• Hunter S. Thompson’s 1958 cover letter for a newspaper job | Boing Boing
    https://boingboing.net/2010/10/05/hunter-s-thompsons-1.html

    Voilà comment faire pour n’obtenir que les jobs où on t’aime inconditionnellement.

    In October 1958, a pre-fame Hunter S. Thompson applied for a job at the Vancouver Sun. The Ottawa Citizen recently published the quintessentially-Hunter cover letter, which also appeared in The Proud Highway: Saga of a Desperate Southern Gentleman, 1955-1967 (The Fear and Loathing Letters, Vol. 1). Here it is:

    Vancouver Sun
    TO JACK SCOTT, VANCOUVER SUN
    October 1, 1958 57 Perry Street New York City

    Sir,
    I got a hell of a kick reading the piece Time magazine did this week on The Sun. In addition to wishing you the best of luck, I’d also like to offer my services.

    Since I haven’t seen a copy of the “new” Sun yet, I’ll have to make this a tentative offer. I stepped into a dung-hole the last time I took a job with a paper I didn’t know anything about (see enclosed clippings) and I’m not quite ready to go charging up another blind alley.

    By the time you get this letter, I’ll have gotten hold of some of the recent issues of The Sun. Unless it looks totally worthless, I’ll let my offer stand. And don’t think that my arrogance is unintentional: it’s just that I’d rather offend you now than after I started working for you.

    I didn’t make myself clear to the last man I worked for until after I took the job. It was as if the Marquis de Sade had suddenly found himself working for Billy Graham. The man despised me, of course, and I had nothing but contempt for him and everything he stood for. If you asked him, he’d tell you that I’m “not very likable, (that I) hate people, (that I) just want to be left alone, and (that I) feel too superior to mingle with the average person.” (That’s a direct quote from a memo he sent to the publisher.)

    Nothing beats having good references.

    Of course if you asked some of the other people I’ve worked for, you’d get a different set of answers.

    If you’re interested enough to answer this letter, I’ll be glad to furnish you with a list of references — including the lad I work for now.

    The enclosed clippings should give you a rough idea of who I am. It’s a year old, however, and I’ve changed a bit since it was written. I’ve taken some writing courses from Columbia in my spare time, learned a hell of a lot about the newspaper business, and developed a healthy contempt for journalism as a profession.

    As far as I’m concerned, it’s a damned shame that a field as potentially dynamic and vital as journalism should be overrun with dullards, bums, and hacks, hag-ridden with myopia, apathy, and complacence, and generally stuck in a bog of stagnant mediocrity. If this is what you’re trying to get The Sun away from, then I think I’d like to work for you.

    Most of my experience has been in sports writing, but I can write everything from warmongering propaganda to learned book reviews.

    I can work 25 hours a day if necessary, live on any reasonable salary, and don’t give a black damn for job security, office politics, or adverse public relations.

    I would rather be on the dole than work for a paper I was ashamed of.

    It’s a long way from here to British Columbia, but I think I’d enjoy the trip.

    If you think you can use me, drop me a line.

    If not, good luck anyway.

    Sincerely, Hunter S. Thompson

    The Proud Highway: Saga of a Desperate Southern Gentleman, 1955-1967 (The Fear and Loathing Letters, Vol. 1) (Amazon, thanks Gil Kaufman!)

    #journalisme #candidature #travail #gonzo #wtf

  • #Secret-défense : une #journaliste perquisitionnée et placée en #garde_à_vue | #Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/190923/secret-defense-une-journaliste-perquisitionnee-et-placee-en-garde-vue?user

    Un pas de plus a été franchi dans la mise sous pression du journalisme, et de la liberté de la presse. Mardi 19 septembre, le domicile marseillais de la journaliste Ariane Lavrilleux, qui travaille pour le site d’informations #Disclose, a été perquisitionné par une juge d’instruction venue de Paris, accompagnée de policiers de la Direction générale du renseignement intérieur (#DGSI).

    Ariane Lavrilleux elle-même a été placée en garde à vue, a indiqué le site d’informations Disclose dans un communiqué diffusé sur X. 

    La justice intervient dans le cadre d’une « enquête pour compromission du secret de la défense et révélation d’information pouvant conduire à identifier un agent protégé », selon Disclose. Ariane Lavrilleux, qui collabore également à Mediapart, est la coauteure d’une série d’enquêtes portant sur l’opération militaire Sirli en Égypte. 

    À l’heure où nous publions, les coauteurs de l’enquête de Disclose, Mathias Destal, Geoffrey Livolsi et Jean-Pierre Canet, joints par Mediapart, n’étaient ni perquisitionnés ni placés en garde à vue.

    Mathias Destal, cofondateur du site d’investigation, dénonce « une violation manifeste grave et inquiétante du secret des sources ». « C’est une escalade dans un système d’intimidation et de répression sur les journalistes qui font leur métier. On franchit un cap », poursuit le journaliste. 

    Plusieurs confrères et consœurs ont apporté leur soutien à l’équipe de Disclose. Leïla Miñano, du site Investigate Europe, parle d’une « attaque grave à la liberté de la presse », Tristan Waleckx, de France 2, d’une « entrave inacceptable à la liberté d’informer », la SDJ de Mediapart d’une « atteinte intolérable au secret des sources ». Le collectif Youpress dénonce sur X « une attaque grave à la liberté de la presse ainsi qu’au secret des sources et une intimidation inadmissible ».

    Reporters sans frontières « dénonce » sur X cette garde à vue, craignant que « les démarches de la DGSI ne portent atteinte au secret des sources ».

    Une telle procédure de perquisition et garde à vue d’un journaliste est rarissime. Seul précédent récent, les deux jours de garde à vue et la perquisition, en juin 2022, d’Alex Jordanov, journaliste d’investigation auteur d’un livre sur la DGSI. Une procédure vivement dénoncée, alors, par RSF, qui y voyait une stratégie d’intimidation.

    S’appuyant sur des documents « confidentiel-défense », le site avait documenté, en novembre 2021, une campagne d’exécutions arbitraires orchestrée par la dictature du maréchal al-Sissi, chef de l’État égyptien, avec la complicité de l’État français. Mediapart y a consacré une émission « À l’air libre ». 

    À la suite de ces révélations, le ministère des armées, poussé par l’opposition, avait annoncé une enquête interne, laquelle avait conclu en quelques mois au fait que la mission Sirli avait « fait l’objet d’un cadrage clair et que des mesures préventives strictes [avaient] été mises en place ». Dédouané de la sorte, le gouvernement avait parallèlement lancé une chasse aux sources de nos confrères et consœurs. 

    Une enquête judiciaire contre « X » pour « compromission du secret de la défense nationale » avait été ouverte et confiée, selon Disclose, à la section des affaires militaires et atteintes à la sûreté de l’État du parquet de Paris.

    Ce n’est pas la première fois que les journalistes de Disclose se trouvent dans le collimateur de la justice pour avoir simplement fait leur travail. En 2019, Geoffrey Livolsi et Mathias Destal, à l’origine de révélations sur l’emploi massif d’armes françaises dans la guerre au Yémen, qui fait depuis 2015 d’innombrables victimes civiles, ont été convoqués par la DGSI pour « compromission du secret de la défense nationale ».

    Le 22 janvier 2020, le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, avait certes décidé de classer sans suite cette procédure pénale… tout en adressant aux journalistes un courrier estimant que les faits d’« appropriation d’un secret de la défense nationale » et de « divulgation du secret de la défense nationale » étaient « caractérisés » et que cette procédure constituerait pour les journalistes un « antécédent judiciaire ».

    La perquisition avortée de Mediapart
    En 2019, c’était la journaliste du Monde, Ariane Chemin, qui se trouvait à son tour convoquée par la DGSI. Cette convocation intervenait dans le cadre de l’affaire Benalla. La même année, Valentine Oberti, alors journaliste à l’émission « Quotidien » – elle est désormais codirectrice éditoriale de Mediapart –, avait été convoquée avec sa journaliste reporter d’images (JRI) et son preneur de son par la DGSI parce qu’ils enquêtaient sur les ventes d’armes à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis.

    Deux ans auparavant, en 2017, c’est un journaliste collaborant régulièrement avec Mediapart, qui s’était trouvé en proie à la justice. Edwy Plenel, directeur de la publication de Mediapart, et Clément Fayol, journaliste pigiste, avaient été entendus par la DGSI à la suite d’un article publié le 20 mars 2016 sur les compromissions géopolitiques de la France au Tchad.

    Clément Fayol avait finalement reçu un rappel à la loi, signé par le procureur de Paris, François Molins. Lequel courrier se faisait particulièrement menaçant : « Aucune poursuite pénale ne sera engagée à votre encontre si, dans un délai de six ans, à compter de ce jour, vous ne commettez aucune nouvelle infraction de cette nature. À défaut, la présente procédure pourrait être alors reprise et votre renvoi devant le tribunal correctionnel requis. »

    Mediapart avait par ailleurs fait face à une tentative de perquisition de ses locaux en février 2019, dans le cadre de nos révélations dans l’affaire Benalla. La perquisition n’avait pas été menée à bien. Et la justice avait, en juillet 2022, condamné l’État pour cette tentative.

    Dans son jugement, le tribunal écrivait : « La mesure, grave en elle-même pour tout organe de presse, ne tendait pas à la seule obtention des enregistrements, le cas échéant en copie, mais à la vérification de leur authenticité et des modalités de leur captation, investigations qui impliquaient nécessairement un accès au support et à ses éventuelles métadonnées qui sont de nature à permettre, directement ou non, l’identification de la source. »

    Cette volonté de l’État de découvrir les sources des journalistes dont les révélations dérangent semble avoir toujours cours aujourd’hui, au détriment des faits révélés. Depuis les révélations de Disclose sur l’Égypte, deux ONG états-uniennes, Egyptians Abroad for Democracy et Codepink, ont déposé plainte contre l’Égypte et la France devant le pôle « crimes contre l’humanité » du tribunal de Paris. Les deux plaintes ont été classées sans suite quelques mois plus tard.

    La rédaction de Mediapart

  • Secret des sources : une journaliste de Disclose placée en garde à vue
    https://disclose.ngo/fr/article/secret-des-sources-une-journaliste-de-disclose-placee-en-garde-a-vue

    Une perquisition est en cours depuis 6h00, ce mardi 19 septembre, au domicile personnel d’Ariane Lavrilleux, journaliste de Disclose et co-autrice de la série d’enquêtes « Egypt Papers ». Accompagnés d’un juge d’instruction, des policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont placé la journaliste en garde à vue dans le cadre […] Lire l’article

  • 1969 : Herbie Mann, The Battle Hymn Of The Republic
    https://www.youtube.com/watch?v=DJT_acVUjV4

    as mentioned in Hunter S Thompson’s The Battle of Aspen

    His version of “Battle Hymn of the Republic” was American author Hunter S. Thompson’s campaign music in 1970 when he ran for sheriff of Pitkin County. It is also on the soundtrack to Wayne Ewing’s Breakfast With Hunter.

    Herbert Jay Solomon (April 16, 1930 July 1, 2003), better known as Herbie Mann, was a Jewish American jazz flautist and important early practitioner of world music. Early in his career, he also played saxophones and clarinets (including bass clarinet), but Mann was among the first jazz musicians to specialize on the flute and was perhaps jazz music’s preeminent flautist during the 1960s.

    Remembering the Turbulent Life of a ’Gonzo’ Writer
    https://www.npr.org/2007/11/18/16339490/remembering-the-turbulent-life-of-a-gonzo-writer
    des interviews audio

    November 18, 2007 - Seymour, a young staffer at Rolling Stone who idolized Thompson, was supposed to meet Thompson at his airline gate, but Seymour missed him. Instead, he found Thompson sitting by himself on the floor in baggage claim. When Seymour extended his hand in greeting, Thompson demanded Seymour help him off the ground.

    It was the beginning of a relationship that would last more than a decade. Seymour became Thompson’s assistant and was soon part of Thompson’s world — a world that included drugs, heavy drinking, rock stars, writers and artists. In a new book, Seymour and Jann Wenner, the founder, editor and publisher of Rolling Stone, recount the turbulent life of the journalism pioneer best known for Fear and Loathing in Las Vegas.

    Their work, Gonzo: The Life of Hunter S. Thompson, is an oral biography that features interviews with Thompson’s inner circle, including his ex-wife, his son, actors Johnny Depp and Jack Nicholson and old friends. Wenner and Seymour also trace how Thompson grew from a reactionary “Gonzo” journalist — using a style of writing where he injected himself into the story — to a writer who defined his generation.

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Battle_Hymn_of_the_Republic

    The “Battle Hymn of the Republic”, also known as “Mine Eyes Have Seen the Glory” or “Glory, Glory Hallelujah” outside of the United States, is a popular American patriotic song written by the abolitionist writer Julia Ward Howe.

    #USA #politique #musique #journalisme #gonzo

  • #Magouilles dans les coulisses des #JO (3/3) : #Paris_2024, soupçons et perquisitions - L’Équipe
    https://www.lequipe.fr/Tous-sports/Article/Magouilles-dans-les-coulisses-des-jo-3-3-paris-2024-soupcons-et-perquisitions/1419563

    Suspicions de détournement de fonds publics, de prise illégale d’intérêts et de favoritisme... Depuis juin, la promesse française d’organiser des Jeux enfin propres est remise en cause.

    • Hambourg, Rome, Budapest, Boston... En 2017, échaudées par les scandales financiers, les conditions drastiques d’organisation et un timing trop serré, les villes prétendantes aux Jeux 2024 abandonnent les unes après les autres. Seuls deux pays se font encore concurrence : la France et les États-Unis. Au mois d’août, un accord est trouvé par le CIO, lequel sécurise deux éditions successives. Ce sera Paris 2024 et Los Angeles 2028. Les Français sont obligés d’avancer à marche forcée et de lancer à toute allure les chantiers des JO. Le grand manitou des Jeux français, Tony Estanguet, et le directeur général du comité d’organisation, Étienne Thobois, réi- tèrent publiquement et en interne une promesse : « l’importance d’être irréprochable ». Mais en juin 2023, les titres claquent dans la presse : le Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (COJOP) est perquisitionné. Après Londres, Rio et Tokyo, voilà que le Parquet national financier (PNF) lance des enquêtes sur les JO de Paris.

      Les faits ne sont pas de la même gravité. « Les thématiques sur lesquelles nous travaillons sont principalement des infractions formelles, des questions de favoritisme, de prise illégale d’intérêt. C’est la façon dont certains contrats ont été distribués, des arrangements, c’est du fonctionnement de l’entre-soi que l’on est train de démêler », a expliqué, sur RTL, le 13 septembre, le procureur national financier, Jean- François Bohnert, excluant que des gardes à vue puissent avoir lieu pendant les JO. Les infractions sur lesquelles enquête le PNF tournent toutes autour d’une même question : pour travailler vite et bien, les organisateurs se sont-ils tournés vers des entreprises, des hommes et des femmes
      qu’ils connaissaient bien et qui avaient déjà un savoir-faire dans l’organisation de tels événements, quitte à contourner les règles des marchés publics ? L’Agence française anticor- ruption (AFA), dans son rapport de février 2021, avait prévenu. Si elle notait des « signes d’engagement » pour détecter les atteintes à la probité, elle dressait un constat sévère : les « mesures déployées par le COJOP (...) ne sont pas à la hauteur des enjeux et des risques encourus ».

      Le PNF saisit les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) et de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) qui cherchent à approfondir des soupçons visant le COJOP mais aussi la Société de livraison des ouvrages olympiques (SOLIDEO), la société publique chargée de livrer le gros œuvre, la plus connue de ces réalisations en cours d’achèvement étant le village olympique. Perquisitions et auditions s’enchaînent ainsi depuis la mi-juin et se sont poursuivies cet été. Selon nos informations, les enquêteurs des deux services ont notamment reçu, début août, le témoignage de Sébastien Chesbeuf, ancien responsable des affai- res publiques de Paris 2024. D’autres auditions doivent avoir lieu courant septembre.

      Alors que les Jeux débuteront dans moins d’un an, les limiers de la PJ sont remontés une dizaine d’années en arrière. Ils interrogent le passé d’Édouard Donnelly et d’Étienne Thobois qui, avant de rejoindre la tête du COJOP, ont dirigé des entre- prises (Keneo, Rnk) ayant été ou étant encore en relations d’affaires avec les organisateurs des Jeux. RnK, l’entreprise d’Édouard Donnelly créée en 2020 et que dirige toujours son frère, a ainsi été chargée, avec ses partenaires, de l’organisa- tion du relais de la Flamme et est sous-traitante de trois autres marchés liés au COJOP. Quant à Keneo, société qui a changé plusieurs fois d’actionnaires, elle avait obtenu, selon Mediapart, deux millions d’euros de contrats après 2015, à une période où Étienne Thobois dirigeait déjà le comité de candi- dature, faisant peser sur lui un fort risque de conflit d’intérêts. Tous assurent depuis publiquement avoir vendu les parts qu’ils possédaient dans leurs sociétés avant leur entrée au COJOP et n’avoir donc tiré aucun profit de ces différents con- trats. Paris 2024 précise également que le comité d’éthique de l’institution, dirigé par l’ex-conseiller d’État, Jean-Marc Sau- vé, a été consulté et a érigé des garde-fous. Donnelly comme Thobois ont l’obligation de se déporter de tout dossier susceptible de concerner leurs anciennes entreprises.

      Mais en a-t-il été de même pour tous les dirigeants des Jeux ? À l’instar de Thierry Reboul, ancien patron d’Ubi Bene, qui a remporté plusieurs marchés lancés par le comité de candidature, dont l’organisation de la première « journée olympique », en juin 2017, et qui est devenu, en 2018, directeur des cérémonies, des événements et de la marque de Paris 2024. Or, remarque Mediapart, l’entreprise Ubi Bene a conti- nué à faire du business grâce aux JO après le départ de Reboul, en s’associant avec d’autres structures. Lui aussi jure avoir vendu ses parts. Un autre personnage intéresse la BRDE, cette fois-ci pour son transfert du public vers le privé : Guillaume Cussac, directeur des affaires financières (DAF) des comités de candidature et d’organisation des Jeux et res- ponsable de l’offre d’hébergement entre mai 2015 et mars 2018. Cinq mois à peine après son départ, il a créé une entreprise de consulting, Kairos Digital, et obtenu un marché d’accompagnement du COJOP sur les questions d’héberge- ment des personnes accréditées aux Jeux pour un montant de 50 000 euros. « Le fait que l’ancien directeur (...) ait été sollicité pour répondre à un marché relatif à son ancien poste est de nature à créer un potentiel conflit d’intérêts, d’autant que le responsable opérationnel du marché, chargé de la rédaction du cahier des charges techniques et de l’analyse des offres, connaissait M. Cussac du fait de l’expérience pro- fessionnelle commune au sein du comité de candidature », a tancé l’Agence française anticorruption dans son rapport épluché par les policiers. Interrogé, Guillaume Cussac n’a pas souhaité nous répondre.

      Dans leurs questions posées lors des auditions, les enquêteurs rebondissent aussi sur d’autres interrogations des con- trôleurs de l’AFA. Comme ce marché pour développer une application de challenge running, estimé à 400 000 euros, et pour lequel aucun appel d’offres ne semble avoir été publié au Journal officiel. La seule offre reçue a été celle de l’attributaire. « L’équipe de contrôle s’interroge sur la réelle publicité de ce marché », notait l’AFA. Les policiers s’intéressent aussi à l’entreprise Dominique Perrault architecture (DPA), choisie par la SOLIDEO pour établir le cahier des charges du marché d’étude urbaine du village olympique, et qui a ensuite été retenue pour... le mettre en œuvre. La procédure de désignation a été qualifiée de « très fragile » par l’AFA. Et ce d’autant plus que l’offre de Dominique Perrault (8,8 millions d’euros HT) était supérieure de 48 % à la proposition la moins-disante. La faute à la méthode de calcul retenue par la SOLIDEO, qui ten- dait à « annuler la prise en compte des notes financières dans la note finale : une offre de 50 % plus chère ne perd que 10 points sur 100 », selon l’AFA. DPA ne nous a pas répondu. Une situation problématique a également été relevée au sein du comité d’innovation de la SOLIDEO, qui attribue des finan- cements à des entreprises. Ainsi Bouygues, chargé de la con- ception du Centre aquatique olympique de Saint-Denis, a obtenu plusieurs millions d’euros, alors que siégeait au comité une directrice adjointe de la SOLIDEO, dont le dernier poste était... chez Bouygues. L’équipe de contrôle note que « les liens d’intérêts de la directrice adjointe des opérations avec l’entreprise Bouygues auraient dû être déclarés en amont du comité d’innovation et donner lieu a minima à une déclaration préliminaire en séance, voire à un déport ». Une solution identique aurait dû être préconisée pour le directeur de la planification et de la coordination des Jeux depuis sep- tembre 2019, épinglé par l’AFA pour ne pas s’être déporté d’un marché du COJOP, alors qu’il connaissait les 35 candidats, dont des amis proches, certains parmi les cinq attributaires. « Une première analyse des offres a été effectuée par ses équipes, puis il a relu et modifié des éléments. L’analyse a ensuite été relue par la direction déléguée aux achats et par la Commission d’appel d’offres », souligne l’AFA.
      En 2021, les contrôleurs de l’Agence française anticorruption accordaient aussi un paragraphe au patron d’Advise consul- ting, Éric Mérand, rémunéré 45 000 euros par la SOLIDEO pour des missions de conseil, et devenu en 2019 responsable conception et développement des sites olympiques. Un poste très exposé. Aussitôt arrivé, Mérand reçoit des échanges de mails relatifs à un marché du COJOP, auquel trente entrepri- ses ont candidaté, et qui consiste en des « missions de con- seils et d’expertise liés à l’environnement olympique ». La société Robin Home l’emporte. Or, les deux dirigeants de l’entreprise font partie du même groupement indépendant d’experts que Mérand... « Un déport de l’intéressé de cette procédure aurait paru nécessaire », interpelle encore l’AFA. Les policiers ne semblent donc pas s’intéresser qu’aux mar- chés à plusieurs millions d’euros, ils se penchent aussi sur tous ceux, plus modestes, qui exposent les instances olympi- ques françaises, soupçonnées de nourrir un certain copina- ge, à un « risque de favoritisme ». Ainsi en va-t-il des contrats de gré à gré. Une société de marketing dirigée par une femme que le patron de la SOLIDEO, Nicolas Ferrand, connaissait de par ses anciennes fonctions, a par exemple « été sollicitée sur plusieurs types de prestations pour un montant global de 52 000 euros HT », sans mise en concurrence, écrit l’AFA. Contactée, la SOLIDEO n’a pas souhaité faire de commentai- re sur le contenu du rapport de l’AFA et des investigations en cours et précise « apporter son plein concours » à l’enquête du PNF. « En tout état de cause, l’action de la SOLIDEO s’est toujours inscrite dans une stricte légalité, notamment au titre de la passation de ses marchés. Le rapport de l’AFA identifie des axes de renforcement et d’amélioration de notre stratégie d’achat sur lesquels la SOLIDEO s’était déjà enga- gée et continue de le faire », dit-elle. En conclusion de son rapport, en février 2021, l’Agence française anticorruption considérait que la SOLIDEO n’avait pas érigé « la maîtrise des risques d’atteintes à la probité en objectif prioritaire ». Interrogé, le COJOP précise quant à lui qu’il continue de se conformer aux recommandations de l’AFA, comme la mise en place d’une cartographie des risques ou d’une procédure d’« évaluation de l’intégrité des entreprises avec lesquelles on contractualise ». « Avec un plus gros effectif au COJOP, on peut désormais appliquer des règles de déport plus facile- ment », explique Blandine Sorbe, directrice cadre public et conformité. À l’époque du comité de candidature, appliquer des règles drastiques de déport revenait parfois à se priver de compétences importantes et uniques, et il a alors parfois été plutôt choisi d’injecter de la collégialité dans tous les proces- sus de décision, explique-t-on. Et s’il n’y avait pas toujours, dans les procès-verbaux des procédures de marché, de tra- ces des potentiels conflits d’intérêts des cadres, ceux-ci étaient identifiés par la hiérarchie qui a agi en conséquence pour les prévenir, insiste-t-on. « On a mis en œuvre les trois quarts des recommandations de l’AFA. On ne sera pas loin de 100 % d’ici la fin de l’année », poursuit Blandine Sorbe. Les déclarations de conflit d’intérêts sont obligatoires depuis 2019 pour les cadres de Paris 2024. « On fait beaucoup de pédagogie en interne. Mais c’est aussi un appel à la responsa- bilité de chacun », conclut-elle. Le comportement d’un seul peut nuire à la réputation de tous et à la promesse de la France : organiser enfin des « Jeux propres ».

  • Vous connaissez Charline Avenel ? Mathieu Billière
    (@mathieubil sur l’oiseau mort)
    https://threadreaderapp.com/thread/1703124612811210937.html

    Vous connaissez Charline Avenel ? Non ? Laissez-moi vous la présenter. Elle a été rectrice de l’Académie de Versailles de 2018 à juillet 2023. C’est donc elle qui a géré les alertes lancées par Samuel Paty 1/7
    C’est elle qui avait déclenché le recrutement par #job_dating et donc balancé dans le grand bain des gens qui n’avaient aucune expérience, et dont près de 70% ont très vite quitté le poste. 2/7
    Et c’est donc elle qui dirigeait les bureaux qui ont envoyé la lettre menaçant les parents d’un élève harcelé de poursuites judiciaires. C’est déjà pas mal non ? Attendez. 3/7

    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Charline_Avenel

    #éducation_nationale #école #enseignants #recrutement #élèves #harcèlement_scolaire #menaces_de_poursuites_judiciaires #abus_de_pouvoir #enseignement_supérieur_privé #Ionis #népotisme

    • Harcèlement scolaire : l’association La Voix de l’enfant assure avoir reçu « le même type de courrier » que celui envoyé par le rectorat de Versailles à des parents
      https://www.francetvinfo.fr/societe/education/harcelement-a-l-ecole/harcelement-scolaire-l-association-la-voix-de-l-enfant-assure-avoir-rec

      La présidente de l’association La Voix de l’enfant, Martine Brousse, observe que les associations contre le harcèlement scolaire sont « rappelées à l’ordre parce qu’elles font trop de signalement après des interventions en classe ».

    • Éditorial du « Monde » : Harcèlement scolaire : la nécessité d’un sursaut
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/06/12/harcelement-scolaire-la-necessite-d-un-sursaut_6177285_3232.html

      cannibalisme à visage humain, de nouvelles avancées :

      Suicide de Nicolas : la révélation d’un courrier menaçant du rectorat met au jour les « manquements » de l’éducation nationale

      Dans ce courrier, révélé par BFM-TV, le rectorat de Versailles dit « réprouver » l’attitude des parents de Nicolas. Ces derniers avaient informé le proviseur, près de deux mois plus tôt, du lancement d’une procédure judiciaire à la suite du harcèlement subi par leur fils.
      Par Violaine Morin

      « Ce courrier est une honte ». Ainsi réagissait Gabriel Attal, samedi 16 septembre, lors d’un point presse organisé dans la foulée des révélations de BFM-TV, qui a diffusé à l’antenne un courrier adressé par le rectorat de Versailles aux parents de Nicolas. Le lycéen de 15 ans, victime de harcèlement scolaire s’est suicidé, le 5 septembre à Poissy (Yvelines).
      Dans ce courrier adressé le 4 mai 2023 par le « pôle Versailles » du service interacadémique des affaires juridiques aux parents de Nicolas, l’administration s’étonne du ton employé par la famille, au sujet du « supposé harcèlement » subi par leur fils, à l’égard du proviseur du lycée Adrienne-Bolland de Poissy, où il était scolarisé en troisième prépa professionnelle.
      « Les propos que vous avez tenus et le comportement que vous avez eu envers des personnels de l’éducation nationale, dont le professionnalisme et l’intégrité n’avaient pas à être remis en cause de la sorte, sont inacceptables. Je les réprouve de la façon la plus vive », peut-on y lire. Le rectorat rappelle ensuite aux parents de Nicolas l’article 226-10 du code pénal, qui réprouve la dénonciation calomnieuse et prévoit, pour ce délit, une peine de cinq ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Contacté par Le Monde, le rectorat de Versailles n’a pas souhaité réagir.

      Des enquêtes administrative et judiciaire
      « Mettez-vous à la place des parents de Nicolas qui ont écrit à l’institution – dont le rôle absolu est de protéger les élèves – pour les informer de la détresse vécue par leur enfant, et qui ont reçu ce type de réponse ! », s’indignait M. Attal, samedi devant les journalistes. Le ministre de l’éducation nationale a rappelé qu’il avait lancé, « dès le lendemain du drame », une enquête administrative en plus de l’enquête judiciaire ouverte par le parquet de Versailles en recherche des causes de la mort. Il a précisé qu’il en tirerait « toutes les conclusions, y compris en matière de sanctions ». Le ministre a également indiqué qu’il réunirait « dès lundi » les recteurs, pour lancer un audit dans l’ensemble des rectorats sur toutes les situations de harcèlement signalées en 2022.

      Le courrier du rectorat faisait référence à une autre lettre datée de la mi-avril, également révélée par BFM-TV, dans laquelle les parents de Nicolas s’inquiétaient auprès du proviseur du lycée de ne pas voir évoluer la situation de leur fils, après un premier rendez-vous avec la direction de l’établissement à la mi-mars. Ils reprochaient au proviseur de les avoir mal reçus, et de leur avoir signifié qu’ils ne disposaient pas de preuves tangibles du harcèlement subi par leur fils. « Il est incompréhensible que vous puissiez laisser un adolescent subir une telle violence verbale et psychologique dans votre établissement sans réagir d’une quelconque manière », écrivaient-ils. « Aussi allons-nous déposer plainte et vous considérer comme responsable si une catastrophe devait arriver à notre fils. » Une main courante a été déposée au commissariat de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) le 4 mai, selon Le Parisien.

      Quelques jours plus tard, dans une réponse à cette lettre, le proviseur de l’établissement aurait évoqué les mesures prises pour suivre la situation du lycéen : des entretiens avec les élèves concernés auraient été organisés et la conseillère principale d’éducation ainsi que l’assistante sociale du lycée aurait été missionnée sur le sujet. C’est donc dans un courrier séparé, reçu une quinzaine de jours plus tard par les parents du jeune homme, que le rectorat de Versailles adopte le ton menaçant qui a heurté jusqu’à Matignon. « Il y a eu manifestement défaillance sur le type de réponse adressé à des parents qui étaient extrêmement inquiets », a réagi la première ministre, Elisabeth Borne, interrogée sur ce sujet lors des journées du patrimoine à Matignon, le 16 septembre.

      La mère du jeune homme s’est exprimée, dimanche, dans les colonnes du Jounal du dimanche, pour dénoncer la situation. Elle explique avoir lu la lettre du rectorat en présence de son fils. « Nous passions désormais pour des coupables. A partir de ce moment, Nicolas n’a plus été le même, raconte-t-elle. C’était tellement grossier et surtout injuste. »
      La mère de la victime raconte ensuite la visite de Gabriel Attal et Brigitte Macron, organisée le lendemain du drame à la mairie de Poissy, et salue le soutien des élus et de la première ministre dont une lettre manuscrite lui a été remise « en main propre » par le député de sa circonscription, Karl Olive. Le jour des obsèques de son fils, vendredi 15 septembre, Gabriel Attal lui a dit : « Nous n’avons pas été à la hauteur, il y a eu des manquements. »
      Ces développements surviennent alors qu’un grand plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire est en préparation, sous l’égide de Matignon. Au cours d’une soirée spéciale consacrée au harcèlement scolaire, le 12 septembre sur M6, M. Attal a donné quelques pistes de mesures qui seront dans ce plan. Il s’agirait notamment de mettre en place un questionnaire d’autoévaluation pour que les élèves eux-mêmes repèrent et signalent les situations de harcèlement. Il a également promis une réaction plus rapide et des sanctions plus claires. Un déplacement ministériel est prévu, à la fin de la semaine du 25 septembre au Danemark, un pays qui a mis en place de « bonnes pratiques » dans l’éducation au « respect de l’autre », indique-t-on rue de Grenelle.

      Une campagne de communication à destination des adultes est également prévue, ainsi que l’élargissement du programme de lutte contre le harcèlement pHARe aux parents d’élèves. « Ce sont les adultes qui, régulièrement, sont défaillants, et ne déploient pas les moyens nécessaires de prise en charge, réagit Hugo Martinez, de l’association de lutte contre le harcèlement Hugo !. On le constate avec les derniers drames connus du grand public où les enfants ont parlé mais les adultes n’ont, à chaque fois, pas pris la pleine mesure de la situation. Demander aux enfants de s’auto-évaluer dans leur situation pour confirmer ou non le harcèlement est un non-sens. Les adultes ne sont-ils pas capables d’évaluer cela, de déployer une prise en charge ? » Le plan interministériel de lutte contre le harcèlement devrait être annoncé fin septembre.

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/09/17/suicide-de-nicolas-la-revelation-d-un-courrier-menacant-du-rectorat-met-au-j

      la lettre du rectorat

    • « trop de signalements », 𝑺𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝒔𝒐𝒊𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒎𝒆𝒓𝒔 ★𒈝 @Acrimonia1
      https://twitter.com/Acrimonia1/status/1703824359788335537

      « trop de #signalements »... ça m’est arrivé aussi qu’une assistante sociale me reproche d’avoir trop d’élèves en situation de #maltraitance familiale dans mes classes. No comment.
      Citation

      Mediavenir @Mediavenir
      🇫🇷 FLASH - L’association contre le #HarcèlementScolaire « La Voix de l’enfant » affirme avoir été menacée par l’administration scolaire de perdre son agrément pour avoir émis « trop de signalements » pour des faits de harcèlement. (BFMTV)

      UnaDonna @JustUnaDonna
      « ce n’est pas sain, madame, cette façon de prendre si à coeur le fait que S***** ingère des objets en classe, vous devriez vous demander pquoi ça vous atteint autant »

      exactement, et aussi demandez vous pourquoi les élèves se confient à vous et vous racontent comment ils ont passé la nuit à se faire exorciser jusqu’à s’évanouir et entendre que leur famille s’en va et les laisse poru morte (véridique) ou comment ils se font humilier, frapper etc
      et puis vous n’avez pas à être tenue au courant des suites éventuelles une fois que c’est dit, d’ailleurs le plus souvent il n’y en a pas, et ça ne vous regarde pas.

  • ‘I’m so respectable I could puke’: #John_Waters has his Hollywood moment
    https://www.theguardian.com/film/2023/sep/15/john-waters-pope-of-trash-exhibit-academy-museum

    The 77-year-old director of Pink Flamingos, Hairspray and Serial Mom has never come close to winning an Oscar – Oscars are not what you get when you delight in bad taste and write that someone vomiting during one of your films is “like getting a standing ovation”. Yet this weekend in Los Angeles, the museum run by the Academy of Motion Pictures is opening a lavish, lovingly curated exhibit that chronicles Waters’ extraordinary life and work.

    • « Le but, c’est de sortir de Paris un maximum de personnes considérées comme indésirables par l’État, et de les envoyer en région », ajoute-t-il. Pour [Pierre Alauzy, coordinateur chez Médecins du monde], « ça ne vaut pas beaucoup mieux que détruire des favelas au Brésil avant les Jeux olympiques là-bas », en 2016.

      En tout, il y a dix « sas d’accueil temporaires régionaux » en France, dans dix régions différentes. L’Île-de-France, les Hauts-de-France et la Corse ne sont pas concernées par le dispositif. Les migrants restent au maximum trois semaines dans ces « sas ». À l’issue de cette période, 20% d’entre eux partent sans que l’on sache ce qu’ils deviennent, indique le ministère du Logement à franceinfo, et 53% d’entre eux sont redirigés vers des centres d’hébergement d’urgence, dans des villes où ils sont déjà saturés.

      #migrants #Paris #JO

  • Les ouvriers sans-papiers sur les chantiers, la face sombre des JO de Paris Raphaël Grand - RTS

    Dans moins d’un an, Paris accueillera les Jeux olympiques et paralympiques d’été. La France promet des joutes exemplaires. Mais des ouvriers sans-papiers ont été identifiés sur les chantiers, embarrassant les autorités. Mise au Point a mené l’enquête.

    « Les yeux du monde vont être rivés sur Paris. On veut montrer qu’on peut faire du plus grand événement du monde un événement responsable et en lien avec son époque. » Pierre Rabadan, adjoint à la Mairie de Paris en charge des Jeux olympiques et paralympiques, a rappelé dimanche dans Mise au Point la volonté d’exemplarité affichée par les autorités françaises.

    « Tout le monde le sait, mais personne n’en parle, parce que ça les arrange. Tu travailles, tu fais ce qu’ils te demandent de faire. Sinon tu prends tes affaires et ils mettent quelqu’un d’autre à ta place », témoigne ainsi Cempara* devant les caméras de la RTS.

    Une question taboue
    Livrer les ouvrages à temps pour les Jeux olympiques est une véritable course contre la montre. « C’est le plus grand chantier monosite d’Europe. C’est absolument hors normes quand on regarde la vitesse d’exécution », témoigne Antoine du Souich, directeur de la stratégie et de l’innovation pour la SOLIDEO, la Société de livraison des ouvrages olympiques. Conséquence, pour livrer ce projet dans les temps, il faut beaucoup de main d’œuvre.

    Dans une antenne locale de la CGT à Bobigny, l’un des plus grands syndicats de France, où s’organisent plusieurs fois par mois des permanences pour travailleurs sans-papiers, la RTS a rencontré plusieurs ouvriers employés sur les chantiers des JO. Mais la situation des uns et des autres reste taboue.

    « Personne ne demande à son collègue s’il a un papier ou non. On ne parle jamais de ça sur les chantiers. Entre nous, on dit que c’est un code. Ils m’ont recruté comme manœuvre, mais on fait tout sur le chantier : nettoyage, rangement, marteau-piqueur, maçonnerie, tout… Tu as plein de choses à faire », témoigne Cempara*.
    Ils profitent de nous, vraiment, ça fait mal. Nous aussi on travaille sans-papiers, on est comme au Qatar
    Gaye*, travailleur sans-papiers sur les chantiers de jeux Olympiques de Paris

    Et pour être embauché sur les chantiers, Cempara a utilisé un alias, en louant une identité légale. « C’est un business. C’est un faux nom que j’ai fourni pour avoir le badge sans lequel tu ne peux pas rentrer sur le chantier. Je pointe comme tout le monde, il n’y a pas de différence si tu as ce badge », explique-t-il.

    Ces ouvriers parfois sans contrat, engagés sous de fausses identités, sont difficiles à détecter. « Quand on a su que Paris avait été désigné pour accueillir les Jeux olympiques, on s’est dit que ça allait nous faire du travail », explique Jean-Albert Guidou, secrétaire général de la CGT à Bobigny.

    Dénoncé, puis renvoyé
    Du travail, Gaye en a trouvé dans un premier temps sur les chantiers. Il maniait le marteau piqueur et coulait le béton. Un moyen de gagner un peu d’argent, qu’il envoyait à sa famille restée au Mali. « Quand je travaillais huit heures, je gagnais 80 euros. Mais je travaillais aussi 10, 12 heures, toujours pour 80 euros. Il n’y a pas d’heures supplémentaires et quand tu expliques ça au patron, il te répond : ’si tu veux travailler, tu travailles, sinon tu peux t’en aller et on va appeler une autre personne’. Il sait qu’il y a plein de sans-papiers… Ils profitent de nous, ça fait mal. Nous aussi on travaille sans papiers, on est comme au Qatar », compare-t-il.

    C’est ce que j’appelle de la ’chair à chantier’. Ils ne sont pas déclarés, n’ont pas de cotisations sociales, pas de congés payés... Il y a du travail : tu bosses. Il n’y a plus de travail, tu restes chez toi et tu n’es pas payé
    Jean-Albert Guidou, secrétaire général de la CGT à Bobigny

    Gaye a fini par perdre son travail sur les chantiers des JO après une dénonciation par l’inspection du travail. Son patron l’a renvoyé, il est aujourd’hui sans-papiers et sans emploi. « Il n’est pas trafiquant, il n’est pas dans un réseau. Il n’est qu’un ouvrier qui travaillait depuis des années sur les chantiers, en train de se fatiguer la vie », le défend Jean-Albert Guidou.

    « C’est ce que j’appelle de la ’chair à chantier’. Ils ne sont pas déclarés, n’ont pas de cotisations sociales, pas de congés payés... Il y a du travail : tu bosses. Il n’y a plus de travail, tu restes chez toi et tu n’es pas payé. La personne est interchangeable. Si elle a un accident, on prend la voiture, on la dépose deux kilomètres plus loin et on lui dit de se débrouiller toute seule, sans dire que c’est un accident de travail, ni pour qui elle travaille », raconte le secrétaire général de la CGT à Bobigny.

    Des boîtes aux lettres vides
    Il est difficile de savoir pour qui ces personnes travaillent. Mais la SOLIDEO confirme la présence de travailleurs sans-papiers au cœur des sites olympiques sur des chantiers où se côtoient jusqu’à 3500 ouvriers. « On a été surpris de voir du travail illégal sur nos chantiers, même si on sait que c’est une pratique qui a cours. Il y a plus de 2000 entreprises mobilisées sur les ouvrages olympiques, mais l’immense majorité ne triche pas. On a sanctionné les quatre ou cinq entreprises pour lesquelles on a constaté des manquements au droit et on a amplifié les contrôles », explique Antoine du Souich.

    Selon Solideo, la société qui chapeaute les chantiers olympiques, seules 4 à 5 entreprises sur 2000 ont été épinglées pour travail illégal. [RTS]

    Contrôler et punir les tricheurs, la tâche est complexe. Car derrière les grands noms de la construction se cachent une myriade de petites entreprise sous-traitantes qui proposent de la main d’œuvre bon marché. Mise au Point a cherché en vain à rencontrer ces patrons qui emploient des travailleurs sans-papiers. Mais les adresses des entreprises épinglées par l’inspection du travail mènent en banlieue, devant des locaux vides et de simples boîtes aux lettres. Il est donc impossible d’atteindre ces entreprises fantômes, ni de savoir combien ils sont encore à travailler sans-papiers sur les chantiers.

    Mais des lueurs d’espoir existent : Cempara et Gaye sont par exemple désormais en procédure de régularisation. Et ils ont assigné en justice plusieurs géants de la construction, pour ne plus rester dans l’ombre de la flamme olympique.

    #travail #ps #anne_hidalgo #hidalgo #ouvriers #chantiers #sans-papiers #immobilier #béton #Paris #saccageparis #ville_de_paris #jo #jeux_olympiques #JO2024 #paris2024 #clandestinité #migrants

    Source : https://www.rts.ch/info/monde/14303366-les-ouvriers-sanspapiers-sur-les-chantiers-la-face-sombre-des-jo-de-par

  • Pollution : Paris suffoque, mais la Préfecture de police refuse d’activer la circulation différenciée en pleine Coupe du monde de rugby

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/09/09/pollution-paris-suffoque-mais-la-prefecture-de-police-refuse-d-activer-la-ci

    Alors que la capitale se prépare à subir dimanche son cinquième jour consécutif de pic de pollution à l’ozone, des élus et responsables associatifs déplorent le choix des autorités de ne pas interdire la circulation des véhicules les plus polluants

  • Pour remplir sa police municipale, Paris drague les allocataires du RSA | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1694009133-police-municipale-paris-drague-allocataires-rsa-jeux-olympiq

    Antoine (1), 26 ans, allocataire du RSA, s’est rendu à cette réunion. Pour leur vendre le job, les policiers municipaux leur auraient parlé en long et en large des besoins pour les Jeux olympiques de Paris 2024. « En gros, ils nous ont dit qu’ils recherchaient 200 agents pour nettoyer les rues avant l’arrivée des touristes. Le directeur faisait aussi une fixette sur les tables des terrasses qui empiètent sur le trottoir », se souvient le Francilien. Selon lui, des allocataires se seraient renseignés sur les armes dont ils disposeraient. Les policiers auraient répondu qu’ils n’auraient pas d’armes à feu mais des gilets pare-balles, des matraques et des gazeuses.

    « Il ne faudrait pas qu’ils soient déployés en vitesse en tant que stagiaires pour faire du nombre pendant les JO, sans l’encadrement nécessaire », s’inquiète une source au sein des forces de l’ordre auprès de StreetPress.

    Argument de vente ou véritable projet ? À StreetPress, la mairie de Paris a d’abord confirmé que les agents « devraient être déployés au printemps 2024 avant les Jeux olympiques et paralympiques 2024 ». Mais la com’ a ensuite rétropédalé face aux réalités du calendrier. Les allocataires du RSA intéressés doivent passer des épreuves – deux écrites, deux sportives et une orale – entre janvier 2024 et juin 2024. Ces nouvelles recrues devraient avoir leurs résultats d’admission en septembre 2024 et être déployées au début de l’année 2025, après leur formation de six mois, détaille la municipalité. Les nouvelles recrues ne seront donc pas déployées pendant les Jeux

    #Paris #police #RSA #police_municipale #JO

    • Il semble bien qu’il s’agisse de policiers municipaux et non d’ASVP, ces, derniers étant généralement chargés de dresser les PV, sont traditionnellement rattachés au service dit de « tranquillité publique », ce dernier regroupant ASVP et PM. 

      La ville de Paris (de gauche) a donc décidé de son propre chef qu’il fallait davantage de policiers dans Paris.

      La PM de Paris n’est effectivement pas armée (pour l’instant). Ceux d’autres villes ne l’étaient pas non plus, jusqu’à ce qu’un simple arrêté voté en Conseil municipal en décide autrement.

  • Baignades en Seine : de la tragi-comédie à l’opéra bouffe Marc Laimé - Les eaux glacées su calcul égoïste

    Depuis que l’imposture a éclaté au grand jour l’impéritie des communicants rameutés à grand son de trompe donne chaque jour ou presque matière à se réjouir.

    D’abord on a eu la vanne, à moins que ce ne soit le clapet, qui serait mystérieusement tombé en panne.

    Vanne de quoi, située où, personne ne se pose la question et les medias d’avaler tout cru cette nouvelle colossale menterie de nos suspects habituels, ça doit être la force de l’habitude…

    The $1.5 Billion Plan to Clean Paris’ River
    https://www.youtube.com/watch?v=S26CHpcD2zk


    La traduction automatique de youtube est correcte

    https://www.la-croix.com/France/JO-2024-baignade-Seine-nageurs-nus-XVIIe-siecle-linterdiction-1923-2023-08

    Le bobo ce n’est pourtant pas le lecteur de base du Parisien qui, faussement naïf, fait semblant de s’interroger : « Paris : la baignade, grande absente de l’été au canal Saint-Martin »

    https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-la-baignade-grande-absente-de-lete-au-canal-saint-martin-25-08-2023

    Après c’est le “nouveau” 94, bref la droite qui a fini par faire tomber le dernier grand bastion du PCF, qui annonce benoitement qu’il va commencer à investir 48 millions d’euros pour… “pouvoir se baigner dans la Seine”. Ca fait jamais dix ans qu’on en parle, nous voilà sauvés…

    « Val-de-Marne : un chantier « complexe » pour en finir avec le mélange des eaux pluviales et des eaux usées
    https://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/val-de-marne-un-chantier-complexe-pour-en-finir-avec-le-melange-des-eaux-

    Et la série noire n’en finit décidément pas : « Sur la Seine, l’accident de péniche interroge »
    https://www.leparisien.fr/paris-75/a-paris-laccident-de-peniche-interroge-a-moins-dun-an-de-la-ceremonie-oly

    https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-collision-entre-deux-restaurants-peniches-sur-la-seine-dix-personne

    Mais le coup de bambou, ce sont de talentueux youtubeurs anglo-saxons qui assènent le coup de grâce. A regarder absolument !

    #Seine #jo #anne_hidalgo #égouts #excréments #pollution #jeux_olympiques #JO2024 #paris2024

    Source : Seenthis https://seenthis.net/messages/1015863

  • L’élite oligarchique américaine et son impact sur le monde - Chris Hedges

    Elucid (Les crises) : L’élite oligarchique américaine et son impact sur le monde Chris Hedges - Olivier Berruyer

    Chris Hedges est un journaliste américain, lauréat d’un prix Pulitzer. Il a été correspondant de guerre pour le New York Times pendant quinze ans. Reconnu pour ses articles d’analyse sociale et politique de la situation américaine, il a également enseigné aux universités Columbia et Princeton. Dans cette interview par Olivier Berruyer pour Elucid, il propose une critique de ce qu’il appelle « l’élite progressiste » américaine, l’hypocrisie de ses valeurs et son accointance avec les puissances d’argent ("les entreprises"). Il décortique le rôle de cette oligarchie, comment elle a pris le pouvoir et comment elle impacte dorénavant le monde entier.

    La vidéo =>  : https://elucid.media/politique/lelite-oligarchique-americaine-et-son-impact-sur-le-monde-chris-hedges/?mc_ts=crises

    #usa #néolibéralisme #capitalisme #médias #journalisme #universités #censure #chris_hedges #inégalités #guerre #oligarchie

  • JO de Paris 2024 : le tribunal administratif de Paris suspend la réquisition de 3 000 chambres universitaires

    Le juge des référés, dans une décision du 31 août, relève un « détournement de pouvoir » de la part du Crous de Paris et une « atteinte excessive » aux droits des étudiants dont le bail serait réduit de deux mois à l’été 2024 de manière à laisser leur logement à des personnes accréditées pour l’organisation des Jeux olympiques.

    [...]
    Cette annonce avait provoqué l’indignation de plusieurs syndicats, dont Solidaires étudiant-e-s, qui a saisi la juridiction administrative le 15 août en vue de contester cette « réquisition ». Le groupe syndical a obtenu gain de cause en référé, mais l’affaire doit encore être jugée au fond dans les prochaines semaines.

    « La décision du Crous est considérée comme une atteinte excessive aux droits des étudiants et donc à la mission première des Crous », se félicite l’organisation étudiante. De son côté, le Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous) relativise la portée du jugement, estimant qu’il « ne remet pas en question le sens de la mise à disposition de logements vacants pour l’accueil des personnels mobilisés pour les Jeux olympiques, mais bien la manière dont elle a, à ce stade, été organisée ».
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/09/01/jo-de-paris-2024-le-tribunal-administratif-de-paris-suspend-la-requisition-d
    https://justpaste.it/boxw9

    #Paris #JO #logment #étudiants #Crous

    • Paris 2024 : le Conseil d’Etat valide la réquisition de logements étudiants du Crous pendant les Jeux olympiques et paralympiques
      https://www.francetvinfo.fr/les-jeux-olympiques/paris-2024/paris-2024-le-conseil-d-etat-valide-la-requisition-de-logements-etudian

      Des anneaux olympiques installés devant la mairie de Paris, le 7 septembre 2023. (LAURE BOYER / HANS LUCAS / AFP)

      Paris 2024 : le Conseil d’Etat valide la réquisition de logements étudiants du Crous pendant les Jeux olympiques et paralympiques
      Plus de 2 000 étudiants doivent faire l’objet de relogements temporaires pendant les Jeux de Paris 2024. Le Crous leur a garanti « le renouvellement du droit d’occupation » ainsi que « diverses aides », souligne le Conseil d’Etat.
      Article rédigé par franceinfo avec AFP
      France Télévisions
      Publié le 29/12/2023 21:12

      La décision avait fait polémique, elle est finalement validée par la justice administrative. Le Conseil d’Etat a considéré qu’il n’y avait pas lieu de statuer sur la légalité des réquisitions de logements étudiants du Crous Paris, pour accueillir le personnel des Jeux olympiques et paralympiques 2024, dans une décision rendue vendredi 29 décembre.

      Le ministère des Sports avait annoncé en mai vouloir réquisitionner plus de 3 000 logements étudiants en Ile-de-France, et le Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous) de Paris avait pour cela limité les baux d’occupation de ces logements au 30 juin. Mais le tribunal administratif de Paris avait suspendu cette décision en référé fin août, dans le cadre d’une procédure judiciaire entamée par le syndicat Solidaires.

      Saisi d’un pourvoi par le Crous Paris, le Conseil d’Etat a estimé que l’objet même du contentieux n’a plus d’effectivité, car la campagne d’admission en résidence universitaire pour l’année 2023/2024 prévoit déjà la fin des baux au 30 juin. La plus haute juridiction administrative rappelle que le Crous est fondé légalement à proposer des baux de moins d’un an aux étudiants, et peut louer ces locaux durant la période « à l’Etat pour y loger des personnels mobilisés » à l’occasion des JO et des jeux paralympiques de Paris.

      #le_dernier_mot

  • #Journal du #Regard : Août 2023
    https://liminaire.fr/journal/article/journal-du-regard-aout-2023

    https://youtu.be/lvBnePUGd7k

    Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux. « Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ». Jorge Luis Borges, Fictions Nous ne faisons qu’apparaître dans un monde soumis comme nous au pouvoir du temps. Dans le silence qui suit la fin du signal de départ. Dans un seul et unique instant. Non pas suites sans principe de (...) #Journal, #Vidéo, #Architecture, #Art, #Écriture, #Voix, #Sons, #Paris, #Mémoire, #Paysage, #Ville, #Journal_du_regard, #Regard, #Dérive, #Paris, #Marseille, #Exposition, #Musée, #Littératube (...)

  • Paris : les réverbères de l’esplanade des Invalides ont-ils été « détruits » en vue des Jeux olympiques ? La Tribune de l’Art - Le Parisien . . .

    Alors qu’une vidéo de candélabres couchés sur l’esplanade du VIIe arrondissement circule sur les réseaux sociaux, la mairie de Paris dément et condamne les « mystifications » de plus en plus nombreuses dès lors que des aménagements sont réalisés dans le cadre des Jeux de Paris 2024.


    Ils accompagnent les badauds depuis le pont Alexandre-III jusqu’à l’hôtel des Invalides (VIIe). Les réverbères de l’avenue du Maréchal-Gallieni font partie du patrimoine parisien, éclairant à la nuit tombée cet axe très fréquenté par les touristes de la capitale. Mais ces mâts faits d’acier ont-ils été détruits ?
    Vidéo : https://twitter.com/ReaActuelle/status/1695746092405604430
    _ ( Malgré les dénis officiels. Pourquoi les démonter ? )
    C’est ce que sous-entendent plusieurs membres du collectif Saccage Paris qui relaient sur les réseaux sociaux une vidéo tournée, comme la publication récente le laisse à penser, fin août, mais sans aucune certitude sur cette date. Sur les images, les lampadaires sont déboulonnés et couchés au sol.
    . . . . . .
    La suite : https://www.latribunedelart.com/esplanade-des-invalides-et-champ-de-mars-etude-de-cas-de-desinforma

    #vandalisme #destruction #dénaturation #saccage #ps #anne_hidalgo #hidalgo #bêtise #immobilier #béton #Paris #saccageparis #ville_de_paris #ville #dénaturations #jo #jeux_olympiques #JO2024 #paris2024

    Autre sources : https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-les-reverberes-de-lesplanade-des-invalides-ont-ils-ete-detruits-en-

  • Le #Comité_anti-torture_du_Conseil_de_l'Europe (#CPT) publie deux rapports sur l’observation d’une opération de retour soutenue par #Frontex depuis la #Belgique et #Chypre vers la #République_démocratique_du_Congo

    Le Comité pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) du Conseil de l’Europe publie aujourd’hui deux rapports sur ses visites ad hoc effectuées en Belgique du 7 au 10 novembre et à Chypre du 7 au 9 novembre 2022, dans le cadre d’une opération de retour, organisée avec le soutien de Frontex, vers la République démocratique du #Congo, ainsi que les réponses des autorités belges et chypriotes.

    Les deux rapports examinent le traitement et les conditions de détention des ressortissants étrangers privés de liberté en vertu de la loi sur les étrangers, ainsi que les garanties accordées dans le cadre de leur éloignement. Le CPT a envoyé, pour la première fois, deux délégations pour observer la préparation et le déroulement d’une opération de retour conjointe (JRO) par voie aérienne qui a eu lieu le 8 novembre 2022 depuis la Belgique et Chypre vers la République démocratique du Congo. Le vol de retour a été organisé par la Belgique, avec la participation notamment de Chypre et avec le soutien de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex). Il s’agit de la sixième opération d’éloignement par voie aérienne observée par le CPT au cours des dix dernières années.

    Dans son rapport concernant la visite effectuée en Belgique, le CPT a noté que sa délégation n’a reçu aucune allégation de mauvais traitements de la part des personnes éloignées. Le Comité a constaté qu’elles ont été traitées avec respect par les agents d’escorte de la Police fédérale belge tout au long de l’opération d’éloignement, qui a été menée de manière professionnelle. Néanmoins, le CPT considère que les garanties procédurales contre le refoulement arbitraire, y compris les voies de recours contre l’ordre de quitter le territoire, devraient être renforcées davantage afin de veiller à ce que personne ne soit renvoyé dans un pays où il y a un risque réel de mauvais traitements. Ce risque devrait être évalué de manière adéquate au moment de l’éloignement.

    En ce qui concerne le recours à la force et aux moyens de contrainte, le CPT prend note des lignes directrices détaillées et des instructions opérationnelles émises par les autorités belges, qui reflètent la position du Comité en la matière. Il se félicite du recours proportionné et progressif à la force et aux moyens de contrainte dont tous les agents d’escorte de la Police fédérale ont fait preuve, sur la base d’une approche dynamique de la sécurité. Plusieurs recommandations sont formulées pour améliorer le respect du secret médical et la transmission des informations médicales.

    Dans le rapport sur la visite à Chypre, le CPT a constaté que les personnes renvoyées étaient traitées avec respect par la police chypriote, mais il a souligné la nécessité d’adopter des lignes directrices claires concernant la phase de préparation du vol et la procédure d’embarquement, y compris à l’égard des questions liées à la santé. Le CPT a également pris connaissance d’allégations de mauvais traitements après des tentatives d’éloignement non abouties qui ont eu lieu dans les mois précédant la visite du CPT. Cela implique que les autorités chypriotes adoptent une approche proactive en ce qui concerne la détection et la prévention des mauvais traitements, y compris grâce à un examen médical systématique des ressortissants étrangers, à leur arrivée au centre de rétention administrative et après une tentative d’éloignement non aboutie, ainsi que la consignation et le signalement des indices médicaux de mauvais traitements.

    Le CPT formule également des recommandations spécifiques visant à améliorer les garanties dans le cadre de la préparation à l’éloignement, notamment en ce qui concerne la notification en temps utile de l’éloignement, l’accès à un avocat et l’examen médical par un médecin avant l’éloignement, dans le cadre d’une évaluation de « l’aptitude à voyager en avion ».

    Dans leur réponse, les autorités belges notent que des mesures ont été prises au niveau européen pour améliorer la manière dont les informations médicales sont partagées par les États membres participant aux JRO avec le médecin accompagnant le vol. Au niveau national, les autorités ont pris des mesures pour améliorer l’accessibilité des informations sur le mécanisme de plainte de Frontex. En outre, les autorités belges se réfèrent aux lois, procédures et pratiques existantes en réponse aux recommandations du CPT de renforcer les garanties contre le refoulement arbitraire. Les autorités notent également les familles avec enfants ne sont pas retenues dans les centres de rétention.

    Dans leur réponse, les autorités chypriotes fournissent des informations sur les enquêtes en cours concernant les cas d’allégations de mauvais traitements soulevés par le CPT. Les autorités indiquent également les mesures prises en ce qui concerne, entre autres, les examens médicaux, la consignation et le signalement de lésions, les procédures pour les agents d’escorte policière lors des retours forcés et volontaires, l’utilisation de moyens de contrainte, et la mise à disposition de services d’interprétation et de formation pour les agents d’escorte. En outre, ils indiquent que, dans le cadre de la politique publique, aucune personne vulnérable n’est placée en rétention, y compris les mineurs non accompagnés ou les familles avec enfants.

    https://www.coe.int/fr/web/cpt/-/council-of-europe-anti-torture-committee-cpt-publishes-two-reports-on-the-monit

    #renvois #expulsions #asile #réfugiés #déboutés #migrations #rapport #privation_de_liberté #conditions_de_détention #détention_administrative #rétention #vols #opération_de_retour_conjointe #joint_return_operation (#JRO) #observation

  • Kolumne Berliner Trüffel, Folge 34: Auf den Spuren einer Plastik ohne Namen
    https://www.tagesspiegel.de/kultur/kolumne-berliner-truffel-folge-34-auf-den-spuren-einer-plastik-ohne-nam

    12.8.2023 von Michael Bienert - Wer schwingt da den Taktstock? Beim Sonntagsradeln zwischen Kiefern und Villen öffnet sich plötzlich ein elliptischer Platz mit gepflegtem Rasen, in der Mitte die Bronzefigur eines Dirigenten. Ihr Sockel trägt keinen Namen, eingemeißelt sind vier Worte: Kunst. Kultur. Wissenschaft. Wirtschaft.

    Drei Alleen münden auf den Platz, vielleicht geben die Straßenschilder einen Hinweis? Der Oberhaardter Weg, steht da, hieß früher Joseph-Joachim Straße, nach dem berühmten Geigenvirtuosen, Komponisten und Gründungsdirektor der Berliner Musikhochschule. Wegen dessen jüdischer Herkunft wurde die Straße 1939 von den Nazis umbenannt.

    Es führen allerdings auch eine #Griegstraße und eine #Nikischstraße auf den Platz mit dem Musiker aus Bronze. Der norwegische Komponist oder der ungarische Maestro könnten auch gemeint sein. Na gut, das Netz wird es schon wissen. Denkste. Googlemaps verzeichnet an der Koordinate ein Grieg-Denkmal. Aber die weitere Recherche führt ins Nichts.

    Auf der Rückseite der Skulptur ist eine Signatur eingeritzt, schwer zu entziffern. Der Versuch mit dem Namen Andrej Irzykowski führt endlich zu einem Suchmaschinentreffer. Ein Bildhauer aus Lünen, dessen Website seit 2008 nicht aktualisiert worden ist. Aber er ruft zurück. Ein Kunstfreund, der aus Lünen in den #Grunewald gezogen sei, habe die Skulptur 2014 in Auftrag gegeben. Nein, sie stelle keine der drei genannten Personen dar, es sei dabei um etwas Universelleres gegangen, ums Dirigieren.

    Der gesenkte Taktstock ist verbogen, jemand hat versucht, ihn abzubrechen. Und ist gescheitert an dem Stahlstab, den der Bildhauer listig drin versteckt hat. Sonst ist die Figur hohl. Jedes Körperteil gibt beim Beklopfen einen anderen Glockenton. Die linke Hand der Figur scheint ein unsichtbares Orchester zu zügeln. Eingefroren in dem Moment, wo Musik in Stille übergeht.

    #Oberhaardter_Weg #Joseph-Joachim-Straße #Nazis #Geschichte #Straßenumbenennung

  • L’apport de la présence russe en Afrique : déloger l’héritage colonial.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4501

    Les pays capitalistes, avec leur bras armé qu’est la CIA, ont quasiment assassiné par moins de 25 leaders africains, sud-américains et asiatiques, de 1962 à 1990. En commençant par Patrice Lemenba jusqu’à Salvator Allende, l’expérience du tiers-monde a été la vulnérable cible, du ventre mou, où se destinaient les barbouzes, payés en diamants et sur fond de trahison, aux communautés désarmées. #nationale,_fait_politique,_une_et_première_page,_médias,_actualité,_pays,_france,_afrique,_maghreb

    / Afrique, Monde Arabe, islam, Maghreb, Proche-Orient,, #Journalisme,_presse,_médias, Russie, Poutine, Europe de l’Est,

    #Afrique,Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #Russie,_Poutine,_Europe_de_l’Est,

  • France : à Paris, plus de 200 migrants ouest-africains pris en charge | Africanews
    https://fr.africanews.com/2023/08/22/france-a-paris-plus-de-200-migrants-ouest-africains-pris-en-charge


    Des sans-papiers, des migrants et des demandeurs d’asile, sur un parking transformé en abri de nuit temporaire près de l’Arc de Triomphe à Paris, le 1er mars 2023 - Copyright © africanews EMMANUEL DUNAND/AFP or licensors

    Un #campement de #migrants installé depuis début août devant l’Hôtel de ville de Paris a été évacué et 226 personnes mises à l’abri, ont annoncé mardi les autorités.

    Ces migrants, "principalement originaires d’Afrique de l’Ouest, (...) ont été dirigés dans une structure d’accueil temporaire en Ile-de-France", indique un communiqué de la région Ile-de-France et de la #préfecture de #police.

    Ils seront ensuite orientés en régions "en fonction de leur situation et avec leur accord", dans des structures d’#hébergement_temporaires permettant un accompagnement social et sanitaire, ainsi qu’une évaluation de leur situation administrative quant au #droit_au_séjour, selon le communiqué.

    Depuis début août, quelques dizaines de familles campaient près du parvis : souvent des femmes avec des enfants très jeunes, venues notamment du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, du Sénégal ou du Mali.

    [Après 3 semaines de campement...] Lundi, la #mairie_de_Paris avait réclamé une opération de mise à l’abri de ces familles installées là pour demander une solution d’hébergement d’urgence. Il s’agit de la 24e opération en Ile-de-France depuis le début de l’année, avec au total 3 783 personnes prises en charge, précise le communiqué.

    #Paris #JO

  • Baignades en Seine et JO 2024, quand la fable tourne au fiasco
    https://blog.mondediplo.net/baignades-en-seine-et-jo-2024-quand-la-fable

    Fin juillet, la préfecture de la région Île-de-France, sur la base des analyses bactériologiques des deux mois précédents, autorisait « en principe » les épreuves de natation en eau libre qui devaient se tenir les samedi 5 et dimanche 6 août entre le Pont Alexandre III et le Pont de l’Alma, en plein centre de Paris.

    C’est une des épreuves de la Coupe du monde de natation en eau libre organisée sous l’égide de World Aquatics, la fédération internationale de natation, qui devait se dérouler dans la Seine, une compétition faisant figure de « test » pour les organisateurs des JO de Paris, une manière de roder l’épreuve olympique de l’année prochaine.

    Les nageuses le samedi et les nageurs le dimanche devaient crawler 10 kilomètres, en réalisant plusieurs boucles d’1,6 km entre les deux célèbres ponts, avec la Tour Eiffel en arrière-plan. Une image iconique attendue par l’armée de communicants attachés à l’affaire.

    La préfecture avait également autorisé les épreuves tests prévues entre les 17 et 20 août de trois disciplines olympiques devant se dérouler dans la Seine lors des JO de 2024 : la natation marathon, le triathlon et le para-triathlon.
    Chronique d’un désastre annoncé

    Las, le 3 août au soir la Fédération française de natation tirait la sonnette d’alarme. « Suite à de fortes pluies récentes à Paris, la qualité de l’eau de la Seine est actuellement en dessous des normes acceptables pour la sauvegarde de la santé des nageurs ».

    Des taux de présence de la bactérie Escherichia Coli dépassant les limites venaient en effet d’être constatés. World Aquatics impose pour cette bactérie un taux inférieur à 1 000 UFC (unité formant colonie) pour 100 ml pour que la compétition puisse avoir lieu. Or, le dernier relevé, remontant à 24 heures, faisait état de 1 300 UFC pour 100 ml.

    Conséquences, l’entraînement prévu le vendredi dans le fleuve était annulé, ainsi que l’épreuve de Coupe du monde de natation en eau libre prévue le week-end suivant…

    « Nous avons fait 42 mesures entre le 6 juin et le 19 juillet. Et nous avons constaté une amélioration de la qualité de l’eau » précisait la préfecture de Paris. Mais « l’épisode exceptionnel » de la fin du mois de juillet a mis à mal ces résultats. « Entre le 20 juillet et le 2 août, il est tombé 104 mm d’eau sur Paris, indiquait-elle. Ce n’était pas arrivé depuis au moins vingt ans et c’est quatre fois plus que la moyenne de ces vingt dernières années. »

    Le risque est pourtant connu de tous. Les athlètes s’étaient déjà plaints lors des jeux de Rio en 2016 et de Tokyo en 2021. Et c’est ce qui s’est à nouveau produit le dernier weekend de juillet cette année à l’occasion d’une compétition de triathlon organisée à Sunderland, au Royaume-Uni. Au moins 57 personnes ont souffert de diarrhées et vomissements après avoir nagé. Des analyses effectuées par l’Agence de l’environnement trois jours avant la compétition ont mis en évidence une présence de bactérie Escherichia coli 39 fois supérieure au taux habituel…