• « Le jardin partagé est la forme archétypale de la société démocratique et écologique », Joëlle Zask

    Agriculture et démocratie ont des racines communes.

    Tribune. A l’opposé du « régime plantationnaire » de l’agriculture industrielle, dont les effets écocidaires et ethnocidaires sont connus, il y a le jardin partagé. Ce dernier est universel. Jardin familial, communautaire, ouvrier, de subsistance, mir russe, plantage suisse, allotment garden anglais, jardin pédagogique, thérapeutique, urbain ou rural, il en existe à toute échelle. Ces jardins ne sont ni individuels ni collectifs, ni privés, ni publics. Nos distinctions habituelles ne s’y appliquent guère. Pourtant, comme en témoignent, par exemple, l’activisme jardinier à Sao Paulo (Brésil) ou, plus anciennement, les « jardins nègres » antillais, dont la fonction émancipatrice fut importante, ils sont pourtant une image vivifiante de la démocratie bien comprise.

    De quoi s’agit-il ? En deux mots, un terrain cultivable qui n’appartient à personne en particulier mais qui dépend, selon les cas, de la commune, de l’Etat, plus anciennement du royaume ou de Dieu, est subdivisé en lopins égaux dont chacun est concédé, loué, cédé, à un individu, parfois à une famille, qu’elle ne peut ni vendre ni diviser. Contrairement à un jardin collectif (par exemple, la ferme collective dont rêvait Charles Fourrier avec ses « radistes », ses « choutistes » ou ses « carottistes », que la Chine populaire a réalisée, provoquant la mort de dizaines de millions de gens, et que les Soviétiques ont appelés « kolkhozes »), chacun s’organise selon ses traditions, ses besoins, sa sensibilité esthétique. Son obligation est celle de cultiver correctement son lopin. Il ne peut l’occuper que s’il s’en occupe. Mais contrairement au potager privé, il y a beaucoup de choses communes dans les jardins partagés : on y trouve une charte ou une convention, des terres mises en réserve, un compost, une pépinière, une collection de semences, des lieux de formation et d’accueil, des espaces de sociabilité, etc.

    Le citoyen le plus « valable »

    Avec le jardin partagé sont nées les formes les plus anciennes de la démocratie, celles qui tiennent de l’autogouvernement, et dont la petite localité communale indépendante fut le site privilégié. Commun ou individuel, l’autogouvernement consiste à « se gouverner sans un maître », selon la formule de Jefferson ; à agir indépendamment de toute autorité extérieure, à prendre une initiative et endosser la responsabilité de ses conséquences, à apprendre de son expérience et la transmettre. Les relations de domination, d’obéissance ou de sujétion sont ici hors sujet. Le paysan, en qui voisinent le cultivateur, qui produit la nourriture, et le jardinier, qui prend soin du terrain, ne cherche pas à arracher ceci ou cela à la nature, à forcer la terre et les semences, à supprimer la diversité, à calibrer et uniformiser. Au contraire, il sème la biodiversité, il harmonise les plantes en considérant leurs complémentarités et leurs bienfaits respectifs, il ajuste ses activités au climat, au sol, à la géographie, tout comme à la culture dont il a hérité. Comme le résume le philosophe américain Ralph Waldo Emerson [1803-1882], il transforme le paysage tout en étant l’élève de la nature, à laquelle il sait qu’il ne peut commander, qu’il écoute et respecte.

    Avec la plantation s’effondre la liberté de s’autogouverner. Vers 1780, Jefferson, « le plus grand apôtre de la démocratie », selon Tocqueville [1805-1859], le savait déjà : lui qui s’était opposé aux physiocrates français, à l’agriculture-richesse, à la culture du tabac et du coton, à l’esclavage que nécessitaient ces cultures, et qui avait fait du paysan indépendant le citoyen le plus « valable », avait vu dans l’immense jardin partagé qu’auraient dû devenir les Etats-Unis d’Amérique le meilleur remède contre la précarité et l’injustice, et le meilleur soutien des mœurs démocratiques.

    Le système latifundiste, extractiviste, rentier, colonisateur et accaparateur qui est celui de l’agriculture industrielle ruine les chances de la démocratie, entendue comme l’instauration par l’expérience personnelle d’une relation de dialogue avec l’environnement, lequel est constitué de gens, de plantes et d’animaux, de nature et de culture, de souvenirs et de projets, d’histoires et d’opportunités d’action. Faute de ce type de relation, le laboratoire où fermentent les valeurs de pluralité, de liberté, de participation égale, que nous associons aux démocraties, ferme ses portes. Le jardin partagé, loin d’être réductible aux caprices d’une mode fugitive ou à une expérience locale sans incidence, est la forme archétypale de la société démocratique et écologique que nous sommes de plus en plus nombreux à nous efforcer de reconstruire.

    #Joëlle_Zask est philosophe, maîtresse de conférences à l’université d’Aix-Marseille. Elle a notamment écrit « La Démocratie aux champs » (La Découverte, 2016).

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/01/07/le-jardin-partage-est-la-forme-archetypale-de-la-societe-democratique-et-eco

    #propriété #plantation #mir #jardin_partagé #paysans #autogouvernement

  • #Fibromyalgie : La douleur impensée, un livre de #Joelle_Palmieri
    Une recension d’Anne-Marie Dufresne, pour TRADFEM
    https://tradfem.wordpress.com/2021/11/08/fibromyalgie-la-douleur-impensee-de-joelle-pamieri

    L’auteure madame Palmieri, nous convie à la suivre dans son parcours de victime de cette maladie chronique qu’est la fibromyalgie. Un véritable chemin semé d’embuches avec des périodes de répits et des moments de rechutes épuisants et surtout déstabilisants. Elle aborde l’analyse des causes, les facteurs aggravants, le travail des intervenants issus de la médecine traditionnelle et la médecine non-traditionnelle. En tant que féministe elle a choisi un éclairage féministe pour traiter de ce sujet puisqu’elle relève que plus de 80% des cas diagnostiqués le sont pour des femmes.

    La première partie du livre aborde l’histoire de l’auteure sur le plan familial, psychologique et sociale. Elle présente les différentes thérapies qu’elle a suivi auprès des différents intervenants qui offrent des soins pour soulager les maux qu’elle éprouve. Cette partie nous permet d’apprécier l’étendue des tentatives qu’elle a faites pour tenter de trouver un soulagement mais aussi, comprendre l’origine et les causes de la « douleur impensée ».

  • Folle journée de Nantes : l’ancienne directrice aurait détourné 236 478 euros, au moins
    « L’art de la fugue », cette œuvre inachevée de Jean-Sébastien Bach, aurait eu toute sa place à l’ouverture de la 27e édition de la Folle Journée, le 28 mai prochain. La fugue, c’est celle des 236 478 euros détournés des comptes du festival et de son fonds de dotation. L’art, celui appliqué par l’ex-directrice, Joëlle Kérivin, pour faire disparaître de telles sommes au nez à la barbe de l’institution durant des années.

    Lundi, c’est par un communiqué d’une vingtaine de lignes que le conseil d’administration de la SAEM Folle Journée a dévoilé l’ampleur des dégâts, révélée par un audit commandé au cabinet KPMG en mars dernier. Du coup, la SAEM, qui avait déjà porté plainte, a décidé de se porter partie civile.

    A quoi correspondent ces 236 478 euros ? Le communiqué ne le dit pas. Les administrateurs non plus. Tous les membres du conseil d’administration (composé pour une grande part d’élus des collectivités locales) ont dû signer une clause de confidentialité. Les éléments ayant été transmis au Procureur de la République dans le cadre de l’enquête en cours, ils appartiennent à présent à la procédure judiciaire.

    Un bilan à compléter
    Interrogés par Mediacités, plusieurs administrateurs confirment néanmoins les détournements de fonds, les avances sur frais et salaire, ainsi que des frais d’habillement et de confort exorbitants.
    En bonne œuvre inachevée, « L’art de la fugue » pourrait réserver de nouvelles surprises. En effet, le cabinet KPMG n’a pas totalement épluché les comptes de la Folle journée pour déterminer le montant des sommes détournées. Il a utilisé le méthode des sondages : seul un échantillon des factures et notes de frais a été contrôlé et uniquement pour la période allant du 1er juillet 2017 au 15 mars 2021 alors que Joëlle Kérivin a été recrutée en septembre 2015. Les sommes détournées pourraient donc dépasser les 300 000 euros.

    La suite (payante) : https://www.mediacites.fr/breve/nantes/2021/05/20/folle-journee-de-nantes-lancienne-directrice-aurait-detourne-236-478-euro

    #Nantes #Joëlle_Kérivin #musique #Folle_journée #SAEM #culture

    • La culture «  à la nantaise  » rattrapée par les affaires

      La Folle journée, le Voyage à Nantes, les Machines de l’île, l’école des Beaux-Arts... Sale temps pour les grandes institutions culturelles nantaises. Déjà privées de public pour cause de Covid, les voilà qui suscitent l’intérêt des enquêteurs et des magistrats.

      Y-a-t-il quelque chose de pourri au royaume de la culture institutionnelle nantaise  ? Depuis quelques mois, certains des plus gros acteurs du secteur se retrouvent malgré eux sous les feux de la rampe, devant un public pour le moins inhabituel d’enquêteurs et de magistrats. Jusqu’à ce double coup de théâtre, vendredi 12 mars, avec l’annonce de la démission de la directrice générale de la Folle journée, suite à des mouvements financiers suspects ; et celle d’une perquisition menée par la police judiciaire au siège du Voyage à Nantes (VAN), visant notamment la gestion de l’une des Machines de l’île, le Carrousel des mondes marins.

      La Folle journée, le Voyage à Nantes, les Machines de l’île… Voilà donc les trois principaux piliers de décennies de politique culturelle «  à la nantaise  » frappés par un tremblement de terre. Trois institutions phares créées du temps où Jean-Marc Ayrault dirigeait Nantes et qui ont largement contribué à «  réveiller  » la ville, à transformer son image et à doper son attractivité. Trois monuments qui, au fil des ans, ont pris une place considérable dans le paysage culturel et vacillent aujourd’hui sur leurs bases.

      Irrégularités financières à la Folle journée
      Comme un paradoxe, c’est à la mairie de Nantes que se situe l’épicentre du premier séisme. Vendredi 12 mars, en début d’après-midi, la ville publie un communiqué annonçant la démission de Joëlle Kerivin, directrice de la société d’économie mixte (SAEM) pilotant la Folle journée.

      La suite (payante) : https://www.mediacites.fr/breve/nantes/2021/03/18/la-culture-%e2%80%afa-la-nantaise%e2%80%af-rattrapee-par-les-affaires

    • Folle journée de Nantes : après les malversations comptables, péril financier sur le fonds de dotation

      A sa création il y a dix ans, il était censé financer les actions sociales de la Folle Journée. Aujourd’hui, le "fonds de dotation pour le développement culturel" fait perdre de l’argent à la structure qui organise le festival de musique classique. Après "l’affaire Joëlle Kérivin", ce curieux paradoxe pousse la Ville à « remettre à plat tout le financement de la Folle Journée ».

      A la Folle Journée, l’hymne à la joie des vingt-cinq premières années de succès prend ces derniers mois des accents de requiem. Il y eut d’abord – crise sanitaire oblige - les reports successifs de l’édition 2021, qui devraient déboucher, fin mai, sur une programmation mezza-voce (une dizaine de concerts contre près de 300 en temps normal). Mi-mars, il y eut ensuite le séisme provoqué par la plainte déposée par la mairie de Nantes visant la directrice du festival de musique classique, Joëlle Kérivin, pour des «  mouvements de trésorerie très importants, liés à des avances de salaires et de frais de représentation  ».

      Si l’enquête est toujours en cours, les partenaires de la manifestation - publics comme privés - n’apprécient guère de la voir ainsi associée à des soupçons de malversations financières. Dans cet univers, on juge généralement que les petites histoires d’argent s’accordent mal à la grande musique des affaires culturelles. Et quand la justice vient se mêler de tout ça, la partition devient carrément dissonante.

      Voilà qui ne va pas arranger les affaires d’un satellite de la SAEM Folle Journée  : le fonds de dotation pour le développement culturel. Créé il y a 10 ans pour financer les actions solidaires de la Folle Journée, ce fonds enchaine depuis quelques années les déficits pour atteindre aujourd’hui une dette de plus de 344 000 euros. Une dette prise en charge par celle qu’il devait financer  : la SAEM Folle Journée. En clair  : le fonds de dotation devait rapporter de l’argent à la Folle Journée. Il lui en fait finalement dépenser.

      Pourtant, l’idée du fonds de dotation était novatrice et noble. Créé par une loi de 2008, cet organisme de mécénat devait engranger les dons des entreprises privées, afin de financer les initiatives solidaires de la Folle Journée en direction d’un public éloigné de la musique classique. Une bonne opération pour les finances publiques qui déléguaient ainsi les opérations solidaires aux mécènes. En retour de leurs dons financiers, ces derniers bénéficiaient d’une déduction d’impôt de 60 % du montant de leur don. Du "gagnant-gagnant", donc.

      La suite payante : https://www.mediacites.fr/enquete/nantes/2021/05/06/folle-journee-de-nantes-apres-les-malversations-comptables-peril-financie

  • Du coeur au ventre
    #Documentaire d’Alice Gauvin. 38 minutes. Diffusé le 28 octobre 2012 dans 13h15 Le Dimanche sur France 2.

    Il y a 40 ans, une jeune fille de 17 ans, Marie-Claire était jugée au #Tribunal de Bobigny. Jugée pour avoir avorté.
    Nous sommes en 1972 et l’#avortement est interdit en #France.
    Les #femmes avortent quand même, dans la #clandestinité et des conditions dramatiques, parfois au péril de leur vie.
    Des femmes, des médecins vont s’engager pour briser la #loi_du_silence et obtenir une loi qui autorise l’#interruption_volontaire_de_grossesse.
    C’est l’histoire d’un #combat, d’un débat passionné. Sur la #vie, la #mort, et un acte encore #tabou aujourd’hui.
    « Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement » dira Simone Veil à la tribune de l’Assemblée nationale. « Il suffit d’écouter les femmes ».

    https://vimeo.com/77331979


    #IVG #film #film_documentaire #histoire #justice #planning_familial #avortement_clandestin #faiseuses_d'anges #Suisse #décès #343_femmes #résistance #lutte #avortement_libre #343_salopes #Marie-Claire_Chevalier #procès_de_Bobigny #procès_politique #Gisèle_Halimi #injustice #loi #aspiration #méthode_Karman #Grenoble #Villeneuve #Joëlle_Brunerie-Kauffmann #Olivier_Bernard #manifeste_des_médecins #choix #désobéissance_civile #maternité #parentalité #liberté #Simon_Veil #Simon_Iff #clause_de_conscience #commandos #anti-IVG #commandos_anti-IVG #RU_486 #centre_IVG #loi_Bachelot #hôpitaux_publics #tabou

  • [Moacrealsloa] #Leo_Feigin episode 2
    http://www.radiopanik.org/emissions/moacrealsloa/leo-feigin-episode-2

    Leo Feigin was born in 1938 at Saint-Petersburg. Became a professional high jumper and received a Master of Sport of the USSR. He left the USSR to settle him in London after a stay of 8 months in Israel. Started as a Russian translater for the #BBC, where Leo quick was given the opportunity to begin with a jazz programma under the moniker #Aleksei_Leonidov. For 26 years he did this until he retired.

    In 1979 he started his own recorded label #Leo_Records.It can be described as follows : " Music for the Inquiring Mind and the Passionate Heart: Leo Records is a small independent company producing highly original, innovative, improvisation-based new music; music that refuses to be submitted to the market forces, that goes against the grain of current wisdoms; music that asks questions, (...)

    #Sun_Ra #Evan_Parker #Anthony_Braxton #Lauren_Newton #Mat_Maneri #Marilyn_Crispell #Cecil_Taylor #Reggie_Workman #The_Art_Ensemble_of_Chicago #The_Ganelin_Trio #Ivo_Perelman #Sainkho_Namchylak #Simon_Nabatov #Joe_Maneri #Joelle_Leandre #Tibor_Szemzo #Sergey_Kuryokhin #John_Wolf_Brennan #Ned_Rothenberg #Russian_New_Music #Eugene_Chadbourne #Sun_Ra,Evan_Parker,Anthony_Braxton,Lauren_Newton,Mat_Maneri,Marilyn_Crispell,Cecil_Taylor,Leo_Records,Reggie_Workman,The_Art_Ensemble_of_Chicago,The_Ganelin_Trio,BBC,Ivo_Perelman,Aleksei_Leonidov,Sainkho_Namchylak,Simon_Nabatov,Joe_Maneri,Joelle_Leandre,Tibor_Szemzo,Sergey_Kuryokhin,John_Wolf_Brennan,Ned_Rothenberg,Russian_New_Music,Eugene_Chadbourne,Leo_Feigin
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/moacrealsloa/leo-feigin-episode-2_09112__1.mp3

  • [Moacrealsloa] #Leo_Feigin episode 1
    http://www.radiopanik.org/emissions/moacrealsloa/leo-feigin-episode-1

    Leo Feigin was born in 1938 at Saint-Petersburg. Became a professional high jumper and received a Master of Sport of the USSR. He left the USSR to settle him in London after a stay of 8 months in Israel. Started as a Russian translater for the #BBC, where Leo quick was given the opportunity to begin with a jazz programma under the moniker #Aleksei_Leonidov. For 26 years he did this until he retired.

    In 1979 he started his own recorded label #Leo_Records.It can be described as follows : " Music for the Inquiring Mind and the Passionate Heart: Leo Records is a small independent company producing highly original, innovative, improvisation-based new music; music that refuses to be submitted to the market forces, that goes against the grain of current wisdoms; music that asks questions, (...)

    #Sun_Ra #Evan_Parker #Anthony_Braxton #Lauren_Newton #Mat_Maneri #Marilyn_Crispell #Cecil_Taylor #Reggie_Workman #The_Art_Ensemble_of_Chicago #The_Ganelin_Trio #Ivo_Perelman #Sainkho_Namchylak #Simon_Nabatov #Joe_Maneri #Joelle_Leandre #Tibor_Szemzo #Sergey_Kuryokhin #John_Wolf_Brennan #Ned_Rothenberg #Russian_New_Music #Eugene_Chadbourne #Sun_Ra,Evan_Parker,Anthony_Braxton,Lauren_Newton,Mat_Maneri,Marilyn_Crispell,Cecil_Taylor,Leo_Records,Reggie_Workman,The_Art_Ensemble_of_Chicago,The_Ganelin_Trio,BBC,Ivo_Perelman,Aleksei_Leonidov,Sainkho_Namchylak,Simon_Nabatov,Joe_Maneri,Joelle_Leandre,Tibor_Szemzo,Sergey_Kuryokhin,John_Wolf_Brennan,Ned_Rothenberg,Russian_New_Music,Eugene_Chadbourne,Leo_Feigin
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/moacrealsloa/leo-feigin-episode-1_09060__1.mp3

  • Quand la forêt brûle : Penser la nouvelle #catastrophe_écologique

    Incendies en Sibérie, en Californie, en Amazonie. Les #feux_de_forêt prennent depuis quelques années une ampleur telle qu’ils en viennent à changer de nature : nous avons désormais affaire, un peu partout dans le monde, à des « #mégafeux ». D’une étendue sans précédent, nul ne parvient à les arrêter.
    À l’heure de la #crise_écologique, ils révèlent l’#ambiguïté fondamentale du rapport que nous entretenons aujourd’hui avec la #nature. Une nature à la fois idéalisée, bonne en soi, à laquelle il ne faudrait pas toucher mais que l’on s’évertue à vouloir dominer.
    En cela, les mégafeux sont le symptôme d’une #société_malade. Un symptôme qui devrait nous pousser à repenser la manière dont nous dialoguons avec une « nature » qui n’est jamais que le résultat des soins attentifs que les êtres humains prodiguent, depuis des millénaires, à leur #environnement. C’est cette attention qu’il est urgent de retrouver.


    http://www.premierparallele.fr/livre/quand-la-foret-brule
    #feu #forêt #écologie #livre #Joëlle_Zask

  • These People Did Something For This Show In 2018
    http://www.radiopanik.org/emissions/moacrealsloa/these-people-did-something-for-this-show-in-2018

    Tonight we will present you the music of a lot of musicians who did something (playing and/or interview) for Moacrealsloa in 2018, it is a random selection chosen from these participants :

    #Osilasi, #Jacques_Foschia, #Pak_Yan_Lau, #Aloysius_Suwardi, #Eduardo_Ribuyo, #Judit_Emese_Konopas, #Drew_McDowell, #Ka_Baird, Philip Jeck, #Han_Bennink, #Kurt_Overbergh, #Dirk_Serries, #Guy_Segers, #Chris_Corsano, #Joëlle_Léandre, #Niels_Van_Heertum, #Michael_Baird, #Charlemagne_Palestine, #Geoff_Leigh, #Xylourius_White, #Renaldo_and_The_Loaf, #Kanker_Kommando, #Weiland, #Stefan_Christensen, #Guillermo_Lares, #Stefan_Schneider, #Peter_Zummo, #Tomoko_Sauvage, #Hariprasad_Chaurasia, #Yoshio_Machida, #Lu_Edmonds, #Bruce_Smith, #Beatriz_Ferreyra, #Robin_Storey, #Ghédalia_Tazartès, #Walter_Robotka, #Lori_Goldston, #Ben_Bertrand, Fumihico (...)

    #SEF_III #Fumihico_Natsuaki #Red_Brut #Zarabatana #Jung_An_Tagen #Niels_Latomme #Philip_Jack #Transport #Tommy_De_Nys #Sandra_Boss #Frosty #YPY #Radian #Vomit_Heat #Jacques_Foschia,Guy_Segers,Ben_Bertrand,Kanker_Kommando,Han_Bennink,Chris_Corsano,Weiland,Stefan_Christensen,SEF_III,Fumihico_Natsuaki,Drew_McDowell,Beatriz_Ferreyra,Renaldo_and_The_Loaf,Tomoko_Sauvage,Michael_Baird,Geoff_Leigh,Dirk_Serries,Red_Brut,Eduardo_Ribuyo,Zarabatana,Jung_An_Tagen,Ka_Baird,Judit_Emese_Konopas,Niels_Latomme,Xylourius_White,Philip_Jack,Peter_Zummo,Ghédalia_Tazartès,Stefan_Schneider,Walter_Robotka,Pak_Yan_Lau,Transport,Tommy_De_Nys,Hariprasad_Chaurasia,Robin_Storey,Niels_Van_Heertum,Osilasi,Yoshio_Machida,Aloysius_Suwardi,Lori_Goldston,Guillermo_Lares,Sandra_Boss,Kurt_Overbergh,Charlemagne_Palestine,Lu_Edmonds,Bruce_Smith,Frosty,YPY,Radian,Vomit_Heat,Joëlle_Léandre
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/moacrealsloa/these-people-did-something-for-this-show-in-2018_05997__1.mp3

  • « Mon codétenu est mort dans mes bras »
    https://oip.org/temoignage/mon-codetenu-est-mort-dans-mes-bras

    Maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, avril 2018. Kevin* meurt subitement dans sa cellule, dans les bras de Kilian*, son codétenu. Récemment libéré, Kilian raconte la dégradation rapide de l’état de son ami, le mépris des surveillants face à la gravité de la situation, mais aussi la pauvreté de sa propre prise en charge après le décès. Source : Observatoire International des Prisons

    • http://lenvolee.net/morts-a-fleury-lettre-ouverte-dun-prisonnier-de-la-plus-grande-prison-deur

      Alerte dans les prisons françaises : les prisonniers et prisonnières meurent dans l’indifférence totale de l’Etat.

      Madame, Monsieur,
      Je vous écris ce jour pour vous alerter sur les conditions dramatiques de détention dans notre pays. Dans de trop nombreux établissements et en particulier à #Fleury-Mérogis pour mon cas, les conditions de détentions, bien au-delà de la simple privation de liberté, sont plus que jamais assimilables à de la #torture physique et psychologique. Ce n’est plus seulement un simple fait de #surpopulation carcérale. Avec un taux d’occupation de 180 %, la capacité d’accueil de cette maison arrêt est dépassée depuis longtemps, comme dans tant d’autres #Prisons_Françaises.

      Dans cette société qui joue à guichet fermé dans ses prisons, les activités sont remplacées par des cachets. Surtout tout dépend de la volonté de la direction, qui choisit pour nous : soit la réinsertion, soit la sur-condamnation. Ici, ce n’est pas la réinsertion qui est visée, nous vivons l’absence de justice dans un endroit qui est pourtant censé la rendre. La prison punit plus qu’elle ne devrait par certains comportements de l’administration, et par les surveillants et surveillantes, dont le comportement et les paroles sont totalement déplacés. Quelques soit les pires injustices qu’elle produise, la prison a toujours raison aux yeux des juges et de la société.

      Quant à l’application des peines et la détention qui en découle, on a l’impression que la machine est bloquée, qu’elle se trouve à l’arrêt. Alors qu’un JAP devrait répondre à une demande d’aménagement de peine dans les 4 mois, ici, c’est plutôt 8 à 12 mois… Que dire, aussi, des délais d’attente des transferts pour rapprochement familial…

      Comment imaginer que l’on devienne meilleur en nous torturant alors même que nous allons tous sortir un jour de vos prisons. Soit on est cassé à vie et plus bon à rien. Soit, on est encore pire qu’avant et endurci à cause de la haine que l’on nous a injectée par le non respect de l’état de droit.

      Les événements tragiques survenus ces dernières semaines auraient dû mobiliser et interpeller les plus hautes autorités. 11 personnes sont mortes à Fleury : 8 prisonniers l’ont été annoncé dans la presse. Pour les 3 autres (un albanais, une femme turc et son mari quelques jours plus tard) c’est silence radio. Est ce parce qu’ils ne sont pas ressortissant que ces morts n’ont pas été dévoilées ?

      Aujourd’hui je dénonce le traumatisme de certains prisonniers, qui le 08/06/2018 ont vécu le pire moment de leur vie, quand un surveillant chef s’est rendu coupable d’avoir demandé à un prisonnier de détacher un autre prisonnier qui s’était pendu quelques heures plus tôt. Où est passé le protocole à ce moment là ?

      C’est l’administration pénitentiaire qui a tué cet homme avec ses violences physiques, psychologiques et ses négligences.
      Quand la justice va-t-elle se saisir de ces « suicides » ? La justice sera-t-elle assez lente pour laisser l’administration masquer toutes les preuves ?

      Pour faire simple, les détenus vont mal au sein de cette #administration_pénitentiaire ! Aujourd’hui, je m’expose à une multitude de sanctions, mais ne rien dire me rendrait complice, alors je préfère ne pas rester qu’un délinquant qui subit, mais aussi qui dénonce.

      Je dénoncerai toujours ce que nous subissons mais la liste est extrêmement longue !

      Cordialement, un prisonnier de Fleury-Mérogis.

    • @aude_v

      LA BELLE À JOËLLE
      Mis à jour le :15 mars 2006. Auteur : Marius Frehel.

      #Joëlle_Aubron s’est fait définitivement la belle ce 1er mars, quelques jours après la date anniversaire de l’arrestation, en 1987, des quatre d’Action Directe. Elle avait quarante-six ans. Condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de dix-huit ans, pour avoir « fumé » Georges Besse, maître d’oeuvre du nucléaire en France, personnage pivot de l’obscur contentieux Eurodif avec l’Iran, PDG de Renault et champion du dégraissage (34 000 licenciements chez Péchiney et 25 000 chez Renault) et le général Audran, responsable des ventes d’armes françaises à l’étranger, elle a passé dix-sept ans derrière les barreaux, dont plusieurs années d’isolement total. AD prétendait « ralentir [la] marche de la recomposition bourgeoise et aggraver ses contradictions internes, et ainsi l’affaiblir dans la guerre des classes ». Joëlle le rappelait peu de temps après sa sortie : « Nous appartenons à une longue histoire et nous fûmes nombreux à penser, à compter sur un élan qui finalement ne vint pas. Notre hypothèse a échoué. C’est clair. » On la savait ce coup-ci condamnée par la maladie. Une tumeur au cerveau lui fit bénéficier d’une suspension de peine en juin 2004 pour raison de santé (loi Kouchner).

      On appréciera le cynisme de Pascal Clément, ministre de la Justice à deux vitesses : « Quand j’entends que d’anciens terroristes non repentis font leurs courses sur les marchés, alors qu’ils étaient, disait-on, à l’article de la mort… Cela m’est insupportable. Les malades, même atteints d’une affection grave mais qui ne sont pas au “seuil de la mort”, n’ont pas à bénéficier de cette loi. » Joëlle aura résisté plus longtemps que ce qu’avait prévu l’État, et sans repentir. Elle plaisantait souvent sur la maladie, histoire que l’inéluctabilité du mal n’affecte pas trop son entourage. Elle était toujours speed, mordante dans la discussion et à jamais « communiste révolutionnaire ». Il semblerait d’ailleurs que la lutte des classes, qui passait ces derniers temps pour désuète, soit remis en selle par ceux-là mêmes qui décrétèrent sa fin. La révolution blanche de l’ultra-libéralisme est en marche et son offensive dévastatrice s’accompagne d’un contrôle social accru, au nom du tout-sécuritaire. Cette réponse des gouvernants à la misère grandissante incite les plus perspicaces à inventer des formes de résistance toujours renouvelées.

      Article publié dans le n° 32 de CQFD,@cqfd mars 2006.
      http://www.cequilfautdetruire.org/spip.php?article949&var_recherche=Jo%EBll%20Aubron

  • Joëlle Léandre : Lettre ouverte aux Victoires du Jazz - Le son du grisli
    http://grisli.canalblog.com/archives/2017/12/15/35960093.html


    #Bravo #Joëlle !!!

    Chers Messieurs,

    Non ! Que ce soit rance, trop vieux ou trop tard (il est vrai qu’avec les réseaux tout va si vite, j’oserais dire tout s’oublie vite aussi…), là, ce soir, sans farce et sans force, je refuse de me taire, de passer l’éponge, d’oublier...

    J’accuse, et je prends seule la responsabilité d’écrire car trop c’est trop (même une pantalonnade... Daniel, un producteur, se reconnaîtra). Tous ces Prix, ces Distinctions, ces Victoires du Jazz (ou plutôt Défaites du Jazz... Joël, d’un certain fanzine, se reconnaîtra), m’interpellent et me poussent à la réflexion. Je suis désolée, mais au vu des résultats des Victoires du Jazz et au look de ces quinze pingouins unis et souriant au-delà de leur talent (j’en connais plusieurs et je joue même avec certains), tout cela me questionne.

    Comment se fait-il qu’il n’y ait aucune femme jeune ou moins jeune parmi les nommés de 2017 ? Est-ce une provocation ? Un jeu ? Un je-m’en-foutisme ? Quel jury décide de cela ? Les labels, les agents sont-ils derrière tout ça ? Comment se fait-il qu’au XXIe siècle, encore et encore, aucune femme ne soit nommée ? Mais c’est quoi cette mascarade, cet archaïsme, ces décisions de salons perruqueés antiques et poussiéreuses ?

    Le Jazz ne s’est pas arrêté en 1950. Certains et certaines osent, proposent, provoquent et se questionnent en terme de formes, de structures, d’instrumentation, de rythmes et de timbres... et tant et tant... Le Jazz n’a été que rencontres, risque et aventure. C’est quoi ce bazar ? pense-t-on en voyant et en lisant ces résultats.

    Vous ne pensez pas qu’une femme puisse réfléchir, composer, avoir des projets, des groupes, en leader… filer sur les routes et proposer sa musique ? Mais où en est-on ? Comment voulez-vous qu’une jeune femme qui sort d’un conservatoire (ou pas), jouant super sa clarinette, son sax ou son piano n’ait pas ce sentiment. Elle peut être attirée par une autre musique : plus libre, plus créative, une envie d’aventure, la curiosité d’aller ailleurs.

    Être attirée par le Jazz (car le Jazz a toujours été une musique créative, le reste... je ne développe pas… je pourrais…). Bref, d’aimer cette Musique et voir et lire encore et encore vos résultats masculins ! Seriez-vous indifférents ? Sorry, c’est honteux. Je vous ai dit que je prenais seule le risque de vous écrire, je le fais ! Alors, au contraire, allez vers elles, accueillez-les, écoutez-les ! Soyez curieux au lieu de vous coller, de vous agglutiner comme dans tous ces bistrots, tous, entre copains avec vos petits pouvoirs. Oui, il y a de la colère.

    J’ai 66 ans et depuis 41 ans je suis sur les routes, dans le monde entier, avec mes potes (et quelques potesses) à jouer, créer, inventer ma Musique... crier même ! Croyez-vous que c’est moi qui ai appelé Steve Lacy, Anthony Braxton, George Lewis, Peter Brötzmann ou Marilyn Crispell et tant d’autres en Europe (ou des plus jeunes) et qu’on joue du Mozart ou du Monteverdi ensemble ?

    Arrêtons ! C’est du désir tout ça. Désir d’être, d’être Soi, de créer. C’est du collectif aussi où l’improvisation est majeure. Hommes et Femmes, Femmes et Hommes, et c’est toute l’histoire du Jazz ! Maintenant, avec les femmes aussi, n’oubliez pas ! Ne les oubliez plus ! Elles sont brillantes, fortes, dérangeantes, pleines de talent, de surprises, parfois riantes et bosseuses.

    À bon entendeur, salut !

    Joëlle Léandre - décembre 2017

    #récompense #sexisme #musique #jazz

    Les Diaboliques : Jubilation 1
    https://www.youtube.com/watch?v=uRyVL916YnM

    • Je conseil cet article sur les femmes et le Jazz :

      Tenter, rentrer, rester : les trois défis des femmes instrumentistes de jazz

      https://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2008-1-page-87.htm

      À l’aube du XXIe siècle, l’accès des femmes aux fonctions et aux professions les plus élevées reste difficile. Un « plafond de verre » semble ainsi limiter leur présence dans les professions et les positions sociales les plus prestigieuses (Maruani, 2005 ; Reskin, Padavic, 2002). Les mondes de l’art apparaissent aussi largement fermés aux femmes comme l’ont montré les récents travaux menés sur l’univers des « musiques populaires » (Buscatto, 2003, 2007 ; Ortiz, 2004 ; Whiteley, 1997), des arts plastiques (Lang, Lang, 2001 ; Pasquier, 1983 ; Trasforini, 2007), de la musique classique (Escal, Rousseau- Dujardin, 1999 ; Goldin, Rouse, 2000 ; Graber, 2004 ; Ravet, 2003), de la danse (Faure, 2004 ; Sorignet, 2004) ou de la littérature (Naudier, 2007 ; Saint Martin de, 1990).
      2

      Plusieurs explications sociologiques sont ainsi avancées, de manière autonome ou articulée, pour analyser les causes d’une telle ségrégation verticale. Une discrimination, souvent inavouée et difficile à prouver, peut expliquer la faible présence des femmes dans certaines activités artistiques, à l’image des musiciennes d’orchestre américaines qui ne doivent leur entrée plus régulière dans les orchestres qu’à l’usage systématique du paravent lors des auditions de recrutement (Goldin, Rouse, 2000). La difficulté de certaines femmes artistes à envisager ou à vivre l’articulation entre une vie professionnelle très prenante et une vie personnelle – dont elles gardent la charge principale – les éloignerait d’une carrière artistique au profit de l’enseignement, notamment (Pasquier, 1983 ; Ravet, 2003). En outre, un fonctionnement encore très « masculin » du monde du travail concerné – réseaux sociaux, conventions musicales, normes d’interaction – inciterait certaines femmes, et une partie des hommes, à se retirer d’un milieu jugé peu accueillant qui ne les considère pas comme des collègues « à part entière » (Buscatto, 2007 ; Lang et Lang, 2001 ; Ortiz, 2004). Des représentations et des stéréotypes sociaux sexués tendent à exclure les femmes de l’exercice d’un art ou à les cantonner dans des rôles précis souvent moins légitimes – par exemple une écriture spécialisée sur des sujets « féminins » (Bielby, Bielby, 1996) ou l’exercice amateur du piano (Lenoir, 1979). Des socialisations, différenciées dès le plus jeune âge, joueraient également dans ce sens puisque les jeunes femmes tendent à s’orienter de manière « naturelle » vers des pratiques dites féminines, à l’image du choix de certains instruments – harpe, piano ou voix (Buscatto, 2005 ; Ravet, 2003).
      3

      Le monde du jazz français offre un terrain privilégié pour étudier cette question de la « ségrégation verticale » de manière renouvelée. C’est un monde de l’art très masculin : 8 % des deux mille musiciens de jazz [1]
      [1] Ces chiffres et pourcentages, nécessairement approximatifs,...
      sont des femmes. De plus, alors qu’environ 65 % des chanteurs sont des chanteuses, les femmes constituent moins de 4 % des instrumentistes. Certains instruments se révèlent également plus « féminisés » que d’autres, à l’image du violon (9 %) ou du piano (environ 6 %) tandis que d’autres s’avèrent très peu « féminisés » – batterie (moins de 2 %), basse (aucune femme auto-déclarée), guitare (moins de 1 %) ou trompette (moins de 2 %). Et même les plus anciennes et les plus reconnues par leurs pairs, les programmateurs ou le public, n’évoluent dans ce monde que de manière secondaire et marginale. Les femmes instrumentistes sont encore peu nombreuses [2]
      [2] Au regard des avancées à l’œuvre, par exemple, dans...
      et reconnues alors qu’une majorité de critiques, d’instrumentistes et de programmateurs de jazz regrettent leur absence de manière répétée.
      4

      Une enquête ethnographique menée dans le monde du jazz depuis 1998 me permettra d’expliquer ces phénomènes de ségrégation sexuée. J’ai ainsi reconstitué les trajectoires de vie d’hommes et de femmes instrumentistes afin d’analyser simultanément les modes « masculins » de fonctionnement de ce monde de l’art et les trajectoires de vie de ces femmes et de ces hommes musiciens (Buscatto, 2007) [3]
      [3] Pour des raisons de confidentialité, je ne mentionnerai...
      .
      5

      J’expliciterai d’abord la difficile insertion des femmes instrumentistes de jazz français dans un monde professionnel saturé, hiérarchisé et précaire. Deux moments de la socialisation professionnelle semblent particulièrement importants lorsqu’on s’intéresse à la périlleuse féminisation du jazz français. D’un côté, au cours de leur jeunesse (jusque vers 30-35 ans environ), les femmes instrumentistes d’hier et d’aujourd’hui sont « sursocialisées » quand elles accèdent à un monde qu’elles apprécient alors pour ses caractéristiques « masculines ». Mais à mesure qu’elles prennent de l’âge, ces femmes voient leur position se fragiliser et devenir plus marginale, quel que soit le niveau de réputation acquis dans le passé ou le présent. En se cumulant, les conditions de vie personnelles, familiales, musicales et professionnelles multiplient leurs difficultés d’insertion dans le monde du jazz français.

  • Lorsqu’une élue agresse des enfants en plein spectacle, on se doit de réagir LVDN - Bruno Mallet - 06/06/2017

    Vendredi soir, le Grand théâtre de Calais était comble pour la représentation de Qui de la femme ou de l’homme a le plus de plaisir ?, un opéra de couple interprété par Sanseverino et Cécile Richard, accompagnés par l’Orchestre symphonique du Pas-de-Calais.

    Comme il est d’usage, sept places avaient été réservées, au premier balcon, aux élus municipaux de Calais. À 20 h, heure du début du spectacle, deux de ces places étaient vides. Deux fillettes de 6 et 8 ans, enfants de l’un des musiciens, s’y sont installées, à proximité d’autres enfants et adolescents, également de la famille des artistes. À 20 h 30, une demi-heure après le début du spectacle (qui a duré en tout 1 h 15), la conseillère municipale Joëlle Lannoy et l’homme qui l’accompagnait sont arrivés. Selon des témoignages concordants, ils l’ont fait sans les égards ni la discrétion que leur imposant retard imposait et réclamé sans discrétion que les sièges soient libérés. _

    « Ils ont carrément poussé les filles et fait mine de s’asseoir dessus en martelant que c’était leurs places, témoigne le fils de Cécile Richard qui se trouvait juste à côté. Tous les gens autour ont été choqués par leur attitude. Je leur ai dit qu’ils n’avaient aucune éducation mais ce n’est pas allé plus loin parce que le spectacle se poursuivait. »

    « Ils ont carrément poussé les filles et fait mine de s’asseoir dessus en martelant que c’était leurs places. »

    C’est après le spectacle que le ton est vraiment monté. « L’homme a levé la main sur moi », raconte l’adolescent. « Après le spectacle, les enfants étaient bouleversés, explique Cécile Richard. Nous, on a fait un beau spectacle qui parle d’amour et pendant ce temps, des élus font régner l’insécurité dans la salle, c’est incompréhensible ».

    « L’ouvreuse nous a autorisés à le faire »
    Joëlle Lannoy explique de son côté que si elle et son compagnon ont rejoint ces sièges, « c’est parce que l’ouvreuse nous a autorisés à le faire. On ne nous a pas donné la possibilité de nous installer autre part, parce qu’il y avait énormément de monde. Et d’ailleurs les enfants qui occupaient nos places ont pu s’installer juste à côté et regarder le spe ctacle. » Joëlle Lannoy précise encore qu’elle s’est fait
    insulter à la sortie du spectacle  : « J’ai soixante-huit ans, je n’accepte pas de me faire insulter par un adolescent. C’est pour cela que mon ami a levé la main sur lui ». Selon d’autres témoins, les premières insultes et doigts d’honneur sont à mettre à l’actif de l’élue et de son accompagnateur…

    « Lorsqu’une élue agresse des enfants en plein spectacle, on se doit de réagir »
    Lundi, Dominique Guillot, le cadre de la direction de la culture du conseil départemental du Pas-de-Calais à qui l’on doit le montage de ce spectacle, a publié un post sur sa page Facebook pour revenir sur cet incident. « En principe le devoir de réserve s’impose mais lorsqu’une élue agresse des enfants en plein spectacle, on se doit de réagir » , écrit-il. _ « Votre compagnon m’a menacé physiquement, il est tout aussi vulgaire que vous et devrait disparaître de la vie locale que vous entachez par votre présence »
    , poursuit-il à l’attention de Joëlle Lannoy. L’attitude de Joëlle Lannoy et de son compagnon a choqué.

    Source : http://www.lavoixdunord.fr/173706/article/2017-06-06/reclamant-qu-lui-cede-une-place-une-elue-municipale-fait-du-grabuge-au-

    #Calais #élus_municipaux #France #Violence_sur_enfant #privilégiés #agression #Joëlle_Lannoy #tout_permis #culture #conseil_départemental_du_Pas-de-Calais

  • La police se lance à la poursuite des 102 lingots d’or de la maire de #Puteaux
    https://www.mediapart.fr/journal/france/300317/la-police-se-lance-la-poursuite-des-102-lingots-dor-de-la-maire-de-puteaux

    Nicolas Sarkozy en vedette au meeting électoral de Joëlle-Ceccaldi Raynaud, le 10 juin 2015 © © Unionpourputeaux.fr Une enquête préliminaire pour #Fraude_fiscale et #blanchiment a été ouverte par le parquet de Nanterre, à la suite de nos révélations sur le retrait de 102 lingots d’or du compte caché au #Luxembourg de la maire de Puteaux, #Joëlle_Ceccaldi-Raynaud. Cet épisode est au cœur d’une rocambolesque confrontation entre Joëlle et son père Charles, dans une autre affaire de #Corruption.

    #France #Emilie_Franchi #Hauts-de-Seine #Justice #offshore #paradis_fiscaux #Suisse

  • DÉMOCRATIE VERSUS AUTONOMIE
    #joelle_palmieri le 1 février 2017

    https://joellepalmieri.wordpress.com/2017/02/01/democratie-versus-autonomie

    Car il y a bien une chose qui n’a pas changé depuis presque deux siècles et demi : une carte blanche a été donnée, à travers le mode de suffrage choisi, à une assemblée parlementaire et à un président de la république, et ce système est tellement ancré, que même chez les rebelles, il est à peine remis en cause. Il s’agit davantage d’élire son porte-parole, de désigner son leader, de prendre parti, parfois de faire le choix du moins pire, ou encore de choisir le pire par esprit de contestation, mais en aucun cas, de contredire l’oligarchie, de déconstruire le système représentatif, de prendre la parole, de la faire valoir. L’inhibition est si forte qu’elle pose question.

    Les enseignements laissés par l’Histoire, ceux des collectivités anarchistes espagnoles, des conseils ouvriers russes, de la démocratie participative brésilienne, etc., sont délibérément occultés, oubliés. Pourtant ces possibles et les imaginaires qu’ils ont développés, ont démontré, dans leurs contextes respectifs, leur radicalité. Ils ont priorisé l’autonomie et le libre arbitre de chacun des individus au sein de collectifs. Ils ont privilégié la spontanéité, l’expression des singularités et la transparence. C’est sans doute ce « possible », cette puissance, ce pouvoir, qui rend les garants du système, et donc du capitalisme, hargneux et prêts à tout pour faire valoir, y compris dans la décadence, leurs prérogatives. Ils entendent ainsi exercer leur domination de classe, de race, de sexe, en contrepoint de ce pouvoir qui leur manque, leur fait défaut.

  • Trois labels célèbrent Joëlle Léandre
    http://www.citizenjazz.com/Trois-labels-celebrent-Joelle-Leandre.html

    Il fallait au moins ça !
    Trois labels majeurs, trois maisons de disques françaises, Fou Records, Nato et RogueArt, s’associent pour fêter les 40 ans de carrière de #Joëlle_Léandre en organisant un concert
    le 28 novembre à l’Eglise Saint-Eustache à Paris, en présence de la contrebassiste.
    Elle n’y sera pas seule.
    Le violoniste, altiste américain Mat Maneri (partenaire de Cecil Taylor, Paul Motian, Marilyn Crispell, Craig Taborn, Barre Phillips…), la chanteuse écossaise Maggie Nicols (John Stevens, Johnny Dyani, Keith Tippett, Phil Minton, Robert Wyatt, Dudu Pukwana…) et la tromboniste française Christiane Bopp (Kent Carter, Dominique Pifarély, Hélène Breschand …), qui figure dans le tentet de Joëlle Léandre, la rejoindront.

    Cette soirée sera l’occasion de revenir sur ce parcours émeraude.

    Les places peuvent être pré-achetées en suivant ces liens :
    http://web.roguart.com/shop/album/id/109 (tarif plein à 12 euros)
    http://web.roguart.com/shop/album/id/110 (tarif réduit à 8 euros : étudiants, chômeurs, RSA)

    #whouah #ça_va_être_top !

  • « La Croche Oreille : plongée acoustique dans l’art contemporain »
    http://syntone.fr/la-croche-oreille-plongee-acoustique-dans-lart-contemporain

    Les amatrices et amateurs francophones d’#art_sonore ont certainement déjà pris l’habitude d’écouter Supersonic sur France Culture ou Bab-el-Watt sur Radio Pays d’Hérault. Ajoutons dans leur besace acoustique un autre programme, diffusé sur l’antenne communautaire francophone #CKRL de Québec : La Croche Oreille.

    Le site de l’émission
    https://lacrocheoreille.wordpress.com

    Avec notamment deux émissions consacrées aux #femmes dans l’art sonore
    https://lacrocheoreille.wordpress.com/2015/01/19/emission-26-le-dimanche-25-janvier-2015

    L’art sonore a connu au cours du XXe siècle des développements fascinants à travers lesquels la présence de femmes pionnières de nouvelles sonorités demeure encore méconnue. La Croche oreille propose une incursion dans l’univers sonore d’artistes qui ont marqué, à la fois, leur époque et l’avenir d’un art qui est aujourd’hui d’une grande force d’évocation. On a pu entendre notamment les travaux de #Marcelle_Deschênes, #Hildegarde_Westerkamp, #Nathalie_Derome, #Ellen_Fullman, #Joëlle_Léandre, #Danielle_Palardy_Roger et #Hélène_Prévost.

    https://ia601504.us.archive.org/3/items/CrocheOreilleEmission26/Croche%20Oreille%20E%CC%81mission%2026.mp3

    https://lacrocheoreille.wordpress.com/2015/04/07/emission-37-le-dimanche-12-avril-2015

    La Croche oreille proposait une incursion dans l’univers sonore et musical d’artistes —des femmes compositrices et expérimentatrices— qui ont marqué à la fois leur époque et l’avenir d’un art qui est aujourd’hui d’une grande force d’évocation. On a pu entendre entre autres les travaux de #Micheline_Coulombe_Saint-Marcoux, #Gisèle_Ricard, #Éliane_Radigue, #Laurie_Spiegel, #Hélène_Matte et #Diane_Labrosse.

    http://c1f2.podcast.ustream.ca/a/88843.mp3

    #histoire #audio #radio

  • 28 minutes | #ARTE « Les géants d’internet contrôlent-ils nos vies » #télévision
    http://www.arte.tv/guide/fr/049880-092/28-minutes
    à partir de 10:50
    #vint_cerf #joelle_menrath #eric_sadin #counter_force #intentions_politiques
    « 1900 pages pdf stockées par personne »
    #internet, à propos du #fichage et des #données_personnelles versées aux #multinationales
    Par contre, très très mauvaise idée d’être aller coller les brouteurs africains là-dedans, c’est honteux d’aller les comparer aux #gafas planqués aux caïmans et d’en réduire le temps de parole des invités.
    #antonio_casilli propose quand même #snowden comme président de la #CNIL !