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    L’oublieuse mémoire coloniale italienne

    Commencée avant le fascisme, galvanisée par Mussolini, la colonisation par l’Italie de la Libye, de la Somalie et de l’Ethiopie fut marquée par de nombreuses atrocités,loin du mythe d’une occupation douce. Longtemps refoulés, ces souvenirs commencent à ressurgir

    Tout commence dans le centre de Rome, sur l’Esquilin, la plus haute des sept collines antiques. Plus précisément dans la cage d’escalier d’un immeuble sans ascenseur, situé à deux pas de la piazza Vittorio. Dans ce quartier à deux pas de la gare Termini, les prix de l’immobilier sont beaucoup plus modestes que dans le reste du centre, si bien que l’Esquilin est devenu, depuis une vingtaine d’années, un lieu de concentration de l’immigration africaine et asiatique, ce qui n’est pas sans provoquer des tensions le squat, occupé depuis 2003 par les militants néofascistes de CasaPound, est juste à côté.

    C’est donc là, en rentrant chez elle, épuisée, dans la touffeur d’une après-midi de fin d’été 2010, qu’Ilaria Profeti se retrouve nez à nez avec un jeune homme arrivé d’Ethiopie par la route des migrants. Dans un italien presque sans accent, celui-ci lui assure, documents à l’appui, qu’il est le petit-fils de son père, Attilio, un homme de 95 ans qui est resté, sa longue vie durant, plus que discret sur ses jeunes années de « chemise noire » fasciste, en Abyssinie.

    Levons toute ambiguïté : la scène qui vient d’être décrite est tout à fait vraisemblable, mais elle est issue d’une oeuvre de fiction. Il s’agit en réalité des premières pages d’un roman, le superbe Tous, sauf moi (Sangue giusto), de Francesca Melandri (Gallimard, 2019), qui dépeint avec une infinie subtilité les angles morts de la mémoire coloniale italienne. Le fil conducteur de la narration est le parcours sinueux d’un vieil homme dont le destin finalement assez ordinaire a valeur d’archétype.

    Issu d’un milieu plutôt modeste, Attilio Profeti a su construire à sa famille une position plutôt enviable, en traversant le mieux possible les différents mouvements du XXe siècle. Fasciste durant sa jeunesse, comme l’immense majorité des Italiens de son âge, il est parti pour l’Ethiopie, au nom de la grandeur impériale. Après la chute de Mussolini et la fin de la guerre, il parviendra aisément à se faire une place au soleil dans l’Italie du miracle économique, jouant de son physique avantageux et de ses amitiés haut placées, et enfouissant au plus profond de sa mémoire le moindre souvenir de ses années africaines, les viols, les massacres, les attaques chimiques. C’est ce passé, refoulé avec une certaine désinvolture, qui revient hanter ses enfants, trois quarts de siècle plus tard, sous les traits d’un jeune homme d’une vingtaine d’années, arrivé à Rome après une interminable traversée.

    Comme l’héroïne de Tous, sauf moi, Francesca Melandri vit sur l’Esquilin, au dernier étage d’un immeuble à la population mélangée. Et à l’image d’Ilaria, c’est sur le tard qu’elle a découvert ce pan escamoté de l’histoire italienne. « Quand j’étais à l’école, on ne parlait pas du tout de ce sujet-là, confie-t-elle depuis sa terrasse dominant les toits de la ville. Aujourd’hui ça a changé, il y a eu une prise de conscience, et de nombreux travaux universitaires. Pourtant cette histoire n’est jamais rappelée par les médias. Lorsqu’on parle du dernier attentat à la bombe à Mogadiscio, qui se souvient des liens entre Italie et Somalie ? Quand des bateaux remplis de migrants érythréens sont secourus ou coulent avant d’être sauvés, qui rappelle que l’Erythrée, nous l’appelions "l’aînée des colonies" ? »

    Le plus étrange est qu’à Rome, les traces du passé colonial sont légion, sans que personne n’ait jamais pensé à les effacer. Des stèles près desquelles personne ne s’arrête, des bâtiments anonymes, des noms de rue... rien de tout cela n’est explicité, mais tout est à portée de main.

    Comprendre les raisons de cette occultation impose de revenir sur les conditions dans lesquelles l’ « Empire » italien s’est formé. Création récente et n’ayant achevé son unité qu’en 1870, alors que la plus grande partie du monde était déjà partagée en zones d’influence, le royaume d’Italie s’est lancé avec du retard dans la « course » coloniale. De plus, il ne disposait pas, comme l’Allemagne qui s’engage dans le mouvement à la même époque, d’une puissance industrielle et militaire susceptible d’appuyer ses prétentions.

    Visées impérialistes

    Malgré ces obstacles, l’entreprise coloniale est considérée par de nombreux responsables politiques comme une nécessité absolue, à même d’assurer une fois pour toutes à l’Italie un statut de grande puissance, tout en achevant le processus d’unification du pays nombre des principaux avocats de la colonisation viennent de la partie méridionale du pays. Les visées impérialistes se dirigent vers deux espaces différents, où la carte n’est pas encore tout à fait figée : la Méditerranée, qui faisait figure de champ naturel d’épanouissement de l’italianité, et la Corne de l’Afrique, plus lointaine et plus exotique.

    En Afrique du Nord, elle se heurta vite à l’influence française, déjà solidement établie en Algérie. Ses prétentions sur la Tunisie, fondées sur la proximité de la Sicile et la présence sur place d’une importante communauté italienne, n’empêcheront pas l’établissement d’un protectorat français, en 1881. Placé devant le fait accompli, le jeune royaume d’Italie considérera l’initiative française comme un véritable acte de guerre, et la décennie suivante sera marquée par une profonde hostilité entre Paris et Rome, qui poussera le royaume d’Italie à s’allier avec les grands empires centraux d’Allemagne et d’Autriche-Hongrie plutôt qu’avec sa « soeur latine .

    Sur les bords de la mer Rouge, en revanche, la concurrence est plus faible. La première tête de pont remonte à 1869, avec l’acquisition de la baie d’Assab (dans l’actuelle Erythrée) par un armateur privé, pour le compte de la couronne d’Italie. Cette présence s’accentue au cours des années 1880, à mesure du recul de l’influence égyptienne dans la zone. En 1889, est fondée la colonie d’Erythrée, tandis que se structure au même moment la Somalie italienne. Mais l’objectif ultime des Italiens est la conquête du my thique royaume d’Abyssinie, qui s’avère plus difficile que prévu.

    En 1887, à Dogali, plusieurs centaines de soldats italiens meurent dans une embuscade menée par un chef abyssin, le ras Alula Engida. Cette défaite marque les esprits, mais ce n’est rien à côté de la déconfiture des forces italiennes lors de la bataille d’Adoua, le 1er mars 1896, qui porte un coup d’arrêt durable aux tentatives italiennes de conquête.

    Seul pays africain indépendant (avec le Liberia), l’Ethiopie peut désormais se targuer de devoir sa liberté à une victoire militaire. Le négus Menelik II y gagne un prestige considérable. Côté italien, en revanche, cette défaite est un électrochoc. Ressentie comme une honte nationale, la déroute des troupes italiennes entraîne la chute du gouvernement Crispi et freine durablement l’im périalisme italien.

    Adoua est un tournant. L’historien et ancien sénateur de gauche Miguel Gotor est l’auteur d’une remarquable synthèse sur le XXe siècle italien, L’Italia nel Novecento. Dalla sconfitta di Adua alla vittoria di Amazon (« L’Italie du XIXe siècle. De la défaite d’Adoua à la victoire d’Amazon » Einaudi, 2019, non traduit). Pour lui, c’est là-bas, sur les hauteurs de la région du Tigré, par cette humiliation retentissante, que le XXe siècle italien a commencé.

    L’aventure coloniale italienne s’est ouverte de façon peu concluante, mais l’aspiration à l’empire n’a pas disparu. La décomposition de l’Empire ottoman offrira à Rome une occasion en or, en lui permettant, en 1911-1912, de s’implanter solidement en Cyrénaïque et en Tripolitaine. « Souvent la conquête de ce qui allait devenir la Libye est évacuée un peu vite, mais c’est un moment très important. Pour l’armée italienne, c’est une répétition, un peu comme a pu l’être la guerre d’Espagne, juste avant la seconde guerre mondiale », souligne Miguel Gotor. Ainsi, le 1er novembre 1911, un aviateur italien lâche quatre grenades sur des soldats ottomans, réalisant ainsi le premier bombardement aérien de l’histoire mondiale.

    « La conquête des côtes d’Afrique du Nord est importante, certes, mais la Libye est juste en face de la Sicile, au fond c’est du "colonialisme frontalier". La colonie au sens le plus "pur", celle qui symboliserait le mieux l’idée d’empire, ça reste l’Abyssinie », souligne Miguel Gotor. Aussi les milieux nationalistes italiens, frustrés de ne pas avoir obtenu l’ensemble de leurs revendications territoriales au sortir de la première guerre mondiale, continueront à nourrir le rêve de venger l’humiliation d’Adoua.

    Le fascisme naissant ne se privera pas d’y faire référence, et d’entretenir le souvenir : les responsables locaux du parti se feront appeler « ras », comme les chefs éthiopiens. A partir de la fin des années 1920, une fois le pouvoir de Mussolini solidement établi, les prétentions coloniales deviendront un leitmotiv des discours officiels.

    Aussi la guerre de conquête déclenchée contre l’Ethiopie en 1935 est-elle massi vement soutenue. L’effort est considérable : plus de 500 000 hommes sont mobilisés. Face à un tel adversaire, le négus Haïlé Sélassié ne peut résister frontalement. Le 5 mai 1936, les soldats italiens entrent dans la capitale, Addis-Abeba, et hissent le drapeau tricolore. Quatre jours plus tard, à la nuit tombée, depuis le balcon du Palazzo Venezia, en plein coeur de Rome, Mussolini proclame « la réapparition de l’Empire sur les collines fatales de Rome » devant une foule de plusieurs centaines de milliers de personnes.

    « C’est bien simple, à ce moment-là, en Italie, il est à peu près impossible d’être anti fasciste », résume Miguel Gotor. Dans la foulée de ce succès, le roi Victor-Emmanuel III est proclamé empereur d’Ethiopie ; Benito Mussolini peut désormais se targuer d’avoir bâti un empire. La faillite d’Adoua avait été causée par un régime parle mentaire inefficace et désorganisé ? La victoire de 1936 est due, elle, aux vertus d’une Italie rajeunie et revigorée par le fascisme. La machine de propagande tourne à plein régime, l’assentiment populaire est à son sommet. « Ce moment-là est une sorte d’apogée, et à partir de là, la situation du pays se dégrade, analyse Miguel Gotor. Ar rivent les lois raciales, l’entrée en guerre... tout est réuni pour nourrir une certaine nostalgie de l’épopée éthiopienne. »

    Mécanisme de refoulement

    Le rêve impérial sera bref : il ne survivra pas à la défaite militaire et à la chute du fascisme. L’Ethiopie est perdue en 1941, la Libye quelques mois plus tard... Le traité de Paris, conclu en 1947, met officiellement un terme à une colonisation qui, dans les faits, avait déjà cessé d’exister depuis plusieurs années. Tandis que l’Ethiopie indépendante récupère l’Erythrée, la Libye est placée sous la tutelle de la France et du Royaume-Uni. Rome gardera seulement une vague tutelle sur la Somalie, de 1949 à 1960.

    Le projet d’empire colonial en Méditerranée et en Afrique, qui fut un des ciments de l’assentiment des Italiens à Mussolini, devient associé pour la plupart des Italiens au régime fasciste. L’un et l’autre feront l’objet du même mécanisme de refoulement dans l’Italie de l’après-guerre. Les dirigeants de l’Italie républicaine font rapidement le choix de tourner la page, et ce choix est l’objet d’un profond consensus qui couvre tout le spectre politique (le premier décret d’amnistie des condamnations de l’après-guerre remonte à 1946, et il porte le nom du dirigeant historique du Parti communiste italien Palmiro Togliatti). Les scènes de liesse de la Piazza Venezia ne seront plus évoquées, et avec elles les faces les plus sombres de l’aventure coloniale. Même la gauche transalpine, qui prendra fait et cause pour les mouvements anticoloniaux africains (notamment le FLN algérien) n’insistera jamais sur le versant italien de cette histoire.

    « Cela n’est pas étonnant, la mémoire est un phénomène sélectif, et on choisit toujours, consciemment ou non, ce qu’on va dire à ses enfants ou ses petits-enfants », remarque le jeune historien Olindo De Napoli (université de Naples-Frédéric-II), spécialiste de la période coloniale. « Durant l’immédiat après-guerre, ce sont les témoins qui parlent, ce sont eux qui publient », remarque l’his torien. Ainsi de la collection d’ouvrages L’Italia in Africa éditée sous l’égide du ministère des affaires étrangères, emblématique de la période. « Ces volumes sont passionnants, mais il y a certains oublis, qui vont vite poser des problèmes. »

    Parmi ces « oublis », la question la plus centrale, qui fera le plus couler d’encre, est celle des massacres de civils et de l’usage de gaz de combat, malgré leur interdiction par les conventions de Genève, lors de la guerre d’Ethiopie. Dans les années 1960, les études pionnières d’Angelo Del Boca et Giorgio Rochat mettront en lumière, documents officiels à la clé, ce pan occulté de la guerre de 1935-1936. Ils se heurteront à l’hostilité générale des milieux conservateurs.

    Un homme prendra la tête du mouvement de contestation des travaux de Del Bocaet Rochat : c’est Indro Montanelli (1909-2001), considéré dans les années 1960 comme le journaliste le plus important de sa géné ration. Plume du Corriere della Sera (qu’il quittera pour fonder Il Giornale en 1974), écrivain d’essais historiques à l’immense succès, Montanelli était une figure tutélaire pour toute la droite libérale.

    Comme tant d’autres, il avait été un fasciste convaincu, qui s’était porté volontaire pour l’Ethiopie, et il n’a pris ses distances avec Mussolini qu’en 1943, alors que la défaite était apparue comme certaine. Ra contant « sa » guerre à la tête d’une troupe de soldats indigènes, Montanelli la décrit comme « de longues et belles vacances », et qualifie à plusieurs reprises d’ « anti-Italiens » ceux qui font état de massacres de civils et d’usage de gaz de combat. La polémique durera des années, et le journaliste sera bien obligé d’admettre, à la fin de sa vie, que les atrocités décrites par Rochat et Del Bocaavaient bien eu lieu, et avaient même été expressément ordonnées par le Duce.

    A sa manière, Montanelli incarne parfaitement la rhétorique du « bon Italien » (« Italia brava gente »), qui sera, pour toute une génération, une façon de disculper l’homme de la rue de toute forme de culpabilité collective face au fascisme. Selon ce schéma, contrairement à son allié allemand, le soldat italien ne perd pas son humanité en endossant l’uniforme, et il est incapable d’actes de barbarie. Ce discours atténuant la dureté du régime s’étend jusqu’à la personne de Mussolini, dépeint sous les traits d’un chef un peu rude mais bienveillant, dont le principal tort aura été de s’allier avec les nazis.

    Ce discours trouve dans l’aventure coloniale un terrain particulièrement favorable. « Au fond, on a laissé s’installer l’idée d’une sorte de colonisation débonnaire, analyse Olindo De Napoli, et ce genre de représentation laisse des traces. Pourtant la colonisation italienne a été extrêmement brutale, avant même le fascisme. En Ethiopie, l’armée italienne a utilisé des soldats libyens chargés des basses oeuvres, on a dressé des Africains contre d’autres Africains. Et il ne faut pas oublier non plus que les premières lois raciales, préfigurant celles qui seront appliquées en 1938 en Italie, ont été écrites pour l’Ethiopie... Il ne s’agit pas de faire en sorte que des enfants de 16 ans se sentent coupables de ce qu’ont fait leurs arrière-grands-pères, il est seulement question de vérité historique. »

    Désinvolture déconcertante

    Malgré les acquis de la recherche, pour le grand public, la colonisation italienne reste souvent vue comme une occupation « douce », par un peuple de jeunes travailleurs prolétaires, moins racistes que les Anglais, qui se mélangeaient volontiers avec les populations locales, jusqu’à fonder des familles. L’archétype du colon italien tombant amoureux de la belle Abyssine, entretenu par les mémoires familiales, a lui aussi mal vieilli. Là encore, le parcours d’Indro Montanelli est plus qu’éclairant. Car aujourd’hui, si sa défense de l’armée italienne apparaît comme parfaitement discréditée, ce n’est plus, le concernant, cet aspect de sa vie qui fait scandale.

    En effet, on peut facilement trouver, sur Internet, plusieurs extraits d’entretiens télévisés remontant aux années 1970 et 1980, dans lesquelles le journaliste raconte avec une désinvolture déconcertante comment, en Ethiopie, il a « acheté régulièrement » à son père, pour 350 lires, une jeune fille de 12 ans pour en faire sa femme à plusieurs reprises, il la qualifie même de « petit animal docile », devant un auditoire silencieux et appliqué.

    Célébré comme une gloire nationale de son vivant, Indro Montanelli a eu l’honneur, à sa mort et malgré ces déclarations sulfureuses, de se voir dédié à Milan un jardin public, au milieu duquel trône une statue de lui. Au printemps 2019, cette statue a été recouverte d’un vernis de couleur rose par un collectif féministe, pour rappeler cet épisode, et en juin 2020, la statue a de nouveau été recouverte de peinture rouge, en lointain écho au mouvement Black Lives Matter (« les vies noires comptent ») venu des Etats-Unis.

    Indro Montanelli mérite-t-il une statue dans l’Italie de 2021 ? La question a agité les journaux italiens plusieurs jours, au début de l’été, avant que la polémique ne s’éteigne d’elle-même. Pour fondée qu’elle soit, la question semble presque dérisoire eu égard au nombre de témoignages du passé colonial, rarement explicités, qui subsistent un peu partout dans le pays.

    Cette situation n’est nulle part plus visible qu’à Rome, que Mussolini rêvait en capitale d’un empire africain. L’écrivaine italienne Igiaba Scego, née en 1974 de parents réfugiés somaliens, y a dédié un passionnant ouvrage, illustré par les photographies de Rino Bianchi (Roma negata, Ediesse, réédition 2020, non traduit).

    Passant par la stèle laissée à l’abandon de la piazza dei Cinquecento, face à la gare Termini, dont la plupart des Romains ignorent qu’elle a été baptisée ainsi en mémoire des 500 victimes italiennes de l’embuscade de Dogali, ou l’ancien cinéma Impero, aujourd’hui désaffecté, afin d’y évoquer l’architecture Art déco qui valut à la capitale érythréenne, Asmara, d’être classée au patrimoine de l’Unesco, la romancière fait une station prolongée devant le siège romain de la FAO (l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), construit pour abriter le siège du puissant ministère de l’Afrique italienne.

    Devant ce bâtiment tout entier dédié à l’entreprise coloniale, Benito Mussolini avait fait ériger en 1937 un obélisque haut de 24 mètres et vieux d’environ seize siècles, ramassé sur site d’Axoum, en Ethiopie. Il s’agissait, rappelle Igiaba Scego, de faire de ce lieu « le centre de la liturgie impériale .

    La république née sur les ruines du fascisme s’était engagée à restituer cette prise de guerre à la suite des traités de 1947, mais après d’innombrables vicissitudes, le monument est resté en place jusqu’en 2003, où le gouvernement Berlusconi choisit de le démonter en trois morceaux avant de le renvoyer à Axoum, à ses frais.

    En 2009, la mairie de Rome a fait installer sur la même place, à deux pas de cet espace vide, une stèle commémorative afin « de ne pas oublier le passé . Mais curieusement, celle-ci a été dédiée... à la mémoire des attentats du 11-Septembre. Comme s’il fallait enfouir le plus profondément possible ce souvenir du rêve impérial et de la défaite, la ville a choisi de faire de ce lieu le symbole d’une autre tragédie. « Pourquoi remuer ces his toires horribles ? Pensons plutôt aux tragédies des autres. Le 11-Septembre était parfait », note, sarcastique, Igiaba Scego.

    A une quinzaine de kilomètres de là, dans le décor grandiose et écrasant du Musée de la civilisation romaine, en plein centre de ce quartier de l’EUR où la mémoire du fascisme est omniprésente, l’ethno-anthropologue Gaia Delpino est confrontée à un autre chantier sensible, où s’entrechoquent les mémoires. Depuis 2017, elle travaille à fusionner en un même lieu les collections du vieux musée ethnologique de Rome (Musée Pigorini) et du sulfureux Musée colonial inauguré en 1923, dont les collections dormaient dans des caisses depuis un demi-siècle.

    D’une fascinante complexité

    Lorsqu’on lui parle de l’odyssée de l’obélisque d’Axoum, elle nous arrête tout de suite : « C’est bien simple : ce qui a été réalisé là-bas, c’est exactement l’inverse de ce qu’on veut faire. » Restituer ces collections dans leur contexte historique tout en articulant un message pour l’Italie d’aujourd’hui, permettre à toutes les narrations et à toutes les représentations de s’exprimer dans leur diversité... L’entreprise est d’une fascinante complexité.

    « Les collections du MuséePigorini ont vieilli bien sûr, comme tous ces musées ethnographiques du XIXe siècle qui véhiculaient l’idée d’une supériorité de la civilisation occidentale. Le Musée colonial, lui, pose d’autres problèmes, plus singuliers. Il n’a jamais été pensé comme autre chose qu’un moyen de propagande, montrant à la fois les ressources coloniales et tout ce qu’on pourrait en tirer. Les objets qui constituent les collections n’ont pas vu leur origine enregistrée, et on a mis l’accent sur la quantité plus que sur la qualité des pièces », expliqueGaia Delpino.

    Sur des centaines de mètres de rayonnages, on croise pêle-mêle des maquettes de navires, des chaussures, des outils et des objets liturgiques... L’accumulation donne le vertige. « Et ce n’est pas fini, nous recevons tous les jours des appels de personnes qui veulent offrir des objets ayant appartenu à leur père ou à leur grand-père, qu’ils veulent nous confier comme une réparation ou pour faire un peu de place », admet l’anthropologue dans un sourire.

    Alors que le travail des historiens peine à se diffuser dans le grand public, où les représentations caricaturales du système colonial, parfois instrumentalisées par la politique, n’ont pas disparu, le futur musée, dont la date d’ouverture reste incertaine pour cause de pandémie, risque d’être investi d’un rôle crucial, d’autant qu’il s’adressera en premier lieu à un public scolaire. « Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que parallèlement à ce difficile travail de mémoire, la population change. Aujourd’hui, dans nos écoles, il y a aussi des descendants de victimes de la colonisation, italienne ou autre. Nous devons aussi penser à eux », précise Gaia Delpino.

    Retournons maintenant au centre de Rome. En 2022, à mi-chemin du Colisée et de la basilique Saint-Jean-de-Latran, une nouvelle station de métro doit ouvrir, dans le cadre du prolongement de la ligne C. Depuis le début du projet, il était prévu que celle-ci soit baptisée « Amba Aradam », du nom de la large artère qui en accueillera l’entrée, appelée ainsi en souvenir de la plus éclatante des victoires italiennes en Ethiopie.

    Ce nom était-il opportun, alors que les historiens ont établi que cette victoire écrasante de l’armée fasciste avait été obtenue au prix de 10 000 à 20 000 morts, dont de nombreux civils, et que les troupes italiennes avaient obtenu la victoire en faisant usage d’ypérite (gaz moutarde), interdit par les conventions de Genève ? Le 1er août 2020, la mairie a finalement fait savoir que la station serait dédiée à la mémoire de Giorgio Marincola.

    Pour le journaliste Massimiliano Coccia, qui a lancé cette proposition avec le soutien de collectifs se réclamant du mouvement Black Lives Matter, « revenir sur notre passé, ce n’est pas détruire ou incendier, mais enrichir historiquement notre cité . Et on peut choisir de célébrer la mémoire d’un résistant italo-somalien tué par les nazis plutôt que celle d’une des pages les plus sombres de l’histoire coloniale italienne.

    ▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/05/libye-somalie-ethiopie-l-oublieuse-memoire-coloniale-italienne_6068846_3232.

    #Italie #colonialisme #colonisation #Mussolini #fascisme #Libye #Somalie #Ethiopie #atrocités #occupation_douce #mémoire #mémoire_coloniale #occultation #impérialisme #Corne_de_l'Afrique #baie_d'Assab #royaume_d'Abyssinie #Alula_Engida #bataille_d'Adoua #Menelik_II #Crispi #Adoua #Tigré #Cyrénaïque #Tripolitaine #colonialisme_frontalier #Abyssinie #Haïlé_Sélassié #propagande #traité_de_Paris #refoulement #mémoire #massacres #gaz #Indro_Montanelli #gaz_de_combat #bon_Italien #Italia_brava_gente #barbarie #humanité #lois_raciales #vérité_historique #culpabilité #viol #culture_du_viol #passé_colonial #Igiaba_Scego #monuments #toponymie #toponymie_politique #Axoum #stèle #Musée_Pigorini #musée #Musée_colonial #Amba_Aradam #ypérite #gaz_moutarde #armes_chimiques #Giorgio_Marincola #Black_Lives_Matter

    L’article parle notamment du #livre de #Francesca_Melandri, « #sangue_giusto » (traduit en français par « Tous, sauf moi »
    ►https://seenthis.net/messages/883118

    ajouté à la métaliste sur le #colonialisme_italien :
    ►https://seenthis.net/messages/871953

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    CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 7/02/2021

      L’Italia nel Novecento. Dalla sconfitta di Adua alla vittoria di Amazon

      https://www.einaudi.it/content/uploads/2019/11/978880624274GRA.JPG

      Una nuova e originale storia dell’Italia nel Novecento dal punto di vista della politica, della società, della cultura e del costume. Una storia del Paese-Italia e della sua difficile modernizzazione.

      ▻https://www.einaudi.it/catalogo-libri/problemi-contemporanei/litalia-nel-novecento-miguel-gotor-9788806242749

      #livre #Miguel_Gotor

      CDB_77 @cdb_77
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  • @cdb_77
    CDB_77 @cdb_77 15/02/2020
    @albertocampiphoto @wizo

    #Italia_che_cambia

    “C’è un’altra Italia, diversa da quell’immagine di crisi e decadenza che i mass media ci restituiscono ogni giorno. Un Paese fatto di imprenditori e imprenditrici che mettono al centro la sostenibilità umana e ambientale, di giovani che scelgono con gioia di tornare alla terra o di realizzare progetti di integrazione, di sindaci e sindache virtuosi che realizzano politiche straordinarie su rifiuti, energia e mobilità. È l’Italia dei Comuni Virtuosi, delle Reti di economia solidale, dei movimenti in difesa del territorio. L’Italia della decrescita e della transizione, degli ecovillaggi, dei fablab e dei co-working. C’è un’Italia che cambia, anzi che è già cambiata e silenziosamente sta costruendo un nuovo paradigma culturale e un nuovo modo di vivere e agire”.

    ▻https://www.italiachecambia.org/chi-siamo

    https://www.italiachecambia.org/wp-content/themes/icc/assets/img/logo/italia-che-cambia.png

    #alternative #alternative #Italie

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  • @lieuxcommuns
    LieuxCommuns @lieuxcommuns CC BY-NC-ND 27/11/2018
    1
    @recriweb
    1

    Una lettera di Jean-Claude Michéa sul movimento dei gilet gialli
    ▻https://collectiflieuxcommuns.fr/?Una-lettera-di-Jean-Claude-Michea

    Source : ▻http://vocidallestero.it/2018/11/26... di Jean Claude Michéa, 21 novembre 2018 Cari amici, Solo poche parole molto concise e lapidarie – perché qui siamo presi dai preparativi per l’inverno (tagliare la legna, piante e alberi da pacciamare ecc). Io sono ovviamente d’accordo con tutti i vostri commenti, come con la maggior parte delle tesi espresse su Luoghi comuni (solo l’ultima affermazione mi sembra un po’ debole a causa del suo “occidentalismo” : una vera cultura di (...)

    Italiano [it]

    #Italiano_[it]

    LieuxCommuns @lieuxcommuns CC BY-NC-ND
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  • @cdb_77
    CDB_77 @cdb_77 20/11/2018

    Encore une #mesure-sparadrap, cette fois-ci en lien avec l’ #OMS (#WHO) :
    he #Italian Fund for #Africa supports #healthcare for #migrants in #Libya : a 1.118.700 euro new #project in partnership with World #Health Organization - “Enhancing Diagnosis and Treatment for Migrants in detention centers in Libya”

    https://i.imgur.com/5wxh3TK.jpg

    ▻https://twitter.com/LuigiVignali/status/1062253367903313920
    #migrations #réfugiés #Libye #Italie #externalisation #asile #détention #centres_de_détention

    • #World Health Organization
    • #Encore
    CDB_77 @cdb_77
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  • @stesummi
    stesummi @stesummi 29/08/2018

    “In Svizzera c’è una grande carenza di umanità nel campo dell’asilo”
    ▻http://stefaniasummermatter.com/in-svizzera-ce-una-grande-carenza-di-umanita-nel-campo-dellasi

    Giurista e militante, ha dedicato la vita alla difesa dei diritti dei rifugiati. Oggi, a 64 anni, Denise Graf lascia Amnesty International per andare in pensione, senza però abbandonare la...Read more

    #Migrazione #Asilo #Diritti_umani #Dublino #Italia

    stesummi @stesummi
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  • @oanth_rss
    oAnth_RSS @oanth_rss CC BY 15/08/2018

    Dicker Brummer
    ▻https://diasp.eu/p/7574351

    Dicker Brummer

    im Botanischen Garten Gardone Riviera (André Heller Garten)

    Lizenz: Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0 International (CC BY-NC-SA 4.0)

    #mywork #myphoto #cc-by-nc-sa #by-nc-sa #photo #foto #fotografie #photography

    #Italien #italy #italie #italia #gardasee #lakegarda #lacdegarde #lagodigarda #gardone-riviera #andré-heller #garten

    #2018-08-12

    oAnth_RSS @oanth_rss CC BY
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  • @stesummi
    stesummi @stesummi 19/06/2018

    Riformare #Dublino? Campa cavallo
    ▻http://stefaniasummermatter.com/riformare-dublino-campa-cavallo

    Nonostante la portata simbolica, giuridica e umana della chiusura dei porti a diverse navi di ONG, Matteo Salvini riuscirà difficilmente ad imporre ai paesi europei una maggior solidarietà nei confronti...Read more

    #Migrazione #Asilo #Italia

    stesummi @stesummi
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  • @liotier
    liotier @liotier CC BY-SA 10/03/2018
    1
    @02myseenthis01
    1

    The idea that Europe is being ‘invaded’ by immigrants ought to be laughable... Yet is appears to be a successful electoral message. What should be the left’s answer ?
    ▻https://www.lrb.co.uk/blog/2018/03/08/thomas-jones/who-killed-idy-diene

    "The left has nothing to gain from ‘taking immigration seriously’: as soon as you put immigration at the top of your list of problems to be dealt with, you’ve accepted the far-right’s terms of debate, which means they’ve already won. However ‘tough’ the left may try to get, the right can always get tougher. Promising ‘controls on immigration’ (as if they didn’t already exist) did nothing to help the British Labour Party in 2015; Jeremy Corbyn said before the election last year that he didn’t think immigration to the UK was too high, and that there were more important things to talk about. It didn’t hurt"

    #xénophobie #xenophobia #elections #immigration #Corbyn #Italie #Italia #Salvini

    liotier @liotier CC BY-SA
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  • @dedefensa
    dedefensa [RSS] @dedefensa CC BY-NC-SA 6/03/2018

    Poutine pris la main dans les spaghettis
    ▻http://www.dedefensa.org/article/poutine-pris-la-main-dans-les-spaghettis

    Poutine pris la main dans les spaghettis

    Samantha Power fut la représentante des États-Unis du président Obama aux Nations-Unies. Une des plus connues parmi les harpies d’Hillary, elle avait le sang notablement chaud et le garde en cet état. On lui doit quelques initiatives fameuses, comme une attaque physique à main non-armée contre l’ambassadeur de Russie en pleine session du Conseil de Sécurité et une liste sans fin d’imprécations de type cruise missiles contre “le boucher Assad” et autres cibles du genre. « Samantha fait du bon boulot », avait confié alors et in illo tempore le ministre des affaires étrangères Fabius à ses conseillers djihadistes.

    Samantha n’en a donc pas fini. Elle a découvert que les résultats flatteurs des populistes en Italie sont dus à l’action de Poutine, spécialiste des (...)

    dedefensa [RSS] @dedefensa CC BY-NC-SA
    • @simplicissimus
      Simplicissimus @simplicissimus 6/03/2018

      A noter qu’un tweeter-sprinter se présentant comme Jonathon Davies @JonD99 avait posté son sondage perso le 4 mars 2018, veille du scrutin, avec la question : « Combien de temps faudra-t-il aux #ItalianElection2018 pour que quelqu’un affirme que les Russes sont responsables des résultats ? »

      Sur 477 votants, 6% avaient répondu “une semaine“, 12% “un jour”, 25% “quelques heures”, 57% “immédiatement”… Valsez saucisses, disait Robert Paraz dans son livre fameux sur la France de la IVème République. Aujourd’hui, nous héritiers de La Java du Diable, nous sommes tous “rock’n’roll”.

      Simplicissimus @simplicissimus
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  • @cdb_77
    CDB_77 @cdb_77 24/09/2017
    @albertocampiphoto

    Memorie oltre confine. La letteratura postcoloniale in prospettiva storica

    Negli ultimi decenni si sono sviluppate forme di storia, di filosofia, di antropologia postcoloniale, ma la letteratura resta ancora una via maestra per comprendere che cosa stia succedendo nella cultura che fa da sfondo agli studi postcoloniali e che tocca continuamente nuove frontiere.
    Il libro di Gabriele Proglio si pone su questa strada, affrontando un tema di grande attualità: la necessità di sviluppare un approccio postcoloniale in prospettiva storica per quanto riguarda l’Italia. La letteratura postcoloniale in lingua italiana consente l’accesso a quella sfera della soggettività che il fascismo tentò di colonizzare - come parte integrante della colonizzazione materiale - incontrando per altro resistenze di vario genere. L’Italia attuale, da cui muove esplicitamente il lavoro, è inserita nel mondo globale e si caratterizza come punto di incrocio di una rete di canali di migrazione. La figura del migrante sta quindi al centro della trattazione. Appoggiandosi alle proposte dei principali teorici di studi postcoloniali, essa articola la riflessione sull’ibridazione delle culture nell’esperienza e nella scrittura dei soggetti delle migrazioni (ma anche dei loro discendenti e dei loro interpreti). Si delinea così un universo terzo, che si confronta con quello di partenza e con quello di arrivo, illuminando le strategie di vita dei migranti e i loro movimenti attraverso il tempo e lo spazio.
    Dalla lettura di questo libro si trae il senso della creazione di nuove forme espressive, nelle quali gli ambiti culturali attribuiti in passato a colonizzati e colonizzatori ora si mescolano, cambiano posto e valenza, indicando che sono in formazione spazi nuovi e trasversali, a cui possono avere accesso persone di diverse origini culturali.

    http://www.ombrecorte.it/images/proglio.jpg

    ▻http://www.ombrecorte.it/more.asp?id=282&tipo=novita
    #post-colonialisme #littérature #Italie #postcolonialisme #livre #colonialisme #colonisation
    cc @albertocampiphoto

    D’autres publications intéressantes de #Gabriele_Proglio sur le colonialisme et l’Italie :
    ▻https://babe.eui.eu/wp-content/uploads/sites/21/2015/10/Proglio_Publications_2015.pdf

    CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 24/09/2017

      LIBIA 1911-1912. Immaginari coloniali e italianità

      L’Italia va alla guerra per conquistare il suo ‘posto al sole’ senza realmente sapere cosa troverà sull’altra sponda del Mediterraneo. Il volume analizza la propaganda coloniale e, in particolare, la stretta relazione tra la costruzione narrativa della colonia libica e le trasformazioni dell’italianità. All’iniziale studio degli immaginari sulla Libia precedenti il 1911, segue una disamina di quelle voci che si mobilitarono a favore della guerra, partendo dai nazionalisti di Enrico Corradini con i riferimenti all’Impero romano, al Risorgimento, al mito della ‘terra promessa’. L’archivio coloniale è indagato anche attraverso lo studio delle omelie funebri per i soldati caduti durante la guerra, con immagini che vanno dal buon soldato al figlio della patria. Un altro campo d’analisi è quello dell’infanzia: i discorsi dei docenti sul conflitto, del «Corriere dei Piccoli» e della letteratura per ragazzi lavorano per «costruire» i corpi dei piccoli italiani. Non manca, infine, lo studio della letteratura interventista: Gabriele D’Annunzio, Giovanni Pascoli, Filippo Tommaso Marinetti, Matilde Serao, Ezio Maria Gray, Umberto Saba, Ada Negri, Giuseppe Bevione.

      https://i0.wp.com/www.risorgimentofirenze.it/wp-content/uploads/2017/02/copertina2-1.jpg?w=500#.jpg

      ▻http://www.risorgimentofirenze.it/libia-1911-1912-immaginari-coloniali-italianita

      #Libye #italianité #imaginaire

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 24/09/2017

      La Somalia coloniale: una storia ai margini della memoria italiana

      Il legame storico che unisce la Somalia all’Italia nacque già nella seconda metà dell’Ottocento, quando l’Italia manifestò per la prima volta interesse per il Corno d‘Africa. A seguito della costituzione della prima colonia, quella eritrea, gli italiani riuscirono a insediarsi lungo le coste della terra dei somali, dove costituirono avamposti commerciali. Il controllo effettivo dell’intera colonia giunse soltanto con l‘avvento del regime fascista mediante una dura repressione militare. Al termine della Seconda guerra mondiale le Nazioni Unite affidarono all’Italia uno speciale protettorato sul paese: l‘#Amministrazione_fiduciaria_italiana_sulla_Somalia (#Afis).

      https://diacronie.revues.org/docannexe/file/1343/12_n14_pandolfo-small300.jpg

      ▻https://diacronie.revues.org/272

      #Somalie #mémoire

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 27/09/2017

      Images of Colonialism and Decolonisation in the Italian Media

      The twentieth century saw a proliferation of media discourses on colonialism and, later, decolonisation. Newspapers, periodicals, films, radio and TV broadcasts contributed to the construction of the image of the African “Other” across the colonial world.

      In recent years, a growing body of literature has explored the role of these media in many colonial societies. As regards the Italian context, however, although several works have been published about the links between colonial culture and national identity, none have addressed the specific role of the media and their impact on collective memory (or lack thereof).

      This book fills that gap, providing a review of images and themes that have surfaced and resurfaced over time. The volume is divided into two sections, each organised around an underlying theme: while the first deals with visual memory and images from the cinema, radio, television and new media, the second addresses the role of the printed press, graphic novels and comics, photography and trading cards.

      http://www.cambridgescholars.com/content/images/thumbs/0563389_images-of-colonialism-and-decolonisation-in-the-italian-media_300.jpeg

      ▻http://www.cambridgescholars.com/images-of-colonialism-and-decolonisation-in-the-italian-media

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 11/10/2017

      https://i.imgur.com/INIQIp1.jpg

      #poster #affiche
      vu sur twitter le 11.10.2017, sans source

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 20/10/2017

      https://i.imgur.com/MEyKnwg.jpg

      trouvé sur twitter le 20.10.2017
      #Libye

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 28/11/2017

      I carabinieri rileggono il colonialismo fascista

      Questa storia mostra come il passato coloniale dell’Italia e le violenze che hanno accompagnato le campagne militari fasciste continuino a essere oggetto di ricostruzioni inquietanti, anche su siti istituzionali.

      Cercando informazioni sul web a proposito dell’invasione dell’Etiopia del 1935-1936, per esempio, ci si imbatte nella sezione Non tutti sanno che del sito dei carabinieri, rivolta “sia ai cultori della storia, ai quali principalmente sono diretti i documenti storici in formato integrale, sia a chi si avvicina per la prima volta all’arma ed ai valori che essa interpreta”.

      Uno di questi documenti si intitola “24-25 aprile 1936. La battaglia di #Gunu_Gadu (Etiopia)” e riguarda una delle battaglie nella regione dell’#Ogaden che precedettero la presa di Addis Abeba e la definitiva sconfitta dell’esercito etiope nel 1936, quando il paese fu posto sotto il controllo coloniale italiano.

      https://media.internazionale.it/images/2017/11/23/140676-md.jpg

      ▻https://www.internazionale.it/opinione/nicola-perugini/2017/11/27/carabinieri-colonialismo-fascismo

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 29/01/2018

      #Sangue_giusto

      Roma, agosto 2010. In un vecchio palazzo senza ascensore, Ilaria sale con fatica i sei piani che la separano dal suo appartamento. Vorrebbe solo chiudersi in casa, dimenticare il traffico e l’afa, ma ad attenderla in cima trova una sorpresa: un ragazzo con la pelle nera e le gambe lunghe, che le mostra un passaporto. «Mi chiamo Shimeta Ietmgeta Attilaprofeti» le dice, «e tu sei mia zia.» All’inizio Ilaria pensa che sia uno scherzo. Di Attila Profeti lei ne conosce solo uno: è il soprannome di suo padre Attilio, un uomo che di segreti ne ha avuti sempre tanti, e che ora è troppo vecchio per rivelarli. Shimeta dice di essere il nipote di Attilio e della donna con cui è stato durante l’occupazione italiana in Etiopia. E se fosse la verità? È così che Ilaria comincia a dubitare: quante cose, di suo padre, deve ancora scoprire? Le risposte che cerca sono nel passato di tutti noi: di un’Italia che rimuove i ricordi per non affrontarli, che sopravvive sempre senza turbarsi mai, un Paese alla deriva diventato, suo malgrado, il centro dell’Europa delle grandi migrazioni.Con Sangue giusto Francesca Melandri si conferma un’autrice di rara forza e sensibilità. Il suo sguardo, attento e profondissimo, attraversa il Novecento e le sue contraddizioni per raccontare il cuore della nostra identità.

      http://www.rizzolilibri.it/wp-content/uploads/2017/10/11/327187/3896606-9788817092159.png

      ▻http://www.rizzoli.eu/libri/sangue-giusto
      #livre #identité #Francesca_Melandri

      Et un #film :
      #Pagine_Nascoste

      Per scrivere il suo ultimo libro “Sangue giusto”, la scrittrice italiana Francesca Melandri affronta per la prima volta l’eredità del padre, aderente al fascismo durante il ventennio. Un passato che le era sconosciuto e che, attraverso ricerche in Italia e in Etiopia, la figlia indaga e rielabora per il suo nuovo romanzo, confrontandosi infine con le rimozioni della memoria di un paese e del suo passato coloniale.

      ▻https://ilmesedocumentaristi.com/pagine-nascoste-2
      trailer : ▻https://www.youtube.com/watch?v=we_1qNtR330


      #Sabrina_Varani

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 29/01/2018

      v. aussi la base de données « I campi fascisti » :
      ▻http://seen.li/e89y

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 11/04/2018

      https://i.imgur.com/TXx9QV7.jpg

      ▻https://twitter.com/andreapalladino/status/983752040651329537

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 2/08/2018

      https://i.imgur.com/Pnu0Bko.jpg

      Avec ce commentaire sur twitter :

      Su “La verità” (...) quotidiano fondato e diretto da Maurizio Belpietro, ci spiegano la bellezza del colonialismo italiano. Chissà cose ne pensavamo gli etiopi gasati con l’iprite. Sono impegnatissimi nel ripulire anche le pagine più buie della nostra storia.

      ▻https://twitter.com/dizantifa/status/1024668888376766464

      #faccetta_nera #révisionnisme #révisionnisme_historique

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 24/04/2019

      La Libia per gli italiani: un percorso iconografico

      ▻https://www.academia.edu/23556871/La_Libia_per_gli_italiani_un_percorso_iconografico_Libya_for_Italians_an_i

      CDB_77 @cdb_77
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  • @albertocampiphoto
    albertocampiphoto @albertocampiphoto CC BY-NC-SA 11/09/2017
    4
    @reka
    @unagi
    @02myseenthis01
    @vittorious
    4
    @wizo

    «Italiani brava gente»

    Livres et films sur le #colonialisme italien et le mythe du bon Italien en #Libye, #Érythrée, #Éthiopie, #Somalie, #Yougoslavie, #Albanie et #Grèce.

    Livre: Crimini di guerra : ▻http://guerini.it/index.php/crimini-di-guerra.html

    Film:
    L’armata s’agapò Jamais réalisé
    Bengasi 41 ▻http://www.imdb.com/title/tt0034506
    La pattuglia dell’Amba Alagi ▻http://www.imdb.com/title/tt0046170/?ref_=nv_sr_1
    Divisione Folgore ▻http://www.imdb.com/title/tt0046916/?ref_=fn_al_tt_4
    Siluri umani ▻http://www.imdb.com/title/tt0038089/?ref_=fn_al_tt_1
    Eva Nera ▻http://www.imdb.com/title/tt0045740/?ref_=fn_al_tt_2
    El Alamein (1957) ▻http://www.imdb.com/title/tt0169844/?ref_=fn_al_tt_5
    Il Cielo brucia ▻http://www.imdb.com/title/tt0050254/?ref_=fn_al_tt_1
    Luciano Serra pilota (1938) ▻http://www.imdb.com/title/tt0030393/?ref_=fn_al_tt_1
    Quattro notti con Alba ▻http://www.imdb.com/title/tt0196885/?ref_=fn_al_tt_1
    La grande guerra ▻http://www.imdb.com/title/tt0052861/?ref_=nm_flmg_wr_36
    Tutti a Casa ▻http://www.imdb.com/title/tt0054413/?ref_=nm_flmg_dr_34
    Mediterraneo ▻http://www.imdb.com/title/tt0102426/?ref_=nv_sr_1
    El Alamein - La linea del fuoco (2012) ▻http://www.imdb.com/title/tt0329042/?ref_=fn_al_tt_1

    #ItalianiBravaGente #fascisme @wizo #mythe_du_bon_Italien

    albertocampiphoto @albertocampiphoto CC BY-NC-SA
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 11/09/2017

      #film #italiani_brava_gente #livre #mythe #bon_italien #colonisation #filmographie

      CDB_77 @cdb_77
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  • @samizdat
    samizdat @samizdat CC BY-SA 9/03/2017

    #Italia Protestas contra la violencia machista, el sexismo y toda forma de opresión: Bolonia, Trieste, Vicenza, Romapic.twitter.com/3J1N8Mgie5
    ▻https://twitter.com/RRYrevolucion/status/839599235595108353

    https://pbs.twimg.com/media/C6bac9eWgAIRATt.jpg

    #Italia Protestas contra la violencia machista, el sexismo y toda forma de opresión: Bolonia, Trieste, Vicenza, Roma pic.twitter.com/3J1N8Mgie5

    • #Trieste
    samizdat @samizdat CC BY-SA
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  • @visionscarto
    visionscarto @visionscarto 17/01/2016

    Chi fabbrica le armi e chi le acquista?
    ►http://visionscarto.net/chi-fabbrica-le-armi

    Titolo: Chi fabbrica le armi e chi le acquista? Parole chiave: #armi #conflitti #guerra #Russia #Stati_Uniti_d'America #Cina #Francia #Europa Pubblicazioni: Questa carta è stata presentata alla conferenza Planetary Security Conference all’Aia, nei Paesi Bassi (2-3 novembre 2015). Autore: Philippe Rekacewicz Data di creazione: 2015. Traduzione: Cristina Del Biaggio

    #Collezione_cartografica

    visionscarto @visionscarto
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 18/01/2016
      @wizo @paolo @albertocampiphoto

      Visionscarto in #italiano... YES!

      http://visionscarto.net/local/adapt-img/1300/20x/local/cache-vignettes/L4677xH3307/23624146039_201d-b5f17.jpg?1452169454

      ►http://visionscarto.net/chi-fabbrica-le-armi

      #italien

      cc @wizo @paolo @albertocampiphoto

      CDB_77 @cdb_77
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  • @albertocampiphoto
    albertocampiphoto @albertocampiphoto CC BY-NC-SA 18/03/2015
    @cdb_77

    Roma, mafia capitale alias Mondo di mezzo

    ▻http://www.internazionale.it/opinione/mariagrazia-gerina/2014/12/06/il-guercio-nella-terra-dei-ciechi-e-tutte-le-storie-di-mafia-capitale

    ▻http://www.internazionale.it/notizie/2014/12/02/chi-sono-le-persone-arrestate-nell-inchiesta-sulla-mafia-a-roma

    ▻http://it.wikipedia.org/wiki/Mafia_Capitale#Aziende

    ▻http://www.ilpost.it/2014/12/12/inchiesta-roma-ndrangheta

    ▻http://ilmanifesto.info/da-mafia-capitale-a-ndrangheta-capitale-cosi-il-mondo-di-mezzo-flirtav

    ▻http://www.rai.tv/dl/RaiTV/programmi/media/ContentItem-758a296f-da9f-4fcb-a944-f2a4500644d9.html

    ►http://catania.meridionews.it/articolo/29940/mafia-capitale-il-business-migranti-tra-sicilia-e-roma-il-sistem

    ▻http://catania.meridionews.it/articolo/11469/cara-assegnata-gestione-per-prossimi-3-anni-nome-nuovo-stessi-so

    ▻http://www.liberoquotidiano.it/news/sfoglio/11730746/Mafia-Capitale--i-rapporti-.html

    ▻http://www.huffingtonpost.it/2014/12/08/mafia-capitale-luca-odevaine-walter-veltroni_n_6288672.html

    #rome #roma #Italie #mafia #mafia_capitale #mondo_di_mezzo #Massimo_Carminati #italia @cdb_77 #ndrangheta #mineo

    albertocampiphoto @albertocampiphoto CC BY-NC-SA
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  • @cdb_77
    CDB_77 @cdb_77 23/02/2015
    1
    @reka
    1

    Quando i #rom non sembrano «zingari»

    Le storie dei rom che non abitano nei campi, ma nelle case, raccontate in un film documentario uscito in questi giorni

    ▻http://www.corrieredellemigrazioni.it/2015/02/22/quando-i-rom-non-sembrano-zingari
    #normalité #film #documentaire #fuori_campo #Roms

    Trailer:
    ▻https://www.youtube.com/watch?v=pHkBN2Mrdew


    cc @albertocamiphoto

    CDB_77 @cdb_77
    • @elcep
      ElCep @elcep CC BY 23/02/2015

      storia del #Italia #moderna dopo berlusconi e Renzi. Une démocratie sans élections.

      ElCep @elcep CC BY
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  • @liotier
    liotier @liotier CC BY-SA 23/05/2014

    To narrow Italy’s budget deficit to 2.6% of GDP, drugs, prostitution and smuggling will be made part of Italy’s GDP

    ▻http://www.bloomberg.com/news/2014-05-22/cocaine-sales-to-boost-italian-gdp-in-boon-for-budget.html #Italy #Italie #Italia

    • #Italy
    liotier @liotier CC BY-SA
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  • @quad
    Quad @ Tokyo @quad 14/04/2014

    4月14日のツイート
    ▻http://twilog.org/ChikuwaQ/date-140414

    My Tweeted Times tweetedtimes.com/ChikuwaQ - top stories by UweSteiner, ReinfriedMarass, loretobgude posted at 12:00:09

    Top story: Twitter / vittobonfante: #italianstyle storica. ... pic.twitter.com/6T1eYYADjd, see more tweetedtimes.com/ChikuwaQ

    posted at 11:50:34

    Papier is out! paper.li/ChikuwaQ/13277… Stories via @tatjanadanilo @sandrajapandra @hollmanlozano posted at 09:16:14

    @ozuckan @RogerioFelipe Merci pour les rts. posted at 01:07:48

    • #Twitter
    Quad @ Tokyo @quad
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  • @dondia
    dondia @dondia 12/03/2014

    Case sospese

    Ancora un caso esemplare di esplorazione fotografica del legame tra ambiente naturale e ambiente antropizzato: gli scatti di Ettore Moni per Domus.

    http://www.domusweb.it/content/dam/domusweb/it/portfolio/2014/03/11/case_sospese/gallery/moni-case-sospese_013.jpg http://www.domusweb.it/content/dam/domusweb/it/portfolio/2014/03/11/case_sospese/gallery/moni-case-sospese_038.jpg

    Una ricerca architettonica e antropologica lungo le rive del fiume Po; attenta al paesaggio ma concentrata sulle abitazioni...

    ▻http://www.domusweb.it/it/portfolio/2014/03/11/case_sospese.html

    @Ettore-Moni

    #fotografia #abitazioni #fiume #italia #natura

    dondia @dondia
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 12/03/2014

      #photographie #Italie #nature #habitat #maison #fleuve #maison_flottante #eau

      CDB_77 @cdb_77
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  • @albertocampiphoto
    albertocampiphoto @albertocampiphoto CC BY-NC-SA 5/12/2013
    1
    @reka
    1

    ERASMUS EFFECT

    http://www.fondazionemaxxi.it/wp-content/uploads/2013/06/EE_550.jpg

    I have some doubts about the idea of “STAR MIGRANT” and some old names but... the expo could be interesting
    http://contents.internazionale.it/wp-content/flagallery/architetti-erasmus/33_ramoprimo_moma_cina.jpg

    From the role of Giacomo Quarenghi in St Petersburg to the work of Lina Bo Bardi in Brazil and through to Pietro Belluschi in the United States and Romaldo Giugola – still active in Australia – or even Renzo Piano, the migratroy paths followed by some of our leading talents are well known and well established within the international historiography of architecture.

    The exhibition Erasmus Effect investigates the progressive acceleration that the phenomenon of “migrant” Italian architecture has undergone in recent decades. From the work of the established international companies to the projects and built works of the young Italian studios, shedding light on both the “widespread quality” of their work and the dense network of collaborations and trans-national ateliers born in the wake of the “#Erasmus_generation”.

    And lastly, the “star” migrants, not just architects, but voices, faces and stories capable of recounting a very extensive phenomenon and to lend energy and substance to the commitment of those striving to ensure that this precious Italian talent may return home.
    I have some doubts about the concept of “Excellent migrant” but... the expo could be interesting

    http://contents.internazionale.it/wp-content/flagallery/architetti-erasmus/38_exposure-architects_octospider_thailandia.jpg

    ▻http://www.fondazionemaxxi.it/2013/06/03/effetto-erasmus/?lang=en
    #erasmus #EU #italians #migration #rome #architecture #maxxi

    • #St Petersburg
    • #Australia
    • #Brazil
    • #United States
    • #Renzo Piano
    albertocampiphoto @albertocampiphoto CC BY-NC-SA
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  • @myasz
    myasz @myasz PUBLIC DOMAIN 2/09/2013

    #brownbook (summer 2013)
    ▻http://levant.tumblr.com/post/60003613471

    http://25.media.tumblr.com/5f33825dc081c836847a571254cc9c25/tumblr_msgqmx1Mj91qisqywo1_500.jpg

    BrownBook (summer 2013)

    #tunisia #italy #sicily #couscous #immigration #culture #mazara_del_vallo #macaroni #italia #sicilia

    myasz @myasz PUBLIC DOMAIN
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  • @fil
    Fil @fil 22/02/2011

    Gaddafis’ hidden billions: #Dubai banks, plush #London pads and #Italian water | World news | The Guardian
    ►http://www.guardian.co.uk/world/2011/feb/22/gaddafi-libya-oil-wealth-portfolio

    #Kadhafi

    The Gaddafi family could have billions of dollars of funds hidden away in secret bank accounts in Dubai, south-east Asia and the Persian Gulf, much of it likely to have come from Libya’s vast oil revenues, according to analysis by leading Middle East experts.

    • #Dubai
    • #London
    • #The Guardian
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    • #oil revenues
    • #secret bank accounts
    • #Persian Gulf
    • #DUBAI
    • #Middle East
    • #Persian Gulf
    Fil @fil
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