Il semble que Les Echos se soient trompés de prénom pour l’auteur de l’article qu’ils publient sous le titre “Supprimer les régions pour “mieux” d’Etat et de département”. En effet la signature est de Rémy Prud’homme, professeur des Universités, alors qu’il devrait être signé de Joseph Prud’homme, personnage emblématique sot, grassouillet, conformiste et sentencieux dont nous retiendrons une citation « La nature est prévoyante : elle fait pousser la pomme en Normandie sachant que c’est dans cette région qu’on boit le plus de cidre. »
En bon bourgeois du XIX ème siècle, Joseph Prud’homme est pleinement en phase avec son personnage en défendant la pertinence des départements, dont chacun voit la pertinence pour préparer l’avenir, construire des stratégies. Toutes les thèses sont défendables, et chacun a le droit de penser, comme le sieur Prud’homme, que les départements sont plus pertinents que les régions pour faire face aux enjeux du XXI ème siècle,
Encore faut-il étayer ses thèses sur des réalités. Ecrire ”les universités nouvelles,[d’Ile de France] ont été édifiés par l’Etat“, c’est méprieer la vérité. C’est la région Ile de France qui a, par ses financements dans le cadre du Plan Universités 2000, imposé à l’Etat les quatre Universités des villes nouvelles
Et citer comme exemple d’investissements de ces “trente dernières années” , pour montrer que la Région d’Ile de France n’a rien fait at que seul l’Etat rélisé de grends projets : le RER (inauguré en 1977) la Défense (dont les premières tours datent de 1970), le périphérique (achevé en 1973), Rungis (inauguré en 1969) , Roissy (inauguré en 1974) montre une curieuse conception du temps, surtout si on rappelle que le premier conseil régional élu au suffrage universel ne date que de 1986
Comme tout l’article est du même tonneau, il faut le lire pour comprendre comment l’archaïsme de la pensée peut survivre ! Ce sui est surprenant c’est que Les Echos qui sont plutôt l’expression du capitalisme moderniste s’y intéressent.