• Gaza journalist, husband, two children killed in Israeli airstrike
    September 30, 2024 - Quds News Network
    https://qudsnen.co/?p=48585

    Gaza (Quds News Network)- Gaza journalist and activist Wafa Ali Al-Udaini was killed along with her husband and their two children following an Israeli air strike on their home in Deir Al-Balah in central Gaza earlier on Monday, according to local media reports.

    Monir her husband, Balsam, and Tamim, her children, were killed in the Israeli airstrike.

    Through her words and actions, Wafa stood as both a storyteller and a symbol of the Palestinian struggle for freedom.

    “I am a journalist, but I am also a refugee. My parents were expelled from their village in Palestine, which is now in Israel,” she said.

    “Being a journalist in Gaza is not easy, because every single day, you are subjected to (the possibility) of being killed, injured, or arrested by the Israeli occupation forces. In fact, many journalists were murdered by Israeli fire this way.”

    More than 174 Palestinian journalists have been killed since the start of the Israeli genocide war on Gaza on October 7, according to the Gaza Government Media Office.

    Israel’s war on Gaza has been considered the deadliest for journalists and media workers in the world in 30 years.

    The International Federation of Journalists said the mortality rate for media workers in Gaza is over 10 percent.

    Seventy-five percent of all reporters killed in the world in 2023 were killed between October 7 and the end of last year.

    #Génocide #Journalistes

  • Two More Palestinian Journalists Assassinated by Israel
    Aug 1, 2024 | - IMEMC News
    https://imemc.org/article/two-more-palestinian-journalists-assassinated-by-israel

    On Wednesday, day 299 of Israel’s assault on Gaza, two renowned journalists assassinated: Al Jazeera correspondent Ismail al-Ghoul and photographer Rami al-Rifi in a direct missile strike on their press vehicle by the Israeli occupation forces in Gaza City.

    Video clips showed the car the two colleagues were in severely damaged, with smoke rising from it and blood splattered on its remains, after it was targeted by the Israeli occupation in the Al-Shati refugee camp in the center of Gaza City.
    https://video.twimg.com/amplify_video/1818668779976458241/vid/avc1/720x1280/9osXeQSoj1WuXj8J.mp4?tag=16

    Since the outbreak of the Israeli aggression on the Gaza Strip on October 7, more than 155 journalists have been killed, 100 headquarters of journalistic institutions have been destroyed, and more than 100 journalists have been abducted, most of whom are still being held in the Israeli occupation’s prisons. Four of al-Ghoul’s fellow journalists have been forcibly disappeared, and their fate is unknown to this day, according to human rights reports issued by the Palestinian Journalists Syndicate.

    #Journalistes_tués #génocide

    • Al Jazeera refutes ‘baseless’ Israeli allegations against Ismail al-Ghoul | Israel-Palestine conflict News
      By Al Jazeera Staff | 1 Aug 20241 Aug 2024 | Al Jazeera
      https://www.aljazeera.com/news/2024/8/1/al-jazeera-refutes-baseless-israeli-allegations-against-ismail-al-ghoul

      During its war on Gaza, Israel has claimed its bombings of journalists and civilian targets were strikes against Hamas.

      Al Jazeera has “strongly” rejected “baseless” Israeli allegations that the network’s correspondent Ismail al-Ghoul, who was killed in an Israeli attack in Gaza, was a Hamas operative.

      The Doha-based network said on Thursday that the accusation, which Israel presented without proof, is an attempt to justify the “deliberate killing” of al-Ghoul and his companion cameraman, Rami al-Rifi.

      (...) “Furthermore, the Israeli occupation forces had previously abducted Ismail on March 18, 2024, during their raid on al-Shifa Hospital, detaining him for a period of time before his release, which debunks and refutes their false claim of his affiliation with any organisation,” the network added.

      The slain correspondent said at that time that Israeli forces detained him with other journalists and forced them to lie on their stomachs as they were blindfolded and had their hands tied for several hours. (...)

    • Deux journalistes décapités à Gaza
      https://contre-attaque.net/2024/08/02/deux-journalistes-decapites-a-gaza

      On y voit une voiture dévastée par une munition israélienne et, à l’intérieur, deux hommes décapités par l’explosion : des journalistes. La dépouille de Ismail Al-Ghoul, dont la tête a été réduite en charpie alors qu’il était au volant, porte un gilet floqué Press parfaitement identifiable. Il était en reportage avec son collègue cameraman, Rami al-Refee, dans le camp de réfugiés d’al-Shati. Les deux défunts rejoignent la longue liste des journalistes tués en faisant leur travail.

      La fille d’Ismail Al-Ghoul, surnommée « Zeina », n’avait pas vu son père depuis le début de la guerre car elle a été déplacée vers le sud de Gaza pour fuir les bombardements. Lui était resté dans les zones de combats, pour couvrir la situation au péril de sa vie. Sa fille ne le reverra jamais.

      L’annonce de ce nouveau crime de guerre et les images épouvantables des journalistes décapités circulent partout sur Internet, pourtant il n’y a toujours aucune aucune condamnation de la part de journalistes ou médias français. L’information n’est même pas évoquée dans les médias de masse.

      Depuis le 7 octobre, Israël a tué au moins 165 journalistes à Gaza. Jamais un conflit n’avait été aussi meurtrier pour la profession de reporter. L’État colonial vise délibérément et systématiquement la presse et interdit aux journalistes étrangers d’entrer dans Gaza, pour empêcher les témoins de documenter le génocide. Israël est en guerre contre la vérité, et Gaza est le plus grand cimetière de journalistes du monde, dans l’indifférence des médias occidentaux.

  • Emmaüs International, Emmaüs France et la Fondation Abbé Pierre rendent publics des faits graves commis par l’abbé Pierre. | Fondation Abbé Pierre
    https://www.fondation-abbe-pierre.fr/actualites/emmaus-international-emmaus-france-et-la-fondation-abbe-pierre
    https://www.fondation-abbe-pierre.fr/sites/default/files/2024-07/Photo+site%20%2820%29.png

    Le Mouvement Emmaüs rend publics des faits qui peuvent s’apparenter à des agressions sexuelles ou du harcèlement sexuel, commis par l’abbé Pierre, entre la fin des années 1970 et 2005. Ces faits ont concerné des salariées, des volontaires et bénévoles de certaines de nos organisations membres, ou des jeunes femmes dans l’entourage personnel de l’abbé Pierre. Le Mouvement a mandaté un cabinet expert de la prévention des violences, le groupe Egaé, pour mener un travail d’écoute et d’analyse. Ce travail a permis de recueillir les témoignages de sept femmes. L’une d’entre elles était mineure au moment des premiers faits. D’après les informations recueillies, plusieurs autres femmes ont subi des faits comparables, mais n’ont pas pu être entendues. Un dispositif de recueil de témoignages et d’accompagnement, strictement confidentiel, s’adressant aux personnes ayant été victime ou témoin de comportements inacceptables de la part de l’abbé Pierre, a été mis en place.

    • Sur l’abbé Pierre, se souvenir qu’il était mandaté par le Vatican en France lors du début de la purge des prêtres ouvriers durant les années 50. Le choix ’carte des pauvres’ façon activiste venant faire oublier l’opulence de l’église et sa bureaucratie sacerdotale.

      C’est peu après qu’il a été connu en tant qu’agresseur sexuel par l’église

      Révélations sur l’abbé Pierre : « La compulsion sexuelle du clerc catholique paraît indubitable »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/07/20/revelations-sur-l-abbe-pierre-la-compulsion-sexuelle-du-clerc-catholique-par

      Les archives du Centre national des archives de l’#Eglise de France contiennent des documents des années 1950-1960 sur les compulsions sexuelles de l’abbé Pierre, déjà présentées par Axelle Brodiez-Dolino, dans son livre _Emmaüs et l’abbé Pierre (Presses de Sciences Po, 2009). L’angle des violences invite à lire de manière différente ces données et certains épisodes de la vie de l’abbé. A partir de 1954-1955, des informations reviennent aux oreilles épiscopales sur son comportement.

      [...]

      Les évêques des années 1950 n’ont pris aucune sanction canonique, et il y aurait lieu de rechercher si les informations furent transmises ou connues au-delà de 1961. Les témoignages de la Ciase ont conduit l’un d’entre nous à interroger le diocèse de Grenoble, dont dépendait l’abbé Pierre. Il a reconnu disposer de données, sans les avoir communiquées. Les dirigeants d’Emmaüs se sont contentés de mettre en garde de manière officieuse et elliptique des femmes travaillant pour Emmaüs.

      https://justpaste.it/fetfz

      #Ciase

    • Abbé Pierre : réagissant à une tribune parue dans « Le Monde », les évêques se défendent d’avoir « voulu étouffer » les accusations d’agressions sexuelles
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/07/26/abbe-pierre-reagissant-a-une-tribune-parue-dans-le-monde-les-eveques-se-defe

      « Je ne peux laisser sans réponse de telles assertions, a fortiori dans un quotidien de référence », a déclaré le président de la Conférence des évêques de France, Eric de Moulins-Beaufort.

      La Conférence des évêques de France s’est défendue, vendredi 26 juillet, « d’avoir voulu étouffer » l’affaire d’agressions sexuelles dont est accusé l’abbé Pierre, estimant qu’une tribune récemment publiée dans Le Monde avait porté atteinte à « l’honneur de milliers de prêtres ».

    • Révélations sur l’abbé Pierre : « Certains savaient, mais n’ont rien dit, car l’icône rendait davantage service sur son piédestal », Axelle Brodiez-Dolino, historienne.
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/08/01/revelations-sur-l-abbe-pierre-certains-savaient-mais-n-ont-rien-dit-car-l-ic

      Après l’« affaire #Roger_Garaudy » [écrivain et politique français mort en 2012, à l’âge de 99 ans, qui avait conservé l’amitié et le soutien de l’abbé Pierre, malgré sa condamnation pour négationnisme], qui était de nature politique, l’icône abbé Pierre vient de chuter une deuxième fois, sur des comportements privés qui s’étalent, selon le rapport du cabinet Egaé, entre la fin des années 1970 et 2005.

      Sa mort, en 2007, désormais lointaine, le scandale des violences sexuelles commises par des #prêtres sur des mineurs dans l’Eglise catholique, ainsi que le vaste mouvement #metoo, ont libéré la parole des victimes.
      Comprendre implique de distinguer les deux grandes phases médiatiques de la vie de l’abbé Pierre : celles qui ont suivi l’appel de 1954 et les années 1980-1990.

      Après l’immense succès de l’appel, l’ancien résistant et ancien député (1945-1951) devient une icône, prophète des temps modernes, renouvelant la figure du prêtre engagé au moment même de la condamnation par Rome des #prêtres_ouvriers. « Des mains innombrables le touchent comme s’il s’agissait d’un totem aux pouvoirs magiques (…). D’autres vierges folles tombent en extase devant lui (…). Il éprouve de plus en plus de peine à résister (…) aux tentations », rapportaient déjà, en 1969, Gérard Marin et Roland Bonnet dans La Grande Aventure d’Emmaüs (Grasset). Dès février 1954, « des femmes harcèlent le père » et son entourage, sa secrétaire Lucie Coutaz en tête, « s’épuise à le faire suivre, à encadrer ses déplacements pour le protéger contre lui-même », écrivait encore Pierre Lunel dans L’Abbé Pierre. L’insurgé de Dieu (Stock, 1989).

      Quelles « tentations » ? Ceux qui savaient n’ont jamais voulu détailler. Ils exprimaient cependant, quand on les interrogeait [l’autrice de cette tribune a notamment réalisé une série d’entretiens en 2005 et en 2006, en partie publiés dans un livre, Emmaüs et l’abbé Pierre, aux Presses de Sciences Po en 2009], une souffrance (plusieurs se sont effondrés en larmes), des mots très durs contre l’abbé et une lourde déception. Il est possible qu’il se soit plutôt agi d’attouchements ou de relations sexuelles consentis – face à une icône, la frontière du consentement est néanmoins difficile à établir.

      Personne n’a alors parlé, par peur du scandale. A #Emmaüs, une étroite direction voulait sauver l’édifice encore fragile. L’#Eglise, dont ce prêtre redorait l’image et la popularité, a, de son côté, opté, fin 1957, et avec le concours de la direction d’Emmaüs, comme le montrent des courriers conservés dans les archives [de l’association Emmaüs, devenue Emmaüs Solidarité], pour l’exfiltration de l’abbé en Suisse, dans une clinique psychiatrique pour personnalités. Son internement durera plus de six mois ; à partir de son retour, il ne dirigera plus jamais aucune structure Emmaüs. Le #ministère_de_l’intérieur et certains #journalistes savaient aussi, comme l’a montré Pierre Lunel, mais l’icône rendait davantage service sur son piédestal.

      Pulsions répréhensibles

      Son attrait pour les femmes semble ensuite n’avoir jamais cessé. Il redevient cependant facilité par son regain de célébrité à partir des années 1980, sur fond de médiatisation des « nouveaux pauvres », du chômage de masse et d’une nouvelle crise du logement. Le héros, en 1989, du film Hiver 54, l’abbé Pierre sera quinze fois élu personnalité préférée des Français.

      Du début des années 1980 à la fin des années 1990, les personnes chargées à Emmaüs de l’entourer rapportent qu’elles devront continûment lutter pour écarter des femmes qui lui font des avances. A partir de 1982, il déclare en outre la maladie de Parkinson, dont le traitement est connu pour activer fortement la libido. Les témoignages aujourd’hui connus montrent qu’avant comme durant ce traitement, il avait des pulsions répréhensibles qu’il peinait à contrôler. Mais qui savait alors, à part de petits cercles à Emmaüs qui tentaient de s’en protéger, et de l’en protéger comme ils pouvaient, en particulier en ne le laissant pas seul ? Je ne sais pas.

      Au soir de sa vie, il a finalement confié à l’essayiste Frédéric Lenoir avoir « cédé de manière passagère » à « la force du désir » et avoir « connu l’expérience du désir sexuel et de sa très rare satisfaction » (Mon Dieu… Pourquoi ?, Plon, 2005). Après ces révélations, la hiérarchie ecclésiastique – par le biais, selon des témoins d’alors, de Mgr Lustiger, archevêque de Paris, et de Mgr Simon, futur vice-président de la Conférence des évêques de France – viendra lui intimer l’ordre de ne pas en dire davantage.

      Remettre chaque acte dans son contexte

      L’abbé Pierre a toujours clamé qu’il n’était pas un saint. Il s’est livré à des actes consentis mais aussi non consentis. Son entourage à Emmaüs savait. L’Eglise a, quant à elle, tenté d’étouffer d’abord ses actes, puis ses paroles. Et que savaient les présidents de la République, qui l’ont décoré de la #Légion_d’honneur jusqu’au plus haut grade, celui de grand-croix ?
      Il faudra remettre chaque acte dans son contexte : avant ou après sa maladie de Parkinson mais également selon la sensibilisation aux violences sexuelles et à la nécessité du consentement – les temps ont à cet égard, en soixante-dix ans, radicalement changé.

      Il n’empêche [science pipo oblige] qu’Emmaüs reste une extraordinaire organisation, remarquablement inventive, pionnière dans l’articulation du social et de l’écologique, qui se bat sur tous les fronts. L’abbé Pierre a été un vrai résistant, un vrai pacifiste, un inlassable héraut de la guerre contre la pauvreté, dont il a considérablement fait avancer la cause. Il continuera d’appartenir à l’histoire. Il en reste encore des zones d’ombre ; et les vivants peuvent en parler en toute liberté.

      Axelle Brodiez-Dolino, historienne, directrice de recherche au CNRS, est l’autrice d’« Emmaüs et l’abbé Pierre » (Presses de Sciences Po, 2009).
      Axelle Brodiez-Dolino (historienne)
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  • Five journalists killed in Gaza in last 24 hours
    6 July 2024 10:51 BST | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/five-journalists-killed-gaza-last-24-hours

    The Gaza government’s media office announced the killing of five Palestinian journalists in the past 24 hours:

    Amjad Jahjouh – the Palestine Media Agency – killed in Nuseirat
    Wafa Abu Dabaan – the Islamic University Radio in Gaza – killed in Nuseirat
    Rizq Abu Ashkian – the Palestine Media Agency – killed in Nuseirat
    Saadi Madoukh – Deep Shot Media Production Company – killed in Gaza City
    Ahmed Sukkar – Deep Shot Media Production Company – killed in Gaza City

    The media office says that 158 journalists have been killed since the beginning of Israel’s war on Gaza.

    #Journalistes

  • Comment Israël cible les #journalistes à Gaza : « Le gilet presse nous met désormais en danger »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/06/25/comment-israel-cible-les-journalistes-a-gaza-le-gilet-presse-nous-met-desorm

    Les bombardements israéliens sur #Gaza ont causé la mort de 108 journalistes depuis le 7 octobre. Une enquête menée par la plate-forme Forbidden Stories et douze médias internationaux, dont « Le Monde », suggère qu’une partie de ces frappes était délibérée.

    #sionisme #terrorisme #impunité

  • Je me suis toujours intéressé aux prix de l’immobilier (politiquement) je trouve que c’est un indice clair et fiable des tournants sociaux, des territoires, du vécu quotidien, de ce qui se profile. En plus, comme les maires ont eu des difficultés à masquer qu’ils devenaient les promoteurs immobiliers de leur ville (balkany ou moudenc à toulouse plus proche, ou muzeau à clichy etc). On peut reconstruire assez bien comment fonctionne leurs réseaux d’influence.

    Bon là, j’ai demandé à un site plutôt fiable en terme de recroisement des ventes, l’estimation d’une villa cossue à Reuil Malmaison de 900m2 avec piscine et un terrain de 1.600 m2. Oh ben tiens, c’est étonnant, c’est beaucoup plus élevé que le prix de vente annoncé.

    Résultat de votre estimation en ligne
    Rue Hortense, 92500 Rueil-Malmaison

    Maison 300 m² 9 pièces piscine

    Estimation basse 3 426 023 €
    Estimation moyenne 3 773 200 €
    Estimation haute 4 120 283 €

    Marine Le Pen vend la villa de son père au milliardaire catholique ultraconservateur Pierre-Edouard Stérin pour 2,5 millions d’euros –
    https://www.liberation.fr/politique/marine-le-pen-vend-la-villa-de-son-pere-au-milliardaire-catholique-ultrac

    Marine Le Pen vend la villa de son père au milliardaire catholique ultraconservateur Pierre-Edouard Stérin pour 2,5 millions d’euros
    D’après une information de « Challenges », la famille Le Pen a vendu sa villa de Rueil-Malmaison où habite Jean-Marie Le Pen à une société détenue par le milliardaire ultraconservateur Pierre-Edouard Stérin et le gestionnaire de son fonds d’investissement.

    Oups, plus d’un million d’euros de différence.

    Sinon voila un vieil article du 28/02/2016, à l’époque où le JDD n’appartenait pas à l’extrême droite sur les soupçons de la justice lors de l’achat.
    https://www.lejdd.fr/Societe/Soupcons-sur-la-villa-des-Le-Pen-pere-et-fille-774921-3157730

    • Il faut quand même que tu saches que le nouveau propriétaire qui a acheté à si petit prix leur cahute aux Lepen est exilé fiscal en Belgique et grand ami de Bolloré et qu’il amasse sa fortune en investissements immobiliers.

      Qui est Pierre-Edouard Stérin, ce milliardaire catholique candidat au rachat de « Marianne » ?
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/05/02/pierre-edouard-sterin-milliardaire-catholique-pret-a-racheter-marianne_62311

      En ce début de 2023, Vincent Bolloré accueille à la Villa Montmorency, dans le 16e arrondissement de Paris, le timide et souriant Pierre-Edouard Stérin. Cet autre milliardaire, fervent catholique et désireux comme lui de « sauver la France », est venu lui parler de ses rêves du moment, dont l’offre de rachat du groupe Editis – avortée depuis. Face au Breton, qui se dit né avec une cuillère d’argent dans la bouche, lui, originaire d’Evreux, se vit en vilain petit canard qui a enchaîné les échecs et « bossé toute sa vie comme un chien » pour réussir. Vingt ans à faire fructifier les coffrets Smartbox, qu’il a créés et délocalisés en Irlande, pour se bâtir une fortune de 1,2 milliard d’euros, la 104e de France.

      Peu connu du public, exilé fiscal en Belgique, le quinquagénaire mû par l’envie de « give back » (« redonner » en français) entend, en outre, déshériter ses cinq enfants pour léguer ce milliard à son propre fonds de « philanthropie ». Et voudrait, chagrin que la France boude ses grandes fortunes, que cela se sache. Il n’en admire pas moins en Bolloré le « superentrepreneur » et son puissant groupe, dont la chaîne d’opinion ultra-conservatrice CNews grignote les parts de marché de BFM-TV. Que la rédaction du Journal du dimanche (JDD) ait été décimée ne le choque pas : un propriétaire « fait ce qu’il veut chez lui ». Les journaux n’y font pas exception.

    • « Versailles Connection » : Pierre-Edouard Stérin place ses pions au Rassemblement national
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/06/26/versailles-connection-pierre-edouard-sterin-place-ses-pions-au-rassemblement

      Le #milliardaire catholique conservateur était déjà au cœur du dispositif de Marine Le Pen à travers son numéro deux, le financier François Durvye. Une place qu’il renforce avec plusieurs candidats issus de sa galaxie investis sous la bannière RN-LR.
      Par Clément Guillou, Alexandre Pedro et Ivanne Trippenbach

      Octobre 2023, à deux pas de la Bourse, à Paris. Jordan Bardella et Pierre-Edouard Stérin font connaissance à la table gastronomique du restaurant Fleur de pavé, dans le 2e arrondissement. Le jeune président du Rassemblement national (RN) s’enquiert auprès du milliardaire catholique, 104e fortune française, des ficelles des investisseurs pour repérer le « value for money ». Le fondateur de Smartbox, exilé fiscal en Belgique et opposé par ailleurs au droit des femmes à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), ne trouve pas Bardella exceptionnel mais voit en lui son poulain à l’extrême droite. Le « go between » entre les deux hommes ? Le polytechnicien François Durvye, barbe bien taillée et lunettes fines, numéro deux de Stérin au sein d’Otium Capital, son fonds d’investissement pesant 1,2 milliard d’euros, et conseiller de l’ombre du RN.

      Un mois plus tard, en novembre 2023, Marine et sa sœur Yann Le Pen signent avec François Durvye l’acte de vente de la propriété familiale de Rueil-Malmaison, où vivent Jean-Marie et Jany Le Pen, comme l’a révélé le magazine Challenges. Quand, début 2023, François Durvye découvre la maison à colonnes ouverte sur le jardin de 1 600 mètres carrés, en l’absence de Jean-Marie Le Pen, hospitalisé, il tope. Et débourse, à l’aide d’une société civile immobilière, qu’il créera durant l’été avec sa femme et Pierre-Edouard Stérin, 2,5 millions d’euros pour acquérir cette demeure de 300 mètres carrés, dotée de neuf pièces, d’une piscine et d’une dépendance pour le personnel. Les meubles, bibelots, maquettes de voiliers et estampes asiatiques sont laissés à l’écart de la vente. Mais les Le Pen en retirent une confortable rentrée financière.

      Le duo Durvye-Stérin possède donc la maison où vit toujours le cofondateur du Front national, qui vient de fêter ses 96 ans. Une villa où s’est rendu Jordan Bardella, il y a quelques mois, pour sa première longue entrevue avec Jean-Marie Le Pen, comme pour entretenir la continuité familiale. D’une génération à l’autre, le clan Le Pen s’entoure de l’une ou l’autre des tendances de l’extrême droite. Marine Le Pen a peu à peu troqué la « GUD Connection », trop encline à participer aux défilés néonazis et néofascistes en plein Paris, contre la « Versailles Connection », selon les mots d’un ancien du cercle mariniste.

      Comment François Durvye et la galaxie Stérin se sont-ils retrouvés au cœur du dispositif lepéniste ? C’est un autre #Versaillais, le « catho tradi » Renaud Labaye, formé à Saint-Cyr et bras droit de Marine Le Pen, qui l’introduit en 2021 auprès de la candidate à la présidentielle. Les deux quadras se sont rencontrés dans la cité royale, épicentre de la droite réactionnaire. « Une tête bien faite, un mec qui pense comme nous, c’était intéressant qu’il travaille pour Marine », confirme l’ex-secrétaire général du groupe RN à l’Assemblée nationale. Son profil évoque un autre financier, qui conseille Marine Le Pen depuis plus longtemps encore : l’investisseur catholique Alexis Rostand, diplômé de HEC et enseignant à Paris-Dauphine, qui travaille entre Londres et Paris à la tête d’une société de gestion d’actifs et du think tank Ora et Labora – « prière et travail », du nom de la devise des bénédictins. Son credo : la « finance éthique intégrale », qui cherche à harmoniser argent et doctrine sociale de l’Eglise.

      Vision économique libérale

      François Durvye se ménage rapidement une place. Comme l’avait dévoilé Libération, c’est à l’abri du manoir normand de Durvye, dans le village en pierre de Bellengreville (Calvados), que Marine Le Pen s’est exercée secrètement au débat d’entre-deux-tours de la présidentielle de 2022. Le même avait monté un rendez-vous avec Marine Le Pen dans sa demeure versaillaise, en présence de Pierre-Edouard Stérin, qui en était ressorti avec l’impression que « Marine n’y connaît rien en économie ». Un an plus tard, Marine Le Pen est retournée à Bellengreville, pour la fête d’anniversaire de François Durvye – mais d’autres cadres du RN avaient décliné l’invitation pour se rendre au pèlerinage de Chartres. Durvye est encore là, au soir du 9 juin, dans la salle « VIP » du premier étage d’un pavillon du Parc floral de Paris, autour de Jordan Bardella et Marine Le Pen, pour découvrir leur victoire aux européennes sur les coups de 20 heures.

      La photo, publiée par Marine Le Pen sur ses réseaux sociaux, signe l’importance prise par ce quadragénaire. Le polytechnicien est l’un des plus productifs des « Horaces nouvelle génération », une poignée de conseillers qui ont supplanté les « Horaces », ces anciens hauts fonctionnaires retraités, passés de mode au RN. Formés dans les grandes écoles, âgés de 30 à 40 ans et jusqu’ici vierges d’engagement politique, ces hauts diplômés puisés dans les réseaux catholiques et nationalistes partagent une vision économique plus libérale que le souverainisme du Front national des années 2010.
      François Durvye calque ses conseils sur les intérêts des grands groupes industriels, qu’il se targue de bien connaître. « Je suis entendu », croit savoir celui qui pousse auprès de Jordan Bardella un paquet « productivité » pour les entreprises, incluant la baisse des impôts de production. « La ligne souverainiste a gagné contre la ligne national-réactionnaire dans les urnes, rétorque Jean-Philippe Tanguy, qui défend plutôt la taxe sur les surprofits et le rachat d’actions. On n’est pas très riche en talents disponibles. Alors quand Marine lui dit : “Tu fais”, eh bien il fait. »

      François Durvye est-il missionné par Pierre-Edouard Stérin pour influencer la ligne d’un parti à même de prendre le pouvoir ? Tous deux nient. Au RN, tout le monde a bien compris toutefois qu’il fallait compter avec le milliardaire anti-IVG, qui projette de racheter Marianne et s’inquiète d’un « grand remplacement », théorie raciste fantasmant la disparition de l’identité française à raison de l’immigration. Dernièrement, c’est le député sortant du Nord Sébastien Chenu, que Marine Le Pen imagine en futur président de l’Assemblée nationale, qui l’a sollicité pour un déjeuner. « Je m’attendais à voir quelqu’un de très raide, mais pas du tout : il est profondément attaché à œuvrer pour la France et met à son bénéfice ses réseaux, son argent, et ses collaborateurs », en a déduit Sébastien Chenu, qui avait fondé GayLib il y a une vingtaine d’années, et dont les convictions sociétales sont aux antipodes de la vision conservatrice de Stérin.

      Des petites mains à disposition

      Au sein du #RN, les porte-parole de la ligne dite « sociale » dénoncent, depuis les législatives de 2022, un noyautage progressif par des conservateurs, autrefois associés au courant de Marion Maréchal. Les catholiques versaillais, recrutés par Renaud Labaye, occupent des fonctions-clés du groupe à l’Assemblée, au plus près du bureau de Marine Le Pen. Et parmi les députés sortants, ils constituent une part non négligeable, après que l’ancien ministre de la défense Charles Millon, à l’influence encore certaine dans les milieux catholiques, a suggéré à Marine Le Pen d’offrir des circonscriptions favorables à une bonne poignée de conservateurs. Sous l’influence de l’entourage de Pierre-Edouard Stérin, ils reviennent plus nombreux encore dans ces élections législatives.

      « Si vous avez besoin de renfort… » Le 11 juin, jour de l’annonce de l’alliance entre Eric Ciotti et le RN, le message d’Alban du Rostu s’affiche sur le portable d’un proche collaborateur du président des Républicains (LR). Il le connaît un peu : Alban du Rostu est l’un des deux émissaires privilégiés de Pierre-Edouard Stérin. Si François Durvye dirige Otium, Alban du Rostu chapeaute le Fonds du bien commun, l’instrument de dotation « philanthropique » de Stérin. Ce mardi, Alban du Rostu vient opportunément proposer à Eric Ciotti les services de la galaxie réactionnaire Bien commun. Il tient à rester discret : il supprimera son message, apprenant qu’Eric Ciotti est lâché par ses troupes.

      Voilà plusieurs mois que le président de LR est courtisé par Pierre-Edouard Stérin. « Il est bizarre, ce mec », avait lâché Eric Ciotti à la sortie d’un premier rendez-vous, le 1er septembre 2023. Trois mois plus tard, le Niçois est invité à sa première « soirée des entrepreneurs patriotes », où Stérin fait se croiser élus, patrons, jeunes cadres des sphères libérales-conservatrices. Un grand drapeau tricolore orne le formulaire d’inscription en ligne pour cette soirée, qui se tient au cœur du très chic 8e arrondissement de Paris. Mais Eric Ciotti n’ira pas.

      En plein big-bang politique, toutefois, le rallié au RN a-t-il le luxe de dire non ? La droite tout entière l’a lâchée, jusqu’à ses propres collaborateurs, qui tiennent les réseaux sociaux ou le précieux fichier des adhérents. Bien vite, le mot se passe chez LR : Stérin aurait mis à disposition quelques petites mains pour aider Eric Ciotti à traverser la tempête médiatique et juridique. Mais ce n’est pas tout. L’ex-député des Alpes-Maritimes a négocié 80 circonscriptions avec le RN, mais n’a pas grand monde à investir. Le RN va lui fournir des contacts, des élus locaux venus de la droite déjà en rupture de ban et pas encore encartés à l’extrême droite ou des amis de Marion Maréchal. La chaîne CNews et ses chroniqueurs constituent un autre petit réservoir. La galaxie Sterin en est un autre, comme l’a découvert Le Monde.

      Profils sociologiques très différents

      Dans l’urgence, des candidats liés au Bien commun sont investis, aux profils sociologiques très différents de la masse des candidats lepénistes. Vincent Trébuchet, 35 ans, salarié dans « une entreprise de conseil, soutien et financement aux associations », candidat dans l’Ariège ? Cet ex-HEC est employé de la « start-up studio » de la Fondation du bien commun et travaille essentiellement à la mise en place d’un réseau de collèges et lycées catholiques soutenu par Stérin, des établissements non mixtes proposant « une authentique éducation intégrale ».
      Typhanie Degois, ex-députée de Savoie élue dans la majorité macroniste en 2017, va tenter de retrouver l’Assemblée nationale dans le groupe d’Eric Ciotti et Jordan Bardella. Depuis son départ du Palais-Bourbon, la jeune femme aux idées conservatrices a soutenu Marine Le Pen pour la présidentielle de 2022 et s’est reconvertie dans le lobbying. Son principal client, comme l’a révélé La Lettre ? Le fonds Otium de Stérin. Typhanie Degois est aussi active au sein du Fonds du bien commun.

      Dans le département voisin, en Haute-Savoie, Antoine Valentin, déjà maire de village, se présente, lui aussi, sous l’étiquette LR-RN. Depuis quelques mois, il porte le nouveau projet politique de Pierre-Edouard Stérin, Politicae : un institut de formation qui se fait fort d’aider des candidats sans étiquette à remporter des mairies en 2026. Comme le rappelle La Lettre, Politicae est la première émanation d’un think tank dont le milliardaire a confié la création à Philippe de Gestas, ancien sous-préfet, professeur à l’Institut de formation politique, le laboratoire parisien des droites conservatrices. A Politicae, Antoine Valentin a embauché Barthélémy Martin, lui-même propulsé candidat LR-RN en Charente. Pour lancer le projet Politicae, Antoine Valentin avait bénéficié d’un coup de pouce du Journal du dimanche de Vincent Bolloré, en mai : la publication d’une tribune d’un « collectif de 30 maires »… parmi lesquels deux autres candidats ciottistes aux législatives.

      Quant à Alexis Pany, candidat dans les Hauts-de-Seine et cadre de Bolloré Logistics, son épouse est l’une des dirigeantes du Fonds du bien commun. D’autres aspirants députés font partie de la galaxie versaillaise, comme le consultant Pierre Giry, diplômé de l’Essec et enseignant à Sciences Po en finances et stratégie, autrefois proche de François Xavier-Bellamy à Versailles, parachuté dans la Manche.
      Pour Eric Ciotti, ces candidats issus d’un même écosystème ne forment qu’une curieuse coïncidence et l’implication de Pierre-Edouard Stérin « relève du fantasme ». « Ces candidats n’ont absolument pas été trouvés par quiconque », répond-il, en insistant sur le rôle des « prestataires extérieurs et des bénévoles » dans la campagne. Au RN, on minimise aussi le poids du milliardaire. « On n’a plus besoin d’aide financière. Vu le nombre de députés qu’on nous promet [le financement public des partis dépend de leurs résultats aux législatives], le sujet financier fera partie du passé », prédit Renaud Labaye.

      Reste que le mode de fonctionnement de Pierre-Edouard Stérin, dans les affaires, est le suivant : étudier et amender le business plan d’entrepreneurs, mettre à disposition ses moyens financiers et ses jeunes cerveaux, en échange de parts substantielles dans l’entreprise. A l’approche du premier tour, depuis son domicile près de Waterloo, le milliardaire catholique souhaite aux candidats de l’union de l’extrême droite « beaucoup de succès face à la menace principale que me semble être l’union de la gauche, de l’extrême gauche et de l’ultragauche ».

  • Mediapart sur X : "« Plus de 140 journalistes tués dans la bande de Gaza depuis le 7 Octobre 2023 ; pouvez-vous en nommer un ? » azaizamotaz9, lauréat du prix de la Liberté 2024, est l’invité exceptionnel de @RachidaElAzzz et @Yunnes_Abzouz dans À l’Air Libre. "
    https://x.com/Mediapart/status/1798766939105280007
    https://video.twimg.com/amplify_video/1798766809828786176/vid/avc1/1920x1080/0mYM6xEVCGL59HVQ.mp4?tag=16

    #journalistes_palestiniens

    • Avec d’autres députés, Jérémie Patrier-Leitus demande l’annulation du Prix Liberté à Motaz Azaïza
      Ouest-France Publié le 05/06/2024
      https://www.ouest-france.fr/normandie/lisieux-14100/avec-dautres-deputes-jeremie-patrier-leitus-demande-lannulation-du-prix

      Mardi 4 juin 2024, au Zénith de Caen (Calvados), se déroulait la 6e édition du Prix Liberté. Ici le photojournaliste palestinien, Motaz Azaïza, lauréat du Prix Liberté 2024. | MARTIN ROCHE/OUEST-FRANCE

      Jérémie Patrier-Leitus, député de la circonscription de Lisieux-Falaise (Calvados), a cosigné un communiqué mardi 4 juin 2024, avec 34 autres députés de la majorité, pour demander l’annulation de la remise du Prix Liberté 2024 de la Région Normandie, décerné le même jour au photojournaliste palestinien Motaz Azaïza. Ce dernier explique devoir « régulièrement lutter contre des fake news » à son sujet.

      Jérémie Patrier-Leitus, député de la troisième circonscription du Calvados (Lisieux - Falaise), et 34 autres députés de la majorité, membres du groupe d’études de l’Assemblée nationale « Lutte contre l’antisémitisme » ont signé un communiqué, mardi 4 juin 2024, pour demander l’annulation « à effet immédiat » de la remise du Prix Liberté de la Région Normandie au photojournaliste palestinien Motaz Azaïza. Il a reçu son Prix au Zénith de Caen (Calvados), mardi. Plus de 14 000 jeunes, issus de 116 pays, ont voté pour le désigner lauréat.

      Dans leur communiqué, les élus estiment que le photojournaliste, qu’ils qualifient de « sympathisant du Hamas », ne « remplit pas les critères pour se voir récompenser un tel prix et n’incarne aucunement un engagement exceptionnel pour la liberté ni les valeurs portées par les organisateurs et partenaires de ce prix ».

      Ils contestent avec « une très grande solennité cette décision, de surcroît la veille du début des commémorations du 80e anniversaire de la Libération. Il y a une totale incompatibilité entre les positions défendues par le photojournaliste palestinien et les valeurs historiques de la Région Normandie. »

  • jean-michel aphatie - X :- Parlons de la Nouvelle-Calédonie
    https://twitter.com/jmaphatie/status/1790992840652112194

    Parlons de la Nouvelle-Calédonie.
    Notons d’abord le traitement partial des médias. Les personnes d’origine européenne sont très largement dominantes dans les récits de la situation, qu’il s’agisse de témoins ou de responsables politiques. De manière involontaire tant la logique coloniale est ancrée dans nos esprits, les médias français en 2024 gomment largement la présence des Kanaks et n’expliquent jamais ce que sa situation de peuple premier sur le territoire implique dans la longue et douloureuse histoire calédonienne.
    Mentionnons à cet égard l’usage sans restriction de la part des journalistes métropolitains de l’adjectif « loyaliste » systématiquement cité quand par exemple le député @NicolasMetzdorf ou la présidente @SoniaBackes prennent la parole. Cela induit la « déloyauté » des « autres », les Kanaks en l’occurrence, qui seraient donc des traîtres. Oui, en 2024, nos esprits demeurent coloniaux.

    Très peu de gens sur les plateaux ou dans les journaux, hélas, ne revienne au fait fondateur de 1853 qui fausse tout, parce qu’il brouille nos repères et défie la logique avec laquelle nous vivons dans la démocratie métropolitaine. La Nouvelle Calédonie n’est française que par la violence des armes et la soumission des individus qu’elle a suscité. Le mépris national à l’égard des Kanaks, de leur culture, de leur identité rend artificielle la proclamation d’une Nouvelle Calédonie française. Ce discours, nous l’avons tenu à propos de l’Algérie. Quand il est revenu au pouvoir en 1958, le général de Gaulle se moquait en privé de cette phraséologie. Nous n’avons rien appris de ce passé douloureux. Nos schémas de pensée demeurent les mêmes qu’à l’époque. C’est une grande tristesse de constater cela.

    Le seul discours que nous tenons ces jours ci est donc logiquement un discours d’ordre. Des troupes vont être envoyées, des gens vont être emprisonnés, il y aura des morts, puis probablement tout rentrera dans l’ordre. Ceci ne rendra pourtant pas la Nouvelle Calédonie plus française qu’elle ne l’est pas aujourd’hui. Ce sera la même façade de faux semblants. Jusqu’à la prochaine explosion des Kanaks qui ne comprennent toujours pas pourquoi il y a 170 ans des gens sont arrivés avec des fusils et ont fait exploser les cadres sociaux, économiques et culturels dans lesquels ils vivaient depuis des millénaires.
    Cette histoire possède d’ailleurs sa part de triste ironie. Il existe à Paris un musée des Arts premiers, voulu comme une marque de respect à l’égard de ces cultures qui ne sont pas la nôtre. Ceci ne nous empêche pas de continuer à piétiner celle qui s’est épanouie, jadis, dans ce bout d’Océan Pacifique.
    Deux remarques pour terminer. Les accords de Matignon et de Nouméa, en 1988 et 1998, n’avaient de sens que s’ils aboutissaient à une décolonisation du territoire. Michel Rocard d’ailleurs, des années après leurs conclusions, les évoquait toujours comme l’exemple d’une décolonisation originale. Les trois référendums devaient légitimer cet aboutissement. La démographie favorable aux Caldoches a donné un autre résultat. Ce formalisme du suffrage universel est un piège dans lequel s’enferment ceux qui ne veulent pas ouvrir les yeux.

    La deuxième remarque est destinée à @PascalPraud, elle est mesquine au regard des enjeux mais je ne peux pas m’en empêcher. Je le trouve pathétique quand il égrène des noms d’individus isolés pour contester une réalité profonde, issue du tréfonds d’une histoire violente.

    Étonnant, non ?

    • Je pige toujours pas comment ce mec peut sortir parfois ça (et quelques fois sur d’autres sujets), tout en étant un des pires mais vraiment des pires chiens de garde de l’extrême centre libérale dans les médias, et avoir été une horreur de personne avec tous les gens de gauche interviewés (coupant la parole, les insultants et disant qu’ils ne servent à rien dès l’intro ou la toute première « question », etc). On en voit encore des exemples dans la vidéo de cette semaine d’Acrimed sur Blast.

    • jean-michel aphatie - X
      1:10 PM · 19 mai 2024
      https://x.com/jmaphatie/status/1792150863957430756

      Un débat à distance avec @ruthelkrief sur la Nouvelle Calédonie me paraît susceptible d’éclairer une situation à bien des égards confuse. J’ai du respect professionnel et de l’amitié personnelle pour Ruth Elkrief. Nous avons travaillé ensemble sur LCI où j’ai apprécié à la fois sa rigueur et son ouverture d’esprit.

      Sur le point qu’elle développe dans cet extrait, je suis en désaccord. Elle réfute ici toute comparaison entre la Nouvelle Calédonie d’aujourd’hui et l’Algérie française d’hier. Elle s’appuie pour cela sur la diversité de la population présente actuellement sur le territoire calédonien, cette mosaïque invalidant selon elle la référence algérienne.

      Si ce point peut être entendu, les similitudes entre les deux territoires sont pourtant nombreuses. Comme l’Algérie, la Nouvelle Calédonie a été conquise par la force. Des rebellions contre l’occupant ont été réprimées de la même manière ici et là bas. Un statut de l’indigénat, restrictif et humiliant, a été appliqué ici et là bas. Des enrôlements forcés durant la première guerre mondiale d’Algériens et de Kanaks se sont produits de la même façon, alors même que la République refusaient de considérer les uns et les autres comme des citoyens. Ceux là sont pourtant morts pour la patrie. La terre a été volée pour des colons dans les deux territoires où a été imaginé, à l’identique, le projet de colonies de peuplement. Les enfants algériens et kanaks ont été faiblement scolarisés. Ainsi, les points de ressemblance entre l’Algérie française et la Nouvelle Calédonie française sont infiniment plus nombreux que d’éventuelles différences.

      Le reconnaître nous gêne-t-il ? J’ai dit ailleurs mon hypothèse qu’une honte collective nous habite toujours par rapport à notre passé colonisateur. Convenir qu’il perdure encore aujourd’hui nous est difficile, voire impossible. En outre, l’indépendance a été le point terminal de l’aventure algérienne. Nous n’imaginons pas qu’il puisse en être ainsi pour la Nouvelle Calédonie. D’où les blocages collectifs, chez les acteurs c’est une évidence, et aussi parmi les observateurs.
      Terminons sur cette situation étrange. Si la République a concédé en 1998 à la Nouvelle Calédonie cette singularité qui consiste à ne pas inscrire tous les citoyens sur les listes électorales, c’est bien que la situation y est particulière à l’égard des valeurs et des principes que professe la France. Le gel de la liste électorale, en soi inouï, a bien été consenti pour alléger le poids qui pèse sur nos consciences.
      La société toute entière, les journalistes en son sein, doivent réfléchir au traitement de l’information exceptionnelle que produit la Nouvelle Calédonie. Elle nous renvoie à ce moment sombre de notre histoire où les intérêts supposés de l’Etat ont provoqué le malheur de femmes et d’hommes, seulement coupables d’être nés sur une terre qu’un instant nous avons convoitée.

    • Mieux que l’homme tronc anti-colonialiste Aphatie. Les confrères de Orient XXI @orientxxi Radio M ont repris en texte et en vidéo l’intervention d’Ali Bensaad au Forum Maghreb Machrek pour la Palestine qui a eu lieu à Tunis du 10 au 12 mai. L’enseignant-chercheur y déclarait : « L’Algérie ne peut pas soutenir la Palestine avec ses meilleurs journalistes en prison. »
      https://radio-m.net/ali-bensaad-lalgerie-ne-peut-pas-soutenir-la-palestine-avec-ses-meilleurs-j

      Lors d’un colloque sur la #Palestine et les droits de l’Homme à Tunis le 12 mai, le professeur de géopolitique Ali Bensaad a vertement critiqué l’emprisonnement des journalistes en #Algérie, estimant que cette répression hypothèque toute crédibilité du pays à soutenir la cause palestinienne.

      “Comment voulez-vous mener une bataille d’opinion quand vous mettez vos meilleures #journalistes en #prison ? Je pense à Ihsane El Kadi en Algérie”, a lancé Bensaad, évoquant le cas du directeur de Radio M et Maghreb Emergent, condamné à 7 ans de prison ferme en juin dernier.

      “Vous croyez que c’est par les slogans de vos petits ‘ballais’ qui répètent ‘la Palestine’ et caetera que vous allez convaincre l’opinion internationale ?”, a-t-il poursuivi avec ironie, dénonçant “l’absence de liberté” et “l’autoritarisme” régnant dans les pays maghrébins.

      Le géopolitologue a rappelé le rôle crucial du “soutien international” dans la lutte pour l’indépendance algérienne, quand “l’Algérie représentait la liberté, ce que représente aujourd’hui la Palestine”. “Nous sommes complices du génocide qu’il y a en Palestine”, a-t-il accusé, pointant du doigt l’hypocrisie de certains régimes réprimant les manifestations pro-palestiniennes.

      “Un pays qui se prétend le plus fermement au côté de la Palestine a pourchassé ceux qui voulaient manifester après le 7 octobre”, a dénoncé Bensaad, faisant aussi référence à l’interdiction de déployer des “parapluies aux couleurs palestiniennes” lors d’un rassemblement le 8 mars. “Ne nous racontez pas d’histoires, vous ne pouvez pas soutenir la Palestine en enfermant votre propre peuple”, a-t-il conclu.

      La descente aux enfers de Radio M

      La répression qui s’abat sur Ihsane El Kadi, directeur de Radio M et Maghreb Emergent, symbolise la descente aux enfers que connaît ce média critique ces derniers mois.

      Pour rappel, El Kadi a été arrêté chez lui dans la nuit du 23 au 24 décembre 2022 par les redoutés services de la DGSI. Dans la foulée, les locaux d’Interface Médias, la société éditrice de ses médias, ont été mis sous scellés le 24 décembre.

      Depuis, c’est un véritable calvaire judiciaire qui s’est abattu sur le journaliste. Le 12 octobre 2023, la Cour suprême a rejeté ses derniers pourvois en cassation dans deux affaires distinctes le visant.

      La première l’a condamné en appel en décembre 2022 à 6 mois de prison ferme et 50 000 dinars d’amende pour des chefs aussi vagues que “fausses informations” et “atteinte aux intérêts nationaux”. En cause ? Un simple billet de blog critiquant l’ex-ministre Amar Belhimer.

      Mais c’est sa seconde condamnation qui illustre l’acharnement des autorités. En juin 2023, El Kadi a écopé de la lourde peine de 7 ans de prison, dont 5 ferme, pour “réception de fonds de l’étranger” et “atteinte aux institutions”.
      Depuis le 29 décembre 2022, le directeur de Radio M purge donc cette peine draconienne sur la base d’articles liberticides du code pénal. Et pour quel crime ? Celui d’avoir exercé son métier de journaliste.

      Symptomatique de la dérive autoritaire du régime, cette affaire reflète le recul des libertés fondamentales, le pays occupant la 136e place du classement de la liberté de presse par Reporters sans frontières.

  • ONU : Le journaliste tué parmée israélienne par l’armée israélienne au Liban le 13 octobre était « clairement identifiable » AFP, Reuters et Times of israel

    Selon les Casques bleus, aucun tir n’a eu lieu dans l’heure qui a précédé les tirs du char ; l’armée israélienne assure avoir riposté à l’attaque du Hezbollah sur une communauté du Nord

    Une enquête de l’ONU, consultée jeudi par l’AFP, indique qu’il n’y avait pas d’échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise au moment où un char israélien a fait feu le 13 octobre, tuant un reporter de l’agence Reuters et blessant six autres journalistes, dont deux de l’AFP.


    Selon les conclusions de l’enquête de la Force intérimaire des Nations unies au Liban, remise aux autorités libanaises et israéliennes, « l’armée israélienne a tiré deux obus de 120 mm de char Merkava » ce jour-là en direction des journalistes.

    Elle souligne qu’il « n’y avait pas d’échanges de tirs à travers la Ligne bleue », qui marque la frontière entre le Liban et Israël, à ce moment-là, estimant que la raison des frappes visant les journalistes n’est pas connue.

    « Les tirs contre des civils, en l’occurrence des journalistes clairement identifiables, constituent une violation de la résolution 1701 [du Conseil de sécurité de l’ONU, votée en 2006 et appelant à un cessez-le-feu permanent entre Israël et le Liban, NDLR] et du droit international », selon le rapport.

    L’enquête indique que des échanges de tirs de part et d’autre de la Ligne bleue ont été signalés avant la frappe contre les journalistes.

    Les reporters étaient partis couvrir dans le sud du Liban les affrontements transfrontaliers quotidiens depuis le 8 octobre entre l’armée israélienne d’une part et le mouvement islamiste libanais Hezbollah et d’autres groupes armés d’autre part.
    . . . . .


    Des membres de la Défense civile enlèvent le corps du vidéaste de Reuters, Issam Abdallah, tué par un bombardement, dans le village frontalier d’Alma al-Shaab avec Israël, au sud du Liban, le 13 octobre 2023. (Crédit : AP Photo/Hassan Ammar, Dossier)
    Dans le cadre de leur mission, les soldats de l’ONU enregistrent les violations du cessez-le-feu et enquêtent sur les cas les plus flagrants.

    En plus de la mort d’Abdallah, les deux tirs de char ont blessé six journalistes présents.
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    Interrogée par l’AFP sur le rapport de la FINUL, l’armée israélienne a renvoyé à un communiqué publié vendredi dernier selon lequel des chars et canons d’artillerie israéliens ont ouvert le feu, le 13 octobre, en riposte à des tirs de missiles antichars, de roquettes et de mortier de la part du Hezbollah, qui se pose en alliée du Hamas, « afin d’éliminer la menace ».

    Le texte « déplore tout préjudice causé à des parties non impliquées » et ajoute que l’armée israélienne « n’ouvre pas le feu délibérément sur des civils, particulièrement quand il s’agit de journalistes ».
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    Les conclusions de la FINUL confortent celles de l’enquête de Reuters, publiée le 7 décembre dernier, établissant que sept journalistes de l’Agence France-Presse, d’Al Jazeera et de Reuters avaient été touchés par deux obus de 120 mm tirés par un char à 1,34 kilomètre de là, en Israël.
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    Source : https://fr.timesofisrael.com/onu-le-journaliste-tue-par-tsahal-au-liban-le-13-octobre-etait-cla

    #assassinat de #journalistes entre autres #israel #tsahal #guerre #civils

  • via #André_Gunthert
    @gunthert sur l’oiseau bleu

    #Guerre Israël-Hamas : les visages du massacre dans la bande de Gaza
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/12/les-visages-du-massacre-dans-la-bande-de-gaza_6216068_3210.html

    Ils ont été écrasés sous les bombes, abattus par un sniper au coin d’une rue, fauchés dans l’explosion d’un obus de char : des milliers de civils palestiniens sont morts dans l’opération israélienne lancée contre la bande de Gaza, il y a quatre mois, en représailles à l’attaque perpétrée par le Hamas, le 7 octobre 2023, dans le sud de l’Etat hébreu, qui a fait 1 200 morts. Censée punir le mouvement islamiste pour ce massacre, briser son pouvoir sur Gaza et libérer les otages retenus dans l’enclave, la guerre en cours, menée dans un territoire de moins de 40 kilomètres de long, où cibles civiles et militaires se confondent, a généré un autre massacre, d’ampleur inédite.

    Les autorités de santé de la bande de Gaza recensent, à ce stade, plus de 28 000 morts, dont 70 % sont des femmes et des enfants. Ce chiffre n’inclut pas les corps restés prisonniers des décombres, évalués à plusieurs milliers, et les cadavres abandonnés dans les rues. Le nombre précis de combattants parmi les morts, sûrement plusieurs milliers, est indéterminé. Au total, plus de 1 % de la population de la bande de Gaza, estimée à 2,1 millions de personnes, a été tué. « Les gens disent désormais qu’avant d’entrer dans Gaza il faut se déchausser, parce que l’on marche sur les morts », confie l’écrivain palestinien Elias Sanbar. Le Monde a retracé le parcours de neuf de ces victimes civiles, six adultes et trois enfants, âgés de 3 à 70 ans.

    Le 8 septembre 2014, Bilal Jadallah avait fait planter dix-sept oliviers dans le patio de la Maison de la presse, qu’il avait fondée un an plus tôt, en hommage aux dix-sept journalistes qui avaient trouvé la mort lors de la guerre menée, cette année-là, par Israël contre la bande de Gaza. Il appelait, déjà, la communauté internationale à faire pression sur l’Etat hébreu pour mettre un terme aux attaques contre les journalistes et leurs institutions.

    Le 19 novembre 2023, le journaliste de 45 ans est #mort en compagnie de son beau-frère, Abdul Karim Abed, dans la voiture qui les emmenait vers le sud du territoire palestinien. Les deux hommes ont été victimes du tir à bout portant d’un char israélien, posté à la sortie du centre-ville de Gaza. Un mois plus tôt, Bilal Jadallah avait décidé de mettre à l’abri son épouse et leurs quatre enfants à Khan Younès, dans le sud de la bande. Mais lui avait décidé de rester dans le centre du territoire, assiégé par les forces israéliennes.

    « De toute manière, il n’y a pas d’endroit sûr dans la bande de Gaza, le danger est partout », disait-il à son ami Atef Abu Saif, le ministre de la culture de l’#Autorité_palestinienne. « Bilal a consacré la plupart de son temps, pendant cette guerre, à transmettre des informations et des photos de Gaza aux diplomates et aux #journalistes internationaux, qu’il avait rencontrés en tant que directeur de la Maison de la presse. Dès qu’il y avait du réseau, il envoyait des messages », raconte Atef Abu Saif.

    Située dans Rimal, le quartier aisé de Gaza, la Maison de la presse fut jusqu’à la mort de son fondateur l’un des derniers lieux de vie du centre-ville, ravagé par les #bombardements. L’ultime refuge de journalistes et d’amis qui y partageaient matelas et couvertures pour la nuit, un narguilé ou quelques rations de nourriture.

    Inaugurée en 2013, vouée à la défense d’un journalisme indépendant, cette institution a formé toute une génération de jeunes reporters gazaouis. Elle fournissait aussi des équipements de protection, un soutien juridique et de l’aide financière à une profession malmenée par l’autoritarisme du Hamas et confrontée à une situation économique précaire. « Bilal représentait beaucoup pour moi, tant sur le plan professionnel que personnel… Il a été la première personne à m’aider », témoigne Plestia Alaqad, 22 ans, l’une de ces journalistes-citoyens de Gaza, devenus des vedettes d’Instagram. « J’attendais que la guerre se termine pour aller à la Maison de la presse et lui montrer mon travail. » Selon l’ONU, l’offensive israélienne à Gaza a causé la mort de 122 journalistes et professionnels des médias en quatre mois.

    Lubna Mahmoud Elian rêvait de devenir « une #violoniste de renommée internationale ». En 2021, alors qu’elle n’avait que 12 ans, c’est avec ces mots qu’elle avait convaincu le jury du Conservatoire national de musique Edward-Saïd de Gaza de lui octroyer une bourse. Lorsqu’un des membres du jury lui avait expliqué combien la maîtrise de cet instrument était difficile, la jeune fille n’avait pas hésité. « Je suis prête à relever ce défi », avait répondu l’adolescente, accompagnée de son père et de sa mère.

    Deux ans plus tard, le 21 novembre 2023, l’apprentie violoniste est morte dans un bombardement israélien sur le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, où elle avait trouvé refuge avec sa famille. Plus de quarante personnes ont péri avec elle : ses parents et ses frères, le plus jeune n’ayant que 5 mois, ses grands-parents, ses oncles et tantes et leurs enfants respectifs.

    « Lubna était partie dans le Sud sans son violon, explique sa tante, Khitam Attallah, qui vit à Londres depuis quatre ans. Comme beaucoup d’autres à Gaza, elle se disait que dans deux, trois jours, elle serait de retour chez elle. » La tante, qui avait rendu visite à sa famille à Gaza en juillet 2023, se souvient d’un soir où l’adolescente avait joué du violon : « J’ai été surprise par sa maîtrise. C’était comme si elle apprenait la musique depuis des années. »

    Mahmoud Abuwarda, un enseignant de guitare, qui fut le superviseur universitaire de Lubna, renchérit : « Elle était très motivée. Tous ses enseignants, sur place ou à distance, se souviennent d’elle pour son enthousiasme et la rapidité avec laquelle elle progressait. » Sur une photo que son professeur de violon, Yelina Radwan, a prise d’elle, Lubna porte un masque chirurgical, mais ses yeux laissent entrevoir un sourire rayonnant. « Elle étudiait avec plaisir et s’est défaite de sa timidité avec le temps », se rappelle Yelina Radwan, qui a quitté Gaza grâce à sa nationalité russe.

    Le père de Lubna, employé administratif à Gaza, responsable de l’émission des rares permis de sortie de l’enclave accordés par l’armée israélienne, s’agaçait, en riant, des bruits grinçants que sa fille sortait de son instrument, au début de ses cours. « La deuxième année, c’était le jour et la nuit, se rappelle Khamis Abushaban, assistant administratif au conservatoire, qui était en contact direct avec les parents des élèves. Je voyais dans les yeux de son père combien il était fier d’elle. »

    Quelques mois avant sa mort, Lubna avait demandé à ses professeurs de lui apprendre les bases de la composition. Elle s’était aussi inscrite dans une chorale et jouait dans deux orchestres. « Elle était obsédée par la Valse n° 2 de Chostakovitch », se souvient Mahmoud Abuwarda. Dans les messages qu’elle envoyait à sa famille à l’étranger, elle n’attendait qu’une chose : que la guerre prenne fin et qu’elle puisse retourner à son apprentissage du violon.

    Hala Khrais, 58 ans : la grand-mère au #drapeau_blanc

    Ce 12 novembre 2023, Hala Khrais mène la marche d’une trentaine de parents et voisins, dans les rues de Rimal, dans le centre de la ville de Gaza. Les membres de la petite troupe ont décidé de fuir leur quartier de résidence, trop proche de l’hôpital Al-Shifa, assiégé par l’armée israélienne. Le petit-fils préféré de Mme Khrais, Taim, tient sa main. Agé de 5 ans, il agite un drapeau blanc. Soudain, arrivée à un carrefour, sa grand-mère s’arrête, elle semble vouloir faire demi-tour. Une détonation retentit et elle s’écroule au sol, lâchant un sac de provisions.

    L’assassinat d’Hala Khrais a été filmé d’un immeuble voisin et la vidéo a été transmise anonymement au site d’information Middle East Eye, basé à Londres. Des tanks israéliens étaient stationnés plus loin, à l’ouest et au sud du carrefour, vers où Mme Khrais avançait, selon son fils. La famille est convaincue qu’elle a été victime d’un tir israélien, ce qui ne peut être établi de façon certaine. La fille cadette, Sara, qui suivait quelques pas en arrière, s’est effondrée en larmes, tandis que son frère, Mohammed, emportait leur mère. Ils l’ont enterrée dans une étroite coursive, au pied de l’immeuble où la famille s’était réfugiée.

    Les semaines qui avaient précédé la guerre comptaient parmi les plus heureuses de la vie de Hala Khrais. Le petit Taim avait fait sa rentrée à l’école élémentaire, tout fier de son cartable et de son uniforme. Hala, ancienne professeure d’arabe, jeune retraitée de 58 ans, préparait le mariage de Sara. Son seul fils, Mohammed, 22 ans, venait de décrocher son diplôme d’ingénieur informatique, ce que la famille avait célébré dans un restaurant chic de leur quartier, le Palmyra. Hala avait aussi rencontré les parents de la jeune promise de Mohammed : leurs fiançailles étaient prévues le 7 octobre 2023.

    Hala Khrais était fière lorsque d’anciens élèves – un docteur, un ingénieur – l’arrêtaient dans les rues de son quartier natal, le plus aisé de Gaza. Elle avait quitté son travail à l’école catholique privée du Patriarcat latin et acheté, en 2021, une maison proche de celles de ses sœurs. Epouse d’un ancien fonctionnaire de l’Autorité palestinienne, Hala voyageait avec les siens chaque année en Turquie ou en Egypte, pour y retrouver deux de ses filles, émigrées en Suède.

    Après sa mort, la famille a perdu brièvement la trace du petit-fils, Taim. Emmené par des voisins vers le sud de l’enclave, il a fini par être recueilli par deux tantes à Rafah, à la frontière égyptienne. Sa jeune mère, restée dans la ville de Gaza, attend que l’armée israélienne lève ses barrages pour le retrouver. « Au téléphone, Taim dit qu’il économise de l’argent pour voyager à l’étranger », raconte sa tante, Sara. « Il ne veut plus vivre à Gaza. »

    Reem Nabhan, 3 ans : la fillette à la robe jaune

    Une photographie de Reem Nabhan fournie par la famille et diffusée par CNN, le 29 novembre 2023. COLLECTION PRIVÉE VIA CNN
    « Rouh Arrouh » (la « quintessence de l’âme »). Khaled Nabhan murmure ces mots à Reem, sa petite-fille, tout en embrassant ses yeux. Le corps de l’enfant reste inerte, malgré ses étreintes. La vidéo, tournée le 22 novembre 2023, a été partagée massivement sur les réseaux sociaux. Reem et son frère Tarek, 5 ans, ont été tués dans le bombardement de leur maison, dans le camp de réfugiés de Nuseirat, au centre de la bande de Gaza. Quelques heures avant, les enfants avaient supplié leur grand-père de les autoriser à jouer dehors. Ce dernier avait refusé. Le ciel au-dessus d’eux était déchiré par les bombes, ce jour-là.

    Cette mesure de précaution n’a pas suffi. Réveillé par l’explosion, Khaled Nabhan a hurlé, tâtonnant dans le noir à la recherche de ses enfants et petits-enfants. « Ils étaient ensevelis sous les débris », a-t-il confié à la chaîne américaine CNN. Maysa, leur mère qui partageait son lit avec eux, a été blessée ainsi que sa sœur. Elle se souvient des cris de sa fille, et de son impuissance à la délivrer des gravats. Elle a perdu connaissance, alors que Reem rendait l’âme.

    Le père de la fillette travaillant à l’étranger, la famille vivait avec le grand-père maternel. Ce dernier passait beaucoup de temps avec Reem. On les voit, dans une vidéo, juchés sur un vélo, la fillette apprêtée dans une robe jaune, tout sourire. D’autres moments, captés au téléphone portable, montrent Khaled envoyant sa petite-fille dans les airs, ou les deux qui jouent à se tenir par une mèche de cheveux et un bout de barbe, refusant de lâcher.

    Trop petite pour comprendre, Reem n’avait pas vraiment conscience de la guerre. Khaled Nabhan l’imaginait déjà à l’université, le « consultant pour choisir sa spécialisation », a-t-il confié à l’agence turque Anadolu. « Je n’aurais jamais pensé que nos enfants seraient bombardés. » De sa petite-fille bien aimée, il a gardé une boucle d’oreille qu’il a placée dans une poche de sa chemise, tout près de son cœur.

    Sufyan Tayeh, 52 ans : l’enfant des camps surdiplômé

    Photographie de Sufyan Tayeh publiée par la journaliste palestinienne Maha Hussaini sur son compte X, le 2 décembre 2023. @MAHAGAZA VIA X
    La trajectoire de Sufyan Tayeh, pur produit de la méritocratie palestinienne, s’est brisée net, le 2 décembre 2023. Issu d’une famille de réfugiés, il avait grandi dans les ruelles miséreuses du camp de Jabaliya, le plus grand et le plus dense de la bande de Gaza. Elève modèle des écoles de l’UNRWA, l’agence des Nations unies chargée des réfugiés palestiniens, il était parvenu à intégrer l’Université islamique de Gaza, la troisième meilleure de Palestine, après An-Najah, à Naplouse, et Birzeit, en Cisjordanie occupée. « C’était un étudiant précoce, honnête et très travailleur », se remémore Akram Habib, ancien responsable du département d’anglais, joint en Turquie.

    Licencié en physique en 1994 et docteur en 2007, il décroche un poste de professeur dans son université, puis la direction du département de physique, où son envergure intellectuelle est très vite remarquée. Une étude sur les oscillations de plasma lui vaut, en 2019, le prix de la Banque islamique palestinienne pour la recherche scientifique. En 2023, aboutissement de ce parcours sans faute, il prend la présidence de l’Université islamique.

    « Malgré le blocus israélo-égyptien de l’enclave, il maintenait des partenariats avec d’autres établissements », explique la docteure Wafaa Khater, doyenne de la faculté des sciences de Birzeit. Les deux scientifiques avaient été nommés, en 2023, présidents de deux chaires de l’Unesco – un programme de renforcement des capacités dans l’enseignement supérieur –, lui dans le domaine de la physique, de l’astronomie et des études spatiales, elle sur les mathématiques et la physique théorique. « Nous avions commencé à discuter de nouvelles façons de collaborer pour organiser davantage d’activités de physique et d’astronomie pour promouvoir ces matières auprès des étudiants palestiniens, étant donné que nous avons un observatoire à Birzeit », se souvient Wafaa Khater.

    Sufyan Tayeh a été tué, le 2 décembre 2023, avec sa famille, dans un bombardement de l’armée israélienne sur Jabaliya. L’université à laquelle il avait consacré sa carrière a été détruite. « Former un scientifique pareil demande trente, quarante ans de travail… Et il faut les infrastructures. Mais nous allons continuer notre mission d’enseignement », promet Mme Khater. A défaut de continuer à transmettre son savoir, Sufyan Tayeh restera un modèle de réussite : celle d’un enfant des camps parvenu à l’excellence scientifique.

    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Cisjordanie, l’université palestinienne de Birzeit sous la pression d’Israël

    Nahida et Samar Anton, 70 et 50 ans : les paroissiennes de la Sainte-Famille

    Nahida Khalil Anton (à gauche) avec sa fille Samar Kamal Anton. Photographie postée par l’avocate des droits humains Mai El-Sadany sur son compte X, le 17 décembre 2023. @MAITELSADANY VIA X
    Symbole d’une communauté qui se meurt, l’église de la Sainte-Famille abrite les dépouilles de Nahida et Samar Anton, une mère et sa fille, abattues le 16 décembre 2023 « par un tireur d’élite israélien », selon le Patriarcat latin de Jérusalem. L’armée a nié être à l’origine des tirs qui ont tué les deux femmes. Situé au cœur de la ville de Gaza, le complexe religieux – qui englobe le lieu de culte et plusieurs autres bâtiments, dont le couvent des missionnaires de la charité de mère Teresa – est devenu, dès le début de la guerre, un refuge pour quelque 180 catholiques du territoire, rejoints par des familles chrétiennes orthodoxes. Plus de 300 personnes s’y trouvaient le 15 décembre quand les blindés israéliens ont déferlé dans le quartier de Zeitoun et pris position autour de l’édifice religieux.

    Leurs tirs, qui empêchent toute tentative de sortie, font trois premiers blessés cette nuit-là dans l’église. Le lendemain matin, un char ouvre le feu sur le couvent, endommageant la bâtisse et détruisant des panneaux solaires et des générateurs d’électricité. Puis, vers midi, le 16 décembre, un sniper tire sur Nahida, 70 ans, et Samar, 50 ans. Les deux paroissiennes se rendaient au couvent, qui abrite les seules sanitaires encore fonctionnelles. La mère s’effondre la première, puis la fille est tuée à son tour, en tentant de lui porter secours.

    « Nahida et sa fille Samar ont été abattues de sang-froid à l’intérieur des locaux de la paroisse, où il n’y avait aucun belligérant, s’est indigné, le 17 décembre, le Patriarcat latin de Jérusalem. Sept autres personnes se sont fait tirer dessus et ont été blessées alors qu’elles essayaient d’en protéger d’autres à l’intérieur de l’enceinte de l’église. »

    Les deux femmes étaient des piliers de la communauté catholique de Gaza. Samar, qui était célibataire, était la cuisinière de la maison des sœurs de mère Teresa. Le duo mère-fille était de toutes les cérémonies et de tous les événements qui rythmaient la vie de la petite communauté. Un millier de chrétiens vivaient dans la bande de Gaza avant la guerre. Selon Hammam Farah, un psychothérapeute aujourd’hui installé au Canada, dont la mère et plusieurs membres de la famille sont réfugiés dans l’église parmi quelque 600 compagnons d’infortune, quatre autres personnes y sont mortes depuis le début de la guerre : deux hommes malades, faute de traitements médicaux, et deux femmes très âgées. Le 19 octobre, le bombardement d’une annexe de l’église orthodoxe Saint-Porphyre a fait seize morts.

    Dunia Abu Muhsen, 12 ans : la collégienne orpheline

    Dunia Abu Mohsen, à l’hôpital Nasser de Khan Younès (bande de Gaza), le 31 octobre 2023. MAHMUD HAMS / AFP
    Sur une vidéo tournée dans l’hôpital Nasser, à Gaza, à la fin novembre 2023, Dunia Abu Muhsen, 12 ans, assise sur un lit, racontait son calvaire avec un calme sidérant. « Après le deuxième bombardement, je me suis réveillée au milieu de décombres. Je me suis rendu compte que ma jambe avait été coupée (…). Il y avait du sang et je n’avais pas de jambe. J’ai essayé de la bouger, mais elle ne bougeait pas. » Les images avaient été filmées par l’ONG Defence for Children International, pendant la courte trêve entre Israël et le Hamas. Trois semaines plus tard, le 17 décembre, un obus de char israélien s’est abattu sur la chambre de la jeune fille et l’a tuée sur le coup.

    Sur la vidéo, Dunia expliquait que la frappe qui lui avait pris sa jambe, survenue en octobre 2023, avait également été fatale à son père, sa mère, son frère Mohammad et sa sœur Dalia. Dans la minute suivante, avec une force de vie peu commune, l’adolescente aux beaux yeux noirs se projetait déjà dans l’avenir : « Je veux que quelqu’un m’emmène à l’étranger, dans n’importe quel pays, pour qu’on m’installe une prothèse de jambe et que je puisse marcher, comme les autres, que je puisse sortir et jouer. »

    Depuis le lancement de l’offensive militaire israélienne, les hôpitaux de la bande de Gaza sont pris pour cibles. Bombardés, assiégés, investis par l’armée, privés de carburant, d’électricité et de médicaments. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), seuls huit des trente-six hôpitaux du territoire palestinien sont encore fonctionnels. Dunia, elle, rêvait de devenir médecin afin de « pouvoir soigner d’autres enfants ». Son témoignage se terminait par une simple prière, celle de tous les enfants de Gaza : « Je ne veux qu’une chose, que la guerre prenne fin. »

    Khaled Masoud, 49 ans : le policier mélomane

    Khaled Masoud avec ses nièces Serene (à gauche) et Mariaa, dans la bande de Gaza, en octobre 2022. AHMED MASOUD
    Khaled Masoud ne voulait pas quitter Jabaliya. Ce camp de réfugiés du nord de Gaza, haut lieu de solidarité et de résistance à l’occupation israélienne, faisait partie de son identité. Dans cet entrelacs de relations de famille et de voisinage, le policier de 49 ans espérait qu’il aurait les ressources pour survivre avec ses six enfants plutôt que se retrouver sous une tente sans rien. Mais, fin décembre 2023, sa maison a été bombardée. Il s’est alors réfugié dans celle de son frère. Début janvier, un tir de sniper lui a traversé la jambe. Une photo postée sur Instagram par son autre frère, Ahmed Masoud, un écrivain basé à Londres, le montre exhibant son bandage à la cuisse.

    Le 19 janvier, Khaled Masoud est parti chercher à manger et n’est pas rentré. Sa famille le pensait coincé quelque part, en raison de l’irruption des chars israéliens dans le quartier. Mais, le 22 janvier, quand les blindés se sont retirés, ses enfants l’ont trouvé, gisant dans la rue. « Sa jambe avait été arrachée. Il respirait toujours, confie Ahmed Masoud, joint par téléphone depuis Londres. Il a rendu son dernier souffle sur la charrette qui l’amenait à l’hôpital. On aurait dit qu’il avait tenu jusqu’à ce qu’il voie ses enfants. » Khaled a agonisé, seul, sans être secouru. « Son fils aîné a eu une crise cardiaque le lendemain », ajoute Ahmed. Le jeune homme de 20 ans a survécu. Ecrasé par ce deuil, Ahmed a mis treize jours avant d’avoir des nouvelles de sa mère, coincée à Khan Younès, dans le sud, où Israël a lancé une autre offensive meurtrière. Elle ignorait que son fils Khaled avait été tué.

    Dans le camp de Jabaliya, Khaled était une figure familière. Le policier y organisait la circulation et les marchés. Il avait commencé à travailler comme menuiser. Une grosse partie de sa production de meubles s’écoulait sur le marché israélien. Mais le blocus de Gaza, décrété par Israël en 2007, à la suite de la prise de pouvoir du Hamas, avait torpillé sa petite entreprise. Il avait ensuite occupé plusieurs petits boulots avant d’entrer dans la police. Fin décembre, il écrivait à son frère : « Je pesais 97 kg, je n’en fais plus que 80. Les enfants sont à bout, leur esprit est brisé. »

    Ahmed Masoud se souvient de son grand frère comme d’un homme toujours enthousiaste. Quand il venait à Gaza, les deux allaient nager ou faire du vélo sur la corniche. Dans leur enfance, Khaled lui avait demandé 50 shekels, soit une dizaine d’euros, pour acheter un oud, le luth oriental. « “On ne sait pas en jouer”, j’ai dit. Il m’a rétorqué : “On apprendra !” Il avait un si grand amour de la vie. » Khaled improvisait des concerts chez lui, il jouait et ses filles chantaient. Il y a neuf mois, les deux frères s’étaient filmés imitant Farid El Atrache, célèbre chanteur syro-égyptien, Khaled à l’oud, Ahmed à la voix, une bouteille en plastique en guise de micro. Il aurait eu 50 ans le 29 janvier.

    Nouveau décès à l’Institut français de #Gaza
    Rami Fayyad travaillait depuis vingt ans à l’Institut français de Gaza. Il est mort, jeudi 8 février, des suites d’une maladie respiratoire, faute de médicaments disponibles en raison du blocus imposé au territoire palestinien. Diplômé de l’université Rouen-Normandie, il était doctorant en français langue étrangère (FLE), professeur de FLE et d’arabe langue étrangère, et inspecteur pour le français au ministère de l’éducation, à Gaza. Il est le deuxième professeur vacataire de l’Institut français à perdre la vie depuis le début de la guerre, après la disparition, en octobre 2023, de Fathia Azaiza, selon un message publié, dimanche, par le consulat de France à Jérusalem. Le 16 décembre, Ahmed Abu Shamla, qui travaillait depuis 2002 à l’antenne consulaire française de Gaza, est mort dans le bombardement de la maison où il s’était réfugié.

    Benjamin Barthe, Samuel Forey(Jérusalem, correspondance), Ghazal Golshiri, Louis Imbert(Jérusalem, correspondant), Clothilde Mraffko et Madjid Zerrouky

  • Et si les #réseaux sociaux devenaient une chance pour nos #démocraties ? @AnneAlombert @jeancattan
    https://theconversation.com/et-si-les-reseaux-sociaux-devenaient-une-chance-pour-nos-democratie

    **Reprendre la main sur les algorithmes**

    C’est pour orienter les réseaux sociaux vers des architectures permettant de créer des espaces de débat, d’apprentissage, d’échanges et de coopération que nous devons agir en premier lieu, avant même de nous intéresser à la modération des contenus qui y circulent. Le règlement européen sur les services numériques le permet en théorie, mais il faudra que la Commission européenne se mobilise en ce sens. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Jusqu’à présent, le débat a bien plus porté sur le nombre de modérateurs de tel ou tel réseau ou le nombre de contenus retirés que sur la structure des réseaux sociaux en elle-même. Ce qui risque surtout de nous épuiser pour un résultat très relatif.

    Pour nous assurer que les réseaux servent une société démocratique où le débat, la construction collective et l’écoute sont privilégiés, nous devrions nous préoccuper de la manière dont les infrastructures numériques sont conçues, développées et financées. Comme les réseaux sociaux dominants sont structurellement fondés sur l’économie de l’attention, l’enfermement de leurs utilisateurs et l’amplification des contenus polémiques et choquants, nous devrions aussi décider de ne plus laisser aux mains du seul réseau social, c’est-à-dire d’une entreprise privée, le monopole de déterminer le flux algorithmique, soit le choix des contenus apparaissant sur nos fils d’actualités.

    Une telle proposition est une exigence minimale pour tendre vers une plus grande réappropriation des réseaux sociaux par les utilisateurs. Elle a d’ailleurs déjà été faite sous diverses formes, que ce soit par des spécialistes du numérique, la Comission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), des #journalistes ou des #chercheurs. Ainsi, il s’agit non plus seulement de forcer la plate-forme à accentuer tel ou tel paramètre de leur #algorithme mais de contester le fait que la recommandation soit le seul fait de la plate-forme.

    Pour justifier ce principe, nous pouvons nous demander si une fois une taille critique et une certaine concentration du marché atteintes, il est bien légitime de laisser uniquement à des entreprises privées le soin de décider ce qui doit être vu ou ce qui doit être invisibilisé dans l’espace médiatique numérique. Quand bien même certains d’entre nous souhaiteraient s’abandonner aux algorithmes de #TikTok ou de #Twitter, pourquoi tout un chacun devrait-il s’y plier ? Est-ce à un acteur unique de déterminer les critères en fonction desquels les contenus apparaissent ou disparaissent de nos écrans ?

  • L’inquiétante progression d’Israël dans le classement des pays par nombre de journalistes emprisonnés
    https://theconversation.com/linquietante-progression-disrael-dans-le-classement-des-pays-par-no

    Israël est désormais l’un des pays du monde qui comptent le plus grand nombre de journalistes emprisonnés, selon une étude récemment publiée par le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York.

    Chaque année, cette organisation publie un rapport faisant état du nombre de journalistes se trouvant derrière les barreaux. Au 1er décembre 2023, ce nombre s’élevait à 320, soit le deuxième le plus élevé depuis que ce classement a été créé en 1992. D’un certain point de vue, la dynamique est encourageante : le record en la matière – 367 – avait été enregistré en 2022.

    Il n’en demeure pas moins que le fait qu’autant de représentants du secteur des médias soient en prison est profondément préoccupant. Leur emprisonnement porte atteinte à la liberté de la presse et, souvent, aux droits humains.

    #démocratie_ou_pas

  • La FIJ entend poursuivre Israël en justice si des journalistes sont pris pour cible
    27 janvier 2024 - 21h50 - RFI
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240127-en-direct-bande-de-gaza-les-civils-toujours-bombard%C3%A9s-isra%C3%ABl-

    La Fédération internationale des journalistes (FIJ) s’engage à poursuivre les responsables israéliens s’ils ne se conforment pas aux ordonnances de la Cour internationale de justice concernant les journalistes. Dans une lettre adressée au Premier ministre Benyamin Netanyahu et au ministre de la Défense Yoav Gallant, la FIJ constate que « le bilan des morts représente désormais environ 10% des journalistes de l’enclave », et que le taux de mortalité des journalistes est environ trois fois supérieur à celui des agents de santé.

    #Journalistes_assassinés

  • “Refusés” de la #carte_de_presse : trois #journalistes lauréats du prix #Albert-Londres témoignent
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/refuses-de-la-carte-de-presse-trois-journalistes-laureats-du-prix-albert-lo

    haque refus est une blessure », dit Hélène Lam Trong, lauréate du 39ᵉ #prix_Albert-Londres, catégorie audiovisuel, décerné en novembre 2023. À la suite de la parution d’une #tribune sur notre site dénonçant les conditions d’attribution de la carte de presse par la CCIPJ (Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels), trois signataires témoignent des difficultés qu’ils rencontrent à faire valoir la réalité d’une profession qu’ils exercent pleinement : le journalisme.

    Sur le terrain, sans carte de #presse officielle (avec bandeau bleu blanc rouge et numéro), certains reporters sont en danger dans les pays où informer et enquêter dérange. Particulièrement vulnérables, les #reporters_indépendants qui partent sans le soutien d’une rédaction. Et pourtant, ces mêmes professionnels peuvent être honorés par la plus prestigieuse récompense du #journalisme_francophone : le prix Albert-Londres. Témoignages.

  • À #Gaza, la guerre la plus meurtrière de l’histoire récente pour les #journalistes
    https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20231217-%C3%A0-gaza-la-guerre-la-plus-meurtri%C3%A8re-pour-les-journalist

    Le nombre de journalistes tués à Gaza ne cesse d’augmenter. Selon le Comité pour la protection des journalistes et la Fédération internationale des journalistes, plus de 60 professionnels des médias sont morts depuis le 7 octobre et le début de la guerre entre le Hamas et Israël, ce qui en fait le conflit le plus meurtrier de l’histoire récente pour la profession.

    Plusieurs ONG dénoncent le fait que les journalistes seraient délibérément visés et demandent des comptes à l’armée israélienne.

  • La chaîne Al-Jazeera, une arme d’information massive au service du Hamas – Libération
    https://www.liberation.fr/international/la-chaine-al-jazeera-une-arme-dinformation-massive-au-service-du-hamas-20

    Vous aviez aimé l’égérie des rebelles syriens ? Elle se remet au service de l’information "sans parti-pris" en dénonçant l’effroyable Al-Jazeera.

    Le parti pris d’Al-Jazeera pour les Gazaouis qui « tombent en martyrs » sous les frappes de « l’agresseur » ou de « l’occupant israélien » est manifeste et assumé. La chaîne utilise systématiquement la terminologie de « la résistance » pour
    désigner « les groupes armés » qui combattent Israël. Leurs opérations contre « les forces d’invasion » à Gaza sont saluées, et souvent magnifiées ces derniers jours, depuis l’offensive terrestre de Tsahal à l’intérieur de l’enclave palestinienne

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Hala_Kodmani
    En mai 2011, elle fonde et préside l’association française Souria Houria (Syrie Liberté)4,5 qui milite pour « la démocratie, les libertés et les droits de l’homme en Syrie », en soutien à la révolution contre la dictature de Bachar el-Assad, et vient en aide aux Syriens qui se réfugient en France6,7,8. Elle est la sœur de la chercheuse Bassma Kodmani, cofondatrice en 2011 du Conseil national syrien (organe de l’opposition syrienne basé à Paris)9.

    En 2013, elle reçoit le prix de l’Association de la presse diplomatique française (l’APDF) pour ses reportages, notamment à Raqqa, ainsi que pour sa couverture globale de la situation en Syrie.

    • Soft power
      Al-Jazeera, une chaîne d’information massive au service des Gazaouis… et du Hamas

      Assumant un biais #pro-palestinien et glorifiant le mouvement islamiste, la première chaîne satellitaire du monde arabe dispose de moyens considérables grâce à ses financements qataris. Et reste l’un des seuls médias internationaux à informer en direct depuis la bande de #Gaza.

      Le cratère géant du camp de #Jabalia, causé par le pilonnage de l’aviation et de l’artillerie israéliennes mardi 31 octobre, n’a pas quitté l’écran d’#Al-Jazeera pendant plus de quarante-huit heures. Une caméra sur drone est restée braquée sur les gravats et la poussière grise des maisons effondrées du plus grand camp de réfugiés de Gaza. Des zooms montrent les équipes de secouristes aidées par les habitants qui fouillent et extraient des décombres des corps, morts ou presque morts. Sur place, le correspondant de la chaîne de télévision insiste sur « la sauvagerie de l’attaque israélienne », détaille le nombre de logements détruits, d’habitants sans abri, de civils tués ou blessés.

      Comme chaque jour depuis le 7 octobre, et à chacun des pics de violence, Al-Jazeera ne fait pas qu’informer, en direct de Gaza, ses dizaines de millions de téléspectateurs à travers le monde arabe. Elle les emmène dans l’enclave sous le feu pour leur faire vivre au plus près le quotidien de la population palestinienne en détresse. Le sort de chaque quartier, camp de réfugiés ou hôpital en péril de Gaza leur est rendu familier par la dizaine de correspondants de la chaîne dans l’enclave.

      L’impact de cette couverture massive, expansive et surtout exclusive [on se demande pourquoi, ndc] d’Al-Jazeera à l’intérieur de la bande de Gaza se mesure à la mobilisation du monde arabe contre les souffrances infligées par #Israël aux #Palestiniens. La colère de « la rue arabe » – qui a manifesté spontanément dans les différentes villes de la région aussitôt après avoir vu les images de la frappe de l’#hôpital Al-Ahli de Gaza, le 17 octobre, ou plus récemment lors du #black-out imposé le 27 octobre, juste avant l’incursion terrestre de l’armée israélienne – confirme l’influence déterminante de la première chaîne satellitaire arabe.

      [passagé cité supra]
      L’opération « Déluge d’Al-Aqsa » des Brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas, le #7_octobre, a été glorifiée par la chaîne. Al-Jazeera a rapporté le nombre d’Israéliens tués en citant des sources israéliennes, sans jamais préciser si les victimes étaient des militaires ou des #civils. Dans les jours suivant l’attaque, la chaîne arabophone a complètement occulté les atrocités et massacres commis par les assaillants sur les familles à la frontière de Gaza. Seule Al-Jazeera English, la chaîne anglophone du groupe, a rapporté « les scènes d’horreur » dans le kibboutz de Kfar Aza, où son correspondant s’est rendu lors d’une visite de presse organisée par l’armée israélienne.

      Le Hamas, son orientation, ses positions, ses agissements comme la légitimité de son gouvernement à Gaza, ne suscitent aucune réserve de la part d’Al-Jazeera. Les déclarations des différents responsables du mouvement à Gaza et ailleurs, à Beyrouth ou Doha, sont transmises en direct à l’antenne. Tous les communiqués du mouvement, comme ceux des Brigades Al-Qassam, sont cités dans le direct. Le bilan du nombre de victimes à Gaza est sourcé « ministère de la Santé de Gaza » et validé officiellement. [bien que sous évalué ?]

      « Calmer le ton »

      « Al-Jazeera est financée entièrement ou partiellement par le gouvernement du Qatar. » En France, cet avertissement s’affiche en bandeau sur le direct de la chaîne, dans la version arabe comme anglophone du site. Récemment, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, aurait demandé au Premier ministre qatari de « calmer le ton de la rhétorique d’Al-Jazeera sur la guerre à Gaza », révélait le site d’information américain Axios. Considérée comme un instrument du soft power du #Qatar, la chaîne clame l’autonomie de sa ligne éditoriale.

      Accusant Al-Jazeera d’être un instrument de propagande du #Hamas, le gouvernement israélien cherche de son côté à supprimer l’accès à la chaîne d’information. En attendant, les correspondants de la chaîne à Gaza auraient été menacés ou délibérément visés ces derniers jours par les forces israéliennes. La famille de Wael al-Dahdouh, principal correspondant à Gaza, a été victime d’un bombardement israélien mercredi 25 octobre dans le camp de Nuseirat, dans le centre de l’enclave palestinienne où elle s’était réfugiée. La femme et deux des enfants du journaliste vedette d’Al-Jazeera ont été tués. Deux jours plus tard, Youmna El-Sayed, correspondante de la chaîne anglophone à Gaza, a dû évacuer son appartement, après un avertissement d’une frappe imminente de l’armée israélienne.

      La fureur israélienne contre Al-Jazeera ne date pas de l’attaque du 7 octobre. L’année dernière, la journaliste star d’Al-Jazeera en Cisjordanie, Shireen Abu Akleh, avait été tuée aux abords du camp de Jénine par une balle que l’armée israélienne a reconnu venir de ses armes, tout en niant l’avoir visée. En 2021, lors d’une précédente campagne contre Gaza, l’armée israélienne avait frappé l’immeuble abritant les locaux de la chaîne satellitaire et de l’agence de presse américaine #Associated_Press. L’immeuble s’était effondré, sans faire de victime.

      Moyens techniques considérables

      La bande de Gaza étant inaccessible à la presse étrangère depuis le 7 octobre, Al-Jazeera est quasiment la seule source d’#images et d’informations en direct sur le conflit en cours. Depuis sa création, en 1996, la chaîne a prospéré en se démarquant dans son traitement des #guerres. Au début de l’invasion de l’Ukraine, elle disposait de #correspondants arabophones dans plusieurs villes ukrainiennes et russes. Et depuis leur plateau, les #journalistes jonglent avec maîtrise entre les reporters et les invités qu’ils interrogent. A leur disposition, une mosaïque de six à huit écrans diffuse en direct des correspondants montrant des manifestations ou recueillant des réactions dans plusieurs villes en Cisjordanie, en Israël et dans la région.

      A Gaza, avec plusieurs journalistes sur le ­terrain et des moyens techniques considérables, la chaîne a continué à diffuser, même pendant les quarante heures de black-out total imposé à l’enclave par l’armée israélienne. « S’il vous plaît, si vous nous entendez, dites au monde que nous sommes isolés maintenant à Gaza », lançait, vendredi 27 octobre, le correspondant de la chaîne en direct depuis la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Intervenant en duplex grâce à une connexion satellite depuis l’enclave privée d’électricité, le journaliste n’avait pas de retour pour savoir s’il était entendu. Sa voix arrivait cependant clairement dans le studio d’Al-Jazeera à Doha.
      #Hala_Kodmani

      #gazaouis #bombardemnts_massifs #opération_terrestre #média #propagande #contre_propagande #presse #information

    • Noter que le titre d’origine était bien :
      La chaîne Al-Jazeera, une arme d’information massive au service du Hamas
      (ce que l’on retrouve dans l’URL de l’article), et que désormais le titre est devenu :
      Soft power - Al-Jazeera, une chaîne d’information massive au service des Gazaouis… et du Hamas
      En revanche je n’arrive pas à voir si le surtitre « Softpower » était dans la version précédente.

      –—

      Je redemande parce que j’oublie à chaque fois : il existait un site qui sauvegardait les versions successives des articles de presse, pour voir ce qui avait été modifié (discrètement ou pas). Ou bien c’était un script à installer chez soi ? Je me souviens plus.

  • أحمد حجازي 𓂆 sur X : https://twitter.com/ahmedhijazee/status/1721090760408244564?s=48&t=Iwn4bpiKIJHEjLmmCl0aaQ

    Our colleague Muhammad Al-Alul, Anadolu Agency photographer, lost 4 of his sons in a raid that targeted Al-Maghazi camp. Among his sons are Muhammad, Ahmed, Rahaf, Kanan, and Qais, and among his brothers are Atef Kamal, Ahmed, and Sujoud

    Je ne mets pas la photo

    Il y a une campagne systématique d’assassinat de la famille des #journalistes palestiniens

    #honte

  • Le débat politique s’empare des prévisions météorologiques aussi en Suisse Etienne Kocher - Miroslav Mares - RTS

    Trop alarmantes, erronées ou encore orientées politiquement : les prévisions météorologiques sont souvent critiquées cet été. La télévision alémanique SRF est même accusée de truquer les températures pour créer la panique.

    Dans plusieurs pays, les météorologues sont pris à partie, accusés de se tromper dans leurs prévisions, mais aussi de manipuler les bulletins pour les rendre plus alarmants.


    Normal de colorer le pays en rouge orangé

    Une situation vécue au mois de mai par l’agence météorologique nationale d’Espagne, lorsqu’elle a annoncé des températures anormalement élevées. La vague de chaleur s’est avérée correcte, mais les prévisions et les analyses ont généré un flot d’insultes et de menaces.

    Plusieurs messages anonymes ont mis en doute la véracité du changement climatique et ont sous-entendu que l’agence participait à un large complot pour créer la panique. Le gouvernement espagnol a dû prendre position pour dénoncer ces attaques.

    Un mois plus tard, en France, la chaîne publique France 2 a également constaté une hausse des accusations de désinformation à propos des évènements extrêmes et de leur lien avec le climat.

    La Suisse entre aussi dans le débat
    Au mois de juillet, Météosuisse avait lancé une alerte orage de quatre sur quatre, mais par rapport aux prévisions, la tempête s’est avérée moindre. A l’inverse, la tempête qui a ravagé La Chaux-de-Fonds n’a pas été prévue. A chacun de ces épisodes, les météorologues doivent s’expliquer, voire défendre leur travail.

    Des critiques viennent aussi du monde politique. Récemment, le journal conservateur Weltwoche a dénoncé les prévisions de l’application météo de SRF. Elles prévoyaient, dans certains endroits de la Méditerranée, des températures plus élevées de quelques degrés.

    Un conseiller national UDC accuse donc le diffuseur alémanique de truquer délibérément les prévisions pour alimenter une panique climatique et faire avancer l’agenda des Verts. Le météorologue en chef de SRF a reconnu des erreurs, tout en jugeant la critique absurde puisque ces prévisions sont le résultat d’un algorithme complètement automatique.

    Le public attend davantage de précision
    Invitée mercredi dans l’émission Forum, Marianne Giroud-Gaillard, météorologue à Météosuisse, constate une augmentation des critiques sur les réseaux sociaux. « Par moments, on a l’impression que cela est lié au fait que l’on est un service public ».

    « On peut estimer qu’il y a davantage d’attente du public en termes de précision et de durée de la prévision. On sait aussi que la population a accès à davantage d’information », observe la météorologue.

    Les phénomènes météorologiques restent complexes, ils intègrent une part d’incertitude, « on communique de plus en plus en termes de probabilité et de scénarios possibles. (...) En cas d’orages, on ne peut pas dire avant une heure où ils auront lieu », rappelle Marianne Giroud-Gaillard.

    #météo #propagande sur le #réchaufement_climatique #Climat #température #complot #panique #désinformation #journalistes #médias

    Source : https://www.rts.ch/info/suisse/14229728-le-debat-politique-sempare-des-previsions-meteorologiques-aussi-en-suis

  • Geoffroy Lejeune au JDD : la rédaction met fin à la grève après un accord avec la direction
    https://www.bfmtv.com/economie/economie-social/social/geoffroy-lejeune-au-jdd-la-redaction-met-fin-a-la-greve-apres-un-accord-avec-

    « L’accord prévoit également la mise en place de conditions d’accompagnement pour les journalistes qui souhaiteraient quitter la rédaction », a ajouté le groupe.

    Comme pour iTele.

  • Par Oui Dire : Rencontre avec Anne Morelli - Ukraine et Principes élémentaires de propagande de guerre Rtbf

    Relever quelques principes majeurs de la propagande de guerre, c’est l’objectif d’Anne Morelli, historienne et professeur honoraire à l’ULB, avec un petit livre concis et efficace : ‘Principes élémentaires de propagande de guerre (utilisables en cas de guerre froide, chaude ou tiède…)’ .
    Le livre est traduit en néerlandais, allemand, italien, espagnol, portugais, esperanto et japonais.
    Ni en anglais ni en russe !
    La nouvelle édition en français vient de sortir chez Aden. Un entretien avec Anne Morelli, par Pascale Tison

    https://audio.audiomeans.fr/file/PcNCvtcnHj/1dea6ebd-5e6b-489a-8b12-aad74d356097.mp3

    #Ukraine #propagande #Histoire #guerre #otan #Russie #médias #journalistes #RTBF #Anne_Morelli

    Source : https://auvio.rtbf.be/media/par-oui-dire-par-oui-dire-3056853