• « Mon JPP d’amour » : un hommage d’Acrimed - Acrimed | Action Critique Médias par Jean Pérès.
    https://www.acrimed.org/Mon-JPP-d-amour-un-hommage-d-Acrimed

    Difficile de laisser Jean-Pierre Pernaut (alias « JPP d’amour ») quitter son journal télévisé sans adresser un hommage mérité à ce personnage qui fut, durant les 32 années d’animation de la grand-messe de TF1, une cible toujours généreusement offerte à la critique des médias. Tout au long de sa carrière rectiligne, il fut l’objet d’une douzaine d’articles, à peu près un par an, entre 2002 et 2014. En les parcourant avec nostalgie à l’occasion de son départ, on relève un certain nombre des caractéristiques du « style Pernaut », qui expliquent en partie sa longévité. Peut-être, dans les temps futurs, regardera-t-on les JT de JPP comme un vestige d’une époque révolue, d’un artisanat de l’information télévisée, avec petites fiches et informations franchouillardes, ton patelin et sourire attendri. Un peu comme Pernaut lui-même évoque un monde disparaissant.

    l’anarchie dans ton cul JPP

    https://mrbungle.bandcamp.com/track/anarchy-up-your-anus

    #Jean-Pierre_Pernaut #acrimed

  • #Décolonisations : du sang et des larmes. La rupture (1954-2017) —> premier épisode de 2 (voir plus bas)

    Après huit années de conflits meurtriers, l’#Empire_colonial_français se fragilise peu à peu. La #France est contrainte d’abandonner l’#Indochine et ses comptoirs indiens. Les peuples colonisés y voient une lueur d’espoir et réalisent que la France peut-être vaincue. Les premières revendications d’#indépendance se font entendre. Mais la France reste sourde. Alors qu’un vent de liberté commence à se répandre de l’Afrique aux Antilles en passant par l’océan indien et la Polynésie, un cycle de #répression débute et la République répond par la force. Ce geste va nourrir des décennies de #haine et de #violence. Ce #documentaire, réalisé, à partir d’images d’archives, donne la parole aux témoins de la #décolonisation_française, qui laisse encore aujourd’hui des traces profondes.

    https://www.france.tv/france-2/decolonisations-du-sang-et-des-larmes/decolonisations-du-sang-et-des-larmes-saison-1/1974075-la-rupture-1954-2017.html
    #décolonisation #film_documentaire #colonialisme #colonisation #film

    #France #Indochine #Empire_colonial #FLN #Algérie #guerre_d'Algérie #guerre_de_libération #indépendance #François_Mitterrand #Algérie_française #Section_administrative_spécialisée (#SAS) #pacification #propagande #réformes #attentats #répression #Jacques_Soustelle #Antoine_Pinay #conférence_de_Bandung #Tunisie #Maroc #Gaston_Defferre #Cameroun #Union_des_populations_du_Cameroun (#UPC) #napalm #Ruben_Um_Nyobe #Ahmadou_Ahidjo #Milk_bar #armée_coloniale #loi_martiale #bataille_d'Alger #torture #haine #armée_française #Charles_de_Gaulle #paix_des_Braves #humiliation #camps #déplacement_des_populations #camps_de_déplacés #déplacés #internement #Madagascar #Côte_d'Ivoire #Guinée #Ahmed_Sékou_Touré #communauté_franco-africaine #liberté #Organisation_de_l'armée_secrète (#OAS) #17_octobre_1961 #accords_d'Evian #violence #pieds-noirs #rapatriés_d'Algérie #Harki #massacre #assassinats #déracinement #camp_de_Rivesaltes #invisibilisation #néo-colonialisme #ressources #gendarme_d'Afrique #Françafrique #Felix-Roland_Moumié #territoires_d'Outre-mer #Michel_Debré #La_Réunion #Paul_Vergès #Polynésie #Bureau_pour_le_développement_des_migrations_dans_les_départements_d'Outre-mer (#Bumidom) #racisme #Djibouti #Guadeloupe #Pointe-à-Pitre #blessure #mépris #crimes #mémoire

    –—

    Et à partir du Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’Outre-mer... un mot pour désigner des personnes qui ont « bénéficier » des programmes :
    les « #Bumidomiens »
    –-> ajouté à la métaliste sur les #mots en lien avec la #migration :
    https://seenthis.net/messages/414225
    #terminologie #vocabulaire

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    Une citation de #Jean-Pierre_Gaildraud, qui dit dans le film :

    « Nous étions formatés dans une Algérie française qu’il ne fallait pas contester. C’était ces rebelles, c’étaient ces bandits, ces égorgeurs qui menaçaient, qui mettaient en péril une si belle France. En toute bonne foi on disait : ’La Seine traverse Paris comme la Méditerranée traverse la France’ »

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    « Il faut tourner une page et s’abandonner au présent. C’est sûr, mais comment tourner une page quand elle n’est pas écrite ? »

    Hacène Arfi, fils de Harki

  • C’est reculer que d’être stationnaire…

    Jean-Pierre Duteuil

    https://blogs.mediapart.fr/jpd/blog/120720/entrer-dans-le-monde-de-la-trans-especite

    http://acontretemps.org/spip.php?article798

    https://lavoiedujaguar.net/C-est-reculer-que-d-etre-stationnaire

    À mes amis,

    Cela fait plus de trente ans que le virus « genre » est sorti des éprouvettes des laboratoires universitaires américains, venu, dit-on, d’Europe, par le biais de la « french theory ». Jusque-là, on appelait sexe social les comportements et les fonctions qu’une société assignait au sexe biologique. Cela signifiait tout simplement qu’il n’y avait rien de « naturel » aux attributions que les unes et les autres devaient assumer dans un milieu et à une époque donnée et qu’il ne s’agissait là que d’un rapport de forces en faveur de l’un des deux sexes au sein de la division sexuelle du travail.

    Pour toute personne persistant à se projeter dans un autre futur collectif et égalitaire il était alors évident qu’il fallait combattre, et si possible abolir, ce sexe social et non en changer, quand bien même l’appellerait-on autrement.

    Transformer le « sexe social » en « genre » a pourtant permis un génial coup double. Éradiquer à la fois le sexe et le social ne manquait pas de classe : se couler dans le moule d’un puritanisme renaissant regardant d’un sale œil la libération sexuelle des années 1970 et, en même temps, mettre au rancart tout ce qui pouvait suggérer la lutte des classes et un élan prolétarien ! La fin d’une époque en somme, où se rejoignent postmodernes et thermidoriens de l’après-68. (...)

    #french_theory #Jean-Pierre_Duteuil #genre #social #prolétarien #postmodernité #université #animalité #trans-espécité

  • Il n’y a pas de drame, chez nous, messieurs, ni de tragédie, il n’y a que du burlesque et de l’obscénité. On n’est pas heureux, mais on se marre bien. Jaune, bien sûr, mais enfin. Et puis avouons-le, le malheur fait rire. Ce sont les hypocrites qui prétendent le contraire (d’ailleurs, ils gloussent en secret en contemplant le désordre du monde, nos grands humanistes).

    Jean-Pierre Martinet, La Grande Vie.

    #jean-pierre_martinet #la_grande_vie

  • Après tout, j’étais un être humain, comme lui, et mon teint urineux, ma maigreur de déporté, les crises d’asthme dont j’étais parfois atteint, au bureau, auraient dû attirer un peu plus de sollicitude de la part d’un homme dont je connaissais les convictions humanistes (il avait des responsabilités à la section du Parti socialiste du 14e arrondissement). Mais non rien.

    Jean-Pierre Martinet, La Grande Vie, p. 36.

    #jean-pierre_martinet #la_grande_vie #socialiste

  • Vers une nouvelle « bande de Gaza » à Idlib en Syrie – Un si Proche Orient #jean-pierre_filiu
    https://www.lemonde.fr/blog/filiu/2020/03/15/vers-une-nouvelle-bande-de-gaza-a-idlib-en-syrie


    Camp de déplacés à Idlib, le 6 mars
    Lorenzo Meloni, Magnum photos pour Le Monde

    La zone d’Idlib, encerclée par le régime Assad et régulièrement bombardée, pourrait devenir pour la question syrienne un abcès de fixation aussi durable que la bande de Gaza pour la question palestinienne.

    Il y a déjà neuf ans que, le 15 mars 2011, le peuple syrien a brisé le « mur de la peur » en manifestant pacifiquement en faveur d’une transition démocratique. Le régime Assad a alors réprimé férocement la contestation, avec l’appui inconditionnel de l’Iran et de la Russie, de plus en plus engagés à ses côtés d’année en année. Les soutiens affichés de l’opposition, qu’ils soient occidentaux ou arabes, ont en revanche été incapables de lui fournir les moyens de résister efficacement à l’assaut généralisé de la dictature, et a fortiori de la renverser, aggravant la fragmentation des groupes armés. Le refus d’Obama d’intervenir, après les massacres à l’arme chimique d’août 2013, a ouvert la voie à Daech, le bien mal-nommé « Etat islamique », contre lequel les Etats-Unis et leurs alliés ont fini par concentrer leurs frappes, laissant l’aviation russe pilonner les zones tenues par l’opposition. Tel est le cas depuis des mois dans l’enclave d’Idlib, au nord-ouest du pays, qui est en train de cristalliser pour la question syrienne l’impasse qu’incarne la bande de Gaza pour la question palestinienne.

    LA FABRIQUE D’UNE CATASTROPHE HUMANITAIRE
    L’ONU qualifie la tragédie d’Idlib de « plus grande histoire d’horreur humanitaire du XXIème siècle ». L’enclave compte en effet trois millions d’habitants, dont un million de déplacés depuis le lancement par Assad et le Kremlin, en décembre dernier, d’une implacable offensive. Mais des centaines de milliers de civils avaient été déjà contraints de fuir les offensives précédentes, menées en dépit du processus de « désescalade » noué entre Moscou et Ankara en 2017. Et des vagues successives d’opposants civils ou armés, accompagnés de leurs familles, avaient choisi de se réfugier à Idlib à la suite des différents accords de reddition imposés par le régime Assad, sous l’égide de la Russie, depuis 2016. Idlib est dès lors devenu, non seulement le dernier territoire à continuer de défier la dictature de Damas, mais aussi le sanctuaire d’une opposition d’autant plus irréductible qu’elle se sait désespérée. La stratégie validée par Moscou de destruction systématique des infrastructures, entre autres sanitaires, en vue de faire plier la rébellion, ne peut dès lors qu’aggraver une situation humanitaire déjà calamiteuse.

  • Entre expulsion et retour volontaire, la frontière est fine

    Une nouvelle sémantique s’est construite au sein de l’Union européenne : celle du « retour volontaire » des migrants irréguliers. Découvrez sur le blog « Dialogues économiques » l’analyse du politologue #Jean-Pierre_Cassarino, qui travaille depuis de longues années sur la #migration_de_retour et met en garde contre l’utilisation abusive du terme « #retour » dans le discours politique.

    À l’heure des fake news et des décodex, les mots prennent des tournures ambivalentes. Langue de bois et autres artefacts langagiers construisent, au-delà des mots, des murs. Des murs qui n’ont plus d’oreilles et brouillent notre compréhension. Derrière cet appel incessant au « retour », résonnent les mots de Patrick Chamoiseau : « Ils organisent le fait que l’on n’arrive jamais1 ».

    Contrôles aux frontières, centres de détention, identification par empreintes digitales ou encore quotas d’expulsions ont fleuri dans tous les pays européens. Ces dispositifs ont germé sur le terreau fertile des discours sur le « retour » des migrants, diffusés dans les États membres et au sein de l’Union européenne.

    Avec la première vague migratoire venue des Balkans, cette nouvelle terminologie s’est affirmée au cours des années 1990 au point de devenir hégémonique aujourd’hui. Basée sur la dichotomie entre « #retour_volontaire » et « #retour_forcé », elle a été accréditée par l’#Organisation_internationale_pour_les_migrations (#OIM). Elle prend corps dans divers mécanismes comme « l’#aide_au_retour_volontaire » en France qui propose aux migrants irréguliers de retourner dans leur pays moyennant #compensation_financière.

    À travers une multitude d’entretiens réalisés en Algérie, au Maroc et en Tunisie avec des migrants expulsés ou ayant décidé de rentrer de leur propre chef, Jean-Pierre Cassarino, enseignant au Collège d’Europe et titulaire de la Chaire « Études migratoires » à l’IMéRA (Marseille), en résidence à l’IMéRA et enseignant au Collège d’Europe (Varsovie) revient sur l’utilisation trompeuse de ces catégories.

    La #novlangue du retour forcé/retour volontaire

    Dans 1984, George Orwell construisait une véritable novlangue où toutes les nuances étaient supprimées au profit de dichotomies qui annihilent la réflexion sur la complexité d’une situation. C’est oui, c’est non ; c’est blanc, c’est noir ; c’est simple. Toute connotation péjorative est supprimée et remplacée par la négation des concepts positifs. Le « mauvais » devient « non-bon ». Dans le livre d’Orwell, cette pensée binaire nie la critique vis-à-vis de l’État et tue dans l’œuf tout débat.

    Aujourd’hui, les instances internationales et européennes produisent un #discours_dichotomique où le retour volontaire se distingue du retour forcé. En 2005, le Conseil de l’Europe, écrit dans ses « Vingt principes directeurs sur le retour forcé » : « Le retour volontaire est préférable au retour forcé et présente beaucoup moins de #risques d’atteintes aux #droits_de_l’homme. C’est pourquoi il est recommandé aux pays d’accueil de l’encourager, notamment en accordant aux personnes à éloigner un délai suffisant pour qu’elles se conforment de leur plein gré à la décision d’éloignement et quittent le territoire national, en leur offrant une #aide_matérielle telle que des #primes ou la prise en charge des frais de transport, en leur fournissant des informations détaillées dans une langue qui leur est compréhensible sur les programmes existants de retour volontaire, en particulier ceux de l’Organisation internationale des migrations (OIM)2. »

    Pour Jean-Pierre Cassarino, la #coercition s’applique pourtant dans les deux cas. L’Allemagne par exemple, considère l’Afghanistan comme un pays sûr. Elle a signé un accord avec ce dernier pour le « retour » volontaire et forcé des Afghans en situation irrégulière. Mais « les migrants qui ont été expulsés d’#Allemagne ont été forcés d’accepter le retour volontaire », explique Jean-Pierre Cassarino. Un des interrogés afghans témoigne ainsi : « On m’a demandé de signer et j’étais en détention, je ne voulais plus rester enfermé, j’avais peur ». Dans ce cas, parler de « retour volontaire » affirme un aspect positif. C’est un mécanisme politique plus facilement accepté par le public.

    Pour l’OIM, le retour volontaire concerne la personne qui signe une #déclaration dans laquelle elle accepte de retourner dans son pays. Dans ce cas et en règle générale, on lui offre le billet de retour. À l’inverse, dans le cas du retour forcé, la personne est contrainte, par ordre de la préfecture, de quitter le territoire. Elle est souvent accompagnée d’une #escorte de #rapatriement qui est coûteuse pour le gouvernement. Le retour volontaire n’est pas qu’une question sémantique, c’est aussi une question financière. On estime entre 10 000 et 15 000 euros une #reconduite_forcée à la frontière contre 2 000 à 4 000 pour un retour volontaire3. Dans tous les cas, dans cette dichotomie, la décision individuelle du migrant compte de moins en moins.

    Que se cache-t-il derrière le mot retour ?

    Peut-on utiliser le même mot pour un #migrant_rapatrié dans un pays en guerre, pour celui qui est renvoyé parce qu’illicite et pour celui qui décide, de sa propre initiative, de revenir au pays ? Difficile de nier l’aspect pluriel du retour migratoire.

    Jean-Pierre Cassarino explique comment la terminologie du « retour » s’assimile à l’#expulsion, par #manipulation_politique. Il se réfère à Albert Camus. Dans L’homme révolté, Camus plaide pour la #clarté_terminologique, parce qu’il ne faut pas « pactiser avec la propagande ». « Si une personne est expulsée de son pays elle n’est pas ‘retournée’ au pays. Les chercheurs travaillent de fait sur l’expulsion quand ils parlent de retour. »

    « Éjecté volontaire » ou « déplacé poétique », écrit l’écrivain Patrick Chamoiseau pour faire contrepoids.

    Retour pour le développement ?

    L’ampleur qu’a pu prendre « le retour » dans les instances internationales repose aussi sur la promotion du #développement dans les pays d’origine. Jean-Pierre Cassarino et son équipe de chercheurs ont interrogé 700 migrants tunisiens de retour en questionnant l’influence de l’expérience migratoire sur l’#entreprenariat. En mars 2014, un partenariat avait été signé entre la Tunisie et l’Union européenne pour faciliter l’acquisition de #compétences aux jeunes Tunisiens afin de leur permettre, une fois rentrés, de « développer des activités économiques rentables ».

    Qu’en est-il dans les faits ? Les migrants qui se sont insérés facilement dans le marché du travail avaient achevé leur séjour migratoire par eux-mêmes en affirmant leur souhait de revenir au pays. Qu’ils aient fini leurs études, qu’ils veuillent créer leur entreprise ou qu’ils aient atteint leurs objectifs en France, tous ont pu réunir les opportunités, le temps et les ressources nécessaires pour construire un projet de retour. Ici le « retour volontaire » prend tout son sens. Jean-Pierre Cassarino parle de cycle migratoire « complet ».

    Mais tous les migrants n’ont pas eu cette chance. La décision relève parfois d’un choix par défaut. Une socialisation difficile, des problèmes familiaux ou la précarité peuvent pousser la personne à rentrer à contrecœur. Pire, l’expérience migratoire peut être brutalement interrompue par une obligation à quitter le territoire. Pour ces migrants qui ne peuvent achever leur cycle (qu’il soit incomplet ou interrompu), de sérieuses difficultés se présentent sur la route du retour. Ils ont beaucoup plus de mal à s’insérer dans le monde professionnel.

    En approchant le retour par la complétude des #cycles_migratoires, Jean Pierre Cassarino montre qu’il n’y a pas qu’une façon de revenir et que la durée du séjour a des conséquences sur le développement dans le pays d’origine. C’est un appel à repenser les usages politiques et sémantiques du « retour » ; à remettre en question des notions qui s’inscrivent dans les inconscients collectifs. C’est un rappel à ce que Václav Havel écrit dans Quelques mots sur la parole : « Et voilà justement de quelle manière diabolique les mots peuvent nous trahir, si nous ne faisons pas constamment preuve de prudence en les utilisant ».

    Références :
    – Cassarino, Jean-Pierre (2014) « A Reappraisal of the EU’s Expanding Readmission System », The International Spectator : Italian Journal of International Affairs, 49:4, p. 130-145.
    – Cassarino, Jean-Pierre (2015) « Relire le lien entre migration de retour et entrepreneuriat, à la lumière de l’exemple tunisien », Méditerranée, n° 124, p. 67-72.

    https://lejournal.cnrs.fr/nos-blogs/dialogues-economiques-leco-a-portee-de-main/entre-expulsion-et-retour-volontaire-la
    #expulsion #retour_volontaire #mots #sémantique #vocabulaire #migrations #asile #réfugiés #dichotomie #prix #coût

    Autres mots, @sinehebdo ?
    #migration_de_retour
    #migrant_rapatrié
    « #éjecté_volontaire »
    « #déplacé_poétique »

    ping @_kg_ @karine4

  • La Nuit rêvée de Jean-Claude Gallotta (3/11) : Quand Jean-Pierre Vernant racontait une histoire d’Ulysse pour les enfants
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/histoire-decoutes-la-grece-une-histoire-dulysse-12-1ere-diffusion-0405


    Dans l’émission « Histoire d’écoutes », #Jean-Pierre_Vernant racontait l’histoire d’Ulysse à des enfants, un enregistrement de 2001. Cette conférence avait, en effet, été enregistrée à titre exceptionnel, à l’occasion de la séance inaugurale des petites conférences « Lumière pour enfants », au Centre National Dramatique de Montreuil. Jean-Pierre Vernant racontait, tel un grand-père, les histoires des héros et des Dieux du fond des âges, fondateurs de l’imaginaire de notre civilisation.

    #narration

  • Simplismes de l’écologie catastrophiste, vraiment ? | AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/opinion/2019/11/26/simplismes-de-lecologie-catastrophiste-vraiment

    Simplismes de l’écologie catastrophiste, vraiment ?

    Par Fabrice Flipo
    Philosophe

    Dans une Opinion publiée récemment dans les colonnes d’AOC, le philosophe et théoricien du « catastrophisme éclairé » Jean-Pierre Dupuy réagissait à la popularité croissante de la collapsologie en en dénonçant les « simplismes ». Le philosophe Fabrice Flipo lui répond.

    Jean-Pierre Dupuy a récemment publié un article dans AOC qui a surpris, sur la forme comme sur le fond. Sur la forme, les mots envers les « collapsologues » sont durs : le « sobriquet » dont ils s’affublent est « horrible », les ventes de leurs livres « médiocres » et « militants » sont en partie suspendues à des « ficelles du marketing » dont « certaines sont franchement déplaisantes », leur vision est « caricaturale ».

    Sur le fond, alors qu’en effet les travaux du philosophe sont fréquemment convoqués par les collapsologues, Jean-Pierre Dupuy se désolidarise vigoureusement de ce compagnonnage, arguant d’un « flou conceptuel » « beaucoup plus grave » que le fait de se référer à ses ouvrages ou donner dans le spectaculaire, les auteurs collapsologues ayant beaucoup lu mais « pas forcément aux bonnes sources », et n’ayant « pas bien compris ».

    Avouons notre malaise, à la lecture de cet article. Jean-Pierre Dupuy admet que les collapsologues « attirent l’attention générale sur des problèmes considérables que les optimistes béats et le marais des indifférents qui forment encore la majorité de la population française balaient trop facilement sous le tapis ». Mais les approximations conceptuelles des « militants » sont jugées « (plus) graves », malgré tout.

    Le propos peut quand même étonner : Dupuy ne met pas en doute la perspective d’un effondrement, et l’on sait de longue date qu’il la prend au sérieux. Le philosophe affirmait ainsi en 2007 dans Esprit que « Oui, notre monde va droit à la catastrophe, j’en ai l’intime conviction […] Mon cœur se serre lorsque je pense à l’avenir de mes enfants et de leurs propres enfants, qui ne sont pas encore nés ». On aurait pu s’attendre à ce que le premier geste soit de saluer la bonne nouvelle d’une prise de conscience élargie de l’enjeu, qui restait jusque-là confinée à des cercles très étroits. Mais non, si Jean-Pierre Dupuy prend la plume, c’est surtout pour mettre en cause la dimension conceptuelle.

    Remarquons toutefois que la posture n’est pas nouvelle : Pour un catastrophisme éclairé, dont Jean-Pierre Dupuy convient qu’il avait été suscité par les effets d’une posture catastrophiste que l’auteur avait adoptée lors d’une communication au Commissariat Général au Plan (« qui fit son effet »[1]), soulignait également une urgence d’ordre conceptuelle, ce qui indique que la prise de position n’est pas simplement un mouvement d’humeur.

    La discussion qui s’engage avec ou plutôt contre les collapsologues puise immédiatement dans le parcours personnel de l’auteur, qui est très spécifique, et a relativement peu en commun avec ses interlocuteurs. Le texte contient beaucoup d’implicites, à notre sens, ce qui nous a poussé à réagir, il est vrai quelque peu aidé ou poussé en ce sens par une sollicitation de Jean Gadrey.

    Jean-Pierre Dupuy engage en effet sans tarder dans son article la définition d’un système complexe, renvoyant implicitement à ses travaux sur les années 1960 et 1970 autour de la naissance de la cybernétique et des sciences cognitives. La complexité favorise-t-elle la stabilité des systèmes ou est-ce le contraire ? S’en suit une longue discussion expliquant que les systèmes complexes peuvent aussi être résilients, ce que l’on admet volontiers, mais là n’est pas le propos, nous semble-t-il : il est que Jean-Pierre Dupuy lui-même ne s’embarrassait pas de telles précautions quelques années avant, ainsi dans la citation relevée dans Esprit, ci-dessus, évoquant son « intime conviction ».

    Quel est le but, finalement, de cette argumentation qui tend à montrer finalement qu’en matière de catastrophe, rien n’est sûr ? Si rien n’est sûr, alors, si les systèmes complexes sont résilients, pourquoi s’en faire ? On ne comprend pas bien.

    De leur côté, que font les « militants », finalement, sinon reprendre l’argumentation du « coeur qui se serre » et de « l’intime conviction » ? Ils ne font pas un long exposé sur les systèmes complexes, ce n’est pas leur propos, leurs livres ne sont pas un manuel sur le sujet, ni ne cherchent à mener cette « discussion ardue » qui serait un préalable ; discussion ardue au terme de laquelle le grand public aura été perdu en cours de route, se révélant donc contre-productive (au sens usuel, et non au sens d’Illich, que Dupuy connaît bien).

    A quoi sert alors de relever soigneusement les variations de diagnostic des collapsologues, savoir si la catastrophe est « probable », « possible » etc. L’intime conviction et « le coeur qui se serre » ne suffisent-ils pas ? Pourquoi tant d’acrimonie ?

    Ce que Dupuy reproche aux collapsologues est de trop insister sur la question de la certitude de la catastrophe, et pas assez sur le fait qu’elle n’est qu’une possibilité parmi d’autres.

    Proposons une réponse, dont nous verrons peut-être à une éventuelle réaction de Jean-Pierre Dupuy si elle est juste. Une première explication est qu’en effet les collapsologues mésinterprètent le catastrophisme éclairé, du moins en apparence, et qu’ils semblent en effet tomber dans les travers critiqués par Dupuy, dans la mesure où le catastrophisme éclairé se construit en réalité contre le catastrophisme, et non pas en sa faveur.

    Le catastrophisme consiste à agiter la venue d’une catastrophe. Jean-Pierre Dupuy cherche à substituer une alternative, éclairée. Celle-ci consiste à se placer d’un point de vue extérieur à un système complexe (le nôtre, internet, les écosystèmes etc. comme évoqué dans l’article d’AOC), pour en jauger l’évolution, c’est-à-dire le destin. De là seulement il est possible de tirer une « intime conviction » : la trajectoire de notre système est pour le moins catastrophique.

    À partir de là, il est possible d’agir différemment, pour que cette trajectoire ne se produise pas. Le temps du catastrophisme éclairé est le futur antérieur. Sa tonalité n’est pas celle de l’émotion. Il se place dans l’avenir éloigné et regarde comme un passé ce qui est notre avenir proche. C’est une déclinaison du scénario du pire, proposé par Hans Jonas, et plus généralement des exercices classiques de scénarisation, comme il en existe de nombreux depuis le rapport du Club de Rome. Le GIEC en a produit beaucoup, tout comme le Rapport du Millénaire sur les Ecosystèmes.

    Ce que Dupuy reproche aux collapsologues est de trop insister sur la question de la certitude de la catastrophe, et pas assez sur le fait qu’elle n’est qu’une possibilité, dépendante de la persistance d’un système particulier, parmi d’autres possibles. Les collapsologues ne sont pas assez « métaphysiques » ; ils restent dans la physique d’un système. Dupuy, lui, insistait bien, dans son ouvrage : le catastrophisme éclairé consiste à croire à la certitude de la catastrophe dans un destin possible (p.13), parmi d’autres, pas simplement de croire à la catastrophe. La différence est essentielle : la catastrophe ne se produit que si on entreprend telle ou telle action. Dans ce cas, et uniquement dans ce cas, la catastrophe doit être tenue pour certaine.

    On dira : mais comment une certitude peut-elle être simplement possible ? C’est la question que pose par exemple Jean Gadrey. L’explication est relativement simple, mais la démonstration n’est pas si facile à faire. La certitude ne concerne qu’une trajectoire possible du système, pas toutes les trajectoires ; elle ne concerne que la trajectoire d’un système, pas celle de tous les systèmes. La certitude n’est que potentielle, pas actuelle.

    C’est une « attitude philosophique » (p.81) qui se rapproche presque de la théorie des jeux, dans laquelle Jean-Pierre Dupuy puise beaucoup, dans Pour un catastrophisme éclairé. Elle implique la capacité à se projeter dans plusieurs avenirs possibles, qui sont autant de jeux possibles. Les acteurs, s’ils acceptent de prendre au sérieux les conséquences catastrophiques possibles d’un jeu donné, dans lequel ils sont pris, voient alors l’intérêt d’un autre jeu, c’est-à-dire d’une autre action. La certitude est donc hypothétique, dans la mesure où elle est liée à un jeu ou système parmi d’autres, et non au seul jeu ou système possible, raison pour laquelle elle peut être écartée, comme un destin funeste que l’on dépasse, en l’ayant évité. Il s’agit de « prévoir l’avenir pour le changer » (p.161), parce que l’avenir est pluriel, comme les jeux ou les systèmes.

    Ce qui manque est l’imagination : arriver à imaginer à la fois de manière assez concrète le système actuel et ses déterminants, et un autre système, avec d’autres déterminants.

    Jean-Pierre Dupuy donne en outre une dimension positive à la catastrophe : sa force négative est mobilisatrice – pour changer de jeu. Il fait le parallèle avec la dissuasion nucléaire, problème sur lequel il a également travaillé : ce qui force les acteurs à ne pas se détruire mutuellement, c’est la certitude de pouvoir le faire, la certitude de la catastrophe : ce n’est pas la catastrophe elle-même, qui ne se produit pas et, dans ce raisonnement, ne se produit jamais. À ce titre Dupuy est sans doute aux antipodes d’un Gunther Anders (L’obsolescence de l’homme, Éditions de l’Encyclopédie des Nuisances, 2002), pour qui l’existence de la bombe implique la certitude d’une catastrophe, raison pour laquelle nombreux seront ceux qui n’accepteront pas le parallèle opéré par Dupuy – mais c’est un autre débat.

    La relecture du Catastrophisme éclairé montre cependant que l’ouvrage n’est pas toujours très clair, dans la mesure où il procède souvent par l’implicite en matière de systémique ou de théorie des jeux, un peu comme dans l’article. L’argumentation de Dupuy a en outre une faiblesse, à notre sens : elle ne va pas jusqu’au bout, à plusieurs titres, et c’est là aussi, et peut-être surtout, que des désaccords possibles existent avec les collapsologues.

    Une première limite consiste à observer que les sondages semblent indiquer que le grand public (au sens sondagier) est relativement convaincu de la catastrophe, et depuis longtemps (au moins 2006, date du début des sondages), en matière de changement climatique[2]. L’obstacle n’est peut-être pas que « l’impossible » soit considéré comme « incertain », en réalité, au sens où nous considérerions que la catastrophe est impossible ; obstacle que nous devrions surmonter, pour accepter sa possibilité, puis examiner sa certitude. La possibilité d’une trajectoire catastrophique du système actuel est tout à fait acceptée.

    Le sondage indique par contre que le grand public ne sait pas réellement où sont les émissions de GES ni quelles sont les solutions pour les réduire. Ce qui manque, c’est donc la figuration concrète du système, tel qu’il est, et encore plus la figuration d’un autre système possible, à tous les niveaux de gouvernement du quotidien, ce qui permettrait à la fois de relier les émissions à un système et de se placer du point de vue d’un autre système possible.

    C’est peut-être là qu’est le problème en réalité : non pas admettre comme une possibilité voire une certitude que le système actuel comporte une trajectoire catastrophique, mais, pour actionner une posture de catastrophisme éclairé conséquente, le faire depuis un autre système qui, lui, ne mènerait pas à une issue catastrophique. Ce qui manque est l’imagination : arriver à imaginer à la fois de manière assez concrète le système actuel et ses déterminants, et un autre système, avec d’autres déterminants. Autrement dit la métaphysique de Jean-Pierre Dupuy reste largement désincarnée, comme le sont d’ailleurs les analyses systémiques, en règle générale. Elles n’imaginent pas : elles fonctionnent, ce qui est bien différent.

    L’imagination est ce qui rendrait possible le catastrophisme éclairé. Le parallèle de la dissuasion nucléaire le montre, tout en soulignant les faiblesses : il est en effet très facile d’imaginer un monde sans attaque nucléaire massive. C’est depuis ce monde, et même en son nom, que l’on peut mettre en échec le déclenchement des armes. Mais que serait le monde sans gaz à effet de serre ? Voilà qui est plus difficile, et souligne le rôle de l’imagination.

    Les collapsologues semblent en tirer les conséquences pratiques. Ils mettent en avant la question des récits et en effet l’imagination prend la forme du récit, de manière privilégiée. Ce n’est pas un hasard s’il est question de « l’événement anthropocène », et de l’enjeu de construire des récits alternatifs. Des récits au futur antérieur, certes, mais vivants. L’obstacle est moins de ne pas parvenir à se situer dans l’avenir pour concevoir la catastrophe que de se défaire des récits qui structurent l’espace public, dont il est difficile de déroger, en pratique, tant leur maintien et leur contrôle est l’œuvre de toutes les attentions de la part des vendeurs de solutions (les grandes entreprises) et des faiseurs d’agenda.

    Les travaux de James C. Scott sur l’existence d’un texte public peuvent être convoqués dans cette perspective : l’auteur montre que les dominés tiennent en l’absence des dominants un discours bien différent, tel que celui qui éclate avec les Gilets Jaunes. Jean-Pierre Dupuy ne développe pas ces aspects, il ne pointe pas la difficulté. Se placer dans l’avenir ne suffit donc pas : il faut aussi se placer hors du système, et donc dans un autre système, qui soit suffisamment imaginé, et de manière suffisamment répandue, pour acquérir de la certitude.

    L’enjeu est moins de rendre l’impossible certain (sous-titre du Catastrophisme éclairé) que d’abattre les murs de l’inimaginable, du TINA, pour faire en sorte qu’un autre système soit conçu non seulement comme possible, mais comme certain (dans la même logique que celle de l’évitement « éclairé » de la catastrophe). La célèbre sentence de Zizek, suivant laquelle la fin du monde est plus facile à imaginer que la fin du capitalisme, va tout à fait dans ce sens : la fin du monde est finalement relativement facile à imaginer, et c’est même peut-être pour cette raison que les collapsologues ont du succès.

    Les collapsologues peuvent donc aussi être vus comme ceux qui vont compléter la démonstration de Jean-Pierre Dupuy, la prolonger, y compris dans le grand nombre, et non la trahir.

    Mais comment imaginer la fin du capitalisme, du système ou du jeu en place ? Là est la jambe manquante du catastrophisme éclairé. Qu’un autre système soit accessible de manière certaine (à la manière de la certitude de la catastrophe) est le point « métaphysique » à partir duquel le catastrophisme éclairé peut s’organiser et se mettre en œuvre. Sans cela, il reste une analyse peu opérante. Or les collapsologues travaillent aussi à cet imaginaire, à cet autre monde possible, avec bien d’autres : c’est rendre justice à leur positionnement que de le souligner.

    Ils remettent en quelque sorte le catastrophisme éclairé sur ses pieds. Les collapsologues peuvent donc aussi être vus comme ceux qui vont compléter la démonstration de Jean-Pierre Dupuy, la prolonger, y compris dans le grand nombre (politique), et non la trahir. Ils sont également la partie minoritaire, dominée, qui se heurte à un discours dominant. Cette question de la domination est également absente du Catastrophisme éclairé.

    La question est alors de savoir qui porte cet autre système, de manière crédible ? Où est le sujet de l’histoire porteur d’une perspective nouvelle, à l’instar du prolétariat d’autrefois ? Sans un tel sujet, sans un tel récit, le catastrophisme éclairé restera une posture « philosophique », en effet, c’est-à-dire, ici, individuelle. Chacun pourra bien se voir aller vers la catastrophe, mais sans rien pouvoir entreprendre sinon des actions très locales, qui n’ont guère de chances de changer le système. Les collapsologues lisent peut-être mal, mais le texte n’est pas si clair qu’il le prétend.

    Mais cette perspective d’un nouveau récit qui serait repris par le plus grand nombre est peut-être une autre raison pour laquelle les collapsologues s’attirent les foudres de Jean-Pierre Dupuy. Le philosophe est un grand lecteur de René Girard, théoricien de la foule mimétique. Pour résumer brièvement, Girard fait reposer l’hominisation sur l’émergence d’une rivalité mimétique potentiellement sans limites, engendrant la violence ; celle-ci trouve sa solution dans la désignation relativement arbitraire d’un bouc émissaire, dont le sacrifice unit et apaise le groupe, qui retrouve la paix.

    L’ordre social est donc toujours plus ou moins guetté par ce phénomène, qui porte également le nom d’envie[3]. Jean-Pierre Dupuy focalise d’ailleurs ses critiques sur les dimensions émotionnelles du débat (le marketing, le succès etc.), et nous comprenons maintenant un peu mieux pourquoi. Dans Pour un catastrophisme éclairé également, il estimait que Jonas était dans l’erreur, en réduisant le problème à celui d’un poids insuffisant accordé à la perspective de la catastrophe, dont la teneur est émotionnelle (p.200).

    Le lien avec le mimétisme est assez clair. Celui-ci ne se déclenche que par l’émotion. Les collapsologues, qui procèdent de l’émotion et non de la raison, en voulant donner toujours plus de réalité à la catastrophe, amorcent le mécanisme mimétique. Devant le Mal commun, chacun va accuser les autres, et c’est déjà un peu le cas, entre les riches qui accusent les pauvres et les pauvres qui accusent les riches. Cette rivalité mimétique risque de déboucher sur un bouc émissaire, en plus de provoquer la catastrophe écologique. La posture rationaliste du catastrophisme éclairé veut éviter cela.

    Les collapsologues lisent peut-être mal, mais les thèses de Jean-Pierre Dupuy ne sont pas si limpides.

    Le problème est qu’il entre assez largement en contradiction avec la solution que Jean-Pierre Dupuy propose dans Libéralisme et justice sociale. Il soutient dans ce livre que le libéralisme est le régime qui refuse l’envie, et refuse de sacrifier l’individu à un Tout (p.43), quel qu’il soit. Le philosophe s’appuie sur une lecture de Rawls qui emprunte également largement à Louis Dumont ; mais pour aller au plus court dans cet article retenons que Jean-Pierre Dupuy met en avant trois modèles de justice sociale (p.192-194) : le modèle conservateur (jugé « disparu »), le modèle de l’individualisme méritant, et enfin le modèle « critique » et « démystificateur », incarné par Bourdieu, jugé n’opérer que « négativement », dans une attitude « nihiliste » (p.193).

    Le livre se conclut sur les vertus du marché entendu comme « bonne réciprocité » (p.309) pour contenir les phénomènes mimétiques. Jean-Pierre Dupuy est tendu contre l’apparition de foules « et donc » de chefs. Le marché contient la contagion et la panique, dans les deux sens du mot « contenir » : la panique est là mais elle est endiguée. Cette perspective de la panique, liée à l’émotion, n’est-elle pas, dans le fond, ce qui inquiète Jean-Pierre Dupuy, avec la collapsologie, comme elle l’inquiétait chez Jonas ? C’est probable.

    Cependant cette critique des « critiques » et la défense du marché ne s’empêche-t-elle pas dans le même temps d’envisager un autre système ? Rien ne serait concevable sans le marché, ou plus exactement sans un ordre qui empêche le social de sombrer dans l’anarchie, toujours menaçante. Le problème est que le marché libéral va croissant, et non décroissant (au sens du PIB). Le marché libéral est donc précisément le système qui mène à la catastrophe. Refuser toute autre perspective que le marché, tout en exhortant à sortir du système, au nom des Lumières (qui éclairent), est contradictoire, ou du moins inachevé. De là peut-être certaines « erreurs de lecture » des collapsologues, dont on rappellera de nouveau qu’ils ne sont pas des philosophes, et qu’ils n’ont donc pas le « background » de Jean-Pierre Dupuy.

    Refuser toute fusion sartrienne, toute « effervescence » durkheimienne, n’est-ce pas finalement refuser toute alternative, et donc toute mise en œuvre concrète du catastrophisme éclairé ? Les collapsologues lisent peut-être mal, mais les thèses de Jean-Pierre Dupuy ne sont pas si limpides, à nouveau. D’autant que la vision girardienne est contestée, tout comme la thèse sur les foules. L’écologisme propose depuis longtemps une vision très différente des foules, très éloignée de la vision girardienne, au travers notamment des travaux de Serge Moscovici.

    Il est probable également que ce soit cette conception-là qui soit au fondement des analyses collapsologiques, et non René Girard. Il est probable également que leur analyse de Bourdieu et des thèses « critiques » en matière de justice sociale ne leur paraissent ni si faciles à écarter, ni si « nihilistes » que Jean-Pierre Dupuy l’affirme.

    Les faits démontrent cependant que Jean-Pierre Dupuy n’a peut-être pas tout à fait tort. Il est frappant en effet de constater que le mouvement Extinction Rebellion se revendique non pas de Marx mais de l’écopsychologue Joanna Macy, également spécialiste du bouddhisme. Celle-ci tient des propos assez surprenants : selon elle, il n’y a pas d’ennemis, « nous sommes tous concernés », l’enjeu est d’abord spirituel, dans une relation à soi. Cela ne revient-il pas à endiguer le risque de bouc émissaire, mais en sortant du marché ? C’est une lecture possible, qui accrédite à la fois la lecture de Jean-Pierre Dupuy tout en réfutant l’unicité de sa solution (le marché).

    En effet l’approche de Macy est très différente du rationalisme de Jean-Pierre Dupuy : elle parle plutôt de rituels et de travail sur soi, dimensions qui ont toujours été présentes dans le mouvement écologiste, du reste. Macy est connue dans les communautés de type Findhorn depuis des décennies. Elle réactive l’ambiguïté du concept de « religion », entre religion civile et recours au surnaturel – car elle n’invoque aucun surnaturel. C’est également un point que nous avions souligné dans nos travaux.

    Et s’il s’agissait précisément d’une domestication de l’imagination et de l’ordre collectif ? La construction d’un autre système, reposant donc sur d’autres normes que celles du calcul libéral ? Un autre système qui ne serait pas « religieux » pour autant ? Macy évoque « un travail qui relie » avec le vivant, une sorte de travail non-libéral, qui a des accents de catastrophisme éclairé, quand elle affirme par exemple que « si un monde vivable doit exister pour ceux qui nous suivront, ce sera parce que nous aurons réussi à opérer la transition entre la société de croissance industrielle et une société qui soutient la vie. Quand ils se retourneront sur ce moment historique, ils verront, peut-être plus clairement que nous maintenant, à quel point il était révolutionnaire… » [4]. C’est la question d’un fondement anti-utilitariste du social que Marcel Mauss a posée depuis déjà bien longtemps, et qu’il conviendrait de creuser davantage.

    Bref, plutôt que de verser dans l’invective, il est de bonnes questions à poser, si l’on veut avancer…

    [1]Pour un catastrophisme éclairé, Seuil, 2002, p. 9

    [2]https://www.ademe.fr/representations-sociales-changement-climatique-19-eme-vague, notamment la p.15 : 60 % de la population estime que « Les conditions de vie deviendront extrêmement pénibles à cause des dérèglements climatiques » et à peu près autant pensent que « Il faudra modifier de façon importante nos modes de vie pour empêcher l’augmentation changement climatique »

    [3]Le sous-titre du livre que Jean-Pierre Dupuy consacre au libéralisme et à la justice sociale est : le sacrifice et l’envie (1992). Jean-Pierre Dupuy, Libéralisme et justice sociale, Hachette, 1992.

    [4] Soigner l’esprit, guérir la Terre, Introduction à l’écopsychologie, Labor et Fides, 2015, p. 23-24.

    #collapsologie #Jean-Pierre_Dupuy #Fabrice_Flipo
    Je poste maintenant pour lire plus tard.
    @sinehebdo @rastapopoulos @tranbert

    • C’est un texte très intéressant. La question que je me pose, c’est : est-ce que le collapsologisme encourage à agir pour éviter la catastrophe ? Si oui, très bien. Sinon...

      Comme je disais dans le com du texte de Dupuy
      https://seenthis.net/messages/807237

      J’ai une amie de 50 ans, militante écolo depuis la fac [et par ailleurs amie de Flipo], qui m’a dit que son impression, c’est que les gens ne voulaient pas s’engager dans des démarches écolos parce qu’ils niaient l’importance du truc et que maintenant avec les collapso ils ne s’engagent toujours pas parce que de toute façon « on ne peut plus rien faire ». On est passé d’un refus d’agir à un autre, toujours super bien justifié.

      Les écolos ont toujours eu une meilleure réception que les autres radicaux : ce qu’ils disent n’est pas tout à fait faux et en plus tout le monde est touché, sauf à pouvoir se payer le voyage vers Mars. Mais même quand une majorité de personnes sait qu’il faut changer (ici Flipo cite le chiffre de l’Ademe de 60 %), il ne se passe rien politiquement parce que d’une les perspectives politiques sont bouchées par le gouvernement représentatif et les élites économiques qu’il sert et parce que de deux ça n’invite pas à d’autre action d’individuelle ou semi-collective, les alternatives écolos. S’affronter à la fuite en avant productiviste qui sert les besoins capitalistes, c’est comme dit l’autre, moins facile à imaginer que la fin du monde.

  • The business of building walls

    Thirty years after the fall of the Berlin Wall, Europe is once again known for its border walls. This time Europe is divided not so much by ideology as by perceived fear of refugees and migrants, some of the world’s most vulnerable people.

    Who killed the dream of a more open Europe? What gave rise to this new era of walls? There are clearly many reasons – the increasing displacement of people by conflict, repression and impoverishment, the rise of security politics in the wake of 9/11, the economic and social insecurity felt across Europe after the 2008 financial crisis – to name a few. But one group has by far the most to gain from the rise of new walls – the businesses that build them. Their influence in shaping a world of walls needs much deeper examination.

    This report explores the business of building walls, which has both fuelled and benefited from a massive expansion of public spending on border security by the European Union (EU) and its member states. Some of the corporate beneficiaries are also global players, tapping into a global market for border security estimated to be worth approximately €17.5 billion in 2018, with annual growth of at least 8% expected in coming years.

    https://www.youtube.com/watch?v=CAuv1QyP8l0&feature=emb_logo

    It is important to look both beyond and behind Europe’s walls and fencing, because the real barriers to contemporary migration are not so much the fencing, but the vast array of technology that underpins it, from the radar systems to the drones to the surveillance cameras to the biometric fingerprinting systems. Similarly, some of Europe’s most dangerous walls are not even physical or on land. The ships, aircrafts and drones used to patrol the Mediterranean have created a maritime wall and a graveyard for the thousands of migrants and refugees who have no legal passage to safety or to exercise their right to seek asylum.

    This renders meaningless the European Commission’s publicized statements that it does not fund walls and fences. Commission spokesperson Alexander Winterstein, for example, rejecting Hungary’s request to reimburse half the costs of the fences built on its borders with Croatia and Serbia, said: ‘We do support border management measures at external borders. These can be surveillance measures. They can be border control equipment...But fences, we do not finance’. In other words, the Commission is willing to pay for anything that fortifies a border as long as it is not seen to be building the walls themselves.

    This report is a sequel to Building Walls – Fear and securitization in the European Union, co-published in 2018 with Centre Delàs and Stop Wapenhandel, which first measured and identified the walls that criss-cross Europe. This new report focuses on the businesses that have profited from three different kinds of wall in Europe:

    The construction companies contracted to build the land walls built by EU member states and the Schengen Area together with the security and technology companies that provide the necessary accompanying technology, equipment and services;

    The shipping and arms companies that provide the ships, aircraft, helicopters, drones that underpin Europe’s maritime walls seeking to control migratory flows in the Mediterranean, including Frontex operations, Operation Sophia and Italian operation Mare Nostrum;
    And the IT and security companies contracted to develop, run, expand and maintain EU’s systems that monitor the movement of people – such as SIS II (Schengen Information System) and EES (Entry/Exit Scheme) – which underpin Europe’s virtual walls.

    Booming budgets

    The flow of money from taxpayers to wall-builders has been highly lucrative and constantly growing. The report finds that companies have reaped the profits from at least €900 million spent by EU countries on land walls and fences since the end of the Cold War. The partial data (in scope and years) means actual costs will be at least €1 billion. In addition, companies that provide technology and services that accompany walls have also benefited from some of the steady stream of funding from the EU – in particular the External Borders Fund (€1.7 billion, 2007-2013) and the Internal Security Fund – Borders Fund (€2.76 billion, 2014-2020).

    EU spending on maritime walls has totalled at least €676.4 million between 2006 to 2017 (including €534 million spent by Frontex, €28.4 million spent by the EU on Operation Sophia and €114 million spent by Italy on Operation Mare Nostrum) and would be much more if you include all the operations by Mediterranean country coastguards. Total spending on Europe’s virtual wall equalled at least €999.4m between 2000 and 2019. (All these estimates are partial ones because walls are funded by many different funding mechanisms and due to lack of data transparency).

    This boom in border budgets is set to grow. Under its budget for the next EU budget cycle (2021–2027) the European Commission has earmarked €8.02 billion to its Integrated Border Management Fund (2021-2027), €11.27bn to Frontex (of which €2.2 billion will be used for acquiring, maintaining and operating air, sea and land assets) and at least €1.9 billion total spending (2000-2027) on its identity databases and Eurosur (the European Border Surveillance System).
    The big arm industry players

    Three giant European military and security companies in particular play a critical role in Europe’s many types of borders. These are Thales, Leonardo and Airbus.

    Thales is a French arms and security company, with a significant presence in the Netherlands, that produces radar and sensor systems, used by many ships in border security. Thales systems, were used, for example, by Dutch and Portuguese ships deployed in Frontex operations. Thales also produces maritime surveillance systems for drones and is working on developing border surveillance infrastructure for Eurosur, researching how to track and control refugees before they reach Europe by using smartphone apps, as well as exploring the use of High Altitude Pseudo Satellites (HAPS) for border security, for the European Space Agency and Frontex. Thales currently provides the security system for the highly militarised port in Calais. Its acquisition in 2019 of Gemalto, a large (biometric) identity security company, makes it a significant player in the development and maintenance of EU’s virtual walls. It has participated in 27 EU research projects on border security.
    Italian arms company Leonardo (formerly Finmeccanica or Leonardo-Finmeccanica) is a leading supplier of helicopters for border security, used by Italy in the Mare Nostrum, Hera and Sophia operations. It has also been one of the main providers of UAVs (or drones) for Europe’s borders, awarded a €67.1 million contract in 2017 by the European Maritime Safety Agency (EMSA) to supply them for EU coast-guard agencies. Leonardo was also a member of a consortium, awarded €142.1 million in 2019 to implement and maintain EU’s virtual walls, namely its EES. It jointly owns Telespazio with Thales, involved in EU satellite observation projects (REACT and Copernicus) used for border surveillance. Leonardo has participated in 24 EU research projects on border security and control, including the development of Eurosur.
    Pan-European arms giant Airbus is a key supplier of helicopters used in patrolling maritime and some land borders, deployed by Belgium, France, Germany, Greece, Italy, Lithuania and Spain, including in maritime Operations Sophia, Poseidon and Triton. Airbus and its subsidiaries have participated in at least 13 EU-funded border security research projects including OCEAN2020, PERSEUS and LOBOS.
    The significant role of these arms companies is not surprising. As Border Wars (2016), showed these companies through their membership of the lobby groups – European Organisation for Security (EOS) and the AeroSpace and Defence Industries Association of Europe (ASD) – have played a significant role in influencing the direction of EU border policy. Perversely, these firms are also among the top four biggest European arms dealers to the Middle East and North Africa, thus contributing to the conflicts that cause forced migration.

    Indra has been another significant corporate player in border control in Spain and the Mediterranean. It won a series of contracts to fortify Ceuta and Melilla (Spanish enclaves in northern Morocco). Indra also developed the SIVE border control system (with radar, sensors and vision systems), which is in place on most of Spain’s borders, as well as in Portugal and Romania. In July 2018 it won a €10 million contract to manage SIVE at several locations for two years. Indra is very active in lobbying the EU and is a major beneficiary of EU research funding, coordinating the PERSEUS project to further develop Eurosur and the Seahorse Network, a network between police forces in Mediterranean countries (both in Europe and Africa) to stop migration.

    Israeli arms firms are also notable winners of EU border contracts. In 2018, Frontex selected the Heron drone from Israel Aerospace Industries for pilot-testing surveillance flights in the Mediterranean. In 2015, Israeli firm Elbit sold six of its Hermes UAVs to the Switzerland’s Border Guard, in a controversial €230 million deal. It has since signed a UAV contract with the European Maritime Safety Agency (EMSA), as a subcontractor for the Portuguese company CEIIA (2018), as well as contracts to supply technology for three patrol vessels for the Hellenic Coast Guard (2019).
    Land wall contractors

    Most of the walls and fences that have been rapidly erected across Europe have been built by national construction companies, but one European company has dominated the field: European Security Fencing, a Spanish producer of razor wire, in particular a coiled wire known as concertinas. It is most known for the razor wire on the fences around Ceuta and Melilla. It also delivered the razor wire for the fence on the border between Hungary and Serbia, and its concertinas were installed on the borders between Bulgaria and Turkey and Austria and Slovenia, as well as at Calais, and for a few days on the border between Hungary and Slovenia before being removed. Given its long-term market monopoly, its concertinas are very likely used at other borders in Europe.

    Other contractors providing both walls and associated technology include DAT-CON (Croatia, Cyprus, Macedonia, Moldova, Slovenia and Ukraine), Geo Alpinbau (Austria/Slovenia), Indra, Dragados, Ferrovial, Proyectos Y Tecnología Sallén and Eulen (Spain/Morocco), Patstroy Bourgas, Infra Expert, Patengineeringstroy, Geostroy Engineering, Metallic-Ivan Mihaylov and Indra (Bulgaria/Turkey), Nordecon and Defendec (Estonia/Russia), DAK Acélszerkezeti Kft and SIA Ceļu būvniecības sabiedrība IGATE (Latvia/Russia), Gintrėja (Lithuania/Russia), Minis and Legi-SGS(Slovenia/Croatia), Groupe CW, Jackson’s Fencing, Sorhea, Vinci/Eurovia and Zaun Ltd (France/UK).

    In many cases, the actual costs of the walls and associated technologies exceed original estimates. There have also been many allegations and legal charges of corruption, in some cases because projects were given to corporate friends of government officials. In Slovenia, for example, accusations of corruption concerning the border wall contract have led to a continuing three-year legal battle for access to documents that has reached the Supreme Court. Despite this, the EU’s External Borders Fund has been a critical financial supporter of technological infrastructure and services in many of the member states’ border operations. In Macedonia, for example, the EU has provided €9 million for patrol vehicles, night-vision cameras, heartbeat detectors and technical support for border guards to help it manage its southern border.
    Maritime wall profiteers

    The data about which ships, helicopters and aircraft are used in Europe’s maritime operations is not transparent and therefore it is difficult to get a full picture. Our research shows, however, that the key corporations involved include the European arms giants Airbus and Leonardo, as well as large shipbuilding companies including Dutch Damen and Italian Fincantieri.

    Damen’s patrol vessels have been used for border operations by Albania, Belgium, Bulgaria, Portugal, the Netherlands, Romania, Sweden and the UK as well as in key Frontex operations (Poseidon, Triton and Themis), Operation Sophia and in supporting NATO’s role in Operation Poseidon. Outside Europe, Libya, Morocco, Tunisia and Turkey use Damen vessels for border security, often in cooperation with the EU or its member states. Turkey’s €20 million purchase of six Damen vessels for its coast guard in 2006, for example, was financed through the EU Instrument contributing to Stability and Peace (IcSP), intended for peace-building and conflict prevention.

    The sale of Damen vessels to Libya unveils the potential troubling human costs of this corporate trade. In 2012, Damen supplied four patrol vessels to the Libyan Coast Guard, sold as civil equipment in order to avoid a Dutch arms export license. Researchers have since found out, however, that the ships were not only sold with mounting points for weapons, but were then armed and used to stop refugee boats. Several incidents involving these ships have been reported, including one where some 20 or 30 refugees drowned. Damen has refused to comment, saying it had agreed with the Libyan government not to disclose information about the ships.

    In addition to Damen, many national shipbuilders play a significant role in maritime operations as they were invariably prioritised by the countries contributing to each Frontex or other Mediterranean operation. Hence, all the ships Italy contributed to Operation Sophia were built by Fincantieri, while all Spanish ships come from Navantia and its predecessors. Similarly, France purchases from DCN/DCNS, now Naval Group, and all German ships were built by several German shipyards (Flensburger Schiffbau-Gesellschaft, HDW, Lürssen Gruppe). Other companies in Frontex operations have included Greek company, Motomarine Shipyards, which produced the Panther 57 Fast Patrol Boats used by the Hellenic Coast Guard, Hellenic Shipyards and Israel Shipyards.

    Austrian company Schiebel is a significant player in maritime aerial surveillance through its supply of S-100 drones. In November 2018, EMSA selected the company for a €24 million maritime surveillance contract for a range of operations including border security. Since 2017, Schiebel has also won contracts from Croatia, Denmark, Iceland, Italy, Portugal and Spain. The company has a controversial record, with its drones sold to a number of countries experiencing armed conflict or governed by repressive regimes such as Libya, Myanmar, the UAE and Yemen.

    Finland and the Netherlands deployed Dornier aircraft to Operation Hermes and Operation Poseidon respectively, and to Operation Triton. Dornier is now part of the US subsidiary of the Israeli arms company Elbit Systems. CAE Aviation (Luxembourg), DEA Aviation (UK) and EASP Air (Netherlands) have all received contracts for aircraft surveillance work for Frontex. Airbus, French Dassault Aviation, Leonardo and US Lockheed Martin were the most important suppliers of aircraft used in Operation Sophia.

    The EU and its member states defend their maritime operations by publicising their role in rescuing refugees at sea, but this is not their primary goal, as Frontex director Fabrice Leggeri made clear in April 2015, saying that Frontex has no mandate for ‘proactive search-and-rescue action[s]’ and that saving lives should not be a priority. The thwarting and criminalisation of NGO rescue operations in the Mediterranean and the frequent reports of violence and illegal refoulement of refugees, also demonstrates why these maritime operations should be considered more like walls than humanitarian missions.
    Virtual walls

    The major EU contracts for the virtual walls have largely gone to two companies, sometimes as leaders of a consortium. Sopra Steria is the main contractor for the development and maintenance of the Visa Information System (VIS), Schengen Information System (SIS II) and European Dactyloscopy (Eurodac), while GMV has secured a string of contracts for Eurosur. The systems they build help control, monitor and surveil people’s movements across Europe and increasingly beyond.

    Sopra Steria is a French technology consultancy firm that has to date won EU contracts worth a total value of over €150 million. For some of these large contracts Sopra Steria joined consortiums with HP Belgium, Bull and 3M Belgium. Despite considerable business, Sopra Steria has faced considerable criticism for its poor record on delivering projects on time and on budget. Its launch of SIS II was constantly delayed, forcing the Commission to extend contracts and increase budgets. Similarly, Sopra Steria was involved in another consortium, the Trusted Borders consortium, contracted to deliver the UK e-Borders programme, which was eventually terminated in 2010 after constant delays and failure to deliver. Yet it continues to win contracts, in part because it has secured a near-monopoly of knowledge and access to EU officials. The central role that Sopra Steria plays in developing these EU biometric systems has also had a spin-off effect in securing other national contracts, including with Belgium, Bulgaria, Czech Republic, Finland, France, Germany, Romania and Slovenia GMV, a Spanish technology company, has received a succession of large contracts for Eurosur, ever since its testing phase in 2010, worth at least €25 million. It also provides technology to the Spanish Guardia Civil, such as control centres for its Integrated System of External Vigilance (SIVE) border security system as well as software development services to Frontex. It has participated in at least ten EU-funded research projects on border security.

    Most of the large contracts for the virtual walls that did not go to consortia including Sopra Steria were awarded by eu-LISA (European Union Agency for the Operational Management of Large-Scale IT Systems in the Area of Freedom, Security and Justice) to consortia comprising computer and technology companies including Accenture, Atos Belgium and Morpho (later renamed Idema).
    Lobbying

    As research in our Border Wars series has consistently shown, through effective lobbying, the military and security industry has been very influential in shaping the discourse of EU security and military policies. The industry has succeeded in positioning itself as the experts on border security, pushing the underlying narrative that migration is first and foremost a security threat, to be combatted by security and military means. With this premise, it creates a continuous demand for the ever-expanding catalogue of equipment and services the industry supplies for border security and control.

    Many of the companies listed here, particularly the large arms companies, are involved in the European Organisation for Security (EOS), the most important lobby group on border security. Many of the IT security firms that build EU’s virtual walls are members of the European Biometrics Association (EAB). EOS has an ‘Integrated Border Security Working Group’ to ‘facilitate the development and uptake of better technology solutions for border security both at border checkpoints, and along maritime and land borders’. The working group is chaired by Giorgio Gulienetti of the Italian arms company Leonardo, with Isto Mattila (Laurea University of Applied Science) and Peter Smallridge of Gemalto, a digital security company recently acquired by Thales.

    Company lobbyists and representatives of these lobby organisations regularly meet with EU institutions, including the European Commission, are part of official advisory committees, publish influential proposals, organise meetings between industry, policy-makers and executives and also meet at the plethora of military and security fairs, conferences and seminars. Airbus, Leonardo and Thales together with EOS held 226 registered lobbying meetings with the European Commission between 2014 and 2019. In these meetings representatives of the industry position themselves as the experts on border security, presenting their goods and services as the solution for ‘security threats’ caused by immigration. In 2017, the same group of companies and EOS spent up to €2.65 million on lobbying.

    A similar close relationship can be seen on virtual walls, with the Joint Research Centre of the European Commission arguing openly for public policy to foster the ‘emergence of a vibrant European biometrics industry’.
    A deadly trade and a choice

    The conclusion of this survey of the business of building walls is clear. A Europe full of walls has proved to be very good for the bottom line of a wide range of corporations including arms, security, IT, shipping and construction companies. The EU’s planned budgets for border security for the next decade show it is also a business that will continue to boom.

    This is also a deadly business. The heavy militarisation of Europe’s borders on land and at sea has led refugees and migrants to follow far more hazardous routes and has trapped others in desperate conditions in neighbouring countries like Libya. Many deaths are not recorded, but those that are tracked in the Mediterranean show that the proportion of those who drown trying to reach Europe continues to increase each year.

    This is not an inevitable state of affairs. It is both the result of policy decisions made by the EU and its member states, and corporate decisions to profit from these policies. In a rare principled stand, German razor wire manufacturer Mutanox in 2015 stated it would not sell its product to the Hungarian government arguing: ‘Razor wire is designed to prevent criminal acts, like a burglary. Fleeing children and adults are not criminals’. It is time for other European politicians and business leaders to recognise the same truth: that building walls against the world’s most vulnerable people violates human rights and is an immoral act that history will judge harshly. Thirty years after the fall of the Berlin Wall, it is time for Europe to bring down its new walls.

    https://www.tni.org/en/businessbuildingwalls

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    Pour télécharger le #rapport :


    https://www.tni.org/files/publication-downloads/business_of_building_walls_-_full_report.pdf

    déjà signalé par @odilon ici :
    https://seenthis.net/messages/809783
    Je le remets ici avec des mots clé de plus

    ping @daphne @marty @isskein @karine4

    • La costruzione di muri: un business

      Trent’anni dopo la caduta del Muro di Berlino, l’Europa fa parlare di sé ancora una volta per i suoi muri di frontiera. Questa volta non è tanto l’ideologia che la divide, quanto la paura di rifugiati e migranti, alcune tra le persone più vulnerabili al mondo.

      Riassunto del rapporto «The Business of Building Walls» [1]:

      Chi ha ucciso il sogno di un’Europa più aperta? Cosa ha dato inizio a questa nuova era dei muri?
      Ci sono evidentemente molte ragioni: il crescente spostamento di persone a causa di conflitti, repressione e impoverimento, l’ascesa di politiche securitarie sulla scia dell’11 settembre, l’insicurezza economica e sociale percepita in Europa dopo la crisi finanziaria del 2008, solo per nominarne alcune. Tuttavia, c’è un gruppo che ha di gran lunga da guadagnare da questo innalzamento di nuovi muri: le imprese che li costruiscono. La loro influenza nel dare forma ad un mondo di muri necessita di un esame più profondo.

      Questo rapporto esplora il business della costruzione di muri, che è stato alimentato e ha beneficiato di un aumento considerevole della spesa pubblica dedicata alla sicurezza delle frontiere dall’Unione Europea (EU) e dai suoi Stati membri. Alcune imprese beneficiarie sono delle multinazionali che approfittano di un mercato globale per la sicurezza delle frontiere che si stima valere approssimativamente 17,5 miliardi di euro nel 2018, con una crescita annuale prevista almeno dell’8% nei prossimi anni.

      È importante guardare sia oltre che dietro i muri e le barriere d’Europa, perché i reali ostacoli alla migrazione contemporanea non sono tanto le recinzioni, quanto la vasta gamma di tecnologie che vi è alla base, dai sistemi radar ai droni, dalle telecamere di sorveglianza ai sistemi biometrici di rilevamento delle impronte digitali. Allo stesso modo, alcuni tra i più pericolosi muri d’Europa non sono nemmeno fisici o sulla terraferma. Le navi, gli aerei e i droni usati per pattugliare il Mediterraneo hanno creato un muro marittimo e un cimitero per i migliaia di migranti e di rifugiati che non hanno un passaggio legale verso la salvezza o per esercitare il loro diritto di asilo.

      Tutto ciò rende insignificanti le dichiarazioni della Commissione Europea secondo le quali essa non finanzierebbe i muri e le recinzioni. Il portavoce della Commissione, Alexander Winterstein, per esempio, nel rifiutare la richiesta dell’Ungheria di rimborsare la metà dei costi delle recinzioni costruite sul suo confine con la Croazia e la Serbia, ha affermato: “Noi sosteniamo le misure di gestione delle frontiere presso i confini esterni. Queste possono consistere in misure di sorveglianza o in equipaggiamento di controllo delle frontiere... . Ma le recinzioni, quelle non le finanziamo”. In altre parole, la Commissione è disposta a pagare per qualunque cosa che fortifichi un confine fintanto che ciò non sia visto come propriamente costruire dei muri.

      Questo rapporto è il seguito di “Building Walls - Fear and securitizazion in the Euopean Union”, co-pubblicato nel 2018 con Centre Delàs e Stop Wapenhandel, che per primi hanno misurato e identificato i muri che attraversano l’Europa.

      Questo nuovo rapporto si focalizza sulle imprese che hanno tratto profitto dai tre differenti tipi di muro in Europa:
      – Le imprese di costruzione ingaggiate per costruire i muri fisici costruiti dagli Stati membri UE e dall’Area Schengen in collaborazione con le imprese esperte in sicurezza e tecnologia che provvedono le tecnologie, l’equipaggiamento e i servizi associati;
      – le imprese di trasporto marittimo e di armamenti che forniscono le navi, gli aerei, gli elicotteri e i droni che costituiscono i muri marittimi dell’Europa per tentare di controllare i flussi migratori nel Mediterraneo, in particolare le operazioni di Frontex, l’operazione Sophia e l’operazione italiana Mare Nostrum;
      – e le imprese specializzate in informatica e in sicurezza incaricate di sviluppare, eseguire, estendere e mantenere i sistemi dell’UE che controllano i movimento delle persone, quali SIS II (Schengen Information System) e EES (Entry/Exii Scheme), che costituiscono i muri virtuali dell’Europa.
      Dei budget fiorenti

      Il flusso di denaro dai contribuenti ai costruttori di muri è stato estremamente lucrativo e non cessa di aumentare. Il report rivela che dalla fine della guerra fredda, le imprese hanno raccolto i profitti di almeno 900 milioni di euro di spese dei paesi dell’UE per i muri fisici e per le recinzioni. Con i dati parziali (sia nella portata e che negli anni), i costi reali raggiungerebbero almeno 1 miliardo di euro. Inoltre, le imprese che forniscono la tecnologia e i servizi che accompagnano i muri hanno ugualmente beneficiato di un flusso costante di finanziamenti da parte dell’UE, in particolare i Fondi per le frontiere esterne (1,7 miliardi di euro, 2007-2013) e i Fondi per la sicurezza interna - Fondi per le Frontiere (2,76 miliardi di euro, 2014-2020).

      Le spese dell’UE per i muri marittimi hanno raggiunto almeno 676,4 milioni di euro tra il 2006 e il 2017 (di cui 534 milioni sono stati spesi da Frontex, 28 milioni dall’UE nell’operazione Sophia e 114 milioni dall’Italia nell’operazione Mare Nostrum) e sarebbero molto superiori se si includessero tutte le operazioni delle guardie costiera nazionali nel Mediterraneo.

      Questa esplosione dei budget per le frontiere ha le condizioni per proseguire. Nel quadro del suo budget per il prossimo ciclo di bilancio dell’Unione Europea (2021-2027), la Commissione europea ha attribuito 8,02 miliardi di euro al suo fondo di gestione integrata delle frontiere (2021-2027), 11,27 miliardi a Frontex (dei quali 2,2 miliardi saranno utilizzati per l’acquisizione, il mantenimento e l’utilizzo di mezzi aerei, marittimi e terrestri) e almeno 1,9 miliardi di euro di spese totali (2000-2027) alle sue banche dati di identificazione e a Eurosur (il sistemo europeo di sorveglianza delle frontiere).
      I principali attori del settore degli armamenti

      Tre giganti europei del settore della difesa e della sicurezza giocano un ruolo cruciale nei differenti tipi di frontiere d’Europa: Thales, Leonardo e Airbus.

      – Thales è un’impresa francese specializzata negli armamenti e nella sicurezza, con una presenza significativa nei Paesi Bassi, che produce sistemi radar e sensori utilizzati da numerose navi della sicurezza frontaliera. I sistemi Thales, per esempio, sono stati utilizzati dalle navi olandesi e portoghesi impiegate nelle operazioni di Frontex.
      Thales produce ugualmente sistemi di sorveglianza marittima per droni e lavora attualmente per sviluppare una infrastruttura di sorveglianza delle frontiere per Eurosus, che permetta di seguire e controllare i rifugiati prima che raggiungano l’Europa con l’aiuto di applicazioni per Smartphone, e studia ugualmente l’utilizzo di “High Altitude Pseudo-Satellites - HAPS” per la sicurezza delle frontiere, per l’Agenzia spaziale europea e Frontex. Thales fornisce attualmente il sistema di sicurezza del porto altamente militarizzato di Calais.
      Con l’acquisto nel 2019 di Gemalto, multinazionale specializzata nella sicurezza e identità (biometrica), Thales diventa un attore importante nello sviluppo e nel mantenimento dei muri virtuali dell’UE. L’impresa ha partecipato a 27 progetti di ricerca dell’UE sulla sicurezza delle frontiere.

      – La società di armamenti italiana Leonardo (originariamente Finmeccanica o Leonardo-Finmeccanica) è uno dei principali fornitori di elicotteri per la sicurezza delle frontiere, utilizzati dalle operazioni Mare Nostrum, Hera e Sophia in Italia. Ha ugualmente fatto parte dei principali fornitori di UAV (o droni), ottenendo un contratto di 67,1 milioni di euro nel 2017 con l’EMSA (Agenzia europea per la sicurezza marittima) per fornire le agenzie di guardia costiera dell’UE.
      Leonardo faceva ugualmente parte di un consorzio che si è visto attribuire un contratto di 142,1 milioni di euro nel 2019 per attuare e assicurare il mantenimento dei muri virtuali dell’UE, ossia il Sistema di entrata/uscita (EES). La società detiene, con Thales, Telespazio, che partecipa ai progetti di osservazione dai satelliti dell’UE (React e Copernicus) utilizzati per controllare le frontiere. Leonardo ha partecipato a 24 progetti di ricerca dell’UE sulla sicurezza e il controllo delle frontiere, tra cui lo sviluppo di Eurosur.

      – Il gigante degli armamenti pan-europei Airbus è un importante fornitore di elicotteri utilizzati nella sorveglianza delle frontiere marittime e di alcune frontiere terrestri, impiegati da Belgio, Francia, Germania, Grecia, Italia, Lituania e Spagna, in particolare nelle operazioni marittime Sophia, Poseidon e Triton. Airbus e le sue filiali hanno partecipato almeno a 13 progetti di ricerca sulla sicurezza delle frontiere finanziati dall’UE, tra cui OCEAN2020, PERSEUS e LOBOS.

      Il ruolo chiave di queste società di armamenti in realtà non è sorprendente. Come è stato dimostrato da “Border Wars” (2016), queste imprese, in quanto appartenenti a lobby come EOS (Organizzazione europea per la sicurezza) e ASD (Associazione delle industrie aerospaziali e della difesa in Europa), hanno ampiamente contribuito a influenzare l’orientamento della politica delle frontiere dell’UE. Paradossalmente, questi stessi marchi fanno ugualmente parte dei quattro più grandi venditori europei di armi al Medio Oriente e all’Africa del Nord, contribuendo così ad alimentare i conflitti all’origine di queste migrazioni forzate.

      Allo stesso modo Indra gioca un ruolo non indifferente nel controllo delle frontiere in Spagna e nel Mediterraneo. L’impresa ha ottenuto una serie di contratti per fortificare Ceuta e Melilla (enclavi spagnole nel Nord del Marocco). Indra ha ugualmente sviluppato il sistema di controllo delle frontiere SIVE (con sistemi radar, di sensori e visivi) che è installato nella maggior parte delle frontiere della Spagna, così come in Portogallo e in Romania. Nel luglio 2018, Indra ha ottenuto un contratto di 10 milioni di euro per assicurare la gestione di SIVE su più siti per due anni. L’impresa è molto attiva nel fare lobby presso l’UE. È ugualmente una dei grandi beneficiari dei finanziamenti per la ricerca dell’UE, che assicurano il coordinamento del progetto PERSEUS per lo sviluppo di Eurosur e il Seahorse Network, la rete di scambio di informazioni tra le forze di polizia dei paesi mediterranei (in Europa e in Africa) per fermare le migrazioni.

      Le società di armamenti israeliane hanno anch’esse ottenuto numerosi contratti nel quadro della sicurezza delle frontiere in UE. Nel 2018, Frontex ha selezionato il drone Heron delle Israel Aerospace Industries per i voli di sorveglianza degli esperimenti pilota nel Mediterraneo. Nel 2015, la società israeliana Elbit Systems ha venduto sei dei suoi droni Hermes al Corpo di guardie di frontiera svizzero, nel quadro di un contratto controverso di 230 milioni di euro. Ha anche firmato in seguito un contratto per droni con l’EMSA (Agenzia europea per la sicurezza marittima), in quanto subappaltatore della società portoghese CEIIA (2018), così come dei contratti per equipaggiare tre navi di pattugliamento per la Hellenic Coast Guard (2019).
      Gli appaltatori dei muri fisici

      La maggioranza di muri e recinzioni che sono stati rapidamente eretti attraverso l’Europa, sono stati costruiti da società di BTP nazionali/società nazionali di costruzioni, ma un’impresa europea ha dominato nel mercato: la European Security Fencing, un produttore spagnolo di filo spinato, in particolare di un filo a spirale chiamato “concertina”. È famosa per aver fornito i fili spinati delle recinzioni che circondano Ceuta e Melilla. L’impresa ha ugualmente dotato di fili spinati le frontiere tra l’Ungheria e la Serbia, e i suoi fili spinati “concertina” sono stati installati alle frontiere tra Bulgaria e Turchia e tra l’Austria e la Slovenia, così come a Calais e, per qualche giorno, alla frontiera tra Ungheria e Slovenia, prima di essere ritirati. Dato che essi detengono il monopolio sul mercato da un po’ di tempo a questa parte, è probabile che i fili spinati “concertina” siano stati utilizzati presso altre frontiere in Europa.

      Tra le altre imprese che hanno fornito i muri e le tecnologie ad essi associate, si trova DAT-CON (Croazia, Cipro, Macedonia, Moldavia, Slovenia e Ucraina), Geo Alpinbau (Austria/Slovenia), Indra, Dragados, Ferrovial, Proyectos Y Tecnología Sallén e Eulen (Spagna/Marocco), Patstroy Bourgas, Infra Expert, Patengineeringstroy, Geostroy Engineering, Metallic-Ivan Mihaylov et Indra (Bulgaria/Turchia), Nordecon e Defendec (Estonia/Russia), DAK Acélszerkezeti Kft e SIA Ceļu būvniecības sabiedrība IGATE (Lettonia/Russia), Gintrėja (Lituania/Russi), Minis e Legi-SGS (Slovenia/Croazia), Groupe CW, Jackson’s Fencing, Sorhea, Vinci/Eurovia e Zaun Ltd (Francia/Regno Unito).

      I costi reali dei muri e delle tecnologie associate superano spesso le stime originali. Numerose accuse e denunce per corruzione sono state allo stesso modo formulate, in certi casi perché i progetti erano stati attribuiti a delle imprese che appartenevano ad amici di alti funzionari. In Slovenia, per esempio, accuse di corruzione riguardanti un contratto per la costruzione di muri alle frontiere hanno portato a tre anni di battaglie legali per avere accesso ai documenti; la questione è passata poi alla Corte suprema.

      Malgrado tutto ciò, il Fondo europeo per le frontiere esterne ha sostenuto finanziariamente le infrastrutture e i servizi tecnologici di numerose operazioni alle frontiere degli Stati membri. In Macedonia, per esempio, l’UE ha versato 9 milioni di euro per finanziare dei veicoli di pattugliamento, delle telecamere a visione notturna, dei rivelatori di battito cardiaco e sostegno tecnico alle guardie di frontiera nell’aiuto della gestione della sua frontiera meridionale.
      Gli speculatori dei muri marittimi

      I dati che permettono di determinare quali imbarcazioni, elicotteri e aerei sono utilizzati nelle operazioni marittime in Europa mancano di trasparenza. È dunque difficile recuperare tutte le informazioni. Le nostre ricerche mostrano comunque che tra le principali società implicate figurano i giganti europei degli armamenti Airbus e Leonardo, così come grandi imprese di costruzione navale come l’olandese Damen e l’italiana Fincantieri.

      Le imbarcazioni di pattugliamento di Damen sono servite per delle operazioni frontaliere portate avanti da Albania, Belgio, Bulgaria, Portogallo, Paesi Bassi, Romania, Svezia e Regno Unito, così come per le vaste operazioni di Frontex (Poseidon, Triton e Themis), per l’operazione Sophia e hanno ugualmente sostento la NATO nell’operazione Poseidon.

      Al di fuori dell’Europa, la Libia, il Marocco, la Tunisia e la Turchia utilizzano delle imbarcazioni Damen per la sicurezza delle frontiere, spesso in collaborazione con l’UE o i suoi Stati membri. Per esempio, le sei navi Damen che la Turchia ha comprato per la sua guardia costiera nel 2006, per un totale di 20 milioni di euro, sono state finanziate attraverso lo strumento europeo che contribuirebbe alla stabilità e alla pace (IcSP), destinato a mantenere la pace e a prevenire i conflitti.

      La vendita di imbarcazioni Damen alla Libia mette in evidenza l’inquietante costo umano di questo commercio. Nel 2012, Damen ha fornito quattro imbarcazioni di pattugliamento alla guardia costiera libica, che sono state vendute come equipaggiamento civile col fine di evitare la licenza di esportazione di armi nei Paesi Bassi. I ricercatori hanno poi scoperto che non solo le imbarcazioni erano state vendute con dei punti di fissaggio per le armi, ma che erano state in seguito armate ed utilizzate per fermare le imbarcazioni di rifugiati. Numerosi incidenti che hanno implicato queste imbarcazioni sono stati segnalati, tra i quali l’annegamento di 20 o 30 rifugiati. Damen si è rifiutata di commentare, dichiarando di aver convenuto col governo libico di non divulgare alcuna informazione riguardante le imbarcazioni.

      Numerosi costruttori navali nazionali, oltre a Damen, giocano un ruolo determinante nelle operizioni marittime poiché sono sistematicamente scelti con priorità dai paesi partecipanti a ogni operazione di Frontex o ad altre operazioni nel Mediterraneo. Tutte le imbarcazioni fornite dall’Italia all’operazione Sophia sono state costruite da Fincantieri e tutte quelle spagnole sono fornite da Navantia e dai suoi predecessori. Allo stesso modo, la Francia si rifornisce da DCN/DCNS, ormai Naval Group, e tutte le imbarcazioni tedesche sono state costruite da diversi cantieri navali tedeschi (Flensburger Schiffbau-Gesellschaft, HDW, Lürssen Gruppe). Altre imprese hanno partecipato alle operazioni di Frontex, tra cui la società greca Motomarine Shipyards, che ha prodotto i pattugliatori rapidi Panther 57 utilizzati dalla guardia costiera greca, così come la Hellenic Shipyards e la Israel Shipyards.

      La società austriaca Schiebel, che fornisce i droni S-100, gioca un ruolo importante nella sorveglianza aerea delle attività marittime. Nel novembre 2018, è stata selezionata dall’EMSA per un contratto di sorveglianza marittima di 24 milioni di euro riguardante differenti operazioni che includevano la sicurezza delle frontiere. Dal 2017, Schiebel ha ugualmente ottenuto dei contratti con la Croazia, la Danimarca, l’Islanda, l’Italia, il Portogallo e la Spagna. L’impresa ha un passato controverso: ha venduto dei droni a numerosi paesi in conflitto armato o governati da regimi repressivi come la Libia, il Myanmar, gli Emirati Arabi Uniti e lo Yemen.

      La Finlandia e i Paesi Bassi hanno impiegato degli aerei Dornier rispettivamente nel quadro delle operazioni Hermès, Poseidon e Triton. Dornier appartiene ormai alla filiale americana della società di armamenti israeliana Elbit Systems.
      CAE Aviation (Lussemburgo), DEA Aviation (Regno Unito) e EASP Air (Paesi Bassi) hanno tutte ottenuto dei contratti di sorveglianza aerea per Frontex.
      Airbus, Dassault Aviation, Leonardo e l’americana Lockheed Martin hanno fornito il più grande numero di aerei utilizzati per l’operazione Sophia.

      L’UE e i suoi Stati membri difendono le loro operazioni marittime pubblicizzando il loro ruolo nel salvataggio dei rifugiati in mare. Ma non è questo il loro obiettivo principale, come sottolinea il direttore di Frontex Fabrice Leggeri nell’aprile 2015, dichiarando che “le azioni volontarie di ricerca e salvataggio” non fanno parte del mandato affidato a Frontex, e che salvare delle vite non dovrebbe essere una priorità. La criminalizzazione delle operazioni di salvataggio da parte delle ONG, gli ostacoli che esse incontrano, così come la violenza e i respingimenti illegali dei rifugiati, spesso denunciati, illustrano bene il fatto che queste operazioni marittime sono volte soprattutto a costituire muri piuttosto che missioni umanitarie.
      I muri virtuali

      I principali contratti dell’UE legati ai muri virtuali sono stati affidati a due imprese, a volte in quanto leader di un consorzio.
      Sopra Steria è il partner principale per lo sviluppo e il mantenimento del Sistema d’informazione dei visti (SIV), del Sistema di informazione Schengen (SIS II) e di Eurodac (European Dactyloscopy) e GMV ha firmato una serie di contratti per Eurosur. I sistemi che essi concepiscono permettono di controllare e di sorvegliare i movimenti delle persone attraverso l’Europa e, sempre più spesso, al di là delle sue frontiere.

      Sopra Steria è un’impresa francese di servizi per consultazioni in tecnologia che ha, ad oggi, ottenuto dei contratti con l’UE per un valore totale di più di 150 milioni di euro. Nel quadro di alcuni di questi grossi contratti, Sopra Steria ha formato dei consorzi con HP Belgio, Bull e 3M Belgio.

      Malgrado l’ampiezza di questi mercati, Sopra Steria ha ricevuto importanti critiche per la sua mancanza di rigore nel rispetto delle tempistiche e dei budget. Il lancio di SIS II è stato costantemente ritardato, costringendo la Commissione a prolungare i contratti e ad aumentare i budget. Sopra Steria aveva ugualmente fatto parte di un altro consorzio, Trusted Borders, impegnato nello sviluppo del programma e-Borders nel Regno Unito. Quest’ultimo è terminato nel 2010 dopo un accumulo di ritardi e di mancate consegne. Tuttavia, la società ha continuato a ottenere contratti, a causa del suo quasi monopolio di conoscenze e di relazioni con i rappresentanti dell’UE. Il ruolo centrale di Sopra Steria nello sviluppo dei sistemi biometrici dell’UE ha ugualmente portato alla firma di altri contratti nazionali con, tra gli altri, il Belgio, la Bulgaria, la Repubblica ceca, la Finlandia, la Francia, la Germania, la Romania e la Slovenia.

      GMV, un’impresa tecnologica spagnola, ha concluso una serie di grossi contratti per Eurosur, dopo la sua fase sperimentale nel 2010, per almeno 25 milioni di euro. Essa rifornisce ugualmente di tecnologie la Guardia Civil spagnola, tecnologie quali, ad esempio, i centri di controllo del suo Sistema integrato di sorveglianza esterna (SIVE), sistema di sicurezza delle frontiere, così come rifornisce di servizi di sviluppo logistico Frontex. L’impresa ha partecipato ad almeno dieci progetti di ricerca finanziati dall’UE sulla sicurezza delle frontiere.

      La maggior parte dei grossi contratti riguardanti i muri virtuali che non sono stati conclusi con consorzi di cui facesse parte Sopra Steria, sono stati attribuiti da eu-LISA (l’Agenzia europea per la gestione operazionale dei sistemi di informazione su vasta scale in seno allo spazio di libertà, di sicurezza e di giustizia) a dei consorzi di imprese specializzate nell’informazione e nelle nuove tecnologie, tra questi: Accenture, Atos Belgium e Morpho (rinominato Idemia).
      Lobby

      Come testimonia il nostro report “Border Wars”, il settore della difesa e della sicurezza, grazie ad una lobbying efficace, ha un’influenza considerabile nell’elaborazione delle politiche di difesa e di sicurezza dell’UE. Le imprese di questo settore industriale sono riuscite a posizionarsi come esperti della sicurezza delle frontiere, portando avanti il loro discorso secondo il quale la migrazione è prima di tutto una minaccia per la sicurezza che deve essere combattuta tramite mezzi militari e securitari. Questo crea così una domanda continua del catalogo sempre più fornito di equipaggiamenti e servizi che esse forniscono per la sicurezza e il controllo delle frontiere.

      Un numero alto di imprese che abbiamo nominato, in particolare le grandi società di armamenti, fanno parte dell’EOS (Organizzazione europea per la sicurezza), il più importante gruppo di pressione sulla sicurezza delle frontiere.

      Molte imprese informatiche che hanno concepito i muri virtuali dell’UE sono membri dell’EAB (Associazione Europea per la Biometria). L’EOS ha un “Gruppo di lavoro sulla sicurezza integrata delle frontiere” per “permettere lo sviluppo e l’adozione delle migliori soluzioni tecnologiche per la sicurezza delle frontiere sia ai checkpoint che lungo le frontiere marittime e terrestri”.
      Il gruppo di lavoro è presieduto da Giorgio Gulienetti, della società di armi italiana Leonardo, Isto Mattila (diplomato all’università di scienze applicate) e Peter Smallridge di Gemalto, multinazionale specializzata nella sicurezza numerica, recentemente acquisita da Thales.

      I lobbisti di imprese e i rappresentanti di questi gruppi di pressione incontrano regolarmente le istituzioni dell’UE, tra cui la Commissione europea, nel quadro di comitati di consiglio ufficiali, pubblicano proposte influenti, organizzano incontri tra il settore industriale, i policy-makers e i dirigenti e si ritrovano allo stesso modo in tutti i saloni, le conferenze e i seminari sulla difesa e la sicurezza.

      Airbus, Leonardo e Thales e l’EOS hanno anche assistito a 226 riunioni ufficiali di lobby con la Commissione europea tra il 2014 e il 2019. In queste riunioni, i rappresentanti del settore si presentano come esperti della sicurezza delle frontiere, e propongono i loro prodotti e servizi come soluzione alle “minacce alla sicurezza” costituite dall’immigrazione. Nel 2017, queste stesse imprese e l’EOS hanno speso fino a 2,56 milioni di euro in lobbying.

      Si constata una relazione simile per quanto riguarda i muri virtuali: il Centro comune della ricerca della Commissione europea domanda apertamente che le politiche pubbliche favoriscano “l’emergenza di una industria biometrica europea dinamica”.
      Un business mortale, una scelta

      La conclusione di questa inchiesta sul business dell’innalzamento di muri è chiara: la presenza di un’Europa piena di muri si rivela molto fruttuosa per una larga fetta di imprese del settore degli armamenti, della difesa, dell’informatica, del trasporto marittimo e delle imprese di costruzioni. I budget che l’UE ha pianificato per la sicurezza delle frontiere nei prossimi dieci anni mostrano che si tratta di un commercio che continua a prosperare.

      Si tratta altresì di un commercio mortale. A causa della vasta militarizzazione delle frontiere dell’Europa sulla terraferma e in mare, i rifugiati e i migranti intraprendono dei percorsi molto più pericolosi e alcuni si trovano anche intrappolati in terribili condizioni in paesi limitrofi come la Libia. Non vengono registrate tutte le morti, ma quelle che sono registrate nel Mediterraneo mostrano che il numero di migranti che annegano provando a raggiungere l’Europa continua ad aumentare ogni anno.

      Questo stato di cose non è inevitabile. È il risultato sia di decisioni politiche prese dall’UE e dai suoi Stati membri, sia dalle decisioni delle imprese di trarre profitto da queste politiche. Sono rare le imprese che prendono posizione, come il produttore tedesco di filo spinato Mutinox che ha dichiarato nel 2015 che non avrebbe venduto i suoi prodotti al governo ungherese per il seguente motivo: “I fili spinati sono concepiti per impedire atti criminali, come il furto. Dei rifugiati, bambini e adulti, non sono dei criminali”.

      È tempo che altri politici e capi d’impresa riconoscano questa stessa verità: erigere muri contro le popolazioni più vulnerabili viola i diritti umani e costituisce un atto immorale che sarà evidentemente condannato dalla storia.

      Trent’anni dopo la caduta del muro di Berlino, è tempo che l’Europa abbatta i suoi nuovi muri.

      https://www.meltingpot.org/La-costruzione-di-muri-un-business.html

    • How the arms industry drives Fortress Europe’s expansion

      In recent years, rising calls for deterrence have intensified the physical violence migrants face at the EU border. The externalization of the border through deals with sending and transit countries signals the expansion of this securitization process. Financial gains by international arms firms in this militarization trend form an obstacle for policy change.

      In March, April, and May of this year, multiple European countries deployed military forces to their national borders. This was done to assist with controls and patrols in the wake of border closures and other movement restrictions due to the Covid-19 crisis. Poland deployed 1,460 soldiers to the border to support the Border Guard and police as part of a larger military operation in reaction to Covid-19. And the Portuguese police used military drones as a complement to their land border checks. According to overviews from NATO, the Czech Republic, Greece, Latvia, Lithuania, the Netherlands (military police), Slovakia, and Slovenia all stationed armed forces at their national borders.

      While some of these deployments have been or will be rolled back as the Corona crisis dies down, they are not exceptional developments. Rather, using armed forces for border security and control has been a common occurrence at EU external borders since the so-called refugee crisis of 2015. They are part of the continuing militarisation of European border and migration policies, which is known to put refugees at risk but is increasingly being expanded to third party countries. Successful lobbying from the military and security industry has been an important driver for these policies, from which large European arms companies have benefited.

      The militarization of borders happens when EU member states send armies to border regions, as they did in Operation Sophia off the Libyan coast. This was the first outright EU military mission to stop migration. But border militarization also includes the use of military equipment for migration control, such as helicopters and patrol vessels, as well as the the EU-wide surveillance system Eurosur, which connects surveillance data from all individual member states. Furthermore, EU countries now have over 1,000 kilometers of walls and fences on their borders. These are rigged with surveillance, monitoring, and detection technologies, and accompanied by an increasing use of drones and other autonomous systems. The EU also funds a constant stream of Research & Technology (R&T) projects to develop new technologies and services to monitor and manage migration.

      This process has been going on for decades. The Schengen Agreement of 1985, and the subsequent creation of the Schengen Area, which coupled the opening of the internal EU borders with robust control at the external borders, can be seen as a starting point for these developments. After 2011, when the so-called ‘Arab Spring’ led to fears of mass migration to Europe, and especially since the ‘refugee crisis’ of 2015, the EU accelerated the boosting and militarising of border security, enormously. Since then, stopping migration has been at the top of the EU agenda.

      An increasingly important part of the process of border militarization isn’t happening at the European borders, but far beyond them. The EU and its member states are incentivizing third party countries to help stop migrants long before they reach Europe. This externalising of borders has taken many forms, from expanding the goals of EUCAP missions in Mali and Niger to include the prevention of irregular migration, to funding and training the Libyan Coast Guard to return refugees back to torture and starvation in the infamous detention centers in Libya. It also includes the donation of border security equipment, for example from Germany to Tunisia, and funding for purchases, such as Turkey’s acquisition of coast guard vessels to strengthen its operational capacities.

      Next to the direct consequences of European border externalisation efforts, these policies cause and worsen problems in the third party countries concerned: diverting development funds and priorities, ruining migration-based economies, and strengthening authoritarian regimes such as those in Chad, Belarus, Eritrea, and Sudan by providing funding, training and equipment to their military and security forces. Precisely these state organs are most responsible for repression and abuses of human rights. All this feeds drivers of migration, including violence, repression, and unemployment. As such, it is almost a guarantee for more refugees in the future.

      EU border security agency Frontex has also extended its operations into non-EU-countries. Ongoing negotiations and conclusions of agreements with Balkan countries resulted in the first operation in Albania having started in May 2019. And this is only a small part of Frontex’ expanding role in recent years. In response to the ‘refugee crisis’ of 2015, the European Commission launched a series of proposals that saw large increases in the powers of the agency, including giving member states binding advice to boost their border security, and giving Frontex the right to intervene in member states’ affairs (even without their consent) by decision of the Commission or Council.

      These proposals also included the creation of a 10,000 person strong standing corps of border guards and a budget to buy or lease its own equipment. Concretely, Frontex started with a budget of €6 million in 2005, which grew to €143 million in 2015. This was then quickly increased again from €239 million in 2016 to €460 million in 2020. The enormous expansion of EU border security and control has been accompanied by rapidly increasing budgets in general. In recent years, billions of euros have been spent on fortifying borders, setting up biometric databases, increasing surveillance capacities, and paying non-EU-countries to play their parts in this expansion process.

      Negotiations about the next seven-year-budget for the EU, the Multiannual Financial Framework 2021-2027, are still ongoing. In the European Commission’s latest proposal, which is clearly positioned as a response to the Covid-19 pandemic, the fund for strengthening member states’ border security, the Integrated Border Management Fund, has been allotted €12.5 billion. Its predecessors, the External Borders Fund (2007-2013) and the Internal Security Fund – Borders (2014-2020), had much smaller budgets: €1.76 billion and €2.70 billion, respectively. For Frontex, €7.5 billion is reserved, with €2.2 billion earmarked for purchasing or leasing equipment such as helicopters, drones, and patrol vessels. These huge budget increases are exemplary of the priority the EU attaches to stopping migration.

      The narrative underlying these policies and budget growths is the perception of migration as a threat; a security problem. As researcher, Ainhoa Ruiz (Centre Delàs) writes, “the securitisation process also includes militarisation,” because “the prevailing paradigm for providing security is based on military principles: the use of force and coercion, more weapons equating to more security, and the achievement of security by eliminating threats.”

      This narrative hasn’t come out of the blue. It is pushed by right wing politicians and often followed by centrist and leftist parties afraid of losing voters. Importantly, it is also promoted by an extensive and successful industrial lobby. According to Martin Lemberg-Pedersen (Assistant Professor in Global Refugee Studies, Aalborg University), arms companies “establish themselves as experts on border security, and use this position to frame immigration to Europe as leading to evermore security threats in need of evermore advanced [security] products.” The narrative of migration as a security problem thus sets the stage for militaries, and the security companies behind the commercial arms lobby, to offer their goods and services as the solution. The range of militarization policies mentioned so far reflects the broad adoption of this narrative.

      The lobby organizations of large European military and security companies regularly interact with the European Commission and EU border agencies. They have meetings, organise roundtables, and see each other at military and security fairs and conferences. Industry representatives also take part in official advisory groups, are invited to present new arms and technologies, and write policy proposals. These proposals can sometimes be so influential that they are adopted as policy, almost unamended.

      This happened, for instance, when the the Commission decided to open up the Instrument contributing to Security and Peace, a fund meant for peace-building and conflict prevention. The fund’s terms were expanded to cover provision of third party countries with non-lethal security equipment, for example, for border security purposes. The new policy document for this turned out to be a step-by-step reproduction of an earlier proposal from lobby organisation, Aerospace and Defence Industries Association of Europe (ASD). Yet, perhaps the most far-reaching success of this kind is the expansion of Frontex, itself, into a European Border Guard. Years before it actually happened, the industry had already been pushing for this outcome.

      The same companies that are at the forefront of the border security and control lobby are, not surprisingly, also the big winners of EU and member states’ contracts in these areas. These include three of the largest European (and global) arms companies, namely, Airbus (Paneuropean), Leonardo (Italy) and Thales (France). These companies are active in many aspects of the border security and control market. Airbus’ and Leonardo’s main product in this field are helicopters, with EU funds paying for many purchases by EU and third countries. Thales provides radar, for example, for border patrol vessels, and is heavily involved in biometric and digital identification, especially after having acquired market leader, Gemalto, last year.

      These three companies are the main beneficiaries of the European anti-migration obsession. At the same time, these very three companies also contribute to new migration streams to Europe’s shores through their trade in arms. They are responsible for significant parts of Europe’s arms exports to countries at war, and they provide the arms used by parties in internal armed conflicts, by human rights violators, and by repressive regimes. These are the forces fueling the reasons for which people are forced to flee in the first place.

      Many other military and security companies also earn up to hundreds of millions of euros from large border security and control projects oriented around logistics and transport. Dutch shipbuilder Damen provided not only many southern European countries with border patrol vessels, but also controversially sold those to Libya and Turkey, among others. Its ships have also been used in Frontex operations, in Operation Sophia, and on the Channel between Calais and Dover.

      The Spanish company, European Security Fencing, provided razor wire for the fences around the Spanish enclaves, Ceuta and Melilla, in Morocco, as well as the fence at Calais and the fences on the borders of Austria, Bulgaria, and Hungary. Frontex, the European Maritime Safety Agency (EMSA), and Greece leased border surveillance drones from Elbit and Israel Aerospace Industries (IAI). These are Israeli military companies that routinely promote their products as ‘combat-proven’ or ‘battlefield tested’ against Palestinians.

      Civipol, a French public-private company owned by the state, and several large arms producers (including Thales, Airbus, and Safran), run a string of EU-/member state-funded border security projects in third party countries. This includes setting up fingerprint databases of the whole populations of Mali and Senegal, which facilitates identification and deportation of their nationals from Europe. These are just a few examples of the companies that benefit from the billions of euros that the EU and its member states spend on a broad range of purchases and projects in their bid to stop migration.

      The numbers of forcibly displaced people in the world grew to a staggering 79.5 million by the end of last year. Instead of helping to eliminate the root causes of migration, EU border and migration policies, as well as its arms exports to the rest of the world, are bound to lead to more refugees in the future. The consequences of these policies have already been devastating. As experts in the field of migration have repeatedly warned, the militarisation of borders primarily pushes migrants to take alternative migration routes that are often more dangerous and involve the risks of relying on criminal smuggling networks. The Mediterranean Sea has become a sad witness of this, turning into a graveyard for a growing percentage of refugees trying to cross it.

      The EU approach to border security doesn’t stand on its own. Many other countries, in particular Western ones and those with authoritarian leaders, follow the same narrative and policies. Governments all over the world, but particularly those in the US, Australia, and Europe, continue to spend billions of euros on border security and control equipment and services. And they plan to increase budgets even more in the coming years. For military and security companies, this is good news; the global border security market is expected to grow by over 7% annually for the next five years to a total of $65 billion in 2025. It looks like they will belong to the very few winners of increasingly restrictive policies targeting vulnerable people on the run.

      https://crisismag.net/2020/06/27/how-the-arms-industry-drives-fortress-europes-expansion
      #industrie_militaire #covid-19 #coronavirus #frontières_extérieures #Operation_Sophia #Eurosur #surveillance #drones #technologie #EUCAP #externalisation #Albanie #budget #Integrated_Border_Management_Fund #menace #lobby_industriel #Instrument_contributing_to_Security_and_Peace #conflits #paix #prévention_de_conflits #Aerospace_and_Defence_Industries_Association_of_Europe (#ASD) #Airbus #Leonardo #Thales #hélicoptères #radar #biométrie #identification_digitale #Gemalto #commerce_d'armes #armement #Damen #European_Security_Fencing #barbelé #European_Maritime_Safety_Agency (#EMSA) #Elbit #Israel_Aerospace_Industries (#IAI) #Civipol #Safran #base_de_données

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      Pour @etraces :

      Civipol, a French public-private company owned by the state, and several large arms producers (including Thales, Airbus, and Safran), run a string of EU-/member state-funded border security projects in third party countries. This includes setting up fingerprint databases of the whole populations of Mali and Senegal, which facilitates identification and deportation of their nationals from Europe

    • GUARDING THE FORTRESS. The role of Frontex in the militarisation and securitisation of migration flows in the European Union

      The report focuses on 19 Frontex operations run by the European Border and Coast Guard Agency (hereafter Frontex) to explore how the agency is militarising borders and criminalising migrants, undermining fundamental rights to freedom of movement and the right to asylum.

      This report is set in a wider context in which more than 70.8 million people worldwide have been forcibly displaced, according to the 2018 figures from the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) (UNHCR, 2019). Some of these have reached the borders of the European Union (EU), seeking protection and asylum, but instead have encountered policy responses that mostly aim to halt and intercept migration flows, against the background of securitisation policies in which the governments of EU Member States see migration as a threat. One of the responses to address migration flows is the European Border and Coast Guard Agency (hereafter Frontex), established in 2004 as the EU body in charge of guarding what many have called ‘Fortress Europe’, and whose practices have helped to consolidate the criminalisation of migrants and the securitisation of their movements.

      The report focuses on analysing the tools deployed by Fortress Europe, in this case through Frontex, to prevent the freedom of movement and the right to asylum, from its creation in 2004 to the present day.

      The sources used to write this report were from the EU and Frontex, based on its budgets and annual reports. The analysis focused on the Frontex regulations, the language used and its meaning, as well as the budgetary trends, identifying the most significant items – namely, the joint operations and migrant-return operations.

      A table was compiled of all the joint operations mentioned in the annual reports since the Agency was established in 2005 up to 2018 (see annexes). The joint operations were found on government websites but were not mentioned in the Frontex annual reports. Of these operations, we analysed those of the longest duration, or that have showed recent signs of becoming long-term operations. The joint operations are analysed in terms of their objectives, area of action, the mandates of the personnel deployed, and their most noteworthy characteristics.

      Basically, the research sought to answer the following questions: What policies are being implemented in border areas and in what context? How does Frontex act in response to migration movements? A second objective was to analyse how Frontex securitises the movement of refugees and other migrants, with the aim of contributing to the analysis of the process of border militarisation and the security policies applied to non-EU migrants by the EU and its Member States.

      https://www.tni.org/en/guarding-the-fortress

      Pour télécharger le rapport_
      https://www.tni.org/files/publication-downloads/informe40_eng_ok.pdf

      #rapport #TNI #Transnational_institute

    • #Frontex aircraft : Below the radar against international law

      For three years, Frontex has been chartering small aircraft for the surveillance of the EU’s external borders. First Italy was thus supported, then Croatia followed. Frontex keeps the planes details secret, and the companies also switch off the transponders for position display during operations.

      The European Commission does not want to make public which private surveillance planes Frontex uses in the Mediterranean. In the non-public answer to a parliamentary question, the EU border agency writes that the information on the aircraft is „commercially confidential“ as it contains „personal data and sensitive operational information“.

      Frontex offers EU member states the option of monitoring their external borders using aircraft. For this „Frontex Aerial Surveillance Service“ (FASS), Frontex charters twin-engined airplanes from European companies. Italy first made use of the service in 2017, followed a year later by Croatia. In 2018, Frontex carried out at least 1,800 flight hours under the FASS, no figures are yet available for 2019.

      Air service to be supplemented with #drones

      The FASS flights are carried out under the umbrella of „Multipurpose Aerial Surveillance“, which includes satellite surveillance as well as drones. Before the end of this year, the border agency plans to station large drones in the Mediterranean for up to four years. The situation pictures of the European Union’s „pre-frontier area“ are fed into the surveillance system EUROSUR, whose headquarter is located at Frontex in Warsaw. The national EUROSUR contact points, for example in Spain, Portugal and Italy, also receive this information.

      In addition to private charter planes, Frontex also uses aircraft and helicopters provided by EU Member States, in the central Mediterranean via the „Themis“ mission. The EU Commission also keeps the call signs of the state aircraft operating there secret. They would be considered „sensitive operational information“ and could not be disclosed to MEPs.

      Previously, the FOIA platform „Frag den Staat“ („Ask the State“) had also tried to find out details about the sea and air capacities of the member states in „Themis“. Frontex refused to provide any information on this matter. „Frag den Staat“ lost a case against Frontex before the European Court of Justice and is now to pay 23,700 Euros to the agency for legal fees.

      Real-time tracking with FlightAware

      The confidentiality of Frontex comes as a surprise, because companies that monitor the Mediterranean for the agency are known through a tender. Frontex has signed framework contracts with the Spanish arms group Indra as well as the charter companies CAE Aviation (Canada), Diamond-Executive Aviation (Great Britain) and EASP Air (Netherlands). Frontex is spending up to 14.5 million euros each on the contracts.

      Finally, online service providers such as FlightAware can also be used to draw conclusions about which private and state airplanes are flying for Frontex in the Mediterranean. For real-time positioning, the providers use data from ADS-B transponders, which all larger aircraft must have installed. A worldwide community of non-commercial trackers receives this geodata and feeds it into the Internet. In this way, for example, Italian journalist Sergio Scandura documents practically all movements of Frontex aerial assets in the central Mediterranean.

      Among the aircraft tracked this way are the twin-engined „DA-42“, „DA-62“ and „Beech 350“ of Diamond-Executive Aviation, which patrol the Mediterranean Sea on behalf of Frontex as „Osprey1“, „Osprey3“ and „Tasty“, in former times also „Osprey2“ and „Eagle1“. They are all operated by Diamond-Executive Aviation and take off and land at airports in Malta and Sicily.

      „Push-backs“ become „pull-backs“

      In accordance with the Geneva Convention on Refugees, the EU Border Agency may not return people to states where they are at risk of torture or other serious human rights violations. Libya is not a safe haven; this assessment has been reiterated on several occasions by the United Nations Commissioner for Refugees, among others.

      Because these „push-backs“ are prohibited, Frontex has since 2017 been helping with so-called „pull-backs“ by bringing refugees back to Libya by the Libyan coast guard rather than by EU units. With the „Multipurpose Aerial Surveillance“, Frontex is de facto conducting air reconnaissance for Libya. By November 2019, the EU border agency had notified Libyan authorities about refugee boats on the high seas in at least 42 cases.

      Many international law experts consider this practice illegal. Since Libya would not be able to track down the refugees without the help of Frontex, the agency must take responsibility for the refoulements. The lawyers Omer Shatz and Juan Branco therefore want to sue responsibles of the European Union before the International Criminal Court in The Hague.

      Frontex watches refugees drown

      This is probably the reason why Frontex disguises the exact location of its air surveillance. Private maritime rescue organisations have repeatedly pointed out that Frontex aircrafts occasionally switch off their transponders so that they cannot be tracked via ADS-B. In the answer now available, this is confirmed by the EU Commission. According to this, the visibility of the aircraft would disclose „sensitive operational information“ and, in combination with other kinds of information, „undermine“ the operational objectives.

      The German Ministry of the Interior had already made similar comments on the Federal Police’s assets in Frontex missions, according to which „general tracking“ of their routes in real time would „endanger the success of the mission“.

      However, Frontex claims it did not issue instructions to online service providers to block the real-time position display of its planes, as journalist Scandura described. Nonetheless, the existing concealment of the operations only allows the conclusion that Frontex does not want to be controlled when the deployed aircraft watch refugees drown and Italy and Malta, as neighbouring EU member states, do not provide any assistance.

      https://digit.site36.net/2020/06/11/frontex-aircraft-blind-flight-against-international-law
      #avions #Italie #Croatie #confidentialité #transparence #Frontex_Aerial_Surveillance_Service (#FASS) #Multipurpose_Aerial_Surveillance #satellites #Méditerranée #Thermis #information_sensible #Indra #CAE_Aviation #Diamond-Executive_Aviation #EASP_Air #FlightAware #ADS-B #DA-42 #DA-62 #Beech_350 #Osprey1 #Osprey3 #Tasty #Osprey2 #Eagle1 #Malte #Sicile #pull-back #push-back #refoulement #Sergio_Scandura

    • Walls Must Fall: Ending the deadly politics of border militarisation - webinar recording
      This webinar explored the trajectory and globalization of border militarization and anti-migrant racism across the world, the history, ideologies and actors that have shaped it, the pillars and policies that underpin the border industrial complex, the resistance of migrants, refugees and activists, and the shifting dynamics within this pandemic.

      - #Harsha_Walia, author of Undoing Border Imperialism (2013)
      - #Jille_Belisario, Transnational Migrant Platform-Europe (TMP-E)
      - #Todd_Miller, author of Empire of Borders (2020), Storming the Wall (2019) and TNI’s report More than A Wall (2019)
      - #Kavita_Krishnan, All India Progressive Women’s Association (AIPWA).
      https://www.tni.org/en/article/walls-must-fall
      https://www.youtube.com/watch?v=T8B-cJ2bTi8&feature=emb_logo

      #conférence #webinar

    • Le business meurtrier des frontières

      Le 21ème siècle sera-t-il celui des barrières ? Probable, au rythme où les frontières nationales se renforcent. Dans un livre riche et documenté, publié aux éditions Syllepse, le géographe Stéphane Rosière dresse un indispensable état des lieux.

      Une nuit du mois de juin, dans un centre de rétention de l’île de Rhodes, la police grecque vient chercher une vingtaine de migrant·e·s, dont deux bébés. Après un trajet en bus, elle abandonne le groupe dans un canot de sauvetage sans moteur, au milieu des eaux territoriales turques. En août, le New York Times publie une enquête révélant que cette pratique, avec la combinaison de l’arrivée aux affaires du premier ministre conservateur Kyriakos Mitsotakis et de la diffusion de la pandémie de Covid-19, est devenue courante depuis mars.

      Illégales au regard du droit international, ces expulsions illustrent surtout le durcissement constant de la politique migratoire de l’Europe depuis 20 ans. Elles témoignent aussi d’un processus mondial de « pixellisation » des frontières : celles-ci ne se réduisent pas à des lignes mais à un ensemble de points plus ou moins en amont ou en aval (ports, aéroports, eaux territoriales…), où opèrent les polices frontalières.
      La fin de la fin des frontières

      Plus largement, le récent ouvrage de Stéphane Rosière, Frontières de fer, le cloisonnement du monde, permet de prendre la mesure d’un processus en cours de « rebordering » à travers le monde. À la fois synthèse des recherches récentes sur les frontières et résultats des travaux de l’auteur sur la résurgence de barrières frontalières, le livre est une lecture incontournable sur l’évolution contemporaine des frontières nationales.

      D’autant qu’il n’y a pas si longtemps, la mondialisation semblait promettre l’affaissement des frontières, dans la foulée de la disparition de l’Union soviétique et, corollairement, de la généralisation de l’économie de marché. La Guerre froide terminée annonçait la « fin de l’histoire » et, avec elle, la disparition des limites territoriales héritées de l’époque moderne. Au point de ringardiser, rappelle Stéphane Rosière, les études sur les frontières au sein de la géographie des années 1990, parallèlement au succès d’une valorisation tous azimuts de la mobilité dans le discours politique dominant comme dans les sciences sociales.

      Trente ans après, le monde se réveille avec 25 000 kilomètres de barrières frontalières – record pour l’Inde, avec plus de 3 000 kilomètres de clôtures pour prévenir l’immigration depuis le Bangladesh. Barbelés, murs de briques, caméras, détecteurs de mouvements, grilles électrifiées, les dispositifs de contrôle frontalier fleurissent en continu sur les cinq continents.
      L’âge des « murs anti-pauvres »

      La contradiction n’est qu’apparente. Les barrières du 21e siècle ne ferment pas les frontières mais les cloisonnent – d’où le titre du livre. C’est-à-dire que l’objectif n’est pas de supprimer les flux mondialisés – de personnes et encore moins de marchandises ni de capitaux – mais de les contrôler. Les « teichopolitiques », terme qui recouvre, pour Stéphane Rosière, les politiques de cloisonnement de l’espace, matérialisent un « ordre mondial asymétrique et coercitif », dans lequel on valorise la mobilité des plus riches tout en assignant les populations pauvres à résidence.

      De fait, on observe que les barrières frontalières redoublent des discontinuités économiques majeures. Derrière l’argument de la sécurité, elles visent à contenir les mouvements migratoires des régions les plus pauvres vers des pays mieux lotis économiquement : du Mexique vers les États-Unis, bien sûr, ou de l’Afrique vers l’Europe, mais aussi de l’Irak vers l’Arabie Saoudite ou du Pakistan vers l’Iran.

      Les dispositifs de contrôle frontalier sont des outils parmi d’autres d’une « implacable hiérarchisation » des individus en fonction de leur nationalité. Comme l’a montré le géographe Matthew Sparke à propos de la politique migratoire nord-américaine, la population mondiale se trouve divisée entre une classe hypermobile de citoyen·ne·s « business-class » et une masse entravée de citoyen·ne·s « low-cost ». C’est le sens du « passport index » publié chaque année par le cabinet Henley : alors qu’un passeport japonais ou allemand donne accès à plus de 150 pays, ce chiffre descend en-dessous de 30 avec un passeport afghan ou syrien.
      Le business des barrières

      Si les frontières revêtent une dimension économique, c’est aussi parce qu’elles sont un marché juteux. À l’heure où les pays européens ferment des lits d’hôpital faute de moyens, on retiendra ce chiffre ahurissant : entre 2005 et 2016, le budget de Frontex, l’agence en charge du contrôle des frontières de l’Union européenne, est passé de 6,3 à 238,7 millions d’euros. À quoi s’ajoutent les budgets colossaux débloqués pour construire et entretenir les barrières – budgets entourés d’opacité et sur lesquels, témoigne l’auteur, il est particulièrement difficile d’enquêter, faute d’obtenir… des fonds publics.

      L’argent public alimente ainsi une « teichoéconomie » dont les principaux bénéficiaires sont des entreprises du BTP et de la sécurité européennes, nord-américaines, israéliennes et, de plus en plus, indiennes ou saoudiennes. Ce complexe sécuritaro-industriel, identifié par Julien Saada, commercialise des dispositifs de surveillance toujours plus sophistiqués et prospère au rythme de l’inflation de barrières entre pays, mais aussi entre quartiers urbains.

      Un business d’autant plus florissant qu’il s’auto-entretient, dès lors que les mêmes entreprises vendent des armes. On sait que les ventes d’armes, alimentant les guerres, stimulent les migrations : un « cercle vertueux » s’enclenche pour les entreprises du secteur, appelées à la rescousse pour contenir des mouvements de population qu’elles participent à encourager.
      « Mourir aux frontières »

      Bénéfices juteux, profits politiques, les barrières font des heureux. Elles tuent aussi et l’ouvrage de Stéphane Rosière se termine sur un décompte macabre. C’est, dit-il, une « guerre migratoire » qui est en cours. Guerre asymétrique, elle oppose la police armée des puissances économiques à des groupes le plus souvent désarmés, venant de périphéries dominées économiquement et dont on entend contrôler la mobilité. Au nom de la souveraineté des États, cette guerre fait plusieurs milliers de victimes par an et la moindre des choses est de « prendre la pleine mesure de la létalité contemporaine aux frontières ».

      Sur le blog :

      – Une synthèse sur les murs frontaliers : http://geographiesenmouvement.blogs.liberation.fr/2019/01/28/lamour-des-murs

      – Le compte rendu d’un autre livre incontournable sur les frontières : http://geographiesenmouvement.blogs.liberation.fr/2019/08/03/frontieres-en-mouvement

      – Une synthèse sur les barricades à l’échelle intraurbaine : http://geographiesenmouvement.blogs.liberation.fr/2020/10/21/gated-communities-le-paradis-entre-quatre-murs

      http://geographiesenmouvement.blogs.liberation.fr/2020/11/05/le-business-meurtrier-des-frontieres

    • How Private Security Firms Profit Off the Refugee Crisis

      The UK has pumped money to corporations turning #Calais into a bleak fortress.

      Tall white fences lined with barbed wire – welcome to Calais. The city in northern France is an obligatory stop for anyone trying to reach the UK across the channel. But some travellers are more welcome than others, and in recent decades, a slew of private security companies have profited millions of pounds off a very expensive – an unattractive – operation to keep migrants from crossing.

      Every year, thousands of passengers and lorries take the ferry at the Port of Calais-Fréthun, a trading route heavily relied upon by the UK for imports. But the entrance to the port looks more like a maximum-security prison than your typical EU border. Even before Brexit, the UK was never part of the Schengen area, which allows EU residents to move freely across 26 countries. For decades, Britain has strictly controlled its southern border in an attempt to stop migrants and asylum seekers from entering.

      As early as 2000, the Port of Calais was surrounded by a 2.8 metre-high fence to prevent people from jumping into lorries waiting at the ferry departure point. In 1999, the Red Cross set up a refugee camp in the nearby town of Sangatte which quickly became overcrowded. The UK pushed for it to be closed in 2002 and then negotiated a treaty with France to regulate migration between the two countries.

      The 2003 Le Toquet Treaty allowed the UK to check travellers on French soil before their arrival, and France to do the same on UK soil. Although the deal looks fair on paper, in practice it unduly burdens French authorities, as there are more unauthorised migrants trying to reach the UK from France than vice versa.

      The treaty effectively moved the UK border onto French territory, but people still need to cross the channel to request asylum. That’s why thousands of refugees from conflict zones like Syria, Eritrea, Afghanistan, Sudan and Somalia have found themselves stranded in Calais, waiting for a chance to cross illegally – often in search of family members who’ve already made it to the UK. Many end up paying people smugglers to hide them in lorries or help them cross by boat.

      These underlying issues came to a head during the Syrian crisis, when refugees began camping out near Calais in 2014. The so-called Calais Jungle became infamous for its squalid conditions, and at its peak, hosted more than 7,000 people. They were all relocated to other centres in France before the camp was bulldozed in 2016. That same year, the UK also decided to build a €2.7 million border wall in Calais to block access to the port from the camp, but the project wasn’t completed until after the camp was cleared, attracting a fair deal of criticism. Between 2015 and 2018, the UK spent over €110 million on border security in France, only to top it up with over €56 million more in 2018.

      But much of this public money actually flows into the accounts of private corporations, hired to build and maintain the high-tech fences and conduct security checks. According to a 2020 report by the NGO Care4Calais, there are more than 40 private security companies working in the city. One of the biggest, Eamus Cork Solutions (ECS), was founded by a former Calais police officer in 2004 and is reported to have benefited at least €30 million from various contracts as of 2016.

      Stéphane Rosière, a geography professor at the University of Reims, wrote his book Iron Borders (only available in French) about the many border walls erected around the world. Rosière calls this the “security-industrial” complex – private firms that have largely replaced the traditional military-industrial sector in Europe since WW2.

      “These companies are getting rich by making security systems adaptable to all types of customers – individuals, companies or states,” he said. According to Rosière, three-quarters of the world’s border security barriers were built in the 21st century.

      Brigitte, a pensioner living close to the former site of the Calais Jungle, has seen her town change drastically over the past two decades. “Everything is cordoned off with wire mesh," she said. "I have the before and after photos, and it’s not a pretty sight. It’s just wire, wire, wire.” For the past 15 years, Brigitte has been opening her garage door for asylum seekers to stop by for a cup of tea and charge their phones and laptops, earning her the nickname "Mama Charge”.

      “For a while, the purpose of these fences and barriers was to stop people from crossing,” said François Guennoc, president of L’Auberge des Migrants, an NGO helping displaced migrants in Calais.

      Migrants have still been desperate enough to try their luck. “They risked a lot to get into the port area, and many of them came back bruised and battered,” Guennoc said. Today, walls and fences are mainly being built to deter people from settling in new camps near Calais after being evicted.

      In the city centre, all public squares have been fenced off. The city’s bridges have been fitted with blue lights and even with randomly-placed bike racks, so people won’t sleep under them.

      “They’ve also been cutting down trees for some time now,” said Brigitte, pointing to a patch near her home that was once woods. Guennoc said the authorities are now placing large rocks in areas where NGOs distribute meals and warm clothes, to prevent displaced people from receiving the donations. “The objective of the measures now is also to make the NGOs’ work more difficult,” he said.

      According to the NGO Refugee Rights Europe, about 1,500 men, women and minors were living in makeshift camps in and around Calais as of April 2020. In July 2020, French police raided a camp of over 500 people, destroying residents’ tents and belongings, in the largest operation since the Calais Jungle was cleared. An investigation by Slate found that smaller camps are cleared almost every day by the French police, even in the middle of winter. NGOs keep providing new tents and basic necessities to displaced residents, but they are frustrated by the waste of resources. The organisations are also concerned about COVID-19 outbreaks in the camps.

      As VICE World News has previously reported, the crackdown is only pushing people to take more desperate measures to get into the UK. Boat crossings reached record-highs in 2020, and four people have died since August 2020 while trying to cross, by land and sea. “When you create an obstacle, people find a way to get around it,” Guennoc said. “If they build a wall all the way along the coast to prevent boat departures, people will go to Normandy – and that has already started.” Crossing the open sea puts migrants at even greater risk.

      Rosière agrees security measures are only further endangering migrants.“All locks eventually open, no matter how complex they may be. It’s just a matter of time.”

      He believes the only parties who stand to profit from the status quo are criminal organisations and private security firms: “At the end of the day, this a messed-up use of public money.”

      https://www.vice.com/en/article/wx8yax/how-private-security-firms-profit-off-the-refugee-crisis

      En français:
      À Calais, la ville s’emmure
      https://www.vice.com/fr/article/wx8yax/a-calais-la-ville-semmure

    • Financing Border Wars. The border industry, its financiers and human rights

      This report seeks to explore and highlight the extent of today’s global border security industry, by focusing on the most important geographical markets—Australia, Europe, USA—listing the human rights violations and risks involved in each sector of the industry, profiling important corporate players and putting a spotlight on the key investors in each company.

      Executive summary

      Migration will be one of the defining human rights issues of the 21st century. The growing pressures to migrate combined with the increasingly militarised state security response will only exacerbate an already desperate situation for refugees and migrants. Refugees already live in a world where human rights are systematically denied. So as the climate crisis deepens and intersects with other economic and political crises, forcing more people from their homes, and as states retreat to ever more authoritarian security-based responses, the situation for upholding and supporting migrants’ rights looks ever bleaker.

      States, most of all those in the richest countries, bear the ultimate responsibility to uphold the human rights of refugees and migrants recognised under International Human Rights Law. Yet corporations are also deeply implicated. It is their finance, their products, their services, their infrastructure that underpins the structures of state migration and border control. In some cases, they are directly involved in human rights violations themselves; in other cases they are indirectly involved as they facilitate the system that systematically denies refugees and migrants their rights. Most of all, through their lobbying, involvement in government ‘expert’ groups, revolving doors with state agencies, it becomes clear that corporations are not just accidental beneficiaries of the militarisation of borders. Rather they actively shape the policies from which they profit and therefore share responsibility for the human rights violations that result.

      This state-corporate fusion is best described as a Border Industrial Complex, drawing on former US President Eisenhower’s warning of the dangers of a Military-Industrial Complex. Indeed it is noticeable that many of the leading border industries today are also military companies, seeking to diversify their security products to a rapidly expanding new market.

      This report seeks to explore and highlight the extent of today’s global border security industry, by focusing on the most important geographical markets—Australia, Europe, USA—listing the human rights violations and risks involved in each sector of the industry, profiling important corporate players and putting a spotlight on the key investors in each company.
      A booming industry

      The border industry is experiencing spectacular growth, seemingly immune to austerity or economic downturns. Market research agencies predict annual growth of the border security market of between 7.2% and 8.6%, reaching a total of $65–68 billion by 2025. The largest expansion is in the global Biometrics and Artificial Intelligence (AI) markets. Markets and Markets forecasts the biometric systems market to double from $33 billion in 2019 to $65.3 billion by 2024—of which biometrics for migration purposes will be a significant sector. It says that the AI market will equal US$190.61 billion by 2025.

      The report investigates five key sectors of the expanding industry: border security (including monitoring, surveillance, walls and fences), biometrics and smart borders, migrant detention, deportation, and audit and consultancy services. From these sectors, it profiles 23 corporations as significant actors: Accenture, Airbus, Booz Allen Hamilton, Classic Air Charter, Cobham, CoreCivic, Deloitte, Elbit, Eurasylum, G4S, GEO Group, IBM, IDEMIA, Leonardo, Lockheed Martin, Mitie, Palantir, PricewaterhouseCoopers, Serco, Sopra Steria, Thales, Thomson Reuters, Unisys.

      – The border security and control field, the technological infrastructure of security and surveillance at the border, is led by US, Australian, European and Israeli firms including Airbus, Elbit, Leonardo, Lockheed Martin, Airbus, Leonardo and Thales— all of which are among the world’s major arms sellers. They benefit not only from border contracts within the EU, US, and Australia but also increasingly from border externalisation programmes funded by these same countries. Jean Pierre Talamoni, head of sales and marketing at Airbus Defence and Space (ADS), said in 2016 that he estimates that two thirds of new military market opportunities over the next 10 years will be in Asia and the Middle East and North Africa (MENA) region. Companies are also trying to muscle in on providing the personnel to staff these walls, including border guards.

      - The Smart Borders sector encompasses the use of a broad range of (newer) technologies, including biometrics (such as fingerprints and iris-scans), AI and phone and social media tracking. The goal is to speed up processes for national citizens and other acceptable travellers and stop or deport unwanted migrants through the use of more sophisticated IT and biometric systems. Key corporations include large IT companies, such as IBM and Unisys, and multinational services company Accenture for whom migration is part of their extensive portfolio, as well as small firms, such as IDEMIA and Palantir Technologies, for whom migration-related work is central. The French public–private company Civipol, co-owned by the state and several large French arms companies, is another key player, selected to set up fingerprint databases of the whole population of Mali and Senegal.

      – Deportation. With the exception of the UK and the US, it is uncommon to privatise deportation. The UK has hired British company Mitie for its whole deportation process, while Classic Air Charter dominates in the US. Almost all major commercial airlines, however, are also involved in deportations. Newsweek reported, for example, that in the US, 93% of the 1,386 ICE deportation flights to Latin American countries on commercial airlines in 2019 were facilitated by United Airlines (677), American Airlines (345) and Delta Airlines (266).

      - Detention. The Global Detention Project lists over 1,350 migrant detention centres worldwide, of which over 400 are located in Europe, almost 200 in the US and nine in Australia. In many EU countries, the state manages detention centres, while in other countries (e.g. Australia, UK, USA) there are completely privatised prisons. Many other countries have a mix of public and private involvement, such as state facilities with private guards. Australia outsourced refugee detention to camps outside its territories. Australian service companies Broadspectrum and Canstruct International managed the detention centres, while the private security companies G4S, Paladin Solutions and Wilson Security were contracted for security services, including providing guards. Migrant detention in third countries is also an increasingly important part of EU migration policy, with the EU funding construction of migrant detention centres in ten non-EU countries.

      - Advisory and audit services are a more hidden part of public policies and practices, but can be influential in shaping new policies. A striking example is Civipol, which in 2003 wrote a study on maritime borders for the European Commission, which adopted its key policy recommendations in October 2003 and in later policy documents despite its derogatory language against refugees. Civipol’s study also laid foundations for later measures on border externalisation, including elements of the migration deal with Turkey and the EU’s Operation Sophia. Since 2003 Civipol has received funding for a large number of migration-related projects, especially in African countries. Between 2015 and 2017, it was the fourth most-funded organisation under the EU Trust Fund. Other prominent corporations in this sector include Eurasylum, as well as major international consultancy firms, particularly Deloitte and PricewaterhouseCoopers, for which migration-related work is part of their expansive portfolio.

      Financing the industry

      The markets for military and border control procurement are characterized by massively capital intensive investments and contracts, which would not be possible without the involvement of financial actors. Using data from marketscreener.com, the report shows that the world’s largest investment companies are also among the major shareholders in the border industry.

      – The Vanguard Group owns shares in 15 of the 17 companies, including over 15% of the shares of CoreCivic and GEO Group that manage private prisons and detention facilities.

      - Other important investors are Blackrock, which is a major shareholder in 11 companies, Capital Research and Management (part of the Capital Group), with shares in arms giants Airbus and Lockheed Martin, and State Street Global Advisors (SsgA), which owns over 15% of Lockheed Martin shares and is also a major shareholder in six other companies.

      - Although these giant asset management firms dominate, two of the profiled companies, Cobham and IDEMIA, are currently owned by the private equity firm Advent International. Advent specialises in buyouts and restructuring, and it seems likely that it will attempt to split up Cobham in the hope of making a profit by selling on the component companies to other owners.

      - In addition, three large European arms companies, Airbus, Thales and Leonardo, active in the border security market, are partly owned by the governments of the countries where they are headquartered.

      In all cases, therefore, the financing depends on our money. In the case of state ownership, through our taxes, and in terms of asset management funds, through the way individual savings, pension funds, insurance companies and university endowments are directly invested in these companies via the giant Asset Management Funds. This financing means that the border industry survives on at least the tacit approved use of the public’s funds which makes it vulnerable to social pressure as the human rights costs of the industry become ever more clear.
      Human rights and the border industry

      Universal human rights apply to every single human being, including refugees and migrants. While the International Bill of Human Rights provides the foundation, including defining universal rights that are important in the context of migration, such as the right to life, liberty and security of person, the right to freedom from torture or cruel or inhumane or degrading treatment or punishment, and freedom from discrimination, there are other instruments such as the United Nations Convention Relating to the Status of Refugees (Refugee Convention or Geneva Convention) of 1951 that are also relevant. There are also regional agreements, including the Organisation of African Unity Convention Governing the Specific Aspects of Refugee Problems in Africa and the European Convention on Human Rights (ECHR) that play a role relevant to the countries that have ratified them.

      Yet despite these important and legally binding human rights agreements, the human rights situation for refugees and migrants has become ever more desperate. States frequently deny their rights under international law, such as the right to seek asylum or non-refoulement principles, or more general rights such as the freedom from torture, cruel or inhumane treatment. There is a gap with regard to effective legal means or grievance mechanisms to counter this or to legally enforce or hold to account states that fail to implement instruments such as the UDHR and the Refugee Convention of 1951. A Permanent Peoples Tribunal in 2019 even concluded that ‘taken together, the immigration and asylum policies and practices of the EU and its Member States constitute a total denial of the fundamental rights of people and migrants, and are veritable crimes against humanity’. A similar conclusion can be made of the US and Australian border and immigration regime.

      The increased militarisation of border security worldwide and state-sanctioned hostility toward migrants has had a deeply detrimental impact on the human rights of refugees and migrants.

      – Increased border security has led to direct violence against refugees, pushbacks with the risk of returning people to unsafe countries and inhumane circumstances (contravening the principle of non-refoulement), and a disturbing rise in avoidable deaths, as countries close off certain migration routes, forcing migrants to look for other, often more dangerous, alternatives and pushing them into the arms of criminal smuggling networks.

      – The increased use of autonomous systems of border security such as drones threaten new dangers related to human rights. There is already evidence that they push migrants to take more dangerous routes, but there is also concern that there is a gradual trend towards weaponized systems that will further threaten migrants’ lives.

      – The rise in deportations has threatened fundamental human rights including the right to family unity, the right to seek asylum, the right to humane treatment in detention, the right to due process, and the rights of children’. There have been many instances of violence in the course of deportations, sometimes resulting in death or permanent harm, against desperate people who try to do everything to prevent being deported. Moreover, deportations often return refugees to unsafe countries, where they face violence, persecution, discrimination and poverty.

      - The widespread detention of migrants also fundamentally undermines their human rights . There have been many reports of violence and neglect by guards and prison authorities, limited access to adequate legal and medical support, a lack of decent food, overcrowding and poor and unhealthy conditions. Privatisation of detention exacerbates these problems, because companies benefit from locking up a growing number of migrants and minimising costs.

      – The building of major migration databases such as EU’s Eurodac and SIS II, VIS gives rise to a range of human rights concerns, including issues of privacy, civil liberties, bias leading to discrimination—worsened by AI processes -, and misuse of collected information. Migrants are already subject to unprecedented levels of surveillance, and are often now treated as guinea pigs where even more intrusive technologies such as facial recognition and social media tracking are tried out without migrants consent.

      The trend towards externalisation of migration policies raises new concerns as it seeks to put the human costs of border militarisation beyond the border and out of public sight. This has led to the EU, US and Australia all cooperating with authoritarian regimes to try and prevent migrants from even getting close to their borders. Moreover as countries donate money, equipment or training to security forces in authoritarian regimes, they end up expanding and strengthening their capacities which leads to a rise in human rights violations more broadly. Nowhere are the human rights consequences of border externalisation policies clearer than in the case of Libya, where the EU and individual member states (in particular Italy and Malta) funding, training and cooperation with security forces and militias have led to violence at the borders, murder, disappearances, rape, enslavement and abuse of migrants in the country and torture in detention centres.

      The 23 corporations profiled in this report have all been involved in or connected to policies and practices that have come under fire because of violations of the human rights of refugees and migrants. As mentioned earlier, sometimes the companies are directly responsible for human rights violations or concerns. In other cases, they are indirectly responsible through their contribution to a border infrastructure that denies human rights and through lobbying to influence policy-making to prioritize militarized responses to migration. 11 of the companies profiled publicly proclaim their commitment to human rights as signatories to the UN Guiding Principles on Business and Human Rights (UNGPs), but as these are weak voluntary codes this has not led to noticeable changes in their business operations related to migration.

      The most prominent examples of direct human rights abuses come from the corporations involved in detention and deportation. Classic Air Charter, Cobham, CoreCivic, Eurasylum, G4S, GEO Group, Mitie and Serco all have faced allegations of violence and abuse by their staff towards migrants. G4S has been one of the companies most often in the spotlight. In 2017, not only were assaults by its staff on migrants at the Brook House immigration removal centre in the UK broadcast by the BBC, but it was also hit with a class suit in Australia by almost 2,000 people who are or were detained at the externalised detention centre on Manus Island, because of physical and psychological injuries as a result of harsh treatment and dangerous conditions. The company eventually settled the case for A$70 million (about $53 million) in the largest-ever human rights class-action settlement. G4S has also faced allegations related to its involvement in deportations.

      The other companies listed all play a pivotal role in the border infrastructure that denies refugees’ human rights. Airbus P-3 Orion surveillance planes of the Australian Air Force, for example, play a part in the highly controversial maritime wall that prevents migrants arriving by boat and leads to their detention in terrible conditions offshore. Lockheed Martin is a leading supplier of border security on the US-Mexico border. Leonardo is one of the main suppliers of drones for Europe’s borders. Thales produces the radar and sensor systems, critical to patrolling the Mediterrean. Elbit Systems provides surveillance technologies to both the EU and US, marketed on their success as technologies used in the separation wall in the Palestinian occupied territories. Accenture, IDEMIA and Sopra Steria manage many border biometric projects. Deloitte has been one of the key consulting companies to the US Immigration and Customs Enforcement (ICE) agency since 2003, while PriceWaterhouseCoopers provides similar consultancy services to Frontex and the Australian border forces. IBM, Palantir and UNISYS provide the IT infrastructure that underpins the border and immigration apparatus.
      Time to divest

      The report concludes by calling for campaigns to divest from the border industry. There is a long history of campaigns and movements that call for divestment from industries that support human rights violations—from the campaigns to divest from Apartheid South Africa to more recent campaigns to divest from the fossil fuel industry. The border industry has become an equally morally toxic asset for any financial institution, given the litany of human rights abuses tied to it and the likelihood they will intensify in years to come.

      There are already examples of existing campaigns targeting particular border industries that have borne fruit. A spotlight on US migrant detention, as part of former President Trump’s anti- immigration policies, contributed to six large US banks (Bank of America, BNP Paribas, Fifth Third Bancorp, JPMorgan Chase, SunTrust, and Wells Fargo) publicly announcing that they would not provide new financing to the private prison industry. The two largest public US pension funds, CalSTRS and CalPERS, also decided to divest from the same two companies. Geo Group acknowledged that these acts of ‘public resistance’ hit the company financially, criticising the banks as ‘clearly bow[ing] down to a small group of activists protesting and conducting targeted social media campaigns’.

      Every company involved or accused of human rights violations either denies them or says that they are atypical exceptions to corporate behavior. This report shows however that a militarised border regime built on exclusion will always be a violent apparatus that perpetuates human rights violations. It is a regime that every day locks up refugees in intolerable conditions, separates families causing untold trauma and heartbreak, and causes a devastating death toll as refugees are forced to take unimaginable dangerous journeys because the alternatives are worse. However well-intentioned, any industry that provides services and products for this border regime will bear responsibility for its human consequences and its human rights violations, and over time will suffer their own serious reputational costs for their involvement in this immoral industry. On the other hand, a widespread exodus of the leading corporations on which the border regime depends could force states to change course, and to embrace a politics that protects and upholds the rights of refugees and migrants. Worldwide, social movements and the public are starting to wake up to the human costs of border militarisation and demanding a fundamental change. It is time now for the border industry and their financiers to make a choice.

      https://www.tni.org/en/financingborderwars

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    • Outsourcing oppression. How Europe externalises migrant detention beyond its shores

      This report seeks to address the gap and join the dots between Europe’s outsourcing of migrant detention to third countries and the notorious conditions within the migrant detention centres. In a nutshell, Europe calls the shots on migrant detention beyond its shores but is rarely held to account for the deeply oppressive consequences, including arbitrary detention, torture, forced disappearance, violence, sexual violence, and death.

      Key findings

      – The European Union (EU), and its member states, externalise detention to third countries as part of a strategy to keep migrants out at all costs. This leads to migrants being detained and subjected to gross human rights violations in transit countries in Eastern Europe, the Balkans, West Asia and Africa.

      – Candidate countries wishing to join the EU are obligated to detain migrants and stop them from crossing into the EU as a prerequisite for accession to the Union. Funding is made available through pre-accession agreements specifically for the purpose of detaining migrants.

      – Beyond EU candidate countries, this report identifies 22 countries in Africa, Eastern Europe, the Balkans and West Asia where the EU and its member states fund the construction of detention centres, detention related activities such as trainings, or advocate for detention in other ways such as through aggressively pushing for detention legislation or agreeing to relax visa requirements for nationals of these countries in exchange for increased migrant detention.

      - The main goal of detention externalisation is to pre-empt migrants from reaching the external borders of the EU by turning third countries into border outposts. In many cases this involves the EU and its member states propping up and maintaining authoritarian regimes.

      – Europe is in effect following the ‘Australian model’ that has been highly criticised by UN experts and human rights organisations for the torturous conditions inside detention centres. Nevertheless, Europe continues to advance a system that mirrors Australia’s outsourced model, focusing not on guaranteeing the rights of migrants, but instead on deterring and pushing back would-be asylum seekers at all costs.

      - Human rights are systematically violated in detention centres directly and indirectly funded by the EU and its member states, including cases of torture, arbitrary and prolonged detention, sexual violence, no access to legal recourse, humanitarian assistance, or asylum procedures, the detention of victims of trafficking, and many other serious violations in which Europe is implicated.

      - Particularly horrendous is the case of Libya, which continues to receive financial and political support from Europe despite mounting evidence of brutality, enslavement, torture, forced disappearance and death. The International Organisation for Migration (IOM) and the UN High Commissioner for Refugees (UNHCR), implement EU policies in Libya and, according to aid officials, actively whitewash the consequences of European policies to safeguard substantial EU funding.

      - Not only does the EU deport and push back migrants to unsafe third countries, it actively finances and coercively pushes for their detention in these countries. Often they have no choice but to sign ‘voluntary’ agreements to be returned to their countries of origin as the only means of getting out of torturous detention facilities.

      - The EU implements a carrot and stick approach, in particular in its dealings with Africa, prolonging colonialist dynamics and uneven power structures – in Niger, for example, the EU pushed for legislation on detention, in exchange for development aid funding.

      – The EU envisages a greater role for migrant detention in third countries going forward, as was evidenced in the European Commission’s New Pact on Migration and Asylum.

      - The EU acts on the premise of containment and deterrence, namely, that if migrants seeking to reach Europe are intercepted and detained along that journey, they will be deterred from making the journey in the first place. This approach completely misses the point that people migrate to survive, often fleeing war and other forms of violence. The EU continues to overlook the structural reasons behind why people flee and the EU’s own role in provoking such migration.

      – The border industrial complex profits from the increased securitisation of borders. Far from being passive spectators, the military and security industry is actively involved in shaping EU border policies by positioning themselves as experts on the issue. We can already see a trend of privatising migrant detention, paralleling what is happening in prison systems worldwide.

      https://www.tni.org/en/outsourcingoppression

      pour télécharger le rapport :
      https://www.tni.org/files/publication-downloads/outsourcingoppression-report-tni.pdf

      #externalisation #rétention #détention #détention_arbitraire #violence #disparitions #disparitions_forcées #violence #violence_sexuelle #morts #mort #décès #Afrique #Europe_de_l'Est #Balkans #Asie #modèle_australien #EU #UE #Union_européenne #torture #Libye #droits_humains #droits_fondamentaux #HCR #UNHCR #OIM #IOM #dissuasion #privatisation

    • Fortress Europe: the millions spent on military-grade tech to deter refugees

      We map out the rising number of #high-tech surveillance and deterrent systems facing asylum seekers along EU borders.

      From military-grade drones to sensor systems and experimental technology, the EU and its members have spent hundreds of millions of euros over the past decade on technologies to track down and keep at bay the refugees on its borders.

      Poland’s border with Belarus is becoming the latest frontline for this technology, with the country approving last month a €350m (£300m) wall with advanced cameras and motion sensors.

      The Guardian has mapped out the result of the EU’s investment: a digital wall on the harsh sea, forest and mountain frontiers, and a technological playground for military and tech companies repurposing products for new markets.

      The EU is central to the push towards using technology on its borders, whether it has been bought by the EU’s border force, Frontex, or financed for member states through EU sources, such as its internal security fund or Horizon 2020, a project to drive innovation.

      In 2018, the EU predicted that the European security market would grow to €128bn (£108bn) by 2020. Beneficiaries are arms and tech companies who heavily courted the EU, raising the concerns of campaigners and MEPs.

      “In effect, none of this stops people from crossing; having drones or helicopters doesn’t stop people from crossing, you just see people taking more risky ways,” says Jack Sapoch, formerly with Border Violence Monitoring Network. “This is a history that’s so long, as security increases on one section of the border, movement continues in another section.”

      Petra Molnar, who runs the migration and technology monitor at Refugee Law Lab, says the EU’s reliance on these companies to develop “hare-brained ideas” into tech for use on its borders is inappropriate.

      “They rely on the private sector to create these toys for them. But there’s very little regulation,” she says. “Some sort of tech bro is having a field day with this.”

      “For me, what’s really sad is that it’s almost a done deal that all this money is being spent on camps, enclosures, surveillance, drones.”

      Air Surveillance

      Refugees and migrants trying to enter the EU by land or sea are watched from the air. Border officers use drones and helicopters in the Balkans, while Greece has airships on its border with Turkey. The most expensive tool is the long-endurance Heron drone operating over the Mediterranean.

      Frontex awarded a €100m (£91m) contract last year for the Heron and Hermes drones made by two Israeli arms companies, both of which had been used by the Israeli military in the Gaza Strip. Capable of flying for more than 30 hours and at heights of 10,000 metres (30,000 feet), the drones beam almost real-time feeds back to Frontex’s HQ in Warsaw.

      Missions mostly start from Malta, focusing on the Libyan search and rescue zone – where the Libyan coastguard will perform “pull backs” when informed by EU forces of boats trying to cross the Mediterranean.

      German MEP Özlem Demirel is campaigning against the EU’s use of drones and links to arms companies, which she says has turned migration into a security issue.

      “The arms industries are saying: ‘This is a security problem, so buy my weapons, buy my drones, buy my surveillance system,’” says Demirel.

      “The EU is always talking about values like human rights, [speaking out] against violations but … week-by-week we see more people dying and we have to question if the EU is breaking its values,” she says.

      Sensors and cameras

      EU air assets are accompanied on the ground by sensors and specialised cameras that border authorities throughout Europe use to spot movement and find people in hiding. They include mobile radars and thermal cameras mounted on vehicles, as well as heartbeat detectors and CO2 monitors used to detect signs of people concealed inside vehicles.

      Greece deploys thermal cameras and sensors along its land border with Turkey, monitoring the feeds from operations centres, such as in Nea Vyssa, near the meeting of the Greek, Turkish and Bulgarian borders. Along the same stretch, in June, Greece deployed a vehicle-mounted sound cannon that blasts “deafening” bursts of up to 162 decibels to force people to turn back.

      Poland is hoping to emulate Greece in response to the crisis on its border with Belarus. In October, its parliament approved a €350m wall that will stretch along half the border and reach up to 5.5 metres (18 feet), equipped with motion detectors and thermal cameras.

      Surveillance centres

      In September, Greece opened a refugee camp on the island of Samos that has been described as prison-like. The €38m (£32m) facility for 3,000 asylum seekers has military-grade fencing and #CCTV to track people’s movements. Access is controlled by fingerprint, turnstiles and X-rays. A private security company and 50 uniformed officers monitor the camp. It is the first of five that Greece has planned; two more opened in November.

      https://twitter.com/_PMolnar/status/1465224733771939841

      At the same time, Greece opened a new surveillance centre on Samos, capable of viewing video feeds from the country’s 35 refugee camps from a wall of monitors. Greece says the “smart” software helps to alert camps of emergencies.

      Artificial intelligence

      The EU spent €4.5m (£3.8m) on a three-year trial of artificial intelligence-powered lie detectors in Greece, Hungary and Latvia. A machine scans refugees and migrants’ facial expressions as they answer questions it poses, deciding whether they have lied and passing the information on to a border officer.

      The last trial finished in late 2019 and was hailed as a success by the EU but academics have called it pseudoscience, arguing that the “micro-expressions” the software analyses cannot be reliably used to judge whether someone is lying. The software is the subject of a court case taken by MEP Patrick Breyer to the European court of justice in Luxembourg, arguing that there should be more public scrutiny of such technology. A decision is expected on 15 December.

      https://www.theguardian.com/global-development/2021/dec/06/fortress-europe-the-millions-spent-on-military-grade-tech-to-deter-refu

  • Simplismes de l’écologie catastrophiste | AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/opinion/2019/10/21/simplismes-de-lecologie-catastrophiste

    Les « collapsologues », ces militants écologistes qui prophétisent l’effondrement certain de la civilisation industrielle, ont le vent en poupe comme en témoigne le succès populaire de leurs livres. Mais s’il y a effectivement péril en la demeure, ceux qui le clament sont parties prenantes de la panique qui désormais s’installe selon #Jean-Pierre_Dupuy. Le théoricien du « #catastrophisme_éclairé » remet ici les choses au point face à ce qu’il considère comme un flou conceptuel dangereux.

    En résumé : « Annoncer que la catastrophe est certaine, c’est contribuer à la rendre telle. Ce qu’il faudrait, c’est annoncer un avenir destinal qui superposerait l’occurrence de la catastrophe, pour qu’elle puisse faire office de dissuasion, et sa non-occurrence, pour préserver l’espoir. »

    Je n’arrivais pas à l’exprimer comme ça avant de lire enfin ce (court) texte de Dupuy. Brillant !

    • De là à prétendre qu’avant 2030 il est certain que la civilisation industrielle se sera « effondrée », au sens qu’une série de catastrophes, principalement climatiques, auront éliminé la moitié de la population mondiale en moins d’une décennie

      J’aimerais savoir qui a dit ça, concrètement ? Il donne pas de sources. J’ai souvent l’impression que pour critiquer la collapsologie, ya plein d’homme de paille. Par ex pour ce qui est des auteurs centraux, moi j’avais plutôt lu et entendu qu’ils ne « prophétisent » rien, puisqu’ils disent justement qu’on y est déjà dedans, que c’est déjà commencé ! Que ya pas de date précise, que ça va prendre un moment, mais que c’est pas du tout « pour plus tard », on est déjà entré dans le cycle très concrètement. Y compris dans nos pays super-industriels, mais encore plus quand on regarde ailleurs, moins occidentalo-centré. Du coup ya des critiques qui tombent à l’eau.

    • @rastapopoulos Yves Cochet court tous les plateaux télé en ce moment pour donner des dates et il donne 2030 comme date d’effondrement généralisé (ou 2036 selon les moments et parfois il précise qu’il n’est pas à 5 ans près). Cela vire un peu au ridicule, d’autant plus qu’il a fait le coup il y a 15 ans (en annonçant 2010/2015). Note : il finira probablement par avoir raison un jour mais en attendant son discours est effectivement complètement démoralisant.

    • Mais ce n’est PAS Yves Cochet qui parle de collapsologie du tout, lui il a toujours été dans le catastrophisme uniquement depuis plus de 20 ans et sans parler de sujets aussi transversaux comme les livres de Chapelle-Servigne-Stevens. Du coup si on parle vraiment de collapsologie en particulier (et non pas juste de catastrophisme, de millénarisme), il faut revenir aux auteurs de base, et si on veut les critiquer, c’est en s’appuyant sur leurs productions (livres mais aussi conf, interviews).

    • Il n’y a pas que l’effet de serre qui m’inquiète, il y a aussi l’effet de secte (pas pu m’empêcher sic) que la collapsologie génère. Une forme de regroupement de ceux qui espèrent survivre et qui se fait sous l’égide des sachants collapsologues … une nouvelle mode où l’organisation d’#artistocratie_élective semble bien demeurer sans réel questionnement politique et qui génère du profit pour ceux qui sont en haut de l’échelle.
      J’entends parler de sachants collapsologues qui prennent la tête d’investisseurs qui rachètent des terres pour se préparer à l’effondrement, why not. Mais ça ne semble pas ouvert à tout le monde (milieux sociaux, aisance financière, culturelle etc). Non seulement l’interprétation de la « fin du monde » sera toujours sujette à fantasmes mais ça génère aussi de nouvelles croyances. Dès que j’ai un peu plus approfondi, notamment sur Servigne, je reviendrai sur ces nouveaux gourous/prophètes/jésuscrieurs

      Je vois bien un dessin que je nommerai « guerre de chapelles » ou des vendeurs derrière leurs étalages se pouilleraient. « Quoi ? elle est pas fraîche ma fin du monde ? »

    • @rastapopoulos Servigne a aussi déjà donné des dates relativement précises aussi (comme Cochet, il pense que tout va se planter avant 2030)

      En juillet 2017, Pablo Servigne, qui se définit aujourd’hui comme « in-Terre-dépendant », estimait au micro de la RTBF que le collapse était « très probable avant 2020, et sûr avant 2030 ».

      https://usbeketrica.com/article/lanceurs-d-alerte-ou-survivalistes-sectaires-qui-sont-vraiment-les-coll

      De plus Servigne et Cochet sont quand même assez proches (postface du bouquin de l’autre, articles communs dans la presse...). Je ne vois pas de raisons de ne pas les classer dans la catégorie des collapsologues (qu’on les trouve bons ou pas dans le domaine).

      Ceci dit je suis assez d’accord pour dire que nous sommes déjà au commencement de cet effondrement mais ça me semble impossible de dire à quel moment exact tout se sera vraiment cassé la gueule, je ne vois pas quel intérêt il y a à sortir des chiffres aussi précis, à part se retrouver comme un idiot quand la grande catastrophe se fait finalement attendre (et ne plus être pris au sérieux).

    • J’ai une amie de 50 ans, militante écolo depuis la fac, qui m’a dit que son impression, c’est que les gens ne voulaient pas s’engager dans des démarches écolos parce qu’ils niaient l’importance du truc et que maintenant avec les collapso ils ne s’engagent toujours pas parce que de toute façon « on ne peut plus rien faire ». On est passé d’un refus d’agir à un autre, toujours super bien justifié.

      Je ne vois pas l’intérêt de ne pas se suicider tout de suite si on n’imagine pas, comme dit Dupuy, qu’il soit aussi possible d’échapper à la catastrophe. Il a beaucoup donné un exemple très « avec ou sans », le nucléaire, mais en matière de climat chaque degré est dû à notre action ou à notre inaction alors oui, il est toujours possible d’atténuer les 7° en 2100. Je dis ça pour vous qui avez des gosses, moi je m’en fous...

    • Pour info/ajout (article daté du 29 octobre 2019) :

      Pour les collapsologues, ce choc est un passage obligé. C’est « la prise de conscience » qui suit « le déni » de ceux qui réfutent leur thèse. « Ce déni est ce qu’il y a de plus raisonnable, reconnaît Yves Cochet. C’est trop dur de croire à la fin du monde. » D’autant que, de tous les scénarios, le sien gagne haut la main la palme du plus terrifiant. Mais ses prédictions ne font pas l’unanimité. S’ils saluent son rôle pionnier, les « collapso » le trouvent souvent « caricatural à force de donner des dates trop précises » et trop « radical ». À commencer par leur chef de file, Pablo Servigne, qui égratigne le père. « Son livre est intéressant, mais ce n’est pas ma sensibilité, dit-il. Ça me gêne qu’il n’avance qu’un scénario. Et puis les émotions en sont absentes : on doit prendre soin des gens, comme un médecin annonçant une mauvaise nouvelle. Même s’il fait réfléchir. »

      « On va vers le pire » : enquête sur les collapsologues qui prévoient la fin du monde
      https://www.lejdd.fr/Societe/les-collapsologues-prophetes-de-lapocalypse-3927841

  • #Industrie du #développement : les mésaventures des modèles voyageurs

    Micro-crédit solidaire, titrisation foncière, paiement basé sur la performance, transferts monétaires, prévention de la transmission du Sida de la mère à l’enfant, aliments thérapeutiques contre la malnutrition infantile, promotion des pratiques familiales essentielles constituent autant de « modèles voyageurs », promus, selon les cas, par la Banque mondiale, l’OMS, l’UNICEF, MSF, et bien d’autres « partenaires du développement ». Ils consomment une grande partie de l’#aide_au_développement, et fournissent des centaines de milliers d’#emplois. Mais comment faire en sorte qu’ils s’adaptent mieux, chaque fois, aux réalités locales ?

    https://aoc.media/analyse/2019/09/25/industrie-du-developpement-les-mesaventures-des-modeles-voyageurs
    #business #coopération_au_développement #Jean-Pierre_Olivier_de_Sardan #aide_humanitaire #ONU #nations_unies

  • Jean-Pierre Berlan, La planète des clones, 2019
    https://sniadecki.wordpress.com/2019/08/27/berlan-planete-clones

    Une autre publication récentes des Éditions La Lenteur.

    Depuis la Révolution industrielle, réparer ce double sacrilège est une tâche essentielle des sciences agronomiques et de sa discipline phare, la sélection – devenue « amélioration génétique ». Cet ouvrage vise à montrer qu’en dépit des désastres qui s’accumulent en matière d’agriculture, d’alimentation et de santé, cette tâche s’impose si impérieusement aux scientifiques qu’elle leur enlève tout esprit critique.

    La Révolution industrielle ne s’est pas limitée à l’utilisation d’une source nouvelle d’énergie, le charbon. Elle a également induit une transformation de la plupart des activités, et a fini par toucher tous les aspects de la société. Pendant un certain temps, l’agriculture et la paysannerie ont semblé y échapper car la machine à vapeur encombrante, lourde, peu mobile, ne pouvait aisément remplacer les chevaux dans les champs. Non seulement la Première Guerre mondiale décime la paysannerie, mais surtout elle accouche de trois innovations industrielles : les explosifs-engrais, les gaz de combat-pesticides et les chars de combat-tracteurs qui vont liquider la paysannerie, fondement des sociétés humaines depuis 10 000 ans. La « mort de la paysannerie est le changement social le plus spectaculaire et le plus lourd de conséquences de la seconde moitié du XXe siècle, celui qui nous coupe à jamais du monde passé », écrit l’historien Eric Hobsbawm.

    #Jean-Pierre_Berlan #reproduction #agriculture #paysannerie #Histoire #Révolution_industrielle #sélection #capitalisme #livre #Éditions_La_Lenteur

  • Jean-Pierre Dupuy, Confusionniste nucléaire, 2019

    Quelle surprise de lire dans #La_Décroissance n°159 de mai 2019 une interview tout ce qu’il y a de plus complaisante et servile de la Pourriture Nucléariste et du Technocrate #Pseudo-Critique #Jean-Pierre_Dupuy ! [...]

    Ce polytechnicien, avec son dernier ouvrage La Guerre qui ne peut pas avoir lieu, essai de métaphysique nucléaire (éd. Desclée de Brouwer, 2019) est toujours aussi à côté de la plaque et hors de la réalité.

    Car le problème des armes nucléaires n’est pas seulement leur usage en cas de conflit, mais avant tout leur simple existence en temps dit « de paix ». C’est-à-dire leur production par l’#industrie_nucléaire. Car la « guerre nucléaire » à déjà eu lieu, et elle continue. Hier, ce sont les essais atmosphériques de la « guerre froide » et aujourd’hui souterrains de la rivalité entre « puissances » qui veulent jouer les gros bras sur la « scène internationale » par manque d’autres moyens.

    Les « retombées » de cette guerre qui ne dit pas son nom sont autour de nous du fait de la dissémination des éléments radioactifs qu’implique de toute façon le fonctionnement normal de l’industrie nucléaire « civile », dont les sous-produits (notamment l’uranium enrichi et le plutonium) sont nécessaires à la production des armes nucléaires. Sans parler de l’uranium dit « appauvrit » qui est maintenant utilisé pour les munitions des armes dites « conventionnelles ». [...]

    Or, de ces petites choses trivialement concrètes et bassement matérielles, Jean-Pierre Dupuy ne souffle pas un mot ; ça ne l’intéresse pas. Comme les collapsologues Pablo Servigne & Co, il préfère parler de menaces imaginaires qui concernent le futur plutôt que de parler de la catastrophe que l’on a déjà, ici et maintenant , sous les yeux.

    http://sniadecki.wordpress.com/2019/06/20/dupuy-nucleaire

    #critique_techno, #nucléaire, #collapsologie, #militaire, #guerre, etc.

  • Le riad marocain et la villa Pamplemousse attirent de gros pépins aux Balkany
    https://www.mediapart.fr/journal/france/300519/le-riad-marocain-et-la-villa-pamplemousse-attirent-de-gros-pepins-aux-balk

    Du littoral antillais à la palmeraie de Marrakech, les audiences de la troisième semaine du procès d’Isabelle et Patrick Balkany ont cherché à remonter la piste des montages « offshore » sophistiqués mis en place par les édiles de Levallois-Perret.

    #JUSTICE #Jean-Pierre_Aubry,_Pamplemousse,_Patrick_Balkany,_affaire_Balkany,_Justice,_procès,_Arnaud_Claude,_fraude_ficale,_Corruption,_Hauts-de-Seine,_blanchiment,_Levallois-Perret,_Isabelle_Balkany,_LR,_PNF,_Saint-Martin

  • L’effondrement, parlons-en... - Les limites de la « collapsologie »

    Une étude de Jérémie Cravatte - avril 2019.

    http://www.barricade.be/publications/analyses-etudes/effondrement-parlons-limites-collapsologie

    Un cycle sur l’effondrement a été organisé à Barricade en novembre/décembre 2018. Il a donné naissance au groupe Les Effondrés ardentes . Je voudrais remercier ces personnes pour avoir, entre autres choses, nourri mes réflexions sur le sujet. [...]
    Cet article n’a donc pas pour objectif de critiquer pour le plaisir de critiquer, ni de s’intéresser à des personnes en particulier, mais bien de proposer des autocritiques pour « effondré·e·s » – de continuer à regarder ensemble plus loin et plus précis.

    #effondrement, #collapsologie, etc. @sinehebdo

    Une excellente et très modérée synthèse des critiques que l’on peut faire sur ce sujet, après une lecture attentive...

    Pour ma part, je serais plus sévère à l’égard de Servigne & Co, ce recueil montrant très bien que nous avons affaire là à une idéologie profondément réactionnaire et démobilisatrice.

    J’ai un texte sur le feu...

    • Le PDF
      http://www.barricade.be/sites/default/files/publications/pdf/2019_etude_l-effondrement-parlons-en_0.pdf

      Et sinon les gens, vous avez essayé de vous parler (et mieux encore, en face à face, pas par écrit) pour dissiper d’éventuels quiproquos, et seulement après quand on a mit au clair les divergences de fond (et qu’on s’en est réellement assuré), là lancer des invectives ? :)
      Je dis ça…

    • Les #collapsos (4) participent à forcer la prise en compte plus que nécessaire de ces constats (5), qui sont largement niés depuis les années 1970 au moins. Malheureusement, leur manière de présenter les choses n’aide pas forcément à être lucide sur la situation et à y réagir en conséquence.

      –--------------------
      (4) Diminutif couramment utilisé pour parler des « collapsologues ». Le terme « collapsonautes » désigne plus largement les personnes qui « naviguent » à travers l’effondrement.

      Je ne sais pas si l’usage du mot est «  courant  », mais le choix du «  diminutif  » m’a bien l’air tout sauf neutre… la suite du paragraphe (et du texte) enfonçant le clou.

    • @rastapopoulos

      Si tu as bien lu ce texte et aussi le dernier article de Tanuro sur le sujet, il devrait être évident que Servigne & Co sont politiquement très confus (je dirais plus crûment font preuve d’une certaine #bêtise_politique) et que manifestement, ils ne veulent pas dissiper cette confusion, ne serait-ce que pour eux-mêmes.

      Une discussion est-elle possible avec de tels confusionnistes ? Pour cela, il faudrait qu’ils commencent par cesser de s’étaler complaisamment dans les médias mainstream . Et manifestent un tant soit peu une volonté de repolitiser leur propos : pour autant que je sache, ce n’est pas en bonne voie (cf. #Yggdrasil), sans compter qu’il est un peu tard aussi.

      Car citer de manière élogieuse des penseurs d’#extrême_droite sans mentionner leur couleur politique devrait, quand même, je crois, amener le lecteur, même complaisant, à se poser quelques questions. Tu ne pense pas ?

      Comme disait Tanuro :

      Après Une autre fin du monde est possible , il n’est pas sûr que ce débat ait encore un sens. L’avenir le dira.

      En attendant, je persiste à penser que la collapsologie est une idéologie profondément réactionnaire et démobilisatrice, et qu’il faut donc lutter contre cette #nuisance.

    • @tranbert oui oui… je suis sûrement trop gentil, et c’est peut-être trop tard… C’est ma foi dans le dialogue… et le regret aussi que justement ce dialogue n’ait pas eu lieu plus tôt (pas par articles critiques interposés mais bien par discussion IRL, interviews critiques, non promo).

      Par exemple quand ya eu des interviews des médias amis sur leur tout premier livre (ballast ou autre), je sais pas, moi j’aurais forcément posé une question sur leur citation de piero san giorgio et assimilé, même pas pour piéger, pour mettre les choses au clair.

      Ya cette question là, après pour la stratégie parfaitement choisie et assumée de faire d’abord des livres grands publics de vulgarisation de méta-analyses, là j’ai moins de critiques à faire, même si je ne suis pas moi-même dans cette stratégie, car je pense que comme pour les manifs, la ZAD ou autre, il faut une multiplicité de stratégies qui se respectent entre elles. On peut ne pas être d’accord et ne pas vouloir agir de la même manière que son voisin, mais respecter ça sans mépris.
      Après quand ce sont des différences vraiment de fond de la pensée, et non pas juste de stratégie, c’est encore autre chose, mais dans ce cas il faut se fixer sur ces points.

    • @rastapopoulos

      Je ne vois pas trop bien où est le « mépris » dans les critiques que j’ai cités ou que je fait. Il y a un problème et il faut le nommer.

      Sur le « fond de la pensée », Servigne se fait passer pour anarchiste, et il n’est rien de tel. La lecture de ses ouvrages montre bien qu’il fait passer l’adaptation et la résilience avant la résistance, la survie avant l’émancipation, l’avenir qu’il prophétise avant le présent qu’il méprise - une attitude typiquement progressiste.

      On peut bien faire passer cela pour une « stratégie parfaitement choisie et assumée de faire d’abord des livres grands publics de vulgarisation », comme le prétend Servigne lui-même. Mais quand les grands thèmes anarchistes comme la liberté, la lutte, l’émancipation, la détestation de toutes les formes de hiérarchie, d’oppression et d’exploitation sont aussi délibérément ABSENTS de ses ouvrages, je dis : faut pas nous prendre pour des imbéciles !

      On ne me fera pas prendre la vessie de la collapsologie pour une lanterne magique !

    • Simplismes de l’écologie catastrophiste | AOC media - Analyse Opinion Critique
      https://aoc.media/opinion/2019/10/21/simplismes-de-lecologie-catastrophiste

      Les « collapsologues », ces militants écologistes qui prophétisent l’effondrement certain de la civilisation industrielle, ont le vent en poupe comme en témoigne le succès populaire de leurs livres. Mais s’il y a effectivement péril en la demeure, ceux qui le clament sont parties prenantes de la panique qui désormais s’installe selon #Jean-Pierre _Dupuy. Le théoricien du « #catastrophisme_éclairé » remet ici les choses au point face à ce qu’il considère comme un flou conceptuel dangereux.

      En résumé :

      « Annoncer que la catastrophe est certaine, c’est contribuer à la rendre telle. Ce qu’il faudrait, c’est annoncer un avenir destinal qui superposerait l’occurrence de la catastrophe, pour qu’elle puisse faire office de dissuasion, et sa non-occurrence, pour préserver l’espoir. »

  • SUPER CONSTRUCTEURS DE L’ANCIEN MONDE

    Et si qu’on était pas la première civilisation avancée de la planète ? Patrice Gouillard et son équipe parcourent le monde à la recherche d’indices permettant de nous éclairer sur la vérité vraie, cachée depuis des siècles par les archéologues dogmatiques de la science officielle. Quel incroyable message vont-ils mettre au jour ? Que voulaient nous léguer les bâtisseurs de l’ancien monde ?

    Réponses ce soir à 17h30

    https://youtu.be/nzFKKeHFN6M

    Extraits :
    https://youtu.be/qFEyGB4zJck

    https://youtu.be/xCJdA1tP9nc

    Réveille-toi bordel !

    #SCAM #BAM

  • #Jean-Pierre_Vernant, ce grand historien qui savait ce que s’engager veut dire
    https://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20080130.BIB0692/jean-pierre-vernant-ce-grand-historien-qui-savait-ce-que-s-engag

    Nous passons notre vie à cloisonner nos sphères d’activités et nos réseaux d’amitiés. La mort les réunit. Il y avait un monde fou pour dire adieu à Jean-Pierre Vernant, il y a un an : anciens du maquis, ex-camarades du PCF, collègues, jeunes disciples hellénistes, tous saluaient une personnalité chaleureuse qui a rayonné dans les milieux les plus divers et un esprit libre qui ne s’est jamais laissé corrompre par les honneurs.

    #histoire

  • Le monde selon #Xi_Jinping

    Depuis 2012, le désormais « président à vie » Xi Jinping a concentré tous les pouvoirs sur sa personne, avec l’obsession de faire de la #Chine la superpuissance du XXIe siècle. Plongée au coeur de son « rêve chinois ».

    Derrière son apparente bonhomie se cache un chef redoutable, prêt à tout pour faire de la Chine la première puissance mondiale, d’ici au centenaire de la République populaire, en 2049. En mars dernier, à l’issue de vastes purges, Xi Jinping modifie la Constitution et s’intronise « président à vie ». Une concentration des pouvoirs sans précédent depuis la fin de l’ère maoïste. Né en 1953, ce fils d’un proche de Mao Zedong révoqué pour « complot antiparti » choisit à l’adolescence, en pleine tourmente de la Révolution culturelle, un exil volontaire à la campagne, comme pour racheter la déchéance paternelle. Revendiquant une fidélité aveugle au Parti, il gravira en apparatchik « plus rouge que rouge » tous les degrés du pouvoir.
    Depuis son accession au secrétariat général du Parti en 2012, puis à la présidence l’année suivante, les autocritiques d’opposants ont réapparu, par le biais de confessions télévisées. Et on met à l’essai un système de surveillance généralisée censé faire le tri entre les bons et les mauvais citoyens. Inflexible sur le plan intérieur, Xi Jinping s’est donné comme objectif de supplanter l’Occident à la tête d’un nouvel ordre mondial. Son projet des « routes de la soie » a ainsi considérablement étendu le réseau des infrastructures chinoises à l’échelle planétaire. Cet expansionnisme stratégique, jusque-là développé en silence, inquiète de plus en plus l’Europe et les États-Unis.

    Impériale revanche
    Dans ce portrait très documenté du leader chinois, Sophie Lepault et Romain Franklin donnent un aperçu inédit de sa politique et montrent que l’itinéraire de Xi Jinping a façonné ses choix. De Pékin à Djibouti – l’ancienne colonie française est depuis 2017 la première base militaire chinoise à l’étranger – en passant par la mer de Chine méridionale et l’Australie, les réalisateurs passent au crible les projets et les stratégies d’influence du nouvel homme fort de la planète. Nourrie d’images d’archives et de témoignages (de nombreux experts et de dissidents, mais aussi d’un haut gradé proche du pouvoir), leur enquête montre comment Xi Jinping a donné à la reconquête nationaliste de la grandeur impériale chinoise, projet nourri dès l’origine par la République populaire, une spectaculaire ampleur.

    https://www.arte.tv/fr/videos/078193-000-A/le-monde-selon-xi-jinping
    #biographie #démocratie #trauma #traumatisme #Mao #révolution_culturelle #Terres_Jaunes #exil #Prince_Rouge #nationalisme #rêve_chinois #renaissance_nationale #histoire_nationale #totalitarisme #stabilité #idéologie #anti-corruption #lutte_contre_la_corruption #purge #dictature #investissements_à_l'étranger #prêts #dette #KUKA #ports #droits_humains #Australie #infiltration_chinoise #Nouvelle-Zélande #David_Cameron #Jean-Pierre_Raffarin #matières_premières #capitalisme_autoritaire #Ouïghours #arrestations #répression #censure #liberté_d'expression #défilés_militaires #armée #puissance_militaire #Mer_de_Chine_méridionale #îles_de_Spratleys #liberté_de_la_presse #prisonniers_politiques #Hong_Kong

    #Djibouti #base_militaire (de Djibouti)

    #Sri_Lanka —> Au Sri Lanka, le #port de #Hambantota est sous contrôle chinois, ceci pour au moins 99 ans (accord signé avec le Sri Lanka qui n’a pas pu rembourser le prêt que la Chine lui a accorder pour construire le port...)
    #dépendance
    v. aussi :
    Comment la Chine a fait main basse sur le Sri Lanka
    https://www.courrierinternational.com/article/comment-la-chine-fait-main-basse-sur-le-sri-lanka

    Histoire semblable pour le #Port_du_Pirée à #Athènes, en #Grèce ou l’#aéroport de #Toulouse, en #France.

    #Organisation_de_coopération_de_Shangaï :


    https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_de_coop%C3%A9ration_de_Shanghai
    #Grande_unité_mondiale #enrichissement_pour_tous

    Quelques cartes et images tirées du #film #documentaire.

    La #nouvelle_route_de_la_soie et autres investissements chinois dans les infrastructures mondiales de #transport :

    La #Chinafrique :


    #Afrique
    Afrique où la Chine propose la « #solution_chinoise », programme de #développement basé sur le #développement_économique —> « #modèle_chinois de développement »

    Le programme de #surveillance_de_masse :

    Outre la surveillance, mise en place d’un programme appelé « #crédit_social » :

    Le #Système_de_crédit_social est un projet du gouvernement chinois visant à mettre en place d’ici 2020 un système national de #réputation_des_citoyens. Chacun d’entre eux se voit attribuer une note, échelonnée entre 350 et 950 points, dite « crédit social », fondée sur les données dont dispose le gouvernement à propos de leur statut économique et social. Le système repose sur un outil de surveillance de masse et utilise les technologies d’analyse du #big_data. Il est également utilisé pour noter les entreprises opérant sur le marché chinois.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_cr%C3%A9dit_social

    Voici ce que cela donne :


    #surveillance #contrôle_de_la_population #vidéosurveillance #reconnaissance_faciale #contrôle_social
    #cartographie #visualisation
    ping @etraces

    ping @reka

  • Ils sont venus, ils sont tous là... J-P.Garnier - Librairie Tropiques - 7 Décembre 2018
    La pelle des collabos (de classe)
    http://www.librairie-tropiques.fr/2018/12/marechal-nous-voila.html

    Comme on pouvait le prévoir pour peu que l’on ne fasse pas partie du lot, les figures de proue ou de poupe de la valetaille néo-petite bourgeoise « degôche » se sont mises en ordre de bataille pour torpiller un mouvement social qu’elle n’avait ni prévu et encore moins voulu. Et qui, de surcroît, par sa consistance de classe, insaisissable mais indéniablement populaire, et sa dynamique insurrectionnelle, obligeait tôt ou tard ces agents dominés de la domination à choisir leur camp : celui de l’ordre bourgeois dont ils refusent de ce dissocier.

    https://www.youtube.com/watch?v=BkiktZub8ts


    Toute la famille est là... aux funérailles de la deuxième droite.

    Il est vrai que c’est là une décision difficile puisqu’ils lui sont étroitement liés, structurellement incités à en être les supports politiques et les suppôts idéologiques. C’est maintenant chose publiquement faite avec l’appel, relayé par le torchon libéral-libertaire du milliardaire sioniste #Patrick_Drahi, à faire diversion demain, en noyant la révolte populaire des « gilets jaunes » dans la #croisade_escrologique, parallèlement au surgissement médiatisé de quelques comités de gilets jaunes « modérés » redonnant à cette couleur la signification qu’elle avait perdue récemment en dissuadant la population des « #territoires » — nouvelle appellation des « #provinciaux — de monter demain à Paris pour effrayer le bourgeois par ses « débordements » et ses « violences ».

    On y retrouve côte à côte, avec les débris de la deuxième droite, les restes d’un #PCF exsangue, les rescapés du trotskisme, les insoumis d’État, des #syndicats plus collabos les uns que les autres et les associations #altercapitalistes subventionnées, les têtes pensantes du marxisme lénifiant, du radicalisme de campus et de l’anarchisme de bac-à-sable « alternatif ». Sans compter les militant(e)s bobos de la cause LGBT+Q.

    Tout ce petit monde attend un « changement de cap » qui, loin de nous sortir d’un capitalisme de plus en plus pourrissant, vise à lui injecter une nouvelle sève pour lui donner un aspect plus appétissant.
    Ce qui se profile », en fin de compte, à l’horizon de cette « révolution citoyenne », c’est l’avènement d’une « troisième droite », toute disposée à prendre le relai de la première et de la seconde, dans les années 20 à venir ou même avant, pour continuer d’assurer la reproduction des rapports de production capitalistes.

    Et, si le populo, une fois de plus grugé par ces imposteurs gouvernant en son nom, finissait par prêter réellement une oreille complaisante aux sirène de l’#extrême-droite, nul doute qu’on entendrait les ténors diplômés du chœur écolo-citoyenniste hurler d’indignation, comme leurs homologues d’autres pays, contre le « péril brun » dont ils auraient eux-mêmes favorisé le retour.

     
    #Jean-Pierre_Garnier
    #GiletsJaunes #Charge

  • « Je ne suis pas l’homme du doute, je suis l’homme des résolutions. » Charles Pasqua, un homme politique comme on n’en fait plus, nous a quittés en juin 2015.

    Ses collègues de l’Assemblée nationale et du Sénat ont unanimement salué son engagement à 15 ans dans la résistance, ont de concert souligné son patriotisme et son indéfectible soutien au général de Gaulle. Nicolas Sarkozy, son fils spirituel en politique, voit en Charles #Pasqua « l’incarnation d’une certaine idée de la politique et de la France faite d’engagement, de courage et de convictions ». Quant à Isabelle Balkany, elle pleure la mort de « son second père, et pas seulement en politique tant cet homme était extraordinaire ». À gauche, les hommages ont été moins élogieux et Manuel Valls a dû tancer les députés socialistes qui rechignaient à se lever pour honorer la mémoire de l’homme politique.

    De Profundis , un portrait écrit par #Jean-Pierre_Galland, le 26-03-2016 et illustré par #Kiki_Picasso
    http://www.asud.org/2016/03/26/de-profundis-charles-pasqua
    #politique #portrait #histoire #ASUD

  • Dans l’Hérault, le patron d’un supermarché de la chaîne a lancé un vote pour que ses salariés ne posent plus de congés pendant les vacances d’été. Romain Baheux - 24 Aout 2018 - le parisien
    http://www.leparisien.fr/economie/supprimer-les-vacances-en-juillet-aout-le-curieux-referendum-non-anonyme-

    « Avoir accepté de mettre en place des congés payés au mois de juillet et d’août est pour moi une erreur. » Cet aveu est le début d’une lettre adressée aux salariés d’un Intermarché de Villemagne-l’Argentière (Hérault) le 31 juillet. Son auteur ? Le directeur du supermarché, Jean-Pierre Le Berrigo. Son but ? Convaincre ses employés de renoncer à leurs vacances d’été, pour « faire progresser l’entreprise », et entériner l’affaire par un référendum où les votants ne peuvent se retrancher derrière leur anonymat.

    Si certains internautes, surpris par des éléments du texte, ont pensé que ce document était un faux, il n’en est rien. Il est bien l’oeuvre de ce patron de ce supermarché installé à 80 km à l’ouest de Montpellier. Sur une page, Jean-Pierre Le Berrigo tente de rallier son personnel à son point de vue.

    « C’est au moment où l’on a le plus besoin de vous que vous vous absentez »
    « Vous êtes tous de très bons professionnels dans vos domaines respectifs, et pour nos deux mois les plus forts vous prenez tous ou presque des congés, écrit-il. C’est au moment où l’on a le plus besoin de vous que vous vous absentez pour laisser vos univers à des saisonniers qui n’ont aucune connaissance de notre métier et aussi, souvent pas forcément l’envie que vous avez de faire bien. »

    « Décider sans votre accord ne servira à rien », poursuit la lettre de Jean-Pierre Le Berrigo qui soumet donc la décision au suffrage de ses salariés. Mais à ses conditions. « Ce vote n’est pas anonyme car je considère que nous devons tous assumer nos décisions, justifie-t-il. Les votes non exprimés seront pris en compte comme un oui pour ne pas se retrouver avec une participation trop faible. »

    Pour être adopté, le référendum doit être soutenu par « non pas 50 % », mais « 60 % » des salariés du magasin de Villemagne-l’Argentière, « afin que [la] décision soit incontournable grâce à l’adhésion d’un maximum d’entre vous ». En bas de la lettre, l’employé est invité à entourer « oui » ou « non » et à indiquer les motivations de son choix.

    Le vote doit rester anonyme
    Contacté par Le Parisien, Jean-Pierre Le Berrigo, agacé par la fuite du document sur Internet, a refusé de nous répondre par téléphone. Via Facebook, il nous a parlé de « bel exemple de démocratie dans l’entreprise ». « Il n’y a rien contre les lois du travail. Je les respecte. Comme mes salariés. La preuve, pas de passage en force. »

    Légal son référendum ? Sur le fond, oui. « Rien n’interdit d’empêcher ses salariés de positionner leurs jours de congé à telle ou telle date, nous explique Me Eric Rocheblave, avocat en droit du travail. Il n’y a pas de droit imprescriptible d’avoir ses vacances en août. Avec les lois adoptées en mars 2018, l’employeur peut conclure un accord d’entreprise avec ses salariés et peut le faire par référendum. »

    Sur la forme, le dossier est bien moins correctement ficelé. « La loi précise que la consultation doit être secrète, donc il ne peut pas interdire les votes anonymes, poursuit l’avocat. Sur sa majorité de 60 % de oui, ça n’est pas vraiment une faveur puisqu’il faut l’accord de deux tiers des salariés pour qu’un tel accord soit adopté. »

    « J’ai perdu je pense »
    A priori, ses salariés ne l’ont pas suivi. « Ça divise, il y a des avantages et des inconvénients de chaque côté », nous explique une employée de l’Intermarché. « Dans mon rayon, on est contre », nous glisse l’un de ses collègues.

    « J’ai perdu je pense », nous indique Jean-Pierre Le Berrigo qui a déjà reçu « pas mal » de réponses. Le suspense ne devrait pas durer jusqu’à la fin du mois de septembre, date où il doit proclamer les résultats du référendum. Et où il lui faudra peut-être commencer à réfléchir au planning des prochaines vacances d’été.

    #Vacances #esclavage #cas_psychiatrique #en_marche #référendum #Jean-Pierre_Le_Berrigo #France #grand_distribution #intermarché #guerre_aux_pauvres

  • L’Irak a cherché à financer Mitterrand, selon les services secrets allemands
    https://www.mediapart.fr/journal/international/130418/l-irak-cherche-financer-mitterrand-selon-les-services-secrets-allemands

    François Mitterrand en 1974 Le régime irakien a cherché à financer, en mai 1974, la campagne électorale de #François_Mitterrand, selon un document des services secrets allemands que révèlent Mediapart et l’hebdomadaire Der Spiegel. La somme d’un million de dollars est évoquée, sur la foi d’une communication interceptée à l’ambassade d’Irak à Paris.

    #International #CERES #diplomatie #Irak #Jean-Pierre_Chevènement #PS #Sadam_Hussein #Valéry_Giscard_d'Estaing #valises