• Thread by LBantigny on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1768576505024536922.html

    Est-ce qu’on se représente bien ce que ça signifie ? Pour une blague @GMeurice s’est retrouvé à la police judiciaire. Glaçant. Son livre est une mine pour penser l’humour, les polémiques médiatiques insensées, les libertés mises en péril. Et la « cartographie de la lâcheté ». Thread

    « Que faisons-nous entre ces murs qui ont vu passer tant d’escrocs, de voyous et de criminels ? » Oui, c’est délirant. Et c’est sur ce délire que s’ouvre le livre : un interrogatoire des heures durant en raison d’une poursuite pour « injure publique et provocation à la haine raciale ».

    Pour avoir dit que Netanyahu serait une « sorte de nazi sans prépuce ». Meurice fait son métier : une blague. Un tombereau de haine s’abat sur lui : énormément de menaces de mort. Il est un « chien », une « petite salope ». On lui promet « une belle dans la nuque ».

    La rabbin Delphine Horvilleur lance un appel à la censure : il faudrait « circoncire le temps d’antenne » de G. Meurice. Les mêmes qui bien sûr disaient #JeSuisCharlie appellent à son licenciement. Les médias sont en boucle. Le courrier qu’il reçoit des jours durant est terrifiant.

    Guillaume Meurice écrit « J’aime la réalité. Car elle ne fait pas que dépasser la fiction. Elle la sublime. Quelle probabilité existait-il pour que, un beau matin, je sois convoqué à la police judiciaire en ayant simplement effectué mon travail ? » Poursuivi « pour une vanne ».

    Cette vanne, c’était sa « réaction face à l’horreur des bombardements israéliens. On parle alors de 10000 morts en quelques jours, le secrétaire général de l’ONU compare Gaza à un cimetière pour enfants et les rapporteurs de l’organisation alertent déjà sur un risque de génocide. »

    Évidemment que cette blague n’a rien d’un appel à la « haine raciale » comme deux organisations l’en accusent de manière délirante. Elle ironise sur un bourreau, Netanyahu, et sur lui seul. « Rien de bien méchant qui puisse blesser. Offenser, peut-être. Choquer, éventuellement. »

    Guillaume Meurice a un rapport tranquille et serein à la manière dont on réagit à ses blagues en général. Il en a fait des milliers. « Cela ne me dérange pas qu’on puisse débattre d’une blague. Qu’on puisse la juger bonne, mauvaise, opportune ou non. »
    Mais cette fois, pour cette blague, sa hiérarchie au sein de France Inter et de Radio France le convoque, le somme de s’excuser. Sans un mot de soutien face aux menaces qu’il reçoit. Meyer Habib le traite alors de « petite vermine antisémite » et le menace de manière ignoble.

    Heureusement, « revers du revers de la médaille », arrivent encore plus de messages de soutien. Par exemple : « Je suis juif et ta blague ne m’a pas du tout choqué. Et quand bien même elle m’aurait choqué, tu avais le droit de la faire. Ne te laisse pas intimider par des débiles ».

    Sibyle Veil, PDG de Radio France, décide pourtant de sanctionner Guillaume Meurice. Lequel la prévient immédiatement : il contestera cette sanction aux prud’hommes. « La raison est simple : n’ayant pas commis de faute, il ne me semble pas normal d’être sanctionné. »

    Cette sanction est une honte. Comme l’écrit Adrien Dénouette, « toute tentative de faire taire la moquerie cède à une pulsion autoritaire. Les rappels à l’ordre de Radio France révèlent les impostures morales de l’époque, qui trépigne d’instaurer la tyrannie des susceptibles ».

    Certains ont versé dans l’ignominie. Tel A. Finkielkraut, rapprochant Guillaume Meurice d’Édouard Drumont, celui qui forgea le plus abject des complotismes antisémites à la fin du 19e siècle ; M. Van Renterghem, le comparant aux collaborationnistes pronazis

    Le paradoxe (apparent) c’est que ces gens aux propos infâmes, bataillant officiellement contre ce racisme qu’est l’antisémitisme, ne se privent pas d’ignobles propos racistes. Comme dans cette lettre reçue par G.Meurice : « j’espère que tu vas crever dans un attentat de bougnoules »

    Le président du Sénat G. Larcher attaque G.Meurice tout en assurant que ce n’est pas un débat sur la liberté d’expression. Ah bon !? « Doit-on s’arrêter avant les limites de la loi ? En fixer d’autres ? Comment ? Selon leur propre humeur, leur agenda politique, leur plan de carrière ? »

    Autrement dit, demande Guillaume Meurice, « faut-il faire valider nos blagues par Gérard Larcher, Cyril Hanouna, Pascal Praud ou Delphine Horvilleur ? » Le livre mêlant légèreté et gravité, pose de fait beaucoup de questions majeures, notamment sur la liberté d’expression.

    L’avocat qui a déposé plainte contre Guillaume Meurice est Rémi-Pierre Drai. Le même qui défend le sénateur Joël Guerriau, accusé d’avoir drogué une députée pour l’agresser sexuellement, et qui excuse son client parce qu’il avait... perdu son chat...

    « Dans quelques années peut-être que cet ouvrage brillera par sa banalité, devenu un simple exemple parmi des milliers d’un climat de censure devenu la norme » "Ou un modeste témoignage d’une époque troublée mais à laquelle on aura su collectivement faire face pour éviter le pire."

  • Enquête ouverte après des propos de la chanteuse Izïa évoquant un lynchage d’Emmanuel Macron
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/07/08/enquete-ouverte-apres-des-propos-de-la-chanteuse-izia-evoquant-un-lynchage-d

    La chanteuse se produisait sur scène, jeudi, à Beaulieu-sur-Mer, et a imaginé comment Emmanuel Macron pourrait être lynché publiquement par les spectateurs.

    Le parquet de Nice a fait savoir à l’Agence France-Presse, samedi 8 juillet, qu’une enquête visant la chanteuse Izïa Higelin pour « provocation publique à commettre un crime ou un délit » a été ouverte, après que l’artiste a évoqué un lynchage d’Emmanuel Macron lors d’un concert jeudi.
    « C’est la brigade territoriale de la gendarmerie de Beaulieu-sur-Mer (Alpes-Maritimes) et la brigade de recherches » qui sont saisies de l’enquête, a ajouté le procureur de la République de Nice, Xavier Bonhomme, confirmant une information initiale de Nice-Matin. Il a précisé que l’enquête ne faisait pas suite à une plainte.
    Evoquant le chef de l’Etat, lors de son concert jeudi soir à Beaulieu-sur-Mer, dans le cadre du festival Les Nuits Guitare, l’artiste a imaginé comment il pourrait être lynché publiquement par les spectateurs.
    « Je vois déjà le gros titre de “Nice-Matin” »
    « Je le connais, quelle coquine celui-là, il s’est dit : “Là, ce qui serait bien, je pense que ce que le peuple veut, ce dont le peuple a envie, c’est qu’on m’accroche à vingt mètres du sol telle une pinata humaine géante, et qu’on soit tous ici présents munis d’énormes battes avec des clous au bout comme dans Clockwork Orange [Orange mécanique, de Stanley Kubrick]” », a-t-elle raconté sur scène.

    Et la chanteuse de poursuivre, en se déhanchant, sur fond musical, d’après une vidéo postée sur le site et le compte TikTok du magazine culturel InOut Côte d’Azur : « Et, là, on le ferait descendre, mais avec toute la grâce et la gentillesse que les gens du Sud ont, là juste au-dessus de vous, et on aurait tous notre batte avec nos petits clous, et dans un feu de Bengale de joie, de chair vive et de sang, on le foutrait à terre, mais gentiment tu vois… ».
    « Je vois déjà le gros titre de “Nice-Matin” demain : “Izïa appelle au meurtre de Macron” », aurait ensuite ironisé la chanteuse, selon le quotidien régional qui revenait sur ce concert dans ses colonnes samedi matin, évoquant une tentative infructueuse des gendarmes de l’interroger en fin de spectacle.

    #jesuischarlie

  • Hashtag – Publictionnaire
    http://publictionnaire.huma-num.fr/notice/hashtag

    Excellent synthèse sur les hashtags par Bérengère Stassin (dans le non moins excellent « Publictionnaire » de l’Université de Nancy).

    Le hashtag (en français : mot-dièse) est apparu sur Twitter en 2007, à l’initiative de Chris Messina, consultant en marketing digital. Son usage s’est ensuite étendu à d’autres plateformes comme Facebook, Instagram ou LinkedIn. Tout comme le tag (en français : mot clé ou mot-clic), il permet d’indexer des contenus et de regrouper ceux qui ont été indexés de la même manière. Relevant de la folksonomie, il constitue un outil d’indexation dite « sociale » et peut être appréhendé selon ses fonctions info-documentaires. Ce « technolangage » (Paveau, 2013) propre au web 2.0 se compose d’un mot ─ ou d’un groupe de mots rédigé sans espace ─ cliquable et précédé d’un croisillon : #harcèlement, #petitdejeunerhealthy. Il est donc également possible de l’appréhender selon ses différentes formes morphosyntaxiques, ses fonctions sémantiques et ses visées pragmatiques (Jackiewicz, Vidak, 2014). Parmi ces visées se trouve la possibilité d’offrir aux publics du web un nouveau moyen de s’exprimer sur un sujet qui les affecte ou qui les interpelle, d’exprimer leur solidarité autour d’un événement (#jesuischarlie), de témoigner d’une discrimination ou d’une violence subie (#blacklivesmatter, #metoo).

    #Hashtags #Folksonomies #Bérengère_Stassin

    • Je ne le vois jamais rappelé, mais l’utilisation du hashtag sur le Web existait déjà pour créer les ancres à l’intérieur des pages Web : en plus de faire le lien vers l’URL d’une page, il est possible de faire un lien vers un endroit spécifique d’une page.

      C’est encore systématique sur Wikipédia, d’ailleurs, de façon très old school, puisqu’il s’agit bien d’avoir une sorte de « table des matières » en début d’article, qui pointe vers les endroits précis de cette page longue :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Hashtag#Émergence_du_hashtag_sur_les_réseaux_sociaux

      Le lien ici est #Émergence_du_hashtag_sur_les_réseaux_sociaux

      Or l’utilisation très fréquente dans le « vieux » Web des ancres internes aux pages, à la manière d’une entrée de dictionnaire, je pense que c’est un précurseur à l’utilisation « thématique » des hashtags. Certes ça semble un usage très « technique », mais encore aujourd’hui, un lien vers une telle ancre apparaît visuellement à l’écran sous forme de lien clairement identifié par son intitulé (je veux dire par là que, autant une note de bas de page se fait vers #nb3 sans trop de difficulté, autant une ancre « thématique », ici, n’est pas une très anonyme « #ancre12 », mais bien « #Emergence_du_hastag… ») :

      Et on a les mêmes limitations liées à leur aspect technique (notamment : pas d’espace dans le hashtag, alors on met des tirets et des underscores).

  • Le port de symboles militants est désormais assimilé au port ostentatoire de signes religieux. Ite, missa laica est ...

    Chronique d’une #fascisation ordinaire : l’enseignante a failli jouer sa carrière pour un symbole militant de couleur arc-en-ciel

    Dans le Rhône, une enseignante interdite de cours en raison d’un masque arc-en-ciel – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/dans-le-rhone-une-enseignante-interdite-de-cours-en-raison-dun-masque-arc

    Il était bien homologué mais ce sont ses couleurs qui n’ont pas plu à la proviseure du lycée Germaine-Tillion, à Sain-Bel (Rhône). Le 3 mai, cette cheffe d’établissement a interdit à l’une de ses enseignantes, professeure de lettres classiques, de porter un masque en tissu figurant un arc-en-ciel. Six bandes horizontales, symboles de la lutte contre les discriminations subies par les personnes #LGBTQI. Dans un courrier consulté par Libération, la proviseure, jugeant le port de ce masque « non réglementaire », s’est justifiée auprès de l’enseignante : « Je vous ai rappelé que vous deviez respecter, en tant que fonctionnaire, le principe de neutralité dans l’exercice de vos fonctions et que si vous n’ôtiez pas votre masque, je vous demandais effectivement de ne pas prendre vos classes. »

    L’hypocrisie en mode #pas_de_vague a encore de beaux jours devant elle à l’#éducation_nationale

    #petit·es_chef·fes #discriminations #neutralité (mon cul) #national_républicanisme

  • Alexeï Navalny et le nouvel avatar russe de la post-vérité
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/26/alexei-navalny-et-le-nouvel-avatar-russe-de-la-post-verite_6067585_3232.html

    Analyse. Interrogé après l’arrestation d’Alexeï Navalny, le 17 janvier, et le rocambolesque déroutage de son avion, Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, haussait les sourcils : « Pardon ? Navalny a été arrêté… en Allemagne ! ? Je ne suis pas au courant… » La réponse, livrée comme une performance de stand-up, n’a rien à voir avec les habituels démentis compassés du porte-parole. Le message est clair : le sort du principal opposant russe, empoisonné cinq mois plus tôt, ne mérite guère plus qu’un sarcasme.

    Au même moment, à l’aéroport de Vnoukovo, où M. Navalny était initialement attendu, ses partisans sont maintenus hors du terminal par la police, certains arrêtés. A l’inverse, des « fans » d’une vedette de la télé-réalité, dont certains reconnaissent qu’ils ont été payés, sont autorisés à y manifester bruyamment. L’objectif est le même : la réception de l’opposant ne peut pas être un moment historique, ni même digne, mais seulement une farce.
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Entre Vladimir Poutine et l’opposant Alexeï Navalny, un duel sans merci

    Le ricanement et le trolling se sont depuis longtemps échappés des réseaux sociaux pour investir la « vraie vie ». La scène politique russe a toujours eu ses clowns. Et l’arme principale, face aux contestations, reste la répression et son corollaire, la peur.

    Mais il est ici question d’autre chose : d’une stratégie délibérée de l’Etat russe pour jeter le discrédit sur tout discours dérangeant, d’une façon d’utiliser le ricanement comme instrument d’effacement des faits au moins aussi efficace que la censure.

    #Fake_news #Post_verité #Russie #Censure #trolling

  • Nouvelles censures, nouvelles dictatures | castagne
    http://hyperbate.fr/castagne/2020/01/07/nouvelles-censures-nouvelles-dictatures

    Donc l’ennemi aujourd’hui, ce ne sont plus les tyrans, c’est le public qui ose répondre et avoir un avis. Et la subversion, c’est le vocabulaire sexiste et homophobe.
    Je ne suis pas sûr de voir une énorme différence entre le combat que mène Riss et celui de la droite prétendument « irrévérencieuse » qui réclame le droit à insulter sans rendre de comptes.
    Oui, Internet a changé le monde, ce que les rédactions recevaient hier comme courrier des lecteurs en colère est devenu une expression publique, parfois massivement diffusée, qu’il n’est plus possible de jeter à la corbeille. Je comprends complètement que ça soit pesant, mais pas vraiment que, par un retournement étrange, Riss voie la liberté d’expression de personnes sans qualités comme une censure pour les médias qui ont pignon sur rue.

    • Plein d’extraits qu’on a envie de mettre ici mais allez plutôt lire, tout cet article est nickel.

      Le sujet de la parole sur les réseaux sociaux est un vrai sujet, mais il mérite un peu plus de réflexion et de discernement. Le régime chronologie très particulier des réseaux sociaux (événement, éternel retour, incapacité à l’oubli), les réflexes de meute, la négativité générale, l’inendigable déluge d’information, la bulle de filtrage, le biais de confirmation, le préchi-précha vertueux, la violence, l’anonymat et le pseudonymat, etc., tout cela mérite d’être observé et compris avant d’être jugé en bloc et repoussé avec horreur et gros mots défoulatoires, d’autant que l’histoire n’est pas terminée et que tout cela évolue. Traiter ses interlocuteurs comme des individus, des êtres pensants dignes de dialoguer, est sans doute une première étape indispensable.

      La liste des ennemi·es de Charlie témoigne surtout d’un certain #confusionnisme assez profitable à l’#extrême_droite #extrême-droite ou intellos révérencieux du côté du manche (même si #Charlie_Hebdo a aussi été du côté où on s’en prend plein la gueule). Moi qui prends la peine (et le risque) de m’opposer à certaines attitudes de censure et de refus de la discussion dans des milieux qui me sont proches, et qui le fais sans céder au sexisme et aux différents visages du mépris, c’est peu de dire que je ne me sens aucune affinité avec un #JeSuisCharlie qui tape avec la même vigueur sur les salauds et sur les femmes battues et violées. Et ça va, je sais reconnaître les critiques des #réseaux_sociaux qui ne s’inscrivent pas dans un cadre démocratique, qui confondent critique sociale et espérance en de nouvelles hiérarchies... les fachos s’en sont fait une spécialité. Je crois qu’on combat l’extrême droite (j’admets qu’on a ça en partage avec Charlie) en prenant ces maux à la racine.

  • De l’indignation et de la #Propagande en 280 caractères
    https://reflets.info/de-lindignation-et-de-la-propagande-en-280-caracteres

    Twitter est un logiciel de microblogging mais n’est pas un « réseau social » (terme qui ne signifie pas grand chose si l’on y réfléchit bien) et il génère de nombreux comportements et émotions. L’indignation, menant à […]

    #Tribunes #BalanceTonPorc #débats_de_société #harcèlement_sexuel #hashtag #JeSuisCharlie #propagande_en_démocratie #Twitter

  • Du danger de (trop) s’indigner en ligne
    http://abonnes.lemonde.fr/big-browser/article/2017/10/20/du-danger-de-trop-s-indigner-en-ligne_5203946_4832693.html

    L’indignation de leurs utilisateurs est un des carburants qui font tourner Twitter ou Facebook. Elle est recherchée et encouragée par ces multinationales car elle est au cœur même du fonctionnement des plates-formes qu’elles ont créées. Le contenu à fort quotient émotionnel génère le plus de likes, de commentaires, de partages – une des émotions qui rapportent le plus est la colère. Pour que ces services, que nous utilisons gratuitement, soient rentables, ces entreprises ont besoin de toujours plus de trafic, donc de revenus publicitaires. Elles ont intérêt à ce qu’on y reste le plus longtemps possible.

    C’est une réalité qu’on a trop tendance à oublier lorsqu’on traite de polémiques nées sur les réseaux sociaux. Molly Crockett, professeure adjointe de psychologie à l’université Yale (Connecticut), le rappelle justement dans « Indignation morale à l’ère digitale », une étude qui s’intéresse « à la façon dont la technologie peut transformer l’expression de l’indignation morale et ses conséquences sociales ».

    Le dernier mouvement qui est apparu, massif et organique, est incarné en France par le hashtag #balancetonporc avec lequel des milliers de femmes ont partagé sur Twitter leurs expériences d’agression ou de harcèlement sexuels. A moins d’une semaine d’existence, on ne peut pas encore dire s’il restera une explosion cathartique de victimes tentant de se libérer d’un poids trop longtemps enfoui, ou s’il aboutira à des avancées tangibles pour lutter contre le harcèlement et les violences envers les femmes.

    Il n’est pas surprenant que cette prise de parole collective ait pu naître et essaimer sur les réseaux, mais comme le dit le chercheur Olivier Ertzscheid sur Rue89, « ce serait une catastrophe que ces débats commencent et terminent sur Twitter ou sur Facebook. Comme ce serait une catastrophe de croire que ces plates-formes protégeront ». Si ces espaces deviennent des agoras numériques où des problèmes de société émergent et débordent jusque dans la « vie réelle », c’est qu’ils remplissent un vide laissé par les pouvoir publics et les médias.

    Pour Twitter et Facebook, #balancetonporc n’est qu’un hashtag parmi d’autres, intéressant uniquement dans la mesure où il rapporte du trafic. Olivier Ertzscheid rappelle, lui aussi, une vérité qu’on oublie trop souvent :

    « Il n’y a pour ces plates-formes ni victimes ni bourreaux, ni opprimés ni oppresseurs, seulement des usagers et des clients. »

    #Médias_sociaux #Indignation #Activisme #Olivier_Ertzscheid

    • Le texte oublie que ce tag est utilisé par les victimes, c’est pas un tag pour s’indigner, c’est un flot de témoignages par les victimes exaspérées (très majoritairement des femmes). Ceux qui s’en indigne ce sont les gens (tres majoritairement des hommes) qui ont fait les autruches jusqu’ici et qui sont indignés de ne plus pouvoir le faire.
      ce texte fait vraiment pensé à du #mansplannig et une atténuation de la violence de ce que vivent les victimes qui est au dela de l’indignation car c’est de la révolte et de la rébellion.
      Dire que c’est une explosion cathartique c’est aussi deja désactivé et effacé l’idée de révolte. La #catharsis c’est un défouloir symbolique pas une réclamation de justice concrète et politique. Si ces témoignages sont réduit à une vulgaire catharsis ca implique que ca ne sois que de la comédie et que une fois les spectacle fini les choses reprenne leur place, c’est a dire que les hommes pourrons à nouveau violer et agressé en paix.

    • Après, il faut aussi voir la critique globale faite aux médias sociaux, qui permettent l’activisme, mais plus difficilement la construction d’alternatives. Voir le livre de Zeynep Tufekci Twitter and tear gas (traduction à venir au printemps).
      Mais ce à quoi nous assistons est vraiment exceptionnel, vient juste après l’altercation télévisée entre Sandrine Rousseau et Christine Angot, les mises en cause de Denis Baupin (qui était à l’époque vice-président de l’Assemblée nationale). Le New-York Times ne s’y est pas trompé en soulignant l’importance de l’affaire Weinstein... spécifiquement pour la France. C’est que se trouve aujourd’hui une conjonction d’événements et de sentiments assez rares, et qui donc ouvre des perspectives totalement nouvelles. Le moment particulier dans lequel « la peur change de camp », et qui signale des basculements essentiels.

    • Je te met pas en cause @hlc moi aussi je met des articles avec lesquels je suis pas d’accord pour l’archivage. Je réagis à l’article pas à ton choix de le relayé. Et je suis d’accord pour les pbl causé par les réseaux sociaux mais pas de la manière dont en parle Olivier Ertzscheid et cet article (c’est à dire #androcentrisme et #mansplanning ) .

      edit @vanderling cet article est très interessant. Merci pour le signalement.

      « Woody Allen, Bill Cosby, Roman Polanski, DSK, Ghomeshi, Sklavounos, Trump, Cantat… J’en oublie, liste Mme Aurousseau. Le vent souffle fort, la tempête se préparait et la vague actuelle ne vient pas de nulle part. Si on l’envisage dans sa continuité, dans ces tempêtes successives, et qu’on regarde l’ouragan actuel… oui, peut-être qu’en le situant dans un temps continu, à l’échelle occidentale, peut-être qu’on assiste à un changement de culture. »

      Une chose est sûre : tous les spécialistes s’entendent pour dire que ce qui marquerait vraiment un changement, ce serait un électrochoc du système judiciaire — depuis les services de la police jusqu’à la loi, en passant par la façon de l’appliquer — afin « qu’il n’y ait plus une femme sur trois, chiffre Chantal Aurousseau, qu’il n’y ait plus un homme sur quatre qui vivent un événement traumatique lié à leur genre » et qu’il y ait beaucoup, beaucoup plus que trois agressions sexuelles déclarées sur 1000 qui se concluent par une condamnation.
      « MeToo » depuis longtemps MeToo existait déjà. La militante noire Tarana Burke l’a dit une première fois, et fortement, en 1996 — bien avant l’envol, en 2006, de Twitter. C’était un slogan, pas destiné à devenir viral mais à forger une solidarité, plus souvent une sororité, chez les victimes racisées et démunies qui se retrouvent dans des secteurs où organismes de soutien et centres d’aide ne se rendent pas.
      Selon la spécialiste des relations difficiles, des conflits et du harcèlement Chantal Aurousseau, #MoiAussi « est un choix de mots incroyablement juste », choix qui a pu contribuer à nourrir la déferlante. « Ce sont très souvent ces mots-là les premiers, dans l’histoire d’une femme qui témoigne. Juste un like, une émoticône, un “moi aussi” peuvent être déclencheurs. Un petit bout de texte de rien, s’il est bien reçu, peut ensuite ouvrir sur toute une nouvelle appropriation de son propre récit », indiquait Mme Aurousseau lors d’une présentation de l’étude « Témoigner de son agression sexuelle sur les réseaux sociaux : quelle expérience pour les femmes ? », dont elle est coauteure.

      « À force de dire “moi aus­si”, poursuit la professeure en entrevue, ça permet à ces femmes de se voir, de réaliser qu’elles veulent prendre une distance, puis de le faire ; et intérieurement, cette distance les protège de futurs événements. Même si elles ne sont pas arrivées à dire “non” au moment où ça se passait, sentir qu’en dedans d’elles il y a un “non” qui se dit, qui se dresse, fait qu’elles se sentent en sécurité. On a découvert que ce n’est jamais un témoignage, mais “un processus de témoignage” qui fait le travail et qui se construit à travers toutes sortes de gestes. »

      et j’en profite pour isolé un article linké dans ledevoir :
      3 agressions sexuelles déclarées sur 1 000 se soldent par une condamnation. Pourquoi ?

      C’est le seul crime violent dont le taux n’a pas diminué depuis 1999. À quelle étape du processus judiciaire le système laisse-t-il tomber les victimes ?
      http://lactualite.com/societe/2017/10/19/3-agressions-sexuelles-declarees-sur-1-000-se-soldent-par-une-condamnati

      L’article parle du taux très faible de condamnations 3 pour mille par rapport aux total des agressions déclarés par sondages et sur les 3 752 accusations qui passent au tribunal, la moitié (48 %) se soldent par un verdict de culpabilité. L’article parle du Canada, mais en France les condamnations sont souvent ridicules cf : http://www.francesoir.fr/societe-faits-divers/arras-pas-de-calais-le-pere-violait-sa-petite-fille-et-la-mere-ne-disait-

    • L’extrait du texte d’Olivier Ertzscheid a été choisi par le journaliste du Monde et placé dans le contexte de son propre article. Je pense que le texte original veut dire autre chose, centré sur l’analyse des médias sociaux (qui est le projet général d’O.E.). Je ne le lis pas comme « donnant des conseils » (mansplanning), mais comme décrivant ce qu’il voit.
      On le trouve à :
      http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2017/10/balancetonporc.html

    • Le texte de O.E est moins pourris que celui du e-monde.fr mais il prête quand même de drôles d’idées aux gens en particulier aux femmes.

      Mais accepter que ces débats commencent et se terminent sur Twitter ou sur Facebook serait une catastrophe. Comme serait une catastrophe de croire que ces plateformes protégeront la parole des victimes.

      Je voie pas qui accepte que ca commence et finisse sur twitter et justement les victimes ne donnent pas de noms puisqu’elles savent que la justice donnera raison aux agresseurs comme elle le fait habituellement.

      et il donne quant meme des conseils aux victimes (conseils que je trouve pas mauvais) : « Parce qu’un coup de dé jamais n’abolira le hasard. Et qu’un hashtag jamais, ne rendra la justice. »

    • @mad meg, ce serait bien que tu laisses les personnes de religion juive ou musulmane répondre.

      A l’étranger, c’est le hashtag #Metoo qui a été choisi. Je me demande pourquoi, c’est #balancetonporc en France.

      Il ne faut pas oublier non plus, que le porc a subit une opération chirurgicale l’empêchant d’être un agresseur sexuel.
      P.S. dénoncer, pas dénoncé.

    • Ne pas avoir de testicules comme tu dit du porc ne garantie pas que tu ne puisse pas etre un agresseur sexuel. Aussi pour les juives et les musulmanes j’espère que tu ne considere pas ces personnes comme un bloc qui déciderait d’une manière unique ! Moi j’ai parlé de la notion de pureté pas du choix que feront les femmes. Sinon tes remarques antisémites et ton deni classiste et maintenant ton utilisation des musulmanes sont vraiment détestable. Tu es un grand joueur de #bingo

      @unagi quelle horreures ces réactions sur Twitter. Je plein ce femmes qui se prennent ces torrents de merde masculinistes. Êt l’autre qui exige des noms histoire qu’en plus les victimes se prennent des condamnation pour diffamation ( vu que c’est parole contre parole pour prouver un viol ou une agression sexuelle alors que les Twitter seront des preuves à charge contre elles’

    • @unagi . Effectivement, je n’appartient à aucune de ces 2 religions, c’est pour cela que je pose la question.
      J’ai des amis/relations dans ces 2 religions, je leur poserai la question Lundi.
      Je pensais que sur SeenThis, j’aurai la réponse.

      Curieux @mad meg que tu trouve ma question antisémite , tu catalogues rapidement. Prend le temps de t’expliquer. Pourquoi oublies tu les musulmans.
      Sur twitter, cela aurait été sale . . . .
      Il est vrai que tu as l’exclusivité de la parole quel qu’en soit le moyen.

      As tu déjà participé à une conférence débat autrement que par ordinateur interposé ?
      Avec des des êtres humains ?

      L’utilisation de la tête de porc sur une synagogue, ou de mosquée se porte bien en France.
      C’est pour cela que je pose la question sur l’utilisation d’un hashtag avec le mot porc dedans.
      Ailleurs, c’est le hashtag #metoo .

      J’espère qu’Acrimed nous fera un article sur cette question.
      Le titre de l’Article repéré par Hervé Le Crosnier était : Du danger de (trop) s’indigner en ligne
      Je rajoute : Et de poser des question.

    • Ce que je trouve antisémite c’est pas cette question là c’est ta comparaison entre les femmes victimes d’agressions qui utilisent le tag #balancetonporc et les collabos de la gestapo et ton utilisation du mot #délation . cf : https://seenthis.net/messages/638677#message638741

      Pour ta question d’ici je trouve que c’est de l’instrumentalisation de ta part des femmes juives et musulmanes c’est donc une combo de paternalisme sexiste, islamophobe et antisémite si tu veux le détail. Et je pense ca parceque sur le sujet de ces dénonciations des violences sexuelles que subissent les femmes tu ne cesse de chercher le déni par tous les moyens. Tes premiers messages pour attenué l’aspect sexuel des agressions en effacant l’aspect genré es agressions pour en faire un problème de classes sociale. Ensuite ton utilisation de la gestapo pour qualifier les dénonciatrices et maintenant tes histoires de porcs. Comme quoi les musulmanes et les juives ne pourraient pas écrire le mot porc sur twitter pour dénoncer des agresseurs sexuels sur twitter. Et au passage tu glisse plein de culture du viol insidieuse dans tes messages. Par exemple ta parenthèse sur la castration des porcs qui fait comme si les agressions sexuelles étaient uniquement possibles de la part de mâles non castrés. Je laisse pas passé ce genre de choses.

    • Rendre visible ce qui a lieu, c’est plus que s’indigner, c’est chercher à rendre inacceptable.

      En arabe Halouf (animal impur) est une insulte usuelle. Et il faut ignorer beaucoup pour ne pas le savoir. Idem pour Hellüf en hébreu. Le cochon a pas de chance, omnivore comme nous, il est une figure repoussoir de l’animalité (considéré comme sale, cannibale, si les conditions s’y prêtent) qui est aussi la nôtre. Cochon, porc, schwein, pig, je sais pas si il y a une seule langue ou le terme cochon soit pas injurieux mais j’en serais étonné. Les humains (et parmi eux les hommes au premier chef) sont bien sûr les plus dangereux des animaux, mais lorsqu’ils sont qualifié d’un nom d’animal c’est en général pour pointer une humanité considérée comme défaillante, vue comme soumise à ses instincts les plus vils, indigne.
      Oui, @bce_106_6, cette façon de coller du gestapo et du camp de ci de là hors de propos est non seulement fautive (que peut-on croire décrire ou caractériser ainsi, à tors et à travers..) est insupportable. Et comme je ne suis pas un chien qui opine lorsqu’un morceau de sucre ou de viande lui est offert, les « cadeaux » n’y changent rien.

      Ces prises de parole sont libératrices et c’est ce qui compte. Faire mine de voire que cela ressemble à de la délation alors même que rares sont les noms cités (pas de preuve = procédure pour diffamation), c’est encore une fois tout mélanger.
      Plus qu’une dénonciation, terme effectivement ambigu, j’y vois une critique en acte, il y a un nous les femmes et pas un chacune son histoire, son traumatisme aussi, dire la violence subie est une modalité de combat.

      Une twiteuse disait 1/qu’elle craignait que cela ne change rien 2/puis raconte avoir vu un « frotteur » se prendre des coups de sac (sic) d’autres femmes que celle directement visée.
      https://twitter.com/Lili_etc/status/921123065429360642

      Donc, là le message est clair : si tu te hasarde à faire le porc, fait gaffe à tes miches. Ça me semble pas mal.

      Et puis depuis d’autres positions dominées que celle des femmes, on sait très bien ce que ça donne d’en dire en détail l’inacceptable (si bien naturalisé lorsqu’il est tu), de le contester, et d’agir en conséquence. Cela manque un peu partout, alors faut pas bouder. Je crois qu’on va entendre parler d’effets concrets dans l’espace public, au travail, et, pour une toute petite partie sans doute, dans les familles.

    • Pour répondre plus brièvement à @bce_106_6 : ta question est absurde, les juives et les musulmanes pratiquantes, plus que les autres, ne verront aucun inconvénient à traiter leurs agresseurs du nom de l’animal qui les répugne le plus !
      Ce sont plutôt les amoureuses des animaux qui pourraient hésiter...

    • Avant tout Dror, mes félicitations pour ta retenue et ta politesse.

      Pourquoi cette question ?
      Je me méfie de l’unanimité des MSM (Main Steam Média) et des MS Médias Sociaux, à propos du hashtag vengeur #balancetonporc .
      Il y avait unanimité à propos de #jesuischarlie dans un premier temps.
      Je cherche une explication.

      Je maintient ma question, et seules les femmes juives ou musulmanes ont la réponse, pas d’inquiétude, j’en fréquente.
      Par ailleurs, comme tu l’as deviné, je faisais une étude sur les insultes utilisées sur SeenThis.
      Ma collection de copies d’écran commence à être intéressante.
      Pour ce qui de coller du gestapo ce n’est pas moi qui m’arroge d’avoir la vérité et le monopole sur un sujet de ce blog.

      Il va y avoir des effets concrets dans l’espace public, au travail, et, pour une toute petite partie sans doute, dans les familles, tu as entièrement raison.
      Ce hashtag sera aussi utilisé par les harceleurs(es) (sous un pseudo féminin le plus souvent), sous couvert d’anonymat, tu t’en doutes.
      Rien de plus simple pour se débarrasser de ceux qu’on a dans le nez, un peu comme l’adjectif antisémite. C’est pas moi qui l’ai utilisé.

      On remarquera aussi, que depuis ce hashtag vengeur, le sujet du Harcèlement au travail, envers les femmes ou les hommes, mis sur la place publique par Elise Lucet a disparu des radars.

      Les femmes victimes d’actes insupportables, et pas seulement celles des milieux où s’exerce le pouvoir, méritent mieux que d’être des « balances »

    • Maintenant les victimes de violences sexuelles sont comparées à #jesuischarlie
      Sauf que ces femmes qui s’expriment parlent de violences qu’elles ont subit elles mêmes pas de la mort de quelques journalistes.
      Après les collabos des nazis voici aussi les « balances » c’est à dire celles qui parlent aux flics. On te viol et si tu parle aux flics tu es une sale « balance », les agresseurs sexuels devraient t’envoyer des fleurs tellement tu t’applique à défendre leurs interets. Mais rassure toi les femmes ne peuvent pas balancer aux flics car justement les flics ca les fait marré les violences sexuelles, et ce tag qui te rend tout colère c’est justement une solution trouvé par ces femmes pour se faire entendre malgrès l’étouffoir judiciaire/policier.
      Tu traite les femmes de charlie, en sous entendant que c’est du grégarisme de leur part, mais il y a plus de 600000 agressions sexuelles et viols par an (uniquement pour les personnes de plus de 18ans) et vu l’ampleur des violences sexuelles que les hommes infligent aux femmes c’est normal que ca fasse l’effet d’un raz de marée quant ca tombe. Tu choisi systhématiquement d’attaqué les femmes - bourgeoises-gestapistes-islamophobes-antisémite (en sous entendant qu’utilisé le mot porc pour agresseur sexuel serait une exclusion des musulmanes et juives de la part des victimes qui s’expriment) et maintenant Charlie et « balances ». J’ai hate de voire la suite c’est un vrai festival.
      Sinon pour ta collection d’insultes tu peu ajouter violophile parceque t’es un sacré gros violophile mec vu ton acharnement à faire culpabilisé les victimes de violences sexuelles qui l’ouvre par tous les moyens possibles et imaginables.

      @sinehebdo au sujet de l’aspect spéciste du tag Hypatie en parle ici ; http://hypathie.blogspot.fr/2017/10/balancetonharceleur-enfin-elles.html
      Et je suis d’accord avec elle pour déploré que « porc » ca invisibilise les agresseurs sexuels qui sont des hommes. Ca pose aussi la figure du monstre/inhumain et sur cette figure il y a une phrase dans la femme au couteau :

      "Le problème dans le fait de dépeindre les abuseurs comme étant des monstres 24h/24 c’est que quand une personne fait l’expérience de la violence dans sa propre vie, iel se met à penser “oh, mais il est tellement gentil la plupart du temps, il ne pourrait pas être un abuseur” ou “mais il n’est pas TOUJOURS horrible, il est génial d’habitude, alors il ne peut pas être un abuseur”, et iels font l’erreur de penser qu’iels ne doivent pas être vraiment en train d’être maltraité-es alors qu’en réalité, c’est le cas."

      http://lafemmeaucouteau.tumblr.com

    • Ce n’est pas la première fois qu’une « affaire » de harcèlement ou d’agression sexuels suscite un afflux de témoignages. Ce fut le cas en 2011 après l’interpellation de Dominique Strauss-Kahn

      Reste que l’accueil fait, ces derniers jours, aux appels à dénonciation a été pour le moins partagé. La démarche a été jugée « délatrice » par certains, dans la mesure où l’on encourage les femmes à citer nommément leur harceleur.

      on trouve des propos comme celui-ci :

      « Ces histoires de harcèlements réels ou supposés commencent à bien faire. (…) Cette ambiance de délation et d’ordre moral est vraiment malsaine. A part de réels problèmes de violences sur les femmes, celles-ci doivent apprendre à gérer leurs relations en société, à ne pas avoir d’attitude soumise, ambiguë, et savoir ce qu’elles souhaitent. »

      La « crispation » sur ce sujet du harcèlement et des agressions sexuels dont sont victimes les femmes et – parfois – les critiques de la dénonciation qu’elles en font

      renvoient au fait qu’il existe en France, depuis les années 2000, une rhétorique consistant à véhiculer l’idée que ces violences envers les femmes sont un trait culturel appartenant à certains groupes sociaux. Elles se trouvent donc rejetées dans « l’exotisme » d’une autre culture, et d’une autre catégorie sociale.

      Or, dans le cas du mouvement enclenché ces derniers jours, les témoignages de femmes, par leur nombre et leur diversité, montrent tout à la fois l’ampleur du problème du harcèlement sexuel et le fait que celui-ci concerne toute notre société, qu’il touche toutes les catégories socioprofessionnelles, y compris les plus privilégiées.

      « Montrer que le problème ne peut pas être renvoyé à “eux” mais qu’il existe aussi chez “nous” est un enjeu fondamental du féminisme », explique M. Fassin :

      « Il l’est depuis les années 1980 aux Etats-Unis, date à laquelle les féministes s’efforcent de faire reconnaître l’existence du “date rape”, le viol pendant un rendez-vous, et pas seulement par un inconnu. Et c’est l’enjeu d’une bataille très forte aujourd’hui en France. »

      Dès lors, le problème n’est plus de l’ordre de l’« étranger », il est « parmi nous ». C’est là que se met en place une forme de résistance, selon le sociologue. « Cela pousse à se demander si le harceleur est quelqu’un d’entre nous, et pourquoi on tolère cela. »
      « Trouver que les autres sont des barbares ne coûte rien »

      Mais la violence de certaines réactions est également à la mesure du changement en cours. « Cette résistance, c’est aussi une résistance au fait que les choses sont en train de bouger », analyse le sociologue.

      http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2017/10/18/balancetonporc-il-n-est-pas-surprenant-que-certains-hommes-protestent-vigour

    • Je suis convaincu qu’une bonne partie des risques que tu pointes, @bce_106_6 , ne sont que théoriques et que la triste réalité est que rien de tout cela ne se produira pour la bonne et simple raison que dans quelques jours, au mieux quelques semaines, tout le monde sera passé à autre chose et aura oublié tout ça, et les femmes retourneront à leurs harcèlements quotidiens. A mon avis, la vraie question est plutôt « comment faire pour que la campagne actuelle se pérénise dans le temps », mais les médias sociaux sont incompatibles avec le long terme.

      L’autre chose que je remarque dans tes commentaires est que, en soulevant toutes ces questions annexes, tu changes de sujet. Peut-être que c’est involontaire, mais en faisant ça on a l’impression que tu veux qu’on parle plus de la forme que du fond. Je te le dis d’autant plus franchement que je pense que ma petite remarque humoristique sur les cochons est du même acabit, et qu’elle n’avait peut-être pas sa place ici non plus. #BalanceTonHarceleur

  • « Who were the « Charlie » in the Streets ? A Socio-Political Approach of the January 11 Rallies » par Nonna Mayer et Vincent Tiberj

    Excellent article de sociologie des manifestations, à propos des manifs #JeSuisCharlie. En gros, les manifestants Charlie étaient des manifestants habituels (plus jeunes, plus urbains, plus diplômés, plus masculins, plus à gauche que la moyenne française, comme dans toutes les manifs, quel que soit le thème).

    http://www.rips-irsp.com/articles/10.5334/irsp.63

    [On note que le délire pro-islamiste et non-scientifique de Todd en prend un coup. Ses fumisteries ne tiennent pas.]

    #manifestations #Charlie

  • The Other France. Are the suburbs of #Paris incubators of terrorism?

    Fouad Ben Ahmed never paid much attention to Charlie Hebdo. He found the satirical magazine to be vulgar and not funny, and to him it seemed fixated on Islam, but he didn’t think that its contributors did real harm. One of its cartoonists, Stéphane Charbonnier, also drew for Le Petit Quotidien, a children’s paper to which Ben Ahmed subscribed for his two kids. On January 7th, upon hearing that two French brothers with Algerian names, Saïd and Chérif Kouachi, had executed twelve people at the Charlie Hebdo offices—including Charbonnier—in revenge for covers caricaturing Muhammad, Ben Ahmed wrote on Facebook, “My French heart bleeds, my Muslim soul weeps. Nothing, absolutely nothing, can justify these barbaric acts. Don’t talk to me about media or politicians who would play such-and-such a game, because there’s no excuse for barbarism. #JeSuisCharlie.”

    https://o.twimg.com/2/proxy.jpg?t=HBhXaHR0cDovL3d3dy5uZXd5b3JrZXIuY29tL3dwLWNvbnRlbnQvdXBsb2Fkcy8
    http://www.newyorker.com/magazine/2015/08/31/the-other-france?mbid=social_facebook
    #banlieues #terrorisme #France #représentation #image

  • La Mairie de Paris censure la fresque des TWE - Interview
    http://www.allcityblog.fr/98767-la-mairie-de-paris-censure-la-fresque-des-twe

    Alors que la voiture brûle encore, Lask et Itvan Kebadian TWE remettent un coup de peinture au mur d’expression libre situé Quai de Valmy, sur lequel figurait le Fluctuat Nec Mergitur peint par le collectif Grim Team le 15 Novembre 2015.

    En lien avec : Fluctuat Nec Mergitur.... Sauf les bagnoles des Keufs ! https://paris-luttes.info/fluctuat-nec-mergitur-sauf-les-5806

    #Censure #CharlieHebdo #JeSuisCharlie

  • Loi travail : la responsabilité historique des Députés, des syndicats, des Intellectuels et des mouvements sociaux.
    http://blog.europa-museum.org

    Par Le concierge du Musée le mardi 10 mai 2016, 17:13 - Appels

    Comme prévu, la responsabilité du gouvernement est engagée via le 49.3 sur la loi El Khomri. Donc la responsabilité des Député(e)s est engagée. Celle des mouvements sociaux aussi .

    Est engagée la responsabilité des opportunistes de premier rang : Députés « frondeurs » ou soit-disant tels (sans compter les opportunistes de second rang comme Emmanuelle Cosse - membre du gouvernement DONC solidaire du texte - même si son « compagnon » se charge de mettre en musique à quel milieu prédateur, régi par un Code datant de Cro-Magnon et réactualisé par King Kong théorie, on a à faire. Et ses turpitudes sont bien faites pour cacher celles de sa compagne qui plaque tous les travailleurs, et bien plus encore les travailleuses, de ce pays, contre un mur des Fédérés pour essayer de leur donner un autre type de baiser qui est celui de l’exploitation et de la mort sociale). Il faut faire tomber Valls et Macron, c’est à dire voter la censure. Maintenant ou jamais. Que cette loi passe et la gauche sera définitivement morte. Ces Députés prétendument « frondeurs » auront du mal à s’en remettre, et le seul appel qu’on puisse leur faire est celui de leur survie politique à moyen terme (à court terme, cela se paiera de leur mandat.) L’occasion est trop belle pour des opportunistes de se refaire un semblant de virginité. Qu’ils la saisissent puisqu’on en est là en matière de « représentation ».

    Celle des mouvements sociaux. « La gauche ne peut pas mourir » dixit Frédéric Lordon. Pour lui la lutte contre la loi El Khomri était un « prétexte ». Et les luttes locales (c’est à dire les luttes des gens là et dans les conditions où ils vivent) vouées à l’échec sectoriel. Qu’a-t-il proposé en lieu et place ? Un festival politique, Place de la République. Bravo ! Bravissimo ! On imagine que les accapareurs de la plus-value du travail utilisent aussi le « périscope » pour dénombrer le nombre de manifestants à proximité de l’Assemblée Nationale, le soir où El-Khomri, dépourvue de majorité, a prononcé la « réserve de vote ». C’est le résultat concret de votre « travail » de "montée d’un niveau", M. Frédéric Lordon ! Bravo, Bravissimo !

    Ruffin avait proposé de donner son corps à la lutte « pour un an ». Merci du peu. À lire le dernier Fakir, ça n’aura pas duré deux mois. Pas grave, son corps n’ayant rien de thaumaturge, on s’en fout. Mais ces deux-là pourraient bien être les idiots utiles qui auront inventé le hashtag #NuitDebout qui comme #JesuisCharlie est l’oraison funèbre de l’idée même de « République sociale ». Frédéric Lordon se fout de la loi El Khomri. Normal, il sera le dernier touché. Oh, certes, les fonctionnaires sont aussi visés par la loi, à travers le Compte d’Activité Personnalisé. Mais on peut penser que les diplômés des grandes écoles directeurs de recherche au CNRS (« La Noblesse d’État ») auront, au pire, des problèmes de reproduction sociale pour leur progéniture éventuelle : et encore, devenu star mondiale de la contestation intellectuelle française (les Badiou, Rancière et autres pitres ayant fait leur temps), ça devrait bien se passer dans un monde « mondialisé ». Ça s’appelle l’aveuglement de classe, tout simplement, ou le « biais scolastique » de façon plus Bourdieuso-Austino tordue !

    (...)

    Superbe texte... Effectivement je crois que tout est résumé... Si on perd sur ce coup là..., on risque d’en baver pendant des années...

    • Bref. Il faut mettre la pâtée à la loi El-Khomri. Tout en découle. C’est tellement évident que depuis le début, ça aurait dû être le seul objectif. Ah les intellectuels ! Il n’y a que ceux qui ont le cul dans le beurre et pratiquent la Distinction académique et politique de gauche qui ne l’ont pas compris. Sont juste pas concernés par le sort commun, vulgaire. Et nous envoient dans le mur capitaliste en prophétisant la fin du capitalisme (qui a depuis longtemps synthétisé les produits chimiques qui nettoient le sang social résultant des bavures intellectualistes sur les baskets, cher Frédéric Lordon.)

      À ceux et celles qui ont le pouvoir au-moins de la parole parce que nous y avons cru, là maintenant, TOUS ENSEMBLE contre la loi « travaille ! » .

      S’il vous plait. S’il vous plait... Soit on gagne, soit c’est le fascisme.

      S’il vous plait, s’il vous plait, s’il vous plait...

      Perso, j’aime beaucoup Lordon et je souhaiterais qu’il parvienne à l’union des classes moyennes et populaires.

  • http://www.b-a-m.org/2016/02/o-s-entretien-avec-s-bouamama-et-a-morice-autour-des-politiques-migratoires-d

    [O-S] POLITIQUES MIGRATOIRES, CITOYENNETÉS ET LUTTES
Entretien avec S. Bouamama et A. Morice (Part. 2)

    Emission difusée le 19 février 2016, deuxième partie de l’entretien croisé entre deux sociologues, S. Bouamama et A. Morice, enregistré le 29 janvier 2016.

    #radio #offensive_sonore #radio_libertaire #audio #migration#imigration #luttes #citoyenneté #sans-papiers #expulsion #nation#état #france #Saïd_Bouamama #Alain_Morice #Terrorisme #Identité#Charlie #Jesuischarlie #jesuispascharlie #intégration #soral

  • L’offensive contre Gaza en 2014 était légitime et légale, selon Israël - Moyen-Orient - RFI - Avec notre correspondant à Jérusalem, Christian Brunel - Publié le 14-06-2015
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20150614-bordure-protectrice-rapport-officiel-israel-hamas

    L’armée israélienne n’a « pas visé de façon intentionnelle des civils et a agi de façon légitime conformément au droit international », estime le document officiel de 300 pages. Le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahu espère avec ces arguments contrer un autre rapport que la commission des droits de l’homme de l’ONU doit rendre public dans les prochains jours sur l’opération « Bordure protectrice ». Lancée l’été dernier, elle a coûté la vie à plusieurs centaines d’enfants.

    • Aucun civil visé lors de la guerre à Gaza, selon un rapport officiel israélien
      Jérusalem (AFP) 14.06.2015
      http://www.courrierinternational.com/depeche/aucun-civil-vise-lors-de-la-guerre-gaza-selon-un-rapport-offi

      Un rapport gouvernemental israélien a conclu dimanche que son armée n’avait visé aucun civil ou cible civile lors du conflit de juillet-août 2014 à Gaza qui a fait près de 2.200 morts parmi les Palestiniens, en majorité des civils selon l’ONU.

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      Remembering the Victims of Israeli Operation ‘Protective Edge’ on Gaza 1,901 Palestinians as
      of 8/14/14

      http://www.beyondthenumber.org

    • Israeli Report Finds 2014 Gaza War “Lawful” and “Legitimate” Ahead of Critical U.N. Investigation
      Monday, June 15, 2015
      http://www.democracynow.org/2015/6/15/israeli_report_finds_2014_gaza_war

      AMY GOODMAN: Gideon Levy, your latest piece in Haaretz is headlined “Israel washed itself clean of Gaza’s dead beach children.” Talk about what happened on that beach in Gaza and what this report has to do with that.

      GIDEON LEVY: I think it’s a nice indication to the way that Israel is so-called investigating itself. Four children are being shelled on the beach of Gaza in front of the eyes of international journalists, who were screaming and screaming, “Those are children!” No way that the Israeli army, with more sophisticated devices, couldn’t see that those were children. And then, one year later, Israel just closes the file, in a case which could really serve the Israeli propaganda, in a case in which Israel could really prove the world that, at least in one case, Israel is investigating itself. But no, even the blood of those four fishermen children, those beach boys of Gaza, even their blood is not a reason for Israel to apologize, to bring someone—to take someone accountable for this. Their killing was, you know, force majeure. Nobody pushed the button. Nobody shelled them one bomb after the other. It’s not only one bomb; it were at least two bombs on them. And this, in a nutshell, the whole story, the report of the foreign Israeli—of the Israeli Foreign Ministry is, above all, pathetic and embarrassing. I mean, if they think that anyone in the world will take this piece of propaganda seriously, they underestimate the intelligence and the morality of the world. It’s really almost shameful to suggest this kind of report, when, as my friend said just now, when the facts on the ground are streaming, are crystal clear, more than 500 children being killed. You can blame all the killing on the Hamas. Can you really believe that anyone will take you seriously? Really, I mean, it’s every time, again and again—

  • Appel à contributions pour un numéro de Carnets de Géographes sur la géographie des émotions : « GÉOGRAPHIES, GÉOGRAPHES ET ÉMOTIONS »
    http://www.carnetsdegeographes.org/soumettre_article.php

    Alors que pendant longtemps les émotions ont été abordées à la marge de la réflexion dans les sciences humaines et sociales, et plus encore en géographie, les attentats perpétrés du 7 au 9 janvier 2015 dans la région parisienne ont remis avec force et violence cette question sur le devant de la scène. Ces événements ont en effet provoqué, en France et au-delà, des émotions individuelles et collectives multiples (tristesse, colère, peur, indignation, etc.), qui ont elles-mêmes suscité des manifestations spatiales diverses. Ces émotions se sont traduites aussi bien dans les espaces publics concrets (sous forme de dispositifs juridiques et sécuritaires limitant la libre circulation des personnes, de minutes de silence marquant la peine et le recueillement, de rassemblements contre la haine et la peur ou bien encore de marquages artistiques clamant la liberté d’expression), que dans les espaces publics virtuels (notamment par la diffusion massive des hashtag #CharlieHebdo et #JeSuisCharlie). Ces attentats nous ont rappelé à quel point les émotions participent de notre manière d’habiter, de nous déplacer, de pratiquer ou encore d’agir sur et dans l’espace.

    Cette forte imprégnation des émotions dans l’espace des sociétés a conduit à l’élaboration de champs de recherche, en sciences humaines et sociales, qui ont progressivement construit les émotions comme objets d’étude. La mobilisation des émotions a ainsi enrichi la sociologie à partir des années 1970 (Turner, Stets, 2005), autour des travaux d’A. R. Hochschild ou d’E. Goffman par exemple. Considérant que la culture et la socialisation participent au ressenti des émotions en permettant notamment de les nommer, ces dernières ont en effet été peu à peu appréhendées comme de véritables faits sociaux. Elles ont, à ce titre, été envisagées à la fois comme des « produits de l’emprise du monde social sur les individus » et comme « des influences en elles-mêmes de l’action et de l’interaction sociale », c’est-à-dire « comme des forces explicatives à intégrer à l’analyse de la dynamique sociale » (Bernard, 2015a). De la même façon, le rôle des émotions dans la construction du soi a marqué l’anthropologie depuis les travaux de M. Rosaldo (1980), notamment par une remise en question de « l’idée reçue selon laquelle les émotions seraient de l’ordre de l’intériorité, de l’irrationnel, de la nature » (Crapanzano, 1994). Cette approche montre combien les émotions ne questionnent pas seulement l’individu et la psychologie, mais participent du rapport de l’individu au collectif. L’appel de L. Febvre à une histoire de la « vie affective » ou encore les travaux de N. Elias (1987) ont également amené à la constitution d’une histoire des émotions (Deluermoz et al., 2013). Les émotions sont ainsi été abordées en fonction des évolutions qui ont marqué leurs expressions dans le temps et dans les cultures (Ermisse, 1994). Cette appropriation par la sociologie, l’anthropologie et l’histoire des émotions questionne leur statut dans les sciences humaines et sociales, et tout particulièrement en géographie. Comment les émotions peuvent-elles passer d’une mobilisation à la marge dans les sujets analysés, quand elles ne sont pas tout simplement rejetées comme un biais, à un objet géographique à part entière ? Plus généralement, la revendication d’un « emotional turn » par des géographes anglophones suffit-elle à faire des émotions un objet d’étude de la géographie ? Les émotions comme fait social appréhendé dans le passé et le présent des sociétés peuvent-elles être analysées en tant que fait spatial ? [...]

    #Géographie #Géographie_des_Émotions #Émotions #Emotional_Geography #Géographie_et_Émotions #Emotional_Turn #Tournant_Émotionnel #Appel_à_Contributions #Carnets_de_Géographes #Géographie_de_la_Peur #Géographie_de_la_Colère #Géographie_du_Plaisir

  • #IamNature : le retour à l’état naturel de WWF Allemagne
    http://www.buzzwebzine.fr/iamnature-retour-etat-naturel-wwf-allemagne

    Surfant sur le vague #JeSuisCharlie, WWF Allemagne lance le hashtag #IamNature (je suis nature) accompagné d’un spot en rewind dans lequel un homme nu retourne à son état naturel… Comment êtes-vous au naturel ? C’est la question nous pose – ou plutôt souhaite que nous nous posions – la branche allemande de la WWF via cette campagne. L’organisation [...] Cet article #IamNature : le retour à l’état naturel de WWF Allemagne est apparu en premier sur Buzz Webzine.

  • #JeSuisMisogyne - «L’anti-sexisme» chez Charlie Hebdo
    http://lmsi.net/JeSuisMisogyne

    « Une femme, chez Reiser, ça n’ouvre pas la bouche ou bien c’est parce qu’elle suce. Chez Cabu, la femme qui parle c’est toujours une cruche, une blonde bêtasse avec des tétons apparents : qu’on comprenne, la femme c’est une paire de seins et ça devrait fermer sa gueule – C’est comme ça que Wolinski "les aime". À poil. Il y a une échelle de baisabilité bien sûr, mais au fond elles sont toutes plus ou moins baisables : les jeunes, les vieilles, les coincées, les grosses, les moches. Alors ils les dessinent à poil toujours, à quatre pattes, c’est même à ça qu’on les reconnait, les femmes et c’est ça qui est marrant.

    Et gare à celles qui ne voudraient pas, qui se cacheraient derrière un voile : ça les irrite les mecs de Charlie – surtout Charb et Tignous – qu’on se refuse comme ça, ça les met en (...)

    #feminisme

    • Et, donc, si je comprends bien, quand une sorte de choses ne plaît pas dans quelqu’un, tout est à jeter.
      Et, donc, si je comprends bien, puisque une sorte de choses ne nous plaît pas, ils peuvent crever pour avoir voulu l’exprimer ?
      Et, donc, si je comprends bien, tous les autres qui sont morts ou menacés par des gens pour qui, justement, toute expression est mauvaise, l’ont bien mérité ?
      Et, donc, si je comprends bien, comme elles ne vont pas aimer ce que j’écris, je peux crever ?
      Et, donc si je comprends bien, la réponse est toujours la violence, la mort de ceux qui ne sont pas d’accord avec soi, ou vice-versa ?
      Et, donc, si j’ai bien compris, on va tous crever.
      Je croyais que ce raisonnement était celui des hommes, de leur testostérone et de concours de la plus longue.
      C’est avec plaisir que je vois que les femmes peuvent aussi jouer à avoir le plus long (clito) et raisonner pareil.
      Félicitations, l’égalité (de violence et de connerie) s’avance à grands pas.
      #egalite #connerie #attentats #JeSuisCharlie

    • Et, donc, si je comprends bien, puisque une sorte de choses ne nous plaît pas, ils peuvent crever pour avoir voulu l’exprimer ?

      Non.

      Et, donc, si je comprends bien, tous les autres qui sont morts ou menacés par des gens pour qui, justement, toute expression est mauvaise, l’ont bien mérité ?

      Non plus.

      Et, donc, si je comprends bien, comme elles ne vont pas aimer ce que j’écris, je peux crever ?

      Encore non.

      Et, donc si je comprends bien, la réponse est toujours la violence, la mort de ceux qui ne sont pas d’accord avec soi, ou vice-versa ?

      Eeeeeeet non.

      En fait peut-être que le problème avec Charlie c’est juste qu’il ne savait pas lire ?

    • Et, donc, tu ne comprend pas bien @Perline
      Et, donc, on peu se souvenir que Charlie c’etait misogyne (et raciste mais ca a été beaucoup dit contrairement au contenu sexiste) tout en trouvant que ca ne mérite pas la mort.
      Et, donc, le texte que tu commente ne dit nulle part que ces dessinateurs méritaient ce qui leur est arrivé.
      Et, donc, les autres victimes qui ne sont pas Charlie n’ont rien à voire dans l’affaire des caricatures et ne sons pas concerné par ce que dit l’article que tu commente.
      Et, donc, tu fait des amalgames.
      Et, donc, je ne comprend pas ou tu vois une quelconque tentative de compétition dans ce texte qui rappel simplement quelques faits.
      Et, donc, tes histoires sur l’égalité dans la connerie c’est n’importe quoi. Et, donc, les femmes sont aussi connes que les hommes (même si c’est pas le cas ici) car elles sont des Hommes. Comme toutes les personnes elles peuvent être attiré par l’esprit de compétition indépendamment de la forme de leur sexes.
      Et, donc, si tu crois les femmes meilleurs que les hommes, tu est sexiste.
      Et, donc tu peu laisser les clitos et les cons tranquilles.
      Et, donc, la violence ici c’est toi qui nous l’impose avec ton message agressif.
      Bonne journée

    • J’adore l’argument de retour d’agressivité sans répondre vraiment.
      Je ne fais aucun amalgame, je n’ai pas lu sur l’article quelque chose du genre « on défend Charlie parce que ce qui a été fait est inacceptable et même misogynes ils avaient le droit de s’exprimer ».
      Si elles l’avaient pensé, elles l’auraient écrit.
      Je lis le contraire.
      C’est le problème avec les gens qui ne pensent pas plus loin que le premier cerveau reptilien. Et en plus ils accusent les autres de leurs défauts.
      Sans argumentaire ils accusent l’autre de ce qu’ils sont.
      Des agressifs.
      Et je ne t’impose rien, fais comme ceux qui ne veulent pas entendre les arguments et échanger mais affirmer : censure moi et ne me lis plus.
      Tu n’auras donc plus ces gênantes argumentations qui pourraient te faire réfléchir autrement.
      Ou pas. Mais au moins travailler tes défenses.

    • censure moi et ne me lis plus

      C’est vrai ? On peut te censurer ? Quelqu’un peut m’indiquer où c’est le bouton pour supprimer le compte de @perline de seenthis, supprimer ses posts avec et l’empêcher de revenir ?

      Ou alors je saisis pas bien le sens du mot censure ? #confusion

    • Ca serait bien d’avoir un guide pour savoir ce qu’on a le droit de dire sur les nouveaux saints martyres de la religion laïque. Parce que avec cette nouvelle liberté d’expression à fermer ma gueule, je suis toute perdue.
      Donc il faut que je précise que toutes les morts depuis l’origine de la mort sur terre ne méritaient pas de mourir. Je le dit au cas ou, vu que si on précise pas ca pourrait être mal interprété.
      Donc eux chez Charlie, ils avaient le droit d’être machistes mais moi j’ai pas le droit de dire qu’ils l’étaient... C’est sublime !
      Je suis effectivement toute à fait sans défense face à un tel raisonnement.
      Bonne fin de journée.

    • @sombre Hermano Tu te fiches de moi ? Tu vas me faire un cours de féminisme ? On aura tout vu !
      Cela dit, personne n’a encore répondu à ce que je disais. Chacun y va de sa petite remarque mais, comme souvent, tout le monde est d’accord, et d’une seule voix, mais sans jamais lire les autres opinions ni arguments.
      Ce qui est plus facile que de réfléchir, c’est vrai.
      Autant seen this est excellent pour aller à des articles qu’on aurait raté sinon, autant les échanges sont ceux de la belle époque LCR, où aucun échange n’existe, et où dès qu’on n’est pas d’accord avec un certain esprit que j’appellerai de gauchiste, donc sectaire, c’est tout sauf des échanges et des arguments.
      Je jette l’éponge, ça ne sert à rien.
      BYE

    • Je comprends mieux maintenant...
      http://www.humanite.fr/lhommage-fraternel-et-emouvant-des-communistes-562403

      "Je veux seulement ce soir me souvenir de l’appétit avec lequel, jeune communiste, je me précipitais sur le dessin quotidien de Wolinski en Une de l’Humanité dans les années 70-80. Lui, l’ami indéfectible de Cuba, pour lequel -dessin impérissable- « rien n’est trop beau pour la classe ouvrière »."
      http://www.humanite.fr/sites/default/files/files/documents/discours_pierre_laurent.pdf

      En vrai, Pierre Laurent n’a pas prononcé "dessin impérissable" (écouter à partir de 4’55)

  • VIDEO. Le Cannet a installé des caméras de vidéosurveillance parlantes
    http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/video-le-cannet-a-installe-des-cameras-de-videosurveillance-parlantes_8

    L’objectif est de rappeler immédiatement à l’ordre les passants commettant des infractions. Quand une famille détache son chien, ce qui est interdit ici, on lui rappelle tout de suite le règlement. « Merci de bien vouloir tenir votre chien en laisse », lance un policier, via la caméra de surveillance.

    @souriez #vidéosurveillance_parlante #orwell #surveillance #société_sécuritaire #république_mon_cul

    Allo, allo, vous avez oublié de mettre votre t-shirt #jesuischarlie.

    • Il faut comprendre que derrière chaque caméra de vidéosurveillance il n’y a pas toujours quelqu’un, car cela a non seulement un coût énorme mais c’est un travail abrutissant pour visualiser et analyser des images de rue sur plusieurs écrans.
      En général, le seul bénéfice de la vidéosurveillance c’est qu’elle a un effet dissuasif (le revers étant que cela va seulement déplacer la délinquance ailleurs) puisque les caméras sont signalés par des panneaux et parce qu’on les voit.
      Ce qui fait que la plupart du temps, il n’y a personne pour regarder les images et seuls des enregistrements (avec parfois des traitements numériques de déviance de comportements …) de vidéosurveillance sont faits, et c’est seulement après une agression que l’on va rechercher les images.

      Dans le cas de la vidéosurveillance couplé à un micro, ce processus silencieux est substitué par une surveillance constante et #immédiate bruyante, avec « rappel à la loi » de façon publique dans le meilleur des cas, mais qui perturbe le mode de vie de tout le monde par sa sonorité.
      Un flic, mais avec un sifflet derrière chacun, le rêve des applaudisseurs charlesques…

      Dans la dérive sécuritaire délirante qui ne manquera pas, le surveillant de l’immédiat décidera de ce qu’est la loi, avec son propre jugement : Untel n’a pas à traverser à cet endroit, l’Autre a se baigner dans la fontaine, ou à porter une bouteille de gaz …

      @seenthis ça sauuute au secours !

  • « "Vive la liberté !" criaient en choeur des millions de Français le 11 janvier 2015, dans un rassemblement populaire jamais vu depuis la Libération, en réaction aux attentats. Mais, bizarrement, le gouvernement a compris "Vive la censure et la surveillance". Après le traumatisme, les annonces politiques sont toutes allées dans le sens de la réduction des libertés publiques. »

    http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/guerric-poncet/vive-la-liberte-vite-censurons-et-surveillons-internet-29-01-2015-1900548_50

    #JeSuisCharlie #démocratie #libertés

  • Pétition · #Russie : 5 ans de prison pour une pancarte #JeSuisCharlie #pétition · Change.org
    https://www.change.org/p/russie-5-ans-de-prison-pour-une-pancarte-jesuischarlie-p%C3%A9tition?recruit

    5 ans de prison pour une pancarte #JeSuisCharlie : non aux condamnations de citoyens russes.

    Ça m’étonnait que JeSuisCharlie serve pas à faire un peu de Russie-bashing au passage...

  • Commémorer sans discuter - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Commemorer-sans-discuter

    Témoignage en deux parties très intéressant de deux enseignantes sur les échanges dans leurs classes autour des attentats et du #jesuischarlie.

    Mes élèves sont des adolescent-e-s qui essaient de mettre des mots sur des situations complexes et, pour certain-es, de se dépatouiller avec les attentes et injonctions contradictoires d’une société à leur égard. Ils et elles ont entre onze et douze ans dans cette classe de cinquième et, parce qu’ils et elles n’ont pas vraiment le choix, ont une conscience aiguë de nombre de problèmes économiques et sociaux. Ils se posent beaucoup de questions et ont beaucoup d’émotions à propos de ce qui s’est passé ces derniers jours.

    Ils ont aussi envie de penser à autre chose parce qu’ils ont peur de ne plus pouvoir « bien s’entendre » si ça continue. Ils veulent tou-tes être respecté-es dans ce qu’ils et elles sont et d’ailleurs à ce propos aimeraient vraiment bien qu’on parle plus du racisme dans cette société. Et aussi du sexisme, rajoutent les filles, qui pensent pour beaucoup que c’est un peu lié à la jalousie des garçons de voir que, « nous, les femmes, on sait tout faire et, eux, ben, pas grand chose quand même ».

    Deuxième partie : http://lmsi.net/Des-questionnements-insupportables

    Que des adolescent-e-s questionnent le discours majoritaire, qu’ils interrogent ce qu’ils perçoivent comme des injustices, tout ceci est en réalité une excellente nouvelle, puisqu’ils mettent en œuvre l’esprit critique que l’école leur demande justement de développer ; et ce questionnement est partagé par des élèves de milieux très différents. Il est du devoir des enseignant-e-s d’y répondre, sous peine de voir ces questions restées sans réponse, ou criminalisées, trouver un refuge facile dans les théories du complot.

    La focalisation sur les élèves racisé-e-s de banlieue vise à construire la figure d’élèves descendant-e-s de l’immigration qui seraient intrinsèquement rétifs à « nos » valeurs, à savoir complaisant-e-s à l’égard de la violence terroriste. C’est cette même perception déshumanisante de ces élèves-là qui explique que personne ne fait écho, depuis la semaine dernière, aux angoisses profondes, au mal-être des élèves s’identifiant comme musulman-e-s, faisant l’objet d’un véritable harcèlement médiatique, mais aussi d’une recrudescence de la violence raciste quotidienne, et se demandant désormais si un avenir est encore possible pour elles/eux en France...

  • #Charlie, un #prénom en vogue depuis les attentats

    HOMMAGE - De nouveaux parents ont tenu à attribuer le prénom Charlie en deuxième ou troisième prénom à leur #bébé depuis les attentats perpétrés contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.


    http://www.europe1.fr/societe/pic-des-prenoms-charlie-depuis-les-attentats-2349119

  • De la popularité du « Je suis » / « Nous sommes » - Nathan Jurgenson
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/108531394279

    #jesuischarlie #icantbreath #noussommesles99#WeAreTrayvonMartin Sur son blog, le sociologue Nathan Jurgenson (@nathanjurgenson) revient sur la popularité du #mème “Je suis”/”nous sommes” sur les #réseaux_sociaux. Ce mème est-il populaire parce qu’il a besoin d’être débattu ? Les messages créés pour délivrer leur propre réponse et la mesure de cette réponse sont de bons candidats à la viralité, estime le sociologue. “Le fait même d’avoir à dire “je suis” est souvent clair pour dire que vous n’êtes pas, sinon vous n’auriez pas à le dire et il ne serait pas si viral que vous le faites”. “Je suis” fonctionne un peu comme un retweet, il annonce que malgré un certain nombre de différence, il y a une équivalence qui est plus importante ou saillante. Dans l’émotion qu’il transporte, “Je suis” porte en lui-même son ambiguïté. (...)