#jiroft

  • Une nouvelle écriture ? | Dans les pas des archéologues
    http://archeo.blog.lemonde.fr/2014/04/09/une-nouvelle-ecriture

    Malgré tout, des chercheurs continuent d’y croire. Jeune archéologue français actuellement à l’université de Téhéran, François Desset vient de publier les progrès qu’il a accomplis sur ces tablettes datées entre 2500 à 2000 ans av. J.-C. environ. Attention, il est loin d’en proposer le moindre déchiffrement. La faute à un trop petit nombre de tablettes − trois en tout. Impossible de les rattacher à quoi que ce soit.

    Première constatation, cette écriture inconnue semble employer un nombre très restreint de signes : une vingtaine au maximum. Et cinq d’entre eux constituent plus de trois quarts des caractères présents. Une telle parcimonie peut dénoter une écriture notant des sons, ou des syllabes.

    L’archéologue propose également une manière de lire les tablettes. Parfois observée chez les Grecs et les Étrusques par exemple, celle-ci consiste à changer de sens de lecture à chaque ligne : de gauche à droite, puis de droite à gauche, et ainsi de suite. « En effet, avec cette manière de lire, explique François Desset, on s’aperçoit qu’alors, les tablettes présentent des séquences de lettres qui sont répétées. » Mot ? Nom propre ? Difficile de se prononcer plus avant.

    La particularité de ces tablettes est qu’elles comportent une autre écriture. Plus courtes, ces inscriptions se trouvent au dos de deux tablettes, et insérée au bas du texte de la troisième. Contrairement à la première, cette écriture est déjà connue depuis le début du XXe siècle. C’est l’élamite linéaire, une écriture iranienne énigmatique qui n’a jamais été déchiffrée.

    Les archéologues auraient-ils trouvé un genre de pierre de Rosette, qui traduirait une écriture en une autre ? C’est très peu probable. Car les inscriptions en élamite linéaire sont trop brèves pour constituer l’équivalent du texte dans l’autre écriture.

    François Desset penche plutôt pour une sorte de signature. « Le faible nombre de tablettes évoque plutôt les archives d’un particulier. Or en Mésopotamie, les documents que nous trouvons dans ce genre de lieu sont en général des contrats : de mariage, de vente, etc. » Les contractants, les témoins, etc. pourraient ainsi avoir fait inscrire leurs noms au dos ou en bas des contrats, dans leur écriture, l’élamite linéaire.

    #Jiroft #tablettes #écriture