• Le Coran vu par l’Occident à travers les âges : cette histoire dont l’extrême-droite ne veut pas | John Tolan
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2025/le-coran-vu-par-loccident-a-travers-les-ages-cette-histoire-dont-lextreme-

    John Tolan, qui dirige des recherches sur l’histoire de la vision du Coran par les Européens depuis le Moyen Âge, fait face à des attaques de l’extrême-droite islamophobe et complotiste. Il est l’invité de cet épisode de « La grande H »

    #Culture #Islamophobie #Racisme

  • Hamza Esmili, socio-anthropologue : « Le constat d’entrisme témoigne du fait que l’intégration des musulmans a marché »
    https://www.lemonde.fr/le-monde-des-religions/article/2025/06/06/hamza-esmili-socio-anthropologue-le-constat-d-entrisme-temoigne-du-fait-que-

    Le projet de cet ouvrage n’est pas de faire une généalogie de l’#islamophobie, ni de déconstruire ses arguments, mais d’examiner l’histoire de la production des connaissances et des théories sociales qui ont conduit à entériner l’idée d’un « problème musulman » en France. Dans les années 1980, l’islam demeure secondaire dans ce débat d’abord focalisé sur l’intégration des immigrés et de leurs enfants.

    La commission de la nationalité de 1987, première instance du genre qui a alors pour fonction de redéfinir les contours de l’appartenance nationale, est déterminante. En se plongeant dans les archives de cette commission, on observe que s’amorce une méfiance envers cette communauté qui semble ne pas s’assimiler – autrement dit rompre avec ses appartenances – naturellement.

    L’affaire des foulards de Creil, en 1989, accentue la crispation : une pétition d’intellectuels évoquera même un « Munich de l’école républicaine ». L’idée d’un rapport de force à mener contre un ennemi, ici nazifié, commence à s’installer. L’année 1987 est aussi marquée par la parution des_ Banlieues de l’islam_, de l’islamologue Gilles Kepel, ouvrage précurseur car il rompt avec la question sociale pour faire de ces marges urbaines un espace d’influence de puissances étrangères travaillant à la subversion de la France par l’intérieur : l’œil de Moscou devient l’œil de Téhéran, d’Alger ou de Riyad. Cette géopolitisation des banlieues viendra nourrir la thèse du complot de l’intérieur.

    Comment se caractérise le second paradigme, celui de la radicalisation ?

    Au début des années 2010, le contexte est marqué par les départs de Français en Syrie pour rejoindre Daech [acronyme arabe de l’organisation Etat islamique] et Al-Qaida. L’année 2014 apparaît comme une charnière à la fois intellectuelle, avec la publication de Radicalisation [Editions de la Maison des sciences de l’homme] du sociologue Farhad Khosrokhavar, et politique, avec notamment la création du Centre national d’assistance et de prévention de la radicalisation.

    Ce paradigme de la radicalisation est libéral, en ce qu’il individualise la question en mettant de côté la communauté. Il est sous-tendu par l’idée que le danger provient de personnes manipulables et déviantes, et que les conversions à l’islam sont suspectes en soi, ce qui repose là encore sur le postulat que cette religion est le symptôme d’une intégration qui n’a pas fonctionné.

    https://archive.ph/XweUk

    #musulmans #intégration #assimilation

  • Laure Miller, députée : « Enseigner l’arabe à l’école est contraire à l’esprit républicain »
    https://www.la-croix.com/a-vif/laure-miller-deputee-enseigner-l-arabe-a-lecole-est-contraire-a-lesprit-re

    Si l’école se fait le creuset des communautés, si elle les accepte et les organise, alors elle trahit l’idéal républicain et, alors, c’est la République elle-même qui devient une idée désincarnée et, donc, menacée.

    • On attend (sans une certaine impatience) les mêmes prises de position sur d’autres langues telles que : le chinois, le russe, et peut-être aussi (du temps qu’on y est) l’allemand ...
      On a beau être « petite nièce » d’une personnalité politique « pionnière de l’écologie politique », ton destin de classe fait qu’on ne peut t’éviter de tomber dans la marmite droitière en étant petite.

      #national_républicanisme
      #propagande_de_guerre
      #islamophobie
      #arabophobie
      #racisme

    • Cette année encore, les parents d’élèves à partir du CE1 se voient donc proposer, pour leurs enfants, l’apprentissage de l’arabe, du turc, du portugais ou de l’italien, en dehors du temps scolaire. Dans les faits, ce sont 80 000 élèves qui bénéficient de ce dispositif chaque année et il faut noter que 80 % d’entre eux choisissent la langue arabe. En effet, si le but était de favoriser le retour aux pays d’origine des enfants d’immigrés, force est d’admettre que nous ne respectons plus l’esprit de la directive puisqu’il s’adresse aujourd’hui à des enfants de deuxième ou troisième génération qui n’ont pas pour objectif de retourner dans le pays de leurs parents ou grands-parents.

      Évidemment, il ne s’agit nullement de remettre en cause le besoin de cultiver ses racines et d’apprendre la langue de ses parents ou grands-parents ! Mais est-ce bien à l’État d’organiser cela ? Au regard du contexte de fragilisation de la cohésion nationale, comme de la nécessité de consolider l’apprentissage des savoirs fondamentaux, il y a urgence à supprimer les EILE. Le rôle de l’école de la République, a fortiori en primaire, c’est de bâtir un socle commun de savoirs fondamentaux, pour que chaque enfant, peu importe son origine sociale ou culturelle, puisse réussir. Cet objectif, parce qu’il est loin d’être rempli à l’heure actuelle, doit être absolu et ne souffrir d’aucune nuance.

      C’est moi qui ai mis en gras l’épouvantable sophisme qui sert d’appeau à racistes pour cette députée macroniste.

      LaREM, l’autre « disgusting abomination ».

    • Pour préciser : nos petits ont profité d’une heure d’initiation à l’arabe par semaine, le soir après la classe, quand ils étaient en primaire à Montpellier. Cette macroniste dit explicitement que ça « fragilise la cohésion nationale ».

    • Dans un autre article du journal en 2016, sa collègue Annie Genevard
      (députée UMP et LR de 2012 à 2024, actuellement sinistre de l’agriculture) plaidait déjà pour une école de la république en latin.
      https://www.la-croix.com/Famille/Education/Quelle-place-pour-enseignement-arabe-ecole-2016-06-02-1200765545

      Le ministère de l’éducation veut diversifier l’offre linguistique dès le primaire, y compris en direction de l’arabe. Moyennant un meilleur contrôle, il souhaite ouvrir à tous un dispositif souvent critiqué, réservé jusqu’ici pour l’essentiel aux enfants issus de l’immigration.

      Il a suffi d’une intervention de la députée LR Annie Genevard lors des questions au gouvernement pour déclencher un vif débat. « Vous introduisez officiellement l’étude de l’arabe dans le programme et vous réduisez par votre réforme du collège la place du français, celle des langues anciennes qui sont nos racines ou des langues européennes comme l’allemand, qui prospéraient dans les classes bilangues. (…) Ne croyez-vous pas que l’introduction des langues communautaires dans les programmes scolaires encouragera le communautarisme qui mine la cohésion nationale ? », a interrogé l’élue du Doubs, bientôt rejointe, dans les médias et les réseaux sociaux, par d’autres voix de droite et d’extrême droite.

      et c’était qui la ministre de l’éducation nazionale en 2016 ?
      https://seenthis.net/messages/1118946
      les plus radicaux voulait déjà sa mort cette année là.

      L’année suivante, il multiplie les saillies racistes, notamment à l’endroit de Najat Vallaud-Belkacem, alors ministre de l’Éducation nationale, dont l’un des projets est d’intégrer l’apprentissage de l’arabe à l’école. « A la rentre prochaine j’espère qu l’on t’aura mis un coran dans le culs et que tu bouffera les pissenlit par la racine sale pute !!! », écrit-il le 30 juin 2016

    • Merci @sombre je vais rajouter 2 commentaires sur deux paragraphes dans la continuité de l"article de la croix journal catho pour l’information des mécréant.e.s

      le Haut conseil à l’intégration (HCI). Il relayait aussi des craintes de voir ces enseignements se transformer en « catéchismes islamiques ». Il prenait notamment pour exemple un manuel utilisé pour l’enseignement du turc, un ouvrage fourni par le ministère turc de l’éducation et qui invite notamment à mettre en valeur « l’importance du Prophète Mahomet pour l’humanité ».

      Le HCI qui est devenu depuis le Haut conseil à la désintégration. L’importance du christ jésus, de son père et de sa mère pleine de grâce ont plus de priorité pour ses deux députées et les thuriféraires du gouvernement Bayrou qui en bon prosélyte du catéchisme soutien sa femme dans son trouble parcours à l’institution notre-dame de Bétharram.

      « Nous voulons co-recruter les enseignants avec les pays partenaires, construire en commun un vrai programme et des outils d’évaluation des élèves qui tiennent compte de nos principes de laïcité et du cadre européen de référence des langues »

      Sans être groupie de Najat Vallaud-Belkacem ou comptable de son passage à l’éducation nationale. Je kiffais quand même bien ses prises de position. Faut croire que son issue de l’immigration, sa réussite, ses liens proches (trop proches) avec le couple Hollande-Royale a provoqué des crises d’urticaire chez ses adversaires politiques et au-delà. Je me souviens d’une de ses réparties quand elle était en campagne pour le PS en faisant du porte à porte dans un quartier lyonnais : « ça fait toujours plaisir de recevoir une visite. Si c’est pas en arrivant, c’est en repartant ».

      allez une petite chanson de Bernadette Soubirou & ses apparitions pour les chiens d’infidèles.

      https://www.youtube.com/watch?v=4qJxy2sKCAs&t=2s


      Notre père (qui êtes odieux)


      #Allah_akbar

  • À l’Assemblée, une atmosphère de « #chasse_aux_sorcières » contre les collaborateurs insoumis

    La #commission_d’enquête de #Laurent_Wauquiez sur les « liens » entre La France insoumise et les « réseaux propageant l’idéologie islamiste » a été jugée irrecevable après un vote très serré. Mais les collaborateurs parlementaires ciblés, tous racisés, dénoncent le fantasme d’un « #complot_musulman » dont ils font les frais.

    La commission d’enquête parlementaire contre #La_France_insoumise (#LFI) voulue par Laurent Wauquiez n’aura pas lieu. Le président du groupe Droite républicaine (DR) à l’Assemblée nationale l’avait annoncée en grande pompe à la mi-mai sur Europe 1, radio du groupe Bolloré, suscitant la joie de la fachosphère. Elle ciblait explicitement le mouvement de Jean-Luc Mélenchon et était censée mettre au jour ses « liens » avec « des organisations et réseaux soutenant l’action terroriste ou propageant l’#idéologie_islamiste », selon son intitulé.

    Mais elle a été jugée irrecevable lors d’un vote très serré en commission des lois mardi 3 juin (lire encadré). « C’était le va-tout de Laurent Wauquiez avant le congrès du parti Les Républicains », rappelle la députée communiste Elsa Faucillon, membre de la commission des lois. « Au-delà même du contenu crasse de son exposé des motifs, la forme n’était pas recevable : non seulement les éléments sont très opaques, mais cela revenait à utiliser les moyens de l’Assemblée pour un agenda politique personnel », explique-t-elle.

    La nouvelle a provoqué un « ouf » de soulagement dans les rangs de LFI, où le vote était guetté avec inquiétude. Depuis plusieurs mois, des tentatives de proscription de plus en plus officielles se multiplient et marquent de simples militant·es au fer rouge. « Je suis abasourdie, je me demande si un jour un ministre de l’intérieur ne va pas appeler à notre dissolution, alors que jusqu’à présent cela relevait de la fiction », témoigne Manon Monmirel, collaboratrice parlementaire du député insoumis Éric Coquerel.

    Le texte de Laurent Wauquiez ciblait sans les nommer – mais explicitement – certains collaborateurs et collaboratrices parlementaires du groupe présidé par Mathilde Panot. Sans aller aussi loin que le dossier du magazine d’extrême droite Frontières, qui avait jeté en pâture une dizaine de noms au mois d’avril en leur imputant le plus souvent des informations partielles – voire fausses – ou de simples messages politiques, il reprenait à son compte le même soupçon « d’#entrisme par des organisations ou militants islamistes dans la perspective des futures échéances électorales », notamment les municipales de 2026.

    La difficulté à se défendre

    Celles et ceux dont les noms avaient été diffusés dans le magazine s’attendaient donc à être auditionné·es, avec tout ce que cela comporte de risques en matière d’exposition à la vindicte sur les réseaux sociaux. « C’était à nouveau le risque de subir du cyberharcèlement, d’avoir des problèmes d’employabilité, sans moyen de se défendre juridiquement », commente Louise Brody, membre du bureau de la CGT collaborateurs et collaboratrices parlementaires, invoquant le coût financier des poursuites pour diffamation.

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    La #commission_Wauquiez échoue de peu

    Le coup est passé tout près. À l’issue d’une heure de réunion, la commission des lois a finalement jugé irrecevable la proposition de résolution de Laurent Wauquiez visant à créer une commission d’enquête sur « les représentants de mouvements politiques […] soutenant l’action terroriste ou propageant l’idéologie islamiste ».

    Vingt-trois députés se sont prononcés contre, autant pour, l’égalité étant insuffisante à valider le processus. L’ensemble de la gauche, qui a tout fait pour enterrer cette commission « indigne », a aussi pu compter in extremis sur l’abstention de quelques députés macronistes, à commencer par le président de la commission des lois Florent Boudié.

    Ils ont pourtant été nombreux à défendre l’initiative. Le député Droite républicaine Vincent Jeanbrun, qui prenait la parole pour son chef de groupe – lequel a brillé par son absence –, a ainsi dénoncé, à l’instar de l’extrême droite, les acteurs politiques qui seraient les « relais » de « l’idéologie islamiste qui s’infiltre dans nos institutions ».

    Loin de s’opposer à la criminalisation manifeste d’un adversaire politique, le camp présidentiel – qui a laissé liberté de vote à ses commissaires – est même allé encore un cran au-dessus, Sébastien Huygue s’indignant d’une prétendue « complaisance entre élus et réseaux islamistes, voire terroristes ». Feignant d’imaginer que cette commission d’enquête pourrait être autre chose qu’un « règlement de comptes politiques », le MoDem ne s’est pas opposé non plus. De même que les députés Horizons, le parti d’Édouard Philippe, qui ont voté en faveur de la #recevabilité.

    La gauche s’est finalement retrouvée bien seule à dénoncer un « procès politique », une entaille grave dans la séparation des pouvoirs, et l’« agenda islamophobe » de Laurent Wauquiez. Ancien macroniste, le député Paul Molac, aujourd’hui membre du petit groupe centriste Liberté, indépendants, outre-mer et territoires (Liot), a résumé cette « cabale politicienne » d’une saillie : « Ça me rappelle le maccarthysme ou la révolution culturelle. Je proposerais bien [à Laurent Wauquiez] de se mettre au vert à Saint-Pierre-et-Miquelon. »

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    Après la parution du numéro Frontières sur le « parti de l’étranger » – expression maurrassienne utilisée pour qualifier LFI –, certain·es ont fermé leurs comptes sur les réseaux sociaux et ont pris pour habitude de créer des boucles Telegram pour signaler la présence de ces journalistes qui militent activement pour l’« union des droites ».

    « Certains d’entre nous étaient tétanisés, et on avait tous remarqué que 90 % des collabs cités étaient racisés », se souvient Manon Monmirel. « Dans leur matrice, parce qu’on est arabe ou noir, on a une proximité avec le terrorisme islamiste », résume Aziza Nouioua, collaboratrice parlementaire de Thomas Portes, ciblée par Frontières pour avoir relayé des posts d’Urgence Palestine – que le ministère de l’intérieur veut dissoudre –, de l’Association France Palestine solidarité (AFPS) ou encore de la campagne BDS.

    Ismaël El Hajri, collaborateur parlementaire de Louis Boyard, a fait l’expérience de cet amalgame raciste avant même la parution de Frontières. Après un portrait dans Le Journal du dimanche (Le JDD) en septembre 2024 signé Alexis Bergeron – un pseudonyme selon toute vraisemblance –, s’appuyant sur un thread du compte X « Les Corsaires » – un collectif « pro-liberté d’expression » marqué à l’extrême droite –, son nom a été mentionné par Le Figaro Magazine dans un article qui posait cette question : « Si LFI profite de la communauté musulmane pour obtenir des votes, ce parti est-il devenu un cheval de Troie pour les islamistes afin d’exercer une influence politique et sociale ? »

    Sans avoir été contacté, il y était décrit comme « proche » de l’imam Iquioussen et « ancien militant engagé pour la défense de Baraka City et du CCIF [Collectif contre l’islamophobie en France – ndlr] ». « Sous mes yeux, un mensonge devient vérité journalistique », écrivait-il alors sur X, ajoutant : « Si l’on m’attaque aujourd’hui, c’est pour ce que je suis : un enfant de l’immigration maghrébine, militant antiraciste qui travaille à l’Assemblée nationale. »

    Le Figaro Magazine n’avait pas publié son droit de réponse mais avait supprimé le passage contesté en ligne, « dans un souci d’apaisement », selon un courrier du directeur général du groupe Marc Feuillée, consulté par Mediapart. « C’est la preuve absolue que c’était répréhensible du point de vue du droit de la presse », affirme Simon Peteytas, avocat d’Ismaël El Hajri. Celui-ci en était resté là, faute de moyens. « La diffamation est une procédure coûteuse, et ce sont des infractions difficiles à caractériser », convient l’avocat.
    Un cas emblématique

    Le mal est en tout cas fait pour le militant de Villeneuve-Saint-George (Val-de-Marne). « Si on tape mon nom sur Google, on tombe sur des dizaines d’articles qui me disent “islamiste” sans aucune preuve factuelle, dit-il. On a essayé d’alerter sur cette dérive : comment un mensonge a pu devenir une vérité dans un magazine mainstream ? Nous sommes victimes des jeux d’influence et de surenchère entre les macronistes, LR et le Rassemblement national. Et cela n’avait jamais pris une forme aussi sérieuse que la possibilité d’une commission d’enquête. »

    Pour le député insoumis Antoine Léaument, membre de la commission des lois, il y a en effet « un franchissement de seuil ». Le cas le plus emblématique de cette dérive est celui de Mohamed Awad, collaborateur parlementaire de Paul Vannier. Quand il a lu l’exposé des motifs de la commission d’enquête, celui-ci s’est immédiatement reconnu – il était lui aussi parmi les personnalités ciblées par Frontières pour avoir été responsable de la section locale des Jeunes musulmans de France à La Courneuve (Seine-Saint-Denis).

    Le trentenaire, petites lunettes sur le nez et crâne déjà dégarni, a été investi par LFI en 2024 dans la quatrième circonscription du département francilien, fief de Marie-George Buffet, pour croiser le fer avec la sortante communiste, Soumya Bourouaha, qui a été élue. Depuis son joli score de 40 % à La Courneuve, son nom circule pour les municipales de 2026. Et cette percée coïncide aussi avec le début d’un harcèlement médiatique intense.

    Deux jours avant le second tour, Le JDD avait lancé les hostilités : « LFI a-t-elle investi un ancien responsable d’une organisation islamique cofondée par Hassan Iquioussen ? » Le magazine de Vincent Bolloré se basait sur les propos du militant d’extrême droite Damien Rieu, qui en voulait pour preuve un journal municipal daté de 2016. Page 11, on aperçoit Mohamed Awad, présenté comme un « président de l’association JMF de La Courneuve ».

    « Jeune Musulman de France » : cette association de quartier, de loi 1901, avait alors pignon sur rue, bénéficiant de plus de 50 000 euros de subventions publiques émanant de l’État, de la région, du département et de la ville. Mohamed Awad, originaire de la commune, l’a rejointe après avoir suivi sa scolarité à Paris, à l’école des enfants du spectacle, où il a été envoyé pour ses talents de pianiste.

    Au programme : soutien scolaire, actions culturelles ou organisation de forums de l’orientation… « C’était un peu l’esprit de la JOC [Jeunesse ouvrière chrétienne – ndlr] par où sont passées Sophie Binet ou Marie-George Buffet. Je m’y suis investi pleinement », raconte celui qui est devenu trésorier de l’association.
    Monde parallèle

    Mais avec les attentats de janvier 2015, les choses changent. Toutes les subventions de l’État sont coupées brutalement, au motif que l’association serait un « terreau de radicalisation ». Le jeune homme de 22 ans obtient alors un rendez-vous avec le préfet de l’égalité des chances de l’époque, Didier Leschi. « Autour de la table, il y avait une personne chargée de la radicalisation : j’ai compris que c’était fini », se rappelle Mohamed Awad, qui dit avoir découvert ce jour-là ce qu’est « l’islamophobie d’État ».

    Diplômé de droit, il s’engage ensuite au sein de LFI dans le XVIIIe arrondissement de Paris, où il milite avec Paul Vannier, qui lui fait rapidement gravir les échelons. En 2020, il est propulsé sur la liste des municipales, puis devient secrétaire général du groupe insoumis à la région Île-de-France. Il est ensuite recruté en janvier 2023 comme assistant parlementaire du député du Val-d’Oise.

    Il déplore aujourd’hui qu’on le ramène « à une appartenance religieuse supposée ». « Je suis tout le contraire : ma vie militante repose sur l’idée de dire que les musulmans sont des citoyens français à part entière. Je sais que je cristallise un truc d’intégration que l’extrême droite déteste. On me refuse le droit d’avoir des aspirations politiques et de les mettre en œuvre », dit-il à Mediapart.

    « Ils veulent qu’on ait peur, qu’on ne puisse plus s’engager. Ils ne supportent pas qu’au cœur d’une institution qui représente le pouvoir, des gens défendent des positions antiracistes et anticolonialistes », abonde Aziza Nouioua.

    Cette ambiance de « chasse aux sorcières » n’étonne guère les Insoumis·es : l’enchaînement du rapport sur l’influence des Frères musulmans en France et de la commission d’enquête demandée par Laurent Wauquiez, ou encore la sortie de Bruno Retailleau sur les « barbares », voilà qui indique, à leurs yeux, le cap bien sombre du moment.

    « Tout cela participe à accréditer l’idée qu’il existe un complot musulman. Une réalité alternative est en train de passer pour une réalité tout court. Et dans ce cadre, LFI, conseillée dans l’ombre par des Noirs et des Arabes, ne peut être que le parti de l’étranger », décrypte Ismaël El Hajri, qui espère, comme ses collègues, sortir bientôt de ce monde parallèle.

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/030625/l-assemblee-une-atmosphere-de-chasse-aux-sorcieres-contre-les-collaborateu
    #FI #France_insoumise #islamophobie #racisme #irrecevabilité

  • À l’Assemblée, une atmosphère de « chasse aux sorcières » contre les collaborateurs insoumis

    La commission d’enquête de Laurent Wauquiez sur les « liens » entre La France insoumise et les « réseaux propageant l’idéologie islamiste » a été jugée irrecevable après un vote très serré. Mais les collaborateurs parlementaires ciblés, tous racisés, dénoncent le fantasme d’un « complot musulman » dont ils font les frais.

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/030625/l-assemblee-une-atmosphere-de-chasse-aux-sorcieres-contre-les-collaborateu

    #islamophobie
    #racisme
    #extrême_droite
    #LFI

  • Inscriptions nazies et corans souillés, un nouveau lieu de rencontre de la communauté musulmane pris pour cible
    Écrit par Arnauld Salvini | Publié le 27/05/2025
    https://france3-regions.franceinfo.fr/grand-est/moselle/inscriptions-nazies-et-corans-souilles-un-nouveau-lieu-de
    https://france3-regions.franceinfo.fr/image/QkTOJm2jbeBpx6iT05jPgGbvLLs/930x620/regions/2025/05/27/saccage-bas-6835ebef15d30274217184.jpg

    Des locaux saccagés, des tags et des croix gammées, des corans jetés à terre et souillés par l’urine, le lieu de rencontre de la communauté musulmane de L’Hôpital (Moselle) a été retrouvé entièrement vandalisé dimanche 25 mai 2025. (...)

    #Islamophobie

  • «Macron est un complotiste islamophobe» (Louis Boyard)
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2025/macron-est-un-complotiste-islamophobe-louis-boyard-cp_VBEX8S0Cun54885TFfg

    Dans La contre matinale, on reçoit le député Louis Boyard, Dans cet entretien sans filtre, il revient sur l’affaire Stanislas, révélatrice d’un traitement à deux vitesses entre écoles d’élite et établissements publics, entre pédocriminels protégés et…

    #Islamophobie #Macron #Palestine

  • Etudiant et « frère musulman » selon le #Gouvernement : il répond à Retailleau and co
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2025/etudiant-et-frere-musulman-selon-le-gouvernement-il-repond-a-retailleau-an

    Le gouvernement a publié ce jeudi un rapport explosif sur « l’islamisme politique et la mouvance des Frères musulmans ». Très vite, ce texte a été repris, commenté, déformé, instrumentalisé.

    #Islamophobie

  • De la dénégation. Sexe, race, religion, Mohamed Amer Meziane
    https://lestempsquirestent.org/fr/numeros/numero-5/de-la-denegation-sexe-race-religion

    On a parlé des massacres de l’armée française d’Afrique. On aurait pu aussi parler de la lutte d’Abdelkader. On a parlé des enfumades et des razzias, tuant femmes et enfants par milliers, et perpétrées par le général Bugeaud. On aurait dû aussi parler du fait qu’il a institué un système racial. Ce que Bugeaud a mis en œuvre est un système d’apartheid dont la correspondance atteste et que les écrits de Prosper Enfantin vont systématiser. Dans ce système, comment fonctionnait le racisme colonial ? En racialisant la religion. En racialisant les héritages en tant que religions. La racialisation de la religion est devenue le principal mode de (re)-production du racisme à l’âge « néo-libéral », au centre duquel se situe l’islamophobie. Cette racialisation passe inaperçue et elle se légitime parce que les sociétés européennes sont globalement laïcisées et qu’il ne fait pas bon y être trop visiblement pratiquant ou religieux. Ce mécanisme appelle à la rescousse un fantôme mal connu du colonialisme : ce temps au cours duquel les colonisés – nommés « indigènes » – étaient nommés par leur affiliation religieuse. Juifs et Musulmans d’Algérie étaient soumis à leurs « lois religieuses » respectives. La race était la religion, ou plus précisément l’effet de sa racialisation jusqu’en 1962. Il est étonnant que les « spécialistes » du racisme – qui souvent ne sont écoutés comme tels parce qu’ils ne le vivent pas – ne parlent jamais de théologie. On comprend que le sujet deviendrait moins vendeur. Pourtant, la première loi raciale de l’histoire est celle qui déclare l’impureté du sang des juifs et musulman convertis au christianisme au cours de la (Re)-Conquista. Les indigènes des Amériques ont été massacrés puis convertis au nom de Dieu. Voudrait-on nous suggérer que la théologie aurait disparu ? Elle existe pourtant, sous des formes sécularisées qui ne sont autres que les fantômes du politique.

    Il existe un puissant refus de nommer l’islamophobie qui participe d’un déni indirect de la réalité non d’un crime mais de ses mobiles. Il faut donc défendre ce terme précisément parce qu’il faut se défendre contre les puissances majoritaires de la dénégation. Mais cela ne signifie en aucun cas que le terme – du reste d’origine coloniale – soit pleinement satisfaisant. À bien des égards, il naît lui-même d’une euphémisation problématique de la violence racial(isante) en situation coloniale. On note à juste titre que la « phobie » relève d’une psychologisation problématique. L’expression de « racisme antimusulman » est problématique parce qu’elle suggère que l’islam lui-même ne serait pas racialisé ; ce qui est intenable. On notera que cette distinction est constamment mobilisée par les idéologues de la racialisation de l’islam en affirmant : « j’attaque l’islam, pas les musulmans ». Ce qui est en jeu est en vérité une racialisation de l’islam et de ses signes. Si les signes de l’islam tiennent lieu de la « race » dans les sociétés occidentales, c’est parce que la race comme le racisme ne sont rien d’autre que des effets de racialisation. Le processus est donc premier. L’antisémitisme naît aussi d’une racialisation de la tradition juive et de ses signes en tant que religion. Dans les deux cas, la racialisation elle-même peut prendre plusieurs formes : racialisation biologisante ou culturalisante. Je refuse pour cette raison l’expression de « lutte des races »  : non seulement sa généalogie est douteuse mais, précisément, elle ignore la primauté de la racialisation sur ses effets.

    [...]

    § 2 : Ce que l’on nomme islamophobie est un racisme de la dénégation. Elle se situe au cœur de tous les racismes aujourd’hui en leur conférant une légitimité morale et institutionnelle et ce pour une raison aussi simple qu’éminemment dangereuse : l’islamophobie est le cas typique du racisme sans cesse reproduit par la négation systématique du fait qu’il soit un racisme. L’islamophobie est un racisme de la dénégation qui fait fonctionner les autres racismes en vertu de sa légitimité sociale et donc institutionnelle. Le racisme qui en résulte déclare solennellement qu’il critique une religion et non une race. (...)

    #racialisation_de_l’islam #islamophobie

  • Des députés frères musulmans ? Ce rapport qui désigne les musulmans comme ennemis n°1
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2025/des-deputes-freres-musulmans-ce-rapport-qui-designe-les-musulmans-comme-en

    Un rapport classé secret-défense, révélé par Le Figaro, accuse les Frères Musulmans d’infiltrer les institutions françaises pour les « faire muter de l’intérieur ».

    #Islamophobie

  • Nommer l’islamophobie : un enjeu essentiel contre les violences faites aux musulmans

    L’assassinat d’un fidèle en pleine prière, le 25 avril 2025, dans la mosquée Khadidja de La Grand-Combe (Gard), a suscité des réactions politiques dissonantes. Tandis que le premier ministre dénonçait une « ignominie islamophobe », d’autres membres du gouvernement – dont le ministre de l’intérieur, critiqué pour sa réaction tardive – ont refusé cette qualification. La controverse sur les mots met en lumière un enjeu plus profond : pourquoi les violences visant des musulmans peinent-elles à être reconnues ?

    https://theconversation.com/nommer-lislamophobie-un-enjeu-essentiel-contre-les-violences-faites

    #racisme #islamophobie

  • Collectif contre l’#islamophobie en Europe : des salariés français en garde à vue - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2025/05/societe-collectif-contre-lislamophobie-en-europe-des-salaries-francais-en-ga

    D’après nos informations, plusieurs salariés du CCIE, et le compagnon de l’une d’elle, ont été placés en garde à vue, après que leur domicile a été #perquisitionné tôt ce mardi 13 mai. Une #répression qui intervient deux jours après la marche contre l’islamophobie.

  • Islamophobie : les origines du mal
    https://www.mediapart.fr/journal/france/100525/islamophobie-les-origines-du-mal

    Puisque la critique des religions relève de la liberté d’expression, l’islamophobie a pu passer comme une manière « respectable » de stigmatiser une minorité, alors même qu’elle consiste en un racisme qui constitue, au même titre que l’antisémitisme et l’ensemble des autres racismes, un délit et non une opinion.

    Les origines de l’islamophobie empruntent aux mécanismes de différenciation, de mise au ban, voire d’exclusion de la communauté nationale expérimentés par les juifs d’Europe et les populations noires et hispanophones états-uniennes.

    Dans Norbert Elias par lui-même (1991), le sociologue explique que « le ressentiment surgit quand un groupe marginal socialement inférieur, méprisé et stigmatisé, est sur le point d’exiger l’égalité non seulement légale, mais aussi sociale, quand ses membres commencent à occuper dans la société des positions qui leur étaient autrefois inaccessibles, c’est-à-dire quand ils commencent à entrer en concurrence avec les membres de la majorité en tant qu’individus socialement égaux, et peut-être même quand ils occupent des positions qui confèrent aux groupes méprisés un statut plus élevé et plus de possibilités de pouvoir qu’aux groupes établis dont le statut social est inférieur et qui ne se sentent pas en sécurité ».

    En résumé, les groupes marginaux méprisés sont tolérés tant qu’ils ne cherchent pas à sortir de l’infériorité sociale dans laquelle ils ont été placés.

    Dans leur ouvrage fondateur publié en 2013, intitulé Islamophobie. Comment les élites françaises fabriquent le « problème musulman » (Éditions La Découverte), les sociologues Abdellali Hajjat et Marwan Mohammed concluent, à l’appui de cette citation de Norbert Elias, que l’émergence de l’islamophobie doit être analysée comme « un des avatars du refus de l’égalité ».

    [...]

    Le deuxième étage de la fusée islamophobe est posé en 1989, avec la première « affaire du voile » de Creil, dans le contexte hautement sensible de la fatwa de Khomeini contre Salman Rushdie à la suite de la publication des Versets sataniques.

    Ce ne sont plus les travailleurs immigrés qui sont désormais dans le viseur, mais leurs enfants. La « deuxième génération » s’était manifestée lors de la Marche pour l’égalité et contre le racisme, qui avait vu se rejoindre sur les routes de France d’abord une poignée, puis des dizaines de milliers de personnes, entre Marseille et Paris, du 15 octobre 1983 au 3 décembre 1983. Une marche en réaction aux violences policières contre des jeunes des Minguettes, près de Lyon, qui fut progressivement instrumentalisée et dépolitisée par l’avènement de SOS Racisme, structure proche du PS qui accaparera la parole légitime sur les questions de discriminations dans les quartiers populaires.

    Au moment de l’affaire du voile, il fallait alors leur faire payer cette irruption dans l’espace public. Le sociologue Pierre Bourdieu traduit, dans un article intitulé « Un problème peut en cacher un autre », ce qu’il fallait en réalité comprendre de ce qui se joue à Creil : « La question patente – faut-il ou non accepter à l’école le port du voile dit islamique ? – occulte la question latente – faut-il ou non accepter en France les immigrés d’origine nord-africaine ? »

    [...]

    Comme en témoignent les épisodes fondateurs des grèves ouvrières puis de Creil, la construction d’un « problème musulman » n’est pas de la seule responsabilité de l’extrême droite française, qui a théorisé dès les années 1960 une altérité arabe et musulmane fondée sur l’idée que l’islam serait incompatible avec « nos traditions françaises ». Tant s’en faut.

    Les représentations négatives de l’islam, aujourd’hui largement diffusées dans la société française, ont été véhiculées d’abord et avant tout par les discours politiques, les lois étatiques et les cadrages médiatiques. À grande échelle, et par-delà les clivages partisans, les déclarations-chocs et les unes toujours plus stigmatisantes ont œuvré bien plus efficacement à la marginalisation des musulman·es.

    #islamophobie

  • Ces militants appellent à la marche contre l’islamophobie et accusent le gouvernement !
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2025/ces-militants-appellent-a-la-marche-contre-lislamophobie-et-accusent-le-go

    Un collectif d’organisations et de personnalités, avec le soutien de La France insoumise et du Nouveau parti anticapitaliste, appelle à une grande manifestation dimanche 11 mai à Paris.

    #Islamophobie

  • #Islamophobie : Retailleau souhaite interdire le port du #foulard à l’#université

    https://www.revolutionpermanente.fr/local/cache-vignettes/L880xH495/2126aeed22cd15977367e7f433883c-a4661.jpg

    Interrogé jeudi par RMC, Bruno Retailleau a réitéré son souhait d’interdire le port du voile à l’université. Une nouvelle sortie raciste, quelques jours après l’attentat islamophobe qui a tué Aboubakar Cissé, qui illustre le rôle du gouvernement dans le renforcement de l’islamophobie d’Etat.

    Interrogé ce jeudi 1er mai sur le plateau de la chaîne RMC, le Ministre de l’Intérieur a réitéré son souhait d’interdire le port du voile à l’université, ressortant une proposition qu’il avait faite en janvier dernier.

    Cette mesure s’inscrit dans la continuité de son meeting, « Pour la République… La France contre l’islamisme », où Retailleau avait fait une véritable démonstration de l’islamophobie d’Etat, scandant la phrase ignoble « A bas le voile ! » Interrogé sur ses propos au regard du meurtre islamophobe d’Aboubacar Cissé dans une mosquée à La Grand-Combe vendredi dernier, Retailleau a affirmé n’avoir aucun regret. Après le vote au Sénat de l’interdiction du foulard dans le cadre des compétitions sportives, Retailleau redouble donc dans sa volonté de stigmatiser les musulmans, en agitant encore « un islamisme qui essaie d’implanter son étendard. » Le meurtre raciste d’Aboubacar, permis par l’islamophobie du gouvernement, avait été traité avec le plus grand des mépris par Bruno Retailleau, incapable de prononcer le nom de la victime et évoquant sa situation administrative irrégulière.

    Aujourd’hui, de nombreuses étudiantes font déjà face à des #discriminations sexistes et islamophobes sur leurs lieux d’études.. L’#acharnement contre les #femmes_musulmanes, chassées par l’Etat et ses relais dans tous les #espaces_publics, est au cœur de la stratégie de surenchère raciste et sécuritaire du ministre de l’Intérieur, qui aujourd’hui reprend programme et discours du RN avec grand enthousiasme.

    Une telle offensive n’est cependant pas sure d’être à l’ordre du jour. En effet, des divergences s’expriment au sein du gouvernement qui a déjà retoqué cette proposition en janvier. Ainsi, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Philippe Baptiste a de son côté affirmé lors d’un entretien accordé à Sud Radio qu’il ne fallait pas interdire le voile à l’université.. Une telle position n’est en rien une question de conviction puisque l’ensemble de la macronie a défendu avec force l’interdiction des #Abayas, mais une question de rapport de force : l’interdiction du voile à l’université pourrait en effet ouvrir la voie à une importante contestation au sein de la jeunesse.

    Si Bruno Retailleau incarne le pôle le plus droitier du gouvernement, avec Gérald Darmanin désormais ministre de la Justice, l’ensemble du gouvernement est aligné des politiques profondément racistes. La violente #répression qui s’abat contre les organisations, comme #Urgence_Palestine et la #Jeune_Garde, menacés de #dissolution, illustrent la volonté du gouvernement Macron de mettre le #mouvement_social au pas. Face à ces #attaques, il est plus que jamais urgent de construire la riposte contre l’offensive anti-démocratique, et les menaces de dissolutions. Dans ce combat, mais aussi contre la répression étatique de notre camp social, le mouvement ouvrier a un rôle central à jouer.

    https://www.revolutionpermanente.fr/Islamophobie-Retailleau-souhaite-interdire-le-port-du-foulard-a
    #voile #interdiction #Bruno_Retailleau #ESR #université
    ping @karine4

  • La « haine antimusulmane », « menace majeure pour notre République »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/04/30/une-plateforme-de-signalement-contre-la-haine-antimusulmane-menace-majeure-p

    La direction nationale du renseignement territorial a recensé 79 actes antimusulmans en France entre les mois de janvier et de mars (26 en janvier, 17 en février et 36 en mars), soit 72 % de plus qu’au cours de la même période en 2024, selon le ministère de l’intérieur, des chiffres révélés par Le Parisien, mardi 29 avril. « Avec une majorité de faits liés à des atteintes aux personnes, cette hausse du premier trimestre est inédite depuis dix ans et préoccupante », commente une source de la Place Beauvau. En 2024, 173 faits antimusulmans avaient été dénombrés, contre 242 en 2023, ce qui représentait une baisse de 29 %.

    « Ces données sont largement sous-estimées et ne reflètent pas la réalité de ce que subissent les musulmans au quotidien », insiste Bassirou Camara, responsable des musulmans du Tarn et président de l’Association de défense contre les discriminations et les actes antimusulmans (Addam), créée en février 2024 dans le cadre du Forum pour l’islam de France, en partenariat avec l’Etat. Ce projet est « né d’un constat de sous-signalement des actes antimusulmans », acquiesce Mathias Ott, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, qui soutient l’initiative à hauteur de 30 000 euros par an. Il est le signe d’une « volonté politique claire du gouvernement », poursuit le délégué. « Nous luttons avec la même fermeté contre toutes les haines », espère-t-il convaincre.

    Phénomène largement « invisibilisé »
    D’ici à quelques jours, l’association devrait lancer une plateforme de signalement en ligne des actes antimusulmans, « afin de les dénombrer le plus précisément possible, et donc de lutter plus efficacement », explique le président de l’Addam. Ce travail de recensement était effectué jusqu’en 2020 par le Collectif contre l’islamophobie en France. Accusé de liens avec les Frères musulmans, il avait été dissous cette année-là.

    A l’image du Service de protection de la communauté juive – « que nous avons rencontré à plusieurs reprises pour nous inspirer de leurs bonnes pratiques », indique M. Camara –, l’Addam permettra aux victimes d’être accompagnées par un réseau d’avocats bénévoles dans leurs démarches juridiques.

    « Non seulement les familles n’osent pas faire de signalement, convaincues que cela ne sert à rien, que personne ne les entendra, mais lorsqu’elles se décident à le faire, elles ne bénéficient d’aucun suivi. Désormais, elles ne seront plus seules, poursuit-il, tout en soulignant l’aggravation des faits rapportés. Avant, on parlait surtout de tags sur des mosquées, de réflexions aux femmes voilées, puis parfois de voiles arrachés, puis il y a eu des tentatives d’incendie de mosquées… » Et désormais un « acte barbare ». Dans un communiqué, daté mardi 29 avril, il demande que la « haine antimusulmane » soit reconnue comme une « menace majeure pour notre République ».

    [...]

    « Une approche non militante »
    « L’inquiétude des musulmans est permanente. Le sentiment de solitude face à la méfiance, aux insultes, aux actes de plus en plus graves, aussi », se désole Kamel Kabtane. Dans un communiqué publié deux jours après l’assassinat du jeune fidèle de la mosquée de La Grand-Combe, le recteur de la grande mosquée de Lyon a dénoncé, au nom du Conseil des institutions musulmanes Auvergne-Rhône-Alpes, un « acte barbare (…) aboutissement direct d’une parole politique et médiatique de plus en plus décomplexée, qui, depuis des mois, désigne les musulmans comme une menace, dans une indifférence générale devenue insupportable ». « Quand l’islamophobie est banalisée et relayée sans complexe par les hommes politiques, les passages à l’acte meurtrier deviennent une tragique fatalité », a-t-il poursuivi. Avant d’exiger des « autorités politiques une réaction ferme, immédiate et sans ambiguïté ».

    Elle n’est, pour l’heure, pas à la hauteur de la gravité des événements, selon nombre de responsables de la communauté musulmane et de l’opposition. « Que M. Retailleau [ministre de l’intérieur] ait attendu deux jours pour se rendre sur place n’est pas le message qu’il faut envoyer », a estimé, sur la chaîne Public Sénat, le coordinateur national de La France insoumise, Manuel Bompard, avant de dénoncer la « manière [que M. Retailleau] a d’alimenter en permanence (…) une forme d’obsession contre les musulmans en France ».

    Le ministre de l’intérieur, également chargé des cultes, concentre le plus de critiques. Accusé d’entretenir un climat hostile aux musulmans, il a notamment, le 26 mars, alors qu’il était l’invité d’honneur du rassemblement « Pour la République, contre l’islamisme », organisé au Dôme de Paris par le collectif Agir ensemble, appelé à « ne rien céder et ne pas être dupes » sur l’islamisme. A cet égard, il a mis en garde contre un phénomène « à bas bruit, rampant », avant de déclarer en conclusion de son intervention : « Vive le sport, et donc à bas le voile. »

    Il a par ailleurs refusé de qualifier le meurtre d’Aboubakar Cissé d’acte « islamophobe », alors que le premier ministre, François Bayrou, a dénoncé dès le lendemain, sur X, une « ignominie islamophobe » – un terme qui soulève un débat sémantique houleux. Ses contempteurs y perçoivent une façon d’interdire toute critique de l’islam imposée par les islamistes ; ses défenseurs, eux, parlent d’une « haine de l’islam en tant que religion ».

    « Nous avons choisi pour l’Addam une approche non militante, et nous ne parlons donc pas d’islamophobie afin de pouvoir avancer sans perdre d’énergie dans ce débat : c’est un choix stratégique », explique M. Camara. M. Seniguer y voit une « concession faite à un environnement politique hostile, qui met au ban toute une partie de la population française » et juge ce choix « rationnel, mais pas forcément raisonnable ». Pour M. Kabtane, « le fait que certains politiques refusent d’employer ce mot est une façon de nier la souffrance des musulmans et une partie de la réalité de ce qu’ils vivent ».

    #racisme #islamophobie

  • https://www.la-meridienne.info/L-extreme-droite-ce-n-est-pas-seulement-l-extreme-droite

    Ce combat devrait enfin être pris au sérieux par toutes les personnes qui ne veulent pas voir l’extrême droite au pouvoir. Il est désespérant, quand on relaie une information sur une discrimination islamophobe, de s’entendre encore répondre, par des gens qui se considèrent comme progressistes, des formules affligeantes du genre « Ni Dieu ni maître », « religion opium du peuple », etc. Visiblement l’anticléricalisme se marie très bien avec le vieux complexe de supériorité colonial, de même qu’il s’est longtemps très bien marié avec la misogynie (les femmes à qui on refusait le droit de vote parce que ces idiotes allaient forcément voter comme leur curé leur dirait de le faire).

    On pouvait penser que ces gens ouvriraient enfin les yeux face à un meurtre raciste. Mais non. Après l’assassinat d’Aboubakar Cissé, le 25 avril, j’ai partagé sur Facebook un entretien avec Abdallah Zekri, recteur de la mosquée Sud-Nîmes et vice-président du Conseil français du culte musulman (CFCM). Dans les commentaires, quelqu’un a réagi en citant un extrait d’Imagine de John Lennon : « And no religion too… » (Donc : « Imagine un monde sans religion ».) De même, sur BlueSky, quelqu’un me suggère : « Peut-être faudrait-il tout “simplement” [sic] abolir les religions ? Ça ne rend ni heureux, ni intelligent, ni conscient des enjeux majeurs. » (Apparemment le gars pense qu’il s’y connaît en « intelligence » et en « conscience des enjeux majeurs ».)

    Franchement, c’est insupportable. C’est du victim blaming. C’est du nombrilisme borné et lâche déguisé en progressisme. Essayez seulement d’imaginer ce que vous penseriez de personnes qui auraient réagi en ces termes dans les années 1930, face à l’exacerbation de l’antisémitisme : oui. Voilà. Grandissez un peu, soyez à la hauteur. On n’a plus le temps pour autant de bêtise.

    #islamophobie #racisme #féminisme

    • En outre, ce que l’armée israélienne fait à Gaza, ce n’est pas seulement affamer et déchiqueter des gens, détruire toutes leurs structures de santé (et tuer le personnel médical), les priver de tous les biens élémentaires, les torturer physiquement et psychologiquement en les déplaçant sans cesse, en les bombardant y compris dans de prétendues « zones sûres », etc. C’est aussi détruire leurs lieux de vie, les raser, les transformer en tas de décombres (et bombarder jusqu’aux bulldozers qui permettent de déblayer ces décombres), effacer leur caractère et leur identité, les rendre invivables. Avec le projet – bien résumé par l’atroce clip diffusé par Trump – d’en faire une pure ressource valorisable, que ce soit en termes de promotion immobilière ou d’exploitation du gaz offshore. Une « valorisation » dont les colonies israéliennes en Cisjordanie, défigurant le paysage avec leur architecture carrée et standardisée, donnent déjà une bonne idée.

      #Palestine #Israël #Gaza #Mona_Cholet #génocide

  • « Bougnoule », « pas de chez nous » : un agent de la mairie de Saint-Mars-la-Brière dénonce racisme et discrimination
    Julien Jean, Marie-Aimée Copleutre – Publié le jeudi 24 avril 2025 - ici
    https://www.francebleu.fr/infos/societe/bougnoule-pas-de-chez-nous-un-agent-de-la-mairie-de-saint-mars-la-briere-

    Rachid Basmi, chef d’atelier à la mairie de Saint-Mars-la-Brière depuis 2022, explique être victime de réflexions racistes et de discrimination de la part d’autres agents et élus de la commune. Il est soutenu par la CFDT qui a dénoncé l’affaire lors du conseil municipal ce mercredi 23 avril 2025.

    C’est une information de « ici Maine ». Une affaire de racisme et de discrimination à la mairie de Saint-Mars-la-Brière, dans la Sarthe, a été dévoilée mercredi 23 avril 2025 en conseil municipal. Le sujet n’était pas à l’ordre du jour, mais a été imposé par la CFDT lnterco de la Sarthe. Le syndicat représentant les salariés des collectivités s’est invité au conseil pour dire haut et fort ce que vit silencieusement un agent de la commune.

    Cet agent s’appelle Rachid Basmi. Il a 40 ans, est marié, père de quatre enfants. Il est aussi chef d’atelier depuis février 2022 à la mairie de Saint-Mars-la-Brière où il subit de la part de collègues et d’élus de multiples réflexions racistes et mesures discriminatoires. Contacté par « ici Maine », le maire de Saint-Mars-la-Brière précise qu’il s’exprimera « dans un communiqué après avoir consulté son avocat ». (...)

    #islamophobie

  • Ah tiens, Lundi matin s’intéresse au Repli un docu de Joseph Paris sorti fin octobre 2024 :

    https://lundi.am/Dechirer-les-images-du-pouvoir

    J’avais vu ce film en salle et l’avais trouvé un peu décevant. La thématique du repli identitaire n’est, au fond, pas réellement traitée. Il s’agit de suivre Yasser Louati qui n’est jamais vraiment présenté. Le film est, quelque part, plus un document de lutte contre l’islamophobie.

    Le passage le plus intéressant et qui m’avait amené à aller voir ce film concerne la grève des OS de 1983. En vrai, cet événement à lui seul mériterait un documentaire.

    En 2016, lors du mouvement contre la loi Travail, je m’étais demandé depuis quand un pouvoir « de gauche » avait dû affronter des grèves d’ampleur. J’avais cherché. Je pensais que les années qui suivaient 1981 avaient été calmes sur ce plan. Or, en réalité, il y a un gros pic autour de 1983.

    Ce sont les grèves « pour la dignité » des OS de l’automobile. Un numéro d’Hommes et migrations évoquait l’année 1983 côté médias et des chercheurs ont travaillé sur ce mouvement. Les archives des JT et un autre film intitulé Haya témoignent de ce moment.

    À l’époque, le gouvernement socialiste discrédite les grévistes en insinuant qu’ils sont manipulés par des religieux. Il remplace l’ancienne lecture de classes par une interprétation basée sur l’identité religieuse supposée des grévistes. Les OS musulmans pratiquants demandent, en effet, à pouvoir bénéficier de salles de prières plutôt que de devoir prier sur les chaînes de montage.

    Mais ce n’est pas le centre des revendications. Les conditions de travail sont désastreuses pour ces ouvriers (cadences, risques, salaires, petits chefs etc.) Les libertés syndicales ne sont pas respectées chez Peugeot et Talbot : syndicats jaunes d’extrême droite. Les OS espèrent simplement que la gauche apportera un changement aussi pour eux. Ils ne seront pas entendus.

    La même année, ce sont les municipales
    partielles de Dreux (Stirbois, FN). Le droit de vote pour les étrangers aux élections locales, de nombreuses fois programmé y compris pour la victoire de la gauche en 1981, n’a jamais été mis en place.

    https://journals.openedition.org/hommesmigrations/3546

    https://shs.cairn.info/revue-geneses-2015-1-page-110?lang=fr

    https://militotheque.org/wiki/Haya_(documentaire)

    #histoire_sociale_contemporaine
    #grève
    #industrie_automobile
    #classe_ouvrière
    #immigration
    #islamophobie

    • Un regard rétrospectif en parallèle
      La Marche pour l’égalité et contre le racisme « n’est pas assez entrée dans l’histoire », Mogniss H. Abdallah, 2014
      https://vacarme.org/article2609.html

      ... politique consistant à scinder la prise de parole des jeunes (français) de celle de leurs pères et mères (toujours perçus comme étrangers) ; à opposer la parole, entendue sinon admise, des jeunes « issus » de l’immigration, à celle des luttes de l’immigration (contre la double peine, pour les régularisations, etc.). Ce qui s’est joué à Talbot, Poissy, en 1982-84, s’est perpétué depuis : il est des luttes que l’on construit comme légitimes, et celles considérées illégitimes. La célébration œcuménique de la Marche a aussi pour effet, sinon pour fonction, de condamner les luttes de l’immigration, et d’encourager le clivage générationnel.

      edit c’est le 1er ministre Pierre Mauroy, social-démocrate bon teint, qui - 10 ans après la grève générale lancé par Mouvement des Travailleurs Arabes en 1972 - a initié ce type de disqualification des ouvriers grévistes arabes.

      Par ailleurs les années 80 sont marquées par la restructuration de diverses branches industrielles entamée dans les années 70 (mines, construction navale, sidérurgie), qui se poursuivent dans le secteur automobile. La grève chez Talbot est l’une de celle qui n’est pas encore enfermée dans une "défense de l’emploi" qui dès les années 70 servit essentiellement, en fonction du rapport de forces à récupérer du salaire malgré le licenciement (avec des "primes de départ" dont le montant variait en fonction de l’ampleur et du degré du rupture des mobilisations, cf Longwy).

      Tiens tiens, une préparation de congrès : Réconcilier le Parti Socialiste avec les classes populaires : un impératif pour éviter la dérive vers l’extrême droite https://www.parti-socialiste.fr/reconcilier_le_parti_socialiste_avec_les_classes_populaires_un_impe

      #racisme #PS

    • Oui ces grèves interviennent dans le contexte où l’on parle des « rodéos » dans les cités aux Minguettes (Vénissieux) par exemple puis de la Marche pour l’égalité et contre le racisme récupérée par le PS. Une série de crimes racistes sont aussi médiatisés. Mais ceci semble séparé du mouvement dans l’automobile. Peut-être que les émeutes dans les banlieues faisaient plus peur aux pouvoirs que les grèves des parents.

      Chez Talbot, les incidents sont violents (ces images sont dans Le repli) :

      https://youtube.com/watch?v=f727toiGcAg

      https://youtube.com/watch?v=8jP50q6ZFjA

      Il y a même un court essai d’autogestion, la mise en place de délégués d’ateliers. Mais avec la robotisation, les OS étaient destinés à être sacrifiés.

      Sur la question de la religion, il y a des notes internes aux usines puis des RG qui rapportent des éléments sur lesquels vont s’appuyer Defferre (Intérieur) puis Mauroy et Auroux (Travail).

      https://shs.cairn.info/revue-geneses-2015-1-page-110?lang=fr

      Le ministre de l’Intérieur Gaston Defferre est le premier à évoquer le rôle d’« intégristes, de chiites » [26] dans les grèves, suivi par le premier ministre Pierre Mauroy qui déclare que « les principales difficultés sont posées par des travailleurs immigrés […] agités par des groupes religieux et politiques qui se déterminent en fonction de critères ayant peu à voir avec les réalités sociales françaises » [27]. Mais c’est surtout Jean Auroux, ministre du Travail, qui multiplie les déclarations à ce sujet en l’espace de quelques jours

      Mais :

      Trente ans après les faits, Jean Auroux reconnaît lui aussi que bien que présente dans les usines, la religion n’a pu jouer qu’un rôle mineur dans les conflits

      Pourtant, en 2017, évoquant la fermeture de l’usine d’Aulnay, Jean-Christophe Lagarde (UDI) ressort ce vieil argument aussitôt démenti par le patronat :

      https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/yvelines/jean-christophe-lagarde-lie-fermeture-psa-aulnay-omnipr

  • Soutien à Merwane Benlazar, contre l’islamophobie d’État
    https://nantes.indymedia.org/posts/139626/soutien-a-merwane-benlazar-contre-lislamophobie-detat

    Depuis une semaine, une campagne médiatique abjecte cible l’humoriste Merwane Benlazar. Alimentée par l’extrême-droite et la macronie de concert sur la seule base de son apparence, cette entreprise de harcèlement raciste a fini par impliquer les plus hauts sommets de l’État, puisque la ministre de la culture Rachida Dati en…

    #Fascisme #islamophobie_d'Etat #France #Global