#kathleen_stock

  • #Kathleen_Stock : Quand les féministes s’embrouillent, le patriarcat s’en sort bien.
    https://tradfem.wordpress.com/2022/03/10/kathleen-stock-quand-les-feministes-sembrouillent-le-patriarcat-s

    Le féminisme populaire au Royaume-Uni est en plein essor en ce moment, avec la journaliste Julie Bindel qui monte au front en tant que trouble-fête en cheffe. Au cours d’une longue histoire d’activisme qui a commencé dans les années 1980, militant contre la violence masculine à Leeds au moment où Peter Sutcliffe traquait dans les rues, Julie Bindel a toujours été directe, entière et peu intéressée à ménager les sensibilités petites-bourgeoises. Son nouveau livre n’est pas différent. Feminism for Women est un manifeste passionné pour le type de féminisme qu’elle défend – en fait, le seul féminisme qu’elle consent à reconnaître comme digne de ce nom.
    Le féminisme de Bindel s’attache sans honte aux femmes et aux filles du démodé genre féminin, et sur ce qui a tendance à arriver aux plus vulnérables d’entre elles – pauvres, ouvrières, noires, jeunes, vieilles, lesbiennes ou victimes de la traite – aux mains des hommes. Elle balance sur la façon dont les autres féministes (elle utiliserait des guillemets) ont rendu méconnaissable le projet initial de la deuxième vague. Dans une mosaïque d’interviews, d’anecdotes personnelles et d’argumentaires vifs, elle démontre que les femmes font face à une série d’injustices : tout d’abord par les hommes qui les agressent ; puis par un système judiciaire qui les rabaisse et les ignore ; enfin, par une culture imbibée de pornographie qui transforme leur humiliation en plaisir masculin ; et pour finir, par les féministes carriéristes et celles de la « Blue Fringe Queer Brigade », qui ne peuvent ou ne veulent pas intervenir pour changer tout cela, tant elles sont obsédées par le fait d’éviter la violence linguistique par l’utilisation d’un pronom mal placé.
    Le livre file à toute allure, truffé de blagues et de formules mémorables

    Version originale : https://www.spectator.co.uk/article/as-feminists-fall-out-it-s-not-just-the-patriarchy-that-s-under-fire
    Traduction : #Tradfem

  • #Kathleen_Stock commente la guerre menée contre elle à l’Université d’Essex
    https://tradfem.wordpress.com/2021/10/10/kathleen-stock-commente-la-guerre-menee-contre-elle-a-luniversite

    Déclaration de Mme Kathleen Stock, lue in absentia lors de la conférence intitulée « Hate, Heresy and the Fight for Free Speech », Battle of Ideas, samedi 9 octobre, au Royaume-Uni
    Je suis philosophe universitaire à l’Université du Sussex, féministe, et j’ai écrit sur des questions controversées concernant le sexe biologique, l’identité de genre, les droits des femmes et les revendications transactivistes. J’avais espéré m’adresser à vous personnellement lors de cette session, et je suis vraiment désolée de la manquer. Malheureusement, les événements survenus sur mon campus cette semaine m’en ont empêchée. Depuis le début de la semaine, je fais l’objet d’une campagne de harcèlement, explicitement destinée à me faire renvoyer pour mes opinions académiques. J’en ai eu la première impression lorsque j’ai trouvé des autocollants dans tout mon bâtiment parlant de la « merde transphobe qui sort de la bouche de Kathleen Stock ». Le lendemain, je suis tombée sur des affiches qui me nommaient, me diffamaient et demandaient mon renvoi, placardées sur mon chemin vers le campus. Les choses ont dégénéré à partir de là et maintenant la police est impliquée et traite cela comme du harcèlement.

    La personne qui fait cela n’est pas du tout typique du type d’étudiant de Sussex auquel j’enseigne normalement. La plupart de mes étudiants sont les mêmes qu’ils ont toujours été : curieux, idéalistes, perspicaces, passionnés, pleins d’idées brillantes, désireux de faire ce qu’il faut, et très amusants auxquels enseigner. Mais ce qui a changé sur le campus au cours de la dernière décennie, c’est la façon dont la technologie – et plus particulièrement les médias sociaux – a permis à quelques étudiants aux tendances totalitaires d’avoir un effet de censure disproportionné sur les autres. Les jeunes ont maintenant peur de dire ce qu’ils et elles pensent. Dans une étrange inversion de la devise des suffragettes « des actes, pas des mots », sur les campus et dans la vie de la classe moyenne en général, on insiste intensément sur les mots et non sur les actes. Si vous vous trompez de mot, vous risquez une humiliation sociale, de la pire espèce : celle qui implique que vous êtes une mauvaise personne.

    Version originale : https://kathleenstock.com/statement-read-in-absentia-h
    Traduction : #Tradfem

  • Améliorons les débats sur le genre, le sexe et les droits des transgenres
    par #Sophie_Allen, #Jane_Clare_Jones, #Holly_Lawford-Smith, #Mary_Leng, #Rebecca_Reilly-Cooper et #Kathleen_Stock
    (Des philosophes féministes radicales et critiques du concept de genre invitent leurs opposant·e·s à éviter certains arguments qui sont clairement déficients.)
    http://tradfem.wordpress.com/2019/10/05/ameliorons-les-debats-sur-le-genre-le-sexe-et-les-droits-des-tran

    Nous sommes un collectif de philosophes universitaires féministes radicales, critiques du concept de genre. Certaines d’entre nous affirment, dans leurs travaux, que les femmes sont, par définition, les êtres humains adultes femelles. Selon ce point de vue, une “transfemme” ne peut être classée comme femme, puisqu’elle n’est pas un être humain adulte femelle. Le reste d’entre nous sont présentement agnostiques sur cette question, hésitant entre 1) adopter exclusivement cette première position et 2) adopter également une position qui affirmerait l’existence d’un autre sens, significatif, à donner au concept de « femme », soit son application aux personnes occupant un certain rôle social féminin, sur la base d’une appartenance perçue à la catégorie de sexe féminin.

    Contrairement à la première acception, cette seconde définition implique qu’une partie des transfemmes comptent comme femmes, en au moins un sens. Néanmoins, cette inclusion est limitée, puisqu’un grand nombre de transfemmes n’occupent pas un rôle social féminin sur la base d’une appartenance perçue à la catégorie du sexe féminin.

    Dans les deux cas, nous sommes toutes sceptiques quant à la valeur politique de comptes rendus de l’être-femme (womanhood) qui l’identifient essentiellement à la possession d’une « identité de genre » féminine. Nous insistons toutes également sur le fait qu’il est politiquement essentiel de maintenir une différentiation conceptuelle claire entre les hommes et les femmes, afin de pouvoir continuer à identifier et à qualifier des modèles de comportements oppressifs basés sur le sexe et des stéréotypes socioculturels nocifs au sujet des « façons correctes » d’être, respectivement, des hommes et des femmes.

    Notre objectif ici n’est pas de résumer nos arguments en faveur de ces conclusions : nous le faisons ailleurs dans nos travaux (dont vous trouverez les liens sous nos noms, en tête de cet article). Nous souhaitons plutôt mettre en lumière divers sophismes et faux procès que nous avons souvent remarqués dans des réflexions sur nos travaux.

    Traduction : #Ana_MINSKI pour #Tradfem
    Version originale : http://medium.com/@kathleenstock/doing-better-in-arguments-about-sex-and-gender-3bec3fc4bdb6
    #philosophie_féministe #transgenrisme #identité_de_genre #non-mixité_féministe

  • Allocution de la philosophe #Kathleen_Stock à Brighton
    https://tradfem.wordpress.com/2018/07/23/allocution-de-la-philosophe-kathleen-stock-a-brighton

    La philosophe britannique Kathleen Stock s’est adressée il y a quelques jours à un auditoire réuni à Brighton par l’organisation féministe A Woman’s Place UK pour discuter des droits des femmes et des transfemmes. Elle nous a accordé la permission de traduire et afficher ses propos, qualifiés d’inacceptables par un lobby qui a cherché à empêcher par des pressions et du piquetage la tenue de cette conférence. Jugez-en, et veuillez diffuser ce texte dans votre réseau si vous en aimez la qualité.
    On trouvera plus bas une entrevue de Mme Stock accordée à un journal local.

    Bonjour à toutes et à tous.

    Je suis universitaire à l’Université du Sussex, au département de philosophie.

    L’un de nos domaines est celui de la philosophie politique, le fait de discuter de ce qui est juste ou injuste dans les conventions sociales et politiques, y compris les lois. Avoir des opinions, mais aussi soutenir ces opinions avec des arguments rationnels.

    Au cours des derniers mois, j’ai décidé de faire un peu de philosophie politique publique. J’ai commencé à écrire sur les problèmes que posent des changements proposés à la Loi sur la reconnaissance de l’identité sexuelle, et sur leur interaction avec la Loi sur les égalités.

    J’ai affiché une série d’essais sur la plate-forme Medium, qui se trouve facilement en cherchant mon nom et le mot « Medium », ou en cliquant sur le tweet épinglé en haut de mon fil Twitter. J’ai aussi écrit un certain nombre de textes pour le journal The Economist, qui sont aussi épinglés sur mes pages Internet.

    J’énonce clairement dans mes écrits que j’appuie entièrement les droits des personnes trans à vivre sans subir de violence, de discrimination ou de haine.

    Je tiens également à faire la distinction entre les transactivistes et les personnes transgenres.

    Par « transactivistes », je désigne des organisations comme Stonewall, Gendered Intelligence, etc., qui sont socialement très visibles, politiquement puissantes et ont beaucoup d’argent. Elles ont un message politique central, assez simpliste. Elles promeuvent agressivement le mantra « les transfemmes sont des femmes », qui signifie apparemment pour elles « littéralement des femmes, dans tous les sens possibles », et elles sont partisanes du critère d’auto-identification. Il est important de noter que ce ne sont pas toutes les personnes trans qui sont d’accord avec ces organisations ou considèrent qu’elles parlent en leur nom.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://medium.com/@kathleenstock/notes-for-my-talk-to-a-womans-place-uk-brighton-17th-july-2018-f1b607414119 et https://medium.com/@kathleenstock/full-text-of-interview-with-brighton-argus-45a23acfe92e

    #transfemme #genre #allocution #discrimination #débat #philosophie

  • #Kathleen_Stock : Ce que je crois (et ne crois pas) à propos du sexe et du genre
    https://tradfem.wordpress.com/2018/07/22/ce-que-je-crois-et-ne-crois-pas-a-propos-du-sexe-et-du-genre

    On me demande aussi, plus généralement, ce que veut dire être une femme selon moi. Je suis assez certaine que ce n’est pas un sentiment subjectif, ou un ensemble de préférences et de comportements « féminisés ». Je n’ai pas particulièrement l’impression d’être une femme, et la plupart de mes préférences et de mes comportements ne sont absolument pas féminisés. Je suis néanmoins une femme. Pour le reste, j’y réfléchis encore. Je regrette beaucoup le caractère restreint des choix offerts par la littérature savante. Les philosophes qui, dans d’autres contextes, sont très créatifs dans leur théorisation de questions ontologiques tendent dans ce domaine à énoncer dogmatiquement des mantras plutôt simplistes, sans doute en partie par crainte des critiques. (De fait, il n’est pas clair que tout autre type d’assertion serait publiée.)

    Voici une liste de choses dont je suis par contre plus certaine. Je crois que les échanges d’ordre philosophique et éthique perdent au change si on en omet des enjeux comme ceux-ci. Les propos qui suivent ne s’adressent donc pas aux personnes déjà engagées dans le débat : celles qui adoptent la position critique du genre, ou celles qui sont « pro-trans » (ce qui est déjà une fausse dichotomie, au moins sur le plan théorique). Contrairement à nous, ces personnes réfléchissent déjà à tout cela. Ces phrases s’adressent plutôt à mes collègues philosophes, dans une tentative de souligner certains éléments qui semblent évidemment pertinents à tout point de vue adopté sur l’identité sexuelle ou les questions appliquées connexes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://medium.com/@kathleenstock/what-i-believe-about-sex-and-gender-and-what-i-dont-15da1cba88c6

    _Kathleen Stock enseigne la philosophie à l’Université du Sussex. Ses essais brisent un silence qu’elle déplore au sein de cette communauté concernant les enjeux associés aux revendications transgenristes. Elle subit présentement une cabale du lobby trans : piquetage de ses cours, diffamations diverses, revendication qu’elle soit congédiée, etc. On peut lire d’autres textes (ici et en cours de traduction) détaillant sa position sur le site medium.com/@kathleenstock et s’abonner à son fil Twitter : https://twitter.com/Docstockk._

    #transfemme #philosophie #LGBT #misogynie

    • #femmes
      Comment avoir du recul en toutes choses.

      [...] le vice n’a point pour mère la science,
      Et la vertu n’est pas fille de l’ignorance.

      Théodore Agrippa d’Aubigné (Baudelaire a placé cette citation en exergue des Fleurs du Mal)

  • #Kathleen_STOCK : Les philosophes universitaires face à la loi sur la reconnaissance de l’identité sexuelle (UK Gender Recognition Act)
    https://tradfem.wordpress.com/2018/07/17/les-philosophes-universitaires-face-a-la-loi-sur-la-reconnaissanc

    Il se passe un phénomène particulier dans le monde universitaire de la philosophie. Hors des murs de l’université a lieu une discussion immense et passionnée sur le conflit apparent entre les droits et les intérêts des femmes non-transfemmes et les droits et intérêts des transfemmes. Et pourtant la quasi-totalité des philosophes universitaires – y compris, étonnamment, les philosophes féministes – reste à l’écart de ce débat.

    Ce conflit est particulièrement aigu en ce moment au Royaume-Uni, où les deux principaux partis politiques soutiennent actuellement l’apport d’amendements à la Loi sur la reconnaissance de l’identité sexuelle (Gender Recognition Act), afin de faciliter le fait de « s’autodéclarer » juridiquement comme étant d’un sexe ou d’un autre, sans recours à quelque expertise de nature psychologique ou médicale. Il semble probable que cet acte d’autocertification sera tout ce qui sera nécessaire pour « devenir » légalement une femme ou un homme ; on ne jugera plus pertinents l’apport de changements au style de vie, à la tenue ou à la physionomie, ou le fait d’avoir vécu ou non « en tant que femme » durant une période donnée.

    Vu le niveau élevé de controverse entourant la terminologie dans ce domaine, nous allons, aux seules fins du présent texte, raccourcir l’expression « femmes non-transfemmes » à l’acronyme « FNT » et celle de « transfemmes » à l’acronyme « TF ».

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://medium.com/@kathleenstock/academic-philosophy-and-the-uk-gender-recognition-act-6179b315b9dd

    Kathleen Stock enseigne la philosophie à l’Université du Sussex. Ses essais brisent un silence qu’elle déplore au sein de cette communauté concernant les enjeux associés aux revendications transgenristes. Elle subit présentement une cabale du lobby trans : piquetage de ses cours, diffamations diverses, revendication qu’elle soit congédiée, etc. On peut lire d’autres textes (bientôt traduits) détaillant sa position sur le site medium.com/@kathleenstock et s’abonner à son fil Twitter : https://twitter.com/Docstockk

    #trans #critique_du_genre #Royaume-uni #féminisme #médias_sociaux