• Égypte - Frères musulmans : « Nous devons parler de religion, et moins de politique », par Fatiha Temmouri

    Dissidence, rapport à l’islam, à la politique, à l’usage de la violence, les Tamarrod fréristes veulent proposer une alternative.
    http://www.lepoint.fr/monde/egypte-freres-musulmans-nous-devons-parler-de-religion-et-moins-de-politique

    À l’image des militants Tamarrod (rébellion en arabe) qui, par un vaste mouvement de pétitions, ont largement contribué au renversement de Mohamed Morsi, le 30 juin, les « Tamarrod fréristes » mènent campagne depuis plusieurs mois pour recueillir des signatures afin d’ écarter les dirigeants les plus radicaux de l’organisation .
    (...)
    Nous sommes prêts à discuter avec le gouvernement de transition. C’est ce que nous leur avons annoncé lorsqu’ils ont pris contact avec nous. Mais nous avons fixé nos conditions : nous voulons tout d’abord qu’ils cessent d’effectuer des arrestations arbitraires, qu’ils libèrent Mohamed Morsi, qu’ils mettent fin à leur campagne « L’Égypte contre le terrorisme », largement relayée par les médias nationaux, parce que nous ne sommes pas des terroristes. Nous exigeons également d’être représentés au sein de la commission chargée de réviser la Constitution. Nous souhaitons ensuite des garanties sur le processus électoral, notamment le respect de la feuille de route pour des élections dans les délais annoncés.

    Leur poids :

    La jeunesse au sein de la confrérie est aujourd’hui majoritaire. 60 % des adhérents sont âgés de 20 à 38 ans. De plus, beaucoup de hauts responsables ont été arrêtés. Nous représentons la troisième ligne, celle qui est prête à prendre le relais. De nombreux chefs de bureaux régionaux nous appuient. Il ne faut pas oublier que notre influence se situe hors du Caire.

    Leur priorités :

    Nous devons parler de religion, et moins de politique. Nos dirigeants ont tellement instrumentalisé l’islam à des fins électoralistes que n’importe quel barbu entrevu dans la rue aujourd’hui est soupçonné de faire de la politique. La confrérie est entrée dans la violence et, de ce fait, s’est éloignée des principes du martyr Hassan el-Banna, son fondateur en 1928. La confrérie a besoin de se restructurer de l’intérieur, de revenir activement sur le terrain social. C’est en somme ce que nous savons le mieux faire.

    Les Frères musulmans, un mouvement violent ?

    On ne peut pas dire qu’il n’a pas existé un discours encourageant la violence de la part de quelques responsables ; on ne peut pas dire qu’il n’y a pas eu de comportements violents (...) mais la pensée et la philosophie des Frères musulmans sont très éloignées de la mouvance djihadiste ou salafiste. Cela étant, après le coup d’État ou le coup de force de l’armée - appelez-le comme vous voulez - et l’arrestation du président, ce sont les djihadistes qui se sont sentis solidaires de la confrérie, et non le contraire. Pourquoi ? Uniquement parce que l’islam nous réunit. Croyez bien que nous nous serions passés de cette solidarité. Pensez-vous qu’une organisation internationale comme la nôtre, qui possède des bureaux dans plus de quatre-vingts pays à travers le monde, puisse basculer dans le djihadisme ?

    #FM #MB #islamisme #Egypte

  • Egypte : les Frères musulmans renouent avec la clandestinité

    A suivre

    http://www.lepoint.fr/monde/egypte-les-freres-musulmans-renouent-avec-la-clandestinite-26-08-2013-171734

    Eviter téléphone et internet, changer souvent de résidence et se fondre dans la foule : les militants des Frères musulmans en Egypte, rompus à la clandestinité, retrouvent les réflexes d’antan face à la répression qui s’abat sur eux.

    Depuis que l’armée a dispersé dans le sang les manifestants islamistes qui ont campé pendant plus d’un mois sur deux places du Caire, plus de 1.000 personnes ont été tuées —essentiellement des partisans du président Mohamed Morsi destitué par l’armée— et plus de 2.000 membres des Frères musulmans, la confrérie dont il est issu, ont été arrêtés.
    (...)
    « C’est pire que sous Moubarak », assure (une Soeur). "Car en plus de la violence de la police, il y a l’hostilité des gens.
    (...)
    « Aucun de nos dirigeants ne passe deux nuits de suite au même endroit », confirme un autre militant islamiste (...).
    La vague de répression a touché la tête de la confrérie avec l’arrestation le 20 août de son Guide suprême, Mohamed Badie, et, quelques jours auparavant, de ses adjoints et de plusieurs cadres de premier plan.
    (...)
    Selon des responsables des services de sécurité, le nombre d’arrestations parmi les membres des Frères musulmans « dépasse les 2.000 » depuis 12 jours mais un avocat proche de la confrérie, Me Ismaïl Wichahi, affirme avoir recensé « plus de 8.000 militants sous les verrous ».

    En outre, des dizaines de permanences du mouvement ont été saccagées à travers le pays par des Egyptiens hostiles.
    (...)
    Le gouvernement intérimaire et les médias affirment quasi-unanimement que l’Egypte mène « une guerre contre les terroristes » à propos des Frères musulmans.

    Alors que la confrérie pouvait mobiliser dans tout le pays des centaines de milliers de manifestants avant l’assaut sanglant de l’armée le 14 août, leurs rassemblements sont devenus rachitiques depuis qu’ils sont systématiquement la cible des tirs des soldats et des policiers.
    (...)
    Mais certains experts n’enterrent pas si vite les Frères musulmans, un mouvement vieux de 85 ans qui cultive le mystère.
    (...)
    Les Frères musulmans ont été pourchassés sous le président Gamal Abdel Nasser et interdits mais tolérés par ses successeurs.

    #FM #MB #islamisme #Morsi

  • Militaires et islamistes ramènent les Egyptiens soixante ans en arrière

    http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2013/08/22/militaires-et-islamistes-ramenent-les-egyptiens-soixante-ans-en-arriere_3464

    Comme lors de leur affrontement implacable de 1952-1954, militaires et islamistes se préparent à ruiner les aspirations populaires au progrès et à l’émancipation.

    Chercher dans le passé des éléments de compréhension du présent.

    #histoire #FM #MB #islamisme #armée #politique #Nasser

  • Égypte : « Le 3 juillet n’est pas un coup d’État », par Fatiha Temmouri (Le Point)

    http://www.lepoint.fr/monde/egypte-le-3-juillet-n-est-pas-un-coup-d-etat-21-08-2013-1715950_24.php

    Légitimité des urnes, démocratie, soutien à l’armée, islam, rapport avec les Frères : interview très instructive du conseiller de l’imam Al Tayeb d’Al Azhar.

    Soutien à l’armée :

    L’imam (...) somme la police d’être extrêmement prudente dans le combat qu’elle mène contre les islamistes terroristes . Le cheikh demande aux forces de l’ordre de bien distinguer les manifestants pacifiques de ceux qui détiennent des armes. Mais l’imam a également envoyé un message de paix vers les alliés des Frères musulmans, les exhortant à un rassemblement autour de la table des négociations, car la violence ne peut pas vaincre et la légitimité ne peut s’imposer par la force et le désordre .
    Al Azhar ne regrette pas ce soutien, car nous n’avons pas prêté main forte à l’armée, mais au peuple . Le 30 juin, il y avait 34 millions de personnes dans la rue (...). L’armée a répondu à leur appel. Si c’était un coup d’État, Sissi serait président de l’Égypte.

    Légitimité des urnes :

    La démocratie que la France chante jour et nuit, ce n’est pas uniquement les urnes.

    Rôle d’Al Azhar :

    Le cheikh d’Al-Azhar Ahmad Al-Tayeb et le pape copte Tawadros II ont participé aux négociations le 3 juillet avec l’armée (...) c’est uniquement le 30 juin, lorsque nous avons vu ces millions de gens dans la rue, que nous avons accepté de négocier une solution de sortie de crise avec l’armée.

    Il faut que nous reprenions notre rôle de diffuseur d’un islam modéré qui rassure musulmans et chrétiens. Al-Azhar a été très affaibli par la révolution égyptienne et nous avons probablement notre part de responsabilité dans le manque d’éducation religieuse du pays. Nous allons pallier ce déficit par la promotion active d’un islam du juste milieu, celui qui reconnaît le pluralisme . C’est pour cette raison que nous venons de créer une grande chaîne de télévision financée aussi par de généreux donateurs chrétiens coptes , pour rétablir une connaissance culturelle religieuse et scientifique. Les Égyptiens ont besoin de retrouver leur citoyenneté et leur spécificité culturelle. La globalisation des valeurs est dangereuse, il y a des spécificités dans chaque pays . Je ne crois pas à un dogme universel. Les Frères musulmans sont le fruit amer de la globalisation de l’islam. La solution sécuritaire est nécessaire , mais doit rester ponctuelle.

    #FM #MB #AlAzhar #islam #islamisme #politique

  • ÉGYPTE : Arrêtons de diaboliser les Frères musulmans, The Guardian/Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/2013/08/17/arretons-de-diaboliser-les-freres-musulmans?page=all

    Parmi ceux qui appellent de leurs vœux un retour à l’ère qui a précédé la révolution du 25 janvier 2011 et la chute d’Hosni Moubarak [le 11 février 2011], il n’y a pas que le haut commandement militaire, le ministère de l’Intérieur, les services de sécurité et la police. Il y aussi, et c’est un point crucial, la justice et les médias d’Etat. Ces différentes coteries ont activement œuvré, en coordination, pour entraver le bon fonctionnement de l’Etat .

    A cela s’est ajoutée une pernicieuse campagne de calomnie et de diabolisation du parti au pouvoir, les Frères musulmans . Les campagnes de propagande les dénonçant ont toujours fait partie du paysage sous les dictatures égyptiennes, de Nasser à Moubarak, soucieuses d’affaiblir cette organisation qui était la principale menace pesant sur le régime. Mais l’opposition laïque et progressiste, qui s’est révélée incapable de séduire une frange assez large de l’électorat, a préféré ruer dans les brancards plutôt que de s’impliquer vraiment dans le processus politique, d’accepter les résultats et de faire campagne en vue des prochaines élections.

    L’armée et cette opposition à Morsi étaient donc vouées à former une alliance de circonstance, avec au moins l’assentiment tacite des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, pour renverser par des moyens anticonstitutionnels le gouvernement élu. La rue serait donc la solution, puisque le processus électoral n’avait débouché sur le résultat désiré. Cela s’est fait grâce à une campagne millimétrée qui, si elle a bien bénéficié d’un authentique soutien populaire, a été orchestrée par le ministère de l’Intérieur et l’armée .

    (...) Pour certains, toute l’ironie de la situation réside dans le fait que c’est le camp islamiste qui défend la légitimité des urnes et un régime civil.

    Durant l’année que le gouvernement élu a passée au pouvoir, certains ont affirmé que les urnes ne suffisaient pas et que Morsi n’était pas assez rassembleur, mais il n’en reste pas moins que l’isoloir est un élément essentiel du processus démocratique. Sur le plan politique, ce qui a fait défaut à l’Egypte pendant cette expérience de démocratie, c’est une opposition respectueuse des principes électoraux. Au lieu de cela, l’opposition qui s’est rassemblée sous la tutelle du Front du salut national a décidé de soutenir un coup d’Etat militaire.

    Sur le sujet : « Les élections, l’Egypte et la démocratie », par @alaingresh http://blog.mondediplo.net/2013-07-08-Les-elections-l-Egypte-et-la-democratie

    « L’argument revient en boucle, à propos de l’Egypte : les élections ne signifient pas la démocratie. Cela est tout à fait vrai, et en France nous en savons quelque chose. Le 29 mai 2005, par une majorité de près de 55 % des voix, le peuple français a rejeté le traité instaurant une Constitution pour l’Europe. Malgré ce choix clair, le traité a finalement été imposé. En mai 2012, à la suite d’une longue campagne présidentielle, le peuple français a élu François Hollande à la fonction suprême ; résultat, sa politique est à l’exact opposé de ses promesses et de son programme.

    Ainsi donc, les élections ne signifient pas la démocratie. Mais peut-on imaginer une démocratie sans élections, une démocratie qui piétine les élections ?

    On invoque souvent le fait, pour l’Egypte, que le peuple se serait exprimé dans la rue et que le président Mohammed Morsi aurait perdu sa légitimité. (...) Les responsabilités de Morsi sont écrasantes dans la crise actuelle. Mais l’argument de la perte de légitimité est dangereux, comme celui qui invoque les risques pour la stabilité du pays. (...) Mettre à bas les règles constitutionnelles, quelles que soient les raisons avancées, est toujours périlleux. »

    A lire dans le @mdiplo actuellement en kiosque : « En Egypte, la révolution à l’ombre des militaires » (Alain Gresh) http://www.monde-diplomatique.fr/2013/08/GRESH/49563

    #armée #démocratie #vote #élections #FM #MB #Frères #islamisme #légitimité

  • Qui sont les Frères musulmans ?
    (Le Monde.fr - auteur-e-s non désigné-s)
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/08/20/qui-sont-les-freres-musulmans_3463229_3212.html

    Les Frères musulmans, finalement dissous ? L’idée, proposée dimanche 18 août par le premier ministre du gouvernement d’intérim Hazem El-Beblaoui, n’est pas nouvelle. Dans la seconde moitié du XXe siècle, la confrérie avait déjà été interdite, dissoute avant de pouvoir, des décennies plus tard, présenter des candidats aux élections.

    #FM #MB #Frères #islamisme #politique #AlBanna

  • « Il faut tuer ou arrêter les leaders des Frères musulmans »

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/08/19/il-faut-tuer-ou-arreter-les-leaders-des-freres-musulmans_3463103_3212.html

    Général Amr : « Nous sommes 90 millions d’Egyptiens et il n’y a que 3 millions de Frères musulmans. Il nous faut six mois pour les liquider ou les emprisonner tous. Ce n’est pas un problème, nous l’avons déjà fait dans les années 1990. »

    #FM #MB #Frères #Egypte #islamisme #armée

  • Résumé de la situation au Caire et en Egypte, avec une info à suivre de près :

    Le premier ministre de transition égyptien, Hazem El-Beblaoui, a proposé de dissoudre la confrérie des Frères musulmans, et cette idée « est actuellement à l’étude », a déclaré un porte-parole du gouvernement samedi 17 août.

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/08/17/la-police-assiege-les-pro-morsi-dans-une-mosquee_3462715_3212.html

    Mahmoud Badr, l’un des trois fondateurs de Tamarod (« rébellion ») a exprimé son soutien à l’armée.

    « Ce que l’Egypte traverse actuellement, c’est le prix, le prix élevé, à payer pour se débarrasser de l’organisation fasciste des Frères avant qu’elle prenne le contrôle de tout et nous chasse tous ».

    #MB #FM #islamisme
    #Tamarrod

  • Bangladesh : le principal parti islamiste interdit

    http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/08/01/bangladesh-le-principal-parti-islamiste-interdit_3456365_3216.html

    La justice du Bangladesh a interdit jeudi 1er août le principal parti islamiste du pays, une décision qui fait craindre la réaction des partisans du Jamaat-e-Islami dont plusieurs dirigeants ont récemment été condamnés pour des crimes commis pendant la guerre d’indépendance.

    #islamisme

  • « Is Egypt Media Inciting Hatred Against Palestinians? »

    A hate campaign against Palestinians in the Egyptian media has irked Palestinian journalists.

    http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2013/07/egypt-media-incitement-palestinians.html

    According to observers, these statements of hatred and instigation that are broadcast by Egyptian media outlets are not only leveled against Palestinians and Syrians, but against all those supporting Islamism, to the extent that satirist Bassem Youssef described the rhetoric of the Egyptian media following June 30 as “fascist,” noting that “victory has been transformed into racism and schadenfreude.”

    #Egypte #Palestiniens #médias #islamisme

  • Séparer le lard du cochon.
    Un vieil espion roumain, qui est passé à l’Ouest en 1978, sort un livre pour expliquer que l’antisémitisme et la haine des USA chez les Arabes furent encouragés/développés par des agents d’influences soviétiques.
    The Cold War Roots Of Islamist Terrorism
    http://www.rferl.org/content/soviet-islamist-terrorism-israel-america-disinformation-pacepa/25034290.html?goback=.gde_1569157_member_256822505

    the book “spells out the process by which the United States, which had saved the world from Nazism, the Holocaust, and one of the most destructive dictatorships the world has ever known — the Soviet empire — has now become [seen as] an enemy of freedom for millions in the Arab world.”

    OK. Pourquoi pas, idée à creuser, même si ça peut prêter à sourire à certains moments...

    They write that the SIG operation in the Muslim world grew out of an earlier KGB campaign to discredit the Vatican in the West and among Jews.

    That operation, codenamed “Seat 12,” sought to besmirch the record of Pope Pius XII for failing to do enough to save Jews from the Holocaust.

    Ok, donc le film avec Kassowitz est la fin d’une lame de fond d’intoxication du KGB sur Pie ? C’est peut-être un peu plus complexe non ?

    Qui est le coauteur de ce livre :

    Rychlak, a professor at the University of Mississippi and an authority on Pius XII, called the operation a great success for Moscow. [...]

    And what you do is, you don’t just discredit a pope, you discredit the Catholic Church, Christianity itself, the idea of religion in some ways, and, ultimately, Western values.

    Le retour de la Ligue anticommuniste mondiale ?
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligue_mondiale_pour_la_libert%C3%A9_et_la_d%C3%A9mocratie

    #Ceaucescu #islamisme #guerre_froide #antisémitisme #pape #KGB #Kamoulox

  • Egypte, l’émancipation des institutions religieuses - Les blogs du Diplo @alaingresh
    http://blog.mondediplo.net/2013-06-23-Egypte-l-emancipation-des-institutions

    Alors que les partisans du président Mohammed Morsi ont manifesté en nombre vendredi 21 juin — le principal parti salafiste Al-Nour s’est abstenu, préférant continuer à jouer son rôle de médiateur entre les Frères et le Front de salut national —, l’opposition se prépare à faire de même le 30 juin, premier anniversaire de sa présidence. Et beaucoup craignent que de cela ne dégénère en affrontements généralisés, voire en guerre civile.

    Dans ce contexte, deux décisions d’Al-Azhar et de l’Eglise copte confirment l’ampleur des transformations en Egypte, où les institutions religieuses étaient aux ordres du pouvoir — Al-Azhar comme l’Eglise copte ont soutenu Moubarak jusqu’à la fin.

    http://english.ahram.org.eg/NewsContent/1/64/74613/Egypt/Politics-/Islamists-say-no-to-violence,-back-legitimate-Egyp.aspx
    http://english.ahram.org.eg/NewsContent/1/64/74619/Egypt/Politics-/We-didnt-participate-in--proMorsi-protests-Nour-Pa.aspx

    #Égypte #Christianisme #Islam #Mouvement_de_contestation #Politique #Islamisme

  • New Texts Out Now: Thomas Pierret, Religion and State in Syria
    http://www.jadaliyya.com/pages/index/12187/new-texts-out-now_thomas-pierret-religion-and-stat

    The conclusions I draw from my book lead me to take issue with widespread narratives about the current rise of Sunni Islamism, and in particular of Salafism in Syria. This phenomenon is usually perceived in a negative way, that is, as an expression of sectarian radicalization against religious communities. There is undeniably some truth in that, but it is a partial view of the problem. There is also a “positive” dimension to it: the expression of an identity that has been suppressed for decades, notably, as I show in the book, by imposing severe restrictions on religious practices and symbols that are considered as perfectly harmless in most other Muslim countries.

    In my view, this is one of the reasons that explains why several of the first insurgent battalions established by defector officers in 2011 were given Islamic names, despite the fact that they were not displaying any specifically Islamist agenda. The army is probably the most aggressively anti-religious institution in the Syrian regime, which means that for defectors, choosing religious names for their battalions was part of a paradigmatic, revolutionary break with the past. Later on, in liberated areas, growing a beard, adopting a Salafi style, and raising the black and white banner of the Prophet have been part of a process of self-assertion that does not necessarily amount to declaring war against those who do not share that religious identity, although of course this can be the case.

    The rise of Salafism is also part of what I would call the “religious empowerment” of the Syrian peripheries (suburbs, small towns, and villages). Until 2011, the religious center— that is, the scholarly elite I study in the book—was very much rooted in traditional-Sufi Islam, and this was the case for both pro-regime and independent ulama. As for Salafi Islam, including its dominant quietist wing, it suffered genuine persecution at the hands of the regime and only survived in a kind of semi-underground fashion, often in the peripheries mentioned above. Seen from that point of view, the current rise of Salafism is not only a revenge against the regime and/or Alawite domination, but also a revenge of the social and geographical margins against the center. To a large extent, this is what this uprising is about.

    #Syrie
    #Islam
    #salafisme
    #islamisme

  • Vent de fronde en Turquie - Les blogs du Diplo @alaingresh
    http://blog.mondediplo.net/2013-06-05-Vent-de-fronde-en-Turquie

    Que va-t-il se passer maintenant, alors que le premier ministre a quitté la Turquie pour l’Afrique du Nord, que le syndicat de la fonction publique a appelé à une grève de 48 heures (peu suivie) et que la Confédération syndicale des ouvriers révolutionnaires (DISK), qui revendique 420 000 membres, appelle à une grève mercredi 5 juin ?

    #Europe #Turquie #Internet #Mouvement_de_contestation #Parti_politique #Politique #Islamisme

    Voir aussi :

    Ces visages multiples de l’islamisme, par Wendy Kristianasen (#1997/07)
    http://www.monde-diplomatique.fr/1997/07/KRISTIANASEN/8870

    Tandis que l’armée turque poursuit ses opérations dans le nord de l’Irak, confirmant que sa seule réponse aux revendications kurdes est militaire, les tractations se multiplient à Ankara pour essayer de former un nouveau gouvernement. La démission de M. Necmettin Erbakan de son poste de premier ministre, imposée par l’état-major à l’issue d’une longue campagne de déstabilisation à laquelle la presse a activement participé, ouvre une ère d’incertitudes. Le Parti Refah, islamiste, malgré son bilan gouvernemental peu éloquent, continue à mobiliser des millions de laissés-pour-compte et une partie importante des classes moyennes et bourgeoises d’Anatolie. En revanche, la classe politique, inefficace et corrompue, semble incapable de formuler un projet cohérent pour le pays. Le seul espoir, pour sortir de l’impasse, réside dans un réveil de la société civile, qui cherche un langage et des objectifs adaptés pour répondre aux aspirations d’une Turquie profondément divisée et pour dépasser les clivages entre laïques et islamistes.

  • Syrie, l’entrée en guerre du Hezbollah - Les blogs du Diplo, @alaingresh
    http://blog.mondediplo.net/2013-05-23-Syrie-l-entree-en-guerre-du-Hezbollah

    (...) Plus grave est l’inscription de l’intervention du Hezbollah dans une vision régionale selon laquelle s’affronteraient chiites et sunnites, Arabes et Iraniens. Cette perception, largement diffusée par les médias du Golfe, trouve dans l’intervention du Hezbollah une confirmation. Ce clivage sunnite-chiite n’est pourtant ni aussi profond ni aussi historique qu’on le dit : en juillet 2006, quand le #Hezbollah symbolisait la résistance face à l’agression israélienne, les portraits de Hassan Nasrallah se retrouvaient dans les rues du Caire comme de Jordanie, et personne ne le voyait alors comme « un dirigeant chiite ».

    Conséquence immédiate de l’intervention du Hezbollah, l’inscription probable de son aile militaire sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne. Dans tous les cas, c’est désormais la position de la France, qui y était jusque-là hostile. (...)

    #Liban #Syrie #Islamisme #Salafisme

    « Pourquoi le Hezbollah participe-t-il aux combats en Syrie ? » (25/03/13)
    http://blog.mondediplo.net/2013-03-25-Pourquoi-le-Hezbollah-participe-t-il-aux-combats

    « La crise syrienne déchire les gauches arabes » (Le Monde diplomatique, #2012/08)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/08/DOT_POUILLARD/48029

    Au contraire des révoltes égyptienne et tunisienne, l’insurrection syrienne de mars 2011 n’a pas fait l’unanimité au sein des gauches arabes. Entre sympathie envers les revendications démocratiques des manifestants et crainte des ingérences politiques et militaires extérieures, les dissensions s’exacerbent.

  • Irak : la sécurité dans le jeu des escrocs
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1732

    Le déchaînement de la violence islamiste sur fond ethnique, des sectes en plein déchirement, est le nouveau régime et climat que subissent les irakiens. Mais aussi la corruption et toutes les crises imaginables pour détériorer un pays et un peuple qui espèrent encore la démocratie. La chute de Saddam Hussein en Irak, sur de fausses accusations, fut la première démonstration de remise en ordre de systèmes républicains dans le monde arabe. Ce retour précurseur à l’alternance au pouvoir, ouvre la grande (...)

    #Monde #international #politique #relations #diplomatie #affaires #Terrorisme #islamisme #AlQaeda #politique #MondeArabe #faitdivers #société #fléau #délinquance #religion

  • Syrie.
    Dans le premier de ces trois articles, Daniel Pipes avance l’idée que « les gouvernements occidentaux devraient soutenir la dictature pernicieuse de Bachar al-Assad ». Il argumente qu’entre « deux forces du mal » il faut aider le « faible qui bat en retraite » (Assad en l’occurrence) au détriment du camp supposé le plus fort (la rébellion syrienne) de manière à ce que leur conflit devienne « interminable » et qu’aucune des deux parties ne l’emporte. Cette stratégie neutralise du même coup le régime d’Assad et réduit le « danger islamiste croissant ». Autre avantage : « la poursuite des combats fait moins de dégâts aux intérêts occidentaux que leur prise de pouvoir ». CQFD.

    Dans le deuxième article Pipes feint de croire que le Président Obama l’a finalement entendu et qu’il a commencé à conduire à l’égard de Damas une politique plus raisonnable.

    Nota Bene : Pour ceux qui ont oublié, D. Pipes a été l’un des néo-conservateurs les plus entendus et écoutés après les événements du 11 Septembre. C’est un partisan de la manière forte en diplomatie. Ses propos sur l’Islam sont catégoriques et sans appel. Dans ses déclarations et ses écrits, il fait très souvent montre de condescendance à l’égard des musulmans. Le citer c’est rappeler l’action des présidents Bush père et fils, de Dick Cheney, Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz, et de tous ceux que Pipes a fréquentés et qui partagent sa conviction que le modèle américain est supérieur à tout autre et que Washington a le droit et le devoir de tenter de remodeler le monde à l’image des Etats Unis.

    Le troisième article (qui n’est accessible dans sa totalité que pour ceux qui sont abonnés au Wall Street Journal) aborde la même problématique : armer ou ne pas armer les opposants syriens. http://online.wsj.com/article/SB10001424127887324345804578427190797966234.html)

    Article 1
    Soutenir Assad, par Daniel Pipes
    The Washington Times
    11 avril 2013

    http://fr.danielpipes.org/12735/soutenir-assad

    Version originale anglaise : Support Assad
    Adaptation française : Anne-Marie Delcambre de Champvert

    Les analystes conviennent que « l’érosion des moyens du régime syrien est en train de s’accélérer », que petit à petit il continue à battre en retraite, rendant chaque fois de plus en plus probable une percée des rebelles et une victoire islamiste. En réponse à cela, je vais changer ma recommandation politique partant de la neutralité pour [parler en faveur de] quelque chose qui, comme philanthrope et ennemi depuis plusieurs décennies de la dynastie Assad, me fait faire une pause avant d’écrire : Les gouvernements occidentaux devraient soutenir la dictature pernicieuse de Bachar al-Assad.

    Voici ma logique pour cette suggestion faite à regret. Les forces du mal présentent moins de danger pour nous quand elles se font la guerre les unes aux autres. Ceci (1) les maintient concentrées localement et (2) empêche l’une ou l’autre de sortir victorieuse (et ce qui constitue un danger encore plus grand-). Les puissances occidentales devraient guider les ennemis vers un affrontement interminable en aidant le côté qui perd quel qu’il soit, de manière à prolonger leur conflit.

    Cette politique a des précédents. Pendant la majeure partie de la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne nazie ouvrit l’offensive contre la Russie soviétique et le fait de garder les troupes allemandes immobilisées sur le front de l’Est était essentiel à la victoire des Alliés. Franklin D. Roosevelt a donc aidé Joseph Staline à approvisionner ses forces et à coordonner l’effort de guerre avec lui. Rétrospectivement, cette politique moralement répugnante, mais stratégiquement nécessaire, a réussi. Et Staline était un monstre bien pire qu’al-Assad.

    La guerre Iran-Irak de 1980-1988 a créé une situation similaire. Après la mi-1982, lorsque les forces de l’ayatollah Khomeiny passèrent à l’offensive contre les forces de Saddam Hussein, les gouvernements occidentaux ont commencé à soutenir l’Irak. Oui, le régime irakien avait commencé les hostilités et a été plus brutal, mais le régime iranien était passé à l’offensive et était idéologiquement plus dangereux. Ce qui arriva de mieux fut que les hostilités tinrent les deux côtés occupés et empêchèrent l’un ou l’autre de sortir victorieux sur l’autre. Selon les mots apocryphes de Henry Kissinger : « C’est dommage que les deux ne puissent pas perdre." (…)

    #Assad # Kissinger #Irak #Iran #Syrie #Saddam_Hussein #islamisme #Hamas # djihadistes #Hezbollah #Obama #bons_rebelles #mauvais_rebelles #Turquie #Arabie_saoudite #Qatar #Russie #Chine

    Article II
    "U.S. Fears Syria Rebel Victory, for Now"
    by Daniel Pipes
    April 17, 2013

    Cross-posted from National Review Online, The Corner

    http://www.danielpipes.org/blog/2013/04/us-fears-syria-rebel-victory-for-now

    The commentariat universally rejected my Apr. 11 column arguing that Western governments should “Support Assad” on the grounds that he is losing and we don’t want the Islamist rebels to win in Syria but prefer a stalemate. An Arabic website in France threatened me.
    Fine. But the Wall Street Journal today reports in "US Fears Syria Rebel Victory, for Now" by Adam Entous and Julian E. Barnes that the Obama administration is in fact following my counsel. To start with, the U.S. government fears "an outright rebel military victory" :
    Senior Obama administration officials have caught some lawmakers and allies by surprise in recent weeks with an amended approach to Syria : They don’t want an outright rebel military victory right now because they believe, in the words of one senior official, that the "good guys" may not come out on top. (…) Administration officials fear that with Islamists tied to al Qaeda increasingly dominating the opposition to Syrian President Bashar al-Assad, too swift a rebel victory would undercut hopes for finding a diplomatic solution, according to current and former officials. It would also shatter national institutions along with what remains of civil order, these people say, increasing the danger that Syrian chemical weapons will be used or transferred to terrorists. Officials say it will require delicate maneuvering to restrain the influence of radicals while buying time to strengthen moderate rebels who Western governments hope will assume national leadership if Mr. Assad can be persuaded to leave. … By strengthening moderates, the U.S. wants to put pressure on Assad supporters to cut a deal that would preserve governing institutions. …

    Article III

    U.S. Fears Syria Rebel Victory, for Now.
    Administration Belief that Islamists Would Prevail Has driven Efforts to Boost Moderate Fighters.

    By Adam Entous and Julian E Barnes, Wall Street Journal, 16 April 2013

    http://online.wsj.com/article/SB10001424127887324345804578427190797966234.html

    WASHINGTON—Senior Obama administration officials have caught some lawmakers and allies by surprise in recent weeks with an amended approach to Syria : They don’t want an outright rebel military victory right now because they believe, in the words of one senior official, that the "good guys" may not come out on top.
    Administration officials fear that with Islamists tied to al Qaeda increasingly dominating the opposition to Syrian President Bashar al-Assad , too swift a rebel victory would undercut hopes for finding a diplomatic solution, according to current and former officials. (…)

  • #Algérie #Algeria : le #repenti tue l’employé du #journal #télévisé #ENTV !
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1687

    La #gestion ambigüe d’un #terrorisme doté de son #projet

    L’illusion de domestiquer la #bête immonde ou d’amadouer l’hydre hideuse de l’islamo-terrorisme a donné bien des #leçons aux #algériens . Pourtant nombreux d’entre eux demeurent exciter à coaliser et à partager les projets #criminels d’une pseudo- #idéologie qui n’a rien d’une #création humaine. La divinité de l’ #islamisme n’est pas comme les autres #idées générées par l’intelligence des #peuples. Donc elle n’empêche pas les militants de passer à l’acte, et ce par la sacralité chère au fanatisme...

  • Qui sont les #assassins de l’ #islam #politique ?

    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1620

    Du #tunisia #ChokriBelaïd et la #pakistan aise #Mallala, il n’y a pas d’actes isolés !

    Puisque tuer autrui, y compris entre mafieux, est une besogne lourdes de conséquences, il est naturellement difficile, souvent aussi impossible, de mettre un ou des #noms qui identifient les auteurs. Pourtant au #projet #politique inspiré de l’islam, c’est-à-dire l’ #islamisme, les communs des #peuples savent et scandent, à qui acceptent de leur être audibles, de porter précisément l’ #accusation.

  • #Egypte : les #BlackBlocs entrent en #action
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1608
    Après 2 ans, la #violence fécondée par les désespérances !

    Toutes les #expériences de l’ #islamisme s’apparentent finalement à un glissement collectif, que ce soit par la voie des urnes ou bien comme au #NordMali par la sauvagerie, des #populations en #théocratie. En #Egypt , l’ #Armée redoute le #chaos avec la teneur des dernières #manifestations ! De #Nouvelles pratiques #contestataires sont apparues en ce janvier 2013, oui une surprenante flambée de violence dans plusieurs localités a fait des dizaines de #morts, de 50 à 60 au bout de 3 jours.

    Notre dossier : L’Egypte dans le #PrintempsArabe