• Dr #Juliet_Henderson on ’Decolonising #Florence_Park Street Names’

    Florence Park: Imperial Relic or Vibrant Community?

    A few of us in Florence Park are keenly aware of those local street names bearing the names of military men with brutal histories in the British colonies, who worked for the #East_India_Company. With the goal of ‘decolonising’ our area we have started work on a project intended to a) raise awareness about the colonial histories these names incarnate and b) contrast it with the real, vibrant history of our local community which dates back to the 1930s. As a first step to achieving this we plan to place local history community boards in different streets that present the contrasting historical perspectives. We hope this will prompt engagement from the wider community in ongoing plans.

    https://oxfordandempire.web.ox.ac.uk/dr-juliet-henderson-decolonising-florence-park-street-name
    #toponymie #toponymie_politique #UK #Angleterre #noms_de_rue #colonialisme #colonisation #décolonial
    #son #podcast

    ping @cede

    • What’s in a Street Name?

      I recently had a weekend away in a village near Bath, Freshford, where street names are engagingly straightforward: The Hill, Station Road, Church Lane. A pleasing Bauhaus balance between form and function (or location). They contrast starkly with certain street names in Florence Park, the area of Oxford where I live. The same neat letters on rectangles distinguishing one road from another, but far more complex histories leaking out from the uppercase letters.

      For example, Campbell Road, Lytton Road, Cornwallis Road, Clive Road. Ring any bells? The men with these names were all employees of the East India Company, a private company that stripped India of its assets and was the world’s largest opium trader. The men were also key players in British rule in India – a rule that produced 35 million deaths from war and famine.

      How and why their names came to be used for our estate (built in the 1930s) is difficult to ascertain with any accuracy. What matters for this piece is that last year four members of our Florence Park Black Lives Matter protest group were prompted to bear witness to the colonial history and cruelty the names represented. We sought to generate awareness of the colonial history embedded in these names by contrasting that history with the real, ongoing local history and voices of our area.

      This approach was chosen because we felt that trying to change the street names could upset many who have lived in the area for years.

      To date, we have produced a 5-minute podcast for OxEmp (Oxford and Empire Network), ‘Decolonising Florence Park Street Names’, and have erected some posterboards in relevant streets (see picture). In these first steps to move ‘our homes’ away from the crack of the slave-master’s whip and a predetermined hierarchy that places ‘great white men’ at the centre of history, we have been met with smiles and appreciation from those in our diverse community who stop to take the time to read the boards. Many reach out to share their thoughts and stories if we’re in our front gardens to chat, and some come to knock on our doors to find us. A conversation is beginning.

      https://brooksidepress.org/quaker/wp-content/uploads/2021/05/Screen-Shot-2021-05-30-at-12.30.46-PM-1024x785.png

      To continue this, we plan to produce leaflets and more boards challenging the idea our community accepts the harmful legacies of colonialism.

      We also plan to organise ongoing events that consider the part colonialism still plays in wider society and local communities, and how we can address this.

      ‘What’s in a name? That which we call a street by any other name would smell more sweet’. With apologies to the Bard.

      https://brooksidepress.org/quaker/june-2021/whats-in-a-street-name

  • L’affaire #Julian_Assange – Conférence de Laurent Dauré
    https://www.les-crises.fr/l-affaire-julian-assange-conference-de-laurent-daure

    Visionnez la conférence de Laurent Dauré, co-auteur de « Julian Assange : Le Combat du Siècle pour la Liberté d’informer« , organisée par l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale (IHEDN).  Après les courtes présentations, l’écran affiche une présentation PowerPoint présentée par Laurent Dauré. Info : L’organisateur déclare en introduction : « en espérant que cette fois-ci, […]

    #Vidéo #Liberté_de_la_Presse #Procès_Assange #Wikileaks #Vidéo,_Julian_Assange,_Liberté_de_la_Presse,_Procès_Assange,_Wikileaks

  • CIA vs Wikileaks (4/4) : Le silence de plusieurs grands #Médias français
    https://www.les-crises.fr/cia-vs-wikileaks-4-4-la-non-reprise-de-l-info-par-les-medias-francais

    Il n’est vraiment pas commun de disposer de témoignages indiquant que le gouvernement américain a envisagé d’assassiner un journaliste occidental qui avait révélé les crimes dudit gouvernement américain. On pourrait même considérer qu’il est très important pour la Démocratie que le citoyen soit informé de ceci – au moins autant que de savoir qu’une 78e […]

    #France #Julian_Assange #Médias,_France,_Julian_Assange

  • Enlèvement, assassinat et fusillade à Londres : les plans de guerre secrets de la CIA contre #Wikileaks (1/4)
    https://www.les-crises.fr/enlevement-assassinat-et-fusillade-a-londres-les-plans-de-guerre-secrets-

    Nous sommes heureux de vous proposer aujourd’hui la traduction d’un article d’investigation très important rédigé par… Yahoo. Nous en sommes en effet là : la presse d’investigation est dans un tel état que c’est désormais Yahoo qui est obligé de sortir un tel scoop, à savoir que la CIA et le gouvernement américain ont discuté […]

    #Géopolitique #Julian_Assange #Géopolitique,_Julian_Assange,_Wikileaks

  • Vaccin Moderna : l’agent contaminant serait une particule métallique

    Officiellement, la source de contamination des lots de vaccins Moderna livrés au Japon et suspendus par précaution reste inconnue. Mais des informations dans les médias japonais témoignent que le ministère de la Santé japonais est sur une piste et progresse dans l’identification de la substance étrangère.

    Selon la chaîne télévision japonaise NHK citant des sources du ministère de la Santé, la substance étrangère découverte dans des lots de vaccins Covid-19 de Moderna livrés au Japon et qui a justifié la suspension par les autorités de la vaccination avec les doses suspectes, serait une particule métallique.


    La découverte de ces lots contaminés est un nouveau revers dans la campagne de vaccination pour le Japon alors qu’il lutte pour persuader de nombreuses personnes - en particulier les plus jeunes - de se faire vacciner. (Crédits : Reuters)

    Jeudi dernier, les responsables du ministère ont prévenu les 863 sites de vaccination répartis dans tout le pays de cesser l’utilisation des quelque 1,63 million de doses en provenance du sous-traitant européen Rovi, dont l’usine est située en Espagne.

    Cette décision est intervenue plus d’une semaine après que le distributeur national, Takeda Pharmaceutical, ait reçu des informations faisant état d’une contamination de certains flacons.

    La substance étrangère serait une particule métallique
    Un responsable du ministère de la Santé a déclaré que l’identité de l’agent contaminant n’avait pas été confirmée. Mais la NHK a rapporté que selon ses sources du ministère de Santé, la particule avait réagi à la présence d’aimants et était donc soupçonnée d’être un métal.

    La nouvelle pourrait constituer un nouveau revers pour la campagne de vaccination -très en retard- du Japon alors qu’il lutte pour persuader de nombreuses personnes - en particulier les plus jeunes - de se faire vacciner.

    Le ministère avait déclaré que la suspension des lots Moderna était une précaution. Le ministère de la Santé affirmait que ces substances étrangères n’ont été découvertes pour l’instant que dans des flacons faisant partie du lot 3004667, mais les flacons de deux autres lots provenant de la même chaîne de production et fabriqués à la même période ont par précaution également été mis de côté.

    Annulations de vaccinations et retard accru du programme
    Cependant, cette décision a incité plusieurs entreprises japonaises à annuler les vaccinations des travailleurs et le régulateur européen des médicaments, l’EMA, à lancer une enquête.

    Il était prévisible que l’affaire n’en reste pas là car, dimanche, deux préfectures japonaises ont déclaré avoir découvert de nouveaux lots contaminés et suspendu la vaccination avec les doses suspectes.

    Le sous-traitant espagnol Rovi enquête dans son usine
    La société pharmaceutique espagnole Rovi, qui embouteille les vaccins Moderna pour des marchés autres que les États-Unis, a déclaré que la contamination pourrait être due à un problème de fabrication dans une de ses lignes de production.

    Un autre responsable a déclaré qu’il faudrait un certain temps pour confirmer combien d’injections du lot contaminé avaient déjà été administrées au Japon.

    Jusqu’à présent, environ 54% de la population japonaise a reçu au moins une dose, selon un traqueur de vaccins de Reuters.

    Pas de particules aimantées dans les vaccins ?
    L’affaire est intéressante à plus d’un titre et s’il y a un enjeu sanitaire, il semble qu’il y ait aussi l’enjeu d’une curiosité scientifique à élucider car elle fait courir bien des imaginations sur les réseaux sociaux (TikTok et Instagram notamment), à en croire le quotidien français Le Figaro  qui titrait le 1er juin dernier : « Non, les vaccins anti-covid ne contiennent pas de particules aimantées » https://www.lefigaro.fr/sciences/non-les-vaccins-anti-covid-ne-contiennent-pas-de-particules-aimantees-20210 . Dans cet article, Julien Bobroff, physicien et professeur des universités à Paris-Saclay, un physicien appelé à la rescousse, explique que les vaccins ne peuvent contenir des particules aimantées. Le Figaro cite aussi un autre physicien, Eric Palm, qui explique dans une animation vidéo sur le site de la BBC : « Non, votre injection n’est pas magnétique » https://www.bbc.com/news/av/57207134 .

    La suite payante de l’article : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/chimie-pharmacie/vaccin-moderna-l-agent-contaminant-serait-une-particule-metallique-891335.

    #vaccin #vaccins #vaccination #Moderna #covid-19  #sante #santé  #en_vedette #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #Japon #Espagne #particules #Julien_Bobroff #Eric_Palm

  • « Un Démocrate » de Julie Timmerman - Trailer - theatre-contemporain.net
    https://www.theatre-contemporain.net/video/Un-Democrate-trailer

    Eddie vend du savon.
    Eddie vend des pianos.
    Eddie vend du bacon.
    Non, Eddie ne VEND pas : il fait en sorte que les gens ACHÈTENT.

    Excellente pièce qui vient de connaître un nouveau succès en Avignon.

    N’oubliez pas le livre compagnon
    https://cfeditions.com/bernays

    #Un_Démocrate #Julie_Timmerman #Edward_Bernays

  • Comment j’essaye d’améliorer mon jugement (grâce à Julia Galef et à FLUS) - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=Sm_FgccC9dk

    Pourquoi est-ce qu’on débat et qu’on raisonne souvent comme des imbéciles ? Moi le premier ! Voyons si on peut faire mieux !

    Le service Flus : https://www.flus.fr
    The Scout Mindset de Julia Galef : https://juliagalef.com

    Détails et compléments dans le billet de blog qui accompagne la vidéo : https://scienceetonnante.com/2021/07/23/scout-mindset-flus

    #science_étonnante #jugement #julia_galef #flus

    Également, Lê de #science4all en parlait aussi récemment :
    https://www.youtube.com/watch?v=EZfNX4U63hc

    Dans son livre « The Scout Mindset », Julia Galef distingue le « mode explorateur » du « mode soldat », et présente de nombreux arguments et exemples pour conclure que le « mode explorateur » engendre beaucoup plus de bonheur et de succès que ce qu’on pourrait croire a priori.

  • Un démocrate (version en duo) - la chronique du spectacle
    https://www.avoir-alire.com/un-democrate-la-chronique-du-spectacle

    Critique : Il y a des spectacles qui nous marquent et nous suivent tels des compagnons d’esprit. On s’y réfère comme à des repères d’excellence, des boussoles qui placent la barre haute.
    Julie Timmerman est de retour au Festival d’Avignon avec Un démocrate. La pièce y avait rencontré un grand succès. Depuis 2016, elle tourne avec plus de deux cents représentations.
    Cette fois-ci, l’auteure, metteuse en scène et comédienne nous présente la version duo de ce spectacle, dans la perspective de l’emmener « sur toutes les routes et dans toutes les contrées qui ne pouvaient pas accueillir sa forme habituelle - pour des raisons financières ou techniques », et ainsi en faire bénéficier tous les publics.
    Julie Timmerman partage l’affiche et une vingtaine de personnages avec Mathieu Desfemmes, excellent comédien au timbre de voix saisissant, variant les accents et la gestuelle avec beaucoup d’agilité.
    Le talent de Julie Timmerman, on le sait, est multiple : aura d’auteure, comédienne rayonnante, metteuse en scène qui manie l’inventivité comme une baguette magique.
    L’année dernière, entre deux confinements, elle nous avait enthousiasmés avec Bananas (and kings), où figurait notamment Mathieu Desfemmes : l’histoire de la United Fruit Company et de l’asservissement des peuples autochtones. Il existe d’ailleurs des passerelles et une parentalité entre les deux spectacles (propos et force de frappe).
    Avec Un démocrate en duo, Julie Timmerman réussit à faire de cette création une version concentrée qui déborde d’énergie, toujours fondée sur un rythme haletant et saisissant. Dans le cadre d’une conférence qui dégénère, le cynisme assumé s’expose.
    L’auteure explique : « Nous passons ainsi du mode épique à la comédie de la com’, du cabaret à la tragédie de la résistible ascension d’Edward Bernays, de la sortie de jeu à des séquences où des conseillers en com’, tels des apprentis laborantins, regardent un homme se débattre dans la maison créée pour lui - métaphore du Système et de la Pensée Unique. Un mélange des genres qui, par la jubilation de la dénonciation, se veut facteur d’éveil de la pensée, en même temps que divertissement pour tous ».
    Le texte d’Un démocrate nous offre des répliques ciselées, cyniques, drôles, pleines d’intelligence. Traduite en trois langues (italien, espagnol et catalan), la pièce est publiée en France par C&F, sera bientôt éditée en Italie et en Argentine.
    En assistant à ce spectacle, chaque spectateur peut avoir l’assurance d’être transporté et secoué. Un grand moment de vie.

    #Julie_Timmerman #Un_démocrate #Edward_Bernays

  • Julian Assange et l’effondrement de l’État de droit Chris Hedges

    Chris Hedges a prononcé cette allocution lors d’un rassemblement jeudi 10 juin au soir à New York en soutien à Julian Assange. John et Gabriel Shipton, le père et le frère de Julian, ont également pris la parole lors de l’événement, qui s’est tenu au People’s Forum.

    Une société qui interdit la capacité de dire la vérité éteint la capacité de vivre dans la justice.
    C’est pourquoi nous sommes ici ce soir. Oui, nous tous qui connaissons et admirons Julian décrions ses souffrances prolongées et les souffrances de sa famille. Oui, nous exigeons que les nombreux torts et injustices qui lui ont été infligés prennent fin. Oui, nous l’honorons pour son courage et son intégrité. Mais la bataille pour la liberté de Julian a toujours été bien plus que la persécution d’un éditeur. C’est la bataille la plus importante de notre époque pour la liberté de la presse. Et si nous perdons cette bataille, ce sera dévastateur, non seulement pour Julian et sa famille, mais pour nous tous.

    Les tyrannies renversent l’état de droit. Elles font de la loi un instrument d’injustice. Elles dissimulent leurs crimes derrière une fausse légalité. Elles utilisent le décorum des tribunaux et des procès, pour masquer leur criminalité. Ceux, comme Julian, qui exposent cette criminalité au public sont dangereux, car sans prétexte de légitimité, la tyrannie perd de sa crédibilité et n’a plus dans son arsenal que la peur, la coercition et la violence.

    La longue campagne contre Julian et WikiLeaks est une fenêtre sur l’effondrement de l’État de droit, la montée de ce que le philosophe politique Sheldon Wolin appelle notre système de totalitarisme inversé, une forme de totalitarisme qui entretient les fictions de l’ancienne démocratie capitaliste, y compris ses institutions, son iconographie, ses symboles patriotiques et sa rhétorique, mais a cédé en interne le contrôle total aux diktats des entreprises mondiales.

    J’étais dans la salle d’audience de Londres lorsque Julian était jugé par la juge Vanessa Baraitser, une version mise à jour de la reine de cœur d’ Alice au pays des merveilles exigeant la peine avant de prononcer le verdict. C’était une farce judiciaire. Il n’y avait aucune base légale pour détenir Julian en prison. Il n’y avait aucune base légale pour le juger, un citoyen australien, en vertu de la loi américaine sur l’espionnage. La CIA a espionné Julian à l’ambassade par l’intermédiaire d’une société espagnole, UC Global, chargée d’assurer la sécurité de l’ambassade. Cet espionnage comprenait l’enregistrement des conversations privilégiées entre Julian et ses avocats alors qu’ils discutaient de sa défense. Ce seul fait invalidait le procès. Julian est détenu dans une prison de haute sécurité afin que l’État puisse, comme l’a témoigné Nils Melzer, le rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, continuer les abus dégradants et la torture qui, espère-t-il, mèneront à sa désintégration psychologique, voire physique.

    Le gouvernement américain a dirigé, comme Craig Murray l’a si éloquemment documenté, le procureur de Londres James Lewis. Lewis a présenté ces directives à Baraitser. Baraitser les a adoptés comme sa décision légale. C’était de la pantomime judiciaire. Lewis et le juge ont insisté sur le fait qu’ils n’essayaient pas de criminaliser les journalistes et de museler la presse alors qu’ils s’affairent à mettre en place le cadre juridique pour criminaliser les journalistes et museler la presse. Et c’est pourquoi le tribunal a travaillé si dur pour masquer la procédure au public, limitant l’accès à la salle d’audience à une poignée d’observateurs et rendant difficile et parfois impossible l’accès au procès en ligne. C’était un procès-spectacle vulgaire, pas un exemple du meilleur de la jurisprudence anglaise mais de la Loubianka.

    Maintenant, je sais que beaucoup d’entre nous ici ce soir aimeraient se considérer comme des radicaux, peut-être même des révolutionnaires. Mais ce que nous exigeons de l’échiquier politique est en fait conservateur : c’est le rétablissement de l’État de droit. C’est simple et basique. Ça ne devrait pas, dans une démocratie qui fonctionne, être incendiaire. Mais vivre pour la vérité dans un système despotique est l’acte suprême de défi. Cette vérité terrifie ceux qui sont au pouvoir.

    Les architectes de l’impérialisme, les maîtres de la guerre, les pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif contrôlés par les entreprises et leurs courtisans obséquieux dans les médias, sont illégitimes. Dites cette simple vérité et vous êtes banni, comme beaucoup d’entre nous l’ont été, et jeté en marge du paysage médiatique. Prouvez cette vérité, comme Julian, Chelsea Manning, Jeremy Hammond et Edward Snowden l’ont fait en nous permettant de scruter le fonctionnement interne du pouvoir, et vous êtes pourchassé et persécuté.

    Peu de temps après que WikiLeaks a publié les journaux de guerre d’Irak en octobre 2010, qui ont documenté de nombreux crimes de guerre américains —y compris des images vidéo du meurtre de deux journalistes de Reuters et de 10 autres civils non armés dans la vidéo Collateral Murder, la torture de routine des prisonniers irakiens, la couverture des milliers de morts parmi les civils et le meurtre de près de 700 civils qui s’étaient approchés de trop près des points de contrôle américains—, les imposants avocats des droits civiques Len Weinglass et mon bon ami Michael Ratner, que j’accompagnerais plus tard pour rencontrer Julian à l’ambassade équatorienne, ont rencontré Julian dans un studio au centre de Londres. Les cartes bancaires personnelles de Julian avaient été bloquées. Trois ordinateurs portables cryptés contenant des documents détaillant les crimes de guerre américains avaient disparu de ses bagages en route vers Londres. La police suédoise fabriquait un dossier contre lui dans le cadre d’un mouvement, a averti Ratner, qui visait à faire extrader Julian vers les États-Unis.

    « WikiLeaks et vous personnellement êtes confrontés à une bataille à la fois juridique et politique », a déclaré Weinglass à Assange. « Comme nous l’avons appris dans l’affaire Pentagon Papers, le gouvernement américain n’aime pas que la vérité éclate. Et il n’aime pas être humilié. Peu importe si c’est Nixon ou Bush ou Obama, si c’est un Républicain ou un Démocrate à la Maison Blanche. Le gouvernement américain essaiera de vous empêcher de publier ses vilains secrets. Et s’ils doivent vous détruire ainsi que le Premier Amendement et les droits des éditeurs avec vous, ils sont prêts à le faire. Nous pensons qu’ils en ont après WikiLeaks et vous, Julian, en tant qu’éditeur. »

    « Ils vont s’en prendre à moi à quel titre ? » demanda Julian.

    « Espionnage », a poursuivi Weinglass. « Ils vont accuser Bradley Manning de trahison en vertu de la loi sur l’espionnage de 1917. Nous ne pensons pas que cela s’applique à lui parce qu’il est un lanceur d’alerte, pas un espion. Et nous ne pensons pas que cela s’applique à vous non plus parce que vous êtes un éditeur. Mais ils vont essayer de forcer Manning à vous impliquer comme son collaborateur. »

    « Ils vont s’en prendre à moi à quel titre ? »

    Telle est la question.

    Ils s’en sont pris à Julien non pour ses vices, mais pour ses vertus.

    Ils sont venus après Julian parce qu’il a exposé les plus de 15 000 morts non signalées de civils irakiens ; parce qu’il a dénoncé la torture et les mauvais traitements infligés à quelque 800 hommes et garçons, âgés de 14 à 89 ans, à Guantanamo ; parce qu’il a révélé qu’Hillary Clinton en 2009 a ordonné aux diplomates américains d’espionner le Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki Moon et d’autres représentants de l’ONU de Chine, de France, de Russie et du Royaume-Uni, espionnage qui comprenait l’obtention d’ADN, d’analyses d’iris, d’empreintes digitales et de mots de passe personnels, une partie du long schéma de surveillance illégale qui comprenait l’écoute clandestine du Secrétaire général de l’ONU Kofi Annan dans les semaines précédant l’invasion de l’Irak par les États-Unis en 2003 ; parce qu’il a révélé que Barack Obama, Hillary Clinton et la CIA ont orchestré le coup d’État militaire de juin 2009 au Honduras qui a renversé le Président démocratiquement élu Manuel Zelaya, le remplaçant par un régime militaire meurtrier et corrompu ; parce qu’il a exposé que George W. Bush, Barack Obama et le général David Petraeus ont poursuivi une guerre en Irak qui, en vertu des lois post-Nuremberg, est définie comme une guerre criminelle d’agression, un crime de guerre, qu’ils ont autorisé des centaines d’assassinats ciblés, y compris ceux de citoyens américains au Yémen, et qu’ils ont secrètement lancé des attaques de missiles, de bombes et de drones sur le Yémen, tuant des dizaines de civils ; parce qu’il a révélé que Goldman Sachs a payé 657 000 dollars à Hillary Clinton pour donner des conférences, une somme si importante qu’elle ne peut être considérée que comme un pot-de-vin, et qu’elle a assuré en privé aux chefs d’entreprise qu’elle ferait ce qu’ils voulaient tout en promettant la réglementation et la réforme des finances publiques ; parce qu’il a exposé la campagne interne visant à discréditer et à détruire le chef du parti travailliste britannique Jeremy Corbyn par des membres de son propre parti ; parce qu’il a exposé comment les outils de piratage utilisés par la CIA et la National Security Agency permettent la surveillance gouvernementale en gros de nos téléviseurs, ordinateurs, smartphones et logiciels antivirus, permettant au gouvernement d’enregistrer et de stocker nos conversations, images et messages texte privés, même à partir d’applications cryptées.
    . . . . . . . .

    La suite : https://lecridespeuples.fr/2021/06/19/julian-assange-et-leffondrement-de-letat-de-droit

    #wikileaks #assange #julian_assange #surveillance #snowden #en_vedette #actualités_internationales #internet #nsa #usa #etats-unis #censure #journalisme #cablegate #activisme #google #julianassange #liberté #facebook

  • Un Démocrate de Julie Timmerman - Avignon / 2021 Avignon Avignon Off. La Condition des Soies
    https://www.journal-laterrasse.fr/un-democrate-de-julie-timmerman-3

    Dans une forme brechtienne fine et assumée, Julie Timmerman questionne l’état de la démocratie à travers le parcours du méconnu Edward Bernays, neveu de Freud et inventeur des techniques de manipulation de masse.

    « Edward L. Bernays (1891-1995) ». Sous un portrait accroché à un mur noir, l’épitaphe crée un horizon d’attente précis : le comblement d’une lacune historique. En compagnie de trois comédiens, Julie Timmerman y répond avec talent à travers un portrait chronologique à la manière brechtienne. Entre narration distanciée des épisodes marquants de la longue vie de Bernays, incarnation de certaines situations et intermèdes musicaux volontiers burlesques, Un démocrate déploie la biographie d’un homme aussi peu connu qu’important. Double neveu de Freud, le héros de la pièce de Julie Timmerman est le fondateur de l’industrie des Relations Publiques. Autrement dit, d’une méthode de manipulation des masses qui repose sur les avancées des sciences sociales au tournant du XIXème et du XXème siècle. Celles de la sociologie, de la psychologie sociale, et bien sûr de la psychanalyse. Dans un contexte de crise des démocraties européennes, la figure d’Edward Bernays est pour Julie Timmerman prétexte à un appel à la vigilance et à l’esprit critique.

    Edward Bernays, père des relations publiques

    Traversée éclair des cent ans d’existence du père des relations publiques, Un démocrate s’ouvre sur un court monologue d’un Edward Bernays centenaire interprété par Mathieu Desfemmes, puis laisse place à la reconstitution des succès majeurs du protagoniste. Parmi lesquels, la promotion de Damaged Goods d’Eugène Brieux, pièce sur la syphilis, sujet tabou à l’époque. Edward Bernays développe une technique qui lui servira plus tard dans son travail pour des fabricants de savons, de pianos, le patron de la marque de cigarettes Lucky Strike ou encore la compagnie bananière United Fruit Company. Sorte de laboratoire où les idées sont évoquées à travers les corps et des matériaux simples, le plateau de Un démocrate est tout sauf la tribune d’une classique leçon d’histoire. Ponctuée des maximes cyniques et paradoxales dont le neveu de Freud avait le secret – « pour lutter contre la propagande il faut plus de propagande », par exemple –, cette pièce où chaque comédien joue plusieurs rôles traduit avec force le désir de théâtre politique et populaire de Julie Timmerman.

    Anaïs Heluin

    #Un_démocrate #Edward_Bernays #Julie_Timmerman

  • Parcoursup au service du #tri_social

    L’#algorithme s’inscrit dans une réforme globale de l’orientation en France qui sacrifie une partie de la jeunesse aux exigences du marché du travail, dénonce #Julien_Gossa, maître de conférences à l’université de Strasbourg.

    Depuis le début de la présidence d’Emmanuel Macron, le code de l’éducation a été modifié 178 fois, soit plus d’une fois par semaine scolaire. Cet indicateur doit être considéré avec précaution, mais la liste des réformes est vertigineuse. De la maternelle au doctorat, sans oublier la formation professionnelle et l’apprentissage, tous les secteurs, toutes les voies et tous les niveaux d’éducation des Français ont été modifiés, y compris le système d’orientation, l’organisation des rectorats et des inspections générales, ou encore la formation et la carrière des enseignants.

    (#paywall)

    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/parcoursup-au-service-du-tri-social-20210620_4LGRPVQE2FFQTH52KB54KG4ECE

    #parcoursup #sélection #tri #ESR #enseignement_supérieur #université

  • Genève se mobilise pour réclamer la libération de Julian Assange Chams Iaz

    « Il a perdu sa liberté pour protéger la nôtre ». Plusieurs personnalités genevoises emmenées par la compagne du lanceur d’alerte déclenchent ce vendredi un « Appel de Genève » pour que Londres le libère et pour qu’il puisse être accueilli, en Suisse ou ailleurs


    De gauche à droite : le conseiller aux Etats Carlo Sommaruga, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture Nils Melzer, l’avocat de Julian Assange Antoine Vey et la fiancée du lanceur d’alerte, Stella Morris — © KEYSTONE/Magali Girardin

    « Son seul crime est d’avoir dit la vérité », martèlent tour à tour les signataires de l’Appel de Genève. Cette pétition https://www.change.org/p/la-justice-du-royaume-uni-gen%C3%A8ve-lance-un-appel-pour-lib%C3%A9rer-assan , lancée ce vendredi 4 juin, demande « la libération immédiate » de Julian Assange, le lanceur d’alerte et fondateur de Wikileaks retenu dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, à Londres, depuis le 11 avril 2019 – jour de son arrestation à l’ambassade d’Équateur. Julian Assange venait déjà de vivre sept années enfermé dans cette ambassade, où il s’était réfugié pour éviter l’extradition vers la Suède, qui le réclamait pour viol, un dossier depuis classé.

    Le fondateur de WikiLeaks est aujourd’hui menacé d’extradition vers les Etats-Unis. Là-bas, il risque une peine de prison de 175 ans. En cause, son ONG fondée en 2006, Wikileaks, cette plateforme internet développée par l’Australien pour permettre à tout citoyen de publier anonymement des documents compromettants sur une société, une organisation ou un gouvernement. C’est grâce à celle-ci que des centaines de milliers de câbles diplomatiques ont pu être publiés dès 2010 en partenariat avec des médias internationaux dont  The New York Times, The Guardian, Der Spiegel, Le Monde et El País.

    Et parmi ceux-ci : des milliers de documents confidentiels du Département d’Etat américain et du Pentagone. Julian Assange a notamment révélé les bavures commises par l’armée américaine en Irak ou en Afghanistan, ou encore les mauvaises conditions de détention à Guantanamo. Pour les Etats-Unis, il a surtout mis en péril la vie d’individus ayant fourni des informations à l’armée ou à la diplomatie américaine.

    C’est pourquoi le Ministère américain de la justice réclame son extradition auprès du gouvernement britannique. La juge en charge de ce dossier a déjà opposé un premier refus, le 6 janvier 2021, invoquant le risque de son suicide, et a décidé de le maintenir en détention sur son territoire en attendant l’examen de l’appel demandé par les Etats-Unis. La date exacte de cette procédure est toujours inconnue.

    Six demandes
    Dans l’attente, plusieurs institutions et personnalités genevoises ont donc décidé de s’unir ce vendredi 4 juin, aux Bains des Pâquis, pour soutenir Julian Assange et rappeler ses mauvaises conditions de détention. Parmi les figures mobilisées figurent la compagne du lanceur d’alerte l’avocate britannique Stella Morris, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture Nils Melzer, la maire de Genève Frédérique Perler, l’ancien directeur du CICR Yves Daccord, le conseiller aux Etats Carlo Sommaruga, le secrétaire général de l’ONG Reporters Sans Frontières Christophe Deloire, l’ex-député Jean Rossiaud et le directeur exécutif du Club suisse de la presse Pierre Ruetschi.

    Ce dernier estime que « cet Appel de Genève est avant tout un appel citoyen » et que le lieu de cette conférence de presse est particulièrement symbolique. « Genève, ville où siège le Conseil des droits de l’homme, ville humanitaire, ville de paix et de négociation, ville qui accueillera le 16 juin les présidents Joe Biden et Vladimir Poutine : c’est ici que les choses se décident, c’est ici que nous exigeons la libération de Julian Assange. »

    Dans leur pétition, les signataires s’adressent à plusieurs interlocuteurs « au nom des valeurs promues par les organisations de défense des droits humains basées à Genève ». Ils demandent ainsi aux autorités britanniques de refuser l’extradition de Julian Assange et de lui rendre sa liberté, au gouvernement américain de renoncer aux poursuites engagées contre lui, aux organisations internationales et aux ONG d’user de leurs compétences et autorités pour contribuer à le faire libérer, aux médias de continuer à informer sur sa situation, aux peuples de le soutenir, enfin à tous les Etats démocratiques de lui assurer un refuge.

    Un visa humanitaire
    Frédérique Perler, maire de Genève, s’associe « pleinement » à cet appel, souligne-t-elle. « Julian Assange est le symbole de la persécution politique et judiciaire insensée dont les lanceurs d’alerte peuvent être victimes. Il a dû fuir, s’exiler et vivre caché pour nous avoir informés. Il a perdu sa liberté pour protéger la nôtre. » Le conseilleur aux Etats Carlo Sommaruga déclare son indignation face « aux crimes commis prétendument pour le maintien de la démocratie » et « aux turpitudes commises à l’insu des citoyens. » Pour le socialiste, il est du devoir de la Suisse de « protéger les nouveaux dissidents qui agissent désormais dans le monde virtuel. »

    Sur ce sujet, l’ancien député du grand conseil genevois Jean Rossiaud réitère son idée d’accorder à l’Australien un visa humanitaire. « Les députés ont déjà voté cette résolution, donc Genève est prête à l’accueillir, dit-il. Sauvons-le de la torture, amenons-le dans un hôpital pour le soigner, et ensuite, grâce à ce visa il pourra choisir ce qu’il veut faire et où aller. Le plus important est qu’il soit libre et qu’il puisse recouvrer sa santé et son état mental. »

    Confiné, puis incarcéré depuis plus de dix ans, Julian Assange a vu son état de santé physique et mental se dégrader, rapportent régulièrement des observateurs ou proches. Sa compagne Stella Morris confie craindre pour sa survie. Pour elle, son mari et père de ses deux enfants sortira de prison soit en homme libre, soit mort. « Julian n’est pas simplement un nom ou un symbole ; c’est un homme, un être humain et il souffre. On le cache, on tente de le faire taire, mais il se bat », insiste-t-elle.

    Bouleversée par la statue de son compagnon réalisée par le sculpteur Davide Dormino érigée aux Bains des Pâquis, au côté de celle d’Edward Snowden et de Chelsea Manning, elle poursuit : « Il est en cellule pour avoir divulgué des preuves concrètes sur des crimes commis par le même pays qui tente aujourd’hui de l’extrader. Joe Biden, qui sera bientôt ici, doit cesser cette folie ».

    Source : https://www.letemps.ch/suisse/geneve-se-mobilise-reclamer-liberation-julian-assange

    #wikileaks #assange #julian_assange #surveillance #snowden #actualités_internationales #nsa #internet #etats-unis #censure #usa #cablegate #journalisme #activisme #julianassange #liberté

  • #Julie_Bindel : Le féminisme libéral a tourné le dos aux femmes
    https://tradfem.wordpress.com/2021/06/04/julie-bindel-le-feminisme-liberal-a-tourne-le-dos-aux-femmes

    Être une féministe libérale n’est pas un travail très compliqué. Rien ne doit changer, aucune contestation du statu quo n’est nécessaire et les hommes n’ont pas besoin d’être critiqués. En d’autres termes, les choses restent les mêmes et la quête de la révélation et de la libération individuelles devient la clé.

    « Mon corps, mon choix » est l’un des slogans les plus reconnus du féminisme de la deuxième vague. Car, avant les nombreuses avancées du mouvement de libération des femmes, la vie des femmes était définie par l’absence de choix. Les femmes avaient peu ou pas du tout leur mot à dire sur le fait de se marier ou d’avoir des enfants, ou même sur la pratique sexuelle et le plaisir. Le féminisme a créé un contexte dans lequel les femmes pouvaient, dans une certaine mesure, exercer un choix. Mais dernièrement, le concept de « choix » a été repris par les libéraux pour signifier l’acquiescement à des pratiques destructrices qui profitent aux hommes.

    Posez-vous ces questions : s’il était légal pour les femmes de se promener seins nus comme le font les hommes, le feriez-vous ? Est-ce que vous choisiriez de vous balader poitrine nue en public un jour de grosse chaleur ? Ou de vous assoir seins nus dans un parc, d’aller faire vos courses seins nus ? Et pourquoi pas ? En réalité, se promener seins nus est légal pour les femmes à New York, mais personne ne le fait.

    Version originale : https://www.aljazeera.com/opinions/2020/11/16/feminisms-second-wave-has-failed-women
    Traduction : #Tradfem
    #féminisme_libéral #féminisme_radical #transactivisme #système_prostitutionnel

  • À la frontière gréco-turque, l’Europe installe un mur d’acier et un camion blindé assourdissant contre les réfugiés
    https://www.infomigrants.net/fr/post/32687/l-europe-renforce-son-dispositif-de-surveillance-de-la-frontiere-greco

    L’Union européenne va ériger d’ici la fin de l’année un mur d’acier entre la Grèce et la Turquie. Un camion blindé équipé d’un canon sonore tirant des rafales de bruits assourdissants, comparables au volume d’un moteur à réaction, sera également déployé à la frontière gréco-turque pour empêcher les migrants d’atteindre le territoire européen. Source : InfoMigrants

  • Radio : Julien Mattern, Le mythe du progrès en sociologie , 2016

    Pour #Julien_Mattern, maître de conférences en #sociologie à l’Université de Pau, « l’idée que jusque dans les années 1980, la société occidentale était dans une forme d’extase progressiste est une idée reconstruite ». En effet, dès le XIXe siècle, les sociologues classiques constatent les effets néfastes du progrès tout en se résignant à l’embrasser.

    Ce rapport paradoxal de la sociologie au #progrès est illustré par la pensée d’#Émile_Durkheim : alors que ce sociologue français de la seconde moitié du XIXe siècle observe l’explosion du taux de suicides à son époque, il établit que le progrès est une loi de la nature qui s’impose aux hommes. Si le présent semble si chaotique, c’est parce que le monde est en transition. De même, #Georges_Friedmann, sociologue du XXe siècle, déplore la perte de contact avec la Nature, même s’il juge lui aussi qu’elle est inéducable.

    « L’adhésion des classiques au mythe du progrès relève d’un pari : celui que l’on peut sortir par le haut en opérant la transition la plus harmonieuse possible humanisant le progrès. »

    Le texte de cette conférence, revu et augmenté, est disponible dans la revue L’Inventaire n°9, automne 2019 (éd. La Lenteur), avec pour titre “La #transition perpétuelle ou le pari perdu de la sociologie dominante”. Voici un paragraphe d’introduction de cet article :

    « La notion de transition, bien que très à la mode actuellement, n’est pas neuve. Jean-Baptiste Fressoz à montré [cf. RMU n°49, “Le mythe de la transition énergétique”, 2018] que le concept de “transition énergétique” est né aux États-Unis dans les années 1970, comme réponse “positive” au thème alors omniprésent de la “crise énergétique”. Il s’agissait surtout de rassurer la population, de garantir qu’il existait bien des solutions techniques et que tout serait mis en œuvre pour les réaliser. L’idée de transition énergétique est devenue un thème central du discours prospectiviste en Occident. Mais cela faisait en réalité plus d’un siècle que les sociologues parlaient de transition pour décrire les transformations de leur époque et leur donner un sens. Même s’il a été utilisé dans des perspectives parfois divergentes durant toute cette période, le mot renvoie presque toujours à l’idée que nous serions dores et déjà engagés dans un processus serein et consciemment assumé nous menant d’un stade de développement à un autre – en général vers une société qui serait tout à la fois de masse, technicienne et en harmonie avec la nature. »

    https://sniadecki.wordpress.com/2021/05/06/rmu-mattern-sociologie

    #Racine_de_Moins_Un, #Radio_Zinzine, #technocritique

  • #Julie_Bindel : Message aux hommes : le sexe n’est absolument pas un droit de l’homme
    https://tradfem.wordpress.com/2021/05/04/message-aux-hommes-le-sexe-nest-absolument-pas-un-droit-de-lhomme

    Dans un billet du Times publié aujourd’hui et intitulé « When sex with a prostitute is a human right » (Quand le sexe avec une prostituée constitue un droit de l’homme), la chroniqueuse Melanie Phillips fait l’éloge du juge britannique Anthony Hayden qui, dans un jugement rendu la semaine dernière, a déclaré qu’il serait légal pour des soignants de faciliter l’achat de sexe par un autiste de 27 ans, identifié comme « C ».

    Madame Phillips affirme que Hayden a « fait preuve de compassion » et mentionne un article que j’ai écrit sur le sujet, en disant : « L’opposition de Julie Bindel à la prostitution est puissante et convaincante. Cependant, elle n’a pas accepté que la décision du juge mette, à juste titre, au premier plan les intérêts d’une personne défavorisée. » (Mel Phillips, The Times)

    C’est tout le contraire ; ma préoccupation pour les « personnes défavorisées » détermine ma position sur la prostitution – à savoir qu’elle devrait être abolie et que les femmes devraient être soutenues pour sortir du commerce du sexe.

    Il est assez incroyable que les droits des femmes aient été largement ignorés, non seulement dans le jugement Hayden, mais aussi par plusieurs défenseurs des « droits de l’homme » qui ont commenté cette affaire.


    Version originale : https://www.thetimes.co.uk/article/when-sex-with-a-prostitute-is-a-human-right-lfzxrf88z
    Traduit par #TRADFEM

  • #Julie_Bindel : Le nouveau harcèlement imposé sur les campus
    https://tradfem.wordpress.com/2021/05/04/le-nouveau-harcelement-impose-sur-les-campus

    L’une des grandes réussites du féminisme contemporain tient aux campagnes de sensibilisation du public à la reconnaissance du harcèlement sexuel en milieu de travail. Les universités ont encouragé les dénonciations et les procédures de plaintes anonymes afin que les femmes puissent signaler en toute sécurité ce type de ciblage. Mais lorsque les femmes universitaires font l’objet d’insultes infâmes telles que « TERF », tout bascule ; il est considéré comme raisonnable de traquer et d’humilier publiquement ces femmes.

    Il est intéressant de noter que la foule vicieuse des censeurs n’a pas tendance à s’en prendre à la poignée d’universitaires masculins qui s’élèvent contre le type d’idéologie transgenriste extrême qui entraîne la suppression des droits sexuels durement acquis par les femmes.

    Holly Lawford-Smith est professeure associée en philosophie politique à l’université de Melbourne (UM), en Australie. En 2020, elle a lancé le site noconflicttheysaid.org pour recueillir des données et des témoignages sur l’impact qu’avait sur les femmes l’utilisation par des hommes d’espaces réservés aux femmes, tels que les prisons, les vestiaires, les salles de bain, les services hospitaliers et les refuges pour les victimes de viol et de violence conjugale.

    Version originale : https://spectator.us/topic/campus-harassment-university-terf-trans
    Traduction : TRADFEM. Tous droits réservés à Julie Bindel et The Spectator (US).

  • [68] LA #Julienne, une #cuisine_mobile !

    Nous apprenons que la Julienne, cuisine mobile, essaime dans le quartier des Grottes à #Genève. Situé derrière la gare Cornavin, il s’y trouve désormais les vendredis dès 18h, un point d’#intendance à prix libre, aux denrées soigneusement apprêtées, dont on peut se saisir si l’on y accourt muniexs d’un tupperware.

    http://libradio.org/?page_id=7892
    #alimentation #invendus #prix_libre #Suisse
    #podcast #son

  • #Julie_BINDEL : Dans le monde tordu du mouvement des « incels »
    https://tradfem.wordpress.com/2021/03/14/dans-le-monde-tordu-du-mouvement-des-incels

    Rodger s’est tiré une balle dans la tête et est mort. On a ensuite découvert chez lui une vidéo intitulée « Elliot Rodger’s Retribution », dans laquelle il exposait les motifs de son attaque bien planifiée. Il avait voulu punir les femmes pour l’avoir rejeté, et les hommes sexuellement actifs parce qu’il les enviait. Rodger détestait les femmes, et il détestait les hommes qui pouvaient facilement y avoir accès au plan sexuel.

    Puis il y a eu Alek Minassian qui a tué 10 personnes à Toronto en 2018, en lançant une fourgonnette-bélier sur le trottoir d’une rue bondée. Minassian était motivé par la misogynie et s’est dit radicalisé par le mouvement des Incels. Comme Rodger, il avait minutieusement planifié son massacre.

    N’étant plus cachés dans les bas-fonds du dark web, les Incels ont infiltré les sites de médias sociaux tels que Facebook, Twitter et Instagram, et disposent maintenant de leurs propres forums spécialisés dans lesquels ils crachent leur haine des femmes et des minorités.

    Ces hommes pensent qu’ils ont droit à l’intérêt sexuel et romantique des femmes, et expriment une haine amère envers les femmes dont ils considèrent qu’elles les rejettent. Les hommes peuvent être dangereux lorsqu’ils sont rejetés par les femmes. Ils perdent le contrôle, leur sentiment inhérent d’être dans leur bon droit est brisé et la communauté des Incels se soude autour d’un désir désespéré de justifier leur haine.

    Des sites misogynes spécialisés
    J’ai traîné sur le site INCELS.CO pendant une matinée et, bien que je fasse campagne contre la violence masculine et la misogynie depuis 40 ans, je me suis sentie malade et bouleversée par ce que j’y ai vu.

    Tout d’abord, il y avait un fil de discussion sur le thème « Les vagins sont dégoûtants ». Les commentaires et les photos affichaient une haine pure envers le corps des femmes, les hommes se rassurant les uns les autres en disant que même s’ils étaient prêts à faire l’amour avec « un » de ces organes, ils considéraient dans l’ensemble comme totalement dégoûtants.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.spectator.co.uk/article/men-are-being-radicalised-by-the-incel-movement

  • La question des signes religieux dans l’espace public, notamment à l’Université sous pression de l’#islamo-gauchisme, a été abordée lors des débats sur la loi dite #Séparatisme. On notera l’excellent travail parlementaire de la député Annie Genevard (LR) sur le sujet. A rapprocher des alertes déjà lancées en novembre dernier par #Julien_Aubert (président de Oser la France) et #Damien_Abad (président du groupe LR).
    http://michelcampillo.com/blog/9726.html

  • La sénatrice #Nathalie_Delattre appelle à « une #commission_d’enquête sur la #laïcité à l’#université »

    Alors qu’un syndicat de l’IEP de Grenoble a relayé des affiches accusant deux professeurs d’islamophobie, la sénatrice RDSE dénonce un #déni sur les #dérives de l’université et appelle à ce que le Sénat engage des travaux sur le sujet.

    Jeudi dernier, les murs de l’Institut d’études politiques de Grenoble ont été couverts d’affiches accusant deux professeurs d’#islamophobie. Une action relayée sur les réseaux sociaux par l’Unef. Très vite, l’ensemble de la classe politique a condamné le syndicat étudiant. Rappelant l’assassinat de Samuel Paty, la ministre de l’Enseignement supérieur a déclaré que « traiter quelqu’un d’islamophobe peut tuer ».

    Alors que le débat sur « l’#islamo-gauchisme » à l’université est toujours vif, cette polémique l’a encore ravivé. Sur le plateau de Public Sénat, la sénatrice RDSE de Gironde a dénoncé « un déni » sur le sujet. « Comme à l’école, il y a eu un déni et les #idéologies ne peuvent plus s’imposer comme elles le font au cœur de notre université, il faut pouvoir s’en défendre », affirme Nathalie Delattre.

    La sénatrice appelle « à une commission d’enquête ou une #mission_d’information sur le sujet ». Avec la sénatrice LR, Jacqueline Eustache-Brinio, elle dit avoir ressenti « une frustration », lors de la commission d’enquête sur la #radicalisation_islamiste. « Nous avions commencé à auditionner la #Conférence_des_présidents_d’université (#CPU) qui nous a un peu dit « Circulez, il n’y a rien à voir, il n’y a pas de problème à l’université », alors qu’on avait des retours sur des problématiques assez prégnants », assure la sénatrice.

    « Malheureusement, la Covid est arrivée et nous n’avons pas pu faire des visites d’universités comme nous le souhaitions et cela mériterait que nous ayons une suite de cette commission d’enquête spécifiquement sur l’université parce que l’on sent bien aujourd’hui qu’il faut qu’on arrive à retrouver un dialogue apaisé », justifie Nathalie Delattre.

    https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/la-senatrice-nathalie-delattre-appelle-a-une-commission-d-enquete-sur-la
    #facs

    • Islamophobie à Sciences Po Grenoble : les faits alternatifs de Frédérique Vidal - regards.fr
      http://www.regards.fr/politique/societe/article/islamophobie-a-sciences-po-grenoble-les-faits-alternatifs-de-frederique-vida

      Un autre rétablissement de la chronologie sur ce qu’il se passe à Science Po et Grenoble et Pacte en ce moment.

      En pleine polémique après que les noms de deux professeurs accusés d’islamophobie aient été placardés sur les murs de l’IEP, la ministre de l’Enseignement supérieur y a vu une aubaine pour poursuivre sa croisade contre l’« islamo-gauchiste ». Quitte à, une fois de plus, mutiler les faits.
      Racisme, Islam, Université, La République en marche
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      Frédérique Vidal a donc récidivé en affairisme islamo-gauchiste. C’est en effet, comme aurait pu le dire Emmanuel Macron lui même, un « bon filon » politique.

      Le 4 mars 2021, deux collages nominatifs, dénonçant l’islamophobie de deux enseignants, sont placardés sur les murs de l’Institut d’Etudes Politique de Grenoble (plus familièrement, Sciences Po Grenoble). Dans un contexte tendu, qui fait suite à l’assassinat de Samuel Paty le 16 octobre 2020, la direction de Sciences Po Grenoble signale ces faits à la justice le 5 mars. Enfin le 6 mars, le parquet de Grenoble ouvre une enquête pour « injure » et « dégradation publique ».

      VOIR AUSSI SUR REGARDS.FR
      >> Éric Fassin : « Il n’y a pas d’islamo-gauchistes en France, mais il y a des néofascistes »

      L’affaire aurait pu en rester là si, le 8 mars, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal, ne s’était aussitôt saisie de cette affaire. Et n’avait diligenté une mission de l’inspection générale de l’éducation, chargée d’évaluer dans quelle mesure il aurait, au sein de Science-Po Grenoble, été porté atteinte aux « libertés académiques » et au « pluralisme de la recherche ». Frédérique Vidal entendait sans doute ainsi poursuivre sa croisade contre la présence supposée d’un courant « islamo-gauchiste » dans l’enceinte de l’université française. Et ce, en dépit des réserves et protestations déjà pourtant exprimées, cet hiver, par la Conférence des présidents d’Université et le CNRS ; des inquiétudes manifestées par de prestigieux chercheurs internationaux ; enfin, d’une pétition d’universitaires français emmenée par Thomas Piketty, et appelant la ministre à démissionner.

      Las, la ministre avait, une fois de plus, mutilé les faits. Il est en effet apparu, après quelques jours de bruit médiatico-politique, que l’affaire était plus complexe qu’il n’y paraissait. Interrogée mercredi soir sur BFM, Frédérique Vidal, semblait en effet découvrir, avec stupeur, le communiqué de la directrice de Science Po Grenoble, Sabine Saurugger. Celle-ci s’inquiétait, bien sûr, des répercussions des collages nominatifs, notamment pour la sécurité des deux enseignants mis en cause. Mais Sabine Saurugger rappelait, également, qu’un des deux enseignants en question avait auparavant fait l’objet d’un « rappel à l’ordre », dans le cadre d’une controverse interne à l’institut d’études politiques.

      Il semble donc qu’il faille, dans la compréhension de ce qui s’est passé à Sciences Po Grenoble — et avant de se précipiter pour intenter des procès en islamo-gauchisme, comme l’ont à nouveau fait la ministre, des éditorialistes et les réseaux sociaux — faire preuve de patience dans l’établissement des faits. Et surtout, d’un peu de probité dans la compréhension de ce qui s’est réellement joué. Aussi faut-il d’abord, selon les mots d’une enseignante de Grenoble, également mise en cause dans cette affaire, « rétablir l’ordre des choses ».
      L’ordre et la connexion des faits

      En décembre 2020, ces deux enseignants s’en étaient en effet vivement pris, par mails interposés, à une enseignante de Pacte, l’un des laboratoires de sciences sociales rattaché à l’IEP de Grenoble. Dans ces mails que nous avons pu consulter, l’un des enseignants écrit en effet, sans détour, qu’il « n’aime pas beaucoup cette religion [l’islam, ndlr] », qu’elle lui fait parfois « franchement peur », « comme elle fait peur à beaucoup de Français ». C’est dans ce contexte que cet enseignant et son collègue se sentent alors autorisés à contester l’existence d’un atelier d’un groupe de travail intitulé « Racisme, islamophobie, antisémitisme ». À contester de manière très véhémente, ensuite, les droits d’une enseignante à animer ce groupe de travail, en mélangeant à peu près tout : « Associer l’IEP de Grenoble au combat mené par des islamistes, en France et dans le monde, et de surcroît au moment où le gouvernement vient de dissoudre le CCIF, mais vous devenez fous ou quoi ? » Enfin, autorisés à remettre en question les titres et travaux de la directrice du laboratoire Pacte elle-même.

      Un communiqué du laboratoire Pacte, daté du 7 décembre 2020 et adressé à la direction et quatre étudiants, s’inquiète de ces mails et de leur véhémence et, sans nommer leurs auteurs, manifeste une inquiétude au regard du respect des libertés académiques : « Nier, au nom d’une opinion personnelle, la validité des résultats scientifiques d’une collègue et de tout le champ auquel elle appartient, constitue une forme de harcèlement et une atteinte morale violente ». Suite à quoi l’enseignante incriminée saisira le Défenseur des Droits, qui confirmera l’interprétation des faits, par un courrier officiel envoyé à l’IEP de Grenoble en janvier 2021.

      S’il s’est certes depuis excusé auprès de ses paires grenobloises, l’un des enseignants n’en est, à vrai dire, pas à son coup d’essai en matière de provocation intellectuelle et politique. Sur la foi d’autres mails, non moins embarrassants et diffusés dans le cadre d’une liste de diffusion de sciences politiques réputée, certains politistes et sociologues considèrent désormais que l’enseignant ne « respecte pas la déontologie minimale qu’on peut attendre d’un universitaire, en diffusant régulièrement des messages électroniques à connotation xénophobe et islamophobe sous des formes pseudo-humoristiques ».

      D’autres indiquent encore que certains de ses articles sur la socialisation politique des jeunes musulmans, sans doute publiés dans des revues de référence, se fondent sur des données et des échantillons trop étroits pour être tout à fait fiables. Ces sociologues et politistes reconnus, tout comme des enseignants grenoblois, nous ont dit préférer rester anonymes. En effet, depuis la médiatisation à grand bruit de cette affaire intra-universitaire par des éditorialistes coutumiers de ce genre de coup d’éclat, les deux enseignants qui courent à leur tour les plateaux de télévision pour crier au loup islamo-gauchiste et l’intervention de la ministre, le contexte s’est très fortement tendu. Non seulement, le nom et la photographie de la directrice du laboratoire Pacte sont jetés en pâture à la fachosphère sur Twitter. Mais celle-ci, tenue au silence par un droit de réserve suite à l’enquête judiciaire et l’enquête diligentée par la ministre, fait également, avec d’autres enseignants et étudiants, l’objet d’une protection judiciaire.

      Si la pratique des collages nominatifs est condamnable (et les communiqués de la direction de Sciences Po Grenoble, mais aussi du laboratoire de sciences sociales, l’affirment nettement, sans équivoque aucune), il faut donc non moins rappeler, au nom du même principe — celui du respect inconditionnel de la liberté académique dont se réclame Frédérique Vidal —, l’ordre et la connexion des faits. Et qui a fait, en première instance, l’objet d’une forme d’intimidation intellectuelle et politique.

      L’affaire est grave. Elle n’est, en effet, pas réductible à un ou des conflits inter-personnels, ou même intérieurs au monde universitaire. Elle est politique, et met directement en cause le climat inflammable, et la stratégie de tension qu’ont, depuis des mois, et dans ce domaine comme dans d’autres, instauré le président de la République, ses ministres, sa majorité et leurs relais médiatiques. Il serait évidement inconsidéré de comparer Emmanuel Macron à Donald Trump. Mais il faut bien admettre que les méthodes de communication employées par la macronie, ainsi que celles de certains médias, s’apparentent de plus en plus à celles du trumpisme et de Fox News.

      Gildas Le Dem

  • #Julie_Bindel : Ce nouveau livre pourrait mettre fin aux homicides conjugaux
    https://tradfem.wordpress.com/2021/03/08/ce-nouveau-livre-pourrait-mettre-fin-aux-homicides-conjugaux


    Pendant la période de confinement, les appels aux lignes d’assistance téléphonique pour violences conjugales ont augmenté de 66%.

    Le truc avec les homicides domestiques, c’est qu’on les voit toujours venir. Il existe un modèle de comportement coercitif et contrôlant adopté systématiquement par les hommes violents envers leurs partenaires féminines, qui commence toujours par un bombardement d’amour et qui, s’il n’est pas contrôlé, se termine par un meurtre.
    Au Royaume-Uni, une femme est tuée par son partenaire ou son ex-partenaire tous les quatre jours. Et un mythe persiste selon lequel ces meurtres sont spontanés – juste le résultat de deux personnes se disputant et l’une d’entre elles finissant par mourir.
    Mais, comme l’explique clairement la criminologue de renom Jane Monckton-Smith dans son nouveau livre, In Control : Dangerous Relationships and How They End in Murder : « Ce sont les homicides les plus prévisibles, c’est pourquoi nous pouvons et devons les prévenir. »
    Pour démontrer son point de vue, Monckton-Smith a développé une méthode pour détecter de tellkes relations et y intervenir. Selon son calendrier en huit étapes, l’escalade du risque peut être suivie et arrêtée avant qu’elle n’atteigne une conclusion mortelle.

    Traduction : Collective TRADFEM
    Version originale : https://unherd.com/2021/03/the-book-that-could-stop-domestic-homicide/?=frbottom

    • Mais, comme l’explique clairement la criminologue de renom Jane Monckton-Smith dans son nouveau livre, In Control : Dangerous Relationships and How They End in Murder : « Ce sont les homicides les plus prévisibles, c’est pourquoi nous pouvons et devons les prévenir. »

      Pour démontrer son point de vue, Monckton-Smith a développé une méthode pour détecter de tellkes relations et y intervenir. Selon son calendrier en huit étapes, l’escalade du risque peut être suivie et arrêtée avant qu’elle n’atteigne une conclusion mortelle.

      Elle a formulé ce modèle au cours d’un projet de recherche basé sur 400 homicides commis par des partenaires intimes. En examinant chacun de ces cas, elle s’est rendue compte qu’ils se déroulaient tous de la même manière, même les quatre cas de femmes qui ont tué des hommes. Une fois publiée, sa recherche a naturellement été accueillie avec une frénésie d’enthousiasme et d’attention ; elle a donc décidé de la développer en un livre.

    • C’est l’un des livres les plus importants qui soient au sujet de la maltraitance, détaillant chacune des huit étapes, de la première impression au meurtre. Il commence par les meilleurs conseils que vous pouvez donner à une femme au début d’une relation : « Ne négligez pas ce que son ex dit de lui juste parce qu’il prétend qu’elle ment. » […] Ainsi, toute allégation de violence dans des relations antérieures ou tout casier judiciaire devrait déclencher la sonnette d’alarme. C’est la première des huit étapes.

      La deuxième étape, dit-elle, est celle où l’agresseur pousse sa victime à s’engager, par exemple à avoir un bébé ou à emménager ensemble. […] Quand ils disent « Tu es à moi », cela peut sembler romantique. Mais ce qu’il dit est en fait : « Tu m’appartiens et tu ne pourras jamais me quitter ».

      À la troisième étape, l’agresseur commence pour de bon à créer une situation où il serait presque impossible pour la femme de partir. À ce stade, un contrôle coercitif s’installe à différents niveaux dans pratiquement tous les cas. Au quatrième stade, il sent que son contrôle lui échappe. Cela se produit presque toujours lorsque la victime quitte ou tente de quitter la relation. Il passe alors à la cinquième étape, au cours de laquelle il va intensifier la violence afin de reprendre le contrôle.

      « Si elle l’a quitté, c’est là que le harcèlement se déclenche », dit Monckton-Smith. « Il peut y avoir plus de menaces de suicide, plus d’actes de contrôle coercitif. » Ou bien l’auteur du crime peut décider de retourner à la première étape et de la bombarder d’amour à nouveau pour tenter de lui rappeler comment les choses étaient ; il peut aussi retourner à la troisième étape et réaffirmer son contrôle.

      « Les étapes trois, quatre et cinq peuvent être revisitées encore et encore pendant des années », dit-elle. « Sinon, il passe à la sixième étape, où commence le véritable danger de meurtre. »

      La sixième étape est celle où l’auteur de l’acte décide de la manière dont il va régler la situation, ayant décidé qu’il ne peut pas reprendre le contrôle à moins de la tuer. Si c’est sa décision, la septième étape est la phase de planification. « Certains le font pendant des mois, voire des années, d’autres en quelques heures seulement, mais la leçon importante à en tirer est qu’ils planifient leur geste, » dit Monckton-Smith.

      L’homicide est la huitième et dernière étape : « Il est rare qu’ils échouent. Oubliez ce que vous entendez sur la façon dont l’homme a simplement « craqué », c’est de l’esbroufe. »