• Fly over Mercury with BepiColombo

    https://www.esa.int/Science_Exploration/Space_Science/BepiColombo/BepiColombo_s_best_images_yet_highlight_fourth_Mercury_flyby

    via https://diasp.eu/p/17122596

    See Mercury in a whole new light, through the ‘eyes’ of the ESA/JAXA BepiColombo spacecraft, as it sped past Mercury during its latest encounter on 4 September 2024.

    During the flyby, BepiColombo’s three monitoring cameras (M-CAMs) captured detailed images of the planet’s cratered surface. Within these images, Mercury scientists identified various geological features that BepiColombo will study in more detail once in orbit around the planet. ...

    [...]

    • Video: 00:01:15

      https://www.esa.int/ESA_Multimedia/Videos/2024/09/Fly_over_Mercury_with_BepiColombo

      [...] One such feature, shown in this video, is the newly named Stoddart crater. The name ‘Stoddart’ – after artist Margaret Olrog Stoddart (1865–1934) – was recently assigned following a request from the M-CAM team, who realised that this #crater would be visible in these images and decided it would be worth naming considering its potential interest for scientists in the future.

      Stoddart is a special type of crater called a ‘peak ring basin’. These mysterious craters are created by powerful asteroid or comet impacts, and are named after the inner ring of peaks on an otherwise flattish floor.

      The video then pans around to the larger Raphael crater. Many newer craters dot the surface and walls of Raphel, giving an indication of #Mercury’s violent history.

      At the end of the video the camera zooms out to put the region into perspective.

      The 3D scene was reconstructed from a single image using the ‘Shape from Shading’ method. Shape from Shading uses a reflectance model to render an artificial image of the surface from an initial 3D model. This render is compared to the original image, and the 3D model is subsequently improved to minimise the difference between the images. The heights in the video are not to scale. The flyover was created in Unity.

      The 4 September gravity assist #flyby was the fourth at Mercury and the seventh of nine planetary flybys overall. During its eight-year cruise to the smallest and innermost planet of the Solar System, BepiColombo makes one flyby at Earth, two at Venus and six at Mercury, to help steer itself on course for entering orbit around Mercury in 2026.

      BepiColombo is an international collaboration between #ESA and #JAXA.

      BepiColombo’s best images yet highlight fourth Mercury flyby:
      https://www.esa.int/Science_Exploration/Space_Science/BepiColombo/BepiColombo_s_best_images_yet_highlight_fourth_Mercury_flyby

      #Mercure #Terre #Vénus #Solei

  • Hier pour aujourd’hui, les années 2000 (13)

    La musique et les disques survivent heureusement aux « contraintes » des surfaces spécialisées ou non, plus ou moins disquaires, mais plus attentives aux coûts financiers, à la vitesse de rotation et au niveau de leurs stocks qu’aux rythmes de diffusion de la musique. Sans oublier, les logiques des algorithmes des plateformes lu la mise en avant des productions des majors au détriment des multiples éditeurs qui nous permettent d’écouter des musiques et non de la programmation « profitable ».
    Quelques disques enregistrés dans les années 2000, au hasard de ré-écoutes récentes.

    chronique de 9 cd

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/09/11/hier-pour-aujourdhui-les-annees-2000-13

    #musique #jazz

  • Trio : batterie, contrebasse et piano (25)

    « Le » trio par excellence. Volontairement j’ai indiqué les instruments par ordre alphabétique. Une diversité surprenante, des inventions et des (dés)équilibres toujours renouvelés, des surprises encore, malgré les effets de mode de certains.

    note sur 9 cd

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/09/01/trio-batterie-contrebasse-et-piano-25

    #musique #jazz

  • #Charlotte_Delbo et les #femmes du convoi 31000 : enquête sur les #traces d’un #camp_nazi oublié

    Le taxi s’engagea sur un chemin juste à côté de la route principale qui partait du musée d’Auschwitz vers le sud et passa devant une rangée de bungalows avec des jardins un peu en pagaille en ce mois de novembre. Il s’arrêta devant une paire de grilles rouillées, à moitié ouvertes, dont le cadenas pendait. À l’intérieur, on pouvait apercevoir des serres délabrées et envahies par la végétation.

    En sortant du taxi, j’ai poussé les grilles et je suis entrée. Je me suis approchée des serres, en essayant d’imaginer les travailleurs du camp de concentration et d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau, situé à proximité, qui ont construit et travaillé de force à cet endroit à partir de 1943.

    Il s’agissait des vestiges du sous-camp de #Rajsko, l’un des 40 #camps_de_concentration satellites d’#Auschwitz.

    Ce fut autrefois une #station_botanique expérimentale nazie destinée à soutenir l’usine #IG_Farben en cultivant et en extrayant le #latex d’une espèce de #pissenlit russe (#Taraxacum_kok-saghyz afin de répondre aux besoins de plus en plus importants des nazis en matière de #caoutchouc de guerre. Le camp était l’enfant rêvé de #Heinrich_Himmler, l’un des principaux architectes des programmes génocidaires d’Hitler.

    Malgré les intentions de Himmler, Rajsko ne produisit pas de caoutchouc et fut liquidé par les nazis en 1945. La station botanique s’est dégradée avant d’être transformée en jardinerie commerciale privée. Elle a été largement oubliée et il était très difficile d’en retrouver l’emplacement – même le personnel du service clientèle auquel j’ai parlé au musée d’Auschwitz n’en avait aucune connaissance.

    Une grande partie du village de Rajsko a été déboisée pour permettre aux SS d’établir cette station de recherche botanique ainsi qu’un SS #Hygiene_Institut. Il s’agissait d’une clinique où l’on examinait le sang et d’autres fluides corporels pour y déceler les signes du #typhus (une des principales causes de mortalité dans les camps), du #paludisme et de la #syphilis.

    Plus tard, le célèbre médecin nazi #Josef_Mengele, qui s’intéressait à la #génétique_raciale, a mené des expériences sur des jumeaux roms et sinti à l’Institut d’hygiène SS. À partir de mai 1944, les sujets des expériences de Mengele ont également été prélevés sur les rampes de déchargement d’Auschwitz.

    Malgré ce passé, il n’y avait pas de panneaux indicateurs, de guides ou de centres d’accueil à Rajsko. Ce camp de concentration a été largement oublié en tant que site historique. Il n’a pas été facile de le retrouver. Après être entrée, je suis tombée sur les deux vieux propriétaires de la #jardinerie, penchés sur des brouettes et des pots de fleurs. Comme je ne parle pas polonais et qu’ils ne parlent pas anglais, nous avons communiqué par l’intermédiaire de leur fils anglophone, que la femme a appelé sur son portable.

    J’ai expliqué ce que je recherchais et, par son intermédiaire, j’ai pu jeter un coup d’œil. Le fils, un homme d’une trentaine d’années, est arrivé peu de temps après, de retour de son service de nuit et prêt à se coucher. Je n’ai pas retenu son nom, mais il a eu la gentillesse de m’emmener, à travers un mur de buissons envahissants, jusqu’au bâtiment central du site, à partir duquel les serres s’étendent en rangées ordonnées vers le nord et le sud. Le bâtiment est fermé à clé et inaccessible.

    Là, une #plaque écrite en polonais est apposée sur le mur, masquée par les arbres. Il s’agit de la seule information et #commémoration de Rajsko en tant que #camp_de_travail_forcé nazi. On peut y lire :

    « De 1942 à 1945, le #jardin_de_Rajsko a été un lieu de #travail_forcé pour les prisonniers et les prisonnières du camp de concentration d’Auschwitz. »

    La chasse au #convoi 31000

    Je me suis rendue à Rajsko à la fin de l’année 2023 dans le cadre d’un voyage de recherche doctorale aux archives d’Auschwitz. J’étais sur la piste du #convoi_31000. Il s’agit du seul transport vers Auschwitz-Birkenau composé uniquement de 230 femmes déportées de France pour leur #activisme_politique, et non en tant que juives.

    Mais seuls des instantanés ont été conservés dans les archives.

    Ce que nous savons, c’est que le groupe était composé de femmes issues de toute la société, parmi lesquelles des enseignantes, des étudiantes, des chimistes, des écrivaines, des couturières et des femmes au foyer. Il y avait une chanteuse de l’Opéra de Paris, une sage-femme et une chirurgienne-dentiste. Ces femmes courageuses ont distribué des tracts antinazis, imprimé des journaux subversifs, caché des résistants et des Juifs, transporté des armes et transmis des messages clandestins.

    La plus jeune était #Rosie_Floch, une écolière de 15 ans qui avait griffonné « V » comme victoire sur les murs de son école, tandis que la plus âgée, une veuve sexagénaire nommée #Marie_Mathilde_Chaux, avait hébergé des membres de la Résistance française. La Gestapo et la police française ont traqué toutes ces femmes et les ont emprisonnées au #Fort_de_Romainville, dans la banlieue de Paris, avant de les mettre dans un train – le convoi 31000 – à destination d’Auschwitz en 1943.

    Je cherchais en particulier des traces des personnes et des lieux que Charlotte Delbo mentionne dans sa littérature. Delbo était une participante non juive à la Résistance française et fait l’objet de ma recherche doctorale, qui examine comment les représentations vestimentaires de Delbo révèlent toutes sortes d’histoires extraordinaires et oubliées sur l’expérience des femmes pendant l’occupation de la France et l’Holocauste.

    Née en 1913 dans la banlieue de Paris au sein d’une famille ouvrière d’origine italienne, Delbo a travaillé comme assistante du célèbre directeur de théâtre et acteur Louis Jouvet et s’est inscrite aux #Jeunesses_communistes. Pendant les premières années de l’occupation nazie de la France, elle a aidé son mari #Georges_Dudach à produire des textes clandestins et à traduire des émissions radiophoniques en provenance du Royaume-Uni et de Russie.

    Delbo et son mari ont été arrêtés par une division spéciale de la police française en mars 1942, et son mari a été exécuté par la #Wehrmacht à #Paris en mai de la même année. Elle a été détenue dans deux prisons à Paris avant d’être déportée à #Auschwitz-Birkenau en janvier 1943, puis transférée à Rajsko en août de la même année, avant d’être finalement transférée au camp de concentration de #Ravensbrück dans le nord de l’Allemagne en janvier 1944.

    Delbo a été évacuée par la Croix-Rouge suédoise en avril 1945 et rapatriée à Paris où elle a passé les 40 années suivantes à écrire sur son expérience et sur d’autres périodes d’oppression, ainsi qu’à travailler comme traductrice pour l’ONU et pour le sociologue Henri Lefebvre. Elle est décédée en mars 1985.

    L’œuvre de Delbo comprend de la prose, de la poésie et du théâtre, ainsi que des textes documentaires. Elle est importante parce que son langage attire l’attention sur des histoires négligées ou cachées, notamment celle des déportés non juifs à Auschwitz. Elle s’intéresse à des lieux peu connus comme Rajsko, aux femmes membres de la Résistance française et à la façon dont les enfants vivent l’héritage de la guerre.

    Elle est l’un des auteurs les plus brillants et les plus stimulants à avoir survécu à Auschwitz, mais la plupart de ses écrits restent relativement méconnus.

    Son ouvrage le plus célèbre est Auschwitz et après, qui donne un aperçu de son séjour à Rajsko. Dans un autre ouvrage, Le Convoi du 24 janvier, Delbo écrit la biographie de chaque femme du convoi. Il s’agit d’une compilation de souvenirs, de recherches et de correspondances menée par une équipe de survivantes. Les histoires racontées mettent en évidence l’hétérogénéité des femmes du convoi, les destructions causées à la vie des femmes elles-mêmes et de leurs familles et la complicité de la police française avec les nazis. Dans un passage du Convoi du 24 janvier, Delbo écrit :

    « Sur les 230 qui chantaient dans les wagons au départ de Compiègne le 24 janvier 1943, quarante-neuf sont revenues après vingt-sept mois de déportation. Pour chacune, un miracle qu’elle ne s’est pas expliqué. »

    Les mensonges nazis dans les archives d’Auschwitz

    Le matin suivant ma visite à Rajsko, j’étais assise dans l’un des baraquements en briques surplombant la tristement célèbre porte « Arbeit Macht Frei » (« Le travail rend libre ») d’Auschwitz I. C’est là que se trouvent les archives du musée d’Auschwitz, et l’archiviste Szymon Kowalski m’a présenté l’histoire de la collection.

    Depuis le Royaume-Uni, j’avais commandé à l’avance des documents concernant Delbo et d’autres membres de son convoi auprès de Wojciech Płosa, responsable des archives. Je n’avais aucune idée du nombre de jours de travail qu’il me faudrait pour parcourir ce matériel et le relier aux textes de Delbo. J’espérais avoir suffisamment de temps pendant ma visite de quatre jours.

    J’ai été stupéfaite d’apprendre de la bouche de Kowalski qu’à peine 5 % des archives du système d’Auschwitz ont survécu, dont seulement 20 à 30 % concernent des femmes. Des recherches antérieures ont également mis en évidence la question des #trous_noirs dans les #archives.

    La perte de 95 % des archives est due à deux systèmes politiques différents qui ont tenté successivement de contrôler l’information sur le passé nazi. Tout d’abord, les SS ont détruit des tonnes de documents à l’approche de l’Armée rouge soviétique en janvier 1945. Ensuite, les Soviétiques ont confisqué les documents après la libération du camp et les ont ramenés à Moscou. Certains ont été remis en circulation dans les années 1990 pendant la perestroïka, mais les autres sont restés en Russie.

    Quelle chance avais-je alors de retrouver Delbo et les femmes dont elle parle dans ses livres si un pourcentage aussi infime des dossiers contenait des références à des femmes ?

    Heureusement pour moi, Płosa avait déjà commencé à affiner ma recherche. Une grande pile de registres pesait sur le bureau devant moi, chacun avec des signets aux pages pertinentes.

    Les archives contenaient deux références à Delbo et les deux mentions attestaient de sa présence à Rajsko. La première mention plaçait Delbo à l’infirmerie de Rajsko entre le 4 et le 8 juillet 1943, souffrant d’une « magen gryppe » (grippe intestinale). En revanche, je n’ai pas pu lire la seconde mention. Elle semblait faire référence à des tests biologiques subis par Delbo à l’Institut d’hygiène SS, mais le volume se trouvait dans le département de conservation et n’était pas disponible pour consultation.

    Pourtant, j’ai vu sur la liste du Dr Płosa que ce volume indisponible contenait également les dossiers de 11 autres femmes du convoi de Delbo, dont certaines étaient membres du groupe de travail envoyé à Rajsko.

    Après avoir creusé un peu plus, j’ai commencé à tirer des conclusions de ces 12 mentions dans le registre de l’Institut d’hygiène SS. La proximité des numéros de page contenant des références à ces femmes suggère que des tests de routine ont été effectués sur elles pendant qu’elles étaient en quarantaine à Auschwitz-Birkenau avant leur transfert à Rajsko. Les SS ne voulaient que des femmes en bonne santé pour travailler avec les précieux pissenlits dans les serres et les laboratoires de Rajsko (dans l’intérêt de la santé des plantes, pas de celle des travailleuses).

    Plus tard, à mon hôtel, j’ai recoupé les noms des femmes figurant dans le registre de l’Institut d’hygiène SS avec l’affirmation de Delbo selon laquelle toutes les femmes du convoi 31000 transférées d’Auschwitz-Birkenau à Rajsko ont survécu à la guerre. La plupart des prisonnières qui ont été contraintes de rester à Birkenau y sont mortes quelques semaines après leur arrivée en janvier 1943. En fait, au mois d’août de cette année-là, il ne restait plus que 57 prisonnières en vie sur les 230 présentes à l’origine. Seules 17 furent transférées à Rajsko. Parmi elles, cinq semblent être mortes avant la fin de leur séjour en quarantaine. Les 12 autres, dont Delbo, ont survécu à Rajsko.

    Delbo attribue la survie de son groupe au transfert à Rajsko et à la période de quarantaine qui l’a précédé. Ce sous-camp dans lequel les travailleurs forcés étaient exécutés semblait, paradoxalement, sauver des vies.

    Retrouver #Raymonde_Salez

    Le lendemain, j’ai examiné le registre des certificats de décès des prisonnières et j’ai vu qu’un membre du convoi de Delbo, Raymonde Salez, était enregistrée comme décédée le 4 mars 1943 à 10h20 de « grippe bei körperschwäche » (grippe et faiblesse générale du corps), le certificat étant signé par un certain « Dr Kitt ». Kowalski m’avait déjà expliqué que les dates, heures et causes de décès étaient fabriquées sur les certificats de décès et qu’aucune mention d’Auschwitz n’était faite afin de dissimuler au grand public la raison d’être du camp.

    N’ayant pas le droit de prendre des photos, j’ai noté avec diligence tous les détails du certificat de décès de Raymonde Salez, au cas où ils seraient utiles. Bien que ce nom ne me soit pas familier, je savais que Delbo avait consigné les noms et surnoms de toutes les femmes de son convoi dans Le Convoi du 24 janvier, ainsi que dans certains de ses autres ouvrages, et je voulais voir si le nom de Salez était mentionné quelque part. De retour à mon hôtel plus tard dans la soirée, j’ai commencé ma recherche de Raymonde Salez.

    J’ai sursauté lorsque j’ai réalisé que Salez était une femme que j’ai appris à connaître grâce à la pièce de Delbo Les Hommes et à ses monologues de survivants Mesure de nos jours. Dans ces textes, Delbo désigne Salez par son nom de guerre, « Mounette », mais la biographie qu’elle consacre à cette femme dans Le Convoi du 24 janvier indique que son vrai nom est Raymonde Salez.

    La pièce de Delbo, Les Hommes, se déroule dans un autre site moins connu de l’Holocauste, le camp de détention de la Gestapo du Fort de Romainville, en banlieue parisienne. C’est là que les femmes du Convoi 31000 ont été détenues juste avant leur déportation à Auschwitz-Birkenau. Dans cette pièce, #Mounette apparaît comme une jeune femme blonde, jolie, les joues roses, qui porte de la lingerie luxueuse en soie framboise empruntée pour jouer dans un spectacle de théâtre que les prisonnières montent dans le camp de détention. Elle est décrite comme « tout à fait mignonne » et son fiancé la voit « avec des anglaises et des petits nœuds dans ses beaux cheveux ».

    Jeune, jolie et dynamique, Mounette s’engage dans la Résistance française et est arrêtée en juin 1942. Elle est déportée à Auschwitz avec le reste du convoi 31000 le 24 janvier 1943. Six semaines plus tard, la voici dans les archives. Morte.

    J’ai pleuré en réalisant qui était vraiment cette personne. Je connaissais si bien le personnage de Mounette, mais la découverte des archives l’a fait revivre.

    Mais lorsque j’ai comparé l’acte de décès de Salez avec le texte de Delbo, j’ai constaté une divergence : Delbo indique que la mort de Mounette est survenue le 9 mars à la suite d’une dysenterie, alors que les nazis ont enregistré la mort de Salez le 4 mars, à la suite d’une grippe et d’un épuisement. Delbo a expliqué comment les détenus se souvenaient de dates et de détails clés à Auschwitz afin de pouvoir témoigner plus tard. Cette divergence semblait être la preuve des mensonges nazis (rappelons que dissimuler leurs crimes et supprimer les preuves était une procédure opérationnelle standard).

    En même temps, bien que le certificat de décès de Salez semble contenir des informations falsifiées, il est important car c’est la seule trace documentée à Auschwitz-Birkenau de sa présence, car il n’existe pas de photographie d’elle en prisonnière.

    https://www.youtube.com/watch?v=6iIHqGjpzYg

    Il reste donc des questions sans réponse perdues dans les archives et ces lacunes attirent l’attention sur la façon dont Salez et tant d’autres personnes ont perdu la vie et ont disparu sans laisser de traces. Néanmoins, cette trace historique est précieuse, étant donné qu’il ne reste qu’un faible pourcentage de documents sur les femmes à Auschwitz.

    Les références à Mounette et à Salez se trouvent dans les ruines des archives et démontrent à quel point le #musée_d’Auschwitz est inestimable, à la fois pour sauvegarder l’histoire et pour mettre en lumière la corruption de celle-ci par les nazis.

    L’examen des références à Mounette dans la littérature de Delbo a permis de mettre en lumière cette ambiguïté. La littérature de Delbo contient également des instantanés de Mounette, qui autrement aurait disparu sans laisser de traces ; elle enregistre des fragments non seulement de son incarcération et de sa mort, mais aussi de sa vie avant qu’elle ne soit consumée par l’Holocauste. Comme l’écrit Delbo :

    « Chère petite Mounette, comme elle est fine, comme elle est douée, si curieuse de tout, avide de tout apprendre. »

    Le bloc de la mort

    Le troisième jour de mon voyage, j’ai visité le centre d’extermination et le camp de travail forcé d’#Auschwitz-Birkenau. J’ai été bouleversée par l’ampleur du site, les rangées de baraquements qui semblaient interminables. J’ai été stupéfaite par le nombre considérable et incompréhensible de victimes d’Auschwitz-Birkenau, par l’étendue de leur anonymat, par l’énorme absence qui remplit l’endroit.

    Ma visite s’est concentrée, non pas sur les chambres à gaz où les juifs entrants ont été assassinés, mais sur les baraquements où les femmes du convoi de Delbo ont été logées : les blocs 14 et 26 de la zone BIa.

    Au bloc 26, j’ai été confrontée à l’horreur : le bloc 25 adjacent était le bloc de la mort. C’est là que les femmes mouraient de faim. Le bloc 26 voisin de Delbo avait une rangée de fenêtres donnant sur l’unique cour fermée du bloc de la mort, ce qui signifie qu’elle et ses camarades de baraquement ont été témoins des personnes laissées pour mortes, criant au secours, empilées à la fois mortes et vivantes dans des camions pour être transportées vers les fours crématoires.

    Le bloc de la mort figure dans de nombreux chapitres très durs d’Aucun de nous ne reviendra, le premier volume d’Auschwitz et après, de façon particulièrement choquante dans « Les Mannequins » et de façon plus touchante peut-être dans « La jambe d’Alice ». Elle y décrit la mort de sa camarade, la chanteuse d’opéra parisienne Alice Viterbo, qui portait une prothèse de jambe.

    Lors d’une « sélection » au début du mois de février 1943, quelques jours seulement après l’arrivée des femmes et au cours de laquelle elles étaient forcées de courir, Alice a fait partie des femmes qui sont tombées et elle a été abandonnée par ses camarades. Elle est alors emmenée au bloc de la mort. À travers la fenêtre grillagée, Alice supplie qu’on lui donne du poison. Alice meurt le 25 ou le 26 février, Delbo ne sait pas exactement, mais elle sait que « La plus longue à mourir a été Alice ». Sa prothèse de jambe est restée dans la neige derrière le bloc pendant plusieurs jours.

    #Alice_Viterbo, une Italienne née en Égypte en 1895, était chanteuse à l’Opéra de Paris jusqu’à ce qu’elle perde une jambe dans un accident de voiture, après quoi elle a quitté la scène et ouvert une école de chant et d’expression orale. Delbo rapporte que la raison de l’arrestation de Viterbo est inconnue mais qu’elle pourrait avoir été impliquée dans un réseau de résistance. Viterbo a fait un effort « surhumain » pour courir lors de la sélection d’Auschwitz-Birkenau, étant déjà debout à l’appel depuis 3 heures du matin.

    Combien d’autres femmes attendent d’être redécouvertes ?

    Il m’a suffi de quatre jours pour découvrir l’existence de Salez, de Rajsko et des mensonges nazis à propos du camp et de ces travailleuses. Qui sait combien d’autres femmes sont oubliées, leur histoire attendant d’être retrouvée ?

    Mon voyage dans les ruines du complexe du camp d’Auschwitz renforce encore la valeur de la littérature de Delbo. Elle apporte un témoignage sur des personnes, des lieux et des expériences qui se sont perdus dans l’histoire. Elle met également en évidence les lacunes et les mensonges de l’histoire. Et elle nous rappelle celles qui, comme Salez, ont disparu sans laisser de traces, leur mort n’ayant pas été commémorée par une tombe. En représentant ces oubliées, la littérature de Delbo se souvient de leur existence. Les quelques fragments qui restent de leur vie sont précieux et soulignent encore plus ce que nous avons perdu avec leur disparition.

    https://www.youtube.com/watch?v=69iCBeHQ0Sw

    En visitant les lieux dont parle Delbo dans sa littérature saisissante et dépouillée, j’ai pris conscience de l’horreur de ce qu’elle et les autres femmes de son convoi ont vécu, du décalage entre ce qu’elles ont vécu et #ce_qui_reste sur le site, et du défi que représente la manière de le représenter par des mots ; d’essayer de combler le fossé d’incompréhension avec tous ceux d’entre nous qui n’étaient pas là.

    C’est une lacune que Delbo a elle-même ressentie, comme elle l’a exprimé dans Auschwitz et après :

    Ce point sur la carte
    Cette tache noire au centre de l’Europe
    cette tache rouge
    cette tache de feu cette tache de suie
    cette tache de sang cette tache de cendres
    pour des millions
    un lieu sans nom.
    De tous les pays d’Europe
    de tous les points de l’horizon
    les trains convergeaient
    vers l’in-nommé
    chargés de millions d’êtres
    qui étaient versés là sans savoir où c’était
    versés avec leur vie
    avec leurs souvenirs
    avec leurs petits maux
    et leur grand étonnement
    avec leur regard qui interrogeait
    et qui n’y a vu que du feu,
    qui ont brûlé là sans savoir où ils étaient.
    Aujourd’hui on sait
    Depuis quelques années on sait
    On sait que ce point sur la carte
    c’est Auschwitz
    On sait cela
    Et pour le reste on croit savoir.

    https://theconversation.com/charlotte-delbo-et-les-femmes-du-convoi-31000-enquete-sur-les-trace
    #WWII #seconde_guerre_mondiale #déboisement #oubli #déportation

  • Final Ubuntu 22.04 Point Release Delayed Until September
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/08/final-ubuntu-22-04-point-release-delayed

    Ubuntu 24.04.1 LTS is due for release today (August 29), but so was the fifth and final point release of the previous long-term support release, Ubuntu 22.04 — but it’s been delayed. A pair of Ubuntu #Point_Releases arriving simultaneously is a rare occurrence, and sure to stretch Ubuntu’s capable, albeit not expansive, QA teams and testing infrastructure a bit thin. To ensure both point releases receive the kind of testing, care, and attention Ubuntu is famed for, the Ubuntu 22.04.5 LTS will now arrive 2 weeks later than planned, on September 12th. The breathing room will better ensure any […] You’re reading Final Ubuntu 22.04 Point Release Delayed Until September, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News #jammy_jellyfish #Ubuntu_22.04_LTS

  • #Soudan : la #guerre de l’#or

    Dans cet article, le chercheur Mohamed Salah Abdelrahmane analyse le rôle central de l’économie de l’or dans la guerre au Soudan. La défaillance de l’État entraîne le développement d’une économie parallèle qui permet aux factions armées de financer leur guerre, tout en satisfaisant les intérêts des puissances étrangères. Il propose également des pistes pour lutter contre les économies de guerre.

    La guerre entre les Forces armées soudanaises (SAF) et l’armée parallèle connue sous le nom de Forces de soutien rapide (RSF) ravage le Soudan depuis avril 2023. (…) La situation est sombre. Le Soudan a plongé vers une véritable guerre civile et un effondrement total de l’État. Cet article analyse l’évolution de l’économie de l’or depuis le début de la guerre actuelle, et interroge les politiques qui ont contribué à créer cette économie de guerre.

    La nature du conflit et des ressources

    L’or est la ressource la plus précieuse du Soudan, son principal produit d’exportation et sa première source de devises étrangères. Le secteur de l’or mobilise une main-d’œuvre intensive. Pas moins de 2,8 millions de travailleurs sont engagés dans l’extraction minière, et environ cinq millions de travailleurs exercent des professions liées à la production ou le commerce de l’or.

    Au cours de la dernière décennie, (…) les conflits au Soudan se sont concentrés autour de sites aurifères, tels que Jabal Amir. L’apparition des conflits coïncide avec une expansion des activités d’extraction d’or. Les bénéfices engendrés par l’économie de l’or contribuent ensuite à financer ces conflits.

    (…) Tous les groupes armés ont des activités économiques dans le secteur aurifère. Ces acteurs ont commencé à se disputer férocement le secteur de l’or, surtout après le coup d’État d’octobre 2021 [réalisé par l’armée soudanaise], qui s’est terminé par, ou plutôt a culminé dans la guerre entre l’armée soudanaise (SAF) et la milice paramilitaire des Forces de Soutien Rapide (RSF) qui ravage actuellement le pays.

    L’or et la guerre soudanaise

    (…) Lorsque la guerre a éclaté à Khartoum aux premières heures du matin du 15 avril 2023, tous les yeux étaient rivés sur les affrontements qui se déroulaient dans les différents endroits stratégiques de la capitale. Simultanément, cependant, une autre guerre éclatait loin de Khartoum. Une guerre pour l’or. Dans l’État du Darfour-Nord, les RSF resserraient leur emprise sur les célèbres mines de Jabal Amir.

    Cet assaut est intervenu dans un contexte précis. En 2020, la propriété des mines de Jabal Amir avait été transférée à l’Etat Soudanais d’une compensation financière versée par l’Etat à la société Al-Junaid, possédée par Abd al-Rahim Dagalo, le second commandant des RSF. Celui-ci a également reçu 33% des parts de Sudamin, une entreprise possédée par l’Etat, affiliée au ministère des Minerais. Cet accord avait été vivement critiqué par la société civile (…). De plus, le gouvernement a attribué aux RSF la mission de sécuriser les mines de Jabal Amir. Quand la guerre éclate le 15 avril 2023, les RSF prennent totalement le contrôle de la région de Kabkabiya, au nord du Darfour, où Jabal Amir est localisée. (…)

    Le 24 mai 2023, la principale raffinerie d’or du Soudan est à son tour tombée aux mains des RSF. La raffinerie a pour fonction de filtrer l’or pour le préparer à l’export. Selon les témoignages, 1,6 tonnes d’or (…) (dont 800 kilogrammes déjà raffinés), étaient stockés dans le bâtiment au moment où il a été pris d’assaut par les RSF. (…) Considérant le prix de l’or sur le marché mondial en avril 2023, la quantité d’or passé sous le contrôle des RSF dans cette opération est estimée à plus 150,5 millions de dollars. (…)

    Au Soudan, les familles riches conservent leur épargne sous forme de bijoux en or et de devises étrangères, gardés dans des coffres privés gérés par des banques commerciales. Ces banques[1], qui se trouvent en majorité dans les zones contrôlées par les RSF à Khartoum, ont été systématiquement pillées depuis le début de la guerre. D’après les témoignages, les soldats des RSF utilisent des instruments de détection d’or lorsqu’ils pillent les maisons des habitants. Cela indique qu’ils disposent des connaissances et de la technologie nécessaire au pillage de l’or (…).

    L’évolution du front militaire montre que les RSF cherchent à contrôler les réserves d’or et les sites de production minière, ce qui leur permet de financer leurs opérations militaires coûteuses. (…) Leur emprise s’étend sur de vastes zones dans le Sud Darfour, à Al Radom, Singo, Aghbash, Dharaba, et dans toutes les terres riches en or dispersées au sud de Buram près de la frontière Centrafricaine. Le 13 juin 2023, ils s’emparent d’Um Dafouk, une zone frontalière stratégique et une route logistique centrale pour l’exportation de l’or.

    Or, l’armée soudanaise n’a pas mené d’opérations pour protéger ces sites. Aucun autre mouvement armé, y compris l’Armée populaire de libération du Soudan (APLS-Nord) dirigée par Abdelaziz al Hilu, n’a non plus tenté d’interférer dans les opérations minières.

    Les politiques de l’État depuis le début de la guerre

    Depuis le début de la guerre, les failles sécuritaires, et la généralisation des vols et du braconnage (…) ont entraîné la faillite et la fermeture des principales entreprises d’extraction d’or[2]. La production illégale de l’or de cesse de s’accroître. Des substances nocives pour l’environnement, telles que le cyanure et la thiourée, sont utilisées pour des projets d’extraction illégale. (…)

    Le ministère des Finances a modifié les conditions d’exportation de l’or depuis Port-Soudan, la nouvelle capitale dirigée par l’armée soudanaise, en stipulant que les ventes d’or devraient être payées avant le début des opérations d’exports. Cette décision occasionne de grandes difficultés pour les exportateurs légaux et facilitent le développement des opérations de contrebande (…).

    Aux frontières du Darfour-Nord, de l’État du Nord et de la Libye, les activités de pillage s’intensifient au fur et à mesure que les gangs (…) se multiplient. Les routes du trafic d’or convergent avec les trajectoires des trafics d’armes, de drogues, et d’êtres humains.

    La communauté régionale et les impacts de la guerre sur le commerce de l’or

    Les pays voisins qui entretiennent des liens historiques avec le Soudan sont eux aussi impliqués dans cette économie de guerre. L’Égypte, notamment, cherche à augmenter ses réserves d’or pour gérer sa crise économique interne et empêcher sa monnaie de s’effondrer (…). L’or représente 25% des réserves brutes totales du pays.

    Le début de la guerre actuelle au Soudan a coïncidé avec un pic des prix de l’or en Egypte. Le 10 mai, le premier ministre égyptien Mostafa Madbouly a publié une décision favorisant l’importation d’or en l’exonérant des frais de douanes. Ces mesures ont permis de stabiliser les prix de l’or en Égypte (…) et d’introduire plus de 306 kilogrammes d’or raffiné en seulement un mois (le volume d’or brut importé en Egypte n’est pas connu). Depuis, les réserves d’or égyptiennes ont continué à augmenter.

    (…) Dans de nombreux pays, comme la Syrie, le Yémen, la Libye, la Centrafrique, les liens économiques et politiques avec d’autres acteurs régionaux et internationaux contribuent à la persistance et à l’aggravation des conflits. Mais au Soudan, les intérêts enchevêtrés des différents acteurs rendent la situation peu lisible à ce stade. L’évolution des économies façonnées par la guerre nous permettra de clarifier, au fil du temps, les différents intérêts étrangers.

    Recommandations

    |La sortie du conflit armé au Soudan] requière discussion sérieuse sur la redéfinition du rôle des ressources dans la transition vers un gouvernement civil et démocratique, pour s’assurer que les ressources serviront à financer la reconstruction du Soudan.

    Au gouvernement « de facto » [dirigé par l’armée soudanaise et issu du coup d’État de 2021] :

    – Adopter des lois de réforme du secteur minier pour lutter contre les opérations de contrebande en obligeant efficacement les producteurs à payer leurs taxes à l’État
    - Restructurer en profondeur le secteur de la production (et en particulier de l’or), en vue d’une plus grande transparence et en permettant la participation populaire dans la gestion de cette économie

    A la communauté internationale :

    – Prendre en compte l’impact du secteur minier sur la perpétuation des conflits armés
    – Classifier de toute urgence l’or en provenance du Soudan comme de « l’or de guerre », en appliquant les règlements déjà en vigueur dans le droit européen et dans différentes législations nationales[3].
    - Placer sous embargo les entreprises qui utilisent de l’or produit par les acteurs de la guerre (gangs, milices, RSF, etc).

    Aux entreprises travaillant dans le commerce de l’or ou utilisant ces produits :

    – Renforcer la transparence et les contrôles rigoureux de la chaîne d’approvisionnement
    – Promouvoir des pratiques responsables dans le secteur des minerais.

    A la société civile soudanaise :

    - Surveiller et empêcher les abus liés aux interventions de l’armée dans les activités économiques
    - Mettre en place un observatoire des ressources naturelles et des abus liés à leur usage afin de mettre en lumière leur rôle dans le financement de la guerre au Soudan.

    https://blogs.mediapart.fr/sudfa/blog/270824/soudan-la-guerre-de-lor

    Traduction de :
    Sudan’s Other War : The Place of Gold in War Economics


    https://sudantransparency.org/sudans-other-war-the-place-of-gold-in-war-economics

    #économie_de_l'or #économie #économies_de_guerre #économie_de_guerre #Forces_armées_soudanaises (#SAF) #Forces_de_soutien_rapide (#RSF) #guerre_civile #extraction_minière #mines #Jabal_Amir #Al-Junaid #Abd_al-Rahim_Dagalo #Sudamin #Kabkabiya #Darfour #exportation #prix #Um_Dafouk #Armée_populaire_de_libération_du_Soudan (#APLS-Nord) #Abdelaziz_al_Hilu #cyanure #thiourée #pillage #Egypte #or_de_guerre

  • How fascism begins

    An acquaintance, whose name is unimportant for this story, once talked about this board game. He is a German who works for an Israeli company, and his colleagues invited him one day to a game evening. They game they proposed was "Secret Hitler,” the point of which is to identify Adolf Hitler and kill him before he can become chancellor of Germany. It is, the colleagues assured him, much funnier than it sounds. But the acquaintance declined. He, as a German, playing "Secret Hitler”? It seemed like a bad idea.

    Hardly anyone in Germany knows of the game "Secret Hitler,” which shouldn’t come as a surprise. It sounds rather toxic, bad karma. In fact, though, it is a rather interesting game about how mistrust develops. A game that focuses on the art of lying – about the naivete of good and the cunning of evil. About how the world can plunge into chaos. And about how ultimately, the course of history is largely decided by chance.

    The game is set in 1932, in the Berlin Reichstag. The players are divided into two groups: fascists against democrats, with the democrats in the majority, which might sound familiar. But the fascists have a decisive advantage: They know who the other fascists are, which is also reflective of historical reality. The democrats, though, are not privy to such knowledge – any of the other players could be a friend or an enemy. The fascists win the game if they are able to pass six laws in the Reichstag or if Hitler is elected as chancellor. For the democrats to win, they have to pass five laws or expose and kill Hitler.

    The game starts with everyone acting as though they are democrats. To win, all the democrats have to do is trust each other, but it’s not quite that easy, since the democrats sometimes have to vote for a fascist law for lack of a better alternative, and they thus begin looking like fascists themselves. Which is exactly what the fascists want.

    One insight from the game is that there is no strategy for guaranteeing a democratic victory and a fascist defeat. One wrong decision, that might feel right in the moment, can lead to Hitler becoming chancellor. It’s all by chance, just as there was no inevitability about how things turned out in 1933. Another insight: Being a fascist can be fun.

    "Secret Hitler” hit the market in 2016, shortly before Donald Trump was elected president in the United States. The game’s authors, a couple of guys from the progressive camp, collected $1.5 million from the crowdfunding platform Kickstarter for the project. Their goal was to introduce a bit of skepticism about the political process, apparently channeling the zeitgeist of the time: Euro crisis, Russia’s annexation of the Crimea, Brexit, the refugee crisis. The public debate at the time focused on the crisis of democracy, the threat from the right and authoritarian tendencies. But fascism? Adolf Hitler?

    Accusations of fascism have been part of the extreme-left arsenal since World War II. The West German, far-left terror group known as the Baader-Meinhof Gang justified its "armed struggle” by arguing that the postwar German republic was little more than a fascist police state. Accusing someone of being a Nazi was both an insult and a way of demonizing one’s political opponent – a slightly paranoid barb that trivialized German history. Isn’t fascism defined by Germany’s slaughter of 6 million Jews? Who, aside from a handful of nutcases, could seriously be a fascist?

    The reversion to fascism is a deep-seated fear of modern democratic societies. Yet while it long seemed rather unlikely and unimaginable, it has now begun to look like a serious threat. Vladimir Putin’s imperial ambitions in Russia. Narendra Modi’s Hindu nationalism in India. The election victory of Giorgia Meloni in Italy. Marine Le Pen’s strategy of normalizing right-wing extremism in France. Javier Milei’s victory in Argentina. Viktor Orbán’s autocratic domination of Hungary. The comebacks of the far-right FPÖ party in Austria and of Geert Wilders in the Netherlands. Germany’s AfD. Nayib Bukele’s autocratic regime in El Salvador, which is largely under the radar despite being astoundingly single-minded, even using the threat of armed violence to push laws through parliament. Then there is the possibility of a second Trump administration, with fears that he could go even farther in a second term than he did during his first. And the attacks on migrant hostels in Britain. The neo-Nazi demonstration in Bautzen. The pandemic. The war in Ukraine. The inflation.

    The post-Cold War certainty that democracy is the only viable form of government and would cement its supremacy on the global political stage has begun to crumble – this feeling that the world is on the right track and that the almost 80 years of postwar peace in Western Europe has become the norm.

    Now, though, questions about fascism’s possible return have become a serious topic of debate – in the halls of political power, in the media, in the population, at universities, at think tanks and among political scientists and philosophers. Will history repeat itself? Are historical analogies helpful? What went wrong? And might it be that democracy itself helped create a monster of which it is deathly afraid?

    IS TRUMP A FASCIST?

    In May 2016, Donald Trump emerged as the last Republican standing following the primaries, and the world was still a bit perplexed and rather concerned when the historian Robert Kagan published an article in the Washington Post under the headline "This is how fascism comes to America.”

    The piece was one of the first in the U.S. to articulate concerns that Trump is a fascist. It received significant attention around the world and DER SPIEGEL published the article as well. It was an attention-grabbing moment: What if Kagan is right? Indeed, it isn’t inaccurate to say that Kagan reignited the fascism debate with his essay. Interestingly, it was the same Robert Kagan who had spent years as an influential member of the Republican Party and was seen as one of the thought leaders for the neocons during the administration of George W. Bush.

    The article has aged well. Its characterization of Trump as a "strongman.” It’s description of his deft use of fear, hatred and anger. "This is how fascism comes to America, not with jackboots and salutes,” Kagan wrote, "but with a television huckster, a phony billionaire, a textbook egomaniac ’tapping into’ popular resentments and insecurities, and with an entire national political party – out of ambition or blind party loyalty, or simply out of fear – falling into line behind him.”

    It is an early summer’s day in Chevy Chase, a residential suburb of Washington, D.C. Kagan, whose Jewish ancestors are from Lithuania, was born in Athens in 1958. He is an expert on foreign policy. Kagan supported George W. Bush’s wars in Iraq and Afghanistan and, even if the reasons for going to war in Iraq were ultimately revealed to have been fabricated and both conflicts ended with undignified withdrawals, he continues to defend the idea of American interventionism and the country’s global leadership role.

    These days, Kagan works for The Brookings Institution, the liberal think tank. In our era, he says, it has been possible to believe that liberal democracy and its dedication to human rights were unavoidable, almost inevitable. But, he continues, that’s not necessarily true. The rise of liberal democracy was the result of historical events like the Great Depression. And of World War II, which was, Kagan says, fought in the name of freedom and created a completely new, better world.

    What Kagan means is that because liberal democracy was never inevitable, it must constantly be defended. It cannot relax, it can never rest on its laurels out of a conviction that the end of history has been reached. There is no natural law that defends democracy from someone like Trump, or from fascism, or from the Christian nationalists who believe in Trump.

    Freedom is difficult. It gives people space, but it also leaves them largely to their own devices. It doesn’t offer security and fails to provide many things that people need. It atomizes societies, destroys hierarchies and disempowers established institutions such as religion. Freedom has many enemies.

    Kagan’s ninth book has just hit the shelves in the U.S. It is called "Rebellion: How Antiliberalism Is Tearing America Apart Again” and describes Christian, white nationalism in America as a challenge to liberal democracy. Its goal: a country rooted in Christianity in which the Bible is more important than the principles expressed in the Declaration of Independence and the Constitution. For Christian nationalists, Trump is an instrument, the perfect leader for this revolution precisely because he cares little for the values of liberalism and the Constitution. When he told a late July gathering of Evangelical Christians in Florida that if they voted for him, "you won’t have to vote anymore,” it was precisely the kind of thing Kagan warns against.

    And it could be even worse this time around. If Trump wins the election, Kagan believes, the old system will be destroyed. It will be, the historian believes, an unimaginable political disruption, as though everything would collapse on the first day. Kagan believes he will use the Department of Justice to take revenge on his enemies and militarize migration policy to round up hundreds of thousands of illegal immigrants. The system of checks and balances would gradually be eroded. First, the immigrants would lose their rights, followed by opposition activists, who would be arrested and prosecuted.” For me, that’s enough,” says Kagan. "Even if the system looks the same.”

    We always thought there was no going back to the dark times, says Kagan. “I don’t think history moves in a direction. It just walks around. The Greeks had a cyclical view of history, not one of progress. The Chinese have a view that nothing changes. The Chinese historically don’t believe in progress. They believe in a single world system.”

    His opponents view Kagan as one of those neocons who now want to become part of the anti-fascist coalition to turn attention away from their own role in paving the way for Trumpism. They refer to him as "the most dangerous intellectual in America.” Kagan is rather fond of the label.

    WHAT IS FASCISM?

    If Robert Kagan is a conservative, then Jason Stanley, a professor of philosophy at Yale University, is on the exact opposite end of the spectrum. He is a liberal leftist, and yet his views are similar to Kagan’s. Or are they similar for precisely that reason?

    Stanley’s son has his Bar Mitzva on the weekend, the Jewish ritual celebrating a boy’s 13th birthday and his entry into adulthood. Stanley pulls out a box full of diaries written by his grandmother Ilse in 1930s Berlin. Her elegantly sweeping handwriting exudes conscientiousness. Stanley also shows a ticket from August 1939 for the America Line from Hamburg to Southampton in New York. It feels odd to flip through her diaries.

    Jason Stanley’s biography and the story of his family closely tracks 20th century history. It is an exuberant narrative that allows but a single conclusion: fervent anti-fascism.

    Ilse Stanley is the central character in this narrative. Born in the Schlesian town of Gleiwitz in 1906, her father was an opera singer and later the senior cantor at the synagogue on Fasanenstrasse in Berlin. She became an actress, trained by Max Reinhardt at Berlin’s Deutsches Theater, and secured a minor role in Fritz Lang’s famous film "Metropolis.” She was an elegant Berlin woman who led a double life. She felt thoroughly German and used falsified papers to free more than 400 Jewish and political prisoners from the Sachsenhausen concentration camp just north of Berlin.

    Her son, Jason Stanley’s father, was born in 1932 and, as a small boy, he would watch Hitler Youth marches from this grandparent’s balcony overlooking Kurfürstendamm. He was amazed by the torches, flags and uniforms, and asked if he could join them. He saw the synagogue on Fasanenstrasse burning during the Night of Broken Glass, seeking safety in the car of Gustav Gründgens, an acquaintance of his mother’s. He was beat so badly by the Nazis that he suffered from epileptic seizures for the rest of his life. In 1938, Ilse’s husband, a concert violinist, received a visa for Britain and left his wife and son behind in Berlin. The boy was seven when he and his mother had to go into hiding as they waited for their visa to travel to the U.S. After the war, he became a professor of sociology and spent the rest of his life studying how societies can descend into evil. Jason Stanley’s resemblance to his father is astounding.

    Six years ago, Stanley published a book in the U.S. called "How Fascism Works: The Politics of Us and Them.” The German translation only appeared two months ago, a source of annoyance for Stanley. He also has German citizenship and says that he loves the country despite everything.

    So how does fascism work? Modern-day fascism, Stanley writes, is a cult of the leader in which that leader promises rebirth to a disgraced country. Disgraced because immigrants, leftists, liberals, minorities, homosexuals and women have taken over the media, the schools and cultural institutions. Fascist regimes, Stanley argues, begin as social and political movements and parties – and they tend to be elected rather than overthrowing existing governments.

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    Stanley describes 10 characteristics of fascism.

    First: Every country has its myths, its own narrative of a glorious past. The fascist version of a national myth, however, requires greatness and military power.

    Second: Fascist propaganda portrays political opponents as a threat to the country’s existence and traditions. "Them” against "us.” If "they” come into power, it translates to the end of the country.

    Third: The leader determines what is true and what is false. Science and reality are seen as challenges to the leader’s authority, and nuanced views are viewed as a threat.

    Fourth: Fascism lies. Truth is the heart of democracy and lies are the enemy of freedom. Those who are lied to are unable to vote freely and fairly. Those wanting to tear the heart out of democracy must accustom the people to lies.

    Fifth: Fascism is dependent on hierarchies, which inform its greatest lie. Racism, for example, is a lie. No group of people is better than any other – no religion, no ethnicity and no gender.

    Sixth: Those who believe in hierarchies and in their own superiority can easily grow nervous and fearful of losing their position in that hierarchy. Fascism declares its followers to be victims of equality. German Christians are victims of the Jews. White Americans are victims of equal rights for Black Americans. Men are victims of feminism.

    Seventh: Fascism ensures law and order. The leader determines what law and order means. And he also determines who violates law and order, who has rights and from whom rights can be withdrawn.

    Eighth: Fascism is afraid of gender diversity. Fascism feeds fears of trans-people and homosexuals – who aren’t simply leading their own lives, but are seeking to destroy the lives of the "normal people” and coming after their children.

    Ninth: Fascism tends to hate the cities, seeing them as places of decadence and home to the elite, immigrants and criminality.

    Tenth: Fascism believes that work will make you free. The idea behind it is that minorities and leftists are inherently lazy.

    If all 10 points apply, says Stanley, then the situation is rather dicey. Fascism tells people that they are facing and existential fight: Your family is in danger. Your culture. Your traditions. And fascists promise to save them.

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    Fascism in the U.S., Stanley says, has a long tradition stretching back deep into the last century. The Ku Klux Klan, he says, was the first fascist movement in history. "It would be misguided to assume that this fascist tradition simply vanished.”

    That tradition can still be seen today, says Stanley, in the fact that a democratic culture could never fully develop in the American South. That has now resulted in election officials being appointed in Georgia that aren’t likely to stand up to repeated election manipulation attempts by Trump followers. "Trump,” says Stanley, "won’t just spend another four years in the White House and then disappear again. These are not normal elections. They could be the last.”

    Some of Stanley’s friends believe he is overreacting. For antagonistic Republicans, he is likely the amalgamation of all their nightmares – one of those leftist, East Coast professors who holds seminars on critical race theory and lectures as a guest professor in Kyiv about colonialism and racism. At 15, he spent a year as an exchange student in Dortmund and had "Bader Meinhof” (with the missing second "a” in Baader) needlepointed onto his jacket. He went on to marry a Black cardiologist who was half Kenyan and half American. His children, who are nine and 13 years of age, are Black American Jews with German, Polish and African roots.

    He says that he reads Plato with them – the same Plato who says that democracy is impossible and ends in tyranny – because he wants them to understand how difficult democracy is, but also how strong. Stanley carries so many identities around with him that the result is a rather unique citizen of the world who is well-versed in numerous perspectives and in the world’s dark sides. Which hasn’t been enough to protect him from an ugly divorce. He is a philosopher who seeks to find order in the world’s chaos while finding support from the pillars of his identity.

    In her diaries, Ilse Stanley doesn’t write about the dark politics in the dark prewar years, instead looking at her own dark life. She writes about her husband who no longer speaks with her, treats her with disdain and cheats on her. She writes about her depression, her loneliness and her affairs. Ilse Stanley was divorced three years after World War II finally came to an end. She began a new life.

    IS PUTIN A FASCIST?

    Timothy Snyder speaks thoughtfully and quietly, but with plenty of confidence. Putin is a fascist. Trump is a fascist. The difference: One holds power. The other does not. Not yet.

    "The problem with fascism,” Snyder says, "is that it’s not a presence in the way we want it to be. We want political doctrines to have clear definitions. We don’t want them to be paradoxical or dialectical.” Still, he says, fascism is an important category when it comes to understanding both history and the present, because it makes differences visible.

    Lunchtime at the Union League Café in the heart of New Haven. The campus of Yale University begins on the other side of the street. Snyder, professor of Eastern European history, is one of the most important intellectuals in the U.S. He is an author, having written books like "Bloodlands: Europe Between Hitler and Stalin,” which examines the political violence in Ukraine, Belarus, Poland and the Baltics which killed 14 million people – at the hands of both Nazis and Communists. He is an activist, whose pamphlet "On Tyranny: Twenty Lessons from the Twentieth Century” became a global bestseller. And he is a self-professed Cassandra, having foreseen a Russian military intervention just weeks before the country’s annexation of the Crimea, in addition to predicting, in 2017, a Trump putsch attempt. When he met Volodymyr Zelenskyy in Kyiv in 2022, the first thing the Ukrainian president told him was that both he and his wife had read "On Tyranny.”

    Putin, says Snyder, has been quoting fascist thinkers like Ivan Ilyin for 15 years. The Russian president, he continues, is waging a war that is clearly motivated by fascist motives. It targets a country whose population Putin considers to be inferior and a state that he believes has no right to exist. And he has the support of an almost completely mobilized society. There is, Snyder writes, a cult surrounding the leader, a cult surrounding those who have fallen in past battles and a myth of a golden empire that must be reestablished through the cleansing violence of war.

    A time traveler from the 1930s, Snyder wrote in a May 2022 article for the New York Times, would immediately recognize Putin’s regime as fascist. The Z symbol, the rallies, the propaganda, the mass graves. Putin attacked Ukraine just as Hitler attacked the Soviet Union, Snyder wrote – as an imperial power.

    But Putin’s version of fascism, the historian argues, also has post-modern characteristics. Post-modernism assumes that there is no such thing as truth, and if there is no truth, then anything can be labeled as truth. Such as the "fact” that the Ukrainians are Nazis in addition to being Jewish and gay. The decision as to what truth is and who defines it is made on the battlefield.

    The paradox of Putin’s fascism – Snyder refers to it as "schizo-fascism” – is that he claims to be acting in the name of anti-fascism. The Soviet Union under Stalin, he says, never formed a clear position on fascism, and even allied itself with Nazi Germany in the form of the Hitler-Stalin pact, thus fueling World War II. After the war, though, the Soviet Union didn’t just declare Nazi Germany fascist, but also all those by which the leadership felt threatened or those it didn’t particularly like. "Fascist” became just another word for enemy. Putin’s regime feeds off that Soviet past: Russia’s enemies are all declared fascists. And it is precisely in Putin’s supposed anti-fascism, argues Snyder, that his fascism can be seen. Those who label their enemies "fascists” and “Nazis,” provide a justification for war and for crimes against humanity.”’Nazi’ just means ’subhuman enemy’ – someone Russians can kill,” he wrote.

    A Putin victory would be more than just the end of democratic Ukraine. "Had Ukraine not resisted, this would have been a dark spring for democrats around the world,” Snyder concluded. "If Ukraine does not win, we can expect decades of darkness.”

    Snyder is from Dayton, Ohio, located right in the middle of the "flyover zone.” His parents are Quakers, former members of the Peace Corps with a weakness for Latin American revolutionaries. Ivory tower colleagues like Samuel Moyn of Yale Law School believe that Snyder suffers from "tyrannophobia.” Others think he is paranoid. Snyder says that hardly anyone at the time predicted World War I or the Holocaust. Things are possible, he argues, that cannot be seen in the present.

    If Trump win the election, he believes, organized resistance will be the result. Would Trump then send in the FBI or even the military to quell such unrest? What might happen to state institutions? Snyder believes the economy would collapse and institutions like the FBI and the military could be torn apart by conflicts. A few weeks ago, Snyder wrote on the newsletter platform Substack: "Old-guy dictatorship involves funeral planning.” Trump, Snyder argues, is afraid of dying in prison or being killed by his opponents. Autocracies are not forever, and the defeat of autocrats is closely linked to their end.

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    How, though, was the rise of Trump made possible in the first place? How can it be that a democracy plunges so deeply into irrationality?

    First, says Snyder, Trump’s career is based on a bluff. He was never a successful businessman, Snyder argues, and he only found success as an entertainer, as a television personality. He knows what you have to do to reach people, which, Snyder says, is an important prerequisite for a developing charismatic leader. It is precisely this talent that makes him so successful on social media platforms, where emotions are all that matter – the feeling of "them or us.”

    Second: Social media influence our perceptive abilities, Snyder says. Indeed, the academic argues, they themselves have something fascist about them, because they take away our ability to exchange arguments in a meaningful way. They make us more impatient and everything becomes black or white. They confirm that we are right, even if our positions are objectively false. They produce a cycle of anger. Anger confirms anger. And anger produces anger.

    Third: The Marxists of the 1920s and ’30s, Snyder says, believed that fascism was merely a variant of capitalism – that the oligarchs, as we would call them today, made Hitler’s rise possible in the first place. But that’s not true, Snyder argues. Big Business, of course, supported Hitler’s grab for power because they hoped he would liberate them from the labor unions. But most of the oligarchs didn’t support his ideas. "So there is a funny way in which the Marxist diagnosis, I think, is now true in a way that it wasn’t a hundred years ago,” says Snyder, “but there aren’t many proper Marxists left to make this argument.”

    One of these new oligarchs, Snyder points out, is Elon Musk. Nobody, he says, has done more than him in the last year and a half to advance fascism. He unleashed Twitter, or X, and the platform has become even more emotional, says Snyder, more open to all kinds of filth, Russian propaganda in particular. Musk, Snyder says, uses the platform to spread even the most disgusting conspiracy theories.

    Like Robert Kagan, Snyder also believes that democracies have underestimated the danger posed by fascism because they believed for too long that there is no alternative to democracy. "Gerhard Schröder tells us Putin is a convinced Democrat, right? It’s an obvious lie, but you can believe it only if you believe there is no alternative to democracy.” The result, he says, is that "Germany has been supporting this fascist for a long time while being concerned about Ukrainian fascism.”

    IS FASCISM A PROCESS?

    Paul Mason lives in one of those central London neighborhoods that was repeatedly struck by German rockets during World War II. Which is why there are entire blocks of new buildings from the 1950s and ’60s among the old rowhouses. In Europe, fascism and its consequences are never far away.

    Mason is a figure that used to be more common: an intellectual in a center-left party. He is from the working class and was the first in his family to attend university. He has made films for the BBC and worked for Channel 4, he wrote a column for the Guardian and works on Labour Party campaigns.

    His books are characterized by big ideas and the broad horizons they open up. "How to Stop Fascism: History, Ideology, Resistance” is his best-known work – dark, alarmist and combative. But in contrast to Kagan, Snyder and Stanley, he was a real Antifa activist who took to the streets in the 1970s and ’80s against the skinheads.

    Fascism, according to the core of Mason’s argument, is the "fear of freedom triggered by a glimpse of freedom.” Just as the fascist movement of the 20th century was a reaction to the labor movement, he writes, neo-liberalism has today, on the one hand, dissolved postwar societies, destroyed the power of the labor unions and annulled the privileges of the primarily white and male working class. On the other hand, women have acquired more influence and Western societies have become more pluralistic. The consequence: the collapse of common sense.

    Mason is interested in something he calls, citing the historian Robert Paxton, the "fascist process.” Fascism, he says, is not static. Rather, it is a type of "political behavior” that feeds off its own dynamism and is not reliant on complicated ideologies. Fascism, it would seem, can be rather difficult to grasp. Just like Stanley, Mason uses a checklist. Somehow, the chaos of fascism must be forced into order.

    –-

    Here is Mason’s 10-point "fascist process”: A deep crisis starts things off – such as the loss of World War I for the Germans early last century or, today, the cluster of recent crises including the financial crisis, migration, COVID and climate change. Such crises produce, second, a deep feeling of threat and the loss of sovereignty. Then, third, come suppressed groups that begin to rise up: women, climate activists, Black Lives Matter activists. People trying to find a path to the future through the crisis.

    That triggers, fourth, a culture war. Fifth, a fascist party appears. Sixth, panic develops among members of the middle class, who don’t know whether to succumb to their fears of losing prosperity or to their fears of the radical right. Seventh, the rule of law is weakened in the hope that it might pacify the developing conflicts. Eighth, a weakened left begins arguing about with whom to form alliances in an effort to stand up to the radical right wing. Similar to, ninth, the conservative wing’s handwringing about the degree to which the right wing must be accommodated in order to contain them. And once all those steps have taken place, the hour of fascism has struck. Point 10, the end of democracy. The fascists make up the societal elite.

    All of that seems rather schematic, which is how it is intended. But aren’t all Western societies familiar with the steps Mason has sketched out? Hasn’t the feeling that the government can no longer control the borders advanced deep into the center of society? The fear of vaccination mandates? The fear of shifting gender identities, the favorite target of the right wing, along with animosity toward the German draft law intended to make it easier for trans-people to change their genders? The fear of a shift toward the radical climate activists and toward people who fight against racism? The culture war is real – it is already underway. We are right in the middle of Mason’s "fascist process.”

    The foundation of the fascist process can today be found online and the networks that have developed there. That is where the fantasies are developed that fuel the process. End-of-the-world delusions. The dream of restoring a national greatness that never actually existed. The idea that our world is heading for an unavoidable ethnic war. And that it is necessary to get ready for the coming battle.

    AND THE CONSERVATIVES?

    Thomas Biebricher, a professor for political theory and the history of ideas in Frankfurt, has an unusual job: He is one of the few political scientists in Germany who focuses on conservatism.

    Germany’s Christian Democratic Union (CDU) is one of the most successful conservative parties in Europe. It is a party born during the postwar period and rooted in the realization that fascism was made possible in part due to the lack of a commitment to democracy.

    The CDU, Biebricher argues in his large study called "Mitte/Rechts” (Center/Right), which appeared last year, has become the exception in Europe. Everywhere else, including in Italy, France and the United Kingdom, the conservative camp has almost completely disintegrated, with center-right parties having lost the ability to integrate the right-wing fringe. Italy was first, when Silvio Berlusconi took over the right with his Forza Italia party – and today, the post-fascists under Prime Minister Giorgia Meloni are in power. In France, Gaullism, which held sway in the country for decades, has become little more than a fringe phenomenon while Marine Le Pen has become President Emmanuel Macron’s primary challenger. And in Britain, the Tories lost votes to the right-wing populists behind Nigel Farage in the last election.

    The term "fascism” only seldom appears in "Mitte/Rechts.” Why? "Because it doesn’t add anything analytically or politically, it immediately sparks the final level of escalation,” he says. Biebricher teaches in Frankfurt, but lives in the Berlin neighborhood of Prenzlauer Berg. He shares an office with the organizers of a literary office.

    Conservatism, Biebricher says, is one of the three large political currents of the modern era, along with socialism and liberalism. Born out of the aristocratic and clerical resistance to the French Revolution, it has, the professor argues, diminished over the years to a simple desire to put the brakes on progress. While socialism and liberalism strive toward the future, conservatism is eager to preserve as much of the present as possible. Even if that present is the future that it was recently fighting against.

    But ever since the Eastern Bloc collapsed and the speed of technological and societal change has increased, says Biebricher, the principle of pragmatic deceleration is no longer working. Some conservatives see the world passing them by and have given up. Others have begun to fantasize about a past that may never have existed but which seems worthy of defending – "Make America Great Again,” "Make Thuringia Great Again.” Conservatism, he argues, has fragmented into a number of different streams: pessimists, pragmatists and the radicals, who aren’t actually conservative anymore because they have abandoned the traditional conservative value of moderation.

    "Those who are eager to brand the radicals as fascists,” says Biebricher, "should go ahead and do so. The term primarily targets the past and doesn’t reflect what is genuinely new. It primarily serves to create distance.”

    The authoritarian conservatives, says Biebricher, have dispensed with all of the historical trappings of fascism, instead attempting to rebuild liberal democracy to their liking. "But I would use the term when it comes to Trump and his MAGA movement – because the storm of the Capitol was actually an attempt to violently overthrow the system.”

    But this kind of violence can be seen everywhere, says the Austrian political scientist Natascha Strobl. It merely manifests itself differently than it did in the 1920s, when, early on in the fascist movement in northern Italy, gangs of thugs were going from village to village attacking farmer organizations and the offices of the socialist party, killing people and burning homes to the ground. Today, says Strobl, violence is primarily limited to the internet. "And it is,” says Strobl, "just as real. The people who perpetrate it believe they are involved in a global culture war, a struggle that knows no boundaries. An ideological civil war against all kinds of chimeras, such as ’cultural Marxism’ or the ’Great Replacement.’”

    Strobl writes against the background of Austria’s recent past, which saw the party spectrum change in the 1990s in a manner similar to Italy’s, with the Freedom Party of Austria (FPÖ) growing in strength, a party that didn’t just exude characteristics of right-wing populism, but also maintained ties to the radical right, such as the right-wing extremist Identitarian Movement. And despite all of the scandals that have rocked the party, it is again leading in the polls. Parliamentary elections are set for late September, and an FPÖ chancellor is far from unrealistic. Strobl herself has been the target of threats for many years, even finding a bullet hole in her kitchen window on one occasion.

    POPULISTS OR FASCISTS?

    The accusation of fascism is the most potent weapon in the arsenal of democratic discourse. It is, says political scientist Jan-Werner Müller, the last card that one can play to wake people up and warn them of the gathering storm. But, he argues, it is not particularly useful as a category for describing the political developments of the present. That which reminds some people of fascism, he says, is actually right-wing extremist populism. And the "F-word” isn’t adequate for describing the phenomenon. Indeed, he says, it is so inadequate that it may even serve to reduce the urgency because the comparison with the 1930s seems so implausible and alarmist.

    Müller has been teaching at Princeton University in New Jersey since 2005. He has produced one of the most influential theories on populism, and he is the only German author in the widely discussed anthology "Did It Happen Here? Perspectives on Fascism and America,” which was published in the U.S. in March.

    Historical fascism, says Müller, is rooted in the massive violence of World War I. Its initial promise was the creation of a new human being in a nation of ethnic peers. It celebrated violence as a source of meaning, and death on the battlefield as not only necessary, but as a fulfillment of humanity. It was, argues Müller, a blueprint for anti-modernity, a thoroughly mobilized and militarized society with a cult of masculinity. An ideology which assigned women one single role, that of child-bearer. It was a movement that presented itself as a revolution – one that promised not only national rebirth but also a completely different future.

    Müller sees little of that in today’s right-wing political movements. What he does see, he says, is a right-wing extremist populism that reduces all political issues to questions of belonging and portrays opponents as a threat, or even as enemies. It is a movement that wants to turn back the clock, a movement without a utopia.

    The fascism debate has become stuck in the question of "Weimar” or "democracy”? But, he says, it is possible to imagine a different path. You have to think in your own era, says Müller. Which does not mean that there are no dark clouds on the horizon. Populism can also destroy democracy, as it has in Hungary, and it has the potential to trigger racist radicalization.

    But how should democracies deal with the populist threat? "There are two extremes,” says Müller, "and both are wrong.” The first extreme is complete exclusion. "Don’t talk to them.” That strategy only serves to confirm the narratives of such parties, which claim that they are the only one’s speaking the truth. "Look at how the elite are treating us. They are ignoring us!”

    But the other extreme is just as misguided. Believing that populists are telling the truth about our society and handing them a monopoly over our "concerns and needs.” That, says Müller, only leads to a legitimatization of their positions – to trying to keep up and joining them in unconditional coalitions. Müller refers to this path as the "mainstreaming of right-wing extremism – a development that can be seen virtually everywhere in Europe.”

    What is the correct path? "To talk with them, but to avoid talking like them.” It is possible to discuss immigration, he says, without talking about vast conspiracy theories like the Great Replacement,” which holds that former German Chancellor Angela Merkel intended to replace the German people with the Syrians. It is important, he says, to set aside the moral cudgel and make clear: "We are prepared to treat you as a legitimate part of the political landscape if you change your behavior.” Müller says even that is a slightly paternalistic, didactic approach, but that’s not forbidden in a democracy. Particularly given that there is plenty of debate about where, exactly, the red lines run that may actually strengthen democracy.

    There is one thing, though, he argues, that makes the situation more complicated. Democracies and their leaders long thought that they had a systematic advantage. That democracy is the only political system that can learn and correct its own mistakes. Today, when authoritarian systems emerge, he says, we tend to underestimate them. When Viktor Orbán appeared and turned Budapest, as Müller describes it, into a kind of Disneyland for the new right, many thought for far too long that things would take care of themselves as they always had. "As an ardent fan of FC Cologne, I know from experience that things don’t always go well.”

    But right-wing populist politicians are also capable of learning: They shun images that remind people of the 20th century, says Müller. They avoid large-scale repressions. They limit press freedoms but maintain a couple of alibi newspapers. They rule such that they can always say: "We are democrats. Come to Budapest. Is this what fascism looks like?”

    Orbán refers to his government as an "illiberal democracy.” Hungary continues to hold elections, but media pluralism is a thing of the past as are fundamental democratic rights such as freedom of opinion and assembly. Müller says that Orbán’s Hungary should not be seen as a "democracy” just because he is still popular among many Hungarians. Doing so would mean that his critics could only argue in the name of liberalism. And that is exactly what illiberals want, says Müller. But if he is shown to be a kleptocrat and an autocrat, that is when things could grow uncomfortable for Orbán.

    And what about Germany, a country Müller sees as the motherland of robust democracy? Are the country’s defenses not failing in the face of the AfD?

    "In Germany,” he says, "a more nuanced toolkit is available.” You can ban state party chapters or individual organizations, and you can also strip politicians of certain rights, says Müller. You don’t have to immediately ban an entire party. "You can demonstrate to those elements of the party that haven’t become completely radicalized: ’People, we are showing you where the limits of democracy lie.’ And maybe that can trigger a moderation.” That, too, is a didactic approach, but democracy is ultimately allowed to declare its principles and defend them. "If the party pursues the Höcke path, then it may ultimately have to be banned,” says Müller, referring to Björn Höcke, the ultra-radical head of the AfD state chapter in Thuringia.

    But hasn’t the party grown too large for that? "Not necessarily. It would, to be sure, produce political martyrs. But right-wing populists pose as victims anyway.”

    AND THE DEMOCRATS?

    Sometimes, the debate about the threats facing democracy can give the impression that evil spirits have suddenly been let loose on the world. An attack of the lunatics, a storm of irrationality, an impending relapse into barbarianism. An onslaught that must be fended off with united forces using the biggest guns available. All of that is a reasonable conclusion and it sounds both logical and correct, but might it be that democracies and democrats have also had a role to play in the rise of their enemies?

    Philip Manow, born in 1963, is a political science professor at the University of Siegen. His most recent book, which was published by Suhrkamp in May, takes a closer look at the future of liberal democracy. Manow is a provocateur, and he quotes Paul Valéry, the philosopher, who wrote: “That which has always been accepted by everyone, everywhere, is almost certain to be false.” Manow says: The problem isn’t populism, it is liberal democracy itself.

    We met for lunch in late-July at the restaurant inside Cologne’s Museum Ludwig – an encounter that turned into a two-and-a-half-hour deconstruction of the political discourse.

    A liberal democracy, as Jan-Werner Müller also says, consists of more than just free elections with ballots cast in secret. It is shaped by the idea of human dignity and other universalist ideas. It is rooted in the separation of powers, freedom of opinion, press freedoms, the protection of minorities, the independence of its institutions and the rule of law. It must be robust, which is why, Manow says, democracies are equipped with a high court and domestic intelligence agencies designed to protect the constitution – along with the possibility, though the hurdles are high, of banning political parties. There is also, he says, a kind of political dictum that democracies and its parties erect a kind of firewall against the enemies of democracy.

    Liberal democracy, says Manow, sees itself as the product of lessons learned in the first half of the 20th century. On the one hand, the tyrants must be prevented from securing parliamentary power. The events of 1933 Germany must not be repeated. On the other hand, the abyss of the Holocaust, the political scientist continues, led to the establishment of a catalog of human rights by the newly established United Nations as a path to a better world. But the human rights discourse only experienced a breakthrough starting in the 1970s, when communism was definitively discredited by the publication of Alexandr Solzhenitsyn’s anti-Stalin tract "The Gulag Archipelago” and when the West lost its shine in the wake of the Vietnam War, Watergate and the Civil Rights Movement.

    The resulting vacuum of ideals was, says Manow, filled with the idea of human rights universalism as the final utopia – one that didn’t just become a reference point for dissidents in the Eastern Bloc but also came to shape the debate in Western democracies. The institutional manifestation of this debate following the collapse of communism, says Manow, was ultimately decisive. The nations of Eastern Europe took their cue from the liberal-democratic model of Western countries, particularly the German version with its strong constitutional defenses. At the same time, European integration progressed in the 1990s, with borders opening up and a joint currency being introduced. The EU increasingly defined itself as a community of shared values, led primarily by the rule of law and the court system.

    Populism, says Manow, should primarily be seen as a counterreaction – as an illiberal democratic response to an increasingly undemocratic liberalism. The political-economic upheavals, whether it was the Euro crisis in 2010 or the migration crisis starting in 2015, put wind in the sails of the populist parties, says Manow, because there was no meaningful opposition within the established parties to policies declared by Merkel (and elsewhere) as being without alternative. Indeed, Merkel herself, he says, became just as inevitable as her policies. When elections were held, the primary question on the ballot was what party would become her junior coalition partner. "That paved the way for the AfD.”

    Liberal democracy, says Manow, responded robustly with an arsenal of morally charged values. The populist problem was to be resolved through the judiciary, a strategy adopted without considering the possibility that using law as a replacement for politics was perhaps part of the problem.

    But that is a dangerous development in Manow’s view because the political battlefield was brought into the courtroom. The judiciary itself becomes politicized. Ultimately, the high court morphs into just another party-political body, says Manow, like the Supreme Court in the U.S., where in many instances, justices vote along the lines of the party that nominated them. Those who stand for positions that find no place in the institutions, however, develop a kind of fundamental opposition: "The system is ailing and broken and the whole thing must go.”

    Instead of legal system, the focus should be returned to electoral principles, says Manow. A body politic includes people with a variety of opinions, convictions and values. There is, unfortunately, no better way, he says, than allowing the people to decide on controversial issues following a public debate. Competition among political parties, elections and public discourse, Manow says, make up the fundamental mechanism of stability in democracies. Liberal democracy, the political scientist argues, produces its crises, while electoral democracy processes those crises.

    And what if the populists win the elections? Wait it out, says Manow. Those who believe that voters are fundamentally complicit in their own disempowerment should stay away from democracy, he says. Poland showed that it is possible to vote populists out of power. Orbán suffered significant losses in the European elections. And up until a month ago, it looked like Trump would be the next president of the U.S. Nothing is as certain as it seems. Trump, not Biden, is now the one who looks like a doddering old man – weird, in fact. Kamala Harris’ strategy: a rejection of gloom and hate. An approach of uniting rather than dividing, with a happily relaxed tone, positivity and an undertone of gentle derision. Looking forward rather than backward.

    THE VERTIGO MOMENT

    The Bulgarian political scientist and adviser Ivan Krastev spends his summer vacations on the Black Sea. In the evenings, his son and his son’s friends play games, and last year their game of choice was "Secret Hitler.” It is certainly possible that Krastev gave them the game to see what would happen. It was his son who said that it was more fun to be a fascist in the game. Why? Because the fascists play as a team, and because the democrats are their own worst enemies, paralyzed by distrust and mutual suspicions. The game, says Krastev, clearly shows why the populists win. Not because they are so strong, but because the democrats are so confused. They want the right thing, but they frequently make the wrong decisions.

    Berlin, the Grand Hyatt Hotel on Potsdamer Platz. Krastev, born in 1965 and a fellow at the Institute for Human Sciences in Vienna, is on his way to Poland via the German capital. He is someone political leaders call when things are complicated. German Chancellor Olaf Scholz and Economy Minister Robert Habeck have both met with him in the past and he is in demand in other capitals as well as one of the continent’s most interesting thinkers, an analyst who pulls the world apart for them before then reassembling it. For his part, he sees himself more as the kind of uncle that exists in every Bulgarian village, the guy who others find both funny and clever. A person who others come to when they need advice, almost like going to the psychiatrist. Listen, Krastev says in his rapid, Bulgarian-accented English, what he is going to say may be rather interesting, but it might not actually be true.

    “Listen, he says, I think we are dealing with something that I would call the other ’Extinction Rebellion.’” The "Great Replacement” right wing, he believes, cannot be understood without looking at demographic developments and especially the fears they trigger. That, for years, has been Krastev’s greatest focus. People cross borders, some on their way in, others on their way out. European societies are aging. And birthrates are falling, without, Krastev says, anyone offering a plausible explanation as to why.

    “It’s the fear of disappearing,” he says. The fear of “one’s own language and culture vanishing.” The fear that migrants could change political realities by voting for those who were allowed to come into the country. That the many new people will change life and change the cities – and that those who have long been here will be stuck, because the newcomers can simply leave if they don’t like it anymore, while they are damned to stay. Everything shifts, says Krastev, the relationships of people to each other and to their own country. The racist fantasies that result, Krastev believe, can certainly be interpreted as a new form of fascism, as the fascism of the 21st century.

    What now unites society, from the left to the right, he says, is their feeling of impending doom. Which is challenging for democracy. If fascism is knocking on the door, Krastev says, then urgent action is necessary, but democracy depends on compromise, which takes time. While democracy may not really have clear ideas for the future, he says, it definitely wants to prevent the past from becoming that future.

    Krastev says that he searched long and hard for a metaphor for our times before finally finding it in Milan Kundera’s "The Unbearable Lightness of Being,” an Eastern European author, of course. Europe, says the Bulgarian, is experiencing a vertigo moment. Vertigo essentially means fear of heights, dizziness on the precipice, the fear of plunging into the depths. But Kundera has a different definition of vertigo: As the emptiness beneath us that lures and seduces us. We want to fall, yet desperately fight against it. There is, says Krastev, this right-wing desire to finally put an end to everything, to Europe; a feeling that everything must fundamentally change. A century ago, fascism had an agenda and a promise: Mussolini propagated an imperial Italian future while Hitler promised to expunge all that was foreign. The new parties, though, says Krastev, don’t have such a vision. They only have suicidal fantasies.

    Never mind the fact that most populists, Krastev believes, don’t even believe that they will ever hold power. They often win by chance. Brexit? Bad luck. Trump? Also. "It’s as if the right wing just date their fears the whole time, and one day, they’re married to them.” The paradox, Krastev believes, is that fascists suspect that the other side might actually be right. Which is their greatest fear.

    Fascism in the 20th century was rooted in dread of the evil other – the communists, the Jews, the enemies. Fascism in the 21st century is rooted in fear. What is the difference between dread and fear? During the pandemic, people dreaded the virus, a deadly attacker. There was an enemy that could be identified. But fear is less specific. There is no clear attacker, it is inside oneself, and in a certain sense, says Krastev, it is the fear of oneself.

    Krastev says that he has developed patience with politicians. The world is changing quickly; things happen, and politicians must respond with decisions. But that doesn’t mean that their decisions will solve the problems. Politics, Krastev believes, is learning to live with the problems, and politics knows no clear victories. Politics is the management of panic. A battle against vertigo, the endless emptiness beneath us.

    So if this fear within is the precondition for modern-day fascism, could any one of us become a fascist? It is, says Krastev, interesting to watch what happens when people play "Secret Hitler.”

    Captain Höcke

    Greiz, a town deep in Germany’s east, south of Gera and west of Zwickau, calls itself the "Pearl of Vogtland,” as the region is called. It is a beautiful town with a castle on the rocks above and another down below on the banks of the river. The Thuringian chapter of the AfD is holding its summer festival here, with blue balloons and a bouncy castle. It is in the heart of Björn Höcke’s electoral district.

    The posters for the event include a photo of Höcke where he looks a little bit like Tom Cruise in "Top Gun.” He is wearing mirrored sunglasses, a bit like aviator sunglasses. And if you look closely, you can see a passenger plane reflected in the lenses. It takes a bit for the penny to drop. The plane is supposed to be a deportation flight of the kind Höcke is constantly talking about, a flight taking illegal immigrants back where they came from once the AfD secures power. As if Captain Höcke were flying the plane himself. Did AfD finally discover irony? Or is it just weird?

    Greiz looks like many other towns in eastern Germany. Nice looking and clean, but seemingly devoid of people. Almost 40,000 people lived here in 1970, but now the population is just over 20,000. There isn’t much life on the streets of the old town, almost as though the townsfolk still believe they are living in a dictatorship and have elected to remain in the safety of their own homes. It isn’t difficult to imagine a resident of a western German city quickly growing lonely here and perhaps even entertaining radical thoughts. On the other hand: Wouldn’t a Greiz native also feel rather lost in Hamburg?

    Around 500 people have gathered in the castle gardens on the shores of the river. There are a few hooligans, some Identitarians with their severely parted hair and polo shirts, rockers with Trump T-shirts, militia types and vaccine truthers who look like aging hippies. Beyond that, the crowd includes people from the working class and middle-class laborers. The police presence is not overwhelming.

    The sun is shining, some are sipping beer – real Thuringians. The mood is neither hostile nor inflamed. Perhaps that has something to do with the fact that the Antifa has only been allowed to hold their counter-protest across the river. In other cities, as colleagues have said, things can get wild.

    Höcke’s appearances in the media are often tense, his eyes flickering with panic and disgust. Here in his electoral district, though, he exudes control. He is, it must be granted, a good speaker and holds forth without notes. He seems to feel right at home on stage. He is wearing jeans and a white shirt, and he begins his speech by talking about the Olympic Games that just got started two days ago. His focus is the scene during the opening ceremony in which drag queens and trans-people, as Höcke describes them, portray da Vinci’s "Last Supper.” It is, the AfD politician insists, an expression of "what is going fundamentally wrong not just in this country, but in all of Europe and the West.” He speaks about the self-hatred of Germans and Europeans and of wanting to overcome European culture and identity. "There is no self-hatred with the AfD. Period. Those who feel a sense of self-hatred should go to a therapist.”

    The German manner in which he says terms like "drag queens” and "trans-gender models” clearly expresses his disgust. He speaks of the widespread decadence in the West and of the urge "to shred our gender identity.” In his speech, he is constantly sending people into therapy. And to those who have their doubts about there only being two biological genders, he says: "My recommendation is that you just open your pants and see what it looks like down there.” Applause.

    Much of his speech focuses on the destruction of "European culture,” the destruction of what is "normal.” He talks about the schools and the childcare centers, about the new draft law in Germany that will make it easier for people to change their genders, about public broadcasters, about freedom of opinion and about the German government’s coronavirus policies, which he portrays as a state crime. And he focuses on migration as the mother of all crises, one which, he says, has transformed Germany into the world’s welfare office. For airplanes full of migrants, he says, only permission to take off will be granted in the future, not to land.

    Höcke’s speech flirts with what allegedly cannot be said and can only be hinted at. As though there was a secret and dangerous truth. "You know what I’m talking about,” he says. Or: "I want to express myself diplomatically.” Or: "You’re not allowed to say that.” Or: "I don’t have to expound on that.” Dark powers are out and about that are targeting him and targeting Germany, that is his message. In conclusion, he warns his listeners in Greiz to avoid voting by mail. He tells them to only go to their polling station late in the day and to remain there as the votes are counted – and to report any irregularities to the AfD. He also tells them to make sure that the care-worker in the retirement home doesn’t fill out grandma’s ballot. You know what I’m talking about.

    It is all rather perplexing. Back in Berlin, Ivan Krastev makes one of his Krastevian jokes. An American judge, he relates, once said that he may not be able to define pornography, "but I know it when I see it.” The reverse is true with fascism, says Krastev: It is simple to define, but difficult to recognize when you see it.

    The "F-word.” F as in fascism or F as in "Fuck you.” It is permissible, as a court in Meiningen ruled, to refer to Höcke as a fascist. The question remains, though, what doing so actually achieves.

    https://www.spiegel.de/international/zeitgeist/finding-the-secret-hitler-how-fascism-begins-a-32c1f376-0086-45b3-bab9-35734

    #fascisme #populisme #Putin #Trump #Hitler #Orban #Orbán #Secret_Hitler #Jason_Stanley #mythe #passé_glorieux #mythe_national #pouvoir_militaire #propagande #vérité #science #menace #mensonge #hiérarchie #racisme #supériorité #droits #loi #ordre #genre #LGBT #homophobie #villes #urbanophobie #urbaphobie #travail #charactéristiques #it_has_begun

  • Brevity’s burden: The executive summary trap in #Global_health
    https://redasadki.me/2024/08/27/brevitys-burden-the-executive-summary-trap-in-global-health

    It was #James_Gleick who noted in his book “Faster: The Acceleration of Just About Everything” the societal shift towards valuing speed over depth: “We have become a quick-reflexed, multitasking, channel-flipping, fast-forwarding species. We don’t completely understand it, and we’re not altogether happy about it.” In #global_health, there’s a growing tendency to demand ever-shorter summaries of complex information. “Can you condense this into four pages?” “Is there an executive summary?” These requests, while stemming from real time constraints, reveal fundamental misunderstandings about the #nature_of_knowledge and learning. Worse, they contribute to perpetuating existing global health inequities. Here is why – and a few ideas of what we can do about it. The drive for brevity The push for shortened (...)

    #Learning_strategy #decolonization #learning_culture #learning_strategy

  • Des enregistrements en 2020 (10)

    Des disques et des musiques récentes. Prendre le temps de s’arrêter, d’écouter des albums. S’éloigner des critères privilégiés par les marchands et leur marge financière, du manque d’imagination des listes confiées à des algorithmes, ou des productions complaisantes des majors…
    De multiples éditeurs nous permettent d’écouter des musiques et non de la programmation « profitable ». Quelques disques enregistrés, ici en 2020, au hasard des écoutes.

    9 cd

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/08/25/des-enregistrements-en-2020-10

    #musique #jazz

  • Le petit camion de Joëlle Léandre

    Nous essayons, les uns comme les autres, de recenser les disques de Joëlle Léandre qui parviennent à nos oreilles. Mais beaucoup échappent à notre attention… En voici 9 !

    https://www.culturejazz.fr/spip.php?article4241
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2018/01/02/lettre-ouverte-de-joelle-leandre-aux-victoires-du-jazz/#comment-61959

    #musique #jazz

  • « #Care » : comment l’étude du #travail_domestique permet de réécrire l’histoire

    La notion de care s’est imposée dans le langage courant et politique pour qualifier l’ensemble des activités – rémunérées ou non – qui consistent à prendre soin des autres et de leur cadre de vie ; à assurer le « #travail_reproductif » et non seulement « productif ». Cela recouvre notamment les métiers ou pratiques sociales d’#aide_à_la_personne, les secteurs infirmiers ou médicaux, ou encore un grand nombre de tâches dites « domestiques ».

    Les économistes féministes se sont depuis longtemps approprié cette notion pour mettre en valeur des formes de travail exercées par les #femmes et non reconnues socialement et dans les #statistiques économiques, en particulier le #travail_domestique_non_rémunéré. Il ne s’agit pas d’essentialiser des différences entre hommes et femmes mais au contraire de partir du principe que rendre visibles toutes les formes de travail est une étape nécessaire vers l’#égalité, la #reconnaissance_sociale et économique et le partage de ces tâches.

    En outre, alors que les mutations sociales et technologiques du XXe siècle ont diminué le temps de travail consacré au care et les tâches domestiques, il est probable que le vieillissement de la population inverse cette tendance. Il implique en particulier une augmentation de la demande de soin et d’aide à la personne, pratiques qui peuvent être rémunérées ou non, reposant dans ce dernier cas sur des liens familiaux ou amicaux.

    La loi de 2019 sur les congés de proche aidant et les discussions récurrentes sur les pénuries de personnel pour l’aide à domicile montrent combien nos sociétés se préparent – encore trop lentement et difficilement – aux mutations économiques et sociales causées par le vieillissement.

    #Valorisation_monétaire du travail domestique

    Il y a évidemment un débat au sein des économistes quant à l’opportunité de compter le travail de care domestique qui n’apparaît pas dans les statistiques officielles et donc de lui donner une #valeur_monétaire. Outre les difficultés méthodologiques de cette quantification, la question est de savoir si valoriser les pratiques non rémunérées comme un travail salarié ne va pas à l’encontre de l’éthique du care en mettant sur le même plan des formes de travail non équivalentes.

    La réponse que les économistes féministes apportent à cette question est que la construction de statistiques et la valorisation monétaire est aujourd’hui le meilleur moyen de montrer l’ampleur du #travail_féminin et la persistance des inégalités entre femmes et hommes au sein du ménage hétérosexuel (voir le récent résumé de Nancy Folbre présentant ces arguments et la recherche dans ce domaine, dont la première contribution remonte à l’ouvrage de Margaret Reid, Economics of household production, publié en… 1934).

    Depuis #Margaret_Reid, et encore plus depuis la réappropriation du concept de care en économie dans les années 1980 et 1990, notamment par Nancy Folbre, les économistes ont donc tenté de quantifier le travail domestique, dans le passé quasi-essentiellement exercé par les femmes. L’objectif est de voir comment cette comptabilisation change notre vision du #développement_économique, habituellement mesuré par des salaires et le temps de travail masculins, puis par le #produit_intérieur_brut, qui exclut les tâches domestiques.

    Il existe des tentatives actuelles pour inclure les estimations du travail domestique dans le #PIB, mais seule l’histoire économique permet de prendre la mesure du #biais que l’absence de prise en compte du travail féminin dans les statistiques cause à nos représentations du développement économique.

    Dans un article récemment paru dans le Journal of Economic History, « Careworn : The Economic History of Caring Labor » (https://www.cambridge.org/core/journals/journal-of-economic-history/article/careworn-the-economic-history-of-caring-labor/68D8EDEB50DCF2AB012433755741108B), la professeure d’histoire économique Jane Humphries cherche à produire une telle estimation pour l’Angleterre sur très longue période, de 1270 à 1860. Ses précédentes recherches ont déjà révolutionné l’#histoire_économique en montrant comment la prise en compte du travail des enfants, puis la construction de séries de salaire des femmes, changeaient le récit traditionnel de la révolution industrielle du XIXe siècle.

    Humphries commence par rappeler le paradoxe des recherches actuelles d’histoire économique quantitative qui ont entrepris de calculer des séries de PIB, de niveau de vie et de prix depuis le Moyen-Âge (voir notamment les travaux de #Robert_Allen et #Stephen_Broadberry). Le calcul d’évolution des prix repose en effet sur la définition d’un panier de biens représentatif de la consommation de base (viande, lait, céréales etc.). Mais l’essentiel du travail des femmes nécessaire pour transformer ces biens de base en consommation domestique, nécessaire pour soutenir le travail rémunéré de l’homme du foyer, n’est pas pris en compte dans les statistiques de production !

    Soutien au travail de l’homme salarié

    Elle rappelle aussi les nombreuses heures nécessaires pour maintenir l’#hygiène dans un foyer, avant la généralisation de l’eau courante et des sanitaires au XXe siècle. Rassemblant de nombreuses sources d’origine et fréquence différentes sur le temps de travail domestique et sur le #salaire horaire de ce travail lorsqu’il était rémunéré, Humphries tente de calculer la valeur totale du travail domestique qui était nécessaire pour qu’un foyer puisse subsister, permettant à l’homme de s’en absenter pour travailler au-dehors.

    Même ses estimations les plus basses montrent qu’au moins 20 % de la production totale de valeur (ce que nous appelons aujourd’hui PIB) était consacrée aux #tâches_domestiques – et sont donc absentes de nos mesures habituelles Et si ce chiffre n’était pas plus important dans le passé qu’aujourd’hui, c’est que l’autrice valorise le travail féminin au prix du salaire des femmes de l’époque, qui était très inférieur à celui des hommes.

    Notons que l’article ne quantifie que les tâches domestiques liées à la consommation et l’entretien du foyer ; l’autrice souligne qu’elle n’a pas quantifié ce qui touche au « travail reproductif », en particulier la mise au monde et l’allaitement des enfants.

    Mais la professeure d’histoire économique s’intéresse ici davantage à l’évolution du coût et temps du travail domestique – relativement au #travail_salarié – au cours des siècles. Elle remarque en particulier une forte augmentation du travail domestique, et de sa valeur relative, lors de la « révolution industrieuse » du XVIIIe siècle, précédant la « révolution industrielle » du XIXe siècle.

    Regard biaisé sur l’économie

    A la suite des travaux de #Jan_de_Vries, on parle de « #révolution_industrieuse » pour caractériser l’augmentation du temps de travail (en termes de nombre d’heures salariées) causée par la nécessité de maintenir ou accroître le niveau de consommation du ménage. De manière cohérente avec le fait que la révolution industrieuse coïncidait avec une diversification et multiplication des biens de consommation, Humphries montre que le travail domestique nécessaire pour soutenir le travail de l’homme salarié augmentait en même temps que ce dernier.

    Plus les ménages avaient accès à de nouveaux produits (tissus, sucre, viande, thé etc.), plus les femmes devaient travailler pour que les hommes puissent les consommer et en profiter. Pour les femmes mariées, conclut-elle, la « révolution industrieuse » n’a pas coïncidé avec une augmentation du travail salarié mais a pris une forme domestique, obscurcissant ainsi encore plus la contribution des femmes à la #croissance_économique et l’amélioration du niveau de vie.

    Rappelons, comme Humphries elle-même, la fragilité de ces premières estimations qui reposent sur des sources incomplètes et des hypothèses statistiques fortes.

    Toutefois, ce travail a le mérite de mettre à nouveau en lumière combien notre regard sur l’histoire économique est biaisé si nous ne réalisons pas que l’activité économique mesurée au cours du temps (par les statistiques de prix, salaires et production) ne pouvait s’accomplir que parce qu’elle était rendue possible par le travail domestique des femmes. Celui-ci était pourtant invisible dans les statistiques de population ou de production qui devinrent au XIXe siècle un nouveau pilier de la gestion des Etats modernes et de la compréhension de l’économie.

    https://www.alternatives-economiques.fr/eric-monnet/care-letude-travail-domestique-permet-de-reecrire-lhi/00112088
    #rémunération #invisibilisation #économie #économie_féministe #quantification #rémunération #salaire

    • Care Provision and the Boundaries of Production

      Whether or not they provide subjective satisfaction to providers, unpaid services and non-market transfers typically contribute positively to total output, living standards, and the social climate. This essay describes some quantitative dimensions of care provision and reviews their implications for the measurement of economic growth and the explanation of relative earnings, including the gender wage differential. It also calls attention to under-explored aspects of collective conflict over legal rules and public policies that shape the distribution of the net costs of care provision.

      https://www.aeaweb.org/articles?id=10.1257/jep.38.1.201

  • Concerts (32)

    Certains concerts ont laissé des traces, dans l’imaginaire et sur des disques.
    Heureusement, car la présence du public, la nature des salles et d’autres éléments, quelques fois plus contingents, font qu’il se passe quelque chose de plus, un peu au delà… Au hasard de ré-écoutes récentes.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/08/18/concerts-32

    #musique #jazz

  • Lecture critique par une lectrice de « Le souffle de la liberté »
    https://www.babelio.com/livres/Benies-Le-souffle-de-la-liberte--1944-le-jazz-debarque/1677812/critiques/3995416

    Un (très) bel ouvrage,

    Merci aux éditions C&F ainsi qu’à Babelio pour cette belle découverte, dans le cadre de la masse critique.

    Comment la guerre et les chocs générationnels ont impacté le Jazz et la culture, ou comment le jazz s’est étoffé à travers le temps, et pourquoi..

    Quelques unes des questions éclairées de réponses dans ce petit ouvrage, pourtant si complet.

    En 160 pages, on soulève une critique sociale objective de ces périodes historiques, on voyage dans le temps et au fil des continents, on parle de l’appartenance culturelle d’un genre musical qui petit à petit se popularise, on déconstruit les fausses rumeurs (au temps de la prohibition, l’interdiction de passer du jazz…), on parle de racisme et d’autres inégalités qui m’ont, personnellement, révoltée, mais on apprends aussi beaucoup de choses sur la manière dont la musique donnait espoir, dont elle était diffusée, comment elle était interprétée, comment la musique a été utilisée, parfois, comme outil de propagande..
    En parallèle, on nous dresse le portrait esquissé de grands noms du Jazz, certains moins connus, de toutes nationalités. On nous rappelle les dates importantes, et comment elles ont créer des tournants importants,

    J’ai beaucoup apprécié également la playlist à écouter pour rendre la lecture encore plus immersive, ainsi que la liste complète d’ouvrages annexes sur lequel Mr Beniès s’est appuyé pour écrire ce livre.

    En conclusion : Je m’attendais à un petit ouvrage qui se lit vite, qui passe en surface sur le rapport entre la guerre et le jazz, mais au final j’ai été bluffée par la fluidité de lecture qui, pourtant couvre bien plus de sujets, et va plus loin dans le détail que juste la surface.
    Il est bien entendu court, mais encore une fois, on est renvoyé à la liste des ouvrages cités, et il ne tient qu’à nous d’approfondir la lecture.
    La plume est simple : le bon mot au bon endroit, la bonne tournure de phrase pour ne pas laisser entendre de sous-entendus, et j’ai personnellement apprécié lorsque l’auteur donnait son avis à lui, après avoir évoqué un sujet.
    J’ai aussi apprécié la police d’écriture des titres de chapitres, et les petites photos annotées glissées ici et là.
    Je crois que je m’attendais à plus de musique, plus de guerre, et ça n’en ai que meilleur d’avoir, au fil des pages découvert ce côté analyse, critique et contextuelle, complètement informatif.

    #Nicolas_Beniès #Souffle_Liberté #Jazz #Histoire

  • Commentaire Babelio sur « Le souffle de la liberté »
    https://www.babelio.com/livres/Benies-Le-souffle-de-la-liberte--1944-le-jazz-debarque/1677812/critiques/4030577

    Nostradamus27
    23 juillet 2024
    Dès 1933, le jazz est interdit à la radio de Berlin et l’interdiction s’étend à l’ensemble du Reich deux ans plus tard. Les Nazis qualifiaient le jazz de "musique de nègre", composante de l’art "dégénéré", et le régime en place à stigmatisaient les "zazous swingueurs".

    Durant l’Occupation, le jazz est une musique transgressive qui bénéficie toutefois d’une certaine tolérance, l’association Hot Club de France continue son action de promotion de cette musique et Charles Delaunay est la principale figure des acteurs qui en font la promotion.

    À la Libération, le jazz fait l’unanimité chez les Français ; ceux qui apprécient les Américains le louent et les communistes le considèrent comme la musique des noirs exploités. D’ailleurs une trentaine d’années plus tard en 1982, des militants communistes et des syndicalistes créent TSF à Bobigny ; c’est une radio où le jazz est très prisé. Elle a pour slogan de 2002 à 2008 : « La radio Jazz & infos » et prend d’ailleurs le nom de TSF Jazz en 2008.

    L’auteur insiste notamment sur le fait qu’aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale est un des plus consensuels symboles de la liberté retrouvée. Grâce aux disques des artistes qui ne se rendent pas en Europe sont largement connus comme la chanteuse Billie Holiday qui ne vient qu’en 1954 à la Salle Pleyel et1958 avec un passage à l’Olympia. Il illustre son propos avec brio.

    #Nicolas_Beniès #Souffle_Liberté #Jazz #Histoire

  • Trio : sans piano (25)

    Si le trio batterie/contrebasse/piano est souvent considéré comme le trio par excellence, les combinaisons de trois instruments sont aujourd’hui très variées.
    Une diversité surprenante, des inventions et des (dés)équilibres toujours renouvelés, des surprises encore et pas seulement par le choix de l’instrument « soliste ». Au hasard de ré-écoutes récentes.

    chronique de 9 cd

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/08/11/trio-sans-piano-25

    #musique #jazz

  • „Trostfrauen“-Mahnmal in Berlin: Kai Wegners langer Arm
    https://taz.de/Trostfrauen-Mahnmal-in-Berlin/!6025173

    Le maire de Berlin (droite chrétienne) sabote le souvenir des femmes de réconfort sur initiative de l’ambassade du Japon . Après son intervention la commission qui décide sur les subventions de programmes culturels refuse de soutenir une campagne scolaire sur les crimes systématiques contre les femnes en temps de guerre.

    5.8.2024 von Marina Mai - Die „Trostfrauen“ sind Japan ein Dorn im Auge. Und nun wird ein Bildungsprogramm zu Sexualisierter Gewalt eingestellt – auf Druck des Regierenden.
    Die Bronzestatue wurde von dem südkoreanischen Künstlerpaar Kim Eun-sung (* 1965) und Kim Seo-kyung entworfen.


    Soll weg: Die Trostfrauenstatue auf dem Unionsplatz im Stadtteil Moabit von Berlin Foto: Rolf Zöllner/imago

    BERLIN taz | Die japanische Regierung und der Senat von Kai Wegner (CDU) machen nicht nur gegen die Trostfrauenstatue in Berlin-Moabit mobil. Sie verhindern auch ein Bildungsprogramm, das damit verbunden ist.

    Wie die taz berichtet hatte, soll der Korea-Verband – eine Berliner NGO –, die Trostfrauenstatue an der Moabiter Birkenstraße abbauen. Die Forderung kam auf, nachdem der Regierende Bürgermeister Kai Wegner (CDU) im Frühjahr in Berlins Partnerstadt Tokio zu Besuch war. Die Trostfrauenstatue erinnert an die Zwangsprostitution von koreanischen, chinesischen, taiwanesischen und anderen Frauen aus Ländern, die Japan im Zweiten Weltkrieg besetzt hatte, in japanischen Militärbordellen bis 1945. Das Denkmal ist der japanischen Regierung ein Dorn im Auge. Tokio hat mehrfach auf diplomatischem Weg zum Abbau der Statue gedrängt.

    Aber nicht nur das Denkmal selbst, auch ein damit verbundenes Bildungsprogramm soll es nach dem Willen Japans nicht geben. Und das wurde dann nach Recherchen der taz im Frühjahr auch so beschlossen. Zuerst hatte der rbb berichtet.
    Bildung nicht im Sinne der japanischen Botschaft

    Der Korea-Verband, der die Trostfrauenstatue aufgestellt hat, hat das Denkmal mit einem Bildungsprogramm in Schulen und Jugendeinrichtungen zum Thema Sexualisierte Gewalt kombiniert. In dem Programm „Setz dich neben mich“, werden Jugendliche an der Statue mit dem freien Stuhl animiert, sich künstlerisch mit dem Thema Sexualisierte Gewalt auseinanderzusetzen.

    Das Bildungsprojekt ist einmalig in Berlin. Die jungen Leute informieren sich über Wehrmachtsbordelle, sehen Filme über Frauen, die Opfer sexuellen Missbrauchs in unterschiedlichen Weltregionen wurden und gestalten eigene Figuren aus Knete und Ton. Das Projekt wird vom Projektfonds Kulturelle Bildung der Berliner Landesregierung finanziell gefördert. Doch seit diesem Sommer fließen die Gelder nicht mehr.

    Manuela Schmidt, die für die Linken im Kulturausschuss des Abgeordnetenhauses sitzt, hat bei der Landesregierung nachgefragt und die lapidare Antwort erhalten, dass die Förderung ausgelaufen sei.

    Doch ganz so lapidar ist das nach Recherchen der taz nicht gelaufen. Über die Förderung, die jährlich neu beantragt werden muss, befindet zunächst eine Fachjury aus Mitarbeitern kultureller Einrichtungen. Die befürwortete das Projekt, erfuhr die taz. Doch weil das Projekt eine bestimmte Fördersumme überschreitet, kann die Fachjury nur eine Empfehlung abgeben. Die Entscheidung liegt bei einem Beirat, in dem neben Fachleuten aus Kultur und Pädagogik auch mehrere Staatssekretäre sitzen – alle mit CDU-Parteibuch – sowie Leute aus der Verwaltung.


    Deutsch-japanische Freundschaft: Tokios Gouverneurin Yuriko Koike und Kai Wegner in Tokio; Mai 2024 Foto: Eugene Hoshiko/pikture alliance

    Kai Wegner beeinflusst

    Der Beirat tagt nicht öffentlich. Doch der taz ist es gelungen, mit zwei Beiratsmitgliedern zu sprechen. Sie bekunden übereinstimmend, dass der Staatssekretär für Jugend, Falko Liecke, zu Beginn der Beiratssitzung gesagt hätte, er hätte mit dem Regierenden Bürgermeister Kai Wegner telefoniert und der hätte gesagt, das Projekt dürfe nicht gefördert werden, weil das so im Sinn der japanischen Botschaft sei.

    Darauf hätten sich, so die beiden Beiratsmitglieder unabhängig voneinander, mehrere Teilnehmer zu Wort gemeldet. Sie hätten gefordert, hier müsse nach künstlerischen und pädagogischen Gesichtspunkten entschieden werden und nicht aufgrund einer politischen Einmischung von außen.

    Mehrere Beiratsmitglieder hätten zudem in der Diskussion berichtet, sie seien von dem japanischen Botschafter in ein hochklassiges Restaurant zum Essen eingeladen worden. Der hätte dort den Wunsch ausgedrückt, dass man gegen das Projekt votieren solle. Dennoch hätte das Projekt, so die beiden Beiratsmitglieder gegenüber der taz, eine einfache Mehrheit für die Weiterförderung erhalten. Erforderlich wäre aber eine Zweidrittelmehrheit gewesen, die die CDU-Vertreter verhindern konnten.

    Die taz hat versucht, dazu ein Statement der Senatsverwaltung für Bildung und Jugend zu bekommen, in der Falko Liecke Staatssekretär ist. Die Pressestelle reagierte jedoch nicht auf mehrmalige Anfragen der taz. Der Chef der Senatskanzlei, Florian Graf, ließ auf eine parlamentarische Anfrage des SPD-Abgeordneten Marcel Hopp die Frage nach der Einflussnahme auf die Staatssekretäre unbeantwortet.
    Dubiose Vorgänge beim Austausch

    Ein Sprecher der japanischen Botschaft bestätigt zwar Gespräche, nennt aber keine Namen. „Das von der südkoreanischen Organisation, die die Statue aufgestellt hat, durchgeführte Projekt findet in Form von Workshops statt, die sich an Jugendliche in Deutschland richten“, teilt der Sprecher mit. „Dabei wird die Statue genutzt, um ein einseitiges Narrativ zu verbreiten. Jungen Deutschen, die in Bezug auf Asien über kein großes Wissen verfügen, werden so antijapanische Gefühle eingepflanzt.“

    Anders als es der Sprecher behauptet, ist der Korea-Verband allerdings keine südkoreanische Organisation, sondern eine NGO nach deutschem Recht, in der südkoreanische Migrantinnen und Deutsche zusammen arbeiten.

    Bahar Haghanipour, frauenpolitische Sprecherin der Grünen, hält den Vorgang für dubios. „Die CDU wird ihrer politischen Verantwortung nicht gerecht, wenn sie Projekte nicht nach Eignung und Qualität beurteilt, sondern nach politischem Gutdünken. Für mich klingt das, als mache die CDU sich zur Marionette Japans.“

    Auch die linke Abgeordnete Manuela Schmidt ist irritiert. „Das ist ein wichtiges Projekt für die kulturelle Bildungsarbeit. Hier sollte nach den Bedarfen in Berlin auf fachlicher Basis entschieden werden und nicht auf der Grundlage politischer Einmischung von außen.“

    30.5.2024 „Trostfrauenstatue“ soll verschwinden: Senat will Frauen vertrösten
    https://taz.de/Trostfrauenstatue-soll-verschwinden/!6013742

    Femmes de réconfort
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Femmes_de_r%C3%A9confort

    Aufgepasst TAZ Lokalredaktion, der #Unionplatz in Moabit schreibt sich wie die #Unionstraße ohme Binnengenitiv-S. Ich bin ja auch ein Verbündeter des Genitiv beim Kampf gegen ihm sein Feind dem Dativ, aber hier gat er nichts zu suchen.

    OSM Unionplatz
    https://www.openstreetmap.org/way/4703529

    Kauperts - Unionplatz
    https://m.kauperts.de/Strassen/Unionplatz-10551-Berlin

    Details — Unionplatz
    PLZ 10551
    Ortsteil Moabit
    ÖPNV Zone A U‑Bahn 9 Birkenstraße — S‑Bahn 41, 42 Westhafen ♿
    Verlauf an Bremer Straße, Siemensstraße und Unionstraße
    Falk Planquadrat J 13
    ...
    Geschichte — Unionplatz Alter Bezirk Tiergarten
    Name seit 8.3.1894

    Info

    Union, kirchenlateinisch unio, Einheit, Vereinigung; im Sinne der Reformationsgeschichte Bezeichnung für Zusammenschlüsse, vor allen die Protestantische Union (Union von Auhausen), ein am 14.5.1608 in Auhausen geschlossenes militärisches, politisch-konfessionelles Bündnis lutherischer und reformierter Fürsten von Anhalt, Württemberg, Baden-Durlach, Ansbach, Bayreuth, Pfalz-Neuenburg unter Führung des Kurfürsten Friedrich IV. von der Pfalz als Bundesdirektor. Anlaß der Gründung war die gewaltsame Wiedereinführung des Katholizismus in der evangelischen Reichsstadt Donauwörth durch den streng katholischen Herzog Maximilian I. von Bayern. 1609 schlossen sich die Reichsstädte Straßburg und Ulm der Union an, 1610 Brandenburg, Hessen-Kassel und weitere Reichsstädte. Die Union verbündete sich 1612 mit England, 1613 mit den Generalstaaten. Das führende protestantische Land, Kursachsen, blieb der Union fern. Bei Ausbruch des Dreißigjährigen Krieges 1618 zeigte sich die Union der 1609 unter Maximilian I. von Bayern gegründeten katholischen Liga nicht gewachsen. 1621 löste sie sich auf.

    Die Anlegung des Platzes A/I, Abt. VIII des Bebauungsplanes erfolgte bereits 1879. Eine Teilfläche des Platzes wurde am 20. Oktober 1969 eingezogen.

    #Allemagne #Japon #politique #femmes #Berlin #Moabit

  • Des enregistrements en 2023 (3)

    Des disques et des musiques récentes. Prendre le temps de s’arrêter, d’écouter des albums. Ne pas se laisser guider par des algorithmes qui ne peuvent que fermer des fenêtres. S’éloigner des critères privilégiés par des commerçants, rarement disquaires, ou des productions des majors…
    De multiples éditeurs nous permettent d’écouter des musiques et non de la programmation « profitable ». Quelques disques enregistrés, ici en 2023 au hasard des écoutes.

    chroniques sur 9 cd
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/07/31/des-enregistrements-en-2023-3

    #musique #jazz

  • Privatbibliothek und Nachlass Familie Kuczynski| ZLB
    https://www.zlb.de/highlights/berlin-sammlungen/sammlungsuebersicht/familie-kuczynski


    Kuczynski, Jürgen
    1904 – 1997, Wirtschaftshistoriker


    Kuczynski, Robert René
    1876 – 1947, Statistiker

    Kuczynski, Marguerite
    1904 - 1998, Wirtschaftswissenschaftlerin; Übersetzerin

    Im Bibliothekskatalog erfasst: 64.989
    Im Verbundkatalog Kalliope erfasste Autographen: 27.248

    Die Anfänge dieser umfassenden Bibliothek gehen auf das 18. Jahrhundert zurück. Über sechs Generationen und trotz zweimaligen Exils (Frankreich 1846, England 1933 -1945) sammelte und bewahrte die Familie Kuczynski circa 70.000 Bücher und 35.000 Zeitschriften. Zuletzt wurde sie als Arbeitsbibliothek des Wirtschaftshistorikers Jürgen Kuczynski (1904-1997) und seines Vaters, dem bedeutenden Statistiker Robert René Kuczynski (1876-1947) ausgebaut und genutzt.

    Die Bibliothek ist in verschiedene Themenblöcke, wie beispielsweise Literatur zur Geschichte der Arbeiterbewegung und Sozialismustheorie, Wirtschaftsstatistik und Nationalökonomie, Philosophie und Religion, Geschichte, Belletristik sowie französische Literatur unterteilt. Sie enthält auch kommunistische Tarnschriften aus der Zeit des Nationalsozialismus und eine Kriminalromansammlung.

    Die Bibliothek wurde 2002 mit der Unterstützung der Kulturstiftung der Länder sowie der Deutschen Forschungsgemeinschaft von der ZLB erworben.
    Die in der Sammlung vorhandenen Bücher sind im Katalog recherchierbar. Wenn Sie darüberhinausgehende Recherchefragen zur Sammlung haben, können Sie uns hier oder direkt vor Ort im Lesesaal der Berlin-Sammlungen kontaktieren.

    Nachlass

    Der Nachlass gelangte zusammen mit der Bibliothek in die Zentral- und Landesbibliothek. Er beinhaltet Jürgen Kuczynskis gesamten handschriftlichen Nachlass mit privater, wissenschaftlicher und politischer Korrespondenz. Außerdem die Manuskripte seiner Werke und diverse Lebensdokumente. Weiter befinden sich auch der Nachlass des Statistikers Robert René Kuczynski sowie Dokumente der Wirtschafts- und Literaturwissenschaftlerin Marguerite Kuczynski, geborene Steinfeld (1904-1998), der Ehefrau von Jürgen Kuczynski und Nachlassteile früherer Generationen in der Sammlung.

    Bereitstellungsort: Lesesaal Berlin-Sammlungen

    #Arbeiterbewegung #Sozialismustheorie #Wirtschaftstheorie #Wirtschaftsstatistik #Geopolitik #Britische Geschichte #Deutsche Geschichte #1525-1998 #Monographien #Zeitschriften #Jahrbücher #Privatbibliothek #Nachlass

    Robert René Kuczynski
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Robert_Ren%C3%A9_Kuczynski

    deutscher Ökonom (1876-1947)
    ...
    wurde 1897 mit der Dissertation Der Zug nach der Stadt promoviert.
    ...
    Kuczynski war nie Mitglied einer Partei, wählte aber in der Weimarer Republik seit 1920 stets KPD, mit der Bemerkung, sie sei die am wenigsten unerträgliche Partei. 1926 erlangte er Prominenz als Leiter des Ausschusses, der das Volksbegehren zur Fürstenenteignung organisierte. Den Antrag zum Volksbegehren stellten dann beim Reichsinnenminister gemeinsam: Ernst Thälmann (KPD), Otto Wels (SPD) und René Kuczynski.

    Nach der Machtübernahme der Nationalsozialisten 1933 floh er auf Grund seiner jüdischen Herkunft mit rund 20.000 Büchern, der Hälfte der Familienbibliothek, nach Großbritannien. Dort lehrte er an der London School of Economics und wirkte als Berater für Bevölkerungsfragen im Kolonialamt. Im September 1943 erfolgte unter seinem Vorsitz die Bildung der Freien Deutschen Bewegung in Großbritannien. 1944 wurde ein dreiköpfiges Präsidium gebildet, dem er wiederum angehörte. Zusammen mit seiner Frau Berta geb. Gradenwitz hatte er sechs Kinder: Jürgen, Ursula, Brigitte, Barbara, Sabine und Renate.

    Verfahren Berta Kuczynski und Robert René Kuczynski, gegen das Deutsche Reich
    https://www.deutsche-digitale-bibliothek.de/item/5QPDQP57LVTJGCXDED234FP3Y6UYKSQO

    Archinform - Landhaus Kuczynski, Berlin
    https://deu.archinform.net/projekte/14212.mobi.htm

    Steglitz-Zehlendorf, Terrassenstraße 16
    https://www.deutsche-digitale-bibliothek.de/item/X5DKXFSM7R2Q6W4Z7SGTQGRPUAYOUWSK

    Das Wohnhaus Terrassenstraße 16 erscheint (...) großbürgerlich, bedient sich jedoch einer gänzlich anderen Architektursprache. 1913 von Muthesius entworfen, fiel es in die Zeit, in der er sich mit der Kritik des Architekten Friedrich Ostendorf (1871-1915) an der „Ungeordnetheit“ seiner früheren Landhäuser auseinanderzusetzen begann. Die von Ostendorf geforderte Rückbesinnung auf das biedermeierlich-bürgerliche Repräsentationsbedürfnis des beginnenden 19. Jahrhunderts kam hier in der Konzeption deutlich zum Ausdruck. Anstelle von Vielansichtigkeit trat die Ausbildung eines kompakten Baukörpers mit symmetrisch entwickelter, mittelzentrierter Schaufassade. Durch das Zurücksetzen des Gebäudes von der Straße und durch die - original erhaltene - Grundstückseinfriedung wird dieser Eindruck noch gesteigert. Auch der Grundriß wurde von Muthesius anders organisiert als bei früheren Häusern. Die Wohnräume gruppieren sich U-förmig um das ovale Mittelzimmer. Diese Direktorenvilla bezeichnete einen Wendepunkt im Werk von H. Muthesius.

    Denkmaldatenbank Landhaus Kuczynski
    https://denkmaldatenbank.berlin.de/daobj.php?obj_dok_nr=09075983

    Obj.-Dok.-Nr. 09075983
    Bezirk Steglitz-Zehlendorf
    Ortsteil Schlachtensee
    Adressen Terrassenstraße 16
    Denkmalart Baudenkmal
    Sachbegriff Wohnhaus & Gartenhaus
    Datierung 1913-1914
    Entwurf Muthesius, Hermann (Architekt)
    Ausführung Weinert (Architekt)
    Bauherr Kuczynski, Robert René

    OSM: Landhaus Kuczynski
    https://www.openstreetmap.org/way/118204788

    Edited 7/2024 by archINFORM
    Changeset #153144907

    Tags
    addr:city Berlin
    addr:country DE
    addr:housenumber 16
    addr:postcode 14129
    addr:street Terrassenstraße
    addr:suburb Schlachtensee
    building yes
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    name Landhaus Kuczynski
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    start_date 1914
    wikidata Q61768133

  • La Serbie relance un projet controversé de mine de lithium avec le géant Rio Tinto
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/06/17/la-serbie-relance-un-projet-controverse-de-mine-de-lithium-avec-le-geant-rio

    Le gouvernement serbe avait officiellement annoncé en janvier 2022 « la fin » du projet et la révocation de toutes les licences accordées au géant minier anglo-australien #Rio_Tinto pour ouvrir sur le territoire de ce pays des Balkans l’une des plus grandes mines de #lithium d’Europe. Mais, surprise, dimanche 16 juin, le président et homme fort de la #Serbie, Aleksandar Vucic, a annoncé dans les colonnes du quotidien financier britannique Financial Times la relance de ce gigantesque projet minier visant à produire 58 000 tonnes de lithium par an.

    Un volume suffisant pour « fournir 17 % de la production européenne annuelle de véhicule électrique », vante M. Vucic dans cette interview en justifiant son retournement deux ans et demi après son annonce d’annulation par de « nouvelles garanties » qui auraient été apportées par Rio Tinto pour rassurer l’opinion publique serbe, fortement opposée à la mine. Ce brusque changement de pied devrait soulager l’#Union_européenne (#UE), qui essaie désespérément de sécuriser ses sources d’approvisionnement de ce minerai crucial pour la transition écologique.

    Situé dans le sud-ouest de ce pays candidat à l’adhésion à l’UE, le filon de Jadar est en effet considéré depuis longtemps comme un des plus prometteurs du Vieux Continent.

    [...]

    Si la relance du projet s’annonce aussi facile, c’est qu’en réalité il n’avait pas été totalement enterré, en dépit des annonces. Depuis 2022, Rio Tinto avait notamment continué d’acquérir des terres dans la région de Loznica, où la mine devrait avoir, en tout, une emprise de près de 400 hectares. Les diplomates européens – à commencer par les Allemands très inquiets pour l’approvisionnement de leur puissante industrie automobile – continuaient aussi discrètement à faire pression en coulisses sur la Serbie pour qu’elle revienne sur sa décision en promettant en contrepartie d’installer sur son territoire plusieurs activités liées à la mobilité électrique.

    L’Allemagne mise sur la Serbie pour approvisionner son industrie automobile en lithium
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/07/19/l-allemagne-mise-sur-la-serbie-pour-approvisionner-son-industrie-automobile-

    Même si le chancelier allemand a joué de la fibre européenne, il s’agissait avant tout de promouvoir une mine essentielle pour l’#industrie_automobile_allemande, qui cherche à s’extraire de sa dépendance actuelle presque totale à la Chine en ce qui concerne ses approvisionnements en batterie. Pour Berlin, le gisement de #Jadar présente de nombreux avantages, notamment sa proximité géographique (il se trouve à quelques centaines de kilomètres seulement de ses usines automobiles) et son installation dans un pays candidat à l’adhésion à l’UE.

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    « Nous ferons tout pour respecter l’ensemble des normes de protection de l’#environnement_ », a promis M. Scholz, vendredi, aux Serbes, en s’épargnant par ailleurs toute critique contre les dérives autoritaires de M. Vucic, un dirigeant nationaliste qui compte visiblement sur le lithium pour s’attirer les bonnes grâces de l’UE. Même s’il a reconnu que la population regimbait toujours contre le projet, « _il n’y a pas de meilleures garanties environnementales que celles de l’UE », a estimé M. Vucic. Ce dernier a aussi vanté « les milliards d’euros d’investissement et les dizaines de milliers d’emplois » qui devraient être générés, non seulement par l’ouverture de la #mine, mais aussi par des usines de #batteries.

    « Nous n’avons pas conclu d’accord avec Vucic. C’est Rio Tinto, et nous avons obtenu qu’il améliore son projet sur tous les aspects environnementaux grâce à la pression de la société », se défend auprès du Monde Franziska Brantner, secrétaire d’Etat (écologiste) au ministère allemand de l’économie, chargée des industries extractives. Également présente à Belgrade, cette élue des #Verts, qui gouvernent en coalition avec les sociaux-démocrates à Berlin, a largement participé aux efforts diplomatiques pour convaincre les Serbes. Elle a par ailleurs tenté de rassurer les partis écologistes locaux, en promettant que Rio Tinto avait pris des engagements supplémentaires pour protéger l’environnement.

    Même s’ils ont promis de nouveaux blocages, les opposants serbes sont de toute façon sonnés et divisés par leurs défaites électorales successives aux élections législatives et locales. Ils ne semblent pas en mesure de reproduire le mouvement de blocage qui avait entraîné la suspension du projet, en 2022. « Nous devons prouver que l’extraction de lithium peut être faite de façon écologique et nous allons suivre de près la mise en œuvre du projet, promet Mme Brantner. Si les Chinois avaient mené le projet, je ne suis pas sûre qu’ils auraient insisté sur la mise en œuvre de critères européens. » Alors que le filon de Jadar était aussi lorgné par Pékin, M. Vucic s’est fermement engagé à ce qu’il desserve uniquement les usines européennes.

    • The influence of exploration activities of a potential lithium mine to the environment in Western Serbia
      https://www.nature.com/articles/s41598-024-68072-9

      The lithium ore excavation in Western Serbia (Jadar) in a populated and lively agricultural area would be the first and unique such a case in the World. The construction of a mine and processing plant, within the same industrial complex, for the extraction of lithium and boron would destroy the life activities of about 20.000 people of the local community which already make a very good living. The company plans to place a mine and processing plant in the mid of fertile soil surrounded by settlements that resides above the biggest reserve of underground drinking water in western Serbia, and also tailings dump waste between two torrential rivers that are flooding the field every couple of years. The big problem related to the exploitation of lithium in the world is the aggressive chemical extraction process that involves huge amount of concentrated mineral acids, primarily concentrated sulfuric acid. The consumption of enormous amount of water to produce lithium carbonate consequently would generate vast amounts of wastewater which would be of great permanent polluting threat to the surface and underground water.

      #pollution #eau #déforestation #terres #arsenic

  • Jason W. Moore, cosmologie révolutionnaire et communisme de la vie
    https://lundi.am/Jason-W-Moore-cosmologie-revolutionnaire-et-communisme-de-la-vie

    A la suite de la revue amie Terrestres, nous publions l’introduction limpide du philosophe Paul Guillibert à l’œuvre fondamentale de la pensée écologique contemporaine de James W. Moore telle qu’elle s’exprime dans son dernier livre L’écologie monde du capitalisme. Comprendre et combattre la crise environnementale où il s’attache à repenser le capitalisme dans la nature et la nature dans le capitalisme.

    **L’œuvre de Moore constitue une tentative radicale pour refonder la critique du capitalisme sur une cosmologie non dualiste.

    **
    S’il faut repenser le #capitalisme à partir de son histoire écologique, encore faut-il être prêt à repenser la nature à partir de son histoire sociale.

    *
    Dans le capitalisme, la catégorie de #nature renvoie à l’ensemble des réalités dévalorisées, celles qui font l’objet d’une appropriation gratuite ou d’une très faible capitalisation.

    #écologie #histoire #communisme #mise_au_travail_du_vivant #Jason_W._Moore #écologie_monde

  • Des enregistrements en 2022 (6)

    Des disques et des musiques récentes. Prendre le temps de s’arrêter, d’écouter des albums. S’éloigner des critères privilégiés par des commerçants, rarement disquaires, ou des productions des majors, ne pas accepter d’être guidé·es par des algorithmes…
    De multiples éditeurs nous permettent d’écouter des musiciens et des musiciennes et non de la programmation « profitable ». Quelques disques enregistrés, ici en 2022 au hasard des écoutes.

    9 cd
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/07/24/des-enregistrements-en-2022-6

    #musique #jazz

  • Mort de #James_C_Scott, penseur de la société sans État | Mediapart

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/220724/mort-de-james-c-scott-penseur-de-la-societe-sans-etat

    Ses recherches vont à l’encontre de l’idée que la création d’un #État est un signe irréversible de progrès pour les sociétés humaines. Il a documenté à la fois la longue histoire de peuples qui ont vécu sans lui et même contre lui (Zomia), ainsi que de ceux qui l’ont abandonné après s’y être essayé (Homo Domesticus).

    Plus globalement, à l’image d’autres chercheuses et chercheurs (#Anna_Tsing, #David_Graeber, #David_Wengrow, etc.), il accordait une grande importance à l’histoire des peuples subalternes et dominés. Non par fascination fétichiste pour le fait minoritaire, mais par la conviction qu’elle recèle des clés de compréhension de la modernité. Celle-ci n’est pas née de l’évidence, ni d’une supposée #nature des #sociétés humaines, mais est la conséquence de choix politiques, souvent souillés du sang de la répression et des guerres, pour imposer un régime centralisé et vertical. Il citait souvent l’influence du livre de l’#anthopologue #Pierre_Clastres, la société contre l’État (1974).

    Pour retrouver la trace d’autres formes d’organisations sociales et politiques, il faut donc plonger dans les archives éparses et parfois négligées de peuples anciens qui ont tenté autre chose que le modèle si répandu aujourd’hui de l’État-nation. Scott n’en reconnaissait pas moins la force quasi indépassable de ce modèle dans notre monde actuel.

    « Vivre sans État est impossible, en tout cas dans un avenir proche », expliquait-il cette année au magazine Sciences humaines, car « il s’agit d’une forme d’organisation politique à laquelle il est pratiquement impossible d’échapper. Nous sommes coincés avec l’État. Du recensement aux cartes nationales d’identité, en passant par l’affectation des emplois, les instruments de contrôle et de connaissance de l’État se sont accrus de manière exponentielle, ainsi que son contrôle physique du territoire, ce qui fait qu’il existe de moins en moins d’options pour, comme au temps de la Zomia, partir se réfugier dans des collines ou des marais où l’État ne peut pas vous rattraper ».

    L’État et son pistolet sur la tempe
    Ses livres sont pourtant une invitation à ne pas abandonner l’imaginaire de l’#auto-organisation, de l’exercice horizontal du pouvoir et de la subsistance. Dans un moment où la guerre, les poussées autoritaires et la montée de l’extrême droite menacent les pratiques démocratiques, leur lecture semble plus nécessaire que jamais. Comme David Graeber, d’une génération plus jeune et disparu à 59 ans en 2020, Scott était en ce sens une source de savoirs et un repère #politique.

    Tout en continuant à donner des conférences et à publier des livres, il occupait sa retraite à élever des moutons, des vaches, des poules et des abeilles dans une ferme du Connecticut. Mediapart avait eu la chance de le rencontrer à l’été 2019, lors de sa venue au festival La Manufacture des idées. Interrogé sur ses recherches, il avait préféré parler de sa ferme – dont une grange avait brûlé, détruisant la plupart de ses livres – et le projet d’interview avait tourné au récit de son expérience agricole.

    Enthousiaste et cordial, il avait posé une profusion de questions sur la situation française, le devenir de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes et les « gilets jaunes ». L’échange s’était terminé par un appel à la prudence face à l’État qui peut à tout moment « vous mettre un pistolet sur la tempe ».

    Retrouvez ici tous les articles de Joseph Confavreux sur l’œuvre de James C. Scott :

    Sur sa vision de l’anarchisme comme exercice de la liberté face à l’oppression étatique et son invitation à traverser hors des clous (2013) ;
    Sur son histoire des populations de la Zomia, un ensemble de territoires situés à des altitudes supérieures à 300 mètres du Vietnam, du nord-est de l’Inde, du Cambodge, du Laos, de la Thaïlande, de la Birmanie ainsi que de quatre provinces chinoises (2013) ;
    Sur sa contre-histoire de l’État et de l’agriculture (2019) ;
    Sur sa généalogie de la surveillance par l’État (2021).

    #Jade_Lindgaard