• Soupçons de viol : non-lieu pour les six pompiers de Paris accusés par une touriste norvégienne - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/faits-divers/soupcons-de-viol-non-lieu-pour-les-six-pompiers-de-paris-accuses-par-une-

    La juge d’instruction a concentré son analyse sur la notion de consentement. Elle estime que rien ne permet de remettre en cause la version des militaires, qui décrivaient d’une relation sexuelle librement consentie avec cette jeune Norvégienne, à la caserne Plaisance en mai 2019.

  • Policiers soupçonnés de viol au «36» quai des Orfèvres : les deux accusés finalement acquittés en appel - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2022/04/22/policiers-soupconnes-de-viol-au-36-quai-des-orfevres-les-deux-accuses-fina

    Les deux policiers qui étaient jugés en appel pour le viol en réunion en 2014 d’une touriste canadienne au siège de la PJ parisienne, 36 quai des Orfèvres, ont été acquittés, ce vendredi 22 avril, par la cour d’assises du Val-de-Marne. Trois ans après leur condamnation en première instance à Paris à sept ans de prison, Antoine Quirin, 43 ans, et Nicolas Redouane, 52 ans, ont été déclarés innocents du viol d’Emily Spanton, 42 ans, et sont ressortis libres du palais de justice de Créteil où ils étaient jugés depuis trois semaines.

    #justice_patriarcale #viol #france_2022 #soutien_aux_victimes #courageuse_Emily_Spanton #la_gerbe

  • A contre-courant du féminisme carcéral

    Le #système_judiciaire protège-t-il les #femmes ? Si, pour la plupart des féministes, la lutte contre les #violences_sexistes et sexuelles passe par l’#incarcération des agresseurs, la chercheuse et militante #Gwenola_Ricordeau plaide au contraire dans son essai "Pour elles toutes : femmes contre la prison" pour un combat féministe émancipé du #système_pénal.

    Le jour où la prison a cessé d’être une abstraction pour moi, j’ai été convaincue qu’il fallait l’abolir. Ce n’est donc pas par un cheminement théorique, mais par les tripes, que s’est imposée à moi l’idée de l’abolition de la prison : je ne savais pas bien comment on pouvait s’y prendre – ni même si d’autres y avaient songé avant moi. J’avais une vingtaine d’années et je savais que j’allais y consacrer une partie de ma vie.

    Dans les années qui ont suivi, j’ai découvert, émerveillée, les idées que désigne généralement l’expression « abolitionnisme pénal » et rencontré d’autres abolitionnistes, notamment grâce à mon engagement dans des luttes anticarcérales. Mon abolitionnisme n’a pourtant pas été totalement étranger à mon parcours féministe dont la construction doit beaucoup à mon expérience d’avoir eu des proches en prison. J’ai pris conscience très tôt de vivre là une expérience de femme. Car si les prisons sont surtout remplies d’hommes, il y a, devant leurs portes, presque seulement des femmes. Et j’ai su très rapidement que ce sont elles qui, pour l’essentiel, assurent dehors les tâches de solidarité matérielle et émotionnelle qui sont nécessaires à la survie des hommes dedans.

    Mon parcours féministe a aussi été façonné par la réflexion que m’ont obligée de mener plusieurs événements plus ou moins dramatiques de ma vie. Cette réflexion découlait d’une question : quelles formes de réparation, de reconnaissance et de protection pouvais-je attendre du système judiciaire ? J’ai été amenée à y répondre de diverses manières, à trois occasions au moins, puisque j’ai dû recourir au système judiciaire dans deux situations d’urgence et que j’ai pu choisir de refuser de le faire dans une autre. Pourtant, ces diverses expériences m’ont toutes laissée insatisfaite. En raison du caractère structurel des violences auxquelles j’ai été confrontée, qu’elles aient été interpersonnelles ou d’Etat, je savais pertinemment que rien n’avait été vraiment résolu – même si se défendre d’un homme et se défendre de l’Etat ont des implications fort différentes. J’ai donc été bien moins intéressée par l’idée d’user, sur le terrain judiciaire, de mon bon droit que de contribuer, sur le terrain politique, à la résolution collective des conditions qui avaient rendu possibles ces violences.
    Combattre la « justice patriarcale »

    Je suis convaincue depuis maintenant une quinzaine d’années de la nécessité d’abolir la prison. Je connais donc bien l’étonnement que suscite fréquemment une telle position. Je sais aussi qu’une question ne tarde jamais à être posée : « Et les violeurs ? » J’aime répondre, en particulier aux femmes, par une autre question : « Que pensez-vous de la manière dont ont été traités les cas de violences sexuelles dont vous avez eu personnellement connaissance ? »

    Je n’ai jamais obtenu une réponse simple. J’ai écouté des souvenirs et parfois des confidences. J’ai entendu de la rancœur, de la honte, des inquiétudes, de la tristesse. Chaque femme, à sa manière, esquissait le portrait d’un système judiciaire pas toujours juste et d’une justice des hommes à laquelle on n’est pas toujours sûres de pouvoir faire confiance. Parce que ces discussions confrontaient chacune à ses doutes, ses peurs, ses colères ou ses espoirs, il était difficile d’y mettre fin.

    Les femmes servent, de plus en plus souvent, de prétexte pour justifier le durcissement des politiques pénales, quand celui-ci n’est pas directement imputable aux mobilisations féministes, en particulier parce que les auteurs d’infractions à caractère sexuel sont, avec les auteurs d’attaques terroristes, la principale figure du danger que brandissent les défenseurs de ces politiques pénales. Or l’échec des politiques mises en place jusqu’ici pour résoudre le problème des violences sexuelles est flagrant : l’ampleur du nombre de femmes qui ne portent pas plainte indique la faiblesse de la proposition politique des courants féministes qui promeut des réponses pénales aux violences sexuelles. Mais le système pénal n’a-t-il jamais protégé les femmes ? Quelle sorte de femme faut-il être pour avoir encore confiance dans le système judiciaire ?

    Des femmes sont en prison, certes en plus petit nombre que les hommes. Néanmoins, les conséquences sociales (en particulier sur les enfants) de leur incarcération sont plus importantes que dans le cas des hommes. Des femmes sont aussi très nombreuses – je l’ai évoqué plus haut – devant les portes des prisons. Preuve d’amour, d’amitié, ou de sympathie, mais aussi de l’obligation de solidarité qui est faite aux femmes. Alors, combien faudrait-il de femmes en plus derrière les barreaux et dans les parloirs des prisons pour que la prison soit incontestablement une question féministe ?

    Voilà quelques pistes de réflexion qui suggèrent qu’on peut puiser dans le féminisme des critiques radicales du système pénal. N’a-t-on pas au moins autant de raisons de combattre la « justice patriarcale » que la « justice bourgeoise » ou la « justice raciste » ? Et si l’on considère ce que fait la « justice » aux personnes LGBTQ, ces critiques radicales ne peuvent-elles pas au moins s’appuyer sur la pensée queer ?

    Parce qu’il a été façonné par mon abolitionnisme et par mes expériences du système judiciaire, mon féminisme est allergique à ce qu’on associe généralement au « féminisme », c’est-à-dire des appels, au nom des femmes, à la criminalisation de plus de types d’actes et au prononcé de peines plus sévères. Ce même féminisme qui s’indigne de la condamnation en France de Catherine Sauvage 1, qui dénonce facilement le fait que d’autres Catherine Sauvage soient en prison, mais qui ne considérera jamais la prison comme un problème pour les femmes.

    Alors, peut-on laisser à ce courant du féminisme le monopole des victimes ? Les abolitionnistes comme les féministes ne peuvent se tenir à l’écart des discussions que soulèvent à la fois les besoins de justice des femmes et le sort de celles qui sont confrontées à la prison. De qui et de quoi le système pénal protège-t-il les femmes ? Qui entend la voix des femmes incarcérées ? De celles qui ont des proches en prison ? Toutes ces questions suggèrent une discussion entre féminisme et ­abolitionnisme pénal.
    Analyses féministes et abolitionnistes

    Engager cet échange n’est pas simple, car les luttes féministes et les luttes abolitionnistes sont souvent présentées, notamment en France, comme antagonistes. Les premières sont réputées plaider, dans leur ensemble, pour plus de répression, tout particulièrement à l’encontre des auteurs de violences faites aux femmes. Dans le même temps, les luttes abolitionnistes sont généralement soupçonnées de se désintéresser des victimes et singulièrement, parmi elles, des femmes. Pour rendre la discussion plus épineuse encore, le terme « abolitionnisme » sème la confusion quand on parle de féminisme, car il peut servir à désigner la position de certains de ses courants à l’égard de la prostitution – position du reste assez éloignée de celles de l’abolitionnisme pénal.

    Un peu de bonne volonté et un vocabulaire mieux défini ne suffiront pas pour venir à bout de cette discussion. En effet, l’abolitionnisme pénal se trouve, avec certains courants du féminisme (comme avec certaines luttes antiracistes ou LGBTQ), devant une vraie contradiction : les politiques de la reconnaissance menées sur le terrain du droit et des droits s’accompagnent assez naturellement d’appels à la création de nouvelles infractions (par exemple, liées aux discriminations). Or la criminalisation de certains actes, et donc de certaines personnes, va à l’encontre du projet abolitionniste.

    Pour elles toutes vise à délier ce nœud, en répondant essentiellement à trois questions. Le système pénal protège-t-il les femmes ? Qu’est-ce que le système pénal fait aux femmes qui y sont confrontées ? Faut-il inscrire les luttes féministes sur le terrain du droit ? L’exploration systématique des formes de protection que les femmes peuvent (ou non) attendre du système pénal et des manières dont elles sont affectées par son existence, et en particulier par celle de la prison (qu’elles soient incarcérées ou qu’elles aient des proches en prison), suggère, sur les plans théorique et stratégique, deux autres questions. Comment penser l’articulation des analyses féministes et abolitionnistes ? Quelles stratégies adopter pour s’émanciper du système pénal ?

    J’écris à la lumière de mon expérience personnelle et militante, mais aussi des recherches que je mène depuis une dizaine d’années, en particulier sur les solidarités familiales des personnes détenues. S’il me revient l’entière responsabilité des réflexions que j’expose dans ce livre, je sais aussi ce qu’elles doivent aux échanges auxquels j’ai participé grâce à mon engagement dans des luttes anticarcérales et dans l’abolitionnisme pénal, principalement en France et, depuis quelques années, aux Etats-Unis où je vis désormais. Elles doivent aussi beaucoup à mes nombreuses rencontres avec des féministes, des proches de personnes détenues et des militant.es à travers le monde. Je ne prétends donc pas, avec ce livre, faire trembler les théories politiques, ni, à vrai dire, écrire des choses qui n’ont pas déjà été dites, pensées ou discutées par d’autres ou collectivement – et aussi écrites, surtout en anglais.

    Comprendre comment s’est tissée notre dépendance au système pénal est un travail long et minutieux. Il faut détricoter de ce côté-là pour pouvoir, de l’autre, tisser ensemble féminisme et abolitionnisme pénal. Ce livre s’y emploie, avec pour fil conducteur celui-là même avec lequel j’ai cousu la trame de mes engagements politiques. Car je suis féministe, donc pour l’abolition du système pénal, et je suis pour l’abolition du système pénal, donc féministe. Parce que féministe tant qu’il le faudra et abolitionniste tant qu’il y aura des prisons, j’espère contribuer à faire résonner, dans les luttes féministes comme dans les luttes abolitionnistes, le slogan : « #Femmes_contre_la_prison ! »

    https://lecourrier.ch/2021/06/06/a-contre-courant-du-feminisme-carceral
    #féminisme #prisons #emprisonnement #justice #violences_sexuelles #abolitionnisme #abolitionnisme_pénal #solidarité_matérielle #solidarité_émotionnelle #réparation #reconnaissance #protection #violence #justice_patriarcale #patriarcat #viols #échec #criminalisation #répression #droit #droits #solidarités_familiales

    • Pour elles toutes. Femmes contre la prison

      « Comprendre comment s’est tissée notre dépendance au système pénal est un travail long et minutieux. Il faut détricoter de ce côté-là pour pouvoir, de l’autre, tisser ensemble féminisme et abolitionnisme pénal. Parce que féministe tant qu’il le faudra et abolitionniste tant qu’il y aura des prisons. »

      Les luttes féministes et les luttes pour l’abolition du système pénal et de la prison sont souvent présentées comme antagonistes. Le présent ouvrage vise à délier ce nœud en explorant les formes de protection que les femmes peuvent (ou non) attendre du système pénal et en mettant en lumière les manières dont celui-ci affecte leur existence, qu’elles soient incarcérées ou qu’elles aient des proches en prison.

      Le système pénal protège-t-il les femmes ? Que fait-il aux femmes qui y sont confrontées ? Faut-il inscrire les luttes féministes sur le terrain du droit ? En répondant à ces questions, Gwenola Ricordeau dénonce la faiblesse de la proposition politique des courants féministes qui promeuvent des réponses pénales aux violences contre les femmes. Critique du « féminisme carcéral », elle plaide pour des formes d’autonomisation du système pénal.

      https://luxediteur.com/catalogue/pour-elles-toutes
      #livre

  • Scandaleux : pour la justice, petite pénétration ne vaudrait pas viol | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/scandaleux-pour-la-justice-petite-penetration-ne-vaudrait-pas-viol-695659

    Ce n’est pas tant l’usage par l’agresseur de sa langue que les magistrats réfutent, mais sa « profondeur » et son « intensité »… « Cette déclaration, qui n’a été assortie d’aucune précision en termes d’intensité, de profondeur, de durée ou encore de mouvement, ne caractérise pas suffisamment une introduction volontaire au-delà de l’orée du vagin, suffisamment profonde pour caractériser un acte de pénétration », estime en effet l’arrêt. Qui ne précise pas ce qu’est « l’orée du vagin », terme ni juridique, ni biologique, offrant toutes les interprétations possibles et niant à la vulve un caractère sexuel.

    C’est grave car c’est un arret de la cour de cassation !
    Arret du 14 octobre 2020, n°20-83.273,
    https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000042464424?tab_selection=juri&searchField=ALL&query=viol&s
    #viol #justice_patriarcale

  • #Camilla_Nelson : Regarde ce que tu m’as poussé à faire : pourquoi il est temps que la lutte contre la violence familiale focalise sur l’agresseur.
    https://tradfem.wordpress.com/2020/09/23/camilla-nelson-regarde-ce-que-tu-mas-pousse-a-faire-pourquoi-il-e

    Vous ne trouverez pas le sommeil si vous lisez le nouveau livre de Jess Hill. Personne ne devrait pouvoir le trouver.

    Les personnes familières avec le journalisme d’enquête de Jess Hill auront eu vent des documentaires sur la violence familiale et conjugale qui lui ont valu le Walkley Award (ndt : le Pulitzer australien). On y trouve des interviews sidérantes avec des femmes et des enfants ayant survécu à cette violence.

    Regarde Ce Que Tu M’as Poussé à Faire est le fruit de quatre années d’un travail d’enquête intensif ; c’est un livre qui évoque dramatiquement l’énormité du problème de façon terrifiante. On y trouve le récit de violences et de survie au sein de toutes les couches de la société – des arrondissements huppés du Bible Belt de Sydney où ‘les rues sont immaculées et les maisons énormes’, jusqu’aux régions isolées des communautés régionales.

    Hill examine minutieusement les causes sociales et psychologiques de la violence familiale, ses conséquences terrifiantes, et – c’est le pire – l’incapacité des institutions sociales et juridiques à réagir au problème de façon appropriée.

    Une idée lumineuse de clarté est au centre de son récit. Au lieu de demander « Pourquoi n’est-elle pas partie ? » – ou de se lancer dans une énième campagne de sensibilisation pour changer les attitudes sexistes, qui n’aura sans doute d’effets que dans vingt ans – nous devons investir dans des programmes d’intervention judiciaire qui ciblent carrément les agresseurs, et leur fait rendre des comptes.

    Traduction : Tradfem
    Version originale : https://theconversation.com/see-what-you-made-me-do-why-its-time-to-focus-on-the-perpetrator-wh
    #violences_masculines #misogynie #australie #justice_patriarcale

  • #Meghan_Murphy : La prostitution est déjà déstigmatisée et cela fait partie du problème.
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/05/la-prostitution-est-deja-destigmatisee-et-cela-fait-partie-du-pro

    La semaine dernière, Marylène Lévesque, 22 ans, a été assassinée par un homme de 51 ans, Eustachio Gallese. Lévesque se livrait à la prostitution, pour un « salon de massage » de Québec, où des hommes la payaient pour du sexe. La Montreal Gazette signale que Gallese avait été interdit de cet établissement pour avoir été violent avec d’autres femmes qui y travaillaient. C’est pourquoi Marylène Lévesque a accepté de le rencontrer dans une chambre d’hôtel.

    En 2004, Gallese avait été condamné à perpétuité pour avoir tué une compagne, Chantale Deschênes, qu’il a battue à coups de marteau, puis poignardée au visage et à la poitrine. Gallese aurait recouvert son cadavre d’une couette, puis a écrit sur le mur de sa chambre « Plotte un jour, plotte toujours » avant de se rendre à la police. Gallese avait des antécédents de violence conjugale, et avait été condamné pour agression contre une ex-partenaire en 1997.

    En raison de sa bonne conduite en prison, la Commission des libérations conditionnelles du Canada a ramené le risque de récidive de Gallese d’« élevé » à « modéré » (NDT : « sauf dans des rapports intimes avec des femmes »), puis lui a accordé une libération conditionnelle de jour dans un foyer de réinsertion en mars dernier.

    Mais selon la Montreal Gazette, la visite de femmes prostituées était un élément autorisé du « plan de réinsertion sociale » de Gallese, approuvé par la Commission des libérations conditionnelles du Canada. Même si celle-ci avait reconnu qu’il ne pouvait pas avoir de relations intimes sécuritaires avec des femmes, il a été déterminé que Gallese devait pouvoir « satisfaire ses besoins sexuels ».

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2020/01/31/prostitution-is-already-destigmatized-and-its-not-helping
    #récidive #justice_patriarcale #système_prostitutionnel #violences_masculines #besoins_sexuels

  • #Naomi_Cahn : Pourquoi les femmes perdent la garde de leurs enfants
    https://tradfem.wordpress.com/2020/01/28/pourquoi-les-femmes-perdent-la-garde-de-leurs-enfants

    Le terme « aliénation parentale » est issu des travaux du pédopsychiatre Richard Gardner dans les années 1980 pour expliquer ce qu’il considérait comme un nombre choquant d’allégations d’abus sexuels d’enfants dans les litiges relatifs à la garde. Gardner affirmait que beaucoup de ces allégations de violence étaient inventées de toutes pièces par des mères vengeresses ou pathologiques.

    Mais sa théorie a fait l’objet de vives critiques, comme celle de Jeffrey Edleson, ancien directeur du Centre du Minnesota contre la violence et les abus et professeur et directeur de recherche à l’École de travail social de l’Université du Minnesota, qui a déclaré en 2009 que « le SAP (« syndrome d’aliénation parentale ») est essentiellement composé de prétentions non fondées ; il n’est fondé sur aucune base scientifique.

    Néanmoins,cette théorie survit, sous une forme neutre à l’égard du genre, à savoir l’idée d’une « aliénation parentale ». Mais, cette théorie a également été discréditée, et comme l’explique le Conseil national des juges des tribunaux pour enfants et de la famille, elle « détourne également l’attention des comportements du parent violent ».(…)

    Traduction : #Tradfem
    #aliénation_parentale #justice_patriarcale #idéologie_masculiniste #injustice #Richard_Gardner

  • #Julie_BINDEL : « Pourquoi une femme oserait-elle signaler un viol après ce qui est arrivé à ma fille ? »
    https://tradfem.wordpress.com/2020/01/07/%e2%80%89pourquoi-une-femme-oserait-elle-signaler-un-viol-apres-c

    Le mois dernier, je me suis rendue à Chypre pour rencontrer l’adolescente britannique condamnée pour avoir fait de fausses allégations de viol.

    Lundi dernier, un tribunal local a déclaré cette jeune fille de 19 ans coupable de « méfait public » pour avoir apparemment inventé de toutes pièces l’allégation de son viol par 12 hommes israéliens alors qu’elle travaillait à Ayia Napa. Aujourd’hui, elle a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis et serait sur le chemin du retour.

    Son épreuve a suscité l’indignation en Grande-Bretagne, le ministère des Affaires étrangères se disant « sérieusement préoccupé quant aux garanties d’un procès équitable dans cette affaire profondément pénible » où, selon les avocats de la jeune femme, des preuves médico-légales cruciales ont été soit non recueillies soit inexplicablement jugées irrecevables par le tribunal.

    Lorsque je les rencontre, l’adolescente et sa mère vivent dans un appartement loué dans un village de vacances qui, hors saison, ressemble à une ville fantôme. Les deux sont évidemment très proches et la mère me dit fièrement que sa fille est déterminée à se battre pour obtenir justice.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.telegraph.co.uk/women/life/mother-ayia-napa-teen-would-woman-dare-report-rape-has-happened
    #justice_patriarcale #viol #violences_masculines #déni_de_justice #Ayia_Napa #Chypre

  • Périgueux : cinq mois de prison ferme pour le conjoint mordeur

    L’homme était jugé devant le tribunal correctionnel de Périgueux, en comparution immédiate. archives Arnaud Loth

    L’homme placé en garde à vue pour violences conjugales, ce week-end, était jugé dès lundi.

    Le Périgourdin de 34 ans placé en garde à vue à Périgueux pour violences conjugales, dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 décembre, a été condamné en comparution immédiate à cinq mois de prison ferme. Il est parti en détention, un mandat de dépôt ayant été prononcé par le tribunal correctionnel de Périgueux à l’issue de l’audience du lundi 23 décembre.

    Les juges ont également prononcé la révocation de la peine de six mois avec sursis dont le prévenu faisait l’objet depuis sa dernière condamnation.
    Les faits s’étaient déroulés rue Victor-Hugo. La victime avait été frappée et mordue jusqu’au sang à une main.

    J’ai du mal à comprendre comment une condamnation avec sursis à 6 mois peut être révoqué et changé en une peine plus courte (5 mois au lieu de 6) alors qu’il y a récidive.

    • Je suis tombé sur le compte twitter de la Dr Muriel Salmona qui rapporte ceci

      frappée pour avoir préparé du couscous au lieu du riz...

      Orléans Faits divers

      Publié le 17/12/2019 à 09h00

      https://www.larep.fr/orleans-45000/actualites/orleans-frappee-pour-avoir-prepare-du-couscous-au-lieu-du-riz_13707897

      Ibrahima, 64 ans, a été condamné ce lundi 16 décembre par le tribunal d’Orléans à huit mois de prison avec sursis pour avoir insulté et frappé sa femme parce qu’il voulait manger du riz alors qu’elle avait préparé du couscous…

      « Une bien triste raison pour commettre des violences » : la substitut du procureur de la République a trouvé la phrase juste concernant cette affaire qui voyait Ibrahima comparaître dans le box des prévenus, ce lundi après-midi au tribunal d’Orléans.

      Le 11 décembre dernier à Orléans, Fathi, 56 ans, sa femme, a subi insultes, coup de poing et étranglement parce qu’elle n’avait pas préparé le bon repas pour son mari : du couscous au lieu du riz… Elle subit d’abord des insultes dans leur chambre, en présence de leur petit-fils de huit ans. Ibrahima la frappe ensuite au niveau de la clavicule. Puis dans la cuisine, il tente de l’étrangler, la bouscule et lui envoie de l’eau au visage. « Elle m’avait préparé du couscous, elle sait bien que je ne mange pas de couscous ! », s’emporte Ibrahima dans le box des prévenus.
      « Je lui ai tenu la nuque, pas le cou »

      Les traces de strangulation au niveau du cou de Fathi relevées par le médecin légiste  ? La présidente, ce lundi, demande des explications au mari : « Je lui ai tenu la nuque, pas le cou. Mais, c’est vrai qu’elle a souvent mal au cou ! » "Donc, vous n’y êtes pour rien", lui rétorque la magistrate. « Ben non ! Et je n’ai pas donné de coup de poing, moi ! » Ibrahima ne comprend pas ce qu’il a fait de mal et ne prend pas au sérieux les policiers qui viennent l’interpeller non plus.

      Sa femme, qui ne souhaite pas se porter partie civile, explique néanmoins qu’elle veut divorcer et que la personnalité de son mari a changé depuis qu’il a arrêté le cannabis au dernier Ramadan. « Quand il en fumait, il était plus calme. Les violences envers moi, c’est toutes les semaines… »

      « Elle dit n’importe quoi », lance Ibrahima. « Moi, je ne veux pas divorcer mais elle, elle veut, je ne peux pas la forcer ! Oui, on se dispute souvent, mais la plupart du temps, il n’y a pas de violences. Je la maîtrise, c’est tout. Et dès fois, je ne sais pas où elle est. Et ça m’énerve. Je ne comprends rien, moi ! » Ibrahima est même allé jusqu’à déclarer vendredi dernier au juge des libertés et de la détention : « C’est elle qui est violente. »
      Aucune remise en question

      « Il n’y a aucune remise en question, aucune prise de conscience, c’est ce qui m’inquiète », souffle la substitut du procureur de la République qui, dans ses réquisitions, demande, envers Ibrahima, une peine de dix-huit mois dont six mois avec sursis mise à l’épreuve de deux ans, un maintien en détention, une interdiction de contact avec sa femme, de se rendre au domicile et une obligation de se faire soigner.

      Le tribunal sera plus clément avec Ibrahima en lui infligeant une peine de huit mois de prison avec sursis mise à l’épreuve de deux ans et une interdiction de se rendre au domicile du couple.

      En voila un qui prend du sursis pour une tentative de meurtre.
      Probablement pas la première "
      Une phrase m’intrigue :

      Les traces de strangulation au niveau du cou de Fathi relevées par le médecin légiste  ?

      Qu’est ce que c’est que ce point d’interrogation ? Est-ce que c’est une coquille ? Vu la tournure de la phrase j’ai tendance à pensé que oui mais c’est pas génial de laisser un flou sur cet aspect en particulier qui valide (ou pas) le témoignage de la plaignante. Si il y a des traces de strangulation constatés par le médecin légiste, que l’auteur dit que sa victime avait souvent mal au cou, qu’il ajoute la « maitrise » régulièrement et qu’il entend continué... dans combien de temps on va retrouvé le corps de cette femme ?

      #injustice #justice #justice_patriarcale #féminicide #divorce #clémence #sexisme_d’état #maîtrise

  • DERNIÈRE HEURE : Sept manifestantes arrêtées hier en Turquie risquent deux ans de prison pour avoir chanté l’hymne « Un violeur sur votre chemin »
    https://tradfem.wordpress.com/2019/12/10/derniere-heure-sept-manifestantes-arretees-hier-en-turquie-risque

    Le parquet turc a accusé sept féministes arrêtées hier d’avoir « offensé l’Etat » après avoir chanté lors d’une manifestation à Istanbul l’hymne contre les violences faites aux femmes, « Un violeur sur votre chemin », comme l’ont confirmé lundi des membres du groupe organisateur.

    La police a dispersé hier une manifestation au cours de laquelle quelque 300 femmes ont interprété la chanson du groupe chilien Lastesis en turc et en espagnol, qui est devenu populaire ces derniers jours comme protestation contre la violence sexiste dans de nombreux pays du monde, du Pérou jusqu’en Inde.

    Sept militantes ont été arrêtées et, comme l’a confirmé leur avocat, Tuba Torun, au journal numérique Bianet, ont été accusées d’avoir violé la loi sur les manifestations, pour « insulte au président » et en application de l’article 301 du Code pénal.

    Cet article sanctionne par des peines allant de six mois à deux ans de prison « l’infraction publique contre la nation turque, l’Etat, le Parlement, le gouvernement et les organes judiciaires ».

    #Turquie #justice_patriarcale #mobilisation_féministe

  • Le Mans : une femme défenestrée par son compagnon, jugée en partie responsable
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/01/03/01016-20190103ARTFIG00216-le-mans-une-femme-defenestree-par-son-compagnon-j


    Bonne année, mon cul !!!

    Aïda subissait des #violences de la part de son compagnon, « des gifles », et des « coups de poing qui n’ont jamais donné lieu à une hospitalisation », explique son avocat. Elle n’imaginait pas, à son retour, un tel déchaînement de violence. « Quand elle rentre il ne la frappe pas mais lui demande de ramasser son vomi. Ce qu’elle fait. Elle était sous son emprise ! », rapporte Me Jarry.
    Cette nuit-là, il la frappe à plusieurs reprises et va même jusqu’à la basculer par la fenêtre du deuxième étage. Les voisins alertés par les cris appellent la police qui découvre le corps de la jeune femme au pied de l’immeuble. Elle restera paraplégique.

    Parce qu’elle est rentrée chez elle ce soir-là, Aïda sera jugée en partie responsable de sa condition. Pourtant, la cour d’assises condamne l’auteur des violences à 15 ans de prison en 2016 et fixe la provision pour l’indemnisation de la victime à 90 000 euros. Sauf que le Fonds de garantie des victimes (Fgti) retient seulement une indemnisation partielle, considérant qu’il y a un partage de responsabilité. « Si le Fonds ne comprend rien à la psychologie d’une femme victime des coups de son compagnon, alors il ne comprendra jamais rien aux violences conjugales et pourra toujours juger de cette manière, s’insurge Me Jarry. Il estime que parce qu’elle est revenue à l’appartement, elle a une responsabilité dans ce qui s’est passé ».

    Les avocats saisissent alors la Civi, la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions, qui tombe d’accord avec le Fonds dans un jugement rendu en février. Ils décident de faire appel, leur audience est prévue pour mai 2019.

    #violences_conjugales #victime_coupable #justice_patriarcale

    • Aurait-elle mieux fait de dormir dans la rue (et risqué de se faire agresser ) ? C’est révoltant ! J’ai lu ça dans la presse locale. Mais heureusement, notre chère « secrétaire d’Etat chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations » monte au créneau et donne une belle leçon de morale aux « assurances ».
      https://www.courrierdelouest.fr/actualite/angers-defenestree-pas-indemnisee-incomprehensible-pour-marlene-sch

      #abjection

    • 2017, Toulouse
      Les flics à une femme que j’accompagnais pour porter plainte pour les violences qu’elle venait de subir de son compagnon et qui demandait d’être accompagnée pour récupérer son téléphone : « Nous ne sommes pas habiliter à vous aider, vous devez rentrer chez vous et si il vous attaque à nouveau, téléphonez et on viendra. » #sic

    • @aude_v ça ne m’étonne pas :/ lors de mon parcours de cheffe de famille monoparentale j’ai vu plusieurs fois les psys et les services sociaux défendre mordicus les normes patriarcales.

      Durant près d’un an j’ai été soigné d’un cancer du sein et ils ne m’ont pas épargné, comme si cette vulnérabilité leur autorisait à m’enfoncer un peu plus et à me démontrer ce qu’il en coûte de sortir des normes.

      Durant cette période, la psy Gelstat à qui j’avais confié ma fille (et que je payais seule) a pris rendez-vous avec son père sans même m’avoir rencontré auparavant, puis a intimé à cette jeune femme de 19 ans en cours d’études de tout quitter pour aller vivre chez lui à 800km de là alors qu’il a toujours vécu en squat et est dans l’incapacité de l’accueillir. C’était si énorme que ma fille m’a confié ses doutes et qu’elle a pu sortir des griffes de cette femme.

      A la même occasion je me suis rendue à la maison des adolescents censée donner de l’aide aux ados et à leurs parents et j’ai pris rendez-vous avec une psychologue. Je voulais savoir si il était normal que la psy de ma fille agisse ainsi. Je me suis retrouvée accusé de ne pas être une bonne mère puisque le fait d’avoir un cancer du sein était éminemment lié à la maternité. Que si je posais maintenant la question c’est à cause de mon refus de m’exposer devant une psy. Et qu’enfin, il fallait que je fasse de la place au pauvre père évincé. Bref, elle a réussi en une heure à faire de moi un tel monstre qu’en sortant j’avais envie de me suicider.

      Les garants du patriarcat et défenseurs de la domination masculine se cachent facilement chez ceux censés apporter de l’aide aux femmes en difficulté en les blâmant un peu plus, méfiez-vous les copines !

      #blame_the_victim #amour #patriarcat

    • Le fond d’indemnisation des victimes ne donne pas chère des femmes.
      Le fond dit indemnisé seulement 4000 victimes de violences sexuelles par ans dont seulement 80% de femmes (alors qu’elles sont 92 à 98% des victimes) et donne 8700€ par victime en moyenne
      https://rapportdactivite.fondsdegarantie.fr/indemniser-les-victimes-de-viols-et-agressions-sexu

      Par contre le fond est très généreux avec les hommes et porte beaucoup d’attention à leurs préjudices moraux car le moral des hommes c’est plus important que tout.
      Ainsi Bernard Tapi à touché des millions et l’avenir de Tron est assuré.
      Pour mémoire les enfants victimes de viols à Outreaux ont recu chacune 30.000€ à leur 18 ans (après avoir été placé en foyer pour délinquants faute de place ailleurs !) et les accusées (dont un au moins a été condamné pour violences sexuelles par la suite) sont par exemple 3 à se partagé 250.000€ débloqué en urgence en mesure spéciale. La boulangère défendu par Dupont-moretti à réclamé plus de 600.000€ alors qu’elle n’a pas été incarcéré, le fond lui a donné une somme sans dire laquelle et ca m’étonnerais que ca soit 30.000€.

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2007/04/27/polemique-sur-les-indemnisations-accordees-aux-acquittes-d-outreau_902766_32

  • Les femmes derrière les barreaux - Lyon Bondy Blog
    http://lyonbondyblog.fr/LBB/les-femmes-derriere-les-barreaux

    En France métropolitaine et d’outre-mer, il y a 188 établissements pénitentiaires. Seulement deux prisons sont entièrement réservées aux femmes : le centre pénitentiaire de Rennes et la maison d’arrêt de Versailles. 56 prisons pour hommes disposent de « quartiers femmes ». Cela fait un total de 2 458 places, pour 2 265 détenues.

    Ces chiffres peuvent laisser croire que les femmes ne sont donc pas concernées par la surpopulation carcérale. Ce n’est pourtant pas le cas. À cause du faible nombre de places qui leur est réservé, les établissements sont fortement éloignés les uns des autres et donc souvent du domicile des détenues. Cette mal-répartition engendre une surpopulation malgré les places disponibles. C’est notamment le cas à Nîmes (10 détenues pour 5 places) et à Toulouse-Seysses (74 détenues pour 40 places), mais aussi à Bordeaux, Perpignan, ou encore Strasbourg.

    Au-delà de cette surpopulation, l’éclatement spatial des prisons accessibles aux femmes sur le territoire complexifie le maintien des liens familiaux et sociaux. Six prisons en France peuvent accueillir des femmes condamnées à de longues peines. Cinq sont dans la moitié nord du pays.

    #prison #incarcération #justice_patriarcale