• Dans les coulisses de Reflets : #Maltego, un outil d’enquête en ligne
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    Reflets est né de l’envie de deux personnes, un spécialiste de l’intrusion (légale) informatique et un journaliste. Nous voulions mettre en commun nos méthodes d’investigation, différentes, mais complémentaires. Nous allons dans cet article vous expliquer […]

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  • Comment Facebook achète la presse française | Mediapart

    https://www.mediapart.fr/journal/france/011217/comment-facebook-achete-la-presse-francaise

    Comment Facebook achète la presse française
    1 décembre 2017 Par Nicolas Becquet (Observatoire européen du journalisme)

    TF1, Le Figaro, Le Parisien, Le Monde... Depuis 2016, Facebook verse des millions d’euros à plusieurs grands médias français pour produire des contenus vidéo sur son réseau social. Une pratique qui pose la question de la dépendance des rédactions et ouvre la voie à un système à deux vitesses pénalisant les « petits médias ».

    Facebook a gagné. Les médias français sont bel et bien devenus dépendants. Triplement dépendants, en fait : élargissement gratuit de l’audience, utilisation des outils de production et de diffusion et acquisition de revenus complémentaires. L’écosystème de publication du réseau social est devenu un outil vital pour le secteur médiatique.

    De l’innocente et ludique chasse aux « likes » des débuts, à la production sur-mesure et rémunérée de formats vidéo aujourd’hui, le dealer d’audience a bien fait son travail. Dose après dose, les éditeurs ont scellé un pacte tacite avec la plateforme, un pacte aux allures de mariage de raison. Il faut dire que le trousseau de la mariée est bien garni avec ses deux milliards d’utilisateurs. Le marié désœuvré ne pouvait espérer mieux.

    Asphyxiés financièrement et désertés par leur lectorat historique, les médias traditionnels ont en effet trouvé dans l’audience apportée par Facebook un ballon d’oxygène inespéré. À force de shoots aux statistiques flatteuses, les éditeurs se sont convaincus de leur succès naturel auprès d’une audience manifestement ultra réceptive à leurs contenus : l’eldorado providentiel des internautes.

    Mais la descente est déjà en vue. Facebook a visiblement l’intention de faire éclater cette bulle enchantée en faisant passer à la caisse ses consommateurs les plus accros aux « likes » et au trafic généré sur leur site via le réseau social. Dans les rédactions, on travaille quotidiennement à la production de contenus conçus pour la plateforme de Mark Zuckerberg.

    Quelles sont les implications d’une telle servitude volontaire pour le fonctionnement quotidien des rédactions, grandes ou petites ? Quelles sont les conséquences sur le travail des équipes chargées « d’alimenter » Facebook, notamment en vidéos et en « lives » ? Et surtout, comment le réseau social est-il parvenu à convaincre autant de médias économiquement à bout de souffle de travailler pour sa plateforme ? Zoom sur une redoutable stratégie qui met à l’épreuve l’agilité des rédactions.

    La stratégie des VIP–VRP

    Fin octobre, Facebook a donné un coup de semonce à ceux qui pensaient avoir trouvé une voie directe et gratuite vers une audience captive de masse. En testant la possibilité de créer un fil d’actualité séparé pour les publications non sponsorisées des pages professionnelles (en marge du fil d’actualité classique dédié aux posts des proches, aux contenus sponsorisés et aux publicités), Facebook a clairement lancé un avertissement aux marques, entreprises, institutions, ONG et médias en quête de visibilité : rien n’est gratuit. Cette stratégie intervient alors que les éditeurs n’ont jamais autant travaillé pour le réseau social et jamais autant créé de contenus sur mesure venant alimenter les « timelines » des utilisateurs.

    Les volumes d’audience en jeu n’expliquent pas à eux seuls cette productivité spontanée et inégalée. À partir de juin 2016, plusieurs grands médias américains ont été rémunérés pour inonder les fils d’actualité de contenus originaux et servir de laboratoire technique et publicitaire à Facebook. En effet, pour donner envie aux médias, Mark Zuckerberg a mis en place un véritable réseau de représentants VRP capables de faire la démonstration de l’incroyable efficacité des nouveaux formats mis sur le marché.

    Le New York Times, CNN, le Huffington Post, Buzzfeed, Vox, Mashable ou encore Condé Nast… le fondateur de Facebook a rassemblé des représentants VIP dans sa « dream team ». Modèles de réussite sur le marché digital, ces médias portent une solide réputation. Ils sont capables de produire à grande échelle et leurs contenus sont lus dans le monde entier.

    Pour les convaincre, Facebook a dû se montrer très persuasif. Selon un document révélé par le Wall Street Journal en juin 2016, Mark Zuckerberg a ainsi fait un chèque de 50 millions de dollars répartis en 140 contrats de partenariats avec des médias et des célébrités, dont 17 de plus d’un million de dollars (près de 3 millions pour le New York Times et Buzzfeed, 2,5 millions pour CNN). Une goutte d’eau comparée aux 10 milliards de dollars de recettes trimestrielles de Facebook, soit 47 % de plus qu’au même trimestre de l’année précédente.

    Le deal est simple : en échange d’une certaine somme, le partenaire doit produire massivement des contenus à haute valeur ajoutée sur la plateforme : vidéos, « Facebook Live », reportages à 360°, « Instant Articles »… Les grands médias américains ont donc été rémunérés pour inonder les fils d’actualité de contenus originaux et ainsi convaincre l’ensemble des éditeurs d’en faire autant.

    Des millions d’euros versés aux principaux médias français

    Cette stratégie s’est avérée très efficace puisque la renommée des médias enrôlés, combinée à un puissant soutien des algorithmes, a contribué à imposer de nouveaux formats en moins d’un an et à l’échelle mondiale. Alléchés par la masse de clics, les éditeurs du monde entier se sont lancés dans l’aventure… couronnant de ce fait la stratégie de Facebook.

    Un système spécifique aux États-Unis ? Pas du tout. En Europe, les grands médias français participent par exemple à cette manœuvre de séduction à grande échelle. TF1, Le Figaro, Le Parisien ou les titres du groupe Le Monde font également partie des éditeurs qui touchent de l’argent pour produire des contenus vidéo pour Facebook. Et les sommes donnent le tournis, entre 100 000 et 200 000 euros par mois sur des périodes renouvelables de six mois, d’après les diverses sources interrogées. Sachant que la plupart des médias cités (liste non exhaustive) ont déjà reconduit une fois leur partenariat, on parle ici de millions d’euros distribués aux médias hexagonaux par Facebook.

    Il va sans dire que dans les rédactions contactées, on est peu disert sur les détails de ces accords confidentiels. Mais si les conditions varient d’un média à l’autre, le principe reste le même : en échange de l’argent versé, chaque média s’engage à produire un volume précis de vidéos et/ou de « lives » sur une période donnée, d’après les informations que nous avons pu récolter.

    À LCI par exemple, la rédaction doit produire 14 heures de direct par mois et chaque « live » doit durer entre 6 et 20 minutes. Un timing précis qu’il vaut mieux respecter car les contrôles sont stricts, explique-t-on en interne. Il faut dire que la chaîne a tout intérêt à garder de bonnes relations avec son mécène. Selon un salarié, l’argent de Facebook versé sur la période aurait financé les deux tiers de la rédaction web. Mais les contributions financières de Facebook ne s’arrêtent pas là. Il a participé au financement d’un studio flambant neuf pour que la chaîne puisse réaliser des « Facebook Live » lors de la campagne présidentielle. Une dépendance financière qui s’ajoute à celle du trafic généré sur le site, via le réseau social, qui représente entre 30 et 40 % des visites.

    RTL a également bénéficié des euros de Facebook pour son studio dédié aux lives, au même titre qu’Europe 1 pour installer une « Facebook Room » et un « Story Studio Instagram » dans le bus qui a sillonné la France pendant la campagne électorale.

    Enfin, la firme de Menlo Park apporte un soutien aux médias sous la forme de conseils techniques pour exploiter au mieux l’algorithme chargé de hiérarchiser les publications et comprendre les subtilités des statistiques d’audience, notamment avec la mise à disposition de CrowdTangle, une solution propriétaire d’analyse du trafic.

    Du côté de Facebook, on assume ces contributions financières, mais on en minimise l’importance : « Voir les collaborations de Facebook uniquement à travers des partenariats rémunérés est réducteur. Notre rôle au quotidien est de travailler conjointement avec les médias au développement d’outils destinés à enrichir leur expérience sur Facebook. Cela passe par beaucoup d’échanges et des phases de tests durant lesquels il a pu nous arriver d’indemniser nos partenaires. Les médias prennent du temps pour utiliser nos nouveaux produits et partager leurs retours avec nous et il nous semble donc normal qu’ils obtiennent une compensation pour cela. Cela s’inscrit toujours dans un cadre temporaire le temps de l’expérimentation », explique Edouard Braud, le directeur des partenariats médias pour l’Europe du sud.
    Un système gagnant-gagnant ?

    Après des débuts laborieux, une communication maladroite et des cahiers des charges trop contraignants, Facebook a massivement investi dans ses relations avec les médias à partir de 2010. Désormais, la « Media Partnership Team » multiplie les initiatives comme le « Facebook Journalism Project » ou le « Listening Tour », débuté en juin 2017, dans les rédactions.

    Alors que la sphère médiatique s’alarme régulièrement de la dépendance aux « actionnaires milliardaires » ou de la proximité avec le pouvoir politique, la dépendance à Facebook ne semble pas émouvoir outre mesure. Au contraire, les partenariats sont vécus comme de belles opportunités pour expérimenter et se rapprocher de l’audience.

    À L’Obs, Aurélien Viers, responsable du pôle visuel est très enthousiaste : « Ce partenariat nous permet d’aller plus loin dans nos expérimentations sans bouleverser notre organisation. Grâce aux outils fournis, nous avons pu créer des formats vidéo originaux qui connaissent de beaux succès en ligne. La pratique régulière du "Live social", depuis le terrain, a instauré une nouvelle relation avec l’audience, plus spontanée et plus dynamique. On peut dire que Facebook condense tous les nouveaux défis liés à la vidéo, en termes de storytelling, de créativité et de capacité à se démarquer dans un environnement très concurrentiel. »

    Mais en coulisses, dans les médias partenaires, les dents grincent, notamment du côté des régies publicitaires et des services commerciaux impliqués dans une lutte acharnée et vaine contre leur principal concurrent, l’ogre Facebook. « Devant les "valises de billets" apportées par Facebook, les régies n’ont pas leur mot à dire, explique un journaliste en off. Et lorsque Facebook teste ses nouveaux formats publicitaires mid-roll sur nos propres productions, l’exaspération est à son comble. »

    L’efficacité de la plateforme désespère les éditeurs englués dans des stratégies (trop) complexes de rétention de l’audience, comme l’explique ce cadre en charge du numérique : « Quand un internaute, avant de pouvoir finalement regarder une vidéo sur un site, doit cliquer sur un lien, attendre de longues secondes le chargement de la page puis fermer une ou deux fenêtres de pub pour finalement devoir patienter devant une publicité de trente secondes, le constat est sans appel, on ne peut pas rivaliser. On ne joue pas dans la même division que Facebook et son autoplay instantanée. »

    Michaël Szadkowski, rédacteur en chef du site et des réseaux sociaux du Monde, explique n’avoir fait aucune concession éditoriale et garder un contrôle total sur le contenu, une condition sine qua non du partenariat. « L’argent versé n’a pas fondamentalement changé notre façon de travailler. La production de vidéos était déjà une priorité pour nous, avec une équipe de quinze personnes dédiées. On poste plus de contenus qu’avant sur la plateforme, c’est sûr, mais je préfère que Facebook fasse vivre les médias plutôt qu’il se mette à créer et à imposer ses propres contenus. Facebook a changé de dimension, ses dirigeants ont compris qu’on ne pouvait plus demander aux médias de produire gratuitement des contenus et de la valeur, pour ensuite les monétiser auprès des annonceurs. » Un constat valable pour les seuls partenaires et pour une durée limitée.

    Guillaume Lacroix, cofondateur de Brut, un média vidéo présent uniquement sur les réseaux sociaux, ne tarit pas d’éloges sur sa collaboration avec Facebook. Il s’agit d’un « partenariat de travail » qui ne comporte aucun volet financier. « Facebook nous donne beaucoup de conseils utiles pour faire décoller l’engagement sur nos vidéos. Il nous informe également sur les formats en vogue dans le monde entier. En septembre, nous avons par exemple été invités à Dublin pour participer à une conférence où étaient réunis 35 médias nés en ligne. Les échanges ont été très enrichissants. Enfin, Facebook met à notre disposition CrowdTangle, un outil très performant qui permet d’analyser l’engagement de l’audience sur les réseaux sociaux. Si on devait payer pour l’utiliser, pas sûr qu’on pourrait se le permettre. »

    Comme pour Le Monde et L’Obs, Brut perçoit la collaboration avec Facebook comme un véritable avantage concurrentiel et croit à la pérennité de son modèle : « Cela ne nous fait pas peur d’être Facebook dépendant, pas plus qu’un producteur qui travaille avec une chaîne de télévision. Par ailleurs, il ne nous donne pas d’argent et pourtant Brut sera rentable en 2018, c’est qu’il existe bien un business model sur les réseaux sociaux. »

    Edouard Braud l’affirme, Facebook fait tout pour donner le maximum d’autonomie aux médias : « Tous nos produits sont faits de telle sorte qu’ils ne créent pas de dépendance. Nous les concevons pour qu’ils enrichissent l’expérience des médias et les aident à créer de la valeur grâce à Facebook. Cela peut se faire à la fois au sein de notre environnement mais également en dehors. C’est pourquoi nous développons notamment des outils qui permettent de générer de la valeur dans les environnements propriétaires des médias comme sur "Instant Articles" avec les modules d’abonnement aux newsletters, de téléchargement d’applications… »

    Un miroir aux alouettes et un danger pour les « petits médias »

    En dehors des médias partenaires, rares sont les rédactions disposant des ressources et de la flexibilité nécessaires pour faire face aux exigences de Facebook. En l’absence d’incitation financière ou de revenus récompensant les contenus produits pour le réseau social, les petits médias s’essoufflent à force de vouloir tirer profit de l’audience et des redoutables outils mis à disposition. Résultat, un écosystème à deux vitesses s’est progressivement mis en place, doublé d’une stratégie kamikaze des médias, dont la production vidéo est un exemple éclairant.

    Passage en revue des raisons pour lesquelles la plupart des médias n’ont que peu d’intérêts à se lancer dans la production de vidéos sociales :

    La production de vidéos est complexe, chronophage et coûteuse, surtout pour les titres de presse écrite dont ce n’est pas le métier. Mettre en place un workflow spécifique et former ou embaucher des journalistes capables de tourner et de monter des vidéos sociales représentent un coût considérable. Dans le domaine, la rentabilité reste souvent un concept.
    La professionnalisation fulgurante des contenus. Les vidéos postées sur le réseau social ressemblent de plus en plus à des productions télévisuelles, ce qui tend à disqualifier les médias incapables de suivre les standards de qualité en vigueur. Aujourd’hui, la majorité des « lives » Facebook est réalisée avec plusieurs caméras, à l’aide d’une régie.
    La versatilité des formats recommandés. Pendant six mois, Facebook nous incite à produire des vidéos de moins d’une minute consultable sans le son. Le mois suivant, il faut produire des séquences d’une minute trente minimum, sans quoi l’algorithme pourrait bouder nos contenus. Trente petites secondes de plus qui imposent de repenser les formats et réorganiser sa chaîne de production.
    Le paradoxe de l’engagement. Par expérience, les contenus vidéos postés sur Facebook sont ceux qui apportent le moins de trafic sur les sites. Ils suscitent un fort engagement, mais sont consultés exclusivement dans le fil d’actualité, et peu sur les sites. Pourtant, les médias redoublent d’efforts pour produire des vidéos natives et non rentables. Enfin, comme sur YouTube, l’actualité est loin de faire partie des contenus les plus consultés sur Facebook.
    La supercherie des données d’audience. Comprendre et analyser les chiffres d’engagement fournis par le réseau social demande de la patience et des compétences solides. Des chiffres dont la fiabilité est sujette à caution. En 2016, Facebook a admis avoir surévalué les statistiques de consultation des vidéos de 60 à 80 %, et ce, pendant deux ans ! Une « erreur technique » a été invoquée. Une excuse grossière qui pourrait faire sourire si elle n’avait pas un impact énorme sur les investissements publicitaires et sur les moyens mis à disposition par les médias pour produire des vidéos. Quand on culmine à plusieurs centaines de milliers voire des millions de vues par vidéo, les marges d’erreur n’ont pas de grandes conséquences, mais lorsqu’une stratégie vidéo est évaluée sur la base de quelques milliers de clics, alors dans ce cas, les implications peuvent être sérieuses.
    Le chantage au « reach » et la tentation du « boost ». La présence de tous les acteurs sur la plateforme engendre une course à l’attention inédite qui aboutit à une saturation des « timelines » et à une baisse de la visibilité des contenus, intelligemment orchestrée par Facebook. Une chute importante de la portée des publications peut contribuer à déstabiliser les fragiles « business model » des médias. Et la tentation de payer pour maintenir sa popularité, généreusement offerte par la plateforme, n’est plus une exception dans les rédactions. Les contenus sponsorisés se multiplient et les médias se transforment en client de la régie publicitaire de Facebook.

    Facebook a gagné. Les nombreux paradoxes évoqués ci-dessus en sont les meilleures preuves. La servitude volontaire dont font preuve les médias peut être analysée au prisme de leur situation financière, mais difficile de dire quelles en seront les conséquences à long terme. Des sacrifices nécessaires sur l’autel de la transition numérique ? Peut-être, mais attention, la dépendance n’est pas seulement financière, elle est également technique pour l’accès aux outils de production et de diffusion de l’information, elle pèse aussi sur les contenus et contribue à l’uniformisation des formats à l’échelle mondiale et surtout, elle influence et rythme le quotidien et l’organisation des rédactions.

    Le paysage médiatique français s’alarme régulièrement du manque d’indépendance des médias face aux actionnaires-industriels-milliardaires. Pourtant, ces mêmes médias permettent l’instauration progressive d’une menace tout aussi toxique pour l’avenir des médias et de la démocratie, celle du soft power, de l’argent et de l’écosystème des GAFA (Google, Amazon, Facebook et Apple).

    #réseaux_sociaux #facebook #presse #médias #naufrage

    • Mediapart, tant que tu ponderas des phrases de ce type je te dis merde et je stoppe ma lecture.

      Il faut dire que le trousseau de la mariée est bien garni avec ses deux milliards d’utilisateurs. Le marié désœuvré ne pouvait espérer mieux.

      #sexisme
      #boycott_facebook

      Je ne vois pas ce qu’il y a d’intéressant à comparer le contrat de dupe que les médias ont fait avec facebook à la dot d’une mariée. A part à préserver ces pauvres hommes journalistes de leur responsabilité, disqualifier les femmes, et s’asseoir confortablement sur sa paresse intellectuelle à trouver un qualificatif plus adéquat.

      Cette tradition de la dot lors du mariage visait à compenser les frais de la femme, considérant celle-ci comme une charge.
      #journalisme_coucouilles

      On rappelle juste à ceux qui s’étonnent que la France est 39em sur 180 pays au classement mondial 2017 de RSF https://rsf.org/fr/classement
      du fait de ces accointances avec la finance.
      #indépendance_de_la_presse

    • À mettre en lien avec les accusations d’ingérence via Facebook de la Russie dans l’élection étasunienne. J’ai du mal à croire que Facebook se soit laissé berné, j’ai du mal à croire que Facebook ne soit pas au service de l’oligarchie étasunienne. Là on voit que Facebook dépense au contraire beaucoup d’énergie pour contrôler qui a une audience privilégiée etc.

  • Gestalten | Visual Journalism. Infographics from the World’s Best Newsrooms and Designer

    http://shop.gestalten.com/visual-journalism.html

    From election results to catastrophes to wars to scientific discoveries: the stream of data we are exposed to daily becomes ever more complicated. Infographics help make sense of it, transforming difficult to grasp facts and figures into accessible visualizations. Print media are increasingly making successful use of them. Visual Journalismreveals the masters of this discipline and their finest works.

    The portraits of studios and individuals within this compendium illustrate how the world of infographics continues to evolve as it informs data and graphic trends. A visual revolution showcases the myriad possibilities of non-verbal communication.

    #visualisation #data_journalisme #journalisme_de_données #infographie #cartographie et #un_de_plus #gestalten

    • What is visual journalism ? - BBC News

      Article datant de mai 2013

      http://www.bbc.com/news/blogs-the-editors-22483705

      So what is visual journalism? It’s a question I get asked a lot - not just by friends and family but by many colleagues in the more traditional walks of media life.

      For many in the newer fields of digital journalism, it’s simply about visualising data, or using graphics such as maps or charts to explain stories - and of course it is about that.

      But in the BBC, it’s also about bringing together our TV designers with the teams that create the more high-end multimedia graphics online and harnessing the unprecedented creative opportunities that brings. So we want to use our skill and creativity to engage and inform our audiences on the biggest, most significant stories, providing insightful, personal and shareable visual explanations.

  • Quand la presse déraille : enquête sur le nouveau journalisme d’extrême droite - Nantes Révoltée
    https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1478791068823728&id=294803323889181

    Le Parisien/Aujourd’hui en France est le quotidien de référence de la région parisienne – une sorte de Ouest-France de la capitale –, diffusé chaque jour à plus de 200 000 exemplaires. Le journal a eu le bon goût de sortir une « enquête » spéciale sur « les militants de la violence » dans son édition du 18 octobre 2017. Le fond et la forme des articles ressemblent à s’y méprendre à un tabloïd anglais bas de gamme, voire à un fanzine frontiste, d’avantage qu’à du journalisme d’investigation.

    D’entrée de jeu, la couverture évoque les « graves exactions attribuées à la mouvance d’ultragauche » sur fond d’image d’affrontement. Ayant fort mal choisi son timing pour sortir un tel dossier – un groupuscule fasciste armé avait été arrêté la veille – le comité de rédaction s’est empressé au dernier moment de rajouter quelques mots le réseau d’extrême droite « démantelé » le 17 octobre, histoire d’équilibrer la chose. Au delà de l’amalgame, déjà abject, entre « les extrêmes » – mettant sur le même plan cortèges de la jeunesse et groupuscules racistes prêts à tuer –, il apparaît clairement que l’enquête est destinée uniquement à attaquer les mouvements sociaux.

    L’édito du journal commence par s’insurger contre la « chasse aux DRH » organisée le 12 octobre, et cherche à criminaliser les syndicats accusé « d’attiser les braises et les haines ». Le reste des articles est sur le même ton : anxiogène et mythomane. « Les policiers qualifient la menace d’inquiétante » annonce un chapeau. Selon le journal, « la nébuleuse est plus visible » depuis le printemps 2016. « Le réseau informel dit « les antifas » a gagné en consistance depuis la mort de l’un des siens » ose même écrire un journaliste avant de s’alarmer sur un « autre phénomène : la montée en puissance des femmes ».

    • Pour savoir ce que c’est que l’inconscience subjectivement vécue du journalisme objectivement au service de la classe, il suffit de lire l’article du Monde intitulé « Macron face à l’étiquette de président des riches ». Citons : « L’opposition tente d’installer la même petite musique qu’il y a dix ans : “Macron, président des riches” » . Sans les cabales vicieusement musicales de « l’opposition », la chose, en effet, aurait-elle pu venir à l’idée de quiconque ? À lire la suite de l’article, il y a de quoi en douter car, en définitive, pas un fait susceptible de soutenir cette retorse accusation n’est réellement établi, preuve en est qu’ils méritent tous le conditionnel et surtout de les faire endosser par les petits musiciens : « les “insoumis” seraient les représentants du “peuple” face à l’ancien banquier d’affaire devenu président de “l’oligarchie” » ; à en croire des socialistes — des socialistes ! — « le nouveau président mènerait une politique inégalitaire ». Mais rien de tout ça n’est assuré, on demandera sans doute aux Décodeurs de trancher : le président Macron mène une politique pour l’oligarchie, vrai ou faux ?

      Ni de droite ni de gauche : « efficace » !

      Il faudra bien ça pour éclaircir cet incompréhensible mystère : comment se peut-il en effet qu’une élection de classe tranchée comme jamais livre ainsi une politique de classe tranchée comme jamais ? Heureusement un « conseiller » de l’Elysée vient nous sortir de la difficulté : « La question n’est pas de savoir si le budget est pour les riches ou les moins riches [car dans la tête d’un « conseiller », les pauvres n’existent pas, il n’y a que « des moins riches »], s’il s’agit d’un budget libéral ou social, la question, c’est celle de l’efficacité ».

      La récurrence entêtante, presque frénétique, dans le discours gouvernemental de ce topos vieux comme Deng Xiaoping (lui parlait des chats à qui on ne demande pas s’ils sont marxistes ou pas mais d’attraper les souris) ou Tony Blair, qui déclamait semblablement (les souris en moins) devant les parlementaires français en 1998, en dit long sur la sécheresse d’imagination d’un gouvernement qui porte le service de la classe à son comble, et ne pourra, en effet, jamais se trouver d’autre vêtement que « l’efficacité » — quand bien même tout ce qui a été fait depuis trente ans, et qu’il se propose simplement d’intensifier, a spectaculairement échoué. Heureusement, il y a la presse pour s’émerveiller de la modernité du vieux, de l’inédit du non-advenu (« le clivage gauche-droite n’existe plus »), ou de la percée du surplace (« LRM n’est pas un parti »). Et puis pour examiner avec gravité les arguments de « l’efficacité »...

      #journalisme_de_classe #l'efficacité_en_question

    • Oui avec comme par hasard la présence de Jean-marc Daniel, l’économiste libéral macroniste aujourd’hui à l’instant au journal de 12h30 sur france-culture : « Non, Macron ne se positionne pas en président des riches mais plutôt en termes de croissance ou stagnation [plutôt qu’ en termes riches/pauvres]... »

      Encore à voir...
      Offensive de l’exécutif pour défendre sa politique fiscale
      à 6:16
      http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10059-04.10.2017-ITEMA_21453434-0.mp3

      #économiste_au_service_de_la_classe #choix_de_l'efficacité

    • Macron, « Nu dans ses bottes »

      Partout autour de nous, de l’Allemagne à l’Espagne, dans les urnes ou dans la rue, les évènements politiques de ces huit derniers jours ont mis en lumière l’étouffement démocratique qui accompagne le libéralisme économique transnational imposé comme seule politique possible.

      C’est pourtant la semaine qu’a choisie M. Macron pour expliciter et assumer non seulement l’obédience droitière et eurobéiste (lire européiste béate) de sa politique, mais aussi la conception de mise à distance démocratique qui l’accompagne immanquablement.

      Qu’on se comprenne : depuis le mois de mai, M. Macron a largement eu l’occasion de nous démontrer son orientation néolibérale, comme en atteste l’anéantissement de la forme républicaine du droit du travail. Mais c’est une autre affaire que de rendre celle-ci visible et sensible aux yeux du plus grand nombre. La présentation du budget 2018 a joué ce rôle de révélateur. La dimension symbolique de la suppression de l’ISF sur la part mobilière en fait partie. Jets, voitures de sport et chevaux de course aidant, M. Macron est désormais et durablement estampillé comme le président des riches.

      La même semaine, l’État laissant filer STX sous pavillon italien et Alstom étant livré aux Allemands, M. Macron révélait aussi sa politique industrielle : privilégier l’avènement de grands acteurs européens laissés aux soins des forces du marché au prix de l’abandon de toute régulation et de toute pensée stratégique nationale.

      Ne manquait que la théorisation de tout cela : droit dans ses bottes, le Président Macron s’y est essayé mardi dernier à la Sorbonne. Droit dans ses bottes, il a assumé ce jour-là la prévalence de la souveraineté européenne sur la souveraineté française, allant jusqu’à mettre sous le boisseau les représentations nationales au sein de la Commission européenne. En fidèle, fût-il énamouré comme Castaner ou simple collaborateur comme Fillon en son temps, le Premier ministre ne disait pas autre chose deux jours plus tard sur le plateau de France 2 lorsqu’il considérait le CETA comme ratifié puisque le Parlement européen s’en est chargé.

      Alors que s’accélère la désagrégation des structures en France (dans le champ syndical avec la mise en minorité du secrétaire général de FO, dans le champ politique avec la scission au sein du FN, au sein du PS avec la résurgence d’une frange vallsiste, chez LREM avec la menace d’autonomisation de parlementaires…), c’est donc dans le modèle politique européen qui le surplombe et qui lui-même vole en éclat que M. Macron a été chercher l’inspiration à ses basses-œuvres.

      Dépourvu de base sociale pour mener une telle politique, M. Macron en est réduit à agir comme le fait dans chaque pays la Caste : tenter d’imposer une politique maximaliste tandis qu’il voudrait retirer au peuple jusqu’à sa souveraineté pour la confier aux gardiens bruxellois du temple libéral. Mais le coup de force ne fait pas le droit. À n’en pas douter, celles et ceux qui l’expriment déjà avec tant de force à l’occasion des mobilisations contre les ordonnances de la loi travail se verront demain renforcés par toutes celles et tous ceux pour qui le projet présidentiel est enfin révélé dans sa nudité la plus crue.

      L’édito de François Cocq

  • A propos des médias : HAMON-MÉLENCHON UN CAS D’ÉCOLE MÉDIATIQUE !

    C’est un cas d’école ! Ce jeudi-ci, le journal La Provence publie un ample entretien avec moi. On y fait le tour de la situation actuelle, et je suis invité à analyser la posture du président de la République, à faire un bilan de l’élection présidentielle, et à parler de Marseille. Le titre de l’entretien est : « Mon objectif, c’est la conquête du pouvoir national ». Le défi est là, l’esprit conquérant se montre, c’est trop pour le système Macroniste.

    Donc, aussitôt, de toutes les informations que je donne dans ce document, l’AFP (Agence France Presse), une agence publique, ne retient qu’une chose : « Hamon Premier ministre, Mélenchon président : le leader des insoumis refait le match ». On notera le crépuscule de la pensée de tels observateurs « politiques » quand une analyse sur un résultat électoral est résumée par la formule : « refait le match ». Quand je pense au jour où Paul Amar, journaliste alors en vue, avait proposé des gants de boxe à Le Pen et Tapie pour leur débat ! À l’époque, toute la profession s’était indigné du procédé ! Dorénavant, le goût pour le steak saignant est devenu la norme. D’ailleurs, la machine à buzz s’en est aussitôt saisi, tel quel. Quel tableau ! D’un côté une agence publique qui ne rend pas compte de ce dont elle parle et répand de propos délibéré une version manipulée du contenu d’un entretien, de l’autre des dizaines de « professionnels » qui ne vérifient rien, ne lisent rien, mais se contentent de recopier une dépêche en l’assaisonnant de leurs propres sarcasmes. Tel est le paysage médiatique constant actuel. Sensationnalisme, panurgisme, course éperdue aux « clics ». Mais dans le cas présent, comme il s’agit de l’AFP, une agence gouvernementale qui n’en est pas à son coup d’essai dans ce registre, il faut aller au-delà du diagnostic sur l’état de santé morale et professionnel pitoyable de ces médias. Il faut comprendre le but politique qui est visé.

    Les neuf milliardaires qui possèdent 90 % des médias de notre pays, et toute la machinerie des relais d’opinion de la Macronie, sont en état de mobilisation totale contre le rassemblement des forces qui s’opère face au « coup d’État social » du début du quinquennat. Ils avaient tous prévus un isolement de l’opposition réduite aux seuls visages de « Martinez et Mélenchon ». Tout l’enjeu alors, contre vents et marées, aura été d’essayer de nous opposer pour démoraliser et diviser la base sociale de la lutte. En vain. Le 12 septembre a plutôt fonctionné comme le résultat d’un appel commun ainsi que le montrait la forte participation des cortèges de « la France insoumise » au défilé dans les capitales régionales et départementales, mais aussi par l’accueil chaleureux que nous avons reçu partout.

    Mais un autre paramètre a également bougé et non des moindres. La lutte entraîne dorénavant toutes sortes de secteurs qui étaient réputés acquis au « coup d’État social » ou résignés à celle-ci. Non seulement de nombreuses unions départementales et fédérations de Force Ouvrière se sont joints à la mobilisation du 12 septembre mais parfois aussi des éléments de la CFDT et même de la CFTC ! De plus, des mots d’ordre de grève et de manifestations sont annoncées pour le 25 et le 28 septembre, laissant apercevoir combien le mouvement ne fait que commencer.

    De même, la marche du 23 septembre dont la France insoumise a pris l’initiative rallie également de tous côtés, tant syndical que politique, chacun s’appropriant un événement devenu dorénavant propriété commune. Quand Benoît Hamon a décidé d’appeler lui-même à cette marche il a posé un acte courageux et tous les porte-parole de la France insoumise l’en ont félicité. Un élargissement du front politique dans l’action et le pire pour le système. Si quand « La France insoumise » mobilise toutes ses forces, les autres se joignent à elle plutôt que de se perdre en querelles secondaires, tout un ordre des choses vacille. Car alors les prémices d’une conflagration générale peuvent se réunir. Le pouvoir sait mieux que personne, dans son discrédit actuel, qu’au bout de la rue des immenses cortèges sociaux, il y a parfois l’embranchement des élections anticipées. C’est ce qui s’est produit sous Jacques Chirac.

    De ce point de vue cinq mois après l’élection présidentielle, trois mois après les élections législatives, jamais un nouveau pouvoir n’aura été si faible et si instable. Ce pouvoir ne dispose d’aucune base sociale pour sa politique d’affrontement. Il ne trouve en lui-même, dans ses députés, dans ses militants aucun point d’appui de masse. Tous sont aux abonnés absents et ceux qui se risquent à aller sur le terrain en reviennent en courant. Ses alliés politiques du MoDem, des Constructifs, du PS ne bougent pas le petit doigt. Mais le pourraient-il, Tant est grand déjà le discrédit du pouvoir ? Dès lors, il ne lui reste plus que l’action du « parti médiatique ». Celui-ci monte en ligne de tous côtés. Il en vient à s’exposer d’une façon qui contribue puissamment à le discréditer aux yeux des millions de gens dont toute l’attention est désormais concentrée sur les développements de la situation.

    Cette offensive du parti médiatique se déploie dans deux directions. D’un côté la diabolisation de l’opposition. C’est le plus médiocre, le plus inefficace, même le plus contre-performant. Nous traiter à titre collectif ou individuel de « fainéants » et ainsi de suite aura surtout galvanisé la colère de ceux qui se sont sentis visés. Mais cette diabolisation vise particulièrement « La France insoumise » comme on s’en doute. Après avoir traité les insoumis « d’abrutis » et de « gueulards », d’aucuns ont surenchéri sur mon compte : « ogre et vampire ». Il ne faut pas croire que cette méthode de l’outrance contre nous soit totalement sans résultat. Elle vise à nous rendre clivants pour tâcher de nous séparer du grand nombre. Ce genre de campagne a son efficacité sondagière car elle augmente le nombre des gens d’opinion incertaine qui sont ainsi poussés à se mettre à distance de nous.
    L’autre cible de l’offensive du parti médiatique, c’est évidemment de répandre à la fois de la démoralisation et de la division. Le 12 septembre, contrairement à l’opinion de tous les observateurs de terrain, y compris parmi les journalistes, tous les médiacrates sur les plateaux de télé et de radio, qui n’avaient rien observé eux-mêmes, en partant des dépêches dépressives de l’AFP commentaient à longueur de « débats » le résultat « mitigé », « médiocre » de la mobilisation sociale. Je prends le pari que le 21 septembre, dès notre arrivée dans les cortèges, nous serons interrogés selon la coutume : « vous y croyez encore ? », « que pensez-vous de l’essoufflement de la mobilisation ? » et ainsi de suite. De même, je pronostique que pour les médiacrates, quel que soit notre niveau de mobilisation le 23, celui-ci sera déprécié sous toutes les formes.

    L’autre angle d’affrontement du parti médiatique c’est évidemment de chercher à diviser, à opposer. Ainsi, pour répliquer à l’impact de la décision de Benoît Hamon de participer à la marche du 23, l’AFP, dirigée par d’autres membres du PS, a choisi de mettre en épingle le « retour au match » de la présidentielle. Aucun macroniste médiatique ne cessera ce petit jeu jusqu’au 23. Car tous connaissent l’enjeu de notre mobilisation. Le mouvement social a fait céder Juppé en 1995. S’il fait céder Macron cette année, cela peut vouloir dire qu’enfin on en finisse avec les politiques libérales dans notre pays. C’est un danger personnel terrible pour les neuf milliardaires qui possèdent les 90 % des médias de notre pays. Tous les prétextes seront utilisés et toutes les méthodes, jusqu’aux plus viles, auront leur place. Tous les détails - fussent le plus dérisoire - seront mis à contribution pour obtenir de la division, des paroles amères et leurs répliques. Quiconque veut en prononcer est certain d’avoir immédiatement une ample couverture médiatique. D’ici au 23, je suis certain que ces méthodes vont se déchaîner contre le mouvement social, contre les mobilisations et aussi contre chacun des porte-paroles du mouvement et moi en particulier.

    Contre cela, nous ne pouvons absolument rien. Comme vous le savez, on ne peut ni discuter, ni contredire, ni avoir droit de réponse. Cependant il existe un bon usage pour nous de la boue médiatique. C’est de la mettre sous les yeux de nos amis en la dénonçant, de la mettre en scène de manière humoristique sur les réseaux sociaux, de la commenter sur les sites concernés. Le choc avec le parti médiatique est une école de formation pour construire des consciences émancipées. La baisse des ventes, le mépris et le discrédit de ceux qui ont recours à ces méthodes du bashing médiatique contre la résistance populaire sera notre récompense et notre victoire sur ce terrain. À l’inverse, il faut observer finement et savoir reconnaître ceux qui nous respectent, rendent compte de ce qui se passe réellement, de ce qui se dit vraiment. Ceux-la doivent être encouragés. Notre nombre fait de nous une puissance commerciale. Leur fameux « marché », leur « audimat », c’est nous aussi. Lâchons les émissions des uns, suivons celle des autres. N’achetons plus les journaux des uns mais plutôt ceux des autres. Et ainsi de suite. Car nous sommes un public nombreux, et souvent nous sommes les plus motivés, curieux, prompts à réagir collectivement. Usons de ce pouvoir ! Nous ne sollicitons pas le soutien ni l’apologie dans les médias. Nous voulons juste de l’information et du respect. Au plan personnel, ne vous laissez pas aigrir, mes chers lecteurs. Soignez-vous à la politique. Pour chacune des injures que nous recevons, pour chaque manipulation dont nous faisons l’objet, il faut se ressourcer en pensant à ces millions de personnes qui sacrifient des journées de salaire, s’entraident pour aller manifester, et refusent de voir leur vie saccagée par la cupidité sans bornes des riches et de leurs griots.

    JLM

    https://www.facebook.com/JLMelenchon/posts/10155774451938750

    #presse #media #journalisme_au_secours_du_gouvernement

  • Psychiatrisation de Mélenchon : une méthode récurrente dans la presse
    http://la-physis.fr/posts/psychiatrisation-de-melenchon-une-methode-recurrente-dans-la-presse

    Qu’on soit d’accord ou non avec les idées de Jean-Luc Mélenchon et Éric Coquerel, ces pratiques posent problème. Elle vont de la personnification du débat politique, certes, qui peut-être naturel du fait de nos institutions. Mais, et c’est grave, elles jettent le discrédit sur des représentants politiques par le vouloir d’une poignée de journalistes et éditorialistes qui s’arrogent l’espace médiatique, au mépris du message qu’ils portent. Ces méthodes sont insultantes, d’abord, et non propices à la création d’un espace serein de débat, alors que ce devrait être le rôle politique des médias ; mais surtout, elles sont démocratiquement nuisibles du simple fait qu’on puisse ainsi restreindre l’expression d’une sincère révolte à de la folie.

    • De l’art de saboter une interview politique
      http://www.acrimed.org/De-l-art-de-saboter-une-interview-politique

      Dans nos grands médias audiovisuels, l’interview politique d’un représentant d’une gauche syndicale ou politique un tant soit peu combative est un exercice d’une confondante uniformité, prenant le plus souvent la forme d’une joute oratoire entre le journaliste et son invité. Une joute à armes inégales, non pas simplement en raison de l’hostilité plus ou moins franche des tenanciers des plateaux, mais avant tout par la force de contrainte des dispositifs des émissions, dont les enchaînements ininterrompus de questions et de nouvelles thématiques ne permettent jamais qu’on approfondisse un sujet ou qu’on s’arrête sur une réponse, quand l’invité réussit seulement à en donner une sans être coupé.

      C’est dans un traquenard de ce type, de facture on ne peut plus classique, qu’est tombé Éric Coquerel, coordinateur du Parti de Gauche et candidat France Insoumise aux élections législatives en Seine Saint-Denis, le dimanche 4 juin 2017, alors qu’il était l’invité de « Questions Politiques », l’émission hebdomadaire de France Inter, présentée par Nicolas Demorand, accompagné comme toujours de trois grandes signatures de la presse hexagonale, à cette occasion les illustres Nathalie Saint-Cricq (France Télévisions), Françoise Fressoz (Le Monde), et Carine Bécard (France Inter).

    • Les piliers du métier d’intervieweur politique

      1. L’obstruction. C’est le point essentiel, central du métier : couper la parole avec fermeté, ne jamais laisser aboutir un raisonnement, changer souvent de sujet, si possible en repassant à chaque fois par la case « petite phrase » et polémique du moment.

      En prime, on est souvent gratifié d’un certain agacement de l’invité, quand ce n’est pas le jackpot d’un franc emportement qui pourrait faire le « buzz », ce qui a toujours l’appréciable effet de rappeler le caractère radical, colérique et si peu porté à la bienséance, et donc au contrôle attendu de quelqu’un qui prétend aux responsabilités. Ce qui vaut alors démonstration par métonymie de la dangerosité de la cause défendue et donne également l’occasion de petits sourires entendus, haussements d’épaules, roulements d’yeux, sarcasmes et postures outragées au besoin (voir le point 4).

      2. La personnalisation à outrance : un bon journaliste politique ne doit jamais oublier que la politique n’est pas une affaire d’idées mais de personnes, ou plus exactement de personnalités dont on pourra faire le portrait à grand recours de notions de psychopathologie ou de comparatifs avantageux avec des dictateurs ou autres grands noms de la collaboration.

      3. La diffusion massive des polémiques, plus ou moins insignifiantes, salissures et autres « buzz » du moment : participer activement à la propagation des idées reçues et interprétations à charge concernant l’invité ou ses alliés. Ne pas s’embarrasser de l’éventuelle absence de fondement ou de la partialité de l’accusation dès lors qu’est entrée en résonance toute la sphère des confrères à la manière d’un tapis de bombe recouvrant tout l’espace médiatique : qu’aucun auditeur-téléspectateur-lecteur ne puisse ignorer ses derniers méfaits (réels ou supposés, insistons bien), et qu’il doive en conséquence les intégrer à la représentation qu’il se fait du triste personnage qu’on lui présente.

      4. La répartie brève par l’évidence inspirée par un bon gros sens commun (ce qui n’empêche pas de toujours bien réserver la qualification de populisme à l’invité) : face à un argument avec lequel on est en désaccord sans être en capacité d’y répondre sur le fond (au risque de trop dévoiler ses propres inclinations, ou simplement par incapacité intellectuelle), avoir recours à des interjections réprobatrices du type « mais enfin... », « voyons... », « écoutez... », et autres « on a bien compris ». Ne pas négliger de les accompagner de tons empreints de consternation et de moues accusatrices (de paranoïa, d’irresponsabilité, de complotisme), voire de se donner l’air de se remémorer avec gravité les années trente et les pires heures de l’histoire si l’occasion se présente, vous en sortirez grandi et votre invité sera symboliquement sous vos pieds.

      Si le point trois est bien en place, ce quatrième en découle très naturellement et se déploie par la connivence que le journaliste tisse avec son spectateur sur la base des préjugés désormais bien intégrés lors des opérations de battue médiatique évoquées précédemment. Si vous avez la chance de durer assez longtemps dans le métier, vous découvrirez avec l’expérience ce que ce dernier ressort recèle d’essentiel dans vos prestations. Cela deviendra pour ainsi dire votre patte, votre griffe.

      5. Une petite astuce : si par bonheur votre émission fait intervenir des auditeurs à l’antenne ou par SMS, choisissez évidemment les questions les plus délicates, les plus sensationnelles pour pouvoir ensuite vous dédouaner de les avoir posées vous-même, et préserver ainsi habilement votre stature de grand journaliste, tout en profitant de l’aubaine pour déverser à votre tour vos éclairages.

      #journalisme_de_connivence

  • Radio 45
    http://www.radiopanik.org/emissions/emissions-speciales/radio-45-

    « Radio 45, la radio pas sage du tout », crée depuis quelques mois, est la matérialisation d’un atelier multimédia hebdomadaire mené par le #gsara Charleroi et le service d’insertion socio-professionnelle du #cpas de Charleroi. avec l’envie d’enregistrer-monter une émission hebdomadaire teintée d’imaginaire local et de pensée globale.

    Pour ce menu de la cantine du Pays noir :

    En entrée, lecture de textes écrits dans le cadre de l’atelier d’écriture de Marchienne autour de l’alimentation de demain, un plat de résistance autour du sucre par les résidents de la maison de repos de gilly. Comme dessert : réflexions pratiques à propos des coupons/bons de réduction & autres cartes de fidélisation, histoire de faire avaler l’addition. Le pousse -café est offert par la maison. (...)

    #journalisme_citoyen #alimentation2017
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/emissions-speciales/radio-45-_03613__1.mp3

  • Grèves de femmes - Revue À bâbord !
    https://www.ababord.org/Greves-de-femmes

    L’année 2016 a été forte en mobilisations menées par des femmes, l’affirmation générale étant qu’il ne faut plus se laisser faire. Entre les tentatives de plusieurs gouvernements de criminaliser l’avortement, les salaires inégaux, les conditions de travail précaires, les agressions multiples et les meurtres de femmes toujours trop nombreux, plusieurs ont répondu à ces violences par la paro de mujeres, la grève des femmes.

    #femmes #Québec #journalisme_indépendant #SPIP (bibi)

  • Françoise Giroud :

    « #Journaliste, je dépends de ceux qui possèdent les journaux. Attendre des représentants du #capital qu’ils vous fournissent gracieusement des armes - c’est-à-dire en l’occurrence des journaux - pour s’élever contre une forme de société qui leur convient, et une morale qui est la leur, cela porte un nom : l’imbécillité. Mais la plupart de ceux qui travaillent dans les grands journaux sont, en gros, d’accord avec cette société et cette morale. Ils ne sont pas achetés, ils sont acquis. La nuance est importante. Ceux qui ne le sont pas, peuvent en théorie, créer d’autres organes pour exprimer leurs vues. En pratique, les fonds nécessaires à la création d’une telle entreprise ne se trouvent pas dans les poches des révolutionnaires ».

    via http://www.arretsurimages.net/chroniques/2017-01-31/Macron-et-les-journalistes-pas-achetes-mais-acquis-id9509

    • Au lendemain de l’élection de Benoit Hamon, un des trois propriétaires du groupe Le Monde, Pierre Bergé, tweetait hier son soutien résolu, et indéfectible, à Emmanuel Macron. C’est son droit de citoyen le plus strict. Et je ne tomberai pas dans la caricature consistant à penser, ou à laisser entendre, que ce soutien personnel aurait un quelconque rapport avec la multiplication, dans Le Monde et dans L’Obs, d’articles, de couvertures, de sondages plus ou moins bidon, favorables audit Macron. Par ses tweets intempestifs, par ses fulminations parfois publiques contre les journalistes du Monde, Bergé agirait plutôt comme un répulsif, et susciterait plutôt dans lesdites rédactions de furieuses envies - vite réprimées, heureusement - de prendre son contrepied.

      #journalisme_de_service

  • Who supplies the news?
    Patrick Cockburn on misreporting in Syria and Iraq
    http://www.lrb.co.uk/v39/n03/patrick-cockburn/who-supplies-the-news

    The murder of 85 civilians confirmed by multiple sources and the killing of an unknown number of people with bombs and shells were certainly atrocities. But it remains a gross exaggeration to compare the events in East Aleppo – as journalists and politicians on both sides of the Atlantic did in December – with the mass slaughter of 800,000 people in Rwanda in 1994 or more than 7000 in Srebrenica in 1995.

    [...]

    There are many similarities between the sieges of Mosul and East Aleppo, but they were reported very differently. When civilians are killed or their houses destroyed during the US-led bombardment of Mosul, it is Islamic State that is said to be responsible for their deaths: they were being deployed as human shields. When Russia or Syria targets buildings in East Aleppo, Russia or Syria is blamed: the rebels have nothing to do with it. Heartrending images from East Aleppo showing dead, wounded and shellshocked children were broadcast around the world. But when, on 12 January, a video was posted online showing people searching for bodies in the ruins of a building in Mosul that appeared to have been destroyed by a US-led coalition airstrike, no Western television station carried the pictures. ‘We have got out 14 bodies so far,’ a haggard-looking man facing the camera says, ‘and there are still nine under the rubble.’

    #désinformation #journalisme_lamentable #msm

    • Il y a beaucoup de similitudes entre les sièges de Mossoul et d’Alep oriental, mais ils ont été rapportés très différemment. Quand des civils sont tués ou leurs maisons détruites pendant le bombardement mené par les Etats-Unis à Mossoul, c’est l’État islamique qui est censé être responsable de leur mort : ils étaient déployés comme boucliers humains. Quand la Russie ou la Syrie vise des bâtiments à Aleppo Est, la Russie ou la Syrie est blâmée : les rebelles n’y ont rien à voir. Des images déchirantes d’East Aleppo montrant des enfants morts, blessés et coquilliers ont été diffusées dans le monde entier. Mais quand, le 12 janvier, une vidéo a été affichée en ligne montrant des personnes cherchant des corps dans les ruines d’un bâtiment à Mossoul qui semblait avoir été détruit par une attaque aérienne de la coalition dirigée par les États-Unis, aucune station de télévision occidentale n’a porté les images. « Nous avons sorti 14 corps jusqu’à présent », dit un homme hagard qui regarde la caméra, « et il y en a encore neuf sous les décombres »

      .

    • Un système qui, le lendemain de l’élection de Donald Trump, fait commenter l’événement par Christine Ockrent — sur France Culture… — et le surlendemain par BHL interviewé par Aphatie, n’est pas seulement aussi absurde qu’un problème qui voudrait donner des solutions : c’est un système mort. On ne s’étonnera pas que le thème des morts-vivants connaisse un tel regain d’intérêt dans les séries ou dans les films : c’est l’époque qui se représente en eux, et c’est peut-être bien le sentiment confus de cette époque, à la fois déjà morte et encore vivante, qui travaille secrètement les sensibilités pour leur faire apparaître le zombie comme le personnage le plus parlant du moment.

      Les morts-vivants

      On objectera sans doute que les morts-vivants sont plutôt des trépassés qui reviennent, alors qu’en l’occurrence l’époque, si toute vie s’en est retirée, n’en finit pas de mourir. Institutions politiques, partis en général, parti socialiste en particulier, médias, c’est tout le système de la conduite autorisée des opinions qui a été comme passé à la bombe à neutrons : évidement radical au-dedans, ou plutôt chairs fondues en marmelade indifférenciée, seuls les murs restent debout, par un pur effet d’inertie matérielle. Au vrai, ça fait très longtemps que la décomposition est en marche, mais c’est que nous avons affaire à un genre particulier de système qui ignore ses propres messages d’erreur-système. Dès le 21 avril 2002, l’alarme aurait dû être généralisée. Mais ce système qui enseigne à tous la constante obligation de « changer » est lui d’une immobilité granitique — tout est dit ou presque quand Libération, l’organe du moderne intransitif, fait chroniquer Alain Duhamel depuis cent ans. Il s’en est logiquement suivi le TCE en 2005, les étapes successives de la montée du FN, le Brexit en Grande-Bretagne, Trump aux États-Unis, et tout le monde pressent que 2017 s’annonce comme un grand cru. Voilà donc quinze ans que, désarçonné à chaque nouvelle gifle, vécue comme une incompréhensible ingratitude, le système des prescripteurs fait du bruit avec la bouche et clame que si c’est ça, il faut « tout changer » — avec la ferme intention de n’en rien faire, et en fait la radicale incapacité de penser quoi que ce soit de différent.

      Mais avec le temps, le travail de l’agonie devient mordant, et le système se sent maintenant la proie d’une obscure inquiétude : commence même à lui venir la conscience confuse qu’il pourrait être en cause — et peut-être menacé ? Sans doute réagit-on différemment en ses différentes régions. Le Parti socialiste n’est plus qu’un bulbe à l’état de béchamelle, dont on mesure très exactement la vitalité aux appels de Cambadélis, après l’élection de Trump, à resserrer les rangs autour de Hollande (ou bien aux perspectives de lui substituer Valls).

      C’est la partie « médias », plus exposée peut-être, qui exprime un début d’angoisse terminale. A la manière dont elle avait pris la raclée du TCE en 2005 — une gigantesque éructation contre le peuple imbécile —, on mesure quand même depuis lors un effet des gifles à répétition. Alors les médias, un peu sonnés à force, commencent à écrire que les médias pourraient avoir eu une responsabilité. Le propre du mort-vivant cependant, encore debout mais en instance de mourir, c’est que rien ne peut plus le ramener complètement vers la vie. Aussi, la question à peine posée, viennent dans l’instant les réponses qui confirment le pur simulacre d’une vitalité résiduelle, et la réalité de l’extinction en cours. Y a-t-il responsabilité des médias ? « Oui, mais quand même non »...

    • La « politique post-vérité » (misère de la pensée éditorialiste)

      On en finirait presque par se demander si l’indigence de ses réactions ne condamne pas ce système plus sûrement encore que l’absence de toute réaction. C’est que pour avoir depuis si longtemps désappris à penser, toute tentative de penser à nouveau, quand elle vient de l’intérieur de la machine, est d’une désespérante nullité, à l’image de la philosophie du fact-checking et de la « post-vérité », radeau de la méduse pour journalisme en perdition. L’invocation d’une nouvelle ère historique dite de la « post-vérité » est donc l’un de ces sommets que réserve la pensée éditorialiste : une nouvelle race de politiciens, et leurs électeurs, s’asseyent sur la vérité, nous avertit-elle (on n’avait pas vu). Des Brexiteers à Trump, les uns mentent, mais désormais à des degrés inouïs (plus seulement des petits mensonges comme « mon ennemi c’est la finance »), les autres croient leurs énormités, on peut donc dire n’importe quoi à un point nouveau, et la politique est devenue radicalement étrangère aux régulations de la vérité. C’est une nouvelle politique, dont l’idée nous est livrée là par un gigantesque effort conceptuel : la « politique de la post-vérité ». Soutenue par les réseaux sociaux, propagateurs de toutes les affabulations — et à l’évidence les vrais coupables, ça la presse l’a bien vu.

      Car, on ne le dit pas assez, contre la politique de la post-vérité, le journalisme lutte, et de toutes ses forces : il fact-checke. On ne pourra donc pas dire que le journalisme a failli face à Trump : sans relâche il a compulsé des statistiques et retourné de la documentation — n’a-t-il pas établi qu’il était faux de dire que tous les Mexicains sont des violeurs, ou qu’Obama n’était pas américain ? Mais voilà, la post-vérité est une vague géante, un tsunami qui emporte tout, jusqu’aux digues méthodiques du fact-checking et du journalisme rationnel, et les populations écumantes de colère se mettent à croire n’importe quoi et n’importe qui. Au fait, pourquoi en sont-elles venues ainsi à écumer de colère, sous l’effet de quelles causes, par exemple de quelles transformations économiques, comment en sont-elles arrivées au point même de se rendre aux pires mensonges ? c’est la question qu’il ne vient pas un instant à l’idée du journalisme fact-checkeur de poser.

      Il est d’ailleurs mal parti pour en trouver les voies si l’on en juge par les fortes pensées de ses intellectuels de l’intérieur, comme Katharine Viner, éditorialiste au Guardian, à qui l’on doit les formidables bases philosophiques de la « post-vérité ». Et d’abord en armant la percée conceptuelle de connaissance technologique dernier cri : les réseaux sociaux, nous explique Viner, sont par excellence le lieu de la post-vérité car ils enferment leurs adhérents dans des « bulles de filtre », ces algorithmes qui ne leur donnent que ce qu’ils ont envie de manger et ne laissent jamais venir à eux quelque idée contrariante, organisant ainsi la végétation dans le même, l’auto-renforcement de la pensée hors de toute perturbation. Mais on croirait lire là une description de la presse mainstream, qui ne se rend visiblement pas compte qu’elle n’a jamais été elle-même autre chose qu’une gigantesque bulle de filtre ! Ainsi excellemment partie pour un exercice décapant de remise en cause, Katharine Viner en vient logiquement à conclure que Trump « est le symptôme de la faiblesse croissante des médias à contrôler les limites de ce qu’il est acceptable de dire » (4). Le tutorat moral de la parole publique, spécialement celle du peuple et des « populistes », voilà, sans surprise, le lieu terminal de la philosophie éditorialiste de la « post-vérité ». Comprendre ce qui engendre les errements de cette parole, pour lui opposer autre chose que les postures de la vertu assistée par le fact-checking, par exemple une action sur les causes, ne peut pas un instant entrer dans une tête d’éditorialiste-de-la-vérité, qui comprend confusément que, « les causes » renvoyant à ce monde, et l’hypothèse d’y changer quoi que ce soit de sérieux étant par principe barrée, la question ne devra pas être posée...

    • https://seenthis.net/messages/543637
      https://www.letemps.ch/monde/2016/11/18/postverite-nouvelle-grille-lecture-politique
      https://lundi.am/LETTRE-A-NOS-COUSINS-D-AMERIQUE

      – La politique est essentiellement l’art de la manipulation des apparences, du faux-semblant, du stratagème, des jeux à trois bandes, du coup d’État permanent, de la mauvaise foi et de la domination, bref : du mensonge efficace. Quoi de plus logique que d’élire comme président un menteur patenté ? Ceux qui voient dans cette élection le triomphe d’une politique de la « post-vérité » parce que le vainqueur du jour ne s’est jamais soucié de « respecter les faits » tentent lamentablement d’occulter l’évidence que s’il a été élu, c’est précisément parce qu’il incarnait la vérité de la politique, la vérité de son mensonge. Ce qui rend la gauche partout haïssable, c’est de mentir sur le mensonge en faisant de la politique avec des bons sentiments. Chaque fois que la gauche s’en est pris à l’obscénité de Trump, elle n’a donné à entendre que le caractère faux-cul de son propre moralisme. La retenue dont la gauche se prévaut est aussi bien retenue de la vérité, qui éternise le règne du mensonge. C’est ainsi que Trump est devenu, pour certains, le nom de la fin du mensonge. Il leur manque seulement d’avoir lu Gracian, qui disait de l’homme de cour : « Quand son artifice est connu, il raffine sa dissimulation, en se servant de la vérité même pour tromper. Il change de jeu et de batterie pour changer de ruse. Son artifice est de n’en avoir plus. »

      #post_vérité #journalisme_post_politique #Frédérique_Lordon #Les_blogs_du_Diplo

    • Du grand Lordon.
      lémédia ils iront jusqu’au bout du bout, d’un pas mécanique, les bras devant à l’horizontale

      le dernier espoir pour les ventes de Libération, du Monde et de L’Obs, c’est bien le FN

  • La platitude et parfois le côté irréaliste des propos du grand maître à penser du monde libre valait bien ce genre de billet de Numerama toujours égal à lui-même et qui ne craint pas d’utiliser une étiquette « Politique »

    Avec de telles sources d’informations . . .#journalisme_de_merde

    Edward Snowden montre au monde qu’il n’a pas peur de l’avenir - Politique - Numerama
    http://www.numerama.com/politique/208009-edward-snowden-montre-au-monde-quil-na-pas-peur-de-lavenir.html

    Edward Snowden a montré une tranquillité presque surréaliste pendant la conférence qu’il tenait hier soir. Il maintient néanmoins ses engagements.

  • La communauté internationale « horrifiée » par les bombardements « atroces » à Alep
    http://www.lemonde.fr/syrie/article/2016/11/19/les-etats-unis-denoncent-les-bombardements-atroces-a-alep_5034402_1618247.ht

    Les Etats-Unis et l’Organisation des nations unies (ONU) ont dénoncé samedi 19 novembre la violence des bombardements qui ont visé des hôpitaux dans les quartiers rebelles de la ville syrienne d’Alep, mettant en garde Damas et Moscou contre les conséquences de tels actes

    « Les Etats-Unis condamnent fortement les terribles attaques contre des installations médicales et des travailleurs humanitaires. Il n’y a pas d’excuse pour ces actes atroces, a déclaré la conseillère américaine à la sécurité nationale Susan Rice. Le régime syrien et ses alliés, la Russie en particulier, sont responsables des conséquences immédiates et sur le long terme de tels actes ».

    De son côté, l’ONU s’est dit « horrifiée » par l’escalade de la violence et a réclamé un accès immédiat à la ville assiégée, de laquelle elle est exclue depuis la mi-juillet.

    Les bombardements d’une violence inouïe menés par le régime syrien sur les quartiers rebelles de la ville d’Alep ont tué samedi au moins 27 civils, détruit l’un des derniers hôpitaux du secteur et forcé les écoles à fermer leurs portes. Il s’agit, selon le correspondant de l’Agence France-presse (AFP) en secteur rebelle, des frappes les plus violentes depuis deux ans.

    #Alep #Syrie #ONU #Russie

    • Les Etats-Unis [...] ont dénoncé samedi 19 novembre la violence des bombardements qui ont visé des hôpitaux dans les quartiers rebelles de la ville syrienne d’Alep

      Parce que eux n’ont jamais bombardé ni les hopitaux, ni des fêtes de mariages, ni personne d’ailleurs, ni au Pakistan, ni en Syrie. Il faut s’appeler vraiment « Le Monde » pour reprendre des citations américaines sans y adjoindre l’ombre d’un commentaire de texte.

      #journalisme_de_merde

    • Il est écrit aussi : « De son côté, l’ ONU s’est dit « horrifiée » par l’escalade de la violence »
      Est mis en avant le côté systématique et répété de ces bombardement et, bien évidement, cela n’exonère en rien les USA de leurs fautes et crimes passés.

    • Ouch...

      Elle les dégomme tous, un à un, sans passion ni méchanceté, simplement en décrivant ce qu’elle a vu d’eux, ce qu’ils sont. Courtisans, lâches, repus de médiocrité. C’est un livre extrêmement cruel, non pas dans son style mais dans la nullité et la bêtise crasse qu’il met à nu chez ces puissants qui tiennent le « débat public ».

    • « Le Monde libre, c’était en fait le “Monde #Free”, du nom de l’entreprise de télécoms discount grâce à laquelle l’ogre avait bâti toute la fortune profuse qui lui permettait de racheter la presse nationale. (...)

      L’ogre [#Xavier_Niel] ne se faisait du reste pas prier pour fanfaronner à ce sujet, assurant que depuis que ses associés et lui avaient pris la tête du groupe Le Monde, il n’avait pas à attendre une demi-journée avant d’être reçu à l’Élysée. »

    • Vérité des luttes à Paris, erreurs au-delà ?

      Lettre ouverte à Henri Maler d’Acrimed
      http://blog.europa-museum.org/post/2016/11/04/Verite-des-luttes-a-Paris-erreurs-au-dela

      Cher Henri Maler,

      Nous ne nous sommes croisés qu’une fois je crois. C’était lors d’une des premières réunions d’Acrimed à laquelle j’avais accompagné Pierre Rimbert et Patrick Champagne.

      Je vous écris aujourd’hui au sujet de la recension que vous avez consacrée au livre qui défraie la chronique (parisienne) : « Le monde libre »

      Je trouve en effet assez croquignolesque que vous validiez la thèse que tous les médias colportent en contre-bande en s’appuyant sur cet essai, selon laquelle l’involution du Nouvel Observateur, aujourd’hui l’Obs, daterait de ces dernières années. Vous la comparez à celle subie par Libération, que vous situez sous la direction de Laurent Joffrin.

      À Acrimed, vous êtes pourtant bien placé pour savoir, l’ayant, comme d’autres et souvent les mêmes, longuement documenté en son temps, que la messe est dite depuis bien longtemps au sujet de Libération et du Nouvel Observateur, accompagnateurs idéologiques zélés de la conversion de la « gauche de gouvernement » au néolibéralisme. Depuis bien longtemps, c’est à dire à peu près au moment où l’auteure du livre entrait au Nouvel Observateur.

      À cette époque, je crois aussi me souvenir de l’analyse selon laquelle le surinvestissement dans la « culture » et le façadisme radical-chic étaient bien faits, dans ces journaux, pour accomplir cette mission historique. L’auteure semble pourtant déplorer que « l’équilibre » entre sociale-démocratie néolibéralisée et « radicalité » (les « deux gauches » paraît-il), établi selon elle par Jean Daniel (sans trop s’intéresser à sa fonction idéologique de blanchiment du néo-conservatisme), soit désormais rompu. Et semble affirmer qu’elle a connu un journal « de gauche ». Du point de vue d’Acrimed, cela devrait quand même apparaître un tantinet révisionniste... Ce serait comme dire que le PS a commencé sa mutation au moment où il l’achevait... Et que donc il faudrait revenir à 2012 et non à 1995 ou 1983... Sans compter que l’analyse de Pinto sur le "journalisme philosophique" concluait de façon très précoce aux effets structurellement néfastes de la fusion du journalisme et de l’EHESS, exactement ce que l’auteure présente avec nostalgie comme ce qui a fait la grandeur de son ex-journal...

      En fait, je me demande si vous ne jetez pas aux pieds de ce livre tout le capital accumulé de critique des médias, dans un objectif politique à courte vue : en finir avec le PS. Or ce PS-là est mort, et d’ailleurs les rats quittent le navire. Comme le champ politique a horreur du vide, la vraie question est : sous quelle forme va-t-il ressusciter, et quels griots demi-savant nous empêcheront de le reconnaître ? Vous nous aideriez grandement si vous rappeliez « de quoi le Nouvel Oservateur fut le nom », donc ce principe de porte-tournante entre l’Université et le Journalisme, que l’émoi et moi et moi actuel contribue à dissimuler, avec votre renfort. Cela éviterait que ceux qui faisaient le serment, il y a quelques mois, de « ne plus jamais voter PS », ne votent pour son futur équivalent structurel sans s’en apercevoir, lui permettant de parachever son œuvre (comme en Grèce). Ou puissent faire semblant de ne pas s’en apercevoir.

    • Tout à fait, c’est la suite de la lettre à Maler : sur le site De la gentrification des villes à la gentrification des luttes.

      La petite-bourgeoisie altermondialiste piaffe, ouvrons un peu les portes comme après 68, faisons une « nouvelle société » (alter-société ?). Bon sang, mais c’est bien sûr ! et il est exact que le licenciement de notre auteure, qui tenait tant bien que mal cette position susceptible de renouer avec la fonction historique du Nouvel Obs (associer la petite-bourgeoisie intellectuelle à la grande Marche vers le capitalisme sauvage), démontre l’avarice de ce parti, qui vient avec l’âge, incapable de s’ouvrir au sang neuf, et répondant à la fin de ses privilèges annoncée par la matraque et la course à l’euro-fascisme... Mais rien n’est perdu pour cette perspective radieuse, sauf renversement de table qui ne viendra donc pas d’une « gauche de gauche » mais peut-être, à défaut, d’une « droite de gauche » !

      ...

      Quand Acrimed publie un texte de propagande

      La conclusion vint... d’Acrimed qui publia sans la moindre vergogne, un texte de propagande pure écrit par une nouvelle salariée, sans doute sous la dictée, à la gloire du petit patron marseillais appuyé par les bureaucrates-demi-savants de l’EHESS, du Collège de France et de l’INRA (toute ressemblance avec la formule qui fit le succès du Nouvel Observateur et la défaite des travailleurs...)

      Acrimed qui raillait autrefois le journalisme de service et les reportages à la gloire de Meissier où le photographe fournissait le sandwich... Oui, oui. En d’autres temps, mais aussi s’il s’était agi d’un autre milieu social, et encore plus si cela s’était produit à Paris (vérité à Paris, erreur au-delà...), on aurait peut-être eu un « démontage de texte », tant tout cerveau « critique » en état de marche, sans avoir besoin de connaître un seul mot de l’histoire et par une lecture purement interne, est sidéré de la grossièreté des ficelles d’une telle propagande, émanant d’un éditeur qui se pique de philosophie et de sciences sociales !

      À partir de là, on pouvait commencer à craindre les conséquences du vieillissement des structures indépendantes, nées au tournant de 1995. Blanchir, comme vous le faites, les 15 dernières années du Nouvel Observateur, c’est un peu effacer sa propre histoire... Oublier le modus operandi au profit de l’opus operatum, ne conserver que la mélodie à défaut des paroles, permettant à la prochaine génération de sophistes d’y couler ses vers de résistance mirlitonne... Vous pouvez bien alors, parler de « mécanismes » !

      La conclusion est toujours la même : « revenir aux luttes »... mais aux luttes de classes et aux luttes du travail. Et dès qu’une classe (je parle de la votre bien évidemment, qu’on pourrait appeler peut-être « la gauche Lieu-dit ») prétend se faire porte-parole (en le déniant bien évidemment), ou monopolise la parole (car un média, et acrimed est un média, c’est cela), d’une autre, on peut s’attendre à ce que le PS renaisse de ses cendres paré des atours patiemment tissés à partir des luttes sociales (des autres) par des opposants qui étaient quand même plus proches de lui que de l’humanité souffrante...

    • je ne tagues pas, en même temps je suis abonné à lettre de @lundimatin ,donc facile de retrouver cette chronique que je lirai peut-être ! Je me suis arrêté à :

      Lorsqu’elle est interviewée sur France Inter à propos de son licenciement, elle reste calme et didactique comme s’il lui fallait éviter à tout prix les vagues et se limiter à l’exposé des faits, certes regrettables

       ??? il y a encore de l’impertinence sur #France_Inter ? Je n’écoutes plus cette #radio depuis un bail, au moins depuis que propulsé par Sarkozy, Philippe Val a rayé le plancher de la maison ronde.

    • @Marielle Bon, la boite à lettre du blog de Lordon sur le Diplo ne passe plus, mes réponses à tes commentaires ont été censurées... Vite : je pense qu’il faut se méfier des gens qui depuis Nuit Debout passent en même temps sur les médias autrefois off et sur les médias mainstream. Le premier fut je crois le conseiller de El Khomri qui quitta le navire en perdition. Après on a l’inénarrable Laurence De Cock. Maintenant Lancelin (La-bas trouve que c’est une bonne nouvelle qu’elle ait eu le Renaudot, relégitimant les prix littéraires au passage, alors que c’était écrit dans la presse que c’était une blague entre amis organisée par les « concurrents » de l’Obs). Faudrait surtout que ça s’arrête tout de suite là, l’entre-soi parisien autour du Lieu-Dit, qui fait son casting. Je dis ça je dis rien. Mais il nous faut un intellectuel collectif, au service du plus grand nombre sans démagogie, pas des gens bien en place pour qui le monde est un spectacle et qui vit dans trois arrondissements. C’est la reproduction assurée de la structure là... Donc un conseil Jedi, pas la foire aux narcissiques...

  • The Functional Art: An Introduction to Information Graphics and Visualization: The Truthful Art book


    http://www.thefunctionalart.com/p/the-truthful-art-book.html

    “Alberto Cairo is widely acknowledged as journalism’s preeminent visualization wiz. He is also journalism’s preeminent data scholar. As newsrooms rush to embrace data journalism as a new tool—and toy—Cairo sets the standard for how data should be understood, analyzed, and presented. The Truthful Art is both a manifesto and a manual for how to use data to accurately, clearly, engagingly, imaginatively, beautifully, and reliably inform the public.”
    — Jeff Jarvis, professor at CUNY Graduate School of Journalism and author of Geeks Bearing Gifts: Imagining New Futures for News

    “A feast for both the eyes and mind, Alberto Cairo’s The Truthful Art deftly explores the science—and art—of data visualization. The book is a must-read for scientists, educators, journalists, and just about anyone who cares about how to communicate effectively in the information age.”
    — Michael E. Mann, Distinguished Professor, Penn State University and author of The Hockey Stick and the Climate Wars

    #visualisation #journalisme_de_données #bibliographie #alberto_cairo

  • University of Miami

    Digital Humanities+Data Journalism #Symposium

    SEPTEMBER 29 - OCTOBER 1, 2016
    Miami, Fl

    http://dhdjmiami.com

    Digital humanists and data journalists face common challenges, opportunities, and goals, such as how to communicate effectively with the public. They use similar software tools, programming languages, and techniques, and they can learn from each other. Join us for lectures and tutorials about shared data types, visualization methods, and data communication — including text visualization, network diagrams, maps, databases and data wrangling. In addition to the scheduled content, there will be opportunities for casual conversation and networking. The DH+DJ Symposium will take place in the Newman Alumni Center at the University of Miami (Coral Gables Campus).

    #visualisation #data_journalism #journalisme_de_données

  • PANAMA PAPERS La consécration des enquêteurs sans frontières — La Cité
    https://www.lacite.info/eclairages/2016/6/10/panama-papers-la-conscration-des-enquteurs-sans-frontires

    OffshoreLeaks, LuxLeaks, SwissLeaks et Panama Papers. Pivot de ces enquêtes aussi gigantesques que retentissantes, le Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ) impose avec éclat le modèle de « journalisme collaboratif » globalisé. Derrière cette réussite, il y a l’apport financier de #fondations_philanthropiques et de donateurs. Face à une industrie médiatique en déclin, le #mécénat redonne ses lettres de noblesse au #journalisme_d’investigation.

  • Un couple condamné à combler une mare à cause du bruit des grenouilles
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/06/10/97001-20160610FILWWW00034-un-couple-condamne-a-combler-une-mare-a-cause-du-

    Un couple vivant dans un hameau de Dordogne a été condamné à combler la mare située au fond de leur jardin suite à la plainte de voisins agacés par le bruit des grenouilles qui y vivent, rapporte aujourd’hui Le Parisien. Un premier procès avait pourtant penché en leur faveur.

    Selon le jugement de la cour d’appel de Bordeaux, le point d’eau de 300 m² figurant « au cadastre du village depuis plus d’un siècle » doit disparaître dans un délai de quatre mois, a expliqué le propriétaire au quotidien. Un huissier a pourtant évalué le volume sonore causé par les batraciens à 60 décibels, soit l’équivalent d’une machine à laver. Le couple ne comprend pas la décision de la cour d’appel et pourrait décider de se pourvoir en cassation.

    –-------------
    C’est complétement aberrant cette histoire
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    Les amphibiens disparaissent à un rythme inquiétant
    http://planeteviable.org/disparition-amphibiens
    –-------------
    La Liste rouge des espèces menacées en France
    https://inpn.mnhn.fr/docs/LR_FCE/UICN-LR-Reptile-Fascicule-m5-1.pdf
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    #batraciens #nuisance_sonore #écologie #disparition #extinction

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    edit - l’article du Figaro est mensonger il y a des informations complémentaires sur ce lien qui permettent de mieux comprendre la situation : http://wikiagri.fr/articles/jurisprudence-les-coassements-des-grenouilles-sont-du-tapage-nocturne/9783

    • La brève ne précise pas où est fait le relevé, elle ne précise pas grand chose. J’avoue que je suis pas si compréhensive que toi. Je vais voire si je trouve plus d’infos là dessus.
      –---
      ici il n’y a pas beaucoup plus d’infos on sais qu’il s’agit de 40 rainettes et qu’elles ne font du bruit qu’en période de rut.
      http://www.leparisien.fr/societe/silence-les-grenouilles-10-06-2016-5870301.php
      –---
      Sur france bleu ils parlent de 30 rainettes et on découvre que les propriétaire à déplace la mare - du coup il l’a peut être déplacé plus près de ces voisins - l’article ne précise pas.
      https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/dordogne-condamnes-car-les-grenouilles-de-leur-mare-font-trop-de-bruit-14
      –---------
      Sur WikiAgri il y a plus d’infos et la mare est pas si centenaire que le disent les premiers articles.
      http://wikiagri.fr/articles/jurisprudence-les-coassements-des-grenouilles-sont-du-tapage-nocturne/9783

      « Cette mare existait déjà de mémoire des grands-parents de ma femme, elle n’a donc pas été créée spécifiquement il y a 12 ans. Les grenouilles qui y sont, nous ne les y avons pas introduites. Elles sont venues naturellement. La mare en question voit aussi des canards passer de temps à autres, il y a des poissons aussi... Quand nous avons racheté cette propriété, et que nous avons refait cette mare, elle ne gênait pas notre voisin. Il m’avait même demandé quelle était l’entreprise qui m’avait aidé pour la mare, et il avait fait appel à elle, pour construire sa propre mare ! Depuis, il l’a comblée, et porte donc plainte contre nous pour la nôtre, au prétexte du bruit émis par les grenouilles la nuit durant la saison des amours... C’est-à-dire sur à peu-près deux mois, en avril-mai. »

      et on trouve la réponse à ta question : le relevé sonore à été fait d’une des chambre des plaignants la fenêtre ouverte. Et la mare est illicite, contrairement à ce que disent les premiers articles que j’ai trouvé.

    • Ce qui me dérange dans ce genre d’article c’est que forcément on se prend de sympathie pour les grenouilles et les propriétaires de la mare, mais qu’on a qu’un seul point de vue.

      Si les 60 db sont côté voisins (et ça semble le cas puisque l’article dit que la mesure a été effectuée pour constater la nuisance), ça fait un aspirateur qui t’empêche de dormir ou d’ouvrir les fenêtres pendant quelques semaines. Y a des grenouilles dans la rivière située à une centaine de mètres de mes fenêtres, je vois bien le bruit d’enfer que ça peut faire (même si elles ne me dérangent pas vu la distance).

      C’est facile de faire un article accusateur du style « les bidochons face aux grenouilles » mais je les vois moins scandalisés quand il faut tout aplanir pour faire un barrage ou un aéroport.

      Bref ce genre d’article m’agace :)

    • J’ai ajouter les infos un peu plus haut, tu as bien fait de demander des précisions. Je reconnais que les articles sont pour la plus part biaisés et partisants, celui de wikiargi me semble plus interessant.
      La mare est en fait illicite et pas centenaire. Du coup c’est logique d’un point de vue juridique de la comblé. D’un point de vue écologique c’est quant même regrettable puisque les mares sont précieuses pour de nombreuses espèces pas seulement les bruyantes rainettes.
      Il semble y avoir d’autres contentieux de voisinages entre ces gens (arbres mitoyens - haies trop proches ...). Le problème c’est que rien n’est prévu pour les grenouilles, elles sont simplement condamné à mort alors que c’est une espèce protégés.

      Au passage pour info les rainettes mâle peuvent monter jusqu’à cent décibels et 30 000 coassements par nuit. http://www.leprogres.fr/france-monde/2012/07/18/mais-pourquoi-les-grenouilles-font-elles-tant-de-bruit-le-soir

      #rainette #voisinage #rut

    • Merci pour tes recherches @mad_meg

      On tombe dans le travers classique du journaliste qui dit qu’il y a eu condamnation pour motif Y bien sensationnel alors que quand tu creuses il y a aussi un motif X plus grave et plus pertinent mais avec beaucoup moins de potentiel « buzz »

      Effectivement les populations animales sont les premières victimes ici. Il faudrait que les enfants d’aujourd’hui aient la possibilité de ressentir l’émerveillement à la découverte des têtards dans une mare, pour avoir envie de les protéger étant adultes. Et que l’état arrête de lancer des grands projets inutiles qui saccagent tout

      #journalisme_en_carton

    • C’est moi qui te remercie @nicolasm car j’étais tombé dans le panneau et sans toi j’y serais resté encastré :)
      @intempestive merci pour tes précisions historiques. J’espérais bien que tu réagirais à cette histoire de rainettes.
      Je me demande comment le son se cumule mathématiquement. il y a environ 40 rainettes mettons qu’il y ai la moitié de mâle ca fait 20 braillards à 100 décibels chacun. Est-ce que les décibels s’additionnent ? ca ferais 2000 db à la source ... Bon je vais allé voire si je trouve ca sur gogol
      –-
      edit - alors gogol me dit que le son ne s’additionne pas - je m’y attendais un peu - C’est un sommation logarithmique.

      (75 dB)+(75 dB) ne donneront pas 150 mais 78 décibels. Le tableau ci-dessous permet de cumuler des sources sonores par couple si l’on ne veut pas faire une sommation logarithmique :
      10*log (10 N1/10 + 10 N2/10 + ...+10 Nn/10).

      http://www.genie-acoustique.com/spip.php?rubrique36
      Je me sens pas de faire la sommation logarithmique avec les 20 rainettes mais si c’était 2000db à la source ca ferais longtemps que les humains auraient exterminé les rainettes. On y travaille quant même sérieusement.

      @petit_ecran_de_fumee tu dois déjà y avoir pensé mais le hérisson c’est un bon prédateur de limace (et de lombrics aussi mais ça c’est probablement moins bien pour le potager). Il y a pas mal de liens qui expliquent comment attiré les hérissons, j’en met un quant même : https://potager.ooreka.fr/astuce/voir/268678/un-herisson-contre-les-nuisibles

      #hérisson #décibels

    • @mad_meg : comme le dit l’exemple que tu cites ci-dessus, mettre une deuxième source sonore identique à la première, c’est additionner 3 dB (quel que soit le niveau de la source).

      Si tu mets 16 fois la source sonore ( = 2x2x2x2 soit 2 puissance 4), ça fera donc 4 doublements à 3dB chaque, soit 12 dB de plus.
      À 32 fois la source, tu ajoutes 15 dB.

      Et donc, si on prend tes 20 braillards à 100 dB chacun, ça nous fera un brâme à 113 dB.

      Note que la puissance varie comme l’inverse du carré de la distance à la source. Et, donc, chaque fois que tu doubles la distance à l’émetteur, tu divises par 4 la puissance reçue et tu diminues donc l’intensité sonore de 6 dB.

    • Merci @simplicissimus on pourrais donc savoir à quelle distance de la mare se trouve la fenêtre des voisins. Le relevé est exactement de 63dB. Mais j’ai pris 100dB par rainette ce qui est le score maximal et pas la moyenne. Je vais voir si je trouve la moyenne des rainettes gauloises et si j’arrive à faire l’inverse du carré de la distance à la source comme tu me l’explique.

      –---
      J’ai trouvé une fourchette de 70-90 dB pour une rainette ordinaire (100dB étant plutot le score du Demis Rousso des rainettes). Avec une base de 80 dB par rainette à la source ca ferait 100,29 pour la mare au complet. Sauf que je bloque pour la suite. Je me suis manifestement enthousiasmé un peu vite sur l’inverse du carré de la distance à la source.

    • Un intéressant point de vue juridique (et pragmatique) sur le sujet. Mais c’est en Suisse…
      http://www.karch.ch/karch/page-28588.html

      Une dispute portant sur les cris de grenouilles n’est souvent ni la première, ni la dernière manifestation d’un conflit de voisinage. Cela ne doit pas être perdu de vue au moment de résoudre le problème : la suppression des nuisances n’engendre pas automatiquement une réconciliation.

    • interessant en effet je relève ce passage ;

      Tous les amphibiens sont des animaux protégés qu’il est interdit de capturer, de tuer ou de blesser. Il est également interdit de les déplacer ou de les placer en détention. Il est également interdit d’endommager ou de détruire leurs sites de reproduction, à savoir les mares. Si un étang est détruit, un site de remplacement doit en principe être créé ; cette disposition n’est pas appliquée rigoureusement pour les étangs de jardin. Il est également possible d’obtenir une autorisation de capture et de déplacement de grenouilles auprès du service cantonale de protection de la nature ou de la faune

    • Très intéressant l’histoire de l’#intolérance au bruit. #subjectif
      Un fœtus perçoit les battements du cœur de sa mère aussi fort que nous entendons un moteur de voiture de course, ce qui explique qu’un enfant s’endorme plus facilement en voiture ou avec le bruit d’un aspirateur.
      Notre intolérance à une conversation de téléphone mobile publique serait surtout du au fait que nous ignorons ce que répond l’autre interlocuteur.
      Et l’intolérance au bruit de voisinage quand tu ne connais pas tes voisins est plus forte que si ce sont des amis.
      #ignorance

    • Excellent @simplicissimus j’ai eu un temps la visite des flics tout les soirs à 22h10, mon voisin ne supportant pas un seul bruit comme celui de ramener une assiette à la cuisine. Un soir, les flics débarquent très fiers de m’annoncer qu’ils viennent de m’entendre passer l’aspirateur, le son provenait pourtant de la télévision … J’ai fini par me rendre au commissariat pour demander qu’ils cessent de soutenir la #paranoïa de mon voisin, ça a marché !

    • Ah les voisins du dessus ils font des drôles de bruits. Curieusement mon ancien voisin de dessous me disait que je faisait pas assez de bruit.

      Je reviens avec la distance du son. En cherchant là dessus j’ai trouvé quelques infos que je met ici.

      Le son dans l’air se propage à environ 330 m/s.
      Quelle distançe va til parcourir ?:comme dirais l’autre ça va dépendre de l’ACUITE auditive du « récepteur » !
      Ce n’est pas parce qu’on est INCAPABLE de l’entendre qu’il ne se propage pas PLUS LOIN.
      Ce n’est parce qu’il s’ATTENUE qu’il n’exsite plus !
      Tout dépend donc de la SENSIBILITE du « récepteur » à « entendre » la vibration transportée par les molécules d’air.
      Lorsqu’un son est émis (ça dépend par quoi),il peut l’étre avec une certaine DIRECTIVITE. Plus l’on va s’écarter de cette directivité, plus l’ATTENUATION sera accentuée

      http://forums.futura-sciences.com/physique/196919-calculer-distance-dun.html

      Avec tous ces paramètres je suis pas prête de savoir où est la mare. J’aurais pas perdu mon temps, j’ai pu faire une échelle des rainettes.

      - 30 dB : conversation à voix basse
      – 40 dB : réfrigérateur
      – 50 dB : pluie
      – 55 dB : lave-linge
      – 60 dB : conversation normale ou le bruit de la mare dans la chambre des Malfione
      – 65 dB : téléviseur
      – 70 dB : sonnerie de téléphone ou une rainette discrète
      – 75 dB : aspirateur
      – 80 dB : automobile ou une rainette moyenne
      – 85 dB : aboiement
      – 90 dB : tondeuse à gazon ou une rainette très en forme
      – 95 dB : klaxon
      – 100 dB : chaîne hi-fi ou 20 rainettes moyennes ou le Demis Rousso des rainettes
      – 105 dB : concert, discothèque
      – 113 dB : 20 Demis Rousso des rainettes en choeur
      – 130 dB : course automobile
      – 140 dB : avion au décollage
      – 185 dB : Ariane V au décollage ou un troupeau de 337426958 rainettes de type Demis Rousso

      source :
      http://www.lerepairedessciences.fr/r.../voir_loin.htm

    • C’est une échelle qui va beaucoup servir @intempestive :P

      Pour les rainettes en mode Ariane V, ca ferais un troupeau de 337426958 Demis Rousso \o/
      mais c’est possible qu’il n’y ai pas assez de rainettes Demis Rousso sur terre pour vérifier si mon calcul est juste :s
      –----

      J’ai pas encore les rainettes mais mon calcule doit être faux, il me semble qu’il manque des rainettes.

      la formule qui donne le niveau sonore en dB est : n = 10 * log( I/Io ) avec I l’intensité su signal sonore et Io = 10^-12 W/m² l’intensité du plus petit signal audible par l’Homme.

      http://couleur-science.eu/?d=2014/08/07/18/30/15-lechelle-logarithmique-des-decibels
      –---

      Oulala les logarithmes c’est joli mais j’y comprend rien. Maintenant avec 15 Demis Rousso je te fait Ariane V !
      #Je_donne_ma_langue_au_chat_de_Schrödinger

    • Intéressante cette affaire. D’après une vidéo de France 3 (1), on voit que la distance entre la mare et la résidence des plaignant est de 12 mètres environ. Pour voir sur une carte, voici :
      -- les coordonnées géographiques de la mare : 0,542653 de longitude et 45,097430 de latitude ;
      -- les coordonnées en Lambert 93 : 506722 – 6447246.

      Ce qui est bizarre, c’est que M. Pecheras dit dans l’article de France bleue (2) que la mare

      « est au cadastre, je l’ai même déplacée, avant elle était au pied de leur mur, je pensais bien faire ».

      Hors, on la voie pas sur cadastre.gouv.fr (Grignols, section AS, parcelle 11).

      En tout cas, la décision de la Cour de cassation sera intéressante, notamment par l’absence de prise en compte du statut d’espèce protégé des batraciens. Du moins semble-t-il vu qu’on pas pas le texte complet de la décision.

      1. http://france3-regions.francetvinfo.fr/aquitaine/dordogne/grenouilles-trop-bruyantes-des-perigourdins-condamnes-r
      2. https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/dordogne-condamnes-car-les-grenouilles-de-leur-mare-font-trop-de-bruit-14

    • @touti : je me souviens la première fois que j’ai participé à la « fête des voisins » j’y suis allé à reculons.. Et finalement j’ai bcp apprécié, je me suis dit qu’il faudrait en faire 4 par ans
      Je serais curieux de connaitre les stats de conflits de voisinage dans les quartiers ayant organisé une fête des voisins dans l’année précédente, par rapport aux autres.
      Je suis sûr que ça change tout..

    • Je ne dénigre pas Démis Roussos, loin de moi cette idée ! mais c’est vrai que j’ai mal orthographié son nom alors on peu se poser la question.
      Je l’ai choisi en référence aux décibels qu’il est capable de fournir.

      Il s’agit de mesures en décibels (dB) ; mesures recueillies à 1 m face au chanteur et ce, par rapport au volume des salles où sont données les représentations. A titre de comparaison, la voix parlée normale se situe aux environs de 40 décibels.

      On peut alors distinguer :

      Les voix de Grand Opéra : puissance 120 décibels (pour les salles dites de 1ère catégorie, c’est-à-dire d’un volume égal ou supérieur à 30 000 m3)
      Les voix d’Opéra : puissance 110 décibels (salles de 2ème catégorie, soit de 16 à 30 000 m3)
      Les voix d’opérettes et d’opéras comique : puissance 90 à 110 décibels
      Les voix de salon (concert) : puissance 80 décibels
      les voix « banales » : puissance 70 décibels

      En fait le Démis Roussos des rainettes c’est vrai que c’est insultant car la rainette qui as le plus de coffre n’est en fait qu’un chanteur d’opérette.

    • @af_sobocinski , le cadastre numérisé ne fait plus apparaitre que les informations strictement nécessaires à l’administration fiscale (surface du sol/du bâti). Toutes les indications relevant du droit privé (mitoyenneté des clotures, mares, etc) ont disparues.

    • @af_sobocinski, Je m’aperçoit en vérifiant sur le cadastre de ma commune que j’ai parlé un peu vite : certaines mares figurent bien, d’autres non. Les mares anciennes comblées et les plans d’eau récents (20 ans quand même) ont tendance à ne pas apparaitre (mais c’est un peu aléatoire).

    • Le cadastre représente bien les étangs, points d’eau etc. cf. la piscine en parcelle 4

      en revanche, il semble que les points d’eau aient été fortement restructurés puisque la photo sur gg:maps montrent des différences sensibles avec le cadastre. L’étang de la photo est en parcelle 11, alors qu’au cadastre il y a 2 petits étangs en parcelle 9…

  • Opération « Panama papers » : plusieurs pays ouvrent des enquêtes
    http://www.lapresse.ca/international/201604/04/01-4967504-operation-panama-papers-plusieurs-pays-ouvrent-des-enquetes.php

    Plusieurs pays ont ouvert des enquêtes pour blanchiment dans la foulée des révélations de l’opération « Panama papers », qui lève le voile sur un vaste système d’évasion fiscale impliquant de hauts responsables politiques, sportifs ou milliardaires.

    #Fraude_fiscale #Journalisme_d'investigation #Mossack_Fonseca #Panama_Papers #Politique #Économie #Évasion_fiscale

  • Data Journalism Without Borders — Shorthand Social

    https://social.shorthand.com/Maid_Marianne/n2Fb5QaOUc/data-journalism-without-borders

    Simon Rogers, Data Editor at Google News Lab, director of the DJA 2016

    How is the field of data journalism doing today? Can we still talk of a buzz in newsrooms globally or has a certain fatigue started to kick in?

    The same enthusiasm is still there; it’s just that the market has matured. Instead of it being a new thing, it’s become part of the fabric of newsrooms everywhere. It’s become the norm - and some of the work we’re seeing now is incredibly exciting. And that’s just in Europe and the US - around the world, data journalism is still new and developing.​

    What trends and techniques do you think will shape the future of data journalism? Which organisations do you see as trend setters?

    Increasingly, we are seeing specialisation within data journalism. There are still generalists out there (like me) but now we are seeing the rise of visual reporters who make graphics, developer reporters who build things, designers who work to make things beautiful. This is such an exciting time - we just don’t know what’s coming next.

    #data-journalisme #journalisme_de_données