανδημίας του κορωναϊού, κατά την οποία ήταν αδύνατη η αναζήτηση νέων διαμερισμάτων για τη διαμονή των ανθρώπων που ολοκληρώνεται η φιλοξενία τους στο πρόγραμμα « ESTIA II ». Ταυτόχρονα, γραφειοκρατικές αγκυλώσεις κατέστησαν αδύνατη τη χορήγηση ΑΦΜ ή το άνοιγμα τραπεζικών λογαριασμών για μερίδα των προσφύγων.

      Πιστεύουμε ότι είναι η ώρα η ελληνική πολιτεία με αποφασιστικότητα να τροποποιήσει προηγούμενες αποφάσεις της και να δώσει το δικαίωμα στους πρόσφυγες που εξέρχονται του προγράμματος « ESTIA II » :

      Να καταστούν δικαιούχοι του Κοινωνικού Εισοδήματος Αλληλεγγύης
      Να αποκτήσουν πρόσβαση σε σειρά επιδομάτων (παιδικής προστασίας, ψυχικής υγείας)
      Να ενεργοποιηθεί το πρόγραμμα « Στέγαση και επανένταξη » στο οποίο θα μπορούν να συμμετάσχουν οι συγκεκριμένοι πληθυσμοί ώστε να επιτευχθεί η ουσιαστική ένταξή τους στην ελληνική κοινωνία.
      Να δοθούν οι κατάλληλες ευκαιρίες πιστοποιημένης εκπαίδευσης, που θα τους δώσουν τη δυνατότητα να αποκτήσουν πρόσβαση στην αγορά εργασίας ώστε να μπορέσουν σε σύντομο χρονικό διάστημα να αυτονομηθούν πλήρως, καθώς και ευκαιρίες επαγγελματικής κατάρτισης.
      Να υλοποιηθεί το πρόγραμμα επιδοτούμενης εργασίας αναγνωρισμένων προσφύγων που είχε εξαγγελθεί από το Υπουργείο το 2019 και μέχρι σήμερα δεν έχει υλοποιηθεί.
      Να γίνουν οι απαραίτητες ενέργειες ώστε οι άνθρωποι αυτοί να έχουν λάβουν όλα τα απαραίτητα έγγραφα (άδεια παραμονής, ταξιδιωτικά έγγραφα), πριν την έξοδο τους από το πρόγραμμα.
      Να δοθεί στους αναγνωρισμένους πρόσφυγες οι οποίοι αποχωρούν οικειοθελώς από το πρόγραμμα κατά τη λήξη της ορισθείσας περιόδου φιλοξενίας συγκεντρωτικά η χρηματική βοήθεια (cash Assistance) 3 μηνών, όπως συνέβαινε το προηγούμενο έτος, προκειμένου οι άνθρωποι αυτοί στη συνέχεια να ενταχθούν στο πρόγραμμα ΗΛΙΟΣ, το οποίο έχει ως σκοπό να ενισχυθούν οι προοπτικές ανεξαρτησίας και αυτονομίας των ωφελούμενων καθιστώντας τους ενεργά μέλη της ελληνικής κοινωνίας και να αποτελέσει ένα εκ περιτροπής μηχανισμό στέγασης στο ήδη υπάρχον προσωρινό σύστημα στέγασης της Ελλάδας.

      Θεωρούμε ότι είναι κοινός τόπος η διαπίστωσή μας ότι χωρίς τις ανωτέρω πρόνοιες οι συγκεκριμένοι πληθυσμοί που θα αναγκαστούν (για μία ακόμη φορά) να εγκαταλείψουν τις οικίες του θα βρεθούν αντιμέτωποι με την αστεγία, την περαιτέρω φτωχοποίησή τους, την εκμετάλλευση, την αδήλωτη εργασία και την εν γένει παραβατικότητα. Κατανοείτε ότι μία τέτοια κατάσταση θα έχει άμεσο κοινωνικό αντίκτυπο στη ζωή των μεγάλων αστικών κέντρων που μοιραία θα φιλοξενήσουν τους εξερχόμενους και τις εξερχόμενες του προγράμματος « ESTIA II ».

      Είναι χρέος όλων μας να δράσουμε άμεσα ώστε να προστατέψουμε αποτελεσματικά και καίρια τους αδύναμους αυτούς πληθυσμούς από το φάσμα της κοινωνικής αφάνειας και εξαθλίωσης που τους επιφυλάσσει η 1/6/2020. Ταυτόχρονα, οφείλουμε να περιφρουρήσουμε όσα έχουμε καταφέρει 4 και πλέον χρόνια οπότε και υλοποιείται το πρόγραμμα « ESTIA ». Η Ευρωπαϊκή Επιτροπή έχει δαπανήσει εκατομμύρια για τη στέγαση και υποστήριξη των αιτούντων άσυλο και προσφύγων στην Ελλάδα. Χιλιάδες Έλληνες και μετανάστες έχουν εργαστεί στο πλαίσιο του συγκεκριμένου προγράμματος και είναι αδήριτη η ανάγκη να καταδείξουμε ότι το
      συγκεκριμένο πρόγραμμα ήταν και είναι εξαιρετικά επιτυχημένο και μέσω εθνικών αυτή τη φορά πολιτικών και εργαλείων, μπορεί να οδηγήσει τους ωφελούμενους του που παραμένουν στη χώρα μας σε εξίσου επιτυχημένη ένταξη και ενσωμάτωσή τους στην ελληνική κοινωνία.

      Λαμβάνοντας υπόψη τα παραπάνω αναμένουμε από την Ελληνική Πολιτεία τις δέουσες ενέργειες, που διασφαλίζουν για τους πρόσφυγες και δικαιούχους διεθνούς προστασίας το επόμενο στάδιο της ζωής τους με σεβασμό στα ανθρώπινα δικαιώματα και στις ανάγκες της ελληνικής κοινωνίας.

      https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/245833_propaganda-anti-apantiseon-gia-tis-exoseis-prosfygon

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      Trad en français :
      Au lieu d’apporter de réponses adéquates aux problèmes urgents que crée l’éviction des réfugiés de leur logement, le gouvernement grec continue la propagande anti-migrants

      Des sources gouvernementales ont encore une fois recouru aux ritournelles de la propagande bien connue du Ministère de l’immigration et de l’asile sous la forme d’une note d’information, sans toutefois fournir aucune nouvelle informations et sans apporter de réponses sérieuses à l’absence d’une politique juste et efficiente sur la question migratoire. Au lieu et place d’une politique sérieusement planifiée, le ministère avance des annonces irréalisables et sans fondement et un discours qui relève de la propagande.

      Il semble que Notis Mitarakis tente, par la répétition sans fin des mêmes allégations, de détourner l’attention des fortes réactions, même de la presse progouvernementale, provoquées par son obsession de jeter plus de 11000 réfugiés reconnus dans la rue le 1er juin, ce qui ne manquera pas de emplir les places et les parcs d’Athènes et d’autres villes de réfugiés sans abri, faute d’alternatives réelles.

      Le Ministre de la politique migratoire cherche de l’aide auprès de sources gouvernementales, paniqué par les révélations de la presse même de la presse progouvernementale, notamment le rapport confidentiel porté à la connaissance du public par le quotidien Kathimerini, qui l’accuse de mauvaise gestion, mauvaise conduite financière, manque de planification et de tenir un discours propagandiste bien loin de toute réalité.( Ef.Syn. , 30-31 / 5/2020 et ekathimerini). Car, il va de soi que même lui-même ne saurait être convaincu par sa tentative de réfuter ce rapport, en prétendant ignorer tout de ce document, tandis qu’il attribue les accusations graves contre les agissements de son ministère à ... « des vues différentes ».

      Mais la note d’information du gouvernement expose davantage le ministre, car elle met en évidence la nudité des arguments sans aucun fondement réel. Cette note d’information parle d’une supposée réduction des flux d’immigration, sans mentionner que celle-ci est principalement due à la conjoncture, et bien sûr sans souffler un mot sur les dénonciations concernant les pratiques de dissuasion illégales et les opérations de refoulement illégal. Elle évoque une prétendue restriction de la crise migratoire, se référant uniquement aux futurs plans du ministère de fermer les structures et les hôtels, des plans qui ont été critiqués comme étant complètement fantaisistes.

      La note mentionne une décongestion des îles de l’ordre de 15% depuis janvier, en se vantant d’avoir effectué 13.000 transferts vers la Grèce continentale, en ignorant le calendrier de coronavirus, et en faisant semblant qu’il ne comprend pas l’énorme problème qui reste sur les îles tandis que le transfert initialement annoncé pour avril et puis pour mai de quelque 2.300 réfugiés particulièrement vulnérables des RIC (hot-spots dans les îles) n’a pas été réalisé. Le ministre se vante de... accélérer les procédures d’asile, tandis que le Service d’asile a été fermé au public à cause de la pandémie pendant deux mois, et que sa réouverture a été marquée par la prolongation supplémentaire de de milliers de problèmes en suspens (entretiens en attente, demandes qui n’ont pas pu être déposées, appels des déboutés etc.) et par de files d’attente interminables et des bousculades aux portes du service.

      Le plus scandaleux est qu’il est question de ... « 11 237 nouveaux logements dans la Grèce continentale ; dans des structures existantes, sans que de nouvelles ne soient construites ». Cet objectif sera atteint, affirme-t-il, avec le départ progressif des réfugiés reconnus comme tels des structures, selon une loi de novembre, dont la mise en œuvre a été reportée au 31 mai en raison du coronavirus. « Il y a donc eu suffisamment de temps pour se préparer », ont indiqué des sources gouvernementales.

      Mais justement ! Bien qu’il y ait eu suffisamment de temps, le Ministère n’a préparé en temps opportun aucune alternative pour que les gens évincés de structures ne soient pas dans la rue. Ce n’est que vendredi dernier, que le ministère a tenu une réunion élargie avec les organismes, où il a été décidé de revoir le programme de subventions pour la préparation au logement et de l’intégration de l’IOM HELIOS et de mieux intégrer les réfugiés à l’Organisme pour les Allocations Sociales et la Solidarité (OPEKA) et à l’Agence Nationale pour l’Emploi (OAED).

      Ce n’est que vendredi que les nouveaux administrateurs des structures pour réfugiés ont été sommés d’évacuer des milliers de réfugiés, à un moment où les administrations impliquées ignorent toujours qui exactement est concerné et par quel moyen elles pourraient imposer une telle décision, étant donné le refus des réfugiés désespérés de quitter les structures et les appartements qu’ils occupent. La police sera-t-elle appelée pour les faire sortir des appartements et des conteneurs des camps avec leurs effets personnels ? Pour les emmener où ?

      Vendredi, des organismes internationaux et des organisations ont soulevé de sérieuses questions pratiques à M. Mitarakis. Tout en les remerciant, il n’a pas apporté la moindre réponse. Parce que la réponse adéquate suppose une préparation, ce que M. Mitarakis n’a point fait. Cela suppose aussi une compréhension plus large de la question, au lieu d’une politique de court terme qui ne cherche qu’à déplacer le problème et les responsabilités ailleurs, vers les autorités locales, les organismes et les organisations internationales, même au risque de troubler gravement la cohésion sociale et de nuire à l’image des villes. . À moins que ce ne soit justement cela le véritable but de M. Mitarakis. Mais la stratégie qui consiste à attiser des tensions, n’est pas une politique sérieuse d’un État géré par le droit ; le long de l’histoire, elle s’est toujours avérée extrêmement dangereuse.

      Les réactions des partis, des collectifs et des organisations de réfugiés contre ce plan d’évacuation ont été très vives et ne cessent de s’amplifier.

    • Τέλος διαδρομής για 11.237 αναγνωρισμένους πρόσφυγες

      Ολοταχώς προς τον δρόμο οδεύουν χιλιάδες αναγνωρισμένοι πρόσφυγες που υποχρεούνται από την 1η Ιούνη να εγκαταλείψουν τις δομές φιλοξενίας στο πλαίσιο της αναθεώρησης του προγράμματος στέγασης και ένταξης προσφύγων « Ήλιος ».

      Η διευρυμένη σύσκεψη της πολιτικής ηγεσίας του υπουργείου Μετανάστευσης και Ασύλου με τους επικεφαλής του Διεθνούς Οργανισμού Μετανάστευσης και της Ύπατης Αρμοστείας, εκπροσώπους της Ευρωπαϊκής Επιτροπής, του υπουργείου Εσωτερικών, του Δήμου Αθηναίων και διοικητές του ΟΑΕΔ και του ΟΠΕΚΑ αποφάσισε τη διασύνδεση των προσφύγων με τον ΟΠΕΚΑ και τον ΟΑΕΔ εν όψει της σταδιακής έξωσης 11.237 προσφύγων από τα διαμερίσματα, τα ξενοδοχεία και τις δομές των νησιών και της ενδοχώρας μετά την 1η Ιουνίου.

      Τα νέα δεδομένα που προκύπτουν από την απόφαση αυτή αυξάνουν τις αντιδράσεις αλλά και την ανησυχία χιλιάδες άνθρωποι να βρεθούν στο δρόμο γεμίζοντας τα πάρκα και τις πλατείες των πόλεων. Σε μια απόπειρα αναζήτησης κάποιων λύσεων, το υπουργείο εξετάζει τη δυνατότητα να δοθεί εφάπαξ χρηματικό βοήθημα πριν από την υπογραφή συμβολαίου ενοικίασης στέγης.

      Από τις εξώσεις εξαιρούνται

      Για διάστημα δύο μηνών οικογένειες με μέλος που αντιμετωπίζει πολύ σοβαρά προβλήματα υγείας, οικογένειες με έγκυο -σε προχωρημένη ή επαπειλούμενη εγκυμοσύνη- και γυναίκα σε κατάσταση λοχείας για διάστημα δύο μηνών από τον τοκετό.
      Για τρεις μήνες ασυνόδευτοι ανήλικοι, όταν συντρέχουν λόγοι συνέχισης σπουδών ή ευάλωτης κατάστασης.

      Αντιδράσεις

      « Το μέτρο αυτό αποτελεί συνέχεια της ιδεοληπτικής βαθειά ρατσιστικής και ανακόλουθης κυβερνητικής πολιτικής στο μεταναστευτικό – προσφυγικό που εκφράστηκε με την αρχική κατάργηση του υπουργείου Μεταναστευτικής Πολιτικής, το ’’σπρώξιμο’’ των αρμοδιοτήτων από υπουργείο σε υπουργείο και τέλος την επανασύσταση υπουργείου με τελείως διαφορετική οπτική και κατεύθυνση » σχολιάζει το Τμήμα Προσφυγικής και Μεταναστευτικής Πολιτικής/Τομέας Δικαιωμάτων του ΣΥΡΙΖΑ.

      Σε συγκέντρωση διαμαρτυρίας έξω από τη δομή στον Ελαιώνα καλεί εργαζόμενους, πρόσφυγες και αλληλέγγυους η ΚΕΕΡΦΑ με αίτημα να μην βρεθούν στο δρόμο οι 300 πρόσφυγες της δομής που απειλούνται με έξωση από την 1η Ιουνίου.

      Η Κίνηση επισημαίνει τον κίνδυνο να γεμίσουν χιλιάδες άστεγοι πρόσφυγες τους δρόμους, τις πλατείες και τα πάρκα των μεγάλων πόλεων και ιδίως της Αθήνας « σε μια εποχή όπου πριμοδοτείται από την κυβέρνηση όχι η αλληλεγγύη αλλά ο ρατσισμός και η ξενοφοβική βία ».
      « Δεν είναι δυνατό να επιτραπεί να μείνουν άστεγοι και χωρίς άμεση έμπρακτη υποστήριξη επίσημα αναγνωρισμένοι πρόσφυγες », υπογραμμίζουν σε κοινή τους ανακοίνωση οκτώ οργανώσεις ανθρωπίνων δικαιωμάτων και ανθρωπιστικής βοήθειας (Διοτίμα, ΕλΕΔΑ, ΕΣΠ, Ελληνικό Φόρουμ Προσφύγων, Help Refugees / Choose Love, HumanRights360, Κέντρο Ημέρας Βαβέλ, Terre des hommes Hellas).

      Επιστολή στο υπουργείο Μετανάστευσης και Ασύλου έστειλε η οργάνωση ΑΡΣΙΣ, εκφράζοντας την ανησυχία της για την έξωση των προσφύγων την ερχόμενη εβδομάδα.


      https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/245620_telos-diadromis-gia-11237-anagnorismenoys-prosfyges

      –---

      Trad en français :

      Fin du parcours pour 11 237 réfugiés reconnus

      Des milliers de réfugiés reconnus se dirigeant vers la rue le 1er juin sont contraints d’abandonner leurs structures d’hébergement dans le cadre d’une révision du programme de logement et de réinstallation « Helios ».

      La réunion élargie des dirigeants politiques du ministère de l’Immigration et de l’Asile avec les chefs de l’Organisation internationale pour les migrations et le Haut-commissariat, des représentants de la Commission européenne, du ministère de l’Intérieur, de la municipalité d’Athènes et des dirigeants de diverses administrations ont décidés l’intégration des réfugiés expulsés à l’Agence Nationale pour l’Emploi (OAED) et à l’Organisme pour les allocations sociales et la solidarité (OPECA) en vue de l’expulsion progressive de 11 237 réfugiés des appartements, hôtels et structures des îles et de l’arrière-pays après le 1er juin.

      Les nouvelles données de cette réunion alimentent encore plus les inquiétudes de voir bienôt de milliers de personnes être dans la rue, remplissant les parcs et les places publiques des villes. Afin de trouver des solutions, le ministère envisage de leur accorder une aide financière non réitérable avant qu’ils ne signent un bail de logement.

      Quelques rares catégories seront seulement épargnées

      • Pour une période de deux mois, les familles dont un membre a des problèmes de santé très graves, les familles avec une femme enceinte - en grossesse avancée ou menacée - et une femme en état de travail pendant une période de deux mois après l’accouchement.

      • Pendant trois mois, les mineurs non accompagnés, lorsqu’il existe des raisons de poursuivre leur formation ou une situation vulnérable.

      Les réactions

      « Il n’est pas possible que des réfugiés qui ont été officiellement reconnus comme tels se retrouvent sans abri et sans soutien matériel immédiat », ont déclaré huit organisations de défense des droits humains et d’organisations humanitaires dans un communiqué conjoint (Diotima, Ligue hellénique des droits de l’homme, Conseil grec pour les réfugiés, Forum grec des réfugiés, Human Rights360, Choose Love / Help Refuge). Centre de jour Babel, Terre des hommes Hellas).

      L’organisation ARSIS a envoyé une lettre au ministère de l’Immigration et de l’Asile, exprimant sa préoccupation face à l’expulsion des réfugiés la semaine prochaine.

    • Lettre au ministre et aux commissaires signée par 60 organisations

      8,300 refugees to be evicted from their homes in Greece – Joint Letter to EU and Greek officials

      29TH MAY 2020TABITHA ROSS NEWS

      Thousands of refugees in Greece are about to be evicted from their homes. 8,300 people, many of whom are families with children, are now facing an increased risk of homelessness amidst a global pandemic.

      Just one of these people is B. She is a single mother of three children after losing her husband in their country of origin, Iraq. She now has until the end of this month to leave her home, but with nowhere else to go, the family risk ending up on the streets.

      Today, alongside 60 organisations, we released a statement to EU and Greek officials, calling on them to urge the Greek government to reconsider. The human rights to dignity, equality, and inclusion must be respected.

      The full Joint Letter is below.

      Joint letter to:

      The Minister of Migration and Asylum, Notis Mitarachis

      The European Commissioner for Migration and Home Affairs, Ylva Johansson

      The European Vice-President for Promoting our European Way of Life, Margaritis Schinas

      The undersigned organisations express their grave concern about the upcoming exits of at least 8,300 recognised refugees from accommodation and cash assistance schemes in Greece by the end of May 2020. A considerable number of these people, of which a large proportion are families with children, are facing an increased risk of homelessness amidst a global pandemic.

      Refugees who have received international protection are being forced to leave apartments for vulnerable people in the Emergency Support to Integration & Accommodation programme (ESTIA), hotels under the Temporary Shelter and Protection programme (FILOXENIA), Reception and Identification Centres (RICs) and refugee camps. Almost simultaneously, financial assistance in the form of EU implemented and supported cash cards will stop. These upcoming measures will affect the livelihood of at least 4,800 people who need to leave ESTIA accommodation, 3,500 people who need to leave RICs and hosting facilities, as well as 1,200 refugees who are self-accommodated and receive cash assistance.

      The Hellenic Integration Support for Beneficiaries of International Protection programme (HELIOS) provides integration courses and contribute towards rental costs up to a maximum of twelve months for those that have to leave accommodation. In practice, out of 8,752 people enrolled in the HELIOS programme, only 1,590 people receive rental subsidies. 82 percent of people who enrolled in HELIOS since 2019 do not yet receive rental subsidies. To benefit from the HELIOS programme beneficiaries need to have a high level of independence and self-sufficiency. Beneficiaries need to provide a tax number, a bank account and procure a rental agreement to receive HELIOS support. As the Greek bureaucratic system is difficult to navigate, doubly so for non-Greek speakers, people face enormous challenges in finding accommodation, paying deposits, and enrolling in HELIOS. Other than the HELIOS programme which is only available to recognised refugees, apart from a few fragmented municipal and NGO initiatives there is no alternative social support, especially at the reception stage, which in Greece can last up to three years.

      The COVID-19 pandemic has affected everyone in Greece but restrictions on movement and measures to halt the spread of COVID-19 have disproportionately affected the population that now needs to leave accommodation. Lockdown has also meant that people have had no possibility to search for alternative housing, find employment or arrange the necessary requirements to enter the HELIOS programme. Even now that restrictions are slowly being lifted throughout the whole of Greece, life is far from returning to normal, especially for those in Reception and Identification Centres on the Aegean islands and the hosting facilities Ritsona, Malakasa and Koutsohero where restrictions on movement are extended until 7 June 2020.

      At least 8,300 people need to leave their accommodation by the end of May and only a small percentage are provided with integration support (including rental subsidies) through the HELIOS programme. The situation is exacerbated by the fact that people are almost simultaneously losing cash assistance from the cash card assistance programme. Although both ESTIA and HELIOS programmes are funded by DG HOME and implemented by the Greek Ministry of Migration and Asylum, there is no linkage between them to ease the transition from one to the other. As a result, a considerable number of vulnerable people will be left without any support or prospect of integration and will have to face a severely increased risk of becoming homeless. Bureaucratic obstacles have meant that many of these people do not have a tax number or a bank account, both necessary to get a job or rent an apartment. Indeed, according to UNHCR, only 7 percent of recognised refugees in the ESTIA programme have a bank account and 75 percent have a tax number. To make matters worse, the COVID-19 pandemic has made it impossible for people to find employment, alternative housing or arrange documentation for the HELIOS integration programme.

      Therefore, we urgently request you to ensure that:

      The deadline of exits from ESTIA, FILOXENIA, RICs and refugee camps are extended beyond the end of May so that people have adequate time to find alternative accommodation, search for employment and fully enrol in the HELIOS integration programme after being under restrictive measures since 13 March 2020. No one should face the risk of homelessness amid an ongoing global pandemic.
      The monthly financial support under the EU implemented (and supported) cash card assistance programme is extended for those who need to exit accommodation and face the risk of homelessness.
      Elderly people, people with serious medical problems and single parents, are included in the extension of exits from accomodation in addition to those already deemed extremely vulnerable such as women in the last terms of their pregnancy and women with high-risk pregnancies.
      A bridge is created between ESTIA and other reception accommodation to the HELIOS program which also includes self-accommodated people. Currently self-accommodated people cannot enrol in the HELIOS programme but still need integration support and financial assistance after receiving international protective status.
      Bureaucratic barriers are removed so that asylum seekers have access to all the legal documents they are entitled to, such as a social security number, a tax number, and a bank account, so that people are able to seek employment and accommodation, to guarantee the right to housing.
      A coherent and long term strategy on integration and housing is created as recent legislation requires newly recognised refugees to leave accommodation within 30 days instead of six months, significantly reducing the time for people to prepare themselves.

      https://helprefugees.org/news/8300-refugees-to-be-evicted-from-their-homes-in-greece-joint-letter-to

    • Why thousands of refugees in Greece face eviction — and where they can turn

      In Greece, over 11,000 refugees could soon be evicted. They have been living in reception facilities for asylum seekers where they are no longer allowed to stay. Many worry that they could face homelessness. Here’s what you need to know — and where affected refugees can get help.

      Thousands of refugees in Greece have been asked to leave their accommodation this month. As of June 1st, all refugees who received international protection before May 1, 2020 are no longer eligible to stay at reception facilities.

      Many of those affected by the evictions are considered vulnerable – families with small children, elderly refugees, people struggling with mental or physical health problems. A report by news agency AFP mentions that among those affected is an Iraqi family where the father is in a wheelchair and his five-year-old daughter requires assisted feeding through a gastric tube.

      A total of 11,237 people are set to be evicted from reception and identification centers, camps and hotels, according to NGO Refugee Support Aegean (RSA). This includes people in housing provided through the program ESTIA (European Emergency Support to Integration and Accommodation), which is supported by the European Union and UNHCR.

      AFP reported on June 1 that dozens of affected refugees had already left. But there have been no reports of forced evictions being carried out thus far. The Greek migration ministry did not respond to our request asking whether, when and how the authorities would carry out evictions, and whether alternative accommodation would be provided to those evicted.

      Why have 11,000+ refugees been asked to leave?

      There are an estimated 115,600 migrants, asylum seekers and refugees currently living in Greece (according to UNHCR data for January 2020). This number by far exceeds its accommodation capacities, leaving many homeless or stuck in completely overcrowded camps.

      Greece is hoping that by evicting recognized refugees from the reception system, it can transfer asylum seekers from overcrowded camps, such as Moria on the island of Lesbos, into those facilities.

      Once someone receives international protection in Greece, they are no longer entitled to reception services for asylum seekers, including accommodation. “There is a wildly different system of support and set of rights for a person who is an asylum seeker, whose application is still pending, and a beneficiary of international protection,” Minos Mouzourakis, legal officer for RSA, told InfoMigrants. As soon as a person receives international protection, “because their legal status changes, their legal entitlements are completely different,” he said.

      And the transitional grace period was recently reduced significantly: Since March of this year, people can no longer stay in the reception system for six months after they were officially recognized as refugees — they only have 30 days.

      Among the roughly 11,000 refugees who have now been asked to leave the reception system are both people whose grace period expired recently and some who were allowed to stay long past their grace period. According to Greek newspaper Ekathimerini, some of the affected refugees had their asylum applications accepted three years ago.

      Why refugees struggle to find housing

      Theoretically, officially recognized refugees should have access to most of the social services that Greek nationals have. They are also allowed to work. But in practice, the transition out of the asylum reception system is incredibly difficult for many. The bureaucratic hurdles to receive state support are high, many refugees cannot yet communicate effectively in Greek, and many face discrimination in the job and housing market. So they have a hard time paying for housing and finding an apartment or house.

      A refugee from Ghana, who is among those who have been asked to leave their accommodation, told us about his apartment search via Facebook. He lives in Mytilene, Greece. He said it has been incredibly difficult for him, even though he holds a job and would have no problem paying for an apartment:

      “I have been searching … for more than two months. I make a minimum of two calls calls per day. The landlords always reject me. When I make calls, the landlords sometimes ask where I come from. Some are rude [and] say they don’t rent to migrants. Others say ’no to me’ without an explanation. Sometimes I’m able to make an appointment with some landlords, [but] they refuse to show me the house when they see my skin color. Others get angry and ask me why I didn’t inform them that I’m a migrant from Africa.”

      Refugee advocacy groups and the UNHCR have expressed concern that the people evicted could end up homeless. “Forcing people to leave their accommodation without a safety net and measures to ensure their self-reliance may push many into poverty and homelessness,” UNHCR spokesperson Andrej Mahecic said last week.

      Program that helps refugees navigate life in Greece

      Where can refugees turn if they are about to be evicted and don’t have anywhere to stay?
      The UN migration agency #IOM runs a program called HELIOS. It supports people who have received international protection in Greece and who have to leave their reception facilities. One of the services they offer is help with housing: They assist people in finding an apartment or house. They also pay rent subsidies for six to twelve months. The program currently still has spots available, though its maximum capacity (3,500 people at a time) is far smaller than the number of people about to be evicted.

      You can find out more about the #HELIOS program here: https://greece.iom.int/en/hellenic-integration-support-beneficiaries-international-protection-heli.

      https://www.infomigrants.net/en/post/25209/why-thousands-of-refugees-in-greece-face-eviction-and-where-they-can-t
      #OIM

    • Πετούν τους πρόσφυγες έξω από καμπς και σπίτια

      Ψήφισμα Δημοτικού Συμβουλίου Χανίων σχετικά με εξώσεις προσφύγων από καμπς και από σπίτια

      Κατακεραυνώνει το δημοτικό συμβούλιο Χανίων τις καταγεγραμμένες εξώσεις προσφύγων από καμπς και σπίτια που διαχειρίζεται η Ύπατη Αρμοστεία του ΟΗΕ και όπου φιλοξενούνται. Με ψήφισμά της καταδικάζει τις ενέργειες αυτές και αναθέτει στο δήμαρχο τις νόμιμες ενέργειες που πρέπει να ακολουθηθούν.

      Το ψήφισμα

      Το Δημοτικό Συμβούλιο Χανίων κατά τη συνεδρίαση της 27ης Μαΐου 2020, που πραγματοποιήθηκε με τηλεδιάσκεψη, με την υπ΄ αριθμ. 268 ομόφωνη απόφασή του εξέδωσε το ακόλουθο ψήφισμα :

      “Το δημοτικό συμβούλιο Χανιών εκφράζει την αντίθεσή του με τις εξώσεις προσφύγων από τα καμπς και από τα σπίτια, στα οποία φιλοξενούνται.

      Οι άνθρωποι αυτοί θα βρεθούν στο δρόμο χωρίς τη δυνατότητα στέγασης και επιβίωσης.

      Ανάμεσά τους άτομα που ανήκουν σε ευπαθείς ομάδες όπως ανάπηροι και γυναίκες μόνες με παιδιά, πολλά από τα οποία φοιτούν σε σχολεία.

      Ακόμη περισσότεροι θα πεταχτούν έξω από σπίτια που διαχειρίζεται η Ύπατη Αρμοστεία του ΟΗΕ σε συνεργασία με ΜΚΟ.

      Η ένταξη των προσφύγων σημαίνει πρόσβαση στο δικαίωμα στην εργασία, την παιδεία και την υγεία και όχι εγκατάλειψη στο δρόμο.

      Διεκδικούμε να ακυρωθούν οι μαζικές εξώσεις.

      Να εξασφαλιστεί στέγαση για όλους σε σπίτια και σε δομές μέσα στις γειτονιές.

      Οι δήμοι μπορούμε να ανοίξουμε προγράμματα κοινωνικής κατοικίας για τους πρόσφυγες.

      Οι πρόσφυγες και οι μετανάστες να πάρουν χαρτιά και άσυλο. Να έχουν δικαίωμα στην εργασία.

      Χωράμε όλοι !.

      Αναθέτει στον κ. Δήμαρχο τις παραπέρα ενέργειες σύμφωνα με το νόμο.”

      https://www.cretalive.gr/kriti/petoyn-toys-prosfyges-exo-apo-kamps-kai-spitia

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      Commentaire de Eirini Markidi via la mailing-list Migreurop, le 14,06.2020 :

      Résolution du Conseil municipal de #Chania (#Crète) sur les expulsions de réfugiés des camps et des maisons.

      Le conseil municipal de Chania dénonce les expulsions enregistrées de réfugiés des camps et des maisons gérés par le #HCR et où ils sont logés. Dans sa résolution, il condamne ces actions et confie au maire les démarches en justice à entreprendre.

      La résolution

      Le conseil municipal de Chania lors de la réunion du 27 mai 2020, tenue par téléconférence, par la No. 268 décision unanime a adopté la résolution suivante :
      « Le Conseil municipal de Chania exprime son opposition aux expulsions de réfugiés des camps et des maisons, dans lesquels ils sont hébergés. Ces gens vont se retrouver dans la rue sans possibilité de logement et de survie. Parmi eux, des personnes appartenant à des groupes vulnérables tels que des handicapés et des femmes seules avec des enfants, dont beaucoup fréquentent l’école. D’autres encore seront expulsés des foyers gérés par le HCR en coopération avec des ONG. L’intégration des réfugiés signifie l’accès au droit au travail, à l’éducation et à la santé, et non pas l’abandon dans la rue. Nous exigeons l’annulation des expulsions massives. Assurons l’hébergement pour tous dans les maisons et les structures dans les quartiers. Les municipalités peuvent ouvrir des programmes de logement social pour les réfugiés. Que les réfugiés et les migrants obtiennent des documents et l’asile. Qu’ils aient le droit au travail. Il y a de la place pour tout le monde. Le Conseil confie au maire les actions à entreprendre conformément à la loi ».

    • Άστεγες οικογένειες προσφύγων στην πλατεία Βικτωρίας

      Οικογένειες αναγνωρισμένων προσφύγων από τη Μόρια ήρθαν στην Αθήνα και καθώς αδυνατούσαν να βρουν στέγη μέσω του προγράμματος « ΗΛΙΟΣ » του Διεθνούς Οργανισμού Μετανάστευσης, πέρασαν το βράδυ της Πέμπτης προς Παρασκευή στην πλατεία Βικτωρίας.

      Σύμφωνα με αλληλέγγυους, οι οποίοι έστειλαν φωτογραφίες στην « Εφ.Συν. », κάποιες από αυτές τις οικογένειες με παιδιά παρέμεναν στην πλατεία Βικτωρίας μέχρι το μεσημέρι της Παρασκευής.

      Το πρόγραμμα ΗΛΙΟΣ προβλέπει την επιδότηση ενοικίου για αναγνωρισμένους πρόσφυγες για 6 μήνες, πρέπει όμως πρώτα να έχουν βρει οι ίδιοι το διαμέρισμα που θα νοικιάσουν.

      Κάποια από τα έγγραφα που απαιτούνται ώστε να ενταχθούν στα προγράμματα του ΟΑΕΔ είτε στα προγράμματα κοινωνικής πρόνοιας, ζητούν διεύθυνση κατοικίας με αποτέλεσμα να δημιουργείται φαύλος κύκλος.

      Σε αυτό τον φαύλο κύκλο απειλεί το υπουργείο Μετανάστευσης και Ασύλου να ρίξει περισσότερους από 11.000 αναγνωρισμένους πρόσφυγες, που καλούνται να βγουν από τις δομές χωρίς εξασφάλιση στέγης, χωρίς χρήματα και χωρίς συμμετοχή σε προγράμματα ένταξης.

      https://www.efsyn.gr/node/247437

      #Victoria_Square #SDF #sans-abri

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      Commentaire de Vicky_Skoumbi via la mailing-list migreurop, 12.06.2020 :

      –-> voilà ce quels résultant donne la méthode de #décongestion (???) des îles de M. #Mitarakis (Ministre grec de la politique migratoire)

      Familles de réfugiés sans abri à Victoria Square (centre d’Athènes)

      Des familles de réfugiés reconnus sont arrivées à Athènes du camp de Moria, à Lesbos, et comme elles n’ont pas pu trouver d’abri grâce au programme "HELIOS’ de l’Organisation internationale pour les migrations, elles ont passé le jeudi soir et la journée du vendredi sur la place Victoria, à Athènes.

      Selon des solidaires qui ont envoyé des photos à Ef.Syn., certaines de ces familles avec enfants étaient toujours à la Victoria Square vendredi à midi.
      Le programme HELIOS prévoit la subvention du loyer pour les réfugiés reconnus pendant 6 mois, mais ils doivent d’abord avoir trouvé l’appartement à louer.
      Parmi des documents requis pour s’intégrer aux programmes de l’Agence pour l’Emploi ou aux programmes de protection sociale nécessitent un certificat de domicile, ce qui crée un cercle vicieux.
      Dans ce cercle vicieux, le ministère de l’Immigration et de l’Asile menace de jeter plus de 11 000 réfugiés reconnus, qui sont invités à quitter les structures d’accueil, se retrouvant ainsi sans logement, sans ressource et sans possibilité de s’inscrire aux programmes d’intégration.

    • Crète, GRECE : On jette les réfugiés hors des camps et des maisons
      Le 12/06

      Résolution du Conseil municipal de Chania (Crète) sur les expulsions de réfugiés des camps et des maisons.

      Le conseil municipal de Chania dénonce les expulsions enregistrées de réfugiés des camps et des maisons gérés par le HCR et où ils sont logés. Dans sa résolution, il condamne ces actions et confie au maire les démarches en justice à entreprendre.

      La #résolution

      Le conseil municipal de Chania lors de la réunion du 27 mai 2020, tenue par téléconférence, par la No. 268 décision unanime a adopté la résolution suivante :
      « Le Conseil municipal de Chania exprime son opposition aux expulsions de réfugiés des camps et des maisons, dans lesquels ils sont hébergés. Ces gens vont se retrouver dans la rue sans possibilité de logement et de survie. Parmi eux, des personnes appartenant à des groupes vulnérables tels que des handicapés et des femmes seules avec des enfants, dont beaucoup fréquentent l’école. D’autres encore seront expulsés des foyers gérés par le HCR en coopération avec des ONG. L’intégration des réfugiés signifie l’accès au droit au travail, à l’éducation et à la santé, et non pas l’abandon dans la rue. Nous exigeons l’annulation des expulsions massives. Assurons l’hébergement pour tous dans les maisons et les structures dans les quartiers. Les municipalités peuvent ouvrir des programmes de logement social pour les réfugiés. Que les réfugiés et les migrants obtiennent des documents et l’asile. Qu’ils aient le droit au travail. Il y a de la place pour tout le monde. Le Conseil confie au maire les actions à entreprendre conformément à la loi ».

      Reçu via la mailing-list Migreurop, le 14.06.2020

    • Ministry taking over UN accommodation program

      The European Union-funded ESTIA program for asylum seekers in Greece, which has been run by the United Nations refugee agency since 2016, is to come under the control of the Migration Ministry by the end of the year as part of efforts to reduce costs and increase transparency, the ministry said on Thursday.

      There had been rumors that the ESTIA program would be discontinued following the government’s announcement last month that more than 11,000 recognized refugees living in state facilities, many in ESTIA-funded apartments, will be obliged to leave.

      However, according to the ministry, the ESTIA scheme will continue next year with a 91.5-million-euro budget to which regional and local authorities and non-government organizations can apply.

      The ministry also said it has signed two contracts: one to speed up the transfer of migrants from the Aegean islands to the mainland and one for the recruitment of interpreters.

      https://www.ekathimerini.com/253846/article/ekathimerini/news/ministry-taking-over-un-accommodation-program

    • Ripe for #Corruption? The Greek Migration Ministry.

      The Greek Migration Ministry has announced that The European Union-funded ESTIA (Emergency Support to Integration and Accommodation) program for asylum seekers, which has been run by UNHCR since 2016, will come under the control of the ministry by the end of the year. By October 2019, the UNHCR had created 25,545 places in the accommodation scheme as part of the ESTIA programme. These were in 4,475 apartments and 14 buildings, in 14 cities and 7 islands across Greece. Since November 2015, more than 60,000 have benefitted from the ESTIA scheme now set to be taken over by the Greek Ministry.

      Whilst this move has been defended by the government as part of efforts to reduce costs and increase transparency, due to previous allegations of the misconduct within refugee accommodation management this move to centralise the control of the ESTIA programme should be seriously questioned.

      As previously reported by Are You Syrious, it was discovered last month that a newly appointed manager of a refugee accommodation centre in Pyrgos has extensive affiliation with far-right and Nazi groups and has previously published a book titles ‘Minarets: The Speeches of Islam in Europe’. Upon questioning, the Minister of Immigration and Asylum has failed to make pubic this person’s CV or necessary qualifications for his position as head of a refugee accommodation centre, leading many people to express concern as to why this person has received such an important appointment.

      In addition to the appointment of accommodation managers with far-right and Nazi affiliation, the Greek newspaper Efsyn alleged that it was common for the commanders of refugee structures to be persons with close relations with the ruling N.D. party. Efsyn’s preliminary investigation had shown that the commanders of at least six refugee structures had extensive links with the party.

      As well as allegations being made of questionable appointments of management as commanders of these refugee structures, the Greek migration ministry was mired in controversy last month with the creation of a so-called “black fund” for secret payments. The “black fund” was implemented as part of the new asylum law, but due to the anger of opposition lawmakers, was introduced after the period of public consultation had ended.

      Balkan Insight reported that “Mitarakis will control spending from the “black fund” with the oversight of three public servants from his own ministry. All documentation will be destroyed every six months and, in a change to the original proposal to appease critics, information on payments over 25,000 euros must be submitted to a special committee of the Greek parliament”.

      In response to this “black fund” Tasos Kostopoulos, a researcher on the history of far-right links to the state apparatus, said, “In the case of the Migration Ministry there might be a need for flexibility to handle emergencies but not at all a need for secret funds. There is no defensible reason for destroying the evidence and this covering up points to the fact that its purpose is internal, which raises questions regarding its democratic credentials”.

      The ability of any ministry to destroy all documentation of its actions, especially within a programme with no independent or impartial oversight, is a matter of grave concern. Given the aforementioned, the justification for reducing costs and increasing transparency is questionable at best and thus the government’s motives for taking over this programme, which will extensively expand their current operations, should seriously be called into question. If this programme is absorbed by the Ministry, a clear and transparent recruitment selection must be made, and the ability to misappropriate funds should be limited with the introduction of independent and impartial oversight.

      https://medium.com/are-you-syrious/ays-daily-digest-19-06-20-ripe-for-corruption-the-greek-migration-ministry-a

    • Refugees, Migrants Moved Out of Makeshift Camps in Athens’ Center

      Greek police evicted migrants who had set up camps in central squares in the Greek capital after they’d gone there when they were previously booted from other shelters to make way for new waves of replacements.

      A new law adopted in March 2020 reduces the grace period for recognized refugees from six months to 30 days to transition from organized accommodation and essential support to independent living.

      The United Nation’s refugee arm, the UNHCR urged Greece to increase the national reception capacity at sites, apartments, hotels and provide cash for shelter as droves were being put onto the streets and stripped of benefits with few work prospects.

      The New Democracy government said that thousands of people who have secured asylum had to leave the state-funded accommodations and make it on their own during the still-running COVID-19 pandemic that has put many businesses in peril.

      Police moved out migrants and refugees from Victoria Square to state facilities at Elaionas and Amygdaleza, but it remained unclear what their fate would be or if such police operations will continue, said Kathimerini.

      The departures from centers and subsidized hotels started earlier this month but was progressing slowly until it picked up this month when more than 800 refugees have left facilities on the islands, chiefly from Lesbos’ overcrowded Moria camp.

      Masses of migrants, with no other option, moved to Athens and returned to Victoria Square which had become an outdoor camp during the early days of a refugee and migrant crisis that began in 2015.

      Local residents said who families and children were sleeping in tents and on benches before the police cleared them out while volunteers working in Moria said refugees given asylum were being forced out.

      When stories circulated that authorities were planning deportations, many, including economic migrants who have little chance of being granted sanctuary, boarded ferries to Athens. Five islands near Turkey are holding more than 34,000 people.

      With Greece moving out of accommodations refugees given asylum to make way for others seeking it, Turkey’s pro-government newspaper The Daily Sabah said they are being dumped on the streets of Athens.

      Many were expelled from the notorious Moria detention camp on the island of Lesbos, the report said of a facility holding more than 18,000 in a space designed for only one-third that many.

      With European Union funding ending for some programs, the report said, “They were abandoned by the Greek authorities,” without mentioning Turkey has repeatedly violated an essentially-suspended 2016 swap deal with the EU by letting human traffickers keep sending more to the Greek islands.

      https://www.thenationalherald.com/archive_general_news_greece/arthro/refugees_migrants_moved_out_of_makeshift_camps_in_athens_center-4

    • Déferlement de #violences_policières contre des réfugiés et de solidaires à la #place_Victoria à #Athènes

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/250792_orgio-astynomikis-bias-stin-plateia-biktorias

      Des scènes de brutalités policières contre des réfugiés et des immigrants, principalement des mères de jeunes enfants se sont déroulées samedi soir. Nouvelle opération policière ce dimanche.

      EL.AS (Police hellénique) a montré son visage dur encore une fois ce week-end contre des familles de réfugiés et de migrants qui ont trouvé un abri temporaire à la place Victoria,principalement en raison de la décision du gouvernement d’évincer massivement de leur logement des réfugiés à la fin des programmes d’hébergement. Samedi vers minuit, les forces de MAT (les CRS grecs) ont fait irruption à la place Victoria, menaçant d’embarquer les personnes rassemblées au centre de détention fermé d’Amygdaleza, soi-disant pour leur propre sécurité et pour la protection de la santé publique.

      Lorsque les réfugiés et les migrants ont refusé, la police a attaqué la foule et a commencé à traîner violemment les gens vers les fourgons. Selon nos informations, ils ont d’abord emmené des enfants mineurs en les transportant vers les voitures de police, afin d’obliger leurs mères de suivre. Les vidéos, qui ont enregistré lors de l’attaque, montrent de nombreuses femmes hurlant.

      vidéos

      https://www.facebook.com/victoria.solidarity/videos/140508107663916/?t=1

      https://www.facebook.com/100051141831444/videos/pcb.140704300977630/140703910977669

      https://www.facebook.com/100051141831444/videos/pcb.140704300977630/140704197644307

      https://www.facebook.com/watch/?v=943218992790454&t=0

      Des dizaines de soutiens se sont également précipités sur les lieux pour protester contre les violences policières. Cependant, après la fin de l’opération, les forces du MAT ne semblaient pas en avoir assez de la violence et soudain, les lumières éteintes dans plusieurs rues, elles ont attaqué les solidaires et les réfugiés restés sur place. En conséquence, plusieurs personnes qui n’ont pas réussi à s’échapper par les rues étroites ont été atrappées. La police a procédé à l’arrestation de 22 personnes, dont un grièvement blessé, qui ont été transférées au poste de police de Kypseli (quartier d’Athènes). Quatre personnes parmi les interpellées ont été placées en arrestation.

      Malgré les vidéos qui attestent la brutalité de la police, la police prétend que des groupes solidaires ont attaqué les forces de l’ordre sans bâtons ni pierres, mais …à mains nues. Une nouvelle opération policière a été menée cet après-midi sur la place Victoria et, selon les informations, les personnes interpellées ont été transférés à la structure d’accueil Schistou à Pérama, en Attique. Le nouvel incident de brutalité policière survient quelques heures seulement après les images de honte d’Exarcheia, où, vendredi soir, les forces de police ont frappé sans discrimination des personnes pendant des heures dans le quartier, et les policiers ont même fait irruption dans des magasins de divertissement, causant des dégâts considérables.

      Message reçu de Vicky Skoumbi via la mailing-list Migreurop, le 05.07.2020

    • Recognised but unprotected: The situation of refugees in #Victoria_Square

      Over the summer, Refugee Support Aegean (RSA) has documented the cases of several vulnerable families (42 persons including 22 children) from Afghanistan granted international protection on Lesvos, who were informed they had to leave the Moria hotspot and subsequently ended up homeless in Victoria Square, Athens. Among those were three new-born babies, women in advanced pregnancy, victims of torture, a child with autism, a child with a rare genetic disorder and a child suffering from cancer. Their stories, involving destitution, police violence, transfers to and poor living conditions in reception and detention facilities, starkly illustrate the severe impact of Greece’s decision to evict refugees from its reception system without any concrete plan to enable them to exercise their rights as protection holders.

      Amid the COVID-19 pandemic, the Greek government announced the eviction of over 11,000 recognised refugees from reception places they occupied during their asylum procedures. Evictions would start as of 1 June 2020 based on the enforcement of recent legislation foreseeing an obligation on international protection holders to leave their accommodation in camps, apartments and hotels within one month of receiving status.

      Refugees were informed they had to leave their reception places and to autonomously integrate in the host society under conditions equal to Greek citizens. The move, however, has been imposed without any measures to mitigate longstanding obstacles faced by status holders in obtaining the necessary documentation for access to key rights in Greece.

      Specifically, persons seeking to rent property and to open a bank account need a Tax Identification Number (Αριθμός Φορολογικού Μητρώου, AFM). To obtain it, they need to provide a certified residence address to the tax authorities. Beneficiaries of international protection who do not hold a residence certificate and/or are homeless are unable to receive an AFM.

      The only official integration programme for beneficiaries of international protection in Greece, HELIOS, offers support including rental subsidies to assist people in covering running housing expenses, provided they already hold a rental contract and a bank account; both are dependent upon AFM and involve expenses. Still, finding accommodation itself remains extremely difficult for most due to high rent prices, scarcity of spare flats, lack of language knowledge, and discrimination in the housing market.

      The Greek authorities’ stance towards recognised refugees, however, appears to be primarily geared towards decongesting the hotspots on the Eastern Aegean islands. The government has consistently declared that status holders can and should seek assistance through HELIOS, without acknowledging the limitations of the programme. An analysis made by RSA and PRO ASYL in June 2020 showed that less than 4% of people granted status in Greece since the beginning of 2018 had been able to access rental subsidies under HELIOS. By the end of June 2020, a total of 2,484 status holders had accessed rental subsidies through the programme. This is far below the 11,000 beneficiaries requested to leave their accommodation that month, while more people continue to be granted international protection.

      https://rsaegean.org/en/recognised-but-unprotected-the-situation-of-refugees-in-victoria-square

      https://www.youtube.com/watch?v=PLVUiPceYu0&feature=emb_logo

    • ’How can I find a home?’ Promise of Athens turns to despair for refugees

      Arrivals from Lesbos are stuck in poor conditions at the city camp, with those granted asylum left to fend for themselves

      The only refugee camp in Athens is barely a mile south-west of the Acropolis as the crow flies. Officials speak of Elaionas as a model reception centre, one that has blended decent living conditions with clockwork efficiency.

      A collection of colourfully painted cabins, set either side of concrete pathways, Elaionas was built on former wasteland off the Sacred Way, ancient Greece’s oldest road. It opened in 2015, at the height of the refugee crisis. But in the rush to house families ordered to leave Moria, the infamous holding centre on Lesbos, authorities have turned the facility’s football ground into a tent city that has become synonymous with desperation and despair.

      “We are 30 families in these nylon tents and there is no electricity and it is very, very hot,” says Murat Shahi, a burly father of four, explaining how the new arrivals are forced to spend “every hour of every day” looking for respite from the sun. “They say ‘leave Moria’, they stop our cash card, but I have no work, I don’t speak Greek. How can I find a home?”

      The former teacher lies awake at night wondering how he will feed and house his children. “In Afghanistan I’m a dead man. I made this journey for a better life. Moria was very bad but then they moved me to a place where I receive no breakfast, no lunch. Why? I’m human with feelings.”

      Mobin Azimi, in the next tent, arrived with his wife and two daughters from Lesbos. Food is a problem because there is never enough. At night women try to cook over a fire of sticks on top of terracotta bricks. “In Moria we had electricity but here it is very difficult to cook. I can control my hunger but what do you say to a child who can’t?” the furniture maker asks.

      The scenes in Elaionas are replicated at the Skaramangas and Schisto reception centres on the outskirts of the Greek capital. People are told to fend for themselves after being accepted for asylum.

      “When you get a blue card [as a protected refugee] everything stops,” says Azimi, who has spent weeks scouring Athens for a flat to rent.

      “Other people in Elaionas, who haven’t got asylum, live in containers with electricity and air-conditioning. It’s crazy but they are in a much better situation. In Moria there was a lot of fighting. Here there is peace but life is so difficult,” he says.

      The plight of refugees forced to leave camps as the centre-right government tries to ease the pressures on a vastly overcrowded reception system has led to growing concern. Volunteers working with refugees speak of hunger and dehydration. Yet Greece currently chairs the Council of Europe, the EU’s leading human rights organisation.

      Around 11,000 people who were granted asylum since entering Greece have been asked to leave managed accommodation in island camps, hotels and apartments under the Estia scheme run by the UN refugee agency.

      Citing the need to free up space in migrant facilities, officials describe the exit strategy as the long overdue “shock” that will shake the system into action.

      Families have ended up in the street in Athens, gathering under the mulberry trees in Victoria Square. Critics claim Greece’s problem-plagued migration system is simply not up to the job.

      “The problem is there is no system to shock, it’s so disorganised, so dysfunctional, it’s like trying to reboot a broken PC,” says Lefteris Papagiannakis, the former vice-mayor of Athens who helped set up Elaionas. “So these poor people, who should have been integrated long ago, end up on the street, collateral damage in a system whose solution will be to move them from one camp to another before they are moved again.”

      This summer, about 1,600 refugees have arrived in Athens from Lesbos, mainly Afghans.

      Among those recently transferred from Victoria Square to Schisto with her husband and baby daughter is Somayeh Hashemi. “It’s very cramped. We are many families but they have put us in the cinema room and not in a tent,” she said through her husband, Saeed. “Now we are sleeping on the floor but we worry about the future. We don’t have a tax number or a bank account. We don’t speak the language. How will we find a home?”

      Since Greece’s prime minister Kyriakos Mitsotakis assumed power on a tough law and order platform, integration “even as a word” had barely been mentioned, says Papagiannakis, who now works for the humanitarian organisation, Solidarity Now.

      “The rationale would seem to be to get them out of the camps, out of the system and push them politely out of Greece because once they have papers they are free to travel abroad and, as we know, most never come back.”

      Although the flow of arrivals has been reduced dramatically by reinforced land and sea border patrols, a surge is expected later this year when coronavirus restrictions are relaxed in Turkey.

      The International Organization for Migration (IOM) concedes there are problems. “We are dealing with a system that got up and running late,” its mission chief, Gianluca Rocco, says. “All this time there have not been regular exits [from camps] and now we’re seeing big groups leaving all at once and that is creating challenges.”

      Among the lucky few is Laila Mohammadi, from Kabul, who found a home “by chance and in minutes”. She had enough money to pay the deposit with the monthly cash instalments she, her mother and seven siblings had been given in Moria.

      “I was out looking at this little house when the police came and put my mother and brothers and sisters on the bus for Elaionas,” says the 24–year-old. “My mother called and I went straight there. After 20 minutes completing documents the staff said ‘you can go’. I told them I had found a house with a little garden and it was our dream home.”

      https://www.theguardian.com/global-development/2020/jul/23/how-can-i-find-a-home-promise-of-athens-turns-to-despair-for-refugees

  • Grèce : un millier de migrants transférés de camps vers des hôtels vides

    Quelque mille réfugiés vulnérables des camps surpeuplés des îles grecques ont été transférés temporairement dans des hôtels au regard des dangers inhérents à la pandémie de #Covid-19. La commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson l’a annoncé mardi.


    https://twitter.com/ylvajohansson/status/1250010065098149888

    Les migrants sont transportés des camps de Lesbos et d’autres îles vers des hôtels vides, a écrit la politicienne suédoise sur Twitter. Elle a tenu à remercier l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, l’Organisation internationale pour les migrations, le gouvernement grec et la Commission européenne pour leurs efforts en vue de rendre cela possible. Ylva Johansson a également salué la générosité du peuple grec.

    « Les valeurs de l’Union européenne en pratique, même en ces temps difficiles », a-t-elle écrit dans son tweet.

    Certains migrants ont été transférés dans des hôtels vacants mardi, d’autres suivront mercredi, a ajouté un porte-parole.

    Selon le ministre grec compétent, près de 10.000 migrants ont déjà fait un tel voyage lors des trois premiers mois de l’année.

    En vertu de l’accord entre l’Union européenne et la Turquie, les migrants peuvent être renvoyés en Turquie uniquement depuis les îles.

    Politiciens et ONG ont demandé à plusieurs reprises que les camps de migrants soient complètement vidés étant donné leur surpopulation et les déplorables conditions d’hygiène. Si leur capacité est officiellement estimée à 7.000 places, près de 40.000 migrants sont actuellement présents dans les camps de Lesbos, Samos, Kos, Leros et Chios.

    https://www.rtbf.be/info/monde/detail_grece-un-millier-de-migrants-transferes-de-camps-vers-des-hotels-vides?i
    #transferts #hôtels #asile #migrations #réfugiés #Grèce #îles #HCR #OIM #IOM

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    Ajouté à la métaliste migrations / tourisme :
    https://seenthis.net/messages/770799

  • #Incendies dans les #camps_de_réfugiés (ou autres lieux d’hébergement de demandeurs d’asile et réfugiés) en #Grèce. Tentative de #métaliste, non exhaustive...

    Les incendies sont rassemblés ici en ordre chronologique, mais attention à faire la distinction entre ceux qui ont lieu :
    – par accident
    – comme geste de #protestation de la part des réfugiés entassés dans ces camps surpeuplés et insalubres
    – par main de l’#extrême_droite

    #réfugiés #asile #migrations #feu #incendie #anti-réfugiés #racisme #xénophobie #révolte #résistance

    –-> + un incendie qui a eu lieu en décembre 2020 en #Bosnie (#route_des_Balkans / #Balkans)

    ping @isskein

  • Pandemic as an excuse for violating refugees’ rights

    Inhumane practices towards refugees are also evident in neighboring Bosnia and Herzegovina. Last week, refugees wrote an open letter (https://www.facebook.com/transbalkanskasolidarnost/photos/a.121803256103331/130375228579467/?type=3&theater) problematising conditions at the Miral refugee camp and the work of the International Organization for Migration (IOM). The refugees’ letter states: “They do not give us enough food and if we want to buy food with our own money, they do not allow us to enter the camp with food, if they catch us, they take the food we have bought and put it in the water. People go to bed hungry every night."

    Criticism of the IOM’s work was also addressed by the Transbalkan Solidarity collective, launching the action “#Soaps_for_IOM” (https://transbalkanskasolidarnost.home.blog/sapuni-za-iom), which lasted from April 29th - 30th. This action consisted of sending a photo of the soap to the IOM to emphasise violence at refugees camps, inadequate food supply, worrying hygiene conditions and almost minimal health care. Transbalkan solidarity warned that the current pandemic has turned refugee camps into prisons, thereby completely restricting people’s freedom of movement.

    In Croatia, the Ombudsman (https://www.ombudsman.hr/hr/potrebno-zastititi-i-osobe-pod-medunarodnom-zastitom-trazitelje-zastite-i-) also spoke about the lack of political will to recognise the refugees’ vulnerability during the current pandemic, emphasising the importance of ensuring an adequate health care, conditions for self-isolation and means of respecting all measures to prevent the spread of the epidemic at the Reception centres where refugees are housed. She also noted that a large number of refugees who have been granted international protection face existential problems, given that they have lost their jobs and are unable to pay their rent.

    Reçu via la mailing-list Inicijativa Dobrodosli, mail du 04.05.2020

    #route_des_balkans #IOM #OIM #Bosnie #asile #migrations #réfugiés #covid-19 #coronavirus #violence #camps_de_réfugiés #faim #alimentation #hygiène #liberté_de_mouvement #liberté_de_circulation #Croatie #travail #chômage #vulnérabilité

    ping @luciebacon @isskein