• Deux degrés de plus, "un désastre"pour James Hansen
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/12/08/deux-degres-de-plus-un-desastre-pour-james-hansen_1615047_3244.html

    Deux degrés de plus, "un désastre"pour James Hansen
    LE MONDE | 08.12.2011 à 15h23 • Mis à jour le 30.01.2012 à 13h57 |
    Par Stéphane Foucart - San Francisco Envoyé spécial
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/12/08/deux-degres-de-plus-un-desastre-pour-james-hansen_1615047_3244.html

    Deux petits degrés Celsius de plus par rapport aux températures préindustrielles seraient déjà « un #désastre ». Présentant de nouvelles données au congrès d’automne de l’American Geophysical Union (AGU), qui se tient à San Francisco (Etats-Unis), le climatologue #James_Hansen a adressé, dans une conférence donnée mercredi 7 décembre, une sévère mise en garde aux négociateurs réunis à Durban (Afrique du Sud).

    Selon le chercheur, célèbre pour avoir été le premier scientifique, en 1988, à tirer le signal d’alarme sur la question climatique, le seuil des 2 0C de réchauffement fixé par la communauté internationale ne permet pas de protéger les sociétés sur le long terme. Le directeur du Goddard Institute for Space Studies (GISS), principal laboratoire d’études climatiques de la NASA, présentait une reconstruction de l’évolution des #températures au cours des 5 millions d’années écoulées. « Nous sommes aujourd’hui tout près des températures de la période de l’éémien, il y a 130 000 ans, ou du holsteinien, il y a 400 000 ans, a déclaré M. Hansen. Or, à ces deux périodes, nous savons que le niveau moyen des mers était de 4 à 6 mètres plus élevé qu’aujourd’hui. »

    Ses travaux, menés avec Makiko Sato (GISS), montrent qu’avec un degré de plus qu’aujourd’hui - c’est-à-dire 1,7 0C de plus par rapport au niveau préindustriel -, la #Terre excéderait les températures atteintes au cours de ces deux récents pics de chaleur. Elle atteindrait sa période la plus chaude depuis environ 3,2 millions d’années. « Dépasser ce réchauffement renverrait le climat à ce qu’il était au début du pliocène », lorsque les océans étaient environ 25 m au-dessus de leur hauteur actuelle, ajoute le chercheur. « Si la teneur en CO2 venait à doubler, précise-t-il, cela reviendrait à augmenter la température moyenne d’environ 3 0C (par rapport au niveau préindustriel) et cela renverrait la planète à un état où la cryosphère (l’ensemble des glaces de mer et des glaciers continentaux) n’existait pas. »

    Fonte des calottes

    La hausse des températures ne fait pas monter les océans instantanément : le système se met lentement à l’équilibre. Mais, selon M. Hansen, les données paléoclimatiques montrent que le rythme d’élévation des mers peut atteindre 1 m à 2,5 m par siècle, en raison de la fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique.

    Le seuil de 2 0C au-dessus des niveaux préindustriels est la certitude d’un « désastre à long terme », conclut M. Hansen. Même si « nous ne savons pas précisément à quel terme ». Pour le chercheur, connu pour ses positions très tranchées et jouissant d’un grand prestige dans la communauté scientifique, « pour conserver un climat qui ressemble à peu près à celui de l’holocène, la période au cours de laquelle la civilisation s’est développée », il faut « maintenir la concentration de #CO2 atmosphérique sous les 350 parties par million (ppm) ». Elle était de 270 ppm au XIXe siècle et elle est aujourd’hui de 390 ppm.

    Mais, ajoute le directeur du GISS, il est possible de la faire baisser « en supposant que la reforestation peut pomper 100 milliards de tonnes de carbone » et « en réduisant les émissions de 6 % par an, en commençant dès l’an prochain ». Or, rappelle-t-il, « si nous avions commencé il y a seulement cinq ans, une baisse de 3 % par an aurait suffi ».

    #climat

  • Climate : We’re in the danger zone says James Hansen

    Climate News Network
    http://www.climatenewsnetwork.net/stories

    Au moment même où James Hansen (le père de l’expression "anthropocène") faisait sa déclaration, le Fremkritspartiet, le parti populiste d’extrême droite en Norvège qui tenait son congrès annuel a réaffirmer son soutien à la ligne défendue par les climato-sceptiques. Le FrP reste collé plus que jamais à l’idée qu’il y a « une "grande incertitude" sur les causes du changement climatique » et met en garde contre « l’utilisation aveugle du principe de précaution » (sic). le FrP dénonce l’utilisation de la cause climatique comme alibi pour augmenter les impôts pour les entreprises norvégiennes. Ils ne veulent pas entendre parler de taxes environnmentales.

    Source NRK : "Frp tviholder på klimaskeptisk linje"
    http://www.nrk.no/valg2013/tviholder-pa-klimaskeptisk-linje-1.11044683

    By Paul Brown

    The first scientist to warn the US Congress of the threat of climate change retired earlier this year. But that has not stopped him continuing to try to alert the world to the dangers he sees ahead.

    LONDON, 26 May – Professor James Hansen, often described as the world’s most prominent climate scientist, has also chosen to be one of its most controversial.

    His view that the world has already passed a dangerous threshold for a safe future, because there is too much carbon dioxide in the atmosphere, has led him to step up attacks on politicians and the oil business.

    He has been well known internationally since 1988, when he caused a sensation by being the first to warn the US Congress that climate change was a threat to his country and the planet.

    #climat #james_hansen #norvège #extrême_droite #climatosceptiques