• Les jardins d’enfants survivront à la loi Blanquer
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    En sursis depuis plus de quatre ans, les jardins d’enfants jouaient leur dernière carte, ce jeudi 1er février à l’Assemblée. Le projet de loi transpartisane, visant à pérenniser ces structures en leur accordant une dérogation permanente à la loi Blanquer, a été largement voté, tard dans la nuit, par une poignée de députés. C’est un avant-goût de la victoire et un vrai soulagement pour tous ceux qui les ont vaillamment soutenus ces dernières années. La prochaine étape se jouera plus sereinement en mars, devant le Sénat acquis à leur cause.

    Voilà plus de cent ans que les #jardins_d’enfants accueillent les enfants de 2 à 6 ans, portés par une pédagogie alternative qui a fait ses preuves, assurant ainsi une véritable mission de service public. Souvent implantés dans des quartiers populaires et QPV, ce sont des lieux de vie et d’apprentissage dans une réelle mixité sociale, où l’enfant en situation de handicap a toute sa place (dans les jardins d’enfants #parisiens, ce sont 13% d’enfants accueillis en situation de handicap) notamment grâce à un taux d’encadrement élevé. Très répandus dans les pays du Nord et de l’Est, ces lieux atypiques assurent une transition en douceur vers l’école élémentaire. En France, il ne reste que 260 jardins d’enfants qui ne rentrent plus dans aucune case du système, à la croisée de la petite enfance et de l’#éducation, alors que tous s’accordent à dire qu’ils cochent toutes les cases pour le bien-être des enfants… Quel paradoxe !

  • #Erythrée, le gouvernement confisque les #hôpitaux catholiques

    En juin, les 29 hôpitaux de la petite Eglise catholique ont été confisqués par le régime totalitaire du président Issayas Afeworki . « Il ne supporte pas son indépendance qui a toujours dérangé le régime », selon le père Mussie Zerai, président de l’agence Habeshia pour l’aide au développement des migrants et des réfugiés érythréens et éthiopiens (voir La Croix 1.08.19) Le régime communiste totalitaire ne tolère pas le secteur privé et encore moins le rôle des religions dans la société. Il est arrivé la même chose à l’Eglise orthodoxe qui est plus coopératrice. Ce régime veut limiter le champ d’action de l’#Eglise_catholique dans la vie publique et lui faire perdre toute pertinence morale, sociale et politique dans le pays (loi No 73/1995).

    Son indépendance et son autonomie ont toujours dérangé le régime, car elle est la seule institution courageuse depuis 1991 (date de l’indépendance de l’Erythrée conquise de haute lutte contre l’Ethiopie et de l’arrivée au pouvoir du dictateur Afeworki), qui ose parler à voix haute avec ses lettres pastorales. Ainsi le régime n’a toujours pas digéré la lettre pastorale de 2014 intitulée « Qu’as-tu fait de ton frère ? », qui dénonce les innombrables crimes commis par le régime érythréen et le silence de la communauté internationale. Le gouvernement aimerait pouvoir manipuler l’Eglise catholique comme il le fait avec l’Eglise orthodoxe tewahedo d’Erythrée. La confiscation des 29 hôpitaux catholiques, en excellent état, est donc une mesure de représailles et vient soutenir les hôpitaux d’état qui fonctionnent mal, faute de médicaments, de médecins, d’équipes médicales…

    Mais le régime totalitaire ne va pas en rester là. Il a aussi l’intention de nationaliser les 50 #écoles et les 100 #jardins_d’enfants catholiques. Dans certaines régions le régime a déjà demandé d’empêcher l’inscription des élèves dans les écoles catholiques pour la nouvelle année scolaire. Le pays perdra ainsi la qualité de son enseignement. En effet, les #écoles_publiques sont très pauvres, les enseignants manquent parce que beaucoup se sont enfuis, les plus jeunes à cause d’un service militaire très long et pénible. Le régime est obligé des faire venir des enseignants d’Inde et du Kenya. En fait, le gouvernement érythréen est en faillite. Il est incapable de garantir le bien-être, les droits fondamentaux, la justice, ce qui est aussi la cause de l’exode de centaines de milliers de jeunes.

    Depuis 2001, le gouvernement a fermé tous les journaux indépendants et réduit les journalistes au silence par la détention et la torture. Les tribunaux ne sont pas indépendants, influencés par les membres du parti et l’armée. Il n’y a plus d’assemblée parlementaire.

    Au vu de ces faits et surtout de la lettre pastorale des évêques de 2014, on peut se demander comment des parlementaires suisses dont Claude Béglé faisait partie, ont pu revenir d’Erythrée faisant remarquer que “le pays est en train de s’ouvrir.” C’est le même optimisme en Corée du Nord… Un peu plus d’humilité et une connaissance approfondie des pays visités sont indispensables.

    https://blogs.letemps.ch/christine-von-garnier/2019/08/01/erythree-le-gouvernement-confisque-les-hopitaux-catholiques
    #confiscation #hôpital #religion #nationalisation