#irradiés

  • La génétique paysagère pour vaincre la mouche tsé-tsé - SciDev.Net Afrique Sub-Saharienne
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    Jusqu’à présent, les campagnes d’éradication classiques ont été peu efficaces car, elles visaient des populations pas totalement isolées les unes des autres. Conséquence : les zones nettoyées étaient progressivement réinfestées par les tsé-tsé des régions voisines.

    « A partir d’images satellite, nous avons trouvé un moyen innovant pour quantifier les flux de gènes, mais aussi pour cartographier la résistance du paysage au déplacement des glossines, c’est à dire les barrières naturelles. Cela a permis de détecter les populations de mouches isolées au nord de la ceinture glossinienne d’Afrique de l’Ouest. En éradiquant cette population cible, on empêche toute recolonisation de la zone libérée. Car les autres glossines sauvages sont trop éloignées et le paysage ne permet pas le franchissement », précise Jérémy Bouyer, chercheur au CIRAD.

    Concrètement, pour parvenir à une éradication définitive, des mâles rendus stériles après avoir été #irradiés sont relâchés dans la nature. Ainsi, malgré l’accouplement, les mouches femelles ne peuvent plus avoir de descendance. Cette technique de valorisation pacifique du nucléaire est développée par l’AIEA en lien avec la FAO.

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    Au Sénégal, dans la région des Niayes, le coût pour traiter la zone infestée sur 1 000 km² se monte par exemple à 6,4 millions d’euros (plus de 4,19 milliards de FCFA).

    En retour, le CIRAD estime que la disparition de la trypanosomiase (autre nom de la maladie du sommeil) rapportera 2,8 millions d’euros (1,83 milliard de FCFA) par an aux éleveurs.

    « Dans certaines régions d’Afrique, cela coûte beaucoup plus cher d’éradiquer que de vivre avec la maladie à minima, c’est à dire en luttant pour parvenir à un seuil compatible avec la production. Nous allons donc distinguer deux types de situations : les zones rentables d’éradication en raison de l’isolement des populations de mouches tsé-tsé et les autres où l’on devra vivre et produire avec la maladie », souligne Jérémy Bouyer.

    #ah_bon #zones_rentables #santé #tsé-tsé