Kashink - Street Art Stories #1 - Saint Chinian, France - Summer 2017
Kashink - Street Art Stories #1 - Saint Chinian, France - Summer 2017
EMPOWER - KASHINK
On demande souvent à Kashink si c’est difficile d’être une femme street artiste.
En 12 ans d’expérience à peindre les murs de Paris, Miami, Los Angeles ou Berlin, elle répond que non, le milieu des graffeurs n’est pas si sexiste.
L’histoire de l’art, néanmoins, semble fondée sur un déséquilibre, une absence de parité criante.
Et tellement d’autres domaines dans lesquels on s’étonne qu’il y ait moins de femmes, les opportunités manqueraient-elles ?
Kashink a pourtant récemment refusé un projet de commémoration de Mai 68 organisé par le Musée du Louvre. Celui-ci avait prévu un partenariat avec la faculté de Nanterre et proposait un événement « street art ».
Au fur et à mesure de l’avancement du projet se présentent pourtant quelques écueils, notamment l’absence de parité et de rémunération appropriée.
Troublée par l’idée d’une potentielle récupération institutionnelle du projet, Kashink décide de se retirer.
Activiste, l’artiste aime l’idée de performance artistique, que ce soit dans la peinture murale ou dans ses choix de maquillage. Elle porte une moustache tous les jours depuis 4 ans.
Kashink propose le 24 janvier, jour de son anniversaire, une exposition accompagnée d’une performance de boxe.
Quoi de mieux qu’un théâtre pour souligner l’absurdité de cette situation, la soirée baptisée EMPOWER aura lieu à l’Européen, 5 rue Biot 75017 Paris.
Pour obtenir une invitation valable pour 2 personnes (places limitées) : kashinkbox@gmail.com
Instagram : @kashink1
www.kashink.com
Kaskink est une amie et une artiste féministe. je serais à sa soirée performance d’empowerment d’anniversaire. Venez aussi !
Ce message d’il y a 3 semaine faisait référence a cette histoire honteuse de commémoration de mai 68 par le Louvres
▻https://seenthis.net/messages/656320
cc @dora_ellen @alvilda
▻http://www.thedustyrebel.com/tagged/kashink
@mad_meg je suis tombé sur ce site via tumblr où pas mal de peinture de #Kashink se balade. bonne fiesta & joyeux anniversaire à ta pote.
Merci @vanderling je lui transmettrait tes bonnes paroles.
Promis je ferais bien la fête !
Au fait @fsoulabaille ca te dit pas de venir ? Ca fait longtemps qu’on s’est pas vue et ca ferai une occasion sympa
Kashink, street artiste rebelle et insolite
▻http://www.barbieturix.com/2017/10/25/kashink-street-artiste-rebelle-et-insolite
On vous avait déjà parlé de cette artiste engagée lorsque l’on évoquait les grandes figures féminines du street art, milieu encore quasi exclusivement masculin. En effet, loin des traditionnels graffs girly, Kashink a toujours préféré peindre des têtes de morts à la mexicaine ou encore d’immenses visages colorés aux yeux multiples, souvent surmontés de punchlines féministes (« Girls just wanna have fun-damental rights »). D’origine slave et hispanique, Kashink a baigné dans un univers artistique fait de tatouages, de musique et de comics (son nom d’artiste provient d’ailleurs d’onomatopées qu’elle avait pu lire dans les bulles de comics). Après de longues études et un début de carrière dans les RH, elle envoie tout valser pour se consacrer à la pratique artistique, notamment la peinture sur mur (peinture acrylique ou à la bombe) et les collages.
Aujourd’hui, Kashink est une trentenaire atypique : tous les jours, elle dessine deux lignes fines au-dessus de ses lèvres en guise de moustache, cassant ainsi les stéréotypes masculin/féminin, elle a également défendu le mariage pour tous en montant le projet “50 cakes of gay”, peignant ainsi plus de 300 “gâteaux pour tous” en France, aux USA, en Espagne ou encore en Autriche, et elle continue de se battre pour les droits des minorités. Elle parle d’ailleurs elle-même de funtivism, contraction de fun et activisme, pour décrire son travail engagé, c’est-à-dire faire passer des messages tout en faisant sourire ses interlocuteurs.
Installée dans le 20e à Paris, elle multiplie les travaux personnels dans différentes villes du monde entier (Berlin, Abidjan, Détroit…), ainsi que les projets collaboratifs et engagés, comme la fresque « Rosa Parks » rue d’Aubervilliers dans le 19e, la campagne « Mon corps, mes droits » d’Amnesty International, en participant au M.U.R à Oberkampf, en travaillant sur les devantures des magasins Naturalia (dans le cadre d’une opération solidaire avec l’artiste Stew), ou encore en réalisant des peintures contre la montée des extrêmes (comme sur le chantier de rénovation du Musée de La Poste).
Actuellement, Kashink élargit ses horizons et se lance dans d’autres projets, notamment dans la réalisation de courts métrages et dans la musique, et elle nous confie trouver beaucoup de plaisir à travailler l’image autrement que de manière statique.
Mes influences artistiques sont très diverses, mais quand j’étais ado, mes plus grands “chocs esthétiques” ont été Frida Kahlo, Orlan, Fernando Botero, et aussi les performances de Leigh Bowery et l’univers de Gilbert et Georges. J’ai grandi en banlieue parisienne dans les années 90 donc j’ai vu se développer la scène graffiti, ce qui m’a aussi énormément influencée car c’est d’abord l’envie de faire des trucs interdits qui m’a poussé à me lancer.
De notre point de vue (chez BBX !), on perçoit le street art comme, notamment, une contre-culture féministe et militante. Tu penses que l’art est indissociable d’une démarche activiste ?
Je pense que le street art doit rester militant, en tout cas ça me plait plus quand ça fait passer un message. Sinon ça devient de la déco urbaine et je trouve ça dommage. Mon engagement vient aussi de ma personnalité et de ma volonté de bousculer les clichés et les codes esthétiques. C’est une démarche personnelle que je n’impose à personne, mais je trouve que la visibilité qu’on a dans la rue est une bonne opportunité pour parler de sujets profonds.
Est-ce que tu aurais des conseils à donner aux street artistes en herbe (moi la première qui bataille encore avec une simple bombe) ?
Pour se lancer dans le street art, il faut se demander pourquoi tu le fais, quel est le but d’un geste illégal potentiellement artistique. De quoi tu veux parler, comment aborder le sujet en image ou en texte. Le plus important, c’est de développer un style personnel, ton délire à toi. Même si techniquement ce n’est pas parfait au début, ce n’est pas grave si l’intention y est. Et après il faut perdurer, ne pas lâcher l’affaire, continuer à peindre et à rester visible dans la rue, autant que possible.
#kashink #stree_art #espace_publique #art #genre et #shamless_autopromo (car j’ai participé à la table ronde sur les femmes et le street art avant hier ^^)
Ceci n’est pas un graffiti (2/10) | Culture et pop | ARTE
▻https://www.arte.tv/fr/videos/062822-002-A/ceci-n-est-pas-un-graffiti-2-10
Les femmes représentent l’écrasante majorité des modèles de la peinture classique et pourtant les artistes femmes restent encore extrêmement minoritaires. Pourquoi ? A travers les regards acérés de plusieurs femmes reconnues dans le mouvement de l’art urbain, un point sur la place des femmes artistes.
#femmes #street_art #graffiti #kashink #art #peinture #territoire #visibilité #invisibilité
Kashink qui est interviewer dans cette video est une copine. J’aime beaucoup ce qu’elle dit et son travail en toute objectivité ^^
Les choses n’évoluent pas beaucoup par rapport à la place des femmes. Là dans une série d’émissions de dix épisodes il y en a un sur et avec des femmes. Est-ce que ca veut dire qu’il n’y aura plus aucune femme dans les 9 autres émissions et que le sujet femme peintre se suffit à lui même. Je sais pas si je vais me taper les 10 épisodes pour vérifier.
Post-scriptum du 17 avril 2014 :
En remontant la rue Saint-Blaise, non loin de là où Bilal, encore gamin, a mûri les premières esquisses de son bestiaire mural en noir & blanc, une fresque en hommage à feu #Zoo_Project, peinte de fraîche date par le graffiste haut en couleurs KashinK.
oui c’est ce qu’elle dit dans l’interview. Elle dit même que les mecs entendent pas quant elle leur dit que c’est elle l’artiste. Elle parle d’un collectionneur qui parle avec elle depuis 20 minutes et demande quant est-ce que l’artiste viendra.
On me l’a fait aussi, surtout sur internet mais on me le fait de moin en moins. Par exemple on me complimente parfois de pas dessiné comme une femme. Ca fait toujours drôle d’être gravement insultée quant on te complimente.