• L’ancien commissaire à la carrière exemplaire, médaillé d’honneur de la police nationale, n’avait sans doute jamais imaginé se retrouver là, derrière la barre de la 28e chambre du tribunal correctionnel de Paris, quelques mois à peine après avoir quitté l’institution policière et mis un terme à près de quarante ans d’un investissement sans faille. En longue veste de cuir et costard-cravate sombre, les mains jointes et le teint blafard, il fait face à 61 ans à la présidente du tribunal qui le juge, ce mardi, pour voyeurisme. Tout juste retraité, il a été surpris cet été dans les allées du grand magasin parisien BHV en train de filmer sous les jupes de clientes à l’aide d’une microcaméra fixée sur une de ses chaussures. On n’en saura guère plus sur le dispositif technique employé, mais on sait que ce prévenu féru d’informatique dirigea, dans les années 1990, le novateur service d’enquête sur les fraudes aux technologies de l’information (Sefti) avant de devenir, vingt ans plus tard, numéro deux de la police du Val-de-Marne.

      Quand les vigiles du BHV le repèrent, il « passe son pied » doté d’une caméra micro SD sous les jupes de clientes en vue de tourner des vidéos de quelques minutes. Ce qu’il avait déjà fait, quelques semaines plus tôt, dans une autre grande surface, afin d’apercevoir, selon la présidente, « les parties intimes cachées sous les habits ». « Comment expliquer ce passage à l’acte chez une personne au parcours tout à fait exemplaire ? », lance la procureure qui ne cache pas son incompréhension face à des faits « regrettables » qui auraient pu, « si les victimes en avaient été informées, être vécues comme une atteinte sérieuse à leur personnalité et leur intimité ». D’une voix à peine audible malgré l’exiguïté de la salle, le prévenu, dos voûté, répète ce qu’il a dit, déjà, quand il a été entendu dans la foulée et a reconnu immédiatement les faits.
      « Electrochoc »

      Son masque de protection ne facilitant pas son élocution, l’ancien policier répète le « mal-être » qui l’a envahi quand, à peine retraité en juin dernier, il a quitté la police pour de bon. A cela s’est ajouté un départ de la capitale qui semble l’avoir déstabilisé. Et le passage à l’acte ? « Je ne sais pas comment l’expliquer », dit-il en se courbant un peu plus. « Quand j’ai été interpellé, lors des faits, ça m’a fait comme un électrochoc ». Il cherche ses mots :"« Je n’ai pas compris, je savais parfaitement que des vigiles se trouvaient dans ce magasin, j’étais complètement à côté de la réalité des choses »."

      L’expertise psychiatrique à laquelle il a été soumis n’a révélé ni anomalie mentale ni état dangereux. L’ancien commissaire n’a pas tardé, toutefois, à débuter une thérapie dont il dit avoir « vraiment besoin ». Il fait état d’un épisode dépressif passé lié à des problèmes de santé et une succession de décès de proches, d’une « envie d’en finir » déjà ressentie. « J’ai voulu tenir, ne pas montrer une image de faiblesse », souffle-t-il. Son départ en retraite a réactivé chez lui, avance-t-il, « ce sentiment d’une fin de vie. »

      « Quel lien faites-vous entre cet épisode dépressif et ces faits qui sont presque de nature sexuelle ? », le coupe alors la présidente. « Je ne suis pas psychiatre », répond le prévenu en évoquant pêle-mêle « une pulsion de vie, d’existence, un besoin de trouver quelque chose. » Il ajoute, hésitant : « Je ne sais pas, j’en parle beaucoup avec ma psychothérapeute ».

      La présidente : « Vous êtes-vous mis à la place de ces femmes ? »

      Le prévenu : « C’est inadmissible. »

      La présidente : « Avez-vous pensé à ce qu’elles peuvent ressentir ? »

      Le prévenu : « Je ne sais pas comment le qualifier. Du dégoût ».

      Sa femme, épousée il y a quarante ans, ne le lâche pas des yeux. « Elle m’a beaucoup soutenu, nous en avons beaucoup parlé », dit celui qui dit s’être engagé bénévolement, depuis, auprès d’une association caritative, ce qui l’aide à structurer sa nouvelle vie.
      « Mini-pétage de plombs »

      La procureure rappelle l’existence du délit de voyeurisme, punissable d’un an de prison et de 15 000 euros d’amende. Puis revient sur le « mal-être profond » du prévenu et ce départ à la retraite qui a pu « créer une sorte d’effondrement, le sentiment d’être inutile ». Tout en maintenant son interrogation sur la relation entre cet état et le délit, elle souligne « une prise en compte des faits et une reconnaissance » et insiste sur l’importance du suivi thérapeutique. Avant de requérir la culpabilité du prévenu et l’ajournement du prononcé de la peine - soit le fait de se prononcer sur la peine dans plusieurs mois - avec mise à l’épreuve ainsi que la garantie de la poursuite des soins. « Il a vécu la fin de sa carrière dans laquelle il s’est extrêmement investi comme une petite mort », a ensuite déclaré l’avocat du prévenu, Thibault de Montbrial. « C’était quasiment voué à l’échec », poursuit celui qui qualifie les faits de « mini pétage de plombs ». Le tribunal déclare finalement son client coupable tout en le dispensant de peine au vu des « mesures » qu’il a lui-même mis en place « susceptibles de permettre qu’il n’y ait pas réitération », ainsi que de sa « situation familiale et professionnelle ». Du bout des lèvres, l’ancien commissaire remercie le tribunal puis quitte la salle à pas feutrés.

      #agression_sexuelle #police #justice #sexisme_d’état #violophilie #misogynie #culture_du_viol

    • Les femmes devraient cesser de payer leurs impôts vu qu’elles ne bénéficient pas de la protection de l’état contrairement aux hommes. Il est évident que les femmes sont de simples défouloir mis à disposition des hommes, blancs, et flics manifestement. Agresser des femmes est un divertissement pour retraités de la police, du bétail pour reprendre gout à la vie quant on peut plus tabasser des prostituées en GAV. Alors pourquoi financé cet etat misogyne qui subventionne les violences sexuelles et leur impunité ?

  • Montpellier : du sursis pour le professeur jugé pour atteintes sexuelles sur une collégienne
    https://www.midilibre.fr/2021/01/08/montpellier-du-sursis-pour-le-professeur-juge-pour-atteintes-sexuelles-sur

    Cet homme de 40 ans est condamné à trois ans de prison avec sursis probatoire, cinq ans de toute activité en contact avec un mineur et sera inscrit dans le fichier judiciaire national des auteurs d’infractions sexuelles. Il avait entretenu pendant plus de deux ans une relation amoureuse avec une de ses élèves, qui au départ n’avait que 14 ans. 

    Le tribunal judiciaire de Montpellier a condamné ce vendredi 8 janvier un professeur de collège d’un établissement de l’Hérault à trois ans de sursis probatoire, pour atteintes sexuelles et corruption de mineure. L’homme est également interdit pendant cinq ans d’exercer toute activité en rapport avec des mineurs, et sera inscrit dans le fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles.

    Ce professeur avait été suspendu de ses fonctions à la suite de la découverte, en 2017, par un père de famille, de photos pornographiques et sadomasochistes mettant en scène sa fille, alors âgée de 16 ans, et ce professeur, âgé de 22 ans de plus qu’elle. L’enquête avait alors révélé que depuis qu’elle avait 14 ans, la collégienne entretenait une relation amoureuse avec cet enseignant, lui-même en couple et père de famille, et qu’ils avaient eu des relations sexuelles dans l’établissement scolaire même.

  • Au procès Balkany, l’audience plongée dans un océan d’argent liquide
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/05/15/au-proces-balkany-l-audience-plongee-dans-un-ocean-d-argent-liquide_5462220_

    « Quand il avait besoin d’argent, [Patrick Balkany] descendait dans la salle de bains de sa femme, raconte une employée. Il y avait deux cendriers en verre, avec des liasses de billets. Dans la coiffeuse de madame, il y avait des billets. J’ai pu voir l’intérieur du coffre-fort un jour où il avait oublié de le fermer, c’était plein de billets. Une fois, j’ai fait tomber une pochette en papier, il y avait plein de billets par terre. » « Il avait même régulièrement des espèces dans les poches de son peignoir », décrit une autre. Résumé : « Je n’ai jamais vu autant de billets de ma vie. »

    Ah mais c’est marrant ça : c’est exactement comme chez moi ! Ça doit être une habitude typiquement levalloisienne…

    Du coup je suis très étonné : ça se passe comment chez les gens qui n’habitent pas Levallois ? Vous ne mettez pas vos liasses de billet de 500 dans vos peignoirs ? Comment vous faites vos courses au supermarché ? Depuis que j’habite Montpellier, j’ai bien remarqué que les gens me regardent bizarrement quand je sors mes billets de 500 alors que je fais mes courses en peignoir au Carrefour du coin, mais je croyais que c’était parce c’est un peignoir qui n’est pas adapté au climat local.

    C’est vrai que le satin, c’est un peu chaud pour la région…

  • Sarkozy en garde à vue, le fils de Kadhafi candidat à la présidentielle : une « justice divine » ? par @raialyoum - Actuarabe
    http://actuarabe.com/sarkozy-en-garde-a-vue-le-fils-de-kadhafi-candidat-a-la-presidentielle-un

    Que Sayf Al-Islam Kadhafi soit libre après avoir été innocenté et se présente à la présidentielle libyenne alors que le premier artisan du complot pour attaquer la Libye et renverser Kadhafi croupit derrière les barreaux est un paradoxe que certains appelleront « justice divine », en disant que le Créateur « accorde des délais mais n’oublie pas ». Les mains de Sarkozy et de ses alliés libyens et britanniques sont couvertes du sang de plus de 35 000 Libyens tombés en martyr dans les bombardements des avions de l’OTAN.

    Silvio Berlusconi, l’ancien Premier ministre italien, a reconnu lui-même que Sarkozy avait « fabriqué » la révolution libyenne afin de se venger du général Kadhafi, qui avait combattu ardemment l’influence française en Afrique et était à l’initiative de l’Union africaine ainsi que d’une monnaie unique africaine (le dinar africain), destinée à prendre la place du dollar et de l’euro, et pour laquelle il avait réuni assez d’or et de métaux précieux.

    L’ex-Président américain, Barrack Obama, a exprimé son grand regret d’avoir donné son accord à l’intervention militaire de l’OTAN en Libye. Il a déclaré qu’il s’agissait d’une des plus grandes erreurs de sa présidence, après avoir pris connaissance du « montage » et des campagnes de désinformation. Il a accusé Sarkozy et son partenaire David Cameron, ancien Premier ministre britannique, d’en être à l’origine.

    • #Béchir_Saleh, l’ancien argentier de #Mouammar_Kadhafi, a été blessé par balles vendredi 23 février. Il a été gravement atteint, mais d’après son avocat, Béchir Saleh devrait s’en sortir. Cette agression intervient dans des circonstances troubles. Et ce, alors que la #justice_française souhaiterait toujours l’entendre dans l’affaire du financement de la campagne de Nicolas #Sarkozy en 2007.
      http://www.rfi.fr/afrique/20180226-bechir-saleh-ex-tresorier-kadhafi-blesse-balles-afrique-sud

      Pas un crime crapuleux, selon un proche de Saleh

      La police sud-africaine a conclu à un crime dans le but de voler, mais Mustapha el-Zaidi, un proche de Béchir Saleh, évoque l’existence d’une tentative d’assassinat et demande aux autorités sud-africaines de faire toute la lumière sur cette affaire. « L’opération n’acquiert pas un aspect criminel parce que ceux qui l’ont effectué n’ont rien volé, ni les papiers importants qui étaient dans la voiture, ni l’argent, il y en avait aussi, ni la voiture en elle-même. C’est une opération organisée dans un but certainement autre que le vol, croit savoir le président du délégué général du Mouvement national populaire libyen, lancé en 2012. Béchir Saleh est membre du Conseil exécutif de ce parti.

      Mustapha el-Zaidi reprend : « Cette opération est différente dans ses caractères des crimes de vols très répandus à #Johannesburg. Il est sûr que le motif n’était pas banal et que le but n’était pas de voler. Ils étaient cinq personnes et ils ont voulu assassiner Béchir Saleh. Nous n’accusons personne, mais nous souhaitons que les autorités d’Afrique du Sud ainsi que les chefs africains, avec qui le docteur Béchir Saleh possède des relations bonnes et personnelles, veillent à ce qu’il y ait une enquête sérieuse sur cette tentative d’assassinat. Béchir Saleh est toujours dans un état critique, il est toujours aux soins intensifs sous assistance respiratoire. Il souffre des déchirements aux intestins et dans les voies urinaires. Selon les médecins, il a été touché par des #balles_explosives. »

      #RFI

  • #LuxLeaks Raphaël Halet attaque à son tour le cabinet #PWC L’essentiel - JG - 29 Novembre 2017

    L’un des lanceurs d’alerte dans l’affaire LuxLeaks reproche les méthodes de son ancien employeur, qui enfreindrait la loi sur la protection des sources.
    http://www.lessentiel.lu/fr/luxembourg/story/Raphael-Halet-attaque-a-son-tour-le-cabinet-PWC-22104426

    Alors que l’affaire LuxLeaks est passée en cassation la semaine dernière (en attendant le verdict en janvier), l’un des protagonistes, Raphaël Halet, a lancé une contre-offensive judiciaire. Le lanceur d’alerte a annoncé mercredi qu’il attaquait une ordonnance délivrée en 2014 par la justice française dans le cadre de cette affaire.


    Raphaël Halet avait fait fuiter des documents secrets de son employeur PWC révélant les pratiques fiscales du Luxembourg vis-à-vis de grandes entreprises, qui passaient par le cabinet d’audit. Ces révélations, ainsi que celles d’Antoine Deltour, sont à l’origine de l’affaire LuxLeaks. Dans le cadre de son enquête interne pour trouver les fuites, #PWC avait fait procéder à une perquisition au domicile de son employé, en France, pour saisir du matériel informatique et étudier sa correspondance avec le journaliste Édouard Perrin. Raphaël Halet, tout comme Édouard Perrin, attaquent l’ordonnance délivrée par une juge de Metz permettant cette perquisition.

    « Comment une multinationale étrangère (NDLR : luxembourgeoise) a-t-elle pu se rendre au domicile d’un citoyen français et saisir sa correspondance avec un journaliste, le tout assisté par la force publique française ? » , s’interroge aujourd’hui Raphaël Halet. Cette affaire constitue selon lui une atteinte à la protection des sources, dont bénéficient en principe les journalistes. D’ailleurs, « ce que cherchait le cabinet, en réalité, c’était établir un lien entre Halet et le journaliste », selon Me Bernard Colin, son avocat. L’audience est fixée au 9 janvier.

    #justice_française #Raphaël_Hale #police_française #perquisition

    • Raphaël Halet a attaqué l’ordonnance délivrée par la justice française. Édouard Perrin a fait de même la semaine dernière.

      « Comment une multinationale étrangère (NDLR : luxembourgeoise) a-t-elle pu se rendre au domicile d’un citoyen français et saisir sa correspondance avec un journaliste, le tout assisté par la force publique française ? »

      La justice française fait de drôles de trucs.
      Mais non, ce n’est pas une justice de classe au service des fraudeurs fiscaux

  • Une mère séparée de son fils car elle l’aime trop
    http://www.bfmtv.com/societe/une-mere-separee-fils-elle-laime-140795.html

    « Ils disent que ça l’empêche de grandir, mais au contraire… »

    Révoltée, Claudine, la sœur d’Odile, revient sur les termes du jugement : « ils disent qu’elle est trop fusionnelle, trop proche de lui, qu’elle le laissera faire tout ce qu’il veut, cède à tous ses caprices… et que ça l’empêche de grandir. Au contraire, le petit est vraiment dégourdi et intelligent. »

    « Je comprends qu’il soit complètement déphasé »

    Lorenzo a été placé dans une famille d’accueil, éloigné de plusieurs kilomètres de sa maman. Il a dû brutalement changer d’école, raconte son ancienne institutrice : « Il avait une très bonne relation avec l’école, il y était bien et tout à coup, on le change, on le met dans une famille d’accueil, dans une autre école… Je comprends qu’il soit complètement déphasé ; n’importe quel enfant le serait. »

    #mère_isolée #cancer #justice_française #placement_judiciaire #enfance

  • Les destins perdus des pirates somaliens
    http://chroniquesdepalais.blogspot.fr/2016/04/les-destins-perdus-des-pirates-somaliens.html#more

    La cour d’assises est un huis clos violent. Pour les parties civiles bien sûr, les accusés sans doute, parfois aussi pour les témoins experts. Vendredi dernier, la cour d’assises de Paris entendait le témoignage de Julien Théron, deux semaines après le début du procès des sept pirates somaliens accusés d’avoir tué le skippeur du Tribal-Kat en septembre 2011. Source : Chroniques de palais

    • La kalash de Barbe-noire
      http://editionslibertalia.com/blog/La-Kalash-de-Barbe-Noire

      Dans Le Monde daté du 6 décembre 2008, Gérard Davet, envoyé spécial dans le golfe d’Aden livre un long papier sur la flibuste contemporaine. Il est intéressant de noter les similitudes entre les pirates somaliens d’aujourd’hui et ceux de l’âge d’or de la piraterie atlantique, les fameux Bartholomew Roberts, Mary Read ou Barbe-Noire.

    • A propos d’une déesse phénicienne EN FERROCIMENT
      Rennes, octobre 2013, Récit du procès des pirates somaliens ayant abordé le voilier français la Tanit - océan indien, avril 2009. PAR RENAUD WATTWILLER

      Certes à un fil, mais à part cela, à quoi cela tient-il, une vie ? Ou, pour être plus exact, une mort ? A la casse d’une petite hélice usée, aux délais d’acheminement des colis postaux, à l’erre trop rapide d’un cargo ? A la fatigue, au stress, à la fragilité d’un militaire commando qui n’était pas fait pour ce métier ? A la taille d’une échelle, à une baignade prolongée dans les eaux chaudes de la mer rouge ?... A tous ces petits accidents de la vie, ces plaisirs que l’on fait durer, cette succession de hasards qui font que l’improbable rencontre a eu lieu. A neuf cents kilomètres des côtes somaliennes, la rencontre d’un vieux voilier monocoque en ferrociment parti huit jours plus tôt de Vannes, à son bord une jeune famille bretonne, mari femme enfant, florentchloécolin , tous Lemaçon, parcourir le monde, revivre l’école libre, décroître un peu, fuir la France qui vient d’élire Nicolas Sarkozy, gagner l’océan indien pour commencer, et d’une petite embarcation de cinq #pirates. Une rencontre qui me conduit quatre ans plus tard, en ce mois d’octobre 2013, au palais du parlement de Bretagne, sur les bancs de la cour d’assises de Rennes, salle à plafonds hauts saturée de dorures, tentures, lustres, peintures ovales de ciels nuageux, décor bourgeois et cossu, ou tout exprime l’État, la règle, la loi, à mille lieux des saisons blanches et sèches de la #Somalie, fracture déplacée de la corne de l’Afrique, que les Nations unies, l’Union africaine tentent depuis vingt ans de réduire avec comme broches : le déploiement de quelques contingents de soldats ougandais ou kényans, l’installation d’un gouvernement transitoire, un peu d’aide humanitaire. Mais depuis vingt ans, hormis trois rues de #Mogadiscio, en Somalie : régime clanique, État failli.
      C’est un procès exceptionnel, vintage, étrange, pour des faits de #piraterie commis à huit mille kilomètres de la #France métropolitaine. La France, en 2007, a abrogé la loi vielle de presque deux cents ans qui faisait état de l’infraction de piraterie. Et puis il y eut l’attaque du #Ponant en avril 2008, un trois-mâts luxueux, et quatre mois plus tard du voilier Carré d’As - et il a fallu se doter à nouveau d’un arsenal permettant de juger de manière extraterritoriale les actes de piraterie survenus dans les eaux somaliennes ; en novembre 2010, le crime de piraterie a été réintroduit dans le Code pénal. Les deux premiers procès, jugés en cours d’assise de Paris et d’Évry à six mois d’intervalle, ont drainé les foules. Mais à #Rennes, ce lundi matin d’automne, les bancs du publics sont clairsemés, les chroniqueurs judiciaires sont loin. Le premier exotisme consommé, ces affaires tiers-mondistes semblent n’intéresser plus grand monde. Pour moi, cependant, ce procès n’a rien de commun ; et je le vois comme un procès qui parlerait de tout : l’aide au développement, la navigation marine, les pratiques délictuelles des grandes firmes prêtes à tout céder au business, la mafia italienne, l’armée française, l’écologie politique ; pour paraphraser Borges et sa Bibliothèque de Babel, un procès qui contiendrait tous les procès. La sonnerie retentit. Mesdames et messieurs, la cour. LA SUITE ... ▻http://www.le-tigre.net/Numero-36-37-en-PDF-7-30-euros.html

    • A quoi pensent-ils ces gens dans leurs beaux bateaux, quand ils naviguent près de côtes de pays où on meurt de faim ?

      Ce procès est celui des damnés de la terre, instruit par des gens repus.

      S’il inspire des actions terroristes à des somaliens on se demandera « mais pourquoi ? »

  • Une juge française lance un mandat d’arrêt contre Guillaume #Soro, président du parlement ivoirien
    https://www.mediapart.fr/journal/international/071215/une-juge-francaise-lance-un-mandat-darret-contre-guillaume-soro-president-

    Un mandat d’arrêt a été lancé à la fin de la semaine dernière par une juge française contre Guillaume Soro, le président du Parlement de Côte d’Ivoire, qui a refusé de répondre à ses convocations, a-t-on appris lundi de source proche du dossier.

    #International #Côte_d'Ivoire #Françafrique #Gbagbo #justice_française

  • Aidez-nous à financer le pourvoir en #Cassation de #Bluetouff et #Reflets.info
    http://reflets.info/aidez-nous-a-financer-le-pourvoir-en-cassation-de-bluetouff-et-reflets-inf

    Un répertoire de l’extranet de l’ANSES était public, puisque accessible via une requête google. Bluetouff y a téléchargé des documents, et le site Reflets.info a publié un article sur les nano-argent basé sur un document « Powerpoint « de l’agence de la santé et du médicament. L’ANSES a porté plainte pour piratage de son extranet suite à […]

    #A_la_Une #Rainbow_Hat #Technos #ANSES #Iteanu #Justice_française #Pirates_informatiques #Pourvoi