• Ecotaxe / Pollutaxe : 10 vérités ou contre vérités | http://www.pollutaxe.org/argumentaires/faq

    L’écotaxe avait certainement beaucoup de défauts, dont son nom.

    Pourquoi appeler écotaxe une redevance appliquée aux #poids-lourds pour contribuer à une partie des frais qu’ils occasionnent en circulant sur les routes, routes dont l’entretien est sinon à la charge de tous les #contribuables ?

    Pourquoi appeler écotaxe ce qui est en fait une taxe sur les pollutions engendrées, c’est-à-dire une mise en application du principe pollueur = payeur ?

    Les grands lobbies économiques ont réussi à manipuler complètement l’information sur l’#écotaxe, pour que les choses qu’elle était censée payer restent à la charge de la population, et ne soient pas financées par leurs profits.

    1) « L ‘écotaxe c’est de l’écologie punitive » FAUX
    La #pollutaxe est une redevance d’usage de la voirie. Le transport fluvial et le fret ferroviaire rémunèrent les gestionnaires des infrastructures pour l’utilisation qu’ils en font. « Dirait-on des péages versés à RFF par la SNCF qu’ils sont un impôt punitif ? »

    2) « L’écotaxe poids lourds est un #impôt supplémentaire supporté par la collectivité » FAUX
    C’est exactement le contraire. Les coûts du transport routier, liés à ses impacts sur la congestion, les accidents, la pollution, les nuisances sonores et enfin l’entretien des infrastructures, sont aujourd’hui assumés par la collectivité toute entière qui, via les impôts locaux notamment, participe au financement des routes mais aussi à l’atténuation des autres nuisances. Le système de taxe poids lourds est une redevance d’usage qui applique le principe de pollueur-payeur. Les poids lourds ayant un impact démesuré sur les infrastructures routières, il est normal qu’ils financent leur réparation et leur entretien.

    3) « Depuis la suspension de l’écotaxe, les contribuables paient les cadeaux faits aux entreprises en anticipation de son application » VRAI
    La suspension de l’écotaxe -qui était censée rapporter 1,2 milliards de recettes annuelles- est d’autant plus une mauvaise nouvelle pour les citoyens lambda qu’elle avait été précédée -pour en compenser la charge- par l’octroi d’au moins 800 millions annuels de cadeaux aux lobbies routiers :l’autorisation du passage à 44 tonnes de charge possible contre 40 (qui génère à elle seule un surcoût de 400 millions d’euros dans l’entretien des routes), 50 millions de réduction de la taxe à l’essieu, 150 millions d’exonération de la fraction régionale de la TICPE, augmentation du dégrèvement des taxes sur le gasoil, etc.

    4) « L’écotaxe, c’est un impôt de plus pour les pauvres » FAUX
    La pollutaxe est une redevance payée par les entreprises de transport routier -et du coup leurs donneurs d’ordre, notamment l’agro-alimentaire et la grande distribution- pour l’usage des routes qui sans pollutaxe sont payées par l’ensemble des contribuables. C’est au contraire une recette pour les plus pauvres car elle finance en partie les investissements de transports collectifs, utilisés prioritairement par les couches les moins favorisées de la population. Au moment où le gouvernement suspendait l’écotaxe et se privait de ses recettes, il augmentait la #TVA sur les #transports_collectifs, la faisant passer à à 10 % (contre 5,5 % en 2011). Là oui, c’était un impôt de plus pour les plus pauvres ! Qui l’a dénoncé ? Les partisans d’une pollutaxe justement.

    5) « L’écotaxe détruit des emplois » FAUX
    Sans la mise en place de l’écotaxe, 1 kilogramme de tomates cultivées à Almeria dans le sud de l’Espagne, dans des conditions sociales et écologiques désastreuses et qui aura parcouru des milliers de kilomètres continuera à être beaucoup moins cher que des tomates cultivés par un #maraîcher local.
    Aujourd’hui, il coûte moins cher de produire loin en profitant des bas salaires et de transporter les marchandises à travers le monde entier. En faisant payer au transport une partie des coûts externes, les entreprise locales seraient plus compétitives.
    Le renchérissement choisi et maîtrisé du coût des transports est une nécessité absolue pour préserver et développer l’#emploi local dans le secteur de l’agroalimentaire et dans les secteurs industriels (textile, électroménager, etc.).

    6) « L’écotaxe contribue à lutter contre le changement climatique en cours » VRAI
    En poussant les entreprises de transport routier et leurs donneurs d’ordre à rationaliser leurs trajets, en diminuant le nombre de voyages à vides, en faisant baisser le nombre de kilomètre parcouru par tonne de marchandise transportée, en transférant une partie du fret routier vers le fret SNCF ou maritime et fluvial, l’écotaxe est un des nombreux outils nécessaires pour lutter contre le dérèglement climatique en cours d’accélération dramatique. Rappelons que le #transport routier (personnes et marchandises) est à l’origine de 91 % des rejets de #gaz_à_effet_de_serre -responsables du #changement_climatique- du secteur des transports (qui représente plus d’un quart 26 % des émissions nationales !).

    7) « Les poids lourds paient déjà l’entretien des routes, avec la taxe à l’essieu » FAUX
    La taxe à l’essieu qu’évoquent systématiquement les patrons routiers pour faire croire qu’ils participent déjà au financement des infrastructures routières ne représente rien de significatif : environ 200 millions par an.
    A titre de comparaison, d’après le CGEDD (Conseil général de l’environnement et du développement durable), le seul coût de l’impact des 44 tonnes (passage de la limite de 40 tonnes à 44 tonnes) est de 400 millions d’euros par an à la charge de la collectivité ! On s’imagine aisément le coût global du trafic poids-lourds pour la collectivité et face à ça, le niveau dérisoire de la taxe à l’essieu.
    Bref, les transporteurs routiers ne paient pas leur part de l’utilisation du réseau routier hors #autoroutes payantes, alors que l’utilisation des réseaux ferroviaires et fluviaux fait l’objet d’un péage : concurrence déloyale !

    8) « Avant de mettre en place l’écotaxe, il faut mettre en place les alternatives » FAUX
    L’Etat n’a même plus les moyens de financer lui même les investissements requis par la perception de cette redevance et doit passer par un Partenariat Public Privé constitué dans des conditions douteuses (le contrat Ecomouv largement contesté). La même situation des finances publiques (et le Pacte de compétitivité va cruellement aggraver ce manque de moyens) l’empêche de mettre en place les alternatives au transport routier avant le lancement d’une telle redevance, qui était également sensée financer le développement de ces alternatives.
    C’est le cas par exemple en Suisse, où elle est appliquée depuis 2001 et rapporte 1,2 milliards d’euros dans ce petit pays de 8 millions d’habitants. Elle n’a pas eu peur d’en généraliser l’usage à toutes les routes du pays, simplifiant d’ailleurs ainsi sa perception, et réduisant donc ainsi ses coûts. Le premier impact de l’écotaxe est avant tout l’optimisation du transport routier (baisse de la distance moyenne parcourue par tonne de marchandise : le nombre de poids lourds circulant sur les routes suisses a chuté de 16 % sur les cinq premières années de mise en place de la redevance poids lourds, pensons aux 40 % des camions roulant à vide en Bretagne !). Le report modal vient plus tard, quand les recettes ainsi dégagées ont permis de construire les infrastructures nécessaires.

    9) « L’écotaxe, encore une lubie bureaucratique proposée par les technocrates de Bercy » FAUX
    C’est une mesure de bon sens proposée par la #société_civile, même si sa traduction législative et son application ont été très mal réalisées et gérées par l’administration et le gouvernement. Avec la raréfaction du #pétrole, le prix du transport routier ne cessera pas d’augmenter. Il faut dès à présent inciter à financer les alternatives au fret routier et à diminuer les transports inutiles ou indécents (exemple des crevettes pêchées au Danemark, décortiquées au Maroc puis revenant au Danemark pour y être préparées).
    Aujourd’hui, on fait exactement le contraire en dépit de tout bon sens. On démantèle le Fret SNCF, le « wagon isolé » et les gares de triage au profit du fret routier. La part du #fret non routier et non aérien est passé à 11 % en France contre 14 % en 2006 pendant que les alternatives au transport routier représentent 30 % dans l’Allemagne voisine.

    10) « L’écotaxe est responsable de la crise en Bretagne » FAUX
    L’écotaxe n’était pas rentrée en application et donc n’a rien à voir avec la crise sociale et économique que traverse actuellement la Bretagne. L’écotaxe ne devait représenter en Bretagne que 42 millions de ponction (à comparer avec les 20 milliards annuels de chiffre d’affaire du seul secteur agro-alimentaire) mais permettait à la même Bretagne de récupérer 135 millions d’euros chaque année pour l’amélioration de ses infrastructures de transport.
    L’explosion programmée du prix du #pétrole et des #énergies_fossiles dans leur ensemble, que nous allons connaître d’ici quelques années, conduira à la faillite tous les systèmes construits sur l’utilisation abondante d’une énergie aujourd’hui bon marché. Comme cela aurait du être fait il y a vingt ans dans le cas du modèle agro-alimentaire breton, il faut construire les transitions et les alternatives à ce système pétrolo-dépendant dés aujourd’hui et cela dans tous les domaines.

    #justice_fiscale

  • Mobilisation pour une « pollutaxe » pour les poids lourds
    http://www.bastamag.net/mobilisation-pour-une-pollutaxe

    La décision du gouvernement de suspendre l’écotaxe, qui devait être prélevée sur les poids lourds à partir du 1er janvier 2014, a conduit à la création du collectif pour une « pollutaxe ». L’initiative veut promouvoir le principe pollueur payeur et la création d’une véritable fiscalité écologique. Elle a été lancée au Pays Basque, avec l’appui de Bizi !, de la CGT Cheminots et du CADE (Collectif d’associations pour la défense de l’environnement). À la veille de la remise du rapport de l’Assemblée nationale sur (...)

    ça bouge !

    / #Climat, Pollutions , #Transports, #Justice_fiscale, #L'enjeu_de_la_transition_énergétique

    #ça_bouge_ ! #Pollutions_

  • Mobilisation pour une « pollutaxe » pour les poids lourds
    http://www.bastamag.net/23-04-Semaine-d-actions-pour-une

    La décision du gouvernement de suspendre l’écotaxe, qui devait être prélevée sur les poids lourds à partir du 1er janvier 2014, a conduit à la création du collectif pour une « pollutaxe ». L’initiative veut promouvoir le principe pollueur payeur et la création d’une véritable fiscalité écologique. Elle a été lancée au Pays Basque, avec l’appui de Bizi !, de la CGT Cheminots et du CADE (Collectif d’associations pour la défense de l’environnement). À la veille de la remise du rapport de l’Assemblée nationale sur (...)

    ça bouge !

    / #Climat, Pollutions , #Transports, #Justice_fiscale, #L'enjeu_de_la_transition_énergétique

    #ça_bouge_ ! #Pollutions_

  • Contre l’économie au black, le Portugal lance la tombola fiscale
    http://www.bastamag.net/Contre-l-economie-au-black-le

    Au Portugal, l’économie parallèle représente plus du quart du PIB. Pour inciter les Portugais à ne plus resquiller la TVA, le gouvernement va instaurer... une tombola. Chaque semaine, un ticket de caisse sera tiré au sort. Objectif : prévenir la fraude et l’évasion fiscale, en invitant les consommateurs à exiger des factures pour tous leurs achats, auprès des commerçants. Une façon de faire oublier la hausse de la TVA et la politique d’austérité du gouvernement ? Un café et bingo ? Au Portugal, aller (...)

    #Décrypter

    / #Europe, #Justice_fiscale, L’Europe sous la coupe de l’austérité

    #L'Europe_sous_la_coupe_de_l'austérité

    • @rastapopoulos

      Et lol pour « masques blancs » juste après « bonnets rouges » (cf Franz Fanon).

      la juxtaposition était fortuite de ma part, je connaissais pas le bouquin en question je viens de voir ça http://fr.wikipedia.org/wiki/Peau_noire,_masques_blancs c’est simplement que les « masques blancs » (en fait les masques antipoussière, évoquant la pollution) ont été choisis comme symbole de ce mouvement pour la pollutaxe.

      vivre et travailler au pays pour nourrir des chinois à l’autre bout du monde

      oui je crois qu’ils ont un souci à ce niveau, une difficulté à prendre du recul par rapport à l’agro-industrie développée dans les années 1950 par la génération de leurs parents, la même agro-industrie qui les embourbe aujourd’hui

    • Oui je sais pour les masques, mais mettre les deux à la suite m’a tout de suite fait penser au fameux titre, bien que le sujet n’est aucun rapport. :)

      Je ne comprends pas comment on peut persister dans un truc qui est clairement de ce qui nous a foutu dans la merde, alors que c’est tellement gros que c’est ça qui détruit les emplois (car facilement délocalisable à tout moment), pollue la terre de Bretagne, pollue l’air, etc. Pour moi ça me parait impossible de ne pas le voir, donc ceux qui sont pour le sont en connaissance de cause et sont donc en bonne partie responsables du fait que ça continue : on ne peut pas rejeter la faute tout le temps sur la génération précédente. Et ça vaut autant pour les patrons, les maires ET les salariés dans une moindre mesure.

      En plus, Troadec dit que c’est ça qui a permis ET permettra encore aux gens de vivre au pays, comme si ça avait toujours existé, mais dans le même temps il dit que cette industrie est récente et que ça ne date que de la génération de leur parent. Il fait en permanence dire aux autres ce qu’ils n’ont pas dit, en faisant comme si c’était tout blanc ou tout noir, c’est-à-dire comme si les autres proposaient d’arrêter l’agriculture en Bretagne et de passer à une autre industrie. Alors qu’ils n’ont jamais dit ça, mais qu’ils ont dit que les gens devraient continuer à faire de l’agriculture mais en circuit court au maximum. Et ça il ne répond jamais sur ce point, sauf à un moment où il parle seulement en termes économiques de marche où il dit « oui oui le bio c’est intéressant on en fait aussi, on est pour, il y a des débouchés en terme de marché, etc ». En gros pour lui c’est juste une niche de consommateurs comme une autre, pas une gestion globale du territoire.

    • Je crois que cet aveuglement sur l’agro-industrie tient beaucoup à des raisons historiques, de la « petite histoire », celle des histoires individuelles. La Bretagne a longtemps été une terre d’émigration et de paysannerie assez pauvre, ayant par ailleurs subi un certain mépris jacobin (dont Mélenchon se fait le triste héritier aujourd’hui). Tout comme le Pays Basque ou d’autres pays.
      L’agro-industrie est ce qui a permis à la Bretagne de gagner un mieux être matériel pour la génération née après la 2ème guerre, et a permis à cette génération de vivre au pays. L’endettement, la malbouffe et la pollution sont peut-être vus dans ce contexte comme des dégâts collatéraux inévitables, mais ne suffisant pas en eux-mêmes à remettre en question le modèle agro-industriel, vu comme la seule façon de vivre au pays. En gros ça serait « l’agrobusiness ou la misère et l’exil », comme d’autres disaient à une époque « le nucléaire ou la bougie ».
      Dans une telle vision pas de place pour le circuit court, pas de place pour une société conviviale incomparablement plus efficace que toutes les sociétés rugueuses du passé et incomparablement plus autonome que toutes les sociétés programmées du présent (Illich).

      En comparaison, ici à une époque ce qui a enrichi les gens c’était l’essor de la pêche (faisant écho à la pêche morutière qui au XVIème siècle avait mis fin aux famines), qui s’était également développée à partir des années 1950 dans une logique exportatrice et du « toujours plus » en volume. Elle ne se serait peut-être pas cassé la gueule comme elle l’a fait dans les années 1980 en Labourd, si elle avait misé sur la qualité et sur un marché plus local.
      ça me fait penser à un article de Joseba Azkarraga sur l’échec de Fagor dans ce modèle du « toujours plus » http://paperekoa.berria.info/iritzia/2013-11-02/004/001/kooperatiben_geroaz.htm (je le traduirai quand j’aurai un moment)

  • Fiscalité : une « pollutaxe » pour remplacer l’écotaxe ?
    http://www.bastamag.net/Fiscalite-une-pollutaxe-pour

    Moins médiatisé que le mouvement des bonnets rouges, un collectif pour la « pollutaxe » a été créé le 2 décembre à Bayonne, en région Aquitaine. Il fait suite à l’annonce fin octobre du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, de suspendre l’écotaxe qui devait être prélevée sur les poids lourds à partir du 1er janvier 2014. Composé de trente représentants d’associations et syndicats locaux, le collectif veut organiser dans les plus brefs délais des actions pour demander l’application de la « pollutaxe ». « Le terme (...)

    #En_bref

    / #L'enjeu_de_la_transition_énergétique, #Climat, #Transports, Pollutions , #Justice_fiscale

    #Pollutions_

  • Fiscalité : une « pollutaxe » pour remplacer l’écotaxe ?
    http://www.bastamag.net/article3615.html

    Moins médiatisé que le mouvement des bonnets rouges, un collectif pour la « pollutaxe » a été créé le 2 décembre à Bayonne, en région Aquitaine. Il fait suite à l’annonce fin octobre du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, de suspendre l’écotaxe qui devait être prélevée sur les poids lourds à partir du 1er janvier 2014. Composé de trente représentants d’associations et syndicats locaux, le collectif veut organiser dans les plus brefs délais des actions pour demander l’application de la « pollutaxe ». « Le terme (...)

    #En_bref

    / #L'enjeu_de_la_transition_énergétique, #Climat, #Transports, Pollutions , #Justice_fiscale

    #Pollutions_