#jp_morgan

  • Le réchauffement, ce sont les #banques qui en parlent le mieux - Journal de l’environnement
    http://www.journaldelenvironnement.net/article/le-rechauffement-ce-sont-les-banques-qui-en-parlent-le-mieu

    Une menace pour la #survie de l’espèce humaine. C’est l’une des conclusions d’une étude confidentielle sur les effets du réchauffement. Le propos pourra ne pas surprendre les lecteurs du JDLE. La nouveauté est l’institution pour laquelle la note de 22 pages a été rédigée : JP Morgan, l’une des plus puissantes banques d’investissements de la planète.

    Ses auteurs, David Mackie et Jessica Murray, ne sont pas des inconnus. [...]

    S’abreuvant aux meilleures sources scientifiques, les deux chercheurs londoniens expliquent, mieux que ne sauraient le faire les rédacteurs d’un rapport du #Giec, la mécanique du réchauffement. Plus important, pour leurs lecteurs : une bonne partie de la note est consacrée aux impacts du phénomène. Avec une certitude : « une approche tendancielle de l’atténuation climatique mènera à un accroissement significatif de la température et à une dégradation significative du climat. »

    [...]

    Les effets d’un tel coup de chaud sur l’économie et la société sont difficiles à calculer. Mais ils seront très supérieurs à ce qu’annoncent les études économétriques classiques, indiquent-ils . [...]

    [...]

    Au chapitre consacrée aux solutions possibles : point de miracle. L’unanimité va à la tarification des émissions de dioxyde de carbone. A quel niveau ? L’étude reprend à son compte une estimation récemment publiée par le Fonds monétaire international. Pour réduire les émissions suffisamment vite, l’émission d’une tonne de #CO2 devra coûter 75 dollars (69 €) d’ici à 2030. Soit 37 fois plus qu’aujourd’hui.

    Bien sûr, il faudra aussi décarboner l’industrie, les transports, la production d’#énergie. Ce dernier point intéressera d’ailleurs les investisseurs de JP Morgan . Selon un recensement publié en octobre dernier par Rainforest Action Network, la sixième banque du monde (en actifs) est celle qui consacre le plus d’argent aux énergies fossiles. Entre 2016 et 2018, l’établissement new-yorkais a investi près de 196 milliards de dollars (180 Md€) dans le pétrole, le gaz et le charbon. Les investissements cumulés dans ces domaines de BNP Paribas, du Crédit agricole et de la Société générale n’atteignent même pas 120 milliards de dollars (110 Md€).

    The Planet Is Screwed, Says Bank That Screwed the Planet | The New Republic
    https://newrepublic.com/article/156657/planet-screwed-says-bank-screwed-planet

    #dissonance_cognitive #climat

  • Si c’est JP qui le dit...

    JP Morgan economists warn climate crisis is threat to human race
    Patrick Greenfield et Jonathan Watts, The Guardian, le 21 février 2020
    https://www.theguardian.com/environment/2020/feb/21/jp-morgan-economists-warn-climate-crisis-threat-human-race
    https://i.guim.co.uk/img/media/ded2712dfaa4c98a2d2165dfd2bc6b2e35050cb3/240_559_4272_2563/master/4272.jpg?width=620&quality=85&auto=format&fit=max&s=f4d06f313f99967449d7e9

    The study implicitly condemns the US bank’s own investment strategy and highlights growing concerns among major Wall Street institutions about the financial and reputational risks of continued funding of carbon-intensive industries, such as oil and gas.

    #JP_Morgan #banques #schizophrénie

    à rajouter à la quatrième compilation :
    https://seenthis.net/messages/818991

    #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #anthropocène #capitalocène

  • À l’heure des data center détenus par la NSA ou les GAFAM, bref de la (re)concentration informatique, de l’hyper-concentration, l’argument des #bitcoin et #blockchain comme « #pair_à_pair » ou outils de désintermédiation laisse rêveur. On peut déjà noter que le bitcoin est une régression puisqu’il cherche à contourner la gestion politique de la #monnaie (alors que cela a toujours été le cas et qu’on en est de plus en plus conscient) en revalorisant d’une manière (néo)classique, ou plutôt capitaliste, la « preuve de travail » jugée sur le temps-énergie (#Proof_of_work).

    Ne faudrait-il pas plutôt parler de ré-intermédiation ? Une transformation du système d’intermédiaires, très certainement au bénéfice des propriétaires (de machines, d’énergie, de compétences logicielles, des terrains nécessaires à la production de machines mais aussi des capitaux nécessaires à enrôler-salarialiser les travailleurs indispensables).

    #Bitcoin_Mining Farm Build Out in Iceland - Genesis #Mining
    https://www.youtube.com/watch?v=7A-mcSOGolM

    Je me mets de coté toute une série de critiques qui pointent la consommation énergétique (la production d’ #énergie, encore une industrie connu pour son caractère #décentralisé et #désintermédié) et autres problèmes générés par ces technologies :

    Consommation d’énergie (et de matière) :

    http://seenthis.net/messages/131228

    http://seenthis.net/messages/424376#message424451

    http://seenthis.net/messages/355322#message355337

    http://seenthis.net/messages/137297

    http://seenthis.net/messages/137297#message137543

    éventuelles « solutions » à ce problème (ce sont plus des contournements) :

    http://seenthis.net/messages/280500

    http://seenthis.net/messages/312332

    Des critiques plus globales :

    http://seenthis.net/messages/279395#message279408

    http://seenthis.net/messages/135202

    http://seenthis.net/messages/218268

    http://seenthis.net/messages/468936

    Pour se rendre compte de la désintermédiation et dé-concentration du Bitcoin ces vidéo sont sympas :

    A LOOK INSIDE AMERICA’S LARGEST #BITCOIN_MINING_FARM
    https://www.youtube.com/watch?v=-ihMqEDs4B8

    Life Inside a Secret Chinese #Bitcoin_Mine
    https://www.youtube.com/watch?v=K8kua5B5K3I

    Et ces articles écrits à un moment où moins d’un millième des internautes utilisent le bitcoin ou une technologie similaire

    http://www.e-ducat.fr/cop21-et-blockchain

    Les participants à la Cop21 sont peut être majoritairement persuadés par le discours du lobby bancaire que le minage des bitcoins est un gaspillage énergétique.

    Quand est il vraiment ?
    La puissance de calcul totale du réseau est de 500 milliards de Mhash/sec (à la date d’aujourd’hui, 28 novembre 2015).
    L’efficacité du matériel de minage peut être estimée autour de 2000 Mhash/J.
    La #consommation_électrique totale du réseau bitcoin, disponible dans le monde entier, se situe donc autour de 250 MJ/sec = 250 MWatt, c’est à dire l’équivalent de 100 000 maisons aux Etats-Unis.

    A titre de comparaison, il existe environ deux millions de distributeurs de billets de banque dans le monde, chacun consommant en moyenne 200 Watts, même si les modèles les plus récents affichent une consommation théorique de 70 Watts (source : diebold.com).
    Au final, les seuls ATMs (sans compter les réseaux et data centers auxquels ils sont connectés) consomment donc 400 Mwatts.
    Si l’ impression des billets de banque sur papier de haute qualité et leur transport en camions blindés sont pris en compte, l’adoption de masse de Bitcoin comme cash électronique permettrait de diviser l’empreinte carbone des systèmes de paiement par trois ou quatre.

    Avec un coût moyen de l’ #électricité aux US de 10 cents par Kilowattheure en 2015, on obtient un coût de 25 000 US dollars pour 150 bitcoins générés par heure, soit un coût de “production” de 167 dollars par bitcoin (environ 157 €), environ la moitié du prix de marché des bitcoins à la même date. La différence correspond à la prime d’utilité, présente et future, attribuée aux bitcoins.

    http://www.latribune.fr/technos-medias/20131203trib000799051/bitcoins-une-vraie-planche-a-bruler-de-l-electricite.html

    L’économiste nord-américain Alex Tabarrok signale sur le site Marginal Revolution qu’avec la flambée du cours du bitcoin, ces opérations coûtent en conséquence de plus en plus cher. Il rappelle ainsi :

    « En avril, quand les bitcoins s’échangeaient environ 100 dollars, la consommation d’électricité des ’mineurs’ de bitcoins atteignait le niveau stupéfiant de 1000 mégawatts/heure par jour, assez pour fournir de assez pour fournir de l’énergie à 31.000 foyers américains. »

    Cela représentait également 150.000 dollars par jour, en prenant en compte le tarif moyen de 15 cents par #kilowatt-heure et sur la base de 650 watts consommés par opération de minage.

    Huit mois plus tard, suivant ces estimations, ce coût a été multiplié par… 100 ! Au 3 décembre 2013, le coût en électricité estimé par la plateforme précédemment citée Blockchain pour le minage est en effet de 15,3 millions de dollars au cours des 24 heures précédentes. Un coût global supporté par chaque internaute qui participe aux opérations de minage. Entre temps, le cours du Bitcoin a lui aussi explosé, dépassant la barre des 1.000 dollars fin novembre.

    #capitalisme #travail #preuve_de_travail #PoW #cryptocurrency
    #namecoin #Ethereum #économie #p2p #Proof_of_stake

    • Un autre élément intéressant, la taille de la blockchaine (ce qui conditionne la possibilité de participer à sa surveillance et à sa conservation, puisque plus elle est grosse plus elle demande des capacités de calcul et de stockage importantes. Donc si on ne peut pas faire ces opérations on est obligé de passer par un #intermédiaire) :

      Cette page enregistre son évolution, on voit qu’en 2013 elle pesait environ 9Go et qu’aujourd’hui, en 2016, elle pèse environ 62Go, son évolution semble suivre une croissance exponentielle :

      https://blockchain.info/charts/blocks-size?showDataPoints=false&show_header=true&daysAverageString=1&t

      Discussions sur le sujet :

      http://linuxfr.org/users/gof/journaux/comment-fonctionne-bitcoin#comment-1469644

      https://bitcointalk.org/index.php?topic=146830.msg1558859#msg1558859

      Salut anemol,

      Pour l’instant, la blockchain augmente avec un maximum de 1Mo par block toutes les ~10min c.a.d. maximum 52Go par an (hors indexages, c.a.d uniquement les fichiers block{NNN}.dat. Avec l’index il faut au moins multiplier par 2).
      Des discussions sont en cours pour augmenter cette taille, car cela limite le nombre de transactions possible par block.

      Il y a dans le document initial de satoshi, une méthode pour effacer toutes les adresses déja dépensées mais elle n’est pas encore implementée (merkle pruning). Cette methode pourrait réduire de beaucoup la taille de la blockchain, mais dans tous les cas ne concernera pas non plus les utilisateurs normaux.

      A long terme les utilisateurs n’auront plus de client sauvegardant la blockchain.
      Les noeuds ayant une blockchain seront des super-noeuds gérés de manière décentralisés, un peu comme les exit-nodes sous Tor, ou les tracker bittorrent.
      Seules des personnes avec un bon serveur pourront faire tourner un noeud.

      Il y a quelques calculs sur cette page pour plus de détails : https://en.bitcoin.it/wiki/Scalability

    • Sur un autre point il y a aussi les critiques de Christian Grothoff

      http://seenthis.net/messages/358071
      https://gnunet.org/diss-wachs

      6.9 Related Work and Comparison
      6.9.2 Namecoin

      With #Namecoin it is possible to square #Zooko ’s triangle and achieve all three properties of #Zooko_s_triangle at the same time: memorable, global and secure names. Names are globally unique since with the blockchain a consensus in the network about the current state of the system and therefore all registered names exist. #Names are memorable since they are explicitly chosen that way when registering these names. But with initial cheap cost when bootstrapping the system, the problem of name squatting exists. Initially the registration cost of names are low and therefore early adopters register names with the expectation to sell these names when the system is popular. So with Namecoin, names are an #economic object possessed by an owner and are object of trade and economic behavior. The system is said to be #secure, since with a majority of benign nodes in the network, the consensus of the block chain cannot be attacked. This assumption is only valid with an adversary model weaker than the adversary model used for this work. Note that our adversary model is not a far-fetched assumption in this context: as we saw with recent revelations about a single mining pool in the #Bitcoin network possessing more than 51% of the computational power in the network [Far14a], it is conceivable that a nation-state can muster more resources than the small number of other entities that participate in the system, especially for systems used as an alternative in places where censorship is encountered or during the bootstrapping of the network, when only a small number of users participate.
      #Security can also be lowered by the concept of the Namecoin resolution process: a client resolving a name has to be in possession of the complete block chain to validate a name. The complete block chain can be large in size and therefore not be available on devices with restricted resources. These devices would then have to rely on third party resolvers and so creating a trusted third party, which may not be trustworthy or may be manipulated, just like in #DNS.

      #GNS #gnunet #GnuNameSystem #désintermédiation

    • Deux autres éléments concernant les Bitcoin et la blockchain.

      D’une part les plus gros et les plus puissants des intermédiaires, de l’informatique ou du #système_bancaire, s’y mettent :

      http://seenthis.net/messages/462720
      http://seenthis.net/messages/441752

      IBM, Intel, and Cisco as well as the London Stock Exchange Group and big-name banks JP Morgan, Wells Fargo, and State Street [...]
      Marley Gray, who oversees blockchain work at Microsoft. People like Gray and Overstock CEO Patrick Byrne believe the blockchain can also close loopholes in the market that allow #traders to game the current system on Wall Street

      ou encore

      http://www.itespresso.fr/blobkchain-banques-bitcoin-loin-107942.html

      La question se pose à propos de ces neuf banques d’investissement qui se sont associées à l’entreprise FinTech new-yorkaise R3CEV pour explorer les usages de la blockchain dans l’industrie des services financiers.

      Barclays, #Goldman_Sachs, BBVA, UBS, Credit Suisse, #JP_Morgan, Royal Bank of Scotland, Commonwealth Bank of Australia, State Street…

      et

      http://r3cev.com/about

      R3 is a financial innovation firm that leads the Distributed Ledger Group (DLG), a consortium partnership with 42 of the world’s leading banks, to design and deliver advanced distributed ledger technologies to global financial markets.

      L’autre aspect, c’est que, pour le moment, ce n’est pas très efficace (malgré toute l’électricité et la puissance de calcule consommés) :

      La blockchain tuera-t-elle vraiment les banques ? - 10 novembre 2015
      http://blockchainfrance.net/2015/11/10/la-blockchain-tuera-t-elle-vraiment-les-banques
      En réalité, la menace que représente la blockchain pour les #banques reste très limitée à court terme pour une raison simple : le bitcoin n’est pas capable de traiter plus 7 #transactions par seconde, là où un système comme #Visa peut en traiter jusqu’à 20 000 par seconde . Cette restriction inhérente au protocole actuel du bitcoin constitue un réel blocage.

      Ce n’est toutefois pas une fatalité : il existe des pistes pour augmenter cette limite des 7 transactions/seconde : par exemple, celle proposée par le développeur bitcoin Gavin Andresen qui propose de basculer sur une nouvelle version du bitcoin en augmentant la taille des blocs. https://actualite.housseniawriting.com/technologie/2015/08/29/le-probleme-qui-menace-le-bitcoin/7756 D’autres développeurs estiment plus judicieux de développer des side chains, c’est à dire des chaines fonctionnant en parallèle à la principale, afin d’augmenter le volume de transactions pouvant être traité.

  • #Libye : les dirigeants du #fond_souverain attaquent #Goldman_Sachs
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20140920-libye-dirigeants-fond-souverain-attaquent-banque-americaine-goldman-sac

    La banque américaine Goldman Sachs reconnaît avoir eu recours aux « petits cadeaux » pour s’attirer la clientèle du fonds souverain libyen sous le régime de Mouammar Kadhafi, selon le Financial Times. Les nouveaux dirigeants du fonds souverain libyen attaquent la banque devant la justice.

    Dans le cadre de la plainte déposée à Londres contre Goldman Sachs par le fonds souverain libyen, la banque américaine reconnaît que des voyages offerts à des dirigeants du fonds ou des stages proposés à leurs proches ont servi à s’attirer leurs bonnes grâces.

    Par la suite et c’est l’objet de la plainte libyenne, Goldman Sachs aurait empoché des profits faramineux de 350 millions de dollars pour un milliard de dollars de #transaction. Ceci en profitant délibérément de l’inexpérience des dirigeants libyens du fonds. Par ailleurs, le Wall Street Journal a fait savoir qu’une enquête a également été ouverte, aux #Etats-Unis cette fois, sur le stage accordé par Goldman Sachs au frère d’un ex-dignitaire du régime Kadhafi. Ce que la loi américaine interdit expressément.

    Ce fonds créé en 2006 pour faire fructifier les revenus pétroliers de la Libye, pèse actuellement 60 milliards de dollars. Et des enquêtes pour abus au détriment de la Libye ont également été ouvertes aux Etats-Unis contre la #Société_Générale, #JP_Morgan, le #Crédit_Suisse et plusieurs fonds d’investissement.

    #banques #banksters #escrocs

  • Blog gaulliste libre : Pour JP Morgan, la justice a un prix : 11 milliards !
    http://www.gaullistelibre.com/2013/09/pour-jp-morgan-la-justice-un-prix-11.html

    Rebondissements judiciaires

    On ne compte plus les affaires judiciaires dans les lesquelles les banques sont impliquées et pour lesquelles elles paient des amendes colossales. Depuis quelques mois, le scandale de la fixation du LIBOR alimente une chronique judiciaire sans fin, où les banques, les unes après les autres, finissent par accepter de payer des sommes extravagantes pour éviter d’être poursuivies. On peut également évoquer le cas de Goldman Sachs avec son fonds Abacus, où la banque vendait à ses clients des produits qui lui faisaient gagner de l’argent quand ces mêmes clients en perdaient !

    Après avoir écopé de plus de 900 millions d’amende pour l’affaire dite de la baleine et 400 millions pour avoir manipulé les marchés de l’énergie en Californie, JP Morgan est empêtré dans une demi-douzaine d’affaires relatives à la crise des subprimes et aux fameux prêts hypothécaires qui ont déclenché la crise de 2008. En début de semaine, la banque a proposé trois milliards pour régler le cas. Puis, après une entrevue entre son patron et les autorités étasuniennes, elle a remonté son offre à la bagatelle de onze milliards dont sept pénalités. Mais les autorités semblent réclamer plus !

    Ce que cela dit des banksters

    Cette négociation surréaliste a le mérite d’en dire long sur les pratiques des banques ces dernières années. Tout d’abord, pour que JP Morgan soit prête à débourser onze milliards de dollars (la moitié des profits d’une année) plutôt que d’aller en justice, c’est que les faits qui lui sont reprochés doivent être sacrément moches et les preuves de ses comportements délictueux totalement accablantes. En effet, nul innocent ne céderait autant de la sorte. Qui plus est, le fait que la banque soit capable de quadrupler la somme qu’elle propose en quelques jours en dit long sur ses moyens et sur ses craintes !

    Mais cela pose une question bizaremment assez peu évoquée : le montant d’une amende ne vaut qu’en comparaison de ce que le comportement délictueux a rapporté. Ici, même si la rapidité avec laquelle JP Morgan a remonté son offre a sans doute à voir avec les immenses profits de la banque, il est difficile de ne pas penser que cela a aussi à voir avec les immenses profits qu’elle a réalisés par ces comportements délictueux. Car une amende de 11 milliards n’est pas un problème si elle a gagné le double de la sorte. Il est dommage que ce facteur ne semble pas davantage pris en compte.

    Ces péripéties judiciaires démontrent les méthodes de voyoux et de gangsters du monde bancaire actuel. Cela montre également un profond disfonctionnement de la justice puisqu’il est difficile de croire que les amendes sont assez lourdes par rapport aux délits commis.

    #banksters
    #Goldman_Sachs
    #JP_Morgan
    #justice
    #LIBOR

  • Cinq ans après Lehman Brothers, la culture financière n’a pas changé. | Démystifier la finance
    http://finance.blog.lemonde.fr/2013/09/14/cinq-ans-lehman-brothers-la-culture-financiere-na-pas-change/#comment-42077

    Le gouvernement américain a eu raison de lâcher Lehman Brothers

    Les circonstances qui ont provoqué le 15 septembre 2008, la chute de Lehman Brothers sont nombreuses, mais jamais Richard Fuld, son CEO, n’a cru que le Trésor américain, à la tête duquel se trouvait l’ancien patron de Goldman Sachs et un des « parrains » de Wall Street, le lâcherait. Contrairement à une perception erronée, ce sont les Républicains qui étaient au pouvoir et ne voulaient plus d’un sauvetage des banques. Comme cette crise avait été provoquée par la mauvaise gestion des banques et non par des facteurs extérieurs, il faillait envoyer un message clair : l’argent des contribuables n’est pas au services des institutions financières. Il fallait une leçon grandeur nature pour comprendre ce qu’une telle faillite signifie au niveau mondial et mettre une limite au chantage des banquiers.
    La règlementation peut-elle devenir un risque systémique ?
    Suite à ce qui a été un traumatisme -mais n’a pas affecté les investisseurs particuliers aux Etats-Unis- la machine règlementaire s’est mise en route. Des deux cotés de l’Atlantique, les Gouvernements ont renfloué les banques. Les dirigeants politiques ont remis en route la machine à réguler pour que, plus jamais, les contribuables n’aient à sauver les banques. L’Asie n’ayant pas été affectée par cette crise, elle reste (provisoirement) hors du jeu.
    Malheureusement, au lieu de restructurer la règlementation, on en a ajouté une couche. La nouvelle règlementation est à la fois plus complexe, moins efficace et encore moins adaptée aux marchés mondiaux.
    On s’est intéressé au risque systémique, mais en se contentant de mettre autour de la table les mêmes acteurs. Nous aurons droit à des réunions interminables de régulateurs de tous poils. Aux États-Unis, ce seront des régulateurs spécialisés sous la houlette du Trésor. En Europe ce seront les 28 régulateurs sous la houlette de la Commission et de la Banque Centrale Européenne.
    La complexité institutionnelle et les détails absurdes dans lesquels les auteurs se sont perdus, produiront deux faiblesses inévitables : un processus de décision encore plus complexe en cas de crise et une propension des financiers de contourner la jungle des règlementations.
    Les mentalités n’ont pas changé.
    Que ce soit la baleine de Londres chez JP Morgan, la chute de MF Global et surtout la manipulation du taux du LIBOR ou les délit d’initiés, nous avons continué à assister à un ensemble d’infractions que les régulateurs n’ont pu prévenir.
    Le bilan des grandes banques mondiales continue à contenir deux fois plus d’actifs financiers que de prêts à l’économie.
    Apres une première vague de « démissions » à la tète de plusieurs banques et institutions financières, tout est rentré dans l’ordre. Les Présidents et leurs conseils d’administration sont aussi peu efficaces et compétents qu’avant. Personne n’a été remercié. Les activités de marché ont continué de plus belle, les hedge funds sont en croissance, les « acteurs financiers » sont repartis à l’assaut d’acquisitions, bref, le modèle financier n’a changé que marginalement, et les banques européennes ne se sont pas vu interdire de spéculer avec leurs fonds propres. Qui plus est, certaines d’entre elles ont connu une érosion de leurs fonds propres. La diminution des bilans n’a pas eu lieu. Apres un ralentissement de trois ans qui a accéléré la récession, les marchés sont repartis de plus belle grâce a la subsidiation des banques par les Banques Centrales.

    #Lehman_Brothers
    #JP_Morgan
    #MF_Global
    #LIBOR
    #Règlementation
    #Ethique
    #Bénéfices
    #Intégrité