• ’We’re not ready’: coronavirus looms over the fragile Afghan health system - The guardian
    As Western NGOs remove staff and the US strips support, an influx of Afghans from Iran could add pressure on an already depleted medical system
    #Covid-19#Afghanistan#Iran#Displaced#Medicalsystem#migrant#migration

    https://www.theguardian.com/global-development/2020/mar/30/were-not-ready-coronavirus-looms-over-the-fragile-afghan-health-system

  • Afghanistan braces for coronavirus surge as migrants pour back from Iran- The guardian
    “More than 130,000 Afghans have fled the coronavirus outbreak convulsing Iran to return home to Afghanistan amid fears they are bringing new infections with them to the conflict-ridden and impoverished country”
    #Covid-19#Afghanistan#Iran#Displaced#Health#migration

    https://www.theguardian.com/global-development/2020/apr/01/afghanistan-braces-for-coronavirus-surge-as-migrants-pour-back-from-ira
    https://www.npr.org/news/graphics/locator-maps/map-afghanistan-herat-300.gif

  • Les Européens activent Instex et livrent du matériel médical à l’Iran- AFP-
    « L’Europe a activé pour la première fois le mécanisme de troc Instex pour livrer du matériel médical à l’Iran, frappé de plein fouet par le Covid-19, sans s’exposer aux sanctions américaines, ont annoncé mardi Berlin et Paris »
    #Covid-19#Iran#Instex#France#migrant#migration

    https://www.lorientlejour.com/article/1212672/coronavirus-leurope-a-livre-du-materiel-medical-a-liran-via-le-mecani

  • Coronavirus: Iraqi doctors warn of healthcare collapse if cases continue to rise
    “On Monday, the Iraqi health ministry reported 630 cases of the Covid-19 virus and 46 deaths, giving the country the second highest death toll in the region, after Iran.”
    #Covid-19#Iraq#Health#migrant

    https://www.middleeasteye.net/news/coronavirus-iraq-doctors-warn-healthcare-collapse-if-cases-continue-r

  • ’Pandemics know no borders’: US lawmakers urge suspending Iran sanctions
    "A group of more than 30 US legislators have sent a letter to top officials in the administration of President Donald Trump, urging them to “substantially suspend” sanctions against Iran to allow the Islamic Republic to counter the spread of the coronavirus"
    #Covid-19#Iran#sanction#USA#migration

    https://www.middleeasteye.net/news/coronavirus-iran-pandemics-know-no-borders-us-lawmakers-urge-suspendi

  • L’Europe s’affranchit des sanctions US pour livrer du matériel médical acheté par l’Iran - FODASUN France
    https://fodasun.fr/2020/03/31/leurope-saffranchit-des-sanctions-us-pour-livrer-du-materiel-medical-achete-

    Alors que les sanctions américaines compliquent la lutte des Iraniens contre le Coronavirus, une bonne nouvelle est arrivée d’Europe ce mardi 31 mars 2020. Depuis plus d’un an, et la mise en place des sanctions américaines contre l’Iran, l’Europe et l’Iran travaillaient à la mise en place d’un mécanisme de troc, baptisé “INSTEX”, dont le but est de détourner les sanctions US contre l’Iran et poursuivre les échanges économiques. Mais INSTEX tardait à se mettre en place et constituer un rempart suffisamment rassurant pour les industriels et les banques d’Europe.
    “La France, l’Allemagne et le Royaume Uni confirment qu’INSTEX a mené avec succès sa première transaction et permis ainsi l’exportation de matériel médical d’Europe vers l’Iran”, a indiqué le ministère allemand des Affaires étrangères dans un communiqué.
    Cette première opération correspond a du matériel médical acheté par l’Iran (et non pas un “don” comme on a pu le lire ici ou là, ndlr).
    Elle pourrait toutefois présager d’échanges économiques bien plus larges, le ministre allemand ayant précisé que “INSTEX va travailler sur d’autres transactions” et “continuer de développer ce mécanisme”.

    #iran #covid-19

  • Coronavirus : l’Europe a livré du matériel médical à l’Iran (Berlin)
    https://www.lefigaro.fr/flash-eco/coronavirus-l-europe-a-livre-du-materiel-medical-a-l-iran-berlin-20200331

    L’Europe a livré du matériel médical à l’Iran dans le cadre du mécanisme de troc #Instex permettant de contourner les sanctions américaines, utilisé pour la première fois, a annoncé mardi le ministère allemand des Affaires étrangères.

    « La France, l’Allemagne et le Royaume Uni confirment qu’Instex a mené avec succès sa première transaction et permis ainsi l’exportation de matériel médical d’Europe vers l’Iran », a indiqué le ministère allemand dans un communiqué.

  • Irán envía a Estados Unidos kits de prueba del coronavirus | HISPANTV
    https://wwww.hispantv.com/noticias/ciencia/462724/iran-envia-kits-coronavirus-eeuu

    Via l’ambassade suisse, l’#Iran offre des kits de dépistage du #covid-19 aux #USA !

    En un acto humanitario, Irán ha enviado kits de prueba del nuevo coronavirus, denominado COVID-19, de fabricación nacional a Estados Unidos.

    El país persa está luchando determinadamente contra el coronavirus, mientras es objeto de sanciones de Washington, por lo que se está esforzando para producir sus propios equipos médicos, entre ellos los kits de prueba del COVID-19.

    Pese a que las sanciones de EE.UU. crean obstáculos a Irán en su lucha contra el coronavirus y Washington sigue sin escuchar los llamados internacionales para levantarlas en medio de la pandemia de la enfermedad, la República Islámica ha decidido enviar los kits de prueba al país norteamericano.

    El director de relaciones públicas de la Universidad de Ciencias Médicas de Baqiyatallah, Hadi Zahiri, anunció el lunes que estos kits se han entregado a la embajada de Suiza, que es la representante en Teherán de los intereses de EE.UU.

  • « La voix sans maître », l’émission anarchiste de #Radio Campus Lille.

    2’25 Lecture d’"Après" https://paris-luttes.info/apres-13677?lang=fr
    7’54 Musique : Poison girls - State Control
    10’50 Inteview d’#Isabelle_Attard
    24’55 Altin Gun - Tatlı Dile Güler Yüze
    41’50 René Binamé - Quelques mots sur le cirque éléctoral

    http://www-radio-campus.univ-lille1.fr/ArchivesN/2020-03-27/Voix_sans_maitre_27-03-2020_20h00.mp3

    #état_d'urgence #confinement #stratégie_du_choc #coronacapitalisme #fascistovirus #anarchisme #audio

  • Le coronavirus pousse la France à retirer ses troupes d’Irak - Monde - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/monde/le-coronavirus-pousse-la-

    La France va retirer ses troupes d’Irak, où elles participaient à des missions de formation, a annoncé, mercredi, l’état-major français, en raison « notamment » de la pandémie de coronavirus qui vient ainsi entraver une de ses opérations extérieures.

    #c'est_la_faute_au_virus
    ah, j’ai oublié #notamment :-)

  • الفرنسيّون يسحبون قوّاتهم من العِراق سِلمًا تقليصًا للخسائر.. وفكًّا لارتِباطهم مع المشروع الأمريكيّ “المهزوم”.. هل قصف منظّمة “عُصبة الثأئرين” المجهولة لقاعدة التاجي الأمريكيّة كان رصاصة إنذار؟ ولماذا نعتقد أنّ رِهان ترامب على “الزرفي” لإبقاء قواعده في العِراق خاسر مُسبقًا؟ والثّأر لسليماني والمهندس وشيك - رأي اليوم
    https://www.raialyoum.com/index.php/%d8%a7%d9%84%d9%81%d8%b1%d9%86%d8%b3%d9%8a%d9%88%d9%86-%d9%8a%d8%b3%d8%ad

    Sans tambours ni trompettes, les “forces” françaises se retirent d’Irak : vous n’en avez pas entendu parler, ça doit être normal.

    #irak

  • Savoir et prévoir - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Savoir-et-prevoir.html

    e 28 février est publié le rapport crucial de l’OMS sur ce qui a été fait en Chine. Il montre que seule une mobilisation de « tout le gouvernement » (all-of-government) et « toute la société » (all-of-society) permet de vaincre l’épidémie. On se souviendra sans doute longtemps du fait que le lendemain, le samedi 29 février d’une année bissextile, le premier ministre Édouard Philippe a décidé de détourner un conseil des ministres « exceptionnel dédié au Covid-19 » pour annoncer l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution afin d’adopter sans vote la réforme des retraites. Alors que l’OMS démontrait l’urgence de l’action collective et solidaire face à une pandémie bientôt incontrôlable, le gouvernement s’est dit que le plus urgent était de profiter de la dernière fenêtre de tir pour faire passer son projet de loi tant décrié.
    Lorsque le temps de la justice et des comptes sera venu, il nous faudra comprendre comment nous en sommes arrivés à la situation actuelle : une pénurie absolue de masques, ne permettant pas de protéger convenablement les soignant.es qui sont au front – qui sont infecté.es, et infectent à leur tour –, bien trop peu de tests de dépistage (ce qui semble avoir été une décision assumée, y compris aux temps où l’épidémie était encore balbutiante en France, et n’est pas une fatalité en Europe, comme le montre l’exemple de l’Allemagne), et finalement la décision de dernier ressort de confiner toute la population pour une période indéterminée, une arme non discriminante qui est terriblement coûteuse en termes humains, sanitaires (santé mentale) et économiques.

    #irresponsabilité #coronavirus #Chine #France #Edouard_Philippe #Agnès_Buzyn

  • La #démocratie à l’épreuve du #coronavirus

    « Au printemps de 1832, quoique depuis trois mois le choléra eût glacé les esprits et jeté sur leur agitation je ne sais quel morne apaisement, Paris était dès longtemps prêt pour une commotion. Ainsi que nous l’avons dit, la grande ville ressemble à une pièce de canon ; quand elle est chargée, il suffit d’une étincelle qui tombe, le coup part. En juin 1832, l’étincelle fut la mort du général Lamarque. »

    Victor Hugo, Les Misérables

    Les épidémies n’emportent pas seulement les corps, elles mettent les sociétés en tension et les Etats en danger. Les effets de choix politiques de longue durée s’y révèlent, comme la déconstruction obstinée du service public de la santé, mais aussi de l’appareil de production industrielle (notamment de matériel de santé), qui laisse de nombreux pays, dont la France, singulièrement démunis face au virus[1]. Les institutions s’y trouvent mises à l’épreuve, et souvent le fossé entre les principes qu’elles professent et la réalité de leur pratique s’y donne à voir dans toute sa froide réalité. C’est le cas de la démocratie, mot fétiche s’il en est[2]. La démocratie telle que nous la connaissons, fondée sur l’élection de gouvernants supposés agir en faveur du peuple, est censée être le meilleur système politique, le mieux à même de protéger ses citoyens, de les consulter sur les décisions fondamentales, et de leur accorder une importance égale. Le coronavirus vient brutalement mettre cette supériorité démocratique en doute. Face à la pandémie, les Etats dits démocratiques, notamment la France, ne gèrent ni mieux, ni de manière plus démocratique, que les Etats dits autoritaires, en premier lieu la Chine. Alors que depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, et plus encore depuis la chute de l’URSS, les régimes démocratiques dominent la scène internationale, leurs difficultés à faire face à la pandémie affaiblit leurs prétentions hégémoniques. C’est d’autant plus vrai que l’inefficacité des démocraties n’a pas eu comme contrepartie un plus grand investissement démocratique : si les Etats démocratiques n’ont pas mieux affronté la crise, ce n’est pas parce qu’elles auraient passé plus de temps à consulter les citoyens, ou à construire des politiques plus égalitaires. Au contraire, non seulement les réponses des démocraties n’ont pas été plus efficaces, mais elles n’ont pas non plus été significativement plus démocratiques que celles de régimes autoritaires. De même qu’en 1832 l’épidémie de choléra avait révélé l’incurie de la monarchie de Juillet – et l’existence au cœur des villes d’une classe, le prolétariat, que la bourgeoisie laissait mourir dans sa misère – et failli emporter le régime par une insurrection, la pandémie actuelle révèle alors le vide des promesses démocratiques de nos régimes, mettant en danger l’idée démocratique elle-même.

    Une reconfiguration des espaces politiques

    La pandémie de Covid-19 distord notre horizon politique. Son caractère mondial nous rend inhabituellement attentifs à sa progression dans différents pays, aux réponses des différents gouvernements – et, par un jeu d’écho, à la manière dont notre propre pays est vu à l’extérieur. Mais le confinement restreint aussi drastiquement, dans la pratique, le champ de la réalité sociale vécue, nous poussant à nous investir exclusivement dans le foyer, l’immeuble, notre cercle familial et amical. A cette hyper-attention au très proche et au très lointain correspond une désagrégation soudaine de toute une série de niveaux intermédiaires. Alors que la France connaît depuis le 5 décembre un mouvement historique de contestation, les engagements se sont brutalement effrités. Le 5 mars, des dizaines de milliers de travailleur.es et d’usager.es des universités et de la recherche ont manifesté dans toute la France ; le 6 et 7 mars une coordination nationale des facs et labos en lutte a rassemblée 500 délégué.es venu.es de toute la France ; les 7 et 8 mars des manifestations féministes déterminées et massives ont battu le pavé… Tout ceci semble avoir entièrement disparu des préoccupations, notamment médiatiques, alors que les causes de ces mobilisations sont toujours présentes – comme en témoigne l’enfumage de Macron, promettant 5 milliards à la recherche sur 10 ans, une augmentation en-dessous des augmentations des années précédentes, et distribuée sous forme de primes, de contrats précaires et de financements de projets, prenant le contrepied de ce que les chercheur.es demandent[3]. La mascarade des élections municipales n’a pas intéressé grand monde, et les résultats n’ont fait l’objet d’aucun commentaire, ou si peu – contrairement au scandale sanitaire de leur maintien obstiné[4]. Les partis politiques eux-mêmes semblent s’être murés dans le silence, et il faut tendre l’oreille pour entendre les syndicats, alors même que la continuité du travail est au cœur de la stratégie économique de crise du gouvernement.

    Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’existerait désormais pour nous que le plus local et l’échelle internationale. Mais l’espace entre les deux est occupé par un seul acteur, massif autant que martial : l’Etat, et en particulier le pouvoir exécutif. Privés de nos collectifs et de nos solidarités, nous, individus, sommes laissés seuls face à l’Etat, qui nous protège et nous soigne dans les hôpitaux[5], qui contrôle nos activités par la police, et surtout qui parle, par la bouche de ses chefs, nous disant comment nous comporter, et nous grondant si l’on ne réagit pas assez vite ou assez bien à ses consignes, dont le contenu change quotidiennement. Mais jusque dans son omniprésence et dans la mise en scène frénétique de son activité, cet Etat révèle aussi ses faiblesses. Il ne peut même pas assurer des conditions minimales de sécurité à ses soignants, en fournissant masques et gel désinfectant. Mettre en œuvre le confinement de la population pose des problèmes logistiques massifs qui n’ont pas été anticipés. L’Etat se trouve d’autant plus en tension que toutes ses actions, tous ses discours, sont attendus, examinés, scrutés. Puisque lui seul occupe l’espace national, tous les regards sont sur lui, dans les médias professionnels comme sur les réseaux sociaux. Les représentants oscillent alors en permanence entre recherche de publicité, au risque de montrer leur incompétence et l’impuissance de l’Etat, et culte du secret, au nom de la raison d’Etat, mais surtout pour masquer le fait qu’ils naviguent à vue. Pour prendre un seul exemple, de multiples réunions ont lieu, avec l’armée, avec des scientifiques, il faut montrer qu’elles ont lieu, mais il ne faut pas dire aux citoyens ce qui s’y dit, ou bien plus tard, trop tard, quand les décisions ont déjà été prises. Cette centralité de l’Etat rend les dirigeants nerveux, et donc dangereux pour leurs citoyens. Ils prennent des mesures incohérentes, suspendent les libertés publiques, le code du travail, tout ce qui dans le droit pourrait encadrer leur action. Ils délaissent entièrement les cadres internationaux de discussion : l’ONU, l’Union européenne, toutes ces institutions supposément centrales dans la gouvernance contemporaine, et qui auraient toutes raisons de l’être face à une pandémie internationale, semblent simplement muettes, ou inaudibles. Chaque Etat européen décide de ses mesures dans son coin, comme si chacun avait, comme la Grande-Bretagne, fait son exit. La seule institution européenne que l’on entend, c’est la Banque centrale, qui active la planche à billets : lorsqu’il s’agit de la santé des entreprises, la coordination est possible ; mais qu’il s’agisse de la vie des habitants, et alors l’Etat reprend, seul, sa souveraineté la plus absolue.

    L’absence de réponse démocratique au virus

    Dans la gestion de cette crise, on peinerait à distinguer entre les réponses des Etats démocratiques et des régimes autoritaires, venant affaiblir encore un peu plus cette distinction si cruciale pour les dirigeants des démocraties occidentales. Dans les pays qui ont choisi des solutions dures de confinement généralisé, on trouve autant la plus grande puissance autoritaire mondiale, la Chine, que des démocraties européennes, qui plus est dirigées par des gouvernements socio-démocrates ou socio-libéraux : l’Italie, la France, l’Espagne. D’autres pays ont plutôt été, au moins dans un premier temps, dans un laisser-faire complet, comme les grandes démocraties libérales que sont les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne, mais aussi des régimes plus autoritaires, comme l’Iran. D’autres pays ont pris des mesures de tests massifs et de quarantaine stricte des malades, des démocraties comme Taiwan et la Corée du Sud, mais aussi la bien moins démocratique Singapour. Les réponses ont été variées, mais enjambent largement les typologies classiques entre régimes. Et une chose est certaine : les démocraties ne se sont pas montrées particulièrement plus efficaces, plus attentives à la santé de leur population, plus honnêtes dans leur communication ou plus soucieuses de la vérité que les régimes autoritaires. Pire : au moment même où Donald Trump ou Boris Johnson semblaient prêts à sacrifier des centaines de milliers de leurs citoyens et mettre en péril la sécurité sanitaire internationale, la Chine prétendait avoir vaincu l’épidémie et envoyait dans le monde entier des experts, des respirateurs et des stocks de masques. C’est un pan central des discours de légitimation des démocraties qui s’effondre. Alors que les démocraties étaient censées se caractériser par un plus grand attachement aux principes à la fois politiques et moraux d’ouverture, de transparence, de solidarité, tout autant que par leur efficacité à prendre soin de leurs citoyens, la pandémie vient révéler qu’il n’en est rien. Dans la crise, les Etats dits démocratiques agissent avant tout comme des Etats, ni pires ni meilleurs que des dictatures, et non comme des démocraties.

    Que voudrait dire, pour des Etats, agir en démocratie face à une pandémie ? Cela nécessiterait, a minima, que les citoyens soient réellement informés des choix possibles, qu’un débat public contradictoire puisse avoir lieu, que le pouvoir puisse être contesté dans ses décisions, voire que les citoyens soient associés au processus[6]. Là est le sens d’une démocratie comme pouvoir du peuple, pouvoir de l’ensemble des citoyens : aucune loi, aucun acte du gouvernement, ne doit être étranger au contrôle des citoyens, et quand c’est possible à leur participation directe. Il ne s’agit bien sûr pas d’éliminer, face à une crise sanitaire, la nécessité de prendre des décisions rapides et scientifiquement fondées : mais le moins que l’on puisse dire est que les dirigeants élus ont été d’une rare incompétence. Il n’est pas dit que le premier venu (ho boulomenos, n’importe qui, cette expression qui venait désigner, à Athènes, un citoyen pris au hasard), correctement informé par des scientifiques, aurait vraiment fait pire. En ce premier sens du mot démocratie, qu’on peut qualifier de politique, la démocratie comme pouvoir de l’ensemble des citoyens, les Etats dits démocratiques n’ont pas affronté la crise en utilisant des moyens démocratiques, mais les moyens, banals, qu’ils ont en commun avec tous les Etats, y compris les plus autoritaires. Par le secret, parfois le mensonge, sans contrôle ni des corps intermédiaires ni des citoyens, en prenant les décisions à quelques-uns, et en utilisant l’urgence bien réelle pour se faire attribuer des pouvoirs démesurés.

    L’Etat contre les pauvres

    Mais l’idée de démocratie comme pouvoir de l’ensemble des citoyens n’épuise pas les sens du mot. Il est un autre ensemble de significations qui donnent au mot un sens social : le demos, le peuple, vient aussi désigner la classe la plus nombreuse, c’est-à-dire les travailleurs, les pauvres, par opposition aux privilégiés, aux riches. Une démocratie est un régime qui agit en faveur des dominés, car il donne le pouvoir à la majorité, mais aussi parce qu’il vise la création d’une société plus égalitaire. Or, de ce point de vue, la gestion du gouvernement français apparaît comme encore plus radicalement anti-démocratique. Alors que les entreprises sont massivement soutenues, que les personnes exerçant un métier d’encadrement sont invitées à faire du télétravail, que les bourgeois des villes ont pu tranquillement s’installer dans leurs résidences secondaires et leurs maisons de famille, le message adressé par le gouvernement aux travailleurs, et en particulier aux ouvriers, a été clair : l’économie doit continuer, et pour cela nous sommes prêts à vous faire prendre tous les risques. La ministre du Travail a osé accuser de « défaitisme » les entreprises du BTP qui voulaient mettre en pause les chantiers non prioritaires. Les transports publics continuent de charrier quotidiennement, sans véritable mesure de protection pour ces mêmes conducteurs qui étaient l’objet du plus bas mépris par le gouvernement il y a quelques semaines, des millions de caissier.es, de travailleur.ses du nettoyage, d’ouvrier.es, de livreur.es, de postier.es, d’éboueur.es, et bien sûr de soignant.es. Les effets des dominations de classe, mais aussi de race (beaucoup de ces métiers voient une surreprésentation de racisé.es) et de genre (les métiers plus féminins du soin sont sursollicités, sans parler du poids de la garde des enfants en l’absence d’école, qui retombe massivement sur les femmes), se trouvent alors démultipliés.

    Le virus n’a que faire de notre classe, de notre race ou de notre genre, mais les modalités de sa gestion par le pouvoir restaure et amplifie l’ensemble des inégalités sociales. Les plus grandes capacités des riches, des hommes, des Blancs, à mobiliser des ressources leur permettant de s’extraire du travail, des transports publics, du soin des enfants ou des aîné.es, des courses dans des supermarchés bondés, tout en continuant à bénéficier du travail des pauvres, des femmes, des racisé.e.s va se transformer, face au virus, en plus grande chance d’échapper à la pandémie. Le seul filet de sécurité égalisateur est alors le service public de la santé, où les cas graves sont traités indépendamment de ces considérations – ce même service public que les gouvernements successifs n’ont eu de cesse de casser. Mais en dehors de ce maillon essentiel, tout dans la gestion de la crise renforce le poids des structures de domination. C’est visible dans le choix de continuer à mettre les pauvres au travail, mais aussi dans la gestion policière du confinement[7]. Dans les quartiers bourgeois désertés, non seulement les supermarchés restent ouverts, et relativement peu fréquentés, mais la présence policière est quasiment nulle. On croise des joggers, des employé.es de commerces faisant une pause, des SDF, des livreurs attendant une course… Au contraire, les quartiers populaires des grandes agglomérations sont l’objet d’un contrôle policier tatillon, d’autant plus insupportable que c’est là qu’il y a des problèmes d’approvisionnement, de promiscuité dans les marchés et supermarchés et de concentration de la population dans les rues – puisque c’est là que la densité d’habitations est la plus forte, les appartements les plus exigus et la proportion la plus faible de privilégiés pouvant télétravailler ou partir à la campagne. C’est là qu’ont lieu les contrôles, là que vont tomber les amendes, là que vont être prises les images montrant comment l’Etat fait bien régner l’ordre. Car au contrôle policier s’ajoute le mépris de médias relayant avec complaisance des images de bousculades dans ces quartiers, des commentateurs fustigeant l’irresponsabilité des pauvres et bien sûr des gouvernants faisant porter la responsabilité morale du confinement aux gens soi-disant indisciplinés, pour mieux camoufler leur culpabilité directe dans l’étendue de la catastrophe.

    Que restera-t-il des démocraties ?

    Les personnes, certainement majoritaires parmi les dirigeants, qui n’en ont cure de la démocratie et de ses valeurs égalitaires, ne voient peut-être pas le problème. Mais il faut prendre la mesure de ce basculement : le fait que les démocraties auto-proclamées ne se soient pas montrées plus efficaces qu’un régime autoritaire face à l’épidémie fait peser un danger véritable sur l’idée démocratique. Que le président élu des Etats-Unis envoie des centaines de milliers d’Américains au casse-pipe quand le secrétaire général du Parti communiste chinois envoie dans le monde entier experts et matériel, après avoir vaincu l’épidémie dans son pays, cela n’a rien d’anodin. On pourra sourire au retournement bienvenu de l’histoire, voire le saluer, par anti-impérialisme ; ce serait sous-estimer le danger réel que ce retournement fait peser sur la démocratie, non pas comme régime fondé sur l’élection des dirigeants, mais comme idée d’un pouvoir exercé par le peuple et pour le peuple. Le fait que les démocraties aient fait si peu de cas de l’avis des citoyens, comme le fait qu’elles aient si souvent, comme en France, pris des décisions qui mettent en danger les pauvres, les dominés, et protègent les entreprises et les riches, affaiblit encore le sens du mot démocratie. La démocratie, comme idée et comme pratique, a besoin que les gens y participent, y adhèrent, y croient. Et pour cela, il faut que la démocratie ait une substance, bien au-delà de l’élection ponctuelle des gouvernants, surtout quand le niveau de désagrégation des partis politiques permet à des Trump ou des Macron d’arriver au pouvoir. Si un virus suffit à éliminer toute spécificité des régimes démocratiques, toute valeur des principes démocratiques, il n’y a aucune raison que les gens y accordent de l’importance, surtout quand des régimes autoritaires se montrent plus efficaces dans la protection de la santé de leurs sujets. Le coronavirus ne met pas en danger la démocratie ; mais nos dirigeants, face au coronavirus, sont en train de sacrifier la démocratie pour dissimuler leur incompétence et se maintenir au pouvoir. Organiser entre nous la solidarité, se battre pour les services publics est plus que jamais nécessaire[8]. Mais face au danger que représentent nos dirigeants pour nos santés autant que pour l’idée démocratique, ce n’est pas suffisant. Nous ne pouvons remettre ces questions à l’après, à la fin de l’épidémie. Il faut, dès maintenant, rappeler les gouvernants à l’ordre, le seul ordre qui vaille en démocratie : celui du peuple[9].

    [1] Pierre-André Juven, Frédéric Pierru et Fanny Vincent, La casse du siècle : A propos des réformes de l’hôpital public, Raisons d’agir, 2019. Frédéric Lordon, « Coronakrach », 11 mars 2020. Auriane Guilbaud, « Il n’est pas possible d’embaucher des milliers de soignants en un claquement de doigts », Le Monde, 13 mars 2020.

    [2] Je me permets de renvoyer ici au livre Démocratie, paru en février 2020 chez Anamosa.

    [3] https://universiteouverte.org/2020/03/19/5-milliards-des-effets-dannonce-mais-toujours-pas-de-moyens-pour-

    [4] Rémi Lefebvre, Nicolas Bué et Fabien Desage, « Le premier tour des municipales n’a pas eu lieu », Libération, 18 mars 2020. Laurent Le Gall, « Le coronavirus révélateur d’une démocratie grippée », Libération, 19 mars 2020.

    [5] Même si les services publics ne sont en fait pas une émanation de l’Etat, mais bien du public qu’ils servent, comme le rappellent Pierre Dardot et Christian Laval, « L’épreuve politique de la pandémie », Médiapart, 19 mars 2020

    [6] Yves Sintomer, « Face au coronavirus, les politiques n’ont pas eu le cran de poser le débat », Le Monde, 18 mars 2020

    [7] Sur les liens entre gestion policière de l’épidémie et contrôle social, voir « Contagion sociale Guerre de classe microbiologique en Chine », Chuang, février 2020, traduit par Des nouvelles du front

    [8] Michèle Riot-Sarcey et Jean-Louis Laville, « Le monde d’après-demain », Libération, 17 mars 2020. « Face à la pandémie, retournons la « stratégie du choc » en déferlante de solidarité ! »

    [9] Merci à Aurélien Angel, Elisabeth Callot et Célia Keren pour leurs commentaires sur une première version de ce texte.

    https://samuelhayat.wordpress.com/2020/03/23/la-democratie-a-lepreuve-du-coronavirus

    #épidémie #service_public #production_industrielle #santé #autoritarisme #promesses_démocratiques #pandémie #Etat #banque_centrale #légitimité #échelles_géographiques #géographie_politique #incompétence #secret #mensonge #urgence #inégalités #travail #économie #classes_sociales #ouvriers #télétravail #BTP #transports_publics #domination #effets_de_domination #genre #inégalités_sociales #structures_de_domination #police #présence_policière #quartiers_populaires #amendes #contrôle_policier #responsabilité #irresponsabilité #culpabilité #mise_en_danger #incompétence #dictature #totalitarisme

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    Petite citation choisie pour @davduf :

    Mais en dehors de ce maillon essentiel, tout dans la gestion de la crise renforce le poids des structures de domination. C’est visible dans le choix de continuer à mettre les pauvres au travail, mais aussi dans la gestion policière du confinement[7]. Dans les quartiers bourgeois désertés, non seulement les supermarchés restent ouverts, et relativement peu fréquentés, mais la présence policière est quasiment nulle. On croise des joggers, des employé.es de commerces faisant une pause, des SDF, des livreurs attendant une course… Au contraire, les quartiers populaires des grandes agglomérations sont l’objet d’un contrôle policier tatillon, d’autant plus insupportable que c’est là qu’il y a des problèmes d’approvisionnement, de promiscuité dans les marchés et supermarchés et de concentration de la population dans les rues – puisque c’est là que la densité d’habitations est la plus forte, les appartements les plus exigus et la proportion la plus faible de privilégiés pouvant télétravailler ou partir à la campagne. C’est là qu’ont lieu les contrôles, là que vont tomber les amendes, là que vont être prises les images montrant comment l’Etat fait bien régner l’ordre. Car au contrôle policier s’ajoute le mépris de médias relayant avec complaisance des images de bousculades dans ces quartiers, des commentateurs fustigeant l’irresponsabilité des pauvres et bien sûr des gouvernants faisant porter la responsabilité morale du confinement aux gens soi-disant indisciplinés, pour mieux camoufler leur culpabilité directe dans l’étendue de la catastrophe.

  • #Que_faire ?

    L’État doit agir avant que le pire advienne. Des milliers de vies sont en jeu. Il faut cesser de mentir. Les #solutions sont connues. Il faut prendre les bonnes #décisions. Maintenant, toute de suite : des #tests, des #masques et des #lits.

    Je suis devant mon écran en ce 21 mars, 6ème jour de confinement, le 2ème jour d’un printemps qu’on a oublié. Il est 15h. Il pleut. 100 messages tombent chaque heure sur mon ordinateur. Je n’arrive plus à les lire. J’essaie de répondre aux urgences, mais je ne sais plus quelles sont les #urgences. Il n’y a que des urgences. Les nouvelles, les analyses et les projections, toutes plus catastrophiques les unes que les autres, tombent comme des obus dans un champ de bataille. Je signe des pétitions, je participe à la rédaction d’appels, je me nourris de l’illusion d’avoir peut-être sauvé des vies en faisant voter un avis de CHSCT, j’alerte dans tous les sens et je ne sais plus où est le sens. Je m’arrête un instant, je respire, je ferme les yeux.

    Je revois le visage de la jeune caissière du supermarché, où je suis allé faire les provisions du confiné. C’était hier. J’étais masqué, presque seul à porter le sésame. Un peu honteux avec mon vieux FFP2 de gilet jaune, au milieu de petits vieux sans masques, d’enfants sans masque et de jeunes caissières sans masque. Ou alors avec un bout de tissus bricolé qu’elles portaient depuis des heures et dans lequel elles transpiraient. J’ai dit à la jeune caissière sans masque qu’elle devait porter un masque ou faire valoir son #droit_de_retrait. Elle m’a dit qu’elle n’avait pas de droit de retrait parce qu’elle avait droit à un masque par jour, un masque en tissu qu’elle ne supportait plus. Alors, en regardant ces jeunes visages et ces jeunes vies sans protection que le virus s’apprêtait à couronner, je me suis dit ceci : les salauds qui ont contraint des milliers de #caissières et d’#ouvriers à travailler sans aucune #protection, au #risque de leur santé et de leur vie, vont devoir payer. Payer très cher. Pas tout de suite parce qu’il y a des priorités, mais ils vont payer. Nous n’oublierons pas. Oui, me dis-je, je vais écrire un billet sur le #capitalisme_de_crise et la #guerre_sociale qui conduit à toujours sacrifier les plus pauvres, les travailleurs et les travailleuses auxquelles on va donner une #prime de la honte en échange de leur sacrifice pour le capitalisme mondialisé et les quelques pourritures couronnées qui nous gouvernent. Le « #En_même_temps » du #confinement et de l’#injonction_à_travailler. Le « En même temps » de Macron n’est plus seulement une #imposture permanente : il devient un #crime. Oui, me dis-je, il faut dénoncer ça pour empêcher le crime de masse qui se déroule sous nos yeux.

    Je rouvre les yeux. Une notification de ma messagerie cryptée me réveille de mon cauchemar. Je prends mon téléphone et lit les messages. On débat d’un projet d’action en extérieur avec un objectif noble. Il s’agit de #sauver_des_vies. Et pour sauver des vies il faut enfreindre le confinement. Une majorité s’oppose à toute prise de risque. Au nom des personnels de santé, pour les personnels de santé, par respect pour leur demande, pour leurs vies. On propose des pancartes aux fenêtres et des chants contre Macron, tous ensemble à 20h : « On est là ! Même si Macron ne le veut pas, nous on est là ! ». Je leur écris que j’écris un billet sur « Nous », les #confinés_en_colère, les confinés déter. Ceux que Macron enferme dans une prison un jour et à laquelle il met le feu le lendemain. C’était mon projet de billet d’avant-hier, quand Macron annonce à l’Institut Pasteur les 5 milliards pour la recherche. Je me dis alors : « Ouah, on a gagné la suspension des retraites, et là on va gagner le combat pour le refinancement de la recherche ». Las, ce n’est pas 5 milliards tout de suite pour le PLFR, c’est 5 milliards sur 10 ans et dans le cadre de la #LPPR, dont Macron reparle explicitement à l’occasion de son annonce. Le projet de loi était suspendu. Il le ressort au moment où il suspend la démocratie. Je reprends mes notes de jeudi soir :

    Macron annonce la suspension de toutes les réformes en cours ;
    Le peuple, conscient de l’intérêt général, consent au confinement et à la suspension provisoire de la #démocratie pour sauver le maximum de vies ;
    Et Macron réactive les #réformes au moment même il suspend la démocratie et annonce une attaque majeure contre le #droit_du_travail et les #acquis_sociaux (#35_heures et #congés).

    Question : #inconscience, #indécence ou #obscénité ? Pourquoi fait-il ça ? Est-il fou ? Je réfléchis un peu. Je repense au bonhomme, à ce "cas Macron" comme il y a un " cas Schreber". Il n’aura donc pas tenu plus de trois jours, le président. Il ne lui aura fallu que trois jours après le début du confinement pour retrouver son penchant le plus naturel à la #provocation_narcissique, au pied de nez bravache, à la vacherie anti-sociale. « Vous me voyez là, sans masque au milieu d’un labo, en train de faire la morale aux français confinés et annoncer tout de go que 5 milliards sont dégagés dans la cadre de la LLPR ». La LPPR qui mettait le feu aux poudres de l’université il y a deux semaines, le 5 mars exactement, quand l’université s’est arrêtée !

    Le confinement et tous ces #morts - passés, présents et à venir - sont une grande souffrance pour notre pays. Les #sacrifices sont et seront immenses. Chacun en a conscience. Et voilà un président, portant une #responsabilité insigne dans la gestion calamiteuse de la crise, qui passe son temps non seulement à rabrouer son peuple, mais aussi à narguer celles et ceux qui ont consenti au confinement et à la suspension de la démocratie. Celles et ceux qui ont consenti à sacrifier leur lutte et à mettre entre parenthèse le mouvement social. Et voilà encore que ce président met à profit cette suspension de nos libertés pour poursuivre la destruction des derniers acquis sociaux !

    Il faut que Macron fasse bien attention : le #consentement est là parce que le peuple est responsable, mais si le peuple consent ce jour, il consent avec une immense #colère contre l’indécence et l’obscénité de celui qui le nargue du haut d’un pouvoir qu’il usurpe et avilit. Ce président ne mérite plus aucun respect. Les #Gilets_jaunes ont inventé une chanson juste qui lui colle à la peau et ne le lâchera jamais : « #Macron_nous_fait_la_guerre ». Aujourd’hui il fait la guerre à un peuple confiné. Je me permets quelques analogies. Avec la relance de la LPPR le président-roi prenait plaisir à gifler un enfant dont il venait de lier les mains. Avec les 35 heures et les congés, ce ne sont plus des gifles qu’il assène, mais des coups de poing. Comment nomme-t-on un pays dans lequel on torture les citoyens emprisonnés ? Comment nomme-t-on un pays dans lequel on interdit aux manifestants de se protéger ? Comment nomme-t-on un pays dont la police éborgne et mutile ? Comment nomme-ton un pays où on empêche les malades de se protéger, par imprévoyance coupable et choix politiques irresponsables ? Que doivent faire des élus et les membres d’un gouvernement qui ont menti au peuple pour masquer leurs erreurs, leurs #fautes et leur #incompétence ?

    Macron a aujourd’hui une seule responsabilité, avant de quitter le pouvoir ou avant qu’il ne lui soit repris : sauver des vies. C’est tout ce qu’on attend de lui. C’est sa responsabilité et celle de son gouvernement, sa dernière responsabilité. Pour en finir avec toutes les #fautes, les #erreurs, les #mensonges, l’#incurie, les #atermoiements, l’#irresponsabilité_collective, aujourd’hui partout dénoncés, pour que le scandale d’Etat des masques, des tests et des lits finisse, pour sauver des milliers de vies, Macron et son gouvernement ont trois décisions à prendre. Elles sont simples : commander un milliard de masques tout de suite et les faire mettre en production par tous les moyens. Tester massivement la population pour que l’on sache qui est contaminé et qui doit par conséquent protéger autrui. Enfin construire dans les 2 semaines qui viennent au moins trois #hôpitaux_provisoires pour accueillir chacun 1000 malades. Les Chinois l’ont fait. Nous avons les moyens de le faire aussi. C’est ainsi qu’on sauvera des vies. Les 30 lits de l’Armée à Mulhouse nous font pleurer. Vous êtes obscènes jusque dans la communication et le ballet de vos avions. Vous n’avez rien compris. Vous avez laissé le Haut-Rhin contaminer le Bas-Rhin et la Franche-Comté pendant deux semaines alors que tout le monde vous mettait en garde contre ces décisions criminelles. Vous devrez répondre un jour de cela, et de bien d’autres choses. Alors aujourd’hui, si vous ne prenez pas ces trois décisions - les masques, les tests et les 3000 lits - vous aurez ajouté à l’indécence et à l’incompétence un véritable #crime_contre_l’humanité. Les morts vous regardent déjà au fond des yeux.

    https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/210320/que-faire
    #dépistage #coronavirus

    • La semaine de SLU du 16 au 21 mars 2020

      Je meurs de l’absence de masques,

      Je meurs de l’absence de tests,

      Je meurs de l’absence de gel hydroalcoolique,

      Je meurs de l’absence de blouses dans les hôpitaux,

      Je meurs de l’absence d’antirétroviraux dans les hôpitaux,

      Je meurs de l’absence de nivaquine dans les hôpitaux, le royaume du Maroc ayant, lui, su acheter tout le stock à Sanofi,

      Je meurs de l’absence de lit de réanimation et de machines,

      Je meurs de la destruction de l’hôpital public,

      Je meurs des consignes efficaces des lean-managers : zéro-stock, zéro-bed,

      Je meurs de la mise en danger des personnels médicaux faute de moyens élémentaires,

      Je meurs de vivre dans un pays du tiers-monde, la France, non la france,

      Je meurs de la politique de Touraine,

      Je meurs de la politique de Buzyn,

      Je meurs de la politique de tous nos ministres de la recherche depuis 20 ans,

      J’aimerais ne pas mourir pour rien et puisque le Covid-19 c’est la guerre,

      qu’à la différence de la fin de la deuxième guerre mondiale où l’on a su tondre les femmes qui avaient couchés avec les allemands mais où les hauts fonctionnaires pétainistes passèrent au travers des gouttes,
      que cette fois-ci les responsables soient, pour une fois, déclarés #coupables.

      http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article8687

  • L’Iran libère un prisonnier français sur fond d’épidémie de coronavirus - Sputnik France
    https://fr.sputniknews.com/international/202003201043346544-liran-libere-un-prisonnier-francais-sur-fond-depi

    La France et l’Iran ont conclu un échange de prisonniers, affirme ce vendredi 20 mars l’agence Reuters. La France a relâché Jalal Rohollahnejad. Cet ingénieur avait été arrêté à Nice en 2019, sur demande de l’administration américaine.

    « Il y a de facto une responsabilité indirecte des USA » dans l’explosion du coronavirus en Iran
    Il était accusé par Washington d’avoir voulu faire rentrer du matériel technologique en Iran, en violation des sanctions américaines contre Téhéran, rappelle la justice iranienne sur son site. La justice française avait autorisé son extradition vers les États-Unis il y a quelques jours.

    Côté iranien, les autorités n’ont pas précisé l’identité du ressortissant français relâché, mais le Young Journalists Club(YJC) affirme qu’il s’agit de Roland Marchal. Ce chercheur, membre du Centre d’études et de recherches internationales (CERI-SciencesPo) avait été arrêté en juin dernier, alors qu’il tentait de rejoindre une autre chercheuse française incarcérée, Fariba Adelkhah, comme le rappelle Le Parisien.

    Dommage pour Fariba Adelkhah. Un mauvais esprit pourrait penser que cela vaut confirmation du statut particulier de Roland Marchal pour les autorités françaises... #iran

    • @rumor : c’est juste une constatation ! 1) Il y a échange avec les Iraniens 2) Il ne concerne que Marchal et pas Adelkhah (dont la santé n’est pas bonne du reste) 3) Le gouvernement français a donc jugé que le cas Marchal justifiait cette démarche 4) Il constitue donc une exception... Que dire de plus ?

    • https://www.lemonde.fr/international/article/2020/03/21/covid-19-l-iran-en-pleine-crise-sanitaire-et-isole-diplomatiquement-libere-r

      M. Marchal avait été arrêté en même temps que sa collègue et compagne, l’anthropologue franco-iranienne Fariba Adelkhah, qui reste en détention. Emmanuel Macron a exhorté les autorités à la libérer sans délai. La France n’a eu de cesse de réclamer la libération de ses deux ressortissants, liée, de l’aveu même de la partie iranienne, au sort de deux Iraniens détenus en Belgique et en France. Selon la presse officielle, qui a fait état de la nouvelle dès vendredi soir, son élargissement a été permis par la libération de Jalal Rohollahnejad. Cet ingénieur iranien avait été interpellé en France, il y a plus d’un an, sur demande des autorités américaines, qui l’accusent d’avoir détourné les sanctions visant la République islamique.

      Je crois qu’il y a une erreur dans cet article : Roland Marchal a été arrêté après. Si on lit entre les lignes, la seconde libération serait associée à un second échange, via le gouvernement belge cette fois-ci.

    • La question ne serait elle pas plutôt de savoir qui choisit, et qui donne un statut particulier à l’une ou l’autre : le gouvernement français, ou l’iranien ? En l’occurrence, ce dernier a depuis le début distinguer les deux cas. Concernant leurs arrestations, elles n’ont pas eu lieu au même endroit, à ce que j’ai compris. Lui a été arrêté à son arrivée à l’aéroport le jour. Elle à un autre endroit, mais certainement pas beaucoup de temps avant, sinon il ne serait pas venu.

  • Responsible Statecraft
    https://responsiblestatecraft.org/2020/03/17/will-the-trump-administration-block-irans-request-for-an-emer

    For the first time in 60 years, Iran has requested a loan from the International Monetary Fund (IMF), seeking emergency financing to support its efforts to combat COVID-19. On March 4, the IMF announced that it would make available up to $50 billion in financial assistance through its Rapid Financing Instrument (RFI), a facility targeting “low-income and emerging markets.”

    Iran’s request for financial assistance reflects the acute challenges the country faces in its efforts to control the country’s COVID-19 outbreak — over 14,000 Iranians have been infected according to official statistics. The government has mobilized extensive resources to try to respond to the public health crisis, but the Iranian economy is being pushed to a breaking point. Iran is seeking $5 billion in emergency assistance from the IMF, funding that could dramatically improve the prognosis not only for the Iranian economy, but also the health and wellbeing of the Iranian public.

    (...)

    In this way, by calling upon the IMF to provide it access to a facility that the fund has offered to all similar countries confronting COVID-19, Iran is effectively asking the fund’s leadership to seek such an approval from the Trump administration in order to open the kind of financial channel that Iran’s central bank has found increasingly difficult to maintain. In the two years since the Trump administration launch its “maximum pressure” sanctions campaign, Iran has struggled to freely access the ample foreign currency reserves — valued at around $70 billion — that it maintains in accounts around the world. This is in large part due to the hesitance of central banks, including European central banks, the Bank of Japan, and the Reserve Bank of India, to invite scrutiny from U.S. sanctions enforcement authorities and possibly compromise their ties with the U.S. financial system. If, because of these longstanding impediments, the IMF fails to provide Iran financial assistance that it makes available to countries in similar situations, the fund’s reputation will take a hit, as the fact of effective American control over its operations is laid bare.

    It is unlikely that Iran will receive an IMF loan, but interestingly the official request comes just days after the Treasury Department clarified authorizations that permit financial dealings with the Central Bank of Iran in order to facilitate humanitarian trade — further evidence that administration officials do not see systemic issues related to terrorist financing or money laundering stemming from Iran’s humanitarian trade. The latest clarifications became necessary after an unprecedented move to sanction Iran’s central bank under new authorities in September had been widely perceived to eliminate the longstanding humanitarian exemption.

    #iran #usa #covid-19

  • Coronavirus : plus de 10.000 malades en Iran, qui exhorte le FMI à l’aider - Le Point
    https://www.lepoint.fr/monde/coronavirus-plus-de-10-000-malades-en-iran-qui-exhorte-le-fmi-a-l-aider-12-0

    L’#Iran en a appelé jeudi à la responsabilité du Fonds monétaire international, à qui, de manière très exceptionnelle, Téhéran dit avoir demandé de l’aide face au #Covid-19 qui touche désormais officiellement plus de 10.000 personnes dans le pays.

    « Notre banque centrale a demandé un accès immédiat » à l’instrument de financement rapide (IFR) du #FMI, a déclaré le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif sur Twitter.

    M. Zarif, a fait référence à la promesse faite début mars par la directrice générale du Fonds, Kristalina Georgieva, d’utiliser « autant que possible [...] les financements d’urgence » du Fonds pour aider les pays membres « à faire face aux tragédies humaines et aux difficultés économiques causées » par l’épidémie mondiale de nouveau coronavirus partie de Chine.

    Téhéran n’a plus reçu d’aide du FMI depuis un crédit dont l’Iran a bénéficié entre 1960 et 1962, soit avant la fondation de la République islamique en 1979.

  • La justice française valide l’extradition d’un Iranien vers les États-Unis
    Par Georges Malbrunot – 11 mars 2020
    https://www.lefigaro.fr/international/la-justice-francaise-valide-l-extradition-d-un-iranien-vers-les-etats-unis-

    Une décision attendue d’Édouard Philippe

    La balle est désormais dans le camp du Premier ministre, Édouard Philippe, qui a le pouvoir de prendre, ou non, un décret pour livrer l’Iranien aux États-Unis.

    Deux juges fédéraux américains soupçonnent M. Rohollanejad d’une série d’infractions liées à la tentative de faire entrer en Iran, via les Émirats Arabes Unis, des systèmes industriels à micro-ondes et des systèmes anti-drones. Des matériels qui pourraient, affirment les autorités américaines, être transformés assez facilement en armement.

    « La décision du Premier ministre Édouard Philippe peut prendre quelques semaines, voire plus, si elle s’inscrit dans un contexte compliqué », estime Me Le Borgne. Ce qui semble être le cas.
    À lire aussi : Chercheurs français en Iran : la justice renvoie une demande de libération

    Le sort de l’ingénieur iranien pourrait être lié à celui des deux chercheurs français, Fariba Adelkhah et son compagnon Roland Marchal, détenus depuis juin dernier à Téhéran. La semaine dernière -le 3 mars-, la justice iranienne a tenu la première audience de leur procès, mais la séance a été immédiatement reportée.

    #Iran #FranceIran

  • The geopolitics behind the routes data travels : a case study of Iran

    Article de Loqman Salamatian, Frederick Douzet, Kevin Limonier, Kavé Salamatian

    https://arxiv.org/abs/1911.07723

    Un bon article sur l’organisation de l’Internet en Iran : peu de connexions extérieurres (pour faciliter le contrôle) mais beaucoup de connexions intérieures (contrairement à ce qu’on voit dans la plupart des dictatures qui veulent un Internet sain et civilisé.)

    #BGP #Iran #Routage_Internet #cybergéopolitique