#jesuisdieudonné

    • CE n’est pas la meilleure décision qu’il ait prise dans sa vie, et hélas, ça le décrédibilise .

      http://rue89.nouvelobs.com/2015/01/15/suis-dieudonne-quand-greenwald-prend-defense-polemiste-257117

      #JeSuisDieudonné : le journaliste américain Greenwald prend la défense du polémiste

      C’est d’abord un message posté sur Twitter qui retient l’attention.

      Le journaliste américain Glenn Greenwald, connu pour avoir publié les révélations d’Edward Snowden, tweete une image « #JeSuisDieudonné », avec ces quelques lignes : « J’attends que tous les défenseurs de la liberté d’expression dans l’Ouest postent ceci en signe de solidarité. »

      Après avoir posté (puis retiré) sur sa page Facebook un message se terminant par « Je me sens Charlie Coulibaly », en référence au terroriste auteur de la prise d’otages de Vincennes et du meurtre d’une policière à Montrouge, Dieudonné a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme ».

      Dans le même temps, plusieurs condamnations ont été prononcées envers des personnes ayant signifié leur sympathie pour les actes perpétrés par les frères Kouachi et par Coulibaly. Ainsi, un multirécidiviste de 34 ans, en état d’ivresse au moment des faits, a été condamné à quatre ans de prison pour avoir dit à des policiers : « Les terroristes ont bien fait de vous buter à Paris. »

      Dans le cas de Dieudonné, ses soutiens – encore nombreux et actifs sur Internet, malgré les hoquets de ces derniers mois – font des parallèles osés entre l’humour de Charlie Hebdo et celui du comparse d’Alain Soral.

      L’« arnaque » de la marche républicaine

      Dans une veine libertarienne, Glenn Greenwald prend donc la défense du polémiste, dans un long billet posté sur son site The Intercept. Il va jusqu’à qualifier d’« arnaque » les rassemblements en défense de la liberté d’expression de ces derniers jours : « Depuis [ces marches], la France aurait ouvert 54 dossiers criminels pour approbation du terrorisme. »

      Lui estime que :

      « La liberté d’expression, dans les mains de beaucoup d’Occidentaux signifie en réalité : “Il est vital que les idées que j’aime soient protégées et que le droit de s’en prendre aux groupes que je n’aime pas soit préservé. Tout le reste est une cible légitime.” »

      Greenwald qualifie bien les vues de Dieudonné de « nocives », mais les compare aussitôt aux caricatures publiées par Charlie Hebdo. Il moque ensuite les médias occidentaux, qui, selon lui, n’oseront jamais prendre la défense de Dieudonné, même lorsque la liberté d’expression est « clairement » malmenée par son arrestation :

      « C’est parce que les rassemblements de la semaine dernière à la mémoire des dessinateurs de l’hebdo (bien au-delà du deuil de leur meurtre injuste et horrible) étaient au moins autant en approbation de leurs messages antimusulmans que de la liberté d’expression évoquée pour porter ces messages. »

      Contre toute loi anti-liberté d’expression

      Mais Greenwald va encore plus loin en suggérant que le discours « les-pays-occidentaux-comme-la-France-ont-tellement-violenté-les-musulmans-dans-leurs-propres-pays-que-je-crois-maintenant-qu’on-peut-justifier-le-fait-de-violenter-la-France-pour-arrêter-cela » ne devrait pas être poursuivi pénalement. Il se prononce ensuite contre toute loi qui pourrait atteindre à la liberté d’expression sous prétexte de limiter les propos haineux.

      Et il conclut (toujours ma traduction) :

      « Mais c’est précisément le but, et l’effet, de ces lois qui criminalisent certaines idées : de codifier un système où les vues appréciées par les porteurs de la loi sont sanctifiées et les groupes auxquels ils appartiennent sont protégés.

      Les vues et les groupes qu’ils n’aiment pas – et seulement ceux-ci – sont des cibles légitimes pour l’oppression et la dégradation. »

  • Lundi, mardi, mercredi : Valls fabrique le phénomène Dieudonné…

    1. Manuel Valls a parlé de Dieudonné dès lundi matin sur BFM, au sujet de l’année précédente :
    http://www.lepoint.fr/politique/charlie-hebdo-manuel-valls-l-un-des-auteurs-avait-sans-doute-un-complice-12-

    « Je ne veux plus que, sur Internet, on puisse avoir ces mots effrayants de haine. Je n’ai pas été très soutenu, sinon par le président de la République et le Premier ministre (Jean-Marc Ayrault, NDLR), quand j’ai combattu ce soi-disant humoriste », a développé le chef du gouvernement en référence à Dieudonné M’Bala M’Bala.

    2. Manuel Valls a encore parlé de Dieudonné mardi après-midi, cette fois à l’Assemblée nationale, au sujet de son spectacle « tenu samedi soir » :
    http://lci.tf1.fr/politique/antisemitisme-dieudonne-hommage-aux-policiers-les-moments-8546970.html

    Le Premier ministre a par ailleurs appelé la justice à être implacable à l’égard à Dieudonné. « Quelle honte que de voir un récidiviste de la haine tenir son spectacle dans des salles bondées au moment même où, samedi soir, la Nation porte de Vincennes se recueillait », après l’attaque contre la supérette casher, a déclaré Manuel Valls. « Il faut que la justice soit implacable à l’égard de ces prédicateurs de la haine », a-t-il plaidé.

    3. Et donc ça n’a pas raté, dès mercredi, interpellation du pitre à 7 heures du matin, les photos illico sur le Web, et tout le monde ne parle plus que de ça, pour un troisième sujet (un message sur Facebook). Le hashtag #jesuisdieudonné remplace #jesuischarlie.
    http://www.public.fr/News/Photos/Photos-Dieudonne-en-garde-a-vue-les-cliches-de-son-interpellation-circulent-6

    On retiendra donc simplement qu’en à peine trois jours, Manuel Valls a volontairement transformé une marche de 4 millions de personnes en une vaste pitrerie bien clivante. Ce sont des moments comme cela qui me font penser que le rasoir d’Hanlon a bon dos, et il faut bien admettre que c’est la malveillance qui dicte le fonctionnement des institutions de l’État et de ses chiens de garde médiatiques.

    • Si je ne me trompe, dimanche soir. Mais en fait, on peut remonter à plus tôt. Je dirais qu’aux alentours de samedi, après le premier moment de sidération, il commence à y avoir pas mal de monde sur Twitter qui refuse d’« être Charlie » ; avec l’annonce de la manif, le thème médiatique fort devient « la liberté d’expression à la française », qui assurément énerve beaucoup de gens parmi les populations racisées (mais aussi, malheureusement, les usual fafs qui tentent de les récupérer), et j’ai le sentiment à ce moment sur Twitter que se multiplient les messages demandant pourquoi Dieudonné c’était pas de la liberté d’expression – je pense qu’il s’agit d’une façon stéréotypée et réductrice de poser des questions plus larges. Je dirais que dimanche, on sait clairement qu’il y a des provocations, que ça cause sur Twitter, mais je pense profondément que chacun se dit que c’est vraiment pas le moment de transformer la mort des gens en numéro de cirque clivant.

      Il me semble avoir vu passer des indignations médiatiques (carrément futiles) après l’annonce par Dieudonné qu’il viendrait à la manif. J’avais fait une recherche samedi soir, et je dirais que ça tournait déjà à pas loin de deux messages par minute sur Twitter évoquant Dieudonné. Mais chez les gens de – ah ah – bon goût (notamment ici sur Seenthis), il me semble bien qu’il y avait un consensus tacite pour ne pas faire de pub au triste pitre pour ne pas le laisser, lui et ses amis, récupérer l’événement à son profit.

    • Ca évite de parler de la surpopulation des prisons et de l’absence de maitrise de tout ce qui s’y passe, violence, traffics, et recrutement djihadiste. Ca évite de parler des échecs de l’école et du manque de moyen de l’aide sociale à l’enfance ...
      Manuel Valls est fan de Dieudonné.