• Vague de grèves de salariés frustrés et épuisés aux États-Unis Radio Canada -
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1832259/economie-entreprises-travail-syndicats-striketober

    Ouvriers, infirmiers... Des dizaines de milliers de salariés américains, fatigués par de longues heures de travail pendant la pandémie et frustrés face aux profits de leurs employeurs, ont engagé des mouvements de grève cet automne.

    Quelque 31 000 employés du groupe de santé Kaiser Permanente dans l’ouest des États-Unis menacent aussi de cesser, sous peu, le travail.


    Depuis jeudi dernier, 10 000 salariés du constructeur américain de tracteurs John Deere sont en grève. Plusieurs milliers de travailleurs ont engagé des mouvements de grève cet automne aux États-Unis. Photo : Getty Images / Scott Olson

    Depuis jeudi, 10 000 salariés du constructeur de tracteurs John Deere sont, eux, déjà en grève ; 1400 chez le fabricant de céréales Kellogg’s depuis le 5 octobre, et plus de 2000 employés de l’hôpital Mercy à Buffalo depuis le 1er octobre.

    À Hollywood, une grève des équipes de tournage qui menaçait de paralyser à partir de lundi l’industrie du cinéma américain a été évitée de justesse ce week-end, avec la conclusion d’un accord sur les conditions de travail de ces employés techniques.

    Le mot Striketober, contraction de “strike” (grève) et “october” (octobre), est apparu sur les réseaux sociaux. La vedette de l’aile gauche du Parti démocrate, Alexandria Ocasio-Cortez, l’a même mis en avant jeudi sur Twitter.

    Pendant la pandémie, pour compenser les nombreux absents, “on a sacrifié du temps avec nos familles, on a manqué les matchs des enfants, des dîners, pour s’assurer que les boîtes de céréales soient dans les magasins”, raconte Dan Osborn, mécanicien chez Kellogg’s depuis 18 ans.

    Et c’est comme ça qu’on nous récompense ? En nous demandant de faire des concessions, alors même que le PDG et les grands chefs s’accordent des augmentations ?
    Une citation de :Dan Osborn, mécanicien chez Kellogg’s

    Ce président de la section locale du syndicat BCTGM se sent floué. “On ne demande pas d’augmentations de salaire”, remarque-t-il.

    Et les employés ne rechignent pas aux longues heures. Mais ils s’opposent à la généralisation d’une catégorie d’employés n’ayant pas accès aux mêmes avantages et à la suppression de l’ajustement automatique des salaires au coût de la vie, un point important au moment où l’inflation est forte.

    La grève “durera le temps qu’il faudra, il suffit de tenir un jour de plus que l’entreprise”, dit-il.


    Environ 1400 employés du fabricant de céréales Kellogg’s sont en grève depuis le 5 octobre. Photo : Associated Press / Alyssa Keown

    Les grévistes “revendiquent en majorité une amélioration des conditions de travail”, remarque Kate Bronfenbrenner, spécialiste des mouvements syndicaux à l’Université Cornell.

    Les organisations font plus de profits que jamais et demandent aux salariés de travailler plus que jamais, parfois en risquant leur vie avec la COVID-19.
    Une citation de :Kate Bronfenbrenner, spécialiste des mouvements syndicaux à l’Université Cornell _

    Mais face à des employeurs refusant les compromis, les salariés “sont moins enclins à accepter des conventions collectives ne répondant pas à leurs besoins”, remarque-t-elle.

    Un mouvement de grèves en hausse
    Il est difficile de connaître le nombre exact de grèves, le gouvernement américain ne recensant que celles impliquant plus de 1000 salariés. Mais la tendance est clairement à la hausse depuis le mouvement des enseignants en Virginie-Occidentale en 2018, affirme Josh Murray, professeur de sociologie à l’Université Vanderbilt.

    Déçus par la convention négociée par leur syndicat, les enseignants avaient décidé de se mettre en grève, obtenant satisfaction. Il y a eu ensuite un phénomène de contagion.

    Plus il y a de grèves qui parviennent à leurs fins, plus il y en a qui démarrent, car les gens commencent à vraiment croire qu’ils peuvent gagner et sont prêts à risquer leur salaire ou leur emploi.
    Une citation de :Josh Murray, professeur de sociologie à l’Université Vanderbilt

    La grève chez Kellogg’s succède ainsi à celle en juillet de 600 salariés dans le Kansas d’une usine de gâteaux apéritifs Frito-Lay, filiale de PepsiCo. Ils avaient cessé le travail pendant 19 jours pour obtenir, entre autres, la garantie d’un jour de congé par semaine et des augmentations.

    Le millier de grévistes des grignotines Nabisco (filiale du géant Mondelez) ont, eux, obtenu des concessions en septembre après cinq semaines de conflit.

    Autre source de motivation, “pendant la pandémie, ces travailleurs ont pris conscience qu’ils étaient essentiels, que l’économie ne pouvait pas fonctionner sans eux”, remarque M. Murray.

    Les syndicats ont aussi profité ces dernières années de la montée de divers mouvements sociaux avec qui ils ont su s’associer, comme le syndicat des métiers de l’hôtellerie en Arizona, Unite Here, avec les organisations de migrants.
    Il y aura forcément un effet de balancier, les entreprises ne vont pas laisser les coûts salariaux augmenter trop.
    Une citation de :Josh Murray, professeur de sociologie à l’Université Vanderbilt

    Mais, en attendant, “les économistes et les sociologues ont démontré que plus le marché du travail est tendu [comme c’est le cas actuellement aux États-Unis, NDLR], plus les travailleurs ont du pouvoir, plus la probabilité de grèves est élevée”.

    #USA #grèves #salariés #salariées #pandémie #profits #Ouvriers #Ouvrières #infirmières #infirmiers #john_deere #kellogg's #hollywood #strike #pepsico #pepsi #Mondelez

  • Albania, Kosovo say ready to temporarily house Afghan refugees

    Albania and Kosovohave accepted a U.S. request to temporarily take in Afghan refugees seeking visas to enter the United States, the country two countries said on Sunday.

    In Tirana, Prime Minister Edi Rama Rama said U.S. President Joe Biden’s administration had asked fellow NATO member Albania to assess whether it could serve as a transit country for a number of Afghan refugees whose final destination is the United States.

    “We will not say ’No’, not just because our great allies ask us to, but because we are Albania,” Rama said on Facebook.

    Sources had told Reuters that Biden’s administration had held discussions with such countries as Kosovo and Albania about protecting U.S.-affiliated Afghans from Taliban reprisals until they completed the process of approval of their U.S. visas.

    In Kosovo, President Vjosa Osmani said the government had been in contact with the U.S. authorities about housing Afghan refugees since mid-July.

    “Without any hesitation and ... conditioning I gave my consent to that humanitarian operation,” Osmani said on her Facebook account.

    Osmani said Afghan refugees would be vetted by the U.S. security authorities, and added they would stay in Kosovo until their documentation for U.S. immigration visas was arranged.

    Hundreds of U.S. troops are still stationed in Kosovo as peacekeepers more than two decades after the 1998-99 war with the then-Yugoslav security forces.

    https://www.reuters.com/world/albania-ready-temporarily-house-afghan-refugees-pm-rama-says-2021-08-15

    #Albanie #Kosovo #réfugiés_afghans #anti-chambre #asile #migrations #réfugiés #réinstallation #dans_l'attente_d'un_visa (qui probablement n’arrivera pas?) #externalisation #USA #Etats-Unis #transit

    ping @isskein @karine4

    • Prime Minister Rama Confirms Albania Will Accept Afghan Refugees

      Albanian Prime Minister Edi Rama announced that Albania will accept Afghan refugees fleeing Taliban rule.

      Rama made the announcement this morning, confirming reports that the American government had asked Albania to host Afghan refugees waiting for their US visas.

      He expects Albania to become a transition destination, as Afghan refugees wait to settle in the US.

      He also said that he didn’t know if Kosovo’s government had been asked to do the same. Nevertheless, he expressed his hopes that if approached, Kosovo would also accept the US’s request.

      In his post, Rama mentioned that Albania had already agreed to host several hundreds high risk refugees, such as intellectual figures and women, at the request of various institutions. Rama did not name the institutions in question.

      Earlier this week, Reuters wrote that the US government had been conducting secret talks with Kosovo and Albania to temporarily house Afghan refugees who had worked for the US government.

      https://exit.al/en/2021/08/15/prime-minister-rama-confirms-albania-will-accept-afghan-refugees

    • HEBRENJTË, AFGANËT, SHQIPËRIA

      Nuk e ka shqiptaria një histori më të lavdishme për botën, se sa marrja në mbrojtje e hebrenjve gjatë Luftës së Dytë Botërore. Askush s’ua kërkoi gjyshërve tanë ta rrezikonin jetën e tyre për të shpëtuar hebrenjtë, siç pakkush bëri në Europën e përpirë nga flama naziste. Ata e bënë. Pa dallim krahine e feje. Disa syresh e paguan me jetën e tyre, po asnjë hebre për be nuk e dorëzuan tek nazistët. Falë nderit të tyre shqiptar, Shqipëria u bë vendi i vetëm i Europës që pati më shumë hebrenj pas Luftës së Dytë se sa para nisjes së saj.
      Përpara disa vitesh, ne strehuam në Shqipëri mbi dymijë njerëz që përndiqen nga regjimi i ajatollahëve të Iranit. U shpëtuam jetën, duke i tërhequr nga i quajturi, Camp Liberty, në Irak, ku sulmoheshin prej shërbimit sekret iranian e thereshin të gjallë. Dhe e vërteta, ndryshe nga ç’jashtënxorri çisterna e mexhelisit të korruptuar mediatik të Tiranës, është se askush nuk na e vuri litarin në fyt, përkundrazi.
      Qeveria e mëparshme kishte marrë mbi njëqind syresh prej tyre, me kërkesë të qeverisë amerikane dhe nder i kishte bërë vetes e këtij vendi. Më pas ne morëm afro treqind të tjerë. Mirëpo përtej moralit në vetvete të kësaj fabule njerëzore, ca shqipo mendjefikur e harrojnë se ne jemi kahera aleatë të Shteteve të Bashkuara, jo vetëm kur na duhen për hallet tona, siç na u deshën bombat e tyre për t’u mbrojtur nga spastrimi etnik i Sllobodan Millosheviçit ; siç na u desh zëri i tyre i superfuqishëm për ta hapur rrugën e pavarësisë së Kosovës apo për ta anëtarësuar Shqipërinë në NATO ; siç na duhet gjithnjë mbështetja e tyre për të forcuar pozitat tona kombëtare e shtetërore, po edhe kur ne u duhemi atyre ndonjëherë, jo për t’i shpëtuar ata siç ata na kanë shpëtuar ne në kthesa historike, por për t’u gjendur në krah të tyre kur edhe ata, ja që ndodh, kanë nevojë për diçka të vogël prej nesh.
      Por ata qindra iranianë të ardhur me kërkesë të aleatëve amerikanë, u bënë mbi dymijë jo me insistimin amerikan, po me kërkesën tonë drejtuar miqve tanë të mëdhenj ! Po po, e lexuat tamam, pjesën e madhe të iranianëve në rrezik për jetën të mbetur në mëshirë të fatit e kërkuam ne, pas një masakre të llahtarshme atje në Camp Liberty, ku u vranë me dhjetra, mes të cilëve plot gra e fëmijë.
      Dhe për ta mbyllur këtë pjesë, pyetja ime është : Çfarë problemi u kanë krijuar sharësve e mallkuesve pa din e as iman të rrjeteve sociale, ata njerëz të shkretë, që rrinë mbyllur dhe jetojnë me hallin e tyre e me paratë e tyre, në zonën e banuar të ndërtuar po me fondet e tyre diku në periferi të Tiranës ?
      Zero probleme.
      Tani le të vijmë tek lajmi i parmbrëmshëm se Amerika kërkon të sjellë përkohësisht në Shqipëri e në Kosovë, afganë të shkretë që vetëm pse u rreshtuan me NATO-n e ndihmuan ushtarët tanë në misionin e tyre paqeruajtës, rrezikojnë të theren si kafshë nga talebanët. Menjëherë pas daljes së lajmit, qysh dje në mëngjes, ka nisur të hidhet përpjetë llumi njerëzor i rrjeteve sociale, me sharjet e mallkimet e shqipes së vet bazike me 100 fjalë - edhe ato të shkruara për ibret - me të cilat mbron me zjarrin e padijes detin nga greku, dheun nga serbi, ajrin nga armiku imagjinar i radhës, duke shpërfaqur krejt egërsinë e injorancës, në emër të një kinse patriotizmi mu si ai i talebanëve, të cilët tjetrin, të ndryshmin e këdo mendon si ai, e konsiderojnë një armik që duhet asgjësuar, sakatuar e poshtëruar, vetëm pse as nuk është i verbër si ata, as nuk friket nga helmi i kafshimit të tyre.
      Nuk e di nëse amerikanët i kanë kërkuar edhe Kosovës të strehojë afganët që u ekspozuan si miq dhe mbështetës të ushtrive aleate ; uroj që në rast se po, qeveria e Kosovës të përgjigjet pozitivisht, për nderin e saj e të Kosovës sigurisht. Por bëj me dije se në Samitin e NATO-s isha unë që e ngrita këtë shqetësim, për jetët e bashkëpunëtorëve afganë të Aleancës pas tërheqjes së saj nga Afganistani. Madje iu referova si shembull eksperiencës tragjike të kundërshtarëve të regjimit komunist në vendin tonë, që vrau, burgosi, torturoi, shkatërroi çdo armik të brendshëm pasi triumfoi mbi armiqtë e jashtëm dhe mbylli totalisht Shqipërinë, siç do të bëjnë së shpejti tanimë, talebanët me Afganistanin.
      Thashë në samit se pas tërheqjes së ushtrive të saj, bashkësia e qytetërimit demokratik të NATO-s nuk mund t’i lerë në mëshirën e barbarëve triumfatorë, njerëzit e ekspozuar si mbështetës të afërt të misioneve paqeruajtëse atje. Dhe nënvizova me gojën plot, se Shqipëria ishte e gatshme të merrte pjesën e saj të barrës, të cilën të gjitha vendet e NATO-s duhet ta ndajnë mes tyre. Kjo është bindja ime, jo vetëm si njeri i një populli që ka shpëtuar hebrenjtë nga nazistët e shekullit të XX, po edhe si kryeministër i një vendi që i njeh mirë të dyja anët e medaljes, qoftë kur të lënë vetëm në duart e një regjimi xhelatësh në atdheun tënd, qoftë kur kërkon një jetë të re si i huaj në vendet e të tjerëve.
      Eshtë e vërtetë po, se ditët e fundit qeveria amerikane i ka kërkuar Shqipërisë të vlerësojë nëse mund të shërbejë si një vend tranzit, për një numër të caktuar emigrantësh politikë afganë, të cilët destinacion fundor kanë Shtetet e Bashkuara. Dhe padiskutim që ne nuk do të themi jo, e jo thjesht pse na e kërkojnë aleatët tanë të mëdhenj, po sepse ne jemi Shqipëria ! Shqipëria është shtëpia e shqiptarit që as me Kanun, as me Zakon, e as me Moral po të doni, nuk ua përplas derën në fytyrë të panjohurve që trokasin për mbrojtje. Ne nuk jemi të pasur, por s’jemi as pa kujtesë, as pa zakone, as pa moral dhe është në nderin tonë t’u gjendemi të tjerëve, siç të tjerë na janë gjendur ne, po sidomos të mos u kthejmë kurrizin hallexhinjve të huaj, siç shpesh na e kthyen ne dikur, kur ishim të huaj hallexhinj. Kjo është arsyeja morale pse ende pa ardhur kërkesa e qeverisë amerikane, ne kemi mikpritur dy kërkesa prej dy institucionesh shoqërore shumë të respektueshme përtej oqeanit, për të vlerësuar strehimin e përkohshëm në Shqipëri të disa qindra personave, nga rrethet intelektuale dhe të grave aktiviste afgane, të cilët janë nga të parët në listat e ekzekutimeve të barbarëve të Afganistanit.
      Kujt nuk është dakord me gjithë sa thashë për këtë lajm, i them me keqardhje se kjo nuk e ndryshon qëndrimin tim e të shumicës qeverisëse në emër të Shqipërisë. Shqipëria nuk është e salltanetit të atyre që hidhen për të në flakën e ndezur nga egërsia dhe padija e kinse patriotizmit, por është e amanetit shekullor të mikpritjes së të panjohurve në rrezik🇦🇱

      https://www.facebook.com/edirama.al/posts/10158954065891523

    • L’Albanie et le Kosovo vont accueillir « plusieurs milliers » de réfugiés d’Afghanistan

      L’Albanie et le Kosovo ont confirmé mener des négociations secrètes avec les États-Unis pour accueillir « plusieurs milliers » de ressortissants d’Afghanistan qui ont collaboré avec les forces américaines, le temps que soit examinée leur demande d’asile.

      (Avec Radio Slobodna Evropa et Top Chanel TV) - Le gouvernement du Kosovo a confirmé qu’il travaillait « depuis la mi-juillet » avec les autorités américaines pour élaborer un plan permettant d’accueillir des Afghans qui ont collaboré avec les États-Unis. Luan Dalipi, chef de cabinet du Premier ministre Albin Kurti, a confirmé à Radio Free Europe (RFE) que les pourparlers « se concluaient positivement ». « Il faut régler beaucoup de questions logistiques, techniques, sécuritaires et sociales. Nous agissons avec prudence. Les États-Unis sont notre allié et partenaire stratégique. »

      La Présidente du Kosovo, Vjosa Osmani, a également confirmé qu’elle avait été contactée par l’ambassadeur américain à Pristina, Philip Kosnett, qui lui a fait part de la demande du Président Joe Biden que le Kosovo puisse accueillir temporairement des civils afghans. Elle a expliqué que le Kosovo avait accepté cette « sans aucune hésitation et sans aucune condition ». « Les ressortissants afghans devront passer par un processus d’évaluation sécuritaire, ils ne resteront que temporairement au Kosovo, jusqu’à ce que leurs documents d’immigration aux États-Unis soient établis », a précisé Vjosa Osmani.

      Le 13 août, l’agence Reuters avait annoncé que le gouvernement américain menait des négociations secrètes avec l’Albanie et le Kosovo pour trouver un hébergement temporaire pour des Afghans qui ont coopéré avec les forces américaines en Afghanistan. Les sources de Reuters assurent que les États-Unis offriraient au Kosovo des avantages économiques et politiques en contrepartie de l’accueil de plusieurs milliers d’Afghans. Cependant, des diplomates américains auraient exprimé des inquiétudes quant aux capacités du Kosovo à mener à bien cette mission.
      Le précédent des Moudjahidines du peuple en Albanie

      Alors que les talibans sont rapidement en train de reprendre le contrôle de tout l’Afghanistan, de nombreux Afghans qui ont coopéré avec les forces internationales craignent des représailles. Le département d’État américain a annoncé un programme qui permettra à des milliers d’Afghans de s’installer aux États-Unis en tant que réfugiés. Cependant, ils doivent d’abord être placés dans un pays tiers, où ils séjourneront pendant « douze à quatorze mois », le temps de l’analyse de leur demande de visa américain.

      Le Premier ministre d’Albanie Edi Rama a également confirmé dimanche 15 août qu’elle avait répondu positivement à la demande des États-Unis, et que son pays allait accueillir « quelques centaines » de réfugiés afghans. L’Albanie accueille déjà plusieurs milliers de moudjahidines du peuple d’Iran, évacués depuis leurs bases situées en Irak. Ils sont arrivés en Albanie en 2013 et 2014. Le camp d’Ashraf-3, situé près de Durrës, accueille plus de 3000 membres de l’organisation.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Albanie-Kosovo-vont-accueillir-refugies-d-afghanistan

    • Balkan Countries Offer Refuge to Afghans After Taliban Takeover

      After Taliban forces swept to power in Afghanistan, governments in Albania, Kosovo and North Macedonia have accepted a US request to offer temporary refuge to some political refugees who are fleeing the country in fear of retaliation.

      Albania, Kosovo and North Macedonia have expressed readiness to temporarily host an undefined number of Afghans fleeing their country after Taliban forces seized control over the weekend as the United States pulled out.

      “It is true that in recent days, US government has asked Albania to assess if we could serve as a transit country for a certain number of Afghan political migrants, which have US as the final destination. And undoubtedly we will not say no, not only because our allies are asking this, but because we are Albania,” Albanian Prime Minister Edi Rama said in a statement on Facebook on Sunday.

      The final destination for the refugees, who fear retaliation from the Taliban because they cooperated with NATO forces in Afghanistan, is the US. Their number is so far unknown.

      Kosovo President Vjosa Osmani also confirmed that her country agreed to the request to give temporary safe haven refugees “without any hesitation”.

      “Kosovo respects the international right and obligation to not close the door to refugees,” Osmani said.

      The Kosovo government said that discussions with the US government over hosting the refugees started in mid-July.

      Luan Dalipi, chief of staff of Kosovo’s Prime Minister Albin Kurti, told BIRN that since then, the government has been in “constant communication and cooperation” with the US authorities.

      “There are many logistical, technical, security and social issues we are carefully addressing. The US is our main ally and our strategic partner,” Dalipi said.

      North Macedonia’s Prime Minister Zoran Zaev told media on Sunday that his country will accept civilians from Afghanistan who need evacuation and that they will be allowed to stay in the country until a more permanent solution is found for them.

      “With the aim of saving the lives of the local population [in Afghanistan], we have informed the US that we are ready to accept civilians from Afghanistan who over the past 20 years have been working for peace in that country, who were the local support for the allied NATO troops, including our forces, including activists from the humanitarian and human rights organisations,” Zaev said.

      He said that North Macedonia could accommodate the refugees in hotels and resorts, and that the financial cost for this accommodation, until a more permanent solution is found, will be covered by the US.

      “We are a country of solidarity. Our people and our society have always given support and help, the same way we have been receiving help during major catastrophes,” Zaev said.

      Washington wants to evacuate thousands of people from Afghanistan and has been seeking other countries to host them temporarily while their papers for entering the US are finalised.

      Adrian Shtuni, a Washington-based foreign policy and security specialist, told BIRN that Tirana and Pristina’s move to shelter Afghans was “as much a sign of moral leadership and humanitarian compassion as it is a confirmation that Albanians are reliable partners of the United States”.

      “The main concerns associated with refugee relocations are often related to potential security risks and financial costs. From a security perspective, there’s no reason to believe the contingent of Afghan refugees would present a risk. These are interpreters and contractors (as well as family members) employed by the US Military, waiting to be issued Special Immigration Visas by the US State Department. They are not former fighters or militants,” Shtuni said.

      Adrian Shtuni said that both Albania and Kosovo will not be burdened by hosting the Afghans because “the refugee contingent will be a few hundred people and nor Albania neither Kosovo are intended as their final destination the financial costs will be contained”.

      The chairman of the US Senate Foreign Relations Committee, Bob Menendez, welcomed Albania’s decision to give temporary safe haven to the Afghans.

      “The people of Albania are once again showing the world what ‘BESA’ [‘word of honour’ in Albanian] means. You have our respect and thanks,” Menendez wrote on Twitter on Sunday.

      https://balkaninsight.com/2021/08/16/balkan-countries-offer-refuge-to-afghans-after-taliban-takeover

      #Macédoine_du_Nord

    • Les premiers Afghans exfiltrés par les États-Unis sont arrivés en Albanie et au Kosovo

      Un premier groupe de 111 réfugiés afghans exfiltrés par les États-Unis est arrivé dimanche soir au Kosovo. Un autre groupe de 121 réfugiés était arrivé vendredi matin en Albanie. Ils doivent séjourner temporairement dans ces pays jusqu’à ce qu’ils obtiennent leur visa américain.

      (#paywall)

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Les-premiers-Afghans-exfiltres-par-les-Etats-Unis-arrivent-en-Alb

    • Quand l’Afghanistan était une manne financière pour les Kosovars

      Les États-Unis ont demandé au Kosovo d’abriter des Afghans devant quitter leur pays pour des raisons de sécurité. Pristina a aussitôt accepté. Les Kosovars connaissent en effet bien l’Afghanistan : depuis 2001, des milliers d’entre eux ont travaillé pour des #contractants américains dans la reconstruction du pays.

      Traduit par Belgzim Kamberi (article original : https://www.koha.net/veshtrime/284704/kur-afganistani-ishte-parajse-financiare-per-kosovaret). Depuis la prise du pouvoir par les talibans en Afghanistan, le Kosovo est l’un des rares pays à qui les États-Unis ont demandé d’abriter un certain nombre d’Afghans devant quitter le pays pour des raisons de sécurité. Pristina a accepté. Même si l’on ne sait pas encore combien de personne cela représente, la nouvelle semble avoir été bien accueillie par l’opinion publique.

      Cela n’est pas une surprise. Depuis 2001, les Kosovars ont développé des liens avec l’Afghanistan. Ils sont notamment des milliers à avoir travaillé à la reconstruction du pays, recevant pendant des années des salaires de différents contractants américains. Selon un rapport de l’Institut GAP publié en novembre 2011, 7000 à 8000 Kosovars ont été engagés entre 2001 et 2011 sur différents chantiers en tant que chauffeurs, mécaniciens, ou occupaient d’autres emplois physiques...

      Les Kosovars ont été principalement engagés par les entreprises américaines #Fluor_Group, #Dyncorp_International et #Kellogg_Brown & Root, les même qui étaient chargées de la construction de la #base_militaire américaine #Bondsteel, près de #Ferizaj, au Kosovo. Cette base employait entre 2000 et 2500 Kosovars au début des années 2000. Il n’est donc pas étonnant que ces contractants aient fait appel aux services des Kosovars pour leurs missions en Afghanistan.

      Des millions d’euros pour l’#économie kosovare

      En Afghanistan, le salaire de base annuel pour les ressortissants des pays en développement, dont font partie les pays des Balkans, se situait en effet entre 14 800 et 29 700 dollars. Pour l’économie kosovare, cela a représenté 50 à 55 millions d’euros de rentrées annuelles, soit plus d’un demi-milliard d’euros sur la période 2001-2011. La plus grande partie des #travailleurs_kosovars en Afghanistan provenait de la région de Ferizaj (56%), de Pristina (21%) et Gjilan (19%).

      Les revenus depuis l’Afghanistan n’étaient pas considérés comme des rémittences (les fonds envoyés au pays par les émigrés) par la Banque centrale du Kosovo. Mais si on les compare avec les rémittences envoyées d’autres pays, l’Afghanistan se rangeait tout de suite après l’Allemagne et la Suisse.

      Le travail là-bas n’était pourtant pas sans danger. De 2001 à 2011, 78 595 travailleurs employés par des contractants américains ont été blessés sur leur lieu de travail et 2871 y ont perdu la vie. Les Kosovars n’ont pas été épargnés. En octobre 2004, Shqipe Hebibi, qui travaillait pour le bureau des Nations-Unies en Afghanistan, a été kidnappée, avant d’être libérée un mois plus tard. En octobre 2011, une employée originaire de Ferizaj a perdu la vie. On ne connaît pas le nombre de travailleurs kosovars blessés en Afghanistan ces dernières années. Selon les informations de Pristina, seuls trois Kosovars étaient présents en Afghanistan quand le pays est tombé aux mains des talibans. Deux d’entre aux auraient réussi de sortir du pays.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Quand-l-Afghanistan-etait-un-paradis-financier-pour-les-kosovares

    • Afghanistan : les témoignages des premiers évacués transférés en Albanie

      Ils sont arrivés à Tirana dans la nuit de vendredi à samedi. Les premiers 121 réfugiés afghans ont été provisoirement installés dans les bâtiments de la Cité universitaire. En quittant Kaboul, ils ne savaient pas qu’ils partaient pour l’Albanie...

      Témoignages.

      Je travaillais pour le ministère de l’Agriculture dans le cadre d’un projet financé par USAID. J’étais responsable de la communication. J’ai un master de la Khazak American Free University et plus de treize ans d’expérience, mais je ne sais pas si mon diplôme sera encore reconnu quelque part. J’avais un bon travail, un bon salaire, tout se passait bien. Maintenant, je ne sais pas si je vais devoir travailler comme serveur quelque part, ou bien comme chauffeur Uber. Ma vie a été bouleversée », raconte Ahmad [Tous les noms ont été modifiés, NDLR], l’un de ces premiers réfugiés afghans arrivés en Albanie. « J’avais encore de l’espoir. Je pense que la jeunesse avait le devoir d’aider l’Afghanistan à se développer, mais nous n’avions plus d’autre choix que de partir ». La fuite n’a pourtant pas été facile. Ahmad et sa famille, comme beaucoup d’autres, ont dû attendre des heures, voire des jours, pour pénétrer dans l’aéroport de Kaboul, où des milliers de personnes se pressaient pour s’échapper.

      39 de ces premiers Afghans venus en Albanie sont d’anciens employés du ministère de l’Agriculture, qui travaillaient sur un projet américain mené en partenariat avec l’Université du Michigan. Leur évacuation a été bien organisée. « Il était difficile d’embarquer à bord d’un avion même avec un visa valide », raconte toutefois Ali, la quarantaine. « Mais nos amis et nos collègues américains nous ont aidés. Une fois dans l’avion, la vie semblait à nouveau simple. »

      Avant de partir, ils ne savaient pas qu’ils allaient venir en Albanie. La destination leur a été communiquée deux ou trois heures avant le décollage. De toute façon, leur but était de monter dans un avion, quelle qu’en soit la destination. « Quand je suis parti, ma dignité ne comptait plus. À l’aéroport, nous dormions au milieu des poubelles. Cela n’aurait pas dû se passer comme cela, nous sommes tous des êtres humains… On a des sentiments », confie Ahmad, au bord des larmes.

      Les réfugiés arrivés samedi 28 août ont été accueillis par la ministre des Affaires étrangères, Olta Xhaçka, et par l’ambassadrice des États-Unis en Albanie. De l’aéroport, ils ont été immédiatement amenés dans les bâtiments 11 et 12 de la Cité universitaire de Tirana. C’est là qu’ils seront logés jusqu’à nouvel ordre.

      “Parmi les choses déconseillée : parler aux journalistes. Et la recommandation ne valait pas seulement pour les Afghans.”

      « Même dans mon propre pays, je n’avais pas cette possibilité d’atterrir à l’aéroport, de monter directement dans un bus et de m’en aller », explique Ali. L’enregistrement des documents s’est déroulé durant la matinée de samedi. Des employés municipaux ont accompagnés les réfugiés pendant presque toute la journée, leur montrant où aller et leur donnant des indications sur ce qu’ils devaient faire. Parmi les choses déconseillée : parler aux journalistes. Et la recommandation ne valait pas seulement pour les Afghans, la direction de la Cité universitaire et la municipalité n’étant pas plus ouvertes à la communication.

      L’enregistrement à la police était plutôt simple, ne durant souvent pas plus d’une demi-heure. Les gens qui ne possédaient pas de passeport du tout, un passeport périmé ou bien juste le tazkira, la pièce d’identité afghane, ont été mis en relation avec la police. « Je n’ai pas d’informations particulières, mais si l’on croit les rumeurs qui courent parmi les évacués, les pays tiers comme l’Albanie facilitent les visites à l’ambassade afghane pour pouvoir récupérer nos passeports et recevoir le visa américain », explique Ahmad. Ses enfants n’ont pas de documents d’identité. Ahmad espère recevoir le précieux visa américain dans les vingt prochains jours. En général, les réfugiés afghans ne veulent pas rester en Albanie, mais partir pour les États-Unis ou vers d’autres pays européens.

      Obligés de ne prendre qu’un petit sac à main à leur embarquement à Kaboul, les réfugiés n’ont presque pas de vêtements de rechange et, le plus souvent, pas un sou dans les poches. En collaboration avec les États-Unis, le gouvernement albanais va aider ces personnes à satisfaire leurs besoins fondamentaux. Vers 15h, une liste de tout ce dont les réfugiés avaient besoin a été dressée. « On a rempli des formulaires, mais ils n’ont pas pris nos mesures... Je ne sais pas quel genre de vêtements ils vont m’apporter », plaisante Ahmad.

      Malgré la présence de soignants, la seule assistance médicale reçue jusqu’à présent a été le test de dépistage de la Covid-19. Les réfugiés n’ont pas encore été invités à consulter une cellule d’aide psychologique. Mal renseignés sur ce qu’il leur ait ou non permis de faire, ces derniers essaient de ne pas s’éloigner de la petite rue qui relie les bâtiments où ils sont logés au bureau de la police. Ils ne veulent pas créer de problèmes et tiennent à faire bonne impression aux Albanais. Préoccupés par le sort de la famille qu’ils ont laissée derrière eux et de la situation en Afghanistan, où ils aimeraient revenir un jour, leur but est dans l’immédiat de savoir où ils vont pouvoir s’installer pour commencer une nouvelle vie.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Afghanistan-temoignages-premiers-evacues-Albanie

    • The fact that the Afghan refugees who were evacuated by NATO and who are currently in Kosovo, have been in detention since their arrival, speaks of the fact that the human rights of refugees from Afghanistan are constantly being violated. Namely, the refugees are housed inside two camps, Camp Bechtel and Camp Lyia, and according to a spokesman for the US Embassy in Kosovo, the refugees were not allowed to move freely outside the camps to protect the safety of them and other Kosovo citizens. It should be noted that these are not the first Afghan refugees in Kosovo. Refugees who go through the so-called Balkan route also come to Kosovo and meantime have the right to move freely. What is even more worrying is the kind of limbo in which the evacuated refugees currently are. It is still unclear how visas will be granted, or what types of visas will be obtained. If the rule of restriction of movement is maintained until people are granted visas, the question arises as to how will they access services, health care, education, especially bearing in mind that the duration of this process is unknown.

      Reçu via la mailing-list Inicijativa Dobrodosli, du 24.09.2021

    • Afghan evacuees in Kosovo de facto detained

      The first group of Afghan evacuees landed in Kosovo on August 29 following a chaotic airport evacuation in the wake of the United States’ abrupt exit from Afghanistan after 20 years of war. These Afghans’ futures are unclear, as is their present situation. But one thing is clear: they aren’t being granted the right to move freely.

      In fact, it is easier for an Afghan asylum seeker who arrived in Kosovo through the difficult Balkan route to move about the country. Once in Kosovo such an asylum seeker can request asylum, with or without identification. They will be offered basic amenities, an identification card, and, notably, the freedom to move in and out of the asylum housing complex.

      But this is not the case for the approximately 1,000 Afghans brought by NATO into Kosovo as part of an international effort to offer safe haven to thousands who fear persecution after the Taliban’s takeover of Afghanistan.

      On August 16 Kosovo’s government approved a decision offering Afghan evacuees — largely U.S. visa applicants, former NATO contractors and their families — temporary protection, a form of immediate protection different from the refugee status recognized in the Law on Asylum. Persons under temporary protection enjoy clearly defined rights, such as the right to schooling, healthcare and freedom of movement.

      The government’s decision specifies that freedom of movement may be restricted if considered necessary, and that a verification process will be put in place for issues of national security.

      Since arriving, the evacuees have been housed at two camps referred to as Camp Bechtel and Camp Liya, located on the premises of the Bechtel Enka company and inside the U.S. military base Bondsteel. NATO’s international command is running Camp Bechtel and the U.S. is running Camp Liya inside Bondsteel.

      As of yet, there has been no public information provided about the living conditions of these Afghan evacuees, a contrast to other countries, including some in the region, where journalists have been granted access to speak directly to arriving refugees.

      The Ministry of Internal Affairs has declined to answer K2.0’s questions on the matter, while the minister of Internal Affairs, Xhelal Sveçla, gave few details during a recent press conference. When asked about the evacuees’ freedom of movement, Sveçla said that movement outside the camp would be organized only if necessary, noting apparent security concerns.

      Neither NATO nor the Ministry of Internal Affairs have granted media access to the Afghan evacuees’ living conditions, while the government of Kosovo has not formally asked international organizations working in this field to assist.

      The government insists that the U.S. and NATO have promised a quick operation with Kosovo only functioning as a transit country. NATO spokesperson Jason Salata said that “Camp Bechtel is a temporary lodging until they identify follow-on resettlement options.”

      A first group of 117 NATO-affiliated Afghan evacuees departed Camp Bechtel for the UK on September 16.

      Government spokesperson Perparim Kryeziu told K2.0 that Kosovo’s legal framework guarantees freedom of movement, but he noted it also foresees specific cases where restrictions are allowed.

      “At the moment, we are in the process of providing Afghan citizens with all necessary documents,” said Kryeziu. “Due to this and also taking into consideration their own safety for the moment they are free to move within their hosting facilities. However, we expect them to have the opportunity to move freely outside these facilities in the near future following the finalization of documents and other needed administrative procedures.”

      The law on asylum specifies cases in which freedom of movement can be restricted for persons under international protection. It also says that each individual must be given the right to complain about their restriction of movement, and in the case of children, it also states that detention should be only a last measure.

      A spokesperson for the U.S. Embassy in Kosovo agreed to respond to K2.0’s questions on the issue only after specifically designated “U.S.-affiliated” evacuees arrived on September 13.

      The embassy spokesperson said that “to ensure the health and safety of both Afghan guests and Kosovan hosts, the Government of Kosovo has stated that Afghans being temporarily hosted at Camp Liya must remain within the boundaries of the facility while U.S. interagency teams work to complete processing for their eventual admission to the United States or resettlement in a third country.”

      The spokesperson also said that U.S. law enforcement members arrived in Kosovo to screen and vet all U.S.-affiliated Afghan “travelers” before they are allowed into the United States.

      According to the embassy spokesperson, who referred to the Afghans as travelers, all Afghans currently hosted at Camp Liya have already transited through other third countries since leaving Afghanistan, where they received initial biometric and medical screenings.

      Who’s in charge?

      Human rights experts are having difficulty accessing knowledge about the condition of Afghan evacuees in Kosovo.

      Jelena Sesar, Amnesty International’s researcher for the Balkans and the EU, said that the lack of information about the status of the facilities or the management of the camps makes it hard to monitor any potential human rights violations.

      “Under normal circumstances, the temporary protection status would guarantee people full freedom of movement on the territory of Kosovo, food, clothes, access to health and education, and a range of other support services,” said Sesar. “This does not seem to be the case here. Afghan nationals in Bechtel-Enka and Bondsteel are not allowed to go out and media and humanitarian organizations do not seem to have access to the camps.”

      While the government of Kosovo created the legal framework for temporary protection, the outsized role of NATO and the U.S. in the management of camps and processing of Afghans makes it unclear what role, if any, the government of Kosovo has in activities occurring within its own borders.

      “If these Afghan families are to remain in Kosovo until their Special Immigrant Visas are processed, which can take a very long time for some applicants, it is essential that Kosovo’s authorities assume full responsibility for the management of the camps and ensure that the protection needs of the people there are fully met, as required by law,” Sesar said.

      “This entails full freedom of movement and access to health, education and other support, as well as access to asylum procedures in Kosovo,” she said. “If the current approach doesn’t change, these people would be subjected to an indefinite confinement and a de-facto detention, which would be contrary to Kosovo’s and international law.”

      Unanswered questions

      In early September the Associated Press, citing an anonymous U.S. government source, reported that Kosovo has agreed to take in Afghans who fail to clear initial rounds of screening and host them for up to a year, raising questions about potential reasons behind restrictions on evacuees’ freedom of movement.

      The temporary protection provided by Kosovo has a limit of one year with the possibility of extension, according to the Law on Asylum.

      The AP’s reporting shows the conditions established at other transit sites like in Germany or Italy, where the authorities are given a two week deadline to complete the verification and processing of evacuees.

      According to the government source the AP spoke to, transferring Afghans to Kosovo who do not pass the initial screening is a response to potential gaps in security that may have occurred during the chaotic evacuation from Afghanistan.

      There is a rising use of transit countries in the asylum process. Countries like the United Kingdom and Denmark proposed legislation to send asylum seekers to third countries while their applications are processed, something that human rights advocates and international organizations like the United Nations have criticized.

      The evacuations out of the Kabul airport were chaotic and deadly, leaving the world with terrible images, such as the footage of bodies plummeting from the sky after people attempted to cling to the exterior of a U.S. military plane. In the chaos of the last days of the evacuation, two suicide bombers and gunmen at the airport led to the deaths of 60 Afghans and 13 U.S. troops.

      The people who made it onto the planes in the midst of this chaos are considered the lucky ones. But many of those who were evacuated were already in the process of migrating to the U.S.

      The Afghan evacuees awaiting entry into the U.S. and other affiliated countries are largely people who had already started the Special Immigrant Visa process as well as applicants for a special U.S. refugee program. They are former contractors who worked with international governments as well as in vulnerable professions such as journalists, as well as these peoples’ families.

      Neither NATO nor the government of Kosovo have responded to K2.0’s questions submitted about the AP’s report.

      The U.S. Embassy in Kosovo published a statement saying that such reports may leave people with the “incorrect impression” that the U.S. is sending to Kosovo individuals they deem inadmissible. The statement insists, “this is not the case,” and says that American officials in Kosovo are assisting in the processing of applicants who may require additional paperwork in order to clarify “an applicant’s identity, employment history or other ties to the United States.”

      “Afghan travelers being temporarily hosted at Camp Liya are in the process of having their paperwork and eligibilities confirmed for eventual admission to the United States or resettlement to a third country,” a U.S. embassy spokesperson told K2.0. “None have been deemed inadmissible to the United States because their cases are still being processed.”

      On the matter of how long the process may take, the spokesperson said that “under the agreement with the Government of Kosovo, U.S.-affiliated Afghan travelers may shelter at Camp Liya for up to a year while their cases are being processed for eventual admission to the United States or resettlement in a third country. However, individuals may be approved for travel to the United States sooner, as soon as their processing is complete.”

      On September 10, the minister of Internal Affairs met with representatives of international organizations who could provide assistance, but the UN High Commissioner for Refugees and the International Organization for Migration have not yet received a formal request to assist in the operation.

      The IOM and UNHCR in Kosovo could only tell K2.0 that they are monitoring the situation closely. Sources from these organizations said that they have little information about the Afghan evacuees and remain on standby awaiting a request for assistance from the government.

      According to Amnesty International’s Sesar, “the inaccessibility of the camps to independent and public scrutiny raises concerns about the conditions in these facilities as well as the commitment to genuinely assist Afghans who had to flee their country.”

      The situation is no clearer for Jeff Crisp, international migration expert from the Refugee Studies Centre at Oxford University. “The rapid evacuation from Kabul has certainly left many questions unanswered,” said Crisp via email to K2.0, who offered a number of questions that can be used to hold institutions accountable.

      “How were decisions made with respect to the temporary locations to which they have been sent? What will happen to any refugees who are ‘screened out’ by the U.S., is there a risk that they could become stateless, or be sent back to Afghanistan?”

      Millions displaced

      The long war in Afghanistan has displaced an enormous number of people. It is estimated by UNHCR that only in the first half of 2021 more than half a million people were newly displaced in Afghanistan, while 3 million were displaced in 2020.

      Afghans have often taken the long refugee journey far into Europe, across the Balkans. Despite not being a key country on the Balkan refugee route, Kosovo registered 31 Afghan asylum seekers in the first half of 2021, while many others pass through unnoticed and uncounted, continuing their journey to seek asylum further on in other European countries.

      After the U.S. exit from Afghanistan and the Taliban takeover, the Council of Europe Human Rights Commissioner Dunja Mijatovic published an advisory, asking members and cooperative third countries to stop any forced returns for Afghans who saw their asylum requests rejected and had not yet been deported, and asked states to offer asylum to Afghans forced to flee and to cooperate in protecting their rights.

      https://kosovotwopointzero.com/en/afghan-evacuees-in-kosovo-de-facto-detained


    • https://twitter.com/CdBalkans/status/1444193687144120322

      Kosovo : #camps_fermés pour les Afghans évacués

      Le 16 août dernier, alors que Kaboul venait de tomber entre les mains des Talibans, le Kosovo a accepté d’accueillir sur son sol 2000 Afghans nécessitant d’être évacués. Aujourd’hui, personne ne sait combien sont réellement arrivés. Selon les informations disponibles, environ un millier seraient aujourd’hui hébergés au Kosovo.

      Les autorités de Pristina se sont engagées à leur offrir une « protection temporaire », différente du statut de réfugié, mais censée leur donner un accès à la scolarisation et aux soins, et leur garantir la liberté de mouvement. Or, il semble qu’aucun de ces droits ne soit respecté. Les informations restent confidentielles et les journalistes ne sont pas autorisés à visiter les deux camps d’accueil, l’un se trouvant sur un site appartenant au conglomérat turco-américain Bechtel-Enka, l’autre dans la controversée base américaine de Bondsteel. Les travailleurs humanitaires n’ont pas de permis pour opérer auprès de ces Afghans et ni le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), ni l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ne sont impliqués dans la gestion de leur situation.

      Pour justifier un tel isolement, le gouvernement d’Albin Kurti met en avant des questions de « sécurité nationale » et souligne que la liberté de mouvement des personnes bénéficiant de la protection temporaire peut être restreinte si nécessaire. Le ministre de l’Intérieur Xhelal Sveçla a tenu une conférence de presse, mais s’est montré avare en détails. C’est tout juste s’il a reconnu que les déplacements à l’extérieur des camps ne seraient organisés qu’en cas d’extrême nécessité. Un processus de vérification, des identités notamment, a été mis en place pour des questions de sécurité nationale, a-t-il indiqué.

      Le Kosovo n’est « qu’un pays de transit » pour ces Afghans avant qu’ils ne soient accueillis dans un pays tiers, insistent les autorités. « Le camp Bechtel est un hébergement temporaire jusqu’à ce que soient identifiées des options de réinstallation ultérieures », a confirmé le porte-parole de l’Otan, Jason Salata. Le 16 septembre, 117 Afghans ayant travaillé pour l’Otan ont ainsi pris la route du Royaume-Uni.

      Du côté de l’Ambassade des États-Unis, on explique que des policiers sont arrivés au Kosovo pour des opérations de contrôle des Afghans évacués afin de s’assurer qu’ils offrent toutes les garanties pour obtenir l’autorisation d’entrer sur le territoire américain.

      « Si l’approche actuelle ne change pas, ces personnes seraient soumises à un confinement indéfini et à une détention de facto, ce qui serait contraire au droit du Kosovo et au droit international », souligne Jelena Sesar, analyste à Amnesty International, interrogée par Kosovo 2.0. La protection temporaire fournie par le Kosovo est limitée à un an, avec possibilité de prolongation, conformément à la loi sur l’asile. Une durée particulièrement longue comparée à d’autres pays de transit, comme l’Allemagne ou l’Italie, où les autorités ne disposent que d’un délai de quinze jours pour opérer les vérifications nécessaires. Rappelons que la plupart des Afghans évacués aujourd’hui en transit avaient déjà entamé la procédure d’obtention de visas spéciaux en tant qu’anciens contractants pour des gouvernements étrangers ou des organisations internationales.

      « L’inaccessibilité des camps à un examen indépendant et public soulève des inquiétudes quant aux conditions de vie dans ces installations, de même qu’à l’engagement à aider véritablement les Afghans qui ont dû fuir leur pays », déplore Jelena Sesar.
      Dans des hôtels au bord de l’Adriatique

      Lorsque les premiers vols transportant des réfugiés afghans sont arrivés en Albanie, à la mi-août, le Premier ministre albanais avait été catégorique : aucun ne serait placé dans un camp de réfugiés, des installations qualifiées de « déshumanisantes » par Edi Rama. Sur Twitter, il avait alors publié deux images accolées, l’une montrant des centaines d’Afghans entassés dans un avion militaire américain à l’aéroport de Kaboul, l’autre des milliers d’Albanais prenant d’assaut un cargo, en 1991, après la chute du régime communiste.

      Très critiqué pour sa dérive autoritaire, Edi Rama a ici trouvé un moyen de se racheter une bonne image auprès des Occidentaux. À bon compte : personne ne sait combien Tirana a reçu d’aide de la part des États-Unis pour prendre en charge ces réfugiés. « Nous devons nous préparer aussi à ce que le financement des organisations américaines prenne fin », s’est contenté de dire le Premier ministre albanais, interrogé par Le Monde.

      Aujourd’hui, 700 Afghans sont hébergés dans des hôtels de la côte adriatique, surtout au nord de Tirana, entre Lezhe et Shëngjin. Des colis de bienvenue contenant des produits de première nécessité ont été préparés pour les nouveaux arrivants, des équipes de travailleurs humanitaires offrant une aide médicale et psychologique étaient sur place et, très vite, certains journalistes autorisés ont pu constater que les réfugiés étaient libres de se mêler aux clients habituels sur les plages et au bord des piscines des hôtels.

      Les Afghans vivant en Albanie ont obtenu le statut de « protection temporaire » pour un an, avec la possibilité d’une prolongation si nécessaire. Si leurs droits, notamment la liberté de mouvement, sont garantis par la loi albanaise sur l’asile, les autorités se sont toutefois réservé le droit de restreindre la liberté de mouvement de certaines personnes « si cela est jugé nécessaire, sur la base de l’évaluation individuelle de chaque cas ».

      Cet accueil n’est pas une première pour l’Albanie : depuis 2014, déjà à la demande de Washington, le pays accueille 3000 moudjahidines du peuple iranien, arrivés après le retrait des forces américaines d’Irak, où ces opposants radicaux au régime de Téhéran avaient été regroupés, ainsi que cinq Ouïgours sortis de Guantanamo en 2006.

      En Macédoine du Nord, les 200 Afghans arrivés à Skopje ont été logés dans plusieurs hôtels réquisitionnés autour de la capitale et un jeune homme homosexuel a même reçu l’autorisation d’être accueilli dans un refuge destiné aux personnes LGBT+. Si les médias ne peuvent pas accéder à ces sites, les ONG de défense des droits humains qui s’y sont rendues assurent qu’aucun signe de violations de leurs libertés individuelles n’est à déplorer.

      « Jusqu’à présent, nous n’avons pas reçu de plaintes suggérant que les droits de l’homme des réfugiés sont menacés », raconté à Balkan Insight Uranija Pirovska, la responsable du Comité Helsinki pour les droits de l’homme de Macédoine du Nord. « Nous avons pu visiter l’hôtel Bellevue [près de Skopje] et nous allons continuer à surveiller leur statut pendant leur séjour ici. » La présence policière est visible autour des centres d’accueil, mais la liberté de mouvement des Afghans n’est pas restreinte.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Afghans-evacues-en-camps-fermes-au-Kosovo-a-l-hotel-en-Albanie-et

      #hôtels

  • These brands spend nearly $100 billion on ads. They want Facebook and Google to raise their game - CNN
    https://edition.cnn.com/2020/01/23/tech/youtube-facebook-advertisers/index.html

    Davos, Switzerland (CNN Business)Some of the world’s biggest advertisers have joined forces with Facebook (FB), YouTube and Twitter (TWTR) in an attempt to prevent harmful online content messing with their campaigns. Companies such as Procter & Gamble (PG), Kellogg (K), Adidas (ADDDF), Unilever (UL), and PepsiCola (PEP), are worried that their ads can pop up next to content they don’t want associated with their brands, such as violent or terrorist videos and hate speech. The Global (...)

    #Procter_&_Gamble #Adidas #Kellogg's #PepsiCo_Inc. #Unilever #Facebook #Twitter #YouTube #censure #lobbying #marketing #publicité (...)

    ##Procter_&_Gamble ##PepsiCo_Inc. ##publicité ##GlobalAllianceforResponsibleMedia-GARM_

  • L’idée selon laquelle le #petit_déjeuner est le #repas le plus important vient-elle d’un #lobby ?

    Que ce soit par nos parents ou les publicités, l’affirmation selon laquelle le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée est constamment répétée. Pourtant, encore aujourd’hui, les effets de ce repas sur la santé sont débattus.

    L’idée, très répandue, selon laquelle le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée apparaît la toute première fois au début du XXe siècle, sous la plume de Lenna F. Cooper, dans les pages d’un magazine de santé américain de l’époque nommé #Good_Health.

    « A bien des égards, le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée, car c’est le repas qui nous fait commencer la journée, écrit ainsi cette diététicienne dans les pages du mensuel publié en août 1917. Il ne devrait pas être consommé précipitamment, et toute la famille devrait y participer. Et surtout, il doit être composé d’aliments faciles à digérer, et équilibré de telle façon que les différents éléments qui le composent sont en bonnes proportions. Ça ne devrait pas être un repas lourd, il devrait contenir entre 500 et 700 calories ».

    Le journal dans lequel écrit Lenna F. Cooper n’est pas anodin. Good Health appartient à #John_Harvey_Kellogg, qui en est également le rédacteur en chef. Et Lenna F. Cooper est la protégée du Dr Kellogg.

    Une idée dans l’air du temps

    Cette idée ne sort pas de nulle part. Elle naît avec un changement des habitudes alimentaires au tournant du XXe siècle, alors que les pays occidentaux sont en pleine révolution industrielle, selon Alain Drouard, historien et sociologue de l’alimentation. C’est à cette période que naît le concept de petit-déjeuner tel qu’on le connaît aujourd’hui.

    « Avant cette période, dans les milieux ruraux, bien sûr les personnes avaient des prises alimentaires pour rompre le jeûne de la nuit, mais ce n’était pas ritualisé, explique le professeur Drouard. Les aliments qu’on associe maintenant au petit-déjeuner n’étaient pas encore répandus. »

    On consomme alors le matin ce qu’il restait dans le garde-manger ou les restes du dîner de la veille. Mais alors que de plus en plus de monde quitte la campagne et les champs pour se rendre en ville travailler dans des emplois sédentaires à l’usine ou dans des bureaux, beaucoup de travailleurs commencent à se plaindre d’indigestion. Leur régime est inadapté.

    « A cette même époque, un discours d’inspiration scientifique fleurit. Des médecins commencent à se lever contre l’industrialisation de l’alimentation, aux Etats-Unis comme en France, pour préconiser un retour à une alimentation riche en céréales, et généralement plus saine et naturelle », explique Alain Drouard.

    Le docteur, inventeur et nutritionniste John H. Kellogg est très investi dans cette recherche du meilleur mode de vie possible, ce qu’il appelle « #biologic_living » (« mode de vie biologique »). Directeur du #sanatorium de #Battle_Creek dans le Michigan, il dispense aux personnes aisées des traitements allant de la #luminothérapie à l’#hydrothérapie, selon les principes de #santé (physique et morale) de l’#Eglise_adventiste_du_septième_jour. Il prescrit à ses patients des régimes à base d’aliments fades, faibles en gras et en viande. C’est dans ce contexte-là qu’en 1898, le docteur Kellogg invente les #cornflakes, les pétales à base de farine de maïs, à l’origine un moyen pour lui de combattre l’#indigestion.

    Son frère, #Will_Keith_Kellogg, voit le potentiel commercial dans les cornflakes et en 1907 il décide de la commercialiser pour le grand public. Les #céréales Kellogg’s sont nées. Et le petit-déjeuner, soutenu par les thèses de nutritionnistes comme Kellogg, prend son essor, alors même que les céréales de petit-déjeuner envahissent le marché.

    Il faut toutefois attendre 1968 pour que la #multinationale s’installe en France et y commercialise ses céréales.

    Cent ans après une idée qui persiste via la recherche

    Cent ans après l’affirmation de Lenna F. Cooper, l’idée selon laquelle le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée persiste. Elle est toujours très présente dans le milieu de la recherche en nutrition. De nombreuses études ont été menées depuis cette époque qui lient la prise régulière d’un petit-déjeuner à une bonne santé, à une perte de poids ou même à de plus faibles risques de problèmes cardiaques ou de diabète.

    Mais les méthodes utilisées dans ces recherches ne sont pas toujours très convaincantes. Une étude américaine de 2005 établit par exemple un lien entre le fait de manger un petit-déjeuner et le fait d’avoir un faible #indice_de_masse corporelle (#IMC). Mais il ne s’agit pas ici d’étudier les résultats provoqués par un changement d’habitudes alimentaires. L’étude compare simplement deux groupes aux habitudes différentes. Ce faisant, toutes les variables qui entrent en jeu pour déterminer si la cause du faible ICM est la prise régulière d’un petit-déjeuner, ne sont pas prises en compte. L’étude établit donc une corrélation, un lien entre ces deux facteurs, mais pas un véritable un lien de causalité. De nombreuses études utilisent des méthodes similaires.

    En janvier, une méta-analyse, c’est-à-dire une étude compilant les données de beaucoup d’autres études, a été publiée sur le sujet. Et les chercheurs concluent n’« avoir trouvé aucune preuve soutenant l’idée que la consommation d’un petit-déjeuner promeut la perte de poids. Cela pourrait même avoir l’effet inverse ».

    Tout cela ne veut pas dire que le petit-déjeuner est mauvais pour la santé. Plusieurs recherches ont par exemple prouvé que manger un petit-déjeuner était bénéfique dans le développement de l’enfant. Mais trop de variables entrent en jeu pour pouvoir affirmer que prendre un petit-déjeuner est effectivement une pratique essentielle à notre bonne santé. La définition même de ce qui constitue un petit-déjeuner varie grandement selon les études, car l’heure à laquelle ce repas est pris ou sa composition peut beaucoup changer entre les sujets observés.
    Beaucoup d’études… financées par les géants du secteur

    Il existe un autre problème. « Beaucoup, si ce n’est presque toutes, les études qui démontrent que les personnes qui mangent un petit-déjeuner sont en meilleure santé et maîtrisent mieux leur poids que ceux qui n’en mangent pas sont sponsorisées par Kellogg’s ou d’autres compagnies de céréales », explique la nutritionniste Marion Nestle sur son blog Food Politics.

    Par exemple, une étude française du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) citée en 2017 par Libération, qui soulignait le fait que « le petit-déjeuner est en perte de vitesse, sauf le week-end », était entièrement financée par Kellogg’s. Une revue systématique de 2013 sur les bienfaits du petit-déjeuner pour les enfants et les adolescents, financée par Kellogg’s, relevait que sur les quatorze études qu’ils analysaient, treize avaient été financées par des compagnies de céréales.

    Une autre méta-analyse a été lancée en 2018 par une équipe de recherche internationale, The International Breakfast Research Initiative (Ibri). Composée de chercheurs de plusieurs pays, l’équipe cherche à analyser les différents types de petits-déjeuners et leurs apports en nutriments grâce à des données récoltées dans tous les pays respectifs des chercheurs, dans le but de déterminer des recommandations nutritionnelles précises pour le plus grand nombre.

    Ce travail est financé par le groupe Cereal Partners Worldwide, une coentreprise spécialisée dans la distribution de céréales créée en 1991 par Nestlé et Général Mills, le sixième groupe alimentaire mondial qui commercialise entre autres 29 marques de céréales (qui finance d’ailleurs directement le versant canadien et américain de l’étude).

    Toutes ces recherches peuvent ultimement servir à la publicité de Kellogg, de Nestlé et d’autres marques. « Et quelle est la source principale d’information des Français en matière de nutrition ? C’est la publicité. Qui détient les budgets publicitaires les plus importants ? Les groupes alimentaires. Il y a encore quelques années, ça dépassait le milliard d’euros », remarque Alain Drouard.

    En résumé : L’idée selon laquelle le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée est effectivement liée à l’industrie des produits de petits-déjeuners, et notamment des céréales. Si depuis le développement de cette idée de nombreuses recherches ont été menées pour prouver cette affirmation, beaucoup de ces études montrent moins une véritable cause entre la prise régulière d’un petit-déjeuner et une bonne santé, que des liens, parfois contradictoires. Et une grande part de ces recherches sont sponsorisées par de grands groupes agroalimentaires comme #Kellogg's ou #Nestlé.

    https://www.liberation.fr/checknews/2019/06/09/l-idee-selon-laquelle-le-petit-dejeuner-est-le-repas-le-plus-important-vi
    #alimentation #idée_reçue #imaginaire

    • La vie moderne ne respecte rien des besoins des personnes : ni sommeil, ni bouffe, ni repos, ni socialisation, rien.
      Le truc est de nous transformer en robots, de peur de leur laisser la place.

      J’avais fait des expériences sur moi à la fin de l’adolescence et début de l’âge adulte. Un bon repas salé dans l’heure qui suit le lever est ce qu’il y a de plus efficient.
      Le mieux a été l’inversion des repas français : diner le matin et petit dej le soir. Ni lourdeur, ni coup de pompe, de l’énergie et un poids idéal sans y penser.

  • Sugar : The Bitter Truth

    Robert H. Lustig, MD, UCSF Professor of Pediatrics in the Division of Endocrinology, explores the damage caused by sugary foods. He argues that fructose (too much) and fiber (not enough) appear to be cornerstones of the obesity epidemic through their effects on insulin. Series: UCSF Mini Medical School for the Public [7/2009] [Health and Medicine] [Show ID: 16717]

    https://www.youtube.com/watch?v=dBnniua6-oM


    #épidémie #santé #sucre #obésité #insuline

    • Mentionné dans ce #documentaire diffusé ce soir sur arte :

      Sucre, le doux mensonge

      Comment, depuis les années 1970, l’industrie agroalimentaire a oeuvré pour augmenter les doses de sucre dans nos assiettes, avec à la clé un problème majeur de santé publique : obésité, diabète et maladies cardiaques se répandent à travers le monde, notamment chez les enfants. Cette enquête dévoile les mensonges de l’industrie sucrière et les recours possibles pour enrayer l’épidémie.

      C’est en épluchant les archives internes de la Great Western Sugar Company, l’un des fleurons de l’industrie sucrière américaine, que la dentiste Cristin Kearns a fait une découverte de taille, exposée fin 2012 dans le magazine américain « Mother Jones » : dans les années 1970, l’industrie mondiale du sucre a mis au point une stratégie délibérée de conquête, visant à inclure toujours plus de saccharose dans l’alimentation quotidienne mondiale et à en dissimuler sciemment les risques sanitaires. Quarante ans durant, l’Association américaine du sucre et ses homologues d’autres continents ont réussi à faire prospérer un empire lourd de plusieurs milliards et à transformer les habitudes alimentaires à l’échelle planétaire. Conséquence de la nouvelle addiction qu’ils ont su généraliser, l’obésité, le diabète et les maladies cardiaques se répandent à travers le monde, notamment chez les enfants.

      Sucre et tabac, même combat ?

      Le lobby du sucre est désormais au banc des accusés. Sa ligne de défense, jusqu’ici, ne bouge pas d’un iota : il exige de ses détracteurs toujours davantage de preuves de la nocivité du sucre. Des manœuvres qui rappellent celles de l’industrie du tabac pour retarder coûte que coûte l’application des décisions politiques. Alors que l’industrie, la recherche et les pouvoirs publics se mènent une lutte de plus en plus dure, la bombe à retardement sanitaire approche de l’explosion… Cette enquête dévoile les mensonges de l’industrie sucrière et les recours possibles pour enrayer l’épidémie.

      http://www.arte.tv/fr/videos/054774-000-A/sucre-le-doux-mensonge
      #industrie_agro-alimentaire #cholestérol #graisses #matière_grasse

      A mettre en lien avec cet autre documentaire diffusé sur Arte (et signalé par @odilon), sur le cholestérol :
      Cholestérol : le grand bluff ?
      http://seen.li/bfjr

    • #John_Yudkin

      Yudkin’s failure to incorporate possible confounding factors in his case-control designs was an area of heavy critique at the time; apart from other unmeasured known risk factors that might affect cardiovascular disease (CVD), data had emerged soon after suggesting that sugar intake was associated with smoking, a big risk factor for CVD.[6] Yudkin’s failure to account for confounding factors led to harsh words from Ancel Keys at the time.[7] From the late 2000s, there was a resurgence of interest in his work, following a 2009 YouTube video[8] about sugar and high-fructose corn syrup by the pediatric endocrinologist Robert Lustig, and because of increasing concern about an obesity epidemic and metabolic syndrome.[9][10][11] Pure, White and Deadly was republished in 2012, with a foreword by Lustig.[12]

      https://en.wikipedia.org/wiki/John_Yudkin

      Et le concurrent de Yudkin, qui a gagné la bataille (Yudkin pointait du doigt le sucre, Keys les graisses) :

      #Ancel_Keys

      Ancel Benjamin Keys (January 26, 1904 – November 20, 2004) was an American physiologist who studied the influence of diet on health. In particular, he hypothesized that dietary saturated fat causes cardiovascular heart disease and should be avoided.

      https://en.wikipedia.org/wiki/Ancel_Keys

      #conflits_d'intérêts

    • What’s a Food Industry to Do?

      I’d been asked by the food industry to give this talk at an industry breakfast, but 3 days prior to the event they got cold feet and dis-invited me. The good news is, the internet’s a much larger audience than a room full of food industry folks who likely wouldn’t have cared much about what I had to say in the first place. So here’s my take on what the food industry can do, why they’re not going to do it, and what we can do about it.

      https://www.youtube.com/watch?v=-BdFkK-HufU


      #Yoni_Freedhoff

    • Fredrick J. Stare

      In 1942, Stare founded the Department of Nutrition at Harvard School of Public Health, which he led as a professor of nutrition until his retirement in 1976.[1][2] He was a firm believer in the essential goodness of the typical American diet, holding that “prudence and moderation” was the key to healthy eating. As an adviser to the US government, Stare rejected the idea that ’the American diet’ was harmful; stating for example that Coca-Cola was “a healthy between-meals snack”[1] and that eating even great amounts of sugar would not cause health problems.[3] He was also an early advocate for the benefits of regularly drinking water throughout the day.

      https://en.wikipedia.org/wiki/Fredrick_J._Stare
      #Fredrick_Stare #Kellogg

      Stare avait des liens avec l’industrie alimentaire et celle du #tabac #industrie_du_tabac

    • Coke secretly funded obesity conference for good coverage of sugary drinks – report

      Coca-Cola secretly funded media training on obesity at a US university to influence journalists to report that a lack of exercise was more likely to cause obesity than consuming sugar.

      http://www.heraldlive.co.za/news/2017/04/11/coke-secretly-funded-obesity-conference-good-coverage-sugary-drinks-re
      #coca-cola #conférence_scientifique

      Quand des spécialistes de l’obésité prennent la défense de Coca-Cola

      Des scientifiques réputés dans le domaine de la recherche sur l’obésité ont soulevé colère et incompréhension chez plusieurs de leurs pairs, cette semaine, en diffusant des messages jugés favorables à l’industrie des boissons sucrées.

      http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/734100/coca-cola-sucre-etude-ethique

  • What McDonald’s doesn’t want you to know about its ‘British’ beef | The Independent
    http://www.independent.co.uk/environment/mcdonalds-beef-burgers-amazon-rainforest-deforestation-cargill-bunge-

    In a report in February, campaign group Mighty Earth revealed how land was being cleared to make way for soy plantations in the Brazilian Cerrado and Bolivian Amazon.

    Now, in a follow-up report, they said “large industrial farms” were still selling to major global food companies that supply household names like #McDonald’s, #Burger_King, #Dunkin’Donuts, #Kellogg’s and #Kraft_Heinz.

    #déforestation #forêt #soja #viande #Bolivie #Brésil

  • Internet of Eyes : l’IA rend les caméras perspicaces et aiguise les appétits
    http://www.journaldunet.com/ebusiness/internet-mobile/1189116-internet-of-eyes-intelligence-artificielle-cameras

    Des start-up et des grands groupes comme Apple s’intéressent aux technologies de reconnaissance des images. Un marché qui pèsera 22 milliards de dollars dans le monde en 2020. Gamin court sur pattes ou grand gaillard ? Homme ou femme ? Frimousse connue ou étrangère ? Equipées d’intelligence artificielle, les caméras sont désormais capables de reconnaître les formes, parfois les visages et même les émotions des personnes qui passent dans leur champ de vision. Une faculté nouvelle utiles dans de nombreux (...)

    #Affectiva #Apple #Emotient #Mars #Microsoft #algorithme #bénéfices #biométrie #publicité #émotions #comportement #facial #surveillance #vidéo-surveillance #Kellogg's (...)

    ##publicité ##Camio

  • Comment l’industrie #Agroalimentaire entretient l’illusion du libre choix dans les supermarchés
    http://www.multinationales.org/article226.html

    Le consommateur a-t-il vraiment le choix de ses achats dans les allées des hypermarchés ? Les rayons colorés proposent-ils réellement des centaines de yaourts, chocolats, plats préparés… différents ? Non, selon une étude de l’ONG américaine #Food_and_Water_Watch. Pour réaliser son étude (à télécharger ici), Food & Water Watch a étudié 100 catégories de produits présents dans les supermarchés états-uniens. Et ses conclusions mettent en pièce le mythe du choix du consommateur. Derrière l’apparence de rayons (...)

    #Actualités

    / Agroalimentaire, #Grande_distribution, #États-Unis, #France, #Grande_distribution, Food and Water Watch, #consommateurs, #concentration, #alimentation, #marketing, #PepsiCo, Nestlé, #Danone, #Unilever, #Anheuser-Busch_InBev, #Kellogg's, General (...)

    #Nestlé #General_Mills
    http://fwwat.ch/GroceryGoliaths
    http://www.foodopoly.org
    http://www.bastamag.net/Supermarches-comment-l-industrie

  • Réflexion sur les cuillères magiques :

    Nota : Cette petite réflexion est imparfaite, peut être fausse, et faite avec les moyen du bord. Toute remarque est la bienvenue :)

    Tout le monde connait les cuillères magiques, ces cuillères offertes en cadeaux dans les boites de céréales et qui change de couleur quand on mange avec. L’autre jour après en avoir trouvé une au fond d’un paquet de céréales, je me suis demandé comment elle fonctionnait...
    Sur la petite notice d’utilisation il était écrit Tremper dans du lait froid. Une fois trempée dans le lait froid la cuillère change quasi instantanément de couleur, par contre trempée dans un autre liquide froid aucun changement n’est observé. On peut donc en déduire que la cuillère réagit avec un élément présent dans le lait.
    Le lait est composé de matière grasse, de deux protéines (la caséine et les séroprotéines) et de lactose.
    Trempée dans du lait chaud la cuillère ne change pas de couleur, et trempée dans du lait froid qui a été chauffé elle ne change pas non plus de couleur. On peut donc en déduire que l’élément présent dans le lait qui réagit avec la cuillère est sensible à la température. Or, une fois chauffée, toute protéine voit son organisation modifiée à jamais, ce qui correspond à l’élément qui nous intéresse.
    L’élément réagissant avec la cuillère est donc soit de la caséine, soit une séroprotéine.
    Dans les sérums lactiques on retrouve des séroprotéines, mais plus aucunes caséine. Le petit lait des yaourts est un sérum lactique. Trempée dans le petit lait la cuillère change de couleur, donc elle réagit avec les séroprotéines du lait.

    #Lait #Cuillères_magiques #Céréales #Kelloggs