• Guerre Israël-Hamas : pays hôtes des réfugiés palestiniens, le Liban et la Jordanie s’inquiètent d’une suspension des services de l’UNRWA
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/03/guerre-israel-hamas-pays-hotes-des-refugies-palestiniens-le-liban-et-la-jord

    Guerre Israël-Hamas : pays hôtes des réfugiés palestiniens, le Liban et la Jordanie s’inquiètent d’une suspension des services de l’UNRWA
    Par Laure Stephan (Beyrouth, Amman, envoyée spéciale)
    Dans le camp de réfugiés palestiniens Al-Hussein, à Amman, des enfants marchent vers l’école, dans le froid matinal, le long de la rue principale où les commerces sont encore endormis. Des élèves restent emmitouflés dans leurs manteaux, dans les classes de l’établissement scolaire pour filles géré par l’UNRWA, l’agence des Nations unies chargée des réfugiés palestiniens. Les salles ne sont pas équipées de chauffage, et la peinture aux murs est vétuste – depuis des années, l’agence fait face à des coupes budgétaires –, mais cela semble désormais secondaire. Depuis que seize pays donateurs ont gelé leurs financements à la suite des accusations israéliennes d’implication dans l’attaque du Hamas du 7 octobre de douze de ses employés, sur les 13 000 à Gaza, c’est la poursuite même des opérations d’éducation et de santé de l’UNRWA qui est menacée.
    L’agence, tributaire de contributions volontaires et instables, dont les quartiers généraux sont basés à Amman, navigue à vue, et a alerté contre le risque d’une cessation prochaine de ses activités dans toute la région, en l’absence de nouvelles ressources.
    La Jordanie a très vite réagi à ces coupes. Le chef de la diplomatie, Ayman Safadi, a appelé les pays boycotteurs à revoir leur décision, qu’il a décrite comme une « punition collective » de l’UNRWA entreprise « sur la base d’allégations ». Le roi Abdallah II a pris la défense de la mission de l’organisation lors de déplacements officiels dans des pays occidentaux.
    Plus de 2 millions de réfugiés palestiniens vivent dans le royaume, dont la plupart ont obtenu la nationalité jordanienne. A Amman, moins d’un sur cinq habite l’un des dix camps de réfugiés palestiniens, qui ressemblent à des quartiers populaires, intégrés à la ville et sont administrés par les autorités. « Certains y restent par attachement sentimental ou volonté de rester près de leurs familles et amis. D’autres le font car la vie y est moins chère », décrit Imad, un habitant du camp Al-Wehdat, à Amman.
    Ces camps sont « déjà considérés comme des poches de pauvreté. Si l’UNRWA cesse ses services, la situation se détériorera davantage », prédit l’avocate Samar Muhareb, à la tête de l’ONG Arab Renaissance for Democracy and Development, qui fournit une aide juridique à des réfugiés de diverses origines et travaille sur la question palestinienne. Elle ajoute : « Dans l’éventualité où ses opérations seraient transférées à d’autres agences des Nations unies, celles-ci auraient besoin de temps pour être opérationnelles. Ce scénario paraît absurde, alors que l’UNRWA existe comme agence spécialisée. Et si l’éducation ou la santé devenaient du ressort de la Jordanie, cela serait un poids supplémentaire pour le pays », qui dépend également de l’aide internationale, et accueille par ailleurs de nombreux réfugiés syriens. Les classes des écoles publiques sont surchargées, et la qualité du système éducatif s’est dégradée. L’enseignement des établissements de l’UNRWA est réputé meilleur : des élèves du camp Al-Hussein rapportent ainsi que leurs familles ont préféré les y scolariser, quand bien même elles vivent hors du camp.
    Les risques d’une détérioration sociale, attisant des troubles, sont également pris au sérieux au Liban, pays d’accueil d’environ 250 000 réfugiés palestiniens. Depuis l’exode forcé de leur terre en 1948, lors de la création d’Israël, les générations y ont fait l’expérience de fortes discriminations, avec l’interdiction d’exercer certains métiers, comme médecin, avocat ou journaliste. L’UNRWA négociait avec Beyrouth sur un assouplissement des restrictions à l’emploi et une amélioration des infrastructures des camps. Mais l’effondrement économique du pays, depuis 2019, a mis fin à ces espoirs.
    Avec le chômage et l’hyperinflation, la crise a davantage paupérisé les habitants des camps. « Les réfugiés palestiniens sont devenus totalement dépendants des services de l’UNRWA », constate Dorothee Klaus, directrice de l’agence au Liban. « Une suspension des services de l’UNRWA aurait des conséquences sociales dramatiques, et poserait des défis sécuritaires », estime Bassel Al-Hassan, directeur du comité de dialogue libano-palestinien, un bureau qui dépend du premier ministre. Les autorités craignent une déstabilisation des camps. « Nous demandons aux bailleurs de dissocier la situation au Liban de celle d’autres pays, en raison de la crise économique », plaide-t-il.

    #Covid-19#migrant#migration#gaza#israel#conflit#liban#jordanie#refugie#UNRWA#sante#pauvrete#camp#crise#exil#discrimination

  • Malgré la guerre à Gaza, une nouvelle route commerciale relie Israël aux pays du Golfe - Aujourd’hui l’économie
    https://www.rfi.fr/fr/podcasts/aujourd-hui-l-%C3%A9conomie/20240208-malgr%C3%A9-la-guerre-%C3%A0-gaza-une-nouvelle-route-commerciale-relie-

    C’est un effet inattendu des tensions en mer Rouge : une société israélienne associée à un partenaire émirien lance une nouvelle route commerciale terrestre pour contourner le canal de Suez. Elle relie #Dubaï à Haïfa en traversant l’#Arabie_saoudite et la #Jordanie.

    #génocidaires

  • Three US troops killed in drone attack in Jordan, at least two dozen injured | CNN Politics
    https://www.cnn.com/2024/01/28/politics/us-troops-drone-attack-jordan/index.html

    Three US Army soldiers were killed and at least two dozen service members were injured in a drone attack overnight on a small US outpost in Jordan, US officials told CNN, marking the first time US troops have been killed by enemy fire in the Middle East since the beginning of the Gaza war.

    The killing of three Americans at Tower 22 in Jordan near the border with Syria is a significant escalation of an already-precarious situation in the Middle East. Officials said the drone was fired by Iran-backed militants and appeared to come from Syria.

    US Central Command confirmed in a statement on Sunday that three service members were killed and 25 injured in a one-way drone attack that “impacted at a base in northeast Jordan.”

    #Jordanie #Gaza

  • JEA launches study on national alternatives available for water, energy | Jordan Times
    https://jordantimes.com/news/local/jea-launches-study-national-alternatives-available-water-energy

    En Jordanie, l’ordre des ingénieurs souligne la baisse des importations de #gaz depuis Israël (-50%) en raison du conflit et souligne l’importance de d’autonomiser les approvisionnements en énergie et en eau depuis Israël, en développant des alternatives locales

    During the launch ceremony of the study, JEA President Ahmad Zu’bi said that Jordan’s decision to stop operating with Haifa Port is due to the increase in Israeli cargo and port insurance contracts, also contributed to a 50 per cent drop in Israeli gas pumping as a result of military circumstances underscoring the need for self-reliance and seeking alternative national sources of water and energy, particularly renewable energy.

    For his part, former minister of water Hazem Nasser said that the water issue currently is a social responsibility and national duty, noting that refraining from signing the water-for-energy deal is a national duty, and that there are national sovereign resources that are capable of providing drinking water to Jordanians. 

    In this regard, he urged the public not to waste water by rationalising consumption, and halting water theft, referring to the need to resort to the option of utilising ground water which costs less than desalinated water.

    #Gaza #Jordanie #Israël #énergie #gaz #eau

  • L’occupazione storica della Palestina e chi la nega: Pappé risponde a Travaglio

    Lo storico israeliano e direttore dello European centre for Palestine studies dell’Università di Exeter ha replicato a un editoriale del direttore de Il Fatto Quotidiano che puntava il dito contro presunti “errori storici” nell’appello degli accademici italiani per un cessate il fuoco immediato nella Striscia di Gaza

    All’inizio di novembre un gruppo di accademiche e accademici italiani ha rivolto un appello al ministro degli Esteri, Antonio Tajani, alla ministra dell’Università e della ricerca, Anna Maria Bernini, e alla Conferenza dei rettori (Crui) per chiedere un’azione urgente per un cessate il fuoco immediato nella Striscia di Gaza e il rispetto del diritto umanitario internazionale. Si chiedeva alle università una forma di boicottaggio accademico: interrompere immediatamente le collaborazioni con istituzioni universitarie e di ricerca israeliane, “fino a quando non sarà ripristinato il rispetto del diritto internazionale e umanitario, cessati i crimini contro la popolazione civile palestinese da parte dell’esercito israeliano e, quindi, fino a quando non saranno attivate azioni volte a porre fine all’occupazione coloniale illegale dei territori palestinesi e all’assedio di Gaza”.

    Un appello cui, a oggi, hanno aderito quasi 4.500 docenti universitari da tutta Italia. Due settimane dopo il direttore de Il Fatto Quotidiano, Marco Travaglio, ha dedicato l’editoriale di prima pagina (dal titolo “Errata corrige“) ai contenuti dell’appello, evidenziando presunti errori nella ricostruzione storica del testo. “Possibile -si è chiesto provocatoriamente Travaglio- che tra i quattromila prof non ce ne sia uno di Storia?”. Critiche a cui i promotori dell’iniziativa hanno deciso di replicare: “Ci ha colpiti e offesi l’accusa di ignoranza storica e logica nel trattare gli eventi del conflitto palestinese -si legge nel testo di replica-. Ironicamente, si chiedeva se tra di noi vi fossero degli storici. Possiamo confermare che tra le persone che hanno firmato vi siano”.

    E per rafforzare ulteriormente la validità dei propri argomenti e delle posizioni sostenute nell’appello, hanno chiesto di commentare le affermazioni di Travaglio a “un illustre collega e storico israeliano”, docente presso l’Università di Exeter, nel Regno Unito, ovvero Ilan Pappé: “Ha fondato e guidato l’Istituto per la Pace a Givat Haviva (Israele) tra il 1992 e il 2000, e ha ricoperto la cattedra dell’Istituto Emil Touma per gli Studi palestinesi di Haifa (2000-2008). Attualmente è direttore dello European centre for Palestine studies a Exeter”. Di seguito, d’accordo con le promotrici e i promotori dell’appello, pubblichiamo la traduzione dell’intervento di replica del professor Ilan Pappé.

    La richiesta di boicottaggio accademico è giunta dalla società civile palestinese, rappresentata da 150 Ong: non si tratta di un’iniziativa italiana. Essa si basa su chiare prove della complicità delle università israeliane nell’oppressione dei palestinesi ed è fortemente ispirata al richiamo al boicottaggio accademico contro l’apartheid in Sudafrica.

    Chiunque voglia organizzare una petizione contro altre istituzioni accademiche è il benvenuto, ma gli Stati menzionati nell’editoriale (da Travaglio, ovvero Iran, Siria, Arabia Saudita e Qatar, ndr) non stanno cercando di presentarsi come democrazie (a differenza di Israele), e quindi c’è un sufficiente dibattito pubblico sulla moralità dei contatti bilaterali con questi Paesi.

    L’Israele riconosciuto nella Risoluzione 181 non includeva le aree assegnate allo Stato arabo in quel documento, che Israele occupò nel 1948. Per 75 anni diverse parti della Palestina storica sono state sottoposte a diverse forme di oppressione in periodi differenti. Come menzionato, una parte della Palestina araba dell’Onu fu presa da Israele. Successivamente, la minoranza palestinese all’interno di Israele fu sottoposta a un regime militare di oppressione. Israele occupò la Cisgiordania e la Striscia di Gaza nel 1967 e trasferì in quei luoghi il brutale regime militare, sostituito nel 1981 da un’amministrazione civile altrettanto spietata, che violò gli Accordi di Oslo del 1993 dando mano libera all’esercito e agli insediamenti per gestire la vita di milioni di palestinesi ogni volta che lo desiderassero.

    Israele ha compiuto una pulizia etnica di 300mila palestinesi durante la guerra del giugno del 1967 e di oltre 600mila da allora fino a oggi, in Cisgiordania e nella Striscia di Gaza. Questo è il contesto storico. A questo possiamo aggiungere l’assedio a Gaza dal 2007, che ha trasformato quel territorio in un ghetto, bombardato quattro volte dall’aria, causando la morte di migliaia di palestinesi, molti dei quali bambini.

    Il più grande crimine israeliano contro l’umanità è la pulizia etnica del 1948 della metà della popolazione della Palestina, la demolizione di metà dei suoi villaggi e della maggior parte delle sue città. Nonostante le Nazioni Unite abbiano ordinato a Israele di permettere ai rifugiati di tornare, questo ha rifiutato di farlo. La lotta palestinese era inizialmente per il ritorno dei rifugiati e dopo il 1967 per la liberazione della loro patria colonizzata e occupata.

    Israele ha reso la Striscia di Gaza un enorme campo profughi nel 1948, ecco perché non l’ha occupata (non si è “ritirata” da Gaza, non l’ha occupata) e ha dato la Cisgiordania alla Giordania in cambio di un ruolo giordano limitato nel tentativo arabo di salvare i palestinesi da ulteriori pulizie etniche.

    È l’Organizzazione per la liberazione dalla Palestina (Olp) che ha fatto una grande concessione volendo negoziare solo sul 22% della Palestina storica, ma la “giudaizzazione” della Cisgiordania e della Striscia di Gaza iniziata nel 1967 e il disonesto desiderio israeliano di continuare a governare su tutta la Palestina storica, offrendo ai palestinesi di vivere in un “bantustan” (termine che nel Sudafrica dell’apartheid indicava i territori in cui furono costretti a trasferirsi diversi gruppi etnici neri, ndr) non poteva essere accettato dal movimento di liberazione palestinese e di conseguenza la lotta continua fino ad oggi.

    Quindi gli oltre quattromila professori conoscono molto bene la storia e dovrebbero essere lodati per rifiutarsi di negare la Nakba del 1948 -farlo è grave tanto quanto negare l’Olocausto- e la Nakba in corso. In realtà, i palestinesi sono stati già oggetto di pulizia etnica negli anni Venti del Novecento, ma sicuramente la loro terra è stata colonizzata, sono stati cacciati, oppressi e negati i diritti fondamentali dal 1948 fino a oggi. Negare ciò è ignoranza o cancellazione intenzionale e cinica della storia.

    https://altreconomia.it/loccupazione-storica-della-palestina-e-chi-la-nega-ilan-pappe-risponde-

    #Ilan_Pappé #Gaza #Palestine #à_lire #7_octobre_2023 #université #ESR #boycott #histoire #Israël #nettoyage_ethnique #1948 #réfugiés #occupation #camp_de_réfugié #encampement #Jordanie #bantustan #apartheid #OLP #Nakba

    L’appel des académicien·nes italien·nes:
    Appel des universitaires italien·nes: cessez-le-feu immédiat et respect du droit humanitaire international à Gaza
    https://academia.hypotheses.org/53494

  • Water, energy experts stress sovereignty in resource management | Jordan Times
    https://jordantimes.com/news/local/water-energy-experts-stress-sovereignty-resource-management

    By Rayya Al Muheisen - Nov 18,2023 - Last updated at Nov 18,2023

    Water and energy experts emphasise maintaining state sovereignty over essential resources such as water and energy (JT file photo)

    AMMAN — The Aqaba water desalination project, powered by solar energy, and the revival of the national carrier project are crucial initiatives to replace the water-for-energy agreement that Jordan has decided to suspend.

    On Thursday, the Minister of Foreign Affairs, Ayman Safadi, announced the suspension of the signing of the “Energy for Water” agreement in response to the aggression on Gaza.

    Jordan, the UAE and Israel signed a memorandum of understanding (MoU) in 2022, to continue feasibility studies for two interconnected projects: establishing a water desalination station at the Red Sea (Prosperity Blue) and establishing a clean electric power generation plant in Jordan (Prosperity Green). 

    The MoU, signed on the sidelines of the United Nations Climate Change Conference (COP27) held in Egypt’s Sharm El Sheikh, was expected to lead to the official agreement in the upcoming COP28. However, due to the ongoing aggression on Gaza and the rejection of the Jordanian public regarding the agreement’s signing, Safadi announced the suspension of the agreement.

    Water and energy experts emphasise maintaining state sovereignty over essential resources such as water and energy. Additionally, they suggest that Jordan should explore sustainable water resources and avoid reliance on external sources.

    Accelerating work on the national carrier project and the Aqaba water desalination project, projected to supply the country with a sufficient water reserve using solar energy for desalination, offers a competitive edge for the Kingdom.

    The Aqaba-Amman desalination and water transport project is a strategic project that aims to provide approximately 300 million cubic metres of desalinated water annually. Moreover, the project includes an intake plant to be based on the southern shore of Aqaba, desalination and pumping station in Aqaba, and a 450-kilometre pipeline, using clean and renewable energy. 

    “The refusal to sign the deal is a political decision,” said Eyad Salameh, a water expert interviewed by The Jordan Times.

    Salameh stressed the importance of sustainable water supply through the desalination of Aqaba’s waters, even if the initial cost is high, to preserve state sovereignty. He added that drinking water costs would remain within the budget of Jordanians.

    The future lies in desalination projects, especially considering Jordan’s capacity to utilise solar energy for desalination. “Jordan is one of the best countries in the world for solar energy harvesting, with over 355 days of direct sunlight a year, particularly in Aqaba and the surrounding governates,” Salameh said.

    Despite claims that Jordan can desalinate groundwater, Salameh cautioned that this would harm the ecosystem. Groundwater is the source of water springs in the south and depleting it would negatively impact the entire ecosystem.

    Salameh highlighted Jordan’s need for hundreds of millions of water cubes annually, urging the government to find a sustainable source as groundwater supply is limited.

    Ayoub Abu Dayyeh, an energy expert, told The Jordan Times that effective water management is crucial to overcoming water scarcity in Jordan. He emphasised two dimensions of water management: technical improvements and creating awareness.

    “Repairing old and rusty pipelines and upgrading the infrastructure of the water network are essential. Water wastage amounts to approximately 40 per cent of water resources in Jordan, equivalent to hundreds of millions of cubic metres annually,” added Abu Dayyeh.

    He urged the government to take the project seriously, estimating it could save up to 200 million cubic metres of water annually.

    Abu Dayyeh stressed the importance of spreading awareness and amending legislation to prohibit water wastage. He added that desalination of saltwater through solar energy is vital for securing a sustainable water supply.

    #Jordanie #Israël #electricité #eau_potable #désalinisation

  • Guerre Israël-Hamas : l’Egypte refuse un afflux de Palestiniens de Gaza vers le Sinaï
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/20/guerre-israel-hamas-l-egypte-refuse-un-afflux-de-palestiniens-de-gaza-vers-l

    Guerre Israël-Hamas : l’Egypte refuse un afflux de Palestiniens de Gaza vers le Sinaï
    Le Caire redoute une réédition de la « Nakba », l’exode forcé des Palestiniens, à la création d’Israël, en 1948. Le pouvoir égyptien craint aussi une déstabilisation du Sinaï par les groupes armés de Gaza.
    Par Service international
    « Même si cette terre est devenue un enfer, je suis prêt à y mourir », affirme, sans donner son nom, Abderrahim, un Gazaoui bloqué en Egypte après le siège total de l’enclave palestinienne imposé par Israël en réponse aux attaques du Hamas, le samedi 7 octobre.Ce père de trois enfants, de passage au Caire pour le travail, s’apprête à rejoindre la ville frontalière de Rafah pour retrouver coûte que coûte sa famille de l’autre côté. Ses proches ont dû abandonner leur maison, qui jouxtait l’hôpital Al-Ahli, dévasté mardi 17 octobre par une explosion qui a fait entre 100 et 300 morts, selon les renseignements américains, pour se diriger vers les campements de fortune, qui commencent à sortir de terre au sud de la bande de Gaza.
    Depuis le début des bombardements israéliens, prélude à une campagne terrestre annoncée par l’Etat hébreu, les injonctions se sont multipliées pour que l’Egypte ouvre ses portes à des centaines de milliers de réfugiés palestiniens via Rafah, l’unique poste-frontière qui n’est pas contrôlé par Israël. Dimanche 15 octobre, l’ancien vice-ministre israélien des affaires étrangères, Daniel Ayalon, incitait à nouveau les Palestiniens à « évacuer la zone temporairement » vers le Sinaï, « un espace presque infini », où il suggérait l’installation de « villes de tentes » pour les réfugiés.
    Mais l’exode n’aura pas lieu, veut croire Abderrahim. « Gaza ne se rendra pas. Personne n’a demandé aux Ukrainiens de partir face à l’invasion russe », s’insurge-t-il. Comme lui, des dizaines de Palestiniens en Egypte espèrent au contraire pouvoir retourner à Gaza.De l’autre côté de la frontière, quelques centaines de personnes attendent, elles, de pouvoir entrer en Egypte, pour la plupart des ressortissants étrangers et des binationaux se préparant à une éventuelle évacuation par leurs ambassades. « Aujourd’hui, il n’y a aucun signe d’un afflux imminent des habitants de Gaza vers l’Egypte. C’est un fantasme occidental, un narratif qui sert la stratégie israélienne, qui ne correspond ni à la réalité ni à l’état d’esprit des Gazaouis », assure Mohannad Sabry, un journaliste égyptien indépendant.
    Eviter le scénario de 2008
    Premiers pays concernés par un éventuel exode, l’Egypte et la Jordanie affichent un front uni contre l’idée d’un déplacement forcé de population en dehors des territoires palestiniens.« Si des centaines de milliers de Gazaouis fuient vers l’Egypte, il n’y aura plus de Gaza, plus de Palestine. Accepter un exode c’est trahir la cause palestinienne. Israël ne permettra jamais leur retour. C’est le plan sioniste et nous le refusons », s’indigne, sous couvert d’anonymat, Hossem, un docteur égyptien de 26 ans qui a participé, mercredi, à l’une des nombreuses manifestations qui ont éclaté en Egypte, au lendemain de l’explosion dans l’hôpital d’Al-Ahli.
    « Au total, 70 % des habitants de Gaza sont des réfugiés de la Nakba [« la catastrophe », en arabe]. Ils ne veulent pas en vivre une seconde. S’ils partent, ils savent pertinemment ce qui les attend : une vie indigne en exil, dans la pauvreté et la discrimination », estime Tahani Mustafa, experte de Palestine pour l’International Crisis Group. En 1948, à l’issue de la première guerre israélo-arabe, plusieurs centaines de milliers de Palestiniens sur les quelque 700 000 expulsés de leur terre, sont arrivés au Liban, en Syrie et en Jordanie. « Ils n’en sont jamais repartis », conclut la chercheuse.
    Les Etats-Unis, qui ont tenté de négocier l’ouverture de corridors pour les civils, se sont heurtés au refus catégorique de l’Egypte. Le Caire se dit favorable au passage de l’aide humanitaire à Gaza, mais se montre inflexible sur l’éventualité d’un exode des Palestiniens vers le Sinaï. « S’il y a une idée de déplacement, il y a le désert du Néguev, en Israël », a suggéré, mercredi 18 octobre, le président Abdel Fattah Al-Sissi.
    Le Caire ne veut pas laisser le scénario de 2008 se reproduire : des milliers de Palestiniens avaient alors fui la bande de Gaza vers le Sinaï, après que le Hamas eut ouvert des brèches dans la frontière. Outre la crainte d’un afflux de deux millions de réfugiés dans le pays arabe le plus peuplé de la région (110 millions d’habitants), la guerre entre le Hamas et Israël pose également un défi sécuritaire à l’Egypte.Les autorités craignent qu’en cas d’exode, le Sinaï se convertisse en base arrière pour des mouvements armés palestiniens, entraînant le pays dans la guerre avec Israël. De plus, depuis 2014, le nord de la péninsule, placé en état d’urgence par le régime, est le théâtre d’une insurrection djihadiste. L’armée y mène des opérations contre-terroristes face à une nébuleuse de groupes islamistes qui ont entretenu par le passé des liens avec le Hamas, notamment grâce à des tunnels clandestins reliant la ville égyptienne de Rafah à sa jumelle palestinienne.Réuni en urgence, jeudi 19 octobre, le Parlement égyptien a autorisé le président à prendre toutes les mesures appropriées pour protéger la sécurité du pays et soutenir la cause palestinienne. Après avoir déclaré que « des millions d’Egyptiens [étaient] prêts à manifester pour rejeter l’idée de déplacer les Palestiniens de la bande de Gaza », le président Abdel Fattah Al-Sissi a orchestré, vendredi 20 octobre, des manifestations massives à travers tout le pays, à l’issue de la prière du jour.
    Le conflit aux portes du pays est devenu explosif en Egypte. Des rassemblements spontanés ont été dispersés par la police. « Les autorités ouvrent une petite fenêtre pour ne pas apparaître comme des traîtres à la cause palestinienne, mais elles veulent maîtriser l’explosion de la colère », résumait un manifestant, soulignant l’hypocrisie d’un pouvoir qui a muselé les voix de la société civile et interdit toute manifestation depuis 2013.
    Conscient que la rue gronde en soutien à la cause palestinienne, Abdel Fattah Al-Sissi, en campagne pour sa réélection (la présidentielle est prévue du 10 au 12 décembre), espère en tirer un profit politique. En Egypte, tout d’abord, où sa popularité est en chute libre parmi une population excédée par la crise économique, mais aussi sur la scène internationale, alors que, depuis le 7 octobre, Le Caire est le théâtre d’un ballet diplomatique sans précédent ces dernières années. Samedi 21 octobre, la capitale doit accueillir un sommet sur l’avenir de la cause palestinienne auquel assisteront plus d’une dizaine de dirigeants. Une vitrine pour le président Sissi, qui entend s’imposer comme un acteur clé dans la résolution du conflit.

    #Covid-19#migrant#migration#gaza#israel#egypte#jordanie#guerre#frontiere#exil#nakba#pauvrete#violence#sinaï

  • #Guerre #Israël - #Hamas : l’engrenage infernal

    Une #catastrophe_humanitaire se déroule sous nos yeux dans la bande de Gaza tandis qu’Israël bombarde l’enclave et prépare une #riposte_militaire. Nos invités ont accepté d’échanger dans notre émission « À l’air libre » alors que cette guerre les touche. Ou les terrasse.

    Les invités :
    #Nadav_Lapid, réalisateur ;
    #Karim_Kattan, écrivain ;
    #Jonathan_Hayoun, réalisateur ;
    #Rony_Brauman, médecin, essayiste.

    https://www.youtube.com/watch?v=Z0OWMbWxhpg


    https://www.mediapart.fr/journal/international/171023/guerre-israel-hamas-l-engrenage-infernal

    #Gaza #7_octobre_2023 #à_lire #à_voir #vidéo
    #désespoir #désastre #impuissance #inquiétude #préoccupation #émotions #rage #médias #couverture_médiatique #couverture_politique #staus_quo #question_palestinienne #pogrom #mots #bombardements #eau #électricité #essence #réfugiés #déplacés_internes #IDPs #destruction #siège #catastrophe #Nakba #nouvelle_Nakba #évacuation #nourriture #famine #déportation #humiliation #paix #justice #droit_international #communauté_internationale #déshumanisation #sentiment_de_sécurité #sécurité #insécurité #apartheid #colonisation #nettoyage_ethnique #1948 #territoires_occupés #système_d'apartheid #double_régime_juridique #occupation_militaire #colonisation_civile #transferts_forcés_de_population #stratégie_de_désespoir #no_futur #actes_désespérés #lucidité #courage #étonnement #responsabilité #rationalisation #espoir #impasse #choc_électrique #trahison #traumatisme #terreur #cauchemar #cauchemar_traumatique #otages #libération_des_otages #guerre #autodestruction #suicide_national

    • Opinion. “Il est peu probable que l’Occident donne indéfiniment un blanc-seing à Israël”
      https://www.courrierinternational.com/article/opinion-il-est-peu-probable-que-l-occident-donne-indefiniment

      Les massacres commis par le Hamas dans le sud d’#Israël semblent avoir fait basculer les opinions publiques occidentales dans un soutien indéfectible à Tel-Aviv, estime ce journaliste israélien. Mais, à mesure que la situation des Palestiniens s’aggravera à #Gaza et en #Cisjordanie, ce soutien pourrait s’amenuiser.

      Le massacre de plus de 1 000 civils israéliens et l’enlèvement de dizaines d’autres servent désormais de base efficace à la diplomatie israélienne. Des pans importants des opinions publiques occidentales ont été révulsés par les tueries du 7 octobre et ont basculé. Mais pour combien de temps ?
      Pour le journaliste Amos Harel, du quotidien israélien de gauche Ha’Aretz, “il est peu probable que l’Occident donne indéfiniment un blanc-seing à Israël. L’État juif sait que la fenêtre d’action qui s’offre à lui n’est pas illimitée. Comme par le passé, il est difficile de synchroniser horloge militaire et horloge politique.”

      Pis, estime Amos Harel, deux États parmi les plus vieux pays arabes signataires d’un traité de paix avec Israël, l’#Égypte en 1979 et la #Jordanie en 1994, craignent de faire les frais de la contre-offensive israélienne, d’autant plus que la population du royaume hachémite est majoritairement d’origine palestinienne.
      “Jusqu’ici, cette dernière s’est montrée loyale envers Amman. Mais est-ce que cela durera indéfiniment ?”

      Enfin, la couverture médiatique de l’opération du #Hamas et de ses suites a relégué au second plan un autre problème : la Cisjordanie est également en proie aux violences. Près de 50 Palestiniens ont été tués la semaine dernière par des soldats israéliens et des colons juifs d’extrême droite.
      “La vraie menace réside en Cisjordanie, et il n’est pas certain que, malgré les slogans lancés par l’#extrême_droite présente au gouvernement, les #diplomaties_occidentales y soutiennent une répression israélienne d’une ampleur de Bouclier défensif [lancée par Ariel Sharon en avril 2002], qui avait vu Tsahal écraser et réoccuper les zones administrées par l’Autorité palestinienne”, soit 39 % des territoires autonomes #palestiniens de Cisjordanie.

  • #Cartographie. #Al-Zaatari, le #camp_de_réfugiés devenu la douzième ville de #Jordanie

    Il y a onze ans, près de la frontière syrienne, ce camp commençait à accueillir des réfugiés syriens. Aujourd’hui, il compte toujours plus de 80 000 habitants, dont près de 60 % ont moins de 18 ans. Voici le #plan de cette véritable ville, avec ses écoles et ses marchés. Un plan à retrouver dans notre hors-série “L’Atlas des migrations”, en vente chez votre marchand de journaux.

    https://www.courrierinternational.com/grand-format/cartographie-al-zaatari-le-camp-de-refugies-devenu-la-douziem

    #réfugiés #migrations #asile #villes #urban_refugees #camps_de_réfugiés #visualisation

  • Maan, capitale de la colère sociale en Jordanie
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/02/01/maan-capitale-de-la-colere-sociale-en-jordanie_6160171_3210.html

    « Tout ce dont Maan a besoin, c’est de développement », assure le maire. Il y a bien des projets économiques proches de la ville, comme une ferme solaire, « la plus grande de Jordanie. Mais cela n’a d’impact ni sur l’économie, car une bonne partie des employés ne sont pas d’ici, ni sur nos factures ».

    #Maan #Jordanie #révolte #carburant #inflation #électricité

  • Du choléra détecté dans le nord d’israël suite à une épidémie en Syrie Michael Horovitz - Time of Israel
    https://fr.timesofisrael.com/du-cholera-detecte-dans-le-nord-disrael-suite-a-une-epidemie-en-sy

    Le choléra a été détecté dans l’eau de la rivière Yarmouk, dans le nord d’Israël, pour la première fois depuis une récente épidémie de cette maladie mortelle au Liban et en Syrie, a annoncé vendredi le ministère de la Santé.

    Après la détection de la contamination, le ministère de la Santé a chloré l’eau et coupé son débit vers le lac de Tibériade, le plus grand lac d’eau douce d’Israël. Des moyens d’analyse ont également été mis en place pour un suivi régulier de la situation.


    Illustration : Une vue de la rivière Yarmouk dans le nord d’Israël, le 11 février 2021. (Crédit : Moshe Shai/FLASH90)

    Le Yarmouk n’est pas utilisé comme source d’eau potable et est rarement utilisé pour la baignade, mais il sert de source d’irrigation. Selon une première évaluation du ministère, la bactérie serait probablement arrivée de Syrie.

    « À ce stade, nous n’avons identifié aucun danger pour la santé publique en Israël en raison de la détection précoce et des mesures importantes et rapides prises pour faire face à cette menace en amont, et en raison de l’état des infrastructures d’assainissement, d’eau, d’égouts et de santé en Israël », a déclaré le ministère de la Santé dans un communiqué.

    « Le ministère assure le suivi de la contamination éventuelle des sources d’eau du Liban (dans la rivière Hasbani), qui, à ce stade, ont été testées négatives pour la toxine », a déclaré le communiqué, ajoutant que les homologues jordaniens et palestiniens du ministère avaient été informés de la situation.

    Le choléra a été largement éradiqué en Israël au cours du siècle dernier.

    Le choléra s’est répandu au Liban et en Syrie au cours des derniers mois, ces pays étant confrontés à des infrastructures dévastées, à des conflits et à l’hébergement d’importantes populations déplacées. Le mois dernier, le Liban a signalé le premier cas de choléra depuis près de 30 ans.


    Des agents de santé de l’UNICEF mélangeant du chlore et de l’eau fraîche pour désinfecter les tentes et les sanitaires dans un camp de réfugiés syriens en réponse à une épidémie de choléra dans le village de Bhanine, dans le nord de la province du Akkar, au Liban, le 18 octobre 2022. (Crédit : AP Photo/Bilal Hussein)

    La Syrie a enregistré 92 décès et plus de 35 569 cas suspects de cette maladie extrêmement virulente depuis septembre, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), résultant de la première épidémie du pays depuis plus de dix ans, tandis qu’au Liban, 18 décès et 2 700 cas ont été enregistrés.

    Le choléra est généralement contracté à partir d’aliments ou d’eau contaminés et se propage dans les zones résidentielles dépourvues de réseaux d’égouts ou d’eau potable. Si la plupart des cas sont légers ou modérés, le choléra peut entraîner la mort s’il n’est pas traité correctement.

    #israël #Syrie #Liban #Jordanie #Palestine #choléra #épidémie #contagion #santé #guerre

  • « Les #réfugiés sont les #cobayes des futures mesures de #surveillance »

    Les dangers de l’émigration vers l’Europe vont croissant, déplore Mark Akkerman, qui étudie la #militarisation_des_frontières du continent depuis 2016. Un mouvement largement poussé par le #lobby de l’#industrie_de_l’armement et de la sécurité.

    Mark Akkerman étudie depuis 2016 la militarisation des frontières européennes. Chercheur pour l’ONG anti-militariste #Stop_Wapenhandel, il a publié, avec le soutien de The Transnational Institute, plusieurs rapports de référence sur l’industrie des « #Safe_Borders ». Il revient pour Mediapart sur des années de politiques européennes de surveillance aux frontières.

    Mediapart : En 2016, vous publiez un premier rapport, « Borders Wars », qui cartographie la surveillance aux frontières en Europe. Dans quel contexte naît ce travail ?

    Mark Akkerman : Il faut se rappeler que l’Europe a une longue histoire avec la traque des migrants et la sécurisation des frontières, qui remonte, comme l’a montré la journaliste d’investigation néerlandaise Linda Polman, à la Seconde Guerre mondiale et au refus de soutenir et abriter des réfugiés juifs d’Allemagne. Dès la création de l’espace Schengen, au début des années 1990, l’ouverture des frontières à l’intérieur de cet espace était étroitement liée au renforcement du contrôle et de la sécurité aux frontières extérieures. Depuis lors, il s’agit d’un processus continu marqué par plusieurs phases d’accélération.

    Notre premier rapport (https://www.tni.org/en/publication/border-wars) est né durant l’une de ces phases. J’ai commencé ce travail en 2015, au moment où émerge le terme « crise migratoire », que je qualifierais plutôt de tragédie de l’exil. De nombreuses personnes, principalement motivées par la guerre en Syrie, tentent alors de trouver un avenir sûr en Europe. En réponse, l’Union et ses États membres concentrent leurs efforts sur la sécurisation des frontières et le renvoi des personnes exilées en dehors du territoire européen.

    Cela passe pour une part importante par la militarisation des frontières, par le renforcement des pouvoirs de Frontex et de ses financements. Les réfugiés sont dépeints comme une menace pour la sécurité de l’Europe, les migrations comme un « problème de sécurité ». C’est un récit largement poussé par le lobby de l’industrie militaire et de la sécurité, qui a été le principal bénéficiaire de ces politiques, des budgets croissants et des contrats conclus dans ce contexte.

    Cinq ans après votre premier rapport, quel regard portez-vous sur la politique européenne de sécurisation des frontières ? La pandémie a-t-elle influencé cette politique ?

    Depuis 2016, l’Europe est restée sur la même voie. Renforcer, militariser et externaliser la sécurité aux frontières sont les seules réponses aux migrations. Davantage de murs et de clôtures ont été érigés, de nouveaux équipements de surveillance, de détection et de contrôle ont été installés, de nouveaux accords avec des pays tiers ont été conclus, de nouvelles bases de données destinées à traquer les personnes exilées ont été créées. En ce sens, les politiques visibles en 2016 ont été poursuivies, intensifiées et élargies.

    La pandémie de Covid-19 a certainement joué un rôle dans ce processus. De nombreux pays ont introduit de nouvelles mesures de sécurité et de contrôle aux frontières pour contenir le virus. Cela a également servi d’excuse pour cibler à nouveau les réfugiés, les présentant encore une fois comme des menaces, responsables de la propagation du virus.

    Comme toujours, une partie de ces mesures temporaires vont se pérenniser et on constate déjà, par exemple, l’évolution des contrôles aux frontières vers l’utilisation de technologies biométriques sans contact.

    En 2020, l’UE a choisi Idemia et Sopra Steria, deux entreprises françaises, pour construire un fichier de contrôle biométrique destiné à réguler les entrées et sorties de l’espace Schengen. Quel regard portez-vous sur ces bases de données ?

    Il existe de nombreuses bases de données biométriques utilisées pour la sécurité aux frontières. L’Union européenne met depuis plusieurs années l’accent sur leur développement. Plus récemment, elle insiste sur leur nécessaire connexion, leur prétendue interopérabilité. L’objectif est de créer un système global de détection, de surveillance et de suivi des mouvements de réfugiés à l’échelle européenne pour faciliter leur détention et leur expulsion.

    Cela contribue à créer une nouvelle forme d’« apartheid ». Ces fichiers sont destinés certes à accélérer les processus de contrôles aux frontières pour les citoyens nationaux et autres voyageurs acceptables mais, surtout, à arrêter ou expulser les migrantes et migrants indésirables grâce à l’utilisation de systèmes informatiques et biométriques toujours plus sophistiqués.

    Quelles sont les conséquences concrètes de ces politiques de surveillance ?

    Il devient chaque jour plus difficile et dangereux de migrer vers l’Europe. Parce qu’elles sont confrontées à la violence et aux refoulements aux frontières, ces personnes sont obligées de chercher d’autres routes migratoires, souvent plus dangereuses, ce qui crée un vrai marché pour les passeurs. La situation n’est pas meilleure pour les personnes réfugiées qui arrivent à entrer sur le territoire européen. Elles finissent régulièrement en détention, sont expulsées ou sont contraintes de vivre dans des conditions désastreuses en Europe ou dans des pays limitrophes.

    Cette politique n’impacte pas que les personnes réfugiées. Elle présente un risque pour les libertés publiques de l’ensemble des Européens. Outre leur usage dans le cadre d’une politique migratoire raciste, les technologies de surveillance sont aussi « testées » sur des personnes migrantes qui peuvent difficilement faire valoir leurs droits, puis introduites plus tard auprès d’un public plus large. Les réfugiés sont les cobayes des futures mesures de contrôle et de surveillance des pays européens.

    Vous pointez aussi que les industriels qui fournissent en armement les belligérants de conflits extra-européens, souvent à l’origine de mouvements migratoires, sont ceux qui bénéficient du business des frontières.

    C’est ce que fait Thales en France, Leonardo en Italie ou Airbus. Ces entreprises européennes de sécurité et d’armement exportent des armes et des technologies de surveillance partout dans le monde, notamment dans des pays en guerre ou avec des régimes autoritaires. À titre d’exemple, les exportations européennes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord des dix dernières années représentent 92 milliards d’euros et concernent des pays aussi controversés que l’Arabie saoudite, l’Égypte ou la Turquie.

    Si elles fuient leur pays, les populations civiles exposées à la guerre dans ces régions du monde se retrouveront très certainement confrontées à des technologies produites par les mêmes industriels lors de leur passage aux frontières. C’est une manière profondément cynique de profiter, deux fois, de la misère d’une même population.

    Quelles entreprises bénéficient le plus de la politique européenne de surveillance aux frontières ? Par quels mécanismes ? Je pense notamment aux programmes de recherches comme Horizon 2020 et Horizon Europe.

    J’identifie deux types d’entreprises qui bénéficient de la militarisation des frontières de l’Europe. D’abord les grandes entreprises européennes d’armement et de sécurité, comme Airbus, Leonardo et Thales, qui disposent toutes d’une importante gamme de technologies militaires et de surveillance. Pour elles, le marché des frontières est un marché parmi d’autres. Ensuite, des entreprises spécialisées, qui travaillent sur des niches, bénéficient aussi directement de cette politique européenne. C’est le cas de l’entreprise espagnole European Security Fencing, qui fabrique des fils barbelés. Elles s’enrichissent en remportant des contrats, à l’échelle européenne, mais aussi nationale, voire locale.

    Une autre source de financement est le programme cadre européen pour la recherche et l’innovation. Il finance des projets sur 7 ans et comprend un volet sécurité aux frontières. Des programmes existent aussi au niveau du Fonds européen de défense.

    Un de vos travaux de recherche, « Expanding the Fortress », s’intéresse aux partenariats entre l’Europe et des pays tiers. Quels sont les pays concernés ? Comment se manifestent ces partenariats ?

    L’UE et ses États membres tentent d’établir une coopération en matière de migrations avec de nombreux pays du monde. L’accent est mis sur les pays identifiés comme des « pays de transit » pour celles et ceux qui aspirent à rejoindre l’Union européenne. L’Europe entretient de nombreux accords avec la Libye, qu’elle équipe notamment en matériel militaire. Il s’agit d’un pays où la torture et la mise à mort des réfugiés ont été largement documentées.

    Des accords existent aussi avec l’Égypte, la Tunisie, le Maroc, la Jordanie, le Liban ou encore l’Ukraine. L’Union a financé la construction de centres de détention dans ces pays, dans lesquels on a constaté, à plusieurs reprises, d’importantes violations en matière de droits humains.

    Ces pays extra-européens sont-ils des zones d’expérimentations pour les entreprises européennes de surveillance ?

    Ce sont plutôt les frontières européennes, comme celle d’Evros, entre la Grèce et la Turquie, qui servent de zone d’expérimentation. Le transfert d’équipements, de technologies et de connaissances pour la sécurité et le contrôle des frontières représente en revanche une partie importante de ces coopérations. Cela veut dire que les États européens dispensent des formations, partagent des renseignements ou fournissent de nouveaux équipements aux forces de sécurité de régimes autoritaires.

    Ces régimes peuvent ainsi renforcer et étendre leurs capacités de répression et de violation des droits humains avec le soutien de l’UE. Les conséquences sont dévastatrices pour la population de ces pays, ce qui sert de moteur pour de nouvelles vagues de migration…

    https://www.mediapart.fr/journal/international/040822/les-refugies-sont-les-cobayes-des-futures-mesures-de-surveillance

    cité dans l’interview, ce rapport :
    #Global_Climate_Wall
    https://www.tni.org/en/publication/global-climate-wall
    déjà signalé ici : https://seenthis.net/messages/934948#message934949

    #asile #migrations #complexe_militaro-industriel #surveillance_des_frontières #Frontex #problème #Covid-19 #coronavirus #biométrie #technologie #Idemia #Sopra_Steria #contrôle_biométrique #base_de_données #interopérabilité #détection #apartheid #informatique #violence #refoulement #libertés_publiques #test #normalisation #généralisation #Thales #Leonardo #Airbus #armes #armements #industrie_de_l'armement #cynisme #Horizon_Europe #Horizon_2020 #marché #business #European_Security_Fencing #barbelés #fils_barbelés #recherche #programmes_de_recherche #Fonds_européen_de_défense #accords #externalisation #externalisation_des_contrôles_frontaliers #Égypte #Libye #Tunisie #Maroc #Jordanie #Liban #Ukraine #rétention #détention_administrative #expérimentation #équipements #connaissance #transfert #coopérations #formations #renseignements #répression

    ping @isskein @karine4 @_kg_

    • Le système électronique d’#Entrée-Sortie en zone #Schengen : la biométrie au service des #frontières_intelligentes

      Avec la pression migratoire et la vague d’attentats subis par l’Europe ces derniers mois, la gestion des frontières devient une priorité pour la Commission.

      Certes, le système d’information sur les #visas (#VIS, #Visa_Information_System) est déployé depuis 2015 dans les consulats des États Membres et sa consultation rendue obligatoire lors de l’accès dans l’#espace_Schengen.

      Mais, depuis février 2013, est apparu le concept de « #frontières_intelligentes », (#Smart_Borders), qui recouvre un panel ambitieux de mesures législatives élaborées en concertation avec le Parlement Européen.

      Le système entrée/sortie, en particulier, va permettre, avec un système informatique unifié, d’enregistrer les données relatives aux #entrées et aux #sorties des ressortissants de pays tiers en court séjour franchissant les frontières extérieures de l’Union européenne.

      Adopté puis signé le 30 Novembre 2017 par le Conseil Européen, il sera mis en application en 2022. Il s’ajoutera au « PNR européen » qui, depuis le 25 mai 2018, recense les informations sur les passagers aériens.

      Partant du principe que la majorité des visiteurs sont « de bonne foi », #EES bouleverse les fondements mêmes du #Code_Schengen avec le double objectif de :

      - rendre les frontières intelligentes, c’est-à-dire automatiser le contrôle des visiteurs fiables tout en renforçant la lutte contre les migrations irrégulières
      - créer un #registre_central des mouvements transfrontaliers.

      La modernisation de la gestion des frontières extérieures est en marche. En améliorant la qualité et l’efficacité des contrôles de l’espace Schengen, EES, avec une base de données commune, doit contribuer à renforcer la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme ainsi que les formes graves de criminalité.

      L’#identification de façon systématique des personnes qui dépassent la durée de séjour autorisée dans l’espace Schengen en est un des enjeux majeurs.

      Nous verrons pourquoi la reconnaissance faciale en particulier, est la grande gagnante du programme EES. Et plus seulement dans les aéroports comme c’est le cas aujourd’hui.

      Dans ce dossier web, nous traiterons des 6 sujets suivants :

      - ESS : un puissant dispositif de prévention et détection
      - La remise en cause du code « frontières Schengen » de 2006
      - EES : un accès très réglementé
      - La biométrie faciale : fer de lance de l’EES
      - EES et la lutte contre la fraude à l’identité
      - Thales et l’identité : plus de 20 ans d’expertise

      Examinons maintenant ces divers points plus en détail.

      ESS : un puissant dispositif de prévention et détection

      Les activités criminelles telles que la traite d’êtres humains, les filières d’immigration clandestine ou les trafics d’objets sont aujourd’hui la conséquence de franchissements illicites de frontières, largement facilités par l’absence d’enregistrement lors des entrées/ sorties.

      Le scénario de fraude est – hélas – bien rôdé : Contrôle « standard » lors de l’accès à l’espace Schengen, puis destruction des documents d’identité dans la perspective d’activités malveillantes, sachant l’impossibilité d’être authentifié.

      Même si EES vise le visiteur « de bonne foi », le système va constituer à terme un puissant dispositif pour la prévention et la détection d’activités terroristes ou autres infractions pénales graves. En effet les informations stockées dans le nouveau registre pour 5 ans– y compris concernant les personnes refoulées aux frontières – couvrent principalement les noms, numéros de passeport, empreintes digitales et photos. Elles seront accessibles aux autorités frontalières et de délivrance des visas, ainsi qu’à Europol.

      Le système sera à la disposition d’enquêtes en particulier, vu la possibilité de consulter les mouvements transfrontières et historiques de déplacements. Tout cela dans le plus strict respect de la dignité humaine et de l’intégrité des personnes.

      Le dispositif est très clair sur ce point : aucune discrimination fondée sur le sexe, la couleur, les origines ethniques ou sociales, les caractéristiques génétiques, la langue, la religion ou les convictions, les opinions politiques ou toute autre opinion.

      Sont également exclus du champ d’investigation l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle des visiteurs.​

      La remise en cause du Code frontières Schengen

      Vu la croissance attendue des visiteurs de pays tiers (887 millions en 2025), l’enjeu est maintenant de fluidifier et simplifier les contrôles.

      Une initiative particulièrement ambitieuse dans la mesure où elle remet en cause le fameux Code Schengen qui impose des vérifications approfondies, conduites manuellement par les autorités des Etats Membres aux entrées et sorties, sans possibilité d’automatisation.

      Par ailleurs, le Code Schengen ne prévoit aucun enregistrement des mouvements transfrontaliers. La procédure actuelle exigeant seulement que les passeports soient tamponnés avec mention des dates d’entrée et sortie.

      Seule possibilité pour les gardes-frontières : Calculer un éventuel dépassement de la durée de séjour qui elle-même est une information falsifiable et non consignée dans une base de données.

      Autre contrainte, les visiteurs réguliers comme les frontaliers doivent remplacer leurs passeports tous les 2-3 mois, vue la multitude de tampons ! Un procédé bien archaïque si l’on considère le potentiel des technologies de l’information.

      La proposition de 2013 comprenait donc trois piliers :

      - ​La création d’un système automatisé d’entrée/sortie (Entry/ Exit System ou EES)
      - Un programme d’enregistrement de voyageurs fiables, (RTP, Registered Traveller Program) pour simplifier le passage des visiteurs réguliers, titulaires d’un contrôle de sûreté préalable
      – La modification du Code Schengen

      Abandon de l’initiative RTP

      Trop complexe à mettre en œuvre au niveau des 28 Etats Membres, l’initiative RTP (Registered Travelers Program) a été finalement abandonnée au profit d’un ambitieux programme Entry/ Exit (EES) destiné aux visiteurs de courte durée (moins de 90 jours sur 180 jours).

      Précision importante, sont maintenant concernés les voyageurs non soumis à l’obligation de visa, sachant que les détenteurs de visas sont déjà répertoriés par le VIS.

      La note est beaucoup moins salée que prévue par la Commission en 2013. Au lieu du milliard estimé, mais qui incluait un RTP, la proposition révisée d’un EES unique ne coutera « que » 480 millions d’EUR.

      Cette initiative ambitieuse fait suite à une étude technique menée en 2014, puis une phase de prototypage conduite sous l’égide de l’agence EU-LISA en 2015 avec pour résultat le retrait du projet RTP et un focus particulier sur le programme EES.

      Une architecture centralisée gérée par EU-LISA

      L’acteur clé du dispositif EES, c’est EU-LISA, l’Agence européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle dont le siège est à Tallinn, le site opérationnel à Strasbourg et le site de secours à Sankt Johann im Pongau (Autriche). L’Agence sera en charge des 4 aspects suivants :

      - Développement du système central
      - Mise en œuvre d’une interface uniforme nationale (IUN) dans chaque État Membre
      - Communication sécurisée entre les systèmes centraux EES et VIS
      - Infrastructure de communication entre système central et interfaces uniformes nationales.

      Chaque État Membre sera responsable de l’organisation, la gestion, le fonctionnement et de la maintenance de son infrastructure frontalière vis-à-vis d’EES.

      Une gestion optimisée des frontières

      Grâce au nouveau dispositif, tous les ressortissants des pays tiers seront traités de manière égale, qu’ils soient ou non exemptés de visas.

      Le VIS répertorie déjà les visiteurs soumis à visas. Et l’ambition d’EES c’est de constituer une base pour les autres.

      Les États Membres seront donc en mesure d’identifier tout migrant ou visiteur en situation irrégulière ayant franchi illégalement les frontières et faciliter, le cas échéant, son expulsion.

      Dès l’authentification à une borne en libre–service, le visiteur se verra afficher les informations suivantes, sous supervision d’un garde-frontière :

      - ​Date, heure et point de passage, en remplacement des tampons manuels
      - Notification éventuelle d’un refus d’accès.
      - Durée maximale de séjour autorisé.
      - Dépassement éventuelle de la durée de séjour autorisée
      En ce qui concerne les autorités des Etats Membres, c’est une véritable révolution par rapport à l’extrême indigence du système actuel. On anticipe déjà la possibilité de constituer des statistiques puissantes et mieux gérer l’octroi, ou la suppression de visas, en fonction de mouvements transfrontières, notamment grâce à des informations telles que :

      - ​​​Dépassements des durées de séjour par pays
      - Historique des mouvements frontaliers par pays

      EES : un accès très réglementé

      L’accès à EES est très réglementé. Chaque État Membre doit notifier à EU-LISA les autorités répressives habilitées à consulter les données aux fins de prévention ou détection d’infractions terroristes et autres infractions pénales graves, ou des enquêtes en la matière.

      Europol, qui joue un rôle clé dans la prévention de la criminalité, fera partie des autorités répressives autorisées à accéder au système dans le cadre de sa mission.

      Par contre, les données EES ne pourront pas être communiquées à des pays tiers, une organisation internationale ou une quelconque partie privée établie ou non dans l’Union, ni mises à leur disposition. Bien entendu, dans le cas d’enquêtes visant l’identification d’un ressortissant de pays tiers, la prévention ou la détection d’infractions terroristes, des exceptions pourront être envisagées.​

      Proportionnalité et respect de la vie privée

      Dans un contexte législatif qui considère le respect de la vie privée comme une priorité, le volume de données à caractère personnel enregistré dans EES sera considérablement réduit, soit 26 éléments au lieu des 36 prévus en 2013.

      Il s’agit d’un dispositif négocié auprès du Contrôleur Européen pour la Protection des Données (CEPD) et les autorités nationales en charge d’appliquer la nouvelle réglementation.

      Très schématiquement, les données collectées se limiteront à des informations minimales telles que : nom, prénom, références du document de voyage et visa, biométrie du visage et de 4 empreintes digitales.

      A chaque visite, seront relevés la date, l’heure et le lieu de contrôle frontière. Ces données seront conservées pendant cinq années, et non plus 181 jours comme proposé en 2013.

      Un procédé qui permettra aux gardes-frontières et postes consulaires d’analyser l’historique des déplacements, lors de l’octroi de nouveaux visas.
      ESS : privacy by design

      La proposition de la Commission a été rédigée selon le principe de « respect de la vie privée dès la conception », mieux connue sous le label « Privacy By Design ».

      Sous l’angle du droit, elle est bien proportionnée à la protection des données à caractère personnel en ce que la collecte, le stockage et la durée de conservation des données permettent strictement au système de fonctionner et d’atteindre ses objectifs.

      EES sera un système centralisé avec coopération des Etats Membres ; d’où une architecture et des règles de fonctionnement communes.​

      Vu cette contrainte d’uniformisation des modalités régissant vérifications aux frontières et accès au système, seul le règlement en tant que véhicule juridique pouvait convenir, sans possibilité d’adaptation aux législations nationales.

      Un accès internet sécurisé à un service web hébergé par EU-LISA permettra aux visiteurs des pays tiers de vérifier à tout moment leur durée de séjour autorisée.

      Cette fonctionnalité sera également accessible aux transporteurs, comme les compagnies aériennes, pour vérifier si leurs voyageurs sont bien autorisés à pénétrer dans le territoire de l’UE.

      La biométrie faciale, fer de lance du programme EES

      Véritable remise en question du Code Schengen, EES permettra de relever la biométrie de tous les visiteurs des pays tiers, alors que ceux soumis à visa sont déjà enregistrés dans le VIS.

      Pour les identifiants biométriques, l’ancien système envisageait 10 empreintes digitales. Le nouveau combine quatre empreintes et la reconnaissance faciale.

      La technologie, qui a bénéficié de progrès considérables ces dernières années, s’inscrit en support des traditionnelles empreintes digitales.

      Bien que la Commission ne retienne pas le principe d’enregistrement de visiteurs fiables (RTP), c’est tout comme.

      En effet, quatre empreintes seront encore relevées lors du premier contrôle pour vérifier que le demandeur n’est pas déjà répertorié dans EES ou VIS.

      En l’absence d’un signal, l’autorité frontalière créera un dossier en s’assurant que la photographie du passeport ayant une zone de lecture automatique (« Machine Readable Travel Document ») correspond bien à l’image faciale prise en direct du nouveau visiteur.

      Mais pour les passages suivants, c’est le visage qui l’emporte.

      Souriez, vous êtes en Europe ! Les fastidieux (et falsifiables) tampons sur les passeports seront remplacés par un accès à EES.

      La biométrie est donc le grand gagnant du programme EES. Et plus seulement dans les aéroports comme c’est le cas aujourd’hui.

      Certains terminaux maritimes ou postes frontières terrestres particulièrement fréquentés deviendront les premiers clients de ces fameuses eGates réservées aujourd’hui aux seuls voyageurs aériens.

      Frontex, en tant qu’agence aidant les pays de l’UE et les pays associés à Schengen à gérer leurs frontières extérieures, va aider à harmoniser les contrôles aux frontières à travers l’UE.

      EES et la lutte contre la fraude à l’identité

      Le dispositif EES est complexe et ambitieux dans la mesure où il fluidifie les passages tout en relevant le niveau des contrôles. On anticipe dès aujourd’hui des procédures d’accueil en Europe bien meilleures grâce aux eGates et bornes self-service.

      Sous l’angle de nos politiques migratoires et de la prévention des malveillances, on pourra immédiatement repérer les personnes ne rempliss​​ant pas les conditions d’entrée et accéder aux historiques des déplacements.

      Mais rappelons également qu’EES constituera un puissant outil de lutte contre la fraude à l’identité, notamment au sein de l’espace Schengen, tout visiteur ayant été enregistré lors de son arrivée à la frontière.

      Thales et l’identité : plus de 20 ans d’expertise

      Thales est particulièrement attentif à cette initiative EES qui repose massivement sur la biométrie et le contrôle des documents de voyage.

      En effet, l’identification et l’authentification des personnes sont deux expertises majeures de Thales depuis plus de 20 ans. La société contribue d’ailleurs à plus de 200 programmes gouvernementaux dans 80 pays sur ces sujets.

      La société peut répondre aux objectifs du programme EES en particulier pour :

      - Exploiter les dernières technologies pour l’authentification des documents de voyage, l’identification des voyageurs à l’aide de captures et vérifications biométriques, et l’évaluation des risques avec accès aux listes de contrôle, dans tous les points de contrôle aux frontières.
      - Réduire les coûts par l’automatisation et l’optimisation des processus tout en misant sur de nouvelles technologies pour renforcer la sécurité et offrir davantage de confort aux passagers
      - Valoriser des tâches de gardes-frontières qui superviseront ces dispositifs tout en portant leur attention sur des cas pouvant porter à suspicion.
      - Diminuer les temps d’attente après enregistrement dans la base EES. Un facteur non négligeable pour des frontaliers ou visiteurs réguliers qui consacreront plus de temps à des activités productives !

      Des bornes d’enregistrement libre-service comme des frontières automatiques ou semi-automatiques peuvent être déployées dans les prochaines années avec l’objectif de fluidifier les contrôles et rendre plus accueillant l’accès à l’espace Schengen.

      Ces bornes automatiques et biométriques ont d’ailleurs été installées dans les aéroports parisiens d’Orly et de Charles de Gaulle (Nouveau PARAFE : https://www.thalesgroup.com/fr/europe/france/dis/gouvernement/controle-aux-frontieres).

      La reconnaissance faciale a été mise en place en 2018.

      Les nouveaux sas PARAFE à Roissy – Septembre 2017

      Thales dispose aussi d’une expertise reconnue dans la gestion intégrée des frontières et contribue en particulier à deux grand systèmes de gestion des flux migratoires.

      - Les systèmes d’identification biométrique de Thales sont en particulier au cœur du système américain de gestion des données IDENT (anciennement US-VISIT). Cette base de données biographiques et biométriques contient des informations sur plus de 200 millions de personnes qui sont entrées, ont tenté d’entrer et ont quitté les États-Unis d’Amérique.

      - Thales est le fournisseur depuis l’origine du système biométrique Eurodac (European Dactyloscopy System) qui est le plus important système AFIS multi-juridictionnel au monde, avec ses 32 pays affiliés. Le système Eurodac est une base de données comportant les empreintes digitales des demandeurs d’asile pour chacun des états membres ainsi que des personnes appréhendées à l’occasion d’un franchissement irrégulier d’une frontière.

      Pour déjouer les tentatives de fraude documentaire, Thales a mis au point des équipements sophistiqués permettant de vérifier leur authenticité par comparaison avec les modèles en circulation. Leur validité est aussi vérifiée par connexion à des bases de documents volés ou perdus (SLTD de Interpol). Ou a des watch lists nationales.

      Pour le contrôle des frontières, au-delà de ses SAS et de ses kiosks biométriques, Thales propose toute une gamme de lecteurs de passeports d’équipements et de logiciels d’authentification biométriques, grâce à son portefeuille Cogent, l’un des pionniers du secteur.

      Pour en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter.​

      https://www.thalesgroup.com/fr/europe/france/dis/gouvernement/biometrie/systeme-entree-sortie
      #smart_borders #Thales #overstayers #reconnaissance_faciale #prévention #détection #fraude_à_l'identité #Registered_Traveller_Program (#RTP) #EU-LISA #interface_uniforme_nationale (#IUN) #Contrôleur_Européen_pour_la_Protection_des_Données (#CEPD) #Privacy_By_Design #respect_de_la_vie_privée #empreintes_digitales #biométrie #Frontex #bornes #aéroport #PARAFE #IDENT #US-VISIT #Eurodac #Gemalto

  • L’#Odyssée_d'Hakim T01

    L’histoire vraie d’Hakim, un jeune Syrien qui a dû fuir son pays pour devenir « réfugié » . Un témoignage puissant, touchant, sur ce que c’est d’être humain dans un monde qui oublie parfois de l’être.L’histoire vraie d’un homme qui a dû tout quitter : sa famille, ses amis, sa propre entreprise... parce que la guerre éclatait, parce qu’on l’avait torturé, parce que le pays voisin semblait pouvoir lui offrir un avenir et la sécurité. Un récit du réel, entre espoir et violence, qui raconte comment la guerre vous force à abandonner votre terre, ceux que vous aimez et fait de vous un réfugié.Une série lauréate du Prix Franceinfo de la Bande Dessinée d’Actualité et de Reportage.

    https://www.editions-delcourt.fr/bd/series/serie-l-odyssee-d-hakim/album-l-odyssee-d-hakim-t01

    Tome 2 :


    https://www.editions-delcourt.fr/bd/series/serie-l-odyssee-d-hakim/album-l-odyssee-d-hakim-t02

    Tome 3 :


    https://www.editions-delcourt.fr/bd/series/serie-l-odyssee-d-hakim/album-odyssee-d-hakim-t03-de-la-macedoine-la-france

    #BD #bande_dessinée #livre

    #réfugiés #réfugiés_syriens #asile #migrations #parcours_migratoires #itinéraire_migratoire #Syrie #histoire #guerre_civile #printemps_arabe #manifestation #Damas #Bachal_al-Assad #violence #dictature #contestation #révolution #répression #pénurie #arrestations_arbitraires #prison #torture #chabihas #milices #déplacés_internes #IDPs #Liban #Beyrouth #Amman #Jordanie #Turquie #Antalya #déclassement #déclassement_social #Balkans #route_des_Balkans #Grèce

  • New Faces, Less Water, and a Changing Economy in a Growing City. A Case Study of Refugees in Towns

    This report explores how Syrian refugees have transformed the city of Irbid as the latest arrivals in a long history of forced migration to the city that has included Palestinians, Iraqis, Sudanese, and Somalis. We chose #Irbid for three reasons: first, while Jordan’s camps and capital city, Amman, are heavily represented in refugee research, the Middle East’s other medium-sized cities like Irbid—that house the majority of the region’s refugees—are underrepresented. Second, in addition to hosting refugees, Irbid is being transformed by major social, economic, and demographic changes similar to other urban areas around the world, providing a valuable case study for understanding refugee integration more broadly. Third, the authors have a deep and broad set of connections in Irbid that gave access to a wide range of local perspectives.

    These trends include rapid depletion of regional water resources, increased urbanization and its associated social changes, and shifting job opportunities for refugees, Jordanians, and other migrants as Jordan modernizes and globalizes its economy. We argue that the future of life in Irbid, and its ability to host new arrivals, will depend on how Jordanians and Syrians alike adapt to a new sedentary, urbanized lifestyle; how economically equitable and accessible cities can be to new arrivals in a globalizing, developing economy; and how the region can adapt to severe water scarcity. Many of these challenges can be managed with effective urban planning, but there has been a shortage of coordination between humanitarian, municipal, and development actors in Irbid.

    Throughout the report, we unpack these complex forces that are transforming the city and lives of its residents, going into detail about how refugees, Jordanians, and other migrants experience and are transforming Irbid’s housing stock, society and culture, water and wastewater systems, education system, healthcare system, security and public safety, transportation system, international humanitarian space, and economy. We share the voices of average refugees and Jordanians themselves, rather than relying on top-down views from government and humanitarian agencies’ perspectives. Finally, we build on our understanding of refugee integration in urban areas by linking individual experiences, neighborhood- and city-level changes, and transnational trends.

    https://www.refugeesintowns.org/all-reports/irbid

    Pour télécharger le rapport:
    https://www.refugeesintowns.org/s/RIT-Report-Irbid.pdf

    #réfugiés #réfugiés_urbains #urban_refugees #réfugiés_syriens #Jordanie #villes #urbanisme #urban_matter #urbanisation #eau #économie #travail #marché_du_travail #pénurie_d'eau #aménagement_urbain #ressources_pédagogiques #rapport

  • Israel’s Bennett, Jordan’s king meet secretly, make water deal - Al-Monitor: The Pulse of the Middle East
    https://www.al-monitor.com/originals/2021/07/israels-bennett-jordans-king-meet-secretly-make-water-deal

    In a meeting July 8 in Jordan, Israeli Foreign Minister Yair Lapid and Jordanian Foreign Minister Ayman Safadi formalized an agreement reached by Prime Minister Naftali Bennett and Jordanian King Abdullah last week on increasing the quantity of water Israel will sell to Jordan.

    –—

    Israel and Jordan sign water and trade deals in foreign ministers’ meeting - Israel News - Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-israel-and-jordan-sign-water-and-trade-deals-in-foreign-ministers-

    Jordan will purchase an additional 50 million cubic meters of water from Israel and increase its exports to the West Bank from $160 million a year to around $700 million, the two countries announced Thursday.

    #israël #jordanie #palestine #eau

  • Jordanie : l’ancien prince héritier et plusieurs personnalités arrêtés pour complot présumé de coup d’État
    Par MEE et agences – Published date : Dimanche 4 avril 2021 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/jordanie-roi-abdallah-prince-hamza-ben-hussein-coup-detat

    Hamza ben Hussein, 41 ans, ancien prince héritier et demi-frère du roi Abdallah II de Jordanie a annoncé samedi avoir été « assigné à résidence » dans son palais d’Amman, après avoir été accusé par l’armée d’activités contre « la sécurité du royaume », des termes repris dans la journée de dimanche par le vice-Premier ministre jordanien.

    Dans une vidéo transmise à la BBC par son avocat, le prince Hamza a affirmé que le chef d’état-major de l’armée s’était rendu à son domicile et lui avait signifié qu’il n’était « pas autorisé à sortir ». Il a nié avoir pris part à un complot et a accusé les autorités de son pays de « corruption », d’« incompétence » et de « harcèlement ». (...)

    #Jordanie

    • Jordan claims businessman who offered to help arrested prince is former Mossad agent
      Barak Ravid, author of from Tel Aviv- 4 avril 2021 - Axios
      https://www.axios.com/jordan-crown-prince-hussein-coup-2c37aca9-b49f-4398-a407-c71ee1e8ea03.html

      An Israeli businessman with ties to the U.S. government was in touch with former Jordanian Crown Prince Hamzah bin Hussein when he was put on house arrest on Saturday, and proposed to send a private jet to take his wife and kids to Europe.

      The intrigue: The Jordanian government claims the Israeli has connections to the Mossad spy agency, while the businessman stresses he’s only a friend of the prince.

      Why it matters: The Jordanian government is pushing the narrative that Prince Hamzah and his associates conspired against King Abdullah with people outside of Jordan.

      Broaching connections to Israel and the Mossad are effective lines for the Jordanian government’s campaign against Prince Hamzah. Public opinion of Israel is generally negative among Jordanians.

      State of play: Jordanian Foreign Minister Ayman Safadi said at a press conference Sunday that a person with connections to a foreign security service had approached Prince Hamzah’s wife and offered to arrange a private jet to escort her and her family to a foreign country.

    • Report: Israel PM knew of Jordan security unrest as it happened
      April 5, 2021 at 12:26 pm
      https://www.middleeastmonitor.com/20210405-report-israel-pm-knew-of-jordan-security-unrest-as-it-ha

      Israel’s Prime Minister, Benjamin Netanyahu, was aware of the security unrest in Jordan and the arrests campaign against senior officials including former Crown Prince Hamzah bin Hussein the minute they happened, Israel’s Yedioth Ahronoth newspaper reported on Sunday.

      An Arab affairs analyst at the paper, Smadar Perry said Netanyahu and others have been very familiar with the events taking place in Jordan over the past few weeks, which explains why King Abdullah II of Jordan has been very keen to prevent Netanyahu from using the Jordanian airspace to travel to the Gulf region.

      According to Perry, it is clear that Amman has suspicions regarding Netanyahu who made it clear that he would be very happy to get rid of Abdullah, and see another Jordanian ruler take his place; either another member of the royal family or from the army.

      She added that the Jordanian royal court suspects that Netanyahu did not even bother to conceal his preference and shared it with his new friends in the Gulf.

      The report noted that despite the political estrangement between Amman and Tel Aviv and the personal anger that King Abdullah II has shown towards Netanyahu, two years ago, the Jordanian king has ensured that his army officers conveyed messages of assurances to their Israeli counterparts that “things are under control”. (...)

  • La Croix-Rouge alerte sur le manque d’accès aux vaccins pour les migrants

    La course aux vaccins est-elle une affaire de pays riche ? Sans doute, si on regarde le quantité de doses reçues par les pays occidentaux. Mais les vaccins, c’est aussi une affaire de statut. Des millions de migrants sont aujourd’hui exclus des programmes de vaccination contre le Covid-19. À Genève, la Croix-Rouge rappelle que le virus continuera de circuler si tout le monde n’est pas vacciné. Peu importe qu’il ait des papiers ou non.

    Dans son rapport, la Croix-Rouge parle du « #mur_invisible » qui se dresse sur la route des migrants qui veulent se protéger de la pandémie. En particulier ceux qui n’ont aucun statut. C’est le cas en #Grèce, où 50 000 personnes qui n’ont pas de numéro de sécurité sociale n’ont pas accès à la vaccination.

    C’est le cas aussi en #Pologne et en #République_Dominicaine où les vaccins sont réservés aux résidents. Mais même dans les pays qui ont ouvert leur programme, d’autres #barrières, matérielles, existent. C’est ce que dit Tiziana Bonzon, responsable Migration à la Fédération internationale de la Croix-Rouge.

    « Nous vivons dans un monde qui est de plus en plus digitalisé et numérique, où même la prise de rendez-vous auprès du médecin se fait maintenant par internet. Eh bien quand vous avez juste l’argent pour vous payer à manger, vous n’avez pas forcément l’accès à internet et pas les moyens de prendre ces prises de rendez-vous. Ça devient compliqué. »

    L’étude menée par la Croix-Rouge montre qu’aux États-Unis et en #Grande-Bretagne, les migrants qui pourraient prétendre à la vaccination ne le font pas de peur d’être enregistrés par les autorités et expulsés.

    Mais des contre-exemples existent. La #Colombie a, par exemple, décidé d’inclure près de 2 millions de réfugiés vénézuéliens dans son programme de vaccination. Et en #Jordanie, les autorités ont déjà livré les premières doses de vaccins dans les camps de réfugiés syriens alors que le pays n’a pas encore sécurisé suffisamment de doses pour couvrir toute sa population.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/30725/la-croix-rouge-alerte-sur-le-manque-d-acces-aux-vaccins-pour-les-migra

    #vaccins #vaccinations #migrations #asile #inégalités #réfugiés #Etats-Unis #USA #covid-19 #coronavirus

  • Sur le #retour_au_pays / #expulsions de #réfugiés_syriens... une #métaliste.

    Je profite de billet de @gonzo :
    « Le Danemark devient le premier pays européen à dire aux réfugiés syriens qu’ils doivent rentrer chez eux »
    https://seenthis.net/messages/904689

    ... pour créer une métaliste des mouvements de retour ("volontaires" ou « forcés ») des réfugiés syriens vers la #Syrie.
    Car ce mouvement a commencé tôt, déjà en 2015 selon les archives seenthis...

    #asile #migrations #réfugiés

  • First Person: Cheese proves key to survival for Syrian refugee family amid pandemic | | UN News
    https://news.un.org/en/story/2021/01/1082262

    Syrian refugee Fatima Hussein Al Ahmad, a mother of four, lives on a farm with 50 other workers in Sahba, Jordan. COVID-19 travel restrictions meant that didn’t work for two months in 2020, and feeding her family became a daily struggle.

    #Covid-19#migrant#migration#jordanie#syrie#sante#alimentation#vulnerabilite#economie

  • HCR - Un couple d’Irakiens compte parmi les premiers réfugiés au monde à recevoir le vaccin contre la Covid-19
    https://www.unhcr.org/fr/news/stories/2021/1/6001653ca/couple-dirakiens-compte-premiers-refugies-monde-recevoir-vaccin-contre.html

    « J’espère que la vie sera plus détendue maintenant. Quand je rentrerai chez moi, je pourrai embrasser mes enfants sans devoir me désinfecter les mains avant », a déclaré la réfugiée irakienne Raia jeudi, après avoir reçu le vaccin contre la Covid-19 dans la ville d’Irbid, au nord de la Jordanie. Elle compte ainsi parmi les premiers réfugiés enregistrés par le HCR au monde à être vaccinés contre le virus.Originaires de Bagdad, Raia et son mari Ziad - médecin de profession - ont fui le conflit irakien pour se réfugier en Jordanie en 2006. Ils ont tous deux reçu le vaccin Sinopharm développé en Chine, après avoir été inscrit sur la liste des bénéficiaires prioritaires en raison des maladies chroniques de Ziad, qui le plaçaient dans la catégorie des personnes à haut risque.En sortant du centre de santé après avoir reçu son vaccin, Raia a arboré un large sourire et a levé le pouce en signe de réussite. « Nous voulons juste que la vie revienne à la normale. Le vaccin nous aidera à y parvenir », a-t-elle déclaré.
    En tant que pharmacienne diplômée, Raia connaît l’importance des vaccinations et s’est inscrite avec sa famille dès l’ouverture des inscriptions en Jordanie. Dans le cadre du plan national de vaccination du pays contre la Covid-19, qui a débuté cette semaine, toute personne vivant sur le sol jordanien, y compris les réfugiés et les demandeurs d’asile, a le droit de recevoir le vaccin gratuitement.Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, plaide en permanence, aux niveaux national, régional et mondial, pour que les réfugiés et les autres personnes relevant de notre compétence soient inclus dans les stratégies nationales. En priorité, les vaccins sont mis à la disposition des personnes les plus vulnérables, comme les personnes âgées, les personnes atteintes de maladies chroniques ou les personnes dont le système immunitaire est affaibli, ainsi que les travailleurs de santé et les autres personnes dont le travail est essentiel.Seuls les réfugiés qui font partie de l’une des catégories prioritaires nationales seront vaccinés dans un premier temps. D’autres pourront suivre à mesure que les vaccinations seront étendues.

    #Covid-19#migrant#migration#jordanie#refugie#demandeurdasile#sante#vaccination#inclusion#vulnerabilite#unhcr

  • UNHCR - Refugees receive COVID-19 vaccinations in Jordan
    https://www.unhcr.org/news/press/2021/1/5ffffe614/refugees-receive-covid-19-vaccinations-jordan.html

    Jordan has become one of the world’s first countries to start COVID-19 vaccinations for refugees, UNHCR, the UN Refugee Agency, reports today.
    Raia Alkabasi, an Iraqi refugee living in the northern city of Irbid, was the first UNHCR-registered refugee in the country to receive the vaccine at the Irbid Vaccination Clinic today. Jordan’s Ministry of Health is administering the vaccinations.“Once again Jordan has shown exemplary leadership and solidarity in hosting refugees. The country has included refugees in every aspect of the public health response to the pandemic, including the national vaccination campaign, proving how it should be done if we are to keep everyone safe,” said UN High Commissioner for Refugees Filippo Grandi.
    “I appeal to all countries to follow suit and include refugees in their vaccination drives on par with nationals and in line with COVAX allocation principles.”
    National authorities are responsible for public health responses and COVID-19 vaccination programs. UNHCR is aware that of the 90 countries currently developing national COVID-19 vaccination strategies, 51 – or 57 per cent – have committed to include refugees.UNHCR has been advocating for the equitable inclusion of refugees, internally displaced and stateless populations through the COVAX Facility, a global initiative that brings together governments and manufacturers to ensure that COVID-19 vaccines eventually reach those in greatest need. Low- to middle-income countries have been identified as priority countries for support.

    #Covid-19#migrant#migration#jordanie#refugie##sante#vaccination#inclusion#unhcr#santepublique#covax

  • Construire une cartographie des expériences vécues. Récits migratoires et cartes d’itinéraires d’exilés syriens en Jordanie
    http://journals.openedition.org/mappemonde/4568

    Avant le début de l’insurrection, les ressortissants syriens pouvaient se rendre librement en Jordanie, à la simple condition d’être munis d’un passeport. Pendant plusieurs décennies, cette politique de libre circulation constitua la clé de voute d’une activité marchande génératrice de l’essentiel des revenus des habitants de Deir Mqaren1. Les hommes de ce village avaient en effet l’habitude de passer régulièrement la frontière pour se rendre dans les villes jordaniennes, où ils revendaient de petites denrées alimentaires qu’ils se procuraient en Syrie. Au cours de l’année 2012, face à l’afflux constant de personnes cherchant à fuir les violences et la crise économique engendrées par la guerre, les autorités jordaniennes ont commencé à introduire des directives visant à limiter et à mieux contrôler les mobilités des candidats à l’exil. À l’instar des combats en Syrie, ces mesures ont directement impacté les conditions de circulation des Syriennes et des Syriens dans et à proximité de l’espace frontalier syro-jordanien.

    #syrie #jordanie #migrations #réfugiés

  • CNES Géoimage Nouvelles ressources

    Dans une situation difficile, tendue et régressive, les cours en présentiel sont impossibles, les bibliothèques, universitaires en particulier, et les librairies sont fermées et les risques de décrochages se multiplient. Dans ce contexte, le site Géoimage du CNES (Centre Nat. d’Etudes Spatiales) met à disposition en ligne plus de 300 dossiers réalisés par 165 auteurs sur 86 pays et territoires. Pour votre information, voici les derniers dossiers réalisés ces deux derniers mois. Ils constituent peut être une ressource utile pour vos étudiants. En restant a votre disposition.

    1. Nouveaux dossiers en ligne

    #Frontières : entre #guerres, #tensions et #coopérations

    #Pakistan-#Inde-#Chine. Le massif du #K2 et le #Glacier_Siachen : #conflits_frontaliers et affrontements militaires sur le « toit du monde » (L. Carroué )

    https://geoimage.cnes.fr/fr/pakistan-inde-chine-le-massif-du-k2-et-le-glacier-siachen-conflits-fro

    Pakistan-Chine. La #Karakoram_Highway : un axe transfrontalier géostratégique à travers l’#Himalaya (L. Carroué)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/pakistan-chine-la-karakoram-highway-un-axe-transfrontalier-geostrategi

    #Afghanistan/ #Pakistan/ #Tadjikistan - Le corridor de #Wakhan : une zone tampon transfrontalière en plein Himalaya (L. Carroué)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/afghanistan-pakistan-tadjikistan-le-corridor-de-wakhan-une-zone-tampon

    Affrontement aux sommets sur la frontière sino-indienne, autour du #Lac_Pangong_Tso dans l’Himalaya (F. Vergez)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/affrontement-aux-sommets-sur-la-frontiere-sino-indienne-sur-le-lac-pan

    #Brésil - #Argentine#Paraguay. La triple frontière autour d’#Iguazu : un des territoires transfrontaliers les plus actifs au monde (C. Loïzzo)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/bresil-argentine-paraguay-la-triple-frontiere-autour-diguazu-un-des-te

    #Grèce#Turquie. Les îles grecques de #Samos et #Lesbos en #mer_Egée : tensions géopolitiques frontalières et flux migratoires (F. Vergez)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/grece-turquie-les-iles-grecques-de-samos-et-lesbos-en-mer-egee-tension

    #Jordanie/ #Syrie : guerre civile, frontière militarisée et #camps_de_réfugiés de #Zaatari (L. Carroué)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/jordanie-syrie-guerre-civile-frontiere-militarisee-et-camps-de-refugie

    Frontières : France métropolitaine et outre-mer

    #Calais : un port de la façade maritime européenne aux fonctions transfrontalières transmanches (L. Carbonnier et A. Gack)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/hauts-de-france-calais-un-port-de-la-facade-maritime-europeenne-aux-fo

    L’Est-#Maralpin : un territoire transfrontalier franco-italo-monégaste au cœur de l’arc méditerranéen (F. Boizet et L. Clerc)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/lest-maralpin-un-territoire-transfrontalier-franco-italo-monegaste-au-

    La principauté de #Monaco : le défi du territoire, entre limite frontalière, densification et extensions urbaines maritimes (P. Briand)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/la-principaute-de-monaco-le-defi-du-territoire-entre-limite-frontalier

    #Guyane_française/ Brésil. La frontière : d’un territoire longtemps contesté à une difficile coopération régionale transfrontalière (P. Blancodini )

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/guyane-francaise-bresil-la-frontiere-un-territoire-longtemps-conteste-

    (Frontières. Pages concours - Capes, Agrégations)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/les-frontieres

    Enjeux géostratégiques et géopolitiques

    Pakistan. #Gwadar : un port chinois des Nouvelles Routes de la Soie dans un #Baloutchistan désertique et instable (C. Loïzzo)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/pakistan-gwadar-un-port-chinois-des-nouvelles-routes-de-la-soie-dans-u

    #Chine. L’archipel des #Paracels : construire des #îles pour projeter sa puissance et contrôler la #Mer_de_Chine méridionale (L. Carroué)

    Chine - L’archipel des Paracels : construire des îles pour projeter sa puissance et contrôler la Mer de Chine méridionale

    #Kings_Bay : la grande base sous-marine nucléaire stratégique de l’#Atlantique (L. Carroué)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/etats-unis-kings-bay-la-grande-base-sous-marine-nucleaire-strategique-

    #Kitsap - #Bangor : la plus grande #base_sous-marine nucléaire stratégique au monde (L. Carroué)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/etats-unis-kitsap-bangor-la-plus-grande-base-sous-marine-nucleaire-str

    #Djibouti / #Yémen. Le détroit de #Bab_el-Mandeb : un verrou maritime géostratégique entre la #mer_Rouge et l’#océan_Indien (E. Dallier et P. Denmat)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/djiboutiyemen-le-detroit-de-bab-el-mandeb-un-verrou-maritime-geostrate

    #Abu_Dhabi : une ville capitale, entre mer et désert (F. Tétart)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/emirats-arabes-unis-abu-dhabi-une-ville-capitale-entre-mer-et-desert

    France et #DROM : dynamiques et mutations

    Languedoc. #Cap_d’Agde : une station touristique au sein d’un littoral très aménagé en région viticole (Y. Clavé)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/languedoc-cap-dagde-une-station-touristique-au-sein-dun-littoral-tres-

    Le sud-est de la #Grande-Terre : les plages touristiques et les #Grands_Fonds, entre survalorisation, inégalités et développement durable (J. Fieschi et E. Mephara)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/guadeloupe-le-sud-est-de-la-grande-terre-les-plages-touristiques-et-le

    #Normandie. #Lyons-la-Forêt et son environnement : entre #Rouen et Paris, un espace rural sous emprise forestière (T. Puigventos)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/normandie-lyons-la-foret-et-son-environnement-entre-rouen-et-paris-un-

    #PACA. L’agglomération de #Fréjus - #Saint-Raphaël : un #littoral méditerranéen touristique urbanisé (S. Revert)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/paca-lagglomeration-de-frejus-saint-raphael-un-littoral-mediterraneen-

    #Tourisme et #patrimonialisation dans le monde

    #Portugal#Lisbonne : la capitale portugaise aux défis d’une #touristification accélérée et d’une patrimonialisation accrue (J. Picollier)

    Portugal - Lisbonne : la capitale portugaise aux défis d’une touristification accélérée et d’une patrimonialisation accrue

    #Floride : le Sud-Ouest, un nouveau corridor touristique et urbain (J.F. Arnal)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/etats-unis-floride-le-sud-ouest-un-nouveau-corridor-touristique-et-urb

    #Alaska. Le #Mont_Denali : glaciers, #parc_national, #wilderness et changement climatique (A. Poiret)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/alaska-le-mont-denali-glaciers-parc-national-wilderness-et-changement-

    #Ile_Maurice. Le miracle de l’émergence d’une petite île de l’#océan_Indien (M. Lachenal)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/ile-maurice-le-miracle-de-lemergence-dune-petite-ile-de-locean-indien

    Le #Grand-Prismatic du Parc National du #Yellowstone : entre wilderness, protection, patrimonialisation et tourisme de masse (S. Sangarne et N. Vermersch)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/etats-unis-le-grand-prismatic-du-parc-national-du-yellowstone-entre-wi

    #Maroc. Contraintes, défis et potentialités d’un espace désertique marocain en bordure du Sahara : Ouarzazate (M. Lachenal)

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/maroc-contraintes-defis-et-potentialites-dun-espace-desertique-marocai

    2. Nouvelle rubrique : « Images A la Une »

    La rubrique Image A La Une a pour objectif de mettre en ligne une image satellite accompagnée d’un commentaire en lien avec un point d’actualité et qui peut donc être facilement mobilisée en cours (cf. incendies de forêt en Australie en janv./ 2020, impact du Coronavirus en avril 2020).

    Fabien Vergez : Affrontements aux sommets sur la frontière sino-indienne, sur le lac Pangong Tso dans l’Himalaya

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/affrontement-aux-sommets-sur-la-frontiere-sino-indienne-sur-le-lac-pan

    Virginie Estève : Les "#Incendies_zombies" en #Arctique : un phénomène surmédiatisé qui alerte sur le réchauffement climatique.

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/incendies-zombies-en-arctique-un-phenomene-surmediatise-qui-alerte-sur

    3. Ouverture d’une nouvelle rubrique : « La satellithèque »

    Le site Géoimage du CNES se dote d’une nouvelle rubrique afin d’enrichir son offre. A côté des images déjà proposées dans les rubriques "dossiers thématiques" ou "Images A la Une", le site Géoimage du CNES met en ligne comme autres ressources des images brutes non accompagnées d’un commentaire ou d’une analyse.

    L’objectif de cette #Satellithèque est d’offrir au plus grand nombre - enseignants, universitaires, chercheurs, étudiants, grand public... - de nombreuses images de la France et du monde. Ainsi, progressivement, dans les mois qui viennent des centaines d’images nouvelles seront disponibles et téléchargeable directement et gratuitement en ligne afin d’accompagner leurs travaux, recherches ou voyages.

    https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/satellitheque

    4. Ouverture de comptes Twitter et Instagram

    Suivez et partagez l’actualité du site GeoImage à travers Twitter / Instagram, que ce soit de nouvelles mises en ligne ou des évènements autour de ce projet. La publication de nouveaux dossiers et leurs référencements, tout comme la publication de notules dans images à la une est accompagnée de brèves sur ces réseaux sociaux

    Ci-dessous les identifiants pour s’abonner aux comptes Twitter et Instagram

    Compte twitter : @Geoimage_ed

    Compte Instagram : geoimage_ed

    #images_satellitaires #visualisation

    #ressources_pédagogiques

  • Covid-19 : le Maroc aussi veut son vaccin
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/11/13/la-maroc-dans-la-course-au-vaccin-anti-covid-19_6059679_3212.html

    Monté à la hâte début septembre dans le centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Rochd de Casablanca, le chapiteau de toile blanche était passé inaperçu jusqu’à cette annonce surprise du cabinet royal, lundi 9 novembre. Le Maroc s’apprête à lancer une opération massive de vaccination contre le coronavirus. Mais le chemin est encore long avant une vaccination de masse. Sous la grande tente du CHU, l’équipe du professeur Kamal Marhoum El Filali, chef de service des maladies infectieuses, procède jusqu’au 15 novembre aux dernières prises de sang qui permettront de vérifier le niveau d’immunité acquise par les 200 volontaires qui participent à la phase 3 de tests du candidat vaccin du chinois Sinopharm. Un essai vaccinal pour lequel le Maroc a signé un partenariat le 20 août et auquel participent l’Egypte, les Emirats arabes unis, Bahreïn, la Jordanie, le Pérou ou encore l’Argentine. De quoi rassembler une cohorte de plus de 50 000 participants. Et une première pour le royaume.
    Ce mardi d’octobre, une vingtaine de jeunes hommes et de femmes, badge autour du cou, patientent en silence. Principalement issus des services de sécurité, ils ont été tenus au secret et ont interdiction de communiquer avec les médias. Courant septembre et octobre, ils ont reçu deux doses du vaccin à trois semaines d’intervalle, selon le protocole de Sinopharm. Aujourd’hui, c’est la dernière étape. Tour à tour, ils passent derrière d’épais rideaux, où des infirmières prélèvent des échantillons sanguins. La même opération est réalisée au CHU Avicenne de Rabat et à l’hôpital militaire de la capitale. En tout, 600 ressortissants du pays se sont prêtés à ces essais en double aveugle.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#vaccin#chine#maroc#egypte#bahrein#jordanie#perou#argentine#emiratsarabesunis#recherche#circulationtherapeutique