• Jordan releases cartoonist held over UAE drawing
    August 30, 2020 at 2:43 pm – Middle East Monitor
    https://www.middleeastmonitor.com/20200830-jordan-releases-cartoonist-held-over-uae-drawing

    Jordan on Sunday decided to release a cartoonist held for drawing a cartoon mocking a recent deal to normalize relations between the United Arab Emirates (UAE) and Israel, Anadolu reports.

    Emad Hajjaj was arrested by Jordanian police on charges of insulting an Arab country after he drew a caricature that mocks UAE Crown Prince Mohammed bin Zayed Al Nahyan, as Israel refused to allow the UAE to buy F-35 warplanes from the US despite Abu Dhabi’s normalization deal with Tel Aviv.
    #Jordanie #IsraelEAU
    “The Judiciary has ordered Hajjaj’s release,” his lawyer Marwan Salem told Anadolu Agency.

    The lawyer, however, did not give any further details, and there was no comment from Jordanian authorities on the report.

    On Friday, Human Rights Watch (HRW) called on the Jordanian authorities to immediately release Hajjaj and to drop the charges against him.

    On Aug. 13, the UAE and Israel announced a US-brokered agreement to normalize their relations, including opening embassies in each other’s territory.

    Palestinian groups, including the Palestinian Authority, have denounced the UAE-Israel deal, saying it does not serve the Palestinian cause and ignores the rights of Palestinians.

  • Les mouvements pour la justice environnementale face aux violences en #Inde
    https://www.cetri.be/Les-mouvements-pour-la-justice

    Défendre la terre et ses ressources expose à la violence en Inde. Si la répression physique à l’égard des militants est particulièrement visible et brutale, elle n’est pas la seule forme de violence. Les conflits socio-environnementaux, en hausse, révèlent une double réalité : celle d’une « distribution écologique » inégale et celle de résistances – acharnées et pacifiques – de la part de mouvements sociaux pour « la justice environnementale (...) #Alternatives_Sud_-_extraits

    / #Environnement, Inde, #Ecologie, #Contestation, #Extractivisme

  • La Sicile défie Rome en décidant de fermer tous ses centres de migrants

    Le président de la région Sicile, #Nello_Musumeci, a défié dimanche le gouvernement italien en publiant un arrêté de fermeture sur son territoire de tous les centres d’accueil de migrants, qu’il juge propices à la diffusion du coronavirus.

    https://twitter.com/Musumeci_Staff/status/1297247841807749127?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

    Des sources du ministère italien de l’Intérieur ont immédiatement précisé que cette mesure régionale était invalide, car de la #compétence de l’#Etat. « D’ici demain minuit, tous les migrants présents dans les « hot spots » et dans tous les centres d’accueil de Sicile devront être impérativement transférés vers des installations situées en dehors de l’île », peut-on lire dans l’arrêté d’une trentaine de pages.

    Interdiction d’entrer même avec des ONG

    Le texte ambitionne aussi d’interdire à tout migrant d’« entrer, de transiter et de faire escale sur le territoire de la région sicilienne avec des embarcations, grandes et petites, y compris celles des ONG ».

    Le président de Sicile explique sa décision par le fait qu’il « n’est pas possible de garantir le séjour sur cette île dans le respect des #mesures_sanitaires de prévention de la #contagion ».

    Dans un commentaire sur les réseaux sociaux, M. Musumeci (élu président de région grâce à une alliance de droite et d’extrême-droite) a estimé que "la Sicile ne peut pas être envahie pendant que l’Europe détourne le regard et que le gouvernement ne procède à aucune expulsion". Une prise de position qui lui a valu le soutien de Matteo Salvini, le chef de La Ligue (extrême droite) et ex-ministre de l’Intérieur qui s’était employé à empêcher les débarquements de migrants dans les ports italiens.

    1200 migrants à Lampedusa

    De nombreuses petites embarcations de migrants, essentiellement des Tunisiens, continuent d’accoster sur l’île de Lampedusa, au sud de la Sicile. Il y avait dimanche environ 1 200 migrants à Lampedusa, après le transfert d’environ 300 personnes depuis vendredi vers des structures d’accueil en Sicile.

    Le navire Sea-Watch 4, appartenant à une ONG allemande, a fait savoir dimanche qu’il avait actuellement à son bord 104 migrants dont 37 mineurs, retrouvés samedi et dimanche en mer au large des côtes libyennes.

    Des dizaines de migrants hébergés dans les centres siciliens se sont avérés positifs au coronavirus ces dernières semaines.

    https://www.letemps.ch/monde/sicile-defie-rome-decidant-fermer-centres-migrants

    #villes-refuge #Sicile #Italie #asile #migrations #réfugiés #covid-19 #centres_pour_réfugiés #centres_d'accueil #contamination #coronavirus #pandémie #fermeture #hotspots

    Une #résistance qui n’est pas celle de l’accueil, mais celle qui se fonde sur la rhétorique de l’invasion...

    ping @thomas_lacroix @isskein @karine4

    • Sicile : la #justice italienne rejette un #arrêté #anti-migrants

      La justice italienne a rejeté jeudi un récent décret du président régional de la Sicile ordonnant la fermeture de tous les centres d’accueil de migrants, ont rapporté les médias italiens. Les mesures annoncées par le gouverneur « semblent dépasser le cadre des compétences conférées aux régions », a estimé le tribunal.

      Dans une décision rendue jeudi 27 août, la justice italienne est allée à l’encontre de la volonté du président régional de la Sicile, #Nello_Musumeci. Saisi par le gouvernement, le tribunal administratif de Sicile a ordonné la suspension d’un arrêté ordonnant la fermeture de tous les centres d’accueil de migrants de Sicile (https://www.infomigrants.net/fr/post/26812/le-president-de-la-region-de-sicile-ordonne-la-fermeture-de-tous-les-c).

      Le 23 août, le gouverneur de Sicile Nello Musumeci, avait publié cet arrêté, effectif sur le territoire de l’île qui s’étend jusqu’à Lampedusa, jugeant que les centres d’accueil de migrants contribuaient à la diffusion du coronavirus.

      L’arrêté exigeait le transfert de tous les migrants présents dans les hotspots et les centres d’accueil en Sicile « vers des installations situées en dehors de l’île », et entendait leur interdire d’entrer, de transiter et de faire escale" dans la région « avec des embarcations, grandes et petites, y compris celles des ONG ».
      Pas d’’’aggravation concrète de la propagation du Covid-19’’

      Dans sa décision, le tribunal administratif a estimé « qu’aucune enquête rigoureuse n’a démontré l’existence d’une aggravation concrète (...) de la propagation du Covid-19 au sein de la population locale du fait du phénomène migratoire ».

      Les mesures annoncées par le gouverneur Musumeci « semblent dépasser le cadre des compétences conférées aux régions » dans la gestion du risque sanitaire lié au Covid-19. Elles ont par ailleurs « un impact décisif sur l’organisation et la gestion du phénomène migratoire sur le territoire italien, qui relève de la compétence exclusive de l’État (...) », toujours selon le tribunal.

      Ce tribunal doit se réunir à nouveau le 17 septembre, à la demande de la région de Sicile qui entend présenter d’autres documents pour plaider sa cause.
      Des dizaines de migrants hébergés dans les centres siciliens se sont avérés positifs au coronavirus ces dernières semaines. De nombreuses petites embarcations de migrants, essentiellement des Tunisiens, continuent d’accoster sur l’île de Lampedusa, au sud de la Sicile.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/26931/sicile-la-justice-italienne-rejette-un-arrete-anti-migrants

    • Le président de la région de Sicile ordonne la #fermeture de tous les centres d’accueil

      Invoquant « une invasion » et des risques sanitaires dans le cadre de la pandémie de coronavirus, le président de la région Sicile, en Italie, a ordonné, dimanche, l’évacuation et la fermeture immédiate de tous les hotspots et centres d’accueil pour migrants sur son territoire, y compris ceux sur l’île de Lampedusa. Une mesure « non valide » selon Rome.

      « La Sicile ne peut pas continuer à subir cette invasion de migrants. » Le président de la région Sicile, Nello Musumeci, a déclaré, samedi 22 août sur sa page Facebook, qu’il faisait évacuer et fermer tous les hotspots et centres d’accueil de son territoire, débordés, dit-il, par l’afflux de migrants. Ces infrastructures sont également, selon lui, propices à la diffusion du coronavirus puisqu’il n’y est actuellement pas possible de garantir le respect des mesures sanitaires et gestes barrières.


      https://twitter.com/Musumeci_Staff/status/1297247841807749127

      « D’ici demain minuit, tous les migrants présents dans les hotspots et dans tous les centres d’accueil de Sicile devront être impérativement transférés vers des installations situées en dehors de l’île », peut-on lire dans l’arrêté publié dimanche.

      En date du 23 août, quelque 1 200 migrants se trouvaient sur la seule île de Lampedusa, au sud de la Sicile, qui voit accoster de nombreuses embarcations de fortune avec à leur bord essentiellement des Tunisiens. Environ 300 autres personnes avaient déjà été transférées 48 heures plus tôt vers des structures d’accueil en Sicile.

      Des sources du ministère italien de l’Intérieur ont immédiatement précisé que cette mesure régionale de fermeture des centre d’accueil et hotspots n’était pas valide, car il s’agissait d’une compétence de l’État, indique l’AFP.

      Mais alors que des dizaines de migrants hébergés dans les centres siciliens se sont avérés positifs au coronavirus ces dernières semaines, Nello Musumeci accuse le gouvernement national et l’Union européenne de « détourner le regard » sur les récents afflux de migrants « largement sous-estimés », a-t-il encore écrit sur Facebook. Le dirigeant appelle Rome à fermer ses ports aux navires humanitaires ayant secouru des migrants comme l’avait décrété l’année dernière l’ex-ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini. Ce dernier s’est d’ailleurs fendu de plusieurs tweets pour exprimer toute sa solidarité avec le président sicilien.

      https://twitter.com/matteosalvinimi/status/1297485230933184512

      Le navire Sea Watch 4, de l’ONG allemande éponyme, a fait savoir dimanche qu’il avait actuellement à son bord 104 migrants dont 37 mineurs, secourus samedi et dimanche en mer au large des côtes libyennes. L’équipage pourrait rapidement demander leur débarquement en Italie et à Malte.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/26812/le-president-de-la-region-de-sicile-ordonne-la-fermeture-de-tous-les-c

  • Pour celleux qui seraient intéressé·es, nouveau compte seenthis (flux RSS) : @justiceinfo

    JusticeInfo.net est un site d’#information indépendant qui couvre l’actualité de la #justice en lien avec les #violences_de_masse, pour favoriser la #réconciliation et lutter contre l’#impunité dans des sociétés confrontées à de graves crises.

    Les tribunaux, les #commissions_Vérité, les programmes de #réparation, les processus de #réconciliation ou le travail de #mémoire sont des mécanismes de justice dite transitionnelle abondamment couverts par JusticeInfo.net. Les #crimes_de_masse, portant gravement atteinte à l’intégrité et à la dignité de communautés dans leur ensemble, ont aussi pris une nouvelle dimension : déforestation et accaparement de terres, violences migratoires, guerre de l’eau... Pour remplir pleinement sa mission d’information, JusticeInfo.net couvre également ces enjeux de société, dans la mesure où une procédure judiciaire ou parajudiciaire à dimension collective est engagée ou envisagée.

    https://www.justiceinfo.net/fr

    #justice #justice_transitionnelle

    ping @simplicissimus @reka @fil @karine4 @isskein @odilon

  • Abolir les prisons, la police et le système pénal
    Entretien avec Gwenola Ricordeau

    https://lavoiedujaguar.net/Abolir-les-prisons-la-police-et-le-systeme-penal-Entretien-avec-Gwen

    https://www.bastamag.net/Abolition-prison-police-abolitionnisme-feminisme-violences-sexistes-Entret

    Basta ! : Vous êtes féministe et vous voulez abolir la prison, donc là où on enferme les agresseurs. Ces positions sont-elles difficilement conciliables ?

    Ces positions sont plus que « conciliables ». Mon travail propose une analyse féministe du système pénal et de ce que celui-ci fait aux femmes. Cela permet de faire plusieurs constats. Tout d’abord, les personnes détenues sont pour l’essentiel des hommes, mais la vie des femmes de leur entourage, mère, sœur, compagne, fille, est souvent affectée par cette incarcération, notamment à travers les diverses formes de travail domestique qui sont attendues d’elles et qui incluent le soutien moral, à travers les visites, le courrier, etc. Par ailleurs, quand on regarde qui sont les femmes qui sont en prison, on note qu’elles partagent de nombreuses caractéristiques avec les hommes détenus : elles sont en grande partie d’origine populaire et issues de l’histoire de la colonisation et des migrations. Mais les femmes détenues ont aussi des particularités. Une très grande proportion d’entre-elles ont été victimes de violences sexuelles. Ces violences ont façonné leur parcours de vie, leur isolement social ou leur parcours délictuel. Et lorsqu’on examine la protection que les femmes peuvent attendre du système pénal, on ne peut que constater un échec flagrant. (...)

    #Gwenola_Ricordeau #féminisme #violences_sexuelles #prison #justice #police #abolition #réparation

  • il n’aura pas son portrait dans le journal mais quatre lignes dans « Le Canard enchaîné ».

    « Est condamné à 4 mois de prison ferme l’individu qui tente de faire croire à la police qu’il conduit mal car il est malentendant et malvoyant alors qu’il est à 1,4 gramme d’alcool et a fumé du cannabis. » (Tribunal correctionnel de Rennes, 29/1/20.)

    https://twitter.com/CJuridiques

    https://www.youtube.com/watch?v=_C8RY3W8NW8


    Renaud - C’est mon dernier bal

    #justice

  • L’été venu, le pharaon pâlit
    https://www.lemediatv.fr/articles/2020/lete-venu-le-pharaon-palit-v6jUvczUQta2ReeJSRTLsQ

    À Sanary-sur-Mer, Ferdinand Bernhard, 68 ans, a rempilé en mars pour un sixième mandat. Mi-juin, l’indéboulonnable maire de cette station balnéaire comparaissait devant la #Justice pour avoir confondu ses intérêts et ceux de sa commune.

    #Corruption #Municipales

  • La #répression_pénale de la #traite des êtres humains à des fins d’#exploitation du #travail en #Suisse

    Le CSDH identifie des problèmes et formule des recommandations

    La traite des êtres humains reste souvent impunie du fait de l’absence de témoignages des victimes. Il arrive en effet fréquemment que ces dernières ne soient pas en mesure, en raison de leur situation extrêmement précaire, de faire une déclaration juridiquement valable ou qu’elles ne soient plus en Suisse pour le faire. De plus, l’article 182 du code pénal, qui sanctionne la traite, fournit peu d’éléments aidant à appliquer ce concept juridique à une situation concrète. Tels sont les résultats d’une nouvelle étude que le CSDH a réalisée sur le sujet.

    En Suisse, les #condamnations pour traite d’êtres humains à des fins d’exploitation du travail sont rares. Pour connaître les raisons de cette situation, le CSDH avait analysé en 2019, dans une première étude, les jugements prononcés dans ce domaine et les #bases_légales qui le régissent. Il approfondit maintenant ses conclusions dans sa nouvelle étude, «  La répression pénale de la traite des êtres humains à des fins d’exploitation du travail en Suisse  », pour laquelle il a interrogé directement des spécialistes de l’inspection du travail, de la police, des tribunaux et des ministères publics.

    Une procédure trop dépendante du témoignage des victimes

    Il ressort de l’étude que le principal obstacle est l’importance centrale conférée au témoignage des victimes lors de l’administration des preuves durant la procédure pénale. Selon les professionnels interrogés, il est pratiquement impossible d’obtenir une condamnation sans ce témoignage. Les victimes ne sont toutefois souvent pas à même de fournir des déclarations utilisables en tribunal en raison de leur vulnérabilité et de leur vécu traumatisant. De plus, au moment du procès, si celui-ci a finalement lieu, il est fréquent qu’elles ne soient plus en Suisse, soit qu’elles en aient été expulsées, soit qu’elles l’aient quittée de leur propre chef.
    Entre clichés trompeurs et un article de loi très vague

    Des clichés persistants, qui voient par exemple dans les victimes de traite des individus forcément retenus par la contrainte et victimes de violence, constituent une autre difficulté. Une sorte de réaction en chaîne s’enclenche lorsqu’un cas ne correspond pas à ce stéréotype : la police craint qu’il ne soit difficile de rendre la traite des êtres humains plausible aux yeux du ministère public, et ce dernier nourrit la même crainte envers les juges. Les autorités préfèrent alors souvent qualifier les faits d’usure plutôt que de traite, pour augmenter les chances d’aboutir à une condamnation pénale.

    Ces difficultés s’expliquent en grande partie par la formulation vague de la disposition légale applicable, l’article 182 du code pénal suisse (CP), qui fait référence à des traités internationaux peu connus, ou pas systématiquement consultés par les autorités.
    Recommandation  : octroyer des autorisations de séjour, reformuler l’article 182 CP et obliger les autorités à collaborer entre elles

    L’étude se conclut sur plusieurs recommandations à l’intention des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires. Outre la sensibilisation des autorités compétentes, il s’agit avant tout d’améliorer la situation des victimes, en particulier en leur délivrant des autorisations de séjour et en les soutenant dans leur collaboration avec les instances de poursuite pénale, afin de les encourager à poursuivre la procédure, comme le prévoient les traités internationaux.

    Les auteures recommandent aussi de modifier l’art. 182 CP et d’adapter ses notions aux instruments internationaux, afin de pouvoir mieux détecter et réprimer les cas de traite d’êtres humains. De plus, pour faciliter l’instruction pénale de cas d’exploitation du travail qui n’entrent pas dans le champ de la définition de la traite d’êtres humains, elles conseillent de créer une nouvelle norme pénale spécifique à cette infraction, indépendante de la traite des êtres humains.

    Enfin, pour améliorer le travail en réseau, l’étude recommande de prévoir dans chaque canton une base légale qui formalise la nécessité de collaborer entre les différentes autorités concernées contre la traite des êtres humains, à des fins notamment d’exploitation du travail.

    https://www.skmr.ch/frz/domaines/migration/publications/exploitation-du-travail-empirique.html?zur=105

    –---

    #Rapport :


    https://www.skmr.ch/cms/upload/pdf/2020/200810_Etude_empirique__exploitation__travail.pdf
    #traite_d'êtres_humains #justice

  • What happens to migrants forcibly returned to Libya?

    ‘These are people going missing by the hundreds.’

    The killing last week of three young men after they were intercepted at sea by the EU-funded Libyan Coast Guard has thrown the spotlight on the fate of tens of thousands of migrants and asylum seekers returned to Libya to face detention, abuse and torture by traffickers, or worse.

    The three Sudanese nationals aged between 15 and 18 were shot dead on 28 July, reportedly by members of a militia linked to the Coast Guard as they tried to avoid being detained. They are among more than 6,200 men, women, and children intercepted on the central Mediterranean and returned to Libya this year. Since 2017, that figure is around 40,000.

    Over the last three months, The New Humanitarian has spoken to migrants and Libyan officials, as well as to UN agencies and other aid groups and actors involved, to piece together what is happening to the returnees after they are brought back to shore.

    It has long been difficult to track the whereabouts of migrants and asylum seekers after they are returned to Libya, and for years there have been reports of people going missing or disappearing into unofficial detention centres after disembarking.

    But the UN’s migration agency, IOM, told TNH there has been an uptick in people vanishing off its radar since around December, and it suspects that at least some returnees are being taken to so-called “data-collection and investigation facilities” under the direct control of the Ministry of Interior for the Government of National Accord.

    The GNA, the internationally recognised authority in Libya, is based in the capital, Tripoli, and has been fighting eastern forces commanded by general Khalifa Haftar for 16 months in a series of battles that has developed into a regional proxy war.

    Unlike official detention centres run by the GNA’s Directorate for Combating Illegal Migration (DCIM) – also under the Ministry of the Interior – and its affiliated militias, neither IOM nor the UN’s refugee agency, UNHCR, has access to these data-collection facilities, which are intended for the investigation of smugglers and not for detaining migrants.

    “We have been told that migrants are no longer in these [data-collection] facilities and we wonder if they have been transferred,” Safa Msehli, spokesperson for IOM in Libya, told TNH.

    “These are people going missing by the hundreds. We have also been told – and are hearing reports from community leaders – that people are going missing,” she said. “We feel the worst has happened, and that these locations [data-collection facilities] are being used to smuggle or traffic people.”

    According to IOM, more than half of the over 6,200 people returned to Libya this year – which includes at least 264 women and 202 children – remain unaccounted for after being loaded onto buses and driven away from the disembarkation points on the coast.

    Msehli said some people had been released after they are returned, but that their number was “200 maximum”, and that if others had simply escaped she would have expected them to show up at community centres run by IOM and its local partners – which most haven’t.

    Masoud Abdal Samad, a commander in the Libyan Coast Guard, denied all accusations of trafficking to TNH, even though the UN has sanctioned individuals in the Coast Guard for their involvement in people smuggling and trafficking. He also said he didn’t know where asylum seekers and migrants end up after they are returned to shore. “It’s not my responsibility. It’s DCIM that determines where the migrants go,” he said.

    Neither the head of the DCIM, Al Mabrouk Abdel-Hafez, nor the media officer for the interior ministry, Mohammad Abu Abdallah, responded to requests for comment from TNH. But the Libyan government recently told the Wall Street Journal that all asylum seekers and migrants returned by the Coast Guard are taken to official detention centres.
    ‘I can’t tell you where we take them’

    TNH spoke to four migrants – three of whom were returned by the Libyan Coast Guard and placed in detention, one of them twice. All described a system whereby returned migrants and asylum seekers are being routinely extorted and passed between different militias.

    Contacted via WhatsApp, Yasser, who only gave his first name for fear of retribution for exposing the abuse he suffered, recounted his ordeal in a series of conversations between May and June.

    The final stage of his journey to start a new life in Europe began on a warm September morning in 2019 when he squeezed onto a rubber dinghy along with 120 other people in al-Garabulli, a coastal town near Tripoli. The year before, the 33-year-old Sudanese asylum seeker had escaped from conflict in his village in the Nuba Mountains to search for safety and opportunity.

    By nightfall, those on board the small boat spotted a reconnaissance aircraft, likely dispatched as part of an EU or Italian aerial surveillance mission. It appears the aircraft alerted the Libyan Coast Guard, which soon arrived to drag them onto their boat and back to war-torn Libya.

    Later that day, as the boat approached the port, Yasser overheard a uniformed member of the Coast Guard speaking on the phone. The man said he had around 100 migrants and was willing to sell each one for 500 Libyan dinars ($83).

    “Militias buy and sell us to make a profit in this country,” Yasser told TNH months later, after he escaped. “In their eyes, refugees are just an investment.”

    When Yasser stepped off the Coast Guard boat in Tripoli’s port, he saw dozens of people he presumed were aid workers tending to the injured. He tried to tell them that he and the others were going to be sold to a militia, but the scene was frantic and he said they didn’t listen.

    “Militias buy and sell us to make a profit in this country. In their eyes, refugees are just an investment.”

    Yasser couldn’t recall which organisation the aid workers were from. Whoever was there, they watched Libyan authorities herd Yasser and the other migrants onto a handful of buses and drive them away.

    IOM, or UNHCR, or one of their local partners are usually present at disembarkation points when migrants are returned to shore. The two UN agencies, which receive significant EU funding for their operations in Libya and have been criticised for participating in the system of interception and detention, say they tend to the injured and register asylum seekers. They also said they count the number of people returned from sea and jot down their nationalities and gender.

    But both agencies told TNH they are unable to track where people go next because Libyan authorities do not keep an official database of asylum seekers and migrants intercepted at sea or held in detention centres.

    News footage – and testimonies from migrants and aid workers – shows white buses with DCIM logos frequently pick up those disembarking. TNH also identified a private bus company that DCIM contracts for transportation. The company, called Essahim, imported 130 vehicles from China before beginning operations in September 2019.

    On its Facebook page, Essahim only advertises its shuttle bus services to Misrata airport, in northwest Libya. But a high-level employee, who asked TNH not to disclose his name for fear of reprisal from Libyan authorities, confirmed that the company picks up asylum seekers and migrants from disembarkation points on the shore.

    He said all of Essahim’s buses are equipped with a GPS tracking system to ensure drivers don’t deviate from their route. He also emphasised that the company takes people to “legitimate centres”, but he refused to disclose the locations.

    “You have to ask the government,” he told TNH. “I can’t tell you where we take them. It’s one of the conditions in the contract.”

    Off the radar

    Since Libya’s 2011 revolution, state security forces – such as the Coast Guard and interior ministry units – have mostly consisted of a collection of militias vying for legitimacy and access to sources of revenue.

    Migrant detention centres have been particularly lucrative to control, and even the official ones can be run by whichever local militia or armed group holds sway at a particular time. Those detained are not granted rights or legal processes, and there have been numerous reports of horrific abuse, and deaths from treatable diseases like tuberculosis.

    Facts regarding the number of different detention centres and who controls them are sketchy, especially as they often close and re-open or come under new management, and as territory can change hands between the GNA and forces aligned with Haftar. Both sides have a variety of militias fighting alongside them, and there are splits within the alliances.

    But IOM’s Msehli told TNH that as of 1 August that there are 11 official detention centres run by DCIM, and that she was aware of returned migrants also being taken to what she believes are four different data-collection and investigation facilities – three in Tripoli and one in Zuwara, a coastal city about 100 kilometres west of the capital. The government has not disclosed how many data-collection centres there are or where they are located.

    Beyond the official facilities, there are also numerous makeshift compounds used by smugglers and militias – especially in the south and in the former Muammar Gaddafi stronghold of Bani Walid – for which there is no data, according to a report by the Global Initiative Against Transnational Organised Crime (GI).

    Yasser told TNH he had no idea if he was in an official DCIM-run detention centre or an unofficial site after he was pulled off the bus that took him to a makeshift prison from the port of Tripoli. Unless UN agencies show up, it is hard for detainees to tell the difference. Conditions are dismal and abuses occur in both locations: In unofficial facilities the extortion of detainees is systematic, while in official centres it tends to be carried out by individual staff members, according to the GI report.

    Between Yasser’s description and information from an aid group that gained access to the facility – but declined to be identified for fear of jeopardising its work – TNH believes Yasser was taken to an informal centre in Tripoli called Shaaria Zawiya, outside the reach of UN agencies. Msehli said IOM believes it is a data-collection and investigation facility.

    During the time Yasser was there, the facility was under the control of a militia commander with a brutal reputation, according to a high-level source from the aid group. The commander was eventually replaced in late 2019, but not before trying to extort hundreds of people, including Yasser.

    Several nights after he arrived at the centre, everyone being held there was ordered to pay a 3,000 Libyan dinar ransom – about $500 on the Libyan black market. The militia separated detainees by nationality and tossed each group a cell phone. They gave one to the Eritreans, one to the Somalis, and one to the Sudanese. The detainees were told to call their families and beg, Yasser recalled.

    Those who couldn’t pay languished in the centre until they were sold for a lower sum to another militia, which would try to extort them for a smaller ransom to earn a profit. This is a widely reported trend all across Libya: Militias sell migrants they can’t extort to make space for new hostages.

    Yasser’s friends and family were too poor to pay for his release, yet he clung to hope that he would somehow escape. He watched as the militia commander beat and intimidated other asylum seekers and migrants in the centre, but he was too scared to intervene. As the weeks passed, he started to believe nobody would find him.

    Then, one day, he saw a couple of aid workers. They came to document the situation and treat the wounded. “The migrants who spoke English whispered for help, but [the aid workers] just kept silent and nodded,” Yasser said.

    The aid workers were from the same NGO that identified the data-collection facility to TNH. The aid group said it suspects that Libyan authorities are taking migrants to two other locations in Tripoli after disembarkation: a data-collection and investigation facility in a neighbourhood called Hay al-Andulus, and an abandoned tobacco factory in another Tripoli suburb. “I know the factory exists, but I have no idea how many people are inside,” the source said, adding that the aid group had been unable to negotiate access to either location.

    “We were treated like animals.”

    Msehli confirmed that IOM believes migrants have been taken to both compounds, neither of which are under DCIM control. She added that more migrants are ending up in another unofficial location in Tripoli.

    After languishing for two months, until November, in Shaaria Zawiya, Yasser said he was sold to a militia manning what he thinks was an official detention centre. He assumed the location was official because uniformed UNHCR employees frequently showed up with aid. When UNHCR wasn’t there, the militia still demanded ransoms from the people inside.

    “We were treated like animals,” Yasser said. “But at least when UNHCR visited, the militia fed us more food than usual.”

    Tariq Argaz, the spokesperson for UNHCR in Libya, defended the agency’s aid provision to official facilities like this one, saying: “We are against the detention of refugees, but we have a humanitarian imperative to assist refugees wherever they are, even if it is a detention centre.”

    Growing pressure on EU to change tack

    The surge in disappearances raises further concerns about criminality and human rights abuses occurring within a system of interception and detention by Libyan authorities that the EU and EU member states have funded and supported since 2017.

    The aim of the support is to crack down on smuggling networks, reduce the number of asylum seekers and migrants arriving in Europe, and improve detention conditions in Libya, but critics say it has resulted in tens of thousands of people being returned to indefinite detention and abuse in Libya. There is even less oversight now that asylum seekers and migrants are ending up in data-collection and investigation facilities, beyond the reach of UN agencies.

    The escalating conflict in Libya and the coronavirus crisis have made the humanitarian situation for asylum seekers and migrants in the country “worse than ever”, according to IOM. At the same time, Italy and Malta have further turned their backs on rescuing people at sea. Italy has impounded NGO search and rescue ships, while both countries have repeatedly failed to respond, or responded slowly, to distress calls, and Malta even hired a private fishing vessel to return people rescued at sea to Libya.

    “We believe that people shouldn’t be returned to Libya,” Msehli told TNH. “This is due to the lack of any protection mechanism that the Libyan state takes or is able to take.”

    There are currently estimated to be at least 625,000 migrants in Libya and 47,859 registered asylum seekers and refugees. Of this number, around 1,760 migrants – including 760 registered asylum seekers and refugees – are in the DCIM-run detention centres, according to data from IOM and UNHCR, although IOM’s data only covers eight out of the 11 DCIM facilities.

    The number of detainees in unofficial centres and makeshift compounds is unknown but, based on those unaccounted for and the reported experiences of migrants, could be many times higher. A recent estimate from Liam Kelly, director of the Danish Refugee Council in Libya, suggests as many as 80,000 people have been in them at some point in recent years.

    There remains no clear explanation why some people intercepted attempting the sea journey appear to be being taken to data-collection and investigation facilities, while others end up in official centres. But researchers believe migrants are typically taken to facilities that have space to house new detainees, or other militias may strike a deal to purchase a new group to extort them.

    In a leaked report from last year, the EU acknowledged that the GNA “has not taken steps to improve the situation in the centres”, and that “the government’s reluctance to address the problems raises questions of its own involvement”.

    The UN, human rights groups, researchers, journalists and TNH have noted that there is little distinction between criminal groups, militias, and other entities involved in EU-supported migration control activities under the GNA.

    A report released last week by UNHCR and the Mixed Migration Centre (MMC) at the Danish Refugee Council said that migrants being smuggled and trafficked to the Mediterranean coast had identified the primary perpetrators of abuses as state officials and law enforcement.

    Pressure on the EU over its proximity to abuses resulting from the interception and detention of asylum seekers and migrants in Libya is mounting. International human rights lawyers have filed lawsuits to the International Criminal Court (ICC), the UN human rights committee, and the European Court of Human Rights to attempt to hold the EU accountable.

    Peter Stano, the EU Commission’s official spokesperson for External Affairs, told TNH that the EU doesn’t consider Libya a safe country, but that its priority has always been to stop irregular migration to keep migrants from risking their lives, while protecting the most vulnerable.

    “We have repeated again and again, together with our international partners in the UN and African Union, that arbitrary detention of migrants and refugees in Libya must end, including to Libyan authorities,” he said. “The situation in these centres is unacceptable, and arbitrary detention of migrants and refugees upon disembarkation must stop.”

    For Yasser, it took a war for him to have the opportunity to escape from detention. In January this year, the facility he was in came under heavy fire during a battle in the war for Tripoli. Dozens of migrants, including Yasser, made a run for it.

    He is now living in a crowded house with other Sudanese asylum seekers in the coastal town of Zawiya, and says that returning to the poverty and instability in Sudan is out of the question. With his sights set on Europe, he still intends to cross the Mediterranean, but he’s afraid of being intercepted by the Libyan Coast Guard, trafficked, and extorted all over again.

    “It’s a business,” said Yasser. “Militias pay for your head and then they force you to pay for your freedom.”

    https://www.thenewhumanitarian.org/news-feature/2020/08/05/missing-migrants-Libya-forced-returns-Mediterranean

    #chronologie #timeline #time-line #migrations #asile #réfugiés #chiffres #statistiques #pull-back #pull-backs #push-backs #refoulements #disparitions #torture #décès #morts #gardes-côtes_libyens #détention #centres_de_détention #milices

    ping @isskein

    • The legal battle to hold the EU to account for Libya migrant abuses

      ‘It’s a well known fact that we’re all struggling here, as human rights practitioners.’

      More than 6,500 asylum seekers and migrants have been intercepted at sea and returned to Libya by the Libyan Coast Guard so far this year. Since the EU and Italy began training, funding, equipping, and providing operational assistance to the Libyan Coast Guard in 2017, that number stands at around 40,000 people.

      Critics say European support for these interceptions and returns is one of the most glaring examples of the trade-off being made between upholding human rights – a fundamental EU value – and the EU’s determination to reduce migration to the continent.

      Those intercepted at sea and returned to Libya by the Libyan Coast Guard – predominantly asylum seekers and migrants from East and West Africa – face indefinite detention, extortion, torture, sexual exploitation, and forced labour.

      This year alone, thousands have disappeared beyond the reach of UN agencies after being disembarked. Migration detention in Libya functions as a business that generates revenue for armed groups, some of whom have also pressed asylum seekers and migrants into military activities – a practice that is likely a war crime, according to Human Rights Watch.

      All of this has been well documented and widely known for years, even as the EU and Italy have stepped up their support for the Libyan Coast Guard. Yet despite their key role in empowering the Coast Guard to return people to Libya, international human rights lawyers have struggled to hold the EU and Italy to account. Boxed in by the limitations of international law, lawyers have had to find increasingly innovative legal strategies to try to establish European complicity in the abuses taking place.

      As the EU looks to expand its cooperation with third countries, the outcome of these legal efforts could have broader implications on whether the EU and its member states can be held accountable for the human rights impacts of their external migration policies.

      “Under international law there are rules… prohibiting states to assist other states in the commission of human rights violations,” Matteo de Bellis, Amnesty International’s migration researcher, told The New Humanitarian. “However, those international rules do not have a specific court where you can litigate them, where individuals can have access to remedy.”

      In fact, human rights advocates and lawyers argue that EU and Italian support for the Libyan Coast Guard is designed specifically to avoid legal responsibility.

      “For a European court to have jurisdiction over a particular policy, a European actor must be in control... of a person directly,” said Itamar Mann, an international human rights lawyer. “When a non-European agent takes that control, it’s far from clear that [a] European court has jurisdiction. So there is a kind of accountability gap under international human rights law.”
      ‘The EU is not blameless’

      When Italy signed a Memorandum of Understanding in February 2017 with Libya’s internationally recognised Government of National Accord (GNA) “to ensure the reduction of illegal migratory flows”, the agreement carried echoes of an earlier era.

      In 2008, former Italian prime minister Silvio Berlusconi signed a friendship treaty with Libyan dictator Muammar Gaddafi that, among other things, committed the two countries to working together to curb irregular migration.

      The following year, Italian patrol boats began intercepting asylum seekers and migrants at sea and returning them to Libya. In 2012, the European Court of Human Rights, an international court based in Strasbourg, France – which all EU member states are party to – ruled that the practice violated multiple articles of the European Convention on Human Rights.

      The decision, in what is known as the Hirsi case, was based on the idea that Italy had established “extraterritorial jurisdiction” over asylum seekers and migrants when it took them under their control at sea and had violated the principle of non-refoulement – a core element of international refugee law – by forcing them back to a country where they faced human rights abuses.

      Many states that have signed the 1951 refugee convention have integrated the principle of non-refoulement into their domestic law, binding them to protect asylum seekers once they enter a nation’s territory. But there are divergent interpretations of how it applies to state actors in international waters.

      By the time of the Hirsi decision, the practice had already ended and Gaddafi had been toppled from power. The chaos that followed the Libyan uprising in 2011 paved the way for a new era of irregular migration. The number of people crossing the central Meditteranean jumped from an average of tens of thousands per year throughout the late 1990s and 2000s to more than 150,000 per year in 2014, 2015, and 2016.

      Reducing these numbers became a main priority for Italy and the EU, and they kept the lessons of the Hirsi case in mind as they set about designing their policies, according to de Bellis.

      Instead of using European vessels, the EU and Italy focused on “enabling the Libyan authorities to do the dirty job of intercepting people at sea and returning them to Libya”, he said. “By doing so, they would argue that they have not breached international European law because they have never assumed control, and therefore exercised jurisdiction, over the people who have then been subjected to human rights violations [in Libya].”

      The number of people crossing the central Mediterranean has dropped precipitously in recent years as EU policies have hardened, and tens of thousands of people – including those returned by the Coast Guard – are estimated to have passed through formal and informal migration detention centres in Libya, some of them getting stuck for years and many falling victim to extortion and abuse.

      “There is always going to be a debate about, is the EU responsible… [because] it’s really Libya who has done the abuses,” said Carla Ferstman, a human rights law professor at the University of Essex in England. “[But] the EU is not blameless because it can’t pretend that it didn’t know the consequences of what it was going to do.”

      The challenge for human rights lawyers is how to legally establish that blame.
      The accountability gap

      Since 2017, the EU has given more than 91 million euros (about $107 million) to support border management projects in Libya. Much of that money has gone to Italy, which implements the projects and has provided its own funding and at least six patrol boats to the Libyan Coast Guard.

      One objective of the EU’s funding is to improve the human rights and humanitarian situation in official detention centres. But according to a leaked EU document from 2019, this is something the Libyan government had not been taking steps to do, “raising the question of its own involvement”, according to the document.

      The main goal of the funding is to strengthen the capacity of Libyan authorities to control the country’s borders and intercept asylum seekers and migrants at sea. This aspect of the policy has been effective, according to a September 2019 report by the UN secretary-general.

      “All our action is based on international and European law,” an EU spokesperson told the Guardian newspaper in June. “The European Union dialogue with Libyan authorities focuses on the respect for human rights of migrants and refugees.”

      The EU has legal obligations to ensure that its actions do not violate human rights in both its internal and external policy, according to Ferstman. But when it comes to actions taken outside of Europe, “routes for those affected to complain when their rights are being violated are very, very weak,” she said.

      The EU and its member states are also increasingly relying on informal agreements, such as the Memorandum of Understanding with Libya, in their external migration cooperation.

      “Once the EU makes formal agreements with third states… [it] is more tightly bound to a lot of human rights and refugee commitments,” Raphael Bossong, a researcher at the German Institute for International and Security Affairs (SWP) in Berlin, told TNH. “Hence, we see a shift toward less binding or purely informal arrangements.”

      Lawyers and researchers told TNH that the absence of formal agreements, and the combination of EU funding and member state implementation, undermines the standing of the EU Parliament and the Court of Justice, the bloc’s supreme court, to act as watchdogs.

      Efforts to challenge Italy’s role in cooperating with Libya in Italian courts have also so far been unsuccessful.

      “It’s a well known fact that we’re all struggling here, as human rights practitioners… to grapple with the very limited, minimalistic tools we have to address the problem at hand,” said Valentina Azarova, a lawyer and researcher affiliated with the Global Legal Action Network (GLAN), a nonprofit organisation that pursues international human rights litigation.

      Uncharted territory

      With no clear path forward, human rights lawyers have ventured into uncharted territory to try to subject EU and Italian cooperation with Libya to legal scrutiny.

      Lawyers called last year for the International Criminal Court to investigate the EU for its alleged complicity in thousands of deaths in the Mediterranean, and legal organisations have filed two separate complaints with the UN Human Rights Committee, which has a quasi-judicial function.

      In November last year, GLAN also submitted a case, called S.S. and others v. Italy, to the European Court of Human Rights that aims to build on the Hirsi decision. The case argues that – through its financial, material, and operational support – Italy assumes “contactless control” over people intercepted by Libyan Coast Guard and therefore establishes jurisdiction over them.

      “Jurisdiction is not only a matter of direct, effective control over bodies,” Mann, who is part of GLAN, said of the case’s argument. “It’s also a matter of substantive control that can be wielded in many different ways.”

      GLAN, along with two Italian legal organisations, also filed a complaint in April to the European Court of Auditors, which is tasked with checking to see if the EU’s budget is implemented correctly and that funds are spent legally.

      The GLAN complaint alleges that funding border management activities in Libya makes the EU and its member states complicit in the human rights abuses taking place there, and is also a misuse of money intended for development purposes – both of which fall afoul of EU budgetary guidelines.

      The complaint asks for the EU funding to be made conditional on the improvement of the situation for asylum seekers and migrants in the country, and for it to be suspended until certain criteria are met, including the release of all refugees and migrants from arbitrary detention, the creation of an asylum system that complies with international standards, and the establishment of an independent, transparent mechanism to monitor and hold state and non-state actors accountable for human rights violations against refugees and migrants.

      The Court of Auditors is not an actual courtroom or a traditional venue for addressing human rights abuses. It is composed of financial experts who conduct an annual audit of the EU budget. The complaint is meant to encourage them to take a specific look at EU funding to Libya, but they aren’t obligated to do so.

      “To use the EU Court of Auditors to get some kind of human rights accountability is an odd thing to do,” said Ferstman, who is not involved in the complaint. “It speaks to the [accountability] gap and the absence of clear approaches.”

      “[Still], it is the institution where this matter needs to be adjudicated, so to speak,” Azarova, who came up with the strategy, added. “They are the experts on questions of EU budget law.”

      Closing the gap?

      If successful, the Court of Auditors complaint could change how EU funding for Libya operates and set a precedent requiring a substantive accounting of how money is being spent and whether it ends up contributing to human rights violations in other EU third-country arrangements, according to Mann. “It will be a blow to the general externalisation pattern,” he said.

      Ferstman cautioned, however, that its impact – at least legally – might not be so concrete. “[The Court of Auditors] can recommend everything that GLAN has put forward, but it will be a recommendation,” she said. “It will not be an order.”

      Instead, the complaint’s more significant impact might be political. “It could put a lot of important arsenal in the hands of the MEPs [Members of the European Parliament] who want to push forward changes,” Ferstman said.

      A European Court of Human Rights decision in favour of the plaintiffs in S.S. and others v Italy could be more decisive. “It would go a long way towards addressing that [accountability] gap, because individuals will be able to challenge European states that encourage and assist other countries to commit human rights violations,” de Bellis said.

      If any or all of the various legal challenges that are currently underway are successful, Bossong, from SWP, doesn’t expect them to put an end to external migration cooperation entirely. “Many [external] cooperations would continue,” he said. “[But] policy-makers and administrators would have to think harder: Where is the line? Where do we cross the line?”

      The Court of Auditors will likely decide whether to review EU funding for border management activities in Libya next year, but the European Court of Human Rights moves slowly, with proceedings generally taking around five years, according to Mann.

      Human rights advocates and lawyers worry that by the time the current legal challenges are concluded, the situation in the Mediterranean will again have evolved. Already, since the beginning of the coronavirus pandemic, states such as Malta and Greece have shifted from empowering third countries to intercept people at sea to carrying out pushbacks directly.

      “What is happening now, particularly in the Aegean, is much more alarming than the facts that generated the Hirsi case in terms of the violence of the actual pushbacks,” Mann said.

      Human rights lawyers are already planning to begin issuing challenges to the new practices. As they do, they are acutely aware of the limitations of the tools available to them. Or, as Azarova put it: “We’re dealing with symptoms. We’re not addressing the pathology.”

      https://www.thenewhumanitarian.org/analysis/2020/08/10/Libya-migrant-abuses-EU-legal-battle

      #justice

  • In machines we trust
    https://forms.technologyreview.com/in-machines-we-trust

    Don’t believe everything you hear. Some of the most important decisions in our lives are being made by artificial intelligence, determining things like who gets into college, lands a job, receives social services, or goes to jail—often without us having any clue. In season one of In Machines We Trust, host Jennifer Strong and the team at MIT Technology Review explore the powerful ways that AI is shaping modern life. We’ll meet a man who was wrongfully arrested after an algorithm led police (...)

    #santé #pauvreté #enseignement #recrutement #reconnaissance #prédiction #justice #facial #police #biométrie (...)

    ##santé ##pauvreté ##algorithme

  • L’Elysée paie en partie les frais de justice de Claude Guéant, ex-secrétaire général de l’Elysée et ex-ministre de Nicolas Sarkozy
    https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/l-elysee-paie-en-partie-les-frais-de-justice-de-claude-gueant-ex-secret

    #délinquants_d'état

    Ces dépenses pour la « protection juridique » d’actuels ou ex-collaborateurs de la présidence de la République sont légales.

    #dingues !
    #privilèges
    #caste
    #république_mon_cul
    #aristocratie_élective
    #entre_soi

    • Dans cette même assemblée, il voudrait que les jeunes en prison prennent pour référence les militaires plutôt que les terroristes.
      Je ne sais pas si les djeunes font bien la différence, en ce moment, entre un militaire et un terroriste ? moi le premier et j’ai 4 ans de moins que le garde des sceaux.

    • C’est dingue comment ce type est à côté de la plaque. "Il y a aura peut-être un jour les droits de l’homme et de la femme, mais pour l’instant je dis « droits de l’homme » et puis quand je dis ""français, j’entends français et françaises" .
      C’est curieux, parce que j’ai beau le répéter plusieurs fois mais moi j’entends pas du tout « françaises » dans « français » pas plus que « femme » dans « droits de l’homme ».
      On est prévenu, un homme à ce stade qui arrive à entendre des mots au féminin sans les dire, va continuer à omettre les femmes et à dire « droits de l’homme » en place de « droits humains » et « français » en place de « françaises et français ».
      D’autre part, arriver à devenir garde des sceaux sans connaitre les chiffres des non condamnations pour viol ou tentatives, je retournerai au bac à sable garder les sots.
      #femmes #viols

    • Pour 100 viols et tentatives, une seule condamnation : Dupond-Moretti a-t-il raison de douter de ce chiffre ?

      Bonjour,

      Vous nous interrogez sur l’échange qui s’est tenu lundi 20 juillet, en commission des lois de l’Assemblée nationale, entre Hervé Saulignac, député socialiste de l’Ardèche, et le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti. Le premier interroge le second sur la réponse pénale apportée aux viols et tentatives de viol. Le député a publié sur Twitter une vidéo de son intervention. Et la réponse du garde des Sceaux est visible en intégralité dans un tweet de LCP.

      Voici la retranscription de leur échange :

      Hervé Saulignac : Je voudrais vous interroger sur les 93 000 femmes subissant un viol ou une tentative de viol chaque année, d’après une enquête qui a été menée par votre ministère il y a trois ans de cela […] 1 000, c’est le nombre de condamnations qui sont prononcées chaque année pour ces crimes-là. Si seulement 1% des viols et tentatives mènent à une condamnation, cela pourrait signifier que 99% ne mènent à rien. Et il y a là, vous en conviendrez, une belle marge d’amélioration pour votre ministère. Je pourrais aussi évoquer ces 20% de victimes déclarées qui portent plainte. Ou bien encore un dixième de ces plaintes qui aboutissent à une condamnation pour viol. Alors, Monsieur le ministre, vous avez dit à plusieurs reprises vouloir réconcilier les Français avec leur justice. Ma question est extrêmement simple : comment comptez-vous réconcilier les Françaises avec leur justice ? [Comment] leur redonner confiance quand 99% des viols et tentatives n’entraînent aucune conséquence pour leurs auteurs ?

      Eric Dupond-Moretti : _Monsieur Saulignac, je ne sais pas d’où vous tenez ces chiffres. […]

      HS : C’est une enquête de votre propre ministère.

      EDM : D’accord. Je souhaiterais savoir comment on les obtient, ces chiffres. Parce que c’est au fond assez curieux, de pouvoir dire qu’autant de faits ont été avérés sans que des plaintes aient été déposées. Je n’ignore pas qu’un certain nombre de plaintes n’aboutissent pas, ça, c’est une évidence. Ces chiffres-là me paraissent effrayants. S’ils correspondent à une réalité. Effrayants. […] Ces chiffres-là me paraissent quand même… je ne dis pas « infondés ». Mais je vais revoir ce que vous venez d’évoquer, je vais le regarder dans le détail, et je vous fais la promesse qu’on en reparlera la fois prochaine. Je veux voir comment 99%, selon vous, des viols ne seraient pas traités. Et si c’est le cas…

      HS : Viols et tentatives…

      EDM : Oui, ça reste un crime, la tentative est punie comme le viol. Et si 99% de ces crimes ne sont pas traités, il y a quelque chose qui ne marche pas, mais alors pas du tout. Et il faut immédiatement remédier à cela. Je ne peux pas vous en dire plus. Je suis circonspect sur ces chiffres. Je veux les regarder. Je veux voir comment ils ont été obtenus. Parce que comment peut-on savoir qu’un viol a été perpétré s’il n’y a pas de plainte ? Et s’il y a des plaintes enregistrées, je voudrais vérifier qu’à 99% elles ne sont pas traitées. Alors là, ça tient à quoi : à l’inertie des parquets ? A l’inertie de la police ? Je le dis, si ces chiffres sont avérés, je suis extrêmement inquiet. Et comptez sur moi pour le vérifier. Dès demain, on va faire cette vérification.

      CheckNews avait déjà effectué cette vérification fin 2017, puis début 2019. Quoique légèrement mal sourcés, les chiffres avancés par le député Saulignac sont globalement exacts. Quant au raisonnement qui le mène à estimer que « seulement 1% des viols et tentatives mènent à une condamnation, [ce qui] pourrait signifier que 99% ne mènent à rien », il est compréhensible, quoique discutable.

      Selon plusieurs médias, Eric Dupond-Moretti, à la suite d’une suspension de séance, serait partiellement revenu sur ses propos : « J’avais mal compris : c’est 99% des viols supposés commis qui ne font pas l’objet d’une dénonciation. » Nous n’avons pas pu l’entendre dire cela dans la vidéo disponible sur le site de l’Assemblée (l’échange avec le député a lieu autour d’1h30, et la suspension de séance a lieu peu de temps après).

      Au moins 94 000 viols et tentatives par an en France

      Le chiffre de 93 000 viols et tentatives de viols chaque année, avancé par Hervé Saulignac, est un chiffre que l’on retrouve dans la lettre annuelle de 2017 de l’Observatoire des violences faites aux femmes, rattaché à la mission interministérielle pour la protection des femmes et la lutte contre la traite des êtres humains (Miprof), qui dépend du ministère (à l’époque secrétariat d’Etat) chargé de l’Egalité entre les femmes et les hommes.

      Le chiffre est même supérieur dans l’édition la plus récente de cette lettre (novembre 2019) : on y lit que « 94 000 femmes majeures déclarent avoir été victimes de viols et/ou de tentatives de viol sur une année. » Et plus loin : « 0,4% des femmes de 18 à 75 ans, soit environ 94 000, ont déclaré avoir été victimes de ces faits. »

      Précisons que ce chiffre émane de l’enquête Cadre et de vie et sécurité (CVS), que mène annuellement l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee), en partenariat, notamment, avec l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ), qui dépend du Premier ministre, et l’un de ses organismes indépendants, l’Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale (ONDRP).

      On notera, à cet égard, que ce n’est pas le ministère d’Eric Dupond-Moretti qui produit cette information, contrairement à ce qu’avance le député Saulignac.

      Ce chiffre de 94 000 est calculé à partir d’une moyenne sur les années 2012 à 2019 – chaque année, au premier trimestre, entre 20 et 25 000 ménages sont interrogés, précisent les auteurs de l’enquête CVS. Aussi, la lettre de l’Observatoire des violences faites aux femmes de novembre 2019 s’attache à préciser que l’enquête CVS est une étude de victimation, c’est-à-dire qui s’appuie sur les déclarations des personnes. Ce qui induit, relève la lettre, que « ces résultats sont des ordres de grandeur s’approchant de la réalité mais s’écartant légèrement de ce qu’aurait donné une interrogation exhaustive de la population. Il s’agit de ce que déclarent les personnes interrogées, certaines violences peuvent donc être sous-déclarées. »

      Et d’ajouter que « l’enquête CVS ne permet pas de rendre compte de manière exhaustive des viols et des tentatives de viol en France puisque certaines catégories de la population ne sont pas interrogées (personnes âgées de moins de 18 ans et de plus de 75 ans, personnes sans domicile ou vivant en collectivité [prisons, foyers…], personnes vivant en outre-mer) ».

      Environ 17% de plaintes

      Le député Saulignac avance également que seulement 20% des victimes déclarées de viol ou d’une tentative portent plainte. Un chiffre peut-être légèrement surestimé.

      D’après le ministère de l’Intérieur (et toujours pas le ministère de la Justice), les services de police et de gendarmerie ont enregistré 22 900 plaintes pour viol en 2019. En augmentation (+19%) par rapport à 2018. Toutefois, cette documentation ne précise pas la part de femmes parmi les plaignants.

      Il faut donc partir des chiffres de 2018. Cette année-là, « 18 800 personnes ont été enregistrées comme victimes de viols par la police et la gendarmerie en France métropolitaine, dont 88% de femmes », écrit le ministère de l’Intérieur. Soit 16 544 femmes « enregistrées », c’est-à-dire ayant porté plainte pour viol. Le service statistique de la place Beauvau reconnaît toutefois que les chiffres des atteintes sexuelles faisant l’objet de plaintes dont il dispose « [sont] affecté[s] par une forte sous-déclaration de ces faits aux forces de sécurité ».

      Si l’on rapporte ces 16 544 plaintes pour viols aux 94 000 viols et tentatives déclarés, on obtient un taux de plainte de 17,6%. Mais ce calcul est discutable. Premièrement, parce que le chiffre de 94 000 est une moyenne sur plusieurs années, alors que le nombre de plaintes ne porte que sur 2018. Deuxièmement, parce que le premier indicateur est déclaratif alors que le second est le résultat de remontées administratives. Cela permet néanmoins de se faire une idée.

      C’est d’ailleurs aussi le choix fait par les auteurs de l’enquête CVS de 2019, qui arrivent au même chiffre : « Les viols restent des atteintes faiblement rapportées aux services de police et de gendarmerie. Sur la période 2011-2018, 17% des victimes d’un viol ou d’une tentative de viol déclarent avoir déposé plainte. »

      Ainsi, moins d’un cinquième des femmes se déclarant victimes de viol ou de tentative de viol porteraient plainte pour ces faits.

      Moins de 1 300 viols sanctionnés en 2019

      Dernière partie du raisonnement : combien de personnes sont condamnées pour ces crimes ? Pour le coup, c’est bien le ministère de la Justice qui fournit la réponse, puisqu’il produit chaque année un document au titre explicite, « Les condamnations ».

      Les dernières données disponibles sont celles de 2018. Cette année-là, 1 269 viols ont été sanctionnés. Ces crimes « constituent 44% des crimes sanctionnés », écrit le ministère. « Ils se composent des viols avec circonstances aggravantes (34,2% des crimes), des viols simples (7,3%) ou des viols commis par le conjoint ou concubin de la victime (2,4%). »

      Cette même année, le ministère de l’Intérieur enregistrait au total 18 800 plaintes pour de tels faits. Soit, pour 100 plaintes pour viol, un peu moins de 7 condamnations pour ce motif. Là encore, la comparaison est discutable, car il est hautement improbable qu’une plainte pour un crime soit jugée (et donne lieu à une condamnation) l’année même où elle est déposée. Aussi, les chiffres de la Justice ne précisent pas le sexe de la personne qui a porté plainte – impossible donc de savoir combien de plaintes de femmes aboutissent effectivement à une condamnation. Mais là encore, cela permet de se faire une idée.

      Correctionnalisation des viols

      Comme nous le rappelions dans nos précédents papiers, les condamnations pour viols sont d’autant moins nombreuses qu’existe la possibilité de « correctionnaliser » ce crime. Par ce mécanisme, le viol, un crime jugé aux assises, est requalifié en agression sexuelle, un délit jugé en correctionnelle. La correctionnalisation intervient lorsque les éléments de preuve sont insuffisants, ou pour éviter aux victimes un procès d’assises parfois difficilement supportable. Ce phénomène de correctionnalisation est critiqué par des associations de défense des victimes, certains de leurs avocats ou encore certains psychiatres. Une étude menée au sein du tribunal de grande instance de Bobigny (l’une des seules fournissant des chiffres sur le sujet) estimait qu’en 2013 et 2014, « 46% des agressions sexuelles étaient des viols correctionnalisés ».

      Avec toutes ces précautions méthodologiques, on arrive tout de même à cet ordre de grandeur : 94 000 femmes entre 18 et 75 ans déclarent avoir subi un viol ou une tentative de viol au cours d’une année (en métropole et en moyenne, entre 2012 et 2019). Or, en 2018, la justice n’a enregistré que 1 269 condamnations pour viol (sans que l’on sache combien ont été commis sur des femmes). Tout « effrayant » que soit le chiffre, on arrive bien in fine à 1,3 condamnation pour viol sur 100 viols ou tentative déclarés.

      Contactés ce mercredi matin pour confirmer, infirmer, ou commenter le calcul menant à ce chiffre, ni la mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences (Miprof), ni le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes, ni le ministère chargé de l’Egalité entre les femmes et les hommes n’ont répondu pour l’heure.

      Fabien Leboucq

      https://www.liberation.fr/checknews/2020/07/22/pour-100-viols-et-tentatives-une-seule-condamnation-dupond-moretti-a-t-il

    • Pour qui s’intéresse un tout petit peu à la situation désastreuse des femmes en france ces chiffres sont criés par les féministes depuis trèèèès longtemps :

      2019
      https://www.liberation.fr/checknews/2019/02/08/combien-y-a-t-il-de-viols-chaque-annee-combien-de-plaintes-combien-de-con

      ça s’appelle du #foutage_de_gueule, mais qu’attendre de plus d’un gvt qui met un Darmanin à l’intérreur ?

      Autre question toujours éludée : et pour regarder les chiffres des viols sur enfants, faudra attendre combien de temps ?

      En France, 165.000 enfants sont victimes de viols et violences sexuelles chaque année

      https://www.francebleu.fr/infos/societe/les-enfants-victimes-de-viol-et-violence-sexuelles-en-france-ont-en-moyen

    • c’est au fond assez curieux, de pouvoir dire qu’autant de faits ont été avérés sans que des plaintes aient été déposées

      Oui, c’est curieux. On le sait parce qu’on fait des enquêtes de #victimation qui permettent d’identifier les failles (les fosses béantes) du système policier-judiciaire.

      Le mépris pour les sciences sociales dont témoigne la droite rance prive ces gens de connaissances sur la société où ils vivent... ou qu’ils dirigent.
      #raclure

    • Tous les observateurs s’y accordent, la nomination d’Éric Dupond-Moretti en tant que garde des Sceaux était avant tout un « coup de com’ » ; et au vu des torrents de commentaires suscités, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a fonctionné.
      Cela dit, à quoi peut-on s’attendre pratiquement de la part de cette nouvelle recrue du gouvernement ? C’est la question que nous avons posée à l’avocate Marie Dosé.

      https://lundi.am/Qu-attendre-de-la-nomination-d-Eric-Dupond-Moretti-au-ministere-de-la-Justice

      [Je n’ai pas entendu dans les propos du garde des Sceaux les résonances d’une « campagne sur la petite délinquance des adolescents qui pourrirait la vie des honnêtes gens », mais j’ai été somme toute assez gênée par son clin d’œil complice et appuyé à Eric Ciotti à travers son inepte proposition de loi sur l’encadrement militaire des mineurs délinquants. Quel besoin avait-il de rendre un hommage, même indirect, à celui qui incarne la droite la plus sécuritaire et qui mord sans complexe sur les lignes du Front National depuis des années ? Eric Ciotti, c’est le soutien à l’arrêté interdisant le port du burkini sur les plages de Villeneuve-Loubet, la suspension des allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire, la prison pour les parents de mineurs délinquants, la volonté de limiter le droit du sol aux enfants de parents européens, l’affirmation selon laquelle « le peuple veut l’autorité contre la chienlit »… Eric Ciotti, c’est l’incarnation de tout ce qui a révolté mon ancien confrère pendant des décennies. Alors le voir aujourd’hui saluer la proposition de loi d’Eric Ciotti prônant l’encadrement militaire des mineurs délinquants tout en assurant « vouloir discuter avec tout le monde sauf avec les populistes », c’est tout simplement vertigineux… « Je préfère qu’un jeune ait un militaire pour idole qu’un islamiste radical ou un caïd » assure aujourd’hui le garde des Sceaux dans un registre si réducteur qu’il frôle lui aussi, pour le coup, le populisme qu’il assure pourtant toujours exécrer.]

      #justice #garde_des_sceaux #en_marche

    • Una riflessione sul rapporto tra migrazione e sicurezza a partire dalla questione della iscrizione anagrafica

      Io sono un uomo invisibile. No, non sono uno spettro, come quelli che ossessionavano Edgar Allan Poe; e non sono neppure uno di quegli ectoplasmi dei film di Hollywood. Sono un uomo che ha consistenza, di carne e di ossa, fibre e umori, e si può persino dire che possegga un cervello. Sono invisibile semplicemente perché la gente si rifiuta di vedermi: capito? (…) Quando gli altri si avvicinano, vedono solo quello che mi sta intorno, o se stessi, o delle invenzioni della loro fantasia, ogni e qualsiasi cosa, insomma, tranne me”.
      (R.W. Ellison, L’uomo invisibile - 1952 - Einaudi Torino 2009, p. 3).
      1.

      In questi ultimi giorni si è tornato a parlare molto dei c.d. Decreti sicurezza e di una loro possibile revisione. A riaprire il dibattito, da ultimo, la pronuncia della Corte costituzionale dello scorso 9 luglio con la quale è stata dichiarata l’illegittimità costituzionale dell’art. 13 comma 1, lett. a) n. 2 del primo “decreto sicurezza” (Decreto Legge 4 ottobre 2018 n. 113) per violazione dell’art. 3 della Costituzione.

      Prima di dare conto del contenuto della decisione della Corte costituzionale, è opportuno ripercorrere, seppur brevemente, le tappe del percorso che ha portato i giudici della Consulta a intervenire. Per chiarire i termini precisi della discussione che è scaturita in questi anni e il senso della decisione finale assunta il 9 luglio, occorre inquadrare la questione in primo luogo da un punto di vista giuridico.

      Questa importante pronuncia ha riguardato appunto la legittimità costituzionale del primo Decreto Sicurezza approvato nel 2018 che doveva servire a impedire, almeno nelle intenzioni del legislatore, l’iscrizione dei richiedenti asilo, sulla base del titolo di soggiorno provvisorio loro rilasciato, nei registri anagrafici dei Comuni. Una modifica normativa volta a rendere ancor più precario lo status giuridico dei richiedenti asilo presenti nel nostro Paese, negando a costoro anche un legame fittizio con il territorio che avrebbe dovuto accoglierli. Una restrizione dal forte valore simbolico e di carattere tutto politico, frutto dei tempi.

      La nuova previsione normativa introdotta dall’art. 13 cit. ha animato, anche per questo, un forte dibattito e numerose sono state le prese di posizione da parte sia dei commentatori politici che dei tecnici del diritto. Un dibattito che purtroppo si è fermato alle problematiche più strettamente giuridiche sollevate dalla nuova normativa, tralasciando invece la questione della ratio ispiratrice della nuova disciplina. Una ratio che imporrebbe una riflessione più generale sulle problematiche legate ai fenomeni migratori e, nello specifico, sul tema dell’asilo e del rispetto dei diritti umani.

      Il tema della iscrizione anagrafica, infatti, ci consente non solo una riflessione sul contesto normativo che è stato oggetto di modificazione, ma anche sul significato profondo che assume il concetto di “asilo” nel nostro Paese.
      2.

      Negli anni il diritto d’asilo è stato più volte ridefinito generando anche confusione. Un diritto che affonda le sue radici nella storia antica, lo conoscevano bene i greci che riconoscevano al fuggiasco una sorta di inviolabilità per il solo fatto di trovarsi in un determinato luogo. “Veniva chiamata asilia l’inviolabilità a cui quel luogo dava diritto” [1].

      Un diritto che nel corso del tempo ha subito non pochi cambiamenti e che oggi è diventato uno strumento nelle mani dello Stato che ne dispone a proprio piacimento.
      Viene da pensare a quanto scrive la professoressa Donatella Di Cesare proprio a proposito del diritto d’asilo. Nel chiedersi se si tratti di un diritto del singolo che lo chiede o dello Stato che lo concede, la Di Cesare evidenzia come l’asilo sia divenuto “un dispositivo di cui gli Stati si servono per esercitare, anche in concreto, il loro potere sui migranti” [2]. Accade così che si assiste ad una duplice deriva che porta lo Stato a moltiplicare le barriere giuridiche e poliziesche e ad aumentare le restrizioni burocratiche e procedurali, con il fine dichiarato (non celato) di scoraggiare le richieste di asilo politico.

      Questo dibattito, direttamente connesso alla questione della iscrizione anagrafica “negata” ai richiedenti asilo, è stato purtroppo poco presente ed è stato messo in secondo piano rispetto invece alle questioni, non meno importanti, della discriminazione in essere nella normativa introdotta dal Decreto Legge n. 113 del 2018.

      Una precisa “discriminazione” nei confronti di una determinata categoria di soggetti, appunto i richiedenti asilo, rispetto ai quali, secondo i primi commenti, diveniva impossibile procedere all’inserimento nelle liste anagrafiche dei Comuni di residenza.

      Una norma, peraltro che, come osservato da autorevoli commentatori, si poneva in netto contrasto con la logica stessa dell’istituto dell’iscrizione anagrafica e con l’articolo 6 comma 7 del Testo Unico Immigrazione.
      3.

      Le discussioni che sono scaturite e lo scontro tra numerosi Sindaci, da una parte, e il Ministro dell’Interno dell’epoca, dall’altra, con i primi disposti anche a disapplicare la norma sui loro territori, sono state di fatto mitigate dagli interventi dei Tribunali italiani chiamati a decidere sui ricorsi d’urgenza presentati dai richiedenti asilo che si sono visti negato il diritto di procedere all’iscrizione presso i registri suddetti.
      Infatti, nella pratica, la modifica prevista dall’art. 13 del Decreto 113 del 2018 è stata immediatamente disinnescata dagli interventi dei giudici di merito chiamati a pronunciarsi sui ricorsi proposti. Numerose pronunce hanno riconosciuto il diritto del richiedente asilo alla iscrizione anagrafica addivenendo a una interpretazione della norma secondo la quale l’affermazione contenuta nell’art. 13 comma 1 lett. a) n. 2 avrebbe avuto soltanto l’effetto di far venire meno il “regime speciale” introdotto dall’art. 8 D.L. 17.2.17 n. 13 conv. in L. 13.4.17 n. 46 (secondo il quale i richiedenti asilo venivano iscritti all’anagrafe sulla base della dichiarazione del titolare della struttura ospitante) per riportare il richiedente asilo nell’alveo del regime ordinario (quello cioè della verifica della dimora abituale, come previsto anche per il cittadino italiano, al quale lo straniero regolarmente soggiornante è parificato ai sensi dell’art. 6, comma 7 TU immigrazione). Solamente in tre procedimenti i Tribunali di Trento e Torino hanno optato per una interpretazione diversa della norma optando per un divieto di iscrizione.
      4.

      Per rendere più chiara la comprensione dell’operazione compiuta dalla giurisprudenza di merito, proviamo a ricostruire, brevemente, uno dei tanti casi portati all’attenzione dei giudici italiani, nello specifico il caso di un cittadino di nazionalità somala che ha proposto ricorso d’urgenza dinanzi al Tribunale di Firenze contro il diniego all’iscrizione nei registri anagrafici opposto dal Comune di Scandicci. Nel ricorso proposto dal richiedente asilo si evidenziava come il requisito del regolare soggiorno nel territorio dello Stato potesse essere accertato mediante documenti alternativi al permesso di soggiorno rilasciati ai soggetti che hanno presentato domanda di riconoscimento della protezione internazionale, quali, ad esempio, il modello C3 di richiesta asilo presentato in Questura, oppure la ricevuta rilasciata da quest’ultima per attestare il deposito della richiesta di soggiorno o la scheda di identificazione redatta dalla Questura. Il Tribunale di Firenze ha ritenuto di poter accogliere il ricorso esprimendosi in favore del ricorrente.

      Nel motivare la propria decisione, il Tribunale, analizzando il contenuto letterale del nuovo comma 1-bis citato, sottolinea come esso si riferisca al permesso di soggiorno per richiedenti protezione internazionale quale titolo per l’iscrizione anagrafica e che, tuttavia, il sistema normativo di riferimento dalla stessa disposizione richiamato (il DPR n. 223 del 1989 e l’art. 6, comma 7 del T.U.I.), non richieda alcun “titolo” per l’iscrizione anagrafica, ma solo una determinata condizione soggettiva, i.e. quella di essere regolarmente soggiornante nello Stato. Inoltre, riconoscendo che l’iscrizione anagrafica ha natura di attività amministrativa a carattere vincolato, in relazione alla quale il privato ha una posizione di diritto soggettivo, evidenzia come «l’iscrizione anagrafica registra la volontà delle persone che, avendo una dimora, hanno fissato in un determinato comune la residenza oppure, non avendo una dimora, hanno stabilito nello stesso comune il proprio domicilio», sulla base non di titoli, ma delle dichiarazioni egli interessati o degli accertamenti ai sensi degli artt. 13, 15, 18-bis e 19 del citato DPR n. 223/1989. Pertanto, non essendo intervenuta alcuna modificazione dell’art. 6, comma 7, del T.U.I., sulla base del quale «le iscrizioni e variazioni anagrafiche dello straniero regolarmente soggiornante sono effettuate alle medesime condizioni dei cittadini italiani con le modalità previste dal regolamento di attuazione, ritiene il Tribunale che il nuovo comma 1-bis dell’art. 4 D.lgs. n. 142/2015 non possa essere interpretato nel senso di aver introdotto un divieto, neppure implicito, di iscrizione anagrafica per i soggetti che abbiano presentato richiesta di protezione internazionale.

      In conclusione, secondo la giurisprudenza di merito richiamata, se il legislatore avesse voluto introdurre un divieto, avrebbe dovuto modificare il già citato art. 6, comma 7 T.U.I., anche nella parte in cui considera dimora abituale di uno straniero il centro di accoglienza ove sia ospitato da più di tre mesi.
      5.

      Nonostante l’interpretazione prevalente della nuova normativa, la questione è stata portata all’attenzione della Corte costituzionale dai Tribunali di Milano, Ancona e Salerno che hanno comunque ritenuto fondata la questione di illegittimità costituzionale per violazione dei diritti fondamentali dei richiedenti asilo e per violazione del principio di eguaglianza.

      In data 9 luglio 2020 la Corte costituzionale ha così dato l’ultimo colpo alla normativa di cui all’art. 13 sancendone la illegittimità per violazione dell’art. 3 della Costituzione. In effetti, nel comunicato stampa diramato dalla stessa Consulta, in attesa di leggere le motivazioni complete della decisione, è scritto che “la disposizione censurata non è stata ritenuta dalla Corte in contrasto con l’articolo 77 della Costituzione sui requisiti di necessità e di urgenza dei decreti legge. Tuttavia, la Corte ne ha dichiarato l’incostituzionalità per violazione dell’articolo 3 della Costituzione sotto un duplice profilo: per irrazionalità intrinseca, poiché la norma censurata non agevola il perseguimento delle finalità di controllo del territorio dichiarate dal decreto sicurezza; per irragionevole disparità di trattamento, perché rende ingiustificatamente più difficile ai richiedenti asilo l’accesso ai servizi che siano anche ad essi garantiti”.

      I giudici costituzionali sono stati perentori nell’affermare che la norma censurata si pone in contrasto con l’art. 3 della Costituzione sotto molteplici profili e “sostanzialmente perché introdurrebbe una deroga, priva dei requisiti di razionalità e ragionevolezza, alla disciplina dell’art. 6, comma 7, del D.lgs. n. 286 del 1998” [3].

      In particolare il legislatore si troverebbe a contraddire la ratio complessiva del decreto-legge n. 113 del 2018 al cui interno si colloca la disposizione portata all’attenzione della Corte costituzionale. Infatti, “a dispetto del dichiarato obiettivo dell’intervento normativo di aumentare il livello di sicurezza pubblica, la norma in questione, impedendo l’iscrizione anagrafica dei richiedenti asilo, finisce con il limitare le capacità di controllo e monitoraggio dell’autorità pubblica sulla popolazione effettivamente residente sul suo territorio, escludendo da essa una categoria di persone, gli stranieri richiedenti asilo, regolarmente soggiornanti nel territorio italiano” [4].

      In conclusione, finanche l’obiettivo primario perseguito dal legislatore verrebbe contraddetto dalla disposizione in esame che proprio per questa ragione sarebbe paradossalmente in contrasto persino con le esigenze dichiarate di maggiore controllo e sicurezza del fenomeno migratorio.

      Un vero paradosso se pensiamo che l’esclusione dalla registrazione anagrafica di persone che invece risiedono sul territorio comunale accresce anziché ridurre i problemi connessi al monitoraggio degli stranieri che soggiornano regolarmente nel territorio statale anche per lungo tempo.
      6.

      È sulla base di queste ultime osservazioni che è possibile articolare una breve riflessione complementare sulla giustapposizione ideologica e strumentale di “migrazione” e “sicurezza” e considerare la necessità/possibilità di ripensare, ancora rimandando tra gli altri ai lavori di Di Cesare, le modalità di coabitazione e di residenza in un territorio.

      In effetti oggi l’asilo e la “protezione internazionale” sono divenuti strumenti di gestione statale della migrazione (in senso generale) e dei corpi delle persone migranti (in senso più concreto), in un crescendo di categorizzazioni che hanno progressivamente ridotto il numero degli “aventi diritto”: da una parte attraverso processi di “vulnerabilizzazione” che hanno estremizzato le logiche selettive a detrimento del diritto di altri individui a presentare una richiesta di protezione. Non stiamo dicendo che i vulnerabili non vadano protetti, ma che non è possibile escludere gli altri dalla procedura perché non lo sono abbastanza.

      D’altra parte, attraverso un’evoluzione intimamente legata ai processi di esternalizzazione dei controlli e della gestione della migrazione da parte dell’UE, si sono fatti saltare i “fondamentali” del diritto d’asilo come diritto individuale, riducendo la questione a un’economia geopolitica che seleziona e distingue sempre più esplicitamente su base nazionale, a partire da assunti quali i “paesi terzi sicuri”, come l’Afghanistan, o i porti sicuri, come la Libia.

      Lo smantellamento e la limitazione dell’asilo come diritto fondamentale individuale, e il ridimensionamento delle prerogative e dei diritti dei richiedenti asilo che vanno inevitabilmente a minare le loro condizioni di vita e i loro percorsi di integrazione come nel caso dei decreti Salvini, rappresentano tra l’altro soltanto una parte, molto importante anche per la sua valenza simbolica, ma non preponderante di una degenerazione complessiva delle politiche in materia di migrazione in UE. Perché al peggioramento delle condizioni di vita dei richiedenti asilo corrispondono purtroppo anche un progressivo aumento dei dinieghi, e una sempre maggiore “esclusione” dei potenziali aventi diritto (e chiunque dovrebbe averlo) dalla procedura, a causa di pratiche espeditive di espulsione, a causa dei ritardi di compilazione della documentazione necessaria (C3), ecc. Volendo essere espliciti, chi accede alla procedura d’asilo rappresenta, oggi, alla fine, il “resto”, la rimanenza dell’insieme delle persone in migrazione che il dispositivo di controllo e di gestione globale (IOM, UE, Stati europei e paesi vicini collaborativi) non è riuscito a bloccare, nei paesi di partenza, di transito, nel Mediterraneo, negli hotspot, ecc...

      Rileggendo il deterioramento del sistema di asilo in questi anni, sia in termini di rispetto dei diritti fondamentali che in termini materiali di accoglienza, divenuta sempre meno una politica etica e sempre più un business e un terreno di confronto elettorale, non possiamo che constatare che il dispositivo di asilo (ideologico e pratico) si riduce sempre più, come conferma Di Cesare, ad uno strumento di gestione della migrazione, allo stesso modo che i regolamenti interni di gestione (Dublino), la gestione emergenziale dell’accoglienza, i dispositivi di gestione della frontiera (Frontex, Eunavformed) i processi di esternalizzazione, ecc. In questo senso, il deterioramento del sistema d’asilo rappresenta l’ultimo anello, il livello finale di una progressiva e generale “lotta alla migrazione”, dissimulata dietro retoriche di approcci globali e pratiche di politiche di esternalizzazione sempre più feroci (si veda il riferimento di Di Maio alla condizionalità negativa migrazione/sviluppo come forma istituzionalizzata di ricatto alla Tunisia) : lotta alla migrazione che ha visto estendersi progressivamente le categorie (e il numero) di indesiderabili, ridotti genericamente a “migranti economici” provenienti da paesi “’sicuri” o comunque “bloccati” dal dispositivo di controllo e gestione della mobilità imposto ai paesi terzi. L’erosione del diritto d’asilo va dunque letta anche all’interno di una più generale dinamica generale di riduzione dei diritti alla mobilità e all’installazione nei confronti di una certa tipologia di persone straniere da parte dei paesi dell’UE.
      7.

      Il presupposto problematico è che questi “diritti” destinati a persone straniere vengono sempre definiti e manovrati da coloro i quali sono nelle condizioni di doverli applicare, e le norme internazionali vengono ignorate, trascurate, aggirate invocando situazioni di “urgenza” e di sicurezza, che evidentemente si sono amplificate in questa stagione pandemica, e che si accompagnano all’armamentario ideologico dei nuovi sovranisti. Questo è vero per quanto riguarda le situazioni di frontiera, ontologicamente più fosche e meno trasparenti, all’interno delle quali norme meno restrittive (Cuttitta etc) si associano a pratiche in esplicita violazione dei diritti fondamentali, ma è vero anche per quanto riguarda l’articolazione dei dispositivi di accoglienza e più in generale la gestione della presenza sul territorio di persone straniere con status amministrativi differenti, e condizioni di marginalità (e sfruttamento) differenti. La difesa della patria, il “prima gli italiani” che si declina a livello regionale, provinciale e iperlocale in un ripiegamento identitario in abisso, rappresentano il corrispettivo ideologico delle politiche di esclusione e di “chiusura” che i paesi dell’UE hanno integrato trasversalmente, con qualche sfumatura più o meno xenofoba. E purtroppo la retorica xenofoba, che mixa ignoranza e paura, paura di invasione e di contagio, si abbatte sulla popolazione con la forza di media conniventi e ripetizione ad oltranza di notizie false, fuorvianti, imprecise, volte ad alimentare diffidenza e timore: “insicurezza”.

      In questo senso, sarebbe utile come accennavamo sopra, provvedere ad una genealogia della convergenza di “immigrazione” e “sicurezza”, al di là dell’assunto antropologico “atavico” che il pericolo arrivi da fuori, da ciò che non si conosce: ma è già possibile, attraverso la vicenda dell’iscrizione anagrafica dei richiedenti asilo legata all’applicazione dei decreti salviniani, osservare che la “geografia” di questi decreti immigrazione e sicurezza è a geometria variabile.

      Come ha parzialmente evidenziato la mappa prodotta dalla geografa Cristina del Biaggio e pubblicata su VisionCarto, che ha recensito le reazioni dei vari sindaci e dei differenti comuni alla stretta di Salvini sull’iscrizione anagrafica dei RA, la logica securitaria “sovranista” a livello nazionale, ossessionata dalla difesa delle patrie frontiere, con toni nazionalisti postfascisti e modi - come prova la vicenda di Open Arms - spesso al limite o oltre la legalità, è sfasata rispetto ad una nozione di “sicurezza” ad un livello territoriale più circoscritto, di comunità urbana e di amministrazione locale. Perché inevitabilmente tanti amministratori locali, di fronte ad un’operazione che ha concretamente destabilizzato la gestione locale dell’accoglienza e dell’integrazione buttando letteralmente per strada o comunque esponendo a situazioni di marginalità estrema un numero estremamente rilevante di persone (il rapporto «La sicurezza dell’esclusione - Centri d’Italia 2019» realizzato da ActionAid e Openpolis parlava di 80.000 persone toccate nei primi mesi di applicazione, con stime di 750.000 persone “irregolarizzate” entro gennaio 2021), hanno reagito sottolineando, a diverso titolo e con toni diversi, che gli effetti reali dei decreti sul territorio avrebbero inevitabilmente prodotto insicurezza e difficoltà (correlando più o meno direttamente una situazione amministrativa marginale/irregolare e l’aumento possibile di situazioni di criminalità, extralegalità, sfruttamento, ecc.).

      Dunque possiamo dedurre che la lettura della relazione tra sicurezza ed immigrazione non è la stessa a livello nazionale e a livello locale, dove, in ragione da una parte della ricaduta concreta e dell’applicazione pratica di normative e politiche che regolano la presenza di cittadini stranieri (a diverso titolo) sul territorio (permessi di soggiorno ecc.), e dall’altra dell’evoluzione delle dinamiche quotidiane di accoglienza/convivenza/integrazione, la presenza di persone migranti (richiedenti asilo etc.) rappresenta un elemento reale, contingente, relazionale e non semplicemente una nozione teorica, astratta, amministrativa. In questo senso, tutte le politiche legate alla migrazione, più o meno inclusive o esclusive, più o meno ammantate di un argomentario ideologico nazionalista/identitario, devono poi fare i conti con le condizioni concrete di coabitazione, con le possibilità e gli strumenti di integrazioni in possesso o da fornire alle persone “in arrivo” e con la volontà, la possibilità e la capacità di una comunità locale di interagire con le persone “straniere”, e più in generale “esterne” ad essa, nel modo più vantaggioso e utile, positivo e ragionevole possibile.
      8.

      Se il pericolo arriva da fuori, da cioè che non si conosce, le alterative sono due: chiudersi a riccio e difendersi a priori da qualsiasi cosa venga a perturbare il nostro quotidiano, la nostra “tradizione”, la nostra “identità”, o conoscere quello che c’è fuori, quello che arriva da fuori: accettando che questa dinamica di apertura e di incontro è stato il fondamento dell’evoluzione delle comunità umane.

      Alla presa di posizione dei sindaci, che osteggiano i decreti Salvini nel nome di una prospettiva accogliente o nel nome di un realismo politico e di organizzazione della vita sociale della comunità distinto dall’ottica di “gestione dell’ordine” dell’ex ministro degli interni e di tante prefetture (basta ricordare che Salvini ha invocato, nel marzo 2019 anche la possibilità di attribuire più poteri straordinari ai prefetti riducendo quelli dei sindaci), corrisponde anche una reazione “accogliente” dal basso, una capacità di adattamento della collettività (autonoma, indotta dall’amministrazione o in antitesi a posizioni di chiusura delle municipalità) : al di là dei comuni impegnati in politiche locali di accoglienza attraverso i dispositivi SPRAR, o di reti come RECOSOL, non sono poche le collettività che sono passate dal “rifiuto” e alla reticenza, legati agli spettri mediatici e politici, alle retoriche di invasione o alle presenze imposte in via straordinaria a livello prefetturale senza consultazione dell’amministrazione - e che hanno creato, quasi fosse una finalità connessa una pressione su comunità locali “impreparate” -, a modalità di apertura, graduali, mediate, progressive che si sono risolte spesso (a livello urbano come rurale) constatando che una presenza accettata, accolta, “accompagnata”, tutelata, sostenuta non è affatto “nociva” per la comunità che accoglie, ma anzi rappresenta un valore aggiunto, arricchisce e offre opportunità, in una logica di reciprocità che si affranca dalle pratiche assistenziali che annullano i potenziali di azione e partecipazione delle persone accolte.

      Il diritto internazionale relativo all’asilo, per ovvie ragioni storiche e geopolitiche, si appoggia alle strutture nazionali e “inevitabilmente” si confronta con le dimensioni dell’appartenenza come la cittadinanza e la “nazionalità”; tuttavia, la discussione è focalizzata sempre essenzialmente sul potenziale beneficiario/destinatario di questo diritto, dell’asilo o della “protezione internazionale”, come più in generale, eticamente, dell’accoglienza/ospitalità. Mentre rimane sempre implicita, troppo spesso data per scontata la soggettività collettiva che accorda questo diritto, che lo elargisce, che lo offre.

      Se il diritto internazionale tende ad inquadrarlo, a concederlo/garantirlo è di solito una comunità politica, un paese che concede asilo ad un cittadino straniero proveniente da un altro paese sulla base di principi “universali” e attraverso strumenti come, per l’Italia, la carta costituzionale.

      Ora, se appare evidente che l’accanimento xenofobo di un Salvini sia strumento elettoralista e strumentale che passa per una lettura quantomeno originale della stessa Costituzione, andando a “scegliersi” qualche articolo conveniente (come quelli che invocano la patria) ma snobbando completamente altri che si riferiscono a diritti fondamentali ( e dunque più “ampi” di quelli legati all’appartenenza nazionale), possiamo anche considerare che nel corso degli ultimi anni la questione “asilo” e più generalmente accoglienza in Italia è rimasta questione tecnica di specialisti nella sua dimensione normativa giuridica (avvocati, Commissioni territoriali ecc.), mentre dal punto di vista etico-politico (la questione) è rimasta sempre secondaria rispetto ad un discorso politico e mediatico focalizzato ossessivamente (come del resto avviene in tutta Europa) sulla difesa delle frontiere e sul controllo della migrazione: la presenza di persone straniere sul territorio diventa visibile solo quando appare “deviante” o “problematica”, mentre le “buone prassi” di integrazione e partecipazione rimangono escluse dalla narrazione quotidiana.

      In sostanza il “popolo” italiano, che attraverso la Costituzione garantisce a individui stranieri la possibilità di ricevere sostegno e protezione sul territorio nazionale, viene chiamato in causa e sollecitato (politicamente e mediaticamente) in concreto quasi esclusivamente in quanto corpo sociale minacciato (economicamente, culturalmente, socialmente, ecc.) dalla migrazione, dalla presenza di stranieri, e praticamente mai in quanto attore implicato in percorsi di accoglienza, impegnato in un percorso di evoluzione sociale e culturale che implica obbligatoriamente un confronto con la migrazione, come con tutti gli altri temi essenziali della convivenza politica.

      La “gestione” tecnica dell’accoglienza rimane invece questione tecnica, esposta a mistificazioni e speculazioni, e “astratta” fino a quando non si materializza sul territorio, spesso “precipitata” dall’alto, come è accaduto dal 2011 attraverso la gestione emergenziale, e inscritta come gestione dell’ordine pubblico piuttosto che all’interno delle politiche sociali: da un punti di vista “sovranista” e più in generale di depotenziamento dei livelli di partecipazione e implicazione critica della collettività, la comunità locale rimane “spettatrice” di processi di gestione che sono finalizzati sempre più solo al controllo delle persone e sempre meno alla loro integrazione (e che va di pari passo con una deresponsabilizzazione generale della popolazione a tutti i livelli).

      Ora, se la teoria costituzionale dell’asilo in Italia ha radici storiche determinate, le pratiche di accoglienza sono quasi sempre locali, territorializzate, e implicano l’investimento più o mendo diretto e esplicito della collettività: un investimento che, attraverso l’implicazione delle amministrazioni locali e percorsi partecipativi riporta la questione dell’accoglienza dell’altro, e la sua potenziale integrazione, nell’alveo di una realtà politica concreta, quotidiana, locale; diventa quindi interessante interrogarsi sulla consapevolezza di questa potenzialità da parte delle comunità locali (come in altri ambiti diversi) di autodeterminarsi politicamente, di impattare in modo significativo su una serie di questioni che le riguardano direttamente, puntualmente o sul lungo periodo.

      Se il diritto d’asilo va tutelato a livello internazionale e nazionale, e iscritto in quadri normativi che possano garantire un accesso inalienabili ai diritti fondamentali, diventa importante sottolineare la capacità delle comunità locali di rivendicare il dovere/diritto di andare oltre, e di integrare questo quadro giuridico con pratiche di accoglienza e partecipazione che, concertate collettivamente, possono rappresentare percorsi di evoluzione comuni, non solamente eticamente gratificanti ma anche vantaggiosi tanto per chi è accolto che per chi accoglie.

      Indipendentemente quindi anche dal parere della Corte Costituzionale che ha contestato una serie di elementi del decreti sicurezza tecnicamente difformi dal mandato costituzionale stesso, diventa estremamente rilevante l’espressione pubblica e politica di comunità locali, di andare oltre e di rivendicare il diritto di garantire l’iscrizione anagrafica - e con essa l’accesso ad un insieme di altri diritti in grado di migliorare sensibilmente le condizioni di esistenza delle persone sul territorio e all’interno della comunità, e di favorire dinamiche di interazione e cooperazione indipendenti da distinzioni legate alla provenienza e alla nazionalità.

      È in questo senso che evolve in questi ultimi anni la configurazione politica delle città rifugio (città accoglienti, città dell’asilo, città santuario, …), che si fonda precisamente sulla volontà e la capacità delle amministrazioni e delle comunità locali di pensare forme di accoglienza che superino le forme di gestione/ricezione legate ad una nozione di asilo sempre più sacrificate all’altare della geopolitica internazionale e delle politiche di esternalizzazione della UE.

      Se da un lato dunque occorre difendere il diritto d’asilo, e anzi incentivarlo ed aggiornarlo rispetto ad un orizzonte globalizzato, dall’altra è necessario resistere alla gestione differenziale della mobilità umana da una parte, rivendicando per tutti il diritto di movimento e di installazione, da combinare all’invenzione di nuove forme di coabitazione e accoglienza legate alla residenza e alla presenza sul territorio più che a origini nazionali e rivendicazioni identitarie.

      https://www.meltingpot.org/Una-riflessione-sul-rapporto-tra-migrazione-e-sicurezza-a.html
      #droit_d'asile #asile #justice #Scandicci #Testo_Unico_Immigrazione #jurisprudence #sécurité #prima_i_nostri #frontières #externalisation #peur #accueil #résistance #citoyenneté #nationalité #menace #droits #villes-refuge #liberté_de_mouvement #liberté_de_circulation

  • « On nous appelait les #prisonniers politiques » : des #gilets_jaunes #incarcérés racontent - Basta !
    https://www.bastamag.net/gilets-jaunes-prisonniers-politique-colere-sociale-detention-justice

    Plus de 400 gilets jaunes, condamnés à de la #prison_ferme, purgent ou ont purgé leurs peines. Certains ont accepté de raconter à Basta ! leur découverte de l’#univers_carcéral, une expérience qui marque les personnes et souvent déstabilise les familles. Tout en laissant une trace profonde sur le mouvement.

    En plus d’un an près de 440 gilets jaunes ont été incarcérés pour des peines de un mois à trois ans. Cette répression, menée sur le plan judiciaire et carcéral, a bouleversé leurs vies et celles de leurs proches, et affecté l’ensemble du mouvement. À #Montpellier, Perpignan, #Narbonne, #Le_Mans et d’autres villes, Bastamag a rencontré plusieurs prisonniers et leurs soutiens, qui nous ont raconté leur expérience.

    [...]

    Malgré ces conditions très difficiles, de nombreux gilets jaunes interrogés témoignent du respect exprimé par les autres détenus. « Mon nom c’était le "gilet jaune du B2 rez-de-chaussée", se souvient Victor. Pendant les promenades, certains prisonniers me posaient des questions sur le mouvement. Certains disaient "Quand on sort, si ça continue on sera avec vous !" »

    L’ambiance est similaire à #Perpignan. « On nous appelait les "#prisonniers_politiques". La majorité des détenus soutenaient les gilets jaunes. Ils savaient qu’on avait manifesté pour la justice et la dignité, témoigne Abdelaziz. Les prisonniers, majoritairement issus des quartiers populaires, y aspirent aussi. Ils sont souvent incarcérés parce qu’ils ont fait des actions illicites pour obtenir de l’argent et améliorer leur quotidien. »

    Parfois, les #manifestations de #soutien sont allées jusqu’au personnel de la #prison. « Une des surveillantes m’appelait "#camarade" », se souvient Victor. Abdelaziz est encore plus affirmatif : « Les trois-quarts des gardiens nous soutenaient, et le reste ce sont des fachos. L’un d’entre eux participait même au mouvement au début. » Sourire aux lèvres, Victor évoque même des encouragements, à mots couverts, de la psychologue chargée de son suivi. « Elle a fini par me dire que j’avais raison d’aller aux manifestations. »

  • Le nonce apostolique invité à Rome malgré des accusations d’agressions sexuelles
    https://www.liberation.fr/france/2019/06/11/le-nonce-apostolique-invite-a-rome-malgre-des-accusations-d-agressions-se

    Pour le moment, l’immunité diplomatique de Luigi Ventura n’a pas été levée, empêchant des mesures judiciaires à son égard.

    Représentant le Saint-Siège en France, le nonce Luigi Ventura, visé par une enquête pour agressions sexuelles, pourrait bien filer à l’anglaise. Ce 12 juin débute, à Rome, la conférence des nonces, un sommet, convoqué par le pape François, réunissant la centaine d’ambassadeurs du Vatican à travers le monde. Le porte-parole du Vatican, Alessandro Gisotti, a confirmé, en début de semaine, que Luigi Ventura avait été convié à cette réunion qui s’achèvera le 15 juin.

    Le secret est bien gardé concernant la venue éventuelle de Luigi Ventura, accusé par plusieurs hommes de leur avoir fait subir des attouchements sexuels. A Paris, la nonciature apostolique (l’ambassade du Vatican) se refuse à tout commentaire, et n’indique pas si le diplomate est toujours en France. « Nous ne pouvons rien confirmer », répond-on à Libération.

    « C’est navrant si le nonce a quitté le territoire, s’indigne Me Antoinette Fréty, l’avocate des plaignants, interrogée par Libération. Mais le Vatican a l’habitude de déplacer les membres du clergé poursuivis pour des abus sexuels et de ne pas les sanctionner. » Me Fréty demande instamment que l’immunité diplomatique soit levée. Pour le moment, la Secrétairerie d’Etat (l’équivalent du Quai-d’Orsay et de Matignon) n’a pas répondu à la requête de la justice française.
    Audience par le pape François

    Du fait de l’immunité diplomatique, les autorités judiciaires à Paris ne peuvent pas contraindre le diplomate à demeurer dans l’Hexagone, ni lui intenter un procès. En mai, Luigi Ventura, qui réfute les faits, a été confronté à ses accusateurs. A sa demande, il avait été déjà entendu, le 3 avril, par la police.

    Si le nonce avait quitté le territoire français sans intention d’y revenir, rien n’empêcherait toutefois la justice du Vatican d’entamer elle-même une procédure. Récemment, le pape François a renforcé les normes en vigueur pour sanctionner les abus sexuels commis par des membres du clergé catholique.

    Les diplomates qui assistent à la conférence des nonces seront reçus, le jeudi 13 juin, en audience par le pape François qui leur adressera un discours. Le chef de l’Eglise catholique a décidé de réunir régulièrement au Vatican les représentants du Saint-Siège à l’étranger.
    Bernadette Sauvaget

    #catholicisme #violophilie #culture_du_viol #fraternité

    • Crimes pédophiles : le nonce faiblement condamné
      https://blogs.mediapart.fr/libre-pensee/blog/181220/crimes-pedophiles-le-nonce-faiblement-condamne

      Luigi Ventura, ancien nonce apostolique en France (ambassadeur) a été déclaré coupable d’agression sexuelle à de multiples reprises sur la personne de cinq jeunes hommes... il vient d’être condamné à 8 mois de prison avec sursis. Les victimes, elles seront faiblement indemnisées....

      Le mois dernier, l’ancien ambassadeur du Pape en France, l’ex-nonce papal Luigi Ventura, a été jugé pour avoir agressé sexuellement cinq jeunes hommes, dont un fonctionnaire de la mairie de Paris. L’avocat des plaignants a laissé entendre que les accusations ne représentaient que « la partie émergée de l’iceberg ».

      Ventura a été déclaré coupable et vient d’être condamné à une peine de huit mois de prison avec sursis, soit moins que les dix mois de prison avec sursis recommandés par le procureur1. Quatre victimes doivent cependant recevoir 13 000 euros de dommages et intérêts, mais cela ne représente qu’une fraction du maximum possible.

      Le fonctionnaire de la mairie a décrit la « main de Ventura qui me tenait les fesses »2 à deux mètres du maire de Paris à l’Hôtel de Ville : « Je me suis retourné et j’ai vu quelqu’un qui souriait », a-t-il dit. « Ce qui m’a étonné, c’est que ce n’était pas un accident, mais un acte délibéré ». Parmi les accusateurs de Ventura, un séminariste se plaint d’avoir été tripoté dans une sacristie, puis lors de la messe suivante.

      Lorsque le séminariste, sous le pseudonyme « Marius », a dénoncé Ventura en interne, il a été averti que, dit-il : « j’attaquais quelque chose de plus fort que moi ». Après que « Marius » ait dénoncé Ventura à la police, il a été expulsé de son séminaire. Son expulsion n’a pas été annulée lorsque l’affaire Ventura a été rendue publique.

      En tant que diplomate étranger, Ventura était protégé des poursuites par l’immunité diplomatique. Le Saint-Siège applique cette immunité avec acharnement3. Les gros titres faisant l’éloge du Saint-Siège sont apparus en juillet 2019 lorsqu’il a annoncé la levée sans précédent de l’immunité diplomatique, permettant à Ventura d’être poursuivi par les autorités françaises.

      La machine publicitaire du Saint-Siège4 a déclaré : « C’est un geste extraordinaire qui confirme la volonté du Nonce [...] de collaborer pleinement et volontairement avec les autorités judiciaires françaises". L’hebdomadaire catholique anglais, The Tablet, a conclu que cela "indique une prise de conscience des dommages causés par la crise des abus, et comment il n’est plus viable pour le Saint-Siège d’utiliser la protection accordée aux diplomates lorsque des allégations d’inconduite sexuelle surviennent ».

      Toutefois, Ventura n’a pas assisté à son procès, en invoquant les risques de la Covid-19, et n’a pas proposé de témoigner par liaison vidéo depuis Rome, où il est hors de portée de la justice française. Le Vatican n’est signataire d’aucun traité d’extradition. Le Saint-Siège est ensuite revenu sur sa décision de lever complètement l’immunité diplomatique de Ventura en la déclarant « partielle », ce à quoi les victimes ont dû résister avec acharnement.

      L’avocat de la défense de Ventura a cherché à attribuer les agressions à des problèmes de vision de Ventura. Quels que soient les problèmes de vision, s’il y en a, ils ne semblent pas l’empêcher d’identifier les hommes, et d’agresser à nouveau ces mêmes hommes. Plusieurs des accusateurs se sont plaints de multiples agressions sexuelles.

      L’avocat de la défense de Ventura a rejeté toutes les accusations comme « une information mineure » qui ne justifie pas « de devenir la base d’un procès historique » avant de prétendre que le jugement de Ventura a été altéré par une opération du cerveau. Une telle altération n’a pas empêché Ventura de continuer à exercer avec l’autorité du Saint-Siège la fonction de nonce et de servir également en tant que doyen de l’ensemble du corps diplomatique français.

      L’expulsion du très jeune Marius de son séminaire envoie un signal clair : signaler un abus sexuel, même si le fait de ne pas le faire contrevient à la loi, entraîne des représailles.

      #déni #violophilie #catholicisme #justice

  • #métaliste sur les #villes-refuge

    –-> v. aussi cette compilation : https://seenthis.net/messages/675436

    Le #HCR se félicite du soutien de 175 villes à travers le #monde entier en faveur des réfugiés
    https://seenthis.net/messages/791115
    #Cities#WithRefugees

    Projet de recherche du #PUCA « L’accueil, la circulation et l’installation des migrants » :
    https://seenthis.net/messages/817229

    Quel rôle pour les villes dans l’accueil et l’intégration des demandeurs d’asile et réfugiés ?
    https://www.vuesdeurope.eu/num/quel-role-pour-les-villes-dans-laccueil-et-lintegration-des-demandeurs-d

    Cities of refuge research

    A research project that explores and explicates the relevance of international human rights, as law, praxis and discourse, to how local governments in Europe welcome and integrate refugees.

    https://citiesofrefuge.eu

    An EU solution, or a local one ?
    –-> une section d’un article publié dans l’article « Germany sees political controversy over rescuing refugees from Greece » :
    https://www.dw.com/en/germany-greece-refugees-asylum-controversy/a-54538520

    Table-ronde organisée lors d’une conférence du réseau Fearless Cities sur les villes-refuge :
    https://seenthis.net/messages/899744

    L’accueil des réfugiés peut-il devenir une #politique_locale ?
    https://seenthis.net/messages/927177

    Visualisation : Cities and civil society networks for a Welcoming Europe


    https://seenthis.net/messages/928867

    Europe welcomes - A decent and humane asylum policy is possible in Europe


    https://seenthis.net/messages/967233

    #ville-refuge #migrations #asile #réfugiés #solidarité #résistance

    ping @isskein

  • #Evasion_fiscale : comment #Kering a fait marche arrière

    Un mémo interne montre que le géant du luxe contrôlé par la famille #Pinault a entamé un nettoyage de son montage d’évasion fiscale suisse en octobre 2017, un mois avant d’être officiellement mis en cause par la justice italienne. Cette manœuvre met à mal la défense de l’entreprise, qui affirme que tout était légal et transparent.

    https://www.mediapart.fr/journal/economie/080518/evasion-fiscale-comment-kering-fait-marche-arriere
    #France #Suisse

    • #Fashion_Valley: la festa è ormai finita

      Article de Federico Franchini, membre de @wereport

      Il modello della Fashion Valley è al capolinea. Per anni il Ticino ha approfittato delle entrate fiscali generate dalle multinazionali della moda che, tramite trucchetti contabili, hanno trasferito in Ticino utili da capogiro. Un sistema parassitario a cui la comunità internazionale ha detto basta. Gli statuti fiscali speciali dovranno sparire mentre da qualche mese è in vigore una legge federale che impone alle multinazionali di presentare una rendicontazione nazionale della propria attività. Questo proprio nell’ottica di impedire il trasferimento degli utili negli Stati fiscalmente più attrattivi. Insomma, con o senza gli sgravi previsti dalla riforma cantonale (mirati a imprese a forte capitalizzazione), gli introiti generati da queste pratiche sono destinati a diminuire in modo consistente.

      Sette miliardi di franchi. Sono gli utili netti registrati dalla Luxury Goods International (Lgi) di Cadempino dal 2006 al 2016. A questa somma manca l’anno 2015: non è disponibile nei documenti del registro di commercio del Lussemburgo. È nel Granducato che ha sede la Kering Luxembourg, la società bucalettere che controlla il 100% della Lgi. Nelle ultime settimane, la società simbolo della Fashion Valley ticinese ha ottenuto suo malgrado un’ampia visibilità internazionale: l’autorevole Mediapart ha messo a nudo le pratiche di ottimizzazione fiscale che hanno permesso alla multinazionale Kering, un colosso da 38.000 impiegati, di trasferire alla sua discreta filiale di Cadempino circa il 70% dei suoi utili.

      Secondo l’inchiesta giornalistica, Lgi ha negoziato con le autorità fiscali un’aliquota dell’8%. In Ticino, dal 2006 al 2016, la società avrebbe così pagato circa 560 milioni di franchi di tasse (in parte finite nelle casse del Cantone, in parte in quelle di alcuni Comuni; in parte minore alla Confederazione). È tanto oppure poco? La risposta è relativa: dipende da che punto si affronta la questione. È tanto, dal punto di vista del Ticino, dove Lgi è diventato il più importante contribuente del Cantone. È poco, troppo poco, se la questione la si affronta con lo sguardo di Milano o di Parigi. Le autorità italiane e francesi si stanno ormai chiedendo fino a che punto le pratiche fiscali utilizzate da Kering per eludere il loro fisco siano o meno lecite.
      Il modello su cui si basa il gruppo è semplice: la Lgi di Cadempino acquista i prodotti ideati e lavorati in Italia e Francia per poi, dopo averli fatti transitare dai magazzini ticinesi, rivenderli alle boutique del mondo intero. Giocando sui prezzi di acquisto e di vendita ecco che gli utili, compresi quelli delle licenze dei marchi, sono convogliati nella filiale vicino a Lugano. Come spiegare altrimenti che i capannoni ticinesi del gruppo facciano registrare ogni anno utili netti vicino al miliardo di franchi, cosa da fare invidia alle principali aziende svizzere?

      Il modello, semplice quanto efficace, lo si deve proprio alla Gucci. Prima ancora di essere acquistata da Kering, il marchio italiano si era insediato in Ticino per ingrassare le casse della sua filiale logistica. Era la seconda metà degli anni 90, quelli di Marina Masoni alla testa del Dipartimento finanze ed economia. Oggi alla testa di TicinoModa, la ministra liberale ha avuto un ruolo preponderante nel farsi promotrice di questo modello. Non è un caso, probabilmente, se la stessa Gucci e le altre società della moda arrivate in Ticino abbiano beneficiato dei consigli di specialisti fiscali vicini all’allora ministra. Non solo: un uomo di famiglia, Paolo Brenni (il cognato di Marina Masoni) entra subito – e ci resta fino a oggi – a far parte del Cda della Lgi. Va così in scena la narrazione entusiasta della Fashion Valley Ticino: sembra quasi di stare in un territorio abitato da illuminati stilisti e artigiani creatori. La realtà è diversa: il Ticino è piuttosto un (unico) grande centro logistico. La merce arriva e riparte soltanto per potere giustificare il trasferimento dei profitti. Nei depositi la merce è considerata “in transito” e beneficia di altri vantaggi garantiti dallo statuto di Deposito doganale aperto (Dda), sorta di punto franco esternalizzato nelle aziende. Il più grande Dda è proprio quello inaugurato dalla Lgi a Sant’Antonino nel 2014. Per chi critica questo modello, vuoi per il suo impatto sul territorio o per le pessime condizioni di lavoro, c’è subito pronta la risposta: l’indotto fiscale; vuoi mica sputarci sopra?

      Ma il sistema che ha garantito questo indotto potrebbe avere le ore contate. Gli Stati dell’Ocse, tra cui la Svizzera, hanno siglato l’accordo Beps (Base Erosion and Profit Shifting) inteso a contrastare il trasferimento e la riduzione di utili a livello globale: «L’opzione fiscale delle multinazionali, di per sé legale ma qualificata come aggressiva, deve essere limitata» scrive l’amministrazione federale. Per le multinazionali, così come per le amministrazioni fiscali compiacenti, la festa sta ormai volgendo al termine.


      http://www.areaonline.ch/Fashion-Valley-la-festa-e-ormai-finita-3d34a200
      #Tessin #fiscalité #économie

    • v. aussi

      Dietro le quinte del lusso

      Le grandi firme della moda scelgono il Ticino. Ce ne sono sempre di più e l’impatto sull’economia è notevole; negli ultimi 20 anni hanno scavalcato le banche e sono diventate il primo contribuente fiscale del Cantone. Perché scelgono di stabilirsi tra Chiasso e Airolo? Le risposte sono diverse, ma c’è un denominatore comune; in Ticino non producono quasi nulla e godono di tassazioni molto vantaggiose.I loro margini di profitto sono enormi, si parla di centinaia di milioni di euro. In che modo realizzano questi utili? La nostra inchiesta tra l’Europa e la Fashion Valley Ticino mostra che, dietro le quinte del lusso, si usa ogni astuzia per maggiorare il profitto; dalle scappatoie fiscali al sistema dei terzisti, cioè la produzione delegata ai cinesi d’Italia che lavorano in condizioni inaccettabili. Uno sguardo disincantato sulle griffes e un interrogativo sul nostro futuro: cosa succede se lasciano il Ticino?E quanto è probabile che succeda in seguito alle pressioni del fisco europeo?

      https://www.rsi.ch/play/tv/falo/video/dietro-le-quinte-del-lusso?id=8291917&station=rete-uno
      #Cadempino #Tessin #Suisse #mode #Italie #industrie_de_la_mode

    • Bienvenue au #Tessin, discrète « Fashion Valley » suisse

      En moins de deux décennies, les griffes mondiales de la mode, Hugo Boss, Armani, Versace, Gucci, ont élu domicile en Suisse italienne, profitant des allégements fiscaux accordés par les autorités. Cette « invasion », qui a opéré discrètement, a modifié le visage du canton. Le secteur est devenu le premier contributeur fiscal.


      https://www.lacite.info/economietxt/tessin-fashion-valley
      Un article de Federico Franchini paru dans @lacite

    • Alla Gucci il lavoro è su chiamata sms

      Dietro il lusso griffato Gucci, ci sono persone in carne e ossa, la cui vita deve essere sempre a disposizione quando l’impresa ti chiama. O ti manda un messaggio.

      Ore sette di mattina. Davanti al suo carrello elevatore, Giovanni si appresta a spostare parte dei 19 milioni di pezzi che ogni anno vengono spediti da quel magazzino. Lui e i suoi 150 colleghi spediscono mediamente 2.300 colli ogni ora. “Un gioiello della logistica”, è stato definito il nuovo stabilimento di Sant’Antonino della Luxury Goods International, volgarmente conosciuta come Gucci. Sarà, ma all’interno di quelle mura la vita ha ben poco di lussuoso.

      Ogni movimento di Giovanni è sorvegliato da telecamere e da tre capi reparto. Nessun tempo morto è consentito. Nei 20.000 metri quadrati del magazzino deve muoversi come un automa, in simbiosi col suo carrello elevatore. Al pari dei suoi colleghi che imballano e pongono le etichette, è vietato sgarrare. Il lavoro alienante in salsa moderna è servito.

      Giovanni quel giorno non doveva essere lì. Aveva già superato le ore settimanali previste dal contratto. Ma la sera prima aveva ricevuto un sms: «Ciao, domani 9 settembre cominci alle ore 7 a Sant Antonino». Quell’sms non era una novità, era diventato una fastidiosa abitudine. Ne riceve uno quasi ogni sera, tra le sette e le otto. Anche di venerdì, per annunciargli se il sabato lavorerà oppure no. Ma ormai lo dà per scontato, visto che riposa un sabato su cinque. La sua vita è sempre a disposizione dell’impresa. La vita familiare o sociale passa in secondo piano, diventa un optional di lusso. «Dovresti essere onorato di lavorare per Gucci» gli avevano risposto una volta che aveva osato criticare l’organizzazione del lavoro.

      Giovanni quella mattina dopo essersi svegliato di buon’ora, ha percorso parte della sua dose giornaliera di chilometri per raggiungere Sant’Antonino. E subito deve affrontare la prima grana. Per poter parcheggiare nel posteggio aziendale, i dipendenti devono arrivare almeno in due per auto. Altrimenti gli agenti di sicurezza ai cancelli non lo avrebbero fatto entrare. Lodevole iniziativa d’incoraggiamento alla mobilità condivisa, si dirà. Peccato che l’organizzazione dei turni via sms complichi non poco la possibilità di concordare il viaggio coi colleghi. Se poi non sai quando finisci, diventa cosa ardua. Alla fine, Giovanni, al pari della gran parte dei colleghi, decide di rischiare la multa parcheggiando dove non è consentito, giusto a lato delle inferiate dello stabilimento. Oppure ricorre ai posteggi del vicino negozio di mobili.

      Rispetto a molti suoi colleghi, Giovanni avrebbe poco da lamentarsi. Lavora per quell’impresa da cinque anni tramite agenzia interinale. Da un anno, ha fatto il salto. È diventato uno dei rari assunti. Come lui, hanno tutti contratti al 70 per cento per uno stipendio di 2.700 franchi lordi, tredicesima compresa. Il tempo pieno è un’esclusiva riservata ai capi, mentre la grande maggioranza dei suoi colleghi è giovane, interinale e frontaliere. Il 70% dei dipendenti fissi non è una casualità. Gli undici turni lavorativi previsti dall’azienda corrispondono tutti a sei ore e quindici minuti. Esattamente il 70 per cento quotidiano delle 42 ore settimanali a tempo pieno. Turni teorici.

      Nella pratica, Giovanni conosce solo la sera prima quando il giorno dopo entrerà in quel magazzino, ma non quando ne uscirà. È l’applicazione materiale della filosofia industriale del “just in time”, introdotta negli anni Cinquanta dalla Toyota giapponese e oggi impostasi a livello globale. In parole povere, significa produrre giusto in tempo per vendere, eliminando i costi delle scorte. Costi trasferiti sulle spalle dei dipendenti, la cui vita è sacrificata nel nome della flessibilità della produzione just in time. Chi volesse approfondire questo modello di produzione e le sue ricadute sociali può leggere le numerose opere sul tema del professore della Supsi Christian Marazzi.

      E poiché la legge consente di lavorare fino a 50 ore settimanali, per le ore spalmate sui cinque giorni e mezzo lavorativi previsti negli stabilimenti logistici ticinesi, Giovanni non riceverà supplementi di paga. Da contratto della Luxury Goods, le ore straordinarie sono compensate alla pari in tempo libero, e se non consumato entro 12 mesi, sarà remunerato alla pari. «Il supplemento salariale diventa inderogabile quando l’entità delle ore straordinarie non compensate supera di 50 ore entro l’anno civile la durata massima del lavoro settimanale stabilita per legge» recita il contratto.

      Giovanni, si diceva, ha poco da lamentarsi. Non perché non ne abbia le ragioni, ma perché se lo facesse, si ritroverebbe “just in time” per strada. E con famiglia e mutuo a carico, preferisce ingoiare il rospo. La sera dunque aspetta l’sms che gli dica quando inizierà a lavorare. E dove. Eh sì, perché lo stabilimento dove si trova oggi, Sant’Antonino, è la terza sede della logistica del gruppo, dopo Bioggio e Stabio (la sede amministrativa si trova a Cadempino). È stato inaugurato meno di un anno fa in pompa magna, alla presenza del «gotha delle autorità locali», come ha scritto un portale ticinese.

      Nell’imminenza dell’apertura, sui media circolò l’informazione che per quella sede la Luxury Goods avrebbe assunto 15 residenti su 150 dipendenti. In molti dedussero che a Sant’ Antonino venissero creati 150 nuovi posti di lavoro, di cui il 10 per cento riservato ai residenti. L’informazione non era propriamente corretta. In realtà, la Luxury Goods avrebbe fatto girare i suoi dipendenti tra i suoi stabilimenti logistici ticinesi, soprattutto da Bioggio. Questo spiega perché a Giovanni la sera prima via sms comunicano non solo l’ora, ma anche dove lavorerà il giorno dopo. L’impresa indennizza i dipendenti per il cambio di stabilimento aumentando il salario orario di 20 centesimi.

      Per quanto concerne invece i nuovi assunti a Sant’Antonino, da quel che abbiamo potuto costatare la ditta ha attinto alle liste dell’Ufficio regionale di collocamento, la disoccupazione cantonale. Sui numeri però vige il massimo riserbo.

      Infine una precisazione ai lettori: Giovanni non esiste. È un personaggio inventato, la cui storia personale è la somma delle testimonianze raccolte da chi ha lavorato o lavora all’interno degli stabilimenti ticinesi della Luxury Good Logistic. È una scelta di narrazione di storie individuali dai tratti comuni, dettata dal timore di perdere il posto, che per quanto poco invidiabile consente di portare a casa la pagnotta.

      «I diritti di cui parli non so cosa siano. Da quando lavoro, non ho conosciuto altro» risponde un giovane, interinale e frontaliere, al collega che lo incita a ribellarsi, rivolgendosi ai sindacati. Come dargli torto? Ha 25 anni e proviene dal paese che conta 44 forme di contratti precari diversi e un tasso di disoccupazione giovanile alle stelle. L’assenza dei diritti dovuta alla ricattabilità estrema dello stato di bisogno è una realtà che ha investito un’intera generazione. E dei diritti conquistati dai loro nonni e genitori, questi giovani hanno solo sentito parlare. Non li hanno mai potuti sperimentare.

      Una sola condanna in tutto il paese

      In quali sanzioni incorre la ditta che ripetutamente viola le norme legali sulla mancata pianificazione dei turni o il tempo di riposo tra un turno e l’altro? La procedura prevede un primo richiamo dell’Ispettorato del lavoro, e dopo qualche tempo, un secondo richiamo con minaccia di denuncia penale. E se non ottempera entro un altro lasso di tempo, la denuncia può essere inoltrata. Nessuna multa è prevista. In Svizzera nel 2013 è stata emessa una sola condanna relativa ai tempi di lavoro (fonte Seco).

      L’impresa informa

      Contattata da area, l’azienda «non commenta ma sottolinea che sia Lgi (Luxury Goods International) che Lgl (Luxury Goods Logistics) sono assoggettate ad un contratto di lavoro che è quello di Ticinomoda siglato con l’Ocst.»

      http://www.areaonline.ch/Alla-Gucci-il-lavoro-e-su-chiamata-sms-d0db6400

    • Una filiale da 1 miliardo franchi

      Luxury Good International Sa (Lgi) è la più importante azienda del settore presente in Ticino. Appartiene al gruppo francese Kering, detentore di marchi come Puma o Gucci. Proprio a Gucci è legato lo sviluppo del settore moda in Ticino. Era il 1996 quando la Gucci International NV, una società allora domiciliata ad Amsterdam, apre due succursali a Cadempino. L’anno successivo il gruppo vi installa la Gucci Sa, oggi Lgi Sa. In poco tempo la società diventa il centro di distribuzione mondiale della marca e si sviluppa sempre più, in seguito all’acquisizione da parte del gruppo di nuovi brand, come Bottega Veneta. Oggi, Lgi è considerata come il più grande contribuente del Cantone. Ma a quanto ammontano i suoi utili? In Svizzera le società non quotate in borsa non sono obbligate a pubblicare i bilanci. La società di Cadempino è però una filiale al 100% della Kering Luxembourg Sa, basata in Lussemburgo. In questo Stato vi è l’obbligo di depositare una copia dei rapporti annuali, ciò che ci permette di avere delle cifre ufficiali sugli utili netti realizzati dall’azienda. Nel 2012 e nel 2013 la Lgi ha registrato degli utili annuali di oltre 1 miliardo di franchi. Se consideriamo, come stimato da area nel 2014, a circa 50 milioni le imposte versate da Lgi in Svizzera, esse rappresenterebbero il 5% di un utile di un miliardo. La Db ha calcolato che, comparati a quelli di tutto il gruppo Kering (circa 31.000 dipendenti), la parte degli utili della filiale ticinese (circa 600 dipendenti) è di circa il 70%. Una sproporzione tra i benefici realizzati e posti di lavoro che, secondo l’Ong, mette in evidenza l’ampiezza delle pratiche di ottimizzazione fiscale sulle quali fa affidamento il gruppo nel nostro Cantone.
      Vf: un ospite coccolato
      Un altro colosso della moda stabilitosi in Ticino è la Vf Corporation, proprietaria di marchi come Timberland o North Face. A Stabio hanno sede tre Sagl del gruppo, le cui azioni sono detenute da una quarta ditta ticinese, la Vf Holding Sagl. Le azioni di quest’ultima sono detenute da una società lussemburghese, la Timberland Luxembourg Finance Sarl. Il gruppo arriva in Ticino nel 2009, quando, a Pazzallo, viene installata la The North Face, fino ad allora basata in Italia. Il Ticino piace e Vf decide di insediare qui il suo quartier generale europeo. Tra il 2008 e il 2010, il Municipio di Stabio e Vf hanno contrattato, in tutta discrezione, le condizioni per installare qui la nuova sede. Un accordo conveniente ad entrambe le parti: Vf diventa il più importante contribuente del comune e allo stesso tempo una società del gruppo, la The North Face Sagl, viene esonerata completamente dall’imposta cantonale e comunale sull’utile per cinque anni (rinnovabile per altri cinque). Non è stato possibile ottenere delle informazioni precise sugli utili realizzati da Vf e esentati dalle imposte grazie a questa decisione. Ma essi devono essere considerevoli: la marca è la più importante del gruppo e la sua cifra d’affari ha raggiunto 2,3 miliardi di dollari nel 2014.

      http://www.areaonline.ch/Una-filiale-da-1-miliardo-franchi-a4179400

    • Au Tessin, l’âge d’or de Kering touche à sa fin

      Condamné en Italie pour #fraude_fiscale, le groupe français de luxe est en passe de démanteler ses activités dans le canton italophone, faisant chuter sa contribution fiscale. Cette perte de 70 millions de francs contrarie surtout les communes tessinoises devenues riches grâce à l’ancien premier contribuable du canton

      https://www.letemps.ch/economie/tessin-lage-dor-kering-touche-fin

      #justice #condamnation

      #paywall

    • Cette histoire est d’une telle violence ! Je ne sais pas, c’est totalement indescriptible… Même le droit ultime d’enterrer dignement ses morts, on ne peut pas l’avoir quand on est migrant ? « Like a dog » effectivement.

    • «Care #Divany e #Medina, scusateci»

      Avevano 3 e 6 anni, sono morte rispettivamente il 6 e il 21 novembre nel mar Mediterraneo e sulla ferrovia alla frontiera tra Croazia e Serbia. La mamma di Divany la ricorda a Scicli con una corona di fiori, i genitori di Medina non si danno pace. Attorno a loro volontari e operatori che condividono il dolore e denunciano la disumanità delle frontiere chiuse: ecco la lettera-monito di Silvia Maraone di Ipsia che era con la bimba afgana pochi giorni prima della tragedia

      http://www.vita.it/it/article/2017/12/12/care-divany-e-medina-scusateci/145422

    • Morire di Europa a sei anni.

      Numeri.

      L’altra sera mi trovavo a Milano e leggevo i numeri delle migrazioni negli ultimi quattro anni. Oltre ai diversi ingressi registrati, c’è un’altra statistica che viene citata poco. Il numero delle persone morte nel tentativo di arrivare da noi, in Europa. Sono stime, perchè di tante persone non conosceremo mai veramente il destino. Chi annega in mare e viene sommerso dai flutti. Chi muore di sete e di caldo nel deserto e sparisce ingoiato dalla sabbia rovente. Chi congela nei fiumi e tra le montagne dei Balcani e viene divorato dagli animali selvatici. Sono in media quattromila all’anno le persone che spariscono così. Seppellite in fosse comuni, lontane dalle proprie famiglie e dalle proprie case. Noi li vediamo come una massa indistinta, fatta di numeri. E non ci sconvolge.

      Viviamo tra i morti, nuotiamo tra i cadaveri nel Mediterraneo. E non ci pensiamo, se non quando magari una foto più di un’altra non ci colpisce. Ci fu il caso di Aylan nel 2015, con la sua maglietta rossa, riverso a faccia in giù sulla riva del mare, che ci fece trattenere per un attimo il fiato e che spalancò di colpo le porte del sogno EU a quasi un milione di persone. Dopodichè, quel quasi milione di persone divenne troppo da gestire e firmammo un accordo a Marzo 2016, per chiudere la rotta balcanica, lasciando quasi 80.000 persone ferme tra la Grecia, la Macedonia e la Serbia.

      Di loro, dei quasi settemila bloccati in Serbia, la maggioranza Afghani, ci siamo dimenticati in fretta. Sono stati sistemati tutti quanti nei 18 campi profughi aperti dal governo con il finanziamento dell’UE. I siriani sono rimasti in Grecia, prima o poi verranno ricollocati. E quasi quattro milioni sono in Turchia, bloccati dopo l’accordo di cui sopra.

      In questi mesi, da Maggio, quando sono arrivata in Serbia, ho conosciuto diverse centinaia di persone. Famiglie sopratutto, ragazzi, uomini. Sono in viaggio da due anni, per lo più. Hanno già conosciuto la durezza del cammino, la paura dell’acqua, il dolore dei colpi dati dal manganello. Uomini, donne, bambini.

      Quando ho cominciato a fare volontariato vent’anni fa nei campi profughi in Slovenia, erano sopratutto loro, i bambini, l’energia in più che faceva sembrare meno brutta la vita in quel limbo. Con loro era facile dimenticare dove ti trovavi, la durezza e la noia della vita nel campo, l’incertezza del futuro. Quei pensieri consumavano e consumano sopratutto gli adulti, coloro che sanno quanti soldi hanno già speso e quanto ancora devono indebitarsi per andare avanti nel game. Quanto costerà provare ad attraversare la Croazia o l’Ungheria con i trafficanti.

      Negli ultimi mesi molti hanno cominciato a tentare di attraversare i boschi tra la Serbia e la Croazia da soli, con le mappe di Google. L’Ungheria è più difficile da attraversare, lì il confine è più sorvegliato, ci sono fili spinati doppi con lame di rasoio in cima, ci sono i cani, ci sono i sensori di rilevamento termico e le telecamere a infrarossi. E poi ci sono i manganelli, gli ungheresi prima di cacciarti ti pestano, così forse non proverai più la prossima volta. E’ così che rimandano in Serbia brandelli di umanità, feriti nello spirito e nel corpo. La Croazia invece da quest’estate sembrava più porosa, sembrava quasi si riuscisse a passare e poi se proprio non si riusciva ad andare più in là, verso Austria o Ungheria, si poteva chiedere l’asilo. Non sarà Shengen, ma è pur sempre EU.

      Da novembre, osserviamo impotenti i tentativi che le persone fanno di andare di là, a Nord dalle parti di Šid. Dal nostro campo decine di persone sono partite e le abbiamo viste ritornare.

      Una di queste famiglie non è tornata intera. Avevano lasciato il nostro campo ad Agosto e passato un paio di mesi tra Tutin e Belgrado, fino a quando non hanno provato ad attraversare il confine.

      Di Madina ricordo che aveva gli occhi grandi, i capelli neri e folti, uno sguardo vispo e un sorriso furbo. Era piccolina e si confondeva in mezzo ai suoi fratelli e sorelle. Una mattina di Maggio, ero da poco arrivata in Serbia, arrivo al campo e sento i bambini che urlano e corrono verso di me: “cats, cats”! Madina mi prende per mano e mi porta a un grande vaso in cemento, dentro il quale ci sono due gattini neri di meno di un mese, terrorizzati. I bambini sono eccitati e contenti, giocano coi gatti, senza pensare a quanto siano spaventati. Prendo i gatti, li metto in una scatola e li porto in auto. I gatti, avranno molta più fortuna dei profughi bloccati da anni nel limbo migratorio, loro sono a Milano e vivono pasciuti e felici in una bella famiglia, con documento di identità e regolarmente registrati in Comune.

      Madina era così, curiosa, sorridente, chiacchierona. Anche se non parlava così bene inglese riusciva a farsi capire e ti saltellava intorno.

      Mi immagino come sia stato faticoso per lei, con le sue gambette corte, attraversare la “jungle” tra la Serbia e la Croazia, di notte, tra i fili spinati e le pattuglie della polizia, senza probabilmente capire cosa stava succedendo. Così come non avrà capito cosa è successo, quanto un treno l’ha travolta, uccidendola e lasciando il suo corpo insanguinato al buio, vicino ai binari, mentre gli altri della sua famiglia cercavano di capire al buio dove fosse finita la piccola. L’ha trovata Rashid, suo fratello. Un ragazzo alto e gentile, taciturno, sempre disponibile e attento ai piccoli della famiglia. Mi immagino le urla di Nilab, la sorella maggiore con cui giocavo a pallavolo e con cui parlavamo dei sogni di arrivare in Europa e poter vivere liberamente, in Germania.

      La versione ufficiale della polizia croata è che abbiano assistito con i visori infrarossi ai movimenti di un gruppo di persone lungo la ferrovia, dal lato serbo del confine e di come sia passato il treno, a seguito di questo parte del gruppo è andata di corsa verso le pattuglie portando in braccio il corpo di una bambina. La polizia afferma che stavano compiendo i loro compiti routinari di difesa delle frontiere, così come previsto dalle leggi del’UE, applicando i respingimenti forzati.

      La versione della famiglia, supportata da organizzazioni umanitarie (tra cui MSF) e gruppi di attivisti e volontari è che la famiglia avesse invece già raggiunto la Croazia e che sia stata respinta verso la Serbia, ricevendo come indicazioni di seguire la ferrovia, senza essere avvisati del potenziale pericolo del passaggio dei treni anche di notte e rifiutando la richiesta della madre stremata che chiedeva solo di poter riposare un po’ con i figli, stanchi, affamati e infreddoliti. Oltre a questo, in nessun modo la famiglia ha avuto alcun aiuto da parte né dei croati, né tantomeno dei serbi, che per alcuni giorni non hanno nemmeno dato il corpo alla famiglia e hanno loro imposto un funerale senza rispettare le usanze musulmane. E’ così che la piccola Madina ora si trova sepolta a pochi chilometri dal luogo in cui è stata uccisa, lontana dalla sua casa, dalla sua famiglia. Era la notte tra il 20 e il 21 Novembre.

      Questa notizia all’inizio era passata in silenzio, diffusa tra i social, twittata da alcuni organizzazioni, sino a quando Al Jazeera non l’ha ripresa, seguita dal Guardian e anche dal nostro Corsera. Le parole di Nilab, che Madina non venga dimenticata, sono state ascoltate.

      E noi, cosa possiamo fare? Come si può restare indifferenti alla morte di Madina e delle migliaia di innocenti che cercano solamente un futuro migliore, mettendo in gioco tutto ciò che hanno, cioè la loro vita?

      Io li vedo questi confini insaguinati e queste vite miserabili. Ero in Croazia il giorno dopo che Madina era morta, lungo la strada che passa dietro il confine. Ho visto le pattuglie, i cani, la caccia all’uomo. Ho visto la polizia croata. E ho visto la polizia ungherese e la caccia all’uomo da quella parte del confine. Ho visto il filo spinato, ho respirato la paura, il buio e il freddo. Ho visto i fuocherelli accesi nella notte da chi parte per il game, le immondizie abbandonate dietro di sé, le scarpe spaiate, le coperte grigie dell’UNHCR. Ho sentito i racconti di bambini di sei-sette anni, di come dopo aver camminato per tanti chilometri non riuscivano più a fare un passo e si addormentavano ogni volta che si dovevano abbassare per sfuggire alle vedette. Mi hanno parlato del freddo, della sete, della fame. Della paura.

      E no, bambini, non è questo il game. Non è giusto che il gioco sia questo. Io ho avuto fortuna, sono stata una bambina amata e cresciuta in una grande città, dove andavo a scuola, giocavo coi compagni, ho fatto gli scout, sport e volontariato. Dopo la Slovenia, sono stata in Bosnia e in Kosovo e ora qua in Serbia, e provo a portare sorrisi e giocare, a dimenticare, a ricordare che siete solo bambini e che avete diritto alla felicità e alla spensieratezza, ad andare a scuola, avere vestiti caldi e puliti, pupazzi e giocattoli, dei nonni che vi coccolino e vi vizino, dei genitori che si preoccupino per voi.

      E no, non posso dimenticare Madina, non posso dimenticare il suo entusiasmo per i gattini, il modo in cui ballava “tutte le scimmiette in fila per sette”. Non posso dimenticare lei, la sua famiglia e tutte le persone incontrate in questi anni di Balkan route, accampate a Idomeni, a Hotel Hara, a Eko station, al campo profughi di Sounio, a Helliniko, a Horgos e Kelebija, nelle barracks di Belgrado, nell’Afghan park e il modo in cui nonostante tutto, i bambini riescano a giocare. Non posso.

      E se vi chiedete come si fa, non lo so nemmeno io come si fa, so solo che quando vedo mia nipote Anna che ha 4 anni e dei ricci bellissimi e le ho appena regalato un pigiama con Elsa di Frozen, penso solo che lei è fortunata e le auguro che la vita non le dia mai quello che sta dando a queste migliaia di Madina in giro per il mondo alla ricerca di fortuna.

      Tra poco è Natale, spenderemo un sacco di soldi per cibo, regali, luminarie e decorazioni.
      Qualcosa lo potete fare anche voi. Ricordatevi di Madina e di quelli che stanno ancora facendo il game.

      Potete fare un regalo ai bambini di Bogovadja. Non sono giocattoli, non sono dolci e caramelle, sono scarpe e vestiti per l’inverno, dignitosi e caldi, che forse gli serviranno quando dovranno attraversare i boschi al confine.
      http://www.caritasambrosiana.it/emergenze-caritas/emergenze-in-corso/emergenza-freddo-bogavadja

      Ciao, Madina.


      https://nellaterradeicevapi.wordpress.com/2017/12/09/morire-di-europa-a-sei-anni

    • Odvjetnica obitelji #Madine: “Policija me zastrašivala, nisam to nikad doživjela”

      NJEMAČKA javna televizija ARD sinoć je emitirala 45-minutni dokumentarac “Smrt na balkanskoj ruti” koji se bavi smrtnim slučajevima migranata i izbjeglica koji pokušavaju preko područja bivše Jugoslavije doći do Europske unije od 2015. do danas. Dio dokumentarca je posvećen ponašanju hrvatske policije prema migrantima, naročito u slučaju afganistanske djevojčice Madine.

      U ARD-ovom dokumentarcu se hrvatsku policiju optužuje da na granici provodi tzv. push back, tj. ilegalno vraćanje migranata u državu iz koje su ušli, a da im se ne omogućuje traženje azila, što je protiv važećih pravnih propisa Europske unije i Hrvatske. No ističe se i licemjerje njemačkih vlasti koje tvrde da nemaju nikakvih dokaza o takvom postupanju hrvatske policije, iako su “već stotine takvih slučajeva dokumentirane”, navodi se u dokumentarcu. Tj. jasno se kaže da hrvatska policija uz prešutno odobravanje službenog Berlina krši važeće zakone i onemogućava migrantima konzumiranje njihovih ljudskih prava.

      Ilegalna politika “push backa” migranata

      U dokumentarcu su razgovarali i sa SDP-ovim bivšim ministrom unutarnjih poslova Rankom Ostojićem koji kaže da je “push back” postao neslužbena politika EU-a prema migrantima.

      Detaljno se obrađuje i smrt male Madine koja je poginula nakon što su hrvatski policajci na granici Hrvatske i Srbije uhvatili njenu obitelj u ilegalnom prelasku te ih vratili u Srbiju po željezničkoj pruzi unatoč tome što je Madinina majka zatražila azil. Madinu je onda udario vlak, a hrvatska policija je djevojčicu odvela u bolnicu u Hrvatskoj, dok njenoj majci nije dozvolila da ide s njom, nego ju je protjerala opet prema Šidu na srbijanskoj strani granice.

      Odvjetnica Madinine obitelji: “Nešto tako nisam doživjela u svojoj karijeri”

      Odvjetnica Madinine obitelji Sanja Jelavić u dokumentarcu ARD-a svjedoči o tome kako je hrvatska policija dolazila u njen ured i pokušala je zastrašiti, kao i da joj nisu dozvoljavali da kontaktira svoje klijente. “Nešto tako nisam još doživjela u svojoj karijeri”, kaže Jelavić te dodaje da je to ipak nije pokolebalo u zastupanju klijenata.

      Pučka pravobraniteljica pak proziva hrvatsku policiju zbog toga što je misteriozno nestala toplotna snimka protjerivanja Madinine obitelji u Srbiju te ističe da postoje toplotne snimke tog dana i prije i poslije tog incidenta. Ni sama ne vjeruje u službeno objašnjenje hrvatske policije da je baš u tom periodu “nestalo struje”, no još više zabrinjava činjenica da nestanak snimke sugerira kako policija zapravo uništava dokaze o vlastitom kršenju zakona.

      Novinari ARD-a uspjeli su nakratko o svemu tome pitati i premijera Andreja Plenkovića koji je Madininu smrt opisao kao nesretan slučaj, no na detaljnija pitanja nije htio odgovarati, ustvrdivši da hrvatska policija sve radi po zakonu.


      https://www.index.hr/vijesti/clanak/odvjetnica-obitelji-madine-policija-me-zastrasivala-nisam-to-nikad-dozivjela/2073807.aspx

    • Two years ago, because of the violence and the illegal actions of Croatian police officers, a young Afghan girl lost her life: her name was Madina, and she died hit by a train after being pushed back during a cold night of November 2017. A date that activists in the region remember with great sadness and concern. Welcome! Initiative decided to commemorate this date remembering Madina and the square that was named like her one year ago - on our facebook event you can see how several people took some time to remember Madina and her family, by taking pictures with the panel writing the real name of that square: Trg Madina Hussiny (https://www.facebook.com/events/2425274427693693). “the square with her name as a lasting reminder that no one and no nation-state, government, military force, economy or political regime has the right to determine whose life is worth living and who is not”. H-alter wrote more about today’s date in this article: https://www.h-alter.org/vijesti/pravda-za-madinu-hussiny-ldquomadina-dobrodosla-u-srediste-zagrebardquo

      Because of the work of several individuals, activists and organizations on the tragic event of Madina, and the decision of the family to file a legal complaint against Croatia to the European Court of Human Rights, a lot of measures of criminalization of solidarity and intimidation started, towards the same lawyers, individuals and organizations that supported the family in their request for justice. Today, Centre for Peace Studies and Are You Syrious talked about it at the European Parliament (https://www.greens-efa.eu/en/article/event/shrinking-spaces), bringing the Madina’s memory there and firmly asking the European politicians to do everything in their power to stop the violence at the borders and the human rights violations against refugees and whoever decides to support them.

      Reçu via Inicijativa Dobrodosli, mail du 27.11.2019.

    • Finally, justice for Madina!

      This week, The European Court of Human Rights has rejected Croatia’s request to reconsider the decision in the case of little Madina’s death. In fact last year, Croatia has been found guilty, and Madina Hussiny and her family were recognized by the European Court of Human Rights as victims of illegal expulsion by the Republic of Croatia, which resulted in the loss of Madina’s life, a six-year-old girl, on November 21, 2017. In addition, the judgment showed that the Republic of Croatia treated children inhumanely by keeping them in detention, illegally deprived the whole family of their liberty, collectively expelled part of the family from Croatia and, after all, denied them access to lawyer precisely with the aim of preventing this case from reaching the European Court of Human Rights. The verdict, which confirms that Croatia has violated her right to life, has become final. An effective investigation in this case was never conducted. Centre for Peace Studies in their press release (https://www.cms.hr/en/azil-i-integracijske-politike/presuda-esljp-a-u-slucaju-obitelji-hussiny-je-konacna-trazimo-hitnu-smjenu-vrha-) declared: “After this strong and final confirmation of the ruling, the Government of the Republic of Croatia and Prime Minister Andrej Plenković can no longer turn their heads, but must urgently dismiss those responsible, led by the Minister of the Interior Davor Božinović. In addition to urgently finding and sanctioning the direct perpetrators, we again demand the immediate dismissal of those with command and political responsibility, namely Chief of Police Nikola Milina and Chief of Border Police and Assistant Chief of Police Zoran Ničeno, as well as Secretary of State Terezija Gras who participated in pressures against human rights defenders and blocking the independent international investigations.”

      In this occasion, to permanently remember and never suppress the truth about the death of Madina Hussiny, several local initiatives together with Welcome! Initiative (Zagreb city-refuge, and Initiative for Madina Hussiny Square Naming), sent to the Committee for the Naming of Settlements, Streets and Squares a proposal for the name Madina Hussiny for inclusion in the Name Fund. Zagreb can and should have Madina Hussiny Square, for her and all the other lives lost because of racist border regimes.

      –-> via Inicijativa Dobrodosli (mailing-list du 08.04.2022)

    • Madina Hussiny

      According to Aleksandra, a volunteer in the refugee camp in Sofia, where Madina Hussiny (Hosseini, Husseni), a girl from Afghanistan who was at most five or six years old when she died on the Croatian-Serbian border during the pushback from Croatia, lived for several months in 2016 with her large family: The biography of someone who hasn’t even lived their life can’t actually be written. The milestones of life’s journey, intimate and socially recognized struggles and achievements, everything that makes up the essence of a biography, are actually the privilege of those who had the opportunity to live, grow up, grow old. Madina had no such chance. Madina was at most five or six years old when she died on the Croatian-Serbian border at the end of 2017.

      The biography that follows covers only the last stops of Madina’s journey from Afghanistan, through Iran and Turkey to Europe. In addition to the summary of events of the night in which she tragically died, the biography contains the impressions she left on employees and volunteers in the facilities for collective accommodation on the peripheries of the European Union. It is based on information from the media, court rulings and reports, as well as interviews conducted in 2021 with Aleksandra, Andrijana, Jovana, Francesca, Katerina, Margarita and Silvia who met Madina in Bulgaria and Serbia, in the camps where, according to the interviews quoted here in italics, bed sheets can be a luxury, and torn furniture comes standard.

      They remember Madina as tiny, really tiny, small, with a big head and large, curious eyes that were something really special. They remember her as very beautiful, very sweet, with a slightly round face, chubby and with a big smile and wonderful eyes, with curly, very curly hair, quite black and quite thick, and a skin that was darker, olive, and with a Sherpa hairstyle, which slowly grew out. They emphasize Madina’s special, sweet voice, similar to the voice of a very small child who does not yet know how to pronounce all the words. They remember her as an extremely cheerful girl who radiated happiness. As summed up by Jovana, who met Madina at the camp in Bogovađa, Serbia: It’s as if she carried some sort of joy. She stood out with that kind of joy, and just by being in a room she changed its atmosphere. Aleksandra specifically remembered how disappointed and unhappy Madina was when she couldn’t go on a trip with the other children from the camp because she was too young. Silvija and Francesca, who saw her every day at the camp in Bogovađa, remember Madina’s pride and happiness when she found some kittens, but also the sadness and disappointment she felt because she could not keep them.

      Aleksandra, as well as Slivia and Francesca to a certain extent, remember that Madina was inseparable from her slightly older sister, and that volunteers and employees often confused them for one another, because the two of them looked alike, with the same hair color, the same hairstyle, similar height and build. Andrijana, who occasionally came to the camp in Bogovađa, primarily remembers Madina in the company of her younger brother, who also looked a lot like her, and they were close in age as well. She remembers how she took him by the hand and imitated the way adults take care of children, she took his hand, then started talking as if she was warning him about something, like she was scolding him.

      Madina, according to our interlocutors’ memories of her, was always in a group of other children of a similar age, with whom, in the words of Jovana, she played around the camp. Sometimes she used to hang out with them in front of the classroom doors or on the windows in the camp in Sofia, waiting for the arrival of volunteers, calling them: Teacher! Teacher! or We are here! We want to go to medresa, medresa! In Bogovađa, they also used to yell out: Caritas! Caritas! because of the words printed on the volunteers’ T-shirts. Silvia jokingly states that Madina was the worst child of all the children there, of all the little rascals, as she called them. She was impossible to deal with and unbearable. She didn’t follow any rules, because she’s very small and very cute, so it goes without saying that she can do whatever she wants. In short, Madina was very active, restless, hyperactive, always running and jumping, she was generally delighted with physical contact, even ready for physical confrontations with other children.

      She always wanted to participate in everything, in all activities in the camp. In addition to some Bulgarian and Serbian, she also learned English, which, as Francesca summed up, she could follow, but of course she didn’t speak very well. Francesca recalls: How she talks to us, a kind of child-like English, but English. The famous photo of Madina shown below was taken after one such activity at the camp in Bogovađa, with her looking straight into our eyes, playfully sticking out her tongue, arms and body in motion. In that photo, Madina is wearing her black Star Wars T-shirt and was photographed by Silvia on a sunny, summer day after a water coloring workshop attended by many children. Francesca recollects how she took them all to wash their hands on the ground floor, to a shared bathroom and toilet. All of them were dirty and I know the photo was taken at the moment when they all came out of that toilet together. Madina, as Silvija remembers, simply ran out, along with two other children she always spent time with, the same two she was with when she found the kittens.

      In the camp in Sofia, Madina socialized with other children her age every day and in the classroom which was always quite noisy. About twenty children were usually in the classroom, and Margarita and Katerina remember that Madina especially loved the dressing room corner, where she would dress up as a princess. Aleksandra also remembers Madina in that little corner, in a very big princess dress. It wasn’t meant for her age. It was very big. She could barely walk in it. It piled up under her feet, but she was happy and kept on saying: Teacher, teacher. She also mentions that Madina loved dolls. And reading. There was a book, Shark in the Park by the British children’s writer Nick Sharatt, which Aleksandra read to the children every day, and they loved to repeat after her. Madina also liked to listen to her read the book and repeat after her. The classroom was a place for play, drawing, singing. This is where Madina probably drew the colorful hearts on the messages for Bulgarian citizens that Margarita and other volunteers distributed in Sofia on World Refugee Day in 2016.

      Aleksandra remembers Madina in a purple jacket that was big for her, too big for her, always unbuttoned. She was always running around in that jacket that was always unbuttoned. The photos at the beginning of the video about the organization of the camp in Sofia show Madina in such a jacket around the one minute mark, with a hood over her head and a big scarf around her neck, the way she was described in interviews: small, with wide-open eyes full of questions. Jovana, who occasionally came to Bogovađa, also remembers Madina in a cyclamen-colored coat and in general in those kinds of colors she wore. Jovana, however, also remembers that same coat, jacket covered Madina’s dead body when they returned it to her parents just like that, so cruelly, harshly. When Francesca saw Madina for the last time, at the camp in Belgrade where the family was getting ready for the game, Madina was wearing that pink jacket, like in that photo that you sometimes see on the Internet. I think it might be the last photo of her, Francesca concludes.

      Madina went on the game on November 21, 2017, with her mother and five siblings. An hour after they clandestinely crossed the border between Serbia and Croatia in the afternoon, they were intercepted by the police. Madina’s mother, as she stated in the complaint she sent to the ombudswoman through Doctors Without Borders, asked the Croatian police for asylum for herself and her underage children. However, they told her that they had to return to Serbia. They told them to come to Croatia again next month. The mother then started begging the policemen to let them at least spend the night in Croatia, because the children were exhausted, but they ignored her pleas. After some time, a police vehicle arrived and transported them to the border, to a place next to the railway line near Tovarnik, which at the time was already known as the place where the Croatian police bring people they pushed back to Serbia. The policemen then ordered them to go back to Serbia, to Šid by following the railway line. Shortly thereafter, the train that knocked Madina down came. The ambulance doctors who arrived at the railway station in Tovarnik, where the police brought Madina after the accident, could only declare Madina’s death at twenty-one hours and ten minutes. Madina’s body was kept in Croatia, while the family was deported to Serbia the same night. The body was subsequently sent to Serbia and handed over to the family. Madina was buried in Šid, where she still rests to this day.

      The responsibility for Madina’s death was investigated by the Ombudswoman, the State Attorney Office, at the Municipal Court in Vukovar, the County Court in Osijek, the Constitutional Court of the Republic of Croatia and, finally, at the European Court of Human Rights. However, justice for Madina has not been served to this day. Those responsible for her death have not been identified nor punished.

      Madina has become a symbol of harsh migrant routes going through Croatia and neighbouring countries, a symbol of border deaths, but also of resistance to policies that imply and produce such deaths. The first anniversary of Madina’s death was marked by the renaming of Republic of Croatia Square in Zagreb to Madina Hussiny Square. This action, as well as other counter-memorialization actions in the following years, was aimed at determining who is responsible for Madina’s death and for all those who were persecuted and died at the borders and in the name of borders. The renaming was used to demand, as stated in the leaflets, swift responsibility for the committed act, for the irretrievably lost life and the system that produces such deaths (cf. grief activism). The third anniversary of Madina’s death was commemorated by a giant graphic novel titled Madina by Ena Jurov, exhibited at the Square of the Victims of Fascism in Zagreb, and on the fourth anniversary, the Zagreb Sanctuary City Initiative submitted a request to the city authority and the Committee for Naming Neighborhoods, Streets and Squares of the Zagreb City Assembly to have the name Madina Hussiny included in the pool of names from which public areas for the area of the City of Zagreb are named.

      https://e-erim.ief.hr/pojam/p-madina-hussiny-p?locale=en

      #toponymie #toponymie_migrante #commémoration

  • Ebbing and Flowing: The EU’s Shifting Practices of (Non-) Assistance and Bordering in a Time of Crisis

    The movements of illegalised migrants and the bordering of the Mediterranean Sea have seen momentous transformations since the beginning of the Arab uprisings in 2011.*1 The fall of the Ben Ali regime in Tunisia and the Qaddafi regime in Libya have allowed migrants to at least temporarily re-open maritime routes which had been sealed off through the collaboration between the EU and North African states. The civil war that has engulfed Syria since 2012 has in turn led to the largest exodus since the Second World War While the majority of population movements unleashed by conflicts in the region have occurred on the southern shore of the Mediterranean, record numbers of people have sought to reach the EU by boat, and equally unprecedented numbers of deaths at sea have been recorded – 3,195 in 2014 and 3,772 in 2015 according to IOM data.2 This intense and rapidly evolving movement of people across the sea but also on the EU’s firm land, where migrants have collectively overcome every single barrier that states have erected in front of them, has been labelled a “migration crisis.” This designation, in return, has enabled the deployment of exceptional military, humanitarian and political “solutions” (see “Keywords” in this issue). At sea we have witnessed a multiplication of actors involved in bordering and rescue practices. Border and Coast Guards have been joined by national and multinational military operations, civilian rescue missions and commercial ships and we have seen repeated shifts in their missions, operational logics, and institutional assemblages. On land, developments have been no less impressive. States have been desperately running behind migrants’ turbulent movements and re-erecting border controls between EU member-states and at the EU’s periphery. These newly staged bordering practices echo the changes to the EU’s political and economic geography in the aftermath of the EU’s “debt crisis” and the increasing polarisation between southern and northern European member-states. Rather than a “migration crisis,” then, we will argue that we are witnessing the crisis of the current EU border regime.

    http://nearfuturesonline.org/ebbing-and-flowing-the-eus-shifting-practices-of-non-assistance-a
    cc @reka
    #Méditerranée #asile #migrations #réfugiés #Charles_Heller #non-assistance #Mare_Nostrum #EUNAVFOR_MED #mer #haute-mer #naufrages #secours #left-to-die_boat #mourir_en_mer #privatisation