• M. Carney doit dénoncer le projet israélien de camps de concentration à Gaza : CJPMO

    Montréal, le 10 juillet 2025 – Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) tire la sonnette d’alarme concernant les derniers plans d’Israël visant à déplacer de force les Palestiniens de Gaza et à les concentrer dans une zone fermée à la frontière sud avec l’Égypte, en préparation de leur déportation vers d’autres pays. CJPMO se fait l’écho des préoccupations des fonctionnaires de l’ONU et des historiens de l’Holocauste, qui estiment que ces projets s’apparentent à des « camps de concentration massifs », et demande instamment au Premier ministre Carney de dénoncer ce crime contre l’humanité.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/07/15/affinites-electives-des-bourreaux-et-autres-textes/#comment-67935

    #international #israel #canada

  • Les Etats-Unis exhortent [sic] #Israël à « mener une enquête approfondie » après la mort d’un Américain battu par des colons israéliens en #Cisjordanie
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/07/15/les-etats-unis-exhortent-israel-a-mener-une-enquete-approfondie-apres-la-mor

    Saif al-Din Musalat, qui vivait en Floride, rendait visite à sa famille au nord de Ramallah, quand il a été tué par des colons, selon l’Autorité palestinienne. « Il faut que les responsables de cet acte criminel et terroriste rendent des comptes. Saif n’avait que 20 ans » a écrit l’ambassadeur américain, Mike Huckabee.

    tuer du gnoule = ok, mais faut un peu trier quoi, certains ne sont pas sans qualité.

    #bavure

  • Affinités électives des bourreaux (et autres textes)

    Le néolibéralisme comme stratégie coloniale en Palestine - conversation avec Toufic Haddad
    Lettre du Collectif national au ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères : agissez pour la suspension de l’Accord d’Association entre l’UE et Israël
    Action juridique citoyenne contre l’Etat belge en raison de son inaction face aux crimes commis par Israël à Gaza
    Gideon Levy : Sanctionner Ben-Gvir et Smotrich ne suffira pas à arrêter le génocide à Gaza
    Gideon Levy : L’État juif construit un Ghetto
    Yorgos Mitralias : Affinités électives des bourreaux. Le Ghetto de Rafah comme le Ghetto de Varsovie
    Communiqué de presse des syndicats SNESUP-FSU Grenoble, CGT, UEG et de la liste UGA en commun
    Communiqué de l’AFPS : Tour de France : violente répression de la dénonciation du blanchiment des crimes d’Israël par le sport
    Une Nouvelle Déclaration d’Avignon, au nom de la Palestine
    Liens vers d’autres textes

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/07/15/affinites-electives-des-bourreaux-et-autres-te

    #international #palestine #israel

    • (Contre l’inversion et l’amnésie, pour une pensée critique renouvelée)

      paru dans lundimatin#483, le 8 juillet 2025

      Le 3 juillet dernier se tenait le diner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), avec entre autres invités François Bayrou, les ministres Bruno Retailleau, Elisabeth Borne, Gérald Darmanin, Benjamin Haddad, ainsi que le président du Sénat, Gérard Larcher. Si le CRIF est l’objet de tous les fantasmes antisémites les plus crasses, il a aussi été régulièrement et légitimement épinglé pour sa proximité avec le pouvoir israélien. Le réalisateur, écrivain et metteur en scène Sylvain George a patiemment décortiqué ce qui s’est dit lors de ce 39e dîner. Contre l’inversion et l’amnésie [1], il propose une pensée critique renouvelée.

      Introduction : Inverser pour régner, la rhétorique de l’impunité

      Qu’est-ce qui s’est dit au discours du CRIF, le 3 juillet 2025 ?

      Le discours prononcé par Yonathan Arfi lors du 39e dîner du CRIF [2], en présence du Premier ministre François Bayrou, ne saurait être réduit à une simple prise de position politique : il constitue un acte performatif, un dispositif de reconfiguration discursive, où se trouvent redéfinies les catégories de victime, de violence, et de légitimité. En inversant les responsabilités, en amalgamant critique et haine, en sanctuarisant certains mots et en criminalisant d’autres, ce discours opère un glissement rhétorique majeur : il ne cherche pas tant à répondre à l’indignation qu’à la neutraliser, en la retournant contre ceux qui l’expriment.

      Ce renversement repose sur une triple opération. Premièrement, il redéfinit les termes du débat en s’appropriant la mémoire des persécutions passées pour en faire un bouclier contre toute interpellation du présent. Deuxièmement, il substitue à la confrontation démocratique des idées une logique d’exclusion morale, où tout désaccord est disqualifié comme haine. Enfin, il instaure un espace discursif verrouillé, où les voix dissidentes sont d’avance suspectes, rendues inaudibles ou accusées d’intentions meurtrières. Le langage n’y sert plus à comprendre, mais à décréter ; il ne dévoile pas le réel, il l’occulte.

      Ce discours, en apparence solennel, est traversé par une logique accusatoire profondément asymétrique. Ainsi, ceux qui dénoncent les massacres à Gaza sont assimilés à des apologues de la terreur ; ceux qui appellent à un cessez-le-feu sont soupçonnés de haine des Juifs ; ceux qui réclament justice sont relégués hors du champ républicain. La critique est ainsi transformée en crime, la compassion en complicité, l’appel à la paix en nihilisme politique. Le langage est retourné comme un gant, et l’histoire, elle-même, devient un arsenal au service d’une impunité justifiée.

      C’est cette architecture discursive qu’il s’agit d’interroger, non pas pour vainement polémiquer, mais pour désamorcer les mécanismes de confiscation du sens, de manipulation de la mémoire, et de déshumanisation non seulement symbolique mais effective. On verra que l’un des ressorts les plus sophistiqués de cette stratégie consiste précisément à dénoncer chez autrui l’inversion que l’on est soi-même en train d’opérer. Arfi accuse les critiques d’Israël de manipuler les faits, de travestir la réalité, de retourner les rôles entre victime et bourreau ; mais en le faisant, il déploie lui-même ce qu’il reproche, transformant le soupçon en arme et le langage en barrage. Il ne s’agit pas là d’un simple effet de miroir, mais d’une opération idéologique structurée, qui vise à produire un espace discursif verrouillé, où toute parole dissidente est rendue inaudible avant même d’être énoncée.

      Ou encore : par un usage maîtrisé de la rhétorique, ce discours opère un basculement stratégique des cadres de légitimation. La critique est immédiatement disqualifiée comme haineuse, la mémoire historique mobilisée comme un rempart contre toute interpellation du présent, et la parole dissidente repoussée hors du champ du raisonnable. Ce geste repose sur une logique d’inversion systémique, où l’accusateur devient accusé, où la dénonciation d’un crime devient elle-même suspecte de malveillance, voire d’antisémitisme.

      Ce qui est en jeu ici, ce n’est donc pas simplement une divergence d’interprétation, mais une tentative de reconfiguration autoritaire du visible, du dicible, du pensable. Une tentative qui prépare, justifie et légitime des actes concrets de violence et d’effacement.

      1.Inversion sémantique, appropriation mémorielle

      Un des passages le plus problématique du discours de Yonathan Arfi réside dans l’analogie qu’il établit entre l’accusation de génocide portée contre Israël et l’antique accusation chrétienne de peuple déicide. En prétendant que qualifier de « génocide » ce qui se déroule aujourd’hui à Gaza reviendrait à essentialiser les Juifs comme jadis on les rendait collectivement responsables de la mort du Christ, le président du CRIF cherche à placer toute critique dans la continuité d’un antisémitisme supposé éternel, rendant ainsi impossible toute mise en cause de la politique israélienne.

      La formule selon laquelle l’« accusation de #génocide » serait un « #sacrilège sécularisé », autrement dit un avatar moderne de la haine antijuive, institue une zone d’immunité discursive autour de l’État d’ #Israël. Cette stratégie repose sur une double opération : d’un côté, elle érige une barrière symbolique qui rend inopérante toute énonciation critique, même lorsqu’elle s’appuie sur des données massives, vérifiées, irréfutables ; de l’autre, elle opère une captation mémorielle, en transformant l’histoire des persécutions juives en dispositif de légitimation inconditionnelle de l’ordre établi.

      Ce type d’argument relève de ce que l’architecte et théoricien Eyal Weizman nomme la « #forensique inversée » : une stratégie par laquelle l’enquête n’a pas pour but d’établir la vérité des faits, mais de les neutraliser en amont, en présupposant la #moralité ou l’ #innocence de celui qui est accusé. Les crimes documentés - destructions massives, enfants démembrés, hôpitaux bombardés - deviennent ainsi méconnaissables, inaudibles, car disqualifiés comme antisémites dès lors qu’ils sont nommés.

      Il ne s’agit donc pas seulement d’un excès rhétorique, mais d’un geste profondément politique qui consiste à inverser les rapports entre victime et bourreau, entre parole et silence, entre mémoire et effacement. Une telle inversion, sous prétexte de protéger une mémoire, en altère la portée véritable, car la mémoire n’est ni un capital identitaire, ni un privilège historique, mais une responsabilité ouverte et partagée, une exigence de lucidité face à ce qui fut infligé, et non un permis de domination renouvelée, un passe-droit pour opprimer à son tour.

      1.1. Qui a le droit d’être pleuré ?

      Une autre dimension essentielle du discours consiste à monopoliser la position de #vulnérabilité, à la fois symbolique, historique et actuelle, en refusant de reconnaître celle des Palestiniens autrement que comme victimes secondaires de la « guerre du #Hamas ». Cette stratégie s’inscrit dans une configuration d’asymétrie radicale : une puissance nucléaire, dotée de l’une des armées les plus sophistiquées du monde, affame, bombarde et dévaste une population civile enfermée, déplacée, mutilée. Parler alors de « juste guerre » revient à effacer les corps, à dissimuler les ruines, à recouvrir les cris. Cela revient à ne pas voir les enfants brûlés vifs, calcinés, les hôpitaux effondrés, les cortèges de cadavres... Cela revient à effacer ce que #Gaza endure : les files d’attentes-abattoirs aux abords des rares points de distribution humanitaire, ces « hungers games » mortels où sont abattus ceux qui tentent de se nourrir, comme tout autant ces petites embarcations frappées par les drones alors qu’elles tentent de pêcher un peu de poisson.

      À cette #invisibilisation s’ajoute une #hiérarchisation assumée de la #souffrance. Le discours d’Arfi est ainsi traversé par ce que Judith Butler appelle une hiérarchie du deuil légitime [3], ou comment seuls certains morts méritent d’être pleurés, seuls certains corps peuvent être reconnus comme dignes de deuil. Les autres, ceux de Gaza, ceux de #Rafah, ceux de Nuseirat, ceux que la photographe Fatem Hassona, et bien d’autres avec elle, photographiait, n’ont droit qu’à une mention convenue, neutralisée, aussitôt diluée dans l’argumentaire d’une guerre « nécessaire » ou « juste ». Ils sont niés, tout en étant mentionnés, posés ainsi comme les variables certes regrettables, mais inévitables, d’une équation guerrière censée rester légitime.

      Ainsi se met en place un monopole discursif sur la #souffrance et l’innocence. Celui-ci transforme les faits en affects manipulés, les morts en outils d’un récit unilatéral, les survivants en suspects. Il devient alors possible, dans l’espace public, d’effacer des massacres en cours au nom de la mémoire d’un autre massacre. Ce déplacement n’est pas seulement rhétorique. Il constitue l’un des piliers de l’impunité contemporaine. Il interdit, dès l’origine, toute politique de justice. Il incarne, à ce titre, l’un des signes les plus manifestes de notre faillite morale collective.

      1.2. Le bannissement de la critique, la stratégie de la criminalisation politique

      Le discours de Yonathan Arfi procède à une opération de brouillage sémantique particulièrement préoccupante. Il amalgame de manière volontaire et systématique l’ #antisionisme à l’ #antisémitisme, la critique de l’État d’Israël à une haine des Juifs, et toute dénonciation des massacres à Gaza à un soutien implicite ou explicite au Hamas. Cette confusion, souvent dénoncée mais ici institutionnalisée, vise à rendre indistincts les registres politiques, moraux et historiques, pour disqualifier d’emblée toute parole critique.

      L’appel explicite à l’adoption d’une loi contre l’antisionisme constitue à cet égard un tournant grave. Il érige en dogme ce qui devrait relever du débat public, criminalise une position politique - la critique d’un régime, d’une idéologie, d’un projet colonial - et fait glisser la République vers une forme de religion civile autoritaire, où certaines opinions deviennent sacrilèges. Cette volonté de judiciarisation du désaccord transforme la démocratie en terrain miné, où penser autrement revient à risquer la mise au ban.

      Mais le sommet de cette stratégie est atteint lorsque Arfi accuse des responsables politiques, notamment de La France Insoumise, Rima Hassan ou Jean-Luc Mélenchon, de « souhaiter un génocide » afin de « mieux accabler Israël ». [4]

      Cette accusation, dont la violence symbolique est inouïe, ne se contente pas de délégitimer les critiques : elle les moralise à l’extrême, en les projetant dans un espace de perversion intentionnelle. Ce n’est plus une bataille d’idées, c’est une disqualification radicale de l’adversaire, une tentative de le priver même de légitimité à exister dans le débat. Les opposants ne sont plus seulement des adversaires : ils sont posés comme monstres, animés par le désir de mort.

      Ces propos infâmes, scandaleux dans leur formulation et ignobles dans leurs implications, font écho à ceux tenus par Ivan Attal le 30 mars 2025 sur Radio J, lorsque, interviewé par le journaliste Frédéric Haziza, il n’hésitait pas à affirmer que les palestiniens « envient notre shoah », qu’ils « veulent absolument un génocide » pour obtenir un état, que leur identité s’est construite en « miroir d’Israël », et qu’ils veulent se “réapproprier l’histoire juive ». [5]

      ...
      Ce type de rhétorique fonctionne comme un miroir déformant et attribue aux autres une pulsion génocidaire précisément pour occulter ou neutraliser les accusations formulées à l’égard de la politique israélienne. C’est un renversement stratégique, fondé non sur les faits, mais sur une assignation morale délirante.

      Il faut souligner que cette inversion repose aussi sur un usage pervers du langage républicain. L’universalisme revendiqué devient ici un masque commode pour une entreprise d’exclusion : on invoque la République, la démocratie, l’humanisme… mais pour mieux refuser aux dissidents le droit de s’exprimer, de manifester, de dénoncer. La République ainsi mobilisée devient un mot creux, une incantation vide, un dispositif rhétorique de clôture. Loin d’ouvrir l’espace démocratique, elle le referme sur une identité close, saturée, communautarisée à rebours.

      À travers cette séquence, se dessine une mécanique redoutable : l’enfermement du débat, la stigmatisation des voix critiques, la diabolisation des opposants, et l’institutionnalisation d’une confusion meurtrière entre justice pour les victimes et fidélité aveugle à un État. Cette mécanique ne sert ni la mémoire, ni la justice, ni la République. Elle sert une politique de la peur, de la censure, et de la falsification.

      1.3. Essentialisation, réduction du judaïsme au sionisme, et langage de la déshumanisation

      L’essentialisation opérée par Yonathan Arfi se double d’une confusion entre judaïsme et sionisme. En assimilant les Juifs du monde entier à la politique menée par Israël, il réduit la complexité plurielle du judaïsme à un soutien inconditionnel à l’État israélien. Or, le judaïsme, en tant qu’héritage culturel, éthique et spirituel, ne saurait se réduire à un projet nationaliste. Cette confusion empêche une critique nécessaire et légitime de l’État d’Israël, et met en danger ceux qui refusent cette assimilation forcée.

      Cette réduction est d’autant plus grave qu’elle trahit une longue tradition juive de désobéissance et de critique radicale représentée par des figures telles que Spinoza [6] Walter Benjamin [7], Hannah Arendt [8], Emmanuel Levinas [9], ou encore Yeshayahu Leibowitz [10]. ... Comme on le verra après, penser depuis cette tradition, penser depuis l’éthique juive implique, selon Benjamin, une fidélité au fragment, au reste, à ce qui échappe à toute souveraineté constituée. Ce geste critique empêche toute justification de l’impunité étatique. Il rend possible un judaïsme fidèle à la mémoire des opprimés, et non aux puissances en place.

      Mais cette essentialisation ne se contente pas de réduire le judaïsme. Elle participe d’un langage de la déshumanisation de l’autre. Elle contribue à délégitimer toute souffrance palestinienne, à la rendre inaudible, voire suspecte. Ce processus n’est pas abstrait : il se manifeste dans des déclarations officielles, explicites et répétées. Deux jours après l’attaque du 7 octobre, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant déclarait que l’armée israélienne « combattait des animaux » [11], justifiant un siège complet de Gaza. Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, affirmait qu’il fallait « tirer sur les femmes et les enfants pour la sécurité d’Israël » [12]. Le vice-président de la Knesset, Nissim Vaturi, appelait à « effacer Gaza de la surface de la Terre » [13], tandis que le ministre du Patrimoine, Amichay Eliyahu, évoquait l’usage d’une bombe nucléaire en affirmant qu’il n’y avait « aucun civil non impliqué à Gaza ». [14]

      Comme l’a rappelé l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice, ces propos ne sont pas des écarts marginaux : ils incarnent une grammaire génocidaire inscrite au cœur du langage d’État. Ce ne sont pas seulement des mots, mais des cadres d’intelligibilité, des permissions d’agir. Le génocide ne commence pas avec les bombes, mais avec les énoncés qui rendent ces bombes pensables.

      1.4. La complaisance républicaine et la contradiction permanente : François Bayrou et Emmanuel Macron

      La posture du gouvernement français face à Israël ne relève pas d’une simple ambivalence, mais d’une convergence de fond. Contrairement à la politique d’indépendance vis-à-vis des États-Unis incarnée en son temps par le général de Gaulle - qui, en 1967, dénonçait publiquement l’agression israélienne contre ses voisins arabes [15] - Emmanuel Macron n’a jamais exprimé de désaccord fondamental avec la stratégie israélo-américaine. Au contraire, il en épouse les contours majeurs, tout en opérant à la marge quelques gestes à peine symboliques.

      Ainsi, tandis qu’il qualifie publiquement les actions israéliennes à Gaza de « honteuses » et appelle à un cessez-le-feu immédiat, la France maintient et développe ses contrats d’armement avec Israël, soutient le blocus de Gaza en ne le contestant jamais formellement, continue d’observer un silence stratégique sur les nombreuses violations du droit international, contribuant ainsi de manière « indirecte » mais décisive à la poursuite de l’entreprise de destruction. Cette posture schizophrène fragilise la parole de la France, la prive de toute autorité morale, et enracine sa position dans une logique de double langage permanent.

      Ce décalage entre les mots et les actes est rendu encore plus manifeste dans le discours de François Bayrou au dîner du CRIF [16] – qui fait suite à celui tenu l’an dernier par Gabriel Attal, alors premier ministre, et dans lequel il avait dénoncé une « vague d’antisémitisme » en France - où il évoque Israël comme un « miracle », inscrit dans une longue téléologie biblique, et qualifie les violences du 7 octobre de « pogrom le plus grave depuis la Shoah ». Une telle rhétorique sacralise l’État d’Israël tout en escamotant la réalité présente du massacre de masse à Gaza. Elle reconduit la mémoire de la Shoah non comme avertissement universel, mais comme dispositif d’immunisation morale. Elle empêche toute pensée complexe, et neutralise d’avance toute critique comme sacrilège.

      Ce langage du premier ministre s’accompagne d’une rhétorique sécuritaire qui convoque sans cesse le spectre de « la bête immonde » qui prend aujourd’hui la gueule de l’islamisme radical. Ainsi, sous couvert d’une vigilance démocratique, c’est une réactivation continue des figures ennemies qui est opérée : les défenseurs des droits des Palestiniens sont discrédités comme agents d’un islamisme rampant, quand bien même ils en dénoncent les violences. Cette stratégie empêche toute critique autonome d’Israël sans tomber sous le soupçon d’une compromission extrême.

      Comme l’a rappelé la Rapporteuse spéciale des Nations Unies, Francesca Albanese, dans son rapport de juin 2025, cette posture de soutien implicite s’inscrit dans une architecture de responsabilités globalisée. Ce rapport pointe l’implication directe de nombreuses entreprises internationales, y compris européennes, dans l’infrastructure matérielle du génocide en cours. L’exportation d’armes, les systèmes de surveillance, les partenariats technologiques, les soutiens logistiques au blocus participent d’une complicité active, et non d’un simple silence. La France, loin d’être extérieure à cette architecture, y est pleinement intégrée.

      Face à une telle configuration, l’appel à l’éthique ou au droit international ne peut se contenter de formules creuses. Il exige une rupture réelle, matérielle, diplomatique. Il exige que la France cesse d’entretenir des relations stratégiques, militaires et économiques avec un État engagé dans des actes qualifiés de génocidaires par les instances mêmes qu’elle prétend défendre. Faute de quoi, la parole républicaine devient une coquille vide, et le droit une fiction instrumentalisée.

      Dans une telle configuration, invoquer les valeurs républicaines ou le droit international sans en tirer de conséquences concrètes revient à s’en faire les fossoyeurs. L’éthique n’a de sens que si elle interrompt. La mémoire n’a de valeur que si elle oblige. Et la République, si elle ne veut pas devenir le masque d’un ordre inhumain, doit cesser d’armer ceux qui bombardent des enfants.

      II. Pour une pensée critique renouvelée : réaffirmer le sens de la justice

      Face à un tel dispositif discursif, où les mots sont retournés contre les faits, où la mémoire devient une arme de légitimation, où la souffrance est monopolisée et la critique disqualifiée, il est urgent de refonder les termes mêmes du débat. Il ne s’agit pas seulement de répondre, mais de déplacer l’axe du discours, de faire émerger une autre intelligibilité des événements.

      Il s’agit de réarmer la pensée. De sortir de la sidération provoquée par l’ampleur de la violence, comme par le retournement des valeurs. Il s’agit de restaurer la puissance critique du langage, de renouer avec les exigences de justice, de vérité, d’universalité concrète, et non d’un universalisme rhétorique devenu instrument de domination.

      Cette tâche n’est pas secondaire. Elle est à la racine de toute possibilité d’agir politiquement, de nommer l’intolérable, de lutter contre les formes contemporaines de l’effacement. Elle exige un travail rigoureux, lucide, sans surplomb, sans illusion, mais habité par une éthique de la responsabilité et de la rupture.

      2.1. La nécessité de nommer le génocide

      Dans ce contexte apocalyptique, face à l’ampleur vertigineuse des destructions - plus de 42 000 bâtiments détruits ou endommagés selon les données satellitaires de l’ONU (UNOSAT) [17], 32 hôpitaux visés ou anéantis d’après Médecins Sans Frontières [18], environ 400 écoles endommagées ou détruites, laissant plus de 600 000 enfants sans accès à l’éducation. Le bilan humain est effroyable : plus de 15 000 enfants tués, soit 44 % des victimes recensées parmi les quelque 57 000 personnes décédées depuis le début du conflit selon les chiffres croisés du ministère de la santé de Gaza et des agences internationales [19] - ces logiques d’effacement s’accompagnent d’un silence politique d’autant plus assourdissant qu’il est masqué par la rhétorique humanitaire ou l’abstention diplomatique. Les chiffres ne sont pas seulement des données : ils sont les traces d’un monde détruit, d’une réalité que la langue officielle refuse de dire. L’usage du mot génocide n’est ni une outrance militante, ni une provocation rhétorique. Il s’agit d’un impératif éthique, intellectuel et juridique. Ne pas nommer, c’est consentir. Ne pas nommer, c’est effacer, et au moins à deux reprises : d’abord les corps ; puis le sens même de leur disparition.

      L’accusation de génocide repose ici sur des critères définis dans la Convention des Nations Unies de 1948 : volonté d’anéantir, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique ou religieux, par des actes de meurtre, de destruction des conditions de vie, d’empêchement de reproduction, de transfert d’enfants, etc. Or, ce ne sont pas les intentions seules qui qualifient juridiquement un génocide, mais le caractère systématique et délibéré des actes. À Gaza, ces éléments sont présents, documentés, publics, assumés.

      Nommer le #génocide, c’est donc rétablir une ligne de discontinuité dans l’espace discursif et politique, là où le langage tend à se neutraliser lui-même par euphémisation, relativisme ou saturation. C’est dire qu’il existe encore un seuil à ne pas franchir, un interdit structurant pour toute éthique politique digne de ce nom. C’est refuser de laisser s’installer un régime d’indifférence absolue, où l’extermination devient un bruit de fond, une donnée parmi d’autres.

      Nommer le génocide, enfin, ce n’est pas désigner un coupable abstrait, mais désigner un processus historique et une logique d’État à l’œuvre, au nom d’une souveraineté sacralisée, au nom d’un mythe sécuritaire devenu absolu. C’est réinscrire la mémoire des événements dans un ordre symbolique clair, qui redonne aux morts un nom, une adresse, une vérité. C’est, comme le disait Robert Antelme, affirmer que l’homme, même au fond de sa déchéance imposée, demeure l’homme, et qu’aucun appareil militaire, aucun récit national, ne peut révoquer cette part commune.

      2.2. Redonner sens à la République : le dissensus comme impératif démocratique

      La République, telle qu’elle est invoquée dans les discours de Yonathan Arfi ou de François Bayrou, tend à devenir une forme vidée de son contenu démocratique, réduite à un consensus d’exclusion. Présentée comme l’ultime rempart contre les extrémismes, elle se mue pourtant en instance de disqualification systématique de toute voix dissidente, notamment dès lors qu’il s’agit de critiquer la politique d’Israël ou de dénoncer les massacres à Gaza. Cette République-là ne protège certainement pas les marges, elle les stigmatise. Cette République-là n’écoute certainement pas les minorités critiques, elle les criminalise. Cette République-là ne débat certainement pas, elle sanctuarise.

      Or, l’histoire même de la République française enseigne que sa force ne réside pas dans l’effacement du conflit, mais dans sa mise en forme politique. Le dissensus, entendu comme confrontation réelle, parfois violente, mais toujours nécessaire des positions, des mémoires, des visions du juste, est constitutif de toute politique républicaine authentique (Rancière ; Abensour etc.). Ce n’est pas le silence imposé qui fonde la démocratie, mais la parole plurielle, risquée, conflictuelle. Rappelons qu’à l’époque de l’Affaire Dreyfus, ce sont les voix dissonantes de Zola, Jaurès, Lucien Herr, ou Bernard Lazare, souvent marginalisées, diffamées, qui ont permis de faire éclater la vérité, contre l’ordre établi, contre les institutions, contre les évidences supposées.

      C’est pourquoi l’exclusion actuelle de figures critiques, qu’elles soient universitaires, militantes, artistiques ou politiques, ne relève pas d’un sursaut républicain, mais d’un tournant autoritaire du discours public. Assimiler toute critique du sionisme à une forme d’antisémitisme, tout appel à la justice pour Gaza à une apologie du terrorisme, c’est criminaliser la pensée, inverser la charge de la violence, et trahir l’héritage conflictuel de la République elle-même.

      Ce glissement est d’autant plus préoccupant qu’il se prétend fidèle à l’universalisme. Mais il s’agit ici d’un universalisme mutilé, amputé de ceux qu’il refuse d’écouter. L’universel ne se décrète pas, il se conquiert, il se réinvente depuis les blessures, les exils, les révoltes. Comme le rappelait Aimé Césaire, « il n’y a pas de mission civilisatrice, il n’y a que des missions d’humanité. » [20] Et l’humanité véritable commence toujours par l’attention au dissensus, par l’accueil de ce qui dérange, de ce qui résiste, de ce qui s’élève.

      Redonner sens à la République, aujourd’hui, ce n’est donc pas réaffirmer une identité figée, communautarisée, alignée sur une géopolitique, mais retrouver sa capacité d’écoute, sa plasticité conflictuelle, sa mémoire des luttes. C’est rouvrir le champ du pensable et du dicible, là où l’indignation est rendue suspecte, là où la douleur des enfants palestiniens devient un silence stratégique.

      2.3. Judaïsme, pensée critique et exigence de justice universelle

      Réduire le #judaïsme à un simple soutien à la politique de l’État d’Israël constitue une double trahison. Une trahison théologique tout d’abord, car le judaïsme n’est pas une idéologie étatique. Une trahison éthique ensuite, car il porte en lui une exigence millénaire de justice, de mémoire, de fidélité au fragment et à l’exilé, une attention radicale à la vulnérabilité, à l’opprimé, à l’étranger. C’est cette tradition-là qui est trahie lorsqu’on l’assimile à un nationalisme d’État fondé sur l’ #exclusion, la #colonisation, et la violence d’annihilation.

      Walter Benjamin rappelait que la « tradition véritable » n’est jamais celle des puissants, mais celle des opprimés. Elle ne sacralise pas l’histoire établie, elle en sauve les éclats, les ruines, les fragments. Ce que Benjamin appelle la « tradition des opprimés » se situe à rebours de toute entreprise de légitimation d’un ordre dominant. Elle ouvre un espace critique à l’intérieur même de l’héritage, en le réactivant depuis ce qui a été brisé, effacé, nié.

      Nombreuses aussi sont les voix juives, en Israël, en diaspora, en France, qui refusent cette équation réductrice entre judaïsme et sionisme, entre #judaïcité et allégeance à un État. Leur position n’est pas marginale, mais constitutive d’un courant profond du judaïsme diasporique, de l’anti-idolâtrie prophétique à la dissidence messianique.

      Penser depuis une telle « tradition », c’est refuser que le judaïsme devienne l’instrument d’une hégémonie, et c’est exiger, au contraire, que la mémoire juive reste du côté des humiliés, des déplacés, des sans-voix. C’est depuis cette fidélité critique, et non depuis une solidarité identitaire aveugle, que peut s’exprimer une voix juive fidèle à son histoire de persécutions, de diasporas, d’exodes. La mémoire de la Shoah ne peut être invoquée pour justifier un déni de justice à d’autres peuples. Elle oblige au contraire à refuser qu’un peuple en opprime un autre au nom de sa propre souffrance. Le judaïsme ne peut être confisqué par un État ni réduit à une politique d’anéantissement. La fidélité à cette tradition ne se mesure pas à l’adhésion au pouvoir, mais à la capacité de se tenir auprès de celles et ceux que le pouvoir efface.

      C’est au nom de cette tradition, et non en dépit d’elle, qu’il devient impératif de dénoncer l’oppression exercée sur le peuple palestinien. S’en réclamer aujourd’hui implique non pas le silence, mais l’insurrection éthique.

      Ce que le judaïsme offre au monde, ce n’est pas une forteresse, mais une ouverture, une manière de penser la blessure, la mémoire, la transmission, le refus de l’injustice. Il ne peut être confisqué par un État ni réduit à une politique d’anéantissement. La fidélité à cette tradition ne se mesure pas à l’adhésion au pouvoir, mais à la capacité de se tenir auprès de celles et ceux que le pouvoir efface. C’est cette responsabilité universelle qu’il nous faut réaffirmer, aujourd’hui plus que jamais, depuis #Gaza.

      2.4. La voix des victimes contre le discours dominant

      Alors que Yonathan Arfi et François Bayrou discourent, alors que la scène politique française multiplie les déclarations d’allégeance et les postures morales sélectives, les enfants de Gaza brûlent dans l’indifférence organisée. Les civils palestiniens sont bombardés, privés d’eau, de nourriture, de soins, réduits à l’errance dans les ruines, et toute tentative de dénoncer cette destruction systémique est aussitôt criminalisée, renvoyée à un prétendu antisémitisme.

      L’enjeu n’est pas seulement politique ou diplomatique : il est philosophique, éthique et civilisationnel. Il s’agit d’entendre , non comme un geste compassionnel ou humanitaire, mais comme une exigence de justice, les récits, les cris, les silences de celles et ceux qui vivent sous les bombes. Il s’agit de ne pas détourner le regard, de ne pas se réfugier dans la neutralité commode des institutions, dans la passivité de l’impuissance politique organisée. Car la vérité ne réside pas dans les salons officiels ni dans les communiqués de presse, mais dans les marges, les corps fracassés, les voix étouffées, les images interdites. Ce qui est à entendre ne demande ni charité, ni pitié, ni commisération, mais une rupture avec l’ordre du discours dominant, une interruption de l’aveuglement organisé.

      Comme l’écrivait Frantz Fanon dans Les Damnés de la terre : « Quand on entend dire que l’humanité est une chose admirable, on cherche des hommes. » [21] Cette phrase condense une critique radicale du discours humaniste tenu par les puissances coloniales, un humanisme d’apparat, purement rhétorique, démenti dans les faits par la violence systémique infligée aux colonisés. A cela, Fanon y oppose la nécessité d’une réhumanisation concrète, arrachée au réel des corps niés, des existences mutilées, des subjectivités écrasées. Cette phrase ne désigne certainement pas une essence, mais une exigence. Celle de retrouver, dans un monde dévasté, la trace de ce qui peut encore faire humanité. Aujourd’hui, ce sont les enfants de Gaza, privés de maisons, d’écoles, de funérailles dignes, qui incarnent cette vérité. Non parce qu’ils seraient meilleurs ou plus innocents que d’autres, mais parce qu’ils sont déshumanisés, niés, effacés, dans un silence médiatique et politique qui redouble la violence qu’ils subissent.

      Faire entendre leur voix, ce n’est pas simplement plaider pour une cause mais tenter de sauver quelque chose de l’idée même de justice, de « l’universalité réelle », contre toutes les rhétoriques d’exception.

      Conclusion : penser contre l’effacement

      Face à cette inversion et cette complicité institutionnelle, nombreux sont ceux qui se mobilisent et pensent autrement, cherchant à reconstruire une pensée capable de désamorcer ces pièges discursifs. Il est urgent de renforcer cette dynamique critique pour retrouver le sens profond de la justice, au nom de toutes les victimes, sans hiérarchisation, sans essentialisation, sans exclusion. C’est cette pensée critique renouvelée qui constitue aujourd’hui une exigence vitale.

      Ceux qui n’ont plus de maison, plus d’école, plus de ville, ce sont eux aujourd’hui qui nous obligent à réinterroger ce que signifie encore « être humain ». Ce sont les enfants de Gaza. Ce sont les femmes de Gaza. Ce sont les hommes de Gaza. Ce sont aussi les ruines de Gaza, les quartiers entiers effacés, les vergers dévastés, les nappes phréatiques polluées, les infrastructures vitales broyées, signes d’un urbicide, d’un écocide, d’une stratégie de destruction intégrale d’un territoire, de ses milieux de vie, de ses formes d’hospitalité. C’est l’ensemble du tissu vivant, humain, architectural, végétal, qui se trouve ainsi visé, disloqué, anéanti.

      La honte ne doit pas simplement changer de camp. Elle doit retrouver une adresse, non pas dans une instance de jugement ou une autorité morale, mais dans ce point de disjonction où l’histoire vacille, où la parole s’interrompt, où la vérité, non juridiquement instituée mais historiquement insupportable, exige d’être dite. Elle ne se formule pas comme une sentence, mais comme un contre-temps. Elle devient alors force de transformation, non pas en tant qu’instrument de réprobation morale, mais comme une puissance de réveil et de désajointement, capable de fracturer le présent, d’arracher l’histoire à ses enchaînements supposés, de restituer à ce qui fut détruit la possibilité d’un nom, d’un geste, d’une survivance.

      Ce n’est pas la responsabilité au sens de l’assignation qu’elle convoque, ni devoir juridique, ni charge morale fondée sur une faute établie, ni sentence articulée à une autorité institutionnelle. Ce type de responsabilité présuppose un sujet défini, une causalité repérable, un jugement prononçable. Il relève d’une économie du compte rendu, du blâme, de la réparation. Or ce qui se manifeste ici procède d’un tout autre régime : non celui de la causalité, mais celui de l’appel. Un appel sans visage, sans origine identifiable, sans visée accusatoire. Un appel muet, anonyme, comparable au messager dont parle Walter Benjamin, porteur d’une vérité qui ne s’impose pas mais expose. Cet appel n’émane pas d’un futur désirable ni d’une transcendance justicière. Il surgit du fond même de l’irréparable, non pas pour réclamer une réparation impossible, mais pour maintenir ouverte la blessure de ce qui fut détruit sans recours. L’irréparable, ici, n’est pas un constat de défaite mais la source d’une exigence éthique radicale, une fidélité inquiète à ce qui, n’ayant pas été sauvé, continue pourtant d’appeler. En ce sens, la honte ne retrouve pas un visage, mais une adresse : ce lieu de disjonction où l’histoire vacille, où la vérité ne se décrète pas, mais insiste. Et l’écoute de cet appel engage, non par injonction extérieure, mais depuis la rupture même qu’il creuse dans le présent. « (…) si l’ennemi triomphe, même les morts ne seront pas en sûreté » [22] écrivait Walter Benjamin dans ses thèses sur la philosophie de l’histoire, ce qui oblige à penser une autre forme de responsabilité comme étant non plus tournée vers la réparation ou le tribunal, mais vers l’interruption, le contretemps, le surgissement d’un devoir depuis ce qui ne peut plus être sauvé, mais ne doit pas être oublié.

      Ce n’est pas dans les palais, les dîners officiels, les discours bien ordonnés ; ni dans les postures confortables de ceux qui se croient, par automatisme ou bonne conscience, du bon côté de l’histoire ; ni dans les silences feutrés d’une certaine gauche progressiste, qui préfère l’abstention morale à l’engagement réel ; ni dans l’assurance de certains qui, convaincus de détenir la vérité, s’exonèrent de toute écoute, que cette exigence prend corps. Elle surgit dans les ruines, les cris, les gestes, ici et ailleurs, de celles et ceux qui, sans honte ni paralysie - ce qui n’excluent pas un profond désespoir - refusent de détourner le regard et organisent le pessimisme. Gaza ne demande pas des #lamentations rituelles, mais une réactivation de la capacité à dire non. À dire, non, plus jamais cela, et faire de ce refus une puissance agissante en inventant des gestes d’ #interruption, des stratégies de #désobéissance, des hospitalités dissidentes, des contre-cartographies concrètes, des formes collectives de #désalignement.

      À dire : non, plus jamais cela. Pour personne, ni humain, ni vivant, ni forme de vie vouée à l’anéantissement.

  • Lebanese army denies infiltration of Syrian extremist militants
    https://thecradle.co/articles-id/31937

    The Army Command denies what is being circulated on a number of social media sites regarding the entry of armed men into Lebanon and the withdrawal of the army from border areas in the Bekaa,” the LAF said in a statement on 13 July.

    The LAF added that “the relevant military units are continuing to carry out their regular missions to control the Lebanese-Syrian border, while simultaneously monitoring the internal security situation to prevent any threat to security and stability.”

    It also called for “accuracy in reporting news related to the army and the security situation, and for responsibility, and for refraining from spreading rumors that could lead to tension among citizens.”

    Concerns have been growing lately over potential ambitions to take over swathes of northern Lebanon by Syria’s extremist-dominated military and armed groups affiliated with it.

    Lebanese journalist and expert on extremist Salafist groups Nidal Hamade said on Saturday that “Armed elements are being brought in from Syria into Tripoli by sea,” adding that the “gathering center is in Amrit on the Syrian coast, where boats head to Tripoli at night.”

    “So far, around 1,200 fighters have arrived in Tripoli. With tens of thousands of Syrians already present, the city could fall within hours,” he claimed.

    According to Al-Jadeed TV, the LAF detained on 12 July over 100 Syrians who attempted to enter Lebanon.

    However, local sources told The Cradle that the atmosphere in the northern city of Tripoli is “calm,” and that there appears to be no extremist threat at the moment. “There is nothing of the sort,” the sources said.
    Despite this, many residents living in the north maintain that Syrian militants have been gradually but surely entering Lebanon since the fall of Bashar al-Assad in December 2024.

  • “Apocalypse in the Tropics”: Brazilian Filmmaker on Evangelicals, Bolsonaro & Trump’s Tariff Threat
    https://www.democracynow.org/2025/7/10/apocalypse_in_the_tropics_petra_costa?jwsource=cl

    Brazilian filmmaker Petra Costa’s latest documentary, Apocalypse in the Tropics, explores the impact of evangelical Christianity on Brazil’s political landscape. Once a small minority, evangelicals now constitute about 30% of Brazil’s population and played a key role in the rise of former far-right President Jair Bolsonaro. “It’s one of the fastest-growing religious shifts in the history of mankind,” Costa tells Democracy Now! She says right-wing evangelicalism in Brazil is largely a U.S. import, after Washington sought to undermine the influence of left-wing Catholic teachings during the Cold War.

    U.S. President Donald Trump on Wednesday threatened to impose 50% tariffs on Brazil, partly as retribution for what he calls the “witch hunt” against Bolsonaro, now facing trial in Brazil for an alleged coup attempt following his defeat in the 2022 presidential election to Luiz Inácio Lula da Silva.

    Apocalypse in the Tropics is available on Netflix starting July 14. Costa’s previous film, The Edge of Democracy, was nominated for an Academy Award for Best Documentary Feature.

    Partie 2
    https://www.democracynow.org/2025/7/10/trump_of_the_tropics_filmmaker_petra

    #Brésil #christiannisme #apocalypse #rapture #enlèvement #politique #Israel #extrême_droite

  • Pourquoi Israël ne sait pas terminer une guerre
    https://www.lemonde.fr/un-si-proche-orient/article/2025/07/13/pourquoi-israel-ne-sait-pas-terminer-une-guerre_6620968_6116995.html


    Des soldats israéliens lors d’une patrouille à Khan Younès, dans la bande de Gaza, le 8 juin 2025. SHARON ARONOWICZ/AFP

    Les guerres menées par l’armée israélienne ont toujours duré des années quand une intervention extérieure, généralement des Etats-Unis, n’y mettait pas fin.

    https://archive.ph/Lzods

    #Israël #guerre #histoire

  • Les entreprises « complices » du génocide israélien (et autres textes)

    ONU info : Le transfert forcé de la population de Gaza n’est pas acceptable, juge l’ONU
    Un Fonds d’aide pour Gaza soutenu par les États-Unis propose « des zones de transit humanitaires » pour « déradicaliser » les Palestiniens
    La souveraineté alimentaire comme résistance en Palestine
    ONU info Gaza : plus de 15 000 élèves tués depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas
    Federica Marsi : Un rapport de l’ONU dresse la liste des entreprises complices du « génocide » israélien : qui sont-elles ?
    Victoire d’étape : la CPEG renonce à ses obligations d’Etat israéliennes
    Révision de l’accord d’association UE – Israël
    Munir Nuseibah : Groupe de La Haye : Mobiliser le droit international pour la Palestine
    STOP à la complicité européenne ! EU : SANCTIONS NOW !
    Liens vers d’autres textes

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/07/13/les-entreprises-complices-du-genocide-israelie

    #international #palestine #israel

  • Une Gazaouie obtient le statut de réfugiée en France en raison des « persécutions » de l’armée israélienne à l’encontre des Palestiniens
    https://www.lemonde.fr/guerre-au-proche-orient/article/2025/07/11/une-gazaouie-obtient-le-statut-de-refugiee-en-raison-des-persecutions-de-l-a

    Une Gazaouie obtient le statut de réfugiée en France en raison des « persécutions » de l’armée israélienne à l’encontre des Palestiniens
    Par Julia Pascual
    La situation de violence à Gaza est telle que les Palestiniens qui y vivent peuvent obtenir le statut de réfugié en raison des persécutions qu’ils subissent de la part des forces armées israéliennes, estime la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). Vendredi 11 juillet, la juridiction administrative a rendu une décision qui fait jurisprudence, en se fondant sur les méthodes de guerre utilisées par l’armée israélienne depuis la fin du cessez-le-feu en mars.
    Jusque-là, les Palestiniens de Gaza pouvaient se voir accorder une protection subsidiaire en France compte tenu de la situation de violence aveugle d’intensité exceptionnelle résultant du conflit armé entre les forces du Hamas et l’armée israélienne. La décision de vendredi marque une étape, puisqu’elle reconnaît une « persécution » à leur encontre, qui justifie l’octroi du statut de réfugié, mieux-disant que la protection subsidiaire.
    « La portée en fait est très limitée car les sorties de Gaza sont peu nombreuses, mais en droit, c’est important », insiste Maya Lino, l’avocate de la requérante gazaouie à l’origine de la décision et membre du Collectif des avocats France-Palestine. La CNDA avait déjà jugé, en 2024, que les Palestiniens protégés par l’ONU pouvaient bénéficier du statut de réfugiés, au vu de la situation à Gaza et de la défaillance de l’ONU sur place.
    Mme H. et son fils mineur ne relevaient pas de cette catégorie. Ils avaient saisi la CNDA en faisant valoir le fait que l’« armée israélienne a recours à des techniques de guerre indiscriminées contre les populations civiles [qui] reposent sur leur nationalité palestinienne ». Mme H. estimait donc relever de la convention de Genève de 1951 sur les réfugiés. Agée de 47 ans, elle résidait à Beit Lahya, dans le nord de la bande de Gaza. Sa maison a été partiellement détruite lors d’un bombardement et son fils de 11 ans a alors été blessé aux jambes. Pris en charge par l’ambassade de France, ils ont été exfiltrés en Egypte, puis accueillis en France en janvier 2024.
    Pour examiner leur demande, la CNDA s’est appuyée sur les sources documentaires publiques disponibles, en particulier celles des Nations unies. Elle relève ensuite que « les méthodes de guerre employées par les forces israéliennes dans la bande de Gaza conduisent à un nombre important de victimes et de blessés civils dont une majorité de femmes et d’enfants, une destruction à grande échelle d’infrastructures essentielles à la population civile, comme des points d’approvisionnement et de distribution d’eau et d’électricité, d’hôpitaux ou des écoles et des déplacements forcés de population ».
    En outre, « les entraves et blocages à l’acheminement de l’aide humanitaire créent un niveau de crise d’insécurité alimentaire pour l’ensemble de la population gazaouie ». Des méthodes « suffisamment graves du fait de leur nature et de leur caractère répété pour pouvoir être regardées comme des actes de persécution ».Ensuite, la juridiction française estime que ces persécutions sont liées à une « nationalité ». En octroyant le statut de réfugié à Mme H. et son fils, elle considère qu’« ils craignent, avec raison, en cas de retour (…) d’être personnellement persécutés du fait de cette “nationalité” par les forces armées israéliennes qui contrôlent une partie substantielle de [la bande de Gaza] », détaille la Cour dans un communiqué de presse publié vendredi.
    Pour examiner la requête de Mme H. , la CNDA s’était réunie en grande formation, une composition de neuf juges (dont le président de la CNDA), au lieu de trois habituellement, qui permet d’harmoniser la jurisprudence soit sur une question juridique nouvelle, soit sur l’appréciation d’une situation géopolitique.
    La France traite peu de demandes d’asile en provenance des Territoires palestiniens occupés. En 2023, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides a ainsi reçu 204 premières demandes, puis 230 en 2024 et 100 entre janvier et mai 2025. L’offensive israélienne menée en représailles des attaques terroristes du 7 octobre 2023 a fait près de 58 000 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la santé du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU.

    #Covid-19#migrant#migration#france#palestine#gaza#israel#refugie#CNDA#sante#droit

  • The Gatekeepers (שומרי הסף, Shomrei HaSaf)
    https://www.youtube.com/watch?v=4gx-pP9IOZM

    On ne les a pas écouté, ces anciens directeurs de Shin Beth, puis la société et les majorités politques ont poussé Israël dans l’impasse actuelle où une paix durable avec ses voisins est devenue impossible.

    The Gatekeepers, 2012, Pays de production : France, Israël, Belgique, Allemagne

    Introduction et références
    https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Gatekeepers

    Le titre du premier chapître donne la raison pricipale pour l’échec du projet d’Israel :

    No Strategy—Just Tactics

    Avec cette approche on peut gagner des battailles mais on perdra la guerre.

    THE GATEKEEPERS (2012) (Hebrew with English Subtitles)—This documentary, by Dror Moneh, covers about forty-years of Israel’s conflict with the Palestinians, from six heads of Shin Bet (Shabak) (the Israeli military security-wing). It is indispensable for students of International Studies and of Conflict Resolution. How, many ask, could this conflict become multi-generational—and is always on the verge of exploding? What would be the answer, do you ?

    For those of us living outside the Middle East, even if we’re Jewish, and attempting to understand it more deeply—this documentary allows us to see first-hand HOW it has come to this. There are human reasons on both sides—but here, we have one-side—yet many of the leaders show a deep understanding, too, of the Palestinian-side. The force of inertia, of cause-and-effect, has really taken over to the point where it seems nothing can break the cycle. We enter an echo-chamber of trauma, where only more trauma seems possible.

    The film maker, Dror Moreh, was inspired to make this film after watching a documentary by the Jewish-American film maker, Errol Morris, the Fog of War (2006), that covered the Vietnam War and the Cuban Missile Crisis. Dror Moreh really performed miracles to interview all six of the living heads of Shin Bet. They wanted to help the world to understand why—and they wanted to give their own version of events that the world has been witnessing since the 1967 War. Not all the Gatekeepers, the Department Heads, are equally compelling. A few have deep humanitarian impulses, yet what people come away with is this: There is no Morality in a Time of War.

    Dror interviewed all six of the surviving heads (in 2012): Ami Ayalon, Avraham Shalom, Yaakov Peri, Carmi Gillon, and Avi Dichter. Yuval Diskin, also interviewed, was still serving as head at the time. Dror told an international magazine, the “Economist,” that the current Prime Minister, Benjamin Netanyahu “poses a great threat to the existence of the state of Israel.” He wanted the younger Israelis to understand their government from the perspective of the highest levels—to see the conflict, perhaps, in a new light.

    Dror Moreh followed Errol Morris’ format of breaking down the interviews to cover various themes:

    No Strategy—Just Tactics
    Forget About Morality
    One Man’s Terrorist is Another Man’s Freedom Fighter
    Our Own Flesh and Blood
    Victory is to See You Suffer
    Collateral Damage
    The Old Man at the End of the Corridor

    In the United States (I grew up in Florida), we have seen a similar mind-set many times, but the most famous was also covered by Errol Morris in his interviews with Robert McNamara, Secretary of Defense under Kennedy and Johnson—THE CUBAN MISSILE CRISIS. The mindset of the military—the Joint-Chiefs were led by Curtis LeMay, was shoot first and ask questions later. It is reasonable to assume that had almost anyone else been president, there would have been a nuclear war. The military wanted to destroy the Soviet Union before it was on a parody with its nuclear arsenal. It was a miracle that the US government avoided this—but only because of the Kennedy brothers, McNamara, Tommy Thompson (1904-1972), who had served as ambassador to the Soviet Union, and a few others—even Nikita Khrushchev. Yet, there was conflict resolution here, to a point, at least an absence of conflict, if not peace.

    This conflict between the USA and Cuba is also multi-generational, which began with the Cuban Revolution of 1959.

    Can war led to peace? None of those interviewed thinks this is possible. This was most stunning for me. Not one believes the conflict is good for the future of Israel. Many inside Israel have claimed that Dror did not cover the manifold attempts at peace, even exchanging land for peace, which hasn’t worked, at least thus far. Dror, of course, is a liberal and so his views of the conflict and the way to resolve it are clear.

    Some of the topics: The use of torture and targeted assassination and policies during the Intifada. One head, Carmi Gillon, had warned that Jewish extremists would try to kill Prime Minister Rabin, which they did in 1995.

    Many Israeli officials reacted strongly against the film, especially when Avraham Shalom compares “Israel to Nazi Germany.” This stung, since Shalom was once among the most hard-line.

    I hope this film gives us all a greater understanding of the conflict—and to see the true intentions for peace—a horrible inertia, though, has taken over and no one knows how to change the trajectory. Why is conflict easier than peace?

    #Palestine #Israël #guerre #génocide #services_secrets #Shin_Beth #Shabak #שב

  • Itay Epshtain sur X : “1/5 The Assembly of States Parties to the IntlCrimCourt concludes its special session on the crime of aggression today. Over the past three days, it has considered amendments to the exercise of the Court’s jurisdiction over the crime of aggression. The #US, not a State party,…*” / X
    https://x.com/EpshtainItay/status/1942879372366483910

    1/5 L’Assemblée des États parties à la Convention @IntlCrimCourt conclut aujourd’hui sa session extraordinaire sur le crime d’agression. Au cours des trois derniers jours, elle a examiné des amendements à l’exercice de la compétence de la Cour à l’égard du crime d’agression. L’État partie #US , qui n’est pas partie à la Convention, était présent, à la demande de l’État partie #Israel , afin d’intimider et de contraindre d’autres États à poursuivre en justice le crime international suprême.

    2/5 L’amendement proposé, en cours de débat, vise à garantir que tous les États parties soient également soumis à la compétence de la Cour en matière d’agression, permettant à la Cour d’exercer sa compétence sur le crime d’agression même lorsqu’il est commis par des ressortissants d’un État qui n’est pas partie au Statut ou lorsqu’il est commis sur son territoire et a établi un cadre juridictionnel qui s’applique uniformément à tous les crimes fondamentaux.

    3/4 Le conseiller juridique du département d’État américain, Reed Rubinstein – qui avait juré lors de son audition de nomination en mars 2025 de servir « les intérêts nationaux avant tout » – est intervenu et a menacé la Cour et les États parties d’utiliser « des instruments diplomatiques, politiques et juridiques pour empêcher @IntlCrimCourt de dépasser les bornes ». La coercition était claire : Les #Etats-Unis s’attendent à ce que « toutes les actions de la CPI contre les États-Unis et notre allié #Israel – c’est-à-dire toutes les enquêtes et tous les mandats d’arrêt – soient abandonnées. Dans le cas contraire, toutes les options restent envisageables. »

    3/5bis Les menaces proférées par Rubinstein constituent une atteinte à l’administration de la justice, pour laquelle la CPI jouit d’une compétence quasi universelle, en empêchant et en intimidant les fonctionnaires de la Cour dans le but de les forcer ou de les persuader de ne pas s’acquitter de leurs fonctions respectives, ou en exerçant des représailles contre les fonctionnaires de la Cour en raison des fonctions qu’ils ont accomplies.

    4/5 C’est le crime d’agression commis par #Israel en #Palestine occupée qui a conduit les États-Unis à ce nadir. Il y a un an, le président Salam @CIJ_ICJ notait que, conformément à l’article 8 bis (2) du Statut de Rome, « toute annexion par l’emploi de la force du territoire d’un autre État ou d’une partie de celui-ci constitue un crime d’agression, indépendamment d’une déclaration de guerre. Conformément à leurs obligations au titre du Statut de Rome, les États parties devraient tirer toutes les conséquences juridiques des conclusions de la Cour dans le présent avis consultatif afin de prévenir et de punir les auteurs de ces actes. »

    5/5 Quatre-vingts ans après la création du Tribunal de Nuremberg, nous nous demandons : la #communauté_internationale est-elle capable de tenir la promesse faite alors : la paix ne sera pas violée impunément et aucun dirigeant n’est au-dessus des lois ? Toutes les victimes, qu’il s’agisse de crimes de guerre, de génocide, de crimes contre l’humanité ou d’agression, méritent un accès égal à la justice. Toute autre mesure constituerait une trahison des principes mêmes du droit international. Tous les États proclament leur désir de paix (et @realDonaldTrump aspirent au prix Nobel de la paix @NobelPeaceOslo), mais sont-ils prêts à faire le nécessaire pour la protéger ?

    #mafia

  • Les gouvernements comme le mien ont le devoir de s’opposer à Israël. Ils sont trop nombreux à avoir échoué. Sans une action décisive, nous risquons de dépouiller l’ordre juridique mondial des protections qu’il assure encore aux nations les moins favorisées.
    - International Solidarity Movement - ISM-France
    https://ismfrance.org/index.php/2025/07/09/les-gouvernements-comme-le-mien-ont-le-devoir-de-sopposer-a-israel-ils-so

    La dernière carte publiée le 6 juillet par l’Etat génocidaire d’Israël, avec une augmentation considérable de la zone nommée « Kill Zone » (zone de mise à mort, en orange).

    Gustavo Petro, Président de la Colombie, le 8 juillet 2025.- Au cours des 600 derniers jours, le monde a vu Benjamin Netanyahou mener une campagne dévastatrice à Gaza, l’escalade d’un conflit régional et un dangereux abandon du droit international dans son ensemble.

    Les gouvernements comme le mien ne peuvent se permettre de rester passifs. En septembre 2024, lorsque nous avons voté en faveur de la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies sur les politiques et pratiques d’Israël dans le territoire palestinien occupé, nous avons pris des engagements concrets : enquêtes, poursuites, sanctions, gel des avoirs et cessation des importations et des livraisons d’armes. Cette résolution fixait un délai de 12 mois à Israël pour « mettre fin sans délai à sa présence illégale ». Cent vingt-quatre États ont voté en faveur de cette résolution, dont la Colombie. Désormais, l’horloge tourne.

    En attendant, cependant, beaucoup trop d’États ont permis que des calculs stratégiques l’emportent sur notre devoir. Certes, nous pouvons faire face à des menaces de représailles lorsque nous défendons le droit international – comme l’a vu l’Afrique du Sud lorsque les États-Unis ont pris des mesures de rétorsion suite à son action devant la Cour internationale de justice – mais abandonner nos responsabilités aurait des conséquences catastrophiques. Si nous n’agissons pas maintenant, non seulement nous trahissons le peuple palestinien, mais nous nous rendons complices des atrocités commises par le gouvernement de Netanyahou. (...)

    #IsraelColombie

    • Sommet des Brics : Lula appelle à ne pas « rester indifférent » face au « génocide » à Gaza
      RFI – Publié le : 06/07/2025
      https://www.rfi.fr/fr/en-bref/20250706-sommet-des-brics-lula-appelle-%C3%A0-ne-pas-rester-indiff%C3%A9rent-fac

      Le président brésilien Lula a appelé dimanche 6 juillet au sommet des Brics, à Rio de Janeiro, à « ne pas rester indifférent » face au « génocide perpétré par Israël à Gaza », tandis que des négociations sur une trêve doivent commencer à Doha.

      « Absolument rien ne justifie les actes terroristes perpétrés par le Hamas. Mais nous ne pouvons pas rester indifférents face au génocide perpétré par Israël à Gaza, le massacre de civils innocents et l’usage de la faim comme arme de guerre », a déclaré Luiz Inacio Lula da Silva lors de son discours d’ouverture du sommet.

      #IsraelBrésil

  • La famine comme arme de génocide (et autres textes)

    Amnesty International : Gaza. Des preuves démontrent l’utilisation persistante de la famine par Israël comme arme de génocide contre la population palestinienne
    Basel Adra et Yuval Abraham : Une nouvelle directive israélienne accélère le nettoyage ethnique de Masafer Yatta
    Hagar Shezaf : Des habitants d’un village de Cisjordanie expulsés après l’installation de colons dans un avant-poste proche
    ONU info : Gaza : ceux que les bombes épargnent, la faim les tue
    Des organisations juridiques et de défense des droits humains mettent en garde les acteurs « humanitaires » privés à Gaza contre le risque de voir leur responsabilité juridique engagée pour complicité dans des violations graves du droit international
    La mairie de Barcelone rompt ses relations avec le gouvernement israélien et l’accord avec Tel Aviv.
    Stuart Heritage : Examen de « Gaza : Les Médecins Attaqués » – ce film essentiel est matière à cauchemars
    Lettre de l’AURDIP aux Président·e·s d’université sur la coopération UE-Israël
    Festival d’Avignon : des personnalités de la culture se mobilisent pour Gaza
    Sauvons Bashar !
    Liens vers d’autres textes

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/07/09/la-famine-comme-arme-de-genocide-et-autres-tex

    #international #palestine #israel

  • Projet Aurora : un cabinet américain chiffre la “relocalisation” des Palestiniens hors de la bande de Gaza
    7 juillet 2025 - Agence Media Palestine
    https://agencemediapalestine.fr/blog/2025/07/07/projet-aurora-un-cabinet-americain-chiffre-la-relocalisation-de

    (...) C’est un nouveau scandale qui pourrait entacher la réputation déjà bien affaiblie du Boston Consulting Group. Ce cabinet de conseil mondialement connu aurait, d’après des révélations du Financial Times, modélisé financièrement le coût d’un plan de “déplacement volontaire” des Palestiniens de la bande de Gaza.

    La modélisation financière du déplacement des Palestiniens

    Ils seraient une douzaine de collaborateurs du BCG à avoir travaillé sur ce projet, nom de code “Aurora”, entre octobre 2024 et la fin du mois de mai. Le montant des travaux réalisés par le cabinet équivaut à quatre millions de dollars. Parmi ces travaux, une modélisation financière a été réalisée pour estimer les coûts liés à la “relocalisation” de centaines de milliers de Palestiniens de la bande de Gaza et à l’impact économique d’un tel déplacement de population.

    L’idée de ce modèle de “réinstallation volontaire” était d’offrir une forme de compensation financière aux Palestiniens de Gaza en échange de l’abandon de leur terre d’origine. Cette compensation a été désignée par le BCG comme un “package de relocalisation” pour chaque Palestinien qui quitterait l’enclave. Le cabinet a considéré qu’un quart des Gazaouis (environ 500.000 personnes) accepteraient de partir et que 75% de ces derniers ne reviendraient plus sur leurs terres. Prix du package ? 9000 dollars par personne, soit un coût d’environ cinq milliards de dollars pour encourager les Gazaouis à partir. (...)

    #Aurora

  • L’armée suisse pourrait renoncer aux drones israéliens à force de retards et de pannes ats/cab

    Après de nombreux retards et pannes, le Département de la défense (DDPS) envisage pour la première fois d’abandonner le projet d’acquisition de drones. C’est ce qu’a déclaré vendredi le chef de l’armement Urs Loher à la radio alémanique SRF. Le projet aurait dû être achevé dès 2019.

    Bien que nous ayons longtemps été d’avis qu’une interruption n’était pas envisageable, nous sommes maintenant « arrivés à un point où la question se pose de savoir si la fameuse dernière goutte a fait déborder le vase », a déclaré Urs Loher lors d’un enregistrement vendredi de l’émission Samstagsrundschau de la SRF.

    Il fait ainsi référence au système d’atterrissage automatique qui aurait dû être livré en septembre. L’entreprise israélienne Elbit n’ayant pas pu respecter le délai, le DDPS a repoussé l’échéance à janvier et au 30 juin dernier. Mais « ces deux jalons n’ont pas non plus été respectés », a déploré le chef de l’armement.

    Israël, un choix « douteux »


    Interrogé samedi dans Forum, Pierre-Alain Fridez, conseiller national socialiste jurassien et membre de la commission de la politique de sécurité, y voit « la main du nouveau conseiller fédéral (Martin Pfister) qui essaie de remettre un peu d’ordre dans des procédures qui, à beaucoup de niveaux, dysfonctionnent complètement ». Selon lui, « il y a une fascination d’Armasuisse pour Israël et les Etats-Unis et on voit que ce sont des choix vraiment très douteux », poursuit-il, faisant également référence au surcoût pour les F-35.

    Egalement interrogée dans Forum, la conseillère aux Etats PLR fribourgeoise Johanna Gapany plaide en faveur du renforcement de l’industrie d’armement suisse. Selon elle, il y a « une vraie nécessité de devenir davantage indépendant et de ne plus devoir se reposer sur d’autres partenaires ».

    Des années de retard
    L’achat du système de reconnaissance par drones ADS-15, sans pilote et non armé, pour 250 millions de francs, avait été décidé par le Parlement en 2015. L’offre de l’entreprise israélienne Elbit comprend six drones, y compris les composants au sol, les simulateurs et la logistique. La fin du projet était prévue pour 2019, mais a ensuite été repoussée à 2026.

    Cinq drones sont certes arrivés en Suisse, mais ils ne remplissent toujours pas les exigences que la Confédération impose aux objets volants sans pilote. Entretemps, les coûts du projet ont augmenté à 298 millions de francs.

    Plusieurs chantiers
    Outre le système d’atterrissage automatique, le « Detect and Avoid System » (DAA) – développé par l’entreprise fédérale Ruag MRO – n’est pas encore prêt, selon un rapport du Contrôle fédéral des finances (CDF) de janvier. Ce système doit permettre aux drones de décoller sans être accompagnés et à tout moment, car il détecte les obstacles tels que les parapentes, qui n’émettent pas de signaux.

    C’est pourquoi les drones ne pourront probablement pas voler de manière non accompagnée avant 2027 et 2028, tout au plus dans l’espace aérien contrôlé et la nuit. Selon le CDF et armasuisse, les drones ne seront pas opérationnels de manière non accompagnée avant 2029 au plus tôt.

    « Fournisseur peu fiable »
    Dans son rapport, le CDF a également critiqué le fournisseur israélien : celui-ci n’est pas fiable et la direction du projet a du mal à le diriger. « Le projet est en crise », écrit encore le CDF. Il faut agir de toute urgence. La marge de manœuvre financière est faible et des coûts supplémentaires sont à craindre.

    A l’époque, armasuisse expliquait encore qu’un abandon n’était pas une option, que la majeure partie de l’argent accordé avait été dépensée ou engagée, que le fournisseur avait également beaucoup investi et que l’armée avait besoin des drones.

    Ce point de vue semble avoir changé, malgré les conséquences possibles. Si le projet d’acquisition devait être interrompu, Urs Loher part personnellement du principe qu’Elbit viendra « certainement avec des demandes reconventionnelles ». Il y aura alors une longue bataille juridique dont l’issue est incertaine.

    Source : https://www.rts.ch/info/suisse/2025/article/drones-israeliens-de-l-armee-suisse-le-ddps-envisage-l-abandon-du-projet-2893420
    #israël #drones #Suisse #Armasuisse #fiabilité

  • La France doit interdire l’utilisation de son espace aérien par Benyamin Netanyahou le 7 juillet 2025

    La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine appelle la France à ne pas autoriser l’utilisation de son espace aérien par le Premier ministre israélien lors de son prochain voyage à Washington, et à clarifier sa position vis-à-vis de son obligation de coopération avec la Cour pénale internationale.

    Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’apprête à être reçu à la Maison Blanche le 7 juillet par le président américain Donald Trump. Interrogé par la députée Gabrielle Cathala durant son audition par la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale du 2 juillet sur une éventuelle utilisation de l’espace aérien français par le Premier ministre israélien à l’occasion de ce voyage, le ministre de l’Europe et des affaires étrangères Jean-Noël Barrot a annoncé qu’il n’existait, au regard du droit international, aucune obligation pour la France de l’interdire [

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/07/05/une-humanite-en-voie-de-disparition-et-autre-textes/#comment-67759

    #france #israel

  • Une humanité en voie de disparition (et autre textes)

    La famine ou les balles : ce n’est pas une réponse humanitaire
    Mireille Sève : « On a l’impression d’être des sous-humains » un génocide à Gaza : l’enquête d’Amnesty International
    Les Palestiniens de l’intérieur : interview avec Miriam Azem, avocate pour Adalah
    « De l’économie de l’occupation à l’économie du génocide » : un nouveau rapport de Francesca Albanese
    Toutes impliquées : détail de l’implication des universités israéliennes dans le génocide
    AFPS et FIDH ainsi que ses organisations membres palestiniennes et françaises Al-Haq, Al Mezan, PCHR et la LDH. Exécutions sommaires à Gaza : dépôt de plaintes contre des snipers binationaux en France, Allemagne et Italie
    Muzna Shihabi : L’effacement poli des voix palestiniennes
    Israël hors des programmes européens : intensifions le boycott depuis les universités !
    Pas en notre nom. Lettre ouverte
    Sonia Dayan-Herzbrun : Chroniques d’une humanité en voie de disparition
    Manifestation / Stop génocide ! Urgence humanitaire ! Sanctions !
    Liens vers d’autres textes

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/07/05/une-humanite-en-voie-de-disparition-et-autre-t

    #international #palestine #israel

  • Refus de charger des armes vers Israël : l’engagement des dockers marseillais ne date pas d’hier, par Alain Ruscio
    https://histoirecoloniale.net/refus-de-charger-des-armes-vers-israel-lengagement-des-dockers-ma

    Les 5 et 6 juin 2025, les #dockers CGT du port de Marseille-Fos ont refusé de charger sur le navire Contship Era des composants militaires expédiés par la société #Eurolinks qui devaient partir pour #Israël. Des composants servant à la fabrication d’armes susceptibles de participer aux massacres en cours de Palestiniens à #Gaza, selon l’enquête du site d’investigation #Disclose. Les dockers italiens du port de Gênes ont annoncé suivre cet exemple. Par cette action spectaculaire saluée par les organisations solidaires des Palestiniens, les ouvriers dockers CGT n’ont fait que s’inscrire dans une tradition internationaliste et anticolonialiste qui remonte au moins à l’époque de la guerre d’Indochine (1946-1954), durant laquelle la CGT de #Marseille s’illustra en tentant de saboter l’effort de #guerre_coloniale français, avec un large soutien dans la ville. Ils subirent ensuite une féroce répression. L’historien Alain Ruscio raconte ici cette histoire.

    https://seenthis.net/messages/1118882

  • Pour ne pas rester sans rien dire (et autres textes)

    Nir Hasson, Yaniv Kubovich, Bar Peleg : « C’est un champ de massacre » : Les soldats des FDI ont reçu l’ordre de tirer délibérément sur les Gazaouis non armés qui attendent l’aide humanitaire
    Jason Burke : Israël ferme la route la plus directe pour la livraison d’aide humanitaire aux Palestiniens de Gaza
    Exécutions sommaires à Gaza : dépôt de plainte contre des snipers binationaux en France. Communiqué commun LDH, FIDH, Al-Haq, Al Mezan, PCHR et l’AFPS
    Yuval Abraham et Basel Adra : Une nouvelle directive israélienne accélère le nettoyage ethnique de Masafer Yatta
    Le député Ayman Odeh, symbole de la traque des opposants israéliens au génocid
    Hagai El-Ad : Les sanctions individuelles sont désespérément inadéquates. La véritable « organisation coloniale » est Israël
    Pour ne pas rester sans rien dire
    Les larmes des hommes de Gaza sont un acte de rébellion
    Mahmoud Mushtaha : Sur +972, nous, Palestinien·nes, parlons en notre nom
    Liens vers d’autres textes

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/07/02/pour-ne-pas-rester-sans-rien-dire-et-autres-te

    #international #palestine #israel

  • Les enfants meurent en silence (et autres textes)

    Mera Aladam : La Gaza Humanitarian Foundation pourrait être « complice de crimes de guerre », selon des groupes de défense des droits humains
    Le rapport « Affamer une génération » accuse Israël d’avoir fait de la famine un instrument de génocide.
    ONU info : Gaza : plus de 500 Palestiniens tués en tentant de se nourrir, selon les rapports
    Majd Kayyal : à Haïfa, « tout ce qui songe à prononcer le mot Palestine est aussitôt rappelé à l’ordre »
    « Ne pas oublier Gaza : les enfants y meurent en silence »
    Déclaration sur les boycotts académiques du Comité de BRISMES pour la liberté académique
    David Landy : Pourquoi les institutions universitaires coupent-elles les liens avec Israël ?
    RSF : Israël : sur fond de guerre avec l’Iran, la coalition au pouvoir accroît la pression sur les médias étrangers
    Poursuivre notre travail essentiel. Un appel de +972
    Yaani a besoin de votre soutien !
    Liens vers d’autres textes

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/06/28/les-enfants-meurent-en-silence-et-autres-texte

    #international #palestine #israel

  • Yanis Varoufakis sur X :

    via https://diasp.eu/p/17717849

    https://xcancel.com/legrandsoir/status/1938659915783979405

    Il semble que nos dirigeants, ici dans l’Occident « libéral », aient trouvé un nouveau moyen de transformer une personne en non-personne. Voici un homme, Hüseyin Doğru , journaliste allemand (d’origine turque, mais sans double nationalité) que les autorités européennes ont puni d’une manière inédite et extrêmement cruelle pour ses reportages et ses opinions sur la #Palestine.

    Les autorités allemandes ont tiré les leçons de mon cas. Ne souhaitant pas avoir à répondre devant les tribunaux de toute interdiction des voix pro-palestiniennes (à l’instar du procès que je leur intente actuellement), elles ont trouvé un autre moyen : une sanction directe de l’UE utilisant une directive jusqu’alors inutilisée, introduite au début de la guerre en Ukraine, qui permet à Bruxelles de sanctionner tout citoyen de l’UE (...)

    • (...tout citoyen de l’UE) qu’elle estime travailler pour les intérêts russes. S’accrochant à l’argument selon lequel le site web/podcast de Hüseyin était également diffusé sur Ruptly (entre autres plateformes), elles utilisent cette directive visant les « actifs anti-russes » pour détruire un journaliste qui a osé s’opposer au génocide palestinien.

      Concrètement, cela signifie que le compte bancaire de Hüseyin est gelé ; que si vous ou moi lui donnions de l’argent pour acheter des provisions ou payer son loyer, nous serions considérés comme ses complices et soumis à des sanctions similaires ; cela signifie également que s’il était fonctionnaire, il serait licencié ; s’il était étudiant, il serait expulsé de son université ; s’il percevait une pension, celle-ci serait suspendue ; s’il percevait des prestations sociales, celles-ci seraient gelées. Cela signifie également, de manière étonnante, qu’il ne peut pas quitter l’ #Allemagne !

      Enfin, et ce n’est pas le moins important, cela signifie que Hüseyin ne peut pas poursuivre son gouvernement pour l’avoir transformé en non-personne, mais seulement contester la Commission européenne à #Bruxelles – où il n’est même pas autorisé à se rendre !

      Dois-je en dire plus ? N’est-il pas évident que nous vivons aujourd’hui dans une #Europe nominalement libérale où, en un clin d’œil, vos droits politiques et humains peuvent être révoqués, y compris votre droit de contester votre gouvernement devant un tribunal ?

    • He Was Banned for Exposing Gaza Truths — Now He Speaks Out. With Yanis Varoufakis

      https://www.youtube.com/watch?v=MZ0l78jIg3U

      DIEM25 : 2025-06-17 - 60 min.
      (le son et l’image ne sont pas exactement synchronisés)

      #Israel’s genocide in #Gaza grinds on, while Israeli officials now signal they are “fully ready” to strike #Iran—raising the risk of a regional firestorm. But within the EU, dissent is being crushed.

      In an unprecedented case, the EU has sanctioned one of its own citizens for being a journalist. http://red.media founder Hüseyin Doğru was targeted on behalf of #Germany—for exposing Germany’s complicity in the genocide in Palestine. No trial. No hearing. An extrajudicial punishment.

      The EU claims he “systematically spread false information on politically controversial subjects with the intent of creating ethnic, political and religious discord amongst a predominantly German audience.” In reality, his reporting focused on social protests across Germany and Europe—something that now appears to go too far for the so-called democratic powers in #Berlin and Brussels.

      The listing followed http://red.media’s exclusive coverage of Germany’s brutal crackdown on pro-Palestinian students—and it forced the outlet to shut down. What does it mean when reporting on Gaza is reframed as extremism, and journalism itself becomes a sanctionable offense?

      Hüseyin Doğru joins Yanis Varoufakis to dissect Europe’s widening assault on free speech, Germany’s criminalisation of Palestine solidarity, and how ordinary citizens can push back—before they too are silenced. Hosted by Mehran Khalili. Tune in live, bring your questions, and share widely—while you still can.

  • Yanis Varoufakis on X :

    via https://diasp.eu/p/17717851

    https://xcancel.com/yanisvaroufakis/status/1938607536887779553#m

    It seems that our rulers, here in the ’liberal’ West, have homed in on a new way of turning a person into a non-person.

    Here is a man, Hüseyin Doğru , a German journalist (of Turkish origins, but not a dual citizen) whom the EU authorities have found a novel, immensely cruel, way of punishing for his coverage of, and views on, Palestine.

    The German authorities learned a lesson from my case. Not wishing to be answerable in court for any ban on pro-Palestinian voices (similar to the court case I am dragging them through currently), they found another way: A direct sanction by the EU utilising some hitherto unused directive, one introduced at the beginning of the Ukraine war, that allows Brussels to sanction any citizen of the EU it deems to be working for Russian (...)

  • How three terrorist groups formed the Israeli Defence Forces | The Big Picture

    via https://diasp.eu/p/17717601

    https://youtube.com/watch?v=OCGtHMxNrXY


    2024-10-22 - 30 min.

    Before the formation of the #Israel #Defense Forces in #1948, there were three underground Zionist #militias - The #Haganah, the #Irgun and the #Lehi.

    They differed in tactics and beliefs, and at times fought with each other - but together they terrorised Palestinian villages and executed attacks and bombings against the British to force them to give up control of the land.

    They blew up hotels in #Jerusalem, embassies in #Europe and assassinated a #UN mediator.

    After #Israel was officiated as a #state - the three militias would create the #IDF - and their leaders would go on to form Israel’s government, become politicians, ambassadors and Prime Ministers.

    And their dark history would be forgotten.

    This week on The Big Picture, we unpack that history.

    Subscribe and listen on all podcast platforms:
    https://thebigpicture.buzzsprout.com

    #Palestine #Royaume-Uni #terrorisme