Une Audomaroise interpellée chez elle pour avoir insulté Emmanuel Macron - La Voix du Nord
â»https://www.lavoixdunord.fr/1308954/article/2023-03-28/une-audomaroise-interpellee-chez-elle-par-la-police-pour-avoir-insulte-
LâenquĂȘte de la police a Ă©tĂ© ouverte suite Ă une plainte contre X dĂ©posĂ©e par le sous-prĂ©fet de lâarrondissement de Saint-Omer, Guillaume Thirard. « Jâai eu connaissance de photos et de publications injurieuses et câest mon devoir de le signaler », explique-t-il. Pour ValĂ©rie, les choses sont claires : « On veut faire de moi un exemple. Je ne suis pas lâennemi public nÂș1. » Sur Facebook, elle dit avoir vu des dizaines de publications qui reprennent cette insulte contre le mĂȘme chef de lâĂtat. TrĂšs peu, voire aucune, ont fait lâobjet de poursuites.
]]>Voix noires
Pour son premier documentaire « #Je_suis_noires », la Lausannoise #Rachel_Mâbon a donnĂ© la voix Ă des #femmes_noires pour parler #racisme et quĂȘte identitaire.
> AMNESTY : Pourquoi ce documentaire ?
< Rachel Mâbon : Jâavais dĂ©jĂ rĂ©alisĂ© des portraits de femmes afro-descendantes, en lançant en 2017 la page Instagram « @n_o_i_r_e_s ». Je les approchais dans la rue pour discuter de leur identitĂ© et du racisme en Suisse, pour les connaĂźtre au-delĂ des stĂ©rĂ©otypes. Mais jâavais envie de leur donner une visibilitĂ© sur les Ă©crans de cinĂ©ma : pour ce film, Juliana Fanjul et moi avons interrogĂ© des femmes noires de toutes gĂ©nĂ©rations, actives dans diffĂ©rents secteurs, pour que chacun puisse sâidentifier Ă elles. Je voulais montrer que malgrĂ© un statut social privilĂ©giĂ©, leur couleur de peau a conditionnĂ© toute leur vie.
> Comment le racisme systĂ©mique se dĂ©ploie-t-il aujourdâhui en Suisse ?
< Il y a de la discrimination Ă lâembauche, une Ă©ducation biaisĂ©e et un accĂšs au logement plus compliquĂ©. Dans le milieu de la santĂ©, certains patients refusent dâĂȘtre soignĂ©s par des personnes noires. La prise en charge est aussi problĂ©matique : le mal-ĂȘtre des patients noirs va frĂ©quemment ĂȘtre minimisĂ©. En cause, des biais racistes comme le « syndrome mĂ©diterranĂ©en », qui suppose quâils vont exagĂ©rer leurs douleurs.
> On parle souvent de micro-agressions, des comportements racistes banalisĂ©s qui ne seraient « pas mĂ©chants »âŠ
< Bien quâelles ne partent pas forcĂ©ment dâun mauvais sentiment, les micro agressions te renvoient Ă ton altĂ©ritĂ©. Comme lorsque lâon demande Ă une personne racisĂ©e dâoĂč elle vient. Sa couleur de peau suppose quâelle a moins sa place ici, alors quâelle a peut-ĂȘtre vĂ©cu toute sa vie en Suisse depuis plusieurs gĂ©nĂ©rations. Autre exemple : on mâa demandĂ© si jâĂ©tais adoptĂ©e car jâavais « des maniĂšres de blanche ». Quâest-ce que cela signifie ? On sâattendait Ă me voir danser sur la table, ou Ă ce que je parle avec un accent ? Ces remarques peuvent nuire Ă lâestime de soi et la santĂ© mentale.
> Dans le documentaire, une jeune femme mĂ©tisse confie quâune partie de sa famille blanche ne lui fait pas la biseâŠ
< Le racisme au sein des familles est tabou. Ma mĂšre sâest fait mal juger par une partie de sa famille bernoise, et des inconnus dans la rue la traitaient de « prostituĂ©e » car elle avait Ă©pousĂ© un homme noir. Câest aussi trĂšs difficile pour les parents qui « ne ressemblent pas » Ă leur enfant. Lorsque je suis en public avec ma mĂšre â blanche aux yeux bleus â et que je me prĂ©sente comme Ă©tant sa fille, il y a toujours des regards dubitatifs.
> Comment construire son identité noire dans un pays à majorité blanche ?
< Il faut rĂ©ussir Ă faire de ses multiples appartenances une force. Ă commencer par valoriser ses hĂ©ritages culturels, sans pour autant nĂ©gliger la culture du pays dans lequel on vit. Jâai moi-mĂȘme longtemps reniĂ© mon africanitĂ©, avant de lâaffirmer. Cela passe par le fait dâavoir des modĂšles noirs et de sâintĂ©resser au cinĂ©ma, Ă la musique et Ă la littĂ©rature de diffĂ©rents pays africains. La collectivitĂ© est aussi une force : les espaces de parole non-mixtes, oĂč lâon Ă©change sur son vĂ©cu et ses questionnements, sont libĂ©rateurs. MĂȘme si chaque personne noire a une identitĂ© propre, on peut trouver des similaritĂ©s dans les parcours de vie.
> Quels effets espĂ©rez-vous que « Je suis noires » produise ?
> Je le vois comme un outil de dialogue et de dĂ©construction de soi. Je lâai projetĂ© dans plusieurs lycĂ©es et il y a eu beaucoup de retours positifs. Le racisme est un problĂšme de blanc, comme dirait lâautrice Reni Eddo-Lodge. La lutte ne doit pas ĂȘtre uniquement menĂ©e par les personnes concernĂ©es, elle doit ĂȘtre collective. Tant que les personnes blanches ne se conscientisent pas, la discrimination raciale ne pourra pas ĂȘtre Ă©radiquĂ©e.
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#documentaire #film #film_documentaire #Suisse
ping @cede
Pour vous dire à quel point je suis pas fouchtecbol⊠Il y a quelques années, déjeuner de famille avec Diala, mes parents, mon frÚre et sa famille.
Mon frĂšre est extrĂȘmement foutcheball. Et le voilĂ qui lĂąche : « Ah, si jâavais eu un fils, je lâaurais appelĂ© “Diego”. »
Moi, le plus sĂ©rieusement du monde, ne voyant pas du tout Ă quoi il fait rĂ©fĂ©rence, je demande : « “Diego” ? Euh⊠comme Zorro ? »
Regards de totale pitiĂ© de ma mĂšre, mon frĂšre et ma belle-sĆur.
]]>Je suis prof. Seize brĂšves rĂ©flexions contre la terreur et lâobscurantisme, en #hommage Ă #Samuel_Paty
Les lignes qui suivent ont Ă©tĂ© inspirĂ©es par la nouvelle atroce de la mise Ă mort de mon collĂšgue, Samuel Paty, et par la difficile semaine qui sâen est suivie. En hommage Ă un #enseignant qui croyait en lâ#Ă©ducation, en la #raison_humaine et en la #libertĂ©_dâexpression, elles proposent une quinzaine de rĂ©flexions appelant, malgrĂ© lâĂ©motion, Ă penser le prĂ©sent, et en dĂ©battre, avec raison. Ces rĂ©flexions ne prĂ©tendent Ă©videmment pas incarner la pensĂ©e de Samuel Paty, mais elles sont Ă©crites pour lui, au sens oĂč lâeffort de pensĂ©e, de discernement, de nuances, de raison, a Ă©tĂ© fait en pensant Ă lui, et pour lui rendre hommage. Continuer de penser librement, dâexprimer, dâĂ©changer les arguments, me parait le meilleur des hommages.
1. Il y a dâabord eu, en apprenant la nouvelle, lâ#horreur, la #tristesse, la #peur, devant le #crime commis, et des pensĂ©es pour les proches de Samuel Paty, ses collĂšgues, ses Ă©lĂšves, toutes les communautĂ©s scolaires de France et, au-delĂ , toute la communautĂ© des humains bouleversĂ©s par ce crime. Puis sây est mĂȘlĂ©e une #rage causĂ©e par tous ceux qui, dâune maniĂšre ou dâune autre, et avant mĂȘme dâen savoir plus sur les tenants et aboutissants qui avaient menĂ© au pire, se sont empressĂ©s de dĂ©gainer des kits thĂ©oriques tendant Ă minimiser lâ#atrocitĂ© du crime ou Ă dissoudre toute la #responsabilitĂ© de lâassassin (ou possiblement des assassins) dans des entitĂ©s excessivement extensibles (que ce soit « lâ#islamisation » ou « lâ#islamophobie ») â sans compter ceux qui instrumentalisent lâhorreur pour des agendas quâon connait trop bien : rĂ©tablissement de la peine de mort, chasse aux immigrĂ©.e.s, chasse aux musulman.e.s.
2. Il y a ensuite eu une peur, ou des peurs, en voyant repartir tellement vite, et Ă la puissance dix, une forme de rĂ©action gouvernementale qui a de longue date fait les preuves de son #inefficacitĂ© (contre la #violence_terroriste) et de sa #nocivitĂ© (pour lâĂ©tat du vivre-ensemble et des droits humains) : au lieu dâaugmenter comme il faut les moyens policiers pour enquĂȘter plus et mieux quâon ne le fait dĂ©jĂ , pour surveiller, remonter des filiĂšres bien ciblĂ©es et les dĂ©manteler, mais aussi assurer en temps rĂ©el la protection des personnes qui la demandent, au moment oĂč elles la demandent, on fait du spectacle avec des boucs Ă©missaires.
Une sourde apprĂ©hension sâest donc mĂȘlĂ©e Ă la peine, face au dĂ©ferlement dâinjures, de menaces et dâattaques islamophobes, anti-immigrĂ©s et anti-tchĂ©tchĂšnes qui a tout de suite commencĂ©, mais aussi face Ă lâĂ©ventualitĂ© dâautres attentats qui pourraient advenir dans le futur, sur la prĂ©vention desquels, câest le moins que je puisse dire, toutes les Ă©nergies gouvernementales ne me semblent pas concentrĂ©es.
3. Puis, au fil des lectures, une #gĂȘne sâest installĂ©e, concernant ce que, sur les #rĂ©seaux_sociaux, je pouvais lire, « dans mon camp » cette fois-ci â câest-Ă -dire principalement chez des gens dont je partage plus ou moins une certaine conception du combat antiraciste. Ce qui tout dâabord mâa gĂȘnĂ© fut le fait dâĂ©noncer tout de suite des analyses explicatives alors quâau fond on ne savait Ă peu prĂšs rien sur le dĂ©tail des faits : quel comportement avait eu prĂ©cisĂ©ment Samuel Paty, en montrant quels dessins, quelles interactions avaient eu lieu aprĂšs-coup avec les Ă©lĂšves, avec les parents, qui avait protestĂ© et en quels termes, sous quelles forme, qui avait envenimĂ© le contentieux et comment sâĂ©tait produit lâembrasement des rĂ©seaux sociaux, et enfin quel Ă©tait le profil de lâassassin, quel Ă©tait son vĂ©cu russe, tchĂ©tchĂšne, français â son vĂ©cu dans toutes ses dimensions (familiale, socio-Ă©conomique, scolaire, mĂ©dicale), sa sociabilitĂ© et ses accointances (ou absences dâaccointances) religieuses, politiques, dĂ©linquantes, terroristes ?
JâĂ©tais gĂȘnĂ© par exemple par le fait que soit souvent validĂ©e a priori, dĂšs les premiĂšres heures qui suivirent le crime, lâhypothĂšse que Samuel Paty avait « dĂ©connĂ© », alors quâon nâĂ©tait mĂȘme pas certain par exemple que câĂ©tait le dessin dĂ©goutant du prophĂšte cul nu (jây reviendrai) qui avait Ă©tĂ© montrĂ© en classe (puisquâon lisait aussi que le professeur avait dĂ©posĂ© plainte « pour diffamation » suite aux accusations profĂ©rĂ©es contre lui), et quâon ne savait rien des conditions et de la maniĂšre dont il avait agencĂ© son cours.
4. Par ailleurs, dans lâhypothĂšse (qui a fini par se confirmer) que câĂ©tait bien ce dessin, effectivement problĂ©matique (jây reviendrai), qui avait servi de dĂ©clencheur ou de prĂ©texte pour la campagne contre Samuel Paty, autre chose me gĂȘnait. Dâabord cet oubli : montrer un #dessin, aussi problĂ©matique soit-il, obscĂšne, grossier, de mauvais goĂ»t, ou mĂȘme raciste, peut trĂšs bien sâintĂ©grer dans une #dĂ©marche_pĂ©dagogique, particuliĂšrement en cours dâhistoire â aprĂšs tout, nous montrons bien des #caricatures anti-juives ignobles quand nous Ă©tudions la montĂ©e de lâantisĂ©mitisme, me confiait un collĂšgue historien, et cela ne constitue Ă©videmment pas en soi une pure et simple perpĂ©tuation de lâ#offense_raciste. Les deux cas sont diffĂ©rents par bien des aspects, mais dans tous les cas tout se joue dans la maniĂšre dont les documents sont prĂ©sentĂ©s et ensuite collectivement commentĂ©s, analysĂ©s, critiquĂ©s. Or, sur ladite maniĂšre, en lâoccurrence, nous sommes restĂ©s longtemps sans savoir ce qui exactement sâĂ©tait passĂ©, et ce que nous avons fini par appendre est que Samuel Paty nâavait pas eu dâintention maligne : il sâagissait vraiment de discuter de la libertĂ© dâexpression, autour dâun cas particuliĂšrement litigieux.
5. En outre, sâil sâest avĂ©rĂ© ensuite, dans les rĂ©cits qui ont pu ĂȘtre reconstituĂ©s (notamment dans LibĂ©ration), que Samuel Paty nâavait fait aucun usage malveillant de ces caricatures, et que les parents dâĂ©lĂšves qui sâĂ©taient au dĂ©part inquiĂ©tĂ©s lâavaient assez rapidement et facilement compris aprĂšs discussion, sâil sâest avĂ©rĂ© aussi quâau-delĂ de cet Ă©pisode particulier, Samuel Paty Ă©tait un professeur trĂšs impliquĂ© et apprĂ©ciĂ©, chaleureux, blagueur, il est dommageable que dâemblĂ©e, il nâait pas Ă©tĂ© martelĂ© ceci, aussi bien par les inconditionnels de lâ « esprit Charlie » que par les personnes lĂ©gitimement choquĂ©es par certaines des caricatures : que mĂȘme dans le cas contraire, mĂȘme si le professeur avait « dĂ©connĂ© », que ce soit un peu ou beaucoup, que mĂȘme sâil avait manquĂ© de prĂ©cautions pĂ©dagogiques, que mĂȘme sâil avait intentionnellement cherchĂ© Ă blesser, bref : que mĂȘme sâil avait Ă©tĂ© un « mauvais prof », hautain, fumiste, ou mĂȘme raciste, rien, absolument rien ne justifiait ce qui a Ă©tĂ© commis.
Je me doute bien que, dans la plupart des rĂ©actions Ă chaud, cela allait sans dire, mais je pense que, dans le monde oĂč lâon vit, et oĂč se passent ces horreurs, tout dĂ©sormais en la matiĂšre (je veux dire : en matiĂšre de mise Ă distance de lâhyper-violence) doit ĂȘtre dit, partout, mĂȘme ce qui va sans dire.
En dâautres termes, mĂȘme si lâon juge nĂ©cessaire de rappeler, Ă lâoccasion de ce crime et des discussions quâil relance, quâil est bon que tout ne soit pas permis en matiĂšre de libertĂ© dâexpression, cela nâest selon moi tenable que si lâon y adjoint un autre rappel : quâil est bon aussi que tout ne soit pas permis dans la maniĂšre de limiter la libertĂ© dâexpression, dans la maniĂšre de rĂ©agir aux discours offensants, et plus prĂ©cisĂ©ment que doit ĂȘtre absolument proscrit le recours Ă la #violence_physique, a fortiori au #meurtre. Nous sommes malheureusement en un temps, je le rĂ©pĂšte, oĂč cela ne va plus sans dire.
6. La remarque qui prĂ©cĂšde est, me semble-t-il, le grand non-dit qui manque le plus dans tout le dĂ©bat public tel quâil se polarise depuis des annĂ©es entre les « Charlie », inconditionnels de « la libertĂ© dâexpression », et les « pas Charlie », soucieux de poser des « #limites » Ă la « #libertĂ©_dâoffenser » : ni la libertĂ© dâexpression ni sa nĂ©cessaire #limitation ne doivent en fait ĂȘtre posĂ©es comme lâimpĂ©ratif catĂ©gorique et fondamental. Les deux sont plaidables, mais dans un #espace_de_parole soumis Ă une autre loi fondamentale, sur laquelle tout le monde pourrait et devrait se mettre dâaccord au prĂ©alable, et qui est le refus absolu de la violence physique.
Moyennant quoi, dĂšs lors que cette loi fondamentale est respectĂ©e, et expressĂ©ment rappelĂ©e, la libertĂ© dâexpression, Ă laquelle Samuel Paty Ă©tait si attachĂ©, peut et doit impliquer aussi le droit de dire quâon juge certaines caricatures de Charlie Hebdo odieuses :
â celles par exemple qui amalgament le prophĂšte des musulmans (et donc â par une inĂ©vitable association dâidĂ©es â lâensemble des fidĂšles qui le vĂ©nĂšrent) Ă un terroriste, en le figurant par exemple surarmĂ©, le nez crochu, le regard exorbitĂ©, la mine patibulaire, ou coiffĂ© dâun turban en forme de bombe ;
â celle Ă©galement qui blesse gratuitement les croyants (et les croyants lambda, tolĂ©rants, non-violents, tout autant voire davantage que des « djihadistes » avides de prĂ©textes Ă faire couler le sang), en reprĂ©sentant leur prophĂšte cul nul, testicules Ă lâair, une Ă©toile musulmane Ă la place de lâanus ;
â celle qui animalise une syndicaliste musulmane voilĂ©e en lâaffublant dâun faciĂšs de singe ;
â celle qui annonce « une roumaine » (la joueuse Simona Halep), gagnante de Roland-Garros, et la reprĂ©sente en rom au physique disgracieux, brandissant la coupe et criant « ferraille ! ferraille ! » ;
â celle qui nous demande dâimaginer « le petit Aylan », enfant de migrants kurdes retrouvĂ© mort en mĂ©diterranĂ©e, « sâil avait survĂ©cu », et nous le montre devenu « tripoteur de fesses en Allemagne » (suite Ă une sĂ©rie de viols commis Ă Francfort) ;
â celle qui reprĂ©sente les esclaves sexuelles de Boko Haram, voilĂ©es et enceintes, en train de gueuler aprĂšs leurs « allocs » ;
â celle qui fantasme une invasion ou une « islamisation » en forme de « grand remplacement », par exemple en nous montrant un musulman barbu dont la barbe dĂ©mesurĂ©e envahit toute la page de Une, malgrĂ© un minuscule Macron luttant « contre le sĂ©paratisme », armĂ© de ciseaux, mais ne parvenant quâĂ en couper que quelques poils ;
â celle qui alimente le mĂȘme fantasme dâinvasion en figurant un Macron, dĂ©clarant que le port du foulard par des femmes musulmanes « ne le regarde pas » en tant que prĂ©sident, tandis que le reste de la page nâest occupĂ© que par des femmes voilĂ©es, avec une lĂ©gende digne dâun tract dâextrĂȘme droite : « La RĂ©publique islamique en marche ».
Sur chacun de ces dessins, publiĂ©s en Une pour la plupart, je pourrais argumenter en dĂ©tail, pour expliquer en quoi je les juge odieux, et souvent racistes. Bien dâautres exemples pourraient dâailleurs ĂȘtre Ă©voquĂ©s, comme une couverture publiĂ©e Ă lâoccasion dâun attentat meurtrier commis Ă Bruxelles en mars 2016 et revendiquĂ© par Daesh (ayant entraĂźnĂ© la mort de 32 personnes et fait 340 blessĂ©s), et figurant de maniĂšre pour le moins choquante le chanteur Stromae, orphelin du gĂ©nocide rwandais, en train de chanter « Papaoutai » tandis que voltigent autour de lui des morceaux de jambes et de bras dĂ©chiquetĂ©s ou dâoeil exorbitĂ©. La liste nâest pas exhaustive, dâautres unes pourraient ĂȘtre Ă©voquĂ©es â celles notamment qui nous invitent Ă rigoler (on est tentĂ© de dire ricaner) sur le sort des femmes violĂ©es, des enfants abusĂ©s, ou des peuples qui meurent de faim.
On a le droit de dĂ©tester cet #humour, on a le droit de considĂ©rer que certaines de ces caricatures incitent au #mĂ©pris ou Ă la #haine_raciste ou sexiste, entre autres griefs possibles, et on a le droit de le dire. On a le droit de lâĂ©crire, on a le droit dâaller le dire en justice, et mĂȘme en manifestation. Mais â cela allait sans dire, lâattentat de janvier 2015 oblige dĂ©sormais Ă lâĂ©noncer expressĂ©ment â quel que soit tout le mal quâon peut penser de ces dessins, de leur #brutalitĂ©, de leur #indĂ©licatesse, de leur mĂ©chancetĂ© gratuite envers des gens souvent dĂ©munis, de leur #racisme parfois, la #violence_symbolique quâil exercent est sans commune mesure avec la violence physique extrĂȘme que constitue lâ#homicide, et elle ne saurait donc lui apporter le moindre commencement de #justification.
On a en somme le droit de dĂ©noncer avec la plus grande vigueur la violence symbolique des caricatures quand on la juge illĂ©gitime et nocive, car elle peut lâĂȘtre, Ă condition toutefois de dire dĂ©sormais ce qui, je le rĂ©pĂšte, aurait dĂ» continuer dâaller sans dire mais va beaucoup mieux, dĂ©sormais, en le disant : quâaucune violence symbolique ne justifie lâhyper-violence physique. Cela vaut pour les pires dessins de Charlie comme pour les pires rĂ©pliques dâun Zemmour ou dâun DieudonnĂ©, comme pour tout ce qui nous offense â du plutĂŽt #douteux au parfaitement #abject.
Que reste-t-il en effet de la libertĂ© dâexpression si lâon dĂ©fend le #droit_Ă _la_caricature mais pas le droit Ă la #critique des caricatures ? Que devient le #dĂ©bat_dĂ©mocratique si toute critique radicale de #Charlie aujourdâhui, et qui sait de de Zemmour demain, de Macron aprĂšs-demain, est dâoffice assimilĂ©e Ă une #incitation_Ă _la_violence, donc Ă de la complicitĂ© de terrorisme, donc proscrite ?
Mais inversement, que devient cet espace dĂ©mocratique si la dĂ©nonciation de lâintolĂ©rable et lâappel Ă le faire cesser ne sont pas prĂ©cĂ©dĂ©s et tempĂ©rĂ©s par le rappel clair et explicite de lâinterdit fondamental du meurtre ?
7. Autre chose mâa gĂȘnĂ© dans certaines analyses : lâinterrogation sur les « #vrais_responsables », formulation qui laisse entendre que « derriĂšre » un responsable « apparent » (lâassassin) il y aurait « les vrais responsables », qui seraient dâautres que lui. Or sâil me parait bien sĂ»r nĂ©cessaire dâenvisager dans toute sa force et toute sa complexitĂ© lâimpact des #dĂ©terminismes_sociaux, il est problĂ©matique de dissoudre dans ces dĂ©terminismes toute la #responsabilitĂ©_individuelle de ce jeune de 18 ans â ce que la sociologie ne fait pas, contrairement Ă ce que prĂ©tendent certains polĂ©mistes, mais que certains discours peuvent parfois faire.
Que chacun sâinterroge toujours sur sa possible responsabilitĂ© est plutĂŽt une bonne chose Ă mes yeux, si toutefois on ne pousse pas le zĂšle jusquâĂ un « on est tous coupables » qui dissout toute #culpabilitĂ© rĂ©elle et arrange les affaires des principaux coupables. Ce qui mâa gĂȘnĂ© est lâenchaĂźnement de questions qui, en rĂ©ponse Ă la question « qui a tuĂ© ? », met comme en concurrence, Ă Ă©galitĂ©, dâune part celui qui a effectivement commis le crime, et dâautre part dâautres personnes ou groupes sociaux (la direction de lâĂ©cole, la police, le pĂšre dâĂ©lĂšve ayant lancĂ© la campagne publique contre Samuel Paty sur Youtube, sa fille qui semble lâavoir induit en erreur sur le dĂ©roulement de ses cours) qui, quel que soit leur niveau de responsabilitĂ©, nâont en aucun cas « tuĂ© » â la distinction peut paraitre simple, voire simpliste, mais me parait, pour ma part, cruciale Ă maintenir.
8. Ce qui mâa gĂȘnĂ©, aussi, et mĂȘme Ă©coeurĂ© lorsque lâoubli Ă©tait assumĂ©, et que « le systĂšme » nĂ©olibĂ©ral et islamophobe devenait « le principal responsable », voire « lâennemi quâil nous faut combattre », au singulier, ce fut une absence, dans la liste des personnes ou des groupes sociaux pouvant, au-delĂ de lâindividu #Abdoullakh_Abouyezidovitch, se partager une part de responsabilitĂ©. Ce qui me gĂȘna fut lâoubli ou la minoration du rĂŽle de lâentourage plus ou moins immĂ©diat du tueur â quâil sâagisse dâun groupe terroriste organisĂ© ou dâun groupe plus informel de proches ou de moins proches (via les rĂ©seaux sociaux), sans oublier, bien entendu, lâacolyte de lâirresponsable « pĂšre en colĂšre » : un certain #Abdelhakim_Sefrioui, entrepreneur de haine pourtant bien connu, dĂ©masquĂ© et ostracisĂ© de longue date dans les milieux militants, Ă commencer par les milieux pro-palestiniens et la militance anti-islamophobie.
Je connais les travaux sociologiques qui critiquent Ă juste titre lâapproche mainstream, focalisĂ©e exclusivement les techniques de propagande des organisations terroristes, et qui dĂ©placent la focale sur lâĂ©tude des conditions sociales rendant audible et « efficace » lesdites techniques de #propagande. Mais justement, on ne peut prendre en compte ces conditions sociales sans observer aussi comment elles pĂšsent dâune façon singuliĂšre sur les individus, dont la responsabilitĂ© nâest pas Ă©vacuĂ©e. Et lâon ne peut pas Ă©carter, notamment, la responsabilitĂ© des individus ou des groupes dâ « engraineurs », surtout si lâon pose la question en ces termes : « qui a tuĂ© ? ».
9. Le temps du #choc, du #deuil et de lâ#amertume « contre mon propre camp » fut cela dit parasitĂ© assez vite par un vacarme mĂ©diatique assourdissant, charriant son lot dâ#infamie dans des proportions autrement plus terrifiantes. #Samuel_Gontier, fidĂšle « au poste », en a donnĂ© un aperçu glaçant :
â des panels politiques dans lesquels « lâĂ©quilibre » invoquĂ© par le prĂ©sentateur (Pascal Praud) consiste en un trio droite, droite extrĂȘme et extrĂȘme droite (LREM, Les RĂ©publicains, Rassemblement national), et oĂč les diffĂ©rentes familles de la gauche (Verts, PS, PCF, France insoumise, sans mĂȘme parler de lâextrĂȘme gauche) sont tout simplement exclues ;
â des « dĂ©bats » oĂč sont mis sĂ©rieusement Ă lâagenda lâinterdiction du #voile dans tout lâespace public, lâexpulsion de toutes les femmes portant le #foulard, la #dĂ©chĂ©ance_de_nationalitĂ© pour celles qui seraient françaises, la rĂ©ouverture des « #bagnes » « dans Ăźles Kerguelen », le rĂ©tablissement de la #peine_de_mort, et enfin la « #criminalisation » de toutes les idĂ©ologies musulmanes conservatrices, « pas seulement le #djihadisme mais aussi lâ#islamisme » (un peu comme si, Ă la suite des attentats des Brigades Rouges, de la Fraction ArmĂ©e Rouge ou dâAction Directe, on avait voulu criminaliser, donc interdire et dissoudre toute la gauche socialiste, communiste, Ă©cologiste ou radicale, sous prĂ©texte quâelle partageait avec les groupes terroristes « lâopposition au capitalisme ») ;
â des « plateaux » sur lesquels un #Manuel_Valls peut appeler en toute conscience et en toute tranquillitĂ©, sans causer de scandale, Ă piĂ©tiner la Convention EuropĂ©enne des Droits Humains : « Sâil nous faut, dans un moment exceptionnel, sâĂ©loigner du #droit_europĂ©en, faire Ă©voluer notre #Constitution, il faut le faire. », « Je lâai dit en 2015, nous sommes en #guerre. Si nous sommes en guerre, donc il faut agir, frapper. ».
10. Puis, trĂšs vite, il y a eu cette offensive du ministre de lâIntĂ©rieur #GĂ©rald_Darmanin contre le #CCIF (#Collectif_Contre_lâIslamophobie_en_France), dĂ©nuĂ©e de tout fondement du point de vue de la #lutte_anti-terroriste â puisque lâassociation nâa Ă©videmment pris aucune part dans le crime du 17 octobre 2020, ni mĂȘme dans la campagne publique (sur Youtube et Twitter) qui y a conduit.
Cette dĂ©nonciation â proprement calomnieuse, donc â sâest autorisĂ©e en fait dâune montĂ©e en gĂ©nĂ©ralitĂ©, en abstraction et mĂȘme en « nĂ©bulositĂ© », et dâun grossier sophisme : le meurtre de Samuel Paty est une atteinte aux « #valeurs » et aux « institutions » de « la #RĂ©publique », que justement le CCIF « combat » aussi â moyennant quoi le CCIF a « quelque chose Ă voir » avec ce crime et il doit donc ĂȘtre dissous, CQFD. Lâaccusation nâen demeure pas moins fantaisiste autant quâinfamante, puisque le « combat » de lâassociation, loin de viser les principes et les institutions rĂ©publicaines en tant que telles, vise tout au contraire leur manque dâeffectivitĂ© : toute lâactivitĂ© du CCIF (câest vĂ©rifiable, sur le site de lâassociation aussi bien que dans les rapports des journalistes, au fil de lâactualitĂ©, depuis des annĂ©es) consiste Ă combattre la #discrimination en raison de lâappartenance ou de la pratique rĂ©elle ou supposĂ©e dâune religion, donc Ă faire appliquer une loi de la rĂ©publique. Le CCIF rĂ©alise ce travail par les moyens les plus rĂ©publicains qui soient, en rappelant lâĂ©tat du Droit, en proposant des mĂ©diations ou en portant devant la #Justice, institution rĂ©publicaine sâil en est, des cas dâatteinte au principe dâ#Ă©galitĂ©, principe rĂ©publicain sâil en est.
Ce travail fait donc du CCIF une institution prĂ©cieuse (en tout cas dans une rĂ©publique dĂ©mocratique) quâon appelle un « #contre-pouvoir » : en dâautres termes, un ennemi de lâarbitraire dâĂtat et non de la « RĂ©publique ». Son travail dâ#alerte contribue mĂȘme Ă sauver ladite RĂ©publique, dâelle-mĂȘme pourrait-on dire, ou plutĂŽt de ses serviteurs dĂ©faillants et de ses dĂ©mons que sont le racisme et la discrimination.
Il sâest rapidement avĂ©rĂ©, du coup, que cette offensive sans rapport rĂ©el avec la lutte anti-terroriste sâinscrivait en fait dans un tout autre agenda, dont on avait connu les prĂ©misses dĂšs le dĂ©but de mandat dâEmmanuel Macron, dans les injures violentes et les tentatives dâinterdiction de Jean-Michel #Blanquer contre le syndicat #Sud_Ă©ducation_93, ou plus rĂ©cemment dans lâacharnement haineux du dĂ©putĂ© #Robin_RĂ©da, censĂ© diriger une audition parlementaire antiraciste, contre les associations de soutien aux immigrĂ©s, et notamment le #GISTI (Groupe dâInformation et de Soutien aux ImmigrĂ©s). Cet agenda est ni plus ni moins que la mise hors-jeu des « corps intermĂ©diaires » de la sociĂ©tĂ© civile, et en premier lieu des #contre-pouvoirs que sont les associations antiracistes et de dĂ©fense des droits humains, ainsi que les #syndicats, en attendant le tour des partis politiques â confĂšre, dĂ©jĂ , la brutalisation du dĂ©bat politique, et notamment les attaques tout Ă fait inouĂŻes, contraires pour le coup Ă la tradition rĂ©publicaine, de #GĂ©rald_Darmanin contre les Ă©cologistes (#Julien_Bayou, #Sandra_Regol et #Esther_Benbassa) puis contre la #France_insoumise et son supposĂ© « #islamo-gauchisme qui a dĂ©truit la rĂ©publique », ces derniĂšres semaines, avant donc le meurtre de Samuel Paty.
Un agenda dans lequel figure aussi, on vient de lâapprendre, un combat judiciaire contre le site dâinformation #Mediapart.
11. Il y a eu ensuite lâannonce de ces « actions coup de poing » contre des associations et des lieux de culte musulmans, dont le ministre de lâIntĂ©rieur lui-mĂȘme a admis quâelles nâavaient aucun lien avec lâenquĂȘte sur le meurtre de Samuel Paty, mais quâelles servaient avant tout Ă « #adresser_un_message », afin que « la #sidĂ©ration change de camp ». Lâaveu est terrible : lâheure nâest pas Ă la dĂ©fense dâun modĂšle (dĂ©mocratique, libĂ©ral, fondĂ© sur lâĂtat de Droit et ouvert Ă la pluralitĂ© des opinions) contre un autre (obscurantiste, fascisant, fondĂ© sur la terreur), mais Ă une #rivalitĂ©_mimĂ©tique. Ă la #terreur on rĂ©pond par la terreur, sans mĂȘme prĂ©tendre, comme le fit naguĂšre un Charles Pasqua, quâon va « terroriser les terroristes » : ceux que lâon va terroriser ne sont pas les terroristes, on le sait, on le dit, on sâen contrefout et on rĂ©pond au meurtre par la #bĂȘtise et la #brutalitĂ©, Ă lâ#obscurantisme « religieux » par lâobscurantisme « civil », au #chaos de lâ#hyper-violence par le chaos de lâ#arbitraire dâĂtat.
12. On cible donc des #mosquĂ©es alors mĂȘme quâon apprend (notamment dans la remarquable enquĂȘte de Jean-Baptiste Naudet, dans LâObs) que le tueur ne frĂ©quentait aucune mosquĂ©e â ce qui Ă©tait le cas, dĂ©jĂ , de bien dâautres tueurs lors des prĂ©cĂ©dents attentats.
On sâattaque au « #sĂ©paratisme » et au « #repli_communautaire » alors mĂȘme quâon apprend (dans la mĂȘme enquĂȘte) que le tueur nâavait aucune attache ou sociabilitĂ© dans sa communautĂ© â ce qui lĂ encore a souvent Ă©tĂ© le cas dans le passĂ©.
On prĂ©conise des cours intensifs de #catĂ©chisme_laĂŻque dans les #Ă©coles, des formations intensives sur la libertĂ© dâexpression, avec distribution de « caricatures » dans tous les lycĂ©es, alors que le tueur Ă©tait dĂ©scolarisĂ© depuis un moment et nâavait commencĂ© Ă se « radicaliser » quâen dehors de lâ#Ă©cole (et lĂ encore se rejoue un schĂ©ma dĂ©jĂ connu : il se trouve quâun des tueurs du Bataclan fut Ă©lĂšve dans lâĂ©tablissement oĂč jâexerce, un Ă©lĂšve dont tous les professeurs se souviennent comme dâun Ă©lĂšve sans histoires, et dont la famille nâa pu observer des manifestations de « #radicalisation » quâaprĂšs son bac et son passage Ă lâuniversitĂ©, une fois quâil Ă©tait entrĂ© dans la vie professionnelle).
Et enfin, ultime protection : GĂ©rald Darmanin songe Ă rĂ©organiser les rayons des #supermarchĂ©s ! Il y aurait matiĂšre Ă rire sâil nây avait pas pĂ©ril en la demeure. On pourrait sâamuser dâune telle #absurditĂ©, dâune telle incompĂ©tence, dâune telle disjonction entre la fin et les moyens, si lâenjeu nâĂ©tait pas si grave. On pourrait sourire devant les gesticulations martiales dâun ministre qui avoue lui-mĂȘme tirer « Ă cĂŽtĂ© » des vĂ©ritables coupables et complices, lorsque par exemple il ordonne des opĂ©rations contre des #institutions_musulmanes « sans lien avec lâenquĂȘte ». On pourrait sourire sâil ne venait pas de se produire une attaque meurtriĂšre atroce, qui advient aprĂšs plusieurs autres, et sâil nây avait pas lieu dâĂȘtre sĂ©rieux, raisonnable, concentrĂ© sur quelques objectifs bien dĂ©finis : mieux surveiller, repĂ©rer, voir venir, mieux prĂ©venir, mieux intervenir dans lâurgence, mieux protĂ©ger. On pourrait se payer le luxe de se disperser et de discuter des #tenues_vestimentaires ou des #rayons_de_supermarchĂ© sâil nây avait pas des vies humaines en jeu â certes pas la vie de nos dirigeants, surprotĂ©gĂ©s par une garde rapprochĂ©e, mais celles, notamment, des professeurs et des Ă©lĂšves.
13. Cette #futilitĂ©, cette #frivolitĂ©, cette bĂȘtise serait moins coupable sâil nây avait pas aussi un gros soubassement de #violence_islamophobe. Cette bĂȘtise serait innocente, elle ne porterait pas Ă consĂ©quence si les mises en dĂ©bat du #vĂȘtement ou de lâ#alimentation des diverses « communautĂ©s religieuses » nâĂ©taient pas surdĂ©terminĂ©es, depuis de longues annĂ©es, par de trĂšs lourds et violents #stĂ©rĂ©otypes racistes. On pourrait causer lingerie et rĂ©gime alimentaire si les us et coutumes religieux nâĂ©taient pas des #stigmates sur-exploitĂ©s par les racistes de tout poil, si le refus du #porc ou de lâ#alcool par exemple, ou bien le port dâun foulard, nâĂ©taient pas depuis des annĂ©es des motifs rĂ©currents dâ#injure, dâ#agression, de discrimination dans les Ă©tudes ou dans lâemploi.
Il y a donc une bĂȘtise insondable dans cette mise en cause absolument hors-sujet des commerces ou des rayons dâ « #alimentation_communautaire » qui, dixit Darmanin, « flatteraient » les « plus bas instincts », alors que (confĂšre toujours lâexcellente enquĂȘte de Jean-Baptiste Naudet dans LâObs) lâhomme qui a tuĂ© Samuel Paty (comme lâensemble des prĂ©cĂ©dents auteurs dâattentats meurtriers) nâavait prĂ©cisĂ©ment pas dâancrage dans une « communautĂ© » â ni dans lâimmigration tchĂ©tchĂšne, ni dans une communautĂ© religieuse localisĂ©e, puisquâil ne frĂ©quentait aucune mosquĂ©e.
Et il y a dans cette bĂȘtise une #mĂ©chancetĂ© tout aussi insondable : un racisme sordide, Ă lâencontre des #musulmans bien sĂ»r, mais pas seulement. Il y a aussi un mĂ©pris, une injure, un piĂ©tinement de la mĂ©moire des morts #juifs â puisque parmi les victimes rĂ©centes des tueries terroristes, il y a prĂ©cisĂ©ment des clients dâun commerce communautaire, lâ#Hyper_Cacher, choisis pour cible et tuĂ©s prĂ©cisĂ©ment en tant que tels.
Telle est la vĂ©ritĂ©, cruelle, qui vient dâemblĂ©e sâopposer aux Ă©lucubrations de GĂ©rald Darmanin : en incriminant les modes de vie « communautaires », et plus prĂ©cisĂ©ment la frĂ©quentation de lieux de culte ou de commerces « communautaires », le ministre stigmatise non pas les coupables de la violence terroriste (qui se caractĂ©risent au contraire par la #solitude, lâ#isolement, le surf sur #internet, lâabsence dâ#attaches_communautaires et de pratique religieuse assidue, lâabsence en tout cas de frĂ©quentation de #lieux_de_cultes) mais bien certaines de ses victimes (des fidĂšles attaquĂ©s sur leur lieu de culte, ou de courses).
14. Puis, quelques jours Ă peine aprĂšs lâeffroyable attentat, sans aucune concertation sur le terrain, auprĂšs de la profession concernĂ©e, est tombĂ©e par voie de presse (comme dâhabitude) une stupĂ©fiante nouvelle : lâensemble des Conseils rĂ©gionaux de France a dĂ©cidĂ© de faire distribuer un « #recueil_de_caricatures » (on ne sait pas lesquelles) dans tous les lycĂ©es. Sâil faut donner son sang, allez donner le vĂŽtre, disait la chanson. Quâils aillent donc, ces Ă©lus, distribuer eux-mĂȘmes leurs petites bibles rĂ©publicaines, sur les marchĂ©s. Mais non : câest notre sang Ă nous, petits profs de merde, mĂ©prisĂ©s, sous-payĂ©s, insultĂ©s depuis des annĂ©es, qui doit couler, a-t-il Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© en haut lieu. Et possiblement aussi celui de nos Ă©lĂšves.
Car il faut se rendre Ă lâĂ©vidence : si cette information est confirmĂ©e, et si nous acceptons ce rĂŽle de hĂ©ros et martyrs dâun pouvoir qui joue aux petits soldats de plomb avec des profs et des Ă©lĂšves de chair et dâos, nous devenons officiellement la cible privilĂ©giĂ©e des groupes terroristes. Ă un ennemi qui ne fonctionne, dans ses choix de cibles et dans sa communication politique, quâau dĂ©fi, au symbole et Ă lâinvocation de lâhonneur du ProphĂšte, nos dirigeants rĂ©pondent en toute #irresponsabilitĂ© par le #dĂ©fi, le #symbole, et la remise en jeu de lâimage du ProphĂšte. Ă quoi doit-on sâattendre ? Y sommes-nous prĂȘts ? Moi non.
15. Comme si tout cela ne suffisait pas, voici enfin que le leader de lâopposition de gauche, celui dont on pouvait espĂ©rer, au vu de ses engagements rĂ©cents, quelques mises en garde Ă©lĂ©mentaires mais salutaires contre les #amalgames et la #stigmatisation haineuse des musulmans, nâen finit pas de nous surprendre ou plutĂŽt de nous consterner, de nous horrifier, puisquâil sâoppose effectivement Ă la chasse aux musulmans, mais pour nous inviter aussitĂŽt Ă une autre chasse : la #chasse_aux_TchĂ©tchĂšnes :
« Moi, je pense quâil y a un problĂšme avec la #communautĂ©_tchĂ©tchĂšne en France ».
Il suffit donc de deux crimes, commis tous les deux par une personne dâorigine tchĂ©tchĂšne, ces derniĂšres annĂ©es (lâattentat de lâOpĂ©ra en 2018, et celui de Conflans en 2020), plus une mĂ©ga-rixe Ă Dijon cet Ă©tĂ© impliquant quelques dizaines de #TchĂ©tchĂšnes, pour que notre homme de gauche infĂšre tranquillement un « #problĂšme_tchĂ©tchĂšne », impliquant toute une « communautĂ© » de plusieurs dizaines de milliers de personnes vivant en France.
« Ils sont arrivĂ©s en France car le gouvernement français, qui Ă©tait trĂšs hostile Ă Vladimir Poutine, les accueillait Ă bras ouverts », nous explique Jean-Luc #MĂ©lenchon. « Ă bras ouverts », donc, comme dans un discours de Le Pen â le pĂšre ou la fille. Et lâon a bien entendu : le motif de lâ#asile est une inexplicable « hostilitĂ© » de la France contre le pauvre Poutine â et certainement pas une persĂ©cution sanglante commise par ledit Poutine, se dĂ©clarant prĂȘt Ă aller « buter » lesdits TchĂ©tchĂšnes « jusque dans les chiottes ».
« Il y a sans doute de trĂšs bonnes personnes dans cette communautĂ© » finit-il par concĂ©der Ă son intervieweur interloquĂ©. On a bien lu, lĂ encore : « sans doute ». Ce nâest donc mĂȘme pas sĂ»r. Et « de trĂšs bonnes personnes », ce qui veut dire en bon français : quelques-unes, pas des masses.
« Mais câest notre #devoir_national de sâen assurer », sâempresse-t-il dâajouter â donc mĂȘme le « sans doute » nâaura pas fait long feu. Et pour finir en apothĂ©ose :
« Il faut reprendre un par un tous les dossiers des TchĂ©tchĂšnes prĂ©sents en France et tous ceux qui ont une activitĂ© sur les rĂ©seaux sociaux, comme câĂ©tait le cas de lâassassin ou dâautres qui ont des activitĂ©s dans lâ#islamisme_politique (...), doivent ĂȘtre capturĂ©s et expulsĂ©s ».
LĂ encore, on a bien lu : « tous les dossiers des TchĂ©tchĂšnes prĂ©sents en France », « un par un » ! Quant aux suspects, ils ne seront pas « interpellĂ©s », ni « arrĂȘtĂ©s », mais « capturĂ©s » : le vocabulaire est celui de la #chasse, du #safari. Voici donc oĂč nous emmĂšne le chef du principal parti dâopposition de gauche.
16. Enfin, quand on Ă©crira lâhistoire de ces temps obscurs, il faudra aussi raconter cela : comment, Ă lâheure oĂč la nation Ă©tait invitĂ©e Ă sâunir dans le deuil, dans la dĂ©fense dâun modĂšle dĂ©mocratique, dans le refus de la violence, une violente campagne de presse et de tweet fut menĂ©e pour que soient purement et simplement virĂ©s et remplacĂ©s les responsables de lâ#Observatoire_de_la_laĂŻcitĂ©, #Nicolas_CadĂšne et #Jean-Louis_Bianco, pourtant restĂ©s toujours fidĂšles Ă lâesprit et Ă la lettre des lois laĂŻques, et que les deux hommes furent Ă cette fin accusĂ©s dâavoir « dĂ©sarmĂ© » la RĂ©publique et de sâĂȘtre « mis au service » des « ennemis » de ladite #laĂŻcitĂ© et de ladite rĂ©publique â en somme dâĂȘtre les complices dâun tueur de prof, puisque câest de cet ennemi-lĂ quâil Ă©tait question.
Il faudra raconter que des universitaires absolument irrĂ©prochables sur ces questions, comme #Mame_Fatou_Niang et #Ăric_Fassin, furent mis en cause violemment par des tweeters, lâune en recevant dâabjectes vidĂ©os de dĂ©capitation, lâautre en recevant des #menaces de subir la mĂȘme chose, avec dans les deux cas lâaccusation dâĂȘtre responsables de la mort de Samuel Paty.
Il faudra se souvenir quâun intellectuel renommĂ©, invitĂ© sur tous les plateaux, profĂ©ra tranquillement, lĂ encore sans ĂȘtre recadrĂ© par les animateurs, le mĂȘme type dâaccusations Ă lâencontre de la journaliste et chroniqueuse #Rokhaya_Diallo : en critiquant #Charlie_Hebdo, elle aurait « poussĂ© Ă armer les bras des tueurs », et « entrainĂ© » la mort des douze de Charlie hebdo.
Il faudra se souvenir quâau sommet de lâĂtat, enfin, en ces temps de deuil, de concorde nationale et de combat contre lâobscurantisme, le ministre de lâĂducation nationale lui-mĂȘme attisa ce genre de mauvaise querelle et de #mauvais_procĂšs â câest un euphĂ©misme â en dĂ©clarant notamment ceci :
« Ce quâon appelle lâ#islamo-gauchisme fait des ravages, il fait des ravages Ă lâ#universitĂ©. Il fait des ravages quand lâ#UNEF cĂšde Ă ce type de chose, il fait des ravages quand dans les rangs de la France Insoumise, vous avez des gens qui sont de ce courant-lĂ et sâaffichent comme tels. Ces gens-lĂ favorisent une idĂ©ologie qui ensuite, de loin en loin, mĂšne au pire. »
Il faudra raconter ce que ces sophismes et ces purs et simples mensonges ont construit ou tentĂ© de construire : un « #consensus_national » fondĂ© sur une rage aveugle plutĂŽt que sur un deuil partagĂ© et un « plus jamais ça » sincĂšre et rĂ©flĂ©chi. Un « consensus » singuliĂšrement diviseur en vĂ©ritĂ©, excluant de maniĂšre radicale et brutale tous les contre-pouvoirs humanistes et progressistes qui pourraient tempĂ©rer la violence de lâarbitraire dâĂtat, et apporter leur contribution Ă lâĂ©laboration dâune riposte anti-terroriste pertinente et efficace : le mouvement antiraciste, lâopposition de gauche, la #sociologie_critique... Et incluant en revanche, sans le moindre Ă©tat dâĂąme, une droite rĂ©publicaine radicalisĂ©e comme jamais, ainsi que lâ#extrĂȘme_droite lepĂ©niste.
Je ne sais comment conclure, sinon en redisant mon accablement, ma tristesse, mon dĂ©sarroi, ma peur â pourquoi le cacher ? â et mon sentiment dâ#impuissance face Ă une #brutalisation en marche. La brutalisation de la #vie_politique sâĂ©tait certes enclenchĂ©e bien avant ce crime atroce â lâĂ©volution du #maintien_de lâordre pendant tous les derniers mouvements sociaux en tĂ©moigne, et les noms de Lallement et de Benalla en sont deux bons emblĂšmes. Mais cet attentat, comme les prĂ©cĂ©dents, nous fait Ă©videmment franchir un cap dans lâ#horreur. Quant Ă la rĂ©ponse Ă cette horreur, elle sâannonce dĂ©sastreuse et, loin dâopposer efficacement la force Ă la force (ce qui peut se faire mais suppose le discernement), elle rajoute de la violence aveugle Ă de la violence aveugle â tout en nous exposant et en nous fragilisant comme jamais. NaĂŻvement, avec sans doute un peu de cet idĂ©alisme qui animait Samuel Paty, jâen appelle au #sursaut_collectif, et Ă la #raison.
Pour reprendre un mot dâordre apparu suite Ă ce crime atroce, #je_suis_prof. Je suis prof au sens oĂč je me sens solidaire de Samuel Paty, oĂč sa mort me bouleverse et me terrifie, mais je suis prof aussi parce que câest tout simplement le mĂ©tier que jâexerce. Je suis prof et je crois donc en la raison, en lâ#Ă©ducation, en la #discussion. Depuis vingt-cinq ans, jâenseigne avec passion la philosophie et je mâefforce de transmettre le goĂ»t de la pensĂ©e, de la libertĂ© de penser, de lâĂ©change dâarguments, du dĂ©bat contradictoire. Je suis prof et je mâefforce de transmettre ces belles valeurs complĂ©mentaires que sont la #tolĂ©rance, la #capacitĂ©_dâindignation face Ă lâintolĂ©rable, et la #non-violence dans lâ#indignation et le combat pour ses idĂ©es.
Je suis prof et depuis vingt-cinq ans je mâefforce de promouvoir le #respect et lâ#Ă©galitĂ©_de_traitement, contre tous les racismes, tous les sexismes, toutes les homophobies, tous les systĂšmes inĂ©galitaires. Et je refuse dâaller mourir au front pour une croisade faussement « rĂ©publicaine », menĂ©e par un ministre de lâIntĂ©rieur qui a commencĂ© sa carriĂšre politique, entre 2004 et 2008, dans le girons de lâextrĂȘme droite monarchiste (auprĂšs de #Christian_Vanneste et de #Politique_magazine, lâorgane de lâ#Action_française). Je suis prof et je refuse de sacrifier tout ce en quoi je crois pour la carriĂšre dâun ministre qui en 2012, encore, militait avec acharnement, aux cĂŽtĂ©s de « La manif pour tous », pour que les homosexuels nâaient pas les mĂȘmes droits que les autres â sans parler de son rapport aux femmes, pour le moins problĂ©matique, et de ce que notre grand rĂ©publicain appelle, en un dĂ©licat euphĂ©misme, sa « vie de jeune homme ».
Je suis prof et jâenseigne la laĂŻcitĂ©, la vraie, celle qui sâest incarnĂ©e dans de belles lois en 1881, 1882, 1886 et 1905, et qui nâest rien dâautre quâune machine Ă produire plus de #libertĂ©, dâ#Ă©galitĂ© et de #fraternitĂ©. Mais ce nâest pas cette laĂŻcitĂ©, loin sâen faut, qui se donne Ă voir ces jours-ci, moins que jamais, quand bien mĂȘme le mot est rĂ©pĂ©tĂ© Ă lâinfini. Câest au contraire une politique liberticide, discriminatoire donc inĂ©galitaire, suspicieuse ou haineuse plutĂŽt que fraternelle, que je vois se mettre en place, sans mĂȘme lâexcuse de lâefficacitĂ© face au terrorisme.
Je suis prof, et cette #vraie_laĂŻcitĂ©, ce goĂ»t de la pensĂ©e et de la #parole_libre, je souhaite continuer de les promouvoir. Et je souhaite pour cela rester en vie. Et je souhaite pour cela rester libre, maĂźtre de mes #choix_pĂ©dagogiques, dans des conditions matĂ©rielles qui permettent de travailler. Et je refuse donc de devenir lâotage dâun costume de hĂ©ros ou de martyr taillĂ© pour moi par des aventuriers sans jugeote, sans cĆur et sans principes â ces faux amis qui ne savent quâencenser des profs morts et mĂ©priser les profs vivants.
âșhttps://lmsi.net/Je-suis-prof
â—
â-> dĂ©jĂ signalĂ© sur seenthis :
â»https://seenthis.net/messages/882390
âșhttps://seenthis.net/messages/882583
... mais je voulais mettre le texte complet.
GĂ©rald Darmanin veut "stopper lâensauvagement dâune certaine partie de la sociĂ©tĂ©"
â»https://www.lci.fr/politique/gerald-darmanin-jean-castex-veut-stopper-l-ensauvagement-d-une-certaine-partie-d
« CRISE DE LâAUTORITĂ » - Le ministre de lâIntĂ©rieur GĂ©rald Darmanin estime quâil « faut stopper lâensauvagement dâune certaine partie de la sociĂ©tĂ© » dans une interview dans laquelle il affirme aussi sa volontĂ© de « combattre avec la premiĂšre Ă©nergie » lâislamisme.
Chouette : « ensauvagement ». Et pas celui de quelques individus, mais carrĂ©ment « dâune certaine partie de la sociĂ©tĂ© » (laquelle, tiens-donc ?). Encore un talking-point de lâextrĂȘme-droite banalisĂ© par lâextrĂȘme-centre.
Rappelle-moi : « faire barrage » Ă quoi, au juste ?
]]>Jâai cru que câĂ©tait une parodie du Gorafi :
Une lycĂ©enne, le regard Ă peine levĂ© de son tĂ©lĂ©phone, affichant cette moue mĂ©lange de dĂ©dain et dâennui, mais genre Ă un niveau de maĂźtrise professionnel, et derriĂšre elle trois autres « jeunes », regroupĂ©es pour, hum, fixer chacune son smartphone. Et donc, que te dis le/la « jeune », qui sur la photo atteint dĂ©jĂ des niveaux paroxystiques en matiĂšre de clichĂ© conformiste ? Elle te dit : « Je suis dĂ©goĂ»tĂ© ».
Merci Le Figaro pour ce grand moment de journalisme dans lâunivers original et surprenant des post-adolescentsâŠ
â»https://etudiant.lefigaro.fr/article/je-suis-degoute-les-lyceens-reagissent-a-l-annulation-des-epreuves
La révolution sera féministe
Une création de Charlotte Bienaimé
Un podcast Ă soi Un podcast Ă soi — NumĂ©ro 9
Femmes en lutte dans lâHistoire, Ă #Carrefour et sur la #ZAD
â»https://www.arteradio.com/son/61660140/la_revolution_sera_feministe_9
« Câest chaque fois les femmes qui sâexcusent, jamais les mecs, ou trĂšs peu. Il faut que jâarrĂȘte de mâexcuser de prendre la parole et me sentir lĂ©gitime de le faire. »
Juste nécessaire contrepoint en ce moment :)
#Féminisme #féminisme_en_lutte #facilitations #lutte #chansons_de_lutte #ni_dieu_ni_mec #radio
]]>La drĂŽle de fiche envoyĂ©e par lâ#UniversitĂ©_de_Cergy pour dĂ©tecter la #radicalisation
Ce lundi 14 octobre, les profs de lâUniversitĂ© de Cergy-Pontoise ont reçu une « fiche de remontĂ©e de signaux faibles » de radicalisation et de terrorisme. Le personnel encadrant dĂ©nonce le caractĂšre islamophobe de ce mail.
« AbsentĂ©isme rĂ©current : aux heures de priĂšre/le vendredi », « port dâune djellaba/port de pantalon dont les jambes sâarrĂȘtent Ă mi-mollets », « port de la barbe sans moustache », « apparition du port du voile », une drĂŽle de fiche a Ă©tĂ© envoyĂ©e aux professeurs de lâuniversitĂ© de Cergy-Pontoise, ce lundi 14 octobre. Son objet : « Appel Ă vigilance ». CommuniquĂ© par la Direction HygiĂšne, SĂ©curitĂ© et Environnement (DHSE) de la fac, le mail porte sur les menaces terroristes qui peuvent peser sur lâinstitution. Il est accompagnĂ© dâune « fiche de remontĂ©e de signaux faibles », en vue de la « dĂ©tection de personnes susceptibles dâĂȘtre en cours de radicalisation ».
Mais cette fiche qui cible la religion musulmane et aux contours flous a Ă©mu plusieurs professeurs. « Selon ce document, un acte terroriste ne peut ĂȘtre que le fait de musulmans ! Ce genre de tableau ne peut que faire plaisir aux racistes et renforcer le racisme anti-musulman. Ăa crĂ©e une ambiance de dĂ©lation au travail », commente une professeure jointe par StreetPress. « Jâai honte », Ă©crit sur Twitter ClĂ©ment Carbonnier, actuellement en recherche Ă lâuniversitĂ© de Sherbrooke et issu de la fac de Cergy. Renaud Epstein, maĂźtre de confĂ©rences Ă Sciences Po Saint-Germain (reliĂ© Ă lâuniversitĂ© de Cergy), tweete : « La liste des “signaux faibles” qui y figure est sidĂ©rante. Si je devais lâutiliser pour une auto-analyse, jâaurais de bonnes chances de gagner un voyage gratuit Ă Guantanamo ». Il ajoute une sĂ©lection de ces signaux, quâil juge « affligeante ».
â»https://twitter.com/Carbonnier_Eco/status/1183750945706008576?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E11Une rĂ©action au discours de Macron ?
Cette fiche liste une soixantaine de critĂšres, dont encore : « arrĂȘt de consommations de boissons alcoolisĂ©es », « arrĂȘt de consommations de nourritures Ă base de porc », « consommations rĂ©cente de produits halals », etc⊠à chaque critĂšre, il est possible de rĂ©pondre par oui et par non. Il faut ensuite la faire remonter, avec le nom de lâĂ©lĂšve ou du professeur « signalĂ© », Ă la DHSE de lâuniversitĂ©.
EmbĂȘtĂ©e, la DHSE botte en touche. « Lâintention de lâuniversitĂ© est simplement dâalerter et de se dire : “Faites attention Ă ce quâil peut y avoir”, sans pour autant stigmatiser les choses. Pas du tout. »
Cette initiative, propre Ă lâuniversitĂ© de Cergy, fait Ă©cho au discours dâEmmanuel Macron prononcĂ© le 8 octobre, pendant lâhommage aux victimes de lâattaque de la prĂ©fecture de police de Paris. Le prĂ©sident Emmanuel Macron a demandĂ© aux Français de « faire bloc » contre « lâhydre islamiste ». Il a Ă©galement appelĂ© Ă construire une « sociĂ©tĂ© de vigilance » contre la radicalisation, y compris dans le milieu scolaire. Un discours relayĂ© par le ministre de lâĂ©ducation Jean-Michel Blanquer qui dĂ©comptait rĂ©cemment une dizaine de signalements de personnels de lâĂducation nationale pour lâannĂ©e scolaire passĂ©e.
Le prof Renaud Epstein pointe cyniquement lâabsurditĂ© de la fiche :
« Et le top du top, la cerise sur le gĂąteau, cette “fiche de remontĂ©e de signaux faibles” se conclut par une entrĂ©e : “Signaux inquiĂ©tants liĂ©s au comportement dâune personne connue” qui comprend cet item, “#Dissimulation des #signaux_faibles” »
â»https://twitter.com/renaud_epstein/status/1183760076122836993?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E11En interne, par mail envoyĂ© au personnel encadrant, et sur Twitter, la DHSE sâexcuse et explique que « la dĂ©marche de lâĂ©tablissement consistait Ă apporter une assistance aux personnes qui peuvent ĂȘtre touchĂ©es par ces phĂ©nomĂšnes et en aucun cas Ă organiser un systĂšme dâalerte. Cependant, lâUniversitĂ© regrette vivement dâavoir pu heurter ou choquer certaines personnes au sein de lâuniversitĂ© et Ă lâextĂ©rieur par une formulation inappropriĂ©e et source dâincomprĂ©hension et leur prĂ©sente ses excuses. En particulier et en consĂ©quence, le document joint au message est retirĂ© ».
â»https://www.streetpress.com/sujet/1571073503-drole-fiche-universite-cergy-detecter-la-radicalisation
#université #France #fiche #islamophobie #délation
« Aucun dĂ©placement ne nĂ©cessite une voiture qui roule Ă 200 km/h »
â»https://lesjours.fr/obsessions/suv/ep7-interview-orphelin
Faut-il une rĂ©ponse politique au succĂšs encombrant des SUV, qui reprĂ©sentent dĂ©sormais plus de 40 % des immatriculations de vĂ©hicules neufs en France ? Ă ce jour, les multiples questions posĂ©es par ce type de vĂ©hicules trĂšs Ă la mode et trĂšs rentables nâont que peu Ă©mu les parlementaires. Une voiture de 2,5 tonnes qui ne transporte la plupart du temps quâune seule personne a-t-elle sa place en ville comme Ă la campagne ? Peut-on supporter, alors que la crise climatique sâamplifie plus vite que le pire des scĂ©narios ne lâavait imaginĂ©, que les SUV, parce quâils sont plus lourds et moins aĂ©rodynamiques, surconsomment et polluent davantage que des berlines Ă©quivalentes ?
]]>#police_exemplaire qui nous offre donc là le troisiÚme symbole fort dont toute société à besoin pour affirmer son identité culturelle :
â»https://www.facebook.com/watch/?v=2201656363497153
On avait dans lâordre :
â LâĂ©borgnage de yeux
â Lâarrachage de mains
â Le matraquage de dos
â La mise Ă genoux des lycĂ©ens
â LâĂ©crasement de lunettes
â [et dĂ©sormais] La destruction des banderolles de revendications lĂ©gitimes
ColĂšre et incomprĂ©hension au Maroc aprĂšs la condamnation des meneurs du « #Hirak » - France 24
â»http://www.france24.com/fr/20180627-indignation-maroc-lourde-condamnation-meneurs-hirak-nasser-zefzaf
Manifestations, appel Ă la grĂšve... Mercredi, le Maroc a marquĂ© son indignation Ă lâissue dâun procĂšs-fleuve de neuf mois qui a vu les meneurs du mouvement de protestation, ayant agitĂ© le royaume en 2016-2017, Ă©coper de lourdes condamnations.
[âŠ]
Ă lâissue dâun procĂšs fleuve de neuf mois, la chambre criminelle de la cour dâappel de Casablanca a condamnĂ© mardi soir le leader du mouvement Nasser #Zefzafi et trois de ses compagnons Ă 20 ans de prison pour « atteinte Ă la sĂ©curitĂ© de lâĂtat », un motif passible de la peine de mort selon les textes.
AccusĂ©s comme eux de « visĂ©es sĂ©paratistes », 49 autres militants ont Ă©copĂ© de peines comprises entre un et quinze ans de prison.
Les avocats de la dĂ©fense ont refusĂ© de plaider par solidaritĂ© avec les prĂ©venus, qui ont boycottĂ© les derniĂšres audiences pour dĂ©noncer la « partialitĂ© de la justice ».
AprĂšs le verdict, les proches des accusĂ©s ont quittĂ© le tribunal en criant leur colĂšre et en scandant « vive le #Rif », en rĂ©fĂ©rence Ă la rĂ©gion historiquement frondeuse et marginalisĂ©e du nord du Maroc secouĂ©e par le mouvement de protestation.
]]>Auteurs dâun journal satirique, des collĂ©giens sont convoquĂ©s devant le TGI dâAlbi - 08/06/2018 - ladepeche.fr
â»https://www.ladepeche.fr/article/2018/06/08/2814070-quand-humour-collegiens-passe-mal-manque-finir-tribunal-albi.html
Cinq Ă©lĂšves du collĂšge du Val-CĂ©rou, Ă Cordes-sur-Ciel, dans le Tarn, ont Ă©tĂ© convoquĂ©s devant le tribunal de grande instance dâAlbi suite Ă une plainte de deux membres du corps enseignant. Au cĆur de la discordeâ
: un petit journal satirique réalisé par les collégiens.
Peut-on encore rire de toutâ
? Des collĂ©giens de lâĂ©tablissement du Val-CĂ©rou peuvent, pour leur part, rĂ©pondre que non.
Lâan passĂ©, Ă la fin du mois de mai 2017, alors quâils se trouvent en permanence, des collĂ©giens sâamusent Ă rĂ©diger un journal satirique. Ils y parlent de politique, de sport ou de culture. Marine Le Pen en prend pour son grade, Emmanuel Macron aussi. LâĂ©quipe enseignante est Ă©galement la cible de leurs critiques et est source dâinspiration pour les adolescents⊠« Des histoires de gamins », pour le pĂšre dâun garçon incriminĂ©, de « lâhumour potache », pour le maire de la ville, Paul QuilĂšs.
Les collégiens ont présenté leurs excuses fin mai 2017
Câest alors quâun des surveillants prĂ©sents intercepte le canard et le photocopie. Le conseiller principal dâĂ©ducation (CPE) et le corps enseignant sont mis au courant. Certaines blagues ne passent pas, et les Ă©lĂšves se retrouvent aussitĂŽt dans le bureau du principal, Pascal PrĂ©cigou. Ceux-ci prĂ©sentent leurs excuses, et lâun dâeux Ă©crit mĂȘme une lettre Ă ses professeurs. Ils assurent que lâexemplaire, unique de surcroĂźt, nâavait pas Ă©tĂ© diffusĂ© en dehors de leur cercle dâamis, ni publiĂ© sur les rĂ©seaux sociaux ou internet. Certains parents apprennent lâincident par leurs enfants et pensent alors que cela a Ă©tĂ© rĂ©glĂ© par la rĂ©primande du directeur. Dâautres ne le dĂ©couvriront que plus tard, en recevant la convocation des gendarmes.
« Sâil y a un problĂšme avec un gamin, la moindre des choses pour la direction câest dâappeler les parents », dĂ©plore FrĂ©dĂ©ric Masselin, le pĂšre dâun des enfants convoquĂ©s, qui fustige le « manque de communication de la direction ».
Une plainte dĂ©posĂ©e pour « injure non publique »
Lâhistoire aurait pu sâen arrĂȘter lĂ . Mais au lieu de cela, le CPE et sa belle-sĆur, professeur dâallemand au collĂšge, dĂ©cident de porter plainte pour « injure non publique ». La machine est lancĂ©e.
Ă la fin du mois de juin 2017, les collĂ©giens reçoivent des convocations Ă la gendarmerie de Cordes-sur-Ciel pour sâexpliquer. Les militaires transmettent le rĂ©sultat des dĂ©positions au parquet. Et voilĂ que, prĂšs dâun an aprĂšs, les enfants reçoivent de nouveau une convocation, cette fois du dĂ©lĂ©guĂ© du procureur. Avec pour certains, des rendez-vous la veille de leur examen du brevet.
Alors que lâaffaire est rĂ©vĂ©lĂ©e un mercredi par Le Canard enchaĂźnĂ©, un nouveau rebondissement intervient le lendemain.
« Jâai reçu une annulation de la convocation en date du 1er juin. Jâai appelĂ© le tribunal pour savoir si câĂ©tait une annulation dĂ©finitive ou si câĂ©tait juste un report, personne ne peut me rĂ©pondre », regrette M. Masselin.
Alain Berthomieux, le procureur de la RĂ©publique dâAlbi, explique, quant Ă lui, avoir fait « annuler les convocations car elles Ă©taient Ă la veille dâun examen ». Et dâajouterâ
: « Ce dossier sera rĂ©examinĂ© ultĂ©rieurement ».
La direction de lâĂ©tablissement nâa pas souhaitĂ© rĂ©pondre Ă nos questions. Lâinspection acadĂ©mique du Tarn ne communique pas encore.
Le syndicat des enseignants Unsa, au travers sa secrĂ©taire dĂ©partementale, CĂ©cile Alibert, souligne que « les faits reprochĂ©s aux enfants sont assez graves ».
Pour autant, relĂšvent-ils de lâinjure non publique et donc, sont-ils constituĂ©s juridiquementâ
? Câest une autre histoire, dans la mesure oĂč les personnes visĂ©es nâĂ©taient pas censĂ©es lire le « journal » incriminĂ©, qui nâavait pas pour but de les blesser.
Quoi quâil en soit, lâĂ©motion suscitĂ©e par sa dĂ©couverte inoppinĂ©e rĂ©vĂšle au moins une chose selon la syndicalisteâ
: « Il y a des collĂšgues qui sont en souffrance. »
Ce qui a mis le feu aux poudres
Sur la fameuse double page rĂ©digĂ©e par les jeunes, on pouvait par exemple lireâ
: « La classe de 4e L fait un arrĂȘt cardiaque gĂ©nĂ©ral suite Ă lâexercice impossible de gĂ©ographie ».
Un bulletin mĂ©tĂ©o fait Ă©tat « dâune sĂ©vĂšre pluie de grĂȘlons (sperme gelĂ©) "qui" se serait abattue sur le Tarn suite Ă une Ă©jaculation prĂ©coce du CPE ».
On y parle aussi dâune prof « analphabĂšte » et dâEmmanuel Macron qui « a fait son premier caca Ă lâElysĂ©e ».
Marine Le Pen, devenue « Marine Lapine » y est Ă©galement Ă©voquĂ©e dans une caricature quâune lĂ©gende prĂ©ciseâ
: « Le peuple français a Ă©vitĂ© le pire. »
Quâest-ce quâune injure non publique ?
Lâinjure non publique est celle qui est :
â soit adressĂ©e par son auteur Ă sa victime sans quâaucune tierce personne ne soit prĂ©sente (par exemple, dans un SMS),
â soit prononcĂ©e par son auteur devant un cercle restreint de personnes partageant les mĂȘmes intĂ©rĂȘts, en la prĂ©sence ou en lâabsence de la victime.
Les membres de ce cercle restreint Ă©tant tous liĂ©s par un mĂȘme Ă©lĂ©ment, qui peut ĂȘtre la relation professionnelle, ou familiale, ne sont considĂ©rĂ©s comme des tiers par rapport Ă lâauteur de lâinjure et Ă la victime. Par exemple, les injures entre conjoints au domicile familial, ou celles prononcĂ©es lors dâun comitĂ© dâentreprise ne sont pas publiques, car prononcĂ©es devant un nombre restreint de personnes appartenant Ă une mĂȘme instance.
Dans certains cas, les injures prononcĂ©es sur un rĂ©seau social peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme non publiques. Si lâinjure a Ă©tĂ© diffusĂ©e sur un compte accessible uniquement Ă un nombre restreint dâ"amis" sĂ©lectionnĂ©s par lâauteur des propos, il sâagit dâune injure non publique.
Source : www.service-public.fr
#école #collégiens #atelier_d'écriture #humour #injure_non_publique #Justice #vivelafrance
]]>ۏ۱ÙŰŻŰ© ۧÙۣ۟ۚۧ۱
â»https://al-akhbar.com/Arab_Island/251546
Joli titre : « Crise dans le Golfe : la Coupe du monde contre [droit] au petit pĂšlerinage » [pour les Qataris].
DĂ©but de manoeuvres de la part des Saoudiens au vu dâĂ©chĂ©ances qui se rapprochent... Le club MBZMBS (dĂ©sormais appelĂ©s ainsi dans les rĂ©seaux sociaux, câest assez marrant : Ù ŰšŰł ÙÙ ŰšŰČ) a oubliĂ©, dans son immense luciditĂ©, que le Qatar possĂšde une arme de dissuasion, la chaĂźne BeIN, titulaire des droits exclusifs de retransmission du Mondial dans la rĂ©gion. Les Emiratis semblent avoir cĂ©dĂ© (â»https://twitter.com/Mowahiedd/status/1004159040866390017) et les Saoudiens commencent Ă paniquer face au dilemme qui les attend : cĂ©der aux Qataris ou susciter une grosse colĂšre chez leurs sujets privĂ©s de jeux du cirque...
]]>Ai-je le droit de critiquer « Charlie » ? (SaĂŻd Benmouffok, LibĂ©ration)
â»http://www.liberation.fr/debats/2018/05/28/ai-je-le-droit-de-critiquer-charlie_1654792
Lorsque lâ#invective remplace lâ#argumentation, lorsque lâ#accusation est prĂ©fĂ©rĂ©e Ă lâ#Ă©coute, alors, en effet, la #caricature tient lieu de #pensĂ©e. Sur un sujet aussi important pour notre avenir commun, nous avons le devoir dâexiger une Ă©lĂ©vation du dĂ©bat public. Entre les partisans de la censure, et ceux qui ne sont plus « Charlie » quâavec eux-mĂȘmes, il est urgent dâouvrir une voie raisonnable et enfin propice au dialogue.
]]>Oh, et remettons-en une couche sur Herman et Chomsky, tant quâon y est⊠(Des fois quâon douterait encore que « liquider la gauche anti-impĂ©rialiste » est un des thĂšmes centraux de lâĂšre contemporaine.)
La dĂ©sinformation dâune partie de la gauche sur la guerre en Syrie
â»https://www.slate.fr/story/158272/desinformation-syrie-media-goutha
Certains, au sein de la gauche radicale, ont lâhabitude de minorer les crimes de masse ou de critiquer leur traitement mĂ©diatique, estimant quâils servent de justification Ă des interventions militaires occidentales. Le parcours des intellectuels de gauche Noam Chomsky et Edward S. Herman, auteurs du best-seller La fabrique du consentement, est Ă©clairant. Dans les annĂ©es 70, Chomsky a critiquĂ© le traitement mĂ©diatique du gĂ©nocide au Cambodge, lâaccusant dâexagĂ©rer les atrocitĂ©s du rĂ©gime de Pol Pot et de minorer la responsabilitĂ© des Ătats-Unis, ce qui justifierait un durcissement de la guerre au Vietnam. Au cours des annĂ©es 1990, Edward S. Herman co-Ă©crit un essai, The politics of genocide, oĂč sous couvert de dĂ©noncer lâinstrumentalisation de ces tragĂ©dies par les interventions occidentales, il flirte avec le nĂ©gationnisme, affirmant notamment que la plupart des morts du massacre de Srebrenica sont morts de cause « indĂ©terminĂ©e », et que la majoritĂ© des civils exterminĂ©s lors du gĂ©nocide rwandais Ă©taient hutus. En 2000, Chomsky publie un essai sur le Kosovo oĂč il critique lâintervention de lâOTAN et dĂ©nonce la « diabolisation » de Slobodan Milosevic. Par ailleurs, il a prĂ©facĂ© un ouvrage nĂ©gationniste de Robert Faurisson et dĂ©fendu le droit de celui-ci Ă sâexprimer.
Il nâaura Ă©chappĂ© Ă personne que Herman et Chomsky ont publiquement soutenu la prĂ©sence de Claude El Khal Ă Le MĂ©dia (au moins autant que celle de Faurisson et Milosevic, si tu suis un peu).
Le rapport de toute cette couillonnade avec la Syrie ? Si je comprends bien : « une certaine gauche » (anti-impĂ©rialiste) serait coupable de toujours se tromper. Et donc les pas-anti-impĂ©rialistes auraient, par opposition, raison, en particulier sur la Syrie ?
]]>Non mais vraiment⊠Finkielkraut sur lâhommage Ă Johnny : "Les non-souchiens brillaient par leur absence"
â»http://www.7sur7.be/7s7/fr/40722/Johnny-Hallyday-est-decede/article/detail/3324637/2017/12/10/Finkielkraut-sur-l-hommage-a-Johnny-Les-non-souchiens-brillaient-par-leur-abse
« Le petit peuple blanc est descendu dans la rue pour dire adieu Ă Johnny. Il Ă©tait nombreux et seul. Les non-souchiens brillaient par leur absence », a lancĂ© lâĂ©crivain, Ă©pinglant lâabsence, dâaprĂšs lui, des personnes issues de lâimmigration Ă lâhommage rendu au cĂ©lĂšbre rockeur dĂ©cĂ©dĂ© dans la nuit de mardi Ă mercredi dernier.
]]>Le problĂšme avec #Johnny
il nây a que les mauvais Français qui nâaiment pas Johnny
]]>Exclusive : How Saudi Arabia turned on Lebanonâs Hariri
â»https://www.reuters.com/article/us-lebanon-politics-hariri-exclusive/exclusive-how-saudi-arabia-turned-on-lebanons-hariri-idUSKBN1DB0QL
From the moment Saad al-Haririâs plane touched down in Saudi Arabia on Friday Nov. 3, he was in for a surprise.
There was no line-up of Saudi princes or ministry officials, as would typically greet a prime minister on an official visit to King Salman, senior sources close to Hariri and top Lebanese political and security officials said. His phone was confiscated, and the next day he was forced to resign as prime minister in a statement broadcast by a Saudi-owned TV channel.
[âŠ]
Sources close to Hariri said the Saudis, while keeping Hariri under house arrest, were trying to orchestrate a change of leadership in Haririâs Future Movement by installing his elder brother Bahaa, who was overlooked for the top job when their father was killed. The two have been at odds for years.
]]>Calvados : Six mois de prison ferme pour un joggeur qui courait avec un maillot « Ben Laden »
â»http://www.20minutes.fr/justice/2165095-20171107-calvados-six-mois-prison-ferme-joggeur-courrait-maillot-b
En juin dernier, Chakib Limane avait Ă©tĂ© interpellĂ© par la police aprĂšs lâalerte dâun agent de sĂ©curitĂ© dâun magasin spĂ©cialisĂ© dans la personnalisation de maillots de sports. Lâagent sâĂ©tait dit prĂ©occupĂ© par le comportement de cet homme, porteur dâun bracelet Ă©lectronique, venu floquer un maillot du nom de Ben Laden.
Lors de son audition, le joggeur avait expliquĂ© quâil portait ce maillot uniquement pour courir autour du stade de lâuniversitĂ© : « Câest de la provocation, rien de plu.s » « Câest surtout inadmissible et choquant », avait sĂšchement rĂ©pondu le magistrat.
#je_suis_charlie_mais_pas_trop
#liberté_à _géométrie_variable
#imagineLaGauche : « En finir avec lâidĂ©e dâun homme providentiel : je prĂ©fĂ©rerais voter pour une Ă©quipe »
âșhttps://www.bastamag.net/imagineLaGauche-En-finir-avec-l-idee-d-un-homme-providentiel-je-prefererai
Quâest-ce quâĂȘtre de gauche selon vous ? Y a-t-il encore du sens Ă se dire de gauche ? Comment voit-on la gauche du futur ? Quelles sont ses valeurs, ses idĂ©es, ses projets, ses dĂ©fis ? #imagineLaGauche, câest la sĂ©rie lancĂ©e par Basta !, pour comprendre, reconstruire, rĂȘver, renouveler, mettre en dĂ©bat⊠SalariĂ©s, chĂŽmeurs, retraitĂ©s, Ă©tudiants, paysans, militants associatifs, syndicalistes, artistes, chercheurs, jeunes et moins jeunes, tĂ©moignent. Aujourdâhui, Ămilie, 32 ans, Ă©ducatrice spĂ©cialisĂ©e Ă (...)
]]>Ăa bouge, ça bouge mais ça suffit encore pas #benoit. Fais un petit effort supplĂ©mentaire et si tu crois vraiment ce que tu dis alors barre-toi dĂ©finitivement au profit du mec ou de la nana de (gauche) le/la mieux placĂ©(e).
Je te rassure, nâimporte quelle personne au deuxiĂšme tour face Ă Le Pen gagnera donc un peu dâhumilitĂ©, tâes pas le seul Ă pouvoir lâemporter.
Rallie toi au mieux placĂ© et lĂ tu vas vraiment commencer Ă leur foutre la trouille Ă tous les vendus. LĂ ils vont trembler et annonce leur que les investitures seront toutes revues en fonction du critĂšre unique de « fidĂ©litĂ© ».
â»http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20170329.OBS7276/lache-par-valls-hamon-appelle-au-rassemblement-avec-jean-luc-me
Encore un peu de courage #hamon (je sais que tâas pas lâhabitude) mais tu commences Ă devenir un #homme et les français aiment bien ça.
]]>Et alors ? #Je_suis_chez_moi !
â»https://reflets.info/et-alors-je-suis-chez-moi
Nous publions ci-dessous une #Lettre signĂ©e François F. adressĂ© Ă la rĂ©daction de Reflets. ChĂšres journalopes anarcho-gauchistes, Je lis ici ou lĂ que je porterais des costumes Ă plusieurs milliers dâeuros offerts par un ami. [âŠ]
#France #On_s'en_fout #Tribunes #Et_alors_ ? #François_F.
]]>The State of d3 Voronoi, by Philippe RiviĂšre
â»https://visionscarto.net/the-state-of-d3-voronoi
Here we explore what our favourite javascript library, #d3.js, allows to do with #Voronoi diagrams.
#mathématiques #javascript #je_suis_content_d'avoir_fini_mais_pfff
]]>Agressions sexuelles en rĂ©alitĂ© virtuelle (LâADN)
â»http://www.ladn.eu/inspiration/in-vivo/agressions-sexuelles-en-realite-virtuelle
La question du #consentement et la réalité virtuelle⊠à pleurer.
LĂ oĂč le jeu devient franchement gĂȘnant, câest quâil permet dâagresser sexuellement les femmes, toutes virtuelles soient-elles, qui peuplent lâĂźle. Oui, agresser sexuellement : elles expriment leur refus, leur volontĂ© de voir le joueur les laisser tranquilles, et pendant ce temps le but est de trouver un moyen de leur toucher le nichon ou de voir ce quâil y a sous leur culotte.
#éducation_des_garçons #jeux_vidéos #culture_du_viol #sexisme
]]>Salut Ă #Lucien_Suel, poĂšte debout
â»http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article2483
...
/ Lucien Suel, #Je_suis_debout, #Devenir_le_poĂšme
« â»http://www.tapin2.org/aha-cheval23 »
« â»http://www.editionslatableronde.fr/ouvrage.php?id_ouv=I23329 »
« â»http://www.webasso-auteurs.net/ecrire-sur-le-web-deux-questions-a-lucien-suel »
Lecture gĂ©ographique du film « Je suis le peuple »
â»http://www.diploweb.com/Je-suis-le-peuple-a-travers-une.html
IntĂ©ressantes remarques sur ce film. Lâauteure se mĂ©prend peut ĂȘtre un peu sur la proximitĂ© avec Louxor qui est plus grande quâelle ne semble croire. On est peut ĂȘtre pas tant dans la pĂ©riphĂ©rie que cela.
Le film dâ Anna Roussillon « Je suis le peuple » permet de reconsidĂ©rer la reprĂ©sentation souvent trop schĂ©matique de lieux situĂ©s en pĂ©riphĂ©rie du monde. Ici, en dĂ©pit de lâimbrication dans plusieurs degrĂ©s de pĂ©riphĂ©rie, rurale, gĂ©ographique Ă lâĂ©chelle de lâEgypte, et plus largement pĂ©riphĂ©rie « Sud » par rapport au « Nord » Ă lâĂ©chelle mondiale, la dĂ©monstration est faite que les individus peuvent pleinement prendre la parole et participer aux dĂ©bats qui les concernent.
]]>Gestalten | Mind the Map : Illustrated Maps and Cartography
âșhttp://shop.gestalten.com/mind-the-map.html
Mind the Map
Illustrated Maps and Cartography
Editors: Antonis Antoniou & Gestalten
Maps speak a universal language and make the world accessible. A follow-up to our Âbest-selling publication A Map of the World, this book features the cutting-edge of creative contemporary cartography.
avec des vrais morceaux de @reka dedans
(mais pas dans les quelques illustrations reproduites sur le site de lâĂ©diteur)
#je_ne_devrais_pas_me_ballader_autour_de_Cornavin_Ă _chaque_fois_ma_bourse_en_prend_un_coup âŠ
Le contexte, le moment, lâĂ©tat dâĂąme
FascinĂ© par le titre que je connais, de je ne sais pas dâoĂč, je suis heureux quâAgniĂšs nous le propose.
Lâhistoire comme dans un livre (ce que ça mâinspire et ce que jâen dis mais sans mâoccuper de questions de cinĂ©ma)
Comment une rĂ©volution rĂ©volutionne beaucoup plus largement quâune simple ville. Ici, interroger lâintime est vraiment trĂšs pratique parce que, malgrĂ© les rĂ©ticences conservatrices logiques, les gens, qui reprĂ©sentent ici le peuple vont trĂšs loin dans leurs tĂ©moignages.
Le film, minute par minute, Ă©motion par Ă©motion
Adoré la premiÚre séquence suffisamment énigmatique et qui fait vivre pleinement la réflexivité propre au documentaire.
Et puis aprÚs je comprend, juste comme il faut la maniÚre dont le dispositif va se mettre en place. Ca prend du temps mais une révolution aussi...
Heureux de constater aussi que le départ de Moubarak passait avec la réalisatrice coincée en France.
Et puis sa famille... Ses voisins... Un cercle intime qui va ĂȘtre filmĂ© mais ce cercle est tellement large que lâintime nâest pas vĂ©cu par moi comme un territoire clos.
Enfin, super ravis de trouver la maniĂšre de clore le film. Une panne dâĂ©lectricitĂ© ça dit beaucoup.
Lâimage. La couleur, le grain, les formes, les visages, les paysages (câest pareil)
Les cadrages mâont beaucoup plus. Les personnages sont isolĂ©s mais pleins dâun hors champs qui grouille de vie, de parole, et dâimagination.
Celles qui mâont le plus plues
Cette petite fille toute mignonne qui nous parle sans problĂšme de la nĂ©cessitĂ© dâexĂ©cuter Moubarak.
Le paysan qui plante Ă la main pliĂ© en deux et qui dit que rien nâa changĂ©.
Le pĂšre (je crois) qui se conscientise petit Ă petit et qui fini par lutter contre celui pour lequel il Ă©tait Ă fond plusieurs minutes avant.
Le son, lâambiance, la musique, les bruits
Jâai retrouvĂ© des jolis slogans que jâessayais dâapprendre il y a 5 ans.
Lâenjeu, la question
Bah voilĂ , je lâai dĂ©jĂ dit : comment une rĂ©volution transforme les gens, les fait avancer.
A quel film il mâa fait penser
Evidemment Tahir, place de la révolution
Yâa autâ chose ?
Lâimportance de se dĂ©brouiller pour arriver Ă passer ce film en France, et en ce moment, je veux dire pas en septembre.
â»https://www.youtube.com/watch?v=0GA6yiVYaDo
#critique_a_2_balles #cinéma #documentaire #comptoir_du_doc #je_suis_le_peuple #Anna_Roussillon #2014 #Egypte #révolution
The Angry Arab News Service/ÙÙۧÙŰ© ŰŁÙۚۧۥ ۧÙŰčŰ±ŰšÙ Ű§ÙŰșۧ۶ۚ : Lahore
â»http://angryarab.blogspot.fr/2016/03/lahore.html
Lahore
Will there be a Je Suis for Lahore? Or its people are not worthy?
]]>Hollande aurait censurĂ© un mĂ©dia palestinien. Est-ce que câest confirmĂ© quelque part ?
â»https://www.facebook.com/panhamza/photos/a.259863080821062.1073741827.258337060973664/635242026616497/?type=3&theater
â»http://english.pnn.ps/2016/03/12/another-palestinian-media-outlet-shut-down-this-time-in-france
Clairement confirmé par les médias israéliens :
â»http://www.i24news.tv/fr/actu/israel/diplomatie-defense/105915-160312-israel-demande-a-la-france-l-arret-de-la-diffusion-d-une-chain
]]>S%*@#$ de #pauvres ! Et en plus veulent garder leur #35h ?? Jâvais târemettre tout ça au boulot moi ça va ĂȘte vite vu...
La meilleure celle la, veulent encore bosser que 35h bande de fainĂ©ants, je târemttre ça au boulot, ça va pas trainer.
Macron : le projet de rĂ©forme du temps de travail signe « de facto » la fin des 35 heures
â»http://www.leparisien.fr/politique/macron-le-projet-de-reforme-du-temps-de-travail-signe-de-facto-la-fin-des
#je_suis_gauche
Vu sur facebook :
Pourquoi les #ONG sont un problĂšme (par Stephanie McMillan) â Le Partage
â»http://partage-le.com/2016/01/pourquoi-les-ong-et-le-complexe-industriel-non-lucratif-de-gauche-sont-u
Les soi-disant agences “dâaide” financĂ©es par les gouvernements capitalistes et impĂ©rialistes ont rĂ©cupĂ©rĂ© les fonctions des Ătats dans les pays dominĂ©s, qui ont Ă©tĂ© forcĂ©s Ă couper les prestations sociales comme condition des crĂ©dits de la part de ces Ătats impĂ©rialistes. Conflit dâintĂ©rĂȘt, un peu, non ?
Au cĆur de lâempire comme en sa pĂ©riphĂ©rie, les ONG prennent en charge les responsabilitĂ©s de lâĂtat pour rĂ©pondre aux besoins sociaux. La « dĂ©liquescence » des programmes sociaux dâĂtat ne signifie pas que les Ă©tats capitalistes sâaffaiblissent (dĂ©solĂ©, chers anarchistes et libertaires). Cela signifie simplement quâils peuvent allouer une part plus importante de leurs ressources Ă la conquĂȘte, Ă la rĂ©pression et Ă lâaccumulation, et moins Ă la prĂ©vention et gestion de la populace pour Ă©viter les soulĂšvements de masse liĂ©s au mĂ©contentement.
Nous sommes dĂ©sormais conditionnĂ©s afin que nos besoins soient comblĂ©s par des cliniques bon marchĂ©, des banques alimentaires et une myriade dâautres agences de la « sociĂ©tĂ© civile ». Les soins mĂ©dicaux, la nourriture, lâeau, le logement, les soins aux enfants et une activitĂ© ayant du sens sont les nĂ©cessitĂ©s fondamentales de la vie humaine. Toute sociĂ©tĂ© dĂ©cente devrait prodiguer tout cela, mais on nous fait nous sentir comme des mendiants humiliĂ©s tandis que nous pataugeons Ă travers la paperasse bureaucratique et que nous nous disputons avec des fonctionnaires. Câest foutrement nâimporte quoi. Nous avons droit Ă des vies dĂ©centes. Nous devons nous organiser et lutter pour ça, ensemble.
]]>LâUnion europĂ©enne mise sur le #NumĂ©rique
â»http://www.taurillon.org/l-union-europeenne-mise-sur-le-numerique
LâUnion europĂ©enne met en place depuis plusieurs annĂ©es une stratĂ©gie numĂ©rique dĂ©finie selon plusieurs axes et objectifs. La Commission Juncker a dĂ©montrĂ© sa volontĂ© de passer Ă la vitesse supĂ©rieure sur ces dossiers, dont certains se sont perdus dans les mĂ©andres du processus lĂ©gislatif europĂ©en.
Ăconomie & SociĂ©tĂ©
/ Numérique, #Economie, #Médias, #Consommation
]]>#Terrorisme : faut-il choisir entre sécurité et liberté ?
â»http://fr.myeurop.info/2015/11/17/terrorisme-faut-il-choisir-entre-s-curit-et-libert-14440
Daniel Vigneron
Prolongation de lâĂ©tat dâurgence, dĂ©chĂ©ance de nationalitĂ©, 5000 poste de policiers⊠Trois jours aprĂšs les #attentats de Paris, le prĂ©sident de la rĂ©publique met lâaccent sur la repression. Partout en Europe, les dĂ©fenseurs des libertĂ©s civiles sâinquiĂ©tent.
Le soir mĂȘme des attentats qui ont de nouveau ensanglantĂ© Paris vendredi, François Hollande dĂ©crĂ©tait « lâĂ©tat dâurgence » lire la suite
#EUROFOCUS #Allemagne #Belgique #Espagne #France #Italie #Royaume-Uni #assaut #BRI #daesh #djihad #Etat_islamique #je_suis_Paris #police #répression #RFI #Syrie #victimes
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â»http://assafir.com/Article/1/454871
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Le Liban risque dâĂȘtre "sanctionnĂ©" par Arabsat Ă travers le transfert du relais terrestre du Liban Ă La Jordanie. Il sâagit en rĂ©alitĂ© pour les Saoudiens de punir les Libanais qui hĂ©bergent Al-Mayadeen, une chaĂźne TV ouvertement anti-saoudienne.
]]>I Donât Support Feminism If It Means Murdering All Men
â»http://www.theonion.com/blogpost/i-dont-support-feminism-if-it-means-murdering-all--37301
Kafka today - GROSSE FATIGUE cause toujours....
â»http://grosse.fatigue.free.fr/causetoujours/spip.php?article651
LĂ oĂč je travaille, dans lâune de ces institutions qui font semblant de pallier les lacunes de lâenseignement supĂ©rieur en faisant de la communication Ă outrance, eh bien, on communique. Mais pas nâimporte comment. On multiplie des rĂ©unions oĂč personne nâest dupe, et lâon rajoute des engrenages Ă une pendule qui ne donne jamais lâheure.
Je ne sais pas si je dois encore coller ici des morceaux de chez @grosse_fatigue vu que vous le lisez tous, mais câest plus fort que moi.
IsraPresse Netanyahou exige la fermeture de la chaĂźne Palestine 48 - IsraPresse
â»http://www.israpresse.net/netanyahou-exige-la-fermeture-de-la-chaine-palestine-48
Le Premier ministre Binyamin Netanyahou, qui dĂ©tient Ă©galement le portefeuille de la Communication, a demandĂ© au directeur gĂ©nĂ©ral de ce ministĂšre, Shlomo Filber, dâĆuvrer Ă la fermeture de la nouvelle chaĂźne de tĂ©lĂ©vision financĂ©e par lâAutoritĂ© palestinienne. La chaĂźne, « Palestine 48 », qui diffuse depuis Nazareth, sâadresse aux Arabes israĂ©liens et diffuse des Ă©missions visant Ă renforcer leur « identitĂ© palestinienne », rapporte le site dâinformations de droite Aroutz 7.
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