• La lente asphyxie des #Palestiniens de #Jérusalem-Est
    https://www.ouest-france.fr/monde/israel/la-lente-asphyxie-des-palestiniens-de-jerusalem-est-5041773

    Entretien avec Betty Herschmann, responsable d’Ir Amim, ONG israélienne qui documente la colonisation à Jérusalem.

    Que s’est-il passé en 1967 à Jérusalem ?

    Israël a absorbé illégalement Jérusalem-Est, soit 28 villages palestiniens, qui sont devenus des quartiers de la ville ; et 80 000 Palestiniens - qui sont maintenant plus de 300 000.

    Que s’est-il passé ensuite ?

    Israël n’a pas cessé de construire pour consolider son assise sur la partie palestinienne de la ville. Ces colonies juives, illégales au regard du droit international, ont permis l’installation de près de 200 000 Israéliens à Jérusalem-Est.

    Comment la colonisation a-t-elle évolué ?

    Dans les années 1970, les colonies étaient établies à côté des quartiers palestiniens. Maintenant, elles sont véritablement en leur sein. On voit des colons radicaux, plus religieux. Ils cherchent une proximité géographique avec les lieux saints [comme le mur des Lamentations] et s’installent dans la vieille ville, qui fait partie de Jérusalem-Est. Le gouvernement israélien vient d’approuver plus de 10 000 nouveaux logements à Jérusalem-Est.

    Quelles sont les dynamiques à l’oeuvre aujourd’hui ?

    Il y a une dangereuse politique du fait accompli. Elle consiste à construire le plus possible de manière à séparer les Palestiniens de Jérusalem-Est et ceux de Cisjordanie. Dans le même temps, il y a eu un nombre record de démolitions de bâtiments palestiniens en 2016 (plus de 200). Et pour l’année en cours, le rythme semble être le même.

    Il y a donc un risque important de rompre la continuité territoriale palestinienne. Or, si elle est rompue pour de bon, il sera vraiment difficile de créer un État palestinien. Nous sommes dans la dernière étape d’un encerclement.

    Comment vivent les Palestiniens de Jérusalem-Est ?

    Le quotidien est très difficile : 80 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Même s’ils représentent près de 40 % des habitants de Jérusalem, les Palestiniens ne se voient allouer que 8 à 9 % du budget municipal. Il n’y a pas d’autorisation pour construire davantage, pas de ramassage des poubelles, pas même de trottoirs parfois... Certains se mobilisent mais ils n’ont pas de cadre pour peser politiquement.

    #Israel #impunité

  • Netanyahou retarde son projet de « Grand #Jérusalem » - Page 2 | Mediapart

    https://www.mediapart.fr/journal/international/281017/netanyahou-retarde-son-projet-de-grand-jerusalem?onglet=full

    Enrichi par la vente de sa start-up spécialisée dans la lutte contre la fraude sur Internet, Bennett s’est lancé en politique à la tête d’un parti nationaliste religieux d’extrême droite, le Foyer juif, très populaire chez les colons. Après avoir obtenu, lors des législatives de 2015, huit députés et trois portefeuilles, il cache de moins en moins son ambition de succéder à Netanyahou, dont il dénonce à chaque occasion les faiblesses et la pusillanimité.

    #urban_matter #aménagement_urbain #Planification_urbaine #colonisation #dépossession #confiscation

  • Israeli minister to push plan aimed at reducing number of Arabs in Jerusalem - Israel News - Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-1.819566
    https://www.haaretz.com/polopoly_fs/1.819564.1509218424!/image/685357042.PNG_gen/derivatives/size_1496xAuto/685357042.PNG

    #Jerusalem Affairs Minister Zeev Elkin has unveiled his proposal for the municipal division of Jerusalem, which would see several Arab neighborhoods beyond the West Bank separation barrier split off from the Jerusalem municipality and be placed under the jurisdiction of one or more new council administrations.

    #colonisation #israël #palestine #confiscation #dépossession

  • #Netanyahou envisage d’annexer cinq blocs de colonies à #Jérusalem
    https://www.mediapart.fr/journal/international/281017/netanyahou-envisage-d-annexer-cinq-blocs-de-colonies-jerusalem

    Dans la colonie de Beitar Illit, en février 2017 © Reuters Le gouvernement israélien décidera dimanche si un projet de loi sur l’annexion à Jérusalem d’une trentaine de colonies où vivent près de 125 000 Israéliens peut être soumise à la Knesset. Si la loi est adoptée, la solution à deux États, déjà agonisante, sera morte.

    #International #Colonisation #Israël #Palestine

  • Les Etats-Unis et Israël quittent l’Unesco, accusée d’être « anti-israélienne »
    Le Monde, le 12 octobre 2017
    http://mobile.lemonde.fr/international/article/2017/10/12/les-etats-unis-se-retirent-de-l-unesco_5199987_3210.html

    Les #Etats-Unis et #israel avaient déjà cessé de payer leur cotisation à l’ #UNESCO depuis 2011, suite à l’admission de la #Palestine, et avaient donc perdu leur droit de vote, mais ils siégaient encore au conseil exécutif de l’Unesco...
    https://seenthis.net/messages/193947

    Ca clarifie donc un peu, mais pas tant que ça puisque :

    Washington conservera toutefois un statut d’observateur en lieu et place de leur représentation à l’agence onusienne sise à Paris, a précisé le département d’Etat américain.

    Rappel de l’affaire de 2016 avec la résolution de l’UNESCO sur #Jérusalem :
    https://seenthis.net/messages/533193
    https://seenthis.net/messages/534073
    https://seenthis.net/messages/534388
    https://seenthis.net/messages/536870

    #ONU #USA

  • Les États-Unis se retirent de l’UNESCO
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/10/12/97001-20171012FILWWW00180-les-etats-unis-se-retirent-de-l-unesco.php

    Les Etats-Unis ont annoncé aujourd’hui qu’ils se retiraient de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), accusant l’institution d’être « anti-israélienne ». Les Etats-Unis conserveront un statut d’observateur, a précisé le Département d’Etat, en lieu et place de leur représentation à l’agence onusienne basée à Paris.

    La directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, a dit « regretter profondément » cette décision. « L’universalité est essentielle à la mission de l’UNESCO pour construire la paix et la sécurité internationales face à la haine et à la violence, par la défense des droits de l’homme et de la dignité humaine », a souligné dans un communiqué Mme Bokova.

  • By backing ’Greater Jerusalem’ bill, is PM leaning toward annexing settlements? | The Times of Israel
    https://www.timesofisrael.com/by-backing-greater-jerusalem-bill-is-pm-leaning-toward-annexing-settl

    Is Prime Minister Benjamin Netanyahu planning on annexing parts of the West Bank?

    After a statement he made Tuesday during a visit to the settlement city of Ma’ale Adumim, east of Jerusalem, the Palestinians and some Western media outlets are convinced he is. His office, however, was hesitant to discuss the matter.

    #jérusalem #grand_jérusalem #israël #palestine

  • Israel : Jerusalem Palestinians Stripped of Status

    (Jerusalem) – Israel’s revocations of the residency status of thousands of Palestinians from East Jerusalem over the years illustrates the two-tiered system Israel maintains in the city, Human Rights Watch said today. The residency system imposes onerous requirements on Palestinians to maintain their status, with significant consequences for those who don’t.


    https://www.hrw.org/news/2017/08/08/israel-jerusalem-palestinians-stripped-status
    #Israël #Palestine #Jérusalem #résidence #permis_de_résidence

  • Israeli police turn East Jerusalem hospital into battlefield amid hunt for dying Palestinian
    http://www.haaretz.com/israel-news/.premium-1.803745


    A ’barbaric’ Israeli police raid on Makassed Hospital could have ended in a massacre, director says
    By Gideon Levy and Alex Levac | Jul. 28, 2017 | 6:19 PM

    Through the window of his office, Dr. Rafiq Husseini has a view of the courtyard of the hospital he directs, the stone wall that surrounds it and the pine grove on the other side. The wall is still speckled with bloodstains, now turned brown.

    This is the blood of Mohammed Abu Ghannam, 22, who was shot and killed by Israeli security forces during the rioting over the Temple Mount last Friday. Why is his blood smeared on the wall? Because friends of the dead young man rushed to smuggle his body out of the hospital, just minutes after he died in the corridor, to elude the unbelievable hunt for the cadaver conducted by the Border Police and the Jerusalem District’s men in blue.

    The body, wrapped in a bloodstained sheet, swayed from side to side as the group ran with it and passed it over the wall, which is several meters high. For a moment it seemed that the body was about to slide out from under the sheet, but in the end it reached the other side safely. From there it was carried to a nearby monastery and then, swiftly, was transported in a private car to the cemetery of the A-Tur neighborhood – “our village,” as residents call it – on the Mount of Olives. On the way, the car carrying the body was stopped by police at an intersection, but it was permitted to proceed on condition that no more than seven people be present at the burial.

    In the end, hundreds defied the police to accompany accompanied Abu Ghannam on his final journey, though the funeral was conducted hastily and not in accordance with the tradition of first going to the home of the deceased and then to the mosque – all because of the policy of pandering in human bodies that’s being pursued by Israel’s Public Security Minister Gilad Erdan, hero of the Temple Mount disturbances.

    But that was not enough for the Jerusalem police. On Sunday, officers arrested Hassan Abu Ghannam, 47, the bereaved father, for reasons that remain unclear. The next day, the police returned to the mourning tent set up in the youth’s memory and tore down all the photographs of him. They threatened to levy a fine for each additional photo hung and also to dismantle the tent. Thus shall it be done.

    But in Dr. Husseini’s office in East Jerusalem’s Makassed Hospital, not far away, a semblance of tranquility prevails. At 65, he’s a man of snow-white hair and otherwise distinguished appearance, who studied microbiology and health-care management. He has on his computer footage taken by the security cameras last Friday, documenting minute by minute what transpired in the corridors of the hospital he runs.

    At 1:30 P.M., the hospital began readying to receive individuals injured in demonstrations in East Jerusalem. By the end of the day, 120 people with wounds of varying severity would pass through the Makassed ER. At midweek only five were still hospitalized, two of them in intensive care. Most of the injured wanted to get first aid and leave immediately, to avoid possible arrest by policemen, who they feared would arrive at any moment. For the most part, the wounds were caused by rubber-coated bullets fired from short range – possibly a new version of this type of ammunition, as the damage it caused was more severe than what Husseini says he has seen in the past.

    The police had already raided the hospital on Monday last week, to arrest Ala Abu Taya, a 17-year-old who’d been badly wounded in an incident in Silwan. He was in serious condition; three police officers were assigned to guard his room in the ICU. They left on Wednesday, but since then policemen have been coming occasionally to check his status. They just show up and enter the unit.

    But what happened on Friday is something else again. Husseini arrived at his office, on what should have been his day of rest, at about 3:30 P.M., when it was clear that dozens had already been wounded. Upon his arrival he was told that Border Police troops were present and making their way to the operating rooms. Three were in the one Husseini entered – their very presence a violation of the rules of operating-theater hygiene. They were looking for Mohammed Abu Ghannam. He wasn’t there, so the police ordered Husseini to take them to the morgue – without saying whom they were after, Husseini says now. Earlier, noticing a nurse wearing bloodstained surgical gloves, the policemen asked whose blood it was, but it turned out to belong to a different patient who had undergone surgery.

    As he left the operating suite, Husseini saw dozens more Border Police personnel in the corridors. He estimates their number at about 50, though the hospital security guards we spoke with later think there were even more. In any event, the force moved in the direction of the morgue. On the way they passed the blood bank, where they told the dozens of people who were waiting to give blood to leave the premises immediately. The video footage shows one donor departing with a needle still stuck on his arm. “It turned into a madhouse,” Hussein recalls.

    Fortunately, a force of regular members of the Israel Police, led by two senior officers, also arrived at the hospital. Thanks to them, a major disaster was averted, the hospital director says. In the atmosphere that prevailed, and with dozens of Border Police striding through the corridors like they owned the place, he said he saw disaster looming. After he spoke with the civilian officers, they ordered the Border Police to leave the hospital. On their way out, the latter threw stun grenades and tear-gas grenades at the crowd that had gathered in the courtyard. The metal covering of the wall at the entrance clearly shows the impact of two rubber-coated bullets that struck it. A male nurse was knocked to the ground by Border Policemen, suffering light injuries; the video shows the troops pushing him over.

    “It was a very grave situation – I’ve never seen anything like it,” says Husseini. In 2015, a police force invaded the hospital in an attempt to confiscate a detainee’s medical file, and also behaved liked lords and masters, but he says it was nothing like this.

    “They were vicious,” Husseini says of those who perpetrated last Friday’s raid. “I think they lost control and it could have led to a massacre. We never had a Border Police raid. They were always police in blue or in black. The Border Police have no respect for the civilian population. What were they looking for? Weapons? Armed terrorists? The police could have come to me and said that there was a wounded person [they were seeking], and asked me about his condition in a civilized way, and not entered the operating rooms with their contaminated boots. Something like this would never happen at Hadassah Hospital.”

    Mohammed Abu Ghannam, a computer science student at Bir Zeit University and the object of the search, was in the ER in critical condition at the time. He had been hit in the chest and neck by two live rounds at the entrance to A-Tur, where he was participating in the violent demonstration that took place there that day, after returning from prayers at the entrance to the Temple Mount.

    An attempt was made to take the patient to an operating room, but police stopped the staff and friends who were pushing his gurney there. Abu Ghannam can be seen in the video footage, hooked up to an I.V., his bed bloodied. Footage from the hospital’s security cameras also shows armed Border Police advancing in the corridors as a young female photographer in a helmet and jeans documents the events, apparently on behalf of the police. Every so often they throw people aside. A sea of helmets at the reception desk, a sea of helmets at the blood bank. Suddenly the bed on which Abu Ghannam is lying can be seen opposite the police – it’s not clear whether he was alive or dead at that point – and then there’s a huge melee and the bed disappears from the frame.

    After the force left, a large quantity of blood remained on the floor, where the bed of the living-dead Abu Ganem passed. There’s part of a green hospital uniform too, along with an employee badge.

    “It was a barbaric attack,” Husseini repeats. “Many people could have been wounded here.”

    The guard at the hospital’s entrance, Rabia Sayed, who photographed everything with his cellular phone, adds, “What were they looking for? A dead man. What were they going to do with him? They killed him and also wanted to take him? Why? Halas. He’s dead. A cadaver. This is a hospital.”

    Asked for comment, a spokesperson for the Israel Police – which includes the Border Police – told Haaretz: “During violent disturbances in East Jerusalem last weekend, the police received a report that a person wounded by gunfire had been taken to Makassed Hospital. The police who went to the hospital to clarify the circumstances of the event and the truthfulness of the report encountered violent disturbances that included stone-throwing from the premises. The police entered the hospital in order to locate the person wounded by gunfire, and when the hospital director was asked, he misled the police and said the wounded person had left the place.

    “Mohammed Ghannam’s father was arrested by the police on suspicion of threatening to commit an act of terror. He was taken for questioning at the police [station] and the court afterward remanded him, emphasizing that these were serious statements.

    “The Israel Police will continue to act with determination, in all places and at all times, against everyone who disturbs the public order and tries to harm police officers or innocent civilians, all in the name of the security of the citizens of the State of Israel.”

    A few minutes’ drive from the hospital, in the heart of A-Tur, a group of men are mourning their dead son, relative and friend under tarpaulins stretched over the courtyard of the family home. The rage and frustration here are boundless; some of the remarks made against the police who tried to snatch the body and against those who tore the pictures off the wall in the mourning tent are unfit to print.

    An uncle of the deceased, Izhak Abu Ghannam, says he saw Mohammed not long before he was shot, as they young man was returning from Friday prayers outside the Temple Mount. He maintains that the Border Police, by invading the hospital as they did, prevented his nephew from receiving medical treatment, and may have been responsible for his death.

    Some of the young people in the tent are the same ones who rescued Mohammed’s body from the Border Police’s kidnapping attempt. They all speak Hebrew.

    Hassan, the bereaved father, is still under arrest and no one knows where he is. He was rousted from his bed at 4 A.M. on Sunday morning. He’d already been called a few times over the weekend by the police and the Shin Bet security service, who threatened that if he didn’t ensure that the village remained quiet, he would be arrested.

    “We have goats here in the village that know how to behave better with people than your policemen and soldiers,” says Uncle Izhak.

  • Jérusalem : un demi-siècle de conflit expliqué en cartes

    Depuis l’été 2014, les épisodes sanglants se multiplient à Jérusalem et les symboles religieux, particulièrement l’esplanade des Mosquées, cristallisent les tensions. Les événements des dernières semaines et ceux du week-end, après que les autorités ont décidé de maintenir en place des détecteurs de métaux à l’entrée de l’esplanade, sont l’aboutissement d’une situation où, faute de compromis territorial et de négociations de paix, la passion religieuse a pris le pas sur le politique. Au-delà d’un conflit entre religions, la lutte pour Jérusalem est avant tout une bataille pour un territoire, dont le découpage est devenu extrêmement complexe au fil des années. Décryptage en cartes.

    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/video/2017/07/24/jerusalem-un-demi-siecle-de-conflit-explique-en-cartes_5164411_4355770.html

    #vidéo #cartographie #visualisation #ressources_pédagogiques #Jérusalem #conflits #Israël #Palestine #esplanade_des_mosquées #géographie_urbaine
    via @ville_en

  • PALESTINE REPORT PART 1 : THE “HEBRONIZATION” OF JERUSALEM-AL QUDS
    https://thefunambulist.net/architectural-projects/palestine-report-part-1-hebronization-jerusalem-al-quds

    I just came back from a week in Palestine and will attempt to make a small report about this new visit in five parts these coming days. The most urgent one is most certainly the one dedicated the current situation in Jerusalem’s Old City, where the Israeli police currently exercise an additional layer of Apartheid violence on Palestinian devotes, visitors, residents, and protesters. In the morning of July 14, three Palestinians killed two Israeli police officers controlling access to Al Haram (the Mosques Esplanade) in the Old City, in East Jerusalem before being killed themselves. In reaction, the Israeli police shut down the old city, authorizing only residents and Israeli settlers to enter the Holy city at first, then a couple days later, pilgrims and other non-Palestinian visitors — the photographs presented below were taken on July 17. Since then, the Israeli police have reopen the access to the Old City, as well as to Al Haram, but conditioned it on Friday to the sole entrance of Palestinians aged above 50 years, as well as to an obligatory passage through metal detectors, adding a layer of control to a territory already saturated by Apartheid apparatuses. Large prayers right outside the Old City were organized, as well as protests whose violent suppression lead to the death of six young Palestinian men these last two days. On Friday, a video could be seen of Palestinian protesters attempting with difficulties to evacuate the dead body of Mohammed Abu Ranam to prevent the Israeli police that had just killed him to capture it in order to significantly delay its funerals as they usually do.

    PALESTINE REPORT PART 2 : THE WALLED REFUGEE CAMP OF SHU’FAT IN JERUSALEM
    https://thefunambulist.net/architectural-projects/palestine-report-2-walled-refugee-camp-shufat-jerusalem

  • L’esplanade des Mosquées embrase à nouveau le conflit israélo-palestinien
    https://www.mediapart.fr/journal/international/230717/l-esplanade-des-mosquees-embrase-nouveau-le-conflit-israelo-palestinien

    L’installation controversée de détecteurs de métaux aux abords de l’esplanade des Mosquées a dégénéré en bain de sang vendredi avec la mort de trois Palestiniens à #Jérusalem, et de trois Israéliens en Cisjordanie.

    #International #Benjamin_Netanyahou #Esplanade_des_mosquées #Israël #Palestine

  • Des Palestiniens racontent une confrontation mortelle avec la police israélienne à l’hôpital
    Middle East Eye | Jacob Burns | 23 juillet 2017
    http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/des-palestiniens-racontent-une-confrontation-mortelle-avec-la-police-

    JÉRUSALEM – Mohammed Abu Ghanam a été transporté en urgence à l’hôpital al-Makassed, à Jérusalem-Est, avec une balle logée dans un important vaisseau sanguin près du cœur, après des affrontements entre des milliers de fidèles palestiniens et les forces de sécurité à l’occasion d’une « journée de colère » vendredi, à propos du contrôle israélien exercé sur le troisième site le plus saint de l’islam.

    Le jeune homme de 19 ans était presque mort et l’équipe médicale tentait l’impossible pour le sauver en effectuant un massage cardiaque.

    Ils devaient l’opérer rapidement, mais dans le couloir de l’hôpital, ils ont été arrêtés par la police israélienne et le médecin en charge a été battu, selon deux infirmières présentes au moment des faits.

    « Chaque minute compte dans les situations où la vie de quelqu’un est en danger », raconte une des infirmières à Middle East Eye.

    « Ils nous ont arrêté pendant peut-être cinq minutes dans le couloir et ont battu un des médecins qui tentaient de réanimer le patient. »

    Ghanam, sur qui la police israélienne avait tiré lors des affrontements à At Tur, sur le Mont des Oliviers à Jérusalem-Est, est mort de ses blessures peu de temps après.
    (...)
    L’administration de l’hôpital a déclaré dans un communiqué qu’il travaillait avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour « mettre un terme rapidement et sans délai au chaos causé par les raids effectués par les forces d’occupation israéliennes à l’intérieur des enceintes et des locaux de l’hôpital ».

    Un porte-parole de la police, Micky Rosenfeld, a déclaré que les unités de police étaient allées à l’hôpital pour « rechercher des suspects directement impliqués dans les émeutes ».

    Israeli forces use tear gas against Palestinian protesters outside Al Makassed hospital in East #Jerusalem. pic.twitter.com/qMjiEj2SLU

    — Middle East Eye (@MiddleEastEye) 21 juillet 2017

    Traduction : « Les forces israéliennes utilisent du gaz lacrymogène contre des manifestants palestiniens à l’extérieur de l’hôpital al-Makassed à Jérusalem-Est »

    Il n’a pas répondu aux sollicitations concernant les allégations selon lesquelles la police avait empêché une équipe médicale d’effectuer son travail.

    La police israélienne a empêché Omar Shakir, directeur de Human Rights Watch (HRW) chargé d’Israël et de la Palestine, d’accéder à l’hôpital vendredi.

    Samedi, Shakir a expliqué à MEE que, s’il ne pouvait pas commenter la légalité de ce raid à l’hôpital vendredi, pour qu’un raid dans un hôpital soit légal, il doit avoir un « objectif ciblé… [et] l’impact sur les opérations de l’hôpital doit être négligeable ». (...)

  • Point de presse de la porte-parole du Quai d’Orsay (Paris, le 19/07/2017)
    https://il.ambafrance.org/Point-de-presse-de-la-porte-parole-du-Quai-d-Orsay-Paris-le-19-07-201
    Au point de presse de ce jour, la porte-parole a répondu à la question suivante concernant #Jérusalem :

    Q - Demandez-vous aux autorités israéliennes de retirer les nouvelles mesures de sécurité a l’esplanade des mosquées, dont les détecteurs de métaux, et la fermeture des zones de prières ?
    R - La France est préoccupée par le ravivement des tensions à Jérusalem et particulièrement autour de l’Esplanade des Mosquées, où la situation s’est dégradée ces derniers jours.

    Dans ce contexte, la France appelle l’ensemble des parties à s’abstenir de tout acte ou déclaration de nature à aggraver les tensions et à œuvrer à l’apaisement. La France rappelle que toute remise en cause du statu quo est porteuse de risques de déstabilisation.

  • Trois Palestiniens tués lors d’affrontements à #Jérusalem
    https://www.mediapart.fr/journal/international/210717/trois-palestiniens-tues-lors-daffrontements-jerusalem

    La tension monte dans la vieille ville de Jérusalem après que Netanyahou a décidé d’installer des portiques de sécurité aux entrées de l’esplanade des Mosquées, le 16 juillet. Des heurts ont éclaté ce vendredi après la grande prière des musulmans, au cours desquels trois Palestiniens ont perdu la vie.

    #International #Esplanade_des_mosquées #Israël #Jérusalem-Est #Palestine

  • Témoignages du massacre censuré de Deir Yassin : « Ils ont empilé les corps, et ils les ont brûlés »
    18 juillet | Ofer Aderet pour Haaretz |Traduction JPP pour l’AURDIP
    http://www.aurdip.fr/temoignages-du-massacre-censure-de.html

    Un jeune garçon est attaché à un arbre et on y met le feu. Une femme et un vieil homme abattus dans le dos. Des filles sont alignées contre un mur et abattues à la mitraillette. Les témoignages recueillis par la cinéaste Neta Shoshani sur le massacre à Deir Yassin sont difficiles à traiter, même 70 ans après les faits.

    Depuis deux ans maintenant, un document dont la lecture est difficile est déposé aux archives de l’association pour commémorer l’héritage du Lehi – les combattants pour la liberté d’Israël, milice clandestine d’avant l’État. Il a été rédigé par un membre de la clandestinité il y a environ 70 ans. Le lire peut rouvrir une blessure saignante de l’époque de la Guerre d’indépendance qui, jusqu’à ce jour, suscite beaucoup d’émotion dans la société israélienne.

    « Vendredi dernier ensemble avec Etzel » - l’acronyme pour l’Organisation militaire nationale, connue aussi sous le nom d’Irgoun, autre milice clandestine antérieure à l’État, dirigée par Menachem Begin – « notre mouvement a mené une opération violente pour occuper le village arabe sur la route de Jérusalem à Tel Aviv : Deir Yassin. J’ai participé à cette opération de la façon la plus active », écrit Yehuda Feder, dont le nom de guerre au Lehi (connu aussi comme Groupe Stern) était « Giora ».

    Plus loin dans la lettre, il décrit en détail sa part dans le massacre qui a eu lieu ici. « C’était la première fois dans ma vie que par mes mains et sous mes yeux des Arabes tombaient. Dans le village, j’ai tué un Arabe armé et deux filles arabes de 16 ou 17 ans, venues aider l’Arabe qui avait été abattu. Je les ai placées contre un mur et je les ai mitraillées avec deux rafales de l’arme d’un Tommy », écrit-il, décrivant comment il a procédé à l’exécution des filles avec une mitraillette.

    Dans le même temps, il raconte le pillage avec ses copains dans le village une fois occupé. « Nous avons confisqué beaucoup d’argent et de bijoux en argent et en or, tombés entre nos mains » écrit-il. Il conclut la lettre avec les mots : « Ce fut une opération violente et c’est avec raison que la gauche nous diffame à nouveau ».

    #Deir_Yassin
    traduction en français de l’article signalé ici : https://seenthis.net/messages/615277

    • Shoshani a commencé à s’intéresser à l’histoire de Deir Yassin il y a une dizaine d’années, alors qu’elle travaillait à son projet final à l’Académie Bezalel des Arts et du Design à Jérusalem, qui portait sur une documentation de l’hôpital psychiatrique d’État de Kfar Shaul, hôpital qui a été construit sur les terres de Deir Yassin après la guerre.

      Deir Yassine, comme Oradour-sur-Glane, est un nom exotique qui évoque un petit village reculé dans la campagne. En fait pas du tout, c’est aujourd’hui un quartier de #Jérusalem, très connu parce que, à quelques centaines de mètres de là, se situe le musée de #Yad_Vachem, le mémorial de la Shoah...

      #Palestine #Histoire #Massacre #Mémoire #1948

  • Jerusalem without Palestinians? - Opinion -

    Israel continues to treat peace talks with the Palestinians like a soccer game: There has to be a winner and a loser. Peace as a shared interest has disappeared from Israelis’ emotional and intellectual lexicon

    Amira Hass Jul 18, 2017
    read more: http://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.802056

    Is an Old City of Jerusalem without Palestinians unimaginable? This question couldn’t have been put into words if it were unimaginable. Given the ghost town in Hebron and the hell of besieged Gaza, there’s no choice but to conclude that the dynamics of the perpetuation of the temporary Oslo Accords, combined with the security mythos, might lead to a similar nightmare scenario in Jerusalem.
    In Israel, “security” is only for the Jews and their state. The fact that the Palestinians under this state’s rule constantly live without any kind of security – physical, employment-wise, property-wise, emotional or nutritional – is erased from every intelligence assessment and every moral position.
    For the sake of the Hebron settlers’ security, Yitzhak Rabin punished the Palestinians with curfews and segregation for the massacre perpetrated on them by Dr. Baruch Goldstein. Fewer Arabs in the streets of Hebron, more security for the Jews. And all those who came after Rabin followed him down this slope toward a ghost town in Hebron.
    Israel continues to treat peace talks like a soccer game or a wrestling match: There has to be a winner and a loser. Peace as a shared interest has disappeared from Israelis’ emotional and intellectual lexicon. Ever since 1994, the leaders’ orders and the actions on the ground by the army and the Civil Administration have sent the opposite message: We must beat the Palestinians in negotiations.
    And what constitutes victory? No independent Palestinian state as envisioned by the United Nations in its resolutions, and as the Palestinians have agreed to since 1988.
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    The separation of the Gaza Strip (since 1991, my friends) from the rest of the Palestinian territory and the separation of East Jerusalem (since 1993, ladies and gentlemen) from both the West Bank and Gaza were ostensibly temporary security measures. But ever since implementation of the Oslo Accords began, Israel has proved that instead of ending these separations, it’s making them worse. These twin separations were the prerequisites for thwarting the UN resolutions.
    In the interim battles waged since 1994, the Palestinians have been defeated. In their chronic weakness, they created a duplicate and cumbersome system of limited self-government whose interest in surviving is intertwined with Israel’s interest in continuing the façade of negotiations and what it has produced to date: enclaves of fictitious sovereignty.
    Once, negotiations were a means. But as peace became more distant, like the horizon when you walk toward it, negotiations became an end. Now, resuming negotiations is an end. Still, we must remember that despite all these interim surrenders, the Palestinian leadership still hasn’t produced the longed-for signature on the final surrender “agreement.”
    This is the reason for the daily arrests, checkpoints, raids, new roads and neighborhoods for settlers, people arrested over Facebook posts, rulings by judges in Jerusalem ousting Palestinians from their homes so Jews can move in, and every few years, the offensives and wars. All these are steps in the negotiations.
    Make the situation a little worse and it becomes necessary to hold lengthy interim negotiations on “restoring the status quo ante,” which is never actually restored. Step by step, Israelis hope, they are advancing toward a Palestinian signature on a surrender.
    Today, metal detectors are a security measure, ostensibly a necessary one. Ostensibly this has no connection to other steps – bureaucratic, planning, legal, administrative – that Israel has systematically taken to dismantle East Jerusalem as a Palestinian city and the capital of the State of Palestine.
    With the dexterity of white-collar crime suspects and the smugness of high-class pimps, Israeli representatives turn the violent reality on its head: Israel is the one defending itself, the Palestinians are the attackers. This lets Israel make its aggressive policies toward them even harsher – gradually but constantly, ostensibly in response.
    Security for Jews only, perpetual negotiations, separation and siege until the Palestinians surrender, Palestinian weakness – all the elements that made Gaza and Hebron possible also exist in Jerusalem. The pan-Muslim Al-Aqsa Mosque saves us from a full Hebronization. But not from all the steps along the way.

  • Mirage gay à Tel-Aviv
    Israël, comme tous les pays encore prisonniers des religions monothéistes, reste très homophobes. Mais #Tel-Aviv est une des capitales mondiales de l’homosexualité. Depuis quelques années, la propagande israélienne mesuré le profit qu’elle pouvait tire de la sympathie des gays occidentaux grâce à ce pinkwashing , camouflage de l’occupation et de la colonisation de la Palestine. Cofondateur de Gai Pied , puis journaliste à Libération et à La Tribune , fin connaisseur d’Israël, Jean Stern était bien placé pour enquêter sur ce ripolinage particulier de la « marque Israël ».
    Il en présente les acteurs et en éclaire les mécanismes : Gay Pride, Chanteurs trans, campagnes de publicité, émissions de télévision, invitations - souvent refusées - de personnalités étrangères, films homosexuels grand public ou pornographies et, bien sûr, déclarations démagogiques du premier ministre Benyamin Netanyahou et consorts. Ce reportage n’oublie pas la #Palestine, où les #gays subissent à la fois l’oppression d’une société traditionaliste et le chantage des autorités d’occupation.
    Dominique Vidal _ Le Monde Diplomatique juin 2017

    #Israël #Jean_Stern #homosexualité #pinkwashing

    Dans cette enquête inédite et à contre-courant, Jean Stern démonte une stratégie marketing et politique orchestrée par l’État israélien – le pinkwashing – qui consiste à camoufler la guerre, l’occupation, le conservatisme religieux et l’homophobie derrière le paravent sea, sex and fun d’une plaisante cité balnéaire, Tel Aviv. De Tsahal, armée affichée « gay-friendly », au cinéma – porno ou branché – empreint d’orientalisme, en passant par la frénésie nataliste chez les gays via la gestation pour autrui, l’auteur raconte l’envers du décor d’un rouleau compresseur. Ce « mirage rose » est décrié par les homosexuels palestiniens et les militants radicaux LGBT israéliens, juifs comme arabes.

    http://www.editionslibertalia.com/catalogue/hors-collection/jean-stern-mirage-gay-a-tel-aviv
    #homophobie
    Cofondateur de GaiPied en 1979, puis journaliste à Libération et à La Tribune, Jean Stern a publié Les Patrons de la presse nationale. Tous mauvais (La Fabrique, 2012).

    Paru dans CQFD n° 154, mai 2017. @cqfd

    LE PINKWASHING À L’HEURE DE TEL AVIV (OU ISRAËL SE RACHÈTE UNE IMAGE PINK)

    Publié aux #éditions_Libertalia, le livre de Jean Stern est une enquête inédite qui décortique la stratégie marketing de l’État israélien draguant la communauté gay occidentale. Rencontre avec l’auteur, cofondateur de Gai Pied, puis journaliste à Libération et actuel rédacteur en chef de La Chronique d’Amnesty International.

    CQFD : « Mirage gay à Tel Aviv » est une enquête sur ce que l’on appelle le pinkwashing. Est-ce que tu peux nous expliquer de quoi il s’agit ?

    Jean Stern : Je vais prendre un exemple simple avec le « greenwashing », qui consiste pour les entreprises à repeindre en vert leurs actions, à mettre par exemple des plantes vertes dans les sièges sociaux. Le pinkwashing apparaît en 2008 avec l’idée d’attirer la communauté gay occidentale à Tel Aviv pour tenter d’« adoucir » l’image d’Israël et de développer un nouveau tourisme. À partir de 2009-2010, une vraie stratégie marketing est pensée, élaborée, construite par la mairie de Tel Aviv, les hôteliers et le ministère du tourisme pour tenter de changer l’image d’Israël. Il faut rappeler qu’Israël était en dehors des grands circuits touristiques mondiaux jusqu’à la fin des années 2000. Et le gouvernement israélien s’est dit : il va falloir mettre en avant nos atouts. Tel Aviv, balnéaire, dotée de nouveaux lieux de sociabilité et dont l’image était en train de changer offrait un vrai potentiel. Ils ont trouvé le slogan : « Tel Aviv, la ville qui ne dort jamais ». Un slogan festif adapté aux hétéros mais qui marche aussi bien pour les gays. Israël a alors ciblé les médias gays, invités des dizaines de journalistes LGBT à Tel Aviv, fait des opérations de promo dans les clubs gays etc. Mais le pinkwashing a aussi et surtout permis un discours idéologique, avec cette idée sous-jacente : il y a des droits pour les gays en Israël, et ils n’en ont pas dans le monde arabe.

    Dans ton livre, on entre dans le détail puisqu’on découvre qu’une boîte de com’ basée aux Pays-Bas a été embauchée pour faire ce travail de marketing…

    Oui, il s’agit d’Outnow, une entreprise habituée à travailler avec des marques comme Orange, IBM mais aussi avec des villes comme Berlin, Vienne ou Copenhague. À partir de 2008, le gouvernement israélien a mis en place la structure « Brand Israël » directement reliée au cabinet de la ministre des Affaires étrangères de l’époque, Tzipi Livni. Cette ancienne agente du Mossad, le service secret israélien, n’ignorait rien de l’image désastreuse de son pays. L’équipe de Livni a utilisé toutes les ressources du marketing pour l’améliorer. Des dizaines de millions de dollars ont été dépensés sur plusieurs années. Entre autres choses, le congrès de l’association mondiale du tourisme LGBT a été accueilli là-bas. Dès 2009-2010, un flux touristique s’est instauré. Aujourd’hui, des dizaines de milliers de touristes gays occidentaux se rendent chaque année à la semaine de la fierté gay, début juin. Un tourisme très rentable puisqu’il contribue à faire tourner les nombreux bars, clubs et hôtels de Tel Aviv. Même si Israël a investi beaucoup d’argent, le retour sur investissement est flatteur puisque cela a non seulement amené des gens à Tel Aviv mais a surtout contribué à changer l’image du pays chez les gays avec cette idée assez simplette mais qui hélas marche : « Un pays aussi sympa avec nous ne peut pas être aussi horrible qu’on le dit avec les Palestiniens. »

    Par ailleurs, on comprend dans ton livre qu’à travers ce plan marketing, Israël utilise le désir des gays occidentaux pour l’homme oriental.

    Israël a récupéré ce que l’on a appelé l’orientalisme sexuel dont on trouve les traces chez des écrivains du XIXe siècle comme Flaubert ou Gérard de Nerval. Dans son livre L’Orientalisme, Edward Saïd explique comment l’image du monde arabo-musulman était très liée au désir sexuel des hommes occidentaux pour « l’homme arabe ». Cet orientalisme sexuel a connu son âge d’or dans les années 1950-60 avec pas mal d’écrivains emblématiques qui s’installaient au Maroc, en Tunisie, mais aussi s’engageaient aux côtés des Palestiniens. Jusque dans les années 1970, nombre de gays occidentaux sont allés ainsi au Maroc, en Égypte ou en Tunisie, rencontrer des hommes arabes. Et de fait, ça marchait assez bien parce qu’on était dans une sorte de « pas vu pas pris » réciproque. Mais le durcissement des pays arabo-musulmans, comme le Maroc et l’Égypte, à l’égard des homosexuels, a rendu de plus en plus compliqué ce tourisme sexuel. Et puis le contexte post-11 septembre 2001 a fait qu’une partie des homosexuels sont devenus hostiles à l’islam, et aux Arabes en général. Cela a été la naissance de l’homonationalisme, et il faut aujourd’hui déplorer qu’une partie des homosexuels occidentaux soutiennent la droite et l’extrême droite dans la croisade mondiale contre l’Islam. Israël leur propose un genre de placebo d’Orient qui leur convient assez bien, et je raconte comment de ludique le séjour à Tel Aviv devient de plus en plus politique.

    Dans ce contexte particulier, comment vivent les homosexuels en Palestine ?

    Dans une société plutôt conservatrice et homophobe, les homosexuels sont harcelés, parfois arrêtés et torturés par la police palestinienne. Une situation qu’exploite Israël grâce à une unité de surveillance électronique (l’unité 8200). Il y a trois ans, 43 réservistes de cette unité ont publié un texte où ils dénoncent le travail qu’on leur demande. C’est-à-dire non pas la prévention du terrorisme mais la détection des homosexuels et des lesbiennes, des hommes adultères, des alcooliques, etc., afin de les soumettre à un chantage. Ceux qui acceptent de s’y soumettre deviennent des collabos et risquent la mort s’ils sont découverts. S’ils refusent, Israël peut les dénoncer à la police palestinienne, et c’est également un péril mortel pour eux. Derrière le sirupeux discours gay-friendly d’Israël que mon livre essaye de décrypter, il y a une réalité bien plus sombre. Mais en Israël, en dehors de Tel Aviv, la société reste majoritairement homophobe. Les jeunes LGBT sont harcelés, violentés. Au-delà de son objectif de faire oublier l’occupation de la Palestine, le pinkwashing est aussi un paravent qui cache la réalité peu reluisante de la société israélienne, homophobe, inégalitaire, de plus en plus raciste.

    Il y a aussi un chapitre sur l’utilisation de mères porteuses en Thaïlande, en Inde et ailleurs par les couples gays israéliens qui laisse sans voix…

    En commençant cette enquête il y a trois ans, j’étais surpris de croiser dans les rues de Tel Aviv des couples de garçons poussant des landaus avec des bébés. Je me suis aperçu qu’il y avait un baby-boom gay en Israël d’une ampleur considérable, unique au monde. On parle de plus de 10 000 naissances dans les couples de lesbiennes et de 5 000 dans les couples homosexuels à Tel Aviv depuis 2010. Pour les lesbiennes, c’est relativement simple puisque Israël est un des pays pionniers de la fécondation in vitro. Pour les gays c’est plus compliqué. Au début, ils ont eu recours à la coparentalité, avec des amies souvent lesbiennes. Et on se partage le temps de garde, une semaine chez l’un, une semaine chez l’autre. Mais petit à petit, ils ont préféré la gestation pour autrui (GPA), baptisée en Israël maternité de substitution. La GPA est devenue un vrai marché avec ses cours : c’est plus cher de louer une mère porteuse juive aux États-Unis qu’une femme non juive au Népal ou en Thaïlande. Pour donner une échelle des prix, cela va de 45 000 à plus de 150 000 dollars. Dans ce nouveau marché de l’enfant, fait d’hyper-capitalisme mêlé de nationalisme – il faut des fils pour peupler Israël – il y a quelque chose qui provoque le malaise. Il y aussi une sérieuse bagarre avec les religieux, dont le poids politique est important en Israël, sur la question de la judaïté de ces enfants. Pour la loi juive, on est juif par la mère. À l’exception de certaines mères porteuses aux États-Unis, la plupart ne sont pas juives. Ces questions éthiques sont en fait très politiques.

    Où est donc l’espoir ? Peut-être du côté du Black Laundry qui a marqué l’histoire de la défense des droits LGBT en Palestine / Israël dans les années 2000 ?

    Il y a eu effectivement au début des années 2000 un mouvement LGBT très novateur, Black Laundry, qu’on peut traduire par lessiveuse noire et qui prônait l’exact inverse du pinkwashing. Il y avait là aussi bien des filles, des garçons ou des trans palestiniens et israéliens. Ce mouvement mixte dans tout les sens du terme a su mener une lutte à la fois contre le pinkwashing alors naissant mais aussi et surtout contre l’occupation, qui est la question centrale en Israël. Ce mouvement a fini par se déliter et beaucoup de ses militants ont d’ailleurs quitté le pays pour Berlin. Mais après plus de dix ans d’atonie, et pendant que les homos réacs jouissent de leur bonne fortune dans leurs luxueux penthouses de Tel Aviv, on assiste depuis quelque temps à une petite renaissance de l’expression de la radicalité LGBT, notamment avec des groupes palestiniens qui tentent de se réapproprier la culture queer arabo-musulmane et de se développer à l’intérieur même des Territoires occupés. C’est difficile, car il leur faut combattre sur tous les fronts, dénoncer ce pinkwashing qui les présente comme des victimes de l’homophobie de leur société, alors qu’Israël contribue largement à leur oppression. Il ne faut pas se leurrer, le combat est très dur, contre la famille, la police, l’armée et un discours qui nie leur identité pour les LGBT palestiniens, contre une société parfois hystériquement homophobe et une extrême droite de plus en plus violente en Israël pour les LGBT israéliens. C’est d’ailleurs en Palestine et en Israël que les mirages du pinkwashing sont souvent le plus violemment critiqués, et cela a quelque chose de réconfortant, surtout vu de France, où il est si difficile de critiquer Israël. Toutes les arnaques ont cependant une fin.

    Propos recueillis par Martin Barzilai


    • @lundimatin

      En Tchétchénie, on persécute les homosexuels. Voici peu de jours, la radio rapportait que le gouvernement turc faisait tirer à balles en caoutchouc sur la Gay Pride place Taksim. Ces horreurs ne se produiraient certes pas en Israël. En effet, le pays est devenu « gay friendly ». C’est ce que nous rapporte Jean Stern dans ce #Mirage_gay qui est une enquête rondement menée sur l’entreprise de pinkwashing lancée par l’État israélien afin de séduire et d’attirer les homosexuels du monde entier. L’énoncé peut paraître caricatural, mais il ne l’est pas du tout. Nous avons bien affaire ici à une hénaurme opération de com’, comme aurait dit le père Ubu et qui, ce qui ne gâte rien, alimente aussi la pompe à phynances… « Lancée en 2009, la conquête publicitaire des gays aura pour cadre une opération plus globale, Brand Israel, “Vendre [lamarque] Israël”. Principe de base : faire oublier l’occupation de la #Palestine, voire son existence. » Le concepteur de l’opération est un diplomate, Ido Aharoni, qui a travaillé aux États-Unis avant de revenir au ministère des Affaires étrangères à #Jérusalem. Il expose ainsi sa stratégie : « Chasser de l’esprit mondial le mur de séparation, Jérusalem et les hommes en noir, l’aspect guerrier et religieux du pays [1] » et « faire du Web un allié » – en investissant pour cela tout l’argent nécessaire.

      https://lundi.am/Mirage-gay-a-Tel-Aviv-Jean-Stern

      Cofondateur de #GaiPied en 1979, puis journaliste à Libération et à La Tribune, Jean Stern a publié Les Patrons de la presse nationale. Tous mauvais (La Fabrique, 2012). En mars 2017 paraissait Mirage gay à #Tel_Aviv aux éditions Libertalia. En plus de cet entretien, vous pouvez lire une recension de l’ouvrage dans notre édition estivale.

      https://lundi.am/Pinkwashing-a-Tel-Aviv

  • Les Cafés Géo » #Jérusalem et ses #frontières
    http://cafe-geo.net/jerusalem-et-ses-frontieres

    mmanuel Ruben, normalien, est géographe de formation, mais après une courte période d’enseignement en banlieue parisienne, il décide de se consacrer à une œuvre littéraire ainsi qu’à un travail de dessinateur et d’aquarelliste. Obsédé par le thème des frontières, il a vécu dans un certain nombre de villes-frontières comme Istanbul, Riga, Kiev et Novi Sad. Et il a séjourné deux fois à Jérusalem en 2010 et 2014. De cette expérience il a tiré un ouvrage Jérusalem terrestre (Editions Inculte, 2015), support privilégié de ce Café géo.

    Comment votre rapport à la géographie a-t-il évolué à travers vos livres ? Comment expliquer le choix de Yalta dans votre premier roman, Halte à Yalta (2010) ?

    #murs
    E. Ruben rappelle le caractère mythique du lieu où aurait été décidé le partage de l’Europe, sujet correspondant à son intérêt pour les frontières. Il rappelle que Khrouchtchev a fait « cadeau » de la Crimée à l’Ukraine en 1954. Pour un géographe romancier, il est aussi intéressant de rappeler l’espoir déçu de Julien Gracq qui voulait faire une thèse de géomorphologie sur la Crimée.

  • The Jerusalem obsession - Opinion -

    Of all of Israel’s whims, this is the craziest of all. A country trying look secular, Western and modern is going nuts over a wall

    Gideon Levy May 18, 2017
    read more: http://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.789919

    The sky has fallen. America is stuttering about the Western Wall. Where is it located? Whom does it belong to? It’s the end of the world, the Zionist enterprise is finished. It’s a good thing we have a Habayit Hayehudi representative in the United Nations (in the guise of the American ambassador), Nikki Haley. She hastened on Tuesday to prevent another emotional holocaust by stating that in her personal opinion, the Kotel is ours. What a relief! The Temple Mount is (again) in our hands.
    Of all of Israel’s whims, this is the craziest of all. A country trying look secular, Western and modern is going nuts over a wall. It’s a fetish. You can live with it, of course, but like any obsession it can drive you insane.
    But the obsession with the Kotel is part of a wider syndrome, the Jerusalem obsession. There’s no more divided city than united Jerusalem, and we’ve devised no greater self-deception than thinking there can be a solution without justice in Jerusalem. You can of course love Jerusalem, which was a lovely city until its last occupation, with an amazing history and holy places. You can pray toward it a dozen times a day, to a city that Jews lived in for generations and also longed for. It is truly an exciting and recommended tourist destination, just check out TripAdvisor.
    But a country that wakes up in terror because some American official avoided saying that the Kotel is part of Israel, proves not only that its discourse is delusional, but that it isn’t at all sure that the Kotel really belongs to it, and how uncertain it is about its borders, sovereignty and justness. When it comes to talking about Jerusalem, it loses its moorings; when it comes to the Kotel, it loses consciousness. In both instances we’re talking about detachment from reality.

    #Israël #Jérusalem

  • Tillerson: Trump considering impact of U.S. embassy move on peace process -

    In first, the U.S. secretary of state publicly admits that the embassy move is being weighed as part of the larger effort to reach an Israeli-Palestinian agreement

    Amir Tibon and Barak Ravid May 14, 2017
    read more: http://www.haaretz.com/israel-news/.premium-1.789140

    U.S. Secretary of State Rex Tillerson said on Sunday that while President Donald Trump still hasn’t made a decision on whether or not he will move the U.S. embassy from Tel Aviv to Jerusalem, an important part of his deliberations is how such a move would impact the Trump administration’s efforts to reach an Israeli-Palestinian peace deal.
    Speaking on NBC’s “Meet the Press,” Tillerson explained that “the president, I think rightly, has taken a very deliberative approach to understanding the issue itself, listening to input from all interested parties in the region, and understanding, in the context of a peace initiative, what impact would such a move have.”
    This is the first time that a senior figure in the Trump administration has admitted publicly that the embassy move, a promise Trump made during the election campaign, is being weighed as part of the larger effort to reach a peace agreement. Tillerson added further that Trump was “being very careful to understand how such a decision would impact a peace process.” In recent weeks, press reports in Israel indicated that the Trump administration was not planning to move the embassy.
    Tillerson also said that the president wants to understand “whether Israel views it as being helpful to a peace initiative or perhaps as a distraction,” hinting at possible disagreements on the issue within the Israeli government. The Israeli security establishment and the army have warned in the past that moving the embassy could lead to increased violence on the ground in Jerusalem and the West Bank.

    #Israël #Jérusalem #Etats-Unis

  • The Role of Public Transport Infrastructure in Bridging the Contested City: Segregation Mobility and Encounter in Stockholm and Jerusalem

    In this lecture #Jonathan_Rokem will share some of the concluding findings from the Contested Urbanism, Marie Curie - Horizon 2020 EU-funded Project for the first time.

    The research has assessed how urban segregation is shaped and transformed by Jerusalem and Stockholm’s public transport networks, enhancing mobility, division and potential group encounters. It suggests that segregation should be understood as an issue of mobility and co-presence in public space, rather than the static residential-based segregation that continues to be a central focus of debate in most urban studies and planning literature.

    The research explores public transport infrastructures, considering how their implementation reflects the variety of ways that transport can have impact: segmenting populations, linking populations and/or creating spaces for interaction or conflict between populations.

    Space syntax network analysis suggests that in the case of Jerusalem, access to public transport is multi-dimensional: as well as providing access to resources, it shapes opportunities for spatial mobility that may either overcome or reinforce area-based housing segregation.

    In Stockholm, the city’s spatial configuration has resulted in constraints on access to public transport and, consequentially, on the mobility of diverse immigrant populations located in the urban peripheries to the centre. Coupled with a high level of social deprivation among new immigrants, the result is a multi-dimensional spatial segregation process, potentially reinforcing ethnic and socio-economic area-based housing segregation. Jonathan Rokem discusses these opportunities and constraints in Jerusalem and Stockholm in the light of an ongoing and increasingly fractured urban reality in both cities.


    https://www.ucl.ac.uk/bartlett/architecture/events/2017/apr/space-syntax-laboratory-research-seminar-series-jonathan-rokem
    #conférence #cartographie #Jérusalem #Stockholm #urban_matter #transports_publics #mobilité #ségrégation

  • La colonisation grignote aussi #Jérusalem-Est
    https://www.mediapart.fr/journal/international/310317/la-colonisation-grignote-aussi-jerusalem-est

    Le gouvernement israélien a approuvé à l’unanimité, jeudi 30 mars, la création d’une nouvelle implantation juive en Cisjordanie, dans le secteur d’Emek Shilo, une première depuis 1999. Dans les quartiers palestiniens de Jérusalem-Est, des organisations juives achètent des maisons depuis plusieurs décennies. Une entreprise qui éloigne chaque jour un peu plus la perspective d’une solution à deux États.

    #International

  • Daughters of the King - Photographs and text by Federica Valabrega | LensCulture
    https://www.lensculture.com/articles/federica-valabrega-daughters-of-the-king

    Daughters of the King
    Portraits of Ashkenazi and #Sephardic_women from #Jerusalem, #NewYork, #Paris, and beyond that seek to illuminate the femininity that accompanies “every gesture and every moment of their daily lives as religious women.”

    Photographs and text by Federica Valabrega

    #photographie #