• Actualité des #bétaillères : Un bateau de croisière échoué sur la côte dominicaine Jerome Wiss
    https://www.lessentiel.lu/fr/story/un-bateau-de-croisiere-echoue-sur-la-cote-dominicaine-753053418450

    Le Norwegian Escape, qui transporte 3 000 touristes et 1 600 membres d’équipage, s’est échoué lundi après avoir quitté le port de Puerto Plata en raison de vents puissants.

    Un bateau de croisière géant s’est échoué lundi sur la côte nord de la République dominicaine après avoir quitté le port de Puerto Plata (200 km de Saint-Domingue), ont confirmé les autorités. Selon la presse locale, il s’agit du Norwegian Escape qui transporte 3 000 touristes et 1 600 membres d’équipage. « Pour le moment, il n’y a pas de risques pour les passagers ou les membres de l’équipage », a assuré à la presse le vice-amiral Ramon Gustavo Betances Hernandez, indiquant que le navire s’était échoué en raison de « forts vents de 30 nœuds ».
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    Selon le site de l’armateur, le Norwegian Escape mesure plus de 300 m pour un tonnage de 165 000 tonnes. Il peut accueillir jusqu’à 4 200 passagers et 1 700 membres d’équipage.

    #tourisme #croisière #covid-19 #coronavirus #croisières #pollution #croisiere #ennui

    • Les obèses ont des droits eux aussi ! Un fan russe de McDonald’s s’enchaîne à un restaurant
      https://www.lessentiel.lu/fr/story/un-fan-russe-de-mcdonalds-s-enchaine-a-l-entree-de-l-etablissement-684380
      Pour tenter d’empêcher la fermeture de son restaurant favori, un Moscovite a employé les grands moyens, dimanche.


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      Dimanche, un Russe répondant au nom de Luka Safronov s’est enchaîné devant un restaurant de Moscou dans l’espoir d’empêcher sa fermeture. « Fermer est un acte d’hostilité contre moi et mes camarades citoyens ! » a martelé l’habitant, tandis que d’autres clients entraient dans l’établissement pour profiter d’un dernier Big Mac.

      L’action de Luka n’a pas eu l’effet escompté : la plupart des passants ont rigolé et la police a fini par l’embarquer. « La situation est extraordinairement difficile pour une marque mondiale comme la nôtre et il y a de nombreuses considérations à prendre en compte », avait indiqué mardi dernier le patron de McDonald’s, Chris Kempczinski. « Dans le même temps, respecter nos valeurs signifie que nous ne pouvons pas ignorer les souffrances humaines inutiles qui se déroulent en Ukraine », avait-il ajouté.
      Pendant ce temps, des petits malins profitent de la situation en revendant des repas McDo en ligne à des prix exorbitants.
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      #obésité #malbouffe #bêtise #alimentation #santé #junk_food #sucre #beurk #nutrition #mcdonald's #Russie

    • Faute d’approvisionnement, Volkswagen et BMW ferment temporairement des usines RTBF
      https://www.rtbf.be/article/guerre-en-ukraine-direct-la-production-de-milliers-de-vehicules-mercedes-bmw-et

      Après la pénurie de puces électroniques, la guerre en Ukraine risque d’avoir de lourdes conséquences sur l’industrie automobile européenne. Il devrait y avoir 700.000 voitures produites en moins en raison de fermetures d’usines en Ukraine, selon des estimations de l’analyste Colin Langan de Wells Fargo. L’Ukraine est un important producteur de faisceaux de câbles.

      En raison de problèmes d’approvisionnement, Volkswagen et BMW ont fermé temporairement des usines. L’usine VDL Nedcar à Born, où des voitures sont fabriquées pour BMW, a aussi été fermée pour les mêmes raisons. Mercedes-Benz a ralenti sa production dans une usine allemande.

  • La fabrication de Z par les médias de milliardaires. Une histoire de la fabrique du consentement.
    Zemmour : un artéfact médiatique à la Une
    https://www.acrimed.org/Zemmour-un-artefact-mediatique-a-la-Une

    Campagne présidentielle naissante, les grands médias propulsent Éric Zemmour – candidat non déclaré – sur le devant de la scène. Et avec lui, un cortège d’idées fascisantes. Retour sur le rouleau compresseur de septembre 2021, à travers un balayage partiel de son défilé, visible et invisible, dans les grands médias.

    Aux trousses d’Éric Zemmour depuis deux décennies, les grands médias n’avaient encore jamais égalé la performance qu’ils ont livrée en septembre 2021. Sans doute l’idée selon laquelle Éric Zemmour est fait par et pour les médias n’a-t-elle jamais été plus vraie qu’aujourd’hui. Il faut dire que la surexposition dont il a bénéficié à intervalles réguliers n’a jamais été sérieusement remise en question par les rédactions – ou alors à la marge, entre parties prenantes acritiques, et en tout cas, sans aucune espèce de conséquence si l’on considère l’ensemble des « Zemmour tour », réglés comme du papier à musique, que nous critiquons depuis 2010.

    Remorques promotionnelles automatiques à chaque nouvel ouvrage, vacarme garanti autour de ce que les médias appellent encore aujourd’hui des « polémiques », le terrain était déjà parfaitement labouré. De telle sorte qu’en cette rentrée, Éric Zemmour a exploité son capital médiatique à plein : à travers la publication d’un livre et l’entretien d’une rumeur sur une possible candidature à l’élection présidentielle de 2022. Deux cartes maîtresses, qui allaient immanquablement lui assurer une campagne d’ampleur dans les médias dominants.

    Point de complot là-dedans ! Suffisent (entre autres) : des pratiques journalistiques moutonnières ; un traitement de l’actualité politique et des élections présidentielles uniformisé dans l’ensemble des médias (sous la forme de match de catch et d’une course de petits chevaux) ; une dépendance accrue et délétère aux sondages et au commentaire artificiel, tous deux prompts à faire exister le rien (rappelons que Zemmour n’a pas déclaré de candidature) ; et last but not least, une normalisation générale de l’extrême droite, processus désormais largement abouti dans les médias dominants.

    Tant et si bien qu’au cours de cette séquence, les médias ont fait de Zemmour un « candidat » en soi, tout à la fois « comme les autres » (ses idées fascisantes étant totalement banalisées) et « hors norme » (compte tenu de l’ampleur de la couverture dont il a bénéficié). Nous reviendrons dans un prochain article sur le premier versant de ce diptyque. En attendant, essayons de parcourir le second…

  • Les Néerlandais, champions du monde en taille, rétrécissent
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_les-neerlandais-champions-du-monde-en-taille-retrecissent?id=10843926

    Ils sont les plus grands du monde…, mais ils rapetissent : la génération de Néerlandais née en 2001 est plus petite que celle née en 1980, a indiqué vendredi une étude menée par l’Office central des statistiques (CBS).

    Un homme néerlandais de 19 ans mesure aujourd’hui en moyenne 182,9 centimètres, contre 183,9 cm pour un homme né en 1980. Une femme néerlandaise de 19 ans mesure en moyenne 169,3 centimètres contre 170,7 cm pour celles nées en 1980.

    Différents facteurs, notamment l’immigration et le régime alimentaire, expliquent probablement ce changement de taille, qui inverse un siècle et demi de croissance rapide dans le pays, a indiqué l’étude.

    « Au cours du siècle dernier, nous sommes devenus de plus en plus grands, mais depuis 1980, la croissance s’est arrêtée », a souligné l’étude.

    « Les hommes nés en 2001 perdaient en moyenne 1 centimètre par rapport à la génération de 1980, et les femmes en moyenne 1,4 centimètre. »

    Les Néerlandais restent tout de même les plus grands du monde
    Mais tout n’est pas perdu.

    « Les Pays-Bas restent la nation la plus grande du monde », a déclaré le CBS dans un communiqué.

    Les hommes néerlandais devancent ainsi ceux du Monténégro qui viennent en deuxième position, suivis par l’Estonie et la Bosnie. Les femmes néerlandaises sont plus grandes que celles du Monténégro, du Danemark et de l’Islande, a précisé le CBS, citant des chiffres d’un réseau mondial de scientifiques de la santé (NCD-RisC).

    Les hommes les plus petits se trouvent au Timor oriental, tandis que les femmes les plus petites sont localisées au Guatemala.

    Plusieurs raisons expliquent ce rétrécissement
    Les raisons derrière ce rétrécissement ne sont pas totalement claires.

    L’un des facteurs est, selon l’étude, l’immigration, « en particulier des personnes d’origine non occidentale », qui tendent à être plus petites.

    Mais la croissance a également « stagné » chez les Néerlandais dont les parents et grands-parents sont nés aux Pays-Bas, précise-t-elle. Les hommes n’ont plus grandi depuis les années 1980 tandis qu’il y a une « tendance descendante » chez les femmes.

    Cela pourrait s’expliquer par la « limite biologique » mais est aussi probablement lié à « de mauvaises habitudes alimentaires et un apport énergétique excessif durant la période de croissance ».

    L’étude se base sur des auto-mesures de 719.000 Néerlandais âgés de 19 à 60 ans.

    Les Néerlandais n’ont pas toujours été aussi grands
    Les Néerlandais n’ont cependant pas toujours été aussi grands.

    Au début du 19e siècle, ils étaient petits par rapport aux normes européennes, ne commençant à s’élever dans le classement qu’à partir des années 1840.

    Il y a un siècle, les hommes les plus grands se trouvaient même aux Etats-Unis ou en Scandinavie. Ce n’est qu’avec la génération née à la fin des années 1950 que les Néerlandais ont finalement remporté le titre.

    Les raisons expliquant la taille des Néerlandais restent obscures.

    Un mythe populaire, considérant que les amateurs de fromages néerlandais sont grands parce qu’ils consomment beaucoup de produits laitiers, a été déconstruit par les scientifiques.

    Une plus grande prospérité ainsi qu’une « sélection naturelle dans laquelle les hommes et les femmes plus grands avaient plus d’enfants que les couples plus petits » est probablement la vraie raison, a estimé le CBS.

    #décroissance #immigration #migrations #migration #migrants #malbouffe #alimentation #junk_food #nutrition #Pays_bas #pays-bas

  • Cinq ans plus tard. Une analyse de la situation à la frontière franco-britannique depuis la démolition de la grande « jungle » de Calais

    L’été 2021 marque le cinquième anniversaire de l’apogée du camp de réfugiés de Calais, plus connu sous le nom de la grande « jungle ». Apparu en 2015, le camp a atteint son paroxysme durant l’été 2016 avec près de 10,000 résidents.

    Ce rapport donne un aperçu du contexte politique qui a conduit à la constitution d’un #goulet_d’étranglement dans le nord de la France et à l’émergence du camp de la « Jungle » de Calais. Le rapport raconte à quoi ressemblait le camp, et comment et pourquoi le camp a finalement été démoli. Le rapport résume ensuite les principales tendances qui se sont déroulées dans la région au cours des années 2016-2021, tout en abordant les questions de savoir pourquoi la situation n’a pas encore été résolue et pourquoi la souffrance humaine dans la région persiste. Nous clôturons le rapport avec un chapitre discutant de ce qui doit se passer ensuite et présentons nos remarques de conclusion.

    https://refugee-rights.eu/resources/reports

    Pour télécharger le rapport en pdf :
    https://refugee-rights.eu/wp-content/uploads/2021/08/RRE_CinqAnsPlusTard.pdf

    #rapport #Calais #5_ans_après #asile #migrations #frontières #UK #Angleterre #France #camp #campement #encampement #jungle #grande_jungle
    #Refugee_rights_europe

    ping @isskein @karine4

  • JUNGLIST w/ Eddie Otchere & Andrew Green 10th August 2021 | Listen on NTS
    https://www.nts.live/shows/guests/episodes/junglist-10th-august-2021

    Calling all junglists! On the day of the republication of the classic work of rave pulp fiction, JUNGLIST, authors Two Fingas and James. T Kirk (Andrew Green and Eddie Otchere) take you on a trip through the music and memories that made this path-breaking document of 90s London street culture, 27 years on.

    #jungle #junglist

  • Esquisse d’une doctrine de politique communiste

    Préface de Junius Frey pour le livre de Yuk Hui,
    « La question de la technique en Chine »
    Divergences, 2021.

    Si la course économique et technologique actuelle va droit dans le mur, alors il faut admettre que faire un pas en arrière pourrait signifier prendre plusieurs coups d’avance. Déserter le jeu toujours-déjà condamné des puissances pourrait inaugurer une nouvelle partie

    https://communaux.cc/contributions/esquisse-dune-doctrine-de-politique-communiste

    • Le contexte

      Posons, pour commencer, le décor. Le décor historique, sinon historial. La Chine, donc, s’est réveillée. Et comme prévu, le monde tremble. La cellule prospective de la Deutsche Bank, avisant ses traders de clients, anticipe pour les décennies à venir une « guerre froide entre les États-Unis et la Chine » au terme de laquelle « vont émerger deux blocs à demi gelés » séparés par un « Tech Wall » (The age of disorder, septembre 2020). Le monde se partagerait ainsi : d’un côté le cadre hérité de la globalisation, sous hégémonie américaine à tous points de vue, tant monétaire que militaire, technologique que culturel, de l’autre les « nouvelles routes de la soie » — la « belt and road initiative » — qui va de la mise au pas définitive du Xinjiang au rachat du Pirée ou de fleurons de la technologie allemande, de la diplomatie du masque en Algérie à l’établissement d’une base militaire chinoise à Djibouti, du soutien aux régimes menacés par la rue (Syrie, Thaïlande ou Birmanie) à une politique d’influence omnilatérale ne boudant ni l’Amérique du Sud ni l’Afrique ou le Moyen Orient. Entre les deux, des stratégies de containment et de provocation, de débauchage et de pressions de toutes natures, mille micro-batailles sans apparence et une fixation progressive des allégeances pays par pays, parti par parti, entreprise par entreprise. Deng Xiaoping recommandait de « cacher son éclat et attendre son heure ». L’heure est manifestement venue ; elle est même largement dépassée. En témoigne suffisamment le degré d’explicitation intellectuelle de la proposition géopolitique chinoise. Jiang Shigong, interprète officiel de la « pensée
      Xi Jinping », commentateur et apôtre de l’œuvre de Carl Schmitt en Chine, théoricien de l’annexion de Hong Kong, ne se contente pas de poser que « l’ordre mondial a toujours fonctionné d’après une logique d’empire » malgré la parenthèse de l’ordre westphalien ou d’interpréter l’Histoire comme histoire de la lutte entre empires maritimes et empires continentaux. Il constate surtout que le modèle du présent « empire mondial 1.0 » — que la dénomination est cruelle ! — formé par la civilisation chrétienne occidentale et accompli par les États-Unis se trouve face à trois problèmes insolubles : « l’accroissement sans fin des inégalités dues à l’économie libérale ; la faillite des États, le déclin politique et la gouvernance inefficace causée par le libéralisme politique ; et la décadence et le nihilisme créés par le libéralisme culturel ». Il conclut ainsi son Empire et ordre mondial (2020) : « Nous vivons un âge de chaos, de conflit, de changement massif où l’empire mondial 1.0 est sur le déclin et va vers l’effondrement, alors que nous ne parvenons pas encore à imaginer l’empire mondial 2.0 [...] La civilisation qui sera apte à procurer de véritables solutions aux trois grands problèmes auxquels fait face l’empire mondial 1.0 fournira aussi le programme de l’empire mondial 2.0. En tant que grande puissance qui doit regarder au-delà de ses propres frontières, la Chine doit réfléchir à son propre futur, car l’important de sa mission n’est pas seulement de faire revivre sa culture traditionnelle. La Chine doit aussi absorber patiemment les capacités et les réalisations de l’humanité tout entière, et en particulier celles employées par la civilisation occidentale pour construire l’empire mondial. C’est seulement sur cette base que nous pouvons envisager la reconstruction de la civilisation chinoise et la reconstruction de l’ordre mondial comme un tout se renforçant mutuellement ». Voilà qui a le mérite d’être dit sans trop de détours.

      Bien évidemment, quiconque s’est un peu renseigné auprès de camarades chinois sur la réalité de la Chine contemporaine sait que la mise en scène d’un État pyramidal parfaitement unifié autour d’un Parti étendant ses tentacules de la cellule de quartier jusqu’à son organe consultatif suprême, où un contrôle absolu des communications et un système technologique de surveillance généralisée alliés à une répression impitoyable auraient fini par abolir jusqu’à l’idée même de dissidence n’est qu’un article de propagande. Le succès de ce cliché tient seulement à ce qu’il met opportunément d’accord l’État chinois avec ses détracteurs « libéraux », tous deux ayant intérêt à exagérer son degré de perfection — qui en vue de dissuader toute rébellion chez ses citoyens, qui en vue d’en susciter une défiance horrifiée. La réalité du pouvoir chinois est bien plus fragmentée, bien plus bricolée, bien plus défaillante que cela. Le rapport entre verticalité bureaucratique et horizontalité « sociale », entre centralité et localité, bien plus opaque, informel, archaïque qu’affiché. La technologie dysfonctionne comme partout ailleurs, et les habitants du pays, même pris dans un processus de modernisation aussi grisant qu’absurde, aussi puissant qu’anomique, même engagés dans une mobilisation
      totale qui a les moyens de ses ambitions, ne sont pas plus dupes que le premier Européen venu des manœuvres du pouvoir, de la dévastation environnementale et de la rapacité capitaliste. Rien n’est plus précaire que le « mandat du Ciel ». Aussi, rien ne se défend plus férocement.

      Mais ce qui nous importe à nous et qui constitue la nouveauté des quarante dernières années, c’est plutôt qu’au terme d’une confrontation dialectique de la pensée traditionnelle chinoise avec la pensée « occidentale » une génération de penseurs chinois a fini par nourrir un projet impérial pour le monde qui outrepasse largement le « socialisme à caractéristique chinoise » ou la « fusion du marxisme avec la culture chinoise traditionnelle » chers à Jiang Shigong. Tianxia — « Tout sous le même ciel » — est le nom de code commun pour ce projet. Le Tianxia est devenu une telle banalité que le Conseil d’information d’État peut proclamer tranquillement, dans un récent document, « l’initiative chinoise de développement de la coopération internationale trouve son origine dans la philosophie chinoise de la Grande Harmonie de “Tout Sous le Ciel [...] avec comme valeur traditionnelle que « tout ce qui est sous le ciel est une grande famille et partage le même destin” ». En 2017, la dernière section du rapport du XIXe congrès du Parti communiste chinois commençait déjà par : « quand la Voie prévaut, le monde est partagé par tous » — « un idéal ultime qui encourage l’entièreté du Parti et le peuple de toute la nation », selon le commentaire légèrement enthousiaste de Jiang Shigong. Le Tianxia a ainsi une version martiale, schmittienne, et une autre plus mielleuse, plus consensuelle, quasi-sociale-démocrate — celle de Zhao Tingyang, par exemple. Et ces deux formulations s’opposent à peu près autant que les deux mâchoires d’une tenaille. Le mérite de Zhao Tingyang est, en l’assaisonnant suavement, de développer la proposition impériale jusqu’au bout. S’opposant à une histoire mondiale centrée sur celle du colonisateur européen, il avance le modèle du Tianxia élaboré par l’antique et mythique dynastie des Zhou comme idéal régulateur pour le monde contemporain. « Le concept de Tianxia a pour perspective l’avènement d’un système mondial dont le sujet politique serait le monde lui-même, un ordre de coexistence dont l’unité politique serait le monde dans sa totalité. [...] Prendre le monde comme échelle de mesure pour l’interpréter comme un existant politique global, n’est autre que le principe selon lequel « il n’y a rien au-delà de Tianxia » [...] Le système Tianxia n’est qu’inclusif et non exclusif. Il supprime l’idée même d’étranger et d’ennemi [...] Tout pays ou zone qui n’a pas encore adhéré à l’ordre de coexistence propre au système Tianxia sera invité à le faire [...] Tianxia, c’est un monde qui fusionne le monde naturel, psycho-social et politique. [...] Le système d’[inféodation] dans le Tianxia de la dynastie des Zhou a instauré un « réseau terrestre » qui reliait le territoire du monde en un système réticulé avec une structure hiérarchisée [...] Aussi, même si la hiérarchie contrevient aux valeurs d’égalité, elle reste tout de même nécessaire au bon fonctionnement des sociétés. Le
      système des valeurs a ses raisons, la réalité a les siennes. Concrètement, en tant que « réseau terrestre », le système Tianxia des Zhou possédait un royaume suzerain qui supervisait le monde [...] L’État suzerain assurait la responsabilité du maintien de l’ordre public de l’ensemble du système [...] La Chine est un pays qui possède en lui-même une structure de type Tianxia, soit l’idée du Tianxia réalisée dans un seul pays [...] La globalisation créée par le développement à l’extrême de la modernité a en effet aspiré tous les hommes dans un jeu omniprésent et inextricable [...] c’est un monde qui a échoué. La globalisation est apparemment le fossoyeur engendré par la modernité elle-même [...] c’est un désastre certes, mais c’est aussi une opportunité pour créer de nouvelles règles du jeu. [...] D’ailleurs, Dieu n’a pas dit que le Messie est la démocratie. [...] les histoires de prophètes appartiennent aux prophètes et les histoires de la démocratie à la démocratie [...] la vraie histoire du monde n’a pas encore commencé [...] Ce qui connaîtra une fin, c’est l’ère moderne, non pas l’histoire. »

      La question n’est pas de savoir quand le sceptre du monde passera effectivement entre les mains de la Chine. Ce qui importe, c’est de bien voir que la gouvernementalité chinoise sert d’ores et déjà de modèle aux formes occidentales d’exercice de la puissance. Elle a déjà gagné. (...)

      #Chine #technnique #Yuk_Hui #cosmotechnique #Empire #gouvernementalité

  • Nestlé reconnait que ses produits sont mauvais pour la santé : comment l’agroalimentaire est devenu un monstre ? Dr. Staf Henderickx 

    Les produits Nestlé, mauvais pour la santé ? Oui, et c’est le géant de l’agroalimentaire qui le reconnait dans un rapport interne. Pour Staf Henderickx, auteur de « Je n’avale plus ça« , ce n’est pas une surprise. Le médecin explique comment cette industrie est devenue un monstre et pourquoi on ne peut pas compter sur les pyromanes pour éteindre l’incendie. Comme pour le climat, le combat pour une alimentation saine doit passer par un changement du système.

    Imaginez qu’à l’entrée de chaque magasin, un panneau d’avertissement vous accueille avec le texte suivant : « Attention, 60 % des produits de Nestlé sont mauvais pour votre santé. » Il ne s’agit toutefois pas d’une accusation mensongère, mais bien de la stricte vérité. Et c’est en outre le numéro un mondial de l’industrie alimentaire, Nestlé, qui l’admet lui-même dans un rapport interne révélé par The Financial Times (31 mai 2021). 70 % de ses denrées alimentaires, 96 % de ses boissons, à l’exception du café, et 99 % de ses glaces et de ses confiseries n’atteignent pas le seuil de 3,5 du nutri-score. Moins de 3,5, c’est considéré comme néfaste pour la santé, ce qui correspond à un C sur le nutri-score de l’emballage.

    Suis-je surpris par ce chiffre ? Absolument pas, car depuis longtemps, des médecins comme moi mettent en garde vainement contre les conséquences néfastes des aliments transformés sur la santé. En outre, le problème est bien plus important encore, car le nutri-score n’est qu’un reflet de la composition du produit et non de sa réelle valeur nutritive.

    La chaîne alimentaire, depuis l’agriculture jusqu’à la distribution en passant par la transformation, est pour une part anormalement grande aux mains des multinationales de l’agroalimentaire, comme Nestlé. À partir de l’industrialisation de l’agriculture et de la transformation alimentaire, on voit deux grandes tendances : une monopolisation croissante (Foodopoly) et une augmentation de la part des aliments transformés. L’agroalimentaire est de ce fait devenu un monstre qui prospère sur l’accaparement de terres, l’épuisement des réserves d’eau, la dépendance vis-à-vis du pétrole, des pesticides, des engrais et d’une gamme étendue d’additifs chimiques. C’est le profit, qui est au poste de commande de l’agroalimentaire, et non une nourriture saine. En 2018, la firme Nestlé a reconnu publiquement qu’elle voulait accroître sa marge bénéficiaire en la faisant passer de 17,5 % à 18,5 % en 2020. Avec ses 16,5 % de marge bénéficiaire, Unilever voulait même atteindre 20 % en 2020. De son côté, Kraft-Heinz a rapporté 26 %.

    Des millions d’années durant, les hominidés et les êtres humains ont été impliqués dans le combat en quête de calories et de minéraux suffisants. L’évolution a de ce fait imprimé dans notre choix alimentaire évolutionnaire une préférence pour le sucre, la graisse, les protéines et le sel. Toute nourriture transformée est trop sucrée, trop grasse, trop salée et contient trop de viande et de poisson mauvais pour la santé. En outre, la nourriture transformée contient un cocktail chimique de pesticides, d’enzymes, de nanoparticules, de colorants et d’agents aromatisants et de bien d’autres additifs encore. L’industrie alimentaire s’obstine à prétendre que ces faibles concentrations d’additifs chimiques ne constituent pas un danger pour la santé, mais il est scientifiquement impossible d’avoir un aperçu de leurs effets à long terme pour la santé. Ce que nous savons à coup sûr, par contre, c’est qu’une augmentation de la nourriture transformée aboutit à une augmentation inquiétante de l’obésité, des maladies cardiovasculaires, du diabète, des maladies allergiques et auto-immunes et des cancers. C’est ainsi qu’en 2018, une étude de Nutrinet auprès de 100 000 participants a montré qu’ une augmentation de 10 % de la part des aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire était associée à « une augmentation significative de 10 % du risque de cancer généralisé et de cancer du sein ». 

    Mais l’impact négatif de l’agrobusiness sur notre santé n’est que l’une des composantes de la catastrophe sur le plan des effets environnementaux, du réchauffement de la terre et de la perte de biodiversité. On détruit des forêts pour les remplacer par des champs de soja dont le soja sert à engraisser du bétail en stabulation, par des plantations d’huile de palme, une huile particulièrement bon marché et malsaine qui entre dans la transformation de toutes sortes de produits alimentaires ; on vide les océans de leurs poissons et l’industrie alimentaire est responsable d’un quart des émissions totales de CO2… Bref, toutes sortes de catastrophes nous guettent et les magnats de l’agroalimentaire portent ici une responsabilité écrasante.

    Et quel est le message, si on désire inverser la tendance ? Anthony Fardet, chercheur à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), dit à ce propos ; « Le véritable message pour les entreprises serait de développer un choix aussi peu transformé que possible. » C’est ce qui s’appelle prêcher dans le désert. C‘est comme si on demandait à un dealer de drogue de se reconvertir en marchand de fruits et légumes. Individuellement, il est préférable d’acheter auprès des fermiers locaux, de consommer le plus de produits biologiques possible, de cuisiner soi-même et de laisser carrément tomber les mets transformés. Mais une solution mondiale ? Comme l’auteure et activiste canadienne Naomi Klein le disait sans ambages : « Change the system, not the climate » (Changez le système, pas le climat), j’oserais dire par analogie « No food change without system change » (Pas de changement de nourriture sans changement de système). Et, par système, j’entends très clairement la production capitaliste aux mains des multinationales, un système s’appuyant sur une soif inextinguible de profit, des coûts impayés et le pillage sans vergogne de la nature. Dans mon livre Je n’avale plus ça, vous pourrez trouver à ce propos une analyse des plus détaillées.
    Source : https://www.investigaction.net/fr/nestle-reconnait-que-ses-produits-sont-mauvais-pour-la-sante-comment
     
    #nestlé #eau #multinationales #alimentation #santé #agroalimentaire #agroindustrie #lobbying #pollution #capitalisme #nutrition #cacao #agriculture #vittel #suisse #esclavage #économie #malbouffe #santé #obésité #junk_food #beurk #additif #diabète #gras #sucre #productivisme

     

  • Birmanie : "Chaque sanction économique est un revers pour les milit...
    https://diasp.eu/p/12859593

    Birmanie : « Chaque sanction économique est un revers pour les militaires »

    Alors que la répression se poursuit en Birmanie, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’UE ont progressivement réimposé des sanctions économiques contre les militaires. Leur objectif : couper leurs revenus. Même si ces nouvelles mesures auront certainement un impact limité, elles ont un effet psychologique positif sur les manifestants.

    Couper les revenus des généraux birmans pour mettre fin à la répression sanglante. Après le coup d’État du 1er février, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union européenne ont progressivement réimposé des sanctions contre les militaires, visant notamment deux vastes conglomérats contrôlés par l’armée, la Myanmar Economic Holdings Public Company Limited (MEHL) et la Myanmar Economic Corporation Limited (...)

  • ‘JUNGLE’ SESSIONS : DOCUMENTATION AND WORKSHOPS 2015-2019

    From 2015 onwards Brush&Bow worked in the #Calais refugee camp known as the ‘Jungle’. Through reportage illustrations and sound recordings we documented the situation, from the earliest squats to the creation of the ‘Jungle’ camp, its daily life, and its violent destruction, to the aftermath when people were forced to return to squats in Paris and sleeping rough in the forests around Calais. We wanted to create an audiovisual testimony of the harsh results of EU/UK immigration laws, but also the resilience and strength of people to despite this ,maintain strength and positivity in the temporary city squashed between the borders of France and England. Alongside documentation, Brush&Bow created many impromptu music and art spaces, which led to many rich musical collaborations and stories, and highlighted the importance of journalism that is based in mutual exchange and learning.

    https://www.youtube.com/watch?v=DUAkP5nz4_c&feature=emb_logo

    https://brushandbow.com/home/podcasts/calais
    #Calais #campement #jungle #asile #migrations #réfugiés #dessins #journalisme_créatif #creative_journalism #témoignage

    ping @reka @visionscarto @isskein

  • McDonald’s vend plus qu’avant la pandémie
    http://www.lessentiel.lu/fr/economie/story/mcdonald-s-vend-plus-qu-avant-la-pandemie-20741336

    Les ventes du géant de la restauration rapide McDonald’s, tirées par une forte hausse des commandes aux États-Unis, ont dépassé le niveau d’avant la pandémie.

    Le groupe américain a vu ses ventes à nombre de magasins comparables, une mesure importante dans le commerce, progresser de 7,5%. Elles dépassent « le niveau du premier trimestre 2019 », a souligné le directeur général de la chaîne de restaurant, Chris Kempczinski, dans un communiqué.

    Aux États-Unis, elles ont bondi de 13,6%, dopées par la hausse du montant moyen des commandes ainsi que par la croissance continue des livraisons et des commandes passées en ligne. Le groupe a notamment proposé au cours du trimestre des nouveaux sandwichs au poulet, et remis au menu les nuggets de poulet épicés.
    . . . . . . .

    Au premier trimestre, son chiffre d’affaires a progressé de 9% à 5,12 milliards de dollars, au-dessus des prévisions des analystes (5,03 milliards). Son bénéfice net a bondi de 39% à 1,54 milliard de dollars.

     #économie #macdo #cdi_précaires #alimentation #mcdonald's #malbouffe #alimentation #santé #obésité #etats-unis #junk_food #beurk

  • L’ASEAN sermonne les militaires birmans, mais ... (https://vietnam-...
    https://diasp.eu/p/12807777

    L’ASEAN sermonne les militaires birmans, mais ...

    Le sommet extraordinaire de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), qui s’est tenu le 24 avril à Jakarta pour discuter du coup d’État sanglant au Myanmar, n’a rien donné de plus qu’une légère remontrance au généralissime Min Aung Hlaing, lui demandant de mettre fin aux meurtres.

    C’était pourtant pourtant la première fois que les membres de l’ASEAN convoquaient le chef de gouvernement d’un pays membres pour l’admonester.

    Néanmoins, selon Phil Robertson, directeur adjoint pour l’Asie de Human Rights Watch, “l’absence d’un calendrier d’action clair et la faiblesse bien connue de l’ASEAN dans la mise en œuvre des décisions et des plans qu’elle émet sont des préoccupations réelles que personne ne devrait négliger. Il est absolument nécessaire de (...)

  • Le chiffre qui compte : en Birmanie, plus de 700 civils tués depuis...
    https://diasp.eu/p/12740577

    Le chiffre qui compte : en Birmanie, plus de 700 civils tués depuis le putsch

    Ce dimanche, les opposants au putsch militaire continuaient de manifester dans ce pays d’Asie, malgré la répression implacable des forces de sécurité.

    Coûte que coûte, la junte militaire tente d’étouffer les contestataires. Depuis que l’armée a chassé du pouvoir la dirigeante civile Aung San Suu Kyi, lauréate en 1991 du prix Nobel de la paix, une chape de plomb s’est abattue sur le pays. Et les morts se multiplient. Depuis le coup d’État du 1er février, la répression des manifestations a fait 701 morts, selon le décompte tenu par l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP). La junte fait état pour sa part de 248 morts, selon un porte-parole vendredi.

    Rien que pour la journée de vendredi, le bilan est lourd. (...)

  • La grande #malbouffe

    Que mangeons-nous réellement en avalant un cordon bleu industriel ? Ce documentaire met la main à la pâte pour déconstruire les pratiques souvent douteuses de l’industrie agroalimentaire.

    Toujours plus abondante et moins chère, la nourriture industrielle a envahi nos assiettes, avec des incidences sur la santé de plus en plus fortes : jamais l’obésité et le diabète n’ont été aussi répandus. Et jamais les étiquettes n’ont été aussi compliquées à déchiffrer. Pour percer les secrets du secteur agroalimentaire, Maud Gangler et Martin Blanchard sont eux-mêmes devenus… des industriels. Avec l’aide d’un laboratoire alimentaire spécialisé en recherche et développement, ils se lancent dans la production d’un plat populaire : le cordon bleu. Un projet offensif qui leur permet de comprendre de l’intérieur les rouages de l’ultratransformé, où la fabrication d’un produit en apparence simple tient de l’assemblage complexe. Pourquoi, alors que l’escalope panée cuisinée à la maison ne nécessite que cinq ingrédients, en faut-il ici une trentaine ? La viande du cordon bleu mérite-t-elle encore son nom ? Peut-on appeler fromage cette pâte fondante obtenue à grand renfort d’additifs ? L’emballage lui-même est-il nocif pour la santé ?

    Riche et digeste
    En partant d’un produit emblématique comme le mal nommé cordon bleu, puis en élargissant l’enquête, ce documentaire détricote les fils cachés d’un système ultraconcurrentiel. Se jouant des frontières, l’industrie agroalimentaire se révèle diaboliquement novatrice, usant de technologies toujours en avance sur les réglementations et d’astuces marketing rodées, ou s’aidant de puissants lobbies pour servir ses intérêts. Les autorités nationales et européennes s’avouent techniquement débordées et peinent à contrôler les substances toxiques qu’elles ont commencé par autoriser. Pourtant, l’espoir d’un changement qualitatif est impulsé par la société civile : sous la pression des consommateurs et d’applications de notation alimentaire comme Yuka, certains industriels cherchent à mieux faire pour bénéficier d’un « clean label » auquel s’attache le grand public. Réduction du nombre d’ingrédients, abandon d’additifs, choix de protéines végétales : une démarche vertueuse qui tourne parfois au casse-tête, quand elle n’aboutit pas à un effet inverse, avec des plats végans à la qualité sanitaire douteuse. Au menu de cette enquête riche mais remarquablement digeste, experts, nutritionnistes, docteurs en sciences des aliments ou consultants en « transformation positive » éclairent une question devenue cruciale : que mange-t-on aujourd’hui ?

    https://www.arte.tv/fr/videos/091150-000-A/la-grande-malbouffe

    #film #documentaire #film_documentaire

    #alimentation #prix #industrie_agro-alimentaire #industrie_alimentaire #marketing #aliments_ultra-transformés #budget_alimentaire #viande_séparée_mécaniquement (#VSM) #polyphosphates #additifs_alimentaires #effet_cocktail #dioxine_de_titane #nano-particules #E_171 #E171 #cefic #TDMA #EFSA #principe_de_précaution #précaution #MOAH #MOSH #huiles_minérales #substances_réactives #Yuka (application smartphone) #publicité #malnutrition #obésité #surpoids #santé #clean_label #végétarianisme #végétarisme #ingrédientistes #transglutaminose #junk_food #auxiliaires_technologiques #chimie #anti-mousse #packaging

    • Frankreichs Islam-Debatte - Die Laizität muss bleiben, die Liberalität muss gehen

      Im Angesicht des islamistischen Terrors wird in Frankreich erregt darüber diskutiert, wie sich das laizistische Prinzip durchsetzen lässt. Zur Debatten stehen neue Verbote von Kopftuch und Schleier, zudem wird die Linke schuldig gesprochen, weil sie zu vieles toleriert habe.

      Eine Podcast-Serie der katholischen Tageszeitung La Croix befasst sich mit dem „Platz der Religionen“. Darin kommt auch Marlène Schiappa zu Wort, rechte Hand des Innenministers und zuständig für das Thema „Staatsbürgerschaft“. Im – vor den jüngsten Attentaten aufgezeichneten – Interview äußert sich Schiappa zur „laicité“.

      „Ich bin seit langem davon überzeugt, dass die Laizität nichts ist, das spaltet oder trennt. Ich denke, sie ist genau das Gegenteil: Die Laizität ist der Zement der Staatsbürgerschaft. Das Laizitäts-Prinzip soll zusammenzuführen.“

      Schreckbild Kommunitarismus

      Ein hehrer Wunsch – vor allem angesichts der aktuellen Lage im Land: Die Frage, wie die Laizität durchgesetzt werden kann, sorgt für endlosen Streit. Befeuert wird der auch von Regierungsmitgliedern.

      Dass die strikte Neutralität des Staats gegenüber den Religionen eine Säule der Laicité ist, scheint der Pariser Innenminister, dem auch der Kultusbereich untersteht, übersehen zu haben. Gérald Darmanin erklärte, kurz nach der Ermordung des Geschichtslehrers Samuel Paty, im TV-Infokanal BFM die Stände mit Halal-Produkten zum Problem:

      „Es hat mich schon immer schockiert, zu sehen, dass in großen Supermärkten ein Regal mit kulinarischen Spezialitäten einer community steht und daneben die einer anderen. Ich meine: So fängt es doch an mit dem Kommunitarismus.“

      Kommunitarismus meint hier den Rückzug aus der Gesellschaft in die Gemeinschaft der Gleichgesinnten – ein Schreckbild. François Fillon, glückloser konservativer Kandidat im Präsidentschaftswahlkampf 2017, fordert ein Schleier – und Kopftuch-Verbot im öffentlichen Raum. Die Ganzkörperverschleierung ist seit 2010 untersagt. Und schon seit 2004 dürfen Kinder und Jugendliche auf dem Schulgelände nicht mehr sichtbar Merkmale religiöser Zugehörigkeit tragen.
      Streit um religiöse Symbole

      Fillon ist nun für eine Ausweitung der Verbotszone. So sollen – und das wünscht auch Bildungsminister Blanquer seit langem – verschleierte Mütter nicht mehr als ehrenamtliche Helferinnen an Schulausflügen teilnehmen dürfen. Auch in öffentlichen Einrichtungen mit Publikumsverkehr und an den Universitäten will Fillon keine religiösen Symbole mehr sehen. Ähnliches fordert auch François Baroin, der als potenzieller Kandidat der Konservativen bei der nächsten Präsidentschaftswahl gilt. Marine Le Pen, Chefin des rechtsextremen Rassemblement National, geht bei einer Pressekonferenz nach dem Paty-Attentat noch weiter.

      „Die Laizität, Grundpfeiler des zivilen Friedens, muss eingesetzt werden, um den öffentlichen Raum von der maßlosen religiösen Aneignung zu befreien, die ihren Ausdruck unter anderem in Kopftuch und Schleier findet, um nicht-akzeptablen Forderungen vorzubeugen, um kommunitaristischen Auswüchsen etwas entgegenzusetzen.“

      Und zum öffentlichen Raum zählt für Le Pen auch die Straße. Zudem fordert die rechtsextreme Politikerin Sondergesetze, für den „Krieg gegen den Islamismus“.

      Kampfbegriff „Islamo-Gauchisme“

      Für anhaltenden Wirbel allerdings sorgt Bildungsminister Jean-Michel Blanquer mit einem Interview im Privatradio Europe 1.

      „Unsere Gesellschaft war viel zu durchlässig für gewisse Geisteshaltungen.“

      Auf Bitte der Moderatorin wird Blanquer konkret.

      „Es geht um das, was man im allgemeinen ‚Islamo-Gauchisme‘ nennt. Der sorgt für verheerende Schäden, an den Hochschulen, beim Studierenden-Verband UNEF. Bei der linksextremen Partei La France insoumise, wo einige hervorkehren, dass sie diesen Geistes Kind sind.“

      Blanquer kritisiert die UNEF, den größten Studierenden-Verband, weil dessen Vize-Präsidentin kürzlich zu einer Anhörung im Parlament mit Kopftuch erschienen war. Jean-Luc Melenchon und den Seinen von La France insoumise unterstellt er, sie würden islamistische Umtriebe negieren. Und Dozenten und Forschern kreidet der Bildungsminister deren Arbeiten zum Thema Entkolonialisierung an. Per Communique widersprach die Hochschulrektoren-Konferenz aufs Energischste, vom „Islamo-Gauchisme“ unterlaufen zu sein. Letzten Samstag druckte die Tageszeitung Le Monde allerdings einen Text von 100 prominenten Akademikern – pro Blanquer.

      „Der Begriff ‚Islamo-Gauchisme‘ hat eine eigene Geschichte und stand anfangs für gewisse Realitäten.“

      Jean-Yves Pranchère ist Professor für Politik-Theorie an der Freien Universität Brüssel und beschäftigt sich seit langem mit dem Begriff „Islamo-Gauchisme“. Ein Wort mit eher verwirrender Aussage. „Gauchisme“ bedeutet Linksextremismus. Doch ob „Islamo“ für Islam steht oder für Islamismus, bleibt unklar.

      Öffentlich eingebracht wurde die Wortschöpfung 2002, von Politologe Pierre-André Taguieff. Der linke Denker meinte damit, dass Islamisten auch als Befreier gesehen werden könnten. Jean-Yves Pranchère:

      „Es gibt linke Splittergruppen, die anti-kapitalistisch, anti-imperialistisch, anti-israelisch sind und die einräumen, dass der Islamismus nicht immer der Hauptfeind ist, sondern dass man auch teils Seite an Seite gegen diktatorische Staaten kämpfen kann, gegen imperialistische Relais, die damals immer amerikanisch waren.“

      Sehr bald wurde das Wort zum Kampfbegriff in rechtsextremen Kreisen. Als „Islamo-Gauchiste“ gilt heute jedermann, dem eine zu laxe Haltung zu Menschenrechtsverletzungen in Namen des Islam vorgeworfen wird. Damit wird auch ein Laizitäts-Konzept kritisiert, das angeblich zu nachsichtig mit dem Kommunitarismus sei, weil kulturelle Eigenheiten geduldet werden. Jeder Bürgermeister, der in der Schulkantine neben Schweinebraten alternativ ein Halal-Menü anbieten lässt, macht sich aus Sicht der Rechten des „Islamo-Gauchisme“ verdächtig. Dass nun, nach den Attentaten im Oktober, auch Bildungsminister Blanquer sich, wie viele andere ebenso, des Begriffs bedient, sei, meint Politologe Pranchère, einfach zu erklären.

      „Im aktuellen Kontext wird der Begriff ganz klar als Ablenkungsmanöver eingesetzt, als Mittel, um nicht davon zu sprechen, was politisch, sozial, im Erziehungswesen, strukturell schief läuft, wie beim grauenhaften Attentat auf den Geschichtslehrer offensichtlich wurde. Der Begriff dient dazu, Sündenböcke zu bestimmen, er ist derzeit in inflationärer Weise im Umlauf.“

      Ideologisch statt liberal

      Philippe Portier, renommierter Religions-Soziologe und Laizitäts-Experte, sieht die derzeitige Stimmung im Land mit Sorge. Er fürchtet, dass die Liberalität einem ideologischen Laizismus weichen muss.

      „Die Laizitäts-Debatten sind viel schärfer, aggressiver als früher. Heute sind die Anhänger einer strikten Auslegung der Laizität sehr zahlreich und haben es geschafft, ihren Einflussbereich auszuweiten. Es ist sehr schwierig geworden, noch Anhänger eines liberalen Kurses zu finden. Ganz so, als sei ein Damm gebrochen.“

      La Gauche, Frankreichs linkes Parteienspektrum, seit Jahren heillos zersplittert, steht dieser Tage öffentlich am Pranger: Um Frankreichs Muslime nicht zu stigmatisieren, hätte sie Kommunitarismus bis hin zu islamistischen Umtrieben freien Lauf gelassen. Auch wenn der pauschale Vorwurf zu hart ist – die Linke schwankt nun zwischen Selbstzerfleischung und Umdenken. Portier:

      „Die Linke wollte immer den Muslimen nahestehen. Heute aber verlangt die öffentliche Meinung, dass die Linken den Muslimen nicht mehr nahe seien. Das erklärt, warum es für sie heute so schwierig ist, einen neuen Diskurs zu entwickeln. Finden tut sie den, indem sie massiv auf eine restriktive Laizitäts-Linie umschwenkt.“

      Und damit in gewissem Sinne ihr politisches Erbgut verrät: Das Gesetz, mit dem 1905 die strikte Trennung von Staat und Kirche eingeführt wurde, war ein Werk der Linken. Sie setzten auf den Geist des Konsenses – und nicht auf Unnachgiebigkeit. Hinzu kommt heute: Die große Mehrheit der einheimischen Muslime wählt links.

      Experte Philippe Portier spricht noch einmal die verschiedenen Laizitäts-Ansätze an.

      „Da geht es um sehr unterschiedliche Sichtweisen der Demokratie. Auf der einen Seite eine Demokratie, die Pluralität in all ihren Ausdrucksformen akzeptiert. Und auf der anderen Seite eine Demokratie, die im Rahmen einer gemeinsamen Verstandesnorm wesentlich mehr darauf besteht, Verhalten uniform zu gestalten.“

      Frankreich stehe derzeit an einem Wendepunkt, meint Portier. Am 9. Dezember, exakt 115 Jahre nachdem die strikte Trennung von Staat und Kirche eingeführt wurde, soll im Pariser Ministerrat ein Gesetzesprojekt zum Kampf gegen den islamistischen Separatismus präsentiert werden. Dessen Arbeitstitel: „Gesetzesprojekt zur Verstärkung der Laizität und der republikanischen Prinzipien.“

      „Ich hoffe sehr, dass Staatspräsident Macron den restriktiven Elan auszubremsen vermag. Dass er nichts entscheidet, solange die Emotionen so hoch gehen. Aber ich muss eines festhalten: Die Lage ist derzeit überaus heikel für die Verfechter eines liberalen Laizitäts-Modells.“

      https://www.deutschlandfunk.de/frankreichs-islam-debatte-die-laizitaet-muss-bleiben-die.886.de.html

    • Frédérique Vidal

      Frankreichs Ministerin für Hochschule und Forschung stürzt sich in ideologische Grabenkämpfe.

      „Islamo-Gauchisme“, Islamo-Linke - wer diesen Begriff verwendet, kann sich sicher sein, in Frankreich viel Aufmerksamkeit zu bekommen. Und so geht es nun auch der Ministerin für Hochschule und Forschung, Frédérique Vidal. Vergangene Woche sprach sie zunächst in einem Fernsehinterview davon, dass der „Islamo-Gauchisme“ die „Gesellschaft vergifte“ und damit auch die Universitäten. Vor der Nationalversammlung legte die Ministerin dann nach: Sie forderte eine Untersuchung, um zu klären, inwieweit der „Islamo-Gauchisme“ dazu führe, dass bestimmte Recherchen verhindert würden. Zudem solle untersucht werden, wo an den Universitäten „Meinungen und Aktivismus“ statt Wissenschaft gepflegt würden. Sie nannte auch direkt ein Forschungsfeld, dass ihr besonders untersuchungswürdig erschien - postkoloniale Studien.

      Mit ihrem Vorschlag hat Vidal nun große Teile derjenigen gegen sich aufgebracht, die sie als Hochschulministerin vertritt. 600 Forscher und Professoren, darunter auch der Ökonom Thomas Piketty, veröffentlichten am Freitag einen offenen Brief, in dem sie Vidals Rücktritt fordern. Vidal handele so wie „das Ungarn Orbáns, das Brasilien Bolsonaros oder das Polen Dudas“, also wie eine nationalistische Populistin. Sie greife diejenigen Institute an, in denen zu rassistischer Diskriminierung, zu Gender und zu den Folgen des Kolonialismus geforscht werde. Kritik an Vidal kam dabei nicht nur von Linken. Auch die französische Hochschulrektorenkonferenz sagte, sie sei „verblüfft“ über Vidals Idee. Das nationale Forschungsinstitut CNRS stellte klar, dass „Islamo-Gauchisme“ kein wissenschaftlicher Begriff sei und warnte davor, die Freiheit der Wissenschaft einzuschränken.

      Tatsächlich distanziert sich auch der Schöpfer des Begriffes, der Soziologe Pierre-André Taguieff, von seiner eigenen Wortfindung. Er habe 2002 mit „Islamo-Gauchisme“ eine Allianz zwischen einigen Linksextremen und muslimischen Fundamentalisten beschreiben wollen, durch die ein neuer Antisemitismus entstand. Seitdem hat sich das Wort zum Lieblingskampfbegriff der Rechten entwickelt, die Linken vorwirft, sich nur für die Diskriminierung von Muslimen zu interessieren, nicht jedoch für islamistischen Terror.

      Sonderlich präzise ist der Begriff des „Islamo-Gauchisme“ dabei nicht. Allein schon, weil er keine klare Grenze zwischen Muslimen und Islamisten zieht. In die Rhetorik der Regierung hat er dennoch Einzug gehalten. Vor Vidal verwendeten ihn bereits der Bildungs- und auch der Innenminister. Gerade Innenminister Gérald Darmanin gibt in Emmanuel Macrons Regierung die rechtskonservative Gallionsfigur. Die Angst vorm links-islamistischen Schulterschluss treibt vor allen Dingen konservative und rechte Wähler um. Laut einer aktuellen Ifop-Umfrage halten mehr als 70 Prozent der Le-Pen-Sympathisanten den „Islamo-Gauchisme“ für eine in Frankreich weit verbreitete Denkrichtung.

      Vidal reagiert auf die Kritik an ihren Äußerungen gelassen. In Interviews am Sonntag und Montag betonte sie jeweils zum einen, dass die „aktuelle Polemik“ den Blick auf die wirklichen Probleme, also auf die Not der Studenten in Corona-Zeiten, versperre. Zum anderen hielt sie daran fest, dass eine „Bestandsaufnahme“ zu linkem Aktivismus an den Universitäten nötig sei. Die 56-Jährige sieht sich dabei als Wissenschaftlerin, die „Rationalität zurückbringt“. Bevor Macron sie 2017 zur Wissenschaftsministerin machte, war die Biochemikerin Vidal Präsidentin der Universität von Nizza.

      Auch jenseits ideologischer Kämpfe stecken Frankreichs Universitäten in der Sinnkrise. Das Geburtsland des Impfpioniers Louis Pasteur hat bislang keinen Corona-Impfstoff entwickeln können. Wissenschaftler machen dafür auch die schlechte finanzielle Ausstattung der Labore verantwortlich. Diese Arbeitsbedingungen kennt Vidal gut. Vor ihrer Doktorarbeit forschte sie am Institut Pasteur.

      https://www.sueddeutsche.de/meinung/frankreich-islamismus-hochschulen-1.5214459

    • Debatte über „Islamo-Gauchismo“ in Frankreich: Der Feind steht in der Uni

      Frankreichs Hochschulministerin Frédérique Vidal wittert eine „giftige“ Allianz von Linken, Akademikern und Islamisten. La Grande Nation ist empört.

      Ein Gespenst geht um in Frankreich, in den derzeit wegen der Coronapandemie so stillen Korridoren der Universitäten. „Islamo-Gauchisme“ ist sein Name. Mit diesem zum Slogan verkürzten Wortpaar ist eine ­Allianz zwischen Islam, Islamisten und den „Gauchistes“ gemeint, als die in ­Frankreich Linksextremisten bezeichnet werden. Die französische Hochschulministerin Frédérique ­Vidal hatte vor der Gefahr einer solchen unheiligen Union gewarnt und hatte Linke und Wis­sen­schaft­le­r:in­nen als „nützliche Idioten der Dschihadisten“ bezeichnet und damit eine Riesendebatte ausgelöst.

      Begonnen hatte alles mit einem Auftritt von Vidal Mitte Februar in einer TV-Talkshow. Diskutiert wurde, inwiefern religiöse Eiferer die Laizität bedrohen. Der Gesprächsleiter Jean-Pierre Elkabbach (83) äußerte am Ende der Plauderei den Verdacht, in den Unis gebe es so etwas wie „eine Allianz zwischen Mao Tse-tung und dem Ajatollah Khomeini“. „Sie haben völlig recht“, meinte die Ministerin, die ankündigte, sie wünsche eine „Untersuchung“ über den „verheerenden“ Einfluss des „Islamo-Gauchisme“ in der Forschung und in den Universitäten. Das Nationale Forschungszentrum (CNRS) müsse „die Gesamtheit der Forschungsarbeiten überprüfen, damit man unterscheiden kann, was akademische Forschung ist und was in den Bereich des Aktivismus und der Gesinnung gehört“.

      Vidal, die vor ihrer überraschenden Berufung in die Regierung Biochemieprofessorin und Präsidentin der Universität Nizza Sophia-Antipolis war, begründete ihre Überprüfungsforderung so: „Gewisse Akademiker – sicherlich eine Minderheit – benutzen ihren Titel und ihre Aura, um radikale und militante Ideen des Islamo-Gauchisme zu fördern, indem sie alles so betrachten, wie es ihrem Wunsch entspricht: um zu spalten, zu fragmentieren und zur Benennung von Feinden.“

      Die Reaktionen auf ihre Tirade ließen nicht lange auf sich warten. Zuerst kamen sie von den attackierten Linken: Jean-Luc Mélenchon von der Bewegung La France insoumise (Unbeugsames Frankreich) sprach von einer „Gesinnungspolizei“ und einer Bedrohung der Meinungs- und Forschungsfreiheit an den Universitäten. Ungewöhnlich scharf im Tonfall war auch die Absage der Konferenz der Hochschulvorsitzenden. In ihrem Kommuniqué warf sie der Ministerin vor, mit ihrer Polemik für große Konfusion zu sorgen. „Islamo-Gauchisme ist kein Konzept, sondern ein Pseudobegriff, für den man vergeblich auch nur den Ansatz einer wissenschaftlichen Definition sucht.“ Die Ministerin verwende „populäre Schlagworte der extremen Rechten“, deren hinlänglich bekannte Absicht es sei, die intellektuelle Elite und die Universitäten zu diskreditieren. Politische Interessen der Regierung könnten eine solche Wortwahl nicht rechtfertigen: „Die politische Debatte ist gewiss keine wissenschaftliche Debatte. Das heißt aber nicht, dass man deswegen gleich Unsinn erzählt.“

      Die Debatte aber lief heißer und heißer. Vidal selber gab zu bedenken, an der Universität Paris (Sorbonne) sei eine „Black-Face“-Aufführung des Stücks „Die Schutzflehenden“ von Aischylos von Protestierenden verhindert worden. Abgeordnete der konservativen Partei Les Républicains verlangten in der Nationalversammlung einen Untersuchungsausschuss „zur Kulturverhinderung“ durch „Islamo-Gauchistes“. Konservative Tageszeitungen wie Le Figaro oder offen reaktionäre Blätter wie Valeurs actuelles schlugen sich auf die Seite von Vidal und erinnerten an die trotzkistische Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), die 2010 bei Regionalwahlen eine Kandidatin mit Schleier auf ihrer Liste hatte oder an Linke, die an einer Kundgebung gegen die „Islamophobie“ teilgenommen hätten.

      Aber auch linke, feministische Publizistinnen wie die Chefredakteurin des Magazins Marianne, Natacha Polony, oder Caroline Fourest kritisierten Vidal zwar dafür, die Universität politisch kontrollieren zu wollen, gaben ihr aber in der inhaltlichen Bewertung des Phänomens recht. „Islamo-Gauchisme ist eine Realität, für die wir einen anderen Begriff finden können. Aber er bleibt eine Realität“, sagte auch Philippe Val, ehemaliger Redakteur von Charlie Hebdo. Auch in der linksliberalen Tageszeitung Libération warnte ein Kollektiv von Aka­de­mi­ke­r:in­nen, dass gewisse sozialwissenschaftliche Forschungen zu Rassen- und Genderfragen eine Tendenz hätten, dogmatisch zu werden und keine Widerrede zuzulassen. Dem zu begegnen, sei aber Sache der universitären Gemeinschaft selber – und nicht der Ministerin.

      Präsident Emmanuel Ma­cron hatte schon vor längerer Zeit die Befürchtung geäußert, dass in der Folge der „Black Lives Matter“-Demonstrationen und der Proteste gegen rassistische Polizeigewalt in Frankreich postkoloniale oder dekoloniale Studien samt der sogenannten „Cancel Culture“ aus den USA „importiert“ würden.

      In einer Grundsatzrede zum politischen Islamismus in Les Mureaux bei Paris warnte Macron, es gebe heute Kinder und Enkelkinder aus der Immigration, die ihre Identität im Licht postkolonialer und dekolonialer ­Theorien begreifen wollten. „Sie sind damit Opfer einer methodisch gelegten Falle seitens gewisser Leute, die mit solchen Theorien den Hass auf die ­Republik und sich selbst, aber damit auch den Separatismus nähren.“

      Gegen diesen „Separatismus“ hatte die Regierung erst kürzlich eine Gesetzesvorlage ins Parlament eingebracht.

      Chloé Morin von der Jean-Jaurès-Stiftung vermutet, dass Macron und seine Regierung damit der von Umfragen bestätigten Verschiebung ihrer Wählerbasis nach rechts Rechnung tragen wollen. „Nichts ist effizienter, um den Gegner zu diskreditieren als das Schreckgespenst des „Islamo-Gauchisme“, erklärte die Politologin der Zeitung New York Times, die sich ansonsten wie andere nichtfranzösische Medien über die Heftigkeit der französischen Debatte nur wundern konnte.

      Der von Beginn an anklagend gemeinte Begriff „Islamo-Gauchisme“ stammt von dem Soziologen Pierre-André Taguieff, der ihn vor 20 Jahren zum ersten Mal benutzte. Er sah sich während der von der Ministerin ausgelösten Debatte genötigt, sich von der heutigen Verwendung des Begriffs zu distanzieren. Er habe damals einen Teil der antiimperialistischen und antirassistischen Bewegung ansprechen wollen, in der sich neben weiten Teilen der Linken auch politisch aktive Muslime und radikale Islamisten in ihrer antizionistischen Kritik an Israel in vielen Punkten einig waren. Aus solchen punktuellen Begegnungen eine große Bewegung zu konstruieren, ist nach Ansicht des Soziologen Samuel Hayat ein typisches Beispiel für ein „Amalgam“.

      „Gerade weil der Begriff ständig an Präzision einbüßt, gewinnt er an Effizienz. Seine Wirksamkeit beruht auf der Zweideutigkeit. Das erlaubt es reaktionären Kreisen, Islamspezialisten, Ras­sis­mus­for­sche­r:innen und engagierte Intellektuelle mit aktivistischen Vereinigungen, die gegen Islamophobie kämpfen, in einen Topf zu werfen und eine vermeintliche Nähe zu dschihadistischen Gruppen und den mörderischen Attentaten zu suggerieren, wie jenem von Oktober 2020, als ein tschetschenischer Terrorist den Lehrer Samuel Paty ermordete.“

      „Das ist alles andere als harmlos“, meint Hayat. Etwas Ähnliches habe es in der Geschichte schon mit dem Schimpfwort „jüdisch-bolschewistisch“ gegeben. Dieser im zaristischen Russland verwendete Kampfbegriff habe es in den 1920er und 1930er Jahren ermöglicht, Antisemiten und Antikommunisten mit einem gemeinsamen Feindbild zu vereinen.

      Die ganze Debatte jedenfalls lief so aus dem Ruder, dass sich inzwischen mehrere Minister öffentlich von ihrer Kollegin Vidal distanzierten. Diese bedauerte schließlich, die Kontroverse ausgelöst zu haben. Ihre Äußerung nahm sie aber nicht zurück.

      https://taz.de/Debatte-ueber-Islamo-Gauchismo-in-Frankreich/!5752291

    • Frankreich: Kampf gegen Linke und Muslime | Die Freiheitsliebe

      Unter dem Namen „Islamo-Gauchisme“ hat die französische Rechte ein neues Kampffeld gefunden, welches zwei Feindbilder von ihnen vereint: Muslime und Linke. Die Debatte um einen vermeintlichen „Islamo-Gauchisme“ steht im Zusammenhang mit einem neuen Gesetz gegen Separatismus, welches vor allem gegen Muslime gerichtet ist.

      Die französische Regierung hat im Parlament das „Gesetze zur Stärkung des Respekts vor den Prinzipien der Republik“ durchgesetzt. Widerstand dagegen kam sowohl von Linken wie auch von Rechts. Während die faschistische Partei Rassemblement National kritisiert, dass der Gefahr des Islamismus nicht entschieden genug begegnet wird, kritisieren sowohl die kommunistische Partei als auch noch deutlicher La France insoumise, dass das Gesetz alle Muslime stigmatisiert, wie der Vorsitzende von La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon erklärt.

      Bezeichnend ist in diesem Kontext, dass der französische Innenminister Darmanin selbst dem Rassemblement National „Weichheit“ vorwarf, weil dieser sagte, dass der Islam vereinbar sei mit dem französischen Staat. Dies zeigt sehr deutlich, welches Ziel das Gesetz hat: nämlich den Islam als antifranzösisch zu brandmarken.

      Islamo-Gauchisme

      Kurz nach der Verabschiedung des Gesetzes im Parlament äußerte die auf dem rechten Flügel der französischen Regierung stehende Wissenschaftsministerin Frédérique Vidal, dass „Links-Islamisten die französischen Universitäten vergiften“ würden. Sie forderte eine „Untersuchung“ über den „verheerenden“ Einfluss des „Islamo-Gauchisme“ und erklärte: „Gewisse Akademiker – sicherlich eine Minderheit – benutzen ihren Titel und ihre Aura, um radikale und militante Ideen des Islamo-Gauchisme zu fördern, indem sie alles so betrachten, wie es ihrem Wunsch entspricht: um zu spalten, zu fragmentieren und zur Benennung von Feinden.“ Darüber hinaus kritisierte sie auch den Einfluss von postkolonialen Wissenschaftlern, die ebenfalls die freie Meinung gefährden würden.

      Ihre Äußerungen sorgten berechtigterweise für Empörung, da sie die freie Wissenschaft gefährden würden, wenn von staatlicher Seite überprüft würde, welche Wissenschaft genehm ist. Dies führte zu scharfer Kritik aus den Universitäten. Unter anderem warnt der Präsident der Sorbonne, Jean Chambaz, dass Frankreich mit solchen Maßnahmen in eine Reihe mit Ungarn, Polen und Brasilien zu geraten drohe. Ähnlich vernichtend war eine Erklärung der Konferenz der Hochschulvorsitzenden: „Islamo-Gauchisme ist kein Konzept, sondern ein Pseudobegriff, für den man vergeblich auch nur den Ansatz einer wissenschaftlichen Definition sucht.“

      Auch von der politischen Linken wurde die Debatte als Angriff auf die Meinungs- und Forschungsfreiheit gewertet, wie auch als Mittel der Diffamierung von Linken und Muslimen.

      Linke Solidarität mit Muslimen ist notwendig

      Die Ablehnung des Gesetzes wie auch der Vorwürfe der Ministerin durch die französische Linke ist vollkommen richtig, wie auch der Einsatz von La France insoumise, die an verschiedenen Protesten gegen Islamfeindlichkeit und antimuslimischen Rassismus teilnahm. Im Jahr 2019 führte der antimuslimische Rassismus in Frankreich zu 798 gemeldeten Straftaten, die von Beleidigungen über Bedrohungen bis zu tätlichen Angriffen reichten. Die französische wie auch die deutsche Linke haben die Aufgabe, gemeinsam an der Seite der von Rassismus Betroffenen zu stehen, sowohl bei Angriffen von rechts wie auch bei Versuchen der Kriminalisierung durch die Regierungen. Unsere Aufgabe ist es, gemeinsam gegen antimuslimischen Rassismus vorzugehen und der zunehmenden Stimmungsmache gegen Minderheiten entschieden entgegenzutreten.

      Denn die wirkliche Gefahr für die Demokratie geht in Frankreich wie auch in Deutschland von Rechts aus, nicht von der religiösen Minderheit der Muslime.

      https://diefreiheitsliebe.de/politik/frankreich-kampf-gegen-linke-und-muslime

    • „Islamo-gauchisme“ ist auch ein deutsches Problem [sic]

      Die Satirezeitschrift Charlie Hebdo feierte diesen Montag ihren 50. Geburtstag, doch es darf bezweifelt werden, daß dem Redaktionsteam derzeit nach Feiern zu Laune ist. Vor einigen Wochen erst wurde der französische Lehrer Samuel Paty für das Zeigen der Mohammed-Karikaturen von Charlie Hebdo enthauptet. Doch ein übergreifender Aufschrei, gar eine Revolution, ist ausgeblieben und mehr als ein weiteres #Jesuis… und leeren Worthülsen ist nicht dabei rumgekommen.

      Ganz im Gegenteil! Samuel Paty ist nicht nur ein Opfer eines islamistischen Anschlags geworden, sondern war im Vorfeld schon dem vorauseilenden Gehorsam seiner Kollegen ausgesetzt, die, anstatt mit ihm zusammen die Werte der Republik zu verteidigen, Paty dafür intern anprangerten, daß er mit seinem Handeln bewußt nur Schaden anrichtete.

      Eben mit dieser falsch verstandenen Solidarität, die vor allem aus dem linken Teil der Gesellschaft kommt und in Frankreich als „Islamo-gauchisme“ bezeichnet wird, spielt man den Islamisten in die Hände. Niemandem ist damit geholfen, wenn Probleme nicht als solche benannt werden und eine Täter-Opfer Umkehr stattfindet, welche die Schuld nie bei den Moslems selbst sucht, sondern diese von jeglicher Schuld freispricht.
      Deutschland, das Zentrum des Islamismus in Europa

      Leider muß man bezweifeln, daß die Gefahr einer solch laschen Herangehensweise im Umgang mit dem Islam hierzulande vollständig erkannt worden ist und sich das Problem alleine auf Frankreich beschränkt. Wer weiterhin von der Idee eines „Euro-Islam“ oder „deutschen Islam“ fabuliert, und nicht sieht, daß die vom Innenminister Horst Seehofer (CSU) geleitete Islamkonferenz spätestens seit dem Austritt des Publizisten Hamed Abdel-Samad nichts weiter als eine staatlich subventionierte Schmierenkomödie ist, um die Öffentlichkeit zu beschwichtigen, tut nicht nur den integrierten Moslems Unrecht, sondern erweist den Radikalen einen Dienst.

      Umso überraschender ist es, daß ausgerechnet aus Seehofers Schwesterpartei, der CDU, die baden-württembergische Politikerin Birgül Akpina fordert, daß der deutsche Staat sein Appeasement gegenüber den Islamverbänden beendet und sie entmachtet. Akpinas Worte dürften den vielen „Islamo-gauchisten“ nicht gefallen, doch sie spricht aus, was viele nicht wahrhaben wollen oder sich nicht trauen, klar beim Namen zu nennen.

      Nämlich daß Deutschland sich immer mehr zum Zentrum des Islamismus in Europa wandelt, wenn es das nicht schon längst ist. Der Einfluß der Ditib, die direkt aus Ankara gesteuert wird, reicht bis in die Schulen und Kindergärten hinein und verweigert die Anerkennung von in Deutschland mit deutschen Steuergeldern finanzierten ausgebildeten Imamen.
      Falsche Toleranz kann in die „Unterwerfung“ führen

      Wem das noch immer nicht Beweis genug ist, der braucht seinen Blick nur an die Außenalster nach Hamburg zu richten, wo in bester Lage das Islamische Zentrum Hamburg (IZH), auch „blaue Moschee“ genannt, residiert und als Vorposten des iranischen Mullah-Regimes gilt. Es steht im Verdacht, in der Vergangenheit die jährlich zum Ende des Ramadans stattfindende „Al-Quds“ Demonstration mit zu organisieren, auf denen offen Antisemitismus zur Schau gestellt und „Tod Israel“ skandiert werden. Sowohl die Ditib als auch das IZH – letzteres ist sogar Mitglied im Hamburger Staatsvertrag – führen den deutschen Staat seit Jahren am Nasenring durch die Manege. Wohin ein solcher, von falscher Toleranz geleiteter „Islamo-gauchisme“ führen kann, ist in Michel Houellebecqs Roman „Unterwerfung“ geschildert.

      Um Marine Le Pen vom rechtspopulistischen Rassemblement National zu verhindern, wird eine islamische Partei zur Macht verholfen. Erst einmal dort angelangt, beweist diese Partei, daß es eine Trennung von Staat und Religion im Islam nicht gibt und ersetzt die französische Verfassung peu à peu durch die Scharia. Die zunächst noch aufgeklärten Franzosen lassen das alles widerstandslos mit sich ergehen. Damit das düstere Zukunftsszenario Houellebecqs nicht zum bitteren Alltag in Europa wird, müssen die „Islamo-gauchisten“ endlich ihre Augen aufmachen.

      https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2020/islamo-gauchisme

      –-> The German right-wing weekly newspaper #Junge_Freiheit claims islamo-leftism also as a German problem

    • Flirt mit dem Fundamentalismus

      Ihre Rolle als Opfer islamistischen Terrors scheint Redakteuren und Zeichnern von Charlie Hebdo auch ein wenig über den Kopf gewachsen zu sein. Ihr mutiger und hartnäckiger Einsatz für Meinungsfreiheit kommt in der Öffentlichkeit oft nur noch als Routine, nicht mehr als wirklich erfrischende Botschaft an. Es scheint nicht gelungen zu sein, aus dem Schock ein weiter tragendes Anliegen zu machen.

      Das ist ganz anders, wenn ein Schullehrer nach einer Unterrichtsstunde zu eben jenen Karikaturen von einem 18-Jährigen getötet und enthauptet wird wie vorletzte Woche in der Pariser Vorstadt Conflans. Die Schule, seit der Dritten Republik ein Grundpfeiler politischer Gemeinschaftskultur in Frankreich, hat einen gewaltigen Resonanzraum, durch den allerdings auch obskure Begriffsfloskeln schwirren. Eine davon ist die des „Islamo-gauchisme“, gemeint ist eine angebliche Komplizenschaft mancher Linker mit dem islamistischen Fundamentalismus.

      Seit der Bildungsminister Jean-Michel Blanquer in einem Rundfunkinterview in der vergangenen Woche erklärte, die „Islam-Gauchisten“ richteten an französischen Universitäten Verheerungen an, ist das Wort in aller Munde. Der Minister hatte ein paar Dozenten und eine Studentengewerkschaft im Visier, die mit einem einseitigen Opferbegriff sehr unterschiedlich auf Gewaltakte reagieren, je nachdem, ob sie von Rechtsradikalen oder von Islamisten kommen. Mit dem seit 20 Jahren durch die Diskussion geisternden Ausdruck „Islamo-gauchisme“ ist diese Situation allerdings schlecht umrissen.

      Der Soziologe Pierre-André Taguieff hatte ihn 2002 in seinem Buch „La nouvelle judéophobie“, über einen neuen Judenhass von links, in die Runde geworfen. Im Namen der Toleranz und der Verteidigung von Minderheiten seien manche linke Kreise vor dem damals aktuellen Hintergrund der zweiten Intifada einen taktischen Schulterschluss mit dem politischen Islam eingegangen, argumentierte der Autor. Andere, etwa 2006 Pascal Bruckner mit seiner Polemik gegen den abendländischen „Schuldkomplex“, Alain Finkielkraut mit seiner Warnung vor einem geschichtsblinden neuen Antisemitismus oder Élisabeth Badinter mit ihrer Kritik an falsch verstandenen Toleranzvorstellungen, haben die These einer linken Verharmlosung des Islamismus aufgegriffen.

      Hauptziel ihrer Angriffe sind der ehemalige Le-Monde-Redaktionschef und heutige Direktor des Internetmediums „Mediapart“, Edwy Plenel, der Linkspolitiker Jean-Luc Mélenchon und die zu dessen Bewegung „La France Insoumise“ gehörende Abgeordnete Danièle Obono, die sich 2015 öffentlich der Solidaritätsbekundung „Je suis Charlie“ verweigert hatte. Bedeutet eine solche Verweigerung aber zwangsläufig Zustimmung für das andere Lager?

      Ein seltsames Echo fand das schnell zum Kampfbegriff umfunktionierte Wort vom „Islamo-gauchisme“ in dem aus der frühen Zwischenkriegszeit bekannten Ausdruck des „Judéo-bolchévisme“, der Wahnidee also, die bolschewistische Revolution sei ein jüdisch geprägtes Komplott gewesen. Zu Recht verwahrt sich Taguieff heute gegen einen solchen begrifflichen Kurzschluss. Anders als der „Judenbolschewismus“, erklärt er, unterstelle die These einer unterschwelligen Linkssympathie für die Bewegung des Islamismus keine Wesensidentität, sondern nur eine faktische Übereinstimmung der politischen Positionierung.

      Dennoch stiftet der Begriff mehr Verwirrung als Klärung. Abgesehen davon, dass er zwischen „Islam“ und „Islamismus“ keinen Unterschied macht, leuchtet er keinen der entscheidenden Aspekte wie die republikanische Religionsneutralität, die Respektierung kultureller Eigenheiten, das Recht auf kollektive Selbstdarstellung aus. Und er reiht auch Persönlichkeiten ins islamlastig-linke Spektrum ein, die sich nie dazu bekannten. Eher als einen Weg zum besseren Verständnis des Phänomens kann man in der Begriffskonstruktion „Islam-Gauchismus“ eine Art Schleimspur sehen, auf welcher Antirassismus, Toleranz, Gerechtigkeitssinn, humanistisches Engagement durch naives oder gezieltes Wegschauen in ihr Gegenteil abgleiten.

      Der deutsche Kolumnist Sascha Lobo sprach im Zusammenhang des Mordfalls jüngst in Dresden durch einen Islamisten von einem „Verniedlichungsrassismus“ und meinte damit die Bereitschaft mancher hierzulande, den Attentätern aus einer anderen Kultur oder Volkszugehörigkeit nicht die geringste Verantwortungsfähigkeit für ihre Akte zugestehen zu wollen. In Anlehnung an den Jusovorsitzenden Kevin Kühnert liest Lobo diese Haltung aus dem gequälten Schweigen mancher Linken. In Frankreich haben sie bisher nach den entsprechenden Attentaten nicht geschwiegen, sondern ihre jeweils nur bedingte Bestürzung zu erklären versucht. Noch vor einem Jahr marschierten bei einer vom „Kollektiv gegen Islamophobie in Frankreich“ veranstalteten Demonstration selbstgewisse Vertreter des linken, alternativen, grünen Lagers sowie der Linksgewerkschaft CGT unter den Protestierenden mit.

      Nach der Hinrichtung des Schullehrers in Conflans ist das anders geworden. Die Schule der Republik ist ein Kernanliegen gerade der Linken. Selbst die Ankündigung des Innenministers Gérald Darmanin, das „Kollektiv gegen Islamophobie in Frankreich“ als islamistische Kampforganisation gegen die Republik auflösen zu wollen, rief von ihrer Seite keine Protestrufe wach. Das braucht nicht als Indiz für eine endlich zur Vernunft gekommene „islamkompatible Linke“ verstanden zu werden, von der man nie genau wusste, was damit gemeint war. Als Zeichen, dass im Land sich etwas bewegt, darf man es aber nehmen.

      https://www.sueddeutsche.de/kultur/frankreich-flirt-mit-dem-fundamentalismus-1.5095162

    • Populismus und Islamismus: Sagten Sie „Islam-Linke“? [ includes doubtful and sic content]

      Führt ein falsch verstandener Antirassismus bei populistischen Linken zur Verbrüderung mit Islamisten? Es gibt deutliche Anzeichen dafür.

      Entgegen dem, was man zuletzt lesen konnte, kommt das Wort „Islam-Linke“ (frz. islamo-gauchisme) nicht von der extremen Rechten. In Frankreich wurde es von Pierre-André Taguieff geprägt, einem angesehenen Gelehrten , der sich insbesondere mit verschwörungstheoretischen und antisemitischen Bewegungen befasst.

      In seinem Verständnis bezeichnet dieser Begriff den während der zweiten Intifada geschlossenen Pakt zwischen Bewegungen der extremen Linken und solchen islamischer Fundamentalisten, als diese gemeinsam gegen die Politik Israels demonstrierten und dabei auch antisemitische Ausrufe und Sprüche in ihren Reihen duldeten.

      Dieses Bündnis machte sich zumal bei der UN-Konferenz in Durban im Jahr 2001 bemerkbar, als Aktivisten der extremen Linken und Islamisten gemeinsam revisionistische Flugblätter verteilten, auf denen Hitler nachgetrauert wurde. Das war ein Schock für andere linke Aktivisten, die gekommen waren, um jede Art von Rassismus anzuprangern.

      Denn das war das erste Mal, dass diese dubiosen Bündnisse offen in Erscheinung traten. In der islamischen Welt bestanden sie unter der Hand schon lange. Im Irak und in Ägypten kam es vor, dass progressive Bewegungen mit Fundamentalisten gemeinsame Sache machten, wenn es darum ging, ein Regime zu stürzen. Auch Khomeini wäre im Iran nicht an die Macht gekommen ohne die Hilfe der Intellektuellen und der radikalen Linken, sowohl der iranischen als auch der europäischen.

      Schockierende Bündnisse

      Noch schockierender ist es, festzustellen, dass es solche Bündnisse auch inmitten der Demokratien gibt, – und zwar gegen die Demokratie.

      So geschieht es, dass Bewegungen, die den Anspruch erheben, fortschrittlich zu sein, die Sache der Frauen oder die Redefreiheit verraten, um sich mit intoleranten Aktivisten zu verbünden, deren regressive Weltanschauung für Freiheit nichts übrig hat. Das müssen wir heute in Europa feststellen. Studenten der extremen Linken und militante Islamisten protestieren zuweilen Hand in Hand, manchmal auch gewalttäig, gegen Verfechter einer universalistischen, feministischen und säkularen Linken, denen sie Veranstaltungen an Universitäten verbieten wollen.

      Das passierte mir auch selbst vor einigen Jahren in Belgien. Etwa sechzig militante „Islam-Linke“ brachten es fertig, eine von mir einberufene Konferenz zu unterbrechen, und zwar eine über Rechtsextremismus und Rassismus…

      Sie warfen mir vor, dass ich als Feministin die „Burka“, die Verschleierung des gesamten Körpers, kritisierte. Das ist auch anderen schon passiert. In England wurde Maryam Namazie, eine säkulare iranische Aktivistin, von militanten Islamisten und Linksextremisten angegriffen. Sie warfen ihr vor, sie sei „islamophob“, weil sie den religiösen Fundamentalismus und das Regime der Mullahs kritisierte (derentwegen sie ins Exil gegangen war).

      Mit Islamisten gegen Charlie

      In Frankreich protestierten Vertreter studentischer Gewerkschaften und Islamisten gegen die (posthume) Lesung eines Textes von Charb, dem von Islamisten bei dem Anschlag vom 7. Januar 2015 ermordeten Chefredakteur von Charlie Hebdo. Dieser Text richtete sich gegen genau jene Verwirrung, die das Wort „Islamophobie“ stiftet, so es dazu benutzt wird, Säkulare zu Rassisten zu stempeln.

      Nun ist dieses Wort jedoch in eben dieser problematischen, die Freiheit bedrohenden Verwendung das Thema von gegenwärtig 120 Dissertationen an französischen Universitäten. Professoren und Forscher benutzen ihre Stellung, um diese Verwirrung zu fördern, so es etwa um die Frage der Dekolonisierung geht.

      Das Problem besteht nicht darin, dass sie diese Weltanschauung in die Universität hineintragen, sondern dass sie in den Sozialwissenschaften inzwischen eine so überwältigende Mehrheit bilden . Und, dass sie jeden anderen Zugang zu diesen Themen, der ihnen widerspricht oder auch nur stärker differenziert, unmöglich machen. Ein solches Sektierertum passt zu einer Generation, die dazu neigt, sich von allem beleidigt zu fühlen.

      Das geht mittlerweile so weit, dass der Streit um Ideen mit einem Zusammenstoß von Identitäten, das Recht auf Gotteslästerung mit Rassismus und beinahe jede Abweichung oder Schattierung mit einer „Mikroverletzung“ verwechselt wird. Was die Lehre und selbst jedes Gespräch an einer Universität immer heikler machen.

      Die Hetzkampgane gegen Paty

      Während die Aufstachelung zum Hass im Internet kaum jemals so enthemmt war wie heute, wird es immer schwieriger, schöpferisch tätig zu sein oder zu debattieren, ohne zur Ordnung gerufen, bedroht, beschimpft oder „annulliert“ zu werden. Wenn es denn nicht noch darüber hinausgeht. In Frankreich wurde Samuel Paty, der seine Schüler die Redefreiheit und das Recht auf Gotteslästerung zu lehren versuchte, von einem Dschihadisten enthauptet, infolge einer von Islamisten und „Islam-Linken“ geführten Hetzkampagne, in der man ihn der „Islamophobie“ bezichtigte.

      Danach trauten sich viele Lehrer , über die Schwierigkeiten zu sprechen, denen sie begegnen, sobald sie bestimmte Themen anschneiden.

      Daher die Besorgnis der Ministerin für Hochschulbildung Frédérique Vidal . Ihre Ungeschicklichkeit bestand darin, dass sie eine „Untersuchung“ zum Thema „Islam-Linke“ forderte, womit sie den Eindruck erweckte, die akademische Freiheit in Frage stellen zu wollen. Sie hätte besser nur einen Bericht bestellt oder eine große Diskussion über Pluralität und akademische Freiheit angeregt. Denn darum geht es im Grunde.

      Das Wort „Islam-Linke“ gibt die komplizierten Mechanismen kaum wieder, die am Werk sind, wo identitäre Vorstellungen gelehrt werden sollen, sei es in der Frage der Dekolonisierung oder selbst der der Geschlechter.

      Bisweilen verunglimpft die extreme Rechte alle, die ihren Vernebelungen widerstehen, als „Islam-Linke“. Doch das bedeutet nicht, dass es eine Islam-Linke nicht gäbe. Die ist leider eine ideologische und politische Realität.

      Das beste Mittel, die Vereinfachungen der extremen Rechten zu bekämpfen, ist nicht, sie zu leugnen, sondern im Gegenteil eine hellsichtige Linke zu verteidigen, die die Dinge genau benennt, den Verrat fortschrittlicher Ideen denunziert und einen anderen Weg einschlägt: einen egalitären und säkularen.

      https://taz.de/Populismus-und-Islamismus/!5754686

      ...this has been published by taz, green-left daily newspaper?! Written by Caroline Fourest...

    • Ein Gespenst geht um in Frankreich
      Rechter Haken abgeblockt

      Gegen Muslim:innen, Linke und freie Forschung – wenn man sich da nicht die Finger verbrenn...

      Islamo-gauchisme. Um ihren islamfeindlichen Kurs voranzutreiben, legt sich die Macron-Regierung mit dem Hochschulwesen an – und stößt auf heftigen Widerstand.

      In Frankreich geistert ein Wort durch Medien und Politik: „Islamo-gauchisme“, gerne mit „Links-Islamismus“ übersetzt, bedeutet er eigentlich „Islamo-Linksextremismus“. Er geht auf den neokonservativen Soziologen Pierre-André Taguieff zurück, der ihn Anfang der 2000er prägte, um eine angebliche Allianz aus sogenannten Islamist:innen und „Linksextremist:innen“ zu beschreiben, die eine vermeintliche Allianz eines israelbezogenen Antisemitismus eingingen.

      Spätestens seit dem Mord an dem Lehrer Samuel Paty im vergangenen Jahr ist die Wortkreation zum Lieblingsslogan von konservativen Politiker:innen, bürgerlichen Feminist:innen und radikalen Rechten geworden. Denn nach dem Mord hatte sich die seit Jahren in Frankreich angefachte Islamfeindlichkeit in Angriffen auf Muslim:innen und Moscheen entladen. Weil sie sich vor die von Rassismus betroffenen gestellt hatten, trafen dieser Hass und diese Gewalt auch linke Kräfte, vor allem die Kommunistische Partei Frankreichs. Die antirassistische Solidarität, die mäßigenden Worte und die Erklärungsversuche, die islamistische Gewalt in den Kontext von neokolonialen Kriegen, globalen Ausbeutungsverhältnissen und virulentem Rassismus einbetteten, wurden sowohl von der Regierung als auch der politischen Rechten zu einer angeblichen Verteidigung dieser Gewalt durch die Linke umgedeutet. Der Vorwurf traf neben der Kommunistischen Partei und weiteren kleineren linken und linksradikalen vor allem auch migrantische Organisationen.

      Mittlerweile greift die Kampagne auch auf die Unis über: Macrons Wissenschaftsministerin, Frédérique Vidal, behauptete kürzlich in einem Interview, der „Islamo-gauchisme“ habe die Universitäten und die Gesellschaft „vergiftet“. Sie kündigte eine Untersuchung in der staatlichen Wissenschaftsorganisation Centre national de la recherche scientifique (CNRS) und an den Universitäten an. In einer weiteren Stellungnahme hatte sie neben dem „Islamo-gauchisme“ zudem die Thematisierung von Rassismus an den Universitäten und die Auseinandersetzung mit den Post Colonial Studies als problematisch bezeichnet. Als Beispiel für die Einschränkung von Meinungsfreiheit durch „militante Linke“ verwies sie auf eine Theateraufführung an der Sorbonne Université, die wegen Black Facings von Aktivist:innen gestört und verhindert worden sei.

      Dieser Vorstoß scheint ihr jetzt auf die Füße zu fallen. Heftige Kritik kam nämlich nicht nur von der linken Partei La France insoumise, , deren Abgeordnete Bénédicte Taurine die Ankündigung als „Hexenjagd“ bezeichnete, während der Parteiführer Jean-Luc Mélenchon Vidal vorwarf, eine „Gesinnungspolizei“ einrichten zu wollen, sondern auch von der Konferenz der Hochschulvorsitzenden: „Islamo-gauchisme“ sei „kein Konzept, sondern ein Pseudobegriff“ und zähle zu den „Schlagworten der extremen Rechten“, hieß es in einer offiziellen Stellungnahme.

      Vidal hatte das betreffende Interview, in dem sie den Schritt ankündigte, passenderweise auch dem Fernsehsender CNews gegeben, der als Sprachrohr der Rechtskonservativen bis extremen Rechten gilt. Der zunehmende Widerstand sowohl von Linken als auch von Akademiker:innen hat die Regierung Macron mittlerweile dazu gezwungen, sich von Vidals Äußerungen zu distanzieren: Man erklärte die „Verbundenheit“ mit den „Prinzipien der freien Wissenschaften und der Unabhängigkeit der Forscher“. Vidal gilt als Vertreterin von der rechtsaußen Position in Macrons Kabinett. Ihr Auftritt wird von Beobachter:innen als Zugeständnis an die rechte Wählerschaft verstanden, die zu Marine Le Pens Rassemblement National tendiert.

      https://www.bszonline.de/artikel/rechter-haken-abgeblockt

  • Birmanie : la junte « commet probablement des crimes contre l’humani...
    https://diasp.eu/p/12586951

    Birmanie : la junte « commet probablement des crimes contre l’humanité »

    La junte birmane « commet probablement des crimes contre l’humanité » depuis qu’elle a pris le pouvoir le 1er février, a accusé jeudi Thomas Andrews, le principal expert indépendant mandaté par l’ONU. Neuf manifestants ont été tués jeudi 11 mars dans le pays, où la junte poursuit sa répression, malgré la condamnation des violences par l’ONU.

    « Il y a de plus en plus de preuves » que l’armée et ses plus hauts dirigeants « commettent probablement des crimes contre l’humanité, y compris des meurtres, des disparitions forcées, des persécutions, de la torture et des incarcérations en violation des règles fondamentales du droit international », a lancé le rapporteur spécial des Nations unies, qui estime que les forces de l’ordre ont tué à ce jour 70 (...)

  • Birmanie : les manifestants rivalisent d’idées pour échapper aux so...
    https://diasp.eu/p/12552608

    Birmanie : les manifestants rivalisent d’idées pour échapper aux soldats de la junte

    Un peu partout à Rangoun, des longyi, sortes de jupes longues nouées sur le nombril, étendus sur une corde à linge barrent les rues de la ville.

    Aussi inoffensif que cela puisse paraître, ces installations ont pourtant maintes fois arrêté les forces de l’ordre dans leur progression pour disperser une manifestation anti-junte.

    En cause, une superstition liée aux vêtements de femmes, dont les hommes ne doivent pas approcher.

    C’est l’une des tactiques utilisées pour résister, depuis le putsch du 1er février qui a évincé la cheffe du gouvernement civil Aung San Suu Kyi et porté au pouvoir une junte militaire.

    L’armée a petit à petit intensifié sa répression, utilisant des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes, des (...)

  • Grève générale en Birmanie : mobilisation monstre contre le pouvoir...
    https://diasp.eu/p/12496639

    Grève générale en Birmanie : mobilisation monstre contre le pouvoir militaire

    Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue à travers le pays lundi lors d’une journée de grève générale contre le pouvoir militaire malgré les mises en garde des autorités et la répréssion violente du week-end.

    Une mobilisation sans précédent en Birmanie. Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue, lundi 22 février, pour manifester contre le pouvoir militaire en Birmanie.

    Les commerces ont fermé leurs portes dans le cadre d’une grève générale et les manifestants se sont rassemblés à travers le pays, malgré l’avertissement effrayant de la junte qui a prévenu qu’une confrontation coûterait des vies supplémentaires.

    Trois semaines après avoir pris le pouvoir et emprisonné la dirigeante (...)

  • Die Wut in Myanmar wächst
    https://diasp.eu/p/12497316

    Die Wut in Myanmar wächst

    Die Protestbewegung in Burma nimmt nach dem Putsch am 1. Februar eine neue Dimension an. Die Militärs waren überrascht über den starken Widerstand der Bevölkerung gegen ihre erneute totalitäre Machtübernahme und gegen die Verhaftung der gewählten Regierungsmitglieder sowie der wichtigsten politischen Führer und Führerinnen, allen voran der bekannten Friedensnobelpreisträgerin Aung Suu Kyi. Aber nicht nur Politiker, auch Künstler, Journalisten und andere Oppositionelle wurden verhaftet. Von Jinthana Sunthorn, Hongkong, aus dem Englischen von der Redaktion.

    Es dauerte nur ein paar Tage, bis sich die burmesische Bevölkerung von der anfänglichen Schockstarre erholt hatte und damit begann, sich zu organisieren. In Burma ist, wie in anderen Ländern auch, eine neue, aufgeklärte (...)

  • De plastique et d’os | Benoît Godin
    http://cqfd-journal.org/De-plastique-et-d-os

    Bon élève autoproclamé de la transition verte, le Portugal a autorisé en octobre 2019 l’extension de monocultures intensives sous plastique en plein milieu d’un parc naturel. La surface des sols occupés par d’interminables serre-tunnels pourrait bientôt y tripler. Encore une fois, la défense d’intérêts financiers ouvre le champ, en toute connaissance de cause, à un désastre écologique. Tout autant qu’humains. Ici comme ailleurs, l’espoir vient des populations qui, localement, organisent la lutte. Source : CQFD

  • Thread by LouisWitter on Thread Reader App – Thread Reader App
    29 Dec 2020
    https://threadreaderapp.com/thread/1343833651667206145.html

    8H45 à Grande Synthe où une expulsion de réfugiés a lieu en ce moment.

    Deux contrôles d’identité, impossible d’entrer dans la forêt où une vingtaine de policiers sont entrés.

    Ils sont accompagnés d’équipes de nettoyage, qui lacèrent les tentes pour empêcher leur réutilisation.

    Il a beaucoup plus ces derniers jours, le sol est trempé, spongieux. Une à une, les policiers détruisent les tentes où dorment encore des exilés.

    Un homme kurde est sorti à la hâte, paquet d’affaires en main, pour repartir plus loin dans la forêt. Image
    Actuellement il pleut, il fait deux degrés. Certains filent vite, emportant sur des caddies ce qu’ils peuvent sauver des coups de cutter.

    Des policiers tentent de les convaincre de prendre les bus, sans savoir eux-mêmes où ces bus emmèneront les réfugiés. Image

    Toutes les tentes et bâches sont une à une coupées, lacérées, comme ici au loin (désolé pour la quali du zoom) Image

    Un jeune Kurde d’Erbil, dépité et riant nerveusement, fait un snap de sa grande tente orange en train d’être détruite, « oh no, man, don’t touch my house, no, no » silence, puis « OH. I’m homeless now ».


    Pour vous faire une idée des conditions de vie des réfugiés à Grande Synthe, voilà l’état du sol, près des tentes. Image
    11H28, ceux qui n’ont pas pu ou pas voulu partir dans les bus brûlent leurs couvertures qui, jetées dans la boue lors de la saisie des tentes par les forces de l’ordre, sont trempées, salies et inutilisables. Image

    Tous les jours, ce sont les scènes de la Place de la République qui se rejouent dans le Nord sous la flotte et dans une routine terriblement révoltante. On a finalement pu zigzaguer et faire notre travail, publié bientôt je l’espère.

    Fin de l’expulsion à Grande Synthe.
    Voici une photo des membres des équipes de nettoyage qui accompagnent les policiers lors des expulsions de réfugiés à Grande-Synthe.


    Cagoule deux trous, couteau à la main pour lacérer les tentes. Imaginez deux seconde la stupeur des exilés réveillés par ça à 8H ce matin. Image

    "Comment lacérer à coups de couteau une tente de réfugié à neuf heures du matin par trois degrés celsius", mode d’emploi offert par @prefet59 ce matin à Grande-Synthe.

    Et j’aimerais bien interviewer les gens qui s’indignent du squat d’un resto à Paris parce que "LA PROPRIETE PRIVÉE C’EST SACRÉ" mais qui gilbermontagnent le fait qu’on détruit quotidiennement le dernier bien et le dernier toit de centaines de personnes chaque jour. Allez bonsoir.

    https://twitter.com/LouisWitter/status/1343833651667206145
    #migrants #expulsions #Grande_Synthe

  • Fugitif, où cours-tu ?
    Rediffusion ARTE du 14/12/2020 au 18/02/2021
    Réalisation : Elisabeth Perceval & Nicolas Klotz
    Pays : France
    Année : 2018

    https://www.arte.tv/fr/videos/078725-000-A/fugitif-ou-cours-tu
    https://api-cdn.arte.tv/api/mami/v1/program/fr/078725-000-A/940x530

    La vie des réfugiés de Calais, filmée entre l’immense étendue de la Manche, les plages désertes, le charivari des autoroutes et les camps à la topographie mouvante. Entre désespoir et esprit de combat, un documentaire nécessaire.

    Après la destruction de la « jungle » et la dispersion de ses 12 000 habitants aux quatre coins de la France, la caméra suit un migrant errant sur la lande, parmi les débris épars. Est-il le dernier habitant à partir ? Il se met à danser sur la plage, et sa danse réveille les vies, les abris, les feux, les labyrinthes, les voix de cette ville surgie de la boue puis disparue, filmée un an plus tôt. Les habitants déplaçaient alors leurs abris vers la zone Nord pour échapper aux bulldozers et aux CRS qui détruisaient la zone Sud.
    Alignements policiers, pelleteuses en marche, tentes carbonisées… Des nuages de fumée noire engloutissent ceux qui filment avec leurs téléphones portables tandis que d’autres se masquent le visage avec des foulards de fortune. Le quotidien des réfugiés de la jungle de Calais, démantelée entre octobre 2016 et août 2017, s’étage entre la sidération des évacuations et l’attente avant les tentatives de départ, le tout dans des conditions d’existence dignes, comme le dit l’un d’entre eux, « de la vie des animaux ». Questionnements sur leur présent infernal, récits fragmentés de leurs parcours (passés pour certains par la Libye) : face à la caméra de Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval, leur parole prend une ampleur impressionnante. Pourtant, dans les interstices entre espoir et désespoir, la vie s’immisce : des couples se forment, on joue au foot, un homme seul, donc, danse sur la plage – formidables séquence d’ouverture et finale…

    Sur le vif
    Après le très remarqué L’héroïque lande, la frontière brûle, sorti en salles en avril 2018, Nicolas Klotz et Élisabeth Perceval proposent un second film, à partir de nouveaux rushs tournés dans la « jungle » démantelée. Entre scènes prises sur le vif et dialogues plus intimes, ils brossent le portrait d’une humanité errante, entre l’immense étendue de la Manche, les plages désertes, le charivari des autoroutes et les camps à la topographie mouvante. Sans voix off, avec une gravité non dénuée d’humour, un regard fort, à bonne distance.

    #Calais #exils #migration #frontieres #repression #jungle #expulsion

  • Les « #instant_cities » – Villes réimaginées sans histoire, sans avenir

    Le thème des « instant cities », ces villes bâties du jour au lendemain, revient dans les débats des urbanistes et architectes, inspirés par l’expérience des campements et autres zones à défendre (ZAD). L’anthropologue #Michel_Agier nous entretient du sujet dans un texte publié sur le site AOC : https://aoc.media/opinion/2020/09/28/utopie-dystopie-non-fiction-faire-ville-faire-communaute-3-3

    #Utopie, #dystopie, #non-fiction#Faire_ville, faire communauté

    Le thème des « instant cities », ces villes bâties du jour au lendemain, revient dans les débats des urbanistes et architectes d’aujourd’hui, inspirés par l’expérience des #campements et autres #ZAD. La ville est ré-imaginée sans histoire et sans avenir, comme marquée d’abord par l’#immédiateté, l’#instantanéité et la #précarité. Des réflexions qui rejoignent celles de l’ethnologue qui se demande ce que « faire ville » veut dire, elles permettent de penser la ville en se libérant de la contrainte du réel et du présent, comme le font le plus librement les fictions post-catastrophe.

    Avec la montée des #incertitudes et des formes de vie précaires dans toutes les régions du monde et plus particulièrement dans les contextes migratoires, le thème des instant cities (villes « instantanées », bâties « du jour au lendemain ») revient dans les débats des urbanistes et architectes d’aujourd’hui, et peuvent aider à penser la ville de demain en général. Le thème est ancien, apparu dans les années 1960 et 1970, d’abord avec l’histoire des villes du #far_west américain, nées « en un jour » et très vite grandies et développées comme le racontent les récits de #San_Francisco ou #Denver dans lesquels des migrants arrivaient et traçaient leurs nouvelles vies conquises sur des espaces nus.

    À la même époque, des architectes anglais (Peter Cook et le groupe #Archigram) s’inspiraient des lieux de #rassemblements et de #festivals_précaires comme #Woodstock pour imaginer des villes elles-mêmes mobiles – une utopie de ville faite plutôt d’objets, d’images et de sons transposables que de formes matérielles fixes. Troisième forme desdites instant cities, bien différente en apparence, celle qui est allée des villes de l’instant aux « #villes_fantômes », à l’instar des utopies graphiques des #villes_hors-sol construites en Asie, dans le Golfe persique et au Moyen-Orient principalement, sur le modèle de #Dubaï.

    Nous sommes aujourd’hui dans une autre mise en œuvre de ce modèle. En 2015, la Cité de l’architecture et du patrimoine montrait l’exposition « Habiter le campement » qui réincarnait très concrètement le concept à travers les rassemblements festivaliers (la « ville » de trois jours du festival #Burning_Man aux États-Unis), mais aussi les campements de #yourtes pour les #travailleurs_migrants, les #campings et #mobile_homes pour touristes et travellers, ou les #camps-villes pour réfugiés. Allant plus loin dans la même démarche, le groupe #Actes_et_Cité publie en 2018 l’ouvrage La ville accueillante où, inspirées de l’expérience du « #camp_humanitaire » de la ville de #Grande-Synthe, différentes solutions d’espaces d’#accueil sont étudiées (quartiers d’accueil, squats, campements aménagés, réseau de maisons de migrants, etc.), leur rapidité de mise en œuvre (quelques semaines) et leur coût réduit étant des critères aussi importants que leur potentiel d’intégration et d’acceptation par la population établie.

    On pourrait encore ajouter, pour compléter ce bref tour d’horizon, le géant suédois du meuble #Ikea qui, après une tentative d’implantation dans le marché des abris pour camps de réfugiés en association avec le HCR dans les années 2010-2015, a lancé en 2019 « #Solarville », un projet de #Smartcity fondé sur l’architecture en bois et l’énergie solaire.

    L’idée de la #table_rase permet de penser la ville en se libérant de la contrainte du réel et du présent, comme le font le plus librement les fictions post-catastrophes.

    Le point commun de toutes ces expériences d’instant cities est leur ambition de réduire, voire de supprimer l’écart entre le #temps et l’#espace. Immédiateté, instantanéité et #précarité de la ville, celle-ci est ré-imaginée sans histoire et sans avenir. Sans empreinte indélébile, la ville se pose sur le sol et ne s’ancre pas, elle est associée à la précarité, voire elle-même déplaçable. Ce seraient des villes de l’instant, des #villes_présentistes en quelque sorte. Dans tous les cas, l’idée de la table rase, image du rêve extrême de l’architecte et de l’urbaniste, permet de penser la ville en se libérant de la contrainte du réel et du présent, comme le font le plus librement les #fictions_post-catastrophes. Dans leur excentricité même, ces images et fictions dessinent un horizon de villes possibles.

    C’est cette ville à venir que j’aimerais contribuer à dessiner, non pas pourtant à partir de la table rase de l’architecte, mais à partir de l’ethnographie d’une part au moins du présent. Un présent peut-être encore marginal et minoritaire, et donc hors des sentiers battus, quelque chose d’expérimental pour reprendre le mot très pragmatique de Richard Sennett, peu visible encore, mais qui a toutes les chances de s’étendre tant il sait répondre à des besoins croissants, dans cet avenir qui nous inquiète.

    C’est dans un « #présent_futuriste » que j’ai trouvé quelques éléments de réponse, un futur déjà là, quelque peu anachronique donc, mais aussi inédit, tout à fait décentré de la ville historique, notamment européenne, à laquelle nous nous référons encore trop souvent pour penser l’universalité des villes. Je me suis familiarisé avec la vie quotidienne des zones de #marges ou frontières, de #borderlands, et avec celles et ceux qui les habitent ou y passent. Rien d’exotique dans cela, rien d’impossible non plus, ce sont des lieux quelconques réinvestis, détournés, occupés pour un temps plus ou moins long, des déplacements et des attachements plus ou moins profonds aux lieux de résidence, de passage ou de refuge, et ce sont des événements – politiques, catastrophiques ou artistiques, prévus ou fortuits – créateurs d’échanges, éphémères ou non, et nous faisant occuper et donner un sens à des lieux parfois inconnus. Ces formes sociales, ces moments partagés, toutes ces situations rendent les espaces fréquentés plus familiers, partagés et communs, même sans en connaître le devenir.

    Loin d’être exceptionnelle, cette expérience de recherche m’a semblé expérimentale et exemplaire d’un certain futur urbain. Cela résonne avec les propos des urbanistes rebelles qui pensent comme #Jane_Jacob ou #Richard_Sennett un urbanisme pratique – ou « pragmatique », dit lui-même Sennett, qui ancre depuis longtemps sa réflexion dans l’#homo_faber, dans le faire de l’humain. Il faut, écrit-il, « placer l’homo faber au centre de la ville ». C’est ce que je ferai ici, en poursuivant cette interrogation sur le faire-ville dans sa double dimension, qui est de faire communauté, créer ou recréer du commun, et de faire la ville, c’est-à-dire l’inventer et la fabriquer.

    Une écologie et une anthropologie urbaines sont tout à inventer pour le monde à venir.

    C’est un présent futuriste fait d’étranges établissements humains : des armatures flexibles, modelables à volonté, des murs transparents, des cubes réversibles ou transposables. Curieusement, ces lieux font d’emblée penser à une ville mais précaire et #démontable, ce sont des #agglomérations_temporaires dont la matière est faite de murs en toile plastifiée, de charpentes en planches, en tubes métalliques ou en branchages, de citernes d’eau en caoutchouc, de canalisations et latrines en prêt-à-monter, prêt-à-défaire, prêt-à-transporter.

    Les lumières de la ville sont intermittentes et blafardes, fournies par des moteurs électrogènes mis en route à chaque nouvelle arrivée (fruit d’un désordre ou d’une catastrophe), devenue elle-même prévisible tout comme ses conséquences techniques – ruptures dans les flux et les stocks d’énergie, de nourriture ou de services. Les va-et-vient incessants de camions blancs bâchés emmènent des grandes quantités de riz, de boulgour et de personnes déplacées. Parfois, sur quelques terrains vagues, d’autres enfants jouent au football, ou bien des adultes inventent un terrain de cricket.

    À partir de la matière première disponible dans la nature (terre, eau, bois de forêt) ou de la matière résiduelle de produits manufacturés disponible (planches, palettes, bâches plastifiées, toiles de sac, feuilles métalliques d’emballage, plaques de polystyrène), des habitants bricolent et pratiquent une #architecture_adaptative, réactive, avec les moyens du bord, comme ailleurs ou autrefois une architecture des #favelas ou des #bidonvilles. Des maisons en pisé côtoient d’autres constructions en tissus, carton et tôle. Cette matérialité est en constante transformation.

    Malgré la surprise ou la perplexité qu’on peut ressentir à l’énumération de ces étranges logistiques urbaines, ce n’est pas de la fiction. Ce sont mes terrains d’#ethnographie_urbaine. On y verra sans doute une #dystopie, un mélange cacophonique de prêt-à-monter, de #récupérations et de #bricolages, j’y vois juste l’avenir déjà là, au moins sur les bords, dans un monde certes minoritaire (en Europe au moins), frontalier, à la fois mobile et précaire, mais terriblement efficace et qui a toutes les chances de s’étendre. #Ville_en_kit serait le nom de ce modèle qui viendrait après celui de la ville historique et rejoindrait, « par le bas », celui de la ville générique, dont il serait l’envers moins visible.

    Une écologie et une anthropologie urbaines sont tout à inventer pour le monde à venir, nous n’en connaissons encore presque rien si ce n’est qu’elles seront marquées par une culture de l’#urgence, du présent et de l’#incertitude, organisant et meublant des espaces nus ou rasés ou abandonnés, pour des durées inconnues. Ce qui est marquant est la répétition du #vide qui prévaut au premier jour de ces fragiles agglomérations, mais aussi la résurgence rapide de la #vie_sociale, de la #débrouille_technique, d’une #organisation_politique, et de la quête de sens. Cette ville en kit semble plus périssable, mais plus adaptable et « résiliente » aussi que la ville historique, qu’il nous faut donc oublier. Celle-ci était délimitée dans des enceintes visibles, elle était en dur, elle se développait de plus en plus à la verticale, avec ses voies goudronnées vite saturées de véhicules et de bruits. Cette ville historique maintenant implose, pollue et expulse les malchanceux au-delà de ses limites, mais elle continue de fournir le modèle de « la ville » dans le monde. Pourtant, le modèle s’écarte des réalités.

    On peut s’interroger sur le caractère utopique ou dystopique des #imaginaires_urbains qui naissent de l’observation des contextes dits « marginaux » et de leur permanence malgré leurs destructions répétées partout. Faut-il opposer ou rapprocher une occupation de « ZAD », une invasion de bidonvilles et une installation de migrants sans abri devenue « #jungle », selon le pourquoi de leur existence, toujours spécifique, ou selon le comment de leur processus, toujours entre résistance et adaptation, et les possibles qu’ils ont ouverts ? Si ces établissements humains peuvent être considérés, comme je le défends ici, comme les tout premiers gestes d’un processus urbain, du faire-ville dans son universalité, alors il convient de s’interroger sur ce qu’ils ouvrent, les décrire en risquant des scénarios.

    Ce partage d’expériences suppose une prise de conscience de l’égalité théorique de toutes les formes urbaines.

    Comment passe-t-on de cette #marginalité qui fait #désordre à de la ville ? Une pensée concrète, une #architecture_an-esthétique, un #habitat_minimal, évolutif, peuvent rendre #justice à ces situations et leur donner une chance d’inspirer d’autres expériences et d’autres manières de faire ville. Je reprends là en partie quelques-uns des termes de l’architecte grec et français #Georges_Candilis (1913-1995), pour qui l’observation directe, au Pérou, dans la périphérie de Lima, au début des années 70, d’un processus d’installation et construction d’une « #invasión » fut un choc. Dans la nuit, « des milliers de personnes » avaient envahi un terrain vague « pour construire une nouvelle ville », l’alerta son collègue péruvien.

    C’est moins l’invasion elle-même que la réaction de l’architecte européen qui m’intéresse ici. Longtemps collaborateur de Le Corbusier, Candilis a ensuite passé des années à concevoir, en Europe essentiellement, des très grands ensembles à bas prix, pour « les plus démunis ». Il voit dans le mouvement d’invasion urbaine à Lima un « raz de marée populaire », devant lequel les autorités cèdent et qui va « construire une maison, une ville, sans matériaux ni architectes, avec la seule force du Plus Grand Nombre et le seul espoir de survivre ». Le deuxième jour de l’invasion, sous les yeux de l’architecte devenu simple témoin, les maisons commencent à s’édifier avec des matériaux de récupération, des quartiers se forment et les habitants (« y compris les enfants ») votent pour désigner leurs responsables. « J’assistais émerveillé, écrit Candilis quelques années plus tard, à la naissance d’une véritable “communauté urbaine” », et il évoque, enthousiaste, « l’esprit même de la ville ».

    Je ne pense pas qu’il ait voulu dupliquer en France ce qu’il avait vu à Lima, mais certainement s’inspirer de ses principes. Il exprimait l’intense découverte que cet événement avait représentée pour lui, et surtout le fait que le faire-ville passe par un événement, qui est l’irruption d’un sujet citadin, porteur de l’esprit de la ville et faiseur de communauté urbaine. C’est ce sujet citadin et cette communauté urbaine qui font la ville et qui permettent de penser à nouveaux frais le modèle des instant cities, en le renversant sur lui-même en quelque sorte, contre l’idée qu’il puisse naître hors-sol et qu’il puisse produire des villes fantômes qui attendront leur peuplement.

    Ce partage d’expériences, pour devenir systématique et efficace sans être du mimétisme ni du collage formel, suppose une prise de conscience de l’égalité théorique de toutes les formes urbaines, que j’ai rappelée au tout début de cette réflexion. C’est une démarche qui ne demande ni exotisme ni populisme, mais une attention à ce qu’il y a de plus universel dans le #faire-ville, qui est une énergie de #rassemblement et de #mise_en_commun, dont la disparition, à l’inverse, engendre les étalements diffus et les ghettos qu’on connaît aussi aujourd’hui.

    https://formes.ca/territoire/articles/les-instant-cities-villes-reimaginees-sans-histoire-sans-avenir
    #villes_instantanées #urban_matter #urbanisme #présent #passé #futur

  • La Ville monde

    Mars 2016, faisant face à l’arrivée massive de réfugiés dans sa ville, Grande-Synthe, le Maire crée le premier camp UNHCR de France. Idéaliste et déterminé, l’architecte qui a conseillé à sa conception essaye de convaincre les acteurs de projeter ce lieu comme un quartier, mais sa pensée se cogne sans cesse à la réalité du terrain. De l’emménagement du camp à sa destruction, le réalisateur suit l’expérience dans toute sa complexité, ses espoirs, ses impasses, témoignant du rêve des uns devenu cauchemar des autres.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/53160

    #film #film_documentaire
    #migrations #asile #réfugiés #camp #campement #Grande-Synthe #Damien_Carême #camp_de_la_Linière #Cyrill_Hanappe #architecture #Utopia_56 #impensé #temporaire #urbanité #espace_public #ordre_républicain #France #dignité #sécurité #risques #drapeau #transit #identification #Afeji #urgence_humanitaire #Calais #jungle #bidonville #CAO #passeurs #ville_accueillante #quartiers_d'accueil #police #participation #incendie

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    1’32’15 : Maire de Mythilène (Grèce)

    « Mon très cher maire, toutes les municipalités ont besoin de joindre leurs forces, et grâce à de petites constructions, elles pourront supporter cette charge, qui peut être modeste, et si nous travaillons tous ensemble, elle peut même devenir bénéfique pour nos petites communes »