• « Regarder des bourgeois juger des pauvres et les envoyer en prison (...) - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/Regarder-des-bourgeois-juger-des

    La comparution immédiate est une procédure accélérée qui permet de faire juger quelqu’un juste après sa garde à vue. Depuis plusieurs décennies, le recours à ce dispositif pénal s’est généralisé. Les gouvernements français s’en servent pour gonfler les chiffres de leurs politiques sécuritaires. À la base cantonnée à la catégorie restrictive du flagrant délit, on peut désormais être jugé en comparution immédiate pour la plupart des délits.

    #justice #comparution_immédiate #justice_de_classe #justice_bourgeoise

  • Stellantis – Poissy : la CGT passe à SUD, les militants restent les mêmes

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2022/12/21/stellantis-poissy-la-cgt-passe-sud-les-militants-restent-les

    Au bout de 18 mois de manœuvres diverses, les bureaucrates de la fédération de la #métallurgie sont arrivés, avec l’aide de la justice, à exclure tout le syndicat CGT historique de l’usine #PSA de #Poissy.

    Loin de baisser les bras, les militants exclus, qui continuent de se battre contre le patron au sein de l’usine, sont passés à SUD, lors d’un congrès réussi.

    Depuis le printemps 2021, la fédération de la métallurgie essaye de casser le syndicat CGT de l’usine de Poissy , car elle trouve ses militants trop combatifs et pas assez obéissants à son goût. C’est pourquoi elle a créé de toutes pièces une deuxième CGT dans l’usine, puis obtenu avec la complicité de la direction le retrait des mandats à ces militants connus et reconnus par les travailleurs. Elle avait continué en attaquant en justice ces militants, en leur envoyant chez eux des huissiers de justice, en les assignant au tribunal pour qu’ils ne se revendiquent plus de la CGT sous peine d’une amende de mille euros. À chaque étape de cette lutte, la fédération a trouvé le soutien, d’une part de la direction de PSA-Stellantis, trop contente de s’en prendre à des militants qui aident les travailleurs à s’opposer à ses attaques, et d’autre part de la justice choisissant sans hésitation les bureaucrates syndicaux contre les militants combatifs de base .

    Le dernier en date de ces épisodes a eu lieu le 9 décembre. La juge du #tribunal_de_Bobigny est allée dans le sens de la fédération qui interdit à ces militants d’utiliser le sigle CGT. Elle a ainsi validé leur exclusion de la CGT par la fédération qui n’a pourtant jamais utilisé les procédures internes d’exclusion et a donc bafoué ses propres statuts qui sont censés faire force de loi. Pour la juge, le fait que la fédération ait « retiré sa confiance » au syndicat historique suffit largement à justifier l’exclusion et les menaces de sanction s’ils continuent à se revendiquer de la CGT dans laquelle ils militent depuis des décennies.

    Malgré l’acharnement des dirigeants de la fédération, du patron de PSA et de la justice, les militants attaqués ne reculent pas. Ils ont convoqué un congrès de syndiqués pour proposer de passer à SUD. Ceux-ci ont reconduit dans une belle unanimité le secrétaire du syndicat. Et plus globalement, en choisissant de devenir SUD, les participants ont affirmé que les mêmes militants, du même syndicat, avec les mêmes idées et la même détermination continuent le combat, tout en ayant été contraints de changer de nom.

    Les jours suivants, les ouvriers ont exprimé à ces militants devenus SUD leur soutien par des marques de sympathie, d’encouragement et de félicitations. Car, si la direction, les chefs syndicaux et la justice mettent tant d’énergie à vouloir détruire ce syndicat, c’est l’ensemble des travailleurs qu’ils visent. C’est leurs réactions qu’ils craignent. Ils savent que les travailleurs, s’ils dirigent leurs luttes, sont capables de faire reculer les patrons et de contester leur politique.

    En attendant, les #militants passés à #SUD sont bien déterminés à faire vivre leur syndicat dans la continuité de leur combat. Pour la démocratie et la préparation des mobilisations nécessaires contre les attaques patronales.

    #bureaucratie_syndicale #combativité #Jean-Pierre_Mercier #CGT_métallurgie #Stellantis_Poissy #Stellantis #PSA_Poissy #stalinisme #justice_bourgeoise #démocratie_ouvrière #lutte_de_classe #syndicat_SUD #militantisme #militant_ouvrier #militant_révolutionnaire

  • 12 décembre 1969, Italie : l’attentat de Piazza Fontana, massacre d’État
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2020/01/07/italie-lattentat-de-piazza-fontana-massacre-detat_139356.htm

    [...] Giuseppe Pinelli, un cheminot anarchiste, fut arrêté et interrogé pendant trois jours dans les bureaux de la préfecture de police de Milan. Il y mourut en tombant d’une fenêtre du cinquième étage, la police prétendant contre toute vraisemblance qu’il s’était suicidé. Un autre militant anarchiste, Pietro Valpreda, accusé d’avoir déposé la bombe, était inculpé.

    Un mois plus tard cependant, la version de la police accusant les anarchistes était remise en cause. Guido Lorenzon, secrétaire d’une section de la très respectable Démocratie chrétienne, pilier du gouvernement et du système parlementaire, se présenta en effet aux carabiniers pour rapporter ce que l’un de ses amis, militant d’extrême droite, lui avait confié. Le groupe auquel celui-ci appartenait envisageait une série d’attentats afin de créer un climat politique propice à un tournant autoritaire et à l’instauration d’une dictature militaire.

    Il fallut plusieurs mois pour que son témoignage soit pris en compte et que Giovanni Ventura, le néofasciste qu’il dénonçait, soit arrêté avec un complice, pour avoir organisé l’attentat. Et ce n’est que le 23 février 1972 que s’ouvrit le procès, où comparaissait, aux côtés des militants néofascistes, un agent des services secrets, démontrant l’implication d’une partie de l’appareil d’État dans l’attentat.

    Et c’est bien cette implication de l’appareil d’État qui explique le parcours particulièrement tortueux que prit la justice. Le procès, prévu à Rome, fut d’abord déplacé à Catanzaro, au sud du pays. Les accusés y furent acquittés pour insuffisance de preuves. Un second procès les condamna, avant qu’un troisième ne les acquitte à nouveau. Entre deux verdicts, les néofascistes réussirent à fuir le pays. En 1987, l’anarchiste Valpreda fut finalement définitivement acquitté, mais aussi les néofascistes Freda et Ventura, ainsi que l’agent des services secrets. En 2005, 36 ans après l’attentat, la Cour de cassation classa définitivement l’affaire, tout en l’attribuant officiellement à l’organisation fasciste Ordine Nuovo. [...]


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