• Le courage habituel de Vincent Geisser

    "TUNISIE : SANS SURPRISE, LE SPECTRE DU TERRORISME COMME CARTE ÉLECTORALE
    DJIHADISTES ET « DJIHADISTOLOGUES » AU SERVICE DES RESTAURATIONS AUTORITAIRES DANS LE MONDE ARABE ?
    Une nouvelle profession est née : « Djihadistologues », c’est-à-dire des spécialistes qui prétendent monopoliser le savoir et les connaissances sur les groupes et les filières djihadistes. Ils se recrutent principalement dans le champ médiatique parmi les journalistes et dans le champ scientifique parmi les chercheurs et les universitaires mais également dans le champ du renseignement parmi les barbouzes professionnels. Ces experts internationaux en « djihadisme » sont souvent des gens sérieux et compétents. Le problème, c’est qu’ils ne maitrisent qu’une partie de la connaissance de la chaine décisionnelle du terrorisme, restant totalement aveugles, sourds et muets sur les financeurs et les commanditaires des actions. Plus grave, ils en viennent souvent à légitimer la thèse selon laquelle les Djihadistes en question n’agiraient que pour eux-mêmes, fonctionnant comme des groupes totalement autonomes. Et comme par hasard, leurs informations ressortent à la veille d’une grande échéance démocratique pour mieux nous persuader qu’une petite dose d’autoritarisme dans le monde arabe (la politique du bâton) constituerait le meilleur rempart à la menace djihadiste internationale.
    CQFD : un peu d’autoritarisme ne ferait pas mal à ces peuples arabes toujours tentés par la « barbarie islamiste » !
    En ce sens, quel que soit le crédit que l’on peut accorder à cette nouvelle profession de « Djihadistologues », force est de constater son incapacité à penser une solution démocratique au terrorisme, se faisant ainsi la porte-voix directe ou indirecte, volontaire ou involontaire, des tenants du retour à la dictature. Djihadistes et Dihadistologues, voilà deux professions d’avenir dans le monde arabe, dont les recruteurs réels restent mystérieusement inconnus !
    Vincent Geisser"

    #Tunisie_elections #jihadisme #manipulation #BCE

  • http://www.theguardian.com/world/2014/dec/11/-sp-isis-the-inside-story?CMP=share_btn_fb
    Traduction de Isis : the inside story . Yamine Makri

    L’Etat islamique e l’Irak et du Levant vu de l’intérieur
    Martin Chulov, The guardian

    (Un article du Guardian que j’ai traduit qui donne quelques précisions sur cette organisation.)

    L’un des commandants supérieurs de l’Etat islamique révèle des détails sur les origines de cette organisation à l’intérieur même d’une prison irakienne, juste sous le nez de leurs geôliers américains.

    À l’été 2004, un jeune djihadiste enchainé marche lentement dans la prison du Camp de Bucca, dans le sud de l’Irak. Il est nerveux lorsque deux soldats américains le conduisent à travers trois bâtiments lumineux et un dédale de couloirs, dans une cour ouverte. D’autres hommes portant des uniformes de prison aux couleurs vives reculent prudemment, en le regardant.

    « J’ai reconnu certains d’entre eux tout de suite » m’a-t-il dit. « J’avais craint le camp de Bucca. Mais quand je suis arrivé, c’était beaucoup mieux que ce que je pensais. »
    Le djihadiste, qui utilise le nom de guerre d’Abû Ahmad, est arrivé au Camp de Bucca lorsqu’il était jeune homme il y a une décennie, il est maintenant un haut fonctionnaire dans l’État islamique (Isis), avoir gravi tous les échelons avec aussi la plupart des hommes qui avaient servi à ses côtés en prison. Comme lui, les autres détenus avaient été capturés par des soldats américains dans différentes villes d’Irak et conduit à cet endroit qui était déjà tristement célèbre : une prison-forteresse au milieu désert qui restera un des héritages de la présence américaine en Irak.

    Les autres prisonniers étaient également terrifiés par le camp de Bucca, mais ils se sont vite rendu compte que, loin de leurs pires craintes, la prison américaine pouvait être une opportunité extraordinaire : « Nous ne pourrions jamais être tous réunis comme ceci à Bagdad, ou n’importe où ailleurs » dit-il. « Cela aurait été incroyablement dangereux et risqué. Ici, nous n’étions pas seulement en sécurité, mais nous étions aussi à quelques centaines de mètres des uns des autres avec l’ensemble des dirigeants d’Al-Qaida. »

    C’est au Camp de Bucca qu’Abû Ahmad a rencontré Abu Bakr al-Baghdadi, l’émir de l’Etat islamique qui est maintenant décrit comme le chef terroriste le plus dangereux du monde. Dès le début, « d’autres hommes dans le camp semblaient s’en remettre à lui. Mais aucun de nous ne savait qu’il allait finir en tant que leader. »

    Abû Ahmad était un membre essentiel dès la première incarnation du groupe. Jeune homme, il militait contre l’occupation américaine qui essayait d’imposer un changement de pouvoir en Irak en favorisant la population chiite du pays au détriment des sunnites dominants. (…)

    Abû Ahmad a accepté de parler publiquement après plus de deux années de discussions, au cours de laquelle il a révélé son passé comme l’un des militants les plus redoutables de l’Irak – il a voulu partagé sa profonde inquiétude pour l’Isis et l’avenir de la région. Avec l’Irak et la Syrie en feu, tous le Moyen-Orient est apparemment condamnés à une nouvelle génération de troubles et d’effusions de sang. La brutalité d’Isis est de plus en plus en contradiction avec ses propres idéaux.

    Ses doutes au sujet de ce que l’État islamique est devenu l’ont conduit à parler au Guardian en une série de conversations expansives, qui offrent une perspective unique sur son leader énigmatique et la naissance du groupe armé - qui s’étend de 2004, quand il a rencontré Abu Bakr al -Baghdadi au Camp de Bucca, à 2011, lorsque l’insurrection irakienne a traversé la frontière vers la Syrie.

    Au début, de retour du Camp de Bucca, le prisonnier qui allait devenir l’homme le plus recherché du monde s’était déjà mis à l’écart des autres détenus. Mais, Abû Ahmad nous rappelle, que les geôliers américains avaient une très différente impression de Al-Baghdadi. Ils le voyaient comme une personne influence, conciliante et apaisante dans un environnement incertain et ils se tournèrent vers lui pour les aider à résoudre les conflits entre les détenus. « J’avais ce sentiment qu’il nous cachait quelque chose. Il était à l’opposé des autres émirs qui étaient beaucoup plus facile d’accès. Il se tenait à distance, loin de nous tous. »

    Baghdadi est né Ibrahim ibn al-Badri Awwad al-Samarrai en 1971, dans la ville irakienne de Samarra. Il a été détenu par les forces américaines à Falloujah, à l’ouest de Bagdad, en Février 2004, quelques mois après qu’il ait contribué à fonder un groupe militant, Jaysh Ahl al-Sunna wal-Jama‘a, qui avait pris racine dans les communautés sunnites agitées autour de sa ville natale.

    « Il a été capturé dans la maison de son ami », a déclaré le Dr Hisham al-Hashimi, un analyste qui conseille le gouvernement irakien sur l’Isis. « Le nom de son ami était Nasif Jasim Nassif. Puis il a été déplacé à Bucca. Les Américains n’ont jamais su qui ils étaient. La plupart des autres prisonniers avec Baghdadi - quelques 24 000 hommes, répartis en 24 camps – semblaient ne pas le savoir non plus. La vie dans la prison était organisée selon des règles strictement hiérarchiques. La couleur des uniformes permettait aux geôliers et aux prisonniers de reconnaître la place de chaque détenu dans cet ordre hiérarchique. « La couleur des vêtements que nous portions reflète notre statut, a déclaré Abû Ahmad. Si je me souviens bien, rouge était pour les gens qui avaient fait des choses mal en prison, blanc était un chef, vert était pour les longues peines et jaune et orange étaient pour les autres. »

    Lorsque Baghdadi, 33 ans, est arrivé à Camp de Bucca, l’insurrection anti-américaine sunnite prenait de l’ampleur à travers l’Irak central et occidental. Une invasion qui avait été vendu comme une guerre de libération était devenue une guerre d’occupation. Les sunnites irakiens, privés de leurs droits par le renversement de Saddam Hussein, s’engageaient dans la lutte contre les forces américaines et ils commençaient à tourner leurs armes vers les bénéficiaires du renversement de Saddam Hussein, la majorité de la population chiite du pays.
    Le petit groupe militant qui a dirigé Al-Baghdadi était l’un des dizaines qui ont germé à partir d’une large révolte sunnite dont beaucoup allaient bientôt se réunir sous le drapeau d’al-Qaïda en Irak, puis l’Etat islamique d’Irak. C’étaient les précurseurs de ce mastodonte maintenant connu simplement comme l’Etat islamique, qui a, sous le commandement de Al-Bagdhadi, envahi une grande partie de l’ouest et du centre du pays et est de la Syrie, et qui a finalement provoqué le retour de l’armée américaine dans une région profondément déstabilisé, moins de trois année après l’avoir quitté, jurant à l’époque de ne plus jamais revenir.

    Mais à l’époque de son séjour à Bucca, le groupe de Al-Baghdadi était peu connu, et il était une figure beaucoup moins importante que le chef de file théorique de l’insurrection, l’impitoyable Abou Moussab al-Zarqaoui, qui est venu à représenter la somme de toutes les peurs pour beaucoup en Irak, en Europe et aux États-Unis. Al-Baghdadi, cependant, avait une façon unique de se distinguer des autres leaders potentiels à l’intérieur et à l’extérieur de Bucca et dans les rues de l’Irak :il revendiquait d’une ascendance d’une lignée directe au Prophète Muhammad. Il avait également obtenu un doctorat en études islamiques de l’Université islamique de Bagdad, ce qui légitimera sa demande sans précédent de devenir le calife du monde islamique en Juillet 2014.

    « Al-Baghdadi était une personne calme » dit Abû Ahmad. « Il a un charisme. On sentait qu’il était quelqu’un d’important. Mais s’il n’y avait pas d’autres éléments qui étaient bien plus importants. Honnêtement, je ne pense pas qu’il en serait arriver là. »

    Al-Baghdadi semble aussi avoir une influence sur ses ravisseurs américains. Selon Abû Ahmad, et deux autres hommes qui ont été emprisonnés au Camp de Bucca en 2004, les Américains voyaient en lui un élément qui pourrait résoudre les différends entre factions rivales haineuses et de garder ainsi le camp calme.

    « Mais avec le temps, à chaque fois qu’il y avait un problème dans le camp, il était lui-même au centre du problème. » Abû Ahmad dit ainsi : « Il voulait être le chef de la prison, et avec le recul maintenant, il s’est en fait imposé en divisant et il a pu obtenir ce qu’il voulait. » En Décembre 2004, Al-Baghdadi a été jugé par ses geôliers américains ne poser aucun risque supplémentaire et sa libération a été autorisée.

    « Il était beaucoup respecté par l’armée américaine » nous dit Abû Ahmad. « S’il voulait visiter des personnes dans un autre camp, il le pouvait, mais nous, nous ne pouvions pas. Et pendant ce temps, sa nouvelle stratégie, de construire l’État islamique s’organisait. S’il n’y avait pas eu cette prison américaine en Irak, il n’y aurait pas eu l’Etat islamique. Bucca était une usine où s’élaborait le projet. Ils y ont construit notre idéologie. »

    Isis a été conduit par des hommes qui ont passé du temps dans les centres de détention américains pendant l’occupation américaine de l’Irak. En plus de Bucca, il y avait le Camp Cropper, près de l’aéroport de Bagdad, et, la tristement célèbre prison d’Abou Ghraib dans la banlieue ouest de la capitale. Plusieurs officiers supérieurs américains qui dirigeaient les opérations de détention ont admis que les prisons avaient un effet incendiaire sur l’insurrection et radicalisaient ceux qui y séjournaient.

    Abû Ahmad précise : « En prison, tous les émirs se réunissaient régulièrement. Nous sommes devenus très proches de ceux avec qui nous étions emprisonnés. Nous connaissions leurs capacités. Nous savions ce qu’ils pouvaient et ne pouvaient pas faire, comment les utiliser pour une raison quelconque. Les personnes les plus importantes dans Bucca étaient ceux qui avaient été près de Al-Zarqaoui. » Il a été reconnu en 2004 comme étant le leader du jihad.

    « Nous avons eu beaucoup de temps pour nous asseoir et planifier », a-t-il poursuivi. « C’était l’environnement parfait. Nous avions tous convenu de nous réunir quand nous sortirons. »

    Selon Hisham al-Hashimi, l’analyste basé à Bagdad, le gouvernement irakien estime que 17 des 25 plus importants chefs d’Etat islamiques exécutant la guerre en Irak et la Syrie ont été incarcéré dans les prisons américaines entre 2004 et 2011. Certains ont été transférés par la garde américaine dans les prisons irakiennes, où une série d’évasions au cours des dernières années ont permis à de nombreux hauts dirigeants de s’échapper et de rejoindre les rangs des insurgés.

    Abou Ghraib a été le théâtre de la plus grande - et la plus dommageable - évasion en 2013, avec un maximum de 500 détenus, beaucoup d’entre eux avaient été remis par l’armée américaine aux autorités irakiennes lors de leur départ. Après la prison a été prise d’assaut par les forces de l’État islamique, qui ont lancé simultanément, et avec autant de succès, d’autres raids à proximité sur la prison de Taji. Le gouvernement irakien a finalement fermé Abu Ghraib en Avril 2014.
    (…) La révélation des abus à Abou Ghraib a eu pour effet de radicaliser de nombreux Irakiens. Alors que Bucca avait déjà eu de nombreuses plaintes pour abus avant sa fermeture en 2009, ces prisons ont été perçu par les Irakiens comme un puissant symbole d’une politique injuste, qui a balayé des maris, des pères et des fils - certains d’entre eux des non-combattants – capturé lors de raids militaires. Beaucoup resteront en prison pendant des mois ou des années.

    À l’époque, l’armée américaine rétorquait que ses opérations de détention étaient valides, et que des pratiques similaires ont été déployés par d’autres forces contre les insurrections - tels que les Britanniques en Irlande du Nord, les Israéliens à Gaza et en Cisjordanie, et les régimes syriens et égyptiens (!!!).

    Même maintenant, cinq ans après que les États-Unis aient fermé Bucca, le Pentagone défend le camp comme un exemple de politique légale pour une période turbulente. « Pendant les opérations en Irak de 2003 à 2011, les forces américaines a incarcéré des milliers de détenus de guerre », a déclaré le lieutenant-colonel Myles B Caggins III, un département américain de la Défense porte-parole de la politique des détenus. « Ce type de détentions sont une pratique courante pendant les conflits armés. Détenir des personnes potentiellement dangereuses est la méthode juridique et humaine d’assurer la sécurité et la stabilité pour les populations civiles. »

    Quelque temps après qu’Al-Baghdadi a été libéré de Bucca, Abû Ahmad a également été libéré. Après avoir atterri à l’aéroport de Bagdad, il a été contacté par les hommes qu’il avait rencontrés au Camp de Bucca. Ils l’ont emmené dans une maison dans l’ouest de la capitale, où il a immédiatement rejoint le djihad, qui s’est transformé d’une lutte contre une armée d’occupation en une guerre sans retenue contre les chiites irakiens.

    Les escadrons de la mort étaient alors courants à Bagdad et une grande partie de centre de l’Irak, tuant des membres de groupes opposés et exilant les résidents des quartiers qu’ils dominaient. La capitale était vite devenu un endroit très différent de la ville qu’Abû Ahmad avait laissé un an plus tôt. Mais avec l’aide des nouveaux arrivants au camp de Bucca, ceux de l’intérieur de la prison avaient été en mesure de planifier chaque nouveau développement dans le déroulement de cette guerre sectaire.

    Al-Zarqaoui voulait intensifier le conflit par quelque chose qui mènerait la lutte au cœur de l’ennemi. En Février 2006, et de nouveau deux mois plus tard, les hommes de Zarqawi ont donc détruit le mausolée de l’imam al-Askari à Samarra, au nord de Bagdad. La guerre sectaire a été totalement enflammé et les ambitions de Al-Zarqawi réalisées.

    Interrogé sur le bien-fondé de cette provocation violente, Abû Ahmad dit qu’« Il y avait une raison pour l’ouverture de cette guerre. Ce n’était pas parce qu’ils sont chiites, mais parce que les chiites coopéraient avec l’armée américaine ce qui a facilité la prise de contrôle américaine de l’Irak. Ils étaient, en coopération l’un avec l’autre. »

    (…) Malgré les réserves qui avaient déjà commencées en 2006, Abû Ahmad était devenu une partie d’une machine à tuer qui fonctionnera à pleine vitesse pendant la majeure partie des deux années suivantes. Des millions de citoyens ont été déplacées, des quartiers ont été nettoyés selon des lignes sectaires, et une population entière impliquée dans des brutalités incontrôlées.

    Cet été là, les États-Unis ont finalement repéré Al-Zarqaoui, avec l’aide des renseignements jordaniens, le tuant dans un raid aérien au nord de Bagdad. Dès la fin 2006, l’organisation était en perte de vitesse - entravée par une révolte tribale qui a déraciné son leadership de Anbar et a diminué sa présence ailleurs en Irak. Mais selon Abû Ahmad, le groupe a bien révélé son pragmatisme, en plus de son idéologie extrémiste. Pour Isis, les années relativement calmes entre 2008 et 2011 représentaient une accalmie, pas une défaite.

    A cette époque, Abou Bakr al-Baghdadi a su devenir une aide de confiance à son chef, Abou Omar al-Baghdadi, et son adjoint, le jihadiste égyptien Abu Ayub al-Masri. Abû Ahmad a déclaré que Isis a effectué une approche auprès de certains cadres du parti Baas de l’ancien régime - adversaires idéologiques mais qui partageaient un ennemi commun : les États-Unis et le gouvernement dirigé par les chiites.

    Les liens de la Syrie à l’insurrection sunnite en Irak ont été régulièrement soulevés par les autorités américaines à Bagdad et par le gouvernement irakien. Tous deux étaient convaincus que le président syrien, Bachar al-Assad, a permis aux djihadistes d’utiliser l’aéroport de Damas, où les responsables militaires les escortaient jusqu’à la frontière avec l’Irak. « Tous les étrangers que je connaissais sont entrés en Irak de cette façon, ce n’était pas un secret. »

    A partir de 2008, lorsque les États-Unis a commencé à négocier la transition de ses pouvoirs aux institutions de sécurité affaiblies de l’Irak - et donc ouvrir la voie à sa propre sortie. L’un d’eux était le major-général Hussein Ali Kamal, le directeur du renseignement au sein du ministère de l’Intérieur du pays. Un Kurde laïque qui avait la confiance de l’établissement chiite, l’une des nombreuses fonctions de Kamal était de sécuriser Bagdad contre les attaques terroristes.

    Comme les Américains, le général Kamal était convaincu que la Syrie cherchait à déstabiliser l’Irak, une évaluation basée sur les interrogatoires de djihadistes qui avaient été capturés par ses troupes. Tout au long de 2009, dans une série d’entretiens, Kamal illustrait son témoignage, en utilisant des cartes qui ont tracé les itinéraires utilisés par les djihadistes de traverser la frontière à l’ouest de l’Irak.

    Comme l’activité de l’Isis redoublait en Irak, il était devenu de plus en plus obsédé par deux réunions qui ont eu lieu en Syrie au début de 2009, qui a réuni les djihadistes irakiens, des responsables syriens et baasistes des deux pays.
    Lorsque je l’ai rencontré en 2009, il était préoccupé par les transcriptions des enregistrements qui avaient été faites lors de deux réunions secrètes dans Zabadani, près de Damas, au printemps de cette année. Les participants comprenaient des hauts baasistes irakiens qui avaient trouvé refuge à Damas depuis que Saddam a été renversé, des officiers militaires syriens de renseignement, et de hauts responsables dans ce qui était alors connu sous le nom d’al-Qaïda en Irak. Les Syriens avaient développé des liens vers les djihadistes depuis les premiers jours de l’insurrection anti-américaine et les avait utilisés pour déstabiliser les Américains et leurs plans pour l’Irak.

    « Au début de 2004/05, certains djihadistes et baasistes privés de leurs droits commençaient à se réunir », a déclaré Ali Khedery, l’ancien conseiller aux ambassadeurs américains et les commandants supérieurs à Bagdhad. « Ils étaient disciplinés, bien organisés, ce sont des gens qui connaissaient la configuration du terrain. Et au fil du temps, certaines personnes qui étaient baasistes sont devenus de plus en plus islamistes et l’insurrection a fait rage. En 2007, le général [David] Petraeus a dit que la coopération entre le renseignement militaire syrien et les djihadistes étaient évident. »

    Dans nos conversations, Abû Ahmad a souligné le lien syrien à l’insurrection en Irak. « Les moudjahidines ont transité par la Syrie » a-t-il dit. « J’ai travaillé avec beaucoup d’entre eux. Ceux du Camp de Bucca arrivaient par Damas. Un très petit nombre venait via la Turquie ou l’Iran. Mais la plupart sont venus en Irak avec l’aide des Syriens. »

    Cette connexion a été vu par les responsables irakiens comme une vraie menace existentielle pour le gouvernement iraquien et a été la principale source de la relation compliquée entre Nouri al-Maliki, alors Premier ministre de l’Irak, et Bachar al-Assad.

    « Nous avions une source à la réunion secrète de Zabadani, disait le général Kamal à l’époque. « Pour autant que nous sachions, c’est la première fois qu’il y avait eu une réunion à ce niveau stratégique entre tous ces groupes. Cela marque un nouveau tournant. »

    Les baasistes dirigeaient la réunion. Leur objectif, selon la source de général Kamal, était de lancer une série d’attaques spectaculaires à Bagdad et ainsi saper le gouvernement de Maliki à majorité chiite, qui avait pour la première fois commencé à affirmer un peu d’ordre dans l’après-guerre civile en Irak. Jusque-là, al-Qaida en Irak et les baasistes avaient été ennemis idéologiques féroce, mais la montée en puissance des chiites - et leurs bailleurs de fonds en Iran - les a réunis pour planifier une grève majeure sur la capitale.
    (…)

    En Mars 2010, les forces irakiennes, agissant sur une demande des Etats-Unis, a arrêté un chef de file de l’Etat islamique appelé Munaf Abdul Rahim al-Rawi, qui s’était révélé être l’un des principaux commandants du groupe à Bagdad, et l’une des rares personnes qui ont eu accès au chef, Abou Omar al-Baghdadi. Al-Rawi a parlé. Et dans un rare moment de collaboration, trois organes principaux de renseignement de l’Irak, y compris la Division du renseignement du général Kamal, ont pu organiser un dispositif d’écoute et placer un tracker GPS dans la cachette d’Abou Omar.

    Après il a été confirmé qu’Abou Omar et son adjoint, Abou Ayoub al-Masri, étaient présents à une maison six miles au sud-ouest de Tikrit, il a été attaqué par un raid américain. Les deux hommes se sont fait exploser pour éviter d’être capturés. Des messages à Oussama ben Laden et Ayman al-Zawahiri ont été trouvés sur un ordinateur dans la maison. Le repaire d’Abou Omar n’avait pas de connexions Internet ou lignes téléphoniques - tous les messages importants ont été réalisés à l’intérieur et par seulement trois hommes. L’un d’eux était Abou Bakr al-Baghdadi.
    « Abu Bakr était un messager pour Abou Omar » affirme Abû Ahmad. « Il est devenu son plus proche collaborateur. Lorsqu’Abou Omar a été tué, Abu Bakr a été, de faite, le nouveau leader. »

    Les décès d’Abou Omar al-Baghdadi et Abu Ayub al-Masri ont porté un coup sérieux, mais les places qu’ils avaient libérés ont été rapidement remplis par les anciens élèves du Camp de Bucca. « Pour nous, c’était une académie » Abû Ahmad continue « mais pour eux - les hauts dirigeants – c’était une école de planification. Ce n’était pas un vide du tout, parce que de nombreuses personnes avaient été encadrées en prison. »

    « Lorsque [la guerre civile en] la Syrie est devenue grave, a-t-il poursuivi, ce ne était pas difficile de transférer toute l’expertise pour une nouvelle zone de combat. Les Irakiens sont les personnes les plus importantes dans les conseils de direction de l’Isis maintenant, et c’est à cause de toutes ces années de préparation. J’ai sous-estimé Al-Baghdadi. Et l’Amérique a sous-estimé le rôle qu’il a joué en en faisant ce qu’il est. »

    Abû Ahmad reste un membre d’Isis ; il est actif dans les activités du groupe en Irak et en Syrie. Tout au long de nos discussions, il s’est présenté comme un homme réticents à rester avec le groupe, et pourtant pas disposé à risquer toute tentative de le quitter.

    La vie avec Isis signifie pouvoir, l’argent, les femmes et le statut - tous des leurres attrayants pour les jeunes armés d’une cause - mais cela signifie aussi tuer pour une vision du monde dans laquelle il ne croit plus avec tant de ferveur. Il fait remarquer que des centaines de jeunes hommes comme lui, qui ont été attirés par un djihad sunnite après l’invasion américaine, mais ne croient pas, après dix ans de guerre, que ce djihad soit resté fidèle à ses idéaux.

    « La plus grande erreur que j’ai fait est de me joindre à eux », mais il ajoute que quitter le groupe signifierait que lui et sa famille seraient certainement tués.
    « Ce n’est pas que je ne crois pas au Jihad » a-t-il dit. « Mais quelles sont les options que je ai ? Si je pars, je suis mort. »

    L’implication de Abû Ahmad dans ce qui est maintenant le groupe terroriste le plus menaçant du monde reflète beaucoup d’autres qui occupent maintenant des postes de direction dans le groupe : d’abord une bataille contre une armée d’invasion, puis un compte à régler avec un ancien ennemi sectaire, et maintenant, une guerre qui a peu de sens.

    Dans le monde des anciens de Bucca, il y a peu de place pour le révisionnisme, ou la réflexion. Abû Ahmad semble se sentir emporté par les événements qui sont maintenant beaucoup plus grand que lui, ou quelqu’un d’autre.

    « Ce ne sont pas des idéologues », a-t-il dit, se référant aux membres supérieurs d’Isis à proximité de Baghdadi. « Ce sont des gens qui ont commencé au Camp de Bucca, comme moi. Et puis c’est devenu plus grand que n’importe quel d’entre nous. Cela ne peut pas s’arrêter maintenant. C’est hors du contrôle de n’importe quel homme. Al-Baghdadi ou quelqu’un d’autre dans son entourage. »

    Martin Chulov covers the Middle East for the Guardian. He has reported from the region since 2005

    Source : http://www.theguardian.com…/…/11/-sp-isis-the-inside-story…

    #Syrie #Martin_Chulov #Isis #jihadism

  • OK, ne rigole pas, c’est très sérieux : s’il y a autant de jihadistes britanniques et danois qui ont rejoint ISIS, c’est à cause de cette culture quasi-soviétique de l’assistanat qui corrompt la belle jeunesse anglaise
    et danoise.

    Jihadists funded by welfare benefits, senior police officer warns
    http://www.telegraph.co.uk/news/uknews/terrorism-in-the-uk/11256882/Jihadists-funded-by-welfare-benefits-senior-police-officer-warns.html

    Britain’s benefits system is being abused to fund terrorism, a senior police officer has warned.

    Terri Nicholson, from the Metropolitan Police’s counter-terrorism command unit, said that taxpayers’ money was being claimed fraudulently and used by terrorists in countries such as Iraq and Syria.

    She said there had been “a number of cases” recently of terrorists making fraudulent student loan claims to fund their activities.
     
    MPs described the prospect of British money being used to bankroll potential terrorist plots on British soil as “sickening”. Keith Vaz, chairman of the Commons home affairs committee, said he would in the coming weeks question Theresa May, the Home Secretary, over the “shocking” disclosures.

    Danes fighting for Isis in Syria on welfare benefits
    http://www.thelocal.dk/20141127/danish-syria-fighters-on-benefits-while-fighting-for-isis

    Denmark paid unemployment benefits to 28 people while they were waging war for the Isis terrorist group in Syria, the Danish intelligence service was quoted as saying on Thursday.

    (via un certain маяковский sur Twitter)

    • @nidal Si, si, allons y, on va se marrer. Une petite recherche pour jihad hartz 4 donne :

      IS-Terroristen mit deutschem Pass erhielten Hartz-IV (13. Oktober 2014)
      https://koptisch.wordpress.com/2014/10/13/is-terroristen-mit-deutschem-pass-erhielten-hartz-iv
      La vidéo n’est plus disponible mais le message du titre est assez clair.

      German rapper, now jihadist still alive in Syria
      http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2014/02/deso-dogg-germany-salafists-syria-jihad.html
      http://www.al-monitor.com/files/live/sites/almonitor/files/images/almpics/2014/02/DesoDogg.jpg?t=thumbnail_570

      Asked what a Muslim should do if he lacks the financial means to join the jihad in Syria, Abu Talha responds with a wry smile, “Alhamdulillah [praise God], the German welfare state has Hartz IV,” referring to Germany’s unemployment benefits program. “Save for a few months,” he advises. “You won’t need much.”

      Jihad Watch Deutschland
      Der heimliche Orientalismus Deutschlands,durchleuchtet von Fred Alan Medforth
      Essen : Orientalische Drogenhändler mit Hartz IV, 4 PKWs und 70000€ Cash in der Tasche
      http://fredalanmedforth.blogspot.de/2009/07/essen-orientalische-drogenhandler-mit.html
      http://1.bp.blogspot.com/_kJarVuKMPAQ/SmBUG_QfuYI/AAAAAAAAJY4/-_3BcNRzfB4/s1600-h/ek-lancia.jpg

      Ein 39-jähriger Essener hatte neben 1,3 Kilogramm Marihuana auch 10.000 Euro in seiner Wohnung versteckt. Insgesamt stellten die Ermittler 74,5 Kilogramm Haschisch und Marihuana sowie über 70.000 Euro Bargeld sicher.Der Haupttäter musste sich außerdem von vieren seiner Fahrzeuge trennen. Auch diese befinden sich in amtlichem Gewahrsam.Das Verfahren gegen die Ehefrau (46) des 51-Jährigen wurde bereits gegen Zahlung von 30.000 Euro eingestellt. Nach eigenen Angaben hatte die Hartz IV Empfängerin das Geld gespart.

      Mit Hartz-IV Maserati fahren
      http://www.rp-online.de/nrw/staedte/mettmann/mit-hartz-iv-maserati-fahren-aid-1.882465

      Düsseldorf. Prozess gegen Jihad O. in Wuppertal fortgesetzt. Ein Gutachter soll nun klären, ob der Mettmanner schuldfähig ist. Vorwurf der Anklage: Räuberische Erpressung gegen Autohändler. Haftbefehl gegen Langenfelder ist aufgehoben.

      Wie Moslems über Stütze, Kuffar & Jihad denken 24. März 2011
      http://koptisch.wordpress.com/2011/03/24/wie-moslems-uber-stutze-kuffar-jihad-denken

      Jetzt weiß die arbeitende Bevölkerung wenigstens, warum sie täglich von morgens bis abends buckeln geht und dadurch kräftig in die Sozialsysteme einzahlt: Damit unter anderen dieser Rechtgläubige den ganzen Tag Zeit zum Beten und Fasten hat. Das Beste dabei: Beim Rezitieren der Koranverse wird ihm noch deutlicher, wie unwert diese Ungläubigen sind und dass man sie doch schnellstmöglich unterwerfen sollte. Aber so ganz sicher ist sich dieser Moslem mit seinem Schlaraffenleben dann doch nicht und stellt die Frage in den Raum, ob das Einsacken von Hartz IV vielleicht doch „haram“ sein könnte: {Man darf doch islamisch gesehen immer nur Hartz4 beziehen ohne zu arbeiten, oder? Einige Ahlu-Bida Typen wollen mir erzählen ich müsste arbeiten gehen, mein Hartz4 wäre haram etc}.
      :::
      „Mu’aawiyah“ will, das „Daoud Islamovic“ mehr zum Djihad beiträgt als Sozialhilfe zu kassieren: {Akhil kareem, dass es Meinungsverschiedenheit gibt in dieser Sache ist klar, und darüber streitet auch keiner hier. Nur in welcher Form erfolgt dieses Maal nehmen von Kuffaar? Indem man sein ganzes Leben hier sitzt mit Arbeitslosenhilfe und nix beisteuert zum Jihaad (ich rede Allgemein und nicht auf jemanden speziellen bezogen)? Ich denke wir sollten nicht in den Tafseel dieser Sache reingehen, da keiner von uns das Wissen dazu besitzt, noch es vorteilhaft ist für irgendjemanden von uns wäre. wa Allaahu a’lam}.

      “Jihad” – Deutschlands schwerstes Baby
      http://www.pi-news.net/2011/11/jihad-deutschland-schwerstes-baby

      Laut Vater Mohamed steht der Name nicht etwa für “Heiliger Krieg”, wie einige islamophobe PI-ler gleich wieder vermuteten, sondern “für den Gedanken, seine Pflicht gegenüber Allah zu erfüllen”. Na dann können wir ja jetzt alle beruhigt schlafen gehen…

      Prachtjunge Jihad mit 6 Kilo in Berlin geboren
      http://www.unzensuriert.at/content/006249-Prachtjunge-Jihad-mit-6-Kilo-Berlin-geboren

      Vater Mohammed stammt aus dem Libanon, seine Frau Elfi ist aus Liebe zu ihm zum Islam konvertiert. Die Familie lebt von Hartz IV. Das Hamburger Abendblatt legt noch ein Video mit Interview der - ebenfalls schwergewichtigen - stolzen Mutter dazu und berichtet, dass sich die Familie nun über ihre Wohnsituation Gedanken mache.

      Mit 14 Kindern hat die Familie rund zehnmal so viel wie die durchschnittliche Geburtenrate der deutschen Frau. Die Sezession beschreibt den Umstand so: „Ein wuchtiger Jihad, gegen alle Norm und Vernunft in Deutschlands Hauptstadt geboren: Unser Symboljunge 2011.“

      Bref : Le rapper-jihadiste allemand appelle à financer je jihad syrien avec les allocations sociales et les génies parmi les pauvres berlinois discutent si l’idée est haram ou halal . Il y des types qui s’appellent Jihad qui font des affaires louches et le nouveau né le plus lourd de l’histoire de Berlin s’appelle également Jihad. Ses parents et ses 13 frères et soeurs vivent des allocation sociales "Hartz IV". Pas étonnant, il ne s’agit ni de princes ni de princesses saoudiens. Les extrémistes de droite laiques et coptes ne les aiment pas trop, mais on n’a pas encore trouvé comment faire pour effectivement financer le jihad en Syrie avec les allocs allemandes.

      Surprenant, pas vrai ?

      Passons au préjugés plus sérieux :

      Neukölln
      http://www.stupidedia.org/stupi/Neuk%C3%B6lln
      http://www.stupidedia.org/images/5/55/Neukoelln.png?filetimestamp=20130512184529

      Söhne und Töchter von Neukölln sind folgende:

      – Justus von Stockimarsch Stupipedia-Artikel Zensur-Beauftragter und Stiefschwager von Zensursula
      – Hippie Hipster hypertoleranter Punk und Sozialschmarotzer in Ausbildung
      – Jaquelin von Ehrenmord Integrationsbeauftragte und Burkini-Designerin
      – Kevin Gutmensch Leiter der Grünen Jugend und CO2 Experte
      – Onur Onür (*1990) Hartz-IV Rapper und Teilzeittotschläger
      – Onur A. (*1992) professioneller Messerstecher und Hartz-IV Rapper
      – Onur B. (*1993) Vollzeittottretter und Hartz-IV Rapper
      – Onur C. (*1995) auszubildender Hartz-IV Rapper und Hobby-Vergewaltiger
      – Ahmed al Zepi (*1979) auszubildender Terrorist und Professor in Sozialschmarotzerei
      – Kevin Jaqcuelin Mohammad bin Laden (*1987) Konvertit und Syrien-Experte
      – Fatima Burkina (*1994) Burkini-Model
      – Pierre Kackvogel Jr. (*2007) unehelicher Sohn von Pierre Kackvogel und einer lesbischen Ziege aus dem berliner Zoo
      – Yolo BigSat (*1983) Rapper in der gleichnamigen Szene, also der Rapper-Szene, zahlreiche Alben wie „You are my Hoffnung“ und „Isch schwör auf das Augenlischt meiner Kinder, Alter!“
      – Bernd Ulrich, Karl-Heinz Ulrich (*1734, 1860) Zwei alte, senile Greise, die versuchen mit ihrer Band „Amigos“ und der dazu oberflächlich komponierten Musik alten Leuten das Geld aus der Tasche zu ziehen.
      – Heinz Buschkowsky (*1948) Deutscher Politiker der sich für ein internationales Pfandzeichen einsetzt. Nach einem gescheitertem Bau einer Brücke musste er zur Strafe Bürgermeister von Neukölln werden.
      – Kevin Jihad Müller (*1966) Typischer Bewohner Neuköllns. Er absolvierte die Grundschule und machte eine Ausbildung zum Frührenter.
      ...


      Nicht nur die Sprache, auch die Schrift demonstriert Intergrationverweigerung

      P.S. D’habitude je refuse de lire et de commenter ce genre de page "drôle". Mais là nous arrivons à une situation où la bêtise des déclarations de responsables politiques bat ce qu’on trouve normalement dans les coins perdus de l’internet illicite. Quelle triste résultat de la démission de la politique face au pouvoir des multinationales géantes.

      #allemagne #jihad #hartz4 #beurk

    • Est-ce que ce n’est pas épatant, cette émergence parfaitement synchronisée et totalement spontanée d’exactement le même thème dans trois pays européens différents ?

  • Etat islamique contre Al-Qaida : la nouvelle ère du djihad mondial
    http://abonnes.lemonde.fr/international/article/2014/11/12/etat-islamique-contre-al-qaida-la-nouvelle-ere-du-djihad-mondial_452

    Le conflit entre les deux mouvements est appelé à durer car, si Abou Bakr Al-Baghdadi a le vent en poupe, il n’est pas parvenu à convaincre le monde du djihad de la légitimité de son califat. Certains facteurs pourraient évidemment changer la donne. D’une part, la guerre menée par la coalition internationale contre l’EI, qui n’en est qu’à ses prémices, pourrait contribuer à rapprocher les frères ennemis. D’autre part, l’espérance de vie étant somme toute limitée dans ce type d’activité – des rumeurs circulent actuellement sur le fait que le calife Baghdadi aurait été tué ou blessé dans un raid à Mossoul –, nul ne sait ce que deviendrait Al-Qaida après Zawahiri ni l’Etat islamique après Baghdadi.

    L’essentiel reste que le djihad global est entré, cette année, dans une nouvelle ère et que rien n’indique que ces divisions signifient l’affaiblissement de l’idéologie, bien au contraire. Les partisans du djihad profitent du fait que les révolutions arabes, porteuses de tant d’espoir, se sont pour le moment plutôt transformées en un désastre. Et la rivalité entre Al-Qaida et l’Etat islamique pourrait offrir au mouvement djihadiste mondial, qui n’a jamais eu autant de combattants à son service, une nouvelle jeunesse.

    #AQ #ISIS #Syrie #Califat #analyse #jihad

  • Niger : 3 tonnes d’armes dans le convoi détruit par l’armée française - Afrique - RFI

    http://www.rfi.fr/afrique/20141017-nord-niger-trois-tonnes-armes-convoi-detruit-armee-francaise-jihadistes/?ns_campaign=nl_MONDE171014&ns_mchannel=newsletter&ns_source=emailvision&ns_link

    Samedi dernier, la présidence de la République française annonçait dans un communiqué la destruction d’un convoi d’armement dans le nord du Niger le 10 octobre dernier. Hier, jeudi, l’état-major des armées à Paris a donné quelques détails sur les quantités d’armes retrouvées : une prise de trois tonnes, dont des armements sophistiqués en provenance de Libye. Une grande partie a été détruite durant le raid français.

    Ce jour-là, le 10 octobre dernier, un convoi de six véhicules circulant dans le nord du Niger est intercepté. Les 4x4 sont pistés par l’armée française. L’attaque se déroule en deux phases : tout d’abord, un avion de chasse vise la tête de la colonne. Deux bombes de 250 kilos sont larguées. Deux pick-up sont immédiatement détruits.

    #niger #mali #libye #jihadisme #armes #trafic_arme

  • #Kobané : les #réfugiés #kurdes à la merci des #mines_anti-personnel

    À Kobané, ville syrienne située près de la frontière turque, les combats de rues font rage entre les #jihadistes de l’organisation de l’État islamique (#EI) et les combattants kurdes. À quelques centaines de mètres de là, plus de 2 000 réfugiés kurdes s’entassent à la frontière turque, sur un terrain parsemé de mines anti-personnel. Témoignage…


    http://observers.france24.com/fr/content/20141008-kobane-syrie-turquie-refugies-kurdes-etat-islamique

    #Syrie #ISIS #migration #asile #mines_antipersonnel

  • Prises d’otages et tractations en Libye, entre jihadisme et banditisme - Afrique - RFI

    http://www.rfi.fr/afrique/20141005-prises-otages-tractations-libye-bolam-services-secrets-royaume-uni-begg-entre-jihad/?ns_campaign=nl_MONDE061014&ns_mchannel=newsletter&ns_source=emailvision&ns_link

    En Libye, les enlèvements sont aujourd’hui pléthoriques. Le pays ne compte plus le nombre de rapts de civils ou diplomates étrangers, et même d’hommes politiques libyens. Il y a encore quelques jours, un couple ukrainien a été pris à Benghazi. Au printemps, l’ambassadeur de Jordanie à Tripoli a été retenu un mois. Des employés des ambassades américaine et tunisienne, ou encore un représentant sud-coréen ont subi le même sort. Il y a un an, le 10 octobre 2013, des ravisseurs étaient allés jusqu’à enlever le Premier ministre libyen, Ali Zeidan, pendant quelques heures. Le mois suivant, le numéro 2 des services de renseignements, Moustafa Nouh, avait subi le même sort, en novembre

    Le pays compte désormais une myriade de groupes armés aux motivations diverses. Les rapts peuvent servir à exercer une pression politique, comme avec le chef du gouvernement. Des mouvements s’adonnent aussi au banditisme et sont surtout intéressés par des rançons. D’autres par ailleurs, principalement jihadistes, réclament un échange avec des prisonniers. L’ambassadeur de Jordanie avait été échangé avec le Libyen Mohamed Dersi. Emprisonné à Amman, il avait été condamné à perpétuité pour un projet d’attentat contre l’aéroport de la capitale jordanienne.

    #libye #jihadisme #banditisme

  • Iraqi forces advance into militant-held #Tikrit Baghdad
    http://english.al-akhbar.com/content/iraqi-forces-advance-militant-held-tikrit-baghdad

    Iraqi security forces advanced into militant-held Tikrit on Tuesday in an assault aimed at revitalizing flagging efforts to retake the city, officials said. Security forces began the attack on Tuesday morning and have succeeded in retaking government facilities in the city’s south. “Iraqi forces began a military operation to liberate the city of Tikrit and our forces were able to control the southern part of the city,” Ahmed Abdullah Juburi, the governor of Salaheddin province of which Tikrit is the capital, told AFP. read more

    #Iraq #jihadists

  • #Iraq jihadis renew assault on town north of #Baghdad
    http://english.al-akhbar.com/content/iraq-jihadis-renew-assault-town-north-baghdad

    Militants on Monday assaulted the final area of the Iraqi town of #Dhuluiyah still outside their control, after tribesmen rejected an offer to let them enter uncontested, an official said. Jihadi-led militants launched a major offensive on June 9 that has overrun large areas north and west of Baghdad, and appear to be making a renewed push to gain ground after a period in which battle lines were relatively static. The militants began their attack on Dhuluiyah, just 80 kilometers (50 miles) north of Baghdad, on Sunday and have overrun most of the town, local official Marwan Mitaab said. read more

    #jihadists

  • #Morocco on high alert as #Jihadis return from #syria, #Iraq
    http://english.al-akhbar.com/content/morocco-high-alert-jihadis-return-syria-iraq

    Morocco has put its security services on high alert after intelligence reports revealed a “serious terror threat” from Islamist militants returning home after fighting in Iraq and Syria, the government said. Hundreds of fighters from Morocco and other Maghreb states like Tunisia and Algeria have joined Islamist-dominated fighters in Syria’s civil war and the insurgency in Iraq, and North African governments fear they will perpetrate attacks once they return. read more

  • Kurds boycott #Iraq government over accusations they harbored #Jihadis
    http://english.al-akhbar.com/content/kurds-boycott-iraq-government-over-accusations-they-harbored-jiha

    The Kurdish political bloc will no longer take part in Iraq’s national government in protest against Prime Minister Nouri al-Maliki’s accusation that Kurds were harboring Islamist insurgents in their capital, the foreign minister said on Friday. “We have suspended our government business,” said minister Hoshiyar Zebari, who is a Kurd. read more

    #Erbil #ISIS #Kurdistan

  • #Singapore says citizens fighting in #syria pose threat upon return
    http://english.al-akhbar.com/content/singapore-says-citizens-fighting-syria-pose-threat-upon-return

    Singapore on Wednesday expressed concern at the risk of militant attacks posed by local and foreign jihadis returning to Southeast Asia after fighting in Syria. Interior Minister Teo Chee Hean said returning fighters have the skills to carry out terror attacks or support others planning them. “The presence of former foreign fighters in our region — whether they originate from Southeast Asia or elsewhere — is a security threat to us,” Teo told parliament. “This threat is magnified if these returnee fighters are Singaporeans.” read more

    #jihadists

    • Reçu via Eurotopics:

      De Morgen - Belgique
      Proche-Orient : des #frontières devenues caduques

      La proclamation du califat rend caduques les anciennes frontières du #Proche-Orient, estime l’écrivain d’origine iranienne #Kader_Abdolah dans le quotidien de centre-gauche De Morgen. Selon lui, certains protagonistes espéraient depuis longtemps que les évènements prennent ce tour dans la région : « Les Etats-Unis, l’Angleterre et l’Europe laisseront à ce groupement violent le temps nécessaire pour pousser jusqu’à l’Iran la frontière de leur califat. Cela prendra quelques années, mais rebattra les cartes au Proche-Orient. … Un califat est un poignard rouillé avec lequel on peut tuer et changer les frontières. Dans le même temps, l’EIIL marque la libération des #sunnites d’#Irak. Il fait aussi le bonheur des #Kurdes d’Irak, qui luttent pour leur indépendance depuis des décennies. Les partisans de l’#EIIL sont condamnables, mais ils ont soulevé le couvercle d’une vieille marmite en ébullition, au contenu nauséabond. » (01.07.2014)

      L’article original:
      ISIS zijn oude hongerige wolven die uit de donkere grotten van de geschiedenis zijn gekomen
      http://www.demorgen.be/dm/nl/2461/Opinie/article/detail/1932629/2014/07/01/ISIS-zijn-oude-hongerige-wolven-die-uit-de-donkere-grotten-van-de-geschiede

    • Reçu via la mailing list Eurotopics :

      Basler Zeitung - Suisse
      Le djihadisme pourrait gagner l’Europe

      Abou Bakr Al-Baghdadi, calife autoproclamé et leader de l’EIIL, mettra en place un Etat totalitaire en Irak, prédit le journal ultraconservateur Basler Zeitung, qui redoute des répercussions sur l’Europe : « Ce qu’on peut lire dans les chroniques des débuts de l’islam est d’une actualité proprement angoissante. … L’Etat islamique proclamé par Baghdadi nie tous les principes caractéristiques d’un Etat moderne. Le système totalitaire de l’islam, qui ne connaît pas de séparation entre l’Etat et la religion, entraîne dans le califat la répression des citoyens. … Les milices de l’Etat islamique ne le cèdent en rien en brutalité et en intolérance aux hordes de jadis. Comme au VIIe siècle, elles combattent toutes les interprétations divergentes de l’islam, tuant les ’mécréants’ et exigeant avec fanatisme l’obéissance inconditionnelle à la religion. Le problème ne se limite pas au Proche-Orient. Si l’on ne met pas le holà à Baghdadi à temps, la folie du califat pourrait aussi gagner l’Europe. » (01.07.2014)

  • Terrorists forced to seek foreign recruits for operations in #Lebanon
    http://english.al-akhbar.com/content/terrorists-forced-seek-foreign-recruits-operations-lebanon

    Lebanese firefighters gather at the bottom of the Duroy hotel where a man blew himself up as security forces stormed his room on June 25, 2014 in the Raoucheh quarter in Beirut. (Photo: AFP-Anwar Amro) Lebanese firefighters gather at the bottom of the Duroy hotel where a man blew himself up as security forces stormed his room on June 25, 2014 in the Raoucheh quarter in Beirut. (Photo: AFP-Anwar Amro)

    None of the people involved in security affairs in Lebanon expected an actual end to the wave of terror attacks in the country. But many developments in Lebanon, Syria, and Iraq have encouraged the suicide bombers’ handlers to execute new plans, a large part of which seems to have been prepared in haste, requiring recruits (...)

    #Opinion #Articles #General_Security #Hezbollah #ISIS #Jihadis #Qalamoun #takfiris

  • #Lebanon: Low rainfall, #global_warming put livestock at risk
    http://english.al-akhbar.com/content/lebanon-low-rainfall-global-warming-put-livestock-risk

    A truck drives through a farm in the Bekaa. (Photo: Al-Akhbar) A truck drives through a farm in the Bekaa. (Photo: Al-Akhbar)

    The disastrous repercussions of rainfall scarcity and drought this year are beginning to appear in the #Bekaa_Valley. The scarcity of fodder crops and the rise in the cost of imported animal feed will inevitably push livestock farmers to abandon their herds.

    Rameh Hamieh

    read more

    #Culture_&_Society #Articles #draught #Hermel #Jihad_al-Binaa #Spain #turkey #Western_Bekaa

  • Timeline of #suicide_attacks against security #checkpoints in #Lebanon
    http://english.al-akhbar.com/content/timeline-suicide-attacks-against-security-checkpoints-lebanon

    Army soldiers stand near the site of a suicide blast in the town of Dahr al-Baidar in eastern Lebanon on June 20, 2014. (Photo: Al-Akhbar) " class="imagecache imagecache-4cols imagecache-default imagecache-4cols_default"/> Army soldiers stand near the site of a suicide blast in the town of Dahr al-Baidar in eastern Lebanon on June 20, 2014. (Photo: Al-Akhbar)

    Following a spate of car bombings against civilian areas of Beirut and the eastern Bekaa Valley seen as sympathetic to Hezbollah over the past year, jihadist groups in mid December began expanding their targets to include military outposts. Friday’s suicide attack is the sixth of its kind to target a security checkpoint in the country since December 15, and the first (...)

    #jihadists

  • Battles over northern #Iraq #Turkmen towns kill dozens
    http://english.al-akhbar.com/content/battles-over-northern-iraq-turkmen-towns-kill-dozens

    Iraqis get out of a vehicle in front of a checkpoint held by militants of the Islamic State of Iraq and the Syria (ISIS) jihadist group on June 16, 2014 in Iraq’s second city of Mosul. (Photo: AFP - Karim Sahib) Iraqis get out of a vehicle in front of a checkpoint held by militants of the Islamic State of Iraq and the Syria (ISIS) jihadist group on June 16, 2014 in Iraq’s second city of Mosul. (Photo: AFP - Karim Sahib)

    Jihadist fighters attacked a northern Iraqi village inhabited by ethnic Turkmens but were repelled, police said on Tuesday, highlighting an upsurge of sectarian violence after stunning advances by extremist rebels. The militants were beaten back from the village of Basheer, 15 kilometers (9 miles) south (...)

    #ISIS #jihadists

  • #jihadists battle for northern #Iraq #Turkmen town
    http://english.al-akhbar.com/content/jihadists-battle-northern-iraq-turkmen-town

    Turkmen families leave the village of Taza Khormato, south of the oil hub city of Kirkuk in northern Iraq, fearing any escalation in fighting reaching their village, on June 16, 2014. (Photo: AFP - Marwan Ibrahim) Turkmen families leave the village of Taza Khormato, south of the oil hub city of Kirkuk in northern Iraq, fearing any escalation in fighting reaching their village, on June 16, 2014. (Photo: AFP - Marwan Ibrahim)

    Jihadist fighters gained ground on Monday in a battle for a strategic enclave in northern Iraq that provides a corridor to Syria, officials and residents said. Security forces insisted they had repelled an assault on Tal Afar, a Turkmen-majority town in Nineveh province, but multiple officials and a (...)

    #ISIS

  • #Baghdad prepares counter-offensive against #jihadists
    http://english.al-akhbar.com/content/baghdad-prepares-counter-offensive-against-jihadists

    Iraqi men who volunteered to join the fight against a major attack by the jihadists in northern #Iraq stand on army trucks heading towards the Iraqi town of Taji, on the outskirts of Baghdad, on June 13, 2014, as security forces are bolstering defenses in the capital. (Photo: AFP - Ahmad al-Rubaye) Iraqi men who volunteered to join the fight against a major attack by the jihadists in northern Iraq stand on army trucks heading towards the Iraqi town of Taji, on the outskirts of Baghdad, on June 13, 2014, as security forces are bolstering defenses in the capital. (Photo: AFP - Ahmad al-Rubaye)

    Iraqi security forces readied a counter-offensive against militants north of Baghdad on Saturday, an army colonel said, after the (...)

    #ISIS

  • United Nations Security council is inviting for a discussion about the situation in Iraq. UNSC condems terrorist activities in Bagdad. Terrorists have overtaken many parts of Iraq now and going towards Bagdad.

    TVNET :: Ārvalstīs - ANO Drošības padome aicina uz steidzamu dialogu Irākā
    http://www.tvnet.lv/zinas/arvalstis/514245-ano_drosibas_padome_aicina_uz_steidzamu_dialogu_iraka

    Drošības padome ceturtdien aicinājusi uz steidzamu dialogu Irākā, nosodot teroristu aktivitātes, tomēr atturējusies mudināt uz konkrētu rīcību pret nemierniekiem, kas virzās uz Bagdādi.

    Resursi
    Obama : ASV valdība izskata visas iespējas, lai palīdzētu Irākai
    Nemiernieki Irākā sagrābuši savā varā Mosulu un Tikrītu, kā arī pārņēmuši kontroli pār Nīnavas provinci un vairākiem apgabaliem Kirkūkas un Salāh ed Dīnas provincēs.

    Domājams, ka nemiernieki, kuru vidū ietekmīgākais spēks ir džihādistu grupējums « Islāma valsts Irākā un Levantē » (ISIL), gatavojas virzīties uz Bagdādi un reģioniem, kur vairums iedzīvotāju ir šiītu musulmaņi, kurus islāmisti uzskata par neticīgajiem.

    Lai apspriestu situāciju Irākā, ANO Drošības padome noturēja slēgtu sēdi, kas ilga divas stundas.

    #UNSC #Bagdad #Iraq #terrorists #shiites #islam #jihad

  • Un smiley et un « LoL » : quand la guerre est dans ce sens-là, ça fait marrer Joseph Bahout :
    https://twitter.com/jobahout/status/476391419238940672

    LoL! @BarackObama was afraid #US arms 2 #Syria #FSA fall in #Jihadi hands; now this happens 2 those he handled 2 his #Iraq friend #Maliki :)

    et cette nouvelle théorie semble convaincre Ignace Leverrier :
    https://twitter.com/leverrierignace/status/476423540259184642

    @jobahout @musulmanfrance Maintenant, préparons nous aux appels à une intervention en Irak...

  • SYRIE : LA REVOLUTION PARASITEE

    En marge d’une internationalisation étatique, dangereusement assymétrique, qui est connue, la crise syrienne a donné lieu à une internationalisation “infra étatique” qui est à la fois trop et trop mal connue. La révolte populaire nationale, d’inspiration démocratique, largement laïque et transconfessionnelle, a croisé en effet la route d’une autre dynamique protestataire, régionale celle-là, voire mondiale : celle du “Jihad global” et ses “Jihadistes sans frontières”. Cette internationalisation se révèle être de type “parasitaire” et/ou “prédatrice”. La révolte populaire se fait “parasiter” non point tant parce que les jihadistes de l’”Etat islamique d’Irak et du Levant” sont majoritairement étrangers que parce qu’ils évoluent dans une temporalité, dans une territorialité et au service d’objectifs qui sont clairement différents de ceux d’une large majorité des militants de l’opposition nationale. Profitant de l’affaiblissement conjoncturel de l’Etat syrien, les “Jihadistes sans frontières” ont entrepris de réaliser sur son territoire l’utopie sectaire régionale d’un “Etat islamique” pour lequel ils continuent à combattre en Afghanistan mais qu’ils ont échoué pour l’heure à imposer ailleurs, notamment en Irak ou au Sahel. (.../... à paraitre)

    #FrancoisBurgat (sur FB) #Syrie #EIIL #jihadisme #revolution