• Liebender Vater des Tages: Dmitro Kuleba
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    Taxi zur Front

    14.1.2025 von Reinhard Lauterbach - Wer Latein gelernt hat, erinnert sich vielleicht noch an den Unterschied zwischen subjektivem und objektivem Genitiv: Amor patris kann sowohl die Liebe des Vaters gegenüber seinen Kindern bedeuten, als auch deren Gefühl ihrem Vater gegenüber. Die Ukraine, die neuerdings gern ihre Zugehörigkeit zum westlich-lateinischen Kulturkreis behauptet, hat jetzt ein schönes Beispiel des subjektiven Genitivs gegeben: Exaußenminister Dmitro Kuleba musste zugeben, dass er seinem heranwachsenden Sohn geraten hat, sich lieber nicht zur Armee zu melden, sondern erst mal zu studieren – Studenten sind nämlich bis zum Examen zurückgestellt. »An der Uni hast du doch auch Kurse in vormilitärischer Ausbildung«, soll Kuleba senior seinem patriotischen Filius gesagt haben. Der Hintergedanke ist klar: Bis du fertig bist, ist der Krieg vielleicht vorbei. Auch Politiker sind Menschen, das sei hier ohne jede Ironie festgehalten. Wenigstens gegenüber den eigenen Angehörigen, nicht zu verwechseln mit Staatsangehörigen.

    Der amor patriae – die Liebe zum Vaterland – als ein Schulbeispiel des objektiven Genitivs dagegen lässt in großen Teilen der ukrainischen Bevölkerung zu wünschen übrig. Und es ist nicht so, dass dies denen, die die Liebe zum Vaterland notfalls zu erzwingen haben, nicht bekannt wäre. An diesem Wochenende ging der Screenshot einer Taxibestellungsapp aus Odessa durchs Netz. Dort hatte das regionale Wehrersatzamt einen Kleinbus bestellt, um »Drückeberger zuzuführen«. Die Besteller versprachen dem Chauffeur nicht nur einen Gutschein über 59 Liter Benzin oder Diesel, sondern auch, den Fahrer »nicht anzurühren«. Was nicht selbstverständlich ist. Es sind schon Busfahrer mit zwei Schulklassen hinten drin während einer Pinkelpause in den Karpaten von der Armee mitgenommen worden, und Taxifahrer aus Odessa sind nicht blöd. Ob die bestellte Fahrt zustande kam, wurde nicht berichtet.

    #Ukraine #Krieg #Taxi

  • L’escalation di #Erdogan contro il #rojava
    https://radioblackout.org/2025/01/94696

    La #Turchia e le milizie islamiste filo-turche, in particolare l’Esercito nazionale siriano (SNA), stanno sfruttando lo spostamento di potere a Damasco per colpire le aree di autogoverno controllate dai curdi nella #Siria settentrionale e orientale. Ankara giustifica queste azioni sostenendo che i gruppi che operano nella regione, in particolare le Unità di difesa popolare curde […]

    #L'informazione_di_Blackout #Kurdistan
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/01/siria3.mp3

  • Contrôle autoritaire du centre contre logiques d’autonomisation : les transformations post-2016 dans l’est et le sud-est de la #Turquie
    https://metropolitiques.eu/Controle-autoritaire-du-centre-contre-logiques-d-autonomisation-les.

    La #guerre contre le PKK dans l’est et le sud-est de la Turquie en 2015-2016 a profondément touché les villes. Nicolas Ressler-Fessy montre comment une coalition autoritaire et patronale s’est formée ensuite pour les reconstruire et mettre la région au service de la globalisation de l’économie nationale. Les régions kurdes d’Anatolie de l’Est et d’Anatolie du Sud-Est ont été largement marginalisées dans l’histoire contemporaine de la Turquie. Ces territoires ont été profondément déstructurés par la guerre #Essais

    / Turquie, guerre, #reconstruction, #industrie, #urbanisme, #Kurdistan

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/ressler-fessy.pdf

  • Le Royaume-Uni annonce un plan pour sanctionner les passeurs de migrants - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/62172/le-royaumeuni-annonce-un-plan-pour-sanctionner-les-passeurs-de-migrant

    Le Royaume-Uni annonce un plan pour sanctionner les passeurs de migrants
    Par La rédaction Publié le : 10/01/2025
    Le gouvernement britannique a annoncé mercredi un plan pour s’attaquer financièrement aux réseaux de passeurs : il prévoit, comme pour les sanctions internationales, de geler les avoirs des passeurs et des fabricants de « small boats » qui collaboreraient avec les trafiquants. Mais la majorité des passeurs utilisent un réseau informel basé sur de l’argent liquide.
    Londres multiplie les mesures pour freiner les arrivées irrégulières au Royaume-Uni. Dernière en date : un régime spécifique de sanctions ciblant les réseaux de passeurs de migrants. « Je suis fier d’annoncer que le Royaume-Uni est sur le point de devenir le premier pays au monde à élaborer une législation pour un nouveau régime de sanctions ciblant spécifiquement l’immigration irrégulière et le crime organisé en matière d’immigration », a déclaré mercredi 8 janvier dans un communiqué le ministre des Affaires étrangères, David Lammy. « Cela contribuera à prévenir, combattre, dissuader et perturber l’immigration irrégulière et le trafic de migrants vers le Royaume-Uni ».
    Ce nouveau dispositif, qui doit entrer en vigueur dans le courant de l’année, permettra « de cibler les individus et entités qui organisent ces dangereuses traversées » de la Manche, et qui « réalisent d’importants profits en exploitant des personnes vulnérables », insiste le Foreign Office. Concrètement, les autorités britanniques prévoient, comme pour les sanctions internationales, de geler les avoirs des passeurs et des fabricants de « small boats » qui collaboreraient avec les trafiquants. Le but, selon le gouvernement : « Endiguer les flux financiers à leur source ».
    Le ministère des Affaires étrangères « prévoit de collaborer étroitement avec les alliés internationaux » pour mener à bien son projet. Mais cette mesure ne s’appliquera qu’aux avoirs britanniques des passeurs, souvent basés à l’étranger, qui utilisent rarement les réseaux bancaires traditionnels. La majorité des trafiquants utilisent un réseau informel basé sur de l’argent liquide. Ce plan est « très similaire aux pouvoirs utilisés contre les terroristes, ce qui nous permet de saisir leurs biens, de les empêcher de voyager et de les mettre hors d’état de nuire », pense le gouvernement. Les autres régimes de sanctions existants (contre certains dirigeants iraniens, ou encore les soutiens à la guerre lancée par la Russie contre l’Ukraine), prévoient notamment des gels d’avoirs, des restrictions financières ou encore des interdictions d’entrer sur le territoire britannique.
    Depuis son arrivée au pouvoir en juillet 2024, le Premier ministre britannique Keir Starmer a promis de renforcer la lutte contre les réseaux de passeurs, qu’il entend traiter « comme des terroristes ».
    Le gouvernement a notamment créé un nouveau centre de commandement dédié à la « sécurité des frontières » et a renforcé sa coopération avec ses partenaires européens pour traquer ces réseaux. Le Royaume-Uni a aussi signé l’an dernier un partenariat avec l’Irak qui vise à renforcer la collaboration des deux pays contre les réseaux de passeurs et de « travailler » à accélérer le retour des migrants irakiens dans leur pays, quand ils n’ont pas de titre de séjour valable au Royaume-Uni. Quelques mois plus tôt, Londres avait conclu des accords avec la Serbie, la Macédoine du Nord et le Kosovo destinés à « accroître le partage de renseignements et à intercepter les gangs criminels de passeurs ». Début novembre, Keir Starmer avait aussi annoncé la création d’un fonds de 90 millions d’euros consacré à la lutte contre les trafiquants opérant dans la Manche. L’argent doit notamment servir à financer des équipements de surveillance de haute technologie et 100 enquêteurs spécialisés contre les réseaux de passeurs.
    Mais malgré toutes ces mesures, les traversées de la Manche, à bord d’embarcations précaires et non adaptées à la navigation, ne faiblissent pas. Au contraire. En 2024, 36 816 personnes ont débarqué sur les rives britanniques depuis les côtes françaises. C’est 25 % de plus qu’en 2023. Ce chiffre est toutefois en deçà du record atteint en 2022, avec 45 774 arrivées. Selon la préfecture du Pas-de-Calais, au moins 5 800 personnes ont par ailleurs été secourues en mer en 2024 côté français, et plus de 870 tentatives de traversée ont été empêchées par les forces de l’ordre déployées sur le littoral.
    Afin de gagner le Royaume-Uni, les migrants versent des milliers d’euros à des passeurs pour s’entasser sur des canots pneumatiques. Depuis plusieurs mois, les associations présentes dans le nord de la France dénoncent des montées à bord toujours plus chaotiques. Les causes sont nombreuses : canots surchargés, bousculades, violences de la part des forces de l’ordre françaises pour empêcher les départs. Résultat : les décès survenus sur cette route migratoire n’ont jamais été si nombreux. Au moins 76 personnes sont mortes noyées ou étouffées l’an dernier, faisant de 2024 l’année la plus meurtrière dans la Manche.

    #Covid-19#migrant#migration#royaumeuni#politiquemigratoire#trafic#migrationirrreguliere#manche#passeur#serbie#macédoinedunord#kosovo#sante

  • Rosa-Luxemburg-Steg
    https://berlin.kauperts.de/Strassen/Rosa-Luxemburg-Steg-10787-Berlin

    Etwa seit dem 25.09.2012 wird Rosa Luxemburgs nahe der Stelle gedacht, wo ihr Leichnam vermutlich in den Landwehrkanal geworfen wurde.

    Straßenverlauf im Zuge Lichtensteinallee über Landwehrkanal
    Ortsteil Tiergarten
    Postleitzahl 10787
    Falk‑Stadtplan Planquadrat M 12

    Geschichte von Rosa-Luxemburg-Steg
    Ehemaliger Bezirk Tiergarten
    Name seit 25.09.2012

    Der Rosa-Luxemburg-Steg hieß früher Lichtensteinbrücke.
    Örtliche Zuständigkeiten für Rosa-Luxemburg-Steg
    Arbeitsagentur Müllerstraße
    Jobcenter Nr. 0 Mitte - Seydelstraße
    Nr. 0 Mitte - unter 25-Jährige
    Amtsgericht Mitte
    Grundbuchamt Mitte
    Familiengericht Pankow/Weißensee
    Finanzamt Mitte/Tiergarten
    Polizeiabschnitt A 34
    Verwaltungsbezirk Mitte

    Berlin: Brücke wird nach Rosa Luxemburg benannt
    https://www.tagesspiegel.de/berlin/brucke-wird-nach-rosa-luxemburg-benannt-6679231.html

    Ach der arme Tagesspiegel-Berichterstatter. Hat er doch befürchtet, dass Zoo-Lichtensteins Name mit einem Objekt weniger gewürdigt würde. Das ist nicht passiert. Nur der öffentliche Teil der Brücke wurde nach Rosa benannt, die Zoo-eigene Hälfte heißt unverändert Lichtensteinbrücke .

    25.09.2012 - Es gibt einen Platz, der ihren Namen trägt, eine Straße, einen U-Bahnhof. Und nun wird auch eine viel genutzte, aber doch namentlich wenig bekannte Brücke nach Rosa Luxemburg benannt.

    Es gibt einen Platz, der ihren Namen trägt, eine Straße, einen U-Bahnhof. Und nun wird auch eine viel genutzte, aber doch namentlich wenig bekannte Brücke nach Rosa Luxemburg benannt. Die Lichtensteinbrücke in Tiergarten wird ab heute den Namen Rosa-Luxemburg-Steg tragen. Das kündigte die Senatsverwaltung für Stadtentwicklung mit.

    Der Ort ist eng mit der Geschichte Luxemburgs verbunden. Im Januar 1919 war die Aktivistin der Arbeiterbewegung zusammen mit Karl Liebknecht verhaftet und ermordet worden. Ihre Leiche wurde von der Brücke in den Landwehrkanal geworfen und erst in der Nacht zum 1. Juni an der nahe gelegenen Schleuse geborgen. Beigesetzt wurde sie schließlich auf dem Zentralfriedhof Friedrichsfelde. Liebknecht wurde am Neuen See getötet, nur wenige Schritte entfernt.

    Die Lichtensteinbrücke trug ihren Namen nach Angaben des Berlin-Lexikons „Luise“ seit 1873. Sie erinnert an Hinrich Lichtenstein, der 1844 den Zoologischen Garten gegründet hat. Im Krieg zerstört, wurde die Brücke Ende der 80er nach den Plänen der ICC-Architekten Ralf Schüler und Ursulina Schüler-Witte wiedererrichtet. Sie schufen auch das Luxemburg-Denkmal am Ufer des Kanals.

    An den Zoo-Gründer erinnern weiterhin die Lichtensteinallee sowie eine Schule in Gropiusstadt. Und eine Marmorbüste im Zoo. AG

    Soweit die fehlergeneigte mittlerweile historische Berichterstattung. Den neuesten und wahrscheinlich letzten Stand der Erkenntnisse zur Ermordung von Karl und Rosa gibt diese Veröffentlichung wieder:

    Jörn Schütrumpf, Der wahre Runge - Wilhelm Pieck und die Ermordung von Rosa Luxemburg und Karl Liebknecht, Nerlin, RLS, 1/2024
    https://www.rosalux.de/publikation/id/51484/der-wahre-runge
    Download: https://www.rosalux.de/fileadmin/rls_uploads/pdfs/sonst_publikationen/Online-Publikation_Der_wahre_Runge.pdf

    Zu guter letzt hier noch die beiden weiteren Erinnerungen an Rosa im Berliner Straßenbild

    Rosa-Luxemburg-Straße
    https://berlin.kauperts.de/Strassen/Rosa-Luxemburg-Strasse-10178-Berlin

    Rosa-Luxemburg-Platz
    https://berlin.kauperts.de/Strassen/Rosa-Luxemburg-Platz-10178-Berlin

    Der mit Rosa ermordete Karl wird wird nur einmal geehrt.

    Karl-Liebknecht-Straße
    https://berlin.kauperts.de/Strassen/Karl-Liebknecht-Strasse-10178-Berlin

    An viele unserer Genossinnen und Genossen und Freiheitskämpder wurde in der #DDR mit der Widmung von Straßen, Plätzen und Gebäuden erinnert. Die meisten dieser Widmungen sind nach 1989 gelöscht worden. Ihnen werden wir wir eine separate Sammlung widmen.

    An den ersten Direktor des Berliner Zoo wird mit einer Allee zwischen spanischer Botschaft und Café am Neuen See und der ersten Brückenhäfte gedacht.

    Lichtensteinbrücke
    https://de.wikipedia.org/wiki/Lichtensteinbr%C3%BCcke

    Die Lichtensteinbrücke ist der östliche Steg einer Fußgänger-Doppelbrücke im Berliner Ortsteil Tiergarten. Der westliche Übergang heißt seit 2012 Rosa-Luxemburg-Steg. Die Stege überbrücken auf einem gemeinsamen Unterbau den Landwehrkanal.

    #Berlin #Tiergarten #Lichtensteinbrücke #Lichtensteinallee #Rosa-Luxemburg-Steg #Geschichte #KPD

  • « Extérieur, nuit » : le beau film oublié sur la génération 68
    https://www.lemonde.fr/cinema/article/2010/01/23/exterieur-nuit-le-beau-film-oublie-sur-la-generation-68_1295667_3476.html

    Deutscher Verleihtitel : Die Taxifahrerin

    23.1.2010 par Jean-Luc Douin - André Dussollier, Gérard Lanvin et Christine Boisson : trois paumés dirigés par Jacques Bral. Ce long métrage ressort en salles le 27 janvier.

    On a dit et redit que Mai 68 n’avait pas engendré de films en phase avec l’époque. Dans les décennies qui suivirent, les manifs, grèves, débats, mais aussi l’empreinte laissée sur la société française ont néanmoins inspiré des oeuvres mineures, aux héros hantés par le désenchantement, le désarroi de ne pas vivre dans un monde conforme à leurs désirs, voire habités par l’espoir de bousculer les moeurs.

    Quelque peu oubliés, ces films, plus psychologiques que politiques, ont été un temps ce que l’on appelle « cultes » pour un public trop restreint. Parmi eux, Les Doigts dans la tête, de Jacques Doillon (1974), dans lequel un apprenti mécanicien s’arrêtait de travailler dès qu’il avait gagné un peu d’argent, et entraînait un ami boulanger dans une grève libertaire, avec apprentissage sexuel.

    Il y a aussi Pourquoi pas !, de Coline Serreau (1977), qui campait un ménage à trois utopique, où Sami Frey incarnait un homme au foyer bisexuel. On retrouvera trace de cette ambition de changer de vie, en 1989, dans Un monde sans pitié, où Eric Rochant dépeint la génération suivante, en perte de repères après la chute des idéologies, film qui révéla un Hippolyte Girardot immature et insoumis, à-quoi-bonniste charmeur, sans job, persuadé d’être « un nul ».

    Entre-temps, en 1980, sortit Extérieur, nuit, de Jacques Bral, qui reparaît aujourd’hui sur les écrans, avec des copies remastérisées. On y découvre un André Dussollier (Bony) jeune et fringant, à l’ironie désabusée, un Gérard Lanvin (Léo), auquel on croyait beaucoup alors, pour sa façon d’imposer un tempo blagueur. Et Christine Boisson (Cora), sa dégaine sauvage de petit mec et son regard noir, sa tache à l’oeil.

    Ces trois personnages appartiennent eux aussi à la catégorie des glandeurs. Léo et Bony se sont connus sur les barricades de 1968. Ils sont aujourd’hui chômeurs. L’un a plaqué son « boulot à la con » dans une agence de pub, l’autre alterne les jobs, quand l’urgence économique se fait pressante, et le désoeuvrement végétatif ("Je vise l’immobilité de la pierre").

    Cora, elle, est une sorte d’Arletty des années 1980, jeune femme libre et farouche, toutes griffes dehors, chauffeuse de taxi occasionnelle et amante impossible à garder dans son lit : « Je ne cherche à plaire à personne et j’me fous de c’qu’on pense de moi. Je fais c’qu’je veux ! » Sans logis, Léo se fait héberger chez Bony. Il rencontre Cora et ne peut plus se passer d’elle.

    Que nous raconte le film ? Rien d’autre que cela. Les dérives nocturnes de ces deux idéalistes aux ambitions artistiques en berne (Bony peine à écrire un roman, Léo a abdiqué ses prétentions de joueur de saxophone), et de cette nana prompte aux mouvements de karaté pour se défendre, économisant un fric pas toujours gagné dignement pour filer ailleurs, n’importe où, vers le sud.

    C’est évidemment par dérision que Léo propose à Cora de l’épouser : « On prend un appart’ dans un HLM de banlieue, on fera une flopée de gosses, tu conduis un bus, moi je donnerai des leçons de piano. » Dans leur refus des conventions, trouveront-ils un plan commun ? Pas si simple. Entre Quai des brumes et A bout de souffle, Extérieur, nuit, dont l’écrivain Jean-Patrick Manchette apprécia le ton « néovaguiste » et Michel Audiard les dialogues spontanés, déroule son style en apesanteur.

    Ce film parcourt les rues de Paris et les berges du canal Saint-Martin dans l’obscurité, file d’un bistrot à une piaule, échange des baisers en bagnole ou bavasse avec un noctambule (l’oublié Jean-Pierre Sentier, petit-bourgeois ayant décidé de « sortir de la file d’attente »).

    Pas d’histoire donc, mais des personnages livrés « sans mode d’emploi », des errances, des rencontres, un dialogue digne d’une partie de poker, du noir dehors et dans la tête, pas d’horizons. Des plans captés par Pierre-William Glenn. Une musique de Karl-Heinz Schäfer, du blues jazzy avec saxo langoureux au déchirement du tango. Et un final bercé par une voix off, façon Sautet, qui donne des nouvelles du trio quand « de l’eau a coulé sous les ponts, de l’eau de plus en plus sale et polluée ».

    #Kino #Taxi #Paris

  • Konstantin Kalachev : Le Kazakhstan a montré que les « amendements » ne sont ni une solution absolue, ni une panacée

    De nos jours, personne ne se souvient des événements survenus il y a trois ans au Kazakhstan voisin.

    Mais je me suis souvenu que, trois semaines avant les émeutes massives au Kazakhstan, lors d’un forum international de consultants politiques, j’avais écouté la présidente de l’Association des consultant·es politiques du Kazakhstan, qui nous disait qu’au Kazakhstan, aucune manifestation n’était en principe possible.

    La jeune femme a parlé de la stabilité du béton armé, de la sagesse du pouvoir et du rejet de la société kazakhe de la démocratie occidentale et du thème des droits des êtres humains

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/01/24/comment-les-meres-du-kazakhstan-ont-forme-un-mouvement-de-protestation-et-ce-quelles-veulent/#comment-64258

    #international #kazakhstan

  • KENYA-ALLEMAGNE : ACCORD CYNIQUE ET IMPUISSANCE POLITIQUE
    https://afriquexxi.info/Cynisme

    L’histoira m’a échappé il y a trous mois : Le chancelier allemand Scholz a troqué 800 immigrés illégaux contre un nombre illimité de jeunes diplomés kényans aux faibles exigences salariales. On soulage le budget social de l’état allemand et on augmente les profits des entreprises. D’un seul coup on renforce la position patronale face aux syndicats allemands et on débarasse les kleptocrates kenyans de milliers de jeunes révoltés potentiels.

    C’est encore un coup de génie social-démocrate dans la lignée de l’écrasement de la révolution de 1919 et de l’annulation en 1974 de celle au Portugal. Les social-démocrates allemands sont considérés comme « facteur stabilisant » le système en place par une partie des élites au pouvoir.

    Pendant longtemps l’hypocrisie a bien fonctionné pour le SPD. Incapable de contribuer suffisamment à l’exigence de profits à croissance illimitée les seigneurs capitalistes le remplacent au fur et à mesure par les chrétiens-démocrates plus proches de Blackrock et leurs assistants populistes verts et d’extrême droite.

    20.9.2024 - Le « partenariat de migration » signé le 13 septembre à Berlin entre l’Allemagne et le Kenya est cynique à plus d’un titre. Olaf Sholz, le chancelier allemand, et William Ruto, le président kényan, ont signé un pacte d’une extrême violence.

    Que prévoit l’accord ? Au même titre que ceux déjà signés entre l’Allemagne et d’autres pays (Inde, Géorgie, Ouzbékistan, Maroc), il propose de permettre la venue de jeunes Kényanes ayant des compétences dans des secteurs où les entreprises allemandes ont du mal à trouver de la main d’œuvre et, en échange, de faciliter l’expulsion de Kényanes qui se trouvent sur le sol allemand de manière irrégulière et dont les compétences ne répondent pas aux besoins du marché du travail.

    La déportation d’exilées se trouvant en Allemagne rappelle fortement l’entente qui avait été conclue entre Londres et Kigali en avril 2022 (qui prévoyait le transfert au Rwanda de demandeurs d’asile arrivés sur le sol britannique), et qui a finalement été annulée par le Parti travailliste après sa victoire aux élections législatives de juillet dernier. Cet accord était contesté par de nombreux juristes. Celui conclu entre Berlin et Nairobi l’est aussi : il ne serait pas en « conformité avec les règles de l’Union européenne », indique dans le quotidien allemand Bild le professeur Kay Hailbronner, directeur du Centre de droit international et européen sur l’immigration et l’asile.

    Olaf Sholz espère peut-être récolter un bénéfice politique alors que l’immigration est devenue un thème majeur des campagnes électorales allemandes : l’AFD, parti d’extrême droite, a réalisé le plus gros score de son histoire aux élections européennes du 9 juin, avec 15,9 % et 15 membres entrés au parlement, devant le SPD du chancelier.

    En cherchant à donner des gages à cet électorat, Sholz participe à normaliser les thèses racistes de l’AFD, ce qui aura pour effet de le renforcer – comme en France, où l’appropriation par la droite française, et particulièrement par le président Emmanuel Macron, des sujets de l’extrême droite n’a fait que renforcer le parti de Marine Le Pen. La presse allemande rappelle par ailleurs que le nombre d’immigrées kényanes en situation irrégulière est dérisoire à peine plus de 800 selon Bild.

    Avec cet accord, Olaf Sholz va en outre organiser – et donc favoriser – la fuite des cerveaux d’un pays qui en aurait tant besoin, et institutionnaliser un tri inhumain, celui du « bon grain de l’ivraie », comme on trierait du bétail sur des critères de rendement. De son côté, William Ruto, qui affronte depuis plusieurs semaines des manifestations de jeunes contre la corruption des élites et la hausse du coût de la vie, propose une seule perspective aux citoyenes diplômées de son pays : se déraciner pour espérer trouver un emploi. Un terrible aveu d’impuissance.

    #Allemagne #Kenya #migration #travail #exploitation #lutte_des_classes

  • Schloßstraße in Berlin-Steglitz: Einkaufen zum Weglaufen!
    https://www.berliner-zeitung.de/panorama/schlossstrasse-in-berlin-steglitz-einkaufen-zum-weglaufen-li.228644

    Ruhebank im Versace-Look: Die Mall „Das Schloss“ eröffnete 2006. Leider sieht man ihr das an. Jochen Eckel/imago

    Das Konzept „Schloßstraße“ ist seid 70 Jahren daneben. Der erste „Selbstbedienungsladen“ Westberlins Ecke Kieler, neben Rosenkranzbasilika und Stinkeimbiß „Bratpfanne“, imner noch Konsumtempel, jetzt entzaubert durch innere Enge und Blingbling-Overkill bei Nachbars. FCK-Konsumterror, versteht der Nachwuchs nicht. Echtes Leiden ist dem Abwesenheit standesgemäßer Shoppingkultur. Musser wohl durch.

    4.1.2024 von Maxima Tribull - Als ich Kind war, hatte der Ort so etwas wie Magie für mich. Goldene Fahrstühle, kitschiger Goldstuck und nicht zuletzt der Name selbst ließen vermuten, dass diese 2006 eröffnete Shoppingmall etwas ganz Besonderes sei.

    Für mich als Zehnjährige – also vor genau zehn Jahren – war „Das Schloss“ zwar nicht das Highlight des Wochenendes, aber doch einen Besuch wert. Mit seiner Kudamm-Nähe hatte der Tauentzien mehr Urbanität, aber für Berlinerinnen und Berliner aus dem Süden galt die Schloßstraße als pragmatische Alternative dazu.

    Konkret war der Deal: Erst in der über den Läden gelegenen Stadtbibliothek Steglitz-Zehlendorf die fälligen Bücher zurückgeben, sich etwas Neues aussuchen und anschließend mit einem Elternteil einen Karamell-Macchiato (eigentlich bloß mit Sirup aufgeschäumte Milch, hörte sich aber so viel besser an) im immer gleichen Café trinken.

    Nebenbei die Projektionen von Meerestieren und Korallen an der 1200-Quadratmeter-Decke anstarren, bis das Zuckergetränk ausgeschlürft war. Anschließend hatte man wieder genug Energie, um brav hinterherzutrotten, während die Erwachsenen ihre Besorgungen machten.

    Besagtes Stammlokal ist mittlerweile geschlossen, die bunten Animationen über den Köpfen sind erloschen und auch sonst stimmt der Anblick der Mall und der umliegenden Straße heute eher traurig. Während man selbst erwachsen geworden ist, blieb die Schloßstraße auf dem Stand von vor einem Jahrzehnt. Um nicht zu sagen: Sie hat sich zurückentwickelt.

    Man verhungert nicht an der Schloßstraße. Aber ist das schon alles, was man erwarten darf? Schöning/imago

    Halbe Etagen sind wie leergefegt, sodass es sich anfühlt, als wäre man irgendwo, wo man nicht sein sollte. Nur noch vereinzelte Läden scheinen gegen das Unvermeidliche anzukämpfen. Wahrscheinlich könnten sich Das Schloss, der Boulevard Berlin und die übrigen Center Richtung Walther-Schreiber-Platz, die an ihren Fassaden mit Supermarkt- und Drogeriekettennamen werben statt mit Lifestyle, zu einem einzigen Center zusammenschließen, ohne dass jemand etwas vermissen würde.
    Schnäppchen und Euroshops: Nichts, was man haben möchte

    Verlässt man die Mall und tritt auf die Schloßstraße hinaus, geht es an einer Reihe von kleinen Läden vorbei. Ein Euroshop, ein altmodischer Hutladen, ein Juwelier mit viel zu grellem Licht und mehrere Schuhgeschäfte, die sich weder im Angebot noch in ihrer „Hier gibt es Schnäppchen im Schlussverkauf“-Aufmachung unterscheiden. Da kommt die Frage auf, wen genau die Schloßstraße ansprechen will. Irgendwie gibt es hier nämlich alles, was man rein alltagstheoretisch so braucht: Technik, Kleidung, Deko- und Bastelkram. Gleichzeitig gibt es nichts, was man unbedingt haben möchte.

    Was bleibt, ist eine Meile des Pragmatismus ohne echten Pull-Faktor. Niemand kommt zur Schloßstraße, um seelenruhig ein bisschen zu stöbern. Um sich etwas zu gönnen, weil man sich mal wieder einbildet, es sich verdient zu haben. Um sich selbst zu belohnen, dafür fehlen hier passende Läden. Kein Shop, der eine spannende Kollektion für die kommende Saison bereithält. Keiner, den man betritt und dabei „Ich will nur mal schauen“ denkt – und dann doch etwas findet, dem schwer zu widerstehen ist.

    Zur Schloßstraße kommt man mit einem festen Plan: Lebensmittel, Zahnpasta, vielleicht noch ein Set aus Duschschaum und Bodylotion für Geschenknotfälle. Hier wird nicht flaniert, hier geht es zackig von A nach B, um möglichst schnell alle Posten der To-do-Liste abzuhaken und dann wieder nach Hause zu fahren. Wenn zur Weihnachtszeit das Schaufenster einer der vielen Apotheken noch das spannendste war, dann stimmt etwas nicht mit einer Einkaufsstraße.

    Was der Schloßstraße und ihren Centern fehlt, sind Struktur und Charakter. Was könnte da helfen? Geschäfte bekannter Gebrauchsmarken müssten sich endlich mehr Mühe bei der eigenen Aufmachung geben. Daneben bräuchte es die Gelegenheit, eher unbekannte Labels in Form von Countern und Pop-ups zu entdecken. Damit man sich wieder die Zeit nimmt, um ein bisschen zu bummeln und die Augen aufzumachen. Marmor, Gold und Granit reichen nicht mehr nach der Entzauberung des Konsums durch Onlinekäufe. Heute gilt auch in Steglitz: Nur wenn Einkaufen sich wie echtes Shopping anfühlt und Entdeckungen erlaubt, können aus bloßen Passanten wieder Kunden werden.

    #Berlin #Steglitz #Schloßstraße #Kieler_Straße #Konsumterror

  • #Gaza : le directeur de l’hôpital #Kamal_Adwan en détention dans le « #Guantanamo israélien »
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20241231-gaza-directeur-h%C3%B4pital-kamal-adwan-en-d%C3%A9tention-guantanamo-is

    […]

    [Un] document de 23 pages [du Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme], intitulé « Attaques contre des #hôpitaux lors de l’escalade des hostilités à Gaza », s’intéresse à la période du 7 octobre 2023 au 30 juin 2024.

    Au cours de cette période, il y a eu au moins 136 frappes contre 27 hôpitaux et 12 autres établissements médicaux, faisant d’importantes victimes parmi les médecins, infirmières et autres civils et causant des dommages importants, voire la destruction complète, des infrastructures civiles.

    Certaines de ces attaques sont des #crimes de guerre selon le porte-parole de l’organisation.

    Les hôpitaux de Gaza sont devenus des « pièges mortels », a pour sa part souligné le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk. « Comme si les bombardements incessants et la situation humanitaire désastreuse à Gaza ne suffisaient pas, le seul sanctuaire où les Palestiniens auraient dû se sentir en sécurité est en fait devenu un piège mortel », a-t-il déclaré. « La protection des hôpitaux en temps de guerre est primordiale et doit être respectée par toutes les parties, à tout moment », a-t-il ajouté.

    En fait, il ne reste plus qu’un seul hôpital partiellement opérationnel dans cette région. Il s’agit de l’hôpital indonésien, rapporte notre correspondant à Jérusalem. Mais une équipe de l’OMS et du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies qui s’est rendue sur place a constaté que l’établissement n’avait ni électricité, ni eau courante et que son système d’évacuation des eaux usées était endommagé. Après le raid de l’armée israélienne, les 15 patients et 70 soignants de l’hôpital Kamal Adwan se sont réfugiés dans l’hôpital indonésien. Mais la situation y est tout autant alarmante : « Ce n’est plus qu’un bâtiment avec quelques soignants et très peu de fournitures », explique à RFI une porte-parole de l’Organisation mondiale de la Santé dont une équipe a pu s’y rendre dimanche. Les patients les plus critiques ont d’ailleurs été transférés vers un hôpital du centre de Gaza.

  • #kdenlive is Adding One of Final Cut Pro’s Best Features
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/12/kdenlive-automatic-object-masking-feature

    Removing backgrounds from video in Kdenlive, the free, open-source video editor for Linux, macOS and Windows, is about to get a whole lot easier. Developers are adding a “modern background removal tool” that uses machine learning to create object masks so you can ‘cut out’ an object, person, or item in a video clip. Real-time background removal features are common in video conferencing/chat apps like Slack. They allow a user to replace their actual backdrop (like a messy kitchen) with an alternative image or, sometimes, even a video clip. And image editing tools like GIMP and Photoshop have long been […] You’re reading Kdenlive is Adding One of Final Cut Pro’s Best Features, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News #AI/ML #App_Updates #qt_apps #Video_Editors

  • Medine Mamedoğlu : Le journalisme au milieu de la violence étatiquo-masculine

    TURQUIE / KURDISTAN – Les nombreux défis que pose le fait d’être kurde, femme et journaliste – que mes collègues femmes comprendront très bien – n’ont pas diminué au cours des dix dernières années.

    Depuis de nombreuses années, la profession de journaliste est en proie à d’intenses violations des droits de l’homme et à des pressions, tant en Turquie qu’au Kurdistan. En période de troubles politiques, de crises économiques et de guerre, des dizaines de journalistes qui ont embrassé le rôle et la mission que la profession implique ont été assassinés, emprisonnés ou soumis à la torture. Ces pressions, qui ont atteint leur apogée dans les années 1990, perdurent encore aujourd’hui, même après 30 ans.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/12/28/medine-mamedoglu-le-journalisme-au-milieu-de-l

    #journalisme #feminisme #turquie #kurdiistan

  • La Grèce en « situation d’urgence » face à la hausse des arrivées d’enfants en 2024 - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/61908/la-grece-en-situation-durgence-face-a-la-hausse-des-arrivees-denfants-

    La Grèce en « situation d’urgence » face à la hausse des arrivées d’enfants en 2024
    Par Maïa Courtois Publié le : 26/12/2024
    Le nombre de mineurs non accompagnés et plus généralement d’enfants arrivant sur les côtes grecques a doublé en 2024. Des ONG présentes dans les campements dénoncent des conditions de vie « alarmantes », malgré les récents dispositifs mis en place par l’État grec pour ces mineurs exilés.
    Les arrivées d’enfants exilés en Grèce ont doublé en 2024. Plus de 13 000 mineurs sont arrivés dans le pays par la mer au cours des 11 premiers mois de cette année, selon le Haut-commissariat pour les réfugiés des Nations unies (HCR). Parmi ces enfants, 3 000 sont des mineurs non accompagnés ou séparés de leurs familles. Soit le double de l’année précédente, au cours de laquelle 1 490 d’entre eux avaient débarqué en Grèce.
    « Ce à quoi nous assistons équivaut à une situation d’urgence pour les enfants comme nous n’en avons pas vu depuis des années », a déclaré auprès du média britannique The Guardian Sofia Kouvelaki, directrice du Home Project, une ONG qui soutient les enfants migrants à Athènes. « Il y a un nombre considérable d’enfants qui arrivent chaque jour sur des bateaux et il est urgent de créer davantage d’espaces sûrs pour les héberger », soutient-elle.
    Parmi les nouveaux arrivants orientés vers le projet Home figurent des enfants exceptionnellement jeunes en provenance de Syrie et d’Égypte, précise le Guardian. Les ONG constatent aussi une augmentation notable du nombre d’enfants empruntant la route migratoire allant de la Libye vers la Crète.
    Le pic d’arrivées s’est surtout concentré sur le premier semestre 2024, au cours duquel 6 400 enfants (isolés ou accompagnés) sont arrivés, soit quatre fois plus qu’à la même période en 2023. 86 % de ces enfants étaient âgés de moins de 15 ans, toujours selon les statistiques onusiennes. Des centaines d’enfants se retrouvent désormais sur les îles de Samos, Leros et Kos, parfois sans vêtements ni chaussures adaptés et peu d’accès aux services essentiels, le tout à l’approche de Noël, rapporte le Guardian.
    Un rapport de Save The Children et du Conseil grec pour les réfugiés, paru le 11 décembre, alerte sur le sort de ces enfants. Dans les camps réservés aux personnes migrantes, ceux-ci vivent dans des « conditions alarmantes », affirment les ONG, qui pointent notamment le « manque de services de protection », la présence de nuisibles ou encore « une nourriture de mauvaise qualité ».
    À leur arrivée, les enfants, à l’instar des adultes, doivent souvent passer deux à trois semaines dans une « zone sécurisée », avant d’être transférés dans des centres dédiés. Or, « il n’y a rien à faire dans la zone sécurisée, aucune activité, récréative ou autre. Ils s’ennuient et l’endroit ressemble à une prison – ce n’est pas du tout adapté aux enfants. C’est un conteneur entouré de barbelés », dénonçait déjà en juillet dans un communiqué Fileri Kyriaki, avocate pour le Conseil grec pour les réfugiés.
    Amira, 16 ans, qui a fui l’Afghanistan avec sa famille, témoigne dans le rapport de Save the Children. L’adolescente décrit la vie dans le camp de Katsikas, à l’ouest du pays, comme « étouffante ». Les conditions de vie dans ce camp isolé pèsent aussi sur son jeune frère : « il n’a pas beaucoup d’amis et il se sent tellement seul. Nous l’avons emmené voir un psychologue dans le camp, mais c’est juste une brève rencontre et ensuite un ’au revoir’. Il est si triste qu’il se ronge les ongles. (...) Il veut une vie normale comme les autres enfants », s’attriste la jeune fille.
    Le gouvernement grec a récemment annoncé que 500 places supplémentaires seraient créées pour des enfants dans des environnements protégés « une fois que le financement serait trouvé ». Cette annonce a fait suite à une indignation collective suite au viol et aux violences subies par un adolescent Égyptien de 16 ans dans le camp de Malakasa, en décembre. « Nous sommes tous choqués par cet incident », avait alors déclaré la vice-ministre des Migrations, Sofia Voultepsi, tandis que la Cour suprême avait ouvert une enquête.
    « Les enfants fuyant les crises humanitaires arrivent en Grèce dans l’espoir d’y trouver la sécurité, mais se retrouvent piégés dans une nouvelle crise », a commenté Willy Bergogné, directeur Europe de Save the Children, auprès du Guardian. Après le transit dans les « zones sécurisées », « les centres d’accueil censés les héberger sont des lieux de peur et d’isolement, caractérisés par la violence, des conditions de vie alarmantes et un manque de services d’aide. »
    Les mineurs non accompagnés sont, eux, orientés vers des structures d’accueil dédiées : « des dispositions spécifiques sont prises en fonction de l’âge et de la situation familiale de l’enfant », expliquait en août dans un communiqué Nikos Alexiou, membre de l’équipe de protection de l’enfance de l’UNICEF en Grèce.
    Ces enfants sont placés soit dans des hébergements à long terme pour mineurs isolés, avec un quotidien en semi-indépendance ; soit dans des familles d’accueil. En théorie, si un mineur isolé ne dispose pas d’un abri sûr, il peut appeler la ligne téléphonique du mécanisme national d’intervention en cas d’urgence. Celle-ci « se chargera immédiatement de vous placer dans un foyer pour mineurs », d’après le gouvernement grec.
    En octobre, le Comité des droits de l’homme avait d’ailleurs félicité la Grèce pour ses efforts en direction des mineurs non accompagnés. La mise en place du mécanisme national de réponse d’urgence a été particulièrement salué : celui-ci « a aidé des milliers de mineurs non accompagnés en situation précaire depuis 2021 », selon le rapport du Comité. Depuis 2023, la Grèce a aussi introduit un système national de tutelle (issu du budget pluriannuel « Fonds pour l’asile, la migration et l’intégration 2021-2027 »), dont l’objectif est de soutenir le déploiement de tuteurs légaux pour l’accès aux droits des mineurs non accompagnés. Mais ces dispositifs ont une efficacité encore relative : en janvier 2024, la Cour européenne des droits de l’homme avait par exemple épinglé le gouvernement grec pour son incapacité à protéger un adolescent afghan demandeur d’asile, arrivé en Grèce en 2018, et resté sans abri pendant les six mois qui ont suivi.

    #Covid-19#migrant#migration#mineur#enfant#grece#sante#droit#pMNA#samos#leros#kos

  • Comores : après le cyclone Chido à Mayotte, « c’est le moment ou jamais » pour les passeurs de migrants
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/12/26/comores-apres-le-cyclone-chido-a-mayotte-c-est-le-moment-ou-jamais-pour-les-

    Comores : après le cyclone Chido à Mayotte, « c’est le moment ou jamais » pour les passeurs de migrants
    Par Morgane Le Cam (Anjouan, Comores, envoyée spéciale) et Jérôme Talpin (Mayotte, envoyé spécial)
    Alors que les rafales de vent ont endommagé le dispositif de surveillance maritime mis en place par la France pour enrayer les flux migratoires illégaux, de nombreux Comoriens tentent d’embarquer dans les kwassa-kwassa, dont les tarifs ont explosé.
    « Le malheur des uns fait le bonheur des autres », glisse un passant en descendant les marches de pierre effritées menant à la plage de Moya, une commune de l’ouest d’Anjouan, mardi 24 décembre. Depuis cette crique au sable blanc lovée au creux des falaises noires de cette île des Comores, une barge vient de prendre la mer. A son bord, 17 Comoriens qui tentent de rejoindre clandestinement l’île voisine de Mayotte.
    Le cyclone Chido a pourtant ravagé le 101e département français le 14 décembre, entraînant la mort de 39 personnes, selon un bilan provisoire. Les rafales de plus de 220 km/h n’ont pas seulement soufflé les hommes et les habitations, elles ont aussi englouti une partie du dispositif de surveillance maritime dernier cri mis en place par Paris entre 2023 et début 2024 pour enrayer les flux migratoires illégaux entre les Comores et Mayotte, distantes d’à peine 70 kilomètres.
    Selon une source officielle mahoraise, les quatre radars positionnés sur les côtes pour intercepter les kwassa-kwassa – comme les Comoriens surnomment ces embarcations de fortune transportant les migrants entre les deux archipels – ont été balayés. Trois vedettes de contrôle pilotées par les services français de sécurité ont aussi été retrouvées échouées sur les côtes mahoraises. Les gardes-côtes, eux, ont en ce moment le regard détourné des rives comoriennes pour se concentrer sur le secours aux victimes de Chido.
    « C’est le moment ou jamais. Les portes sont grandes ouvertes, mais personne ne sait pour combien de temps. Alors les gens se précipitent pour partir », se réjouit Saïd (le prénom a été changé), un passeur de 26 ans rencontré sur la plage de Moya. Depuis le passage de Chido, il dit avoir effectué deux traversées vers Mayotte pour y acheminer une trentaine de personnes. Face à la hausse de la demande, il a doublé ses tarifs : entre 400 et 450 euros, contre 200 euros avant le cyclone. Du « jamais-vu », glisse le jeune homme, qui travaille depuis plus de dix ans au service d’un « commandant », surnom donné aux capitaines de ces barges transportant les migrants comme des produits illicites.
    L’instauration d’un « visa Balladur » par la France, en 1995, a contraint les Comoriens à la clandestinité. Car dans cet archipel où plus de 45 % des habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté national (51 euros par mois, selon la Banque mondiale), les quelque 100 euros de frais de dossier représentent un effort financier énorme, sans aucune certitude d’obtenir le précieux sésame, alors que durant des décennies Comoriens et Mahorais circulaient librement.
    « C’est à partir de la mise en place de ces règles que le business des kwassa-kwassa s’est développé », explique Mohamed Abdou Nassim, le maire de Moya, qui observe que « même dévastée, Mayotte est toujours considérée comme un eldorado ». S’il est impossible de quantifier la croissance de l’afflux illégal de Comoriens vers l’île française depuis Chido, une source judiciaire mahoraise parle d’« arrivées massives ». Selon elle, une dizaine de personnes ont été interpellées dimanche à Mamoudzou, le chef-lieu de l’île française.
    A Moutsamoudou, capitale de l’île d’Anjouan, William Kamal, un Comorien qui travaille à la fois comme professeur de mathématiques et comme carreleur, « pour joindre les deux bouts », a bon espoir de rejoindre Mayotte à bord d’un kwassa-kwassa le 29 décembre. Et qu’importe si l’île française a été dévastée. « Cyclone ou pas, on n’a pas le choix. On ne peut pas gagner décemment notre vie ici. Notre Etat se fout de ses citoyens », souligne l’homme de 34 ans, assis sur un perron au carrelage défoncé, les pieds dans les ordures. Son salaire (à peine 200 euros les bons mois) ne lui permet pas de subvenir aux besoins de ses cinq enfants.
    Alors, William Kamal va prendre la mer pour rejoindre sa femme, Djamila, dans l’espoir d’une vie meilleure. En juillet, la jeune Comorienne, devenue vendeuse de produits de beauté malgré son diplôme universitaire, faute d’emploi disponible, a traversé clandestinement ce bras de mer surnommé « le Lampedusa de l’océan Indien » tant la traversée s’avère dangereuse. C’était « le jour de la fête de l’indépendance des Comores », se souvient son mari. Dans l’archipel, tout le monde connaît la date du 6 juillet 1975 : elle marque la fin de cent trente ans de colonisation française, mais aussi le début de la séparation avec Mayotte, dont les habitants ont choisi de rester français lors d’un référendum contesté.
    « Ecole, système de santé… Là-bas, tout est mieux », veut croire William Kamal. Depuis Chido, il y aurait pas mal d’argent à se faire pour reconstruire les habitations des bidonvilles balayés par les rafales, raconte-t-on à Anjouan. William commencera par rebâtir celle dans laquelle vivait sa femme à Vahibe, non loin de Mamoudzou. De sa cabane de ferraille de 20 mètres carrés, il ne reste qu’un matelas et deux piquets en bois de coco autour desquels des tôles étaient fixées en guise de murs – celles-là mêmes qui ont blessé les deux pieds de Djamila en s’envolant le 14 décembre.
    Sur la plage de Mtsangadoua, village de la côte nord-ouest de Mayotte, Ali, un Mahorais d’une quarantaine d’années, a observé avec méfiance l’arrivée d’une quinzaine de barges comoriennes entre le 16 et le 19 décembre. « Les kwassa-kwassa n’ont pas cessé de venir après Chido », déplore-t-il en cuisant ses brochettes, histoire de ne pas jeter son stock de poulet décongelé faute d’électricité depuis le cyclone. « Darmanin nous a menti avec son rideau de fer », peste-t-il.
    En février, comme nombre de Mahorais, Ali avait écouté avec espoir Gérald Darmanin, alors ministre de l’intérieur, annoncer l’installation d’un « rideau de fer dans l’eau » entre Mayotte et les Comores pour entraver l’immigration clandestine. Mais le dispositif n’a jamais été mis en place. Quant à l’opération « Wuambushu » lancée en avril 2023, elle, n’a pas tenu ses objectifs, à savoir expulser 20 000 personnes et les fixer dans leur pays d’origine. Selon la présidence comorienne, quelque 8 000 personnes ont été renvoyées de Mayotte en quatre mois, mais beaucoup ont repris la mer dans la foulée.
    A Moya, les 50 expulsés de « Wuambushu » sont tous repartis, assure le maire. « Penser qu’on peut forcer des populations à rester aux Comores alors qu’elles ont vécu pendant de longues années à Mayotte et que certains de leurs enfants y sont nés, c’est totalement illusoire. En dépit des divergences politiques entre les deux territoires, les liens familiaux et culturels ont perduré même si les Comoriens ne sont plus libres de circuler », affirme Mohamed Abdou Nassim. Si la préfecture de Mayotte explique que, depuis le cyclone, les mesures d’éloignement des personnes sans titre régulier n’ont pas repris, « faute de moyens humains », les « rapatriements humanitaires » de ressortissants comoriens souhaitant regagner leur pays ont commencé mercredi. Le soir même, environ 450 personnes ont débarqué au port de Moutsamoudou.

    #Covid-19#migrant#migration#france#comores#mayotte#migrationirreguliere#cyclone#kwassa-kwassa#trafic#sante

  • The occupation renews the administrative detention of administrative detainee Khalida Jarrar for the third consecutive time for an additional six months and extends her isolation for another month.
    24-12-2024 | Addameer
    https://www.addameer.org/news/5456

    Today, Tuesday, the occupation authorities renewed the administrative detention order for detainee Khalida Jarrar – a human rights and feminist activist, and former member of the Palestinian Legislative Council – for an additional six months. She was arrested on December 26, 2023, and was subjected to an arbitrary administrative detention order for six months, which has since been renewed twice.(...)

    #Khalida_Jarrar

  • #Keith_Barron : un nouvel Indiana Jones à la recherche d’or en #Bretagne

    En 2023, la #start-up #Breizh_Ressources a discrètement déposé trois #permis_de_recherches #minières concernant 42 communes entre la Bretagne et le #Maine-et-Loire. Officiellement, l’entreprise basée à Lorient espère trouver de l’or et une quarantaine d’autres minerais. Aux manettes, on retrouve un géologue chercheur d’or et une société canadienne immatriculée aux Bermudes.

    – La start-up Breizh Ressources a déposé trois permis exclusifs de recherche minière pour identifier la présence de certains minerais dans les sous-sols, dans un périmètre qui couvre plus de 850 km² et 42 communes, soit l’équivalent de 17 fois la surface de Rennes.
    – Bien que la société soit basée à Lorient, Breizh Ressources est dirigée par le Britannico-Canadien Keith Barron, connu pour avoir découvert l’une des plus grandes mine d’or au monde.
    – Keith Barron est également à la tête de la société #Aurania_Resources basée à Toronto et immatriculée aux #Bermudes, actionnaire unique de Breizh Ressources.

    Un nouvel épisode d’Indiana Jones se prépare-t-il en Bretagne ? Depuis quelques mois, un individu au profil romanesque a fait irruption dans l’ouest de la France à la recherche d’un trésor perdu. Keith Barron, géologue de nationalités britannique et canadienne résidant en Suisse, a la soixantaine, une barbe grise et des yeux qui pétillent quand il parle d’or. Il est président de la start-up Breizh Ressources, basée à Lorient, spécialisée dans l’#exploration_minière, qui a déposé trois #permis_exclusifs_de_recherches_minières (#PERM) entre juillet et octobre 2023.

    Objectif : réaliser des démarches de #prospection dans un périmètre qui couvre plus de 850 km² et 42 communes situées entre la Bretagne historique et le Maine-et-Loire. La démarche, qui n’a été rendue publique qu’au début de l’année 2024, n’a pas manqué d’intriguer la population locale et les médias.

    Sur le papier, le CV de Keith Barron est hors du commun. En Europe, l’entrepreneur est encore peu connu. Mais il est célèbre dans le milieu minier américain. Dans la presse spécialisée, il est même présenté comme une star : c’est lui qui a découvert l’une des plus grandes mine d’or au monde, en 2006, la Fruta Del Norte, au Sud-Est de l’Équateur.

    L’histoire racontée par le géologue est digne d’un film d’aventure. Tout a commencé en 1998 en Équateur. Selon Keith Barron, cette année-là, il s’installe à Quito, la capitale, pour améliorer son espagnol, après avoir obtenu son diplôme en géologie à l’University of Western Ontario et avoir travaillé en Guyane et au Vénézuéla.

    Il est hébergé par une famille dont le père est professeur d’histoire, spécialiste des toutes premières cartes de la région amazonienne. Partageant son attrait pour les minerais, ce dernier attire l’attention du géologue sur deux sites, anciennement exploités par les conquistadors espagnols et recouverts par la jungle depuis : Sevilla del Oro et Logrono de los Caballeros (au sud de Quito).

    Keith Barron découvre l’une des plus grosses mines d’or au monde

    Le jeune homme se lance alors dans la recherche des cités oubliées, après avoir passé deux mois à étudier des documents dans des bibliothèques aux États-Unis et à Ottawa, au Canada. Une fois sur le terrain, la quête prend un tournant inattendu : Keith Barron et deux collègues trouvent des brèches aurifères dans la Cordillera del Condor (chaîne de montagnes à l’est de la cordillère des Andes, NDLR), située à proximité des deux cités.

    Pendant cinq ans, les trois hommes explorent minutieusement une zone de plus de 90 hectares quand, en mars 2006, ils tombent sur le jackpot : le site de la Fruta Del Norte, riche de 10 millions d’onces d’or (une once équivaut à 31,10 g). Deux ans plus tard, le trio vend la mine à la multinationale Kinross pour 1,2 milliard de dollars canadiens. Le magazine spécialisé The Northern Miner sacre alors Keith Barron et ses deux acolytes « personnalités minières de l’année ». Keith Barron entre dans la légende.

    Voilà pour ce qu’on appelle « le storytelling ». Mais William Sacher, enseignant canadien, chercheur à Quito, en Équateur, et titulaire d’un doctorat en géosciences, met en garde : « C’est un joli narratif qui parle de vieilles cartes, de flair, de chance et d’intuition. C’est un discours destiné aux investisseurs, mais la réalité, selon moi, est bien différente ».

    Pour William Sacher, les géologues spécialisés dans la recherche de minerai ont, avant tout, une démarche pragmatique : « Ils travaillent à l’aide de techniques spécifiques, de relevés scientifiques réalisés dans les sols par des organismes spécialisés (comme le Bureau de recherches géologiques et minières, BRGM, en France) et ils s’appuient sur des consultants expérimentés au niveau local ».

    Certains auraient également d’autres compétences un peu moins avouables : « Ils savent trouver les bonnes personnes pour avoir les bonnes infos et ils savent négocier pour repérer puis accéder aux bons endroits. Dans certains pays, ils peuvent même aller jusqu’à corrompre des fonctionnaires », croit-il savoir.

    Un beau discours destiné à séduire les investisseurs

    La nécessité d’élaborer un beau « storytelling » est liée au secteur dans lequel évolue Aurania Resources. Elle est ce qu’on appelle une « junior » dont le principal objectif est d’explorer les sous-sols à la recherche de minerai. Si elle en trouve, elle cède ensuite un permis d’exploiter, après approbation du ministère des Finances et de l’Industrie, à une « major » dont l’objectif est alors d’extraire le minerai trouvé.

    Dans la chaîne alimentaire du monde minier, les « juniors » sont les entreprises qui prennent le plus de risques financiers : « il faut un sacré alignement des planètes pour que l’endroit exploré puisse devenir, concrètement, une mine », souligne Williams Sacher.

    Les « juniors » font des hypothèses sur le contenu des sols, mais n’ont pas de certitude. Et elles mettront du temps à avoir des données solides : il faut entre trois et six ans pour réaliser des analyses exhaustives. Autant dire un siècle pour les investisseurs.

    C’est pourquoi, comme l’expliquent Brice Laurent et Julien Merlin, respectivement sociologues aux Mines ParisTech et au CNRS, dans leur article L’ingénierie de la promesse : le renouveau minier et la mine responsable : « les incertitudes géologiques ne permettent aux juniors d’estimer précisément les ressources que très tard, ce qui les oblige à réaliser un travail de conviction, reposant à la fois sur des éléments matériels et discursifs […], le travail réalisé par les juniors associe donc étroitement exploration géologique et communication adressée aux investisseurs. »

    Une société basée à Toronto, immatriculée aux Bermudes

    Derrière la belle histoire, il y a la réalité, plus prosaïque. Le siège social d’Aurania Resources est à Toronto, au Canada, mais elle est immatriculée au registre du commerce et des sociétés dans les Bermudes. Son principal actionnaire demeure Keith Barron, qui détient 43 % des actions, aux côtés d’autres investisseurs comme Haywood securities Inc, une société d’investissement canadienne, qui en possède 29 %, ou encore Citibank Canada, une banque canadienne, qui en détient 6 %.

    Son objet est ainsi défini : « l’exploration minière axée sur la sélection, le jalonnement ou l’acquisition de propriétés minières et l’exploration de ces propriétés pour des gisements potentiellement riches en or, cuivre, argent et autres matières premières de valeurs ».

    Son projet phare reste la poursuite du vieux rêve entamé par Keith Barron sur la piste de l’or en Équateur. Nommé « Lost Cities-Cutucu », le projet est composé de 42 permis d’exploitation qui couvrent plus de 2.000 km².

    Les opérations d’exploration en Bretagne représentent une stratégie typique des « juniors », si l’on en croit Brice Laurent et Julien Merlin qui citent le témoignage du président d’une junior interrogé au cours de leur recherche : « multiplier les projets d’exploration permet à la fois de minimiser le risque géologique, mais aussi de convaincre les investisseurs qu’au moins un projet d’exploration aboutira à une découverte valorisable. Une junior qui ne miserait que sur un seul projet ne serait pas perçue comme crédible sur les marchés financiers. »

    Réflexion que confirme Brezih Ressources : « les sociétés juniors fonctionnent sur le même principe que les start-ups, par exemple dans la recherche médicale et le développement de vaccins : elles doivent simultanément attirer des investisseurs privés via l’émission d’actions et mener des travaux de recherche pour éventuellement déboucher sur des découvertes ».

    Le géologue à l’assaut des sous-sols bretons

    Le géologue aux allures d’Indiana Jones a demandé, via la société Breizh Ressources, l’autorisation d’explorer les sous-sols bretons à la recherche d’or et d’une quarantaine d’autres minerais. À ce propos également, Keith Barron déroule une belle histoire. Son intérêt pour la Bretagne aurait été réveillé en juin 2022, quand il apprend que le Muséum national d’histoire naturelle de Paris (MNHN) expose le plus gros échantillon de pépite jamais trouvé en France. Il s’agit d’une pépite d’or de 3,3 kg découverte à Hennebont (56), qui contient 1,1 kg d’or (mêlé à du quartz), acquise par la Banque de France en 2022 et mise en dépôt au musée.

    Il explique que son équipe aurait contacté le musée pour en savoir plus. Celui-ci lui aurait alors appris que Le Journal du Morbihan avait déjà fait mention de cette pépite en juillet 1875 en ces termes : « Des ouvriers étaient occupés à casser des pierres sur le grand chemin qui conduit à Kervignac. Une d’elles, étant plus dure, que les autres, fut jetée de côté par le cantonnier […] le caillou en question, provenant d’une carrière de quartz, contenait un filon d’or d’une assez grande étendue, et qu’un expert aurait estimé, dit-on, valoir plus de cinq cents francs. »

    Puis, toujours selon l’histoire racontée par le géologue, une rencontre achève de le convaincre en juin 2023 de la nécessité de lancer des investigations dans la région. Keith Barron rencontre un exposant (désirant rester anonyme) au salon des minéraux de Sainte-Marie-aux-Mines, en Alsace, qui lui montre un échantillon aux caractéristiques équivalentes à celle du spécimen exposé au Muséum d’histoire naturelle, lui aussi trouvé dans la région d’Hennebont.

    Le géologue n’a plus aucun doute : il faut aller explorer ce sol breton. Vérifications faites par Splann ! auprès des différents acteurs concernés, les éléments concernant les pépites d’or sont véridiques. En revanche, le MNHN déclare ne jamais avoir été contacté par l’équipe de Keith Barron, « au titre de son expertise scientifique ».

    À partir de juin 2023, les démarches sont allées bon train. La société Aurania Resources, dirigée par Keith Barron, a constitué Breizh Ressources en septembre 2023. Son objet est « l’étude géologique, l’exploration des ressources minérales, l’étude et l’exécution de solutions de dépollution, traitement et valorisations d’anciens rejets miniers ».

    Le 21 juillet 2023, alors que Breizh Ressources était encore en cours de constitution, la société a déposé un premier permis d’exploration minière baptisée « Epona », qui concerne les communes de Kervignac, Nostang, Hennebont et Languidic. Puis, un deuxième le 5 octobre 2023, « Bélénos », étendu sur 440 km², deux départements et 18 communes. Et enfin, le 11 octobre 2023, « Taranis », couvrant 360 km², trois départements et 20 communes. À noter que les noms de ces permis font référence à des divinités gauloises de la mythologie celtique.

    Quant aux notices d’impact destinées à évaluer les éventuels dégâts environnementaux causés par ce type de recherches, elles ont été effectuées par le bureau d’ingénierie ENCEM Sud-Est, basé Vénissieux, près de Lyon, entre le 4 et le 19 juillet 2023 pour le dossier Epona et entre le 12 et le 28 juillet pour les dossiers Bélénos et Taranis [lire « Breizh Ressources, la société minière la plus discrète de l’ouest »].

    De son côté, Breizh Ressources relativise cette impression d’urgence en expliquant que ses géologues avaient « identifié depuis longtemps l’intérêt géologique du Massif armoricain » mais que leurs démarches avaient été freinées, jusque-là, par « le manque de volonté politique et la faible prise de conscience de l’importance de relocaliser l’approvisionnement en métaux stratégiques ».
    « Un pays à forte tradition minière »

    L’objet des trois permis de recherche ne se limite pas à l’or. Breizh Ressources a étendu ses investigations à une quarantaine d’autres minerais, dont l’antimoine, l’étain, le titane, le zirconium et le lithium. Selon ces documents, le total des opérations d’exploration s’élève à 1,95 million d’euros pour les deux premières phases de recherches des trois PERM. Et, si les résultats sont concluants, il faudra investir à nouveau pour financer la suite des opérations.

    C’est pourquoi Keith Barron est à la recherche de capitaux frais. Comme il aime le souligner, il s’est personnellement investi dans Aurania Resources : il a prêté 3 millions de dollars canadiens à la société en 2023. Le géologue, qui est régulièrement invité dans des émissions américaines et canadiennes de sites spécialisés ensuite retransmises sur le net, en profite pour tenter de convaincre des investisseurs potentiels.

    Dans ces vidéos, il déroule les éléments de son « storytelling » breton : la fameuse pépite à la taille inédite, les articles de journaux datant du début du siècle ou encore la légende de Jules César qui a fait fortune en Gaule avant de remonter à Rome. Il précise également que les métaux critiques, comme l’antimoine et le nickel, sont majoritairement importés en Europe et que le « vieux continent désire être autosuffisant ».

    Il parle même d’un fonds de 500 millions d’euros mis en place par Emmanuel Macron pour soutenir les investissements dans le secteur. Il s’agit, en effet, d’un fonds dédié aux métaux critiques créé en mai 2023 et l’État y participe via la Caisse des dépôts et consignations.

    Il prévient cependant que les démarches en France ne sont pas si faciles : « C’est un peu une black box (boîte noire, NDRL), il y a beaucoup de bureaucratie. Cela prend du temps mais nous travaillons avec les autorités. Les sous-sols sont la propriété de l’État, donc il faut une licence, ou quelque chose comme ça, pour extraire. »

    Tout en se montrant optimiste quant à l’issue des demandes : « C’est un pays qui a une longue histoire minière. Et puis partout, on a besoin d’emplois, non ? » In fine, on se demande si l’homme n’espère pas réitérer son exploit et gagner une deuxième fois le jackpot comme il l’a fait en Équateur lorsqu’il lâche « I am trying to do it again » dans un cri du cœur.

    Les vidéos et l’histoire d’Aurania Resources mettent beaucoup en avant Keith Barron. C’est lui qui a signé les documents officiels du PERM et qui s’est exprimé publiquement en un premier temps auprès des investisseurs. Mais il est entouré d’une équipe dont deux hommes sont particulièrement actifs en France : Jean-Paul Pallier et Stefan Ansermet.

    Le premier est d’origine bretonne, diplômé à l’Université de Brest et a débuté sa carrière au BRGM en Guyane en 1995 avant de rejoindre Aurania Resources en 2009. Le deuxième est conseiller spécial et a été l’un des fondateurs de l’entreprise. Ce sont eux qui portent les projets d’Aurania Resources en France via Breizh Ressources : ce sont les interlocuteurs des collectivités locales concernées par les trois PERM et des associations sur le terrain [lire notre second volet].

    Fin 2024, Jean-Paul Pallier est même apparu dans la presse au travers d’un article titré : « Breizh Ressources est une start-up qui ne gagne pas d’argent ».

    Les deux collaborateurs de Keith Barron ont également fait parler d’eux récemment en Corse où Aurania Resources a créé une entité au même profil que Breizh Ressources, #Corsica_Ressources : elle est implantée au niveau local, mais a, comme principal actionnaire, Keith Barron. Là-bas, l’équipe est intéressée par le nickel présent dans les galets et le gravier de deux plages du #Cap_Corse.

    On ne sait pas ce que va trouver le géologue dans les sous-sols français. Mais une chose est sûre : il est parti en quête de #minerai, d’aventures et de gloire.

    https://splann.org/enquete/intoxication-miniere-en-bretagne/keith-barron-recherche-or-bretagne
    #extractivisme #Canada #Corse #France

  • Bozarslan : La question kurde ne se limite pas à un seul pays, c’est une affaire régionale

    PARIS – Le professeur Hamit Bozarslan a souligné la nécessité pour les Kurdes de parvenir à une intégration interne et a souligné que la question kurde, du fait de la colonisation supra nationale du Kurdistan, ne se limite pas à un seul pays mais est une affaire régionale.

    L’agence de presse, ANF s’est entretenue au sujet de la question kurde avec Hamit Bozarslan, historien et politiste spécialiste du Moyen-Orient, de la Turquie et de la question kurde enseignant à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS).

    Alors que la dynamique au Moyen-Orient est en train de changer, le professeur Hamit Bozarslan a souligné la nécessité pour les Kurdes de parvenir à une unité intra-kurde et a souligné que la question kurde ne se limite pas à un seul pays mais est une question régionale qui doit être comprise comme telle.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/12/24/bozarslan-la-question-kurde-ne-se-limite-pas-a

    #international #kurdistan

  • Making Sense of the Second Ku Klux Klan
    https://jacobin.com/2024/12/nancy-maclean-behind-the-mask-kkk-review

    Ku Kluz Klan imperial wizard Hiram Wesley Evans, pictured c. 1925, wrote a favorable article about Booker T. Washington the same month that the second Klan formed .

    Cette semaine les églises se rempliront pour la fête de Noël. Pour l’occasion Jacobin nous propose un nouveau regard sur un aspect réactionnaire du protestantisme états-unien, ses relations avec la lutte anti-syndicale et les intérêts de classe à l’origine du mouvement proto-fasciste Ku Klux Klan. Avec la notion de « racket » suivant Horkheimer en tête on arrive à des conclusions intéressantes sur notre temps.

    22.12.2024 by Chad Pearson - Understanding the reemergence of the Ku Klux Klan in the early twentieth century gives insight into the roots of today’s reactionary activists and policymakers.

    Nancy MacLean’s newly reissued Behind the Mask of Chivalry, three decades after its original appearance, is guaranteed to interest a new generation of scholars and activists seeking to understand the second iteration of the Ku Klux Klan, the hyperpatriotic white supremacist Protestant organization that counted between two and six million members by the mid-1920s, and the broader history of organized reactionaries in America. Best known in liberal circles for her best-selling 2017 book about post–World War II conservative thinkers and policymakers, Democracy in Chains, MacLean first earned admiration for her exploration of this earlier right-wing organization. Evidence of why her prize-winning book has aged well over the last thirty years and why Oxford University Press decided to republish it is obvious: numerous instructors continue to assign it, countless historians cite it, and the best Klan scholars have given it well-deserved praise. It is, according to another subject expert, historian Thomas R. Pegram, “the best-known and most influential single book on the 1920s Klan.” And its value isn’t only to academics: the book helps us understand some of the roots of today’s reactionary activists and policymakers.

    The 2024 edition, identical to the 1994 book except for a new eight-and-half-page preface, offers brilliant insights into the Klan’s activities — how members organized, why they achieved acceptability in many quarters, and why their reprehensible activities still matter today. MacLean paints a vivid picture of the period that triggered the Klan’s rebirth, noting the expansion of big business, the outbreak of class conflicts, resistance to burdensome Jim Crow laws, and women’s push for greater personal freedoms. The Klan responded to these developments with poisonous racism, nativism, antisemitism, and sexism as well as strident calls for working-class subordination to social and economic “betters” and demands for strict moral uprightness.

    Formed in the Atlanta area in late 1915 under the leadership of Alabama-born former Methodist preacher William Simmons, the second Klan, inspired by the initial iteration of the post–Civil War Klan that officially went away in the wake of federal prosecutions in the early 1870s, achieved national influence in the post–World War I years. Every state in the union had Klan chapters by 1924. Growth was especially impressive in both Southern states like Alabama, Oklahoma, and Texas and Northern and Western ones like Indiana, Ohio, and Oregon. Members wore regalia, held weekly meetings, won positions in local, state, and national governments, organized marches in numerous downtowns, burned crosses in parks and on hilltops, and, most dreadfully, kidnapped, whipped, and sometimes tarred and feathered a diversity of victims.

    For generations, Klan scholars have debated the reasons for its growth, its primary goals, and the organization’s class makeup. Early interpretations suggested that the Klan attracted lowbrow reactionaries from small communities, and that these ignorant men generally joined out of intense feelings of nativism and racism. Members, scholars have pointed out, were backward-looking traditionalists fearful of elites. Yet not all are in agreement. Others have shown that the organization attracted, and was led by, well-networked Protestant elites comfortable in both urban and rural settings. One important study notes that the organization provided important networking opportunities for upwardly mobile men, and that these Klansmen left a lasting legacy of bigotry. Most agree that top Klan leaders were relatively well-to-do.

    Numerous community studies have stressed the way local conditions, including corruption in politics, various expressions of vice, and upticks in crime rates attracted members. Some have stressed that the Klan focused on recruiting true believers with its reactionary creed; others, as historian David J. Goldberg illustrates in a review essay, have noted the organization “attracted its share of ordinary, naïve, gullible citizens.” A few have underscored the organization’s racist ideas and violent actions. Others have emphasized that the organization was primarily interested in controlling the behavior of fellow whites, insisting that they embrace proper moral codes by remaining faithful to their spouses and avoiding alcohol. While not denying the organization’s racial and religious intolerance, such scholars have nevertheless claimed that the organization drew on Progressive Era reform traditions, especially prohibition. They were, as one scholar put it, “intolerant reformers.”
    The Reactionary Populism of the Petty Bourgeoisie

    Building on decades of scholarship and years of research into primary source documents, MacLean focuses chiefly on the Klan’s activities in Athens, Georgia, though her points apply beyond this region. Above all, she maintains that middle-class people in Athens and beyond, anxious about race, gender, and class-related challenges, built a durable movement that espoused what she characterizes as “reactionary populism.” Like the populists of the 1890s, the 1920s Klan, at least in Athens, consisted mostly of small businessmen, yeoman farmers, and downwardly mobile landowners, those who felt squeezed by forces from below and above. They were, she writes, “trapped between capital and labor,” distressed by the growing influence of organizations like the National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) and appalled by the rebellious spirit shown by young women.

    MacLean explores how its membership, consisting mostly of middle-class churchgoing family men, confronted questions related to class, gender, race, and morality. “The Klan’s varied attacks on African Americans, Jews, and immigrants in fact,” she explains, “converged on a common core goal: securing the power of the white petite bourgeoisie in the face of challenges stemming from modern industrial capitalism.” Her reactionary populist interpretation echoes a statement put forward by Sam Darcy in the Daily Worker in 1927. The various Klan messages, he explained, were designed to “appeal to the economic interest and social priggishness of the petty bourgeoisie of the South.”

    In MacLean’s telling, significant sections of the respectable middle classes joined and participated in the Klan partially in response to the numerous class conflicts that erupted in the nation immediately after World War I. The more than four million strikers in 1919 — coal miners, longshoremen, steelworkers, sharecroppers, and even some police officers — alarmed growing numbers of small business and property owners. “A middle-class man inclined to fear,” she writes, “could see in the events of 1919 the nightmare of the republic’s founders come true: growing economic inequality had bred concentrated power above and below a great mass with little stake in society.”

    This middling group lashed out at those above and below them. Klan members opposed the rising power of Wall Street and the growth of chain stores as well as labor unrest, an increasingly defiant African American community, and rebellious teenage girls. They recruited lawyers, businessmen, and especially ministers; together these men condemned vice and uncompromisingly disdained Catholicism, Communism, and Judaism. They loathed Catholics because Klansmen believed that they prioritized the Pope over the nation’s republican institutions. Klansmen expressed antisemitic views because they assumed that Jews “had a ‘stranglehold’ on finance and thereby the whole economy.” This was a view, she believes, that was embraced by numerous Populists in the 1890s, though a point that some historians maintain is exaggerated.

    MacLean does a fine job prioritizing the Klan’s target list, noting that threats from below, including radical organizing, working-class struggles, and the spread of Marxist ideas represented, in members’ minds, the “foremost threat to the republic.” Such fears naturally frightened many conservatives and elites following the 1917 Bolshevik Revolution. Klansmen believed the successful revolution was part of a Jewish conspiracy, another way the organization expressed its antisemitism. Left-leaning Jews, Klan members observed with trepidation, were also active in Marxist organizations at home; these radicals built solidary with African Americans and promoted what Klansmen derisively called “negro equality.”

    MacLean draws important connections well beyond Athens and the nation itself. Her final chapter is on the rise of European fascism, which coincided with the Klan’s growth. Any account, she writes, that “fails to consider” the Klan in the context of growing far-right movements in places like Italy, Germany, and Spain “is bound to yield a limited understanding of its place in history.” She explains that the Klan’s spokesperson spoke favorably about the anti-labor actions taken by fascists in Italy and Germany. And we learn that anti-Klan activists, including members of Oklahoma’s Farmer-Labor Union, warned of the parallels between Italian Fascists and domestic Klansmen.

    At a time when fascism began to take off in Europe during the second part of the 1920s, the Klan experienced a steep decline in membership. While many historians attribute this to negative publicity and several noteworthy internal scandals — including cases involving high-ranking members’ marital infidelity, alcohol consumption, mismanagement of funds, and a case of rape and murder — MacLean points out that the organization lost members because it had achieved many of its goals. By the mid-1920s, the labor movement was mostly in retreat, and groups like the NAACP had far fewer members nationally and no functioning chapter in Athens. And the 1924 National Origins Act severely restricted immigration. MacLean writes, “On most fronts, Klansmen could feel, if not triumphant, at least relieved by mid-decade.” Of course, this was not the entire end of the story: the 1930s saw a resurgence of right-wing organizing, including renewed mobilizations by the Klan, in the face of a powerful labor movement.

    Yet MacLean’s analysis of the nature of the Klan’s racism as well as her interpretation of members’ views of large businesses leaves something to be desired. Indeed, her belief that reactionary populism is the best way to describe the Klan works in many contexts but not all of them. Rather than reacting with discomfort and rage to the dynamics of modern industrial capitalism, many Klansmen were staunch champions of it.

    First, one cannot discuss the Klan, especially its activities in the South, without confronting the question of racism, and MacLean offers the necessary context of the virtual omnipresence of white supremacy. No area in society, including housing, schooling, criminal justice, and employment, was untouched by abhorrent Jim Crow laws. None of this was acceptable to African Americans. An emboldened black population, politicized at least in part by the democratic rhetoric surrounding World War I, provoked bigoted responses from whites and triggered widespread Klan growth.

    Yet MacLean fails to provide a coherent account of the Klan’s oftentimes inconstant approach to the “negro problem.” In some sections she notes, correctly, that Klansmen embraced a type of racism that served businessmen’s control and exploitation aims. The most persuasive anecdote comes from the horse’s mouth, Imperial Wizard William Simmons. Speaking in front of a boisterous crowd in a Decatur, Georgia, courthouse in 1921, Simmons thundered that the Klan was determined to ensure that “niggers get in their place and stay in their place.” Presumably, second-wave Klansmen, like those during the Reconstruction period, had clear conceptions about “their place”: in workplaces during their waking hours; in segregated communities when not working. MacLean shows a clear grasp of the relationship between capitalism and racism: “The subordination of African Americans, after all, undergirded the entire Southern economy.”

    Yet she offers contradictory statements, suggesting that Klansmen “saw themselves as an army in training for a war between races, should that prove necessary to perpetuate the United States as ‘a white man’s nation.’” Simmons’s successor, Hiram Wesley Evans, in MacLean’s description, comes across as a hard-core racial exclusionist. Evans, she maintains, “agreed that different races could never share the earth in peace.” But, of course, there were plenty of peaceful interactions between whites and non-whites in the North and South. So what was it? Did Klansmen believe in removing or eliminating African Americans? Or did they demand the presence of black people, acknowledging their economic value to the white business classes? Needless to say, the Klan’s own statements were often contradictory. These contradictions have to be interrogated carefully.

    To her credit, MacLean recognizes that most Klansmen did not see themselves preparing “for an imminent race war with people of color.” At a time when many African Americans in the South sought to escape racist outbursts generated by groups like the Klan for greener pastures in Northern cities, MacLean recognizes that Southern “planters sometimes came to believe things had gone too far.” This is what sociologists call the “repression paradox.” Too much repression in the form of hangings, whippings, or even intimidating marches convinced black laborers to flee, depriving owners and managers of adequate labor. For this reason, not all elites supported the Klan.

    Yet readers may nevertheless find themselves confused by MacLean’s unwillingness to explore the meaningful distinctions between the paternalistic and exploitative forms of racism, on the one hand, and the hateful and murderous types, on the other. Klansmen undoubtedly believed in white supremacy, but they nevertheless had many nonhostile interactions with African Americans. MacLean does not investigate, for example, the relationships Klansmen developed with conservative black elites in both religious and secular contexts. After all, Klansmen in numerous parts of the nation donated money to black churches, met with advocates of black businesses like Marcus Garvey, and one chapter in New Jersey employed black musicians to lead a Klan parade in 1926. For his part, Imperial Wizard Evans wrote a very favorable article about Booker T. Washington, the pro-segregation and anti-labor union college head who died in November 1915, the very same month and year that the second Klan formed. Washington, like the Klansmen, demanded that black people accept Jim Crow laws and capitalist norms.

    Indeed, we must not lose sight of racism’s economic foundations as well as the Klan leadership’s determination to ensure that African Americans remained a reliable source of labor. To achieve this basic goal, the leadership cultivated cross-class feelings of racial superiority, collaborated with conservative black leaders, and ensured that African Americans lived in fear — but not too much fear. Very simply, Klansmen with business interests, like landowners, wanted a stable labor force, not one eager to leave. MacLean helps us make sense of the dimensions of racism but, like other scholars and civil rights organization spokespersons, does an inadequate job distinguishing between behavioral and structural forms of it.
    Elite Organizing and the Long History of Vigilantism

    While MacLean’s analysis of the Klan’s class makeup seems mostly correct, she overstates the organization’s hostility to big business. The most important robber barons did not join the group, but plenty of privileged members in communities around the nation, including influential economic and political elites, did. Some Klan leaders bragged about appealing to the most prominent citizens. For example, a few months after William Simmons made a major recruitment push in late 1920, he was “swamped with letters from all sections of the county, many of them from men who stand high in the affairs of the nation, and some of them from leaders in both the Democratic and the Republican parties, expressing their belief in the true aims and purposes of the Ku Klux Klan.” Klansmen, for example, spoke highly of Henry Ford, the wealthy and powerful antisemitic auto manufacturer.

    Klansmen generally sided with businessmen during industrial disputes, and they showed gratitude for their stances on several moral questions. Philadelphia Klansman Paul Winter, for instance, honored “the largest industrial groups in the country” for their work in pushing for prohibition laws. And Klan intellectuals saw wealth accumulation as an unmistakable sign of white supremacy. Lothrop Stoddard, a Klansman and prolific author of books popular with racists, made this point explicitly in 1922: “The amount of wealth amassed by the white world in general and by Europe in particular since the beginning of the nineteenth century is simply incalculable.” Presumably, Stoddard did not believe that his Klan comrades had to settle for small business ownership and petty bourgeois status.

    Most importantly, traveling organizers known as Kleagles first targeted the wealthiest residents of the various communities during recruitment visits. These were typically not the Fords or the Rockefellers but were nevertheless part of local ruling classes. According to the words of a Klan critic from 1924, organizers sought out the “best citizens”: “the banker and merchant of the Chamber of Commerce.” That Kleagles organized from the top down challenges the idea that the Klan was a truly populist organization. Did fat cat bankers see themselves as “reactionary populists?”

    Maybe they did. Or maybe they just wanted others to perceive them in this light. Whatever the case, the Klan was hardly the first anti–labor union organization to use populist language to hide its class interests. Two decades earlier, the Citizens’ Industrial Association of America (CIAA), consisting of employers, bankers, lawyers, religious leaders, politicians, and anti-union workers, emerged to battle the “labor problem” and promote the open-shop system of industrial relations. They conducted their political, extralegal, and public relations work under the motto “For the Protection of the Common People.” Decades later, Imperial Wizard Evans, echoing the language employed by this earlier generation of cross-class anti-labor activists, promised to help the “common people” reestablish “control of their country.” The CIAA’s use of populist rhetoric, its oath of secrecy, occasional vigilante attacks on labor unionists and leftist activists, and successes in building branches in regions throughout the country call into question MacLean’s statement that the Klan “was the first national, sustained, and self-consciously ideological vigilante movement in American history.” It simply was not.

    In fact, many Klansmen were also Citizens’ Committee members. Recently, historian Kenneth Barnes has shown the ways coalitions of Citizens’ Committee and Klansmen (many held membership in both) employed vigilante techniques to destroy a two-year-long strike staged by employees of the Missouri and Northern Arkansas Railroad between 1921 and 1923. Their hideous vigilante activities involved drive-out campaigns, beatings, and the kidnapping and hanging of striker Ed C. Gregor over a bridge in 1923. Northwestern Arkansas Klansmen–Citizens Committee men did not draw tidy distinctions between different-sized businesses; they were united by their hatred of labor militancy and essentially served as the vigilante wing of a railroad corporation.

    It is difficult to imagine a scenario in which northwestern Arkansas Klansmen — or Klansmen based practically anywhere else for that matter — harbored a similar desire to launch sustained campaigns to crush Wall Street investors or corporate heads. Their violent anti-labor impulses were visibly much stronger. Indeed, from the woods of Maine to the waterfronts of California, Klansmen used various forms of political coercion and vigilante brutality, including establishing coalitions with elected leaders, staging big marches, launching kidnapping raids, and engaging in group beatings. The purpose was to intimidate, defeat, and ultimately silence working-class activists and political radicals across ethnic and racial lines.

    Like the employer-activists in the open-shop movement, the 1920s Klan served capitalist interests through words and deeds. In both cases, these cross-class organizations boasted about attracting the “best citizens.” Disproportionate numbers of middle-class people, including owners of modestly sized workplaces, joined these organizations mainly because they outnumbered members of the extremely rich. White Protestant middle- and upper-class men participated and led reactionary organizations because they wanted law and order in their communities and authority and stability in their workplaces.
    Revisiting the Second Klan in 2024

    If Maclean could go back in time, she admits she would have dug “more deeply into elite support for the Klan.” This would require acknowledging that Klan policymakers were considerably closer to the ruling class than to the working classes, even though the organization recruited across class lines. Today she understands that numerous “wealthy and powerful white Protestant men saw then (and see now) advantages in supporting such a movement — even if they don’t subscribe to all its ideas.”

    This is not the only area she would revisit. Aware of the recent popularity of scholarship concerned with settler colonialism, MacLean would have taken “the analysis of Klan racism further” by examining the displacement and genocide of indigenous peoples. Furthermore, MacLean, identifying the power of today’s reactionary influencers, “would home in more on the mechanics of” the colorful Klan organizers, people who shared similarities with modern-day right-wing media personalities like the Sean Hannity, Tucker Carlson, and the late Rush Limbaugh. Finally, MacLean would have linked the Klan’s seemingly antiquarian rituals to gender politics. These rituals, she writes, “had a purpose: to reassure men who were uneasy about their standing in a changing society and culture.”

    MacLean identifies many troubling signs in the years following the release of her book. Since its publication, far-right populist outbursts have periodically punctuated society: the rise of the militia movement and the 1995 Oklahoma City bombing, the emergence and popularity of the Tea Party movement, and today’s Donald Trump–inspired MAGA movement. MacLean wrote her new preface just before Trump’s second electoral triumph, a sign that right-wing populist ideas continue to appeal to large numbers of mostly middle-class — and growing numbers of working-class — Americans. “The men in white robes and hoods are few and far between,” she writes, “but the beliefs, allegations, and impulses associated with their cause are back.”

    But MacLean is an optimist, encouraging readers to come to terms with earlier right-wing formations like the Klan “to better understand and contain its descendants in our own day.” She is correct: to prepare to fight, and ultimately crush, today’s reactionary populists and class enemies, we must consult books like Behind the Mask of Chivalry.

    #USA #Ku-Klux-Klan #fascisme #racisme #droite #racket

  • Neonazi-Konzert in Berlin-Köpenick : Die Antifa, Thor Steinar und ein Stinkefinger
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/neonazi-konzert-in-berlin-koepenick-die-antifa-thor-steinar-und-ein

    A Berlin des autonomes manifestent contre un concert de néo-nazis dans l’arrondissement de la semaine sanglante de Köpenick. L’ambiance rappelle le célèbre dicton du Docteur Frank’n’Furter : « It’s not easy having a good time. »

    21.12.2024 von Carola Tunk - Etwa 160 schwarz gekleidete Gestalten standen in der Kälte vor der früheren NPD-Zentrale und warteten auf Rechtsextreme. Ein Vor-Ort-Bericht.

    Ein paar Dutzend junger Menschen steigen am Freitag gegen 18.10 Uhr am Ostkreuz in die S3 Richtung Erkner. Begleitet werden sie von rund zwanzig Polizisten. Die Fahrgäste tragen überwiegend schwarze Jogginghosen, schwarze Mützen und Sturmhauben oder Coronamasken. Sie sind die Antifa – oder zumindest eine linksextreme Gruppe auf dem Weg ein Neonazi-Konzert zu stören.

    Das Konzert findet in einer früheren NPD-Zentrale in Berlin-Köpenick statt. Hier soll gegen 19:30 Uhr der Rapper Kavalier seine Songs zum Besten geben. Kavalier sei bekannt für seine rechtsextremen Inhalte und Texte, schrieb die Antifa Marzahn-Hellersdorf auf ihrer Instagram-Seite in ihrer Ankündiung der Demonstration gegen das Konzert.

    „NPD – Scheiß Verein, wir schlagen euch die Köpfe ein“

    Nach und nach trudelt eine etwa zweistellige Zahl mutmaßlich Rechtsextremer auf dem Mandrellaplatz ein. Mal sind es dunkel gekleidete Menschen mit Kapuzen über dem Kopf, mal mit Anwohnern zu verwechselnde auf den ersten Blick unscheinbare Menschen, von denen eine Frau den Journalisten den Stinkefinger zeigt, mal in szentypischen Marken wie Thor Steinar gekleidete Personen. Auf der gegenüberliegenden Straßenseite: Die schwarzgekleideten Menschen aus der S-Bahn, die sich hier der Kundgebung zusammengefunden haben.

    Die Konzertbesucher bekommen schon bevor Rapper Kavalier angefangen hat zu rappen einige Reime zu hören, nur kommen sie aus dem gegenerischen politischen Lager. „NPD – Scheiß Verein, wir schlagen euch die Köpfe ein“, rufen die Linksextremen beispielsweise. Oder: „Nazis schlagen ist nicht schwer – mit Hammer, Sichel und Gewehr!“

    Immer wenn ein Konzertgänger kommt, öffnet Andreas K. das Tor mit dem Stacheldraht oben drauf. K. ist Vorstandsmitglied bei der Partei Die Heimat, die früher NPD hieß. Er trägt eine Zipperjacke mit dem Aufdruck „JA zum Deutschen Volk“. Die Hände hinter dem Rücken verschränkt, steht K. dort wie ein etwas zu schmal geratener Türsteher. Er ist zudem einer der wenigen mutmaßlich Rechtsextremen an diesem Abend, die sich so offen zu erkennen geben. Als bei der linksextremen Kundgebung von K. die Rede ist, verbeugt sich der Rechtsextremist leicht.

    Aus Sicht der Antifa ist der geladene Rapper Kavalier, der nicht offen in Erscheinung tritt, „der Soundtrack zur Straßengewalt, die in den letzten Monaten vor allem junge Linke und Queers in Ostberlin betroffen hat“. Damit einhergeht im Jahr 2023 das bezirkliche Register Treptow-Köpenick, das eine Zunahme von 29 Prozent bei dokumentierten Fällen extrem rechter und diskriminierender Vorfälle festgestellt hat. Insgesamt wurden 451 Vorfälle registriert. Im Vergleich: Im Jahr 2022 waren es 350 – laut Register.

    Die Polizei schätzt, dass eine niedrige zweistellige Zahl das Konzert besucht. Die Demonstranten schätzen die Beamten auf etwa 160. Im Laufe des eisigkalten Abends wird in der Nähe der Ex-NPD-Zentrale Pyrotechnik gezündet. Aus den Lautsprechern der Demonstranten ertönen „Wir sind Helden“ und Punkmusik.

    Das Tor mit dem Stacheldraht oben drauf ist leicht geöffnet, eine dunkle Gestalt lukt dahinter hervor. Andreas K. steht davor und beschimpft die Journalisten, von denen einen Fotografin zwischenzeitlich ihre Kamera versehntlich auf ein vorbeigehendes Kind hält, als „Menschenjäger“. Gegen Ende der Kundgebung spielen die Demonstranten eine Rede als Audiobeitrag ab: Aus Sicherheitsgründen, sagen sie.

    Köpenicker Blutwoche
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/K%C3%B6penicker_Blutwoche

    Verhaftungs-, Folter- und Mordaktion der SA gegen Gegner des NS-Regimes im Juni 1933 in Köpenick

    Die Köpenicker Blutwoche war eine Verhaftungs-, Folter- und Mordaktion der SA gegen Zivilpersonen im Jahr 1933. Sie ereignete sich zwischen dem 21. und 26. Juni 1933 im Berliner Stadtteil Köpenick, geleitet von SA-Sturmbannführer Herbert Gehrke. Die Köpenicker SA-Standarte 15 nahm dabei bis zu 500 Gegner des Nationalsozialismus gefangen, demütigte und folterte sie. Ein Teil der Verfolgten wurde ermordet oder erlag den Folgen der Folterungen, etliche trugen dauerhafte körperliche und psychische Schäden davon. Nach dem Ende des Krieges wurden ab 1947 mehrere Täter gerichtlich zur Verantwortung gezogen und verurteilt.

    Mandrellaplatz
    https://www.openstreetmap.org/way/1153053796

    #Berlin #Köpenick #Mandrellaplatz #nazis #antifascistes

  • Carnet de citations : Société N°42
    https://ecologiesocialeetcommunalisme.org/2024/12/21/carnet-de-citations-societe-n42

    La révolution n’est donc pas seulement rendue nécessaire parce qu’elle est le seul moyen de renverser la classe dominante, elle l’est également parce que seule une révolution permettra à la classe qui renverse l’autre de balayer toute la pourriture du vieux système qui lui colle après et de devenir apte à fonder la société sur […] L’article Carnet de citations : Société N°42 est apparu en premier sur Atelier d’Écologie Sociale et Communalisme.

    #Regards_sur_notre_monde #Bourlier #Freddy_Gomez #Jappe #Karl_Marx #Mario_Tronti #Michel_Surya #Natanaële_Chatelain #Tomjo #William_Morris

  • « Les milices arabes au service de la Turquie mènent un vaste mouvement d’épuration ethnique contre les Kurdes de Syrie »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/12/19/en-turquie-un-vaste-mouvement-d-epuration-ethnique-est-en-cours-contre-les-k

    On aimerait que Le Monde utilise un ton aussi engagé pour TOUTES les causes humanitaires. On est loin des longues pincettes d’usage lorsqu’Israël est en cause. (Il est vrai que Le Monde en fait déjà beaucoup trop aux yeux du Figaro...)

    La chasse aux Kurdes est ouverte. Sur un morceau de Syrie, le long de la frontière avec l’Irak, les milices arabes au service de la Turquie expulsent les populations kurdes locales. Un vaste mouvement d’épuration ethnique est en cours. Des colonnes de milliers de réfugiés misérables fuient les bombardements de l’aviation turque et l’avancée d’une soldatesque djihadiste qui entend éradiquer la zone frontalière d’une présence kurde millénaire.