• Karl Marx ou la perversion du socialisme - 20. Le piège de la propriété
    https://www.partage-noir.fr/karl-marx-ou-la-perversion-du-socialisme-20-le-piege-de-la

    Pour utiliser un terme employé par Marx en parlant de Proudhon — qu’il se vantait d’avoir « infecté » d’hégélianisme, — on peut dire que l’irrémédiable poison de l’idéalisme absolu n’est pas le seul à infecter l’organisme marxien. Derrière Hegel, Rubel nous le rappelait, se tient Rousseau. Il est vrai que, dans des lettres peu citées, adressées à son compère Engels, Marx paraît curieusement approuver Proudhon, après publication de l’Idée générale de la Révolution au XIXe siècle, notamment (...) #27_-_Karl_Marx_ou_la_perversion_du_socialisme_-_Alexandre_Marc #Alexandre_Marc #Karl_Marx

    / #Volonté_Anarchiste

  • Karl Marx ou la perversion du socialisme - 19. La « dialectique de la mort * » (Robert Aron)
    https://www.partage-noir.fr/karl-marx-ou-la-perversion-du-socialisme-19-la-dialectique-de-la

    Le moment vient où il n’est guère facile d’éluder la question décisive : qui donc est responsable de la dramatique mutation par laquelle l’anti-Système libérateur a été altéré, déformé, dénaturé, au point de dégénérer en sa propre négation, en son contraire ? L’heure n’étant plus aux nuances, aux congratulations, aux ronds de jambe, aux clins d’œil complices, aux politesses universitaires, aux extases intellectuelles, il importe de laisser de côté tout ménagement et de justifier in (...) #27_-_Karl_Marx_ou_la_perversion_du_socialisme_-_Alexandre_Marc #Alexandre_Marc #Karl_Marx

    / #Volonté_Anarchiste

  • Karl Marx ou la perversion du socialisme - 18. Quel socialisme ?
    https://www.partage-noir.fr/karl-marx-ou-la-perversion-du-socialisme-18-quel-socialisme

    Tous les mots ont été galvaudés, profanés, trahis : le vocable de socialisme n’a pas échappé à cette redoutable usure . Alors qu’il désignait un grand, un noble, un indéracinable espoir de libé­ration, de dignité, de justice, telle a été sa dégénérescence qu’il prête flanc, aujourd’hui, aux furieuses diatribes des nouveaux hérétiques et schismatiques surgis en France, parmi lesquels Bernard-Henri Lévy : Le socialisme est à bien des égards un semblant et une impos­ture ; il ment quand il (...) #27_-_Karl_Marx_ou_la_perversion_du_socialisme_-_Alexandre_Marc #Alexandre_Marc #Karl_Marx

    / #Volonté_Anarchiste

  • Karl Marx ou la perversion du socialisme - 6. Emprunts et pillages
    https://www.partage-noir.fr/karl-marx-ou-la-perversion-du-socialisme-6-emprunts-et-pillages


    ❝La notion de classe, dans le marxisme, ne saurait toutefois être rattachée au seul concept d’aliénation : tout compte fait, elle semble être liée bien davantage, malgré certaines apparences con­traires, à une autre notion marxiste, celle de plus-value. Le prolétariat est dès lors défini par deux facteurs dont on peut se demander s’ils ne sont pas, non seulement hétérogènes, mais aussi, de quelque manière, divergents et, dans l’acception propre, incomparables : le prolétaire marxiste est, (...) #Karl_Marx #Alexandre_Marc

    / #Volonté_Anarchiste

  • Quand la réalité surpasse la satire
    https://9v741.r.sp1-brevo.net/mk/mr/sh/SMJz09SDriOHWo3rRTdTXUfaGhvR/4NSk0O6VYVsu

    Quelque temps avant qu’une alliance d’États “libéraux” ne le musèle, Julian Assange avait donné une interview où il déclarait : “Presque chaque guerre qui a débuté au cours de ces cinquante dernières années a été le résultat de mensonges médiatisés. Les médias les auraient arrêtées s’ils avaient fait des recherches plutôt que de relayer la propagande gouvernementale. Ce qui signifie que, fondamentalement, les populations n’aiment pas les guerres, et que les premières doivent être manipulées pour accepter les secondes. Les populations n’acceptant pas aveuglement d’entrer en guerre, si nous avions un bon environnement médiatique, nous aurions un environnement pacifique. Notre ennemi numéro un est l’ignorance. C’est l’ennemi numéro un de tout un chacun : ne pas comprendre ce qu’il se passe réellement. Car c’est seulement quand on commence à comprendre qu’on peut prendre de bonnes décisions. La question est : qui promeut l’ignorance ? Les organisations qui, pour garder des secrets, déforment les informations. Et dans cette catégorie, on trouve les mauvais médias. Il y a bien sûr de très bons journalistes, et WikiLeaks travaille avec beaucoup d’entre eux, ainsi qu’avec de bonnes organisations médiatiques. Mais la majorité sont si mauvais et déforment tant la réalité du monde dans lequel nous vivons que le résultat est une continuité de guerres et de gouvernements corrompus. On doit donc se demander si le monde ne serait pas meilleur sans eux.”

    C’est évidemment une conclusion à laquelle était arrivé Kraus voilà un siècle, plus ou moins. Et il n’eut jamais de mots assez durs sur la responsabilité de la presse dans la manipulation par le discours et la corruption de la langue, signe de la corruption de la pensée et du sentiment.

    #Agone #Julian_Assange #Karl_Kraus #journalisme #manipulation #réalité

  • Quand le #comité_d’éthique du #CNRS se penche sur l’#engagement_public des chercheurs et chercheuses

    #Neutralité ? #Intégrité ? #Transparence ?

    Le Comité d’éthique du CNRS rappelle qu’il n’y a pas d’#incompatibilité de principe, plaide pour un « guide pratique de l’engagement » et place la direction de l’institution scientifique devant les mêmes obligations que les chercheurs.

    Avec la crise climatique, la pandémie de covid-19, l’accroissement des inégalités, le développement de l’intelligence artificielle ou les technologies de surveillance, la question de l’#engagement public des chercheurs est d’autant plus visible que les réseaux sociaux leur permettent une communication directe.

    Cette question dans les débats de société n’est pas nouvelle. De l’appel d’#Albert_Einstein, en novembre 1945, à la création d’un « #gouvernement_du_monde » pour réagir aux dangers de la #bombe_atomique à l’alerte lancée par #Irène_Frachon concernant le #Médiator, en passant par celle lancée sur les dangers des grands modèles de langage par #Timnit_Gebru et ses collègues, les chercheurs et chercheuses s’engagent régulièrement et créent même des sujets de #débats_publics.

    Une question renouvelée dans un monde incertain

    Le #comité_d'éthique_du_CNRS (#COMETS) ne fait pas semblant de le découvrir. Mais, selon lui, « face aux nombreux défis auxquels notre société est confrontée, la question de l’engagement public des chercheurs s’est renouvelée ». Il s’est donc auto-saisi pour « fournir aux chercheurs des clés de compréhension et des repères éthiques concernant l’engagement public » et vient de publier son #rapport sur le sujet [PDF].

    Il faut dire que les deux premières années du Covid-19 ont laissé des traces dans la communauté scientifique sur ces questions de prises de paroles des chercheurs. Le COMETS avait d’ailleurs publié en mai 2021 un avis accusant Didier Raoult alors que la direction du Centre avait rappelé tardivement à l’ordre, en août de la même année, et sans le nommer, le sociologue et directeur de recherche au CNRS Laurent Mucchielli, qui appelait notamment à suspendre la campagne de vaccination.

    Le COMETS relève que les chercheurs s’engagent selon des modalités variées, « de la signature de tribunes à la contribution aux travaux d’ONG ou de think tanks en passant par le soutien à des actions en justice ou l’écriture de billets de blog ». Il souligne aussi que les #réseaux_sociaux ont « sensiblement renforcé l’exposition publique des chercheurs engagés ».

    La présidente du comité d’éthique, Christine Noiville, égrène sur le site du CNRS, les « interrogations profondes » que ces engagements soulèvent :

    « S’engager publiquement, n’est-ce pas contraire à l’exigence d’#objectivité de la recherche ? N’est-ce pas risquer de la « politiser » ou de l’« idéologiser » ? S’engager ne risque-t-il pas de fragiliser la #crédibilité du chercheur, de mettre à mal sa réputation, sa carrière ? Est-on en droit de s’engager ? Pourrait-il même s’agir d’un devoir, comme certains collègues ou journalistes pourraient le laisser entendre ? »

    Pas d’incompatibilité de principe

    Le comité d’éthique aborde les inquiétudes que suscite cet engagement public des chercheurs et pose franchement la question de savoir s’il serait « une atteinte à la #neutralité_scientifique ? ». Faudrait-il laisser de côté ses opinions et valeurs pour « faire de la « bonne » science et produire des connaissances objectives » ?

    Le COMETS explique, en s’appuyant sur les travaux de l’anthropologue #Sarah_Carvallo, que ce concept de neutralité est « devenu central au XXe siècle, pour les sciences de la nature mais également pour les sciences sociales », notamment avec les philosophes des sciences #Hans_Reichenbach et #Karl_Popper, ainsi que le sociologue #Max_Weber dont le concept de « #neutralité_axiologique » – c’est-à-dire une neutralité comme valeur fondamentale – voudrait que le « savant » « tienne ses #convictions_politiques à distance de son enseignement et ne les impose pas subrepticement ».

    Mais le comité explique aussi, que depuis Reichenbach, Popper et Weber, la recherche a avancé. Citant le livre d’#Hilary_Putnam, « The Collapse of the Fact/Value Dichotomy and Other Essays », le COMETS explique que les chercheurs ont montré que « toute #science s’inscrit dans un #contexte_social et se nourrit donc de #valeurs multiples ».

    Le comité explique que le monde de la recherche est actuellement traversé de valeurs (citant le respect de la dignité humaine, le devoir envers les animaux, la préservation de l’environnement, la science ouverte) et que le chercheur « porte lui aussi nécessairement des valeurs sociales et culturelles dont il lui est impossible de se débarrasser totalement dans son travail de recherche ».

    Le COMETS préfère donc insister sur les « notions de #fiabilité, de #quête_d’objectivité, d’#intégrité et de #rigueur de la #démarche_scientifique, et de transparence sur les valeurs » que sur celle de la neutralité. « Dans le respect de ces conditions, il n’y a aucune incompatibilité avec l’engagement public du chercheur », assure-t-il.

    Liberté de s’engager... ou non

    Il rappelle aussi que les chercheurs ont une large #liberté_d'expression assurée par le code de l’éducation tout en n’étant pas exemptés des limites de droit commun (diffamation, racisme, sexisme, injure ...). Mais cette liberté doit s’appliquer à double sens : le chercheur est libre de s’engager ou non. Elle est aussi à prendre à titre individuel, insiste le COMETS : la démarche collective via les laboratoires, sociétés savantes et autres n’est pas la seule possible, même si donner une assise collective « présente de nombreux avantages (réflexion partagée, portée du message délivré, moindre exposition du chercheur, etc.) ».

    Le comité insiste par contre sur le fait que, lorsque le chercheur s’engage, il doit « prendre conscience qu’il met en jeu sa #responsabilité, non seulement juridique mais aussi morale, en raison du crédit que lui confère son statut et le savoir approfondi qu’il implique ».

    Il appuie aussi sur le fait que sa position privilégiée « crédite sa parole d’un poids particulier. Il doit mettre ce crédit au service de la collectivité et ne pas en abuser ».

    Des #devoirs lors de la #prise_de_parole

    Outre le respect de la loi, le COMETS considère, dans ce cadre, que les chercheurs et chercheuses ont des devoirs vis-à-vis du public. Notamment, ils doivent s’efforcer de mettre en contexte le cadre dans lequel ils parlent. S’agit-il d’une prise de parole en nom propre ? Le thème est-il dans le domaine de compétence du chercheur ? Est-il spécialiste ? A-t-il des liens d’intérêts ? Quelles valeurs sous-tendent son propos ? Le #degré_de_certitude doit aussi être abordé. Le Comité exprime néanmoins sa compréhension de la difficulté pratique que cela implique, vu les limites de temps de paroles dans les médias.

    Une autre obligation qui devrait s’appliquer à tout engagement de chercheurs selon le COMETS, et pas des moindres, est de l’asseoir sur des savoirs « robustes » et le faire « reposer sur une démarche scientifique rigoureuse ».

    Proposition de co-construction d’un guide

    Le COMETS recommande, dans ce cadre, au CNRS d’ « élaborer avec les personnels de la recherche un guide de l’engagement public » ainsi que des formations. Il propose aussi d’envisager que ce guide soit élaboré avec d’autres organismes de recherche.

    La direction du CNRS à sa place

    Le Comité d’éthique considère en revanche que « le CNRS ne devrait ni inciter, ni condamner a priori l’engagement des chercheurs, ni opérer une quelconque police des engagements », que ce soit dans l’évaluation des travaux de recherche ou dans d’éventuelles controverses provoquées par un engagement public.

    « La direction du CNRS n’a pas vocation à s’immiscer dans ces questions qui relèvent au premier chef du débat scientifique entre pairs », affirme-t-il. La place du CNRS est d’intervenir en cas de problème d’#intégrité_scientifique ou de #déontologie, mais aussi de #soutien aux chercheurs engagés « qui font l’objet d’#attaques personnelles ou de #procès_bâillons », selon lui.

    Le comité aborde aussi le cas dans lequel un chercheur mènerait des actions de #désobéissance_civile, sujet pour le moins d’actualité. Il considère que le CNRS ne doit ni « se substituer aux institutions de police et de justice », ni condamner par avance ce mode d’engagement, « ni le sanctionner en lieu et place de l’institution judiciaire ». Une #sanction_disciplinaire peut, par contre, être envisagée « éventuellement », « en cas de décision pénale définitive à l’encontre d’un chercheur ».

    Enfin, le Comité place la direction du CNRS devant les mêmes droits et obligations que les chercheurs dans son engagement vis-à-vis du public. Si le CNRS « prenait publiquement des positions normatives sur des sujets de société, le COMETS considère qu’il devrait respecter les règles qui s’appliquent aux chercheurs – faire connaître clairement sa position, expliciter les objectifs et valeurs qui la sous-tendent, etc. Cette prise de position de l’institution devrait pouvoir être discutée sur la base d’un débat contradictoire au sein de l’institution ».

    https://next.ink/985/quand-comite-dethique-cnrs-se-penche-sur-engagement-public-chercheurs-et-cherc

    • Avis du COMETS « Entre liberté et responsabilité : l’engagement public des chercheurs et chercheuses »

      Que des personnels de recherche s’engagent publiquement en prenant position dans la sphère publique sur divers enjeux moraux, politiques ou sociaux ne constitue pas une réalité nouvelle. Aujourd’hui toutefois, face aux nombreux défis auxquels notre société est confrontée, la question de l’engagement public des chercheurs s’est renouvelée. Nombre d’entre eux s’investissent pour soutenir des causes ou prendre position sur des enjeux de société – lutte contre les pandémies, dégradation de l’environnement, essor des technologies de surveillance, etc. – selon des modalités variées, de la signature de tribunes à la contribution aux travaux d’ONG ou de think tanks en passant par le soutien à des actions en justice ou l’écriture de billets de blog. Par ailleurs, le développement des médias et des réseaux sociaux a sensiblement renforcé l’exposition publique des chercheurs engagés.

      Dans le même temps, de forts questionnements s’expriment dans le monde de la recherche. Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les modalités de l’engagement public, son opportunité et son principe même. Ils se demandent si et comment s’engager publiquement sans mettre en risque leur réputation et les valeurs partagées par leurs communautés de recherche, sans déroger à la neutralité traditionnellement attendue des chercheurs, sans perdre en impartialité et en crédibilité. Ce débat, qui anime de longue date les sciences sociales, irrigue désormais l’ensemble de la communauté scientifique.

      C’est dans ce contexte que s’inscrit le présent avis. Fruit d’une auto-saisine du COMETS, il entend fournir aux chercheurs des clés de compréhension et des repères éthiques concernant l’engagement public.

      Le COMETS rappelle d’abord qu’il n’y a pas d’incompatibilité de principe entre, d’un côté, l’engagement public du chercheur et, de l’autre, les normes attribuées ou effectivement applicables à l’activité de recherche. C’est notamment le cas de la notion de « neutralité » de la science, souvent considérée comme une condition indispensable de production de connaissances objectives et fiables. Si on ne peut qu’adhérer au souci de distinguer les faits scientifiques des opinions, il est illusoire de penser que le chercheur puisse se débarrasser totalement de ses valeurs : toute science est une entreprise humaine, inscrite dans un contexte social et, ce faisant, nourrie de valeurs. L’enjeu premier n’est donc pas d’attendre du chercheur qu’il en soit dépourvu mais qu’il les explicite et qu’il respecte les exigences d’intégrité et de rigueur qui doivent caractériser la démarche scientifique.

      Si diverses normes applicables à la recherche publique affirment une obligation de neutralité à la charge du chercheur, cette obligation ne fait en réalité pas obstacle, sur le principe, à la liberté et à l’esprit critique indissociables du travail de recherche, ni à l’implication du chercheur dans des débats de société auxquels, en tant que détenteur d’un savoir spécialisé, il a potentiellement une contribution utile à apporter.

      Le COMETS estime que l’engagement public doit être compris comme une liberté individuelle et ce, dans un double sens :

      -- d’une part, chaque chercheur doit rester libre de s’engager ou non ; qu’il choisisse de ne pas prendre position dans la sphère publique ne constitue en rien un manquement à une obligation professionnelle ou morale qui lui incomberait ;

      -- d’autre part, le chercheur qui s’engage n’a pas nécessairement à solliciter le soutien de communautés plus larges (laboratoire, société savante, etc.), même si le COMETS considère que donner une assise collective à une démarche d’engagement présente de nombreux avantages (réflexion partagée, portée du message délivré, moindre exposition du chercheur, etc.).

      S’il constitue une liberté, l’engagement nécessite également pour le chercheur de prendre conscience qu’il met en jeu sa responsabilité, non seulement juridique mais aussi morale, en raison du crédit que lui confère son statut et le savoir approfondi qu’il implique. En effet, en s’engageant publiquement, le chercheur met potentiellement en jeu non seulement sa réputation académique et sa carrière, mais aussi l’image de son institution, celle de la recherche et, plus généralement, la qualité du débat public auquel il contribue ou qu’il entend susciter. Le chercheur dispose d’une position privilégiée qui crédite sa parole d’un poids particulier. Il doit mettre ce crédit au service de la collectivité et ne pas en abuser. Le COMETS rappelle dès lors que tout engagement public doit se faire dans le respect de devoirs.

      Ces devoirs concernent en premier lieu la manière dont le chercheur s’exprime publiquement. Dans le sillage de son avis 42 rendu à l’occasion de la crise du COVID-19, le COMETS rappelle que le chercheur doit s’exprimer non seulement en respectant les règles de droit (lois mémorielles, lois condamnant la diffamation, l’injure, etc.) mais aussi en offrant à son auditoire la possibilité de mettre son discours en contexte, au minimum pour ne pas être induit en erreur. A cet effet, le chercheur doit prendre soin de :

      situer son propos : parle-t-il en son nom propre, au nom de sa communauté de recherche, de son organisme de rattachement ? Quel est son domaine de compétence ? Est-il spécialiste de la question sur laquelle il prend position ? Quels sont ses éventuels liens d’intérêts (avec telle entreprise, association, etc.) ? Quelles valeurs sous-tendent son propos ? ;
      mettre son propos en perspective : quel est le statut des résultats scientifiques sur lesquels il s’appuie ? Des incertitudes demeurent-elles ? Existe-t-il des controverses ?

      Le COMETS a conscience de la difficulté pratique à mettre en œuvre certaines de ces normes (temps de parole limité dans les médias, espace réduit des tribunes écrites, etc.). Leur respect constitue toutefois un objectif vers lequel le chercheur doit systématiquement tendre. Ce dernier doit également réfléchir, avant de s’exprimer publiquement, à ce qui fonde sa légitimité à le faire.

      En second lieu, les savoirs sur lesquels le chercheur assoit son engagement doivent être robustes et reposer sur une démarche scientifique rigoureuse. Engagé ou non, il doit obéir aux exigences classiques d’intégrité et de rigueur applicables à la production de connaissances fiables – description du protocole de recherche, référencement des sources, mise à disposition des résultats bruts, révision par les pairs, etc. Le COMETS rappelle que ces devoirs sont le corollaire nécessaire de la liberté de la recherche, qui est une liberté professionnelle, et que rien, pas même la défense d’une cause, aussi noble soit-elle, ne justifie de transiger avec ces règles et de s’accommoder de savoirs fragiles. Loin d’empêcher le chercheur d’affirmer une thèse avec force dans l’espace public, ces devoirs constituent au contraire un soutien indispensable à l’engagement public auquel, sinon, il peut lui être facilement reproché d’être militant.

      Afin de munir ceux qui souhaitent s’engager de repères et d’outils concrets, le COMETS invite le CNRS à élaborer avec les personnels de la recherche un guide de l’engagement public. Si de nombreux textes existent d’ores et déjà qui énoncent les droits et devoirs des chercheurs – statut du chercheur, chartes de déontologie, avis du COMETS, etc. –, ils sont éparpillés, parfois difficiles à interpréter (sur l’obligation de neutralité notamment) ou complexes à mettre en œuvre (déclaration des liens d’intérêt dans les médias, etc.). Un guide de l’engagement public devrait permettre de donner un contenu lisible, concret et réaliste à ces normes apparemment simples mais en réalité difficiles à comprendre ou à appliquer.

      Le COMETS recommande au CNRS d’envisager l’élaboration d’un tel guide avec d’autres organismes de recherche qui réfléchissent actuellement à la question. Le guide devrait par ailleurs être accompagné d’actions sensibilisant les chercheurs aux enjeux et techniques de l’engagement public (dont des formations à la prise de parole dans les médias).

      Le COMETS s’est enfin interrogé sur le positionnement plus général du CNRS à l’égard de l’engagement public.

      Le COMETS considère que de manière générale, le CNRS ne devrait ni inciter, ni condamner a priori l’engagement des chercheurs, ni opérer une quelconque police des engagements. En pratique :

      – dans l’évaluation de leurs travaux de recherche, les chercheurs ne devraient pas pâtir de leur engagement public. L’évaluation de l’activité de recherche d’un chercheur ne devrait porter que sur ses travaux de recherche et pas sur ses engagements publics éventuels ;

      – lorsque l’engagement public conduit à des controverses, la direction du CNRS n’a pas vocation à s’immiscer dans ces questions qui relèvent au premier chef du débat scientifique entre pairs ;

      – le CNRS doit en revanche intervenir au cas où un chercheur contreviendrait à l’intégrité ou à la déontologie (au minimum, les référents concernés devraient alors être saisis) ou en cas de violation des limites légales à la liberté d’expression (lois mémorielles, lois réprimant la diffamation, etc.) ; de même, l’institution devrait intervenir pour soutenir les chercheurs engagés qui font l’objet d’attaques personnelles ou de procès bâillons.

      – au cas où un chercheur mènerait des actions de désobéissance civile, le CNRS ne devrait pas se substituer aux institutions de police et de justice. Il ne devrait pas condamner ex ante ce mode d’engagement, ni le sanctionner en lieu et place de l’institution judiciaire. A posteriori, en cas de décision pénale définitive à l’encontre d’un chercheur, le CNRS peut éventuellement considérer que son intervention est requise et prendre une sanction.

      Plus généralement, le COMETS encourage le CNRS à protéger et à favoriser la liberté d’expression de son personnel. Il est en effet de la responsabilité des institutions et des communautés de recherche de soutenir la confrontation constructive des idées, fondée sur la liberté d’expression.

      Si le CNRS venait à décider de s’engager en tant qu’institution, c’est-à-dire s’il prenait publiquement des positions normatives sur des sujets de société, le COMETS considère qu’il devrait respecter les règles qui s’appliquent aux chercheurs – faire connaître clairement sa position, expliciter les objectifs et valeurs qui la sous-tendent, etc. Cette prise de position de l’institution devrait pouvoir être discutée sur la base d’un débat contradictoire au sein de l’institution.

      Pour télécharger l’avis :
      https://comite-ethique.cnrs.fr/wp-content/uploads/2023/09/AVIS-2023-44.pdf

      https://comite-ethique.cnrs.fr/avis-du-comets-entre-liberte-et-responsabilite-engagement-public

      #avis

  • Hermannplatz
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Hermannplatz

    Der Hermannplatz stellt sich als breite Spange zwischen zwei Kreuzungen dar. An der nördlichen Kreuzung treffen #Urbanstraße, #Kottbusser_Damm und #Sonnenallee auf den Platz. Die Urbanstraße wurde 1874 angelegt und trifft von Westen auf den Platz. Der Kottbusser Damm hieß bis 1874 #Rixdorfer_Damm. Dieser Straßenname geht bis ins 16. Jahrhundert zurück und die Straße ist eine der ältesten im Bezirk Kreuzberg. Die ältesten Aufzeichnungen der heutigen Sonnenallee stammen von 1890. Seit 1893 ist für die Straße der Name #Kaiser-Friedrich_Straße bekannt. 1938 bekam die Straße östlich des Hermannplatzes mit #Braunauer_Straße (benannt nach dem Geburtsort Hitlers) einen nationalsozialistischen Namen. 1947 verschwand dieser wieder aus dem Straßenbild und der Straßenzug erhielt den Namen Sonnenallee.

    Die Kreuzung an der Südseite des Hermannplatzes ist der Treffpunkt der Straßen #Hasenheide, #Hermannstraße und #Karl-Marx-Straße. Die Straße Hasenheide wurde bereits um 1678 als Weg angelegt und 1854 als befestigte Chaussee ausgebaut. Die Hermannstraße hat als Verbindung nach Britz ebenfalls eine sehr lange Vergangenheit und hieß bis Ende des 19. Jahrhunderts auch nur #Straße_nach_Britz. Im Jahr 1712 wurde über die aktuelle Trasse der Hermannstraße führend die #Poststraße Berlin – Mittenwalde – Dresden eröffnet. Die Karl-Marx-Straße (bis 31. Juli 1947 Berliner Straße) ist (wie der Kottbusser Damm) eine der ältesten Straßen am Platz. Schon bevor die Poststraße nach Dresden über die Hermannstraße eröffnet wurde, führte über die Berliner Straße ein Postweg nach Cottbus.

    #Berlin #Kreuzberg #Neukölln

  • Berlin Gesundbrunnen
    https://de.wikipedia.org/wiki/Berlin-Gesundbrunnen

    Im Jahr 1861 wurden Gesundbrunnen und der benachbarte Wedding nach Berlin eingemeindet. Mit dem Groß-Berlin-Gesetz von 1920 gingen beide Orte im Bezirk Wedding auf. Der heutige Ortsteil Gesundbrunnen entstand mit anderer Abgrenzung im Rahmen der Verwaltungsreform 2001 durch Teilung des alten Bezirks Wedding.

    Die Reform fasste die ehemaligen Verwaltungsbezirke Wedding, Mitte und Tiergarten in einem neuen Bezirk Mitte zusammen, der aus den Ortsteilen Wedding, Gesundbrunnen, Mitte, Tiergarten, Moabit und Hansaviertel besteht.

    Karte von Gesundbrunnen
    https://www.openstreetmap.org/relation/28426
    Karte von Wedding
    https://www.openstreetmap.org/relation/28267


    Travemünder Straße Flohmarkt an der Panke, Juli 2019
    https://www.openstreetmap.org/way/1105274569


    Pankemühle, Juni 2016
    https://www.openstreetmap.org/way/36606093

    Berlin Britz
    https://de.wikipedia.org/wiki/Berlin-Britz

    Britz gehörte zum Kreis Teltow der preußischen Provinz Brandenburg. Bei der Bildung Groß-Berlins im Jahr 1920 kam der Ort mit 13.475 Einwohnern zum Berliner Bezirk Neukölln. Auf dem Gelände des ehemaligen Ritterguts entstand in der Zeit ab 1925 die Großsiedlung Britz (früher: Fritz-Reuter-Stadt), bestehend aus der Hufeisensiedlung und der Krugpfuhlsiedlung.
    ...
    In den 1960er Jahren entstand die Großwohnsiedlung Britz-Buckow-Rudow, die seit 2002 den eigenen Ortsteil Gropiusstadt bildet.

    https://www.openstreetmap.org/relation/162901

    https://de.wikipedia.org/wiki/Berlin-Britz


    Mehr Fifties-Idylle geht nicht. Oktober 2011
    https://www.openstreetmap.org/way/51095474

    Berlin Halensee
    https://de.wikipedia.org/wiki/Berlin-Halensee

    Benannt 1880 nach dem gleichnamigen See, zur damaligen Kolonie Grunewald gehörig, und angetrieben durch die Eröffnung des Ringbahnhofs Berlin-Grunewald (heute: Bahnhof Halensee) entstand der Ortsteil als Villen- und Mietshaussiedlung Ende des 19. Jahrhunderts. Der Bereich Halensee entwickelte sich rasch zu einem bevorzugten Wohnort von pensionierten Militärs, Beamten, Literaten und Rentiers. Bis zum Jahr 1914 war die Bebauung praktisch abgeschlossen.
    ...
    Halensee wurde zusammen mit der Stadt Wilmersdorf im Jahr 1920 nach Groß-Berlin eingemeindet.

    https://www.openstreetmap.org/relation/55741


    Eduard-Winter-Haus, Kurfürstendamm 106 Ecke Karlsruher Straße, April 2010
    https://www.openstreetmap.org/node/6273647384

    Berlin Charlottenburg
    https://de.wikipedia.org/wiki/Berlin-Charlottenburg

    Charlottenburg ist ein Ortsteil des Bezirks Charlottenburg-Wilmersdorf von Berlin.

    Im Jahr 1705 als Stadt gegründet, wurde Charlottenburg 1893 zur Großstadt. Bei der Eingemeindung 1920 nach Groß-Berlin wurde daraus der eigenständige Bezirk Charlottenburg. Zuvor war Charlottenburg zeitweise die Gemeinde mit dem höchsten Steueraufkommen pro Kopf in Deutschland gewesen.[1] Nach der Fusion mit dem damaligen Bezirk Wilmersdorf zum neuen Bezirk Charlottenburg-Wilmersdorf bei der Verwaltungsreform 2001 wurde der Bezirk Charlottenburg zum Ortsteil herabgestuft. Eine Neuordnung der Ortsteile des Bezirks Charlottenburg-Wilmersdorf erfolgte 2004, wodurch das Gebiet des ehemaligen Bezirks Charlottenburg in die heutigen Ortsteile Westend, Charlottenburg-Nord und Charlottenburg aufgeteilt wurde.

    https://www.openstreetmap.org/relation/110126


    Hotel Kempinski, Mai 2010 (2023 Hotel Bristol),
    https://www.openstreetmap.org/node/3037805654
    https://www.openstreetmap.org/node/254307082

    Berlin Nikolassee
    https://de.wikipedia.org/wiki/Berlin-Nikolassee

    Nikolassee liegt im Südwesten Berlins zwischen den Ortsteilen Wannsee, Grunewald, Zehlendorf und Schlachtensee. Im Westen grenzt Nikolassee an die Havel mit dem Großen Wannsee.

    Die Villenkolonie Nikolassee wurde 1901 gegründet und 1910 zu einer selbstständigen preußischen Landgemeinde im Landkreis Teltow.
    Bei der Bildung von Groß-Berlin 1920 wurde Nikolassee ein Ortsteil des neu gegründeten Bezirks Zehlendorf. Südliche Grenze war die Dreilindenstraße, über die damals der Fernverkehr geführt wurde, angrenzende Gebiete kamen erst 1928 mit der Auflösung des Gutsbezirks Düppel zu Nikolassee und damit zu Berlin. In den 1930er Jahren kam am Ostrand von Nikolassee die Siedlung Wonnegauviertel hinzu.

    Seit 2001 ist Nikolassee Ortsteil des Bezirks Steglitz-Zehlendorf. Im Dezember 2020 gab Nikolassee einen größeren Gebietsteil an den neugebildeten Ortsteil Schlachtensee ab.

    https://www.openstreetmap.org/relation/409219
    https://www.openstreetmap.org/way/24747969


    Berliner Yacht-Club, Ansegeln April 2017

    Alle Bilder von https://commons.wikimedia.org/wiki/User:Fridolin_freudenfett

    #Berlin #Mitte #Gesundbrunnen #Travemünder_Straße #Neukölln #Britz #Schlosserweg #Charlottenburg-Wilmersdorf #Halensee #Kurfürstendamm #Karlsruher_Straße ##Charlottenburg #Fasanenstraße #Nikolassee #Dreilindenstraße #Wannseebadweg #Fotografie
    #VW-Käfer

  • Austria to begin conducting checks at border with Italy

    In what can be viewed as a fresh blow to the EU’s visa-free Schengen zone, Austria’s Chancellor #Karl_Nehammer has announced plans to begin restricting free travel into the country from Italy.

    Austria already carries out border checks on its border with Slovenia. The practice, which has been in place since 2015, has drawn the ire of Brussels, but it looks set to be extended.

    Will Austria introduce border controls with Italy, given the run on Lampedusa, a tiny Mediterranean island known for its frontline role in migration to Europe, asked Krone-Zeitung.

    “Yes. The Minister of the Interior has already made appropriate arrangements for dragnet controls at the Austrian-Italian border,” explained Nehammer.

    Nehammer said he had contacted his Italian counterpart about the issue. “We are monitoring this. It’s about the fight against smuggling routes,” he noted.

    Vienna’s new measures add to its antagonistic behaviour, hampering one of the EU’s landmark achievements, the seemingly borderless Schengen area. Nehammer has already come under fire for vetoing the accession of Romania and Bulgaria earlier this year.

    Going forward, he wants to stick to this policy despite it being deeply unpopular in Bucharest, Sofia and Berlin. “An expansion can only be implemented when the external border protection works. This is not the right time,” he told Kleine Zeitung.

    https://www.euractiv.com/section/politics/news/austria-to-begin-conducting-checks-at-border-with-italy

    #Autriche #Italie #frontières #asile #migrations #réfugiés #frontières #Slovénie #contrôles_systématiques_aux_frontières #frontière_sud-alpine #Alpes

    –—

    ajouté à cette métaliste sur l’annonce du rétablissement des contrôles frontaliers de la part de plusieurs pays européens :
    https://seenthis.net/messages/1021987

  • Austrian government wants to outsource asylum procedures to Africa

    The Austrian government aims to outsource applications for asylum procedures to third states such as Rwanda in a move that would reduce migration significantly, Chancellor #Karl_Nehammer told die Welt on Monday.

    In June, EU countries reached a controversial agreement on a new EU migration deal that would tighten European migration rules to reduce migration into the bloc, such as introducing fast-track asylum procedures at EU borders.

    But Austria wants the EU to go one step further.

    “Austria will continue to do its utmost in the EU to create the political and legal conditions for asylum procedures to be carried out already outside the EU. We will not give in,” Nehammer told die Welt on Monday.

    “Corresponding agreements with third countries are possible, as the example of Rwanda shows – the African country has already reached an agreement with Denmark,” Nehammer added.

    Such a move would reduce migration significantly as migrants would not set foot on European soil in the first place and would “no longer be able to go into hiding in the EU or apply for asylum in several European countries at the same time”, the chancellor said.

    A prime example of this shift is the controversial deal the EU struck with Tunisia in July, which aims to reduce migration flows. “The agreement between Tunisia and the EU on limiting illegal migration is groundbreaking,” he stated in the interview.

    However, the deal with Rwanda may not be entirely legal.

    The United Kingdom agreed with Rwanda to pay more than $152 million in development funding, plus processing and integration costs for asylum seekers from the UK. Those seeking to file for asylum in Britain would be sent to Rwanda, processed, and if approved, they would be granted protection in the African state and not allowed to come to the UK.

    However, the British government’s plan has hit several stumbling blocks, not least a legal decision from one of the country’s top courts, which rejected it as unlawful. It is not known how Vienna’s plan will sit with the country and EU laws.

    While member states have already agreed on their position, the final migration deal has yet to be negotiated with the European Parliament. A majority of EU lawmakers already said they would take a softer approach and will oppose some of the more restrictive positions of the member states.

    https://www.euractiv.com/section/politics/news/austrian-government-to-outsource-asylum-procedures-to-africa
    #Autriche #asile #migrations #réfugiés
    #offshore_asylum_processing #externalisation #procédure_d'asile #Afrique

    –---

    Tentative déjà lancée en 2018 :
    Österreich plant mit einigen EU-Ländern Aufnahmelager außerhalb der EU
    https://seenthis.net/messages/701836

    voir aussi la métaliste sur les tentatives d’autres pays européens d’externaliser la #procédure_d'asile :
    https://seenthis.net/messages/900122

  • DDR-Bauten am Alexanderplatz : Warum testeten NVA-Soldaten die Statik des Pressecafés ? Karla Dahms war dabei
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/ddr-bauten-am-alexanderplatz-karla-dahms-warum-testeten-nva-soldate

    On discute beaucoup la place des femmes en RDA. Voici un témoignage qui peut intéresser les architectes et ingénieurs d’aujourd’hui.

    1.8.2023 von Maritta Adam-Tkalec - Als Karla Dahms, 79, in der Zeitung las, dass in das Pressecafé am Alexanderplatz mit einem neuen Betreiber wieder Leben einziehen soll, erinnerte sie sich an die Probleme, die die ersten Nutzer nach 1974 mit der kühnen, weit auskragenden Stahlkonstruktion hatten. Sie fand, der neue Mieter, der Berliner Gastronom Alexander Freund, sollte davon erfahren. Karla Dahms ist Diplom-Bauingenieurin und arbeitete zu den Zeiten, als all die neuen, modernen Bauten rund um den #Alexanderplatz entstanden, als Statikerin im Ingenieurhochbaukombinat Berlin (IHB).

    Der Betrieb saß in dem Gebäude in der #Karl-Liebknecht-Straße, vor dem der vier Meter hohe Bauarbeiter steht, 1968 von Gerhard Thieme in Bronze gegossen, und kraftvoll, bodenständig und visionär in die lichte Zukunft schaut. Viele nennen ihn „Goldfinger“, weil der Zeigefinger der linken Hand von vielen Berührungen blank ist. Karla Dahms nennt ihn „Prämienhalter“. Das wird zu erklären sein. Als Statiker hat sie zum Beispiel Teile des Hauses der Statistik berechnet, und bekam für die Arbeit die Medaille „Erbauer des Stadtzentrums“. Was sie über das Pressecafé berichtet, hat mit Schwingungen zu tun.

    Frau Dahms, was war damals mit dem Pressecafé los?

    Die Stahlkonstruktion mit der Auskragung wurde für geplante Lastenannahmen berechnet. Wenn diese nicht überschritten werden, ist die Konstruktion sehr sicher. Wenn also die Leute artig auf ihren Stühlen sitzen, gibt es kein Problem. Aber kurz nach der Eröffnung 1974 gab es Tanzveranstaltungen. Der Betreiber fand: Musik und Tanz müssen sein. Diese kleine Konzeptänderung hatte zur Folge, dass der Kaffee der Gäste, die im auskragenden Bereich saßen, überschwappte und in den Untertassen schwamm. Gäste und Personal haben das beobachtet. Was war die Ursache der Schwingungen?

    Und was passierte dann?

    Im Pressecafé wurden Belastungsproben durchgeführt. Erst suchte man Freiwillige aus unserem Betrieb, dem IHB, die als Testtänzer agieren sollten. Dann hat man zusätzlich Soldaten der Nationalen Volksarmee herbeigeholt, um verschiedene Tänze aufzuführen – alle möglichen Varianten, wie zum Beispiel Polka, bei der man stampfen musste, und auch Polonaisen. Bewegungen mit unterschiedlichen Tempos und Rhythmen. Da war die Bude voll mit mehreren Dutzend Uniformierten. Mehrere Varianten der Bestuhlung und der Tanzflächenlage wurden ausprobiert. Die erzeugten Schwingungen wurden gemessen. Unsere Abteilung war nicht zuständig, wir haben uns das aber aus Interesse angeschaut – und uns nebenbei über die NVA-Soldaten im Paartanz amüsiert. Eigentlich war das Pressecafé nicht als Tanzlokal geplant, weder hinsichtlich der Grundfläche noch der Statik.

    Wurde daraufhin am Bau etwas verändert?

    Es gab Überlegungen, den auskragenden Teil abzustützen. Doch das setzte sich nicht durch – der freie Durchgang unter dem „schwebenden Gebäudeteil“ sollte bleiben. Das Nein wurde städtebaulich-ästhetisch begründet. Und auch sonst ist an der Konstruktion nichts geändert worden.

    Was dann?

    Das Veranstaltungskonzept: Musik und Tanz durften nur noch im hinteren, nicht auskragenden Teil des Bereiches stattfinden. Die Kapelle bekam einen dementsprechenden Platz. Auch Disco war möglich, aber eben nur im genannten Bereich. Wildes Toben war auszuschließen. Diese Veränderungen wurden realisiert. Herr Freund will ja oben, im ehemaligen Pressecafé, viele Steakesser an langen Tischen platzieren und auch Musik im Restaurant haben. Deshalb empfehle ich, sich die Statik und die Nutzungspläne der Architekten anzusehen, sonst schwappt der Kaffee wieder über den Tassenrand.

    Gab es an anderen Gebäuden ähnliche Probleme?

    Einmal rutschte eine an der Außenfassade des Centrum-Warenhauses, heute Galeria Kaufhof, gegenüber vom Hotel, vorhandene Außentreppe ab. Man dachte offenbar zuerst, da sei Sabotage im Spiel gewesen. Das musste also untersucht werden. Die Abteilung Statik, in der ich arbeitete, musste den Nachweis führen. Das Ergebnis: In einem U-Bahn-Tunnel unter der Treppe hatte es gebrannt, die stählernen Stützpfeiler hatten sich verformt, die Tragfähigkeit des Untergrundes war nicht mehr gegeben. Diesen Zusammenhang hatte man zunächst nicht erkannt. Wir kamen zudem zu dem Ergebnis, dass es keine Fehler in der Statik gab und keine Gefahr für das Gebäude bestand.

    Waren Sie als Bauingenieurin in den 1960er- und 1970er-Jahren eine Seltenheit?

    In meiner Abteilung waren wir von neun Mitarbeitern drei Frauen – solche wie ich. Wir waren präsent, aber es war schon noch eine Männerwelt.

    Erzählen Sie mal …

    Also, nehmen wir zum Beispiel die Prämien. Wir haben ja alle nicht so viel verdient, zum Beispiel netto 620 Mark der Deutschen Notenbank (MDN). Daher waren Prämien wichtig. Jeder kannte die Gehaltshöhe aller anderen. Auch die Prämienvergabe lief öffentlich ab, da handelte es sich manchmal um fünf DDR-Mark mehr oder weniger für den oder die. Es ging ja auch um die Anerkennung der eigenen Leistung. Prämien gab es zum Beispiel zum Frauentag am 8. März, zum Tag des Bauarbeiters am 22. Juni und zum Republikgeburtstag am 7. Oktober und schließlich die Jahresendprämie. Ich wollte NIE anlässlich des Frauentages prämiert werden – ich wollte mich an den männlichen Kollegen messen, meiner Qualifikationsstufe entsprechend. Ich bin schließlich Ingenieur! Aus meiner Sicht war Gleichberechtigung gegeben – ich hatte keine Probleme mit der Anerkennung. Auch drei Kinder waren unproblematisch, man nahm Rücksicht aufeinander. Unser Chef war kirchlich orientiert, deshalb sind wir am 1. Mai nicht zur Demonstration gegangen, sondern haben Brigadeausflüge gemacht, zum Beispiel in den Spreewald.

    Sie nennen den Bauarbeiter, die Skulptur des proletarischen Helden, „Prämienhalter“. Warum?

    Vor allem war dieser Bauarbeiter wie ein Vertreter der Beschäftigten des IHB, quasi wie ein Maskottchen. In dem neuen Gebäude an der Karl-Liebknecht-Straße, gleich neben dem Pressehaus, hatten alle Betriebsteile unseres Hochbaukombinats ihren Sitz gefunden. Für den Spitznamen „Prämienhalter“ war die ausgestreckte, obere Hand ideenstiftend: Er hielt die Hand hin für die über unser Gehalt hinausgehende Prämie, die da kommen sollte – also das, was wir wollten.

    Wie sind Sie Bauingenieur geworden?

    Das hat mit dem Mauerbau zu tun. Ich hatte im Sommer 1961 die 11. Klasse im Schiller-Gymnasium in Berlin-Charlottenburg in einer sogenannten Ost-Klasse absolviert. Wir freuten uns auf die 12. Klasse, beginnend im September. Dann kam der 13. August, und nach den Ferien konnte ich meine Schule nicht mehr erreichen, denn ich wohnte ja in Karlshorst, also in Ost-Berlin. Das Abitur konnte ich erst mal vergessen, denn im Osten nahm man mich mit meiner West-Schullaufbahn in keiner Oberschule auf. Eigentlich wollte ich Lehrerin oder Rechtsanwältin werden. Meine Mutter ging mit mir zur Berufsberatung. Da saßen viele Vertreter von Betrieben, die ihre Lehrlingszahl erhöht hatten, um Jugendlichen wie mir Lehrberufe zu ermöglichen. Mir wurden zum Beispiel Berufe wie Bonbonkocher angeboten, solche in der Metallverarbeitung und Gastronomie. Das kam für mich nicht infrage. Schließlich tauchte das Angebot Hochbauzeichner auf. Weil ich zusagte, kam ich zum Bauwesen.

    Also eine Berufsausbildung …

    Ja, von 1964 bis 1967, und nach Lehrabschluss ging es an die Fachschule in Cottbus. Da wurde ich nach drei Jahren Direktstudium Hochbauingenieur im IHB: Ingenieur für Statik, und das ist mir gut bekommen. Als ich schon Mutter von drei Kindern war, kam dann 1971 bis 1973 die Chance, im Fernstudium den Hochschulabschluss zu machen und 1975 meine Diplomarbeit zu schreiben.

    Wie haben Sie denn das geschafft?

    Jeden Donnerstag bis Sonnabend waren die Seminare in #Cottbus. Also fuhr ich zum Studium und zurück, und mein Mann hat sich rundum um die Kinder gekümmert. Wenn ich am Sonnabend am späten Nachmittag nach Hause kam, war der Tisch gedeckt. Er hatte mit den Kindern gebacken. Das war schön und gab Kraft. Als dann mein Mann ein Fernstudium in Weimar absolvierte, habe ich mich eben um die Kinder gekümmert.

    Wie haben Sie die deutsche Vereinigung erlebt?

    1977 war ich als wissenschaftlicher Mitarbeiter an die Bauakademie gewechselt. Sie wurde 1990 evaluiert und aufgelöst. Ich habe mich 1993 schließlich mit einem Ingenieurbüro selbstständig gemacht – ein Planungsbüro für Bauwerkserhaltung. Große, renommierte Firmen, die Plattenbauten instand setzen wollen, brauchten mein Wissen. Ich habe viele Vorträge auf Informationsveranstaltungen gehalten, mein Bekanntheitsgrad stieg. Es gab viel zu tun – so habe ich die Instandsetzung von Hochhäusern von der Planung bis zur Ausführung geleitet, zum Beispiel in Rostock-Lütten Klein und Rostock-Evershagen. Skelettbauten, mit und ohne Stelzen. Komplizierte Sachen. Ein Höhepunkt: Ich war Gutachterin für das Museumsprojekt „phæno“ der berühmten Architektin Zaha Hadid in Wolfsburg.

    #DDR #Berlin #Allemagne #femmes #architecture #histoire

  • Des anarchistes du monde entier affluent à Saint-Imier, berceau du mouvement ats/edel - RTS

    Les rencontres internationales anti-autoritaires (RIA), qui doivent rassembler jusqu’à dimanche des milliers d’anarchistes venus du monde entier, ont débuté mercredi à Saint-Imier. Cette commune du Jura bernois est considérée comme le berceau de ce mouvement.

    Des centaines d’anarchistes et de libertaires ont rejoint mercredi cette commune de 5200 habitants. Ce rassemblement commémore l’anniversaire du Congrès de Saint-Imier qui a vu la fondation de l’Internationale anti-autoritaire en 1872, événement qui donna naissance au mouvement anarchiste.


    Pendant cinq jours, les participants peuvent suivre des conférences et des ateliers. Ils ont l’occasion de prendre part à des rencontres destinées aux collectifs partageant les mêmes priorités. Les RIA ont aussi mis sur pied un salon du livre et une radio anarchiste. Des films et des concerts sont aussi au programme.

    Vision anti-autoritaire
    Il s’agit surtout pour les activistes d’échanger des idées, de faire connaître des luttes et de resserrer les liens entre sympathisants du mouvement et de convaincre d’autres à le rejoindre. « Ce qui nous rassemble est la vision anti-autoritaire », souligne le comité d’organisation.

    Des centaines de jeunes se réclamant du mouvement anarchiste ont sillonné Saint-Imier, souvent un plan à la main. Vêtus pour la plupart d’habits noirs, ces touristes d’un genre un peu particulier ne passaient pas inaperçus.

    Randonneurs retraités, cyclistes et libertaires se côtoyaient dans la cité imérienne. Des dizaines de tentes étaient dressées dans un camping éphémère, donnant à la manifestation un air de festival.

    Deux cuisines et quatre bars proposant des boissons non alcoolisées sont répartis dans la commune. Tout est à prix libre. Même une garderie est à disposition. Le coût de l’événement s’élève à 200’000 francs. Les échanges se font surtout en anglais, mais l’on entend aussi d’autres langues comme le français, l’allemand, l’italien ou l’espagnol.

    Visibilité au mouvement
    Ce rassemblement doit permettre de donner une visibilité nouvelle à ce mouvement de pensée qui s’oppose à tout pouvoir centralisateur et autoritaire. Les organisateurs expliquent que l’anarchie n’est pas le chaos et l’absence d’ordre, mais un mouvement qui prône une « organisation personnelle et sociale anti-autoritaire ».c

    « Nous attendons entre 2500 et 4000 personnes », avait avancé un membre du comité d’organisation quelques jours avant l’événement. « Comme nous ne demandons aucune inscription, nous ne connaissons pas le nombre précis. » Le collectif fixe une exigence : être respectueux et avoir un comportement pacifique.Les organisateurs attendent entre 2500 et 4000 personnes. [Peter Klaunzer - Keystone]

    La commune s’est préparée depuis des mois à accueillir un événement de cette ampleur. Les bâtiments municipaux qui sont proposés à la location, comme la patinoire ou la salle de spectacle, ont été réquisitionnés pour offrir des lieux de débats. Cet événement devrait aussi faire marcher le commerce.

    Berceau de l’anarchisme
    Le choix de la commune de Saint-Imier ne doit rien au hasard. Un hôtel de la place a accueilli, il y a 151 ans, le Congrès libertaire qui donna naissance à l’Internationale anti-autoritaire. Parmi les participants à ce congrès de septembre 1872 se trouvait le révolutionnaire et philosophe russe Mikhaïl Bakounine.

    Ce Congrès libertaire avait été convoqué après l’éclatement de la Première Internationale. La rencontre mettait un terme au conflit opposant Karl Marx aux représentants du courant libertaire incarné par le Russe Michel Bakounine et le Suisse James Guillaume.

    Ce pan de l’histoire reste vivace à Saint-Imier. La ville a baptisé en 2017 une rue au nom de Bakounine. En 2012, elle avait accueilli 4000 libertaires. La commune abrite une coopérative culturelle à l’âme libertaire, Espace Noir. « Nous sommes fiers de ce passé sans pour autant être tous des anarchistes », avait souligné le maire Corentin Jeanneret quelques jours avant l’événement.

    #Anarchistes #Libertaires #Suisse #Saint-Imier #anti-autoritaires #Congrès #Luttes #Bakounine #Karl_Marx

    Source : https://www.rts.ch/info/regions/berne/14186051-des-anarchistes-du-monde-entier-affluent-a-saintimier-berceau-du-mouvem

    • Le trafic ferroviaire coupé entre St-Imier et La Chaux-de-Fonds à cause du rassemblement anarchiste

      La ligne ferroviaire qui relie La Chaux-de-Fonds à Saint-Imier est interrompue depuis jeudi jusqu’à lundi matin. Les CFF ont pris cette décision en invoquant des questions de sécurité en raison des Rencontres Internationales Anti-autoritaires à St-Imier. Les trains sont remplacés par des bus.

      Les Rencontres Internationales Anti-autoritaires, rendez-vous qui célèbre les 150 ans de la naissance du mouvement anarchiste, attirent en effet des milliers de personnes au coeur du Jura bernois.

      La manifestation s’attendait à une affluence d’environ 4000 personnes sur l’ensemble de l’événement. Mais jeudi soir, les organisateurs annonçaient déjà la présence de 3000 personnes en se basant sur le nombre de plats servis à la cantine pour communiquer ce chiffre.

      Sans compter que la part la plus importante des participantes et participants est attendue à partir de ce week-end seulement. Il ne serait donc pas surprenant que la manifestation accueille 5000 à 6000 personnes au total.

      Le danger de traverser de voies
      La suite : https://www.rts.ch/info/regions/berne/14189821-le-trafic-ferroviaire-coupe-entre-stimier-et-la-chauxdefonds-a-cause-du

  • Das ehemalige Pressecafé am Alexanderplatz öffnet wieder
    https://www.berliner-zeitung.de/news/das-ehemalige-pressecafe-am-alexanderplatz-oeffnet-2024-wieder-li.3

    Das Pressecafe am Alexanderplatz war in Ostberlin bekannt als Treffpunkt von afrikanischen Studenten und Diplomaten. Es wurden Geschäfte im kleinen Ost-West-Handel gemacht. Dank Reisefreiheit für Ausländer und unkontrollierten Diplomatenkoffern war vieles möglich. Die Kollegen vom VEB Horch und Guck immer mit dabei. Auch die Damen der Hauptstadt mit Hang zu exotischen Bekanntschaften zog es ins Pressecafe. Es war ein Ort der öffentlichen Privatsphäre.

    10.7.2023 von Xenia Balzereit - Das Pressecafé im Haus des Berliner Verlags öffnet im Frühjahr 2024 wieder. Der Berliner Gastronom Alexander Freund will den Pavillon mit zwei gastronomischen Angeboten betreiben. In die untere Etage soll den Plänen zufolge wieder ein Pressecafé einziehen – eines, das sich in seiner Ästhetik an das alte DDR-Pressecafé und das inzwischen wieder freigelegte Fries von Willi Neubert anlehnt. In der oberen Etage greift künftig der BEAST Berlin Steakclub die Steakhaus-Vergangenheit des Gebäudes auf.

    Im Steakclub bietet Freund dann klassische Gerichte der US-Steakhouse-Kultur: Steak Cuts, Spare Ribs und Burger. Es soll aber auch vegane Gerichte und viel Obst und Gemüse geben. Für das Café im Erdgeschoss plant Alexander Freund eine Lunch- und Frühstückskarte sowie Snacks zum Mitnehmen. Im Café sollen drinnen 100 und draußen 200 Menschen Platz finden. Im Steakclub essen die Gäste an langen Tafeln, dort soll es etwa 310 Sitzplätze geben.

    Das Pressecafé als Tor zur Welt

    Alexander Freund betreibt bereits eine Reihe von Restaurants in Berlin, etwa das Fischer & Lustig im Nikolaiviertel oder das Jäger & Lustig an der Grünberger Straße in Friedrichshain. Dort traf sich gerne die DDR-Politprominenz, um Wild zu essen.

    Mit dem Pressecafé hat Freund wieder einen geschichtsträchtigen Ort zu seinem Projekt gemacht. Der Pavillon, der mit seiner Stahlkonstruktion auf den Gehweg ragt, war zu DDR-Zeiten für Journalisten ein mondäner Treffpunkt, ein Tor zur Welt, ein ästhetisch ansprechendes Forum. Dort lagen Zeitungen aus diversen Ländern aus, die in der DDR sonst kaum zu haben waren. Beim Lesen saß man auf Stühlen, die denen des westlichen Designers Ernst Moeckl nachempfunden waren und bei den Konferenzen in der oberen Etage blickte man auf den Alexanderplatz, das Zentrum Ost-Berlins.

    Das Steakhouse Escados zog nach der Wende in das Gebäude ein. Dessen Schriftzug überdeckte jahrzehntelang das Neubert-Fries. Seit 2021 ist das Kunstwerk wieder sichtbar.

    #Berlin #Mitte #Alexanderplatz #Karl-Liebknecht-Straße #Memhardstraße #DDR #Geschichte #Gastronomie #Architektur #Kunst

  • Fake News ! Radfahrerin fährt gegen Bus und stürzt
    https://www.berliner-kurier.de/kriminalitaet/polizei-ticker-berlin-li.362968
    Kannichsein, eine Hirtstraße gibt es in Berlin nur in Bohnsdorf.

    Am Mittwochmorgen ist in Mitte Radfahrerin verletzt worden, als sie von der Hirthstraße kommend nach rechts in die Karl-Liebknecht-Straße einbog. Dabei fuhr die 45-Jährige die gegen den hinteren Teil eines Linienbusses, der auf der Busspur der Karl-Liebknecht-Straße unterwegs war. Der 59-jährige Busfahrer hielt den Bus nach dem Zusammenstoß unverzüglich an. Die 45-Jährige zog sich durch den Aufprall und den Sturz Verletzungen an den Armen, Beinen und dem Rumpf zu. Sie kam in ein Krankenhaus. In dem Linienbus wurde niemand verletzt.

    #Berlin #Karl-Liebknecht-Straße #Verkehr #Hirtstraße

  • Wegen Antisemitismus: In Berlin sollten mindestens 100 Straßen umbenannt werden
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/wegen-antisemitismus-in-berlin-sollten-mindestens-100-strassen-umbe

    Bald ist Schluss und so macht der Ansprechpartner für Antisemitismus-Fragen beim Land Berlin Samuel Salzborn nochmal ordentlich Reklame für sein Projekt Straßenumbenennung. Das Problem dabei: Bis zur Beseitigung des Nazireichs durch die Rote und die US-Armee waren die meisten entscheidenden Figuren Deutschlands irgendwo Antsemiten. Bei genauem Hinsehen und wenn man das unbefingt will, findet man deshalb zu fast allen Namenspatronen unserer Straßen Antisemitisches. Sogar Karl Marx wurde in letzter Zeit von fanatischen Philosemiten des Antisemitismus beschuldigt.

    Zum Glück ist die Verankerung in und Abhängigkeit von den geschichtsbewusstseinsbefreiten grünen und linken Milieus in der kommenden Regierungskoalition nicht so stark ausgeprägt wie bei Bündnis 90 / die Grünen und der Berliner Linkspartei. Die Sache wird deshalb vermutlich ruhiger angegangen werden und die Verdrängung der deutschen Geschichte aus dem Berliner Stadtplan weniger absurde Formen annehmen als unter R2G.
    Alles hat halt Vor- und Nachteile.

    30.3.2023 von Antonia Valencia - Der Senat für Justiz gibt den aktuellen Stand der Debatte bekannt – und empfiehlt bei rund 100 zu handeln. Und was ist mit der Martin-Luther-Straße? Umbenennen?

    Langwierig könnten sie werden, die Diskussionen, sagt Samuel Salzborn. Aber er sieht auch denen gelassen entgegen. Aufarbeitung und kontroverse Debatten bräuchten eben Zeit. Dann wird der Ansprechpartner für Antisemitismus-Fragen beim Land Berlin ungewöhnlich scharf: „Die Auseinandersetzung mit Antisemitismus hat viel mit Selbstkritikfähigkeit zu tun, welche oft nicht leichtfalle.“ Zudem sei sie jahrzehntelang in Deutschland „verschlafen“ worden.

    Samuel Salzborn hat am Mittwoch zu einer Pressekonferenz in die Räume des Senats für Justiz, Vielfalt und Antidiskriminierung geladen, um noch einmal über Straßennahmen mit antisemitischen Bezügen zu diskutieren. An einem glänzenden runden Holztisch unter einem imposanten Kronleuchter sitzt Urte Evert ihm zur Seite, Leiterin des Stadtgeschichtlichen Museums Spandau. Beide verweisen zunächst auf ein Dossier, das schon im Dezember 2021 vorgelegt wurde. Das hatte 290 Straßen und Plätze in Berlin identifiziert, deren Namensgeber Antisemiten waren oder antisemitische Haltungen zeigten.

    Autor des Dossiers ist der Leipziger Politikwissenschaftler Felix Sassmannshausen. Sein Dossier regt zu weiterer Recherche an und bietet drei verschiedene Handlungsempfehlungen: 1. weitere Forschung, 2. Kontextualisierung, 3. Umbenennung der Straße oder des Platzes. Kontextualisierung bedeutet, dass Infotafeln vor Ort den Kontext deutlich machen. Das kann auch digital geschehen, Evert nennt beispielsweise die „Berlin History App“, eine Art digitaler Stadtführer. In etwa 100 Fällen empfiehlt der Autor eine Umbenennung der Straßen und Plätze.

    Berlin hat inzwischen einige Übung im Neuschöpfen und Umbenennen von Straßen nach berühmten Verstorbenen. Seit 1997 gibt es den Marlene-Dietrich-Platz am Potsdamer Platz, die Axel-Springer-Straße wird seit 2008 von der Rudi-Dutschke-Straße durchkreuzt und erst vor wenigen Monaten wurde der Rio-Reiser-Platz in Kreuzberg nach dem Sänger benannt, der in demselben Stadtteil gelebt hatte. Die heißesten Debatten um Berliner Straßennahmen betrafen zuletzt auch U-Bahn-Stationen: Die Mohrenstraße (Straße und U-Bahnhof) sollten erst nach dem russischen Komponisten Michail Glinka benannt werden. Aufgrund von Antisemitismusvorwürfen gegen Glinka wurde letztlich der afrodeutsche Philosoph Anton-Wilhelm-Amo erwählt.

    Oft gehen den Umbenennungen langjährige Diskussionen voraus, so wie jetzt wieder beim Vorschlag, den Großen Stern im Tiergarten nach Helmut Kohl zu benennen. Bis der Beschluss gefasst wurde, sagt Evert, die Kinkelstraße in Spandau im Jahr 2002 wieder Jüdenstraße zu nennen, seien siebzehn Jahre vergangen. Sie bekräftigt: „Langjährige Debatten sind das, was ich an Demokratie so toll finde.“ Alle hätten schließlich die Kraft, den öffentlichen Raum mitgestalten zu können.
    Kann noch eine Straße nach Martin Luther benannt sein?

    Ähnliche Diskussionen entbrannten um den U-Bahnhof Onkel-Toms-Hütte in Zehlendorf, benannt nach einem berühmten Roman aus dem Jahr 1852. Der Profi-Basketballer Moses Pölking fühlte sich durch den „entmenschlichenden“ Namen diskriminiert und startete eine Petition. Aber war der Roman nicht gegen Rassismus?

    Die Debatte um die Umbenennung von Straßen sei aber nicht neu. „Seit der Gründung von Großberlin hat es immer Debatten um Straßennahmen gegeben“, betont Urte Evert. Vor allem nach 1945 kam es zu vielen Umbenennungen. „Wir können alle froh sein, dass der Adolf-Hitler-Platz nicht mehr existiert“, so Evert. Er ist heute nach Theodor Heuß benannt. „Durch die Umbenennungen entsteht keinesfalls Geschichtsvergessenheit“, sagt sie, „vielmehr wird die Geschichte durch die Diskussion bekannter.“

    Eleganter ging die Umbenennung der zwei Straßen vonstatten, die auch in der Pressekonferenz von Salzborn und Evert genannt wurden: der Elkartsweg in Spandau heißt nun Erna-Koschwitz-Weg und der Maerckerweg in Lankwitz heißt Maria-Rimkus-Weg. Es gab ein paar Gegendemonstranten, aber insgesamt ist es still geworden um diese Straßen. Weitere Umbenennungen, die bereits als beschlossen gelten, nennt Salzborn gegen Ende der Konferenz: die Treitschkestraße in Steglitz und die Robert-Rössle-Straße in Buch. „Und es laufen viele weitere Prüfverfahren.“

    Zusammen mit dem Aktiven Museum Faschismus und Widerstand in Berlin e.V. entwickeln derzeit Stadtmuseen mehrerer Bezirke das Projekt „(Um)Benennen. Zur Geschichte der Straßennamen in den Berliner Bezirken“. Verschiedenen Ausstellungen sollen einladen, sich mit den vielen Straßenumbenennungen in der Geschichte Berlins und den damit einhergehenden gesellschaftlichen und politischen Umbrüchen auseinanderzusetzen.

    Nicht nur deshalb komme laut Salzborn die Diskussion um Straßennahmen „bundesweit intensiver in Gang“. Besonders kontrovers ist aktuell die Debatte um die Martin-Luther-Straße, die sich ausgerechnet in unmittelbarer Nähe der Senatsverwaltung für Justiz, Vielfalt und Antidiskriminierung befindet. Salzborn hält Luther in Anbetracht seiner Judenfeindlichkeit für „hochproblematisch“. Er verstehe aber auch die evangelische Perspektive. Es gäbe „stark auseinanderliegende Grundpositionen“. Er schließt versöhnlich wie nebulös: „Eine Annäherung ist jedoch möglich.“

    #Berlin #Martin-Luther-Straße #Karl-Marx-Straße #Karl-Marx-Allee #Straßenumbenennung #Politik #Antisemitismus #Philosemitismus

  • #Shepenaset plonge la #Suisse dans un vif débat

    Les #biens_culturels forgent l’#identité des peuples. Le #vol de ces biens est donc un sujet qui agite la société, surtout dans les pays qui possédaient autrefois des colonies. Mais la Suisse aussi abrite des trésors culturels qui posent problème. Le débat est vif, comme le montre le cas d’une #momie à Saint-Gall.

    Elle est couchée dans la somptueuse salle baroque de la bibliothèque de l’abbaye de #Saint-Gall, l’une des plus anciennes bibliothèques historiques du monde : il s’agit de la momie égyptienne de Shepenaset, fille d’un prêtre du VIIe siècle avant J.-C., croit-on aujourd’hui savoir, décédée à un peu plus de 30 ans. Saint-Gall et le cercueil de verre où elle est exposée sont-ils une dernière demeure convenable pour Shepenaset voire, comme l’écrit même la bibliothèque, « le plus beau mausolée qu’on puisse imaginer » ? La question suscite actuellement un vif débat. Lorsque le metteur en scène saint-gallois #Milo_Rau reçoit le prix culturel de sa ville, en novembre 2022, il informe les Saint-Gallois qu’il dépensera les 30 000 francs du prix pour faire rapatrier la momie en #Égypte. Il organise une « action artistique » afin de sensibiliser le public à la cause, promenant une fausse momie à travers la ville et vilipendant l’exhibition de la vraie « source de gêne morale permanente ». Dans une « #déclaration_de_Saint-Gall », rédigée avec le concours d’un comité, il dénonce « un #pillage, un manque de respect ou du moins de scrupules », indigne selon lui d’une métropole culturelle comme Saint-Gall.

    Autrefois enterrée à Louxor

    Que s’est-il passé ? Shepenaset était autrefois enterrée en Égypte, sans doute dans la nécropole située non loin de #Louxor. A-t-elle été « arrachée à son tombeau par des pilleurs », comme l’écrit le comité ? D’après les responsables de la bibliothèque de l’abbaye, ce faits ne peuvent pas être prouvés. Dans un commentaire sur la « déclaration de Saint-Gall », ils notent qu’il n’est pas correct de parler d’un pillage de l’Égypte au XVIIIe siècle et soulignent que, depuis la campagne d’Égypte de Napoléon en 1798, les scientifiques français, anglais et, plus tard, allemands, ont prêté beaucoup d’attention au #patrimoine_culturel de l’Égypte ancienne, contrairement aux Égyptiens eux-mêmes, qui ont témoigné peu de considération pour ce #patrimoine qui est le leur. La bibliothèque illustre cette affirmation par l’exemple du vice-roi égyptien Méhémet Ali, qui, en 1830, avait traité l’une des pyramides de Gizeh aujourd’hui mondialement connues, de « pauvre montagne », et qui voulait construire des canaux en Égypte avec ses « gravats ». La destruction de la pyramide fut alors empêchée par le consul français à Alexandrie, indique le commentaire.

    Une question de #dignité

    Shepenaset est arrivée à Saint-Gall il y a près de 200 ans. C’est un homme d’affaires allemand, #Philipp_Roux, qui en aurait fait l’acquisition à Alexandrie avec deux cercueils en bois, et qui l’aurait envoyée à l’un de ses amis, l’homme politique #Karl_Müller-Friedberg, père fondateur du canton de Saint-Gall. Müller-Friedberg a-t-il reçu la momie en cadeau ou l’a-t-il payée à son tour, la question n’a pas été définitivement tranchée. À son arrivée à Saint-Gall, relatent des savants de l’époque conviés pour l’occasion, Shepenaset fut démaillotée jusqu’aux épaules et, à l’issue d’une cérémonie festive, chaque invité reçut un morceau de tissu de la momie en souvenir. Est-ce là le manque de respect que Milo Rau dénonce ? Il y a peu, l’ethnologue allemande Wiebke Ahrndt relatait qu’au XIXe siècle, les démonstrations de démaillotage de momies n’étaient pas rares et ce, non seulement en Europe, mais aussi en Égypte. On ne refait pas le passé, notait-elle. Autrice d’un guide pour la prise en charge des dépouilles humaines dans les musées et les collections, Wiebke Ahrndt est d’avis qu’on peut exposer des momies tant que cela est fait avec dignité et que le pays d’origine n’est pas contre. Les musées égyptiens exhibent eux aussi des momies ; jusqu’en 1983, souligne l’ethnologue, leur exportation était même légale. Les responsables de la bibliothèque insistent de leur côté sur le fait que Shepenaset n’est pas jetée en pâture aux curieux. Ils affirment que sa présentation est conforme aux pratiques muséales usuelles. Même les photos mises à la disposition des médias montrent la momie à distance, le visage de profil.

    Ces explications sont-elles suffisantes pour conserver Shepenaset à Saint-Gall ? Le conseil catholique du canton de Saint-Gall, un organe de droit ecclésiastique à qui appartiennent tous les objets de la bibliothèque de l’abbaye, semble réagir à la critique de Milo Rau et réviser sa position. Trois semaines après l’« action artistique », la direction du conseil a décidé d’« examiner sérieusement » un possible retour de Shepenaset dans son pays d’origine, et ce en collaboration avec les autorités égyptiennes compétentes.

    Des trésors culturels de la période nazie

    Des débats sur la recherche de l’origine de biens artistiques et culturels étrangers, ou « #recherche_de_provenance », la Suisse en connaît, surtout dans le contexte de l’or et de l’art volés pendant la Deuxième Guerre mondiale. En 2002, un groupe d’experts dirigés par Jean-François Bergier a soumis au Conseil fédéral un rapport détaillé montrant que le secteur économique suisse avait étroitement collaboré avec le régime national-socialiste. Des œuvres d’art vendues pendant la période nazie en Allemagne (1933-1945) se sont retrouvées dans des collections publiques et privées. Aujourd’hui, on estime qu’il est nécessaire de savoir s’il s’agit d’art confisqué par les nazis. Cet engagement moral, le Kunstmuseum de Berne – qui a accepté en 2014 l’héritage du collectionneur d’art #Cornelius_Gurlitt, contenant des œuvres de cette période – l’a rendu visible dans son exposition.

    Le #cas_Gurlitt a représenté un tournant. Dans son sillage, le Conseil fédéral a décidé d’accorder chaque année 500 000 francs aux musées suisses pour la recherche de la provenance des oeuvres. Une somme qui ne permet pas d’aller très loin, souligne Joachim Sieber, président de l’Association suisse de recherche en provenance (ARP), mais qui constitue tout de même un début.

    L’époque coloniale dans le viseur des politiques

    Les biens culturels acquis à l’époque coloniale sont un autre « gros morceau » auquel la recherche suisse en provenance doit à présent s’attaquer. Cela peut sembler paradoxal, puisque la Suisse n’a jamais possédé de colonies. Cependant, pour Joachim Sieber, il est évident que « la Suisse a fait et fait partie de l’entreprise (post)coloniale européenne ». Et c’est précisément parce qu’elle n’était pas une puissance coloniale, affirme-t-il, que la Suisse et les entreprises suisses ont pu, après l’effondrement des empires coloniaux ou après 1945, se présenter aux nations nouvellement formées comme une partenaire au-dessus de tout soupçon face aux anciennes colonies. En effet, même dans la politique, les mentalités évoluent. En témoignent, d’après le président de l’ARP, les innombrables débats, motions et interpellations au Parlement fédéral, « même si cela secoue l’identité de la Suisse en tant que pays neutre et remet en question l’image de la nation égalitaire, solidaire et humanitaire qu’elle se fait d’elle-même ».

    https://www.swisscommunity.org/fr/nouvelles-et-medias/revue-suisse/article/shepenaset-plonge-la-suisse-dans-un-vif-debat
    #restitution #colonisation #colonialisme #Egypte

    ping @reka @cede

  • Le prolétariat international, la seule classe capable de mettre fin au capitalisme et à l’exploitation !

    #archiveLO #conférenceLO (Cercle Léon Trotsky du 4 mars 2011)

    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/le-proletariat-international-la-14434

    Sommaire :

    Du #socialisme_utopique aux premières luttes

    1848 : Le Manifeste Communiste...
    – Le prolétarait considéré comme une classe révolutionnaire
    – La #plus-value
    – La nécessité du parti

    ... et la révolution !

    La construction des partis ouvriers
    – Bataille d’idées

    1871 : la Commune de Paris

    De l’apogée de la social-démocratie à sa trahison
    – Développement de la social-démocratie et du prolétariat
    – L’illusion réformiste

    La #révolution_russe de #1917

    Le stalinisme, ennemi du mouvement ouvrier
    – Un courant contre-révolutionnaire
    – Des situations révolutionnaires trahies par le #stalinisme

    Les #révolutions_anticoloniales : une occasion perdue

    La trahison de l’#intelligentsia

    Le prolétariat, classe majoritaire sur la planète

    La classe ouvrière dans les pays du Tiers monde
    – Des zones franches aux usines géantes d’Asie
    – La responsabilité de l’#impérialisme

    Le #prolétariat des pays riches
    – La classe ouvrière industrielle
    – Les #employés, partie intégrante du prolétariat

    Une seule #classe_ouvrière mondiale

    #manifeste_duParti_communiste #nationalisme #indépendance #réformisme #marxisme #parti_révolutionnaire #Karl_marx #Friedrich_Engels #marx #engels #Lénine #trotsky #trotskisme #léninisme

  • Un texte crucial de Marx et Engels explicitant la nécessité pour le prolétariat de s’organiser par lui-même.

    En mars 1850, [ils] rédigent une Adresse du comité central de la Ligue des communistes, qui invite les travailleurs à constituer un parti révolutionnaire indépendant de tout intérêt extérieur à leur classe, qui se prononce pour l’établissement futur de gouvernements ouvriers, et qui se conclut ainsi : « Le parti du prolétariat aura pour mot d’ordre : la révolution en permanence. » Tirant les enseignements de l’action des classes sociales dans les événements de 1848-1849, Marx et Engels ont abouti à la conception de la révolution permanente, futur élément central du marxisme.

    (Marx, de Pierre Fougeyrollas)

    Adresse du Comité Central à la Ligue des communistes (Karl Marx, Friedrich Engels)
    https://www.marxists.org/francais/marx/works/1850/03/18500300.htm

    #marxisme #karl_marx #friedrich_engels #prolétariat #lutte_de_classe #classe_ouvrière #parti_révolutionnaire #parti_ouvrier

    • Autre texte essentiel : l’Adresse inaugurale de l’Association internationale des travailleurs dans laquelle il renoue avec les idées maîtresses et la stratégie du Manifeste du Parti communiste de 1848. Cette adresse deviendra un des textes les plus célèbres du mouvement ouvrier du XIXe siècle.

      Enjeu de base : pour en finir avec l’exploitation capitaliste, il s’agit de « réorganiser le parti des ouvriers ». A leur propos, Marx précise :

      Ils ont entre les mains un instrument de succès : le nombre. Mais le nombre ne pèse dans la balance que s’il est uni par l’entente et guidé par la connaissance. L’expérience du passé a montré qu’un lien de fraternité doit exister entre les travailleurs des différents pays et les inciter à tenir bon, coude à coude, dans toutes leurs luttes pour l’émancipation et que si l’on dédaigne ce lien, le châtiment sera l’échec commun de ces efforts sans cohésion.

      La lutte radicale du travail contre le capital exige, selon l’Adresse, la mise en pratique de l’internationalisme prolétarien. A la bourgeoisie qui a réalisé le marché mondial, il faut opposer, en vue de la détruire, une stratégie révolutionnaire qui soit elle-même mondiale. A partir de là, Marx considère la politique internationale et le rôle que le mouvement ouvrier peut et doit jouer en la matière :

      Ce n’est pas la sagesse des classes dirigeantes, mais bien l’héroïque résistance opposée par les classes travailleuses d’Angleterre à leur folie criminelle, qui a retenu l’Europe occidentale de se jeter tête baissée dans une croisade pour la perpétuation et la propagation de l’esclavage outre-Atlantique.

      Enfin, la conclusion de l’Adresse de 1864 rejoint celle du Manifeste de 1848 :

      La lutte pour une telle politique étrangère fait partie de la lutte générale pour l’émancipation des classes travailleuses : Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !

      Contre les proudhoniens qui veulent confiner le combat ouvrier dans des actions purement économiques et contre les lassalliens qui espèrent composer avec la puissance étatique, Marx fait prévaloir une stratégie prolétarienne indépendante et révolutionnaire qui intègre le « domaine réservé » de la politique internationale.

      Les statuts qui font suite à l’adresse débutent par une affirmation de principe :

      l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes

      dont on peut dire qu’elle constitue le maître mot du marxisme. Car, fondamentalement, la politique de Marx, telle qu’elle se dessinait clairement en 1848, réside dans la conviction que la classe des travailleurs salariés se libérera de l’exploitation capitaliste, non par la mise en application d’une doctrine, fût-elle radicalement socialiste ou communiste, mais par son auto-organisation qui en fera une force révolutionnaire capable de vaincre la classe capitaliste. Si l’on comprend bien les termes de l’adresse et des statuts de la Première Internationale, le marxisme ne s’applique pas, il exprime et organise le mouvement des travailleurs salariés contre l’exploitation capitaliste et pour une société libérée de toute exploitation de l’homme par l’homme. Cette ligne d’action fondamentale permet de distinguer, jusqu’à nous, le marxisme de ses contrefaçons.

      (Pierre Fougeyrollas)

      #première_internationale #marx #internationalisme #parti_révolutionnaire

    • Les statuts indiquent clairement l’objectif de l’Association :

      Dans sa lutte contre le pouvoir collectif des classes possédantes, le prolétariat ne peut agir comme classe qu’en se constituant lui-même en parti politique distinct, opposé à tous les anciens partis formés par les classes possédantes. Cette constitution du prolétariat en parti politique est indispensable pour assurer le triomphe de la révolution sociale et de son but suprême : l’abolition des classes.

      #parti_révolutionnaire

  • Il y a 180 ans — 1843-1844, adhésion de Marx au communisme

    Avec les #Jeunes-Hégéliens, il avait cru que l’Allemagne pourrait connaître une révolution semblable à ce qu’avait été la #Révolution_française de #1789. A Paris, il voit les choses autrement, en constatant que la haute #bourgeoisie au pouvoir sous #Louis-Philippe n’a plus rien de révolutionnaire, et que l’impulsion libératrice vient désormais d’une nouvelle classe, celle des travailleurs salariés que les socialistes et les communistes appellent le #prolétariat.

    Au cours de l’année 1844, l’#Allemagne est ébranlée ou, pour le moins, secouée par le soulèvement des tisserands silésiens qui, en proie au chômage et menacés de famine, organisent de grandes grèves et s’en prennent aux patrons, à leurs biens et à leurs livres de comptes jusqu’à ce que les troupes prussiennes viennent les écraser. #Heine écrit alors son #Chant_des_tisserands à l’inspiration duquel son ami Marx a peut-être eu une part.

    Dans le Vorwärts (En avant), revue d’émigrés allemands de Paris, Marx déclare : « Qu’on se rappelle d’abord le Chant des tisserands, cet audacieux mot d’ordre de combat où de prime abord le prolétariat crie d’une manière saisissante, brutale, violente, son opposition à la société fondée sur la #propriété_privée. La révolte silésienne commence précisément au point où s’achèvent les mouvements ouvriers français et anglais, c’est-à-dire la prise de #conscience_de_classe du prolétariat. D’où le caractère supérieur de l’action menée par ces #tisserands. Non seulement, ils détruisent les machines, ces rivales des ouvriers, mais aussi les #livres_des_comptes, ces titres de propriété, et tandis que tous les autres mouvements se dirigeaient tout d’abord et exclusivement contre l’#industriel, l’ennemi visible, ce mouvement s’est dirigé en même temps contre le #banquier, l’ennemi invisible. Enfin, aucune révolte ouvrière anglaise n’avait été menée avec un tel courage, une telle maturité d’esprit et une telle persévérance. »

    Ainsi, #Marx dépasse son ancienne position de démocrate radical pour adhérer à la cause du communisme. Ce dépassement s’effectue à partir de l’idée que la bourgeoisie a cessé d’être une force révolutionnaire et qu’elle est désormais incapable d’accomplir en Allemagne les tâches démocratiques qu’elle a autrefois remplies en Angleterre et, encore plus, en France. La nouvelle force révolutionnaire, capable de libérer la société des différentes formes de l’oppression, réside maintenant dans le prolétariat, à condition que celui-ci prenne conscience de ses #intérêts_de_classe et agisse de façon organisée, comme l’ont montré les tisserands silésiens.

    Il reste que Marx n’est pas satisfait par les doctrines socialistes des #saint-simoniens et des #fouriéristes qui sont plutôt des rêves d’organisation sociale que des instruments théoriques au service du prolétariat dans sa lutte contre la bourgeoisie. Il porte un jugement plus favorable à l’égard des partisans du communisme, comme le Français Cabet et l’Allemand Weitling, mais il leur reproche de réduire le #communisme à un idéal d’égalité et de #justice_sociale et de ne pas l’intégrer au devenir historique des sociétés.

    Dans ses #Manuscrits_économico-philosophiques de #1844 auxquels Marx n’a pas donné une forme achevée et qui ne devaient être publiés qu’en 1932, on peut lire une définition du communisme, « en tant que dépassement positif de la propriété privée, donc de l’auto-aliénation humaine »...

    « Ce communisme est un #naturalisme achevé, et comme tel un humanisme ; en tant qu’#humanisme achevé il est un naturalisme ; il est la vraie solution du conflit de l’homme avec la nature, de l’homme avec l’homme, la vraie solution de la lutte entre l’existence et l’essence, entre l’objectivation et l’affirmation de soi, entre la liberté et la nécessité, entre l’individu et l’espèce. »

    L’adhésion de Marx au communisme est ici exprimée en termes philosophiques. Mais, à travers leur lyrisme, il est à la recherche d’une connaissance objective qui permettrait au #socialisme et au communisme de passer de leur stade utopique au stade scientifique.

    [source : Marx, de Pierre Fougeyrollas, épuisé et non-réédité]

    #karl_marx #révolution_sociale #révolution_prolétarienne

    • À ce moment-là (1842-1843), le prolétariat anglais s’organise dans un puissant mouvement syndical et politique que l’on nomme le #chartisme, en raison de sa charte qui revendique simultanément la journée de travail de dix heures et le suffrage universel.

      #Engels rapporte de son séjour britannique son premier livre, La situation des classes laborieuses en Angleterre, dans lequel il écrit : « Seule est vraiment respectable cette partie de la nation anglaise inconnue du continent, les ouvriers, les parias de l’Angleterre, les - pauvres, malgré toute leur grossièreté et leur absence de morale. C’est d’eux quil faut attendre le salut de l’Angleterre. »

      Ainsi la connaissance des révolutions politiques de la France et celle de la révolution industrielle de l’Angleterre ont respectivement conduit Marx et Engels à des conclusions convergentes relativement au rôle historique révolutionnaire que le prolétariat commençait alors à assumer. C’est ce qui leur est sûrement apparu durant leurs entretiens parisiens de 1844.

      [source : idem]

  • Parution : Les articles du New-York Daily Tribune (volume 1, 1851-1852). Volume 1 (1851-1852) , de #Friedrich_Engels / #Karl_Marx
    https://editionssociales.fr/catalogue/les-articles-du-new-york-daily-tribune-volume-1-1851-1852

    Entre  1851 et 1862, Marx et Engels contribuent régulièrement au journal étatsunien The New-York Daily Tribune. Ils produisent au cours de ces années près de cinq cents #articles, proposant des analyses concrètes et riches de l’actualité économique, politique et géopolitique du milieu du XIXe siècle, sur la « #révolution et #contre-révolution » en Allemagne, le #mouvement_chartiste anglais, la #guerre_de_Crimée, les #guerres_de_l’opium en #Chine, la révolte des Cipayes en Inde, ou encore la guerre de Sécession aux États-Unis. Ces écrits, composés dans une période de relative inactivité politique marquée par l’échec des révolutions européennes de #1848, et avant que ne s’organise la Première Internationale, prolongent les textes historiques de Marx sur les luttes de classes en France. Ils constituent en même temps un laboratoire pour certains éléments théoriques des #Grundrisse et du Capital, jouant ainsi un rôle déterminant dans le développement de la conception matérialiste de l’histoire.
    Le présent volume, le premier d’un vaste ensemble devant comprendre l’intégralité des articles publiés par #Marx et #Engels dans le #New-York_Daily_Tribune, rassemble les articles écrits en 1851-1852. Il contient en particulier la série d’articles publiés sous le titre Révolution et contre-révolution en Allemagne, ainsi qu’une #chronique minutieuse de la vie économique et des luttes politiques en Angleterre, alors la pointe avancée du #capitalisme mondial.

    #chartisme #lutte_de_classe #Le_Capital

    • Les articles de #Karl_Marx et #Friedrich_Engels dans le New-York Daily Tribune
      https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/02/25/les-articles-de-karl-marx-et-friedrich-engels-dans-le-new-yo

      Friedrich Engels et Karl Marx, Les articles du New-York Daily Tribune. Volume I (1851-1852), édition et traduction d’Alexia Blin, Yohann Douet, Juliette Farjat, Alexandre Feron et Marion Leclair. Paris, les Éditions sociales, 2022. Prix  : 26 €.

      En 1849, la révolution reflue en Europe, et Marx et Engels doivent quitter l’Allemagne pour la Grande-Bretagne. Comme des milliers d’autres exilés, Marx et sa famille se réfugient à Londres. Une période de recul politique s’ouvre, les possibilités d’intervention disparaissent, et Marx et Engels échouent à relancer la Nouvelle Gazette rhénane, le journal que Marx dirigea à Cologne en 1848-1849, et la Ligue des communistes, l’organisation pour laquelle ils avaient rédigé le Manifeste du parti communiste. Pour la famille Marx, c’est aussi une période difficile matériellement  : elle mène une existence précaire dans le quartier de Soho, et deux enfants meurent en bas âge, en 1850 et 1852. Pendant des années, Karl et Jenny Marx dépendent de l’ami Engels qui, afin de subvenir à ses besoins et aux leurs, renoue avec son fabricant de père et occupe un poste à la gestion de la fabrique Ermen & Engels à Manchester. Quand, en août 1851, Karl Marx reçoit la proposition d’écrire pour le journal New-York Daily Tribune du rédacteur Charles Dana, qu’il a rencontré à Cologne en 1848, il accepte. Moyennant une rémunération qui améliore la situation familiale, il devient le correspondant du journal. Malgré le fait que le New-York Daily Tribune s’approprie certains articles de Marx, ou en caviarde d’autres, la collaboration durera onze ans.

      Le New-York Daily Tribune n’est pas un journal socialiste. C’est le principal quotidien de la côte est des États-Unis. Propriété d’Horace Greeley, c’est un périodique «  progressiste  », opposé à l’esclavage, favorable aux droits des femmes et à l’abolition de la peine de mort, en sympathie avec les mouvements ouvriers, mais qui défend aussi le capitalisme industriel. L’audience du journal intéresse Marx, qui y voit non seulement un revenu mais aussi un moyen de s’adresser à un vaste lectorat, à une époque où les États-Unis attirent de nombreux émigrants européens et où l’actualité américaine intéresse de plus en plus Marx.

      Entre 1851 et 1862, Marx publie ainsi 487 articles, un ensemble de textes dont le volume dépasse les trois livres du Capital. En réalité, comme l’a révélé sa correspondance, tous ne sont pas de sa plume  : Engels rédige 125 des articles, en co-écrit 12 autres, et en traduit un certain nombre d’autres de l’allemand vers l’anglais. «  Je rentre directement chez moi pour terminer l’article pour le Tribune, afin qu’il parte avec la deuxième levée et que tu puisses l’envoyer par le vapeur de demain  », écrit par exemple Engels à Marx le 23 septembre 1852. Entre les deux amis, le courrier Londres-Manchester et des rencontres fréquentes constituent plus qu’un lien personnel, une étroite collaboration politique. Leurs articles abordent de nombreux aspects de la politique européenne, britannique en particulier, mais aussi allemande, espagnole, française, etc. Au fil des années, Marx s’intéresse de plus en plus à l’Asie et aux questions coloniales, notamment à la révolte des Taiping, à la seconde guerre de l’Opium en Chine et à la révolte indienne de 1857. Il s’intéresse également à la Russie, notamment aux troubles résultant de la guerre de Crimée et à l’agitation contre le servage, aboli en 1861. Pour Marx, cette écriture régulière, en prise avec l’actualité, est aussi une façon d’affirmer ses idées et de discuter avec d’autres penseurs et militants de son temps. Les articles font donc partie du capital politique marxiste, même si le terme n’existe pas, à une époque où Marx est certes reconnu, notamment parmi les exilés allemands, mais où il n’a que peu de partisans convaincus.

      Le volume des articles du #New-York_Daily_Tribune, récemment paru et concernant les années 1851 et 1852, est le premier d’une série, les #Éditions_sociales ayant entrepris de traduire et d’éditer l’intégralité des articles de Marx et Engels parus dans ce journal. Ce projet s’inscrit dans la #GEME (#Grande_édition_Marx_et_Engels), qui propose de nouvelles traductions de leurs œuvres, à partir de l’édition des œuvres complètes en langue originale, la #MEGA. Ce volume I contient d’abord une série de 19 articles, connue sous le titre #Révolution et #contre-révolution en Allemagne, articles rédigés par Engels, traduits et édités par le passé. Il y analyse les forces à l’œuvre dans les #États_allemands et en #Autriche en 1848-1849, le jeu des #classes_sociales, les aspirations réformatrices de la bourgeoisie et sa crainte du rôle du prolétariat. Ce volume contient également 13 «  dépêches d’Angleterre  », sur la situation et les pratiques politiques britanniques, après plus d’une décennie de mobilisation du #mouvement_chartiste. L’introduction détaillée, utile pour mettre en contexte l’ensemble des articles, insiste néanmoins sur les «  erreurs de pronostic  » de Marx et d’Engels, alors que ceux-ci, forts de leur #optimisme_révolutionnaire, font en réalité des paris militants qui n’ont pas de valeur prédictive. Des notes et des annexes aident à comprendre les nombreuses références à des personnalités et à des événements aujourd’hui oubliés.

  • Il y a 175 ans, le 22 février 1848, la révolution

    ... en juin 1848, la classe ouvrière parisienne était écrasée par l’armée du général Cavaignac. Ainsi se terminait la période révolutionnaire ouverte quand, en #février_1848, une première #révolution avait chassé du pouvoir le roi Louis Philippe et mis fin à la #monarchie_de_Juillet. Avec la #Deuxième_République l’espoir d’un régime de #démocratie, de libertés et de justice sociale était alors né.

    Après les journées révolutionnaires de #juillet_1830, la monarchie de droit divin de Charles X avait été remplacée par la #monarchie_constitutionnelle de #Louis_Philippe. Mais ce changement n’en était pas un. Le #Parlement restait élu par seulement 250 000 électeurs parmi les plus riches du royaume. Face aux contestations, venant aussi bien des milieux bourgeois écartés du pouvoir que des masses populaires, le gouvernement répondait par la répression et les interdictions.

    L’opposition républicaine

    Au sein du Parlement, seuls quelques dizaines de députés, dont #Ledru-Rollin et #Lamartine, se déclaraient partisans de la république. La majorité des députés de l’opposition se contentaient de réclamer l’élargissement du droit de vote et quelques libertés supplémentaires dans le cadre de la monarchie. Au sein de la population, la crise économique de 1847 renforçait le mécontentement. Les mauvaises récoltes des deux années précédentes et la spéculation avaient renchéri le prix du pain. Dans plusieurs régions, des émeutes avaient éclaté.

    Aucune réunion politique n’étant tolérée, les députés de l’opposition organisèrent une campagne de banquets réclamant une démocratisation du régime. Les revendications exprimées lors des toasts devinrent de plus en plus radicales, jusqu’à mettre en avant la souveraineté du peuple, autrement dit le suffrage universel et la république.

    Les ouvriers imposent la république

    La campagne des banquets contribua à répandre une agitation politique dans les faubourgs populaires. Des travailleurs, des étudiants, de plus en plus exaspérés, se massaient autour des salles et reprenaient la revendication de la république, en y mettant cependant un contenu à eux. Pour les ouvriers, elle devait évidemment être sociale, garantir le droit au travail et des salaires permettant de vivre.

    Devant la radicalisation des banquets, le roi décida d’interdire celui organisé le #22_février_1848 dans la capitale. Il pensait disposer de la force et nomma Bugeaud à la tête des troupes rassemblées à Paris, un général déjà responsable de la répression des révoltes de 1834. Mais dans les heures qui virent la confrontation des troupes avec le petit peuple, l’indécision allait faire place à la fraternisation.

    Le 22 février, des groupes d’#ouvriers acclamaient les soldats, leur rappelant leur appartenance au peuple. Le 23, une #fusillade éclata. Cinquante-deux manifestants tombèrent. Le tocsin sonna dans plusieurs églises, appelant la population à s’armer et à se défendre. Les manifestants, majoritairement ouvriers, érigèrent des barricades, étalèrent sur le sol de la vaisselle cassée pour bloquer les cavaliers, pillèrent les armureries et obtinrent des armes venant des troupes. Devant l’insurrection, et constatant l’incapacité des troupes à en venir à bout, Louis Philippe dut abdiquer.

    Les députés républicains constituèrent immédiatement un #gouvernement_provisoire, puis se rendirent à l’Hôtel de Ville devant lequel la population s’était massée. Les nouveaux ministres cherchaient déjà les formules qui auraient pu leur éviter de trancher, sous la pression des masses, la question du futur régime. Celles-ci devenaient menaçantes et les barricades étant toujours hérissées, le poète Lamartine, républicain connu, ministre du nouveau gouvernement, dut se résoudre à proclamer la #république.

    Drapeau rouge ou drapeau tricolore

    Pour calmer les insurgés, Lamartine manœuvra en tenant des discours prônant la concorde entre les classes, s’opposant à la volonté exprimée par une partie des insurgés de faire du drapeau rouge le symbole de cette république nouvellement proclamée, il imposa le drapeau tricolore, auréolé selon lui de la « gloire et la liberté de la patrie », déclarant : « Je repousserai jusqu’à la mort ce drapeau de sang que vous nous rapportez . »

    Ce choix du drapeau avait un sens de classe. En défendant le drapeau tricolore, Lamartine défendait la république bourgeoise. Les ouvriers, eux, reconnaissaient dans le drapeau rouge le symbole de leurs luttes. Le discours de Lamartine était la première faille dans la fausse unanimité qui dominait cette révolution de février.

    La faille allait s’élargir dans les semaines et les mois suivants. Les ouvriers ne pouvaient accepter la confiscation de leur révolution par la bourgeoisie. Ils ne pouvaient renoncer à leur revendication principale, le droit au travail, et à leurs #aspirations_sociales.

    Dans l’affrontement de classe qui se préparait, la bourgeoisie disposait d’une longueur d’avance. La république qu’elle voulait était la sienne. Pour l’imposer il lui fallait désarmer les ouvriers et briser leur volonté de lutte.

    Pour en finir avec les travailleurs en armes, le gouvernement fit d’abord arrêter les chefs ouvriers Barbès et Blanqui après une manifestation qui avait envahi l’Assemblée. Le général Cavaignac reçut les pleins pouvoirs.

    La bourgeoisie prend l’offensive

    Le gouvernement provisoire prétendit s’attaquer à la misère en créant les #Ateliers_nationaux chargés des travaux publics, où les chômeurs trouvaient à s’embaucher. Mais, le 21 juin, les ouvriers de moins de 25 ans qui y travaillaient furent contraints de s’engager dans l’armée, et les plus âgés devaient se préparer à partir en province.

    Face à cette provocation gouvernementale, les ouvriers parisiens se soulevèrent aux cris de « La liberté ou la mort », dressèrent des barricades dans une grande partie de Paris. Puis quatre jours durant, du 23 au 26 juin, ils affrontèrent les armes à la main l’armée, les gardes mobiles et la garde nationale. La répression fit plus de 3 000 morts parmi les ouvriers.

    Écrasée, la classe ouvrière avait toutefois montré qu’elle n’était pas seulement la classe souffrante des nouveaux bagnes industriels dont la bourgeoisie commençait à couvrir l’Europe. Elle n’était plus non plus une simple masse de manœuvre que la bourgeoisie pouvait utiliser pour s’imposer au pouvoir. Pour les militants ouvriers de l’époque, et notamment pour #Marx et #Engels qui quelques jours avant la révolution de février avaient lancé le #Manifeste_du_parti_communiste, juin 1848 ouvrait une ère nouvelle. La classe ouvrière était désormais, et est restée, la seule classe véritablement révolutionnaire, la seule capable de transformer la société.

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2018/06/27/juin-1848-la-republique-bourgeoise-ecrase-la-revolte-ouvrier

    #insurrection #éphéméride #karl_marx #friedrich_engels #répression #justice_sociale #émancipation #communisme

  • Karl Marx/Friedrich Engels, Manifest der Kommunistischen Partei
    http://mlwerke.de/me/me04/me04_459.htm

    Quand Karl Marx et Friedrich Engels lors du second congrès de la Ligue des communistes qui eut lieu entre le 29 novembre et le 8 décembre 1847 réussirent à obtenir la commande de composer le texte connu depuis 1872 sous le titre de Manifeste communiste , il voulaient réunir les groupuscules socialistes d’Europe autour d’un nouveau concept de société et de lutte sociale. Il fallait un texte court et compréhensible qui en finissait avec les idées encore floues et purement utopiques des Conte, Saint-Simon et autres précurseur du socialisme scientifique.

    Ici, sur Seenthis, j’ai rédigé un résumé qui omet les arguments concernant les débats et traités philosophiques de la période autour de 1848.

    Lors ce qu’il est publié au mois de février 1848 la qualité du manifeste du parti communiste dépasse largement celle d’un tract éphémère que de moindres esprits auraient pondu. Dans les 175 ans de son existence leur travail n’a pas perdu son actualité parce que sa déscription du capitalisme, des relations de classe et les solutions proposés par Karl Marx seront toujours à l’ordre du jour tant que le capitalisme dominera le monde.

    Voici quelques points essentiels du manifeste.

    Ein Gespenst geht um in Europa - das Gespenst des Kommunismus. Alle Mächte des alten Europa haben sich zu einer heiligen Hetzjagd gegen dies Gespenst verbündet, der Papst und der Zar, Metternich und Guizot, französische Radikale und deutsche Polizisten.
    ....
    Es ist hohe Zeit, daß die Kommunisten ihre Anschauungsweise, ihre Zwecke, ihre Tendenzen vor der ganzen Welt offen darlegen und dem Märchen vom Gespenst des Kommunismus ein Manifest der Partei selbst entgegenstellen.
    ...
    I. Bourgeois und Proletarier

    Die Geschichte aller bisherigen Gesellschaft ist die Geschichte von Klassenkämpfen.
    ...
    Unsere Epoche, die Epoche der Bourgeoisie, zeichnet sich jedoch dadurch aus, daß sie die Klassengegensätze vereinfacht hat. Die ganze Gesellschaft spaltet sich mehr und mehr in zwei große feindliche Lager, in zwei große, einander direkt gegenüberstehende Klassen: Bourgeoisie und Proletariat.
    ...
    Die Bourgeoisie hat ...

    den Arzt, den Juristen, den Pfaffen, den Poeten, den Mann der Wissenschaft in ihre bezahlten Lohnarbeiter verwandelt.

    Die Bourgeoisie hat dem Familienverhältnis seinen rührend-sentimentalen Schleier abgerissen und es auf ein reines Geldverhältnis zurückgeführt.
    ...
    Die Bourgeoisie kann nicht existieren, ohne die Produktionsinstrumente, also die Produktionsverhältnisse, also sämtliche gesellschaftlichen Verhältnisse fortwährend zu revolutionieren.
    ...
    Das Bedürfnis nach einem stets ausgedehnteren Absatz für ihre Produkte jagt die Bourgeoisie über die ganze Erdkugel.
    ...
    Die Bourgeoisie hat ... zum großen Bedauern der Reaktionäre den nationalen Boden der Industrie unter den Füßen weggezogen. Die uralten nationalen Industrien sind vernichtet worden und werden noch täglich vernichtet. Sie werden verdrängt durch neue Industrien, deren Einführung eine Lebensfrage für alle zivilisierten Nationen wird, durch Industrien, die nicht mehr einheimische Rohstoffe, sondern den entlegensten Zonen angehörige Rohstoffe verarbeiten und deren Fabrikate nicht nur im Lande selbst, sondern in allen Weltteilen zugleich verbraucht werden.
    ...
    Von Zeit zu Zeit siegen die Arbeiter, aber nur vorübergehend. Das eigentliche Resultat ihrer Kämpfe ist nicht der unmittelbare Erfolg, sondern die immer weiter um sich greifende Vereinigung der Arbeiter. Sie wird befördert durch die wachsenden Kommunikationsmittel, die von der großen Industrie erzeugt werden und die Arbeiter der verschiedenen Lokalitäten miteinander in Verbindung setzen. Es bedarf aber bloß der Verbindung, um die vielen Lokalkämpfe von überall gleichem Charakter zu einem nationalen, zu einem Klassenkampf zu zentralisieren. Jeder Klassenkampf ist aber ein politischer Kampf.
    ...
    Diese Organisation der Proletarier zur Klasse, und damit zur politischen Partei, wird jeden Augenblick wieder gesprengt durch die Konkurrenz unter den Arbeitern selbst. Aber sie ersteht immer wieder, stärker, fester, mächtiger. Sie erzwingt die Anerkennung einzelner Interesse der Arbeiter in Gesetzesform, indem sie die Spaltungen der Bourgeoisie unter sich benutzt.
    ...
    Es werden ... durch den Fortschritt der Industrie ganze Bestandteile der herrschenden Klasse ins Proletariat hinabgeworfen ... sie führen dem Proletariat eine Masse Bildungselemente zu.
    ...
    Von allen Klassen, welche heutzutage der Bourgeoisie gegenüberstehen, ist nur das Proletariat eine wirklich revolutionäre Klasse. Die übrigen Klassen verkommen und gehen unter ...

    Die Mittelstände, der kleine Industrielle, der kleine Kaufmann, der Handwerker, der Bauer, sie alle bekämpfen die Bourgeoisie, um ihre Existenz als Mittelstände vor dem Untergang zu sichern. Sie sind also nicht revolutionär, sondern konservativ. Noch mehr, sie sind reaktionär, sie suchen das Rad der Geschichte zurückzudrehen. Sind sie revolutionär, so sind sie es im Hinblick auf den ihnen bevorstehenden Übergang ins Proletariat, so verteidigen sie nicht ihre gegenwärtigen, sondern ihre zukünftigen Interessen, so verlassen sie ihren eigenen Standpunkt, um sich auf den des Proletariats zu stellen. -

    Das Lumpenproletariat, diese passive Verfaulung der untersten Schichten der alten Gesellschaft, wird durch eine proletarische Revolution stellenweise in die Bewegung hineingeschleudert, seiner ganzen Lebenslage nach wird es bereitwilliger sein, sich zu reaktionären Umtrieben erkaufen zu lassen.
    ...
    Die proletarische Bewegung ist die selbständige Bewegung der ungeheuren Mehrzahl im Interesse der ungeheuren Mehrzahl. Das Proletariat ... kann sich nicht erheben..., ohne daß ...die ... Gesellschaft ... in die Luft gesprengt wird
    ....
    Der Fortschritt der Industrie, dessen willenloser und widerstandsloser Träger die Bourgeoisie ist, setzt an die Stelle der Isolierung der Arbeiter durch die Konkurrenz ihre revolutionäre Vereinigung durch die Assoziation. Mit der Entwicklung der großen Industrie wird also unter den Füßen der Bourgeoisie die Grundlage selbst hinweggezogen .... Sie produziert vor allem ihren eigenen Totengräber. Ihr Untergang und der Sieg des Proletariats sind gleich unvermeidlich.
    ...
    II. Proletarier und Kommunisten
    ...
    Die Kommunisten ... stellen keine besonderen Prinzipien auf, wonach sie die proletarische Bewegung modeln wollen.

    Die Kommunisten unterscheiden sich ... nur dadurch, daß sie
    ...
    die gemeinsamen, von der Nationalität unabhängigen Interessen des gesamten Proletariats ... zur Geltung bringen, ...
    stets das Interesse der Gesamtbewegung vertreten.

    Die Kommunisten sind also praktisch der entschiedenste, immer weitertreibende Teil der Arbeiterparteien aller Länder; sie haben theoretisch vor der übrigen Masse des Proletariats die Einsicht in die Bedingungen, den Gang und die allgemeinen Resultate der proletarischen Bewegung voraus.
    ...
    Die theoretischen Sätze der Kommunisten ... sind nur allgemeine Ausdrücke tatsächlicher Verhältnisse eines existierenden Klassenkampfes, einer unter unseren Augen vor sich gehenden geschichtlichen Bewegung.
    ...
    In diesem Sinn können die Kommunisten ihre Theorie in dem einen Ausdruck: Aufhebung des Privateigentums, zusammenfassen.
    ...
    Unter Freiheit versteht man innerhalb der jetzigen bürgerlichen Produktionsverhältnisse den freien Handel, den freien Kauf und Verkauf.

    Fällt aber der Schacher, so fällt auch der freie Schacher.
    ...
    in eurer bestehenden Gesellschaft ist das Privateigentum für neun Zehntel ihrer Mitglieder aufgehoben, es existiert gerade dadurch, daß es für neun Zehntel nicht existiert.
    ...
    Ihr werft uns ... vor, daß wir euer Eigentum aufheben wollen. Allerdings, das wollen wir.
    ...
    Wie für den Bourgeois das Aufhören des Klasseneigentums das Aufhören der Produktion selbst ist, so ist für ihn das Aufhören der Klassenbildung identisch mit dem Aufhören der Bildung überhaupt.

    Die Bildung, deren Verlust er bedauert, ist für die enorme Mehrzahl die Heranbildung zur Maschine.
    ...
    Die interessierte Vorstellung, worin ihr eure Produktions- und Eigentumsverhältnisse aus geschichtlichen, in dem Lauf der Produktion vorübergehenden Verhältnissen in ewige Natur- und Vernunftgesetze verwandelt, teilt ihr mit allen untergegangenen herrschenden Klassen.
    ...
    Aufhebung der Familie! Selbst die Radikalsten ereifern sich über diese schändliche Absicht der Kommunisten.

    Worauf beruht die gegenwärtige, die bürgerliche Familie? Auf dem Kapital, auf dem Privaterwerb. Vollständig entwickelt existiert sie nur für die Bourgeoisie; aber sie findet ihre Ergänzung in der erzwungenen Familienlosigkeit der Proletarier und der öffentlichen Prostitution.

    Die Familie der Bourgeois fällt natürlich weg mit dem Wegfallen dieser ihrer Ergänzung, und beide verschwinden mit dem Verschwinden des Kapitals.

    Werft ihr uns vor, daß wir die Ausbeutung der Kinder durch ihre Eltern aufheben wollen? Wir gestehen dieses Verbrechen ein.

    Aber, sagt ihr, wir heben die trautesten Verhältnisse auf, indem wir an die Stelle der häuslichen Erziehung die gesellschaftliche setzen.

    Und ist nicht auch eure Erziehung durch die Gesellschaft bestimmt? ... Die Kommunisten erfinden nicht die Einwirkung der Gesellschaft auf die Erziehung; sie verändern nur ihren Charakter, sie entreißen die Erziehung dem Einfluß der herrschenden Klasse.
    ...

    ... Weibergemeinschaft einführen, schreit uns die ganze Bourgeoisie im Chor entgegen.

    Der Bourgeois sieht in seiner Frau ein bloßes Produktionsinstrument. Er hört, daß die Produktionsinstrumente gemeinschaftlich ausgebeutet werden sollen, und kann sich natürlich nichts anderes denken, als daß das Los der Gemeinschaftlichkeit die Weiber gleichfalls treffen wird.

    Er ahnt nicht, daß es sich eben darum handelt, die Stellung der Weiber als bloßer Produktionsinstrumente aufzuheben.
    ...
    Die Kommunisten brauchen die Weibergemeinschaft nicht einzuführen, sie hat fast immer existiert.

    Unsre Bourgeois, nicht zufrieden damit, daß ihnen die Weiber und Töchter ihrer Proletarier zur Verfügung stehen, von der offiziellen Prostitution gar nicht zu sprechen, finden ein Hauptvergnügen darin, ihre Ehefrauen wechselseitig zu verführen.

    Man könnte höchstens den Kommunisten vorwerfen, daß sie an Stelle einer heuchlerisch versteckten eine offizielle, offenherzige Weibergemeinschaft einführen wollten. Es versteht sich übrigens von selbst, daß mit Aufhebung der jetzigen Produktionsverhältnisse auch die aus ihnen hervorgehende Weibergemeinschaft, d.h. die offizielle und nichtoffizielle Prostitution, verschwindet.
    ...
    In dem Maße, wie die Exploitation des einen Individuums durch das andere aufgehoben wird, wird die Exploitation einer Nation durch die andere aufgehoben. Mit dem Gegensatz der Klassen im Innern der Nation fällt die feindliche Stellung der Nationen gegeneinander.

    Die Anklagen gegen den Kommunismus, die von religiösen, philosophischen und ideologischen Gesichtspunkten überhaupt erhoben werden, verdienen keine ausführlichere Erörterung.
    ...
    Die Ideen der Gewissens- und Religionsfreiheit sprachen nur die Herrschaft der freien Konkurrenz auf dem Gebiete des Wissens aus.
    ...
    Wir sahen schon oben, daß der erste Schritt in der Arbeiterrevolution die Erhebung des Proletariats zur herrschenden Klasse, die Erkämpfung der Demokratie ist.

    Das Proletariat wird seine politische Herrschaft dazu benutzen, der Bourgeoisie nach und nach alles Kapital zu entreißen, alle Produktionsinstrumente in den Händen des Staats, d.h. des als herrschende Klasse organisierten Proletariats, zu zentralisieren und die Masse der Produktionskräfte möglichst rasch zu vermehren.

    Es kann dies natürlich zunächst nur geschehen vermittelst despotischer Eingriffe in das Eigentumsrecht und in die bürgerlichen Produktionsverhältnisse
    ...

    Diese Maßregeln werden natürlich je nach den verschiedenen Ländern verschieden sein.

    Für die fortgeschrittensten Länder werden jedoch die folgenden ziemlich allgemein in Anwendung kommen können:

    1. Expropriation des Grundeigentums und Verwendung der Grundrente zu Staatsausgaben.

    2. Starke Progressivsteuer.

    3. Abschaffung des Erbrechts.

    4. Konfiskation des Eigentums aller Emigranten und Rebellen.

    5. Zentralisation des Kredits in den Händen des Staats durch eine Nationalbank mit Staatskapital und ausschließlichem Monopol.

    6. Zentralisation des {49} Transportwesens in den Händen des Staats.

    7. Vermehrung der Nationalfabriken, Produktionsinstrumente, Urbarmachung und Verbesserung aller Ländereien nach einem gemeinschaftlichen Plan.

    8. Gleicher Arbeitszwang für alle, Errichtung industrieller Armeen, besonders für den Ackerbau.

    9. Vereinigung des Betriebs von Ackerbau und Industrie, Hinwirken auf die allmähliche Beseitigung des Unterschieds {50} von Stadt und Land.

    10. Öffentliche und unentgeltliche Erziehung aller Kinder. Beseitigung der Fabrikarbeit der Kinder in ihrer heutigen Form. Vereinigung der Erziehung mit der materiellen Produktion usw.

    Sind im Laufe der Entwicklung die Klassenunterschiede verschwunden und ist alle Produktion in den Händen der assoziierten Individuen konzentriert, so verliert die öffentliche Gewalt den politischen Charakter. Die politische Gewalt im eigentlichen Sinne ist die organisierte Gewalt einer Klasse zur Unterdrückung einer andern. Wenn das Proletariat im Kampfe gegen die Bourgeoisie sich notwendig zur Klasse vereint, durch eine Revolution sich zur herrschenden Klasse macht und als herrschende Klasse gewaltsam die alten Produktionsverhältnisse aufhebt, so hebt es mit diesen Produktionsverhältnissen die Existenzbedingungen des Klassengegensatzes, die Klassen überhaupt, und damit seine eigene Herrschaft als Klasse auf.

    An die Stelle der alten bürgerlichen Gesellschaft mit ihren Klassen und Klassengegensätzen tritt eine Assoziation, worin die freie Entwicklung eines jeden die Bedingung für die freie Entwicklung aller ist.
    ...

    IV. Stellung der Kommunisten zu den verschiedenen oppositionellen Parteien
    ...
    Mit einem Wort, die Kommunisten unterstützen überall jede revolutionäre Bewegung gegen die bestehenden gesellschaftlichen und politischen Zustände.

    In allen diesen Bewegungen heben sie die Eigentumsfrage, welche mehr oder minder entwickelte Form sie auch angenommen haben möge, als die Grundfrage der Bewegung hervor.

    Die Kommunisten arbeiten endlich überall an der Verbindung und Verständigung der demokratischen Parteien aller Länder.

    Die Kommunisten verschmähen es, ihre Ansichten und Absichten zu verheimlichen. Sie erklären es offen, daß ihre Zwecke nur erreicht werden können durch den gewaltsamen Umsturz aller bisherigen Gesellschaftsordnung.

    Mögen die herrschenden Klassen vor einer kommunistischen Revolution zittern. Die Proletarier haben nichts in ihr zu verlieren als ihre Ketten. Sie haben eine Welt zu gewinnen.

    Proletarier aller Länder, vereinigt euch!

    #communisme #histoire #1848 #manifeste_communiste

  • 21 février 1848 : première parution du Manifeste du Parti communiste , de #Karl_Marx et #Friedrich_Engels

    90 ans de Manifeste Communiste, par Léon Trotsky

    https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1937/10/371030.html

    Les #sociétés_de_classes, dont l’Égypte antique et Sumer avaient été des grands précurseurs, allaient se développer au rythme de la progression des #forces_productives et des conflits entre les classes sociales, entre exploiteurs et exploités. Comme Marx et Engels l’ont synthétisé au tout début du #Manifeste_communiste  : «  L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de la lutte de classes.  »

    Voici comment Marx exprima le lien entre les forces productives d’une société donnée et ce qu’il nomma la superstructure idéologique  : «  (...) Dans la #production sociale de leur existence, les hommes entrent en des rapports déterminés, nécessaires, indépendants de leur volonté, rapports de production qui corres­­pondent à un degré de développement déterminé de leurs forces productives maté­rielles. L’ensemble de ces rapports de production constitue la #structure_économique de la société, la base concrète sur laquelle s’élève une #superstructure juridique et politique et à la­quel­le correspondent des formes de conscience sociales déterminées. Le mode de production de la vie matérielle conditionne le processus de vie social, politique et intellectuel en général. Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur être  ; c’est inversement leur être social qui détermine leur #conscience.  »

    Les #religions, les #idées de nation, de #démocratie, de #république et même l’idée du #socialisme, toutes les idéologies sont l’expression d’une réalité sociale. «  Les idées ne tombent pas du ciel, et rien ne nous vient en songe  » disait un des premiers marxistes italiens à la fin du 19e siècle, #Antonio_Labriola. Et si des idées ont une audience, sont reprises par des milliers, des millions d’êtres humains, c’est qu’elles répondent à une nécessité sociale.

    Produits des sociétés divisées en #classes, les #idéologies, en regroupant, en mettant en mouvement de façon coordonnée des masses d’individus, agissent en retour sur cette réalité sociale.

    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/developpement-des-sciences-et

    #Marx #Engels #Manifeste

    • Les circonstances de la rédaction du Manifeste et le résumé de ses quatre parties (source : Marx, de Pierre Fougeyrollas) :

      A la fin de novembre 1847, se tient, à Londres, le deuxième congrès de la #Ligue_des_communistes. Cette fois-ci, #Marx y assiste en compagnie d#’Engels. Avant le congrès, Marx participe à un meeting organisé par les Fraternal Democrats, pour commémorer l’insurrection polonaise de 1830. Il y proclame :

      « La vieille Pologne est morte, cela ne fait aucun doute et nous serions les derniers à souhaiter sa restauration. Mais elle n’est pas seule dans ce cas. La vieille Allemagne, la vieille France, la vieille Angleterre, toute la vieille société est condamnée.

      Et, s’adressant à son auditoire anglais, il s’écrie :

      « La Pologne ne sera pas libérée en Pologne, mais en Angleterre. Vous autres, chartistes, vous n’avez donc pas à former des vœux pieux pour la libération des nations. Battez vos propres ennemis, à l’intérieur, et vous pourrez avoir conscience d’avoir battu toute la vieille société. »

      Le congrès de la Ligue charge Marx et Engels de rédiger le programme de l’organisation à la direction de laquelle ils participent désormais. A Paris, Engels avait préparé un projet de « catéchisme communiste » dont il avait entretenu Marx et qu’il avait finalement préféré intituler « manifeste ». De retour sur le continent, Marx entreprend de rédiger le texte demandé par le congrès. Mais son perfectionnisme entraîne quelques lenteurs. Le 24 janvier 1848, une résolution de la direction de la Ligue le met au pied du mur :

      « Le comité central charge, par la présente, le comité régional de Bruxelles de communiquer au citoyen Marx que si le Manifeste du Parti communiste dont il a assumé la composition au dernier congrès, n’est pas parvenu à Londres, le 1er février de l’année courante, des mesures en conséquence seront prises contre lui. »

      Finalement, Marx respecte les délais et envoie son manuscrit à Londres, à la fin de janvier. Mais, il était grand temps, car le #Manifeste_du_Parti_communiste dont Engels avait commencé l’élaboration et que Marx rédigea seul, parut, à Londres, en langue allemande, dans les jours mêmes où commençaient à déferler sur l’Europe les vagues de la Révolution de 1848.

      A travers ses éditions successives et des traductions dans un nombre considérable de langues, le Manifeste est devenu l’ouvrage le plus célèbre de Marx et d’Engels. Ecrit dans un style classique, riche en formules saisissantes et développé selon une logique rigoureuse, le livre conduit le lecteur de sa prémisse : « L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes de classes », à sa conclusion : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » C’est à tort que le #Manifeste est parfois considéré comme une simple œuvre de vulgarisation. Car, pour être claires, ses phrases n’en sont pas moins porteuses de tout le contenu de la #conception_matérialiste_de_l’histoire que l’on appellera plus tard le #matérialisme_historique, et de toute la stratégie révolutionnaire connue sous le nom de #socialisme_scientifique. A ceux qui veulent entrer dans la connaissance du marxisme, on ne saurait trop conseiller de commencer par la lecture du Manifeste.

      Dans la première partie, Marx brosse une fresque incomparable de l’ascension révolutionnaire de la #bourgeoisie et des bouleversements qu’elle a entraînés pour l’humanité tout entière. Le premier, il constate que cette bourgeoisie a créé le « marché mondial », dans le cadre duquel la vie économique actuelle continue à se dérouler. Il montre que le passage de la #société_féodale à la #société_bourgeoise s’est accompagné d’un prodigieux essor des forces productives, à travers les stades commercial, manufacturier et industriel du #capitalisme. Il établit ensuite que la bourgeoisie, devenue classe dominante, n’a pas pour autant acquis la maîtrise de la nouvelle économie, périodiquement ravagée par des crises de #surproduction.

      De cette analyse, Marx tire la conclusion suivante :

      « Comment la bourgeoisie surmonte-t-elle ces crises ? D’une part, en imposant la destruction d’une masse de forces productives, d’autre part, en s’emparant de marchés nouveaux et en exploitant mieux les anciens. Qu’est-ce à dire ? Elle prépare des crises plus générales et plus profondes, tout en réduisant les moyens de les prévenir.

      « Les armes dont la bourgeoisie s’est servie pour abattre la féodalité se retournent à présent contre la bourgeoisie elle-même. Mais la bourgeoisie n’a pas seulement forgé les armes qui lui donneront la mort ; elle a en outre produit les hommes qui manieront ces armes — les travailleurs modernes, les prolétaires. »

      En se fondant sur la réalité objective de la lutte des classes, Marx annonce qu’aux révolutions bourgeoises du passé succéderont les révolutions prolétariennes de l’avenir.

      Dans la deuxième partie du Manifeste, il définit la position des communistes par rapport à l’ensemble du prolétariat en indiquant qu’ils n’ont pas d’intérêts distincts de cet ensemble. Il précise ainsi la ligne politique de la Ligue des communistes :

      « Voici ce qui distingue les communistes des autres partis prolétariens : d’une part, dans les diverses luttes nationales des prolétaires, ils mettent en avant et font valoir les intérêts communs du prolétariat tout entier, sans considération de nationalité, d’autre part, dans les diverses phases de la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie, ils représentent toujours l’intérêt du mouvement dans son ensemble. »

      Le Manifeste est, en vérité, un programme au centre duquel se situe la construction d’un parti exprimant avec une pleine indépendance les intérêts de classe des travailleurs salariés dans leur lutte contre l’exploitation du capital.

      La troisième partie consiste dans une critique de la littérature socialiste et communiste de l’époque. Elle dénonce les diverses formes du « #socialisme_réactionnaire » : le « #socialisme_féodal » qui préconise le retour aux temps antérieurs à la révolution bourgeoise, le « #socialisme_petit-bourgeois » qui rêve d’une société composée d’artisans, enfin le « socialisme allemand ou socialisme vrai » qui s’oppose au machinisme et à la lutte des classes, au nom de spéculations fumeuses. Marx attaque ensuite le « socialisme conservateur ou bourgeois » de Proudhon, c’est-à-dire le réformisme et le refus de porter le combat prolétarien au niveau politique, au niveau de la lutte pour le pouvoir. Enfin, il constate que les doctrines utopiques de Saint-Simon, de Fourier et d’Owen ont eu le mérite de correspondre aux débuts de l’histoire du mouvement ouvrier et qu’elles sont désormais dépassées par les effets de l’industrialisation.

      La quatrième partie conclut en reprenant les enseignements de la deuxième partie et en indiquant que l’avant-garde communiste est prête à appuyer partout « les mouvements révolutionnaires contre les institutions sociales existantes » et qu’elle entend travailler partout « pour l’union et l’entente des partis démocratiques de tous les pays ».

      #prolétariat #lutte_de_classe #parti_révolutionnaire