• Christophe Tzourio, épidémiologiste, cinq ans après le Covid-19 : « Une société d’adultes s’est protégée en demandant aux jeunes de sacrifier leur jeunesse, sans jamais reconnaître la souffrance que cela a causé »
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2025/03/29/christophe-tzourio-epidemiologiste-cinq-ans-apres-le-covid-19-une-societe-d-

    Oui, totalement, mais c’est pour le moment une explosion silencieuse. Les chiffres de la santé mentale des jeunes restent médiocres sans que cela n’attire l’attention des décideurs, ni de la population en général. C’est en partie lié à la façon qu’ont les jeunes d’exprimer leur mal-être : il s’agit d’une internalisation. Contrairement à ma génération, qui exprimait sa colère de manière assez bruyante, eux se recroquevillent.

    #paywall #jeunesse

    • A Bordeaux, nous suivons la population étudiante depuis 2011, donc bien avant l’épidémie de Covid-19. Nous pouvons donc modéliser les évolutions de la santé mentale et mesurer l’impact de la crise sanitaire. Résultat : un quart des étudiants souffraient de dépression modérée à sévère avant le Covid-19 ; aujourd’hui, c’est 41 %, comme le montre notre dernière étude, Prisme, sur 2 000 étudiants. C’est énorme !
      On supposait que les effets de la crise et des confinements allaient durer, mais pas à ce niveau. Tout est à l’avenant : pour l’anxiété sévère, on est passés de 9 % à 16 %. Cinq ans après, on peut parler d’un impact prolongé du Covid-19 sur la santé mentale cette population.

      [...]

      Le terme de « cicatrice » me paraît bien adapté, cinq ans après le début de la pandémie, et on commence à en percevoir des preuves visibles. Une étude scientifique [parue dans la revue américaine PNAS], notamment, a permis de comparer des #IRM_cérébrales avant et après la pandémie. Les chercheurs ont mis en évidence que le confinement a entraîné un vieillissement du cerveau des ados, particulièrement chez les jeunes femmes, et particulièrement dans les zones de l’intelligence sociale. On voit se dessiner le mécanisme : l’isolement et le stress ont provoqué une accélération de la maturation cérébrale, ce qui n’est pas une bonne nouvelle à cet âge, car on sait que c’est lié à la survenue de maladies psychiatriques.

      [...]

      [Quand même, une évocation d’une causalité multifactorielle]
      La pandémie et les confinements ont laissé des traces, mais ces générations sont confrontées à une somme de problèmes assez unique entre la crise climatique et la disparition des espèces, les crises économiques, et maintenant les guerres… Et n’oublions pas les difficultés à se loger ou tout simplement à se nourrir. Même si des efforts ont été faits, il y a toujours autant de monde dans les distributions alimentaires : la précarité financière ne peut pas permettre d’avoir une bonne santé psychique.

      [...]

      A une échelle plus globale, il faut augmenter le niveau de connaissance en santé mentale pour augmenter le niveau de recours aux soins de toute cette population. La solution viendra aussi des étudiants eux-mêmes. Sur la solitude, par exemple, on peut les alerter sur le danger qu’elle représente sur la santé mentale, sur l’importance de garder des contacts avec des camarades qui semblent se replier, ont plus d’absences, etc.

      https://archive.ph/45hln

      #covid #confinement #isolement #étudiants #collégiens #psychiatrie

    • Oui. Mais aussi, ce qu’on sait de ces études, c’est d’une part qu’elles s’appuient sur des résultats d’imagerie cérébrale que le neurologue ne peut à lui seul interpréter que de manière bornée (exit les effets neurologiques covid, covid long et post covid ?), d’autre part que les psys constatent davantage d’anxiété et de dépression, sans que l’on prenne le soin de creuser la question de savoir sur quel fond expérientiel, vécu, il surgissent, si ce n’est la période covid en tant que telle et l’isolement qui y a été associée.

      Il me semble que l’on apprendrait davantage en assortissant à ces approches l’analyse de quelques cas cliniques. L’abord de la psyché ne peut reposer exclusivement sur des approches psychologiques ou neurologiques, toutes deux objectivistes. La question du sujet est évacuée (c’est normal, comme le chantonnaient il y a long quelques bardes).

      D’où tu causes ? Trouzio a soutenu une thèse dont l’objet indique bien le type de biais qui accompagne ce qu’il est à même de mettre en lumière : "Maladie d’Alzheimer : évaluation de l’hypothèse d’un gène unique par modélisation mathématique". Dis moi à quoi tu t’intéresse et je te dirais quel type de résultat tu es susceptible de parvenir.

      Je reviens à la précarité. Certes elle a ô combien des dimensions matérielles et celles ci ont été accrues par la pandémie. Mais quid de la précarité existentielle ? Une vie sans horizon est une vie mutilée. C’est la notre. Mais avec la pandémie, c’est d’une vie confronté à l’horizon de la fin, non seulement personnelle, la mort (à laquelle les humains font face depuis toujours, ce qui a suscité mille inventions et postures, dont les religions), mais aussi la fin non pas d’un monde mais du monde.

      Le covid et sa gestion mondiale est un tournant épocal et c’est aussi une brèche par laquelle s’est engouffré un vécu de fin du monde (Tosquelles). De quoi s’effondrer (où va la politique ? que serait une écologie qui permette de bifurquer devant le mur qui se bâtit chaque jour dans et par la production de biens et de services ? no sé), et, pourquoi pas, de pas décompenser tout de bon.

      On se souvient peut-être que lors des révolutions, il y a moins de décompensations. C’est que le monde est en train de s’y faire.

      Ce type de travaux, c’est de l’humanisme Canada dry, désaffecté. Dans 10 secondes, l’IA fera mieux. La disqualification sociale des approches psychanalytique n’y est pas pour rien.

      « L’expérience vécue n’est pas une expérience dans le sens empirique du mot. […] L’expérience empirique a un caractère d’événement mécanique. L’expérience vécue, par contre, est transcendante »

      Le Vécu de la fin du monde dans la folie. Le témoignage de Gérard de Nerval, François Tosquelles
      Une note de lecture
      https://shs.cairn.info/revue-les-lettres-de-la-spf-2012-2-page-XI

  • Recrudescence de la migration irrégulière : ADHA et MIAMSI-SENEGAL lancent un appel urgent à des solutions durables
    https://www.dakaractu.com/Recrudescence-de-la-migration-irreguliere-ADHA-et-MIAMSI-SENEGAL-lancent-

    Recrudescence de la migration irrégulière : ADHA et MIAMSI-SENEGAL lancent un appel urgent à des solutions durables
    Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) et le Mouvement International d’Apostolat des Milieux Sociaux Indépendants (MIAMSI-SENEGAL) expriment leur vive préoccupation face à la recrudescence de la migration irrégulière, illustrée par l’interpellation récente de 59 candidats au départ par la Gendarmerie à Mbodiène. Ce nouvel épisode s’inscrit dans une dynamique alarmante qui a vu, en l’espace d’un week-end, l’arrestation de 433 migrants, parmi lesquels de nombreux ressortissants ouest-africains et plusieurs mineurs.
    Selon ADHA et MIAMSI-SENEGAL, cette situation met une fois de plus en lumière « l’inefficacité des mesures mises en place pour endiguer le phénomène migratoire, qui demeure profondément ancré dans des réalités socio-économiques complexes. » Loin de se limiter à une problématique sécuritaire, la migration irrégulière est avant tout le symptôme d’un malaise plus profond, marqué par le manque d’opportunités économiques, la précarité de l’emploi et l’absence de perspectives viables pour la jeunesse.
    Malgré les efforts déployés et les financements alloués à la lutte contre l’émigration irrégulière, le nombre croissant de tentatives de départ prouve que les approches adoptées jusqu’ici restent inadaptées. En effet, l’investissement dans des dispositifs de contrôle renforcés ne saurait constituer une réponse suffisante sans une stratégie globale axée sur la création d’opportunités économiques locales et l’amélioration de l’accès à une formation professionnelle alignée sur les besoins du marché.
    ADHA et MIAMSI-SENEGAL exhortent les pouvoirs publics, ainsi que les partenaires internationaux, à privilégier une approche plus inclusive et participative, intégrant directement les jeunes et les communautés locales dans l’élaboration des politiques migratoires. Ainsi, il est impératif de déconstruire le mythe selon lequel la réussite se trouve exclusivement hors des frontières nationales, en investissant massivement dans des pôles de développement régionaux.
    Face à l’ampleur du phénomène, ADHA et MIAMSI-SENEGAL plaident pour une refonte des politiques publiques en matière de migration et d’insertion socio-professionnelle. Parmi les mesures prioritaires, ils soulignent :
    – Le renforcement des dispositifs de formation et d’insertion professionnelle ;
    – L’accompagnement des initiatives entrepreneuriales, avec des mécanismes de financement accessibles aux jeunes porteurs de projets ;
    – La mise en place d’incubateurs régionaux ;
    – Une communication plus efficace et transparente sur les opportunités existantes au Sénégal et les dangers réels liés à la migration irrégulière ;
    – Une coopération régionale et internationale renforcée, non seulement pour lutter contre les réseaux de passeurs, mais aussi pour promouvoir des cadres de migration légale et sécurisée.
    ADHA et MIAMSI-SENEGAL appellent également à une prise de responsabilité collective pour garantir aux jeunes un avenir viable sur leur propre territoire. Selon eux, l’ampleur de cette crise impose une réponse immédiate et coordonnée, reposant sur des solutions pérennes et adaptées aux réalités locales.
    Loin de se limiter à des mesures coercitives, « la réponse à la crise migratoire doit s’inscrire dans une dynamique plus large de développement et d’inclusion socio-économique », indiquent les deux entités dans leur communiqué conjoint. Le défi majeur réside dans la capacité des autorités à restaurer la confiance des jeunes en leur avenir au Sénégal, en leur offrant des perspectives d’épanouissement professionnel et social sur place. Il est plus que jamais temps d’agir, avec détermination et pragmatisme, pour éviter que de nouvelles générations ne soient contraintes de risquer leur vie dans des traversées incertaines.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#migrationirreguliere#jeunesse#emploi#mineur#sante

  • A la Gaîté-Lyrique, à Paris, 46 interpellations à la suite de l’évacuation houleuse des jeunes exilés
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/03/18/a-la-gaite-lyrique-a-paris-46-interpellations-dans-le-cadre-de-l-evacuation-

    A la Gaîté-Lyrique, à Paris, 46 interpellations à la suite de l’évacuation houleuse des jeunes exilés
    Le Monde avec AFP
    Après l’ordre d’évacuation donné par la justice, les forces de l’ordre sont intervenues, mardi 18 mars, à la Gaîté-Lyrique, à Paris, pour évacuer ce lieu culturel occupé depuis plus de trois mois par des centaines de jeunes migrants, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP).Dans le cadre de cette opération, 46 personnes ont été interpellées, a signalé le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, précisant que l’une d’elles l’avait été pour « outrage et rébellion » et que les autres feront l’objet de « vérifications administratives ». « Neuf blessés » ont été recensés, a-t-il ajouté, dont trois nécessitant une prise en charge – un migrant, un membre d’une compagnie républicaine de sécurité (CRS) et un journaliste, légèrement blessé au genou.
    Des policiers et des gendarmes ont repoussé peu avant 6 heures un cordon formé devant le théâtre par des militants soutenant l’occupation, selon les journalistes sur place. Les forces de l’ordre sont ensuite entrées à l’intérieur de l’édifice situé dans le 3e arrondissement de la capitale, pendant que les jeunes migrants sortaient du bâtiment avec leurs affaires personnelles pour se diriger vers une rue adjacente.Vers 8 h 30, une source policière a expliqué que l’évacuation de la Gaîté-Lyrique, qui appartient à la Ville de Paris, était terminée, ajoutant que la salle de spectacle « pourra[it] être restituée à ses gestionnaires ». Peu avant 9 heures cependant, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants encore présents aux abords du bâtiment, selon un journaliste de l’AFP.
    Danielle Simonnet, députée de Paris inscrite dans le groupe Ecologiste et social à l’Assemblée nationale, présente sur place, a dénoncé auprès de l’AFP une « intervention extrêmement violente ». Les forces de l’ordre « tapent » et « frappent » à coups de matraque, et ce alors que les « jeunes étaient en train de ranger leurs sacs » et que les manifestants étaient « très pacifiques », a-t-elle déploré.
    « Les manœuvres se sont déroulées dans des conditions satisfaisantes malgré quelques tensions qui ont conduit à un usage ponctuel et proportionné de la force », a écrit la Préfecture de police (PP) dans un communiqué. Des agents de la préfecture d’Ile-de-France chargés de l’hébergement d’urgence, vêtus d’une chasuble rouge, sont venus à la rencontre des exilés, a constaté un journaliste de l’AFP. Mais « seules six personnes ont accepté cette prise en charge vers des places de dispositifs de droit commun », selon le communiqué de la PP. « Il y a des places d’hébergement qui ont été proposées ce matin, certaines à Paris et d’autres ailleurs, sur lesquelles il y a un refus », a confirmé la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, sur France Inter.
    Dans un communiqué, le Collectif des jeunes du parc de Belleville, qui regroupe certains des jeunes exilés présents à la Gaîté-Lyrique, fait valoir que « l’Etat ne propose que des places temporaires et en régions [province] ». « La solution n’est pas de nous déplacer ailleurs », poursuit-il. D’après la PP, « certains collectifs militants [ont] incité les occupants à ne pas accepter les solutions de prise en charge et de traitement proposées ».
    La préfecture de police, invoquant un « trouble à l’ordre public », avait annoncé lundi l’évacuation imminente de ce lieu occupé depuis le 10 décembre par de jeunes migrants – jusqu’à 450 environ – demandant à être hébergés. L’établissement avait annulé sa programmation culturelle le 17 décembre, se disant compréhensif et dénonçant « à la fois l’occupation et l’inaction des autorités ».
    Saisi par la Ville de Paris, propriétaire du théâtre, le juge des référés du tribunal administratif de Paris avait estimé, le 13 février, que l’occupation illicite des locaux « fait courir aux jeunes majeurs un risque élevé en cas d’incendie, ainsi qu’un risque sanitaire lié à la promiscuité et un risque de troubles à l’ordre public », selon un communiqué. Il avait ordonné l’évacuation dans un délai d’un mois. Mais la Mairie de Paris avait expliqué qu’elle ne ferait pas appel à la force publique, affirmant avoir lancé cette procédure pour forcer l’Etat, compétent en matière d’hébergement d’urgence, à « prendre ses responsabilités ».
    Sur le réseau social X, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a dit voir dans l’évacuation la fin d’une « situation inacceptable ». « L’Etat a pris ses responsabilités (…) malgré la réticence de la Mairie de Paris, propriétaire des lieux, à demander cette expulsion ».
    La Gaîté-Lyrique a « porté plainte le 10 février contre X, dénonçant notamment des dégradations de biens et des messages malveillants », a appris mardi l’AFP, de source proche du dossier. Le préfet a déclaré mardi avoir déposé plainte après les propos « insultants » du Collectif des jeunes du parc de Belleville, qui avait dénoncé une « police raciste ».

    #Covid-19#migrant#migration#france#politiquemigratoire#exil#jeunesse#sante#droit

  • La #Serbie à contre-courant
    https://laviedesidees.fr/La-Serbie-a-contre-courant

    Alors que tant de pays du monde se tournent vers des extrêmes droites populistes, ce sont des exigences d’intégrité morale, de #justice_sociale et de démocratie directe qui se font entendre dans ce pays des Balkans, embrasé depuis l’automne par une #révolte qui n’en finit pas de s’étendre.

    #International #populisme #jeunesse #extrême_droite #manifestations
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20250304_serbie.pdf

  • Pr Aly Tandian, président de l’observatoire sénégalais des migrations : « Difficile avec la migration circulaire de faire croire aux jeunes que l’Espagne n’a pas besoin de main-d’œuvre » - Sud Quotidien
    https://www.sudquotidien.sn/pr-aly-tandian-president-de-lobservatoire-senegalais-des-migrations-dif

    Pr Aly Tandian, président de l’observatoire sénégalais des migrations : « Difficile avec la migration circulaire de faire croire aux jeunes que l’Espagne n’a pas besoin de main-d’œuvre »
    Aly Tandian est professeur titulaire au Département de Sociologie à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Il a bénéficié de nombreuses distinctions internationales. Il est le président de l’Observatoire Sénégalais des Migrations et s’intéresse beaucoup à la question migratoire. Dans cet entretien, le spécialiste des migrations partage sa réflexion sur la migration circulaire.
    Quelle lecture faites-vous du nombre important de personnes à avoir déposé une candidature pour bénéficier de la migration circulaire ?
    – Ce n’est pas le travail à faire en Espagne qui intéresse les candidats aux programmes de migration circulaire qui ont été ouverts au Sénégal, en Gambie et en Mauritanie. L’effectif important de jeunes s’explique au fait que dans le subconscient des jeunes, la migration est associée à la réussite économique et à l’ascension sociale. Migrer, c’est se réaliser et en faire profiter à sa famille. Deuxième chose, l’Espagne est pensée comme le pays de cocagne, c’est-à-dire une sorte de paradis terrestre, une contrée miraculeuse où la nature déborde de générosité pour ses habitants et ses hôtes. Il sera difficile à la suite de ces programmes de migration circulaire de faire comprendre aux jeunes africains que l’Espagne n’a pas besoin de main-d’œuvre. Le manque de communication va indéniablement encourager l’immigration illégale vers l’Espagne. En résumé, l’effet émergent risque de se transformer en effet pervers.
    Est-ce que les programmes de migration circulaire peuvent devenir une alternative à l’immigration irrégulière ?
    –Je ne suis pas sûr que les programmes de migration vont être une alternative à l’immigration irrégulière. Je trouve que la migration circulaire telle qu’elle est proposée peut inciter au départ de candidats auparavant non prédestinés à la migration, mais qui saisissent cette opportunité de partir de manière tout à fait régulière et légale.
    Donc, cette migration circulaire va élargir la base de recrutement des candidats au départ et constituer sous ce rapport une incitation au départ. En plus, elle individualise les départs et affaiblit les réseaux de départ qui souvent étaient le fondement des réseaux d’insertion et de réinvestissement dans les pays d’origine quelle que soit leur obédience villageoise, ethnique ou confrérique.
    Donc selon vous c’est quoi l’alternative ?
    –L’alternative n’est rien d’autre que l’élaboration d’une politique d’emploi réaliste avec une excellente maîtrise des lois du marché et des besoins. Je pense que la survie de nos politiques en Afrique et surtout au Sénégal dépend de l’élaboration d’une politique d’emploi qui nécessite une approche inclusive et structurée, prenant en compte les réalités économiques, sociales et éducatives du pays. Il faut un excellent diagnostic de la situation actuelle, une définition des objectifs de la politique et un renforcement de l’accompagnement et des partenariats. Je pense que l’urgence est d’identifier d’abord les secteurs porteurs et ceux en déclin ; ensuite les barrières comme le manque de formation, l’inadéquation des compétences, l’accès limité aux financements pour l’entrepreneuriat, etc. Il faut également encourager d’une part la création de PME et de start-ups par des jeunes ; d’autre part l’emploi dans les zones rurales par des projets d’agriculture durable et de transformation locale. Enfin, il faut un renforcement de l’accompagnement et des partenariats en mettant en place des programmes de mentorat pour guider les jeunes dans leurs parcours professionnels.
    Mais quelles explications donnez-vous au grand rush des jeunes pour se faire inscrire au niveau des BAOS ?
    – Je pense que certains éléments de langage ne rassurent pas du tout. Malheureusement, depuis un certain temps c’est le grand doute et l’inquiétude qui semblent bousculer le quotidien de nombreuses populations sénégalaises. Il ne faut pas être un oiseau de mauvaise augure me dira-t-on mais on n’a jamais vu autant de pirogues chargées de candidats à la migration irrégulière qui quittent les côtes sénégalaises pour se rendre en Espagne en plein hiver. Nous connaissons un chômage élevé des jeunes accompagné d’une précarité professionnelle, d’une forte prégnance d’emplois exercés dans l’économie informelle et déconnectés de toute protection sociale. Avec la forte croissance démographique, la crise de l’emploi des jeunes risque de continuer à inquiéter du fait de ses liens avec l’émigration irrégulière. C’est difficile de ne pas nous demander : Écoutons-nous les jeunes dans leurs diversités et prenons-nous en compte leurs valeurs et aspirations profondes dans l’élaboration des programmes qui leur sont proposés ? Est-ce que les programmes mis en œuvre préparent les jeunes à prendre leurs propres destins en main ? Prenons-nous en compte les nouveaux phénomènes et signaux de résilience des jeunes, leurs capacités d’innovation et leurs intelligences dans un monde de plus en plus connecté, globalisé grâce aux technologies digitales ? Nous arrive-t-il de nous interroger sur nos propres limites pratiques et méthodes en nous référant davantage à ce que nous savons faire de mieux, ce que les autres savent mieux faire que nous et ce que nous faisons de bien ensemble ?

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#espagne#migrationicrculaire#jeunesse#sante#migrationirreguliere#demographie#emploi

  • La nouvelle voie de l’immigration légale : Une révolution pour la jeunesse africaine
    https://www.dakaractu.com/La-nouvelle-voie-de-l-immigration-legale-Une-revolution-pour-la-jeunesse-

    La nouvelle voie de l’immigration légale : Une révolution pour la jeunesse africaine
    Dans un contexte où l’Europe ferme ses portes à une jeunesse africaine en quête de nouvelles opportunités, des solutions alternatives émergent pour accompagner les jeunes dans leurs projets d’immigration légale. Magatte Fall, Chargée de comptes OLS, souligne l’importance de la jeunesse dans le développement du Sénégal et de l’Afrique, en affirmant qu’il est tout à fait possible de réussir sans quitter le continent. Pour ceux qui choisissent l’étranger, des structures comme Mat Immigration offrent un cadre légal pour voyager en toute sécurité et réussir à l’international, tout en restant ancrés dans leur culture d’origine. « Il suffit d’y croire », martèle-t-elle.
    De son côté, Babacar Seye, président de l’association Horizon Sans Frontières, abonde dans le même sens en évoquant Mat Immigration comme une réponse directe aux fermetures des frontières européennes. Selon lui, l’Afrique doit se concentrer sur des solutions de migration légale, notamment vers des pays comme le Canada, où les opportunités sont multiples. Il dénonce la situation actuelle où des millions de jeunes risquent leurs vies en mer, et appelle à une régulation des flux migratoires qui permette de sauver des vies et d’offrir un avenir plus sûr.
    Face à ces enjeux, le défi est clair : réduire la tragédie des migrations irrégulières en multipliant les solutions d’immigration légale. Cela nécessite une coopération active entre les gouvernements africains et les structures comme Mat Immigration pour garantir des parcours migratoires respectueux des droits humains et sans risque pour la jeunesse. Le temps de l’immigration clandestine doit prendre fin, et il appartient à tous de faire de cette transformation une réalité tangible.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#jeunesse#emigration#migrationlegale#migrationirreguliere#sante#droit#canada#ue

  • « J’ai cru que c’était un attentat » : L’extrême droite attaque une projection de film antifasciste | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1739796836-extreme-droite-attaque-projection-film-antifascistes-paris-c

    Plusieurs dizaines de néofascistes ont attaqué la projection d’un film antifasciste à Paris. Une victime a été poignardée. Le parquet a ouvert une enquête pour tentative d’homicide volontaire, et six militants d’extrême droite ont été interpellés.

    « Le bruit était tellement fort que j’ai cru que c’était un attentat », souffle Marie (1), militante de Young Struggle, une organisation socialiste internationaliste de la diaspora #kurde et turque :

    « Quand Pierre est remonté, il était couvert de sang, de la tête aux pieds. »

    Dimanche 16 février, vers 17h, alors que la section parisienne de Young Struggle organisait la projection d’un film antifasciste – Z, du réalisateur franco-grec Costa-Gavras – du bruit alerte les militants présents dans une salle au premier étage. Derrière les deux portes blindées qui les séparent, un groupe cagoulé, armé de « tessons de bouteilles » selon le parquet de Paris, de casques de moto et d’au moins une arme blanche, tente de forcer l’entrée. « Ils hurlaient : “Sortez bande de fils de putes, sortez”, en cognant la porte », se souvient Marie. La jeune femme, en compagnie de quatre de ses camarades, commence à descendre du premier étage des locaux de l’Association culturelle des #travailleurs_immigrés #turcs, l’Actit, qui accueille la projection. « On a fait l’erreur de ne pas regarder par la fenêtre, on n’a pas vu qu’ils étaient aussi nombreux », explique Marie. « Deux d’entre nous ont ouvert la porte, et les #fascistes se sont exclamés : “Ah, vous êtes là”, avant de se jeter sur eux. La majorité d’entre nous a réussi à remonter, sauf Pierre (1). » Le jeune homme, militant de Young Struggle et de la CGT, tente de refermer la porte blindée qui donne sur la rue, sans succès. Dans la cour de l’immeuble du 10ème arrondissement de #Paris, il est passé à tabac par une dizaine de militants fascistes. L’un d’entre eux le poignarde dans le dos et à la main droite. Puis, le groupe quitte la cour et s’enfuit dans la rue aux cris de « #Paris est nazi, #Lyon aussi », laissant quelques stickers du Kop of Boulogne (KOB) : « KOB veille » dans son sillage, comme l’a relevé Libération.

    #attaque_raciste #racisme #néo_nazis #nazis #GUD #Jeunesse_Boulogne #Hussards_Paris #Yamna_Squad #extrême_droite

  • Au Sénégal, des milliers de candidatures pour 350 postes de travailleurs agricoles en Espagne
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/01/30/au-senegal-des-milliers-de-candidatures-pour-350-postes-de-travailleurs-agri

    Au Sénégal, des milliers de candidatures pour 350 postes de travailleurs agricoles en Espagne
    En quarante-huit heures, 10 000 candidatures ont été déposées pour répondre aux offres d’emploi espagnoles, dans le cadre d’un accord de migration circulaire signé entre les deux pays. Un engouement qui traduit l’ampleur du chômage au Sénégal, qui a atteint 20,3 % au troisième trimestre 2024.
    Par Célia Cuordifede
    La frénésie a gagné tout le pays, de Saint-Louis (nord) à Kaolack (centre est), et jusqu’à Ziguinchor, en Casamance. Deux jours durant, lundi 27 et mardi 28 janvier, les bureaux d’accueil, d’orientation et de suivi ont été pris d’assaut, dès leur ouverture au petit matin, par des milliers de Sénégalais brandissant leurs CV, en quête d’un emploi en Europe.Ces bureaux, rattachés aux quatorze agences régionales de développement, ont été chargés par l’Etat de réceptionner les candidatures dans le cadre du programme de migration circulaire renouvelé entre le Sénégal et l’Espagne. L’accord prévoit que pour 2025, 350 emplois de travailleurs agricoles en Espagne soient ouverts aux Sénégalais. Ils n’étaient que 100 en 2024.
    La mesure a toutefois été victime de son succès. Pour la seule journée de lundi, 10 000 candidatures ont été déposées sur l’ensemble du territoire, selon le secrétariat d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur chargé du dossier. Elles étaient 5 000 pour la seule ville de Dakar. Submergé, le même secrétariat a indiqué, mardi après-midi, dans un communiqué que, « pour des raisons de sécurité », les dépôts de dossiers « se poursuivront désormais à travers une plateforme numérique dédiée ». « Cet engouement traduit le grand désespoir de la jeunesse sénégalaise, minée par un chômage endémique », observe Abdoulaye Ngom, enseignant-chercheur en sociologie à l’université Assane-Seck de Ziguinchor. D’après l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, le chômage atteint 20,3 % au troisième trimestre 2024, en hausse de 0,8 point par rapport à l’année précédente. Et le nouvel exécutif, installé en mars 2024, n’a pour l’instant pas instauré de mesure concrète pour endiguer le chômage, en dépit de ses promesses de « transformation systémique du pays ».
    Le programme de migration circulaire conclu avec l’Espagne en 2021, et renouvelé en août 2024 lors de la venue du premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, à Dakar, n’a rien d’inédit. Des accords similaires ont été signés avec l’Arabie saoudite, le Koweït ainsi que la France, sous les présidences d’Abdoulaye Wade (2000-2012) puis de Macky Sall (2012-2024). Face aux nombreux morts en mer et à l’afflux de migrants sur l’archipel espagnol des Canaries – près de 47 000 personnes y ont débarqué depuis les côtes ouest-africaines en 2024 –, cet accord vise à « garantir des mouvements migratoires sûrs, ordonnés et réguliers », selon le ministère espagnol du travail.
    Pour cela, encore faudrait-il que le programme cible les candidats à l’émigration clandestine. Ces 350 contrats de travailleurs agricoles en Espagne sont officiellement destinés aux citoyens sénégalais âgés de 25 à 55 ans, sans considération de diplôme ni de niveau d’étude. Il s’agit de contrats à durée déterminée de trois mois, renouvelables, pour des missions de cueillette et de conditionnement de fruits.
    « Depuis les premiers accords de migration circulaire en 2006, il n’y a jamais eu de transparence dans la méthode de sélection des travailleurs », dénonce Moustapha Fall, président de l’Association nationale des partenaires migrants, qui a son siège à Mbour, ville de départ de nombreuses pirogues. Selon lui, beaucoup de ces postes auraient été par le passé « accaparés par des militants politiques », sans préciser qui et à quelle fin.
    Le secrétariat des Sénégalais de l’étranger promet que la gestion des demandes sera désormais moins opaque. « C’est d’ailleurs parce que nous avons été transparents sur l’appel à candidature qu’il y a eu un tel engouement », assure le secrétaire d’Etat Amadou Chérif Diouf. Reste que, selon le chercheur Abdoulaye Ngom, l’ambition du programme d’endiguer l’émigration clandestine est « une utopie », au regard du ratio entre les milliers de candidats au départ et le nombre « dérisoire » de postes ouverts en Espagne.
    Selon le secrétariat des Sénégalais de l’extérieur, d’autres initiatives du même ordre seraient à l’étude avec la Belgique et le Japon, avec des cohortes plus importantes. « Mais pour cela, nous devons donner des gages de retour des candidats retenus, sinon on ne peut pas parler de migration circulaire », ajoute le secrétaire d’Etat, qui espère atteindre le niveau du Maroc, qui envoie chaque année près de 10 000 travailleurs agricoles en Espagne. En 2024, le taux de retour officiel des Sénégalais issus du programme était de 65 % ; en 2019, il était de 40 %.
    En visite au Qatar, le 21 janvier, le ministre du travail, de l’emploi et des relations avec les institutions, Abass Fall, a en outre annoncé avoir obtenu un millier de perspectives d’emploi pour des Sénégalais dans ce pays, dans les secteurs des technologies, des sciences, de la médecine et de la logistique. L’accord date en réalité de 2014, mais il n’avait jamais été mis en œuvre. Dans l’opposition et la société civile, de nombreuses voix se sont élevées, interrogeant le bien-fondé pour le Sénégal de laisser partir des scientifiques, des médecins et des ingénieurs, alors que le pays en manque cruellement.

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#espagne#migrationcirculaire#emploi#jeunesse#sante

  • Migration circulaire en Espagne : Le député Abdou Karim Sall révèle un quota de 250 personnes...
    https://www.dakaractu.com/Migration-circulaire-en-Espagne-Le-depute-Abdou-Karim-Sall-revele-un-quot

    Migration circulaire en Espagne : Le député Abdou Karim Sall révèle un quota de 250 personnes...
    Alors que le quota attribué au programme de migration circulaire Espagne-Sénégal, lancé par l’État du Sénégal, reste inconnu, le député à l’Assemblée nationale Abdou Karim Sall évoque le chiffre de 250 personnes. Une initiative qui ne fait pas l’unanimité, puisque l’honorable député condamne, sur sa page Facebook, « une autre forme d’esclavage des temps modernes ».
    « Ce qui se passe dans notre pays est tout simplement ahurissant, voire déconcertant. Après avoir condamné en grande pompe l’une des conséquences tragiques de la traite négrière, nos gouvernants se lancent, avec aplomb et fierté, dans une autre forme d’esclavage des temps modernes, en abandonnant notre jeunesse désœuvrée aux mains des producteurs agricoles espagnols. »
    Selon le député Abdou Karim Sall, « Le peuple a le droit de savoir dans quelle sauce il est en train d’être mangé. Ces accords doivent être exposés pour que chacun comprenne les véritables enjeux de cette collaboration, qui semble davantage servir des intérêts cachés des Occidentaux plutôt que ceux de notre nation. Au moment où Donald Trump est sur le point d’expulser plus de 1 600 jeunes Sénégalais, la solution est loin d’être celle d’en envoyer 250 en Espagne », a-t-il déclaré.

    #Covid-19migrant#migration#espagne#senegal#migrationcirculaire#quota#contratmigratoire#expulsion#jeunesse#emploi#sante

  • Sur la route migratoire entre l’Algérie et l’Espagne, une hausse effrayante des naufrages - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/61991/sur-la-route-migratoire-entre-lalgerie-et-lespagne-une-hausse-effrayan

    Sur la route migratoire entre l’Algérie et l’Espagne, une hausse effrayante des naufrages
    Par Marlène Panara Publié le : 31/12/2024 Dernière modification : 02/01/2025
    D’après l’ONG espagnole Caminando Fronteras, plus de 500 personnes sont mortes en 2024 sur la route migratoire menant de l’Algérie à la péninsule ibérique ou à l’archipel des Baléares. Des chiffres qui font de ce passage en mer Méditerranée la deuxième route la plus meurtrière pour l’Espagne, derrière celle des Canaries.
    Youssef* connaissait bien la mer. Le jeune Algérien de 26 ans a plusieurs fois été pêcheur, et était bon nageur. Il a aussi été saisonnier sur le littoral algérien. Cette nuit de fin novembre, lorsqu’il a embarqué avec 12 autres personnes dans un petit bateau à moteur sur une plage d’Alger pour gagner l’Espagne, « il avait conscience des risques qu’il prenait », assure sa cousine qui préfère garder l’anonymat. « Mais il avait tellement de copains qui étaient partis comme ça et qui avaient réussi … » Mais Youssef n’arrivera jamais à Alicante, sa destination. Après cinq kilomètres seulement en mer, son embarcation prend l’eau. S’ensuit une altercation avec le conducteur du bateau, qui finit par se renverser. « Tout le monde est tombé à l’eau, y compris une famille avec une enfant de 6 ans et un bébé », raconte sa cousine. Les gardes-côtes algériens sont prévenus, mais la localisation du naufrage n’est pas la bonne. Les naufragés, qui n’ont pas de gilet de sauvetage, attendent près de six heures en pleine mer. Youssef fait grimper la petite fille sur un bidon d’essence. Lorsqu’un groupe de jeunes, prévenus de leur départ, parvient finalement à les retrouver, il est trop tard. Le bébé et sa mère sont retrouvés morts. Youssef et deux autres passagers sont portés disparus.
    Ce naufrage est loin d’être un cas isolé. Sur cette route migratoire qui relie l’Algérie à l’Espagne, les drames sont « de plus en plus fréquents », et « des cadavres apparaissent sur la côte [espagnole] plusieurs jours après [...] que les secours ont été alertés », indique la Garde civile dans un document consulté par le média Levante. D’après le dernier rapport de l’ONG Caminando Fronteras publié le 26 décembre, au moins 517 personnes sont mortes sur cette voie en 2024. Elles étaient 464 en 2022, et 191 en 2021.
    Cette année aussi, 26 embarcations ont « totalement disparu » en mer, avec tous leurs passagers. Des chiffres qui font de ce passage en Méditerranée la deuxième route la plus meurtrière pour l’Espagne, derrière celle des Canaries. Empruntée depuis plusieurs années par les candidats à l’exil, cette voie s’est réellement consolidée depuis 2021, affirme Caminando Fronteras. Les passagers déboursent entre 2 000 et 4 000 euros, parfois plus, pour effectuer ce trajet à bord de petits bateaux à moteurs de 60 à 140 chevaux, totalement inadaptés à ce type de traversées en pleine mer. En 2024, 13 952 migrants ont été comptabilisés sur cette voie.
    Les candidats au départ embarquent depuis Oran, Mostaganem, Tipaza ou Alger et naviguent en direction du sud de la péninsule ibérique. Ils sont parfois secourus au large d’Almeria, Carthagène, Murcie ou Alicante. Mais depuis 2022, la route algérienne se déplace de plus en plus à l’est, en direction des îles Baléares, une zone moins surveillée. Le 29 décembre, 18 personnes ont atteint l’île de Formentera, et ont été rejointes par 74 migrants arrivés dans trois embarcations distinctes quelques heures plus tard. Depuis le 1er janvier 2024, 5 793 personnes au total ont débarqué aux Baléares, soit 154,3 % de plus que les 2 278 exilés arrivés dans l’archipel en 2023, d’après les chiffres de l’agence de presse espagnole EFE.
    Cet itinéraire, moins couvert par les secours, est tout aussi « périlleux », prévient Caminando Fronteras. « Les dangers de cette traversée sont même plus importants en raison des distances plus longues, mais aussi parce qu’il existe un risque élevé de perdre le cap et de se retrouver dans les zones les plus hostiles de la mer Méditerranée ».
    Sur cette voie, les profils des « harragas », littéralement « brûleurs de frontières », sont aussi plus vulnérables. Le rapport constate la présence régulière « d’adolescents qui voyagent seuls », et qui cherchent à rejoindre de la famille en Europe. « Pour beaucoup, en France », précise-t-on. Ces mineurs sont habituellement originaires d’Algérie, mais de plus en plus de jeunes subsahariens, syriens, ou palestiniens embarquent, eux aussi, depuis les côtes algériennes. D’après l’ONG espagnole, « près de 40 % des personnes qui s’engagent sur cette route maritime des Baléares proviennent désormais de pays autres que l’Algérie ».
    Les jeunes enfants accompagnés de leurs mères sont également de plus en plus nombreux. « Beaucoup d’entre eux étaient précédemment passés par la Libye et la Tunisie avant d’être refoulés dans le désert », précise l’association. Ces dernières années, les embarcations de fortune parties d’Algérie se remplissent souvent de familles entières. En octobre 2021, Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) décrivait ce phénomène comme « une ’harga [migration en français]’ familiale inédite », qui trouve racine dans la morosité économique plombant le pays depuis 2014 et la chute du cours du pétrole.
    « En Algérie, il n’y a pas la guerre. Mais le chômage des jeunes, même diplômés, poussent la plupart à partir. Dans ce pays, si vous ne connaissez personne pour vous pistonner, vous n’avez pas d’avenir », explique la cousine de Youssef. « Et quand vous voyez que la plupart des gens que vous connaissez ont quitté le pays, sont heureux ailleurs et que vous, vous continuez à galérer malgré les années, partir devient votre seul objectif ». « Ici, même les jeunes avec un diplôme ne trouvent pas de travail, et ils s’ennuient », avait également confié en mai dernier Kenza, dont le frère originaire de Tizi Ouzou avait disparu en mer. « Hamza disait que la vie en Algérie, c’était fatigant. Alors quand il est entré à l’université de sociologie, il a rapidement fait des demandes de visa étudiant. À chaque fois, elles ont été refusées ». Youssef avait lui aussi d’abord envisagé de partir de chez lui « dans les règles », sur les conseils de sa famille. Le jeune homme avait fait des demandes de visa pour l’Union européenne, le Canada et le Royaume-Uni. Mais, comme Hamza, aucune ne lui a été accordée. Aujourd’hui, la mère de Youssef « pense qu’il est en prison en Espagne ». « On ne lui a pas dit ce qu’il s’était vraiment passé, car elle a une santé très fragile », confie sa cousine. Tous les jeunes du quartier, en revanche, ont appris la mort de Youssef et des autres passagers. « Le lendemain du drame, beaucoup embarquaient à leur tour dans un bateau ».

    #Covid-19#migrant#migration#sante#algerie#espagne#baleares#routemigratoire#mortalite#sante#jeunesse#mediterranee

  • Journée Internationale des Migrants : En route pour réinventer la migration légale et anéantir l’immigration clandestine
    https://www.dakaractu.com/Journee-Internationale-des-Migrants-En-route-pour-reinventer-la-migration

    Journée Internationale des Migrants : En route pour réinventer la migration légale et anéantir l’immigration clandestine
    À l’occasion de la Journée internationale des migrants, Mandiaye Ndiaye, conseiller pays, et Maguette Sambe, secrétaire général pays du Conseil international pour l’immigration, l’entrepreneuriat et l’emploi (CIIEE), ont réaffirmé l’importance de valoriser la migration en tant que vecteur de développement et de croissance. Ils soulignent que les migrants, confrontés à des défis énormes dans les pays d’accueil, doivent être accompagnés et soutenus. Cette journée symbolique est l’occasion de rappeler qu’il est impératif de permettre aux jeunes de se déplacer légalement pour travailler et contribuer à l’économie mondiale, tout en luttant contre l’immigration clandestine, un fléau qui continue de déchirer de nombreuses familles.
    Le CIIEE, créé il y a un an, œuvre activement pour sensibiliser les jeunes, notamment au Sénégal, sur les enjeux liés à la migration. Mandiaye Ndiaye insiste sur la nécessité de mettre en place des stratégies pour contrer les flux migratoires illégaux et fournir des solutions concrètes aux jeunes qui souhaitent s’expatrier. En collaboration avec des partenaires internationaux et des institutions ministérielles, le CIIEE prépare un atelier majeur pour la seconde quinzaine de janvier 2024, afin de créer un plan d’action permettant de renforcer l’accompagnement des jeunes dans leurs démarches migratoires légales et sécurisées.
    L’atelier qui réunira des acteurs gouvernementaux, des ONG et des partenaires internationaux, vise à définir un programme d’activités de sensibilisation et de formation. Selon Maguette Sambe, il est crucial d’échanger des informations pertinentes sur les possibilités d’emploi à l’étranger et de favoriser des collaborations avec des représentations diplomatiques pour assurer que les jeunes migrants soient informés et protégés tout au long de leur parcours. En somme, le CIIEE met en place un cadre structuré pour encourager une migration sûre et ordonnée, dans l’intérêt des jeunes et des nations concernées.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#CIIEE#jeunesse#emploi#formation#migrationsure#sante#politiquemigratoire

  • Journée Internationale des Migrants : En route pour réinventer la migration légale et anéantir l’immigration clandestine
    https://www.dakaractu.com/Journee-Internationale-des-Migrants-En-route-pour-reinventer-la-migration

    Journée Internationale des Migrants : En route pour réinventer la migration légale et anéantir l’immigration clandestine
    À l’occasion de la Journée internationale des migrants, Mandiaye Ndiaye, conseiller pays, et Maguette Sambe, secrétaire général pays du Conseil international pour l’immigration, l’entrepreneuriat et l’emploi (CIIEE), ont réaffirmé l’importance de valoriser la migration en tant que vecteur de développement et de croissance. Ils soulignent que les migrants, confrontés à des défis énormes dans les pays d’accueil, doivent être accompagnés et soutenus. Cette journée symbolique est l’occasion de rappeler qu’il est impératif de permettre aux jeunes de se déplacer légalement pour travailler et contribuer à l’économie mondiale, tout en luttant contre l’immigration clandestine, un fléau qui continue de déchirer de nombreuses familles.
    Le CIIEE, créé il y a un an, œuvre activement pour sensibiliser les jeunes, notamment au Sénégal, sur les enjeux liés à la migration. Mandiaye Ndiaye insiste sur la nécessité de mettre en place des stratégies pour contrer les flux migratoires illégaux et fournir des solutions concrètes aux jeunes qui souhaitent s’expatrier. En collaboration avec des partenaires internationaux et des institutions ministérielles, le CIIEE prépare un atelier majeur pour la seconde quinzaine de janvier 2024, afin de créer un plan d’action permettant de renforcer l’accompagnement des jeunes dans leurs démarches migratoires légales et sécurisées.
    L’atelier qui réunira des acteurs gouvernementaux, des ONG et des partenaires internationaux, vise à définir un programme d’activités de sensibilisation et de formation. Selon Maguette Sambe, il est crucial d’échanger des informations pertinentes sur les possibilités d’emploi à l’étranger et de favoriser des collaborations avec des représentations diplomatiques pour assurer que les jeunes migrants soient informés et protégés tout au long de leur parcours. En somme, le CIIEE met en place un cadre structuré pour encourager une migration sûre et ordonnée, dans l’intérêt des jeunes et des nations concernées.

    #Covid-19#migrant#migration#CIIEE#senegal#formation#jeunesse#migrationirreguliere#parcoursmigratoire#sante#migrationlegale

  • Stratégies du mouvement Identitaire
    https://laviedesidees.fr/Strategies-du-mouvement-Identitaire

    Des militants d’un type nouveau rejoignent les organisations de #jeunesse du mouvement Identitaire. Si leur capacité à faire le coup de poing reste un facteur d’intégration, la #violence physique n’est plus officiellement revendiquée par Génération Identitaire.

    #Société #extrême_droite
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20241217_identitaires.pdf

  • L’Archipel

    Un #récit_d'anticipation puissant sur les conséquences du changement climatique.

    Futur proche. Tim habite les beaux quartiers, où il mène une vie oisive et superficielle. En se promenant dans un #métavers qui simule l’état de sa ville vingt ans plus tard, il découvre le tableau alarmant d’un monde enlisé dans la crise climatique... et y croise Chloé. Celle-ci veut s’assurer que l’Archipel, cette « #île » sur laquelle elle vit et où sont entassés des logements sociaux, ne risque pas de sombrer. À travers un impossible chassé-croisé amoureux, Tim et Chloé vont tenter de réinventer leur rapport au monde. Et de donner un sens à leur vie, entre métavers et réalité...

    https://www.gallimard-jeunesse.fr/9782075171052/l-archipel.html
    #livre #jeunesse #BD #bande-dessinée #climat #changement_climatique

  • Conférence Anne Cordier : le rapport des jeunes à leur téléphone portable et à l’information. - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=xKWhIegAYWo

    Dans le cadre du projet DE FACTO, Anne Cordier, professeure des universités et chercheuse en sciences de l’information et de la communication au CREM, Centre de recherche sur les médiations, à l’université de Lorraine a réalisé une étude qualitative sur la réception de la bande dessinée « Dans la tête de Juliette » par les ados.

    #Anne_Cordier #Jeunesse #Culture_numérique

  • « Des enfants dorment avec leur manteau » : un foyer éducatif d’Amiens dans le viseur après un signalement - Courrier picard
    https://www.courrier-picard.fr/id576366/article/2024-11-08/amiens-des-enfants-dorment-avec-leur-manteau-un-foyer-educatif-dans-

    La structure, où vivent 13 enfants âgés de 12 à 16 ans placés par l’Aide sociale à l’enfance (#ASE), est dans le viseur des autorités après un signalement qui a abouti à une visite d’inspection en urgence. Selon plusieurs témoignages, ces jeunes sont logés dans des conditions indignes.

    [...]

    Le témoignage de ce jeune garçon âgé de 12 ans, avec lequel nous avons pu entrer en contact, est
    glaçant : « Moi tout ce que je veux, c’est qu’il tue les rats et qu’il répare la fenêtre… Parce qu’elle
    est cassée et on a trop froid à la douche… et il n’y a pas de chauffage alors dans ma chambre, je
    dors avec mes habits et mon manteau… »
    . Rats, matelas infestés de punaises de lit, moisissures sur
    les murs, douche sans fenêtre, problème de chauffage, fuites d’eau à répétition… Les photos et
    vidéos que nous nous sommes procurées accablent une nouvelle fois les services de l’Aide sociale à
    l’enfance (ASE) après un signalement visant le Foyer éducatif picard d’Amiens (FEP).

    [...]

    La structure, qui accueille 13 enfants âgés de 12 à 16 ans qui leur sont confiés par le Département au titre de l’ASE, est dans le viseur des autorités après ce #signalement, qui a abouti le 31 octobre dernier à une visite d’#inspection en urgence pour des manquements aux règles d’hygiène et de salubrité. En plus de celui de l’enfant, un témoignage anonyme d’un éducateur spécialisé du foyer, qui dit craindre des représailles et un possible licenciement, vient corroborer ceux de Nordine Khelif et de François Thibaut, qui regrettent aujourd’hui d’avoir à payer au prix fort leurs dénonciations.

    Le premier est aujourd’hui sous le coup d’une mise à pied, le deuxième a été licencié l’été dernier. « Quand ces jeunes arrivent chez nous, ils sont cassés par la vie et en grande détresse parce qu’ils ont vécu des choses extrêmement difficiles. Notre rôle en tant qu’éducateur est de les protéger et de les aider à remonter la pente, c’est d’ailleurs ce que s’imaginent leurs parents quand ils nous sont confiés. Sauf que ce n’est pas ce qu’il se passe ici », accuse Nordine Khelif. « J’ai assisté à de nombreuses scènes qui ont traumatisé les jeunes qui ont peur des rats, qui n’en peuvent plus des cafards qui sont partout, jusque dans la cuisine pendant qu’ils mangent, et des punaises de lit qui ont envahi leurs chambres et la salle télé. Un matin, pendant que nous regardions un film, un cafard est sorti du pull d’un jeune, les autres se moquaient de lui… ».

    (...) « Et quand vous essayez de proposer des choses pour améliorer leur vie, on vous dit qu’il n’y a pas d’argent… malgré les 180 euros par jour versés par enfant par le Département. Après on s’étonne que ces enfants passent leur vie à fuguer ! C’était un cas de conscience pour nous tous : on ne les aide pas, on crée du cas social ! Comment peuvent-ils avoir envie d’avancer et d’aller à l’école quand vous savez que le soir, vous allez rentrer dans ce cadre dégueulasse ?! ».

    edit témoignage plus détaillé avec une série de photo du lieu très explicites
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/somme/amiens/je-ne-veux-pas-accuser-mais-raconter-ce-que-j-ai-vecu-p

    #enfance #enfants #aide_à_l'enfance #foyer_éducatif #jeunesse #départements

    • “IL Y AVAIT BEAUCOUP DE VIOLENCES”: LA FACE CACHÉE DES FOYERS DE L’ENFANCE DANS LES ALPES-MARITIMES
      https://www.bfmtv.com/cote-d-azur/il-y-avait-beaucoup-de-violences-la-face-cachee-des-foyers-de-l-enfance-dans-

      Alors que leur rôle est d’accueillir des mineurs en danger ou en difficulté, les jeunes y sont laissés seuls, à l’abandon entre quatre murs. Tout cela sous la responsabilité de l’aide sociale à l’enfance qui est gérée par le département des Alpes-Maritimes.

      Une importante baisse des moyens octroyés

      Entre 2018 et 2023, la cour des comptes note déjà une réduction de moitié du nombre de places d’accueil disponibles, passant de 226 à 115 places en cinq ans. Avec le plan de transformation, il ne restera que 107 places disponibles en 2028.

      Le nombre de personnels aussi s’effrite : alors que 230 agents étaient en poste en 2018, ils devraient être moins de 200 en 2028. Une situation qui s’explique aussi par la diminution du nombre de sites à gérer. Il en existait auparavant 25, contre 9 aujourd’hui.

      Face à ces chiffres, la cour régionale des comptes s’interroge et s’inquiète sur la capacité du département à protéger l’ensemble des #mineurs_vulnérables. D’autant plus qu’elle révèle en parallèle une augmentation du nombre "d’événements indésirables graves", c’est-à-dire des faits qui impactent fortement la sécurité, soit des biens, soit des personnes, mineurs ou personnels encadrants.

      Cela concerne également les événements qui touchent gravement à l’organisation ou la gestion d’un établissement. Cela peut donc aller d’un simple bleu à une hospitalisation d’un mineur, par exemple.

      En 2018, une vingtaine d’enfants ont été concernés par ces faits. En 2021, ils étaient 314, et 368 un an plus tard. Ainsi, en 2022, plus d’un événement grave par jour a eu lieu dans les foyers de l’enfance azuréens.

      "Des enfants m’ont frappé"

      Pour comprendre comment se manifestent ces failles de gestion dans les foyers, BFM Nice Côte d’Azur est allée à la rencontre de familles et de jeunes, qui ont vécu la situation en foyers de l’enfance de près.

      Charly a été placé dans un foyer pendant quatre mois et demi. Auprès de sa mère Patricia, il a mis en évidence des dysfonctionnements au sein de l’établissement dans lequel il était encadré. Le jeune garçon est revenu du foyer avec des poux et un staphylocoque doré. Charly a également montré des traces de coups.

      "Il y avait beaucoup de violences des adolescents, des éducateurs et même des enfants qui m’ont frappés", confie-t-il à BFM Nice Côte d’Azur.
      "Les éducateurs m’accusaient, alors que je n’avais rien fait. Ils ne s’occupaient même pas des enfants, ou de moi." Sur des vidéos filmées au sein de son foyer, on voit Charly se faire frapper au milieu de plusieurs enfants, dans une chambre.

      « J’avais plein de bleus aux yeux »

      Elisabeth a vécu une expérience similaire. Arrivée d’Ukraine en 2023, cette adolescente a été placée en foyer, car sa mère n’a pas trouvé de travail en France et s’est retrouvée à la rue. Elle a vécu dans plusieurs foyers du département avant d’être aujourd’hui logée dans l’un des appartements gérés par les services de l’enfance des Alpes-Maritimes.

      Elle raconte à BFM Nice Côte d’Azur avoir été victime de xénophobie de la part du personnel encadrant. Plusieurs éducateurs lui ont demandé de "retourner chez elle", en Ukraine, qu’elle était "bonne à rien" et "sans avenir".

      En plus de cet non-accompagnement, elle dénonce également des actes de violences qu’elle a signalés à de multiples reprises aux éducateurs, en vain.

      [...]

      Ces violences sont encore aujourd’hui le quotidien de Kenzi. Placé dans un foyer, il échange avec sa mère une fois par semaine et lui a raconté avoir été victime d’agressions et de #viol. "Ils mettent le doigt dans le trou des fesses", explique-t-il dans un échange téléphonique avec sa mère enregistré
      par cette dernière

      #douce_France

    • « J’ai pensé à me suicider » : un jeune passé par le Foyer Saint-Remi à Reims témoigne des violences qu’il aurait subies
      https://www.lunion.fr/id656447/article/2024-10-31/jai-pense-me-suicider-un-jeune-passe-par-le-foyer-saint-remi-reims-temoigne-d

      Tout juste majeur, le Rémois Julien Nogent a porté plainte pour vol, violence et harcèlement, après avoir passé une partie de l’année 2023 au Foyer Saint-Remi. L’établissement, revenu depuis à un climat apaisé, était à l’époque en pleine crise.

      C’est un jeune homme « ressuscité » qui s’exprime, un an après les faits. Depuis, Julien Nogent a quitté en catastrophe Reims, la ville où il est né il y a 18 ans, pour Figeac (Lot), où il est hébergé par une tante. Comme beaucoup d’enfants de l’ASE (Aide sociale à l’enfance), il a grandi de foyer en foyer.
      Orphelin de père, ayant une mère atteinte de troubles psychiatriques, il a alterné « dépressions et hospitalisations », avant d’atterrir au Foyer Saint-Remi. Une première fois brièvement en 2017, puis plus longuement en 2023, époque où l’établissement traversait une crise sans précédent. Après y avoir passé huit mois, il a porté plainte, le 2 juillet, à la gendarmerie de Figeac, pour « violence,
      harcèlement et vol »
      .
      Printemps. Julien Nogent est arrivé le 2 avril 2023 à Saint-Remi, à 17 ans, en même temps que Nadège Herter, directrice recrutée après avoir enjolivé son CV. « Je l’ai trouvée bizarre. Elle pouvait être super gentille, et dans la foulée très agressive. Nadège me donnait aussi beaucoup d’argent en liquide. Je pense qu’elle voulait me mettre dans sa poche. Mais ça n’a pas duré longtemps », retrace le jeune homme.
      « Elle me disait que j’allais “finir clochard”, elle me dénigrait tout le temps. Elle criait beaucoup, contre moi mais pas seulement. Elle avait menacé d’enfermer un petit à la cave “dans le noir avec les monstres”. Elle a aussi enlevé la porte de la chambre d’un jeune pour le punir. » Ce dernier fait est confirmé par l’audit mené par le conseil départemental fin 2023.
      Automne. Les faits les plus sérieux datent de cette époque. Un soir, elle est venue me chercher à 23 heures et m’a gardé dans son bureau jusqu’à 3 heures du matin. Comme je pratiquais l’équitation, j‘avais une cravache. Elle l’a prise et donnait des coups partout, sur son bureau, sur mes jambes, sur mon dos. » Peu de temps après, « elle est venue me réveiller à 5 heures en me donnant des coups de balai et en me jetant un verre d’eau à la figure. »
      Mais ce qui a marqué le plus Julien Nogent date du 23 octobre, se souvient-il : « Je voulais sortir pour voir ma mère mais Nadège a refusé et les éducateurs m’ont maintenu par terre. On m’a tiré les cheveux, arraché les habits et j’ai eu une entorse au poignet. Je suis allé à l’hôpital et je voulais y rester, j’avais trop peur de revenir. »
      Hiver . « La pression est devenue trop forte. Nadège a été licenciée mi-décembre, et certains de ses proches au foyer ont dit que c‘était de ma faute. Je me suis senti en danger. J’ai pensé à me suicider. Je me suis scarifié les bras. Même si je n’avais pas encore 18 ans (il les a eus le 2 janvier, NDLR), j’ai appelé ma référente ASE et j’ai pu partir en urgence à Figeac le 15 décembre. En huit mois au
      foyer, j’ai l’impression d’avoir pris cinq ans… »

      Un an plus tard. Il est encore en contact avec le nouveau directeur, Josselin Parenté, arrivé en juillet, afin, dit-il, de « récupérer mes affaires et l’argent qui m’a été volé au foyer ». Dans la plainte déposée, il parle de 2 000 euros. Le nouveau président du Foyer indique que des échanges existent.
      Du côté judiciaire, le procureur confirme l’existence d’une enquête sur les faits dénoncés par Julien Nogent.
      Contactée, la directrice de l’époque, Nadège Herter, nous a répondu sèchement qu’elle n’avait « pas de temps à perdre ». Relancée, elle n’a pas donné suite. Licenciée en janvier, elle a créé, en juin à Meaux (Seine-et-Marne), une entreprise de fabrication d’objets en bois.
      Le nouveau président du Foyer Saint-Remi, François Le Bœuf, annonce que l’établissement a porté plainte contre elle pour « abus de confiance ».

    • Négligences, abus, maltraitances... Enquête sur les défaillances mortelles de l’Aide sociale à l’enfance
      https://www.parismatch.com/actu/societe/negligences-abus-maltraitances-enquete-sur-les-defaillances-mortelles-de

      TW : viol

      Après des mois d’enquête, nos reporters ont mis en lumière les failles de cet organisme ayant plus de 350 000 enfants à sa charge. Le constat est aussi révoltant que scandaleux... Indigne de notre pays.

      (...) le juge Bernand soupire : « Les foyers sont devenus un ticket pour la prostitution : les anciennes jouent les maquerelles et les proxénètes recrutent devant les grilles. Dans la majorité des établissements, il n’y a aucun projet pédagogique, aucune activité, peu d’encadrement. Résultat, résume-t-il avec une franchise désarmante, on place des jeunes dans des lieux où ils sont davantage en danger que dans leurs familles défaillantes. » Les condamnant à des destins ­scellés d’avance.

      Un constat d’échec, glaçant, que le magistrat est loin d’être le seul à faire. La protection de l’enfance, dont relèvent plus de 350 000 jeunes en France, est un « système qui craque », selon le rapport du Syndicat de la magistrature publié en mai dernier. Dispositifs ­ d’accueil saturés, manque de personnel qualifié, budgets laissés à la discrétion des départements sans aucun taux d’encadrement décidé nationalement, la liste des défaillances systémiques est longue.

      . « L’État a abandonné la responsabilité de ces enfants aux départements comme du vulgaire bâti », accuse la députée PS Isabelle Santiago, qui bataille depuis une décennie pour une refonte de l’institution, jugée « profondément dysfonctionnelle. » Le Gepso, association regroupant 700 établissements publics dans le champ de la protection des personnes, et plus particulièrement de l’enfant, estime de son côté qu’il faudrait allouer 1,4 milliard d’euros supplémentaires par an pour atteindre un taux d’encadrement minimal et proposer ainsi un suivi « à peu près satisfaisant ».

      Une petite fille de 6 ans laissée dans le même foyer que son agresseur

      « La médiocrité a gagné les rangs de l’Ase, cingle une ancienne juge pour enfants. Ses fonctionnaires n’ont ni les compétences ni l’envie d’accompagner les pères et les mères dans leur parentalité, alors que c’est précisément leur rôle. » À bout de souffle, les services sociaux, dont la mission est de protéger les plus fragiles, en broient ainsi un nombre incalculable.

      « Vous savez, un pénis dans une bouche, ce n’est pas un viol. » Ce 27 août 2020, le ciel tombe sur la tête de Cécile Mirra et Cyril Dauphin. Face à eux, la direction du foyer de l’Ase de Besse-sur-Issole (Var) tente de minimiser ce qu’a subi leur petite Rose, 6 ans. Elle est placée depuis un an. Cela fait un mois qu’elle est à Besse-sur-Issole lorsqu’elle y est violée. L’établissement s’est gardé de le signaler au commissariat, au mépris de l’article 434-3 du Code pénal, qui réprime de trois ans de prison et de 45 000 euros d’amende la non-dénonciation de maltraitance sur mineur. Faute de preuves, la plainte déposée par le couple a été classée sans suite, et leur petite fille, maintenue dans le même foyer que son agresseur.

      « Vous savez, un pénis dans une bouche, ce n’est pas un viol. » Ce 27 août 2020, le ciel tombe sur la tête de Cécile Mirra et Cyril Dauphin. Face à eux, la direction du foyer de l’Ase de Besse-sur-Issole (Var) tente de minimiser ce qu’a subi leur petite Rose, 6  ans. Elle est placée depuis un an. Cela fait un mois qu’elle est à Besse-sur-Issole lorsqu’elle y est violée. L’établissement s’est gardé de le signaler au commissariat, au mépris de l’article 434-3 du Code pénal, qui réprime de trois ans de prison et de 45 000 euros d’amende la non-dénonciation de maltraitance sur mineur. Faute de preuves, la plainte déposée par le couple a été classée sans suite, et leur petite fille, maintenue dans le même foyer que son agresseur.

      (...) le budget alloué à la protection de l’enfance est financé par les droits de mutation immobilière. En clair : les taxes notariales sur l’achat et la vente de logements. « C’est fou de se dire que l’avenir de dizaines de milliers d’enfants dépend d’un marché aussi fluctuant et soumis à d’importantes disparités selon les régions » ....

      l’apprentissage de la prédation commence de bonne heure

      #protection_de_l’enfance #petite_enfance #pouponnières #hospitalisme #Lyes_Louffok #assistants_familiaux

    • Procès des enfants placés : une plainte à venir envers le conseil départemental du Nord
      https://www.lavoixdunord.fr/1535190/article/2024-12-18/proces-des-enfants-places-une-plainte-venir-l-encontre-du-conseil-depar

      Procès des enfants placés de l’ASE du Nord, l’heure du jugement : « La page ne sera jamais complètement refermée »
      https://www.lavoixdunord.fr/1534926/article/2024-12-17/proces-des-enfants-places-de-l-ase-du-nord-l-heure-du-jugement-la-page-

  • Émigration irrégulière : 189 candidats sont arrivés à Tenerife en provenance du Sénégal.
    https://www.dakaractu.com/Emigration-irreguliere-189-candidats-sont-arrives-a-Tenerife-en-provenanc

    Émigration irrégulière : 189 candidats sont arrivés à Tenerife en provenance du Sénégal.
    Un convoi avec 189 candidats à l’immigration a atterri à Tenerife ce lundi. Partie du Sénégal, la pirogue aurait à son bord 12 femmes et 7 enfants. Les vagues de l’immigration continuent de s’abattre sur les jeunes, en particulier malgré les dispositions et les engagements des autorités.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#espagne#tenerife#jeunesse#routemigratoire#migrationirreguliere#sante

  • zu: Krieg in den Städten | Klaus Farin
    https://klausfarin.de/presse/leserinnen-echo/zu-krieg-in-den-staedten

    Rezensionen (Auswahl)

    „In ihrem erschreckenden und inzwischen zu einem modernen Klassiker gewordenen Buch ‚Krieg in den Städten‘ untersuchen die Autoren Klaus Farin und Eberhard Seidel-Pielen die These vom ‚positiven Rassismus‘. Sie besagt, dass die von der übrigen Gesellschaft abgeschriebenen Jugendlichen überfordert werden durch die plakative Entgegensetzung ‚hier gute Ausländer‘ – ‚da böse Deutsche‘ und wie verhängnisvoll und grundfalsch die Forderung von Politikern, Journalisten und Pädagogen nach einseitigem Verständnis für die fremden Nachbarn ist, ohne die gleiche Forderung an deren Adresse zu richten. Nie dort gewesen, wo sie ihn verwirklicht sehen wollen, sind die Vertreter des ‚positiven Rassismus‘ blind gegenüber dem dualen Gesicht des Problems.“

    Ralph Giordano in: Wird Deutschland wieder gefährlich? Köln 1993.

    „… ein Kultbuch, das diesen Status auch verdient.“

    Torsten Borchers in: blick nach rechts

    „Das Beste ist, dass die Meinungen und Ansichten der Jugendgangs und der Rechtsradikalen gut dargestellt sind. Beide Seiten werden positiv und negativ beurteilt. Im Gegensatz zur Boulevard-Presse, die nur negativ bewertet und dadurch die Gesellschaft gegen die Jugend aufputscht. (…) Dieses Buch erzählt auch von den Ängsten, die die Jugendlichen haben …“

    Akin Özcan (14) in: Listen

    „… ein Taschenbuch, das keine Sensationsberichte, sondern aus der intimen Kenntnis der Szene dem Leser einen Schlüssel zum Verständnis der Ereignisse liefert. Es gibt derzeit kein besseres Buch über Jugendgangs.“

    Reiner Scholz in: Deutsches Allgemeines Sonntagsblatt

    „… ein Buch, das aneckt, das so recht in keine Schublade passen will – und das gerade deshalb so lebendig und authentisch ist. Sie lassen die Kids in ihrer ganzen Widersprüchlichkeit zu Wort kommen – tun dies in einer unverbrämt jugendlichen, direkten und zupackenden Sprache. (…) Seidel-Pielen und Farin ist es gelungen, ein Buch zu schreiben, das diese Kids nicht bevormundet, das sich aber auch nicht plump mit ihnen solidarisiert. Es ist ein schnelles, ein aggressives Buch. Ein Buch, das die vertrauten Erklärungsansätze so mancher Pädagogen und Sozialarbeiter über den Haufen werfen will. Unbedingt lesenswert.“

    Karsten Binder in: Radio Bremen 4

    „In Erich Böhmes ‚Talk im Turm‘-Show heizte der Berliner Journalist Klaus Farin beim Thema Rechtsradikalismus in den neuen Ländern dem CSU-Generalsekretär Erwin Huber unlängst derart ein, dass der sich erst nach der Sendung im Fahrstuhl zu wehren begann. Jetzt ist auch ein Buch erschienen. ‚Krieg in den Städten‘ basiert auf sorgfältig geführten Interviews. Zu Wort kommen Mitglieder multikultureller Streetgangs, Skinheads, Hooligans und Autonome. Weil die beiden Journalisten ihre Gegenüber ernst nehmen, entstanden außergewöhnliche Gespräche. Wenn in der nächsten Zeit wieder Farins und Seidel-Pielens Kollegen nach Berlin einfliegen, um Jugendgangs zu belauern, haben sie hoffentlich vorher ‚Krieg in den Städten‘ gelesen.“

    TIP Berlin

    „Erstaunlicherweise können die beiden schreiben, obwohl sie Deutsche sind.“

    Roland Schöny im Österreichischen Rundfunk

    „Sie durchkämmten die Jugendmilieus, suchten die Cliquen und Gangs von Skins, Punks, Antifa-Kämpfern und marginalisierten Migranten auf. Klaus Farin und Eberhard Seidel menetekelten einen ‘Krieg in den Städten‘, indem sie Verweigerung, Verwahrlosung und Gewaltbereitschaft als gesellschaftliche Symptome eines zerbröselnden Sozialstaats beschrieben. Das war 1991 – kurz nach der Wende in der DDR und der Deutschen, der europäischen Einheit, als Reformen neoliberal begründet und organisiert wurden, wo Politik und Wirtschaft Freiheit sagten und Enthemmung meinten. Über zwanzig Jahre danach ist das einstige Kultbuch des Rotbuch-Verlages – ergänzt durch ein aktuelles Nachwort der Autoren – jetzt wiederaufgelegt worden. Es zeigt, wie hellsichtig die damaligen Analysen waren. Gut für das Buch, weniger gut für die Gesellschaft, von der es erzählt.“

    Deutschlandradio

    #Allemagne #lutte_des_classes #libéralisme #exclusion #Krieg_in_den_Städten #jeunesse

  • Conférence n°6 - Les élèves ne s’informent plus, ou pire, ils s’informent mal ! - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=NKN9E85BhxY

    c’est quoi s’informer en fait parce que quand toutes les idées reçues ou les affirmations que vous avez dites c’est des choses qu’effectivement on entend beaucoup aujourd’hui ils se forment pas ils s’en font plus un format ils se désinforment ont les désinforme une espèce de puissance maléfique qui a géré comme ça voilà extérieur à nous-mêmes adultes bien sûr nous ne sommes jamais responsables de la désinformation des jeunes et en fait ça pose vraiment d’aller voir la question de c’est quoi s’informer et quand on interroge déjà les adolescents et quand on regarde leur pratique d’information on voit qu’en fait il y a la question des pratiques d’information sur l’actualité politique culturelle sportive nationale international fait exprès de faire les différentes échelles et puis les pratiques pardon d’informations dites documentaire plutôt sur les loisirs ou l’exposer qu’on doit faire en classe sur les pyramides ou les informations de service je cherche un stage en alternance tout ça c’est des pratiques d’information en fait donc aujourd’hui quand on dit il s’informe pas il s’informent faudrait qu’on précise de quel type à quel type d’information on fait allusion première chose ensuite une deuxième chose sur ces questions là c’est c’est comment on mesure ça et comment on peut aujourd’hui dire que les jeunes sont enclins à être dans une désinformation

    #Anne_Cordier #Information #Jeunesse #Désinformation

  • “ Nouvelle tragédie de la migration irrégulière : ADHA dénonce l’inaction des autorités et appelle à des actions concrètes ”
    https://www.dakaractu.com/Nouvelle-tragedie-de-la-migration-irreguliere-ADHA-denonce-l-inaction-des

    “ Nouvelle tragédie de la migration irrégulière : ADHA dénonce l’inaction des autorités et appelle à des actions concrètes ”
    Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) exprime sa profonde tristesse et indignation face à une nouvelle tragédie de la migration irrégulière.
    En effet, une embarcation partie de Niodior, au Sénégal, transportant près de 150 personnes, a dérivé dans l’indifférence des autorités, malgré plusieurs appels à l’aide.À ce jour, le bilan s’élève à trois morts, près de 22 disparus et 28 autres ayant péri en mer après plusieurs jours sans secours. D’après des témoins, ce drame se serait déroulé sous les yeux des autorités de trois pays, pourtant habilitées à intervenir. Finalement parvenue à Nouakchott le 31 octobre, cette pirogue a laissé des survivants dans un état de santé critique, marqués par un traumatisme profond.
    Ce silence institutionnel a transformé un espoir de vie en un parcours de mort.Dans un contexte où les politiciens sénégalais sont absorbés par les échéances électorales, Action pour les Droits Humains et l’Amitié déplore que la question de la migration et du sort de la jeunesse soit négligée.Ce drame n’est pas isolé, malgré les financements, la surveillance accrue des côtes et la présence de FRONTEX, les vagues de départs augmentent.Entre le 1er janvier et le 15 octobre 2024, 42 889 migrants ont débarqué aux îles Canaries, un chiffre alarmant du gouvernement espagnol, comparé aux 35 812 recensés en 2023 à cette même période.
    ADHA appelle à des actions urgentes :
    1. Engagement des autorités sénégalaises : Adopter des stratégies de prévention efficaces et améliorer les conditions locales pour dissuader ces départs désespérés.
    2. Passage à l’action des pouvoirs publics : Les promesses ne suffisent plus. Il est temps de mettre en œuvre des politiques publiques concrètes et ambitieuses pour offrir à notre jeunesse des alternatives réelles.
    3. Réforme du système éducatif : Adapter les programmes aux besoins actuels du marché de l’emploi, en favorisant l’enseignement technique, professionnel et les compétences entrepreneuriales.
    ADHA rappelle que chaque vie perdue en mer est un échec collectif.
    Il est impératif que les gouvernements mettent la dignité humaine au cœur de leurs priorités et prennent des mesures concrètes pour éviter que de telles tragédies se reproduisent.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#niodor#mortalite#traumatisme#migrationirrreguliere#jeunesse#routemigratoire#education#emploi#sante

  • Le Sénégal reçoit une aide européenne de 30 millions d’euros pour endiguer l’immigration clandestine
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/10/17/le-senegal-recoit-une-aide-europeenne-de-30-millions-d-euros-pour-endiguer-l

    Le Sénégal reçoit une aide européenne de 30 millions d’euros pour endiguer l’immigration clandestine
    Le Monde avec AFP
    L’Union européenne (UE) a annoncé, mercredi 16 octobre à Dakar, une aide de 30 millions d’euros pour lutter contre l’immigration clandestine en provenance du Sénégal, où de nombreuses personnes sont prêtes à risquer leur vie pour tenter d’atteindre l’Europe. Chaque année, des milliers de personnes meurent ou disparaissent lors de la périlleuse traversée de l’Atlantique, affrontant de forts courants à bord d’embarcations surchargées et souvent hors d’état de naviguer.
    « En réponse à une demande du gouvernement, l’UE vient d’approuver une enveloppe de 30 millions d’euros » pour contribuer « à prévenir les départs irréguliers et à sauver des vies sénégalaises », a déclaré Jutta Urpilainen, commissaire européenne aux partenariats internationaux, à des journalistes à Dakar. Les fonds seront utilisés pour aider les autorités sénégalaises à secourir les migrants en danger et à lutter contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains, a-t-elle ajouté. Ils serviront également à sensibiliser la population aux dangers de la migration clandestine. « Notre principal message, c’est que nous ne voulons plus voir de tragédies en mer », a assuré Jutta Urpilainen.
    La Commission européenne finance déjà un projet de 5,75 millions d’euros visant à renforcer la capacité des forces de sécurité sénégalaises à lutter contre l’immigration clandestine, la traite des êtres humains et le trafic de migrants.
    Les côtes sénégalaises sont l’un des principaux points de départ pour des milliers de migrants espérant atteindre l’Europe, dont beaucoup vont vers les îles espagnoles des Canaries. Au moins 39 personnes ont trouvé la mort dans le naufrage d’un bateau transportant des migrants au large du Sénégal en septembre. Après cette tragédie, le président, Bassirou Diomaye Faye a promis de « traquer sans relâche » les trafiquants d’immigrés.
    Au début de sa visite au Sénégal, Jutta Urpilainen a annoncé l’octroi d’une subvention de 25 millions d’euros pour contribuer au développement des compétences et à la recherche dans le secteur pharmaceutique sénégalais. « Nous continuerons de créer plus d’occasions pour les jeunes du Sénégal (…) afin de construire un avenir durable et inclusif », a déclaré la commissaire européenne.

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#UE#routemigratoire#depart#migrationirreguliere#jeunesse#mortalite#sante

    • Le Sénégal est incité à mettre en œuvre des mesures de police et de refoulement. Il ne s’agit pas d’une aide , il s’agit d’une sous-traitance de mesures de police aux frontières. Le même genre d’accord a lieu entre la Grande Bretagne et la France, et quand cela arrive, on ne dit pas « la France reçoit une aide anglaise de 70 millions d’euros pour endiguer l’immigration clandestine ».

      Migrants dans la Manche : ce que l’on sait du nouvel accord entre la France et le Royaume-Uni – Libération
      https://www.liberation.fr/international/europe/migrants-dans-la-manche-ce-que-lon-sait-du-nouvel-accord-entre-la-france-

      Paris et Londres ont signé ce lundi un nouveau document afin de lutter contre les traversées irrégulières. Le Royaume-Uni versera plusieurs dizaines de millions d’euros, notamment pour que la France augmente le nombre de policiers sur ses plages.

      Et en général, donc, ces mesures finissent en mauvais traitements et morts plus ou moins naturelles.

  • Toussaint Manga : « Avec le nouveau référentiel de politiques publiques, la jeunesse n’a plus besoin d’immigrer »
    https://www.dakaractu.com/Toussaint-Manga-Avec-le-nouveau-referentiel-de-politiques-publiques-la-je

    Toussaint Manga : « Avec le nouveau référentiel de politiques publiques, la jeunesse n’a plus besoin d’immigrer »
    Dans cet agenda de transformation du Sénégal, « une grande partie est réservée à la jeunesse. Cet agenda fait comprendre à la jeunesse qu’ils n’ont pas besoin de prendre les pirogues pour immigrer ». Toussaint Manga estime qu’il suffit pour cette jeunesse, de faire un retour aux fondamentaux en développant la citoyenneté et en s’inspirant du projet des nouvelles autorités pour bâtir le Sénégal juste et prospère

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#jeunesse#migrationirreguliere#citoyennete#sante

  • Sénégal : aide européenne de 19,6 milliards de Fcfa pour endiguer l’immigration clandestine
    https://www.dakaractu.com/Senegal-aide-europeenne-de-196-milliards-de-Fcfa-pour-endiguer-l-immigrat

    Sénégal : aide européenne de 19,6 milliards de Fcfa pour endiguer l’immigration clandestine
    L’Union européenne a annoncé mercredi à Dakar une aide de 19,6 milliards de Fcfa pour lutter contre l’immigration clandestine en provenance du Sénégal, où ils sont nombreux à risquer leur vie chaque année pour tenter d’atteindre l’Europe. Chaque année, des milliers de personnes meurent ou disparaissent en quittant ce pays d’Afrique de l’Ouest pour l’Europe lors de la périlleuse traversée de l’Atlantique, affrontant de forts courants sur des embarcations surchargées et souvent hors d’état de naviguer. « En réponse à une demande du gouvernement, l’Union européenne vient d’approuver une enveloppe de 30 millions d’euros » pour contribuer « à prévenir les départs irréguliers et à sauver des vies sénégalaises », a déclaré Jutta Urpilainen, commissaire européenne aux partenariats internationaux, à des journalistes dans la capitale sénégalaise.
    Les fonds seront utilisés pour aider les autorités sénégalaises à secourir les migrants en danger et à lutter contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains, a-t-elle ajouté.
    Ils serviront également à sensibiliser la population aux dangers de la migration clandestine, a-t-elle ajouté. « Notre principal message, c’est que nous ne voulons plus voir de tragédies en mer », a-t-elle déclaré.La Commission européenne finance déjà un projet de 3,7 milliards de Fcfa (5,75 millions d’euros) visant à renforcer la capacité des forces de sécurité sénégalaises à lutter contre l’immigration clandestine, la traite des êtres humains et le trafic de migrants. Les côtes sénégalaises sont l’un des principaux points de départ pour des milliers de migrants espérant atteindre l’Europe, dont beaucoup vont vers les îles espagnoles des Canaries.
    Au moins 39 personnes ont trouvé la mort dans le naufrage d’un bateau transportant des migrants au large des côtes sénégalaises en septembre. Le président Bassirou Diomaye Faye a promis de « traquer sans relâche » les trafiquants d’immigrés après cette tragédie.
    Au début de sa visite au Sénégal, Jutta Urpilainen a annoncé l’octroi d’une subvention de 16,3 milliards de FCfa (25 millions d’euros) pour contribuer au développement des compétences et à la recherche dans le secteur pharmaceutique sénégalais. « Nous continuerons à créer davantage d’opportunités pour les jeunes du Sénégal, et avec eux, afin de construire un avenir durable et inclusif », a déclaré mercredi la commissaire européenne.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#UE#migrationirreguliere#jeunesse#traite#mortalite#sante#politiquemigratoire

  • DDR en timbres postales - enfance et jeunesse

    1954

    1958

    1959

    1964

    1967

    1968

    1975

    1984

    1985

    1988

    #DDR #timbres_postales #enfance #jeunesse #philatélie #wikimedia

    https://commons.wikimedia.org/wiki/Main_Page

  • Ceuta : face à la glamourisation sur TikTok des traversées irrégulières, le Maroc continue de sévir - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/60344/ceuta--face-a-la-glamourisation-sur-tiktok-des-traversees-irregulieres

    Ceuta : face à la glamourisation sur TikTok des traversées irrégulières, le Maroc continue de sévir
    Par La rédaction Publié le : 04/10/2024
    Plus de 150 personnes ont été arrêtées au Maroc pour avoir incité sur les réseaux sociaux, et notamment sur TikTok, la jeunesse marocaine à traverser à la nage la frontière maritime qui sépare le Maroc de l’enclave espagnole de Ceuta. Ces derniers jours, ce sont environ 3 000 jeunes qui ont tenté d’entrer illégalement à Ceuta. Mi-septembre, les autorités du royaume avaient déjà interpellé une soixantaine de personnes.
    Cent cinquante-deux personnes ont été arrêtées au Maroc pour incitation à l’immigration clandestine sur les réseaux sociaux vers l’enclave espagnole de Ceuta, a annoncé jeudi 3 octobre un porte-parole du gouvernement. Ces derniers jours, 3 000 jeunes, d’origine marocaine pour la plupart, se sont massés à Fnideq, une ville du nord du Maroc proche de Ceuta, pour tenter d’entrer sur le territoire espagnol.
    « Toutes les tentatives ont été déjouées », a déclaré le porte-parole Mustapha Baitas. Des vidéos diffusées par les médias marocains montrent à ce propos des jeunes jetant des pierres sur les forces de sécurité non loin de la frontière. « Aucun décès n’a été signalé », a précisé Mustapha Baitas, assurant que les autorités avaient agi dans le respect de la loi.
    Le 16 septembre, la police marocaine avait déjà empêché 500 jeunes migrants d’entrer dans l’enclave espagnole. Et 60 personnes, dont des mineurs, avaient été interpellées le 11 septembre dans plusieurs villes marocaines, pour « fabrication et diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux incitant à l’organisation d’opérations collectives d’émigration clandestine », selon une source policière à l’AFP. Fin août aussi, la police judiciaire marocaine avait interpellé au moins six personnes, dont un mineur. Les suspects avaient entre 20 et 31 ans et le mineur 16 ans, précisait la presse locale.
    Le Maroc continue donc de serrer la vis face à cette immigration irrégulière. « Certains jeunes gens sont incités [à immigrer] par des inconnus sur les réseaux sociaux », a ajouté le porte-parole Mustapha Baitas. Des appels à une « migration massive » le 15 septembre avaient en effet circulé sur les réseaux sociaux. Pourtant ces traversées de la frontière qui se font dans l’eau, parfois avec palmes et combinaison, sont immensément dangereuses voire mortelles : chaque année, les courants, l’hypothermie et les blessures contre les rochers font des victimes.
    Un cadavre flottant au milieu des douves des murailles royales de Ceuta a été découvert le 14 août. Il portait une combinaison en néoprène et des palmes. Le 7 août, un autre corps avait été découvert à 800m de la plage de Chorrillo, à l’est de l’enclave espagnole. Le corps, « en état de décomposition avancé », portait lui aussi une combinaison en néoprène. Pourtant, rien ne semble arrêter les jeunes Marocains : les autorités du royaume chérifien ont déjoué pour le seul mois d’août plus de 11 300 tentatives d’émigration irrégulière, selon le ministère de l’Intérieur. Du côté de Melilla, l’autre enclave espagnole au Maroc, plus de 3 300 opérations ont été avortées sur la même période.
    Cet été justement, les images de Chaimae El Grini, une Marocaine de 19 ans, tout sourire en combinaison et des palmes aux pieds débarquant sur le sol espagnol, étaient devenues virales, cumulant des millions de vues. D’autres vidéos postées sur TikTok principalement sous les hashtags « Harragas » (terme qui signifie « brûleurs de frontières » en français et qui désigne les migrants maghrébins) ou « Ceuta », montrent des traversées supposées faciles avec des jeunes souriants, arrivant sur les plages ou marchant dans les rues de l’enclave espagnole - au son de musiques triomphales.
    Au cours des huit premiers mois de l’année, le Maroc a empêché au total 45 000 personnes d’émigrer illégalement vers l’Europe, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. D’après des statistiques officielles, ces départs s’expliquent par un manque de perspective criant pour la jeunesse marocaine : un jeune de 15 à 24 ans sur quatre dans le pays ne se trouve ni sur le marché de l’emploi, ni en formation, ni ne suit une scolarité.
    Jusqu’en 2020, les traversées à la nage vers l’enclave espagnole étaient quasi inexistantes, mais elles se sont intensifiées ces dernières années. Avant, les migrants tentaient d’escalader les grillages de barbelés qui séparaient les deux territoires. Mais « les contrôles espagnols et marocains se sont intensifiés autour des routes, de la zone terrestre et des grillages », expliquait en 2021 à InfoMigrants, le chercheur marocain, Ali Zoubeidi. « Les candidats à l’immigration ont cherché de nouveaux moyens pour entrer dans les enclaves, comme la nage ».
    Outre Ceuta (et Melilla), la voie d’accès principale des migrants vers l’Espagne reste la route de l’Atlantique vers les Canaries. Les départs se font depuis les côtes nord-ouest de l’Afrique (Maroc, Sénégal, Mauritanie, principalement). Plus de 22 300 migrants sont arrivés aux Canaries du 1er janvier au 15 août, en hausse de 126 % sur un an.

    #Covid-19#migrant#migration#maroc#ceuta#melila#espagne#routemigratoire#jeunesse#reseauxsociaux#mortalite#sante#migrationirreguliere