• Faut-il décapiter les géants du numérique ?
    https://blog.mondediplo.net/faut-il-decapiter-les-geants-du-numerique

    Les géants de la technologie ont beaucoup fait parler d’eux en cette année 2019, mais le « techclash » tant attendu ne s’est pas produit et la Silicon Valley demeure intacte. " 2020 pourrait changer la donne, notamment si la démocrate Elizabeth Warren remporte l’élection présidentielle. Son injonction populiste à « casser le monopole des géants de la technologie » suggère un positionnement de gauche, mais ne soyons pas dupes. Ce n’est là qu’une autre manifestation du credo néolibéral selon lequel la (...)

    #Microsoft #Apple #Google #JPMorgan_Chase #Softbank #NSA #Amazon #Facebook #BigData #domination #bénéfices #GAFAM #lutte (...)

    ##technologisme

  • #BNP_Paribas financera jusqu’en 2024 un groupe américain spécialisé dans la détention des migrants

    En Europe, BNP Paribas s’enorgueillit d’aider les réfugiés. Aux États-Unis, la première banque française finance pourtant depuis 2003 le groupe GEO, numéro un des prisons privées spécialisé dans la détention des migrants, au cœur de nombreux scandales. Elle a annoncé son désengagement financier… en 2024.

    BNP Paribas, première banque française et une des plus grandes du monde, se targue d’être « la banque qui aide les réfugiés » en Europe. « Depuis 2015, BNP Paribas soutient une vingtaine d’entrepreneurs sociaux et associations engagés dans l’accueil des réfugiés, expliquait l’an dernier Le Journal du dimanche. Au total, près de 12 millions d’euros seront déboursés d’ici à 2021. »

    Sur son site, la célèbre banque au logo vert s’engage même à doubler les dons versés par ses clients à son propre fonds d’aide aux réfugiés, créé en 2012. « Le drame des réfugiés est une catastrophe humanitaire majeure, qui mobilise de nombreuses associations et bénévoles, explique le PDG de la banque, Jean-Laurent Bonafé. […] BNP Paribas est à leurs côtés. »

    Aux États-Unis, la banque est plutôt du côté de ceux qui les enferment. Selon In The Public Interest, un centre de recherche sur les privatisations situé en Californie, elle participe en effet depuis seize ans, et de manière active, au financement du groupe GEO, le géant américain des prisons privées.

    GEO, dont le siège social est en Floride, incarne l’incroyable essor du secteur du complexe pénitentiaire depuis trente ans aux États-Unis, qui comptent 2,3 millions de prisonniers – 655 pour 100 000 habitants, un record mondial.

    Un cinquième du chiffre d’affaires annuel de GEO (2,3 milliards de dollars, 2 milliards d’euros) provient de la détention des migrants au #Texas, en #Louisiane ou en #Californie, pour le compte de l’agence gouvernementale #ICE (#Immigration_and_Customs_Enforcement).

    Depuis 2003, cette activité de crédit, dont la banque ne s’est jamais trop vantée, lui a fait gagner beaucoup d’argent. « Sans doute des dizaines de millions de dollars », évalue pour Mediapart Kevin Connor, chercheur au Public Accountability Initiative de Buffalo (New York), qui a épluché les contrats souscrits par les banques avec les mastodontes de la détention privée aux États-Unis. Une estimation prudente, car les clauses des contrats de financement entre GEO et BNP Paribas restent secrètes.

    L’administration Trump, qui a criminalisé l’immigration, cherche à terroriser les migrants et à tarir les demandes d’asile. Elle enferme en continu environ 50 000 migrants, pour beaucoup originaires d’Amérique latine, un record historique.

    En 2018, 400 000 migrants au total ont été détenus par les gardes-frontières et l’agence ICE. Environ 70 % des migrants détenus par ICE le sont par des groupes privés comme GEO, #CoreCivic ou #Caliburn. Depuis deux décennies, l’industrie des prisons privées, en perte de vitesse à la fin des années 1990, a profité à plein de la criminalisation des migrants.

    « La détention des migrants aux États-Unis a été quasiment sous-traitée au privé, nous explique Lauren-Brooke Eisen, chercheuse au Brennan Center for Justice de l’université de New York, auteure de Inside Private Prisons (Columbia University Press, non traduit). En aggravant la crise à la frontière, les politiques de l’administration Trump ont soutenu cette industrie. » Sitôt élu, Trump a d’ailleurs annulé un ordre de l’administration Obama limitant le recours aux prisons privées.

    Pour ces groupes privés dépendant des contrats publics, cajoler les politiques est une nécessité. Pour la seule année 2018, GEO a dépensé 2,8 millions de dollars de #lobbying et de dons à des politiques, la plupart des républicains.

    Le groupe a également versé 250 000 dollars pour la cérémonie d’investiture de Trump, et fait un don de 225 000 dollars au comité d’action politique ayant financé la campagne de l’actuel président, un geste qualifié d’« illégal » par l’ONG Campaign Legal Center, #GEO étant un sous-traitant du gouvernement.

    L’industrie est coutumière des allers-retours entre public et privé : le groupe Caliburn, récemment épinglé par Amnesty International pour sa gestion de la prison géante pour mineurs migrants de #Homestead (Floride), a même embauché l’ancien secrétaire à la sécurité nationale #John_Kelly, qui fut directement en charge de la politique migratoire au début de la présidence Trump – et continua à la superviser lorsqu’il devint chef de cabinet du président…

    D’après un rapport publié en novembre 2016 par In The Public Interest, BNP Paribas, de concert avec de grandes banques américaines, a joué un rôle actif depuis seize ans auprès de GEO :

    « Risques immédiats » pour les migrants

    BNP a en effet participé depuis 2003 à plusieurs tours de table permettant de dégager, via des crédits renouvelables (« #revolving_credits »), des prêts à terme (« #term_loans ») ou la souscription d’obligations (« #bonds »), d’énormes lignes de crédit pour GEO – des centaines de millions de dollars à chaque fois –, ensuite utilisées par le groupe pour acheter des sociétés, accaparer de nouvelles prisons, ou financer ses activités courantes.

    À la suite d’un nouvel accord passé l’an dernier, GEO dispose désormais d’un crédit renouvelable de 900 millions de dollars avec six banques (BNP Paribas, #Bank_of_America, #Barclays, #JPMorgan_Chase, #SunTrust, #Wells_Fargo). Il a souscrit avec les mêmes établissements un prêt à terme de 800 millions de dollars.

    « Pour les prisons privées, ces prêts massifs sont un peu des cartes de crédit, explique Shahrzad Habibi, directrice de la recherche de In The Public Interest. Pour éviter de payer l’impôt sur les sociétés, les groupes comme GEO ont un statut de trust d’investissement immobilier (REIT) qui leur impose de distribuer une grande partie de leurs profits à leurs actionnaires. » Faute de cash disponible, ils dépendent donc largement des crédits extérieurs.

    Pour ce service, les établissements bancaires sont grassement rémunérés : selon des documents transmis au régulateur américain, GEO a payé l’an dernier 150 millions de dollars d’intérêts à ses différents créditeurs.

    Une partie, non connue, de cette somme est allée à #BNP, qui touche aussi des #redevances substantielles en tant qu’« agent administratif » pour certaines de ses opérations. « Ces redevances, dont on ne connaît pas les détails, se chiffrent en centaines de milliers, potentiellement en millions de dollars », explique le chercheur Kevin Connor.

    Contacté, BNP Paribas assure ne pas « communiqu[er] les informations relatives aux crédits de [ses] clients ». Mais les prêts de la banque ne constituent, selon une porte-parole, que « 3 % du total » des financements du groupe GEO, et « une part négligeable » des revenus de BNP.

    Ces derniers mois, les images de migrants entassés dans des centres de détention surpeuplés et sordides ont ému le monde entier. Pour éviter de voir leur image de marque entachée, des géants de Wall Street (JPMorgan Chase, Bank of America, SunTrust, etc.), pressés depuis des années de se désengager du secteur par des activistes, ont annoncé les uns après les autres qu’ils cessaient de financer le secteur des prisons privées.
    BNP Paribas a récemment suivi leur exemple. « BNP Paribas a pris la décision, comme plusieurs banques américaines, de ne plus intervenir sur le marché du financement des #prisons_privées. Désormais la banque n’engagera plus de financement dans ce secteur », nous a confirmé la banque, à la suite d’un article paru début juillet dans le quotidien belge L’Écho.

    Elle « honorera » toutefois « son engagement contractuel vis-à-vis de GEO », c’est-à-dire les crédits en cours, qui prennent fin en 2024.

    Pendant cinq ans, BNP Paribas continuera donc de financer les investissements et les dépenses courantes d’un groupe contesté, dont le nom est entaché par de multiples scandales.

    Comme le rappelle le Miami Herald, GEO a été « poursuivi à de multiples reprises pour avoir supposément forcé des détenus à travailler pour de la nourriture », a été accusé de « torturer des détenus dans l’Arizona », est épinglé depuis des années pour le taux alarmant de décès dans certains de ses centres gérés pour le compte d’ICE, des conditions sanitaires déplorables, l’abus du recours à l’isolement, le mépris des droits élémentaires des prisonniers. Il détient aussi des familles avec enfants dans son centre texan de #Karnes, une activité décriée depuis les années Obama par les défenseurs des migrants.

    Un rapport de l’inspection générale du Département de la sécurité nationale datant de juin 2019 fait état de « risques immédiats et de violations scandaleuses des standards de détention » dans certains des centres pour migrants de GEO, notamment dans le camp d’#Adelanto (#Californie), qui accueille 2 000 migrants, tristement connu pour ses abus répétés.

    Plusieurs candidats démocrates, comme Elizabeth Warren, Bernie Sanders, Beto O’Rourke ou Kamala Harris, ont indiqué souhaiter interdire les prisons privées s’ils étaient élus.

    Mais si Trump est réélu en novembre 2020, BNP Paribas, Bank of America et les autres, qui ne comptent se retirer qu’à partir de 2024, continueront de prêter à GEO de quoi fonctionner et prospérer tout au long de son deuxième mandat, au cours duquel les humiliations contre les migrants ne manqueront pas de continuer, voire de s’amplifier.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/220719/bnp-paribas-financera-jusqu-en-2024-un-groupe-americain-specialise-dans-la
    #privatisation #business #détention_administrative #rétention #asile #migrations #réfugiés #USA #Etats-Unis #sous-traitance #hypocrisie

  • WeChat Pay and Alipay are now targeting the 3 million Chinese travelers visiting the U.S. every year
    https://bonus.usbeketrica.com/article/wechat-pay-and-alipay-are-now-targeting-the-3-million-chinese-tra

    As their domestic market is reaching maturity, the two Chinese mobile payment services are looking toward new horizons. But the ongoing trade war could dampen their hopes. In February, Alipay, a Chinese mobile payment app that belongs to the Alibaba Group, forged an alliance with Walgreens, a U.S. pharmacy store chain. Alipay is now handling transactions in 3,000 Walgreens stores in the U.S., and is eyeing to reach 7,000 locations by April. It isn’t the first push made by Alibaba to expand (...)

    #7-Eleven #Alibaba #Apple #Google #Stripe #Walgreens #Tencent #Samsung #JPMorgan_Chase #Alibaba.com #Paypal #smartphone #marketing #profiling #Alipay #payement_par_téléphone #voyageurs #WeChatPay #Citcon (...)

    ##voyageurs
    ##ApplePay

  • Facebook lorgne sur les données bancaires de ses membres
    https://www.numerama.com/business/405230-facebook-lorgne-sur-les-donnees-bancaires-de-ses-membres.html

    Facebook a approché des banques américaines pour leur demander de partager des données de leurs clients, en échange de la possibilité de faire de la publicité sur son service. Selon le réseau social, sa proposition vise à développer des services sur Messenger et les chatbots, pas d’exploiter ces informations. Si vous en aviez la possibilité, accepteriez-vous de passer par Facebook Messenger pour consulter le solde de votre compte courant, vérifier les transactions financières récentes et interagir (...)

    #Citigroup #JPMorgan_Chase #Facebook #Messenger #algorithme #bot #banque #BigData (...)

    ##data-mining

  • Facebook taps banks, but for chatbots not purchase data like Google
    https://techcrunch.com/2018/08/06/facebook-banking

    Backlash swelled this morning after Facebook’s aspirations in financial services were blown out of proportion by a Wall Street Journal report that neglected how the social network already works with banks. Facebook spokesperson Elisabeth Diana tells TechCrunch it’s not asking for credit card transaction data from banks and it’s not interested in building a dedicated banking feature where you could interact with your accounts. It also says its work with banks isn’t to gather data to power ad (...)

    #JPMorgan_Chase #Facebook #Messenger #WeChat #algorithme #bot #banque #BigData #data-mining

  • Wall Street’s Next Frontier Is Hacking Into Emotions of Traders
    http://www.bloomberg.com/news/articles/2016-09-01/wall-street-s-next-frontier-is-hacking-into-emotions-of-traders

    Startups wielding sensors and algorithms promise a new era of surveillance. The trader was in deep trouble. A millennial who had only recently been allowed to set foot on a Wall Street floor, he made bad bets, and in a panic to recoup his losses, he’d blown through risk limits, losing $4.9 million in a single afternoon. It wasn’t a career-ending day. The trader was taking part in a simulation run by Andrew Lo, an MIT finance professor. The goal : find out if top performers can be identified (...)

    #algorithme #biométrie #surveillance #surveillance #Bank_of_America #JPMorgan_Chase

  • Et voici maintenant le « people analytics » : nos émotions sous surveillance
    https://www.letemps.ch/societe/2016/10/23/voici-people-analytics-nos-emotions-surveillance

    Après les technologies de reconnaissance faciale qui permettent d’identifier une personne, voici les technologies qui analysent les émotions pour savoir ce qu’elle ressent D’après Bloomberg, des institutions financières comme JPMorgan Chase et Bank of America envisagent d’installer des systèmes qui analysent le comportement émotionnel des traders, une voix qui s’accélère ou qui s’élève au téléphone pouvant être un indicateur de stress suivi d’une mauvaise prise de position en bourse. Déjà équipées de (...)

    #Bank_of_America #JPMorgan_Chase #algorithme #CCTV #émotions #surveillance #vidéo-surveillance