• Les femmes irakiennes sont confrontées à de nouvelles menaces juridiques alors que le Parlement s’apprête à rétablir les lois extrémistes de la charia

    Le Parlement irakien a annoncé son intention de modifier les lois sur l’état civil sous la pression de groupes religieux extrémistes, ce qui constitue une évolution inquiétante pour les droits des femmes en Irak. Ces modifications, qui portent sur les lois relatives à la garde des enfants, au mariage et à l’héritage, menacent de réduire à néant des décennies de progrès en revenant des lois civiles à des interprétations extrémistes de la charia.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/08/26/les-femmes-irakiennes-sont-confrontees-a-de-no

    #international #irak

  • IRAK. Tollé contre le projet de loi légalisant le mariage d’enfants

    RAK – Un projet de loi controversé en Irak, proposé par le Cadre de coordination, a suscité de nombreuses protestations et critiques, car il pourrait légaliser le mariage des enfants et aggraver les divisions sectaires.

    Des organisations de défense des droits des femmes, des militants et des parlementaires ont vivement condamné un projet de loi controversé présenté par le Cadre de coordination, une coalition de partis islamistes chiites conservateurs. Le projet d’amendement à la loi sur le statut personnel de 1959, considérée comme l’une des plus progressistes d’Irak, a déclenché des protestations et de nombreuses critiques dans tout le pays. Les critiques craignent que ces changements n’ouvrent la voie à la légalisation du mariage des enfants.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/08/25/irak-tolle-contre-le-projet-de-loi-legalisant-

    #international #irak

  • Yezidis : persécutés et oubliés

    Dix années se sont écoulées depuis les massacres du Sinjar, mais aujourd’hui encore, les Yézidis ne sont toujours pas en sécurité. Tandis qu’ils se battent en Allemagne pour un arrêt des expulsions, dans leur pays d’origine, leur situation reste marquée par une grande précarité.

    Kurdistan d’Irak, Potsdam, 2 août 2024
    Shahab Smoqi est nerveux. À 21 ans, c’est la première fois qu’il manifeste, et en plus, il y est même prévu comme orateur. Derrière la tribune, on voit deux banderoles revendiquant des mesures de protection pour les Yézidis et l’arrêt immédiat des expulsions. Le bâtiment qui lui fait face abrite ce matin-là, une réunion des ministres de l’intérieur des Länder avec à l’ordre du jour entre autres sujets celui de l’immigration. De la tribune, Shahab Smoqi peut en voir l’entrée.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/08/08/yezidis-persecutes-et-oublies

    #international #kurdistan #irak #allemagne #yezidi

  • Il y a 41 ans, Saddam ordonnait le massacre de 8000 Kurdes de Barzan

    Le 31 juillet 1983, 8000 hommes de la tribu kurde Barzan, âgés de 10 à 85 ans ont été déportés vers les déserts du sud irakien où ils ont été enterrés vivants. Saddam Hussein voulait « éradiquer une fois pour toutes ce foyer de rébellion contre l’Etat irakien ». Ce fut le début de la campagne génocidaire (al-Anfal) visant les Kurdes ordonnée par Saddam Hussein qui a duré jusqu’en septembre 1988 et qui s’est soldée par la mort de plus de 182 000 civils kurdes à travers le Kurdistan irakien. Le plus connus de ces massacres étant le gazage d’Halabja.

    Il y a 41 ans jour pour jour, environ 8 000 membres de la tribu Barzani ont été arrêtés, enlevés de leurs maisons dans les montagnes de Zagros et emmenés dans les déserts du sud de l’Irak où ils ont été tués sur ordre du régime Baath.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/09/il-y-a-44-ans-saddam-ordonnait-le-genocide-des-kurdes-feylies/#comment-61755

    #international #irak #kurde

  • « Les autorités de la région du Kurdistan ne répondent pas aux besoins des victimes de violences conjugales »

    Un nouveau rapport d’Amnesty International révèle que, dans la pratique, les femmes et filles victimes de violences domestiques sont confrontées à des obstacles considérables pour accéder à la protection et à la justice dans la région du Kurdistan irakien.

    Les autorités de la région du Kurdistan irakien ne veillent pas à ce que les auteurs de violences domestiques, notamment de féminicides, de viols, de coups et d’immolations des femmes et des filles, soient traduits en justice, et elles imposent des restrictions arbitraires aux libertés des victimes qui cherchent protection dans les refuges, a déclaré Amnesty International dans un nouveau rapport publié ce 3 juillet.

    lire le texte en entier :
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/07/06/les-autorites-de-la-region-du-kurdistan-ne-rep

    #international #irak #kurdistan

  • Naufrage en Calabre : 14 nouveaux corps retrouvés, le nouveau bilan atteint 34 morts - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/57968/naufrage-en-calabre--14-nouveaux-corps-retrouves-le-nouveau-bilan-atte

    Naufrage en Calabre : 14 nouveaux corps retrouvés, le nouveau bilan atteint 34 morts
    Les garde-côtes italiens ont annoncé vendredi avoir retrouvé quatorze nouveaux corps après le naufrage d’un bateau de migrants au large de la Calabre, en Italie, en début de semaine dernière. Cette découverte porte à 34 morts le bilan de ce drame.Nouveau bilan une semaine après le naufrage d’un voilier de migrants au large de la région italienne de Calabre. Les garde-côtes italiens ont porté à 34 le nombre de morts après que 14 nouveaux corps ont été retrouvés vendredi 21 juin. Plus de 60 personnes sont par ailleurs toujours portées disparues.
    Six corps ont été retrouvés dans un premier temps puis, jeudi les garde-côtes avaient annoncé avoir retrouvé 12 corps. Ils avaient ensuite indiqué que le nombre total de corps retrouvés ce jour-là était en fait de 14.
    L’organisation Médecins sans frontières (MSF) a déclaré en début de semaine que les survivants avaient signalé la disparition de 66 personnes, dont au moins 26 enfants. Les recherches aériennes et maritimes se sont poursuivies durant le week-end pour retrouver les disparus.Onze exilés, dont deux femmes et deux enfants de 12 ans, ont été secourus par les garde-côtes italiens après une alerte lancée par des plaisanciers français. Les survivants, tous pris en charge dans les hôpitaux de la région, « se trouvent dans un état grave avec de multiples traumatismes, des brûlures et une grave déshydratation », affirme La Repubblica.
    L’embarcation était partie de Turquie huit jours avant le naufrage, chargée d’exilés originaires d’Iran, de Syrie et d’Irak. Selon un proche de disparus interrogé par l’AFP, une trentaine de personnes originaires du Kurdistan autonome se trouvaient parmi les passagers. Des familles afghanes figurent aussi parmi les disparus, selon MSF.L’embarcation a commencé à couler après l’explosion du moteur, qui a provoqué un incendie à bord. « Le bateau a commencé à prendre l’eau au bout de trois ou quatre jours », a indiqué à Rai News Shakilla Mohammadi, médiatrice interculturelle de Médecins sans frontières (MSF), présente à Roccella Ionica. « Les passagers voyageaient sans gilet de sauvetage », a-t-elle ajouté.
    À mesure que le voilier s’enfonçait dans l’eau, les survivants ont raconté avoir tenté de « grimper jusqu’au point le plus haut du bateau », « pour essayer de sauver les plus petits », a indiqué La Repubblica.Pour Roberto Occhiuto, président de la région de Calabre, ce drame « est un coup de poing dans l’estomac ». « Ces heures de grande angoisse […] nous rappellent l’énorme drame que nous avons vécu à Cutro il y a un peu plus d’un an ». Le 26 février 2023, une embarcation chargée de 200 personnes a sombré au large de la Calabre, près de la ville de Cutro. Quatre-vingt-quatorze personnes, dont de nombreux enfants, ont perdu la vie dans ce naufrage.
    Elly Schlein, secrétaire du Parti démocrate (centre gauche), a fustigé de son côté le « silence ignoble » du gouvernement italien depuis le drame. « Les jours passent » et l’absence de réaction de Rome « persiste face à une énième tragédie migratoire », a- t- elle déclaré, déplorant des « morts invisibles, des morts qui n’ont pas d’importance ». La route migratoire de la Calabre est empruntée depuis quelques années par les migrants en transit en Turquie. À bord d’embarcations vétustes, généralement des voiliers, les exilés contournent les îles grecques de la mer Égée pour arriver directement dans le sud de l’Italie."Ils préfèrent éviter les refoulements (illégaux) en Grèce et la route des Balkans (où les pays ont ces dernières années renforcé les contrôles aux frontières, ndlr)", avait expliqué à InfoMigrants Giovanni Perna, coordinateur pour MSF dans la région.Mais cette route, plus longue, est aussi très dangereuse. Les naufrages y sont fréquents. Fin mai, au moins neuf personnes sont mortes après que leur bateau a coulé, au nord-est de Mykonos, dans les Cyclades. Selon les deux uniques rescapés, 17 migrants se trouvaient à bord, dont une fillette de sept ans.
    Selon l’Organisation internationale de l’ONU pour les migrations (OIM), quelque 3 155 migrants sont morts ou ont disparu en Méditerranée l’année dernière et plus de 1 000 personnes sont mortes ou portées disparues depuis le début de l’année.
    La Méditerranée centrale est la route migratoire la plus meurtrière au monde et représente 80 % des morts et disparus en Méditerranée.Les arrivées ont considérablement diminué depuis le début de l’année, avec 24 100 personnes débarquées en Italie à ce jour, contre plus de 57 500 à la même période en 2023, selon le ministère de l’Intérieur.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#calabre#turquie#routemigratoire#mortalite#mediterranee#kurdistan#afghanistan#syrie#irak

  • Allemagne : plus de 3 millions de personnes en quête d’une protection - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/57429/allemagne--plus-de-3-millions-de-personnes-en-quete-dune-protection

    Allemagne : plus de 3 millions de personnes en quête d’une protection
    Par InfoMigrants Publié le : 31/05/2024
    Plus de 3 millions de personnes étaient enregistrées comme cherchant ou ayant obtenu une forme de protection en Allemagne à la fin de l’année 2023, selon les statistiques officielles. À la fin de l’année 2023, près de 3,2 millions de personnes en quête de protection internationale étaient enregistrées en Allemagne, soit une augmentation de 100 000 personnes par rapport à l’année précédente. L’Allemagne reste ainsi en tête de la liste des pays de l’Union européenne qui comptent le plus grand nombre de personnes ayant demandé ou obtenu une protection.
    Selon l’Office allemand des statistiques Destatis, la majorité des personnes proviennent d’Ukraine, soit 977 000 cas. Les Syriens arrivent en deuxième position, avec 712 000 personnes, ce qui représente une augmentation de 6 % par rapport à 2022. Les plus de 323 000 Afghans constituent le troisième groupe le plus important, avec une hausse de 13 % par rapport à l’année précédente.
    Arrivent ensuite les ressortissants irakiens et turcs, avec respectivement 200 000 et un peu plus de 150 000 personnes.
    Ces cinq nationalités combinées composaient environ 75 % de toutes les personnes en quête d’une protection l’année dernière, alors que le nombre d’arrivées de demandeurs d’asile continue d’augmenter dans toute l’Europe.Plus de 2,5 millions de personnes se sont vu accorder un statut de protection à la fin de l’année dernière, souligne le rapport, soit une hausse de 12 % des demandes traitées.
    La grande majorité des demandeurs n’ont toutefois obtenu qu’un statut de protection temporaire, dont la moitié par le biais d’une procédure d’asile simplifiée. Si le paysage politique dans leur pays d’origine venait à changer et qu’ils ne sont plus considérés comme étant persécutés, ces personnes perdraient leur droit de séjour temporaire et seraient invités à rentrer chez eux. Il est à noter que les Ukrainiens qui ont fui la guerre ont obtenu une autorisation de séjour temporaire dans le cadre d’un dispositif de protection générale accordée par l’Union européenne. Dans le même temps, 189 000 personnes ont vu leur demande d’asile rejetée ou ont perdu leur statut de protection en Allemagne l’an dernier. Cela ne signifie pas automatiquement qu’elles seront expulsées, car il existe encore d’autres formes de résidence, comme la “Duldung”, qui est un séjour toléré, dans la mesure où une personne ne peut être renvoyée pour des raisons allant de l’absence de documents de voyage à un état de santé fragile. Toutefois, les taux d’expulsion ont à nouveau progressé ces derniers mois. Au cours du premier trimestre 2024, l’Allemagne a renvoyé près de 4 800 personnes dont la demande de protection a été rejetée, un chiffre en hausse de 30 % par rapport à la même période de l’année dernière, selon un rapport du quotidien TAZ.
    La majorité des personnes expulsées depuis le début de l’année sont originaires de Macédoine du Nord, qui est considérée comme un pays d’origine sûr. Pour la même raison les autorités allemandes ont renvoyé des ressortissants de la Géorgie et de la Serbie. Le journal précise que dans 7 050 cas, les expulsions n’ont pas eu lieu, le plus souvent parce que les autorités ignorent où se trouvent les personnes concernées. En outre, selon Destatis, le statut de protection de 455 000 personnes était toujours en cours d’examen à la fin de l’année 2023, soit une baisse de 20 % du nombre de dossiers en cours par rapport à fin 2022.
    (...) Les données révèlent également l’âge moyen des personnes en quête d’une protection. En Allemagne, un demandeur d’asile ou un réfugié a en moyenne 32,2 ans, ce qui est considérablement plus jeune que l’âge moyen en Allemagne, qui est de 44,6 ans. Une nouveauté observée sur les dernières années est la parité parmi les demandeurs d’asile et les réfugiés. Ainsi, les femmes représentent 49 % de toutes les personnes enregistrées. Toutefois, cela s’explique en grande partie par le fait que l’immense majorité des personnes fuyant l’Ukraine sont des femmes, alors que la plupart des demandeurs d’asile en provenance du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Asie sont des hommes

    #Covid-19#migrant#migration#allemagne#syrie#afghnistan#ukraine#turquie#irak#moyenorient#afrique#asie#protection#droit#politiquemigratoire#emploi#sante

  • Kurdistan irakien : Le Conseil du genre de la FIJ demande un environnement de travail plus sûr et plus égalitaire pour les femmes

    « Nous condamnons les dangers encourus par les femmes journalistes qui, dans de nombreuses régions du monde, mettent leur vie et leur santé en péril pour informer les membres de leur communauté et de leur pays ». Le 23 avril, à Erbil (Kurdistan), le Conseil du genre de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) a adopté une déclaration appelant à redoubler d’efforts pour améliorer la sécurité et parvenir à l’égalité pour les femmes journalistes, ainsi qu’à réviser les objectifs de la Déclaration de Pékin (1995) afin de renforcer l’action des médias pour faire progresser l’égalité en éradiquant les stéréotypes de genre.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/29/kurdistan-irakien-le-conseil-du-genre-de-la-fi

    #kurdistan #irak #feminisme #journaliste

  • Il y a 44 ans, Saddam ordonnait le génocide des Kurdes Feyliés

    IRAK / KURDISTAN – Le 4 avril 1980, le régime irakien a lancé une campagne de nettoyage ethnique des Kurdes Feyli à Bagdad, Diyala, Kut, Khanaqin, Jalawla, Numaniyah, Mandali, Naft Khana, Badra, Gassan et de nombreux autres endroits, entraînant la mort de 600 000 Kurdes feyli.

    Bien que le Haut Tribunal irakien en 2008 et le Parlement irakien en 2010 aient officiellement reconnu le génocide des Kurdes Feyli, ils n’ont pas obtenu la citoyenneté irakienne ni été indemnisés pour les crimes commis contre eux. 44 ans après le génocide des Féylis commis par le boucher irakien Saddam Hussein, les rescapés feylis demandent réparation.

    Le Président du Kurdistan irakien demande réparation pour les Féylis rescapés du génocide

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/09/il-y-a-44-ans-saddam-ordonnait-le-genocide-des

    #international #irak #kurde

  • Irak : Les mariages non enregistrés font du tort aux femmes et aux enfants

    Des chefs religieux célèbrent des mariages lors de cérémonies qui violent la loi irakienne

    Des chefs religieux irakiens célèbrent chaque année des milliers de mariages, y compris des mariages d’enfants, qui bafouent les lois irakiennes et ne sont pas officiellement enregistrés.

    Ces mariages contournent les restrictions juridiques sur les mariage d’enfants et ont des effets désastreux sur la capacité des femmes et des filles à accéder aux services gouvernementaux, à enregistrer la naissance de leurs enfants et à revendiquer leurs droits.

    L’Irak devrait poursuivre les chefs religieux qui célèbrent des mariages en violation de la loi irakienne, faciliter la légalisation des mariages non enregistrés et garantir que tou-te-s les Irakien-ne-s puissent bénéficier de l’ensemble de leurs droits.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/03/18/irak-les-mariages-non-enregistres-font-du-tort

    #international #irak

  • AFFIRMATIONS LGBTQ+ DANS LE MONDE ARABE ET MUSULMAN

    Irak. Une violente campagne cible l’égalité de genre
    Depuis l’été 2023, les médias grand public et une partie de la classe politique irakiens diabolisent les LGBTQ+. L’utilisation aussi bien du terme « genre » que celui d’« homosexualité » ont été interdits. Les inspirateurs de cette campagne accusent ceux qui les emploient de conspirer pour corrompre la société, saper la religion et détruire la famille.

    https://orientxxi.info/magazine/irak-une-violente-campagne-cible-l-egalite-de-genre,6759
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/07/12/introduction-de-zahra-ali-a-son-livre-femmes-et-genre-en-irak/#comment-59044

    #international #irak

  • [ARTICLE ORIGINAL - EN] Chris Hedges : Ils ont menti sur l’#Afghanistan et l’#Irak ; maintenant ils mentent sur l’#Ukraine. Le public américain s’est fait avoir, une fois de plus, en déversant des milliards dans une nouvelle guerre sans fin.

    Le scénario que les proxénètes de la #guerre utilisent pour nous entraîner dans un fiasco militaire après l’autre, notamment au Vietnam, en Afghanistan, en Irak, en #Libye, en #Syrie et aujourd’hui en Ukraine, ne change pas. La liberté et la démocratie sont menacées. Le mal doit être vaincu. Les droits de l’homme doivent être protégés. Le sort de l’Europe et de l’#OTAN, ainsi que celui d’un « ordre international fondé sur des règles », est en jeu. La victoire est assurée.

    Les résultats sont les mêmes. Les justifications et les récits sont démasqués comme des mensonges. Les pronostics optimistes sont faux. Ceux au nom desquels nous sommes censés nous battre sont aussi vénaux que ceux que nous combattons.

    https://scheerpost.com/2023/07/08/chris-hedges-they-lied-about-afghanistan-they-lied-about-iraq-and-they-a

  • Les pollutions indélébiles de l’armée américaine au Proche-Orient Bruce Stanley - Traduit de l’anglais par Christian Jouret - Orient XXI

    Les conséquences des interventions militaires américaines dans le monde sont connues : destructions, victimes civiles, régimes renversés ou soutenus... Elles laissent aussi de terribles traces environnementales, écologiques et sanitaires pour les populations, même quand les troupes américaines se sont retirées.

    Le 2 juillet 2021, les forces de sécurité afghanes ont découvert au petit matin que l’armée américaine s’était retirée dans la nuit de la base aérienne de Bagram, au nord de Kaboul, tout à la fois le plus grand aérodrome du pays et une ville virtuelle avec ses hôpitaux, ses salles de classe, ses bunkers et ses magasins, laissant derrière elle des montagnes de munitions, des vélos, des déchets hospitaliers, des centaines de camions et de véhicules utilitaires, des blindés Mine Resistant Ambush Protected (MRAP) aptes à résister aux engins explosifs improvisés et aux embuscades, du mobilier, des tonnes de bouteilles d’eau en plastique, des équipements militaires hors d’usage ainsi qu’une piste en béton de 96 millions de dollars (83 millions d’euros) et 3 km de long.


    À la recherche d’objets à récupérer, un homme fouille dans le dépotoir géant laissé par l’armée américaine près de la base aérienne de Bagram, au nord de Kaboul Adek Berry/AFP

    Avant de restituer le complexe Camp Leatherneck-Camp Bastion près de Lashkar Gah (capitale de la province d’Helmand), les troupes américaines avaient emporté les chars d’assaut, rapatrié 13 000 effets personnels appartenant aux soldats et une grande partie des 25 000 tonnes de nourriture que la base avait stockées. L’armée de l’air américaine avait déjà rapatrié plus de 1 000 chargements d’équipement par avion-cargo C-17, et les 17 000 entrepreneurs privés qui étaient présents dans le pays depuis mars sont partis. À son apogée, en 2011, les États-Unis disposaient de 200 000 soldats et salariés de compagnies privées dans le pays.

    Le 26 juillet 2021, le président Joe Biden et le premier ministre irakien Moustafa Al-Kazimi ont tenu une conférence de presse au cours de laquelle ils ont annoncé le retrait total des « troupes de combat » américaines d’Irak et la poursuite d’une « alliance stratégique » avec le personnel de soutien américain restant dans le pays à des fins de formation et pour faciliter le partage de renseignements. Au plus fort de l’opération Surge en 20071, plus de 300 000 soldats et salariés de compagnies privées américaines répartis dans plus de 70 bases et installations différentes se trouvaient en Irak.

    Dans le Golfe, l’armée américaine a réduit sa présence en 2021 en retirant de ses bases son matériel de défense aérienne Patriot, en redéployant ses avions de chasse de la base aérienne Prince Sultan (Arabie saoudite) et en transférant à ses alliés la responsabilité de son système de défense antimissile à haute altitude, dénommé Terminal High Altitude Area Defense (THAAD).

    Des montagnes de déchets en tout genre
    Depuis 1958, date à laquelle 15 000 soldats ont débarqué au Liban, des millions de « bottes » américaines ont foulé les sols du Proche-Orient. Les quelque 60 000 soldats répartis aujourd’hui dans la région sont bien moins nombreux qu’en 2003 et 2007, la plupart étant rentrés chez eux ou ayant été redéployés « au-delà de l’horizon proche et proche-oriental ». Mais même partis, l’environnement ne les oublie pas, la terre se souvient et ses habitants sont hantés par les déchets toxiques flottants que l’armée américaine et ses sous-traitants ont laissés derrière eux. Des montagnes de chaussures de tennis et de maillots de football jetés, des sacs en plastique oubliés, de l’uranium appauvri jonchant le sol, des nappes phréatiques polluées, des milliers de fosses d’incinération, des gravats de béton toxiques, des bâtiments détruits, des armes abandonnées, des niveaux accrus de pollution atmosphérique, des résidus de munitions et des déversements de pétrole et de déchets toxiques dans les mers de la région n’ont pas été « rapatriés ».

    Quelle que soit la distance à laquelle l’armée américaine recule « au-delà de l’horizon », ou quels que soient les composants redéployés en Arctique ou en Afrique, l’héritage anthropique2 de sa présence au Proche-Orient — comme l’agent orange au Vietnam, au Laos et au Cambodge — a une « demi-vie » assassine qui peut s’étendre sur des centaines d’années, mettant en danger l’environnement, la santé et les moyens de subsistance de générations d’habitants de la région.

    Depuis 80 ans, l’armée américaine se débarrasse de la pollution générée par les conflits au Proche-Orient en abandonnant ses déchets et en n’assumant pas sa responsabilité à l’égard des milliers de sites toxiques qu’elle a créés, de véritables zones mortes, des « anthropocènes locaux »3 comme vis-à-vis de la pollution générale de l’air, du sol et de l’eau qu’elle a engendrée dans toute la région.

    Le plus grand producteur de gaz à effet de serre
    Il existe plusieurs risques anthropiques primaires que les troupes n’ont pas rapportés à la maison. C’est une sorte d’héritage des empreintes laissées par les « bottes » américaines sur le terrain. L’émission de gaz à effet de serre (GES) en fait partie. Il s’agit d’un terme générique désignant un cocktail de CO2, de méthane, d’oxyde nitreux ou de gaz fluorés émis par le large éventail d’opérations (dénommé la « dent ») et d’installations (la « queue ») qui caractérisent la présence militaire du Commandement central américain (Centcom) dans la région. Il faut savoir que le ministère américain de la défense est le plus grand producteur institutionnel de gaz à effet de serre au monde.

    Au Proche-Orient ses émissions de gaz à effet de serre proviennent de la combinaison de plusieurs éléments : véhicules, navires, avions et autres équipements utilisés pour le soutien au combat (les Humvee parcourent environ 4 miles — environ 6,4 km — pour un gallon — 3,8 litres — de diesel en ville) ; le soutien des services de combat ; les opérations tactiques ou de secours ; l’entraînement à de telles opérations par le biais de jeux de rôle (wargames) ou d’exercices ; le maintien de l’ordre et les prisons ; les interventions d’urgence ; le déplacement des passagers pour leur déploiement ou leur redéploiement ; la production d’énergie électrique ou de vapeur produite directement ou acquise auprès de prestataires externes pour le fonctionnement des bases ; les décharges ou les installations d’élimination de déchets solides ; les déplacements aériens et terrestres des compagnies privées ou encore le traitement des eaux usées. Les émissions de carbone suie (ou black carbone) des navires militaires, avec leur combinaison de particules polluantes pour l’air et le climat, présentent des risques considérables pour les humains et pour l’environnement, notamment en dégradant la qualité de l’air côtier local, sachant que ces navires, pour ne prendre que cet exemple, font souvent tourner leurs moteurs diesel lorsqu’ils sont au port, produisant ainsi d’importantes émissions d’oxydes d’azote.

    Au printemps 2020, le Centcom exploitait simultanément deux groupes d’attaque de porte-avions en mer d’Arabie en déploiement long. Chaque force comprend un porte-avions, trois croiseurs, quatre destroyers et neuf escadrons aériens. Une force amphibie était également présente dans la zone au même moment. Sur la mer d’Arabie, l’arsenal naval de Duqum (Oman), récemment agrandi, est devenu un port d’escale majeur pour les groupes d’attaque des porte-avions. Avec sa raffinerie de pétrole, ses installations de réparation et ses nouvelles constructions, on peut craindre qu’il génère une série de nuisances environnementales.

    La chaîne d’approvisionnement militaire engendre aussi d’importantes émissions de gaz à effet de serre par la fourniture de viande, de nourriture, de carburant (le carburant fossile a été la plus grande importation des États-Unis en Afghanistan), de vêtements, etc. pour nourrir et habiller les troupes, à quoi s’ajoutent aussi les émissions du complexe militaro-industriel ou de l’industrie de guerre produisant chars, canons, navires, avions et autres munitions. Lockheed Martin a fait état d’un total de 33 millions de tonnes de gaz à effet de serre et de CO2 pour 2020.

    Enfin, il y a les émissions produites par le ciblage des réserves de pétrole et des puits de pétrole pendant le conflit, et par l’utilisation intensive de fosses à incinération sur les bases américaines.

    Une accélération du réchauffement climatique
    Le potentiel de réchauffement planétaire (PRP)4 des différents types de gaz à effet de serre varie considérablement et persiste dans le temps selon des durées différentes. Le méthane — dont le PRP est d’environ 30 fois supérieur à celui du CO2 — contribue 80 fois plus au réchauffement de la planète que le CO2 sur sa durée de vie de 12 ans dans l’atmosphère, alors que le CO2 y reste au moins 300 ans. De nombreux sites de rejet de méthane à petite échelle — oléoducs, hydrocarbures de soute, ports navals, sites pétroliers détruits, fosses d’incinération — constituent d’importants dangers dont l’homme est responsable à court terme. La menace globale que représentent les émissions militaires en termes de potentiel de réchauffement planétaire, tant à court terme qu’à l’horizon d’un siècle, résulte du mélange de carburants utilisés — diesel, essence, GPL/propane, gaz d’aviation ou carburant spécial de la marine (hydrocarbures de soute) —, des grandes quantités utilisées et de la durée de vie des équipements.

    Les navires de la marine fonctionnant avec du carburant diesel de soute seront en service pendant encore au moins 30 ans et contribuent déjà à plus de la moitié des émissions à effet de serre dans les ports où ils sont à quai, ce qui dégrade considérablement la qualité de l’air local. Le kérosène et les divers additifs utilisés pour les avions de combat sont de loin la principale source d’émissions de gaz à effet de serre dans le secteur militaire — le F-35 consomme 0,6 miles par gallon (mpg) tout en produisant plus de 27 tonnes de CO2 par mission. Selon une estimation récente, les émissions de gaz à effet de serre de l’armée américaine dans les « principales zones de guerre » du Proche-Orient s’élèveraient à plus de 440 millions de tonnes pour la période 2001-2018, contre 282 millions de tonnes pour l’Irak en 2013. Les populations locales situées en aval des bases aériennes américaines ont souffert des émissions polluantes localisées produites par les opérations en vol.

    En 2018, les gaz à effet de serre au Liban étaient de 4 tonnes par habitant. Cette même année, l’empreinte de ces gaz liée aux opérations de guerre était probablement supérieure à 50 tonnes pour chaque membre des services américains dans la région, et cela n’inclut pas les coûts environnementaux sur toute la durée de vie de la technologie et de la fourniture militaires.

    Les fumées crasses de la base de Balad
    Les décharges de déchets toxiques laissées sur place après le départ des troupes constituent un risque anthropique majeur pour la santé et l’avenir économique des populations locales en Irak, en Afghanistan et dans le Golfe. Depuis l’opération Bouclier du désert/Tempête du désert en 1990-1991, le Centcom a exploité une catégorie particulière de décharge de déchets toxiques, connue sous le nom de « fosses d’incinération à ciel ouvert » dans des bases militaires officielles, des camps temporaires et des avant-postes où les déchets produits par le personnel et les processus de ce camp — environ 4,5 kg de déchets solides par soldat et par jour — sont jetés dans de vastes fosses situées dans le périmètre du camp, et incinérés, souvent en permanence, 24 h/24. Pour des raisons d’opportunité et de sécurité, de grandes quantités d’ordures et de déchets militaires sont ainsi déversées dans des fosses d’incinération comme principale méthode d’élimination, puis brûlées avec du kérosène ou de l’essence comme accélérateur de feu, produisant un air, une terre et une eau toxiques.

    La Joint Base Balad (JBB), deuxième plus grande base américaine en Irak, a abrité plus de 25 000 militaires et 8 000 prestataires de service, et brûlait, selon les rapports, plus de 140 tonnes de déchets par jour, soit au moins trois fois plus que les déchets produits par les 40 000 habitants de la ville de Balad, au nord-ouest de la base. La plus grande fosse d’incinération de JBB couvrait 4 hectares et a brûlé en permanence pendant des années après 2003. En 2006, une équipe venue évaluer la santé environnementale l’a qualifiée de « pire site environnemental » qu’elle ait jamais visité. La plupart des soldats de la base souffraient constamment de maux de tête, de toux et de mucosités noires qu’ils appelaient des « fumées crasses ».

    Des batteries, des plastiques, des véhicules détruits, des chiens morts, des cartouches MK-19, plus de 80 000 canettes en aluminium par jour, des déchets médicaux et des parties de corps humains provenant d’hôpitaux, des appareils électroniques, de l’amiante, des emballages alimentaires (JBB abritait un Subway, un Taco Bell, un Pizza Hut et un Burger King), des métaux, des uniformes ensanglantés, des pneus, des matelas, des appareils électroménagers et des excréments humains ont été jetés dans les fosses de combustion. Des compagnies civiles telles que KBR5 et Halliburton étaient souvent chargées d’exploiter les fosses d’incinération.

    Les tempêtes propagent les polluants
    Le Centcom — seul commandement régional américain qui utilise des fosses d’incinération — a estimé en 2010 qu’il y en avait 22 en Irak, y compris à la prison d’Abou Ghraib, dans la zone verte et à Fallouja, et plus de 220 en Afghanistan. Un récent audit réalisé par des groupes d’anciens combattants sur leur utilisation dans la région depuis 1990 a suggéré que plus de 152 fosses existaient pendant l’occupation de l’Irak, 14 au Koweït, 4 en Somalie, ainsi que dans le Sinaï. Ces fosses d’incinération étaient également d’usage courant dans les postes d’Oman, des Émirats arabes unis, d’Arabie saoudite, de Doha, de Bahreïn, du Koweït, de Batman et d’Incirlik en Turquie, de Djibouti, de Diego Garcia, de Jordanie, de Syrie et d’Ouzbékistan. Le Département des anciens combattants des États-Unis a créé en 2014 un registre des risques aériens et des fosses à ciel ouvert, pour rechercher leurs effets et identifier tous les anciens combattants américains qui présentent des symptômes. On doit craindre que le registre ne documente pas toutes les fosses qui ont existé. En 2019, l’armée américaine a admis qu’elle avait encore neuf fosses actives dans la région, dont cinq exploitées par les États-Unis, deux par des contractants en Syrie et une par les forces américaines en Égypte.

    Les fosses d’incinération produisent à la fois des toxines et des polluants en suspension dans l’air — particules, particules solides et gouttelettes liquides — et des déchets toxiques résiduels qui contaminent les eaux souterraines et le sol. L’hexachlorobenzène est l’une de ces émissions cancérigènes qui reste dans l’environnement, car elle a une longue demi-vie et adhère fortement au sol et à la végétation. Outre les panaches de fumée toxique qui dérivent constamment et laissent des cendres toxiques sur les tables et les vêtements des habitants des environs, les tempêtes de poussière et de sable propagent les polluants sous le vent vers d’autres populations, et les eaux souterraines et les rivières peuvent être polluées par des métaux lourds.

    Une étude menée en 1999 sur les substances cancérigènes présentes dans l’air et l’eau à la base aérienne Prince Sultan, près de Riyad, a révélé la présence de plus de 9 types de substances, dont l’arsenic et le benzène. La base aérienne de Taëf et la base aérienne du roi Abdoulaziz à Dhahran disposent également de fosses d’incinération. La pollution de l’air à Bagdad, deuxième ville du Proche-Orient et située à 60 km sous le vent de la Joint Base Balad est depuis longtemps considérée comme néfaste, l’indice de qualité de l’air (IQA) quotidien étant régulièrement qualifié de « malsain » ou de « dangereux », avec des concentrations très élevées de particules toxiques (PM 2,5 en particulier) nettement supérieures aux recommandations de l’OMS. Le risque relatif d’exposition à long terme (RR) de mortalité par cancer du poumon à Bagdad est le plus élevé de toutes les villes irakiennes.

    Des effets dramatiques sur la santé
    Les maladies associées à l’exposition aux fosses d’incinération comprennent asthme, problèmes respiratoires, cancers, bronchite chronique, infections récurrentes, crampes et douleurs abdominales sévères, diarrhée, leucémie, cancer du poumon, saignements de nez, lésions pulmonaires, bronchiolite, troubles cardiaques graves, maux de tête sévères, infections cutanées, apnée du sommeil, infections de la gorge, ulcères, perte de poids subite, vomissements et lésions suintantes sur les extrémités.

    Les effets aigus et chroniques sur la santé des civils au-delà du périmètre du camp vont des symptômes cliniques respiratoires aux cancers du foie, des poumons, des leucémies, des maladies auto-immunes, de la santé sexuelle et de la peau. Les yeux, le système cardiovasculaire et le tractus gastro-intestinal peuvent également être affectés, sans que cela ne se manifeste avant des années. Le président Biden pense que son fils Beau Biden, qui avait été affecté sur la base aérienne de Balad, est décédé d’un cancer du cerveau en 2015 en raison de l’exposition aux fosses d’incinération6. Les médecins civils ignorent souvent l’existence des fosses d’incinération et les risques sanitaires à long terme de l’exposition à leur toxicité, ou la manière dont l’exposition aux émissions de ces fosses peut aggraver les complications de ceux qui sont affectés par la Covid-19.

    Des « produits chimiques éternels » polluent l’eau
    On constate également la présence d’une pollution des eaux souterraines à proximité de presque toutes les bases et aérodromes américains dans le monde. Elle est due à l’utilisation de produits chimiques fluorés toxiques, très concentrés, qui sont présents dans les émulseurs utilisés dans la lutte contre le feu (les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées ou PFAS dans leur acronyme anglais). Depuis les années 1970, l’armée américaine utilise cette mousse anti-incendie dans ses bases et ports navals pour éteindre les feux de liquides inflammables des avions ou des véhicules, pour combattre les incendies sur la base et pour former les équipes de pompiers, les résidus se dissipant alors directement dans le sol, le port ou les systèmes de drainage. Les porte-avions et les navires américains utilisent également cette mousse qu’ils évacuent directement dans la mer alors qu’ils font route. On a constaté que les concentrations accumulées de PFAS étaient toxiques pour les poissons, les crustacés et ceux qui s’en nourrissent.

    L’infiltration de ces « produits chimiques éternels », qui ne se dégradent jamais et sont « bioaccumulatifs » sur des hectares de sol, crée des réservoirs souterrains de substances per- et polyfluoroalkylées et contamine l’eau potable et les puits en aval des bases au sein de populations situées à des kilomètres de là. Très mobiles dans l’environnement par le sol, la poussière, les eaux souterraines et l’air, ces substances migrent également vers les productions agricoles avoisinantes, les rivières et la mer. Ingérées ou inhalées — désignées comme « substances dangereuses » par l’Agence de protection environnementale américaine (US EPA) —, elles s’accumulent dans le sang et les organes, provoquant cancers, lésions hépatiques ou rénales, maladies de la thyroïde, malformations congénitales et problèmes du système reproducteur.

    Un défi majeur de santé publique
    Des études ont recensé 641 sites militaires sur le territoire américain qui sont des sources probables de pollution pour des sites éloignés. Une étude portant sur plus de 100 bases a révélé que 87 d’entre elles présentaient des concentrations de substances per- et polyfluoroalkylées 100 fois supérieures aux niveaux de sécurité tolérés. Depuis 50 ans, les bases navales déversent des milliers de gallons de contaminants de ce type dans les ports où elles sont situées. Sous la pression politique et juridique croissante des municipalités et des groupes d’anciens combattants, les experts américains en matière de santé ont fait valoir que la concentration de substances per- et polyfluoroalkylées dans l’eau potable était l’un des défis majeurs de santé publique de la prochaine décennie. Ils mènent actuellement des études autour de toutes les bases américaines aux États-Unis et commencent à mettre en place des stratégies d’atténuation. Le gouvernement américain prévoit de dépenser près de 3 milliards de dollars (2,54 milliards d’euros) aux États-Unis au cours des 30 prochaines années pour nettoyer les bases, les aéroports et les installations navales, soutenir les anciens combattants qui en subissent les effets sur leur santé, renforcer considérablement la réglementation sur ces substances et traiter les séquelles de la contamination des eaux souterraines dans les municipalités voisines.

    Il s’agit toutefois d’un préjudice environnemental mondial dont les conséquences sont spécifiques à chaque site et que l’armée américaine se doit reconnaître. On a constaté que les populations situées autour des bases aériennes de Futenma et de Kadenma à Okinawa (Japon) étaient exposées à des niveaux extrêmement élevés de pollution par les substances per- et polyfluoroalkylées par le biais des eaux souterraines et de l’air. À 11 km de la base aérienne de Ramstein, en Allemagne, la concentration de ces substances dans la rivière est 538 fois supérieure au niveau que l’Union européenne considère comme sûr. Les populations allemandes vivant autour des bases américaines dans tout le pays cherchent à former des recours pour tenir l’armée américaine responsable de ces crimes anthropiques.

    Au Proche-Orient, en revanche, il existe peu d’études, voire aucune, sur la contamination des eaux souterraines hors site par les bases ou les ports américains en tant que zones d’émission, ou sur les effets de ces substances toxiques sur la santé des populations locales. Les autorités de la région n’ont pas encore abordé, étudié ou cherché à tenir l’armée américaine pour responsable de cet héritage anthropique. L’armée n’a certainement pas encore reconnu sa responsabilité dans la pollution hors site par les PFAS de ses bases comme à Incirlik (Turquie), Al-Dhafra (Émirats arabes unis), Naval Support Activity à Bahreïn, Al-Udeid (Qatar) ou Camp Lemonier (Djibouti), ni admis sa contribution aux effets néfastes des PFAS sur la santé des populations locales.

    Les conséquences environnementales du massacre des villes
    Les préjudices anthropiques subis par les populations du Proche-Orient résultent également de la « pollution par conflit ». Il s’agit des séquelles toxiques de l’urbicide, défini comme la destruction violente et intentionnelle de vastes pans d’infrastructures urbaines, de bâtiments, de sites industriels et de sources d’énergie dans le but de remporter une victoire militaire et de contrôler la ville : le massacre des villes résultant de ce que les Marines américains appellent les « opérations militaires en terrain urbanisé ». Les bâtiments explosent de l’intérieur sous l’effet de puissants explosifs, largués dans des zones peuplées, produisant une puissance énorme et des températures élevées.

    Les matériaux de construction ainsi pulvérisés se répandent sous forme d’énormes nuages de poussière qui — comme cela a été constaté après l’attaque contre les tours jumelles à New York le 11 septembre 2001 — sont ensuite inhalés par les secouristes et les familles qui continuent à vivre dans le quartier, laissant un héritage de maladies pulmonaires telles que l’asbestose et la silicose, de complications cardiovasculaires et une mortalité prématurée. Les décombres, souvent abandonnés pendant des années là où ils sont tombés, contaminent les enfants qui jouent dans les ruines et entraînent des déchets toxiques dans les eaux souterraines et dans les rivières. Le conflit terminé, alors que la reconstruction est engagée, le déblaiement et la gestion de blocs urbains de décombres solides et dangereux — béton, ciment chargé de toutes ses impuretés, amiante, métaux, produits chimiques — engendrent une vulnérabilité supplémentaire pour la santé humaine sur le site, et une toxicité sur les décharges extérieures par la contamination de l’environnement et la récupération des déchets là où ils sont ensuite déposés.

    Ramadi, site de trois grandes batailles acharnées pour le contrôle de la ville par la coalition militaire (2004, 2006, 2015), a perdu des quartiers entiers et la totalité de ses ponts sur l’Euphrate. La ville a aussi subi une pollution considérable due aux matériaux de construction qui ont été réduits en poussière lors des affrontements. La ville était détruite à 80 % au moment de sa reconquête en décembre 2015, faisant de cette cité d’un quart de million d’habitants un lieu pratiquement inhabitable et rasé. Une évaluation a dénombré 615 cratères de bombes dans le centre de la ville et plus de 3 000 maisons détruites après la bataille de 2015. Peu après, l’ONU a qualifié la destruction de la ville de « stupéfiante », pire que toute autre ville d’Irak, avec une estimation de sept millions de tonnes de débris et des coûts de reconstruction d’environ 10 milliards de dollars (8,46 milliards d’euros).

    Il a fallu des années pour procéder à un nettoyage substantiel, notamment pour éliminer en toute sécurité pièges et munitions non explosées. Les États-Unis ont fait don de 5 millions de dollars (4,23 millions d’euros) pour aider à éliminer les explosifs de Ramadi. À long terme, il reste à gérer de manière adéquate l’installation de terrains de décharge, l’augmentation des niveaux de pollution locale du sol, de l’air et de l’eau, et à traiter les risques sanitaires des habitants. En outre, l’Euphrate présente à Ramadi des niveaux extrêmement élevés de contamination par les métaux lourds et son indice de qualité de l’eau (IQE) varie entre « marginal » et « médiocre ». Les canaux d’irrigation connaissent un sort comparable. Après la libération de Mossoul en 2017, les experts de l’ONU ont estimé que la ville avait à gérer plus de 11 millions de tonnes de débris dus au conflit et que 100 millions de dollars (85 millions d’euros) seraient insuffisants rien que pour couvrir les frais de transport par camion hors de la ville, la plupart des gravats ayant fini par être empilés sur les bords du Tigre ou déversés dans celui-ci.

     « Ces choses-là arrivent ! Et ça fait désordre »
    Il est des cas où l’urbicide se caractérise par la stratégie appelée « choc et effroi », quand une puissance de feu massive et écrasante est dirigée à une échelle jamais vue contre des infrastructures clés de transport, d’eau et d’électricité ou contre des moyens de communication, dans le but de paralyser et de déstabiliser subitement son adversaire pour prendre immédiatement le dessus. Les États-Unis ont largué 2 000 munitions à guidage de précision (MGP), conçues pour une destruction ponctuelle et ciblée, au cours des quatre premiers jours de leur invasion de l’Irak en 2003, et près de 20 000 au total pendant la phase de « guerre ». Le secrétaire d’État Rumsfeld, commentant la destruction urbaine résultant des attaques américaines contre les centres de population a haussé les épaules et déclaré : « Ces choses-là arrivent ! Et ça fait désordre ».

    Les munitions non explosées et les résidus d’armes explosées, notamment le phosphore blanc et les armes à sous-munitions peu fiables jonchent le paysage urbain des conflits, constituant également des risques sanitaires à long terme pour les habitants des villes. Il existe quelques études sur l’impact de ces restes de guerre sur les communautés locales. Certaines établissent un lien avec une forte augmentation des malformations congénitales et des naissances prématurées dues à l’empoisonnement de l’environnement par le plomb et le mercure. En outre, on connaît depuis longtemps le rôle des munitions à uranium appauvri (UA) abandonnées après la première guerre du Golfe et celle de 2003 sur la santé reproductive des communautés du sud de l’Irak. C’est dans les villes les plus lourdement bombardées comme Bassora, Ramadi et Falloujah que les citoyens ont particulièrement souffert de problèmes de santé importants dus à la bioaccumulation de ces polluants dans l’air, le sol et les aliments.

    Tous coupables, tous condamnables
    En résumé, les séquelles anthropiques de la présence militaire américaine au Proche-Orient sont difficiles à discerner et, variant en fonction du temps et du lieu, à distinguer des autres contributions. De ce fait, il est peu aisé d’en attribuer la responsabilité première aux uns ou aux autres. Les dommages anthropiques sont des problèmes inextricablement complexes où se mêlent le connu et l’inconnu. La contamination par les matériaux de construction pulvérisés à Ramadi et Mossoul n’est pas seulement imputable aux opérations américaines, mais aussi à celles de Daesh et des forces irakiennes.

    Les émissions de gaz à effet de serre par les Humvee et les F-35 se confondent avec des milliers d’autres sources de contamination. Il y a si peu de données, d’études ciblées, d’analyses ou d’intérêt politique pour les contributions spécifiques de l’armée américaine à la création de zones de pollution au Proche-Orient qu’il est malaisé de dresser un tableau complet des risques sanitaires et environnementaux à court ou long terme pour des populations particulières, découlant de pratiques militaires américaines spécifiques sur des sites spécifiques et à des moments spécifiques.

    Et pourtant, comme l’a clairement reconnu une étude, il existe « une épidémie de contamination toxique sur les bases militaires américaines et à partir de celles-ci ». C’est un fait connu dont l’évidence s’impose pour les bases situées à l’intérieur des enceintes américaines comme pour les populations regroupées juste au-delà de leurs grilles. Ce qui est également clair, c’est que certains dommages anthropiques tels que la pollution des eaux souterraines par les per- et polyfluoroalkylées ou les fosses d’incinération sont désormais reconnus, à contrecœur, par le Pentagone comme ayant causé un préjudice important aux vétérans américains déployés dans la région, ce qui s’accompagne — peut-être, du moins peut-on le penser — d’une certaine acceptation de sa responsabilité, ainsi que de la mise en œuvre d’une réparation limitée des préjudices. Ces deux victoires ont été extrêmement difficiles à obtenir et ont pris des décennies. Les anciens combattants et leurs familles sont frustrés, tout comme les municipalités américaines qui se trouvent en aval ou sous le vent des bases navales et aériennes, par les lenteurs et l’obstination de la bureaucratie militaire. Ce drame aura sa suite devant les tribunaux et le Congrès des décennies durant.

    « Faire ses besoins dans la gamelle des autres »
    Mais qu’en est-il des décharges sauvages de l’armée américaine au Proche-Orient et des dommages collatéraux causés aux familles et aux populations qui vivent au contact de ses détritus ? L’héritage anthropique intergénérationnel de plus de deux millions de « bottes sur le terrain » et de « marins en mer » déployés dans la région depuis 1958 n’a été ni reconnu ni mesuré : c’est l’aspect connu et inconnu de l’approche du Centcom américain au Proche-Orient qui y voit une zone de combat plutôt qu’une communauté de peuples. Les États-Unis se sont uniquement intéressés aux expériences et à la santé des anciens combattants de retour ou en service, au taux en augmentation de leurs maladies respiratoires, à leurs affections physiques invalidantes et aux formes rares de maladies, plutôt qu’aux personnes qu’ils étaient censés protéger. Les analystes américains qui ont évalué les dommages anthropiques émanant des bases américaines à l’étranger font systématiquement remarquer qu’on ne pourrait pas s’en tirer avec ce type de traitement des déchets aux États-Unis ou que « l’Agence de protection environnementale américaine les fermerait si c’était chez nous ». Les États-Unis ont pollué le territoire d’autrui, mettant en danger les générations futures et hypothéquant leur possibilité d’avenir après avoir piétiné leurs plates-bandes. Quelle que soit la distance à laquelle on s’éloigne de l’horizon, la culpabilité pour la création de milliers de sites toxiques locaux — les anthropocènes locaux — ne s’effacera pas avant longtemps.

    Chaque site toxique est particulier, avec son héritage anthropique en constante évolution, façonné par la vulnérabilité de l’environnement naturel local, les pratiques de la population, les méthodes de gestion, les engagements en matière de ressources et les crises climatiques ultérieures. L’armée américaine a contribué à créer, étendre, compliquer ou accélérer la formation de ces anthropocènes locaux, et à nuire à la sécurité sanitaire et environnementale de millions de personnes et de populations au Proche-Orient. Il est temps de reconnaître, comme le répètent souvent les vétérans américains, qu’il ne faut pas « faire ses besoins dans la gamelle des autres ». Il est temps de prendre ses responsabilités et de contribuer à la réparation de ces crimes environnementaux. Les bottes américaines ont laissé de terribles empreintes dans toute la région. Les photos et les souvenirs peuvent s’effacer pour toujours, mais pas les produits chimiques.

    Bruce Stanley
    Professeur émérite de relations internationales à Richmond, université internationale américaine de Londres.

    #pollution #déchets #ordures #armée #US #USA #décharges #Afghanistan #Lybie #Irak #Syrie . . . . #armée_américaine #phosphore_blanc #sous-munitions

    Source : https://orientxxi.info/magazine/les-pollutions-indelebiles-de-l-armee-americaine-au-moyen-orient,5020

  • Le rôle sioniste dans les attaques des années 1950 contre les juifs irakiens « confirmé » par un agent et un rapport de police
    L’historien israélo-britannique Avi Shlaim avance des « preuves irréfutables » que les sionistes ont bombardé des sites juifs pour encourager la migration vers Israël au début des années 1950
    By Rayhan Uddin - Published date : Vendredi 23 juin 2023
    https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/irak-juifs-attaques-annes-1950-encourager-migration-israel-role-sioni
    Un rapport de police et un entretien avec un ancien agent sioniste. Voilà ce sur quoi se fonde Avi Shlaim pour affirmer avoir découvert des « preuves indéniables » de l’implication israélienne dans les attentats à la bombe qui ont chassé les juifs d’Irak au début des années 1950, explique l’historien israélo-britannique à Middle East Eye.

    Son autobiographie, Three Worlds : Memoirs of an Arab-Jew, publiée au début du mois, retrace son enfance en tant que juif irakien et son exil ultérieur en Israël.

    Il comprend également des recherches sur un certain nombre d’attentats à la bombe en Irak qui ont provoqué un exode massif de juifs du pays entre 1950 et 1951, dont la plupart – à l’image de sa famille et lui – se sont retrouvés en Israël.

    Dimanche, Avi Shlaim a déclaré à Middle East Eye qu’il avait découvert « des preuves irréfutables de l’implication clandestine sioniste dans les attentats à la bombe ».

    Comme preuve, l’historien cite un long entretien qu’il a eu avec Yaakov Karkoukli, un ancien membre de la résistance sioniste à Bagdad dans les années 1950.

    Ce dernier – âgé de 89 ans lorsqu’il a parlé à l’historien pour le livre – était un associé de Yusef Basri, un agent du renseignement sioniste en Irak qui a été condamné par les autorités irakiennes pour avoir perpétré des attentats à la bombe visant des juifs irakiens.
    #IrakIsrael

  • Pour Tony Blair, la guerre d’Irak ne peut pas être comparée à l’invasion de l’#Ukraine
    https://www.euractiv.fr/section/l-europe-dans-le-monde/interview/pour-tony-blair-la-guerre-dirak-ne-peut-pas-etre-comparee-a-linvasion-de-lu

    Visiblement mal à l’aise à l’idée d’évoquer la guerre en #Irak, M. Blair a défendu sa position en déclarant que « lorsqu’on est Premier ministre, on prend des décisions et on en assume les responsabilités, ce qui va de pair avec le poste, et si l’on n’est pas prêt à le faire, à prendre une décision ou à en assumer la responsabilité, on ne devrait pas occuper ce poste  ».

    Russia rejects links between Ukraine war, US-led invasion of Iraq
    https://www.aa.com.tr/en/russia-ukraine-war/russia-rejects-links-between-ukraine-war-us-led-invasion-of-iraq/2851304

    [Russia’s UN ambassador] Nebenzia said the invasion of Iraq was a violation of the UN Charter and international law, but the war in Ukraine is ’’#not_exactly_the_same. "

  • Iraq senz’acqua: il costo del petrolio che arriva fino in Italia
    https://irpimedia.irpi.eu/iraq-petrolio-eni-mancanza-acqua

    In Iraq i giacimenti di petrolio estraggono il greggio utilizzando l’acqua dirottata dai fiumi. Dallo scoppio della guerra in Ucraina, i loro profitti si sono moltiplicati. Ma a Basra mancano acqua e elettricità Clicca per leggere l’articolo Iraq senz’acqua: il costo del petrolio che arriva fino in Italia pubblicato su IrpiMedia.

  • La gestion capitaliste de l’eau : irresponsabilité et racket
    https://lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/la-gestion-capitaliste-de-l-eau (#archiveLO | 12 avril 2013)

    Sommaire :

    Introduction

    De l’Antiquité aux multinationales
    – L’Antiquité
    – Brève histoire de la #Compagnie_Générale_des_Eaux (#CGE)

    Prix de l’eau : le racket permanent
    – Des prix de monopole
    – Opacité des comptes
    – Lobbying et corruption
    – Le retour en régie publique

    Pollutions : irresponsabilité de l’État et pain béni pour les trusts
    – Qualité de l’eau et #pollutions
    – Irresponsabilité et complicité de l’État

    L’accès à l’eau dans le monde
    – Un constat effarant
    – La #pénurie : des causes « naturelles » mais surtout sociales
    – Les institutions internationales : comment se moquer du problème
    – Des progrès techniques qui permettraient la satisfaction des besoins

    Les crises de l’eau dans le monde
    – L’#Irak : une crise de l’eau provoquée par la guerre
    #Moyen-Orient : l’eau, arme de guerre
    #Amérique_latine : la révolte contre les #multinationales

    Conclusion

    #eau #capitalisme #pollution #corruption #concurrence

  • Aux origines, lointaines et proches, de la révolte des peuples arabes https://lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/aux-origines-lointaines-et-proches-14843

    #archiveLO #conférenceLO | #CLT du 1er avril 2011

    https://videos.lutte-ouvriere.org/download/video/20110401_CLT_PaysArabes_part1.mp4

    Sommaire :

    Introduction

    Le déclin de l’Empire Ottoman
    – La perte de l’Algérie et de la Tunisie
    – L’Égypte : tentative de développement national
    – Premier sentiment national
    – Les rivalités impérialistes et la Première Guerre mondiale

    Les rivalités franco-britanniques
    – La fin de la Première Guerre mondiale
    – La révolution russe
    – Révolte en Égypte en 1919
    – Révolte à Damas
    – L’Irak en insurrection
    – Bilan d’après guerre

    La crise des années 1930, nouvelle vague de contestation dans le monde arabe
    Bilan

    Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale

    La révolte coloniale
    – La France réprime en Algérie
    – ... et est chassée de Syrie
    – 1945-1947, révoltes ouvrières en Irak
    – ... et en Égypte
    – A propos d’Israël
    – La guerre israélo-arabe
    – Les « officiers libres »
    – Nasser et la guerre froide
    – L’expédition de Suez
    – Le panarabisme
    – Usure du nassérisme

    La lutte du peuple palestinien

    La révolte actuelle des peuples arabes

    La classe ouvrière porte l’avenir

    https://videos.lutte-ouvriere.org/download/video/20110401_CLT_PaysArabes_part2.mp4

    #Empire_Ottoman #Tunisie #Egypte #Algérie #impérialisme #nasser #nassérisme #Guerre_Mondiale #colonialisme #Palestine #Israël #Suez #panarabisme #peuple_palestinien #Israël #Égypte #lutte_de_classe #irak #révolution_russe

  • Dans les montagnes entre #Irak et #Iran, braver la mort pour passer des #marchandises

    Asphyxié par Téhéran, le #Kurdistan_iranien ploie sous la misère. Pour survivre, de nombreux Kurdes risquent leur vie en devenant « #kolbars », ces transporteurs illégaux de marchandises à travers les #montagnes. Chaque année, des dizaines d’entre eux meurent dans des accidents ou sous les balles des militaires iraniens.

    https://www.mediapart.fr/studio/portfolios/dans-les-montagnes-entre-irak-et-iran-braver-la-mort-pour-passer-des-march
    #montagne #frontières #frontière #contrebande #photographie

    Ce qui n’est pas sans rappeler les #femmes_cargo à #Ceuta #Melilla (#Maroc) :


    #femmes_mules #femmes-mules #femmes_mulets #femmes-mulets
    ping @reka

  • « 20 ans après l’invasion américaine, l’Irak est confronté, entre autres, à des crises climatiques et hydriques en cascade »

    Le 20 mars 2003, l’administration de George W. Bush (président de 2001 à 2009, vice-président Dick Cheney) déploie l’armée des Etats-Unis sur le sol irakien [1]. Aujourd’hui, Loulouwa Al-Rachid, analyste auprès de l’International Crisis Group et chercheuse au Centre Carnegie Moyen-Orient, souligne, dans un entretien donné au quotidien Le Monde le 17 mars 2023, que l’invasion fut « justifiée à l’époque par des mensonges sur la présence d’armes de destruction massive et par l’implication de Saddam Hussein dans les attentats du 11 Septembre, et présentée au reste du monde comme une mission de démocratisation au Proche-Orient, elle constitue, en fait, l’acmé de l’arrogance américaine et une attaque impérialiste infligée à un pays par un autre ».

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/03/23/20-ans-apres-linvasion-americaine-lirak-est-co

    #international #irak

  • Le dénommé Melvyn Leffler parle 20 ans plus tard de l’une des pires agressions criminelles de tous les temps en parlant de tout sauf du terrorisme étasunien ; et ça convient parfaitement au WAPO.

    Book review of Confronting Saddam Hussein : George W. Bush and the Invasion of Iraq by Melvyn Leffler - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/books/2023/03/02/bush-saddam-book-war-leffler

    Marc Lynch :

    Is this really why we invaded Iraq ? - by Marc Lynch
    https://abuaardvark.substack.com/p/is-this-really-why-we-invaded-iraq

    […] he seems more interested in pushing back against Bush’s critics than on Bush himself, more keen to explain and justify their decisions than to outline the catastrophic consequences of their deceptions and decisions.

    Leffler’s determination to channel the “real” thinking of Bush and his key officials leads him to reproduce some of their deeply questionable assumptions. He wants readers to remember “how ominous the al Qaeda threat seemed and how evil and manipulative Hussein really was… how imprecise the intelligence was… how difficult it was to measure the threat Hussein constituted.” That may accurately reflect the administration’s recollections and experiences (and self-justifications), but it downplays the magnitude of their deception in selling the war, the hubris in their assumptions, the severity of their miscalculations and the horrific consequences of their decisions. It’s a narrative trapped in their bubble.

    #irak #états-unis #MSM

    • Last December, the US navy proudly announced that its next amphibious assault ship will be named “ Fallujah ”. This may seem shocking, but it is part and parcel of settler-colonial culture. Apache, Lakota, Cheyenne and other names of native tribes still suffering the ongoing effects of American settler-colonialism are now the names of lethal weapons. A million lives later, this is what American terrorism has done to Iraq.

      #sans_vergogne

    • 20 Years Ago: U.S. Invasion of Iraq — Based on Lies
      https://the-spark.net/np1173802.html

      The United States invaded Iraq on March 20, 2003, after an enormous propaganda campaign.

      We were told that Iraq had “weapons of mass destruction” … whatever that exactly meant, coming from the U.S., the only country to have ever used nuclear weapons in a war. The U.S. had given Iraq chemical weapons during the Iran-Iraq war in the 1980s. But after the invasion, no WMDs were ever found.

      We were told that Iraq was linked to terrorists. Without saying so exactly, President George W. Bush and those around him implied that Iraq had something to do with the 9/11 attacks. But in fact, there was NO connection between Iraq and 9/11. No al Qaeda members were even active in Iraq—until after the U.S. invasion.

      We were also told that Iraq’s president, Saddam Hussein, was a brutal dictator. This was true—but all the propaganda conveniently left out the U.S. role in helping Hussein take and consolidate power, as well as the U.S. role in arming his regime against Iran.

      The Bush government’s lies and misinformation were exposed before the U.S. attacked. And yet, Democrats and Republicans both lined up for war. Even those in Congress who voted against authorizing the invasion continued to vote to fund it, year after year after year.

      The result for the Iraqi people was a disaster, with hundreds of thousands killed, ethnicity set against ethnicity, and the economy wrecked.

      The working class in this country also paid a heavy price. Thousands of soldiers were killed and wounded, both mentally and physically. Huge sums of money were drained from our taxes and from the services we need. And deep moral damage was inflicted on the U.S. population that went along with this dirty imperialist war based on lies.

      As the volume of the war propaganda drums increases once again, this time against Russia and China, we have every reason to remember the lies behind the Iraq war. As the old saying goes, fool me once, shame on you. Fool me twice, shame on me.

  • ‘Everything Living Is Dying’ : Environmental Ruin in Modern Iraq
    https://undark.org/2021/12/22/ecocide-iraq

    As far back as 2005, the United Nations had estimated that Iraq was already littered with several thousand contaminated sites. Five years later, an investigation by The Times, a London-based newspaper, suggested that the U.S. military had generated some 11 million pounds of toxic waste and abandoned it in Iraq. Today, it is easy to find soil and water polluted by depleted uranium, dioxin and other hazardous materials, and extractive industries like the KAR oil refinery often operate with minimal transparency.

    #toxiques #états-unis #criminels #Irak

  • Ukraine : derrière la Russie, les USA visent la Chine
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/03/01/ukraine-derriere-la-russie-les-usa-visent-la-chine_528276.ht

    Depuis le #sommet_de_Munich sur la sécurité, les États-Unis mènent campagne contre la #Chine, qu’ils accusent chaque jour de vouloir armer la Russie dans sa guerre en Ukraine. Venant de Washington l’accusation pourrait faire sourire.

    On ne peut cependant oublier que les États-Unis, qui ont fourni pour 26,4 milliards de dollars d’aide militaire à l’Ukraine en un an, à quoi s’ajoute tout ce que lui ont livré ses alliés de l’Otan, portent par là même une responsabilité écrasante dans le fait que la guerre dure et que le nombre de ses victimes ne cesse de croître.

    Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a été le premier à prétendre, le 18 février, que la Chine s’apprêtait à fournir des « armes létales » à la Russie. Pékin ayant démenti la chose, la vice-Présidente Kamala Harris a renchéri, affirmant que Washington était « troublé par le fait que Pékin approfondisse ses relations avec Moscou ».

    Le lendemain, l’ambassadrice américaine aux #Nations_unies s’est faite plus précise dans ses menaces : pour elle, aider militairement la Russie, c’est « franchir la ligne rouge ». Le 20, le ministre chinois des Affaires étrangères rétorqua qu’au lieu de « propager de fausses nouvelles », les États-Unis feraient mieux de « prendre de véritables mesures en faveur […] de l’avancement des pourparlers de paix ». Malgré cela, le 26 février, #Jake_Sullivan, conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, fit encore monter la pression en affirmant que Pékin « devra choisir s’il fournit ou pas une aide militaire » à Moscou, et que, « s’il choisit cette voie, cela aura un coût réel pour la Chine ».

    Derrière ce qui reste, pour l’instant, un bras-de-fer diplomatique, il y a toute l’arrogance de la première puissance militaire et économique mondiale, sûre de son bon droit, celui du plus fort qui entend dicter sa loi à la planète. Que l’État impérialiste le plus puissant accuse les pays qui s’opposent à lui, ou pourraient le vouloir, d’être des agresseurs ennemis de la démocratie, c’est une constante de la politique des grands États occidentaux, y compris quand, pour faire respecter leur ordre mondial, ils mettent à feu et à sang d’autres pays et leurs populations. On l’a constaté du #Vietnam à l’#Algérie, de l’#Irak à l’#Afghanistan et en tellement d’autres occasions.

    Dans le cas de la guerre qui oppose en #Ukraine la Russie au bloc de l’#Otan, il s’agit de cela aussi, mais pas seulement. Les États-Unis et leurs alliés veulent empêcher que des pays menacés par leur puissance hégémonique fassent bloc pour y résister.

    Ainsi, en représailles de ce qu’il fournit des drones de combat à la #Russie, l’#Iran vient de voir s’abattre des sanctions américaines sur ses entreprises qui fabriquent et acheminent ces armes : leurs avoirs et biens situés aux États-Unis sont gelés.

    S’agissant de la Chine, qui subit déjà certains embargos sur des productions ou fournitures que l’Occident considère comme stratégiques, les menaces de Washington sont d’un autre niveau. Dans la perspective d’une guerre plus large que celle d’Ukraine, une guerre de « haute intensité » dont les dirigeants politiques et militaires occidentaux parlent ouvertement, c’est la Chine qui devient leur cible principale.

    Pour eux, il s’agit de préparer les peuples à cette nouvelle guerre en leur désignant par avance l’ennemi à combattre. Ainsi, parmi d’autres de son acabit, le #général_Minihan, chef des forces aériennes aux #États-Unis, a déclaré dans une note interne, confirmée ensuite par le Pentagone : « J’espère me tromper. Mais mon instinct me dit que nous combattrons en 2025. » Et cela vise la Chine.

    Si les travailleurs veulent vivre en paix, ils doivent d’abord refuser toute solidarité avec de tels fauteurs de guerre. Mais ils doivent aussi se préparer à transformer cette guerre menée contre les peuples en une guerre sociale, une guerre de classe contre le système capitaliste. Car il faut renverser ce système qui « porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage », comme disait Jaurès à la veille de la Première Guerre mondiale.

    #capitalisme #ONU #impérialisme