• Guiti News | Carnets de solidarité : la web-série qui change le regard sur l’hospitalité
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    Dans une web-série de six épisodes intitulée “Carnets de solidarité”, Julia Montfort filme, décrit et analyse la relation entre les Français et les personnes migrantes. Elle y parle des préjugés comme des initiatives solidaires mises en place. L’idée de ce documentaire filmé est née en 2017, lorsqu’elle a accueilli chez elle Abdelhaq Adam, un jeune […]

    • Guiti News | Carnets de solidarité : la web-série qui change le regard sur l’#hospitalité

      Dans une #web-série de six épisodes intitulée “#Carnets_de_solidarité”, #Julia_Montfort filme, décrit et analyse la relation entre les Français et les personnes migrantes. Elle y parle des #préjugés comme des initiatives solidaires mises en place. L’idée de ce #documentaire filmé est née en 2017, lorsqu’elle a accueilli chez elle Abdelhaq Adam, un jeune Tchadien, et qu’ensemble, ils ont échangé sur son parcours de migration.

      En six épisodes qui s’articulent entre reportages, entretiens et récits d’expériences, Julia Montfort interroge les idées reçues sur le rapport des Français à l’immigration et met en valeur toute la solidarité dont l’Hexagone est capable. Un livre qui viendra compléter ces récits est prévu pour la rentrée prochaine et la campagne de financement pour le tournage de la saison deux, vient de débuter.

      Juin 2017, Julia Montfort, journaliste, décide d’ouvrir sa porte à Abdelhaq Adam, un jeune Tchadien, quelques jours pour aider. Abdelhaq est arrivé en France quelques mois plus tôt, il suit des cours de français à l’école Thot, la seule école diplômante pour les demandeurs d’asile qui ne sont pas statutaires. C’est par ce biais qu’ils sont mis en contact.

      Quand Abdelhaq arrive chez Julia, son mari Cédric est en déplacement. L’accueillir à la maison, revient pour elle à héberger un inconnu croisé trois minutes plus tôt dans la rue. Ses interrogations et ses peurs sont nombreuses.

      « Qui est-il ? Et s’il s’en prenait à moi ? Et si c’était un terroriste ? ». Il s’avère que la cohabitation est facile, le quotidien pas si compliqué non plus. Bientôt, les quelques jours deviennent des semaines, puis des mois.

      « La solidarité bouillonnait autour de moi »

      « L’idée de filmer est arrivée quelques mois après, quand j’ai voulu comprendre son histoire », explique Julia. « En général, je vais chercher des histoires loin de chez moi. Cette fois-ci, elle se passait sous mon toit. Je pensais connaître ce que signifie l’exil, mais il lui a donné corps, face à moi, tous les matins à la table du petit-déjeuner ».

      La première fois qu’elle sort son téléphone pour filmer, elle est très loin de se douter que c’est le début d’un grand projet. « J’avais lancé un appel pour collecter des vêtements, beaucoup de gens ont répondu présent, Cette pulsion solidaire m’a émue et j’ai eu envie de filmer le moment où Abdelhaq essayait les vêtements. C’était hyper touchant ».

      Ils ont tous les deux beaucoup échangé autour de cette idée. Savoir comment être pudique sur ce qu’il a pu subir et en même temps faire en sorte que les spectateurs se rendent compte de ce que peut endurer un adolescent comme lui. D’abord forcé de fuir son pays, pour une fois arrivé au pays des droits de l’homme, se prendre un mur. « Une fois que j’ai pris conscience de tout ce qu’il avait traversé, je me suis dit mais en fait je loge un super héros ! »

      De son côté, Abdelhaq confie : « Au début j’étais un peu gêné par l’idée de la caméra, j’avais peur et en même temps j’avais vraiment envie de le faire ». Ils se mettent d’accord sur la manière de filmer. S’ajoutent une réflexion et un travail sur la forme que peut prendre ce récit et la façon de raconter.

      Une web-série accessible à tous, tout le temps

      Mon but est simple explique Julia « On veut nous faire croire que les français se renferment, moi je montre une autre réalité citoyenne. Les initiatives qui construisent l’accueil, l’hospitalité qui se bricole en réseau. Je veux mettre en avant une France chaleureuse et consciente de l’urgence sociale en cours. Faire changer le discours général crispé sur la question migratoire. »

      Pour ça, elle fait le choix de ne pas proposer son documentaire à des chaines de télévision. Chaque épisode doit être accessible au plus grand nombre sans limitation de durée. « J’ai voulu que ça soit une ressource, un outil pour que les personnes puissent réfléchir, découvrir un parcours d’asile singulier, nuancer ce qu’ils entendent sur les réseaux sociaux ».

      Sortie de la première saison : une onde se propage

      « Après la sortie du premier épisode, j’ai reçu entre 400 et 500 messages. Des témoignages de joie énorme, de craintes aussi, des récits d’expérience. J’ai réalisé que mon histoire n’était pas du tout isolée ».

      La web-série devient un point de ralliement, une communauté s’établit autour des carnets. Julia et Abdelhaq sont sollicités pour intervenir dans des écoles, des mairies, des événements culturels. Des professeurs en zone rurale la contactent pour intervenir dans des endroits isolés, parfois synonymes de repli sur soi.

      « Mon job , c’est de faire réfléchir, ensuite chacun décide des actions qu’il veut faire ». Le chemin n’est pas toujours évident. Elle se heurte à des attaques en ligne de groupes d’extrême droite. Mais le plus important ne se trouve pas là.

      « Il y a peu d’occasions dans la vie d’élargir sa famille comme ça. Tout le monde a gagné et a ressenti les bénéfices de l’entraide. On a tous un petit peu changé depuis qu’on connaît Abdelhaq, ça nous a ancré les pieds dans le sol et on a conscience de beaucoup plus de choses ».

      Une deuxième saison prévue en 2020

      La saison deux est envisagée comme un tour de France des pratiques de l’hospitalité. « J’ai découvert différents angles d’accroches que je n’aurais jamais imaginés. Des parrainages citoyens et même des adoptions ! ».

      Le but est aussi d’aller rencontrer ceux qui ne sont pas d’accord avec ce qui se raconte dans cette série. Comme ceux qui s’interrogent sur les motivations des municipalités et des agglomérations qui s’engagent et s’organisent pour accueillir, « C’est un mouvement complet que j’ai envie de raconter ».

      Ce travail sur la saison deux est en cours, puisque totalement financé par des spectateurs qui s’emparent du projet pour le soutenir.

      La crise du COVID-19 replace au centre la question de la solidarité, comme celle du rejet. Rejet de la “menace qui vient d’ailleurs”, de la figure de l’étranger. Mais elle fait aussi la part belle à la solidarité : des familles qui se sont organisées par réseau de connaissance pour accueillir quatre ou cinq migrants. Ou encore de personnes qui mettent leur logement à disposition, comme d’associations qui s’organisent pour limiter la casse.

      « Il y a une vraie galaxie de la solidarité sur internet. Et cette situation pose la question de la responsabilité, du devoir d’humanité : c’est à nous de réinventer la fraternité, même si l’Etat doit prendre sa part aussi ! »


      #série #contre-récit #asile #migrations #réfugiés #France #film

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  • [Moacrealsloa] #Laura_Agnusdei
    http://www.radiopanik.org/emissions/moacrealsloa/laura-agnusdei

    Laura Agnusdei is a saxophone player, electroacoustic composer, and improviser from #Bologna (IT). She holds a diploma in classical saxophone from the Conservatory of Bologna and a master degree with distinction in electro-acoustic music from #The_Institute_of_Sonology (NL), where she is currently research associate. In her youth, she was part of many experimental and underground rock bands in her hometown.

    Since 2014 she started her first solo project, based on the use of different sound sources by combining digital, analog and acoustic sonorities in a hybrid set up. The first compositional outcome of her solo project is “NIGHT/LIGHTS” a 4 track-ep released in September 2017 on limited edition cassette via the English label #The_Tapeworm. This work features the saxophone as the main voice (...)

    #Moacrealsloa #KyoKyoKyo #Trovarobato #Julie's_Haircut #Rocket_Recordings #Sex_With_Giallone #Moacrealsloa,The_Institute_of_Sonology,Bologna,KyoKyoKyo,Laura_Agnusdei,Trovarobato,Julie’s_Haircut,Rocket_Recordings,The_Tapeworm,Sex_With_Giallone
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/moacrealsloa/laura-agnusdei_08496__1.mp3

  • Nature morte anarchiste
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#tableau1

    Ce n’est pas fréquent de trouver un tableau intitulé « Plat du jour, 1894 » et décrit comme une « nature morte anarchiste » par un site de vente aux enchères. Cette huile sur toile de 61 x 50 cm est l’œuvre d’un certain Julien Dilly (1848 - après 1923), de son vrai nom Emile Eugène Dilly. Né le 29 août 1848 à Lille, il est surtout connu comme peintre décorateur (...)

    #anarchisme #peinture #JulienDilly #attentats

  • Wikileaks-Gründer Assange könnte strenge Isolation bei US-Haft drohen
    https://diasp.eu/p/10478922

    Wikileaks-Gründer Assange könnte strenge Isolation bei US-Haft drohen

    Julian Assange könnten in den USA „spezielle Verwaltungsmaßnahmen“ mit Abschirmung von der Außenwelt und Überwachung der Gespräche mit seinen Anwälten drohen. Wikileaks-Gründer Assange könnte strenge Isolation bei US-Haft drohen #Auslieferung #EdwardSnowden #JulianAssange #Protest #USA #Wikileaks

  • Trump soll Assange Begnadigung angeboten haben | DW | 19.02.2020
    https://diasp.eu/p/10470201

    Trump soll Assange Begnadigung angeboten haben | DW | 19.02.2020

    Menschenrechtler und Mediziner verweisen auf den kritischen Zustand, in dem sich Wikileaks-Gründer Assange in der Haft befindet. Derweil werden Informationen über einen Deal bekannt, den die USA angeboten haben sollen. Trump soll Assange Begnadigung angeboten haben | DW | 19.02.2020 #USA #Großbritannien #US-Präsident #DonaldTrump #Wikileaks #JulianAssange #London #Anhörung

    • Le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur le cas du fondateur de Wikileaks, Julian Assange.

      Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre.

      https://www.legrandsoir.info/un-systeme-meurtrier-est-en-train-de-se-creer-sous-nos-yeux-republik.h

    • COMPTE RENDU DE LA PREMIÈRE AUDIENCE :

      https://www.craigmurray.org.uk/archives/2020/02/your-man-in-the-public-gallery-assange-hearing-day-1

      Your Man in the Public Gallery – Assange Hearing Day 1

      25 Feb, 2020 in Uncategorized by craig

      Woolwich Crown Court is designed to impose the power of the state. Normal courts in this country are public buildings, deliberately placed by our ancestors right in the centre of towns, almost always just up a few steps from a main street. The major purpose of their positioning and of their architecture was to facilitate public access in the belief that it is vital that justice can be seen by the public.

      Woolwich Crown Court, which hosts Belmarsh Magistrates Court, is built on totally the opposite principle. It is designed with no other purpose than to exclude the public. Attached to a prison on a windswept marsh far from any normal social centre, an island accessible only through navigating a maze of dual carriageways, the entire location and architecture of the building is predicated on preventing public access. It is surrounded by a continuation of the same extremely heavy duty steel paling barrier that surrounds the prison. It is the most extraordinary thing, a courthouse which is a part of the prison system itself, a place where you are already considered guilty and in jail on arrival. Woolwich Crown Court is nothing but the physical negation of the presumption of innocence, the very incarnation of injustice in unyielding steel, concrete and armoured glass. It has precisely the same relationship to the administration of justice as Guantanamo Bay or the Lubyanka. It is in truth just the sentencing wing of Belmarsh prison.

      When enquiring about facilities for the public to attend the hearing, an Assange activist was told by a member of court staff that we should realise that Woolwich is a “counter-terrorism court”. That is true de facto, but in truth a “counter-terrorism court” is an institution unknown to the UK constitution. Indeed, if a single day at Woolwich Crown Court does not convince you the existence of liberal democracy is now a lie, then your mind must be very closed indeed.

      Extradition hearings are not held at Belmarsh Magistrates Court inside Woolwich Crown Court. They are always held at Westminster Magistrates Court as the application is deemed to be delivered to the government at Westminster. Now get your head around this. This hearing is at Westminster Magistrates Court. It is being held by the Westminster magistrates and Westminster court staff, but located at Belmarsh Magistrates Court inside Woolwich Crown Court. All of which weird convolution is precisely so they can use the “counter-terrorist court” to limit public access and to impose the fear of the power of the state.

      One consequence is that, in the courtroom itself, Julian Assange is confined at the back of the court behind a bulletproof glass screen. He made the point several times during proceedings that this makes it very difficult for him to see and hear the proceedings. The magistrate, Vanessa Baraitser, chose to interpret this with studied dishonesty as a problem caused by the very faint noise of demonstrators outside, as opposed to a problem caused by Assange being locked away from the court in a massive bulletproof glass box.

      Now there is no reason at all for Assange to be in that box, designed to restrain extremely physically violent terrorists. He could sit, as a defendant at a hearing normally would, in the body of the court with his lawyers. But the cowardly and vicious Baraitser has refused repeated and persistent requests from the defence for Assange to be allowed to sit with his lawyers. Baraitser of course is but a puppet, being supervised by Chief Magistrate Lady Arbuthnot, a woman so enmeshed in the defence and security service establishment I can conceive of no way in which her involvement in this case could be more corrupt.

      It does not matter to Baraitser or Arbuthnot if there is any genuine need for Assange to be incarcerated in a bulletproof box, or whether it stops him from following proceedings in court. Baraitser’s intention is to humiliate Assange, and to instill in the rest of us horror at the vast crushing power of the state. The inexorable strength of the sentencing wing of the nightmarish Belmarsh Prison must be maintained. If you are here, you are guilty.

      It’s the Lubyanka. You may only be a remand prisoner. This may only be a hearing not a trial. You may have no history of violence and not be accused of any violence. You may have three of the country’s most eminent psychiatrists submitting reports of your history of severe clinical depression and warning of suicide. But I, Vanessa Baraitser, am still going to lock you up in a box designed for the most violent of terrorists. To show what we can do to dissidents. And if you can’t then follow court proceedings, all the better.

      You will perhaps better accept what I say about the Court when I tell you that, for a hearing being followed all round the world, they have brought it to a courtroom which had a total number of sixteen seats available to members of the public. 16. To make sure I got one of those 16 and could be your man in the gallery, I was outside that great locked iron fence queuing in the cold, wet and wind from 6am. At 8am the gate was unlocked, and I was able to walk inside the fence to another queue before the doors of the courtroom, where despite the fact notices clearly state the court opens to the public at 8am, I had to queue outside the building again for another hour and forty minutes. Then I was processed through armoured airlock doors, through airport type security, and had to queue behind two further locked doors, before finally getting to my seat just as the court started at 10am. By which stage the intention was we should have been thoroughly cowed and intimidated, not to mention drenched and potentially hypothermic.

      There was a separate media entrance and a media room with live transmission from the courtroom, and there were so many scores of media I thought I could relax and not worry as the basic facts would be widely reported. In fact, I could not have been more wrong. I followed the arguments very clearly every minute of the day, and not a single one of the most important facts and arguments today has been reported anywhere in the mainstream media. That is a bold claim, but I fear it is perfectly true. So I have much work to do to let the world know what actually happened. The mere act of being an honest witness is suddenly extremely important, when the entire media has abandoned that role.

      James Lewis QC made the opening statement for the prosecution. It consisted of two parts, both equally extraordinary. The first and longest part was truly remarkable for containing no legal argument, and for being addressed not to the magistrate but to the media. It is not just that it was obvious that is where his remarks were aimed, he actually stated on two occasions during his opening statement that he was addressing the media, once repeating a sentence and saying specifically that he was repeating it again because it was important that the media got it.

      I am frankly astonished that Baraitser allowed this. It is completely out of order for a counsel to address remarks not to the court but to the media, and there simply could not be any clearer evidence that this is a political show trial and that Baraitser is complicit in that. I have not the slightest doubt that the defence would have been pulled up extremely quickly had they started addressing remarks to the media. Baraitser makes zero pretence of being anything other than in thrall to the Crown, and by extension to the US Government.

      The points which Lewis wished the media to know were these: it is not true that mainstream outlets like the Guardian and New York Times are also threatened by the charges against Assange, because Assange was not charged with publishing the cables but only with publishing the names of informants, and with cultivating Manning and assisting him to attempt computer hacking. Only Assange had done these things, not mainstream outlets.

      Lewis then proceeded to read out a series of articles from the mainstream media attacking Assange, as evidence that the media and Assange were not in the same boat. The entire opening hour consisted of the prosecution addressing the media, attempting to drive a clear wedge between the media and Wikileaks and thus aimed at reducing media support for Assange. It was a political address, not remotely a legal submission. At the same time, the prosecution had prepared reams of copies of this section of Lewis’ address, which were handed out to the media and given them electronically so they could cut and paste.

      Following an adjournment, magistrate Baraitser questioned the prosecution on the veracity of some of these claims. In particular, the claim that newspapers were not in the same position because Assange was charged not with publication, but with “aiding and abetting” Chelsea Manning in getting the material, did not seem consistent with Lewis’ reading of the 1989 Official Secrets Act, which said that merely obtaining and publishing any government secret was an offence. Surely, Baraitser suggested, that meant that newspapers just publishing the Manning leaks would be guilty of an offence?

      This appeared to catch Lewis entirely off guard. The last thing he had expected was any perspicacity from Baraitser, whose job was just to do what he said. Lewis hummed and hawed, put his glasses on and off several times, adjusted his microphone repeatedly and picked up a succession of pieces of paper from his brief, each of which appeared to surprise him by its contents, as he waved them haplessly in the air and said he really should have cited the Shayler case but couldn’t find it. It was liking watching Columbo with none of the charm and without the killer question at the end of the process.

      Suddenly Lewis appeared to come to a decision. Yes, he said much more firmly. The 1989 Official Secrets Act had been introduced by the Thatcher Government after the Ponting Case, specifically to remove the public interest defence and to make unauthorised possession of an official secret a crime of strict liability – meaning no matter how you got it, publishing and even possessing made you guilty. Therefore, under the principle of dual criminality, Assange was liable for extradition whether or not he had aided and abetted Manning. Lewis then went on to add that any journalist and any publication that printed the official secret would therefore also be committing an offence, no matter how they had obtained it, and no matter if it did or did not name informants.

      Lewis had thus just flat out contradicted his entire opening statement to the media stating that they need not worry as the Assange charges could never be applied to them. And he did so straight after the adjournment, immediately after his team had handed out copies of the argument he had now just completely contradicted. I cannot think it has often happened in court that a senior lawyer has proven himself so absolutely and so immediately to be an unmitigated and ill-motivated liar. This was undoubtedly the most breathtaking moment in today’s court hearing.

      Yet remarkably I cannot find any mention anywhere in the mainstream media that this happened at all. What I can find, everywhere, is the mainstream media reporting, via cut and paste, Lewis’s first part of his statement on why the prosecution of Assange is not a threat to press freedom; but nobody seems to have reported that he totally abandoned his own argument five minutes later. Were the journalists too stupid to understand the exchanges?

      The explanation is very simple. The clarification coming from a question Baraitser asked Lewis, there is no printed or electronic record of Lewis’ reply. His original statement was provided in cut and paste format to the media. His contradiction of it would require a journalist to listen to what was said in court, understand it and write it down. There is no significant percentage of mainstream media journalists who command that elementary ability nowadays. “Journalism” consists of cut and paste of approved sources only. Lewis could have stabbed Assange to death in the courtroom, and it would not be reported unless contained in a government press release.

      I was left uncertain of Baraitser’s purpose in this. Plainly she discomfited Lewis very badly on this point, and appeared rather to enjoy doing so. On the other hand the point she made is not necessarily helpful to the defence. What she was saying was essentially that Julian could be extradited under dual criminality, from the UK point of view, just for publishing, whether or not he conspired with Chelsea Manning, and that all the journalists who published could be charged too. But surely this is a point so extreme that it would be bound to be invalid under the Human Rights Act? Was she pushing Lewis to articulate a position so extreme as to be untenable – giving him enough rope to hang himself – or was she slavering at the prospect of not just extraditing Assange, but of mass prosecutions of journalists?

      The reaction of one group was very interesting. The four US government lawyers seated immediately behind Lewis had the grace to look very uncomfortable indeed as Lewis baldly declared that any journalist and any newspaper or broadcast media publishing or even possessing any government secret was committing a serious offence. Their entire strategy had been to pretend not to be saying that.

      Lewis then moved on to conclude the prosecution’s arguments. The court had no decision to make, he stated. Assange must be extradited. The offence met the test of dual criminality as it was an offence both in the USA and UK. UK extradition law specifically barred the court from testing whether there was any evidence to back up the charges. If there had been, as the defence argued, abuse of process, the court must still extradite and then the court must pursue the abuse of process as a separate matter against the abusers. (This is a particularly specious argument as it is not possible for the court to take action against the US government due to sovereign immunity, as Lewis well knows). Finally, Lewis stated that the Human Rights Act and freedom of speech were completely irrelevant in extradition proceedings.

      Edward Fitzgerald then arose to make the opening statement for the defence. He started by stating that the motive for the prosecution was entirely political, and that political offences were specifically excluded under article 4.1 of the UK/US extradition treaty. He pointed out that at the time of the Chelsea Manning Trial and again in 2013 the Obama administration had taken specific decisions not to prosecute Assange for the Manning leaks. This had been reversed by the Trump administration for reasons that were entirely political.

      On abuse of process, Fitzgerald referred to evidence presented to the Spanish criminal courts that the CIA had commissioned a Spanish security company to spy on Julian Assange in the Embassy, and that this spying specifically included surveillance of Assange’s privileged meetings with his lawyers to discuss extradition. For the state trying to extradite to spy on the defendant’s client-lawyer consultations is in itself grounds to dismiss the case. (This point is undoubtedly true. Any decent judge would throw the case out summarily for the outrageous spying on the defence lawyers).

      Fitzgerald went on to say the defence would produce evidence the CIA not only spied on Assange and his lawyers, but actively considered kidnapping or poisoning him, and that this showed there was no commitment to proper rule of law in this case.

      Fitzgerald said that the prosecution’s framing of the case contained deliberate misrepresentation of the facts that also amounted to abuse of process. It was not true that there was any evidence of harm to informants, and the US government had confirmed this in other fora, eg in Chelsea Manning’s trial. There had been no conspiracy to hack computers, and Chelsea Manning had been acquitted on that charge at court martial. Lastly it was untrue that Wikileaks had initiated publication of unredacted names of informants, as other media organisations had been responsible for this first.

      Again, so far as I can see, while the US allegation of harm to informants is widely reported, the defence’s total refutation on the facts and claim that the fabrication of facts amounts to abuse of process is not much reported at all. Fitzgerald finally referred to US prison conditions, the impossibility of a fair trial in the US, and the fact the Trump Administration has stated foreign nationals will not receive First Amendment protections, as reasons that extradition must be barred. You can read the whole defence statement, but in my view the strongest passage was on why this is a political prosecution, and thus precluded from extradition.

      For the purposes of section 81(a), I next have to deal with the question of how this politically motivated prosecution satisfies the test of being directed against Julian Assange because of his political opinions. The essence of his political opinions which have provoked this prosecution are summarised in the reports of Professor Feldstein [tab 18], Professor Rogers [tab 40], Professor Noam Chomsky [tab 39] and Professor Kopelman:-
      i. He is a leading proponent of an open society and of freedom of expression.
      ii. He is anti-war and anti-imperialism.
      iii. He is a world-renowned champion of political transparency and of the public’s right to access information on issues of importance – issues such as political corruption, war crimes, torture and the mistreatment of Guantanamo detainees.
      5.4.Those beliefs and those actions inevitably bring him into conflict with powerful states including the current US administration, for political reasons. Which explains why he has been denounced as a terrorist and why President Trump has in the past called for the death penalty.
      5.5.But I should add his revelations are far from confined to the wrongdoings of the US. He has exposed surveillance by Russia; and published exposes of Mr Assad in Syria; and it is said that WikiLeaks revelations about corruption in Tunisia and torture in Egypt were the catalyst for the Arab Spring itself.
      5.6.The US say he is no journalist. But you will see a full record of his work in Bundle M. He has been a member of the Australian journalists union since 2009, he is a member of the NUJ and the European Federation of Journalists.
      He has won numerous media awards including being honoured with the highest award for Australian journalists. His work has been recognised by the Economist, Amnesty International and the Council of Europe. He is the winner of the Martha Gelhorn prize and has been repeatedly nominated for the Nobel Peace Prize, including both last year and this year. You can see from the materials that he has written books, articles and documentaries. He has had articles published in the Guardian, the New York Times, the Washington Post and the New Statesman, just to name a few. Some of the very publications for which his extradition is being sought have been refereed to and relied upon in Courts throughout the world, including the UK Supreme Court and the European Court of Human Rights. In short, he has championed the cause of transparency and freedom of information throughout the world.
      5.7.Professor Noam Chomsky puts it like this: – ‘in courageously upholding political beliefs that most of profess to share he has performed an enormous service to all those in the world who treasure the values of freedom and democracy and who therefore demand the right to know what their elected representatives are doing’ [see tab 39, paragraph 14].
      So Julian Assange’s positive impact on the world is undeniable. The hostility it has provoked from the Trump administration is equally undeniable.

      The legal test for ‘political opinions’
      5.8.I am sure you are aware of the legal authorities on this issue: namely whether a request is made because of the defendant’s political opinions. A broad approach has to be adopted when applying the test. In support of this we rely on the case of Re Asliturk [2002] EWHC 2326 (abuse authorities, tab 11, at paras 25 – 26) which clearly establishes that such a wide approach should be adopted to the concept of political opinions. And that will clearly cover Julian Assange’s ideological positions. Moreover, we also rely on cases such as Emilia Gomez v SSHD [2000] INLR 549 at tab 43 of the political offence authorities bundle. These show that the concept of “political opinions” extends to the political opinions imputed to the individual citizen by the state which prosecutes him. For that reason the characterisation of Julian Assange and WikiLeaks as a “non-state hostile intelligence agency” by Mr Pompeo makes clear that he has been targeted for his imputed political opinions. All the experts whose reports you have show that Julian Assange has been targeted because of the political position imputed to him by the Trump administration – as an enemy of America who must be brought down.

      Tomorrow the defence continue. I am genuinely uncertain what will happen as I feel at the moment far too exhausted to be there at 6am to queue to get in. But I hope somehow I will contrive another report tomorrow evening.

      With grateful thanks to those who donated or subscribed to make this reporting possible.

      This article is entirely free to reproduce and publish, including in translation, and I very much hope people will do so actively. Truth shall set us free..

  • Ces femmes qui ont épousé des homosexuels sans le savoir
    https://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20160512.OBS0360/ces-femmes-qui-ont-epouse-des-homosexuels-sans-le-savoir.html

    La punition la plus spectaculaire est sans conteste celle d’Isabelle de France, qui lève une armée contre Edouard II, le fait exécuter par insertion « dans l’anus [d’] une barre de fer rougie au feu », et fait émasculer, éventrer puis décapiter (lentement, au couteau) son amant.

    Femmes d’homosexuels célèbres
    par Michel Larivière
    La Musardine, 142 p., 18 euros.

    1er juin 2016

    #Goethe #Aragon #Gide #Jules_Verne #Pierre_Loti #Byron #Wilde

    #1979

    • L’homosexualité telle qu’on la connaît aujourd’hui dans le monde occidental a longtemps été réduite à des pratiques sexuelles se rajoutant à une vie conjugale normale, véritable devoir social qui avant les prétentions à l’amour romantique étaient largement accepté.

    • Je crois que découvrir son mari homosexuel (ou plutôt ayant des pratiques homosexuelles), c’était comme découvrir qu’il était coureur. Pas très agréable pour l’ego mais à une période d’acceptation du viol conjugal, ça avait des avantages. Je me demande comment les Roosevelt se sont mariés, s’il savait qu’elle était lesbienne et si elle savait qu’il était coureur. C’est un bon marché !

      Les mariages arrangés ne sont pas des mariages forcés, Strömquist en parle bien dans les Sentiments du prince Charles : on déconnectait de l’amour romantique de la vie quotidienne et de la filiation alors qu’aujourd’hui comme dit @monolecte on en attend tout de manière irréaliste. Je réserve l’expression de mariage forcés aux mariages arrangés qui sont refusés par les filles, quand elles ont d’autres aspirations (comme vivre au quotidien l’amour romantique) et valeurs (individualistes) que celles de leurs parents.

      Jules Verne était aussi anorexique ou boulimique (j’ai oublié mes cours de littérature et mon séjour amiénois) et pas très hétéro.

    • Verlaine devient de plus en plus irritable. Il insulte Mathilde, la bat, l’étrangle et jette un soir son bébé de trois mois contre le mur.

      Larivière rappelle que, dans l’antiquité, l’amour, le sexe et le mariage étaient trois idées distinctes. Les hommes fréquentaient les bordels pour assouvir leur désir, aimaient parfois platoniquement, et ne voyaient bien souvent le foyer que comme une structure de procréation. Les mariages chrétiens, puis bourgeois, puis d’amour auront progressivement amalgamé cette trinité. Mais la présence du désir homosexuel ramène cette désunion antique dans l’union moderne.

      L’auteur ne fait aucune différence entre le XIXe et aujourd’hui alors que l’individualisme et l’épanouissement personnel, la place de l’amour ont beaucoup changé en cent ou cent cinquante ans.

    • mon prof de cinéma au bx arts était très critique de #Varda, qu’elle aurait phagocité le #Demy toussa toussa... Bon, j’adore Demy, varda moins, et je n’ai aucune idée de leur deal et de comment ils l’ont vécu... Je suis quand même sûr que d’être au placard, pour l’un comme pour l’autre (quoique je ne sais même pas si varda était lesbienne), bin, pas glop j’imagine.

    • euh je crois que j’ai pas été clair : pour moi, les commentaires sur Varda fagocitant demy, ça sent quand même la misogynie mais j’ai pas plus d’infos et ce n’est peut-être pas le sujet...

    • Je répondais sur

      quoique je ne sais même pas si varda était lesbienne

      Sur Varda qui phagocyté Demy, je n’ai pas trop entendu ça mais Varda a fait un gros gros gros travail de mise en valeur du travail de Jacques Demy, je ne sais pas si son œuvre serait reconnue comme ça sans la diffusion/distribution de ses films qu’elle a assurée avec Ciné Tamaris, sans Les Demoiselles ont eu 20 ans ni Jacquot de Nantes ! (Un jour j’ai visité le cimetière du Montparnasse quelques jours après les 80 ans qu’il aurait eu et sa tombe était décorée, c’était un genre de culte modeste assez émouvant.)

      Je pense que beaucoup d’hommes gagneraient à être « phagocytés » comme ça et que cette attaque est en effet super misogyne. D’autant que Varda n’a pas « surfé » sur sa mémoire comme si elle n’avait rien à dire, elle l’a prouvé en ayant une œuvre très autonome, très différente de celle de Demy (documentaire pour elle, comédie musicale pour lui) sans jamais utiliser son registre à lui... C’est un peu hallucinant, comme attaque.

    • oui, c’est ce que je pressentais... je ne sais plus pourquoi il disait ça, c’était un très bon cours de cinoch quand tu as vingt ans, mais un des prof c’était bernard marcadé et lui laisse tomber le boulet... Bref, Demy et Varda, la classe quoi.

  • A #Montpellier, la campagne #municipale d’EELV vole en éclats - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/210120/montpellier-la-campagne-municipale-d-eelv-vole-en-eclats

    C’est complètement fou ! Je n’arrive pas à comprendre les tensions obscures qui me frappent. » Lundi 20 janvier, dans une conférence de presse transformée en meeting politique, Clothilde Ollier, candidate à la mairie de Montpellier, n’en revient toujours pas. « Aurait-on osé s’attaquer à moi de cette manière si je n’étais pas une femme, mère célibataire et infirmière aux urgences ? », s’indigne la jeune femme dans une brasserie remplie à craquer de militants proches de La France insoumise. « Je ne cèderai pas. Aidez-moi ! »

    La décision est tombée samedi soir abruptement. Comme l’a révélé Midi Libre, Europe Écologie-Les Verts (EELV) a retiré l’investiture accordée à Clothilde Ollier pour mener la campagne des municipales à Montpellier. Celle qui avait remporté une primaire contre l’ancien député Jean-Louis Roumégas ne pourra donc plus exploiter le logo de son parti. Sa photo disparaît aussi du local de campagne. Ses affiches seront nécessairement modifiées.

    [...]

    Par la suite, Manu Reynaud est écarté du dispositif. Au sein de Confluence, on pointe chez lui de « l’incompétence » et « une proximité trop importante avec le #Parti_socialiste, alors que la ville est gagnable sans ceux qui l’ont dirigée jusqu’à présent ». Par un communiqué de presse envoyé le 13 janvier depuis une adresse courriel créée pour l’occasion, en dehors du fichier d’EELV, Clothilde Ollier prend les adhérents du parti à contre-pied et évince Manu Reynaud de la direction de campagne. Elle nomme à sa place le professeur de sciences politiques non encarté Jean-Yves Dormagen (dont Le d’Oc a par ailleurs appris qu’il a rencontré ce dimanche le conseiller régional RN Djamel Boumaaz). Le but ? « Monter en puissance. »

    Une conférence de presse consacrée à la pollution de l’air est alors brutalement annulée deux heures avant sa tenue. Le sondage, commandé par #EELV et #Ensemble, plaçant #Clothilde_Ollier victorieuse dans toutes les configurations testées ne change rien : le jour de sa publication jeudi dernier, trois membres du bureau exécutif du parti tentent une médiation. En vain. Dans l’entourage de Clothilde Ollier, on dénonce une démarche « hors du cadre légal du parti ». Et on rejette les accusations selon lesquelles des thématiques écolos disparaîtraient du programme, ainsi que l’a annoncé #Julien_Bayou au terme de la médiation nationale d’EELV : « Clothilde n’a pas changé la moindre ligne au programme. C’est un petit clan autour d’un apparatchik local qui a réussi à convaincre le national qu’il y avait un problème. »

  • #Julie_Bindel : Pourquoi les gens sont-ils si disposés à croire que les femmes mentent à propos du viol ?
    https://tradfem.wordpress.com/2020/01/11/pourquoi-les-gens-sont-ils-si-disposes-a-croire-que-les-femmes-me

    Quoi qu’il en soit, la couverture médiatique disproportionnée des cas de femmes condamnées pour avoir fait de fausses allégations de viol peut donner à une bonne partie du public – et donc à ceux qui siègent dans les jurys de procès pour viol – l’impression que les femmes sont de dangereuses fabulatrices qui se font passer pour des victimes.

    On voit de plus en plus les hommes accusés de viol recourir à la défense d’un consentement que la plaignante aurait donné avec joie et enthousiasme au type de sexe correspondant à un récit pornographique populaire — par exemple, celui d’une orgie avec un tas d’étrangers de sexe mâle. Si la plaignante est soumise à un examen médico-légal et que l’on constate qu’elle présente une hémorragie interne, d’importantes ecchymoses et des signes de traumatisme grave, ces indices sont rejetés comme de simples traces d’une activité sexuelle vigoureuse.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://blogs.spectator.co.uk/2020/01/why-are-some-so-keen-to-believe-women-lie-about-rape

  • #Julie_BINDEL : « Pourquoi une femme oserait-elle signaler un viol après ce qui est arrivé à ma fille ? »
    https://tradfem.wordpress.com/2020/01/07/%e2%80%89pourquoi-une-femme-oserait-elle-signaler-un-viol-apres-c

    Le mois dernier, je me suis rendue à Chypre pour rencontrer l’adolescente britannique condamnée pour avoir fait de fausses allégations de viol.

    Lundi dernier, un tribunal local a déclaré cette jeune fille de 19 ans coupable de « méfait public » pour avoir apparemment inventé de toutes pièces l’allégation de son viol par 12 hommes israéliens alors qu’elle travaillait à Ayia Napa. Aujourd’hui, elle a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis et serait sur le chemin du retour.

    Son épreuve a suscité l’indignation en Grande-Bretagne, le ministère des Affaires étrangères se disant « sérieusement préoccupé quant aux garanties d’un procès équitable dans cette affaire profondément pénible » où, selon les avocats de la jeune femme, des preuves médico-légales cruciales ont été soit non recueillies soit inexplicablement jugées irrecevables par le tribunal.

    Lorsque je les rencontre, l’adolescente et sa mère vivent dans un appartement loué dans un village de vacances qui, hors saison, ressemble à une ville fantôme. Les deux sont évidemment très proches et la mère me dit fièrement que sa fille est déterminée à se battre pour obtenir justice.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.telegraph.co.uk/women/life/mother-ayia-napa-teen-would-woman-dare-report-rape-has-happened
    #justice_patriarcale #viol #violences_masculines #déni_de_justice #Ayia_Napa #Chypre

  • Dès 1979, le rapport Charney annonçait le réchauffement climatique
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2009/12/28/des-1979-le-rapport-charney-annoncait-le-rechauffement-climatique_1285427_32

    Rapport tombé dans l’oubli

    De fait, ce qu’écrivent les neuf auteurs du rapport, emmenés par Jule Charney (1917-1981), alors professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), pourrait avoir été écrit hier. « Depuis plus d’un siècle, nous savons que des changements de la composition de l’atmosphère peuvent changer sa faculté à absorber l’énergie du Soleil, peut-on lire en préambule. Nous avons la preuve irréfutable que l’atmosphère change et que nous contribuons à ce changement. Les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone augmentent continûment, ce qui est lié à la combustion des ressources fossiles et à l’utilisation des sols. Puisque le dioxyde de carbone joue un rôle significatif dans l’équilibre thermique de l’atmosphère, il est raisonnable de penser que son augmentation continue affectera le climat. »

    La lecture du rapport Charney nous rappelle, a expliqué en substance l’océanographe Carl Wunsch, professeur au MIT, qui en fut l’un des auteurs, que le diagnostic du réchauffement anthropique ne repose pas sur des modèles numériques complexes. Il tient à une physique simple, déjà maîtrisée il y a trente, voire quarante ans. L’estimation de la sensibilité du climat à un doublement du CO2 atmosphérique était grosso modo la même en 1979 qu’aujourd’hui : entre 1,5 °C et 4,5 °C d’augmentation de la température moyenne de la basse atmosphère.

    Mais « le plus important » est, selon Raymond Pierrehumbert, que la science de la fin des années 1970 avait déjà anticipé que les premiers effets du réchauffement mettraient des décennies à être décelables. « Les auteurs écrivaient que, vu l’inertie du système, si on attendait de voir les premiers effets du réchauffement avant d’agir, alors une grande quantité de réchauffement supplémentaire serait inévitable », dit le chercheur.

    Une fois remis, le rapport Charney est tombé dans l’oubli. « Les décideurs politiques ont du mal à tenir compte des prévisions, ils ne réagissent qu’à ce qu’ils voient se produire (...), pas à ce qui est prévu », conclut M. Pierrehumbert. Le rapport commandé par Jimmy Carter aura eu son utilité. Parmi ses auteurs, un certain Bert Bolin (1925-2007) allait cofonder, moins d’une décennie plus tard, le GIEC et en être le premier président.

    Stéphane Foucart

    #Climat #Rapport_Charney #GIEC #Science_et_politique

  • #Julie_Bindel : Que faire lorsque l’on regrette sa transition sexuelle ?
    https://tradfem.wordpress.com/2020/01/06/que-faire-lorsque-lon-regrette-sa-transition-sexuelle

    Livia, 23 ans, vit comme transhomme depuis cinq ans. À 20 ans, elle a subi une double mastectomie, une hystérectomie et une ovariectomie (ablation des ovaires). Et elle le regrette aujourd’hui. Elle fait partie d’un panel de sept jeunes femmes qui discutent de leurs sentiments face à la transition lors de la toute première réunion du Detransitioner Advocacy Network (DAN) (Réseau de défense des droits des personnes en détransition, plus tôt ce mois-ci.

    Depuis la création du réseau, en octobre dernier, plus de 300 femmes qui regrettent d’être passées du statut de femme à celui de (trans)homme se sont manifestées pour obtenir du soutien et des conseils. C’est un nombre extraordinaire. Mais il n’est peut-être pas si surprenant quand on voit qu’au cours des dix dernières années, on a observé une augmentation de 3 200 % du nombre d’enfants qui se croient transgenres au Royaume-Uni, dont les trois quarts sont des filles. Une recherche rapide sur le site de sociofinancement GoFundMe montre que plus de 26 000 filles et femmes cherchent actuellement de l’argent pour subir la « chirurgie du haut » (une double mastectomie élective) afin d’acquérir une apparence plus masculine.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://unherd.com/2019/12/the-nhs-is-failing-trans-kids
    #détransition_transgenre #identité_de_genre #féminisme #transgenre

    • Il semble que Livia souffrait de dysmorphie corporelle, un désordre qui amène les gens à croire que leur corps est défectueux ; cette condition devient de plus en plus fréquente en raison de la pression exercée sur les jeunes femmes pour qu’elles se conforment à des stéréotypes féminins. Mais on l’a plutôt amenée à croire qu’elle souffrait d’une dysphorie de genre, un trouble où des gens en viennent à penser c’est leur sexe biologique qui n’est pas « le bon », ce qui conduit à vouloir subir une chirurgie irréversible, souvent à un âge jeune et impressionnable.

      Ayant fait son coming out en tant que lesbienne à l’âge de 11 ans, Evans se sentait mal à l’aise face à la réaction négative de garçons et de filles à l’école. Elle a enduré leur cruauté et leurs remarques homophobes pendant plusieurs années, puis, à l’âge de 14 ans, elle a découvert que plusieurs membres de son groupe d’amis passaient du statut de femme à celui d’homme, une perspective qu’elle dit avoir trouvée irrésistible.

      « J’ai suivi le mouvement », me dit Evans. « J’aime les autres filles et j’aime les armes, les camions et la boue, je n’aime pas avoir les cheveux longs et je suis vraiment bordélique, et ma chambre ressemble à une chambre de garçon, donc je dois être un garçon. »

      « Aujourd’hui, j’ai accepté celle que je suis vraiment : une femme non conforme à son sexe. Je ne crois pas que j’aurais dû vivre une transition médicale pour en arriver à ce constat. »

      #lesbophobie #homophobie #misogynie

  • 50 nuances de Green
    https://www.franceculture.fr/emissions/mauvais-genres/le-journal-integral-de-julien-green



    A l’occasion de la parution du journal de Julien Green, dans sa version originale, c’est-à-dire non expurgée par l’auteur lui-même, « Mauvais Genres » reçoit l’écrivain et historien Jean-Luc Barré, et Guillaume Fau, conservateur au département des Manuscrits de la Bnf.
    Le siècle d’enfer de l’écrivain catholique et homosexuel Julien Green
    https://www.franceculture.fr/litterature/le-siecle-denfer-de-lecrivain-catholique-et-homosexuel-julien-green
    https://www.franceinter.fr/emissions/la-marche-de-l-histoire/la-marche-de-l-histoire-18-octobre-2019
    #Julien_Green #mauvais_genre

  • Décolonisations (1/3) - L’apprentissage | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/086124-001-A/decolonisations-1-3

    1. L’apprentissage
    De la #révolte des #cipayes de 1857 à l’étonnante République du #Rif, mise sur pied de 1921 à 1926 par #Abdelkrim_el-Khattabi avant d’être écrasée par la #France, ce premier épisode montre que la #résistance, autrement dit la #décolonisation, a débuté avec la #conquête. Il rappelle comment, en 1885, les puissances européennes se partagent l’#Afrique à #Berlin, comment les Allemands commettent le premier #génocide du XXe siècle en #Namibie, rivalisant avec les horreurs accomplies sous la houlette du roi belge #Léopold_II au #Congo. Il retrace aussi les parcours de l’anthropologue haïtien #Anténor_Firmin, de la Kényane #Mary_Nyanjiru, de la missionnaire anglaise #Alice_Seeley_Harris ou de #Lamine_Senghor, jeune tirailleur sénégalais devenu #militant #communiste et #anticolonialiste.

    • Une brève histoire des hurluberlus Paul Laity
      http://www.entelekheia.fr/2016/11/20/une-breve-histoire-des-hurluberlus

      Paul Laity revisite sur le ton de l’humour la gauche britannique de l’époque de George Orwell et les rapports de ce dernier avec ceux qu’il avait appelé « les hurluberlus de la gauche ». Inutile de dire que nous avions exactement les mêmes en France.

      Pour reprendre le terme d’Orwell, les racines du #gauchisme « hurluberlu » sont similaires de chaque côté de la Manche, nommément l’Owenisme en Grande-Bretagne et en France, le socialisme utopique et ses dérivés. Différence culturelle oblige, les nôtres étaient moins épris de vélocipède, de végétarisme, de laine brute et de grand air que les Britanniques ; la version hexagonale les voulait laïcards, républicains, scientistes, athées et bouffeurs de curés, avec malgré tout parfois, comme chez leurs congénères anglo-saxons, des penchants mystiques qui les conduisaient volontiers au spiritisme. #Victor_Hugo est le chef de file des aînés de ce type « d’hurluberlus », mais d’autres noms connus du XIXe siècle l’ont rejoint au panthéon des exaltés du guéridon, par exemple #Camille_Flammarion, #Victorien_Sardou, #Delphine_de_Girardin, #Henri_Bergson qui s’adonnait à des recherches psychiques (hypnose, lucidité somnambulique, médiumnité) ou encore #Jules_Verne, etc. Cette tendance se perpétuera chez les #surréalistes, en particulier avec l’écriture automatique d’André Breton et au-delà, dans l’art moderne et contemporain, dans le « psychologisme » qui imprègne toute la gauche ainsi que dans le #pédagogisme actuel – Ainsi, malgré ce qu’écrit l’auteur dans sa conclusion, la question de l’héritage idéologique du socialisme utopique et de la gauche « hurluberlue » historique déborde très largement des seuls écologistes pour embrasser toute la gauche libérale moderne.

      « Le socialisme », a écrit #George_Orwell dans son célèbre Quai de Wigan (1936), attire à lui « avec une force magnétique tous les buveurs de jus de fruit, les nudistes, les porteurs de sandales, les obsédés sexuels, les quakers, les charlatans naturopathes, les pacifistes et les féministes d’Angleterre ». De façon mémorable, sa tirade contre ces « hurluberlus » s’étend dans d’autres passages du livre aux « végétariens à barbes flétries », aux « Jésus de banlieue » uniquement préoccupés de leurs exercices de yoga, et à « cette tribu lamentable de femmes de haute vertu, de porteurs de sandales, de buveurs de jus de fruits qui affluent vers l’odeur du ‘progrès’ comme des mouches à viande vers un chat mort. »


      Andrew Muir, architecte consultant de la ville-jardin de Letchworth, portant ce qui s’appelait à l’époque un « costume rationnel » et des sandales. Crédit photo, First Garden City Heritage Museum du Letchworth Garden City Heritage

      Les #stéréotypes et caricatures des hurluberlus de la #classe_moyenne s’inscrivent profondément dans la culture nationale anglaise. Pendant tout le XIXe siècle, Punch Magazine a brocardé les obsessionnels de la santé qui recherchaient une vie plus pure dans le chou bouilli et l’antialcoolisme. Une histoire d’Aldous Huxley, The Claxtons, qui anticipait la philippique d’Orwell, dresse le tableau d’une famille bourgeoise puritaine, radicale et aveuglée sur elle-même : « Dans leur petite maison sur le terrain communal, comme les Claxton vivaient une belle, une spirituelle vie ! Même le chat était végétarien » . Et plus tôt cette année, le Daily Mail, tabloïd de droite, a tourné le Guardian en dérision (pour la énième fois, sans aucun doute) en l’accusant d’être dirigé par, et pour, des « porteurs de sandales ». C’est une pique encore censée suggérer la même chose qu’à l’époque d’Orwell : une naïveté fumeuse, une pseudo-supériorité morale et une vie de bohème méritoire – certainement un monde bien éloigné des valeurs de pragmatisme et de décence de l’Angleterre censément « véritable ».

      La férocité des caricatures « d’hurluberlus » d’Orwell trahissent une certaine anxiété sur la liberté sexuelle, mais vise en général directement leur travers le plus évident – leur sérieux. Les hurluberlus veulent que le monde devienne un endroit moins cruel, moins bassement commercial, plus beau. Leurs plaisirs sont sains, « naturels » et énergiques. (Quand j’étais enfant, mes parents dépeignaient certaines personnes comme très « riz complet et bicyclettes »). La mentalité de ces progressistes contre-culturels veut à tout prix que tout soit sain et aide à s’améliorer. L’un des objets de raillerie d’Orwell est donc une « gueule de bois de la période de #William_Morris » [1] qui propose de « niveler le prolétariat ‘par le haut’ (jusqu’à son niveau à lui) par la méthode de l’hygiène, des jus de fruit, du contrôle des naissances, de la poésie, etc. » Dans son roman Un peu d’air frais (1939), nous rencontrons « le professeur Woad, un chercheur psychique » : « Je connaissais le genre. Végétarisme, vie simple, poésie, culte de la nature, se roulant dans la rosée avant le petit-déjeuner… ce sont tous soit des maniaques de l’alimentation naturelle, ou alors ils ont quelque chose à voir avec les boy-scouts – dans les deux cas, ils sont toujours partants pour la Nature et le Grand air. »

      La satire d’Orwell dans le Quai de Wigan s’inscrivait dans le cadre d’une cause particulière et urgente : la formation d’une #politique radicale, populaire (non-hurluberlue) et réaliste pour faire front à la menace montante du fascisme. (Peu après avoir remis le manuscrit de son livre à son éditeur, Victor Gollancz, il entamait son voyage à Barcelone pour y rejoindre le camp républicain de la guerre civile d’Espagne). A ses yeux, les hurluberlus – avec les « marxistes chevelus mâchouillant des polysyllabes » – donnaient mauvaise allure au socialisme. Il impliquait aussi qu’ils étaient superficiellement dévoués à la cause socialiste mais au bout du compte, bien plus préoccupés par leur propre pureté morale que par l’exploitation de la classe ouvrière. Mais à qui exactement Orwell pensait-il quand il a lancé ses invectives ? Qui étaient les hurluberlus ?

      Il avait fait le choix de ne jamais mentionner par écrit qu’il s’était lui-même commis avec beaucoup de personnages de la #contre-culture, à commencer par sa tante, Nellie Limouzin, une bohème dont le mari, socialiste, soutenait fidèlement le mouvement espérantiste, et les Westrope, qui possédaient la librairie de Hampstead où il travaillait au milieu des années 30. Francis Westrope avait été objecteur de conscience pendant la guerre et adhérait au Parti travailliste indépendant ; son épouse, Myfanwy, militait pour les droits des femmes – et les deux étaient des espérantistes passionnés. Sa grande admiratrice et conseillère Mabel Fierz [2] également, vivait dans une grande maison de Hampstead Garden et penchait pour un socialisme mystique et spirituel.

      Les amis et membres de sa famille ont sans nul doute influencé les portraits d’Orwell dans une certaine mesure, mais il avait toute une tradition politico-culturelle en ligne de mire. Elle s’étendait aux sectes millénaristes socialistes des années 1830 et 1840 inspirées par le réformateur #Robert_Owen et son journal, le New Moral World (le Nouveau monde moral). Les « hurluberlus » étaient sur-représentés dans ces communautés modèles – Catherine et Goodwyn Barmby, par exemple, qui s’agacèrent du ton insuffisamment puriste du mouvement Owenite et formèrent l’Église Communiste (ses organisations-sœurs comprenaient les #White_Quakers de Dublin et le #Ham_Common_Concordium de Richmond.) [3] Ils prêchaient diverses prophéties #New_Age, ainsi que le végétarisme, l’#hydrothérapie, les cheveux longs et le port de sandales. Au fil des années, #Goodwyn_Barmby se mua en figure christique, avec de longs cheveux blonds flottant sur les épaules ; ensemble, le jeune couple arpentait les rues de Londres avec un chariot où il puisait des tracts qu’il distribuait en haranguant les passants.

      Le renouveau #socialiste de la fin du XIXe siècle était lourdement investi de croyances « hurluberlues ». Comme l’a écrit Michael Holroyd, c’était largement a partir « d’ #agnostiques, #anarchistes et #athées ; de #réformistes du costume [4] et du régime alimentaire ; d’#économistes, de #féministes, de #philanthropes, de #rationalistes et de #spirites tentant tous de détruire ou de remplacer le #christianisme » que le renouveau s’est opéré. L’activiste #Henry_Hyndman, un disciple d’Engels et le fondateur de la Social Democratic Federation (SDF, fédération socialiste démocratique) en 1881, désespérait comme Orwell de ce type de tocades morales. « Je ne veux pas que le mouvement » , martelait-il, « soit un dépotoir de vieux hurluberlus, d’humanitaires, de #végétariens, d’anti-vivisectionnistes, d’anti-vaccinationnistes, d’artistes du dimanche et toute cette espèce. »  Sans surprise, William Morris et ses amis au sein de la SDF décidèrent de s’en séparer et fondèrent leur propre groupe en 1884, la plus anarchique (et sexuellement radicale) Ligue socialiste. La #Fabian_Society , [5] qui débutait au même moment, était un groupe dissident de la #Fellowship_of_the_New_Life (Compagnons de la nouvelle vie), une communauté éthico-spirituelle (et végétarienne).

      C’était également l’époque de la #Vegetarian_Cycling_Society (Société des Cyclistes Végétariens) et des clubs nés autour de l’hebdomadaire socialiste #The_Clarion, qui visait à #« amener le citadin à entrer plus fréquemment en contact avec la beauté de la nature, et faire progresser l’idéal d’une vie plus simple, d’un mode de vie modéré et d’une élévation de la pensée. » #George_Bernard_Shaw qui, en tant que végétarien porteur de laine brute, naturelle et tricotée à la main, entretenait une relation de proximité avec les hurluberlus, a résumé les deux impulsions différentes du socialisme du temps : l’une tenait à « organiser les docks » , l’autre à « s’asseoir au milieu des pissenlits ».

      Le saint patron des pique-niqueurs au milieu des pissenlits était #Edward Carpenter, et Orwell l’avait clairement à l’esprit. Ancien vicaire anglican qui avait été l’invité de Thoreau, auteur d’un long poème whitmanesque, ‘Vers La Démocratie’ , Carpenter prônait un socialisme spirituel et le retour à la nature. A la suite d’une vision, il avait acheté une petite exploitation rurale à Millthorpe, près de Sheffield, où il faisait pousser ses propres légumes. Il était végétarien et prêchait le contrôle des naissances ainsi que le mysticisme oriental ; il avait écrit The Intermediate Sex (Le Sexe intermédiaire) , le premier livre qui présentait l’homosexualité sous un jour positif à être largement diffusé en Angleterre. Il avait pour habitude de se baigner nu à l’aube en compagnie de son domestique et amant, et sa vie était dénoncée comme scandaleuse et immorale.


      Edward Carpenter devant son cottage de Millthorpe, dans le Derbyshire, 1905. Il porte une paire des célèbres sandales de style indien qu’il fabriquait lui-même et une veste, un bermuda, une cravate et une large ceinture de sa propre conception. Crédits Sheffield Archives, Carpenter Collection, Box 8/31 a.

      Plus que n’importe qui d’autre, Carpenter a été responsable de l’introduction des sandales dans la vie britannique. Quand son ami Harold Cox partit pour l’Inde, Carpenter le chargea d’envoyer une paire de sandales du Cachemire à Millthorpe. La paire en question comprenait une lanière qui remontait de la semelle, passait par-dessus les orteils et s’accrochait à la cheville. « J’ai rapidement éprouvé une joie à les porter », écrivit Carpenter. « Et au bout de quelque temps, j’ai décidé d’en fabriquer. » Les chaussures, décida-t-il, étaient « des étouffoirs en cuir » . Il prit des leçons auprès d’un bottier de Sheffield et arriva « vite à fabriquer beaucoup de paires pour moi-même et plusieurs amis. » (Il en offrit une paire à Shaw, mais elles lui sciaient les pieds et il renonça à les porter en jurant de ne jamais y revenir.) Plusieurs disciples firent le pèlerinage à Millthorpe, y compris, dans les souvenirs de Carpenter, une réformiste du costume – « Son nom était Swanhilda quelque chose » , qui avait marché des kilomètres, sous une pluie battante, seulement vêtue d’une robe de serge bleue grossièrement coupée et de sandales qui s’enfonçaient dans la boue presque à chaque pas. Un des domestiques de Carpenter à Millthorpe, George Adams, entreprit aussi de fabriquer des sandales. Quand il se brouilla avec son maître, il déménagea dans la toute nouvelle ville-jardin de Letchworth, dans le Hertfordshire, et y ouvrit un petit commerce de sandales.

      Letchworth occupe une place spéciale dans l’histoire des hurluberlus. « Un jour cet été » , écrivait Orwell dans le Quai de Wigan, « je traversais Letchworth quand le bus s’est arrêté pour laisser monter deux hommes âgés d’allure affreuse. Tous deux très petits, roses, joufflus et tous deux tête nue, ils devaient avoir dans les soixante ans. Ils étaient habillés de chemises couleur pistache et de shorts kakis dans lesquels leurs énormes arrière-trains étaient si boudinés que vous auriez pu en étudier chaque fossette. Leur arrivée fit courir un léger frisson d’horreur sur l’impériale du bus. L’homme assis à côté de moi… murmura ‘des socialistes’. Il avait probablement raison », continue le passage. « Le Parti travailliste indépendant tenait son université d’été dans la ville. » (Orwell néglige de mentionner qu’il y assistait lui-même).

      La ville-jardin de #Letchworth, une expérience en urbanisme inaugurée en 1904 – une utopie d’air frais et de vie rationnelle – devint instantanément une Mecque pour les amoureux de la vie simple et acquit une réputation nationale de ville « hurluberlue » : sandales et scandales à foison. Un de ses deux architectes originels, Raymond Unwin, avait été l’un des associés de Carpenter au sein du socialisme de Sheffield (et un végétarien). Un ancien résident a offert une description du « citoyen typique de la ville-jardin » : il portait des sandales, ne mangeait pas de viande, lisait William Morris et Tolstoï, et possédait deux tortues « qu’il cirait périodiquement avec la meilleure des huiles de moteur Lucas. » Les végétariens de la ville ouvrirent le Simple Life Hotel (l’hôtel ‘Vie Simple’), qui comprenait un magasin de produits alimentaires naturels et un restaurant réformiste alimentaire. Un membre de la famille quaker Cadbury ouvrit un pub sans alcool, la Skittles Inn (l’Auberge des Quilles), où il faisait un fructueux commerce de chocolat chaud et de Cydrax, un vin de pomme sans alcool. (Ce qui inspira un commentaire sur une vie « toute en quilles et sans bière » [6] à G.K Chesterton, et plus tard une raillerie à John Betjeman dans son poème Huxley Hall, « Ni mon dîner végétarien, ni mon jus de citron sans gin/ ne peuvent noyer mon hésitante conviction selon laquelle nous pourrions bien être nés dans le péché ».)

      Les dimanches, les Londoniens faisaient des excursions en train pour étudier l’étrange collection d’espérantistes vêtus de blouses et de théosophistes de Letchworth ; une bande dessinée d’un journal local dressait même le tableau comique de visiteurs d’un zoo d’humains. « Papa, je veux voir comment on les nourrit ! » , y réclame un enfant. Les panneaux indicateurs pour les visiteurs y signalaient : « Direction Les Lutins Raisineux Porteurs de Sandales À Pointes Longues », « Par Ici Pour Le Pub Non-toxique » et « Direction Les Mangeurs de Bananes Hirsutes » . Annie Besant, une théosophiste militante du contrôle des naissances, y ouvrit l’école St. Christopher – où le Parti travailliste indépendant tenait sa réunion d’été – et qui aujourd’hui encore offre exclusivement de la nourriture végétarienne (ses élèves admettent se rabattre sur McDonald’s).


      Dessin de Louis Weirter, publié dans le journal local The Citizen, 1909. Crédits image, First Garden City Heritage Museum de la Letchworth Garden City Heritage Foundation

      Les années 1920 et 1930 offraient nombre de tendances contre-culturelles propres à faire frémir Orwell. Un pacifisme de type jusqu’au-boutiste s’était davantage généralisé au milieu des années 30 qu’à n’importe quelle autre époque de l’histoire britannique. Il y avait aussi une manie du grand air (associée à un développement des loisirs) et d’un mode de vie hygiénique et non raffiné. Les adhésions au club cycliste du Clarion atteignirent leur apogée au milieu des années 30, et un nombre sans précédent de citadins en bermudas et chemises à col ouvert s’entichèrent d’hôtels de jeunesse et de randonnées pédestres. « Le droit de vagabonder » à travers vallons, coteaux et landes devint une cause de gauche et la randonnée de masse, un acte politique parfois nuancé de mysticisme de la nature. En 1932, l’écrivain S. P. B. Mais conduisit seize mille personnes dans le parc naturel des South Downs pour y admirer le lever du soleil sur Chanctonbury Ring (malheureusement, le ciel était nuageux ce matin-là). Le mouvement de retour à la nature prenait d’autres formes aussi. À Marylebone en 1928, la Nature Cure Clinic (clinique de cure naturelle) ouvrait ses portes, avec des idées homéopathiques venues de l’Est via l’Allemagne. Les fruits crus et les jus de légumes y étaient considérés nécessaires à l’élimination des toxines. Et dans les mêmes années 30, le Dr Edward Bach vantait les vertus curatives des essences de fleurs qu’il avait découvertes en recueillant des gouttes de rosée sur des plantes, à l’aube.

      Le #nudisme organisé fit son apparition en Grande-Bretagne à la fin des années 1920. L’un de ses premiers centres à s’ouvrir a été Sun Lodge, à Upper Norwood au sud-est de Londres. A partir de 1928, les membres de la #Sun_Bathing_Society (société des bains de soleil) se retrouvaient les week-ends pour s’imprégner des rayons salutaires et revigorants et pour d’autres activités comme la « danse rythmique. » Les habitants locaux s’agglutinaient autour de la clôture pour tenter d’entrapercevoir les baigneurs en puris naturalibus. En 1929, la police dut intervenir au Welsh Harp Reservoir, à côté de Wembley, pour protéger les naturistes contre des émeutiers. En dépit de la controverse qu’il suscitait, le mouvement #nudiste prit de l’ampleur. En 1932, une lettre au Times en appela à la reconnaissance des bénéfices du culte du soleil - « en moins qu’un costume de bain. » - Ses signataires comprenaient George Bernard Shaw et C. E. M. Joad, philosophe populaire, socialiste, pacifiste, enthousiaste de la campagne (et peut-être le modèle du “Professeur Woad » d’Orwell). Joad était convaincu des vertus des siestes « nu au soleil », même seulement sur des criques désertes. Le ridicule n’était jamais loin. Dans le film I See Ice (1938), George Formby chantait - « Une photo d’un camp nudiste/ Dans mon petit album d’instantanés/ Très jovial mais un peu humide/ Dans mon petit album d’instantanés. » -

      #Leslie_Paul, fondateur des Woodcraft Folk, une alternative antimilitariste aux scouts ouverte aux garçons comme aux filles, se décrivait comme un « socialiste du style d’Edward Carpenter, épris d’une vision mystique de l’Angleterre. » En 1933, cinq cent jeunes membres des Woodcraft Folk campèrent autour d’une pierre levée de l’âge du bronze, dans le Herefordshire, pour y écouter un exposé sur les alignements de sites. [7] Deux garçons étaient accroupis dans une cage d’osier au sommet du monument. (Aujourd’hui, le propriétaire de la terre sur laquelle se dresse la Queen Stone préfère ne pas donner sa localisation exacte pour ne pas encourager la tenue de séances.) Paul, qui était écrivain et journaliste, passait le plus clair de son temps dans un cottage de la campagne du Devonshire. Un ami local, Joe, avec des poils sur la poitrine « épais et bouclés » comme un « matelas de fils de fer » aimait à s’allonger nu au soleil, à déclarer sa passion pour Tolstoï et à dénigrer les chaussures de cuir. « Le végétarisme était dans l’air du temps progressiste », écrivit plus tard Paul. « De nouveaux magasins de nourriture offraient de quoi satisfaire de fantastiques nouveaux goûts. … j’ai bu un mélange de lait malté, d’eau chaude et d’huile d’olive qui passait pour avoir les plus heureux effets sur le colon et les nerfs. » C’était un admirateur de l’Union Soviétique, un socialiste et un pacifiste. « Le #pacifisme avait une extraordinaire affinité avec le végétarisme », se souvenait-il, « de sorte que nous vivions d’énormes saladiers de bois emplis de salade aromatisée à l’ail, de lentilles et de pignons de pin garnis de poireaux. Nous respirions la santé. »

      Orwell a participé à deux universités d’été en 1936 : l’une à Letchworth et l’autre organisée par #The_Adelphi, un magazine pour qui il écrivait, dans une grande maison de Langham, près de Colchester. L’éditeur et fondateur du journal était le critique John Middleton Murry, un pacifiste et socialiste d’un type spirituel et poète qui avait acquis la maison dans l’espoir d’en faire le foyer d’une nouvelle forme de communauté égalitaire. (« Dans cette simple et belle maison, notre socialisme est devenu réalité » , écrivait-il. « Il me semblait que nous avions atteint une nouvelle sorte d’immunité contre l’illusion. ») Tous les invités étaient mis à contribution pour aider à la bonne marche du centre : Orwell était très demandé à la plonge, où il employait des talents cultivés lors de ses jours de pauvreté à Paris. Au cours d’une des discussions, il asséna apparemment à son auditoire, en majorité des gens de la classe moyenne, qu’ils ne « reconnaîtraient même pas un mineur ou un débardeur s’il en entrait un dans la pièce. » Murry finit par penser que le Centre Adelphi tenait trop de l’atelier d’idées : les socialistes qui y résidaient manquaient de la discipline qu’apporte le rude labeur physique.
Son projet suivant fut une ferme pacifiste.

      Il y a cent autres exemples de socialistes épris de ‘vie simple’ qui auraient suscité le mépris d’Orwell. Mais, malgré tous ses efforts, la longue et riche histoire des « hurluberlus » continua au-delà des années 1930 jusqu’aux éléments de la Campagne pour le Désarmement Nucléaire, les #hippies et les #Verts. (Et au-delà de l’Angleterre aussi, bien sûr.) Dans les années 1960, un restaurant végétarien a effacé un siècle de moqueries en adoptant fièrement le nom « Les Hurluberlus ». De bien des façons, la situation s’est retournée contre Orwell. Les personnages comme Edward Carpenter et Leslie Paul peuvent désormais être considérés comme les pionniers de l’anti-capitalisme écologiste moderne. L’environnementalisme est de plus en plus une cause et de moins en moins une distraction d’excentrique.

      Beaucoup de choses qu’Orwell considérait comme hurluberlues sont aujourd’hui à la mode. Il y a trois millions et demi de végétariens en #Grande-Bretagne, le yoga fait de plus en plus partie de la vie quotidienne des classes moyennes, et des pilules homéopathiques sont avalées par millions. (Malgré tout, ces tendances suggèrent, encore plus que du temps d’Orwell, une volonté d’auto-préservation et un style de vie égoïste, le contraire d’une volonté authentique de changer le monde.)

      Inévitablement, alors que des aspects hurluberlus ont été absorbés dans le courant dominant, d’autres pratiques et croyances étranges prennent leur place et sont ridiculisées par la majorité. Dans l’esprit du Quai de Wigan , on pourrait dire de l’anti-capitalisme d’aujourd’hui qu’il attire avec une force magnétique tous les écolos forcenés, les fruitariens organiques, les scooteristes à batterie solaire, les enthousiastes des naissances dans l’eau, les pratiquants de sexe tantrique, les fans de world music, ceux qui vivent dans des tipis, les porteurs de pantalons de chanvre et les accros aux massages ayurvédiques d’Angleterre. Quant aux sandales, les journalistes du Daily Mail _ peuvent bien conserver la mémoire de l’association entre hurluberlus d’antan et pieds quasi-nus, mais les longues queues devant les boutiques Birkenstock devraient les y faire réfléchir à deux fois. La vie simple est peut être aussi illusoire aujourd’hui qu’hier, mais nous sommes tous devenus des porteurs de sandales.

      Paul Laity est rédacteur littéraire au sein de la vénérable London Review of Books. En 2001, il a publié la Left Book Club Anthology (l’Anthologie du club du livre de gauche) , (Weidenfeld & Nicolson)
      Traduction Entelekheia
      [1] William Morris, peintre, dessinateur de papier peint, écrivain et l’une des figures de proue d’un mouvement conjuguant art et artisanat, l’Arts and Crafts.
      [2] La première à avoir reconnu le talent d’Orwell. Elle l’aida à faire publier son premier livre en le portant elle-même à un agent littéraire qui le transmit à un éditeur, Victor Gollancz. Le livre, Down and Out in Paris and London, parut en 1933.
      [3] Une communauté socialiste utopique également connue sous le nom « Alcott House ».
      [4] Les réformistes du costume militaient contre le corset, pour le pantalon féminin, pour que les femmes s’habillent de façon adaptée à la mode des vélocipèdes, pour le port de sous-vêtements hygiéniques en laine, et plus généralement pour le port de vêtements pratiques, dits « rationnels ».
      [5] Club politique de centre-gauche, socialiste et réformiste créé en 1884. Gorge Bernard Shaw et Herbert George Wells en faisaient partie. La Fabian Society , qui se décrit aujourd’hui comme progressiste, existe toujours au sein du Parti travailliste. Elle est aujourd’hui alignée sur le néolibéralisme européiste de Tony Blair.
      [6] Jeu de mots sur un proverbe anglais. Littéralement, « la vie n’est pas toute faite de bière et de quilles », signifiant « la vie n’est pas toujours facile ».
      [7] Théorie loufoque sur des lignes imaginaires (également appelées « ley lines ») censées relier des sites préhistoriques de façon occulte.

      #culpabilisation #Gauche #Histoire_des_idées #Libéralisme #Socialisme_utopique #espéranto #hurluberlu #hurluberlue

      Cet article est paru dans Cabinet Magazine http://www.cabinetmagazine.org/issues/20/laity.php sous le titre ‘A Brief History of Cranks’.

  • Éléments de langages de la #nov_langue_macronienne.

    Agnès Buzyn sur France Inter le 17 décembre 2019 interviewée par Nicolas Demorand et Léa Salamé de 8:20 à 8:45

    Redonner du sens

    Agnès Buzyn : Je sis la personne la mieux placé pour redonner du sens à l’hôpital public

    Je l’entends

    Pour renverser la tendance, il faut du temps, ils sont en colère et impatient et je l’entends

    Agnès Buzyn : Il faut du temps, ils sont en colère et impatient et je l’entends

    Irreprochables [république]

    Affaires non jugées

    Agnès Buzyn : Il faut impérativement que nous soyons irréprochables, mais beaucoup des affaires qui sont reprochées aux uns et aux autres n’ont pas été jugées. Aujourd’hui, on traite les gens comme s’ils étaient coupables.

    Partir dignement

    Agnès Buzyn : Jean-Paul Delevoye a pris toutes ses responsabilités, il part dignement. Il a mené à bien un très gros travail : le rapport qu’il a fourni est loué par les organisations syndicales. Maintenant il faut passer sur le fond.

    #nov_langue_macronienne

  • #William_J._Malone, #Colin_M._Wright et #Julia_D._Robertson : Personne n’est né dans « le mauvais corps »
    https://tradfem.wordpress.com/2019/12/11/personne-nest-ne-dans-le-mauvais-corps

    Dans la plupart des cas, ce que l’on appelle maintenant « identité de genre » est probablement simplement la perception par un individu de sa propre personnalité liée au sexe et influencée par l’environnement comparé au reste des gens du même sexe et de sexe opposé.. En d’autres termes, c’est une auto-évaluation du degré stéréotypé de « masculinité » ou de « féminité », et on la confond à tort avec le sexe biologique. Cette confusion résulte de l’incapacité culturelle à comprendre la large distribution des personnalités et des préférences au sein des sexes et le chevauchement entre les sexes.

    Lorsqu’une fille déclare qu’elle « se sent comme un garçon » ou « est un garçon », ce sentiment peut refléter sa perception de la différence entre sa personnalité et ses préférences par rapport à celles de ses pairs. Si cette fille a un trouble du spectre autistique, elle peut même percevoir un comportement « sexuellement atypique » qui n’existe pas réellement, et ainsi faussement s’auto-diagnostiquer en tant qu’homme, même sans éprouver de traits de personnalité masculins réels.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://quillette.com/2019/09/24/no-one-is-born-in-the-wrong-body
    #dysphorie_de_genre #transgenre #identité_sexuelle

  • #Julie_BINDEL : Royaume-Uni : Les femmes font les frais du litige entre travaillistes au sujet de l’égalité des transgenres.
    https://tradfem.wordpress.com/2019/12/05/royaume-uni-les-femmes-font-les-frais-du-litige-entre-travaillist

    J’ai été agréablement surprise lorsque j’ai lu le nouveau Manifeste du Parti travailliste. Non seulement ce parti a-t-il promis de mettre fin aux « chambres mixtes » dans les hôpitaux, mais il s’est également engagé à « veiller à ce que les exemptions accordées à des espaces non mixtes par la Loi de 2010 sur l’égalité soient comprises et pleinement appliquées dans la prestation de services ».

    Aussitôt ce manifeste publié hier, un certain nombre de féministes ont tweeté leur soulagement et salué d’éloges cette promesse. Elle marquait un changement important par rapport au manifeste travailliste de 2017 dans lequel le parti avait promis de : « … réformer la Loi sur la reconnaissance du genre (LRG) et la Loi de 2010 sur l’égalité pour assurer la protection des personnes transgenres en changeant la caractéristique protégée de “réassignation de genre” pour en faire l’“identité de genre” et en supprimant d’autres termes périmés tels que “transsexuel”. »

    Beaucoup d’entre nous étions préoccupées par l’érosion des droits sexuels des femmes et des filles aux mains des talibans transgenres, une opération conçue par le lobby Stonewall et appuyée par Dawn Butler, secrétaire des dossiers des femmes et des égalités (sic) dans le cabinet fantôme du Parti travailliste.

    Je me demandais bien comment cette opération était passée d’une proposition visant à éradiquer complètement nos droits à une promesse de les respecter et même de les renforcer. C’est alors que Dawn Butler et ses copines de Momentum (NDT : un caucus radical au sein du Parti travailliste) ont commencé à tweeter leur version de la réalité. Je suppose qu’elles l’ont fait soit pour tenter d’apaiser la meute (des transactivistes) soit, pire encore, pour faire pression sur le parti afin de lui imposer une politique à laquelle il ne s’était pas officiellement engagé.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://blogs.spectator.co.uk/2019/11/women-are-the-losers-in-labours-trans-equality-fight
    #non-mixité #féminisme #Royaume-Uni #Parti_travailliste

    • –1 pour le concept de « talibans transgenre ». Déjà, traiter des ennemi·es politiques de talibans... mais encore moins quand le mot « transgenre » ne se réfère pas de manière évidente à des groupes de pression critiquables mais peut viser des personnes qui ont le simple tort d’être trans...

      Si la Loi sur l’égalité était réformée comme le veut Dawn Butler, cela pourrait signifier que tout homme souhaitant s’identifier en tant que femme, qu’il soit ou non véritablement dysphorique ou qu’il ait subi ou non un traitement quelconque, pourrait avoir accès à des espaces sûrs réservés aux femmes, comme des refuges et des services-conseil en cas de viol et, qu’en cas de contestation, l’on pourrait invoquer la loi sur les crimes motivés par la haine contre toute personne contestant cette politique, s’en plaignant ou cherchant à exclure un homme de ces lieux.

      Dans un contexte carcéral, il appert déjà que des délinquants sexuels violents et prédateurs sautent sur cette occasion pour être transférés dans des prisons pour femmes. Les détenues sont terrifiées. Nombre d’entre elles ont été victimes d’intimidation et d’agressions ; on sait que la population carcérale féminine est particulièrement affectée par des antécédents de maltraitance sexuelle, de viols et de violence familiale dans l’enfance.

      Il ne s’agit pas que d’un épouvantail ou d’un raisonnement par l’absurde : l’auto-détermination du genre, en plus d’être un non-sens social, est une menace bien concrète sur tous les lieux où la non-mixité, conquise de haute lutte, est vitale pour des femmes. J’ai mis ici quelques actes de violence misogyne (violences sexuelles qui vont de l’exhibition au viol de très jeunes enfants) perpétrés par des personnes se définissant comme femmes et auxquelles le droit permet de plier tout le monde à leur volonté, y compris mauvaise foi, haine pathologique des femmes, etc. J’ai entendu parler de 50 % de détenues transgenre en prison au Royaume-Uni pour crimes sexuels (contre 17 % de mecs cis) mais je ne garantis pas ce chiffre. Les mettre en prison avec les personnes de la classe de leurs victimes me semble raide dingue et jusqu’ici seule la NZ a posé des limites à l’auto-identification sur ce critère-ci : une femme trans ne peut pas aller en prison pour femmes si elle a été condamnée pour des crimes sur des femmes.

      https://seenthis.net/messages/803000

  • Why woke men fear real feminism - UnHerd
    https://unherd.com/2019/07/why-woke-men-fear-real-feminism

    I would wager that a hatred of feminists in the current climate is being fuelled by leftist men who claim to be “on the right side of history” but are, in fact, misogynists dressed up as progressives. Take Owen Jones, using his Guardian platform to regularly stick the boot into feminists who are fighting to retain sex-based rights. In one article, he dismissed my 40 years of activism to end male violence against women and girls, and reduced me to an anti-trans campaigner. This merry band of leftist puppets would have it that those many thousands of women attending public meetings to discuss the potential clash of rights between trans people and natal women if self-identification is introduced in Britain, are also, by default, homophobic bigots.

    Feminists that campaign against abuse in the global sex trade are labelled as White Feminists, and, whether they are white or not, racist. No matter how many times black and brown feminists refuse to capitulate to the version of feminism that benefits men a damn sight more than it does women, they are vilified by the super-woke and publicly ‘cancelled’ – social media’s version of witch burning.

    When Vice, which has run an article entitled Ban Sex Work? Fuck off, White Feminism published a piece on the murder of the schoolgirl Charlene Downes, based on my investigation a decade ago, I was described as “The journalist Julie Bindel – these days better known for her divisive views on trans issues.” In one sentence, my entire body of work over the past 40 years, including four books on feminism, thousands of articles on rape, domestic violence, child abuse, and trafficking of women, and travelling the world to investigate human rights abuses, is reduced to my views on transgender ideology.

    Is it any wonder that so many young people watching this debate unfold want nothing to do with feminism, painted as a movement of bigots, transphobes and homophobes hell-bent on abusing an oppressed group, as opposed to liberating women? The most widely used slur to describe people thought to be anti-trans is Trans-Exclusionary Radical Feminist (Terf). Not, you may notice, “violent men”, the group most likely to hate and attack transgender people, but feminists.

    There is a war against feminists in the UK, and the so-called progressives are the ones throwing the grenades.

    During the 50-plus interviews I have done so far, I have been told by women from a range of backgrounds and circumstances that they feel under pressure to sign up to fun feminism, support “sex work”, stripping, porn, and to chant the mantra, “trans women are women!” They are being groomed into hating actual feminism, and adopting a faux-version that does not challenge men at all.

    Male Left-wing misogynists who hate feminism are too cowardly and inadequate to be open about it, and would rather rebrand feminism to suit them.

    #proféministes #féminisme #anti-féminisme (mais cool)
    par #Julie_Bindel

  • Don’t you dare ask my pronouns - UnHerd
    https://unherd.com/2019/10/dont-you-dare-ask-my-pronouns/?=frpo

    “My name is Jeremy Corbyn and my pronouns are he/him.”

    These were the opening words from the Labour Party leader at the Pink News Awards yesterday.

    Corbyn hadn’t want to miss an opportunity to virtue signal — on International Pronoun Day, no less. He has impeccable trans-inclusive politics, even supporting the inclusion of men who identify as women on all-female shortlists. Corbyn’s self-appointed advisor on all things trans, Owen Jones, has made it clear to the Labour leader that in order to be on the “right side of history” one must put male-bodied trans women before actual women.

    Indeed, this obsession with pronouns is extremely worrying. Especially now the police have joined in. The same week that government statistics were released showing rape convictions down to a shocking 1.4% of those reported, Deputy Chief Constable Julie Cooke of Cheshire Police found the time to make a video to mark IPD, telling us that for many people, “Being misgendered can have a huge impact on somebody and their personal wellbeing.” So can being raped, but let’s get our priorities right, shall we?

    For all those lesbians who are constantly told we “look like men” because we refuse to wear make-up, high heels and corsets, and dress for the benefit of men, it is offensive and deeply anti-lesbian to now get asked “what are your pronouns?” We have struggled for years to win respect and acceptance as women — why should we have to spell it out.

    #progrès #LGBT #femmes par #Julie_Bindel

  • #Chelsea_Manning imprisoned without charge for six months for refusing to testify against #Julian_Assange

    The courageous whistleblower Chelsea Manning has now been held in a federal detention center in Alexandria, Virginia for more than six months. Manning has not been charged with or committed any crime. She was sent to jail on March 8, 2019 for refusing to testify before a secret grand jury that has indicted persecuted WikiLeaks founder and publisher Julian Assange, who published the information she leaked exposing rampant US imperialist criminality.

    As President Donald Trump threatened Friday to launch a catastrophic war against Iran, including an implicit threat to use nuclear weapons, the historic significance of what Manning and Assange did is clear. And it is also clear why every genuine defender of democratic rights and opponent of imperialism will be energetically fighting for the freedom of Manning and Assange.

    Among the information that Manning provided to WikiLeaks in 2009-2010 was the infamous “Collateral Murder” video—which documented the indiscriminate killing of civilians and Reuters journalists in the Iraqi suburb of New Baghdad. She leaked a trove of 400,000 documents that became known as the “Iraq War Logs” and another 91,000 documents that became part of the “Afghan War Logs.” Over 250,000 US diplomatic cables were also published, revealing the daily intrigue and conspiracies engaged in by American embassies and consulates around the world. The revelations played a role in inspiring ordinary people in Tunisia, Egypt and elsewhere to rise up in revolution against dictatorship and oppression.

    The world’s population was provided all the evidence necessary to demonstrate that the actions of the White House and Pentagon are not motivated by concern over “democracy,” “rule of law” or “human rights.” Rather, American imperialism operates as a predatory force of violence and intrigue to maintain US strategic hegemony and in the interests of the corporate profit of billionaire oligarchs.

    Everything that Manning provided to WikiLeaks served to alert the public to the criminal operations of the US state. When she prepared to share the documents with the media, Manning wrote a readme.txt file that said, in part: “This is one of the most significant documents of our time removing the fog of war and revealing the true nature of 21st century asymmetric warfare.”

    It is well known—going back to her arrest in 2010 and conviction and sentencing in 2013 to 35 years in prison on 21 charges of violating the Uniform Military Code of Justice—that Manning has always maintained that she acted alone in leaking information. The record is clear. She first went to the Washington Post and the New York Times with her classified downloads and, after these establishment publications expressed no interest, she turned to WikiLeaks.

    Manning served nearly seven years in prison for her courageous actions, including detention at the Marine Corps Base at Quantico in a 6 x 12-foot cell with no window, as well as imprisonment at the US federal prison at Fort Leavenworth, Kansas. Her 35-year sentence was commuted—but not pardoned—by President Obama in January 2017 just days before the inauguration of Donald Trump.

    Regardless, the state apparatus is attempting to force Manning to recant her previous testimony in order to assemble new “facts” that can be used against Julian Assange.

    In April, Assange was indicted by the Trump administration on 18 charges, including 17 for violation of the draconian Espionage Act, which carry a sentence of up to 175 years’ imprisonment. He is being detained under harsh conditions as a “flight risk” in London’s Belmarsh Prison until hearings begin on February 25 on whether the United Kingdom will extradite him to the US to face a show trial.

    On May 9, Manning was released from her first detention—after the term of the grand jury had expired—only to be immediately rearrested on May 16 and served a subpoena to appear before a new grand jury. For a second time, Manning refused to answer any questions. She stated: “This grand jury seeks to undermine the integrity of public discourse with the aim of punishing those who expose any serious, ongoing, and systemic abuses of power by this government.”

    The vindictive treatment of Chelsea Manning has included “administrative segregation”—a prison euphemism for solitary confinement—and being fined an unprecedented $1,000 per day for refusing to answer grand jury questions. By the time she might be released in October 2020, she will be left owing the US government as much as $440,000. Convicted antiwar activist Jeremy Hammond, who provided intelligence documents to WikiLeaks, has been also brought to the same jail as Manning in order to coerce him into giving false testimony.

    The persecution of Assange, Manning and Hammond is intended to intimidate anyone who seeks to serve the working class majority by bringing into the light of day the criminality and abuses of the ruling capitalist class and its state apparatus. They are victims and prisoners of class war, which is why the fight to win their freedom cannot be achieved by appeals to the very organizations persecuting them, but only by mobilizing the immense strength of the American and international working class.

    Manning herself has passed through immense political experiences. In January 2018, she decided to run in the Democratic Party primaries for a US Senate seat in Maryland, finishing second out of eight candidates who competed for the nomination. By the end of her campaign, she had drawn important conclusions about the prospects for changing society through the existing parties and institutions.

    Manning said in a video address to an audience at the Sydney Opera House on September 2018: “After spending hours and hours knocking on doors and making phone calls, I’m convinced that the change people truly need goes beyond what our corrupt two-party system is willing to offer.”

    She made the following appeal: “There is no reform. The time for reforms was 40 years ago. There are large numbers of people who have no say or power. We have to start doing things ourselves. Everything we do is a political decision. Not doing something is also a political decision. We have to become involved.”

    Manning’s attitude toward the entire political establishment is the reason why the corporatist and militarist Democratic Party, trade union apparatus and “liberal” media have refused to give her any support since she was re-imprisoned. Her refusal to support the Democratic Party and her principled refusal to testify against Julian Assange are also why she has been largely abandoned by the middle-class pseudo-left in the US, which is preoccupied with promoting illusions in the campaign of establishment figures like Bernie Sanders.

    The immediate danger that US imperialism will launch a murderous assault on Iran, along with the descent toward war against nuclear-armed China and Russia, poses starkly the necessity for the development of a worldwide antiwar movement fighting to end the cause of war—the capitalist profit system and its division of the world into rival nation-states.

    An international antiwar movement can and must fight for the freedom of Assange, Manning and all others who have put their lives on the line to let the population know the truth. A political and industrial campaign must be developed in every workplace, neighborhood, university and school demanding their immediate release.

    The fight against war and in defense of Assange and Manning is inseparable from all the struggles of the working class for its fundamental democratic and social rights. Around the world, millions of workers have entered into the first stages of monumental battles.

    In the US, the first major national strike by General Motors autoworkers in 30 years is only the harbinger of a historic eruption of class struggle against decades of ever worsening social inequality, poverty and oppression under capitalism.

    This upsurge of the working class will provide the social basis for the fight to free Assange, Manning and all other class war prisoners. As they enter into discussions with workers in struggle all over the world, the World Socialist Web Site and the Socialist Equality Parties will seek to raise the broadest possible awareness of the fight to free Chelsea Manning and Julian Assange.

    https://www.wsws.org/en/articles/2019/09/21/pers-s21.html
    #prison #emprisonnement #Assange

  • « Si on est au SMIC, faut pas divorcer ! »

    Les propos de #Julie_Graziani ne sont pas un dérapage. Ils s’insèrent dans une stratégie : celle de l’#extrême_droite. Ils servent un objectif : la conquête du pouvoir.

    Décryptage de #Clément_Viktorovitch pour #CliqueTV

    https://www.youtube.com/watch?v=ldWRpySM1CM

    https://twitter.com/clemovitch/status/1191800330763288576

    Fenêtre d’Overton
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Fen%C3%AAtre_d%27Overton

    #rhétorique #Fenêtre_d'Overton

    • Julie Graziani « J’aurais dû faire comme Eric Zemmour et simplement dire du mal des musulmans »


      http://www.legorafi.fr/2019/11/07/julie-graziani-jaurai-du-faire-comme-eric-zemmour-et-simplement-dire-du-mal

      « C’est l’erreur bête, stupide, j’ai critiqué mon propre électorat » raconte-t-elle. « Alors que si j’avais juste dit du mal des musulmans comme Eric, personne n’aurait rien dit » ajoute-t-elle. « Regardez, quand il a dit qu’il était du côté d’un général qui massacrait les Algériens, personne n’a rien dit. Parce que c’est normal c’est tout. » souligne-t-elle, regrettant encore ses propos sur les mères célibataires. « Peut-être aurai-je dû dire des mères célibataires musulmanes et là tout de suite les gens ne se seraient pas scandalisés ! » reconnaît-elle. « Au contraire, j’aurai même été invitée à défendre mon idée chez Pascal Praud, cela aurait été la consécration ! », se prêtant alors à rêver que de tels propos lui auraient valu une condamnation pour appel à la haine raciale. « Et alors là, quand vous décrochez ça, vous avez votre émission sur CNews en prime time, c’est la récompense de beaucoup de travail, de beaucoup de haine quotidienne ».

      #le_gorafi

  • #Julie_Bindel : La vérité pure et simple à propos de la #violence_conjugale
    https://tradfem.wordpress.com/2019/10/28/la-verite-pure-et-simple-a-propos-de-la-violence-conjugale

    Hier, nous parlions partout de l’échec systématique de l’État à poursuivre et faire condamner les violeurs, et aujourd’hui, c’est l’augmentation des décès dus à la violence masculine qui fait la manchette à la BBC. Tandis que nous sommes tous et toutes, à raison, horrifié-e-s par les morts de jeunes gens agressés à l’arme blanche dans nos rues, nous semblons presque tenir pour acquis le nombre de femmes qui sont assassinées, souvent à l’arme blanche, par des hommes qui leur sont connus.

    Qui sont les violeurs ? Des hommes. Qui tue leurs partenaires intimes ? Presque exclusivement des hommes. Si nous demeurons incapables d’énoncer cette pure et simple vérité, nous faisons partie du problème. Cette semaine, nous avons appris que le très attendu « Domestic Abuse Bill » (Projet de loi sur la violence conjugale) est l’une des lois qui sont mortes au feuilleton quand le parlement britannique a été prorogé. La championne de ce projet de loi était la première ministre Theresa May, celle qui a décerné cette semaine un titre de Chevalier à Geoffrey Boycott, pourtant trouvé coupable d’avoir agressé une femme…

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://blogs.spectator.co.uk/2019/09/the-simple-truth-about-domestic-violence

  • Pour Julian Assange Monika Karbowska - Librairie-tropiques.over-blog.com - 14 Octobre 2019 La situation de Julian Assange, à la date du 10 octobre 2019
    http://www.librairie-tropiques.fr/2019/10/assange.html

    Pour Julian Assange et tous ceux qui osent affronter la "Bête".
    Depuis qu’il s’est avisé de révéler à la "communauté internationale" les turpitudes de toutes les classes dirigeantes qui la composent, et singulièrement ses prétendus "démocrates" donneurs de leçons, du genre de ceux qui ont dévasté le monde ces dernières années ( voir : "la stratégie du chaos" ), et non plus seulement les croquemitaines qui leurs servent commodément d’exutoire, Julian Assange n’est plus (du tout) en odeur de sainteté parmi les médias "de référence" et l’appareil idéologique qu’ils servent, de FOX News à France Television, en passant Le Monde, le New-York Times, Libération, CNN, Mediapart et le Figaro.
    
Désormais, les "lanceurs d’alerte" sont vivement incités à remiser leurs sifflets, sauf si c’est pour siffler la mi-temps et protéger l’appareil d’État en alimentant l’enfumage généralisé qui le pérennise (voir dernièrement à ce propos : Eleanor Goldfield ou le reportage de Vincent Lenormant sur les "démocrates radicaux" qui ont maintenant la faveur de cet appareil idéologique).

    Aujourd’hui au déni de justice, au droit bafoué, risque fort de s’ajouter un crime d’État, qui ne semble pourtant guère émouvoir notre (go)gauche morale et ses "intellectuels d’influence", et pas davantage les donneurs de leçon, ordinairement si prompts à farouchement dénoncer les atteintes aux droits de l’homme (et du citoyen)...

    En pratique...

    La situation de Julian Assange, à la date du 10 octobre 2019
    
Julian Assange n’est pas en bonne santé, son moral n’est pas bon.

    Il est détenu à Belmarsh dans une cellule individuelle dans l’unité médicale dont il ne sort qu’une heure ou deux par jour.

    Il peut recevoir des visites :
- il rencontre ses avocats plusieurs fois par semaine et a accès régulièrement à eux.
- il peut également recevoir des visites de ses proches trois fois par semaine.

    Les visites de ses avocats comme celles de ses proches sont en "principe" privées.

    Il peut recevoir du courrier et en reçoit beaucoup, mais tout est lu dans les 2 sens.
On peut lui écrire et il peut correspondre si on lui envoie une enveloppe timbrée
avec adresse du destinataire.

    Pour lui rendre visite :
    Julian doit d’abord en faire la demande
et inscrire le nom sur une liste de "visiteurs
Ensuite, il faut en faire la demande à la prison ;
cela peut prendre deux semaines pour obtenir l’autorisation de la prison.
La demande doit mentionner le nom du visiteur, sa date de naissance,
son numéro de téléphone, son adresse, deux preuves de résidence.
Et montrer sa carte d’identité ou son passeport le jour de la visite.
Donc :
1) lui écrire pour lui proposer de lui rendre visite
2) attendre sa réponse
3) celle-ci reçue, faire une demande de visite à la prison.

    Julian a accès depuis peu à un ordinateur fourni par la prison, mais pas à internet.
Julian a toujours son passeport australien et n’est donc pas apatride.

    Historique des faits.
    Julian Assange était détenu depuis le 11 avril (date de son arrestation) pour avoir violé les termes de sa mise en liberté sous caution lorsqu’il est allé se réfugier à l’Ambassade de l’Equateur en 2012. 

    Pour cette violation mineure il a avait été condamné à 50 semaines de réclusion, ce qui était pratiquement la peine maximale (1 an).
Ses avocats avaient fait appel contre cette condamnation, mais comme le tribunal a traîné pour nommer un juge pour entendre l’appel et que ce dernier étai hostile à Julian, ses avocats ont retiré leur appel.

    D’autant que, passé la moitié de cette peine, il devait être libéré pour bon comportement.

    Le 22 septembre dernier, le tribunal en a jugé autrement...

    Alors qu’il aurait du être libéré sous caution en attendant le déroulement de la procédure judiciaire relative à sa demande d’extradition, le juge a décidé de le maintenir en détention provisoire,
rejetant préemptivement la mise en liberté sous caution - avant même que Julian n’en ait fait la demande.

    Le juge a argué du fait que vu que Julian Assange avait violé les conditions de sa liberté sous caution en 2012 en se réfugiant à l’Ambassade d’Equateur, sa parole n’avait pas de valeur car s’il était libéré, il risquerait probablement de s’enfuir de nouveau.

    Le juge n’a envisagé aucune mesure alternative permettant à Julian Assange de recouvrer au moins une semi-liberté, confirmant le parti pris évident de la justice britannique dans son cas.

    Tous les documents personnels de Julian Assange, ont été saisis à l’ambassade par le gouvernement de l’équateur puis remis avec le département américain de la justice.
L’avocat de Julian Assange en Équateur a reçu fin septembre une notification officielle de la justice équatorienne l’informant que le gouvernement équatorien remettrait le contenu des ordinateurs de Julian
(saisis arbitrairement par l’Ambassade équatorienne lors de son arrestation) au ministère de la Justice des États-Unis le 2 octobre 2019.

    Ce fait est confirmé de source officielle équatorienne.
C’est une nouvelle violation flagrante de son droit à la vie privée
Articles

    12 de la Déclaration universelle ;
    17 de la Convention internationale sur les droits civils et politiques ;
    11 de la Convention interaméricaine sur les droits de l’homme,auxquelles est tenu l’Equateur, mais le gouvernement actuel, dans la main des Etats-Unis,n’en a cure.
    Les documents saisis contiennent tout ce dont disposait Julian Assange à l’Ambassade depuis 2012 (ordinateurs, disques durs, carnets de notes, manuscrits, y compris ses notes d’entretien avec ses avocats quant à la préparation de sa défense).

    Remettre ces documents au gouvernement qui le persécute et cherche à le juger revient à mettre Julian Assange à la merci de ses futurs juges.

    Au vu de la saisie des documents personnels de Julian Assange et leur mise
à la disposition de la justice américaine, sans aucune procédure pour ce faire,
le Rapporteur spécial sur la vie privée Joseph Cannataci est intervenu
plusieurs fois auprès des Equatoriens, en privé et publiquement,
pour leur demander de remettre ces documents à ses ayants droits.
Sans succès.

    Du côté des Nations Unies, les 4 rapporteurs spéciaux (experts indépendants) qui se sont prononcés sur le cas de Julian Assange poursuivent leurs efforts, dans le cadre limité qui est le leur :

    le Groupe de travail sur la détention arbitraire,qui continue de demander sa libération ;

    Le rapporteur spécial sur la torture (Nils Melzer)

    Le rapporteur spécial sur le droit à la vie privée (Joseph Cannataci)

    Le rapporteur spécial sur les défenseurs des droits de l’homme (Michel Forst)

    Leur action se poursuit sur trois niveaux :
    – niveau diplomatique : le Rapporteur Spécial sur la torture a écrit
aux gouvernements suédois, britannique, US et équatorien,
arguant du fait que leur action conjuguée,
publique et juridique constitue une forme de torture psychologique incompatible
avec leurs engagements internationaux en vertu des conventions ratifiées
(Convention sur les droits civils et politiques et convention contre la torture).

    La Suède, les Etats-Unis et l’Equateur ont répondu par écrit.
Le Royaume Uni vient finalement de répondre à l’intervention (la semaine dernière)
du Rapporteur Spécial sur la torture ;

    Les lettres du Rapporteur Spécial et les réponses des 3 gouvernements sont
publiques (elles deviennent publiques automatiquement après 60 jours).
Donc à ce jour les 4 gouvernements ont répondu et les lettres de Nils Melzer
et leurs réponses sont publiques.
    – niveau juridique à travers la défense organisée par Gareth Peirce.

    Toujours au niveau juridique, une injonction du droit international des droits de l’homme et du droit européen des droits de l’homme lors de la défense de Julian Assange est indispensable.
La question est comment y procéder de la manière la plus efficace.
    – au niveau public : le Rapporteur Spécial sur la torture continue de s’exprimer publiquement comme en témoignent ses interviews aux différents médias afin de maintenir une mobilisation publique.

    La première audience d’extradition serait prévue en février 2020.


    Quand le sort d’un homme se joue aux dés 
Julian Assange jugé le 11 octobre 2019
    WikiJustice Julian Assange - Vendredi 11 octobre 2019
    Monika Karbowska

    Comme le 20 septembre 2019 son nom figurait en premier des jugés pour être extradés, mais c’est parce qu’il commence à la lettre A et que la liste des 21 hommes, majoritairement Polonais et Roumains et d’une femme azerbaidjanaise, est alphabétique. A la Westminster Magistrate Court, ce 11 octobre 2019, le greffier et le secrétaire du greffe préparait la séance dans la petite salle numéro 3 alors que le public a vite rempli les dix chaises réservées derrière la vitre. Julian Assange figurait donc à la séance du jour parmi les migrants d’Europe de l’Est vivant en Grande Bretagne et réclamés par la justice de leur pays à grand renfort de Mandats d’Arrêt Européens. Comme sur la liste du 20 septembre, certains des prolétaires accusés de vols, escroqueries ou autre bagarres et délit de pauvres étaient aussi menacés d’être livrés aux USA. Et Julian Assange est sur la même liste. Etrange sensation de le savoir en compagnie du prolétariat européen le plus vulnérable, le moins conscient de ses droits, le moins politisé. Mais ce jour-là, après toutes les avanies de cette justice expéditive ou l’on juge les hommes en leur absence, les militants de l’Association Wikijustice, ne s’attendaient même pas à le voir comparaitre.

    Notre soucis était de savoir si un minimum de défense serai présent pour lui, contrairement au 20 septembre dernier. Les dix places du public ont été vite remplies par Wikijustice et par les membres du comité de soutien britannique. Andrej Hunko, député de die Linke, était également présent dans le public, lui le combattant de longue date pour la justice en Europe, notamment pour une enquête internationale indépendante sur l’assassinat de 100 personnes brulées vives dans la Maison des Syndicat à Odessa le 2 mai 2014 au cours du Maidan ukrainien. Les familles des autres prévenus ont du hélas se contenter de places debout. Malheureusement, pour leurs hommes comme pour Julian Assange, la justice britannique fut rapide, sèche et dénuée de la moindre analyse.

    Madame Emma Arbuthnot, juge et présidente du tribunal a pris place à l’estrade et nous nous sommes tous levés. Le greffier lui a présenté le plan de travail. Julian Assange figurait sur la liste comme le numéro 11, mais finalement c’est dans un ordre tout à fait différent que les « cas », les hommes, ont été présentés à la juge. Le secrétaire du greffe commença par le cas numéro 16, et après avoir dit son nom à haute voix, appela le prévenu polonais de la prison de Belmarsh après avoir actionné la vidéo. Sur l’écran apparait alors un gardien qui affirme que M. K. est trop malade pour comparaitre ce jour-là. Et c’est tout. Terrible justice dématérialisée ou l’étrange comparution en vidéo déporte le tribunal ipso facto en prison et nous ramène vers une forme d’ancien régime, tellement le détenu est devenu immatériel, caché, inaccessible.
    . . . . . . . . . . .
    Madame la juge se lève alors et nous nous levons car elle sort de la salle. Nous croyons à une pause et nous apprêtons à discuter de ce que nous avons vu. Mais le greffier annonce que le cas de Julian Assange est discuté. Nous nous levons car un autre juge, un homme de 45 ans, arrive. Et la sinistre farce politique peut commencer. La vidéo s’anime et Julian Assange apparait devant nos yeux. Il s’assied sur une chaise dans un espèce de box ou un petit local avec des cadres derrière lui comme des miroirs sans teints. Il parait amaigri, en s’asseyant il se crispe nerveusement sur la chaise, une jambe posée sur l’autre, les bras croisés, les mains cachées, repliées. Il porte une longue barbe et des cheveux longs gris et blancs, le même sweat-shirt bleu délavé et ce même pantalon gris que sur la vidéo de Wandsworth d’avril et fuitée en mai. J’ai l’impression qu’il a froid et il fait froid en cette matinée humide d’automne à Londres.

    Je ne peux m’empêcher de me demander si quelqu’un lui a quand même fourni des vêtements ou de l’argent pour en acheter à l’intérieur de la prison, des produits de première nécessité auxquels tout être humain a droit, même enfermé. Je me remémore mon voyage d’hier à la prison de Belmarsh ou les gardiens du « visitor center » ont refusé de certifier s’il avait bien reçu nos colis avec les chaussettes chaudes. C’est bouleversant de le voir ainsi et je pense alors que nos chaussettes envoyées ne sont pas superflues.

    Julian Assange dit juste une phrase, « Paul Julian Assange » et sa date de naissance. Puis il garde jusqu’au bout un air absent. Il est légèrement penché en avant, le regard fixant le sol, comme s’il refusait de participer à cette mascarade. Nous ne savons pas exactement ce qu’il peut voir de la salle, probablement uniquement son avocate, l’accusation au premier rang, le greffier et le juge. Nous ne le voyons pas en entier, la caméra le coupant à la taille. Justement son avocate, Gareth Peirce est là, arrivée à 10h mais absente de la salle pendant la présentation des autres cas. Elle dialogue avec le juge, cela dure quelques minutes. Il me frappe qu’elle ne regarde pas Julian Assange. Elle ne se tourne pas une seule fois vers la vidéo et il n’y a entre eux aucun regard ni signe de connivence. On a l’impression d’assister à une pièce de théâtre dont tous les acteurs connaissent le jeu, les ficelles du jeu et naturellement le dénouement de l’intrigue. Normal, ils se connaissent tous car ils jouent dans la même troupe du système judiciaire alors que nous assistons à la comédie humaine en spectateurs impuissants. Mais il s’agit d’un homme dont le sort se joue à pile ou à face… Nous comprenons que Gareth Peirce demande la comparution physique de Julian Assange au tribunal la semaine prochaine, le 21 octobre. Ce n’est pas une mauvaise idée, mais je pensais, suite à nos consultations juridiques avec les avocats spécialisés dans l’extradition, qu’à cette audience du 11 octobre seraient présentés les arguments de la défense et que le « management hearing » de la semaine suivante sert à lister les arguments des deux parties, défense et accusation. Puis le juge a 3 semaines pour trancher. Justement l’accusation est bien présente à l’audience en la personne d’une femme élégante qui parle en dernier, assise juste à côté de Gareth Peirce. Après l’audience elle m’explique qu’elle est la « request barrister », l’avocate de la « partie adverse », c’est-à-dire, me dit-elle, qu’elle défend les intérêts américains. Obligeamment elle me donne son nom,Clair Dobbin. Son CV fourni apparait immédiatement sur internet, et je remarque que ses bureaux d’avocat sont situés dans le même bâtiment que ceux de Matrix Chambers, le cabinet de barristers 1 dont l’un, Mark Summers, avait lu la fameuse lettre d’excuses de Julian Assange lors de l’audience du 2 mai.

    Le juge finit en demandant d’une voix forte à Gareth Peirce : pas « d’application » aujourd’hui ? Pas de requête, de demande de libération sous caution ? Non. Gareth Peirce, l’avocate de Julian Assange ne demande rien. Elle veut que tout se joue le 21 octobre. Son client fixe le sol de la prison et on ne sait s’il entend et comprend, ni s’il est d’accord. C’est fini. Le juge sort, nous nous levons et nous sortons dans le couloir ou se joue le reste de la comédie humaine et politique.

    Le 21 octobre ou le 18 octobre sont évoqués à l’audience. Nous savons maintenant qu’il faut nous précipiter au secrétariat du tribunal pour demander la confirmation des dates. Revenez demain, nous ne les avons pas encore dans l’ordinateur. Gareth Peirce reste un moment seule dans le couloir, à l’écart des Anglais des comités de soutien et des journalistes. Je me présente et je lui demande si je peux lui demander des explications. Elle commence à me parler, mais déjà le secrétaire du greffe la sollicite. Elle me propose de parler avec son assistante et le suit.

    Le 21 octobre une partie, ou tous les dés seront jetés.

    Que faire pour renforcer la défense de Julian Assange avant qu’il ne soit trop tard ?
    1- Dans le système anglais il existe une hiérarchie entre les avocats – les sollicitors sont les avocats en contact avec le clients qui peuvent plaider devant les tribunaux de première instance, les Magistrate Court. Mais pour aller à la Crown Court, tribunal de seconde instance il doivent louer les services d’avocats plus spécialisés, les barrister. Jennifer Robinson et Mark Summers ont été les barristers de Julian Assange alors que Gareth Peirce est son sollicitor.
    Monika Kabrowska

    Pour celles et ceux qui veulent écrire à la cour. Voici l’adresse, ainsi que le numéro de dossier de Julian Assange

    N°dossier European Arrest Warrant
AM 131226-10 :
N°dossier RCJ CO/1925/2011

    Mr/Mrs Président Magistrate of Westminster Court
181 Marylebone Road
London
    ECRIVEZ A JULIAN ASSANGE. WRITE TO JULIAN ASSANGE

    Julian Assange, éditeur de wikileaks. Participez à notre campagne de lettres de masse. Inondons la prison de Belmarsh de messages de soutien !

    Si vous pouvez joindre une photo d’actions ou le descriptif d’une action, ce n’est que mieux (une lettre envoyée à un parlementaire ou un ministre par exemple)
    Mr. Julian Assange (A 93 79 AY)
HMP Belmarsh
Western Way
London SE28 0EB
UK

    Il faut préciser son nom et son adresse complète au dos de l’enveloppe sinon le courrier n’est pas distribué.
Joindre enveloppes, papiers et timbres pour la réponse.

    Si le numéro d’écrou n’est pas mentionné, le courrier n’est pas distribué.
Pour ceux qui veulent s’inscrire pour téléphoner ou envoyer un mail, il faut s’inscrire sur ce site.
Le numéro d’écrou doit être mentionné sans espace : A9379AY
www.emailaprisoner.com

    Association WIKIJUSTICE JULIAN ASSANGE
    2 rue Frédéric Scheider, 75018 Paris
    Présidente Véronique Pidancet Barrière
    wikijusticejulianassange@gmail.com

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