• Qui sont « Les yeux d’Achrafieh », ces nouveaux « gardiens » du quartier ? - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1317505/qui-sont-les-yeux-dachrafieh-ces-nouveaux-gardiens-du-quartier-.html

    Liban : face à l’effondrement de l’Etat les acteurs communautaires mettent en place des organisations de vigilants proches de structures miliciennes (et qui recyclent les anciens membres des forces de l’ordre).

    L’association Achrafieh 2020 a lancé le 7 novembre l’initiative Neighbourhood Watch, dans l’optique de tranquilliser les habitants d’Achrafieh à la nuit tombée, face à un sentiment d’insécurité croissant. « Face à l’instabilité régnante (vols, pickpockets, cambriolages etc.), les habitants ont sollicité à maintes reprises Achrafieh 2020 pour assurer leur sérénité et quiétude », souligne la publication Facebook d’Akram Nehmé, directeur exécutif de l’association.

    La première phase du projet inclura les quartiers de Sodeco, Tabaris, Furn el-Hayek, Haïmari et La Sagesse. Deux autres étapes suivront et d’ici à une centaine de jours, l’entreprise englobera la totalité d’Achrafieh, de Jeïtaoui à Sassine. Les quartiers de Gemmayzé, Mar Mikhaël ou encore Monot ne seront pas concernés. D’après l’association, il s’agit de veiller à la tranquillité des zones résidentielles, plongées dans l’obscurité dès la tombée du jour. « Ce projet, en gestation depuis un an, répond à la demande des habitants », dit à L’Orient-Le Jour Nadim Gemayel, député Kataëb et parrain de l’initiative d’Achrafieh 2020.
    [...]
    Cent-vingt jeunes de la région ont été recrutés pour faire office d’« anges gardiens », selon les termes du communiqué, de 18h00 à 06h00 le lendemain. « Parmi eux, il y a des anciens agents des Forces de sécurité intérieure (FSI) et d’ex-soldats qui ont démissionné suite à la dévaluation de leur salaire. Nous collaborons de près avec ces deux institutions, ainsi qu’avec la municipalité, et nous avons toutes les autorisations », poursuit Nadim Gemayel.

    #vigilants #milices #Kataeb #police #sécurité

    • Commentaire de l’économiste François El Bacha sur twitter : https://twitter.com/frencheagle/status/1590438492144009216 et thread : https://threadreaderapp.com/thread/1590438445368758272.html
      Hier, une association bien connue et implantée à Ashrafieh et proche de certains partis politiques a décidé de lancer « un réseau d’anges gardiens », sous entendu une milice de quartier... avec le soutien de gendarmes ou encore de militaires.
      Comme si les exemples qui ont mené à la constitution de milices au Liban similairement avec le soutien de certains gendarmes et militaires à l’époque suite à la menace palestinienne après l’échec de l’armée libanaise face au refus d’une classe politique à
      contrôler les camps en 1973 et ce qui a amené à la guerre civile de 1975 n’ont pas servis de leçon à ce pays et à sa population.
      Si la situation est similaire par rapport à 1975, elle n’est pas aujourd’hui identique parce qu’on n’a pas appris justement des expériences passées.
      Au Liban, ces milices de quartiers malheureusement peuvent prendre une tournure communautaire, quartiers contre quartiers, comme en 1975 quand les milices de protection d’Ashrafieh ou de Bourj Hammoud tiraient sur toute personne qui traversait la Quarantaine, y compris
      les familles en provenance de Bourj Hammoud ou d’Ashrafieh qui forçaient le passage du camp de la Quarantaine.
      La véritable solution passe par le renforcement des forces de sécurité et non leur destructuration au bénéfice de ces organisations dont on peut s’interroger sur l’aspect légal en plus. Ont-elles réellement autorité à arrêter des véritables délinquants par exemple ou
      cela constituerait-il un vice de procédure qui amènera à leurs libérations immédiates.
      Le plus risible dans l’histoire en question est que la constitution de cette milice de quartier est saluée par des gens qui se prétendent contre les autres milices.
      Une de plus, walaw, rien de grave au lieu de soutenir les institutions sécuritaires et les renforcer, au prétexte que la délinquance augmente dans leurs quartiers respectifs.
      Il faut dire que si la délinquance augmente en apparence, les appareils sécuritaires continuent, malgré la crise à fonctionner. Ainsi, les agresseurs d’une famille durant l’été qui les avaient séquestré ont été arrêtés.
      Mais cette même presse au service de ces partis et de ces intérêts, s’ils ont bien parlé de l’agression elle-même n’ont pas ou à peine évoqué leurs arrestations dans différents quartiers de la capitale.
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      De plus, il faut dire que ce genre d’expérience, même à l’étranger a mené à diverses controverses comme le fait d’avoir arrêté et agressé des personnes innocentes, comme le fait d’avoir manipulé déjà l’opinion publique et ainsi de suite
      à New York, les fameux Guardian Angels mis en place à la fin des années 1970 et bien connus dans les années 1980. À New York en plus, le véritable reflux de la violence n’a eu lieu qu’avec la montée en puissance des forces de l’ordre et non ces pseudos milices de quartier.
      Au delà de ces facteurs, la constitution de ces milices de quartier semble préfigurer une certaine volonté des personnes et des organisations politiques via parfois leurs médias qui les soutiennent à destructrurer l’état de droit via la décrédibilisation des forces de l’ordre ou
      encore de l’appareil judiciaire. C’est un élément grave qui pourrait aboutir à la ghettoïsation par quartier religieusement et ethniquement homogène et au delà à la partition du Liban, préfigurant simplement une guerre civile.
      Il faut au contraire favoriser les institutions de l’état partout au Liban, dans tous les quartiers de la capitale, y compris dans les camps palestiniens.
      Il faut favoriser l’état de droit et non l’état ou chacun fait son droit.

    • Les recherches de Leïla Seurat sur le quartier de Ghandaq el khamiq offre un contrepoint chiite à l’émergence de telles forces de quartier. Ce quartier est le fief du parti-milice Amal où se recrutent nombre de membres de la police du Parlement inféodée à Nabih Berry, chef de Amal et président du Parlement
      Sa contribution dans le dernier numéro de la revue Moyen-Orient n°56 Liban : un Etat en voie de disparition ? s’intitule "A Beyrouth, au-delà du stigmate des ’mercenaires du pouvoir’ "
      "Souvent présenté comme l’un des traits caractéristiques des régimes autoritaires arabes, le phénomène de la baltajiya est utilisé pour désigner le recrutement de « gros bras » chargés de réprimer toute forme de contestation politique. Cette notion a connu un regain d’intérêt lors des soulèvements populaires de 2011. Nous gardons en mémoire la « bataille des chameaux », qui s’est déroulée le 2 février place Tahrir au Caire, au cours de laquelle des baltaguis, perchés sur leurs montures, s’en sont pris aux manifestants."
      Elle y montre la porosité entre la fonction de contrôle du quartier et la répression des manifestants de la thawra tout en discutant les rapports de sujétion et d’autonomie de ces acteurs sociaux.
      #off-line #Amal #appareils_de_sécurité #limice #vigilants
      Elle a présenté cette recherche d’une controverse de l’IREMMO le 9/11/2022, qu’on pourra sans doute retrouver bientôt en vidéo en ligne

    • Le petit détail typique :

      Pour financer ce projet, l’association, engagée dans des œuvres citoyennes et caritatives, a fait un appel de fonds auprès de citoyens, d’hommes d’affaires et d’entités privées.

      Donc dans un État qui n’a plus les moyens d’assurer ses missions fondamentales, on trouvera en revanche de généreux donateurs pour s’y substituer sur une base communautaire/politicienne.

  • Au Liban, les bonnes se rebellent
    http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2015/02/17/au-liban-les-bonnes-se-rebellent_4574367_4497186.html

    Exploitées, sous-payées, parfois violentées, les #employées_de_maison ont créé leur syndicat. Le ministre du travail l’estime non conforme à la loi libanaise.

    C’est une première dans le monde arabe : les bonnes à tout faire du #Liban se sont syndiquées. Corvéables à merci pour un #salaire de misère, parfois #battues, voire #violées et poussées au suicide, les employées de maison, d’origine asiatique ou africaine, ont décidé de dire «  assez  ». Dimanche 25 janvier, dans une salle de mariage de la banlieue de Beyrouth, 200 d’entre elles, issues des communautés sri-lankaise, philippine, bangladeshie ou encore sénégalaise, ont participé au congrès fondateur de leur organisation.

    Dans une ambiance fiévreuse, où la fierté de redresser la tête se mêlait à la crainte d’être sanctionnée par les autorités, les toutes petites mains de la société libanaise ont élu leurs représentantes. «  Leur principale revendication, c’est d’obtenir une réforme de la loi du travail, dont elles sont scandaleusement exclues, explique Castro Abdallah, secrétaire générale de la Fédération nationale des #syndicats des ouvriers et des employés au Liban (Fenasol), qui parraine l’initiative. Leur #travail doit être mieux encadré, avec des horaires et un salaire décents. Nous autres Libanais, aimerions-nous que nos enfants, qui partent souvent travailler à l’étranger, soient traités comme ces femmes ? (...)

    La jeune femme trime depuis sept ans au Liban comme #nounou, #femme_de_ménage et #cuisinière à plus que plein temps. Avec un beau sourire las, elle évoque la chambre à peine plus grande qu’un placard dans laquelle elle dort, les caprices de ses #patrons, qui peuvent la réveiller à 3 heures du matin «  parce qu’ils découvrent, de retour de soirée, que le chien a uriné sur le tapis du salon  », et tous ses dimanches passés à nettoyer la maison de la grand-mère. «  Pendant mes trois premières années ici, je n’ai pas eu un seul jour de #congé  », soupire Sujana. Le tout pour 135 dollars (119 euros) par mois, quinze de moins que le montant promis à la signature du contrat, à Katmandou.
    Les 250 000 domestiques du Liban n’ont pas le droit de changer d’emploi à leur guise. C’est le système de la #kafala (tutelle), en vigueur également dans les monarchies du golfe Arabo-Persique, qui interdit aux immigrés de chercher un meilleur emploi sans l’agrément de leur kafil (tuteur) qui, la plupart du temps, est aussi leur patron. Dans les situations d’abus ou de violence, beaucoup choisissent donc de prendre la fuite et, dans le pire des cas, de mettre fin à leurs jours.

    En 2008, l’organisation Human Rights Watch avait comptabilisé un #suicide par semaine, la « technique » la plus fréquente consistant à enjamber le balcon. «  Bien sûr, la police n’enquête jamais sérieusement sur ces affaires, souligne Bernadette Daou, de l’ONG Kafa, qui lutte contre les #violences_faites_aux_femmes. Elle se contente de la version des familles qui, la plupart du temps, affirment que leurs employées étaient “dérangées”. Il n’y a jamais eu de condamnation.  »
    Sans surprise, le ministre du travail, Sejean Azzi, du parti de la droite chrétienne #Kataëb, a rejeté la création du syndicat, contraire selon lui à la loi libanaise. Mais la Fenasol et les associations de défense des #immigrés entendent continuer la bataille. «  Nous sommes unies, dit Sujana Rana. Nous ne changerons sûrement pas la loi tout de suite, mais peut-être au moins pourrons-nous changer les mentalités.  » Un pari qui, dans son cas, a fonctionné. Depuis qu’elle s’est engagée dans Nari, il y a deux ans, ses patrons ont accepté de lui rendre son dimanche. «  Ma madame est fière de moi, dit-elle avec un air espiègle. Elle montre nos brochures à ses amies. Et elle me laisse même partir à des conférences à l’étranger ! »

    #travailleuses_migrantes #domestiques #contrôle_de_la_mobilité_sur_le_marché_de_l'emploi

    Un papier destiné à flatter la bonne conscience des employeurs et employeuses de domestiques ici, avec happy end : le respect de Madame est possible, etc. , mais pas seulement...

  • Témoignage d’un combattant de la résistance palestinienne

    Dès que la guerre s’est interrompue, Abu Abdel Rahman (un nom d’emprunt), combattant de 26 ans des Brigades Izz ad-Din Al-Qassam, a quitté les tunnels où il avait dirigé des opérations contre les forces israéliennes.

    http://www.info-palestine.eu/spip.php?article14993

    Rahman suit les cours du Centre national d’enseignement à distance de l’Université Al Quds, où il n’est qu’un autre étudiant parmi d’autres discutant de son domaine d’études, les sciences économiques, avec ses collègues et professeurs. Aucun d’eux ne sait qu’il est un membre de la résistance. C’est le cas également quand Rahman descend la rue et rencontre par hasard des personnes qu’il connait. Aucune d’entre elles ne sait qu’il est quelqu’un qui a miraculeusement survécu à la guerre, et qu’il est même resté emprisonné pendant cinq jours avec 14 autres combattants dans un tunnel qui avait été bombardé par des avions de guerre.

    « Si nous pouvions retourner à ces jours où nous avons si violemment combattu, je voudrait alors avoir pu empêcher l’ennemi de pénétrer la Bande de Gaza. Je pense à mon ami Abu Ahmed qui est resté seul emprisonné à l’intérieur du tunnel après que ce dernier ait été bombardé. Nous ne pouvions pas le sauver, et beaucoup e temps a passé avant qu’il ne meure... Je suis fier de ce que nous avons fait pendant la guerre, mais quand je vois mes compatriotes [les autres Palestiniens] je n’éprouve rien sinon de l’humilité » , dit Rahman.

    Cependant, en dépit de la fierté qu’il éprouve, Rahman ne veut plus de guerre. « Je ne souhaite absolument pas que ces jours reviennent. Je suis constamment inquiet pour ma famille. Je crains que [les Israéliens] ne découvrent mon identité et ne bombarde ma maison. » Rahman considère que sa vie suit en même temps deux chemins côte à côte : d’un côté sa vie de tous les jours, ses études et sa famille, et de l’autre la mort et la résistance à l’occupation. « Le deuxième chemin existera tant que l’ennemi sera là » , dit-il.

    #Palestine #Gaza #Hamas #Guerre_des_50_jours #Kataeb_El_Qassam #Israël

  • Hamas fighters are “courageous”: Israeli army chief

    http://english.al-akhbar.com/content/hamas-fighters-are-courageous-israeli-army-chief

    Published Tuesday, October 14, 2014

    Israeli army chief of staff Benny Gantz has described Hamas fighters as “courageous.”

    “We must be honest and say that we fought against brave men,” Gantz said during a discussion with army soldiers.

    “To run up and try to put an explosive charge upon a tank is the act of courageous people,” he added.

    #Hamas #Kataeb_Al_Qassam #Israël #Gaza #Palestine

  • The Sheikh-General
    http://english.al-akhbar.com/content/sheikh-general

    MP Sami Gemayel. (Photo: Marwan Tahtah) MP Sami Gemayel. (Photo: Marwan Tahtah)

    “A soldier every kilometer…200 soldiers…binoculars…helicopters…command rooms for the army…and a few reconnaissance airplanes….” Voila! This was the grand solution that MP Sami Gemayel proposed for #Lebanon’s border woes during yesterday’s parliament session debating the ministerial policy statement.

    Wafiq Qanso

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    #Opinion #Articles #Hassan_Nasrallah #Hezbollah #Kataeb #Sami_Gemmayel #Tammam_Salam

  • #Lebanon: #MARCH_14 Christians on Shaky Ground With Hariri
    http://english.al-akhbar.com/content/lebanon-march-14-christians-shaky-ground-hariri

    Hariri is not very pleased with his alliance with Geagea and Gemayel. Even though they all shared a common political position in 2005.(Photo: Marwan Tahtah). Hariri is not very pleased with his alliance with Geagea and Gemayel. Even though they all shared a common political position in 2005.(Photo: Marwan Tahtah).

    #Lebanon’s March 14 Christians are banding together in an attempt to pressure former Prime Minister #Saad_Hariri about the government. However, their game will be over very soon. According to March 14 sources, “March 14 Christians are used by Hariri to fuel his battles then sacrificed when a settlement is reached.”

    Maysam Rizk

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    #Articles #Boutros_Harb #Kataeb #Lebanese_Forces #Sami_Gemayel #Samir_Geagea