• #Gaza : le #droit_international comme seule boussole

    Le 7 octobre, le #Hamas a lancé une attaque sans précédent sur le sud d’Israël, semant la terreur et perpétrant de nombreux #crimes_de_guerre contre des #civils israéliens. En réponse à cette attaque, Israël a lancé une #opération_militaire d’une violence inédite sur la #bande_de_Gaza, alliant déplacements forcés de population et frappes indiscriminées, également constitutifs de crimes de guerre. Si rien ne peut justifier les crimes de guerre, quel que soit le camp, cette séquence s’inscrit cependant dans un contexte qu’il est indispensable de prendre en compte pour comprendre ce qu’elle représente et les conséquences dévastatrices qu’elle peut avoir.

    La bande de Gaza est, avec la Cisjordanie, l’une des deux composantes du #Territoire_palestinien_occupé. Après la Guerre des Six Jours, elle a, comme la Cisjordanie, fait l’objet d’une colonisation par Israël, avant que ce dernier ne l’évacue unilatéralement en 2005. L’année suivante, le Hamas gagnait les élections législatives à Gaza. L’UE exclut tout contact avec le Hamas compliquant la formation d’un gouvernement palestinien. S’en suit une guerre intra palestinienne entre Fatah et Hamas dans la bande de Gaza, qui se termine en 2007 par la prise de contrôle du territoire par le Hamas. Depuis cette date, un blocus est exercé par Israël sur Gaza, imposant ainsi une punition collective à 2,3 millions de Palestiniens et de Palestiniennes, à laquelle s’ajoutent depuis 2009 des bombardements réguliers et indiscriminés, qu’ils ne peuvent fuir. En conséquence de ces sévères restrictions à la liberté de mouvement des personnes et des biens, 97% de l’eau courante à Gaza est impropre à la consommation, le taux de chômage est de 47%, et 80% de la population dépend de l’aide internationale (données Oxfam).

    Ce #blocus est l’un des aspects du régime d’#apartheid qu’Israël impose à l’ensemble du peuple palestinien, c’est-à-dire un régime institutionnalisé d’#oppression et de #domination systématiques, établi dans l’intention de maintenir la #domination d’un groupe racial sur un autre, l’intention de le maintenir et qui comprend l’existence d’actes inhumains commis comme partie intégrante de ce régime, tels que l’ont récemment qualifiés de nombreux rapports Amnesty, Human Rights Watch et des Rapporteurs spéciaux de l’ONU.

    En décembre dernier, un gouvernement d’#extrême_droite a pris le pouvoir en Israël, renforçant ce régime d’apartheid et intensifiant la colonisation israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Au cours de l’année 2023, avant le 7 octobre, plus de 200 Palestiniens et Palestiniennes avaient déjà été tués par l’#armée_israélienne ou les colons, surtout en Cisjordanie mais aussi à Gaza. La #violence des colons a augmenté, autorisée et alimentée par le gouvernement israélien, menant à de nombreuses attaques sur des villages palestiniens. Sous les jougs conjugués d’ordres d’#expulsion et de la violence exercée par les colons, des communautés palestiniennes entières de la #zone_C ont été déplacées de force. Au sein de la société israélienne, mais aussi parmi les responsables politiques israéliens, les appels à la haine et au meurtre des Arabes palestiniens sont de plus en plus fréquents.

    Face à cette exacerbation de la violence, la communauté internationale, et l’UE en particulier, n’a réussi qu’à condamner, par des formules creuses et répétitives les multiples violations du droit international commises par Israël, sans jamais prendre de #sanctions.

    Tout cela, c’était avant le 7 octobre et l’attaque meurtrière du Hamas, qui tue plus de 1000 #victimes_civiles israéliennes et prend en #otages entre 120 et 200 personnes. Dans plusieurs lieux, des #meurtres_collectifs ont lieu, sans aucun doute constitutifs de crimes de guerre. Ces faits choquent l’opinion publique internationale et entraînent de nombreux messages de soutien à Israël de la part des responsables politiques, entre autres européens. Certains, tel le Secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, prennent la peine d’appeler à une réponse « proportionnée ». D’autres, comme la Présidente de la Commission européenne, se contentent d’apporter leur soutien sans faille à Israël, sans même rappeler les obligations qui lui incombent au regard du droit international.

    Depuis le début de la réponse militaire israélienne, les officiels israéliens multiplient les déclarations déshumanisant les Palestiniens, punissant collectivement la population de Gaza pour les crimes commis par le Hamas :

    Lundi 9 octobre, #Yoav_Gallant, le Ministre israélien de la Défense a déclaré : « J’ai ordonné un siège complet de la bande de Gaza. Il n’y aura pas d’électricité, pas de nourriture, pas de carburant, tout est fermé. Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence ».

    Mardi 10 octobre, le chef de la Coordination de l’administration civile dans les territoires (COGAT), le général #Ghassan_Alian a annoncé opérer un #blocus_complet sur la bande de Gaza, coupant le territoire en #électricité et en #eau, ne lui promettant que des dommages, et déclarant à l’adresse du Hamas : « Vous avez voulu l’enfer, vous aurez l’enfer ! ».

    Jeudi 12 octobre, le ministre israélien de l’Energie #Israël_Katz a déclaré : « Aucun interrupteur électrique ne sera allumé, aucune pompe à eau ne sera mise en route et aucun camion de carburant n’entrera tant que les Israéliens enlevés ne seront pas rentrés chez eux (…). Et personne ne peut nous faire la morale ».

    Vendredi 13 octobre, le gouvernement israélien a ordonné une #évacuation de toute la population du nord de la Bande de Gaza, soit 1,1 million de Palestiniens, vers le sud de la Bande de Gaza. Il s’agit d’un #déplacement_forcé de la moitié de la population de Gaza, déjà coupée d’électricité, d’eau et de carburant. Les organisations humanitaires ont tout de suite dénoncé l’impossibilité que cela puisse se passer sans conséquences catastrophiques. Depuis vendredi, plusieurs organes et responsables de l’ONU, l’UNRWA, l’OMS, le chef de l’aide humanitaire de l’ONU sont sortis de leur réserve habituelle et tirent la sonnette d’alarme. MSF multiplie également les déclarations pour dénoncer l’insoutenabilité de la situation sanitaire. Les témoignages qui nous viennent de Gaza sont glaçants : rationnement en eau des enfants, un boulanger qui ne peut plus faire de pain faute d’électricité, les cadavres qui ne trouvent plus de place dans les morgues, ou qui pourrissent sous les décombres.

    Depuis le début de l’attaque militaire israélienne contre Gaza, quelques 2778 Palestiniens sont morts, 9 938 personnes sont blessées, dans un système de santé qui s’est totalement effondré
    (données du 16 octobre).

    Pour rappel, 70% de la population de Gaza sont des #réfugiés, c’est-à-dire que leurs familles ont été chassées de leurs maisons par les Israéliens lors de la #Nakba (mot arabe qui signifie la « catastrophe » et qui désigne, pour les Palestiniens, l’exil forcé de 700 000 d’entre eux, lors de la proclamation de l’État d’Israël en 1948). Ils attendent depuis de pouvoir exercer leur #droit_au_retour, consacré par la Résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations Unies. Même si un #corridor_humanitaire était mis en place, nombreux sont celles et ceux qui refuseraient de partir, estimant que quitter la Palestine signifierait ne jamais y revenir. C’est en effet le sort subi par tous les populations palestiniennes déplacées depuis la Nakba de 1948.
    Ce qui se risque de se passer à Gaza est qualifié par de nombreuses voix palestiniennes, dont PNGO, le réseau des ONG palestiniennes mais aussi la Rapporteuse spéciale des Nations Unies Francesca Albanese, comme du #nettoyage_ethnique, comme une nouvelle Nakba. Par ailleurs, pour les principales organisations palestiniennes de défense des droits humains (Al Haq, Al Mezan, PCHR), il devient évident « qu’Israël impose délibérément au peuple palestinien des conditions de vie susceptibles d’entraîner sa destruction physique totale ou partielle ». Ces organisations « appellent les États tiers à intervenir de toute urgence pour protéger le peuple palestinien contre le #génocide ». Ce constat rencontre celui de la Fédération internationale des droits humains (FIDH) qui qualifie l’#ordre_d’évacuation des 1,1 million de Palestiniens du nord de la bande de Gaza de « tentative de déplacement forcé et illégal de civil⋅es pouvant refléter une intention génocidaire ». Cette qualification est également appuyée par un historien spécialisé dans l’étude de l’Holocauste et du génocide, Raz Segal. Selon lui, « l’assaut contre Gaza peut également être compris en d’autres termes : comme un cas d’école de génocide se déroulant sous nos yeux ».

    Pendant ce temps, la situation en Cisjordanie et à #Jérusalem-Est se détériore aussi. Comme le fait remarquer Yehuda Shaul, le fondateur de l’ONG Breaking the Silence, et directeur du think tank israélien Ofek, « les crimes de guerre du Hamas sont l’occasion pour la droite israélienne de faire avancer son programme messianique au-delà de la réponse de l’armée israélienne à Gaza. De la reconstruction des colonies à Gaza à l’intensification de la prise de contrôle du Haram al Sharif [l’Esplanade des mosquées]-Montagne du Temple, en passant par les pogroms en Cisjordanie ». En Cisjordanie, 55 Palestiniens ont été tués par les colons et par l’armée en une semaine.

    En Israël même, la situation de la population palestinienne et de celles et ceux qui défendent leurs #droits devient très difficile. Suite à l’attaque du Hamas et les appels à la #revanche partout dans la société israélienne, les Palestiniens d’Israël (18% de la population) craignent de sortir de chez eux. Les Israéliens et Israéliennes du « camp de la paix » vivent aussi des moments compliqués, d’une part parce que de nombreuses victimes du Hamas étaient des militants et militantes pour la paix, d’autre part parce que la défense de la population civile palestinienne de Gaza et la nécessité d’une réponse israélienne mesurée n’est même plus audible dans l’opinion publique actuelle en Israël.

    "En refusant systématiquement d’obliger Israël à respecter le droit international et en laissant les violations impunies, la communauté internationale porte une responsabilité écrasante dans la situation désespérée que nous connaissons aujourd’hui."

    Face au drame qui se déroule sous nos yeux, la boussole de la Belgique et de l’Union européenne doit plus que jamais rester le droit international et la protection de la vie, de la dignité et des droits humains. Pour l’UE et la Belgique, la priorité doit aujourd’hui être de mettre tout en œuvre pour obtenir un cessez-le-feu, la protection de toutes les populations civiles, et un accès à l’aide internationale pour la population gazaouie actuellement en urgence humanitaire absolue. Elles doivent également appeler à la libération de tous celles et ceux qui ont été illégalement privés de leur liberté, les otages retenus par le Hamas, comme les prisonniers politiques palestiniens arrêtés dans le cadre de la répression de la résistance à l’occupation. L’UE et la Belgique doivent en outre exiger d’Israël la levée du siège de la bande de Gaza, et cela dans une perspective de levée du blocus et d’une reconnexion du territoire avec le reste du territoire palestinien occupé. Elles doivent également s’attaquer aux causes structurelles du présent conflit en adoptant des mesures contraignantes contre Israël afin qu’il mette fin à l’occupation, à la colonisation et à l’apartheid contre le peuple palestinien, à commencer par la fin du commerce avec les colonies israéliennes. Enfin, la Belgique, pionnière historique de la lutte contre l’impunité en matière de crimes de guerre, doit apporter un soutien politique et financier à l’enquête en cours à la Cour pénale internationale sur la situation en Palestine et encourager le procureur de la Cour pénale à en faire une priorité afin que tous les criminels de guerre soient rapidement tenus responsables.

    https://www.cncd.be/gaza-le-droit-international-comme-seule-boussole
    #à_lire #Israël #Palestine #7_octobre_2023 #histoire

  • Avec le retrait d’EGIS, une nouvelle victoire dans la campagne contre le #tramway colonial à #Jérusalem-Est
    https://plateforme-palestine.org/Avec-le-retrait-d-EGIS-une-nouvelle-victoire-dans-la-campagne-

    Paris, le 29 octobre 2019 - Nos organisations se félicitent du renoncement d’Egis à participer à l’appel d’offre sur le tracé d’une nouvelle ligne de tramway reliant la partie israélienne de Jérusalem aux colonies à l’Est de la ville, et appellent l’entreprise française à se retirer totalement du projet de tramway.

    Dans un rapport de juin 2018 intitulé« Tramway de Jérusalem : des entreprises françaises contribuent à la #colonisation israélienne du territoire palestinien occupé », nos huit organisations [1] dénonçaient la participation de trois entreprises françaises, Egis et Systra, filiales d’établissements publics (SNCF et RATP ; Caisse des Dépôts et Consignations) et Alstom, dans la construction du tramway de Jérusalem, outil de la politique de colonisation et d’annexion israélienne à Jérusalem, en violation complète du droit international.

  • Record number of demolitions, including self-demolitions, in East Jerusalem in April 2019 | United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs - occupied Palestinian territory

    https://www.ochaopt.org/content/record-number-demolitions-including-self-demolitions-east-jerusalem-april-2

    Et pendant ce temps là à Jérusalem-Est, la démolition des résidents palestiniens se poursuit inexorablement.

    Record number of demolitions, including self-demolitions, in East Jerusalem in April 2019
    More people displaced so far in 2019 than in all of 2018

    In East Jerusalem, as in Area C of the West Bank, a restrictive planning regime applied by Israel makes it virtually impossible for Palestinians to obtain building permits, impeding the development of adequate housing, infrastructure and livelihoods. Only 13 per cent of East Jerusalem is zoned for Palestinian construction, much of which is already built up, while 35 per cent has been allocated for Israeli settlements, which are illegal under international law.

    Palestinians who build without permits face the risk of home demolition and other penalties, including costly fines, the payment of which does not exempt the owner from the requirement of still having to obtain a building permit. At least one third of all Palestinian homes in East Jerusalem lack an Israeli-issued building permit, potentially placing over 100,000 residents at risk of displacement.

    #palestine #israël #jérusalem-est #démolition #occupation #colonisation

  • A Jérusalem, des Palestiniens expulsés de chez eux au profit de colons israéliens AFP - 17 Février 2019 - RTBF
    https://www.rtbf.be/info/monde/detail_a-jerusalem-des-palestiniens-expulses-de-chez-eux-au-profit-de-colons-is

    Une famille palestinienne a été expulsée dimanche de sa maison dans la Vieille ville de Jérusalem au profit de colons israéliens, a constaté un photographe de l’AFP.

    Des affrontements ont éclaté entre les habitants du quartier, situé dans la partie palestinienne de Jérusalem, et la police peu après qu’une dizaine de colons israéliens ont investi la bâtisse, protégés par les forces de l’ordre.

    La maison était habitée par sept membres de la famille Abou Assab qui avait reçu un ordre d’éviction lui laissant jusqu’au 12 février pour quitter les lieux, selon l’ONG israélienne Ir Amim. Les Abou Assab y vivaient depuis les années 1960, d’après l’ONG.

    Le bâtiment appartenait à une famille juive avant la guerre de 1948, date de la création d’Israël, selon l’ONG israélienne La Paix Maintenant, qui lutte contre la colonisation par Israël des Territoires palestiniens.

    Expulsée de leur maison dans un autre quartier de Jérusalem en 1948, la famille Abou Assab s’était alors installée dans cette maison dont les habitants juifs avaient fui, a indiqué l’ONG dans un communiqué.


    Des policiers israéliens arrêtent un membre de la famille palestinienne Abou Assab, qui proteste contre son éviction de leur maison dans la Vieille ville de Jérusalem-est, le 17 février 2019 - © AHMAD GHARABLI

    Retour des Juifs
    Grâce à une loi israélienne permettant le retour des Juifs dans leurs propriétés à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël, des colons israéliens ont pu s’installer après un recours en justice au nom de la famille juive propriétaire avant 1948, selon l’ONG.

    L’annexion de Jérusalem-Est n’a jamais été reconnue par la communauté internationale. D’après la loi israélienne, les Palestiniens ne peuvent pas réclamer les propriétés qu’ils ont abandonnées ou dont ils ont été chassés en 1948.

    « On habite là. C’est ma maison, c’est toute ma vie », s’est écriée devant les journalistes Rania Abou Assab, tandis que les colons, surplombant la foule, hissaient déjà des drapeaux israéliens tout autour de la terrasse.

    « Ils ont tout pris », a-t-elle ajouté avant de s’effondrer en pleurs, ses effets personnels se trouvant toujours dans le domicile auquel elle ne peut plus accéder.

    Mme Abou Assab a indiqué que son fils de 15 ans et son mari avaient été arrêtés après leur éviction. La police israélienne a confirmé l’arrestation de deux personnes pour « avoir perturbé les activités de la police », ne précisant pas si elles avaient été libérées depuis.

    A Jérusalem-Est, « presque toutes les propriétés qui appartenaient à des Juifs avant 1948 sont menacées » de voir leurs occupants palestiniens expulsés, a indiqué Hagit Ofran de La Paix Maintenant, assurant que des dizaines de maisons dans la Vieille ville avaient fini par aboutir depuis les années 1980 aux mains de colons israéliens.

    A Jérusalem-Est, environ 70 familles palestiniennes dans le quartier de Sheikh Jarrah et quelque 700 personnes dans le quartier de Silwan sont menacées d’expulsion car leurs propriétés appartenaient à des Juifs avant 1948,selon Mme Ofran.

    #palestine #jérusalem #Jérusalem-Est #israël #colonisation #israel #colonisation #apartheid

  • #Colonies israéliennes : #TripAdvisor, #Airbnb, #booking.com et #Expedia impliqués - Amnesty International France
    https://www.amnesty.fr/responsabilite-des-entreprises/actualites/colonies-israeliennes--tripadvisor-airbnb-booking.com

    La politique d’#Israël, qui consiste à installer des civils israéliens dans des territoires palestiniens occupés, viole le #droit international humanitaire et constitue un #crime de #guerre.

    Malgré cela, ces quatre entreprises continuent de mener des activités dans les colonies, y compris #Jérusalem-Est, et tirent #profit de cette situation illégale.

  • #Israël et territoires palestiniens occupés 2017/2018 | Amnesty International
    https://www.amnesty.org/fr/countries/middle-east-and-north-africa/israel-and-occupied-palestinian-territories/report-israel-and-occupied-palestinian-territories

    Le mois de juin a marqué les 50 ans d’occupation des territoires palestiniens par Israël et le début de la 11e année de son #blocus illégal de la bande de #Gaza, véritable sanction collective imposée aux quelque 2 millions d’habitants, qui vivent dans une situation d’urgence humanitaire croissante. Les autorités israéliennes ont intensifié l’extension des #colonies et des infrastructures qui y sont liées dans toute la #Cisjordanie, y compris à #Jérusalem-Est, et sévèrement restreint la #liberté de circulation des #Palestiniens. Les forces de sécurité israéliennes ont tué illégalement des #civils palestiniens, dont des #enfants, et placé illégalement en détention en Israël des milliers de Palestiniens des territoires occupés. Plusieurs centaines d’entre eux ont ainsi été maintenus en détention administrative sans inculpation ni jugement. La #torture et les autres mauvais traitements restaient une pratique courante contre les détenus, y compris #mineurs, et ce en toute #impunité. Israël a continué de démolir des habitations palestiniennes en Cisjordanie et dans des villages palestiniens situés en Israël, et d’en expulser de force les habitants. Des objecteurs de conscience au service militaire ont été emprisonnés. Plusieurs milliers de demandeurs d’asile africains étaient menacés d’expulsion.

    #victimes_civiles

  • A #Jérusalem-Est, la bataille des Palestiniens pour ne pas être chassés
    https://www.mediapart.fr/journal/international/061217/jerusalem-est-la-bataille-des-palestiniens-pour-ne-pas-etre-chasses

    La décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël fait craindre une explosion de violences. Certains résidents palestiniens de l’est de la ville souhaitent désormais obtenir la nationalité israélienne. Le moyen, espèrent-ils, de ne pas être chassés de chez eux.

    #International #Jérusalem-Est

  • La lente asphyxie des #Palestiniens de #Jérusalem-Est
    https://www.ouest-france.fr/monde/israel/la-lente-asphyxie-des-palestiniens-de-jerusalem-est-5041773

    Entretien avec Betty Herschmann, responsable d’Ir Amim, ONG israélienne qui documente la colonisation à Jérusalem.

    Que s’est-il passé en 1967 à Jérusalem ?

    Israël a absorbé illégalement Jérusalem-Est, soit 28 villages palestiniens, qui sont devenus des quartiers de la ville ; et 80 000 Palestiniens - qui sont maintenant plus de 300 000.

    Que s’est-il passé ensuite ?

    Israël n’a pas cessé de construire pour consolider son assise sur la partie palestinienne de la ville. Ces colonies juives, illégales au regard du droit international, ont permis l’installation de près de 200 000 Israéliens à Jérusalem-Est.

    Comment la colonisation a-t-elle évolué ?

    Dans les années 1970, les colonies étaient établies à côté des quartiers palestiniens. Maintenant, elles sont véritablement en leur sein. On voit des colons radicaux, plus religieux. Ils cherchent une proximité géographique avec les lieux saints [comme le mur des Lamentations] et s’installent dans la vieille ville, qui fait partie de Jérusalem-Est. Le gouvernement israélien vient d’approuver plus de 10 000 nouveaux logements à Jérusalem-Est.

    Quelles sont les dynamiques à l’oeuvre aujourd’hui ?

    Il y a une dangereuse politique du fait accompli. Elle consiste à construire le plus possible de manière à séparer les Palestiniens de Jérusalem-Est et ceux de Cisjordanie. Dans le même temps, il y a eu un nombre record de démolitions de bâtiments palestiniens en 2016 (plus de 200). Et pour l’année en cours, le rythme semble être le même.

    Il y a donc un risque important de rompre la continuité territoriale palestinienne. Or, si elle est rompue pour de bon, il sera vraiment difficile de créer un État palestinien. Nous sommes dans la dernière étape d’un encerclement.

    Comment vivent les Palestiniens de Jérusalem-Est ?

    Le quotidien est très difficile : 80 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Même s’ils représentent près de 40 % des habitants de Jérusalem, les Palestiniens ne se voient allouer que 8 à 9 % du budget municipal. Il n’y a pas d’autorisation pour construire davantage, pas de ramassage des poubelles, pas même de trottoirs parfois... Certains se mobilisent mais ils n’ont pas de cadre pour peser politiquement.

    #Israel #impunité

  • Trois Palestiniens tués lors d’affrontements à #Jérusalem
    https://www.mediapart.fr/journal/international/210717/trois-palestiniens-tues-lors-daffrontements-jerusalem

    La tension monte dans la vieille ville de Jérusalem après que Netanyahou a décidé d’installer des portiques de sécurité aux entrées de l’esplanade des Mosquées, le 16 juillet. Des heurts ont éclaté ce vendredi après la grande prière des musulmans, au cours desquels trois Palestiniens ont perdu la vie.

    #International #Esplanade_des_mosquées #Israël #Jérusalem-Est #Palestine

  • La colonisation grignote aussi #Jérusalem-Est
    https://www.mediapart.fr/journal/international/310317/la-colonisation-grignote-aussi-jerusalem-est

    Le gouvernement israélien a approuvé à l’unanimité, jeudi 30 mars, la création d’une nouvelle implantation juive en Cisjordanie, dans le secteur d’Emek Shilo, une première depuis 1999. Dans les quartiers palestiniens de Jérusalem-Est, des organisations juives achètent des maisons depuis plusieurs décennies. Une entreprise qui éloigne chaque jour un peu plus la perspective d’une solution à deux États.

    #International

  • L’inquiétant rapport confidentiel de l’Union européenne sur #Jérusalem
    https://www.mediapart.fr/journal/international/130217/l-inquietant-rapport-confidentiel-de-l-union-europeenne-sur-jerusalem

    Une Palestienne passant à côté d’un policier venu procéder à l’expulsion d’une famille palestienne dans le quartier arabe de Jérusalem © Medhi Chebil Mediapart publie le rapport confidentiel des consuls européens à Jérusalem et Ramallah, qui vient d’être transmis à Bruxelles. Selon ce texte, la situation à Jérusalem n’a jamais été aussi menaçante depuis 1967. Si la politique de colonisation et de discrimination menée par Israël se poursuit, les bases mêmes d’une solution pacifique seront détruites. Mais Netanyahou bénéficie désormais du soutien de Trump. Et l’Europe ne semble pas entendre les mises en garde de ses propres (...)

    #International #europe #Jérusalem-Est #Proche-Orient

  • L’inquiétant rapport confidentiel de l’Union européenne sur #Jérusalem
    https://www.mediapart.fr/journal/international/130217/linquietant-rapport-confidentiel-de-l-union-europeenne-sur-jerusalem

    Une palestienne passant à côté d’un policier venu procéder à l’expulsion d’une famille palestienne dans le quatier arabe de Jérusalem Jérusalem © Medhi Chebil Médiapart publie le rapport confidentiel des consuls européens à Jérusalem et Ramallah qui vient d’être transmis à Bruxelles. Selon ce texte, la situation à Jérusalem n’a jamais été aussi menaçante depuis 1967. Si la politique de colonisation et de discrimination menée par Israël se poursuit, les bases mêmes d’une solution pacifique seront détruites. Mais Netanyahou bénéficie désormais du soutien de Trump. Et l’Europe ne semble pas entendre les mises en garde de ses propres (...)

    #International #europe #Jérusalem-Est #Proche-Orient

  • La Cour Pénale Internationale confirme le statut de « territoires occupés » pour Gaza et Jérusalem-Est
    Lundi 21 novembre 2016
    http://chroniquepalestine.com/cour-penale-internationale-confirme-statut-territoires-occupes-g

    Middle East Monitor – Le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé le statut de territoires occupés pour la bande de Gaza et Jérusalem-Est, portant un coup aux affirmations israéliennes opposées.

    Le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé le statut de territoires occupés pour la bande de Gaza et Jérusalem-Est, en portant un coup sérieux à l’affirmation contraire d’Israël.

    Un nouveau rapport sur les activités d’examen préliminaire, publié le 14 novembre, publie une mise à jour sur les activités du Bureau en ce qui concerne la Palestine.

    Dans cette rédaction, le Bureau prend note de la position d’Israël à l’égard de la bande de Gaza depuis son redéploiement unilatéral de colons et de forces armées en 2005 (le prétendu « désengagement »), à savoir que « ce pays n’est plus une puissance occupante à Gaza ».

    Le Bureau ajoute : « En revanche, on peut soutenir qu’Israël demeure néanmoins une puissance occupante en raison de la portée et du degré de contrôle qu’Israël a conservés sur le territoire de Gaza – position que le Bureau a précédemment prise dans le contexte de l’examen préliminaire de la situation mentionnée par le gouvernement de l’Union des Comores ».(...)

    #CPI #GAZA #Jérusalem-Est

  • #Israël détruit 15 maisons palestiniennes en bordure de #Jérusalem

    Israël a détruit tôt mardi une quinzaine de maisons palestiniennes à Jérusalem et dans sa proche banlieue #Qalandia, ont rapporté des sources palestiniennes et une ONG israélienne, accusant l’Etat hébreu de vider #Jérusalem-Est de ses habitants palestiniens.

    http://www.courrierinternational.com/sites/ci_master/files/styles/image_original_765/public/afp/cdf715b4fbd6506ea5ecc6131e5b3cf576bc9040.jpg?itok=5RKkKH8r
    http://www.courrierinternational.com/depeche/israel-detruit-15-maisons-palestiniennes-en-bordure-de-jerusa
    #destruction

  • The magic circle: How income-security benefits are denied to the Palestinians of East Jerusalem (WAC-Maan, 23-11-2015)

    http://eng.wac-maan.org.il/?p=1543

    After 48 years of occupation, the Palestinians of East Jerusalem (EJ) face a humanitarian catastrophe. They number 307,600, of whom 229,300 live below the national poverty line. That is 76% of EJ residents (including 83.9% of the children). Moreover, their average income is 41.4% lower than the poverty line! This situation of deprivation and despair has contributed to the waves of violence that are sweeping over Jerusalem.

    According to the WAC-MAAN report, issued today in Hebrew, Arabic, and English, the EJ poor make up 13% of Israel’s poor, but they get only 2.7% of the NII’s income-security payments. In effect, they are deprived of a minimal economic safety net.

    #Israël #Palestiniens #Jérusalem-Est #pauvreté #inégalités #dip

  • Stéphanie Latte-Abdallah :"En #Israël, l’#occupation a été repensée dans une optique managériale "

    Basée à Jérusalem, Stéphanie Latte-Abdallah est historienne, politiste, chercheure au CNRS 
(Ifpo-territoires palestiniens). Elle analyse les récentes reconfigurations du régime d’occupation en #Cisjordanie et à #Jérusalem-Est. Pour elle, la multiplication par trois du nombre de colons depuis 1993 témoigne de la permanence d’un processus de colonisation qui s’inscrit au cœur des choix politiques.

    http://www.humanite.fr/stephanie-latte-abdallah-en-israel-loccupation-ete-repensee-dans-une-optiqu

  • L’#ONU dénonce un nombre record de #Palestiniens #déplacés en 2014
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/01/24/l-onu-denonce-un-nombre-record-de-palestiniens-deplaces-en-2014_4562856_3218

    L’Organisation des nations unies (ONU) affirme avoir enregistré en 2014 un nombre record de Palestiniens déplacés par des démolitions de maisons. « Les autorités israéliennes ont détruit 590 structures appartenant à des Palestiniens à #Jérusalem-Est et dans la #zone_C, forçant 1 177 personnes à se déplacer », assure le bureau pour la coordination des Affaires humanitaires de l’ONU (ou OCHA, pour Office for the Coordination of Humanitarian Affairs). Il s’agit du « plus important déplacement de population enregistré en #Cisjordanie par l’OCHA » depuis qu’elle a commencé à recenser les déplacements de façon exhaustive en 2008.

    Depuis des années les organisations internationales et de défense des droits de l’homme dénoncent une tentative délibérée d’#Israël de déplacer la population palestinienne dans les 60 % de #Cisjordanie sous le contrôle total de l’Etat hébreu, dits « zone C ».

    LES MAISONS DE 77 PALESTINIENS DÉTRUITES EN TROIS JOURS

    Et alors que 2015 commence tout juste, « ces trois derniers jours, 77 Palestiniens, pour plus de la moitié des #enfants, ont été jetés à la rue », a ajouté le coordinateur humanitaire de l’ONU pour les territoires palestiniens, James Rawley.

    Entre le 20 et le 23 janvier, l’OCHA a recensé la destruction par les autorités israéliennes de « 42 structures appartenant à des Palestiniens dans les gouvernorats de Ramallah et de Jéricho [dans le nord de la Cisjordanie occupée], de Jérusalem et d’Hébron [sud] ». Ces démolitions ont affecté, outre 77 déplacés, 59 autres Palestiniens qui ont perdu des constructions vitales pour assurer leur subsistance, notamment des abris pour animaux. L’OCHA précise que huit des constructions détruites avaient été financées par des donateurs internationaux.

    Israël justifie ces démolitions par l’absence d’autorisations de construire. Mais les Palestiniens et les défenseurs des droits de l’homme affirment que la population palestinienne de la « zone C » – dont seul 1 % est dévolu au développement palestinien, selon l’ONU – est réduite à y bâtir sans autorisation, l’armée israélienne ne lui délivrant de permis de construire que très parcimonieusement.

    #Israel #impunité

  • L’« eau sale », nouvelle #arme antiémeute d’#Israël
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/07/29/l-eau-sale-nouvelle-arme-antiemeute-d-israel_4464041_3218.html

    Depuis trois semaines, les Palestiniens de #Jérusalem-Est endurent une #punition_collective d’un nouveau genre : la « dirty water », comme on l’appelle ici. Chaque fois qu’une manifestation a lieu – et il s’en produit presque chaque soir dans la partie orientale de la Ville sainte, depuis les événements de #Gaza – un camion blanc passe ensuite sur les lieux et projette un mystérieux liquide pestilentiel. Tout s’en retrouve imprégné : les façades des maisons et des immeubles, les fenêtres, les trottoirs, la chaussée, les arbustes, les fleurs… Que contient ce produit ? Personne ne le sait, et la police israélienne reste très discrète sur ce sujet. L’odeur qui se dégage de la « dirty water » agresse les narines. Elle colle aux vêtements et à la peau, et il est impossible de s’en débarrasser pendant deux ou trois jours..

  • Le #mur de séparation israélien en #Cisjordanie est #illégal et constitue un obstacle à la #paix, selon Ban
    http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=32945

    Dans un message lu par le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, Oscar Fernandez-Taranco, M. Ban a déclaré que la réunion au Comité des #Nations_Unies sur l’exercice des #droits inaliénables du peuple palestinien a lieu dans le contexte d’une situation de plus en plus précaire sur le terrain.

    « Les implications de ce mur vont bien au-delà de la #légalité. Le Mur restreint gravement le mouvement des Palestiniens et l’accès dans toute la Cisjordanie, coupant les terres et compromettant l’accès aux #ressources nécessaires au #développement des Palestiniens. Le mur ralentit la production agricole et rurale de la Cisjordanie. Le mur et l’extension des #colonies de peuplement ont aggravé la fragmentation du Territoire palestinien, isolant encore plus #Jérusalem-est », a affirmé le Secrétaire général.

    #Israël

  • LES PALESTINIENS SONT CONTRAINTS DE DÉTRUIRE LEURS PROPRES MAISONS
    http://www.vice.com/fr/read/detruire-sa-propre-maison-palestine

    Afin qu’une construction soit jugée légale à Jérusalem, il faut d’abord acquérir un permis de construire au prix de 150 000 shekels (31 150 €). Néanmoins, il est rare que ce permis de construire soit accordé à des Palestiniens, et ceux qui y ont le droit ont rarement les moyens de se le payer puisque 80% des Palestiniens de #Jérusalem-Est vivent en dessous du seuil de #pauvreté. En conséquence, des milliers d’entre eux ne voient d’autre solution que de construire sans permis, s’exposant alors au risque que les autorités exigent la destruction de leurs habitations.

    Débarrasser la ville de ses Palestiniens ou d’une présence arabe trop affirmée ne constitue en aucun cas une pratique nouvelle de la part des Israéliens. En revanche, inciter les membres de cette communauté à détruire eux-mêmes leurs maisons et à les condamner à de lourdes pénalités financières tout en les forçant à déménager est une pratique assez récente. Cette méthode a l’avantage de permettre à #Israël de sauver la face, car la #destruction des maisons ne s’accompagne pas de photos témoignant de l’épuration ethnique systématique menée dans la région : pas de bulldozers, pas de jeunes israéliens équipés de M16, pas de femmes en pleurs. C’est une aubaine pour les autorités publiques.

    (...)

    On avait offert un « choix » au jeune homme palestinien : il pouvait détruire la maison lui-même ou payer les 50 000 shekels (environ 10 000 €) de frais de démolition.

  • ‘Israeli park plans halt East Jerusalem development’ | Jordan Times
    http://www.jordantimes.com/index.php?news=44054

    Israeli officials have halted the expansion of two crowded East Jerusalem neighbourhoods by planning a national park on the only land available for them to grow, Israeli NGO Bimkom said on Tuesday.

    The group, also known as Planners for Planning Rights, accuses Israel’s National Parks Authority and the Jerusalem municipality of using the park plan to block the expansion of the nearby Arab neighbourhoods of Issawiya and A-Tur.

    #Israel
    #Jérusalem-Est
    #Territoires Palestiniens occupés
    #urbanisme