• Dans l’Inde de Modi, l’islamophobie des nationalistes hindous s’épanouit en musique.

    https://lhistgeobox.blogspot.com/2022/12/dans-linde-de-modi-lislamophobie-des.html
    "Les violences contre les musulmans en Inde s’inscrivent dans une longue histoire, mais un phénomène nouveau émerge ces dernières années : l’importance prise par les chants incendiaires dans la perpétuation des agressions. Les cortèges des provocateurs se déplace toujours en musique et lorsqu’ils passent devant une mosquée, le volume est poussé au maximum afin de susciter la réaction des musulmans. Entre les mains des suprémacistes hindous, la musique s’impose comme un redoutable outil de stigmatisation, une forme de dévotion et de propagande particulièrement efficace et insidieuse du point de vue des nationalistes. Depuis les années 1990, ces derniers ont pour habitude de diffuser des cassettes audios contenant des chansons haineuses, dont l’objet principal consiste à attiser les sentiments anti-musulmans. Sur des airs de musique popularisés par Bollywood, les chanteurs incitent à se débarrasser des musulmans. La dimension fédératrice et participative de la musique la rend d’autant plus dangereuse que le pays est socialement très divisé. En rassemblant les classes, elle devient un véhicule puissant pour les diffuseurs de haine antimusulmane. Dès lors, les DJ hindutva transmettent la colère avec une efficacité comparable à celle des imprécateurs les plus véhéments. « Les jeunes hommes qui dansaient le breakdance dans les processions de Rama Navami étaient divisés par classes et par castes. Mais pour haïr les musulmans, ils étaient tous unis. »

  • Livres & MAM - Reza Zia-Ebrahimi : Antisémitisme et islamophobie. Une histoire croisée
    https://www.youtube.com/watch?v=bJET0O42TH8

    En France, le seul emploi du mot « islamophobie » provoque des froncements de sourcils, suscite des cris d’indignation, du fait de la campagne soutenue menée par certains intellectuels, politiques et médias pour nier la réalité qu’il propose de décrire. Malgré cette hostilité, les travaux sociologiques et historiques portant sur l’islamophobie moderne ont connu de grandes avancées ces dix dernières années. Beaucoup d’entre eux soulignent que les musulmans sont racialisés, au prétexte non pas de différences morphologiques ou « biologiques », mais de caractères culturels et religieux. Les juifs d’Europe ayant été le premier groupe religieux à être perçu et représenté comme une race distincte, une étude croisée avec l’antisémitisme s’impose comme l’une des approches les plus pertinentes. Ce livre propose une synthèse historique aussi rigoureuse que vivante à l’usage du grand public. Si son objectif principal est d’élucider la relation exacte entre la racialisation du juif et celle du musulman en Occident du Moyen Âge à nos jours, il voudrait également fournir un cadre théorique pour une approche globale des différentes formes de racisme.

    #antisémitisme #islamophobie #histoire

  • Après le « choc » avec Darmanin, Nadiya Lazzouni porte plainte
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/apres-le-choc-avec-darmanin-nadiya-lazzouni-porte-plainte-LOunMsFWSgK3aTzL

    Le 20 octobre dernier, notre journaliste Nadiya Lazzouni a du se défendre, seule, durant près de 12 minutes, contre l’offensive violente, mensongère, sexiste et islamophobe de Gérald Darmanin.

    #Critique_des_médias #Islamophobie #Vie_du_Média

  • Agressé par Morandini et par la fachosphère : le maire de Stains contre-attaque
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/agresse-par-morandini-et-par-la-fachosphere-le-maire-de-stains-contre-atta

    Depuis qu’une rue de Stains a été symboliquement et provisoirement renommée au nom de l’épouse du prophète Mohamed dans le cadre d’un projet citoyen et artistique célébrant des femmes inspirantes, le maire de la ville, Azzedine Taibi et les élus de la…

    #Antiracisme #Extrême_droite #Islamophobie #Racisme

  • Agressé par Morandini et par la fachosphère : le maire de Stains rompt le silence
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/agresse-par-morandini-et-par-la-fachosphere-le-maire-de-stains-rompt-le-si

    Depuis qu’une rue de Stains a été symboliquement et provisoirement renommée au nom de l’épouse du prophète Mohamed dans le cadre d’un projet citoyen et artistique célébrant des femmes inspirantes, le maire de la ville, Azzedine Taibi et les élus de la…

    #Antiracisme #Extrême_droite #Islamophobie #Racisme

  • #Iran #foulard #voile #patriarcat #sexisme #domination #islamisme #obscurantisme #religions #féminisme #droitsdesfemmes #anticléricalisme #antireligions #rationalisme #athéisme #émancipation #anarchisme

    🛑 Le foulard islamique n’est pas un accessoire vestimentaire quelconque…

    " Et si vraiment Dieu existait, comme le disait Bakounine ce camarade vitamine, il faudrait s’en débarrasser.
    Dans les manifestations iraniennes depuis le seize septembre 2022, la question des femmes est centrale. Le sexisme et le patriarcat, dominés par des islamistes ont rappelé au monde que la colonne vertébrale de la « République islamique » est la domination des femmes. Elles sont obligées de porter le voile dans les lieux publics, elles n’ont pas le droit de garder leurs enfants en cas de divorce, elles ne peuvent pas voyager sans l’accord de leur mari… Elles sont considérées comme des êtres mineurs. Si une telle religion permet cela, il faut s’en débarrasser à tout prix. C’est pourquoi, pour les Iraniennes, retirer son voile et couper ses cheveux sont des gestes forts d’opposition au pouvoir iranien. Bien sûr, de nombreuses personnes qui en ont assez de subir la loi et la répression des gardiens de la Révolution ont pris prétexte de la mort de Masha et du voile pour sortir dans la rue et crier leur dégoût du régime iranien. Mais, ce sont les femmes qui sont à l’avant-garde de la rébellion, c’est incontestable (…)
    "

    ★ via le Groupe Libertaire Jules-Durand

    ▶️ Lire la suite…

    ▶️▶️ http://le-libertaire.net/foulard-islamique-nest-pas-accessoire-vestimentaire-quelconque

    🛑 DERRIÈRE CHAQUE VOILE, 3000 ANS DE HAINE ENVERS LA FEMME QUI NOUS REGARDE...

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/03/derriere-chaque-voile-3000-ans-de-haine-envers-la-femme-qui-no

    🛑 ★ DE LA FOI ET DES FEMMES...

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/10/de-la-foi-et-des-femmes.html

    🛑 ★ UN LIVRE À CONTRE-CORAN...

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2017/03/un-livre-a-contre-coran.html

    🛑 ★ COMBATTRE L’ISLAM RADICAL...

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/10/combattre-l-islam-radical.html

  • La révolte des iraniennes embrase tout le pays avec Azadeh Kian
    https://www.blast-info.fr/emissions/2022/la-revolte-des-iraniennes-embrase-tout-le-pays-avec-azadeh-kian-EfcYom6CQ

    Alors que l’Iran s’embrase sous les cris du slogan “Femme, vie, liberté” depuis la mort de Mahsa Amini le 16 septembre dernier, la sociologue et spécialiste des questions féministes franco-iranienne Azadeh Kian, revient pour Blast sur les racines de…

    #Droit_des_femmes #Iran #Islamisme
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-la-revolte-des-iraniennes-embrase-tout-le-pays-av

  • Hussam Hammoud : Journaliste abandonné par la France aux islamistes
    https://www.blast-info.fr/emissions/2022/hussam-hammoud-journaliste-abandonne-par-la-france-aux-islamistes-MM0LvmR

    Hussam Hammoud est journaliste d’investigation Syrien. Son travail sur le régime de Bachar El Assad comme ses enquêtes sur l’état islamique lui ont valu d’être persécuté et menacé de mort. Aujourd’hui caché en Turquie avec sa famille, il continue de subir…

    #Islamisme #Journalisme #Liberté
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-hussam-hammoud-journaliste-abandonne-par-la-franc

  • En #Allemagne, la lutte contre l’antisémitisme tourne à la #chasse_aux_sorcières - Ben Ratskoff
    https://orientxxi.info/magazine/en-allemagne-la-lutte-contre-l-antisemitisme-tourne-a-la-chasse-aux-sorc

    Certains journalistes et intellectuels sont la cible de vives campagnes en Allemagne contre leur #antisémitisme supposé. Mais outre l’#islamophobie débridée que ces dénonciations médiatiques révèlent, ce sont en réalité des voix critiques d’Israël, y compris juives et israéliennes, qui se retrouvent ainsi clouées au pilori.

    #censure

  • Sur la « racine » de l’État islamique : une critique des « Thèses sur l’#islamisme » de La Banda Vaga
    https://kommunisierung.net/Zur-Wurzel-des-Islamischen-Staats#Versionfran%C3%A7aise

    Pour cette raison précisément, il est problématique d’avoir recours à Lewis pour étiqueter l’islamisme comme antisémite. Pour lui, l’antisémitisme est un « virus » qui « [s’est] répandu dans ses veines [de l’islam] », la culture, donc, en tant que corps sain et homogène, menacé par des maladies, un point de vue qui, en principe, ne devrait pas être celui des communistes. L’antisémitisme islamiste n’est pas un « article d’exportation », mais se manifeste dans la plupart des cas dans le contexte du soutien des velléités nationalistes de la bourgeoisie palestinienne. L’hostilité islamiste envers les Juifs ne s’articule ni sur une base raciste, ni sur une base culturaliste, les Juifs sont tout simplement des mécréants et sont haïs pour cette raison-là, tout comme les chrétiens, ils ont pourtant, comme ceux-ci, du moins théoriquement, en tant qu’ahl-ul-kitab, « gens du livre », la possibilité de payer la taxe de protection jizya et de vivre de manière indemne dans le califat, contrairement par exemple aux chiites considérés comme des hérétiques ou aux Yézidis considérés comme des adorateurs du diable, placés bien plus bas dans la hiérarchie de l’EI et auxquels on accorde dans le meilleur des cas une vie en tant qu’esclaves.

    #jihadisme #Irak #Syrie #Iran #Afghanistan

  • Visualizing Turkey’s Activism in Africa

    As Turkey gradually expands its influence at the regional and global level, Africa has become a major area of focus for Ankara. Africa’s global significance is rising due to vast untapped resources, growing demographics, rapid urbanisation and the accompanying growth of the middle class. Thus, Africa is not only rich in terms of raw materials but it also represents an increasingly growing market. This led to the “new scramble for Africa” where all established and rising powers are vying for increased influence.

    Turkish intention of reaching out to Africa was first declared by the then Ministry of Foreign Affairs through the publication of the Africa Action Plan in 1998. However, prior to 2005, which was declared the “Year of Africa”, Turkey’s relations with Africa was confined mostly to the states of North Africa, with whom Turkey shares a common history and religion. Today, Africa is one of the regions in which Turkey’s new foreign policy activism is most visible. Turkish-Africa relations are now institutionalised through the establishment of periodical Turkey-Africa summits. The growing importance given to Africa reflects the Turkish desire to diversify economic and military relations. It is also part of Turkey’s efforts to present itself as a regional and global actor. Expansion to Africa is one of the few topics that the Justice and Development Party (Adalet ve Kalkinma Partisi, AKP) government has consistently pursued, since coming to power in 2002. Moreover, since this policy is largely considered a success story, it will likely be appropriated by other political parties, if and when there is a change of government in Turkey.

    This visual platform aims to provide an overview of Turkey’s increased foreign policy activism in Africa. It is mainly based on primary data sources. These sources are listed in detail underneath the visuals. Additionally, the parts on diplomatic activism, economy, and Turkey’s soft power tools draw upon the growing and highly valuable literature on Turkey’s engagement in Africa, such as Tepeciklioğlu (2020), García (2020), Donelli (2021), and Orakçi (2022).

    Turkish policy in Africa is comprehensive and encompasses diplomatic channels, airline connectivity, economic cooperation, trade, investments, development and humanitarian aid, the provision of health services and education, cultural cooperation, as well as religious and civil society activism. Particularly, on the rhetorical level, Turkey distinguishes itself from traditional Western actors, especially former colonial powers by emphasizing cultural and humanitarian proximities and activities.

    In recent years, Turkey has integrated a military and security component into its economic, political, and cultural relations with African states. And while Ankara’s increased military and security interaction with African states has raised serious concerns in the West, Turkey has only a limited capacity to project military power in distant regions. But Turkey seeks to expand its economic engagement and actively cultivate its diplomatic relations with the continent.

    Overall, across the entire continent, Turkey has limited capabilities compared to more traditional powers such as the US, France, Great Britain, and the EU and rising powers such as China and Russia. However, it is creating pockets of influence where it challenges these actors and makes use of its cultural and diplomatic strength. Furthermore, Turkey itself is a rising actor. Its influence in economic, diplomatic and military realms is growing much more rapidly than that of traditional powers, leading to the projection that Turkey will become an even more important actor in Africa. The EU needs to recognise the growing footprint of Turkey and look for opportunities for cooperation rather than solely focusing on competition.


    https://www.cats-network.eu/topics/visualizing-turkeys-activism-in-africa
    #Turquafrique (?) #Turquie #Afrique #influence #coopération #coopération_militaire #défense #sécurité #armes #commerce_d'armes #armement #diplomatie #activisme_diplomatique #commerce #investissements #cartographie #visualisation #soft_power #coopération_au_développement #aide_au_développement #aide_humanitaire #culture #religion #Diyanet #islam #Maarif #Yunus_Emre_Institute

  • Bayt Al Fann sur Twitter :
    https://twitter.com/BaytAlFann/status/1549686138977271810

    Chess is a significant part of Muslim history. The game originated in northern India in the 6th century AD & spread to Persia. When the Arabs conquered Persia, chess was taken up by the Muslim world
     
    For #WorldChessDay here is the history of chess & Muslim heritage
     
    A thread...

    #Échecs #histoire #Inde #Perse #Islam

  • L’exode silencieux des Français musulmans
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/l-exode-silencieux-des-francais-musulmans

    Amar est consultant à Leicester, Nadia RH pour une multinationale à Londres. Tous deux sont nés en région parisienne, et sont musulmans pratiquants. Souffrant du climat de suspicion qui entoure les Français de confession musulmane, surtout depuis 2015, ils ont décidé de s’expatrier.

    #islamophobie #racisme #voile #musulmans #islam

  • Lutte contre le « #séparatisme » : ultimes manœuvres de l’exécutif et feu « d’artifices »

    #Fermetures, #dissolutions, menaces de #sanctions : la machine administrative « antiséparatiste » continue d’opérer, plus que jamais. Enquête sur la dernière offensive du quinquennat. Et ses revers judiciaires.

    À quelques semaines de l’élection présidentielle, et à quelques jours du ramadan, l’aveu est embarrassant. Dans un communiqué annonçant la mise en place d’une « #cellule_nationale de lutte contre l’#islamisme_radical et le #repli_communautaire », et se réjouissant des nouvelles possibilités offertes par la loi « séparatisme », l’exécutif a reconnu, à la mi-mars, avoir eu jusqu’ici « recours à des #artifices » pour faire fermer des établissements scolaires soupçonnés de #radicalisation. « Des artifices du type méconnaissance de la #règlementation_ERP [établissements recevant du public – ndlr] ou des #règles_sanitaires. »

    Cette #instrumentalisation en coulisses de pouvoirs de #police_administrative dévolus aux maires et aux préfets (tels le non-respect des jauges Covid ou la fermeture pour un permis de construire défaillant) était régulièrement dénoncée, par des associations et avocats, comme une « nouvelle #chasse_aux_sorcières » ciblant la société civile musulmane. Cette confession de printemps, sur des subterfuges d’État visant à contourner les garanties offertes aux citoyennes et citoyens (même les plus religieux) en matière de #droits_individuels et de #libertés_publiques, ne devrait guère les consoler.

    Cela fait des mois que le gouvernement, pour seule preuve de l’efficacité de sa politique, avance des bilans « chiffrés » mais toujours flous, dénués de détails, distillés à des médias triés sur le volet. Fin janvier, le dernier chiffrage de la place Beauvau a été délivré à M6 en « exclusivité », une véritable opération de communication mise en scène dans les salons du ministère, à l’occasion d’un documentaire très décrié de « Zone interdite » sur l’islamisme à Roubaix. Entre janvier et novembre 2021, 24 573 opérations de contrôles auraient ainsi été réalisées, avec à la clef la fermeture de 704 structures.

    Derrière l’aveu public cosigné par les ministères de l’intérieur et de l’éducation nationale, faut-il voir l’amorce d’un changement de cap ? Contactés, ni le ministère de l’intérieur ni le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), chargé d’appliquer cette politique, n’ont souhaité nous répondre.

    À l’orée de la présidentielle, le gouvernement semble surtout désireux de couper l’herbe sous le pied de ses détracteurs. Hasard du calendrier, le communiqué a été diffusé en pleine visite à Paris d’un député du Conseil de l’Europe venu auditionner des parlementaires et des associations en vue d’un rapport sur l’islamophobie en Europe, où la France tient une place de choix.

    Selon les informations de Mediapart, plusieurs réunions ont également eu lieu ces dernières mois entre des membres d’ONG françaises et des représentants du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, qui a déjà plusieurs fois interpellé le gouvernement à ce sujet.

    En février, l’Action droits des musulmans (ADM), l’une des dernières associations à documenter les actes islamophobes depuis la dissolution du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France), envoyait aux Nations unies un rapport sur les nombreuses entraves financières ordonnées par Bercy, comme le gel des avoirs financiers ou les blocages de comptes qui se multiplient dans le silence. En novembre, la mosquée de Lyon avait fait les frais de ce genre de mesures.

    « Artifices » ou pas, en tout cas, la machinerie administrative mise en place par la place Beauvau ne semble pas près de s’arrêter. Les injonctions sont claires : il faut faire du chiffre. Le 14 janvier, le premier ministre Jean Castex envoyait une nouvelle circulaire en ce sens, appelant à « la mobilisation générale » des préfets, directeurs d’agence régionale de santé (ARS), directeurs départementaux de l’éducation nationale et recteurs d’académie, afin « d’amplifier cette politique contre les #dérives_séparatistes et les discours les encourageant ».

    « Connotation communautariste »

    Début mars, c’est une #école musulmane hors contrat de Villeurbanne qui était fermée pour des motifs liés à la #sécurité. Au mois de février, au moins trois structures dans le département de Seine-Saint-Denis subissaient le même sort. Le 16 février, c’est une association de Bobigny, chargée de cours de catéchisme musulman, l’#institut_Tarbiya, installé dans un ancien bâtiment industriel de la ville, qui a fait l’objet d’un « arrêté d’interruption en urgence » de la préfecture de Seine-Saint-Denis.

    Les motifs sont purement administratifs, mais la préfecture décide de communiquer sur la « #connotation_communautariste » de l’association, sans plus de précisions. De quoi faire sortir de ses gonds Me Sefen Guez Guez : « Ça ne veut rien dire en droit », déclare l’avocat, qui pointe l’ouverture d’une nouvelle « #brèche_administrative » pour faire fermer les établissements musulmans.

    « Ils ont utilisé le fait que l’association avait déjà organisé un tournoi de foot ou un voyage au Parc Astérix avec les enfants pour considérer que c’était un centre d’accueil de mineurs de fait, et que l’asso devait en respecter les obligations administratives comme déclarer un projet pédagogique ou que les intervenants aient le BAFA, s’agace l’avocat. Je ne pense pas que tous les intervenants qui donnent des cours de catéchisme organisés par les églises aient le BAFA… Selon ce principe, on pourrait fermer beaucoup d’églises ou de mosquées qui donnent des cours religieux. »

    Onze jours plus tôt, c’est une école privée musulmane qui a fait l’objet d’une procédure similaire, l’#école_Fort_School d’Aubervilliers. Fondée par une traductrice trilingue et un médecin, l’établissement hors contrat spécialisé dans l’#enseignement des langues avait fait l’objet de nombreux contrôles de l’#inspection_académique ces dernières années, sans que l’administration ne trouve de motif de fermeture.

    Darmanin contredit #Darmanin

    Après une visite de la commission départementale pour la sécurité contre les risques incendie, le 4 février, la municipalité a signé un arrêté de fermeture pour des motifs divers, tels des « non-conformités » dans les installations électriques ou la « présence de rideaux occultants devant les issues de secours ».

    « On n’est pas dupe, c’est une bataille technique sur fond de pressions politiques », relève Hacene Adda, médecin hospitalier à la tête de l’école. Après plus de trois semaines d’intenses mobilisations, il a réussi à faire rouvrir son école.

    À quelques kilomètres, à Aulnay-sous-Bois, les Mourides, qui tiennent une salle de prière ouverte depuis 1996, n’ont pas eu autant de réussite dans leur bras de fer avec les autorités. Loin des courants rigoristes habituellement pointés du doigt, cette branche du soufisme enracinée en Afrique de l’Ouest est elle-même persécutée par les groupes djihadistes. Quand Abdoulaye Leye apprend la fermeture par la mairie, le responsable du lieu de culte défaille.

    C’est que l’homme est non seulement en bonnes relations avec les autorités, mais il était même convié, le 5 février dernier, à participer aux travaux du Forum de l’islam de France (FORIF), nouvelle plateforme lancée par le ministère de l’intérieur et censée remplacer le Conseil français du culte musulman (CFCM, dont Beauvau a décidé de se séparer après dix-neuf ans de service). Une invitation signée par Gérald Darmanin lui-même…

    Contacté par Mediapart, le parquet de Bobigny le confirme : aucune des dernières fermetures citées n’a abouti à l’ouverture d’une enquête judiciaire.

    Recyclage de dossiers classés sans suite

    D’autres dossiers montrent que les services de l’État ont cherché ces dernières semaines à recycler des affaires qui s’étaient dégonflées. Exemple avec la mosquée de Pessac, dont la préfecture de Gironde avait prononcé la fermeture le 14 mars (pour une durée de six mois).

    En octobre 2020, Abdourahmane Ridouane, le responsable de la mosquée, avait déjà fait l’objet d’une visite domiciliaire autorisée par le juge des libertés et de la détention (JLD) Charles Prats, un soutien actif de la campagne de Valérie Pécresse, sous le coup d’une enquête administrative du ministère de la justice. Le religieux s’était vu confisquer tous ses appareils numériques. À l’arrivée, pourtant, aucun élément issu de l’aspiration de ses données n’avait donné lieu à l’ouverture d’une enquête. Pas plus que les fouilles effectuées à son domicile. Deux ans plus tard, la préfecture décidait malgré tout de relancer l’affaire, sur le terrain administratif cette fois.

    Certaines accusations d’une grande gravité présentées à l’appui de la perquisition de 2020, comme les relations que les autorités lui prêtaient avec un ancien détenu de Guantánamo, ont disparu de la notification de fermeture de la mosquée. Sans explication. Et la liste dressée le 24 février par la préfecture brasse des faits et interprétations hétéroclites.

    Elles vont de propos de fidèles rapportés sans plus de détails à des commentaires antisémites postés par des tiers sur la page Facebook de la mosquée et qui n’ont pas été supprimés, en passant par une publication du frère de Tariq Ramadan, le prédicateur Hani Ramadan, « interdit de territoire et dont les avoirs sont gelés en raison de son incitation à des actions à caractère terroriste ». Il lui est également reproché un post de soutien au président égyptien Mohamed Morsi.

    « Tout ça, c’est un assemblage d’accusations disparates et anciennes, un filet large pour attraper tout ce que l’on peut au passage. Ce qu’on me reproche, c’est ma liberté de ton », réagit le responsable associatif, soutien historique du CCIF.

    Dans ce dossier comme dans d’autres, les autorités n’hésitent plus à mettre en cause des prises de position antigouvernementales, considérées comme des appels à la rébellion.

    De manière assez surprenante, il est ainsi reproché au responsable de la mosquée de Pessac d’avoir dénoncé, à travers une tribune, la perquisition administrative dont il avait fait l’objet. « Vous indiquez clairement que vous n’avez aucune intention de “rentrer dans le rang”, confirmant ainsi votre idéologie radicale et rigoriste », déduit la préfète de la Gironde, Fabienne Buccio.

    Un grief similaire avait été avancé contre l’imam de Chambéry, actif aussi au sein de « la coordination contre la loi séparatisme », qui réunit des associations et religieux opposés au projet de loi. À ce dernier, la préfecture avait reproché l’écriture d’un post Facebook pro-Erdogan.

    Mais le 22 mars, le tribunal administratif de Bordeaux, saisi par l’association des musulmans de Pessac, a infligé un sévère camouflet au gouvernement, en suspendant l’arrêté de fermeture de la mosquée, considéré comme une « atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte ».

    Les accusations d’#apologie_du_terrorisme instruites à coups de « #notes_blanches » des services de renseignement sont écartées : il n’est « pas établi » que les intéressés « se soient livrés à des propos extrémistes de nature à encourager la haine et la violence à l’encontre des non-musulmans et un engagement dans le “djihad” ». Le juge des référés a aussi considéré que, si « l’association ou son président n’ont pas caché leur sympathie pour une organisation reconnue terroriste par plusieurs États [le Hamas –ndlr] [...] ces seuls éléments ne démontrent pas une volonté de l’association, dont les prétendus liens avec des mouvements terroristes ne ressortent pas des pièces du dossier, d’inciter à la haine et à la violence contre des personnes, notamment [...] de confession israélite ». Jeudi 24 mars, le ministre de l’intérieur a annoncé faire appel devant le conseil d’État.

    Autre revers pour Gérald Darmanin : le 15 mars, la préfecture des Alpes-Maritimes a renoncé à la fermeture de la mosquée de Cannes enclenchée deux mois plus tôt. « Ils se sont rendu compte que l’imam en question n’officiait plus dans la mosquée, ce qui n’avait donc aucun sens », analyse Me Nabila Asmane, qui défend plusieurs dossiers de ce type.

    L’essentiel semble ici d’avantage de communiquer que de s’assurer de l’efficience des procédures, quitte à enjamber le pouvoir du juge en usant à tout-va de l’arme discrétionnaire de la dissolution. Les exemples sont nombreux, fait savoir l’avocate, qui cite le cas du site « La Voie droite », pour lequel officiait l’ancien imam de la mosquée de Pantin.

    Le ministère de l’intérieur avait mis en scène l’annonce de la dissolution de ce site Internet aux contenus rigoristes lors du documentaire de M6 en janvier dernier. Dans la foulée, il promettait de dissoudre « Nantes révoltée », un média alternatif d’extrême gauche. Deux mois plus tard ? Rien. Ni l’un ni l’autre n’ont été dissous. Contacté, l’un des avocats de « Nantes révoltée », Raphaël Kempf, indique n’avoir « toujours rien reçu de la part du gouvernement… »

    Le 9 mars, le ministre de l’intérieur relançait toutefois la machine en signant le décret de dissolution de deux associations pro-palestiniennes, le collectif « Palestine vaincra » et le Comité Action Palestine. Selon Rue89, le 17 mars, c’est une procédure de dissolution du GALE, Groupe antifasciste Lyon et environs, qui était enclenchée, portant à plus de 30 le nombre de dissolutions engagées sous le quinquennat, selon les calculs de l’association ADM. Un record.

    Pour Me Asmane, le procédé est clair. La dissolution sert de « procédure bâillon », utilisée pour réduire au silence la #société_civile. « Ce n’était pas perceptible du grand public au début parce que ça concernait d’abord les associations musulmanes. Avec “Nantes révoltée”, c’est devenu un peu plus flagrant », indique l’avocate, qui alerte : « Si l’extrême droite passe, le spectre sera de plus en plus large. » Tous les outils administratifs sont en place.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/260322/lutte-contre-le-separatisme-ultimes-manoeuvres-de-l-executif-et-feu-d-arti

    #anti-séparatisme

    via @cede

    –—

    ajouté au fil de discussion sur le #séparatisme et autre dérives...
    https://seenthis.net/messages/884291

  • Pointe avancée de l’islamophobie, la France s’oppose même à une résolution proposée par l’ONU
    http://www.revolutionpermanente.fr/Pointe-avancee-de-l-islamophobie-la-France-s-oppose-meme-a-une-

    Pointe avancée de l’islamophobie, la France s’oppose même à une résolution proposée par l’ONU

    En début de semaine la France s’est exprimée contre une résolution proposée par le Pakistan à l’ONU visant à créer une journée internationale contre l’islamophobie. Une fois de plus le gouvernement est à l’avant-poste quand il s’agit de stigmatiser les personnes musulmanes.

    Esther Tolosa

    vendredi 18 mars

    Crédit photo : O Phil des Contrastes

    En début de semaine, le Pakistan a proposé une résolution à l’ONU visant à la création d’une journée internationale contre l’islamophobie chaque 15 mars en estimant que l’islamophobie est une « violation des droits humains et des libertés de religion et de conviction des musulmans ». Si cette résolution a été adoptée par consensus, certains pays comme la France ou l’Inde ont manifesté leur opposition en désapprouvant notamment le terme islamophobie.

    Nicolas de Rivière, le représentant de la France à l’ONU a justifié son opposition en invoquant l’argument classique de l’universalité. Selon le représentant de l’Etat français donc, ce texte serait insuffisant et excluant car il « segmente la lutte contre l’intolérance religieuse en sélectionnant qu’une religion à l’exclusion des autres ». De plus il réfute le terme d’islamophobie qui ne ferait l’objet d’aucune définition agréée dans le droit internationale.

    Cette opposition de la France contre une proposition aussi minimale qu’est la création d’une journée internationale contre l’islamophobie est peu surprenante lorsqu’on voit l’offensive islamophobe que mène le gouvernement français. Contrairement à ce qu’affirme Nicolas de Rivière, non seulement l’islamophobie existe, mais elle est en premier lieu alimentée et rendue possible par les politiques du gouvernement à l’image de la loi séparatisme, de la loi interdisant le port du voile des mères dans les sorties scolaires ou des différentes fermetures de mosquées dont une cette semaine encore en Gironde.

    Si ce n’est évidemment pas la création de cette journée qui permettra de lutter contre l’islamophobie, le refus de la France même de reconnaître le terme est révélateur d’un gouvernement réactionnaire qui a fait de l’islamophobie un de ses chevaux de bataille. D’ailleurs comme le soulignait Rafik Chekkat dans une interview pour Révolution Permenente : « la France est devenue la capitale de l’islamophobie » avant d’ajouter « le racisme n’est pas une diversion. Il fait pleinement partie du projet néolibéral (…) les attaques contre les personnes musulmanes sont une attaque contre le corps social tout entier ».

    Alors que le gouvernement pousse toujours plus loin ses velléités islamophobes et se positionne en tête de fil de l’islamophobie, jusque sur la scène internationale, il est urgent de construire une riposte, par en bas, qui dépasse de loin le cadre d’une journée internationale de l’ONU et que notre camp social face front contre le racisme.

    #islamophobie #France #Pakistan #ONU

  • Online “auctions” of women are just the latest attacks on Muslims in India | MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/2022/02/21/1046052/online-auctions-muslim-women-india/?truid=a497ecb44646822921c70e7e051f7f1a

    Qurat-Ul-Ain Rehbar, a journalist based in Indian-administered Kashmir, was traveling when a friend called to tell her that she had been put up for sale. She was told that someone had taken a publicly available picture and created a profile, describing her as the “deal of the day” in a fake auction. 

    Rehbar was one of more than 100 Muslim women whose names and photographs were displayed on the fake auction site, which was hosted anonymously on GitHub in early January. 

    Following a massive social media backlash, GitHub took down the website, which was called “Bulli Bai”—a slur against Muslim women. But the event was only one of the latest online incidents targeting Muslims in India—and Muslim women in particular, many of whom have been vocal about the rising tide of Hindu nationalism since Prime Minister Narendra Modi came to power in 2014. 

    In July of last year, another fake auction site, called “Sulli Deals,” displayed profiles of more than 80 Muslim women. In the social audio app Clubhouse, Hindu men are “auctioning” off parts of Muslim women’s bodies and openly issuing rape threats. And in December, Hindu leaders organized an event in the city of Haridwar calling for genocide against Muslims. Soon after, videos containing provocative speeches went viral on social media.  

    In the first few weeks of January, police made arrests related to both online auction sites. But all told, critics say, the Indian government is not doing nearly enough to stem the targeting of Muslim women online. “If our government continues to remain silent in the face of this kind of hate-mongering, the message it will send out is that such criminal behavior targeting minorities will go unpunished,” says Geeta Seshu, founder of the Free Speech Collective, an initiative of journalists, lawyers, and civil society activists.

    An independent hate crime tracker documented more than 400 hate crimes against Muslims in India over four years, until his Twitter account was suspended in 2021.

    Muslim women targeted by the auction sites have included journalists, activists, lawyers, politicians, radio hosts, pilots, and scholars; they’re active on social media and speak out about issues, and specifically about rising Islamophobia in India. “I think the attack was to silence those who are vocal on social media,” Rehbar says. “This was a hate crime against Muslim women particularly.”

    Law enforcement has moved slowly in these cases, especially last year’s Sulli Deals case, says N.S. Nappinai, a lawyer with the Supreme Court of India and founder of Cyber Saathi, an initiative focusing on cybersecurity. “If law enforcement had acted faster, the copycat may possibly have been avoided,” Nappinai says.

    The slow action is part of a larger pattern, says Meenakshi Ganguly, South Asia director at Human Rights Watch. Authorities are quick to accuse government critics, she says, but “hate speech and violent actions by government supporters are seldom prosecuted.” 

    Social media companies, which have the ability to take down offensive posts and stem misinformation, are not filling the void. “Tech companies take down content based on their community guidelines and local laws. In this case both were violated,” says Krishnesh Bapat, a Centre for Communication Governance Digital Fellow at the Internet Freedom Foundation in Delhi. “GitHub, to the best of my knowledge, does not proactively take down content. It does so only after it receives a complaint and took longer in this case.” GitHub did not respond to a request for comment about its policies.

    In India almost all forms of online harassment fall under the general category of cyberbullying. India’s Information Technology Act, 2000, commonly known as the Cyber Law, governs online abuse. The act was intended to address e-commerce but was adjusted in 2008 to cover cybercrimes as well. Harassment can also fall under the country’s overall penal code, says Nappinai, which can help protect victims in serious cases. 

    Nevertheless, some say the country’s online laws need revision. Anushka Jain, a lawyer with the Internet Freedom Foundation, believes the digital world has changed too much for the law to be effective. “Some of the provisions of the [Cyber] Act have become redundant and incapable of addressing the currently persisting issues and rapidly evolving changes and threats,” she says. The government, she adds, needs a holistic approach to cyber policy, including stricter laws. 

    In addition to harassment, Muslims in India are also struggling with misinformation online. For example, last September, ID Fresh, a halal-certified food products company owned by a Muslim family, faced a large-scale misinformation campaign on social media claiming that the company mixes cow bones and calf rennet to increase the volume of ready-to-cook batter and urging “every single Hindu” to avoid the products. The company faced a boycott and saw its sales drop; it had to launch its own campaign in response to set the record straight. 

    So far, there seems to be little movement to change the situation from either tech companies or the Indian government. That has left little remedy for victims like commercial pilot Hana Mohsin Khan, who took to Twitter to express her anger when she saw her picture in the January auction. “Muslim women were yet again targeted. Yet again there will be no action,” she wrote. “We are caught in a never ending cycle of anger and anguish. Every. Single. Day.”

    Safina Nabi is an independent multimedia journalist from South Asia based in Kashmir.

    #Islamophobie #Inde #Femmes_enchères #Machisme

  • Neo-Nazis and QAnon: how Canadian truckers’ anti-vaccine protest was steered by extremists | Canada | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/2022/feb/08/canada-ottawa-trucker-protest-extremist-qanon-neo-nazi
    https://i.guim.co.uk/img/media/d3ac75deaeea80c28e283f9f6527199326b1dca2/0_118_4256_2553/master/4256.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Neo-Nazis and QAnon: how Canadian truckers’ anti-vaccine protest was steered by extremists
    Thousands of demonstrators have successfully occupied Canada’s frigid capital for days, and say they plan on staying as long as it takes to thwart the country’s vaccine requirements.The brazen occupation of Ottawa came as a result of unprecedented coordination between various anti-vaccine and anti-government organizations and activists, and has been seized on by similar groups around the world.
    It may herald the revenge of the anti-vaxxers.The so-called “freedom convoy” – which departed for Ottawa on 23 January – was the brainchild of James Bauder, an admitted conspiracy theorist who has endorsed the QAnon movement and called Covid-19 “the biggest political scam in history”. Bauder’s group, Canada Unity, contends that vaccine mandates and passports are illegal under Canada’s constitution, the Nuremberg Code and a host of other international conventions.Bauder has long been a fringe figure, but his movement caught a gulf stream of support after Prime Minister Justin Trudeau announced last year that truckers crossing the US-Canada border would need to be fully vaccinated against Covid-19. The supposed plight of the truckers proved to be a compelling public relations angle and attracted an array of fellow travelers. Until now, a litany of organizations had protested Canada’s strict public health measures, but largely in isolation. One such group, Hold Fast Canada, had organized pickets of the Canadian Broadcasting Corporation’s headquarters, where they claimed that concentration camps had already been introduced in the country. Another group, Action4Canada, launched legal challenges to mask and vaccine mandates. In one 400-page court filing, they allege that the “false pronouncement of a Covid-19 ‘pandemic’” was carried out, at least in part, by Bill Gates and a “New World (Economic) Order” to facilitate the injection of 5G-enabled microchips into the population.
    Both groups are listed as “participating groups” on the Canada Unity website, and sent vehicles and personnel to join the convoy.
    Other organizers joined Bauder, including Chris Barber, a Saskatchewan trucker who was fined $14,000 in October for violating provincial public health measures; Tamara Lich, an activist for a fringe political party advocating that Western Canada should become an independent state; Benjamin Dichter, who has warned of the “growing Islamization of Canada”; and Pat King, an anti-government agitator who has repeatedly called for Trudeau to be arrested. Since they have arrived in Ottawa, the extreme elements of the protest have been visible: neo-Nazi and Confederate flags were seen flying, QAnon logos were emblazoned on trucks and signs and stickers were pasted to telephone poles around the occupied area bear Trudeau’s face, reading: “Wanted for crimes against humanity.” The official line from Bauder and his co-organizers, however, has remained focused; in a Facebook live broadcast, Bauder instructed his supporters to “stop talking about the vaccine” and instead stick to message of “freedom”.
    Such strict message control has attracted mainstream support. Numerous members of the Conservative party, Canada’s official opposition, have come out to meet the protesters. Elon Musk and Donald Trump have both endorsed the convoy. Fox broadcasters Sean Hannity and Tucker Carlson have provided glowing updates on the continuing occupation. Bauder vowed the convoy would camp out in Ottawa until their demands are met, insisting to his followers that a “memorandum of understanding” would force the government’s hand, possibly even triggering fresh elections, if enough people sign.A Canada Unity organizer went further, saying it would require the Senate to “go after the prime minister” for “corruption” and “fascism”. There is no legal basis for those claims.King has laid out a more direct plan of action to the occupiers: “What we want to focus on is our politicians, their houses, their locations,” he said in a January Facebook stream. If political pressure doesn’t work, King said, blocking major supply chains “will be later on”.Soon after, the head of security for Parliament issued an extraordinary warning to Members of Parliament to avoid the protest entirely, for their own safety.The occupiers have deliberately made life difficult for anyone in Ottawa’s downtown core. Trucks have been laying on their air horns throughout the day, often well into the early morning hours. An Ottawa court granted an injunction Monday afternoon, ordering that the honking must cease.In the shadow of Parliament, a flatbed truck was converted into a stage – functioning as a speaker’s corner during the day, where far-right politicians and occupiers took the microphone to decry Trudeau and Covid vaccines. At night, the stage functions as a DJ booth for raucous dance parties.Anti-COVID-19 vaccine mandate demonstrators gather as a truck convoy blocks the highway at the busy U.S. border crossing in Coutts, Alberta, Canada, Monday, Jan. 31, 2022. (Jeff McIntosh/The Canadian Press via AP)
    Technology has made the occupation even easier: drivers share information on routes and the best ways to evade police barricades via the walkie talkie app Zello. Organizers in other cities use the secure messaging app Telegram to share information, coordinate messaging and plan solidarity protests.The occupiers now have the resources to stay for an extended period of time: they have raised more than C$6mthrough various crowdfunding platforms, in cash and Bitcoin, despite having been booted from GoFundMe’s platform after raising over C$10m.The Ottawa occupation is proof that a few thousand determined protesters can overwhelm police and shut down major cities with enough vehicles and coordination. Solidarity convoys have already shut down the busy Coutts border crossing between Alberta and Montana, strained police resources in Toronto and Quebec City, and activists as far away as Helsinki, Canberra, London, and Brussels have taken not. On the convoy channels, protestors warn this is just the beginning.

    #Covid-19#migrant#migration#canada#etatsunis#vaccination#manifestation#circulation#antivax#islamisation#ideologie